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Du Sfar "pur sucre".
Le chat tombe sur le n° de téléphone de Dieu.... Ici avec son ton plein de dérision, Joan Sfar nous livre sa version de la bible et de certains de ses personnages (Elie et Abraham).
Le récit est enlevé, vif, et parfois culotté. Une occasion aussi pour aller se renseigner (ailleurs) sur ce qu'il y a vraiment dans le récit "officiel". Quand Zlabya parait les pages sont somptueuses.
Je ne lirai pas que du Sfar, mais un de temps en temps, j'y prends du plaisir!
Le désarroi d'une femme d'aujourd'hui, mère, belle-mère, épouse, employée dans un univers stressant fait de rythme et de craintes environnementales.
Peut être qu'à aborder trop de thèmes, cela devient un peu caricatural. Même si le ton est léger et non pesant, ce qui est bien, j'ai eu du mal à faire corps avec cette héroïne. Le récit aurait certainement gagné à être plus concis et plus comique ou plus basé sur la dérision.
Lecture plaisante mais pas un grand souvenir in fine.
L'histoire méconnue sous nos latitudes de Gilgamesh. Héros mythologique de la Mésopotamie dont l'histoire a nourri notre mythologie (Noé, Hercule). Ne serait-ce qu'à ce titre ce livre vaut d'être lu. Mais il y a bien autre chose, le récit est beau, la mise en dessin poétique (même si on n'est pas un adepte inconditionnel du style graphique de Berberian. Certaines pages, certains dessins sont somptueux.
Une belle BD qui nous transporte le temps d'une lecture dans un autre univers.
Comment traiter un tel roman? Le sujet pourrait paraitre peu d'actualité: la fidélité au-dessus de l'amour, la réflexion comme élément de maîtrise des sentiments et élans et tout cela au XVème siècle avec des codes et une langue qui nous sont "étrangers".
L'exercice ici est particulièrement réussi. Excellent équilibre entre la place laissée au texte et celle du dessin. Le dessin un peu maniéré nous plonge dans l'époque (les expressions du visage de la Princesse de Clèves sont très expressives). L'histoire est bien rythmée.
Les deux autrices se sont bien réparties les rôles Catel, les préfaces et postfaces et Claire Bouilhac le corps du roman.
A lire et découvrir pour ceux qui apprécient les textes classiques.
Avec Christin à la plume j'ai jamais été déçu. Ce sont toujours des scénarios solides, de belles histoires et des personnages ayant une réelle étoffe. Là encore c'est le cas, histoire d'un jeune auvergnat qui monte à Paris et se trouve entraîné dans le milieu de la nuit et des malfrats.
Dans ce livre en plus, J. M. Arroyo a trouvé le trait juste. Ambiance et cadrages de polar type films des années 50. Mise en page rythmée, des planches vraiment superbes.
A lire en prenant son temps.
Une histoire de deux destins croisés qui sont broyés par la vie. Deux hommes sont hantés chacun par une expérience tragique, un a tué l'autre à fait tuer. Ce scénario dramatique est traité avec douceur et retenue. Le tour de force tient dans la capacité à créer des personnages réellement humains et avec une réelle épaisseur.
Tout l'ensemble est cohérent et le traitement graphique qui alterne judicieusement les couleurs chaudes et froides contribue à la qualité du livre.
Avis sur la série (aussi!)
Décidément j'aime le vin et me croyais bon public, mais à consommer avec une extrême modération.
L'aspect pédagogique est plutôt intéressant, par contre le scénario improbable, les rebondissements saugrenus, les personnages avec des cervelles et des réactions dignes de poissons rouges (et c'est peut être faire affront aux poissons rouges, qu'ils me pardonnent).
Bref tout cela c'était trop, j'ai peiné dès le 1er épisode et abandonné au 3ème.
A lire pour ceux qui ont un coup de blues! L'autodérision est une arme imparable à condition d'en disposer. Manifestement Fabcaro est champion.
Vivement le prochain de Fabcaro, cela ne devrait pas tarder il est prolixe!
Catherine Meurisse à la recherche de la nature. Mais pas n’importe laquelle, une nature empreinte d'images et de culture japonaise. Nous la suivons dans sa recherche, dans sa difficile compréhension de mythes et rites japonais.
Ignorant totalement la culture japonaise, j'ai eu parfois du mal à adhérer. Mais heureusement, il y a cette touche burlesque, dans les dialogues et le dessin (notamment quand elle se représente perdue et seule). Il y aussi ces magnifiques envolées graphiques de représentation des paysages japonais (à la façon Hokusai).
Donc un vrai plaisir de lecture, mais peut être pas un grand souvenir.
Du plaisir à lire cette bande dessinée qui se passe à Bruxelles pendant la 2nde guerre mondiale. Un vrai support historique qui donne du réel et néanmoins une histoire plaisante. Le trait et le ton léger n'empêche pas la gravité sans la rendre pesante. Rire et grimaces. Le dessin de Schwartz est génial.
Douce transportation dans un monde étouffant, le Paris du XXIIème siècle, affrontement entre 2 mondes humains, une colonie qui a émigré dans l'espace et une métropole terre oppressante, voilà le thème de ces deux tomes. Il n'y aura pas de fin mais une ouverture vers d'autres pages ou histoires. En effet le salut est dans la fuite vers...Londres.
Il faut se laisser porter par cette histoire originale digne de HG Wells. Les dessins et le rythme de la mise en page nous portent dans cet univers imaginaire. C'est un véritable plaisir. Un seul bémol, au milieu du deuxième tome, la visite d'un Paris futuriste s'éternise un peu sur quelques pages sans véritable raison. La beauté du trait ne suffit pas à justifier cet intermède.
L'histoire est très bien résumée dans l'avis de Benjie. Les épisodes de la vie du héros croisent et illustrent la conquête de l'ouest dans toute sa violence.
L'histoire est bien construite. Cependant tout cela tient un peu du cliché et je trouve le traitement superficiel. J'ai eu du mal à croire à ce personnage, à y trouver du recul et de l'épaisseur.
Le système narratif copie un peu "Little big man" sans que l'on sente le souffle de l'histoire ou la critique du mythe.
En complément Tiburce Ogier a choisi pour ce livre un trait nerveux qui a tendance à caricaturer plus qu'à entraîner dans un souffle épique.
Mais quand même ce livre se lit (très) bien. Mais je ne suis pas sur d'en garder souvenir.
Il y a bien plus qu'un fond de vérité dans cette histoire de la fin de la IV république. Le parti pris par les auteurs de raconter ces évènements sur le ton de la farce est très réussi. Ce qui est à craindre c'est que la réalité ait, en fait, été proche de cela. Une panique au sommet du pouvoir, une armée qui ne respecte pas les politiques avec des généraux qui croient pouvoir être les sauveurs et un général (en retrait) qui n'a pas vraiment de vision sur l'Algérie mais manipule pour arriver au pouvoir.
Si derrière les grandes phrases tout cela est petit et dangereux, cette BD elle est particulièrement réussie. Elle est instructive pour ceux qui ne connaissaient pas l'épisode de ce putsch français, elle est burlesque et le ton des personnages est un peu semblable à celui du Canard enchaîné de l'époque. Boucq au dessin quel talent! Bravo Juncker au scénario!
BD à acheter, offrir et à lire et relire pour découvrir certains épisodes des "30 glorieuses".
Le mythe du Tango évoqué par une somme d'histoires racontées à un jeune français dans un café de Buenos Aires: le Gran Café Tortoni. Toutes ces histoires courtes qui composent les 100 pages de cet album sont toutes charmantes. Le système narratif est très bien. Le dessin alterne peintures et dessins, les couleurs chaudes sont adaptées à l'ambiance. Tout cela est très beau.
L'album raconte l'histoire de Monique qui dans le Paris de la guerre tombe enceinte d'un ami et tombe amoureuse d'un Américain. Dilemme entre l'amitié, l'amour maternel et l'amour. Le scénario est un peu long et le dessin est parfois plat et sans relief (ce qui est dommage car la mise en page est très souvent très réussie). Travail très propre mais un peu fade surtout si on compare avec le film de Sandrine Kiberlain "Une jeune fille qui va bien".
L’histoire de Tirésias, manipulé par les Dieux, homme vaniteux, charmeur et inconséquent transformé en femme qui découvre une véritable humanité est plutôt bien. Par contre le scénario avec ses méandres et complications ainsi que ces intrigues cousues de fil blanc est trop convenu. Enfin j'ai peu apprécié le dessin, les personnages y sont esquissés et trop souvent peu expressifs. C'est dommage car le choix de "profils grecs" issus des silhouettes antiques est vraiment une réussite mais ces références ne m'ont pas suffi.
Bon album sans plus.
Cet album raconte l'histoire d'Elise dans les années 60 et au tournant des années 70, de son engagement au sein de la Gauche Prolétarienne (mouvement maoïste). Il décrit l'évolution du mouvement mais va bien au-delà. En effet à travers ce prisme cette BD offre un point de vue sur cette société (répression du FLN, place du Parti Communiste) et cette époque (fin des 30 glorieuses qui aujourd'hui sont magnifiées). Elle raconte la dureté et l'oppression de cette société qui est aujourd'hui passée sous silence et magnifiée au nom de la croissance et du plein emploi d'alors.
Ce récit est donc important et mériterait d'être lu par les jeunes générations et ceux qui souhaitent une société plus "directive".
Mais s'il y a le fond, l'histoire, il y a aussi, le livre en tant que tel. C'est de la BD comme je l'aime dans toute ses dimensions:
- un scénario original, même si il y a une grande part d'autobiographie de Dominique Grange. L'histoire tient la longueur des 170 pages.
- un dessin très expressif dans lequel les mouvements de foule sont très bien rendus, très précis aussi car on reconnait très bien l'ambiance (vêtements, rues, voitures, attitudes de l'époque)
- une mise en page aérée qui laisse la place au texte (nourri) et comme toujours chez Tardi donne envie de tourner les pages.
Merci et bravo
Cet album nous fait plonger au milieu d'une période post 2ème guerre mondiale, en Iran, avant l'avènement du Shah. Il décrit la tentative du 1er ministre de l'époque de nationaliser l'exploitation pétrolière et son renversement par les Anglais et Américains. Les "héros" sont français , il s'agit de l'ambassadeur français qui joue la carte de la France et la souveraineté iranienne. Cet aspect, support à l'histoire est fictif.
L'histoire nous porte et c'est vraiment une belle surprise. Le dessin est très agréable et soigné de même que la mise en page et la narration. A lire., on apprend beaucoup sur cette époque et cette région du monde. Cela donne quelques clés pour comprendre un peu la situation actuelle.
Les enquêtes de Sam Pezzo sont au final assez nombreuses. L'ambiance varie entre celle de Philp Marlowe (détective flegmatique qui passe à travers les problèmes accompagné de jolies filles de rencontre) et celle de Nestor Burma version Tardi pour le trait. Certaines histoires sont vraiment très réussies, souvent les plus courtes et les dernières. Parfois c'est un peu plus poussif.
Le dessin est beau comme écrit précédemment mais celui de Tardi est beaucoup plus créateur d'ambiance. Du plaisir à la lecture mais pas plus. Un peu déçu.
Album à nul autre pareil. Léa Murawiec nous entraîne réellement dans un univers et dans un mode de narration très originaux. Une réflexion sur l'existence, sur la permanence, le souvenir, mais aussi l'égoïsme, le chacun pour soi.
Livre à lire qui épuise un peu son lecteur par le rythme effréné de l'histoire et de l'enchaînement des cases et des pages. A lire plusieurs fois pour vraiment saisir tout le propos.
Le dessin est très expressif que ce soit pour les personnages mais aussi pour les décors (ville).
Autrice de talent.
Vivement le prochain livre
Bel album. Mais malgré tout, j'ai été un peu moins saisi par le dessin de Patrick Prugne (que dans Frenchman par exemple) et j'ai trouvé l'histoire comme étant un pale remake de l'île au trésor. N'est pas Stevenson qui veut!
Mais je ne me suis pas ennuyé à la lecture c'est malgré tout beau et on se laisse porter par l'histoire, même si je pense que peut être j'oublierai vite cette lecture. A signaler que le livre aux éditions Maghen est soigné.
Un Forest pas comme les autres, mais un Forest quand même.
Nous avons oublié cet univers des mariniers qui hier faisait un peu rêver ou avait un fond mystérieux. Nous y étions plus sensibles au XXème siècle.
Ici Forest capte cet environnement pour nous écrire une BD adulte racontée à hauteur d'enfant. Il nous emmène par cette saga lente dans une histoire réaliste et décalée . C'est beau, froid et tendre.
Comme déjà écrit par les critiques précédentes, concept intéressant et réussi. Histoire d'une montre à travers des épisodes de l'histoire américaine. De l'aventure avec le support des mythes tels qu'ils sont vus actuellement de la conquête de l'ouest et de ses épisodes (les chariots, les guerres indiennes, la guerre de sécession...). Mais ce livre est beau, varié (car le mode narratif est fonction des dessinateurs et scénaristes des épisodes).
Un très grand plaisir de lecture pour les aficionados du western.
Vraiment dommage. Le sujet est grave et mérite d'être traité (abus sur mineurs). Le narratif cherche à cacher les faits jusqu'à la fin (comme dans la réalité), le dessin est sympa. Mais malgré tout cela le propos est dilué, on ne comprend pas bien le sujet, il y a des ellipses (avion de papier enflammé) obscures. A la fin de l'album, comme l'écrit Erik67, on oubliera vite!
Le scénario nous raconte l'histoire improbable d'un laboratoire implanté en Charente qui invente et jette les bases de l'informatique moderne. C'est à la fois ubuesque, car rien ne s'est passé comme cela, et réel car l'informatique individuelle est un peu née de cette façon par des iconoclastes rêveurs et visionnaires.
L'idée est bonne, mais j'ai malheureusement trouvé que les aventures et le scénario n'étaient pas suffisamment ubuesques et grinçantes ce qui rend le récit un peu trop monocorde et fade. Dommage, le dessin est plaisant et H. Bourhis m'avait particulièrement plu lors de ses aventures rocambolesques du Teckel.
Comme pour tous les commentaires précédents, si il y a une chose qui frappe, ce sont les dessins à l'aquarelle qui sont somptueux. C'est merveilleux et en fin d'album, comme souvent chez Maghen, la reproduction de certaines pages ou esquisses de l'auteur montrent encore plus la qualité graphique du travail.
L'histoire se passe juste après la cession de la Louisiane aux États Unis. Là encore la période et le contexte est très original. Les personnages sont ballotés par leur destin et l'Histoire avec un grand "H".
C'est donc très prenant. Le seul bémol (mais il est très faible), c'est le fait que les personnages sont un peu trop manichéens. Les bons sont un peu trop bons, les méchants, un peu trop méchants, les taiseux un peu trop taiseux. Mais cela n'enlève pas le plaisir de la lecture.
Pour ceux qui souhaitent approfondir la base historique du récit, je conseille de rechercher le contexte et les personnages qui ont accompagné le voyage réel de "Lewis et Clark" réalisé aux USA au début du XIXème siècle, un peu support à ce récit. Notamment Toussaint Charbonneau qui a réellement existé.
La vie d'une péripatéticienne et ses rapports avec les hommes. Le ton débridé de Florence Cestac, mais ici ce sont les hommes qui sont dépeints avec leurs travers et leur vision de la femme. Le ton est totalement "Hari Kiri".
N'attendez pas ici un point de vue sur la misère des prostituées.
Il faut retrouver son âme d'adolescent. Une histoire rythmée et prenante (même si le scénario manque parfois de précision). De véritables héros (le juge Bao et ses serviteurs), des vrais méchants et des faux méchants, une énigme bien tournée tous les ingrédients d'un beau récit.
De plus le dessin est somptueux, le format à l'italienne participe à rythmer la lecture.
Découvert par hasard, je vais chercher à lire les autres tomes de cette série.
Oui, sympa, mais bon?
Ici c'est le thème des EPHAD qui est traité. Une femme quitte définitivement sa maison pour aller en EPHAD. Tristounet au début, le récit s'anime jusqu'à ce que cette vieille dame "se révolte" contre l'insipidité de la vie proposée par la structure et décide d'organiser une escapade avec d'autres résidents.
Cette histoire d'une renaissance m'a fait penser à "Lulu Femme nue". En effet la dynamique du scénario est à peu près la même. C'est donc sans beaucoup de surprise ni d’originalité. J'ai d'ailleurs trouvé que c'était la même histoire transposée dans un autre environnement. Si on rajoute à cela un thème "à la mode", on a toutes les recettes du récit (il y a bien entendu la scène d'amour entre personnes âgées).
Mais il faut reconnaitre que le ton est juste, le dessin correct. C'est déjà ça. Mais cela ne me laissera pas un grand souvenir.
C'est un belle histoire qui est racontée. Celle d'une jeune étudiante, Lisa, qui vient habiter chez un homme âgé, Mohammed, qui cache un secret qui date de la guerre d'Algérie. Il était harki.
Cette rencontre fortuite et le regard compréhensif et sans jugement de cette jeune femme permettra à cet homme blessé de surmonter son passé.
L'histoire est belle mais surtout c'est le ton du récit qui est juste. Il nous offre une vision d'une partie de notre histoire et nous permet de comprendre des blessures qui habitent certains de nos concitoyens. L'histoire montre aussi comment des destins individuels sont broyés par des décisions personnelles et aussi des postures politiques nationales (d'abord françaises puis algériennes).
Bref le récit propose un point de vue original et pas du tout larmoyant. Le traitement par petites touches est très fin. Le dessin sobre mais très agréable a des couleurs ensoleillées et pastels. Un vrai plaisir de lecture.
L'époque était aux histoires aux personnages et situations énigmatiques. Ici Milo Manara nous fait un western dans ce sens. Il y a un peu de Moebius dans cette trame mais avec un dessin dont le trait est la marque de fabrique de Manara.
En effet, l'histoire est "hors sol" avec des personnages rocambolesques: un ancien soldat anglais, un indien "contraire", une jeune sauvageonne sexy, un héros naïf, un révérend ubuesque voire surnaturel.
Le dessin aéré est beau et la mise en page particulièrement réussie. Comme quoi, quand on est un grand artiste (Manara), même avec un scénario très léger on sort une BD qui vaut le coup. A (re) découvrir.
Un des travers de Blueberry, il en faut toujours plus dans le scénario. Des intrigues qui s’entremêlent , de multiples personnages, des rebondissements à foison, je pense qu'il y en a trop. Cet album a un peu (trop) ces défauts. C'est dommage, même si cela se lit sans effort. Mais ensuite on oublie le livre dans sa bibliothèque.
Pour les dessins, Blanc-Dumont est un excellent dessinateur, il n'y a rien à redire mais là aussi le scénario, l'entraîne vers des images souvent un peu trop riches. J'ai toujours préféré Jonathan Cartland!
Cette suite est meilleure que le premier livre. Pourquoi? Je ne saurai précisément le dire. Peut être que je me suis habitué aux hésitations du promeneur, peut être aussi qu'il est plus sensible à ce qu'il vit et est devenu ainsi plus attachant, notamment quand il joue au redresseur de tort dans une histoire, où quand il mange goulument (quel plaisir de le voir ainsi!).
Côté dessins et mise en page , rien à dire si ce n'est BRAVO!
Un plongeon dans la culture culinaire japonais et dans la recherche du petit restaurant de quartier...
On tourne les pages au fil des différentes rencontres de ce gourmet promeneur et les expériences sont identiques et différentes, mais toujours empruntes de cette douceur qui nous charme. Dommage que l'on ne puisse goûter, et aussi je pense qu'une partie de l'expérience nous est étrangère tant, nous autres français, sommes loin des saveurs et culture décrites. C'est la part frustrante de la BD.
Mais le dessin en N&B est toujours aussi méticuleux, précis et beau.
L'histoire est très plaisante, douce et violente, avec des longueurs bien calculées et des rebondissements, des tirades agréables et qui parfois font mouche (voir par exemple celle de la 4ème de couverture). La fin est surprenante
En complément le dessin, la mise en page sont parfois très très beaux.
C'est un bel objet, c'est une belle histoire.
Histoire bâclée (même si il y a une caution scientifique). Le dessin est très rarement soigné. J'ai souffert à la lecture pour arriver au bout!
L'album vaut surtout pour l'histoire originale. J'ai appris que même dans l'Amérique non esclavagiste, les comportements racistes (et même très racistes) étaient partout dans la société y compris dans la difficulté des noirs pour accéder à l'école.
Cet album raconte donc l'histoire d'une institutrice blanche qui, contre le reste de a population, s'accroche à sa volonté de faire l'école à des jeunes filles noires. La société est violente au possible. Cela aide à comprendre le chemin à parcourir par cette société qui manifestement n'est pas encore au bout du chemin.
Mais malgré le thème intéressant et instructif, le récit en cases est un peu mièvre et sans grande envergure. Le graphisme est du style conte pour enfants, pourquoi pas mais aucune envolée, tout est sage.
La partie la plus intéressante du livre est la postface où la conservatrice du musée de cette école donne une vision plus dynamique des élèves.
Traiter de la pédophilie est difficile. Les autrices ont choisi ici le mode fable et parabole.
Comment sortir du silence pour un enfant, puis un adulte qui a vécu une atteinte à son corps? Comment vaincre cette bête qui ronge de l'intérieur un peu comme une maladie auto-immune?
Mais la réflexion est aussi sociétale comment permettre la libération de la parole? Ici tout est symbolisé par une usine qui avale les cris des enfants victimes.
Je n'ai pas réellement accroché avec cette bande dessinée. Peut être trop feutrée, trop de symboles. La dénonciation me semble trop faiblement exprimée. Ce ne sont pas le sujet (très utile), ni le propos (exact) qui suffisent à faire un grand livre.
Ces trois tomes ont l'épaisseur narrative d'un vrai roman. Prague de 1950 à 1991, la vie sous le joug soviétique avec ses diverses périodes y compris le "coup de Prague" et le "printemps de Prague". Sur 40 ans Giardino nous fait ressentir par un jeune homme, Jonas Fink, et ses relations, un groupe d'intellectuels, le poids d'une société verrouillée, pesante qui détruit les êtres et les familles.
L'histoire est bien structurée, de façon chronologique. Elle est dense, l'apprentissage politique accompagne la naissance des émois amoureux. Les personnages sont riches et multiples ce qui confère au récit une grande épaisseur. Quelques exemple, le vieux libraire de Prague M. Pinkel est un modèle de "second rôle" qui par son existence, ses réflexions apporte beaucoup de distanciation sur ce qui arrive, Fuong étudiante en médecine vietnamienne accroit la dimension internationale et pondère le mythe de l'occident synonyme de liberté...
D'un point de vue graphisme, ici nous sommes en pleine ligne claire, la mise en page est sobre. Tout cela convient parfaitement à un récit précis et une histoire très structurée.
Comme l'a écrit Yovo, le livre raconte une somme de rencontres faites par Ibn Battuta voyageur invétéré du XIVème siècle. Le livre est beau, Joël Alessandra a réalisé de superbes aquarelles sur le monde musulman de cette époque dans toute sa diversité géographique. Cependant, ici il n'y a aucun message, aucune histoire, aucune réflexion, il s'agit d'une juxtaposition d'expériences. Ce qui est dommage c'est que l'on tourne les pages, puis on oublie, on pourrait ne pas lire.
J'ai un peu l'impression d'un beau sujet mal traité.
Génial! Van Gogh projeté pendant la première guerre mondiale sur la ligne de front pour essayer de capter le moral des troupes dans ses peintures: délirant, noir, grinçant, décalé, comique... un pur plaisir.
Le propos est délicieusement subversif. L'absurdité de la guerre est montrée. L'incompréhension, l'arrivisme des politiques et commandements à l'abri sont mis en avant à travers leurs petits jeux. Les dialogues sont savoureux.
A lire absolument.
Certes c'est du commerce, mais J'ai pris du plaisir à la lecture. Ce n'est pas du grand art, mais c'est un travail propre et soigné, pour le scénario, le dessin. Cela vaut bien de multiples albums qui sortent au fil de l'année.
Pour la comparaison, certes Goscinny et Uderzo sont loin, mais après tout, il est temps de faire son deuil.
Je me suis pris à relire cet album quelques jours après la première lecture et à y reprendre du plaisir, ce n'est pas si courant.
Du plaisir dans cette BD décalée qui narre une aventure improbable d'un voyage de Freud dans le far-west à la recherche de l'âme d'un chien errant.
Par moment sublime par moment un peu long. Mais le récit est plaisant et le graphisme même si il est minimum est adapté.
J'attendais beaucoup de cet album et je suis resté sur ma faim dans cette histoire d'un jeune noir qui se passe dans le sud des Etats Unis dans les années 30. Le poids de l'esclavage, même si il a été aboli est toujours là à travers les rapports entre les noirs et les blancs, avec la présence du Ku Klux Klan. Il dépassera sa haine en s'accomplissant dans la boxe.
Le message est angélique et à l'eau de rose, c'est assez décevant. L'actualité nous montre que rien n'est réglé, alors en 1930/40!
Cette histoire est donc peu réaliste et n'a surtout pas de portée universelle. La morale qui est un peu tout le monde est beau et les méchants finissent par vieillir est trop juste.
Quant au dessin, le choix du noir et blanc est judicieux, mais là aussi j'ai malheureusement trouvé René Follet moins bon que d'habitude même si son trait est reconnaissable . Mais là encore peut être est-ce trop "propre".
En conclusion pas une mauvaise BD, mais une qui s'oublie vite.
Edika dans toute sa splendeur. Son univers, ses histoires qui déraillent et nous entraînent de plus en plus vers l'absurde. Jubilatoire!
Le bonheur de lire Gotlib dans sa période "grivoise". Toujours le trait précis et riche, avec le texte un peu ampoulé qui est sa marque de fabrique.
Quel bon moment j'ai passé à lire cette aventure sans cesse renouvelée de la rencontre de Gai-Luron et Belle-Lurette qui inexorablement se termine en bataille navale.
Il y a du Snoopy "torride" dans ce Gai-Luron là.
Ce n'est pas une BD de Lewis Trondheim (même si j'aime bien ce qu'il fait). C'est toute autre chose.
Histoire de sa compagne et de sa jeunesse irakienne, de cette culture qui est différente, touchante, et qui brutalement disparait sous les coups de butoirs de la folie meurtrière.
Histoire aussi de cette région initialement au carrefour de civilisations ancestrales et maintenant aux carrefours d'intérêts économiques, géopolitiques et d'ambitions qui la détruisent. Tout cela raconté à travers le prisme d'une vie personnelle.
BD touchante mais pas du tout larmoyante. Un grand plaisir de lecture.
L'histoire de Mme Tussaud, (équivalent plus ancien du musée Gévin de Paris) racontée de façon romanesque à travers un périple qui commence à la Révolution française, se poursuit sous l'Empire et se termine en Angleterre avec une consécration tardive.
Cette histoire est haletante, pleine de rebondissements, j'y ai pris un réel plaisir. Il y a de nombreux personnages, bien brossés, assez tranchés (pas trop par la guillotine!) et qui permettent au récit de tenir sur la durée.
En complément comment qualifier l'aspect graphique! Superbe est faible! René Follet nous offre ici une réelle splendeur. Chaque case est belle, chaque page aussi et l'ensemble une pure merveille. Que ceux qui aient un peu l'histoire et ne connaissent pas René Follet lisent ces deux tomes.
Bof! C'est l'histoire d'une forme de purgatoire où nos personnages historiques récents se côtoient tous transformés en porcs. Nous y croisons Napoléon qui sert de guide, Victor Hugo, Staline, Hitler, De Gaulle, Churchill, Céline, les papes... Ils digressent tous sur l'histoire leurs idées, leurs contributions néfastes (ou non) , leurs vices. Ils sont tous affreux ou glauques. Je n'ai pas trouvé l'intérêt de ce récit pas vraiment historique qui tend à banaliser les comportements extrêmes et mélange les évènements. Que veut nous dire l'auteur, qu'un Victor Hugo n'est pas un chantre d'humanisme à la lecture d'aujourd'hui, qu'il peut côtoyer un L. F. Céline? Que Churchill et De Gaulle n'ont pas toujours été les personnages iconiques de la 2ème guerre mondiale et méritent par certains points d'être proches de tyrans sanguinaires...
Bref un peu facile de dire tous pourris.
En plus je n'ai pas trouvé le traitement comique. Pas de jeu de mots, du texte explicatif sans valeur historique, que du comique de situation qui est rabâché au fil des pages (porcherie). Au delà des 10/15 premières pages cela devient long.
Je conseille à ceux qui voudraient s'instruire sur l'histoire des deux derniers siècles de lire des livres d'histoire dignes de ce nom. Eric Hobsbawm décrit une histoire mondiale en 4 livres (l'ère des révolutions, l'ère du capital, l'ère des empires, l'âge des extrêmes le court XXème siècle). Bien plus instructif, plus juste, pus nuancé et qui se lisent très bien.
J'évalue ici la totalité de la saga.
En effet tout ici vaut par l'ensemble du cycle: la progression des histoires élémentaires de chaque album, l'enchaînement des histoires les unes aux autres au fil de la saga, l'évolution du graphisme qui au début sage et bien rangé explose en pleines pages à la fin de la série et le tout sur des personnages non manichéens qui petit à petit prennent de l'épaisseur. Il y a aussi la notion de complétude. En effet à la fin des 20 tomes, c'est fini!
Il est vrai que cette série prend clairement le parti des indiens, mais aussi celui des premiers colons. Il est surtout contre une certaine institution qui cherche à canaliser et diminuer le rapport à la nature. Le parallèle avec des films comme Jérémiah Johnson ou le Soldat bleu qui à leur époque (fin des années 1970) ont renversé le cliché des westerns est réel, mais cela a bien vieilli et je trouve que cette lecture est au demeurant bien plus plaisante que les poursuites de séries type Blueberry qui ont le fâcheux gout d'exploitation commerciale d'un succès passé.
En plus Derib est un sacré dessinateur et conteur d'histoire.
Le génie à l'état brut. Un plaisir total. Tout est savoureux.
Merci à Greg et à Franquin de nous avoir donné un tel livre.
A lire pour plusieurs raisons:
1. l'histoire, en effet on découvre une page de l'histoire des arts et du Music Hall parisien. Montparnasse était un centre artistique foisonnant avec tous ces artistes et mouvements (Dadaïste et surréaliste)
2. histoire du parcours d'une femme libre, sortie de la misère qui s'assume et soutient bon nombre d'artistes. L'ancrage historiographique étant appuyé en fin de livre,
3. un récit tout simplement ni mièvre ni voyeur mais assez juste qui équilibre les différents personnages,
4. un dessin qui alterne les "gaufriers" narratifs et les pages somptueuses avec des chocs visuels réels.
C'est un bon livre. Merci aux auteurs.
C'est dommage, l'histoire pourrait être pas mal. mais le découpage, même le dessin un peu froid et parfois à gros traits sont décevants. Les ingrédients habituels de Renaud n'ont pas suffi à me plaire.
Je pensais avoir lu toutes les Rubriques à brac et non, il m'en manquait une. Ce n'est pas la meilleure mais malgré tout c'est très bien. L'humour de Gotlib est là par petites (et grosses) touches au gré de différentes présentations (véridiques) de tableaux emblématiques. La coccinelle et professeur Burp se promènent au fil des pages.
Non vraiment c'est à lire et posséder pour les inconditionnels de Gotlib dont je suis.
Une vraie découverte dans la bibliothèque de quartier. L'histoire d'un attachant collégien de quartier qui frôle la délinquance mais est sauvé par un super héros. Jubilatoire, drôle, rythme de l'histoire effréné, dialogues tordants et pourtant tout cela sonne juste. Vraiment très bien, à conseiller aux profs de français pour ouvrir leurs élèves à la BD.
Manu Larcenet est vraiment un grand de la BD!
Assez déçu par ce tome. Déçu du dessin bien sur mais aussi un peu du scénario qui perd en intensité. Est-ce une pause pour mieux rebondir dans le 12ème tome? Je l'espère.
Ce deuxième cycle est vraiment très bien. J'avais trouvé le début de la série poussif et facile , mais là vraiment j'ai été enveloppé par l'intrigue, l'ambiance et surtout les personnages qui ne sont pas toujours manichéens, même si il y a des bons et des méchants. Mais certains sont plus ambigus (Néron par exemple). Comme toujours le dessin est vraiment splendide et appuie superbement la narration.
C'est vraiment du très bon travail.
Mon avis est pour ce premier cycle qui se clôture avec ce 4ème tome.
Comme raconté par d'autres critiques, il s'agit de la montée au pouvoir de Néron, narrée sur 4 albums avec un savant mélange entre faits historiques et personnages de fiction (Murena).
C'est du travail très professionnel tant du côté du récit que du dessin ou des références historiques. Bref cela se lit plutôt bien et même s'améliore au fil de l'histoire car certains personnages (par exemple Murena et son gladiateur) prennent une étoffe qui faisait défaut au début du récit.
En effet le début les deux premiers tomes m'ont parfois rappelé le film décevant Caligula de Tinto Brass (Avec Malcolm Mc Dowell plus connu par Orange Mécanique), un peu de violence et de débauche rattrapent la faiblesse de l'intrigue. Mais avec la patience et la ténacité, j'ai pris un réel plaisir avec les tome 3 et 4. Comme déjà dit l'intrigue est plus solide, les personnages plus consistants et même les dessins (toujours très bien) sont encore mieux maîtrisés.
L'histoire se passe pour une grande part dans les mers du sud au début de la 1ère guerre mondiale. Le conflit surprend des colons des différentes puissances coloniales (Allemands, Anglais, Français, et Hollandais). Puis s'en suit un récit de poursuite entre deux femmes et un colon allemand tyrannique et un brin "fou", qui nous mène sur la corne de l'Afrique et au Yémen.
Scénario rocambolesque, peu crédible. Les personnages n'ont pas d'épaisseur. Je n'ai pas compris leurs réactions aux évènements. Etre un bon dessinateur ne suffit pas pour faire une bonne BD.
Bref n'est pas Pratt qui veut et toute similitude avec la "Ballade de la mer salée" ne serait que fortuite.
Série en deux épisodes sans aucun intérêt.
Touchant. Touché à l'âme et au cœur!
Merci Coco que la vie continue! Merci à ceux qui permettent à notre liberté de s'exprimer.
Malgré tout un peu déçu!
Histoire librement inspirée de faits réels, de celle de Arminius, légende allemande qui fit subir sa pus grande défaite aux légions romaines.
Beaucoup de bons côté dans cette série:
une histoire étayée, un socle historique fouillé (les références à l'empire romain paraissent historiquement justes), un dessin très beau, certaines planches sont somptueuses, le scénario qui globalement tient la longueur du récit.
Alors pourquoi 3 étoiles?
J'ai malgré tout trouvé qu'il y avait une certaine facilité, un peu de style super héros, ce que je n'affectionne pas. Dans les combats, les deux héros sont systématiquement épargnés et trucident à tour d'épées. Bref j'ai trouvé que malgré le grand travail produit, toute cette aventure était un peu trop"facile" et que les ficelles étaient trop grosses. Mais j'ai bien conscience que ce n'est qu'un avis personnel.
Un peu déçu à la première lecture, où j'ai trouvé que le parti pris de la sensualité était un peu trop facile . J'ai décidé de le relire et en fin de compte j'ai redécouvert une histoire plus complexe et "prattienne" que comprise la première fois.
Le scénario est vraiment bien. Il y a toute la panoplie des personnages, les importants, les fugitifs. Tous les caractères sont présents les insouciants, les ténébreux, les braves... Il est ancré dans l'imaginaire de Pratt, à la Fenimore Cooper.
Mais il y a aussi Manara et son dessin somptueux. Certes les corps sont diablement beaux mas il faut aussi découvrir les paysages, les mises en pages, le rythme des dessins.
Album remarquable!
Ma critique vaut pour la série des 10 premiers volumes. C'est un véritable enchantement tant pour l'histoire que pour les dessins. La grande qualité est constante du début à la fin. L'histoire est haletante, le texte somptueux. Les références permanentes à des textes divers ou des tableaux ou des évènements en font un pur joyaux que l'on peut lire et relire...
Une série culte!
Lecture rapide et agréable. Du bon travail efficace tant dans le scénario (la chute est un peu invraisemblable dommage) que dans le graphisme. Lisez vous prendrez du bon temps.
Dommage la série était bien partie, mais cela se délite au fur et à mesure. A la fin il ne reste que le sexe et c'est bien dommage. La première histoire est charmante et décalée, sur la deuxième on espère que cela va rejoindre le ton initial et la troisième est longue au possible même si par-ci par-là il y a quelques bonnes choses. D'ailleurs ce n'est pas le dessin ni la mise en page qui font défaut mais plutôt le scénario qui s'appauvrit au fil des pages.
Trois histoires de Corto qui s'enchaînent et se passent en Amérique du Sud du Surinam au Brésil en passant par la Guyane. Pratt au sommet de son art dans sa capacité à faire de beaux dessins à nous raconter des récits fluides de Corto Maltese. De plus il introduit des personnages et des mythes qui réapparaitront plus tard (Bouche dorée, Mu par exemple). Un seul regret, je trouve la mise en couleur pas au niveau du reste, peut être est-ce du à l'absence de dégradés ou à la comparaison avec ses magnifiques aquarelles. Mais on prend un grand plaisir à lir cette bande dessinée. C'est l'essentiel!
Certes ces deux tomes historiques (les premières bandes dessinées parues après la Libération en 1944 et 45) sont pur jus de l'époque. Mais le récit sous forme de conte est fluide et les planches de Calvo sont somptueuses. Cela se dévore même si tout cela ne décrit pas une réalité historique mais une réalité patriotique, bien compréhensible dans le contexte.
C'est palpitant, riche et tellement beau. Toutes les pages sont réussies. Comment ont-ils pu créer en pleine occupation, car c'est un travail immense qui a du demander du temps et deséchnages entre les auteurs. Décidément Calvo est un auteur majeur post 2ème guerre mondiale. L'exposition qui lui a été consacrée au musée de la BD d'Angoulême a permis de le redécouvrir. Il ne faut pas l'oublier!
Du bon, du très bon, mais aussi un brin de facilité. L'idée de renverser les rôles (femmes/hommes) est excellente et cela permet de réels effets narratifs et comiques, et de renouvellement du genre.
Livre à lire, même si sur ce deuxième tome, je me suis un peu lassé de cette quête qui nous entraîne au Mexique (comme bon nombre de westerns et ça c'est plutôt bien). Mais j'ai trouvé que l'histoire trainait un peu en longueur et que l'aspect loufoque n’était pas assez développé.
Prenez un scénariste et un dessinateur excellents plus une réelle complicité, cela donne un résultat excellent.
Histoire ancrée dans notre quotidien, le réalisme poussé à l'extrême, même si il y a un peu de John Le Carré dans le machiavélisme.
Un vrai plaisir à lire et à admirer. Nous voulons d'autres histoires de Lena!
Avec cette bande dessinée nous sommes loin de cette rêverie intérieure que nous connaissons chez Taniguchi (l'homme qui marche, Quartier lointain par exemple). Le récit ici est enlevé, c'est une histoire où un héros façon Rambo lutte pour le bien et... in fine gagne. Cela se lit très bien. Par ailleurs, l'auteur de temps en temps nous offre des planches splendides qui sont de véritables respirations et qui ponctuent agréablement ce récit. Le trait est souvent superbe. Il faut aussi lire en fin d'album les diverses interviews de l'auteur qui parle de ses influences (BD francophone), mais aussi d'auteurs belges et français qui nous offre leur lecture de ce livre. Très instructif, merci à Casterman!
Il n'y a pas à dire Franquin était un génie. Un génie sympathique! Certes le ton ne se fait plus trop aujourd'hui mais, les 60 gags s'enchaînent diablement bien. On ressent pleinement la genèse de Gaston.
C'est un vrai plaisir et le dessin est précis, beau. Sur ce dernier point, il avait placé la barre trop haute, ses successeurs sont un ton en dessous.
C'est excellent, truculent, varié, original, riche, jubilatoire.... Bref j'y ai pris plus que du plaisir.
J'ai littéralement dévoré les deux premiers tomes, il faudra que je les relise car il y a "trop" de choses à saisir dans les discours comiques, la richesse des cases avec ses gags cachés, les vers qui ponctuent les dialogues, la truculence des personnages.
J'ai retrouvé une joie de lecture de BD qui me rappelle ce que je lisais adolescent et jeune adulte. Car comme le disais Franquin la BD ce doit être du plaisir et du rire.
La bonne nouvelle c'est qu'il me reste 10 tomes à lire!
Manifestement Pascal Rabaté aime les gens et cela se sent. Dans cette histoire, il nous fait connaitre un veuf âgé qui décide de reprendre goût à la vie et part dans un voyage initiatique.
L'histoire est un peu "légère" et les évènements qui la ponctuent prévisibles, mais ce livre mérite d'être lu pour les personnages dont les caractères sont assez bien fouillés.
Pas une grande BD mais du plaisir lors de la lecture!
Avis donné sur les 5 premiers tomes.
J'ai adoré les deux premiers, j'ai aimé le troisième et puis cela s'effiloche au fil des tomes suivants.
Le regard faussement naïf s'estompe progressivement pour faire place à un point de vue plus construit qui est celui de l'adolescent. Mais j'ai un peu l'impression d'une sauce que l'on délaye et qui perd en saveur.
Pour que cette série devienne culte il faut aussi penser à la finir.
Je conseille à ceux qui aiment de lire "Coquelcot d'Irak" de Brigitte Findakly et Lewis Trondheim biographie profonde et tendre en un tome sur un sujet proche.
Ce n'est pas l'histoire, ici somme toute banale, mais les personnages qui rendent ce livre attachant.Pascal Rabaté a le don de décrire la vie quotidienne et de nous faire découvrir des personnages qui nous font du bien même si l'histoire est tendre et un fond mélancolique.
Le dessin de Pascal Rabaté depuis cette BD a fait de grands progrès de même que la mis en case qui est devenue moins académique.
J'ai pris un réel plaisir à lire cette BD, même si je préfère grandement "Alexandrin....". On peut ainsi toucher du doigt la progression de ce véritable auteur.
Ne pas découvrir Corto et l'univers d'Hugo Pratt par cet album. Cela est trop étrange et onirique et cela paraitrait trop décousu à un nouveau lecteur.
Et pourtant quel véritable plaisir de s'immerger dans l'univers imaginaire de Corto. Je ne vais pas reprendre la très bonne critique de pokespagne, car je suis totalement en phase avec ce qu'il dit. Je vais juste la compléter en disant que le trait est totalement maîtrisé que Corto est toujours somptueusement dessiné, que le dessin académique est mis en parallèle d'une pagination toujours en trois bandes qui rythme bien le récit et que le texte est somptueusement écrit.
Il me fallait lire Sambre, j'ai donc emprunté la première époque jusqu'au tome 4. J'ai lu très vite ces 4 livres et pourtant je n'ai pas éprouvé le moindre plaisir.
Certes les dessins sont somptueux. La mise en cases est remarquable. Mais je n'ai pas accroché avec l'histoire compliquée et pourtant prévisible d'un amour impossible entre une servante et un jeune riche un peu idéaliste. Tout se passe dans le Paris de 1848 en pleine révolution qui amène à la IIème République.
Ce n'est pas du Balzac, car il n'y a pas réellement de critique sociale approfondie. Ce n'est pas du Stendhal car même si les personnages sont ballotées par leur destin, ils n'ont pas d'ambitions ni d'idéal. Ce n'est pas du Hugo, le roman fleuve ne suffit pas à la comparaison, et aucune valeur humaine n'est réellement portée par les personnages.
Je vais néanmoins continuer à lire les autres tomes, sans les acheter mais en les empruntant à la bibliothèque.
Ce n'est pas une BD mais un roman illustré. Cette histoire est réellement dans le ton général "Gaston". C'est plaisant, drôle, tendre, légèrement impertinent. Plus on avance dans l'histoire et meilleur c'est. A lire!
Un super scénario sur fond de trame historique.
Le contrepied "des barbelés sur la prairie". Au Wyoming, encore largement inexploité si ce n'est par des grands propriétaires et de petits fermiers, des bandes à la solde des grands propriétaires massacrent et sèment la terreur pour exproprier les faibles. Cet épisode a eu lieu dans cet État lors de la conquête de l'ouest.
Texas Jack "légende feuilletonesque" est propulsé sur le terrain pour combattre ces mercenaires... il rencontre Sykes le marshall taiseux qui permettra la réussite de l'opération.
Le scénario est original, les personnages ont réellement tous une profondeur d'âme qui leur donne une réelle épaisseur. L'histoire est malgré le synopsis simple pleine de rebondissements. Le dessin est efficace ainsi que la mise en page. Les paysages, l'ambiance sauvage sont parfaitement rendus.
Toute proportion gardée, on sent un peu du Mickael Cimino dans cette BD.
A noter aussi que Sykes, autre BD des deux auteurs dans cette série est aussi très bien.
Histoire très prenante qui se dévore littéralement. Décidément F. Nury a le don de nous emporter dans son univers. Mais malgré ce plaisir évident, j'ai trouvé que les recettes de narration, surtout le caractère des héros, étaient identiques à d'autres récits. Ainsi le "terroriste/révolutionnaire" avec son aspect violent et cynique ressemble fort à ce qu'il y a dans Katanga. Il en va de même dans le premier volume pour le caractère de l’aristocrate russe (pleutre et plutôt gentil!).
Mais bon l'ensemble est efficace.
Résumés petits formats des albums d'Astérix sorti en 1973 pour les station ELF. On y retrouve les dessins et case bien connus par ailleurs. Uniquement pour collectionneurs
Album retrouvé dans ma bibliothèque. Je l'avais oublié, y compris son existence.
L'éditeur écrit en 4ème de couverture qu'il a pris la décision d'éditer sur le synopsis. Je le crois car si le dessin est très beau, J. P. Gibrat joue "facile" et racoleur en dénudant les héroïnes, le scénario est très léger et pas assez fouillé.
Bref l'idée de départ était sympa mais faire beau et étrange ne suffit pas à faire quelque chose de grande qualité. , surtout si on compare avec ce que produit Boucq et Charyn.
Goscinny au scénario. Attanasio avant qu'il ne reprenne Modeste et Pompon à Franquin. l'ensemble n'a pas trop bien vieilli. Dommage on a fait mieux depuis.
Histoires "gentillettes". Dommage cela manque un peu de causticité même si Attanasio maîtrise bien mieux ses personnages que dans les premières histoires.
4 histoires. 4 rêves! Tout cela est très onirique. Cette BD se lit très vite, il suffit de se laisser porter. Quelques clins d’œil les personnages aident leur créateur, deux histoires sur Naples en miroir l'une de l'autre...
BD rafraichissante!. En 8 à 10 cases, un gag! Dans l'esprit du Journal de Tintin! En aucun cas dérangeant ni même grinçant! C'est pourquoi il faut aussi lire autre chose.
Mais sourire garanti.
Mon avis concerne tout le premier cycle qui s'achève avec le tome 6.
Le souffle de l'aventure est dans cette saga "au long cours". L'histoire conte les aventures du Chevalier de Kermeur au XVII ou XVIII siècle. Tout ici est bien construit et s'enchaîne parfaitement. Il suffit de se laisser porter par la lecture.
Ce n'est pas un hasard si c'est un chevalier, il a un grand cœur, il est chevaleresque en diable.
L'intrigue est suffisamment étudiée pour qu'il n'y ait aucune longueur. Les différents personnages ont leurs histoires différentes qui in fine se rejoignent et se dénouent simultanément.
L'épaisseur historique est là qui ancre le récit. Il ne manque pas un bouton de guêtres! Précision des costumes, des navires, des comportements, des vues de Brest, de La Rochelle ou de Cayenne.
L'auteur rend la rade de Brest très belle, il en va de même pour la Guyane avec ses mangroves.
La précision des dessins, de la mise en page, du scénario... Tout est très bien.
Il y a longtemps que je voulais lire cette série, j'ai bien fait d'attendre que le récit soit complet , car je n'ai pas eu à attendre entre les différents tomes!
Pur exercice de style entre deux monstres sacrés Franquin et Gotlib. A partir de 20 cases de Franquin, Gotlib nous livre une historiette truculente de 80 cases.
Résultat beau et déjanté.
Se laisser porter par le récit et le dessin et savourer l'ensemble.
L'histoire est très belle et très bien construite sur la base d'un double retour sur le passé: celui du narrateur, celui d'une époque un peu ancienne matérialisée par le Valais de la première moitié du XXème siècle, pays rude soumis à la loi de la montagne.
Les personnages sont beaux et aucun n'est antipathique.
Ne cherchez pas les défauts à ce livre.
Scénario et histoire loufoques. Pas de prise de tête. Lire et se laisser porter par les personnages caricaturaux mais sympas, une histoire invraisemblable mais située dans une époque chaotique.
C'est un peu dans la veine "d'un taxi pour Tobrouk".
Ce qui est remarquable c'est que le travail des auteurs est très cohérent. Histoire, texte, dialogues, mise en page, dessins.
Les inconditionnels achèteront, les autres peuvent l'emprunter sans problème en bibliothèque. Bon moment assuré.
L'album est bien, en plus il est beau. L'histoire est très originale et Jérémie Moreau nous entraîne encore dans une saga qui conduit ses personnages à aller au fond d'eux-mêmes. Ce sont la réflexion, la remise en cause des habitudes et la démarche intérieure qui leurs permettent de surmonter les épreuves existentielles (ici la survie pure et simple au sein d'une nature incroyablement belle mais hostile).
Néanmoins, Jérémie Moreau nous rend exigeants. Quiconque aurait fait cet album, j'aurai mis 4/5 en appréciation. Mais dans le cas présent peut être qu'en comparant avec Grimmr, l'histoire est plus récitative et un peu plus manichéenne.
Mais c'est peut être un caprice de lecteur gâté.
Dans tous les cas Jérémie est déjà un grand de la BD avec une démarche singulière.
J'avais déjà lu cette BD quand elle etait sortie et vient de la relire.
Une histoire dense, sombre qui décrit formidablement un monde en recomposition, le coup de Prague se passe pour la majeure partie à Vienne au sortir de la guerre et l'épilogue a lieu à Prague, pendant l'évènement du même nom.
Vienne, cela m'a fait penser au beau film d'Axel Corti, "Welcome in Vienna". Même si les histoires sont fondamentalement différentes, les ambiances décrites de bout du monde y sont les mêmes.
Le trouble engendré par le scénario de Fromental y est pour beaucoup. L'histoire est dense, la deuxième lecture est aussi un plaisir.
Mais il faut aussi parler de la beauté graphique de cet album. La qualité picturale du dessin expressif et réaliste de Miles Hyman est exceptionnelle. Comme toujours Miles Hyman, dont le style est immédiatement reconnaissable nous donne ici des planches remarquables.
Ce livre peut être acheté et lu sans avoir lu les deux autres.
L'histoire offre un point de vue original de la Commune de Paris, d'une femme du peuple, une sans grade. La société est assez bien décrite dans sa diversité et le récit est enlevé. Bref on passe un bon moment en plus instructif. Le dessin est agréable.
Mon seul regret est que les personnages sont un peu trop manichéens.
Décidément Fabien Nury nous enchante à chaque fois. Ici avec Manini.
Une idée très originale qui mêle mafia, surnaturel, ambiance Nouvelle Orléans, prohibition. Un scénario rondement mené qui tient en haleine le lecteur. Une grande qualité graphique qui supporte le tout. Que demander de plus!
Plaisir de la lecture assuré.
Ne pas trop chercher l'histoire, ni la cohérence, mais se laisser porter par la beauté du monde décrit, par les personnages principaux, par la mise en page et parfois la mise en abimeen abime.
Cet ouvrage ressemble à une quête où chacun retrouvera en fonction de lui-même des émotions (ou pas). C'est aussi cela la lecture tout simplement ouvrir des portes et laisser l'imagination ou le rêve vagabonder.
Voilà de l’aventure à profusion. Blueberry est le plus fort et cela se voit.
Histoire très rondement menée pour la dernière de J. M. Charlier. Il ne faut pas se poser de question et la lire avec ses yeux d'adolescent.
Grand plaisir assuré.
Le dessin de Wilson est au rendez-vous ainsi que Corteggiani pour la fin du scénario.
Pour les fans; très bien. Livre construit autour de petites histoires de quelques pages. Les hommes sont souvent un peu névrotiques. .Jean est attachant, Félix insupportable mais bon on les aime tous quand même. Le ton alerte, le dessin dépouillé mais qui marque l'essentiel participent au style parisien de cette bande dessinée.
Les histoires sont toutes bien mais une mention spéciales à "Félix dans l'ascenseur".
En ces temps de Covid, le monde est à la pandémie... Don de prescience, Nicolas Puzenat avait déjà réfléchi au sujet et nous offre une histoire riche où l'humanité s'éteint faute de pouvoir trouver le sommeil.
Le récit est à la fois extrême et ... doux ou tamisé, l'histoire entremêle les destins séparés et conjoints de 6 personnages aux parcours différents.
Bref une vraie réussite du récit supporté par une belle mise en cases.
Un des meilleurs M. Jean. Que des petites situations décrites en 2 pages. Tellement vrai, le cynisme est roi!
Toujours très sympa de lire Monsieur Jean. Réel plaisir, regard décalé sur notre société urbaine. Les personnages secondaires sont toujours très savoureux. Ici mention spéciale aux clochards. Sinon dans cet album, M. Jean est tourmenté et frise la déprime par son déménagement et son rapport aux objets. Mais n'ayez crainte le lecteur lit dans la bonne humeur.