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Le Bois des Vierges n’est plus le sanctuaire d’autrefois et la révolte de Pan oblige la belle Aube et sa Bête à fuir…
Allégorie graphique d’une grande fluidité, superbe de sensualité et de sensibilité grâce au talent de Béatrice Tillier, ce 2ème album doit également beaucoup au talent de Jean Dufaux.
Un bel album à l’esthétique indéniable qui aborde très intelligemment la question du droit à la différence.
A savourer lentement.
En ce début de XXème siècle, le ciel est à conquérir. A force de passion et d’opiniâtreté, certains parviendront à tutoyer les nuages tandis que d’autres y perdront, vie, fortune ou illusions.
Il est toujours délicat pour une série de poser une histoire et/ou un style, et ce, dès le 1er album. Décollage réussi pour Frank Giroud et Luc Brahy !
Gageons que le vol se poursuivra sans encombre ...
L’enquête de Cathy Austin la mène vers une mine qui pourrait bien lui révéler l’origine des phénomènes étranges qui l’entourent … à condition d’en sortir vivante !
Malgré un graphisme aux qualités indéniables et à un scénario riche et intéressant, il manque à cet album "le petit quelque chose" qui fait une grande série.
Dommage !
Bonnot et Blondin sont à Pétrograd pour faire basculer le régime tsariste et ouvrir un nouveau front sur le flan Est de l’empire prussien.
Un album riche en rebondissements et dans lequel les rapports entre les divers protagonistes se densifient et donnent un certain sens à leurs actions.
Une uchronie qui revisite la Révolution russe, d’une manière pour la moins radicale…
Le diptyque le plus abouti de la série.
La libération de Paris est imminente et les jours des nazis sont désormais comptés tout comme ceux de Joseph Joanovici…
Fabien Nury et Sylvain Vallé signent ici l’album le plus dur de la série mais également le plus fort.
La qualité du graphisme, d’un réalisme et d’une intensité saisissante mais également la mise en page extraordinaire de précision et de justesse donnent à cet album une puissance émotionnelle rare.
Un album indispensable.
Il est des albums qui appellent les superlatifs. Hel est de celles-ci !
Cette BD est une pure merveille : une maîtrise et une efficacité incroyable du dessin au service d’un scénario époustouflant qui innove sur un thème pourtant classique.
Une dynamique rarement vue qui vous captive de la 1ère à la dernière case : la séquence du combat entre Hel et le Minotaure est, à elle seule, un petit bijou de décors, de cadrages et de plans tous plus cinématographiques les uns que les autres.
La suite est donc attendue avec impatience car Anne Renaud et Yannick Beaupuis ont mis la barre très, très mais vraiment très haut…
Rome brûle !
Au milieu d’un enfer de feu et de cendres, parmis les cris et les pleurs, les destins se révèlent !
Un dessin superbe, d’un réalisme et d’une intensité rare qui, au travers d’un regard ou d’un plan large sur un quartier en flamme, sait révéler une vrai émotion …
Un scénario inspiré, ciselé avec brio au travers des destins d’anonymes et des luttes de pouvoir pour une Rome encore tiède…
Du grand, du très grand art !
La vie de gentleman milliardaire n’est pas une sinécure et Largo Winch doit, cette fois, enquêter sur un trafic d’armes auquel l’une de ses sociétés serait mêlée. Des Etats-Unis aux bords de la mer Noire en passant par la Suisse, Largo devra faire face à maintes péripéties dont certaines ne sont pas exemptes d’un certain charme…
Ecrit de main de maître, ce nouvel opus s’avère être un condensé de ce qui a fait le succès de la série : intrigue à rebondissements, créatures de rêve, ami(e)s fidèles, jet privé, CB sans limite…
Coté graphisme, Philippe Franck maîtrise parfaitement la situation et son trait est rarement pris à défaut.
Bref, un album parfaitement calibré …
En 1916 sur le front, un jeune médecin va tenter d’arracher quelques vies à une guerre avide de morts…
Un 1er album tout en simplicité, sans effet de style, dans lequel Patrick Cothias et Patrice Ordas s’intéressent, avant tout, à ces hommes et à ces femmes qui risquaient leur vie pour sauver celle des autres. Cette approche prend tout son intensité grâce au réalisme du dessin d’Alain Mounier et à la mise en couleur de Sébastien Bouët.
Un album d’une profondeur certaine tant dans le propos que dans la mise en image.
A lire
Avec un trait fin, sec (voire nerveux) mais terriblement incisif, Agnès Maupré revisite avec jubilation (du moins semblerait-il !) l’un des classiques de notre littérature.
Entre des mousquetaires plus soudards que fins bretteurs, une reine de France dépassée par ses sens, une Constance sans vraie consistance ou un lord Buckingham libidineux en diable, les héros de Dumas en prennent un coup. Seuls, Richelieu et sa protégée sortent indemnes de ce petit jeu de massacre !
Avec une Milady autant victime que coupable, cet album prend à contre-pied le chef d’œuvre de Dumas et apporte un souffle de fraîcheur à cette histoire mainte fois reprise.
144 planches qui se lisent sans peine.
Pour ceux qui s’embarquent sur le Mystic India, le Raj demeure encore l’un des rares endroits du monde où il est (encore) possible de se créer un avenir.
En reprenant leur célèbre série, Maryse & Jean-François Charles s’attachent, cette fois, à nous faire découvrir l’Inde, non plus, au travers d’une dynastie de femmes mais par le biais de plusieurs destins dont les trajectoires sont certainement appeler à se (re)croiser….
Avant tout, un 1er album se doit de captiver son lectorat afin d’assurer sa pérennité… dans le cas présent, Maryse & Jean-François Charles le font parfaitement !
A lire.
Ella, jeune et belle jeune restauratrice de manuscrits anciens partage avec une princesse égyptienne de la XVIIIème dynastie la particularité de posséder des yeux vairons.
Maryse & Jean-François Charles jouent ici sur la dualité présent/passé, caractéristique de cette série, en confiant une large partie de l’album au duo André Taymans / Bruno Wesel. Ainsi, le contraste entre les époques se trouve renforcé par des approches graphiquement différentes.
Un premier album qui mêle, avec brio, le charme suranné de l’école franco-belge et la sensualité des productions de Maryse & Jean-François Charles.
A lire.
« Trois Christs » relève t-il de l’exercice pédagogique ou s’agit-il véritablement d’une bande dessinée ?
Si le but poursuivi par Denis Bajram et Valérie Mangin est de démontrer qu’il est possible de faire dire tout et son contraire aux même images et/ou aux même mots, il suffit d’ouvrir quotidiennement sa télé vers 13h ou 20h et de zapper… pour en être persuader !
Aussi, si cet album constitue un ouvrage pédagogique, il convient de reconnaître qu’il est didactique, documenté et (très) joliment illustré.
L’analyse est quelque peu différente si cet album est à prendre comme un BD. Le scénario est en soi minimaliste et son intérêt principal réside dans le fait que chacun se prêtera au jeu des « 7 erreurs » en allant et venant dans l’album pour débusquer les points communs ou les différences entre les 3 versions de cette même Semaine sainte. Reste que le graphisme est agréable et que la couleur (directe numérique !) donne toute sa profondeur et sa spécificité visuelle à l’album.
Reste à espérer que les aficionados de la Bulle savent faire la différence entre ce qu’ils lisent quotidiennement et la réalité qui les entoure…
Gauthier de Flandres, désormais chevalier sans cause, erre à travers le désert pour finalement échouer dans le caravansérail de Meg Halstar où de nouveaux dangers l’attendent…
Graphiquement, le trait est toujours très réaliste et la mise en couleur de qualité ; de nombreuses planches sont d’une précision et d’une richesse qui font tout l’attrait de l’album. Toutefois, l’esthétisme développé par Philippe Xavier ne peut faire oublier un scénario qui se cherche quelque peu et peine à installer sa trame.
Si « Nomade » puise dans l’univers de « Croisade », il ne semble pas (pour l’instant) en constituer (vraiment) la suite, tout au plus un spin-off…
Le prochain album nous en dira plus …
De la Catalogne à Pétrograd, des bras de Juliette au lit de Léa, Mattéo traîne ses illusions déchues au gré des mouvements libertaires qui secouent l’Europe de ce début de XXème siècle.
Il y a quelque chose d’involontairement trompeur dans cet album, car la Révolution de 17 fut tout, sauf douce et paisible mais le trait de Jean-Pierre Gibrat en atténue singulièrement l’apprêté en y recherchant la moindre trace d’Humanité. Son dessin possède cet angélisme qui transcende les affres d’une lutte fratricide : Léa, pasionaria d’un bolchevisme hégémonique possède les traits d’une madone !
Au-delà d’un graphisme d’une parfaite justesse, Jean-Pierre Gibrat est le superbe conteur d’une épopée plus humaine qu’héroïque. Paradoxalement, le héros n’est pas forcément celui que l’on croit ; car, à bien y regarder, Mattéo idéalise les événements plus qu’il ne les vit. A contrario, Juliette, Léa ou Amélie (et bien d’autres) assument, quant à elles, pleinement leur part de réalité… Aussi, si elles peuvent apparaître comme des pions, au regard des événements auxquels elles prennent part, elles en sont également les actrices conscientes : que serait devenu Lénine sans Léa et ses coreligionnaires, que deviendrait le petit Louis sans sa mère ?
Cela a été dit maintes fois, un album de Jean-Pierre Gibrat est un événement en soi. Et encore un fois, ce dernier nous gratifie d’un album superbement humain, sur une période qui ne l’a pas toujours été…
A lire et à savourer sans restriction, ni retenue…
Julius Publius Vindex, général romain à l’avenir prometteur a eu le tort de se croire l’égal de l’Empereur. Pour cette forfaiture, il est envoyé en Judée comme esclave dans une mine de soufre …
N’est ce pas prendre un risque (inutile) que de vouloir faire une série liminaire au « Troisième Testament » ?
Xavier Dorison et Alex Alice franchissent aujourd’hui le pas et il convient de reconnaître que l’album qu’ils nous livrent, s’avère soutenir (largement) la comparaison. A époque différente, registre graphique différent et celui de Robin Recht exploite à bon escient les codes visuels du genre et s’accorde pleinement au rythme et au découpage mis en œuvre par notre duo de scénaristes. L’ensemble se lit d’un trait, avec une dimension cinématographique qui n’est pas sans rappeler quelques célèbres péplums américano/italiens des 50’s.
Du grand art … un des (nombreux) albums de la rentrée à lire !
Il ne fait pas bon être vendu comme esclave à Puerto Blanco par un certain Blackdog dont la devise est « Pas de pitié, pour personne, jamais ! ».
Sur un thème où il est difficile de proposer un scénario novateur comme l’indique Jean Dufaux dans son prologue, ce 1er album s’avère solide et plein de promesses. Tout comme le dessin de Jérémy, très classique mais d’un réalisme et d’une précision qui servent parfaitement l’histoire.
Parions que le parti pris de développer une histoire de pirates sur la terre ferme s’avère gagnant. En tous cas, tout semble fait pour…
A lire.
Avec ce dernier album, le trio Arleston/Alwett/Alary nous offre une interprétation rythmée, novatrice et quelque peu subversive des « Mille et une Nuits » qui ravira les plus grands sans déplaire aux plus petits…
A noter une fin pour la moins inattendue et pleine de romantisme…
Un dernier album plus « intimiste » qui permet à une mère, par trop absente, de donner une nouvelle version de la Réalité.
Corbeyran nous done un nouvel exemple de sa science du scénario et nous offre un album cohérent au regard de la complexité de l’histoire.
A noter que l’ensemble est (toujours) bien servi par le dessin de Djillali Defali.
En attendant l’Epilogue, il ne reste plus qu’à relire les 9 albums précédents …
Rien ne semble pouvoir détourner Charlotte, du jeune Werner von Gotha. Pas même les arrangements que sa mère, la vicontesse de Sambre, ourdit pour elle.
En jouant sur le registre de la saga familiale (avec ses grandeurs et ses petitesses), Yslaire développe un huis clos parental intéressant et superbement servi par le dessin fin et délicat de Marc-Antoine Boidin.
Un album qui pose intelligemment les personnages et le jeu de leurs relations et qui sait parfaitement installer l’univers de futilité, de perversité et de religiosité dans lequel évoluent Jeanne-Sophie de Sambre et sa fille.
A suivre…
L’Orient et ses mystères ! Serge Nestor se retrouve en Cochinchine à devoir suivre la piste de mystérieux papillons carnivores et de créatures ayant un air de déjà vu…
Ce 4ème album part sur de nouvelles bases et apparaît plus crédible. L’intrique et les personnages se posent progressivement et il est manifeste que scénariste et dessinateur s’amusent à mélanger réalité et fiction afin de récrire une uchronie un rien décalée.
Une mention spéciale au dessin de Léo Pilipovic : un vrai régal, notamment au niveau de la gent féminine !
A prendre avec l’humour et le dégagement qui sied désormais à cette série…
Les agents de Stargate doivent désormais faire face à de multiples dangers : un ouragan d’essence démoniaque, une carte vivante avide de chance et une guerre entre services…
A la relative confusion de l’album précédent succède la complexité d’un scénario finalement très riche. Ce spin-off de « Histoire secrète » peut désormais (re)utiliser ses propres références, ce qui permet d’enrichir singulièrement l’histoire mais également de la compliquer !
A contrario, le réalisme du graphisme de Dejan Nenadov semble (quelque peu) marquer le pas par rapport à « Blue Bayou ». Toutefois, le trait (parfois) plus stylisé et la couleur de Jean-Paul Fernandez traduisent fort bien de la confusion des situations et du chaos ambiant.
Somme tout, un album (très) équilibré qui pallie à ses petits défauts…
Dans un Rif en rébellion, l’exaltation d’un avenir à prendre succède à l’horreur des tranchées.
Grâce à un scénario toujours aussi solide, un graphisme tout en sobriété et une couleur en totale harmonie avec l’âpreté des paysages, cet album (toujours écrit à 4 mains) possède toute l’humanité qui rend plausible l’épopée de Calixte et Léon.
A lire sans restriction...
En même temps qu’elle recherche sa mère naturelle, Nico sauve (accessoirement) le monde des foudres nucléaires.
Avec ce nouvel album, Berthet et Duval transforment l’essai et développent un univers pictural où la situation a le mérite d’être claire : le péril vient (généralement) de l’Est, les filles sont (toujours) très belles et les méchants (souvent) mégalomanes.
Cet album, au futurisme un rien suranné, possède (par bien des égards) l’agréable saveur des vieux James Bond.
A lire… au deuxième degré !
Vienne 1900, Alec, dandy cynique et autodestructeur, veut faire de Victor - jeune homme qu’il a choisi au hasard - un assassin !
En gratifiant Alec d’une pseudo motivation artistique, Wilfrid Lupano renoue avec l’origine du mythe de Pygmalion ! Mais au-delà des écueils de cette légende mainte fois (re)visitée, il importe désormais de voir comment les personnages sauront évoluer…
Coté graphisme, dans un style qui lui est propre, Yannick Corboz sait pleinement mettre ses personnages en valeur. Tout juste doit-on regretter le coté « Walt Disney » ou « Comics » de certains visages ou de certaines attitudes.
Une mention toute spéciale à Catherine Moreau dont la couleur donne toute sa force à de nombreuses planches notamment celles du bordel de Lady Mikhaïlovna !
A suivre… pour voir !
Hermès et Mac ont un différent à régler avec un certain Zondrick. La solution consisterait à lui voler « The Stone » une pépite géante de 99 livres ! Seul problème, le vol s’avère être un véritable suicide…
Sur la base de ce simple synopsis, Luca Blengine signe un scénario d’une réelle efficacité, sans temps mort ni longueur, complexe sans être compliqué : un vrai plaisir.
Parallèlement, Antonio Sarchione possède un graphisme sur lequel il n’y a rien à dire tellement il semble fait pour cette d’histoire. A cela s’ajoute une mise en couleur sans fausse note qui sait donner rythme et vie à l’ensemble.
Bien qu’évoluant sur un registre totalement différent, cet album (très classique dans sa conception) s’avère aussi bon que « Soul man » ou « La grande escroquerie ».
A lire sans hésitation.
En marge des cérémonies de réconciliation entre sandjarrs et humains, Nina, Caleb et Mézoké se trouvent confronter à un danger que personne ne pensait avoir à combattre...
Avec ce 4ème album, Orbital s’inscrit comme une future référence en matière de BD de science-fiction et ceci ne doit rien au hasard.
En effet, Serge Pellé a su créer un univers graphique particulier et unique qui associe créativité onirique, rigueur architecturale et réalisme : ainsi Caleb et Mésoké évoluent dans un futur des plus crédibles. Parallèlement, Sylvain Runberg développe des scénarii complexes, tout en nuances, et n’hésite pas à exposer ses héros au-delà de ce qu’il est coutume de voir.
Au final une série qui se démarque tant par sa qualité que par son originalité et ce pour notre plus grand plaisir.
New Orléans, le jazz, la drogue, le carnaval. Un univers que découvrent Blacksad et Weekly au cours d’une enquête qui les mènera sur les traces d’un certain Sébastian, jazzman à la dérive, dont les jours semblent comptés…
Même si la série est relativement récente, Blacksad suscite un engouement tel que ce nouvel album était très (et trop !) attendu.
Globalement, le dessin est toujours aussi bon même si, parfois, certaines cases où certains dessins laissent transparaître une différence de traitement qui, dès lors, apparaît comme quasiment anachronique.
Parallèlement, à l’image de ces vieux thrillers des années 50, le scénario se tient parfaitement. Tout juste peut-on également regretter, ça et là, des «petits riens » qui viennent troubler la qualité de l’ensemble.
En résumé : un album en retrait par rapport à ses illustres prédécesseurs mais qui reste cependant largement au-dessus de la production actuelle.
Depuis la mort de Sandor G. Weltman, les alliances se recomposent et Debrah Faith est désormais une cible pour les Stryges.
Corbeyran signe ici son 200ème album et, en maître consommé du genre, il nous concocte ici un scénario plein de promesses. Quant à Stéphane Guérineau, toujours aux crayons depuis le début de la série, le moins que l’on puisse dire, est qu’il maîtrise son sujet.
A espérer que le duo saura tenir la distance car le 18ème album est encore loin !
Des canyons arides abritant les cimetières Wergs, à la tour de la délicieuse Azaelle Zoom, Arzak l’Arpenteur parcoure inlassablement Tassili à la recherche de l’Anomalie (!). A des parsecs de là, un vaisseau Dessmez tente un ultime saut dans l’hyper-espace pour finalement échouer, exsangue, aux portes de cette même Tassili….
Graphiquement, cet album est une chimère née de l’imagination débridée de Doctor Moebius alias Mister Giraud De fait, en parcourant les planches d’Arzak, il est impossible de ne pas faire le rapprochement entre ces deux mondes, graphiquement si différents mais, ici, si complémentaires : d’un coté, l’épopée solitaire d’un arpenteur qui s’apparente furieusement aux chevauchées tout aussi solitaire d’un certain lieutenant, de l’autre, un space-opéra rétro-futuriste pour le moins surprenant.
Moebius initie nos rêveries déambulatoires sur Tassili et… notre bienveillante nostalgie fait le reste.
Un (très) bon moment de lecture.
Après Malte, le général Bonaparte navigue vers l’Egypte à la poursuite du mythique «Trésor des Templiers » et de son destin.
Le scénario de Bruno Falba est un intéressant mélange d’histoire, d’ésotérisme et d’aventure. Toutefois, il manque à l’ensemble l’engouement et l’exaltation propre aux grandes expéditions napoléoniennes. Il en est de même pour le dessin de Vladimir Aleksic qui pêche par manque de fluidité et d’expressivité (surtout au niveau des visages).
Une série qui ne possède pas (encore) la dimension de l’épopée qu’elle aborde…
En appliquant à la lettre le plan Schlieffen, l'Allemagne remporte la bataille de la Marne et la guerre de 1914. Dès lors, la résistance s’organise, à Alger, autour de Clémenceau…
Le Trio Pécau/Duval/Blanchard signe ici une uchronie qui revisite avec intelligence le 1er conflit mondial et …la Révolution russe. Toutefois, le scénario de ce premier album privilégie peut-être trop le rythme au détriment de l’intrigue voire de la psychologie des personnages (quelque peu caricaturaux). Pour ce qui est du dessin, même s’il apparaît encore un peu rigide, le graphisme de Florent Calvez s’inscrit pleinement dans l’histoire et devrait rapidement évoluer vers plus de fluidité et de naturel.
En attendant « Octobre noir », « Septembre rouge » constitue le 1er album crédible de la série « Jour J ».
Londres 1977, sur fond de concert punk, les berges de la Tamise vont être le théâtre d’un braquage qui verra 367 kg d’héroïne pure et les avoirs de la French connection changer brutalement et mystérieusement de mains…
Fred Duval nous distille un scénario superbement découpé dans lequel les séquences s’enchaînent sans temps mort et dans une logique qui ne doit rien au hasard : un album écrit comme un film !
Coté dessin, Christophe Quet sait parfaitement adapter son graphisme. Sec, nerveux, voire agressif, il peut également évoluer vers plus de réaliste.
In fine, un album (très) bien fait qui devrait marquer la série.
1968 : les Archontes s'affrontent toujours par Grandes Puissances interposées. Tandis que Dyo tire sa force de la souffrance et de la peur de ses contemporains, Reka, en initiant Woodstock (!), décuple la sienne en mélangeant LSD, sexe et rock'n'roll …
Ce 19ème album relance cette série qui ré-interprète avec maestria notre propre Histoire.
Le trio Pécau/Kordey/O'Grady fonctionne de nouveau à merveille : un vrai régal.
A lire rapidement…
Muté à la sécurité des égouts de Megalopol, Wilson Jericho doit accompagner, Sandra Yeatman, une jeune biologiste désireuse d’étudier la faune de ce dédale…
S’il est indéniable que Christophe Bec, en scénariste averti qu’il est, maîtrise toutes les ficelles et exploite tous les codes du genre, il n’en demeure pas moins que cette même maîtrise ôte, in fine, une grande part de suspens à cet album.
Il en est de même pour le dessin de Stefano Raffaele dont le réalisme s’avère être à la limite du clinique : Wilson Jericho a cette virilité d’écorché propre à tous ses coreligionnaires, les méchants sont (bien) méchants et la belle scientifique est physiquement irréprochable. C’est (trop) net, (trop) propre : plus de travail sur les ombres et un graphisme moins précis auraient peut-être apporté à l’ensemble une dimension plus incertaine, plus sombre… plus glauque et ... plus humaine !
Au final, un album stéréotypé, à l’image de ces productions hollywoodiennes qui se clonent entre elles afin de ne pas décevoir leurs spectateurs. Dommage car il y avait matière à …
Dans le Berlin de l’entre-deux guerres, plusieurs morts mystérieuses entraînent la jeune Daria Fulci dans le jeu de pouvoir que se livrent l’Ordre des Dragons et la société de Thulé ….
Bien que paru récemment, ce nouvel album constitue en fait le prologue de la série … Pourquoi un tel anachronisme alors que le tome 4 est annoncé avec Denis Rodier au dessin et Eric Corbeyran au scénario ? Mystère ! A moins que ceci ne permette aux aficionados de la série de patienter sereinement …
Si le scénario s’inscrit en cohérence avec les albums « précédants » , curieusement, il n’apporte pas d’éléments prépondérants à la compréhension générale de ceux ci. Quant au dessin (très classique) d’Elia Bonetti, tout juste peut-on lui reprocher un certain statisme quelque peu préjudiciable à la fluidité du récit.
Un album qui complète la série sans toutefois la marquer.
Dans un Vatican sous l’emprise d’un pouvoir papal en déliquescence, le Scorpion franchit une étape décisive dans la recherche de ses origines.
Ce 9ème album confirme l’évolution initiée à partir de « Au nom du Père ». Des personnages secondaires complexes et très présents, un dessin parfait notamment au niveau des paysages urbains, un scénario riche mais sans fioriture excessive et une mise en couleur d’une grande qualité (surtout le travail sur les ambiances) concourent à la réussite de cet album. Indéniablement, le plus abouti de la série.
A lire absolument...
Lui est hanté (jusqu’à la folie) par les fantômes de son ex-femme et d’une ancienne voisine avec lesquelles il entretient, au grand dam de sa femme, d’étranges dialogues.
Adaptation graphique de la pièce éponyme, cet album présente un graphisme très épuré et parfaitement maîtrisé mais pêche par son scénario quelque peu hermétique.
Un album à part.
2025, la 1ère guerre nucléaire privée éclate. 2032, la 1ère connexion homme-machine est expérimentée…
Ce deuxième album s’inscrit dans la continuité du premier avec un graphisme toujours aussi attractif et un scénario efficace, équilibré, sachant ménager le suspens.
A suivre...
Lydie n’est plus, sauf pour Camille et les habitants de l’impasse « du bébé à moustaches » … et c’est ce qui est le plus important.
Il convient de signaler cet album tout en délicatesse, au graphisme sobre, un rien désuet mais si humain et ce scénario sans fioritures dont la seule finalité est de nous raconter une belle histoire, tout simplement.
Avec « Lydie », Zidrou et Jordi Lafebre signent un album superbe de sensibilité et de justesse, certainement l’un des meilleurs de cette année.
A découvrir et à lire sans hésitation.
« Exogénèse » s’inscrit dans la continuité des deux opus précédants tant au niveau de la structuration de l’album (récit principal dans lequel s’insèrent de nombreux flash-back et développements parallèles) que du graphisme (et ce malgré l’arrivée d’Alessandro Bocci dont il faut saluer la prestation).
Le récit est désormais installé mais le lien entre les différents protagonistes reste toujours nébuleux et de nombreuses interrogations persistent … ce qui fait tout l’intérêt de l’histoire !
En attendant (impatiemment) la suite…
Et si le IIIème Reich avait eu la maîtrise de la puissance atomique, quel visage aurait pris la Seconde Guerre mondiale ?
Sur cette uchronie, Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat réussissent un bel album, aux dialogues tout en sobriété et au graphisme puissant.
Au final, un récit qui vous entraîne dans les affres d’un front russe au sein d’une escadrille française déracinée, manipulée par la propagande de l’un et décimée par la chasse aérinne de l’autre.
A lire…
En se basant (librement) sur l’essai de Jacques Attali, cette série nous dépeint une certaine vision du monde pour les cinquante prochaines années.
Jean-Pierre Pécau sait utiliser toute la richesse des propos de Jacques Attali et à l’image de la vie de ces nouveaux nomades que sont Marie, Pierre, Jacques ou Thomas, il met en œuvre un scénario dense et rythmé. Toutefois, il manque à l’ensemble un certaine cohérence : un fil conducteur.
Coté dessin, Damien sert (dans un style qui lui est propre) parfaitement l’histoire.
Un album plein de promesses…
Il est des séries qui savent créer leur propre univers. Indéniablement : Long John Silver est de celles-ci.
Xavier Dorison et Mathieu Lauffray développent un récit dense, profond et prenant dans lequel le lecteur devient le spectateur privilégié d’une périple au long cours dans lequel il est (totalement) immergé.
Un scénario superbe, un dessin qui ne l’est pas moins : du grand, du très grand (9ème ) art.
A lire sans retenue.
Que de déceptions sur cet album !
La 1ère vient de l’intrigue elle-même qui apparaît finalement des plus ténues. La 2ème vient d’un scénario saturé de lieux communs des plus éculés : le bel agent secret ancien résistant et ex-ripoux, les putes aux grands cœurs, les souteneurs patriotiques, la belle et froide agente de l’Est, le va-t'en-guerre américain … Duval, Pécau et Blanchard nous avaient pourtant habitués à beaucoup mieux : la déception en est d’autant plus grande !
Coté graphisme, Gaël Séjourné maîtrise son sujet même si le dessin manque de fluidité.
Au final, un album (très) décevant et une série qui peine à démarrer.
Plus sombre, plus noir, le logis des Ames n’en demeure pas moins un bel album au graphisme toujours aussi superbe.
L’histoire semble devoir évoluer et quitter les frondaisons enchantées de la Forêt pour l’aridité des rivages hispaniques.
A lire ... absolument.
Tiburce Oger et Vincent Pérez réussissent ici un album envoûtant et magnifique.
Envoûtant de par la grâce de cette jeune fée, perdue dans une Forêt aux milles sortilèges ; magnifique de par la richesse et l’inventivité débordante de son graphisme.
A lire, le soir, avant de s’endormir…
Tout d’abord, il convient de reconnaître que le choix d’Eric Corbeyran de développer trois séries en parallèle (avec 3 dessinateurs différents !) et de faire voyager certains des personnages de l’une à l’autre était (très) ambitieux … Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !
Toutefois, même si ce 3ème opus apporte son lot de réponses, le dénouement n’est pas (tout à fait) à la hauteur des espérances tout comme le graphisme, par trop souvent approximatif.
En définitive, un album en demi-teinte et un triptyque en retrait par rapport à « New Byzance ».
Au fil des années et des épreuves, la traque (et la mort) de Moby Dick devient une obsession pour le jeune capitaine Achab.
En choisissant d’alterner les séquences de narrations directes et indirectes, Patrick Mallet donne rythme et humanité à son récit et permet au lecteur de partager les doutes et les angoisses des personnages mais d'être aussi le témoin privilégier de cette inexorable plongée vers les grands fonds de la folie.
A lire.
Le machiavélisme d’un notable flamand, à la recherche d’un mystérieux trésor, conduit Black Crow vers les rives dangereuses et inconnues du fleuve Zaïre…
Jean-Yves Delitte nous gratifie (encore) d’un superbe album où les paysages et les scènes de mer sont d’une beauté et d’un réalisme qui en fait tout l’attrait. Pour peu, l’histoire en finirait presque, malgré son intrigue intelligemment posée, par passer au second plan.
Un véritable moment d’évasion vers le grand large et les immensités des plaines africaines.
A lire… absolument !
Grâce à dame Mayudama, Okko revient du royaume des morts pour terminer, avec l’aide de Naburo, le duel qui l’oppose à Kubban Kiritsu.
Avec un scénario solide mettant en valeur les subtilités du Japon féodal et un dessin superbe de détails (admirez les habits et les décors) et de délicatesse (que dire de la beauté diaphane de dame Mayudama), Hub réalise un album parfait de maturité et d’efficacité.
A lire …
3 hommes et 3 femmes, guidés par des visions autant inexplicables que macabres se retrouvent sur l’île de Santorin sans vraiment savoir pourquoi.
Conçu indépendamment de « Atlandide experiment », « Lost Atlantide » en est pourtant la suite et cultive les même travers notamment cette violence sadique dont la justification reste à définir.
Au final , un album sans véritable cohérence et dans lequel le lecteur, à l‘image des protagonistes, chemine sans vraiment savoir où il va !
Depuis des temps immémoriaux, la Cité est ceinte de murs infranchissables entre lesquels le Grand Présideur asservit hommes et femmes.
Olivier Boiscommun signe là une nouvelle série qui dès le 1er tome sait mettre en place son univers grâce, notamment, à une mise en couleur particulièrement réussie et de grands panoramiques de cette ville aux allures faussement haussmanniennes.
Si le scénario reste très classique, il pose cependant efficacement la trame des 3 prochains albums.
A suivre…
Le vol, banal, de 3 tableaux de famille sans réelle valeur va quelque peu bouleverser le cours tranquille de l’existence de Séraphine Dambroise.
Avec ce 1er album, Cyril Bonin développe un scénario classique et solide qui pose bien la trame du second tome (motif du vol, rôle de la mystérieuse tante Alma, motivations du très superstitieux inspecteur Alcide Leblanc…).
Coté graphisme, le trait (si) particulier et la mise en couleur traduisent parfaitement le charme désuet de ce Paris des années 1900 où les exploits de Santos-Dumont déchaînaient les foules.
Un album simple et sobre aux indéniables qualités.
En 1964, 20 millions de dollars sont dérobés à la mafia new-yorkaise sans que personne ne puisse en retrouver le moindre billet. Pourtant en 2003, la famille Gambino retrouve la trace d’un certain Soul Man qui pourrait bien être au centre de cette mystérieuse affaire. Un seul problème, il est détenu au centre correctionnel d’Attica depuis près de 40 ans…
Superbement équilibré, complexe à souhait, riche de nombreux rebondissements, David Chauvel signe ici l’un des meilleurs scénarii de ce début d’année. Coté dessin, le graphisme de Denys colle littéralement à l’histoire et sait en valoriser les moindres subtilités.
Après un départ contrasté, cet album donne sa légitimité à la série… A lire absolument !
Avec la mort de St John Philby, Erlin prend l’avantage sur la maison de Dyo. Mais un nouveau joueur vient troubler l’ordre des choses en commanditant l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy !
Un nouvel opus dans la lignée des précédants mais une série qui au fur et à mesure qu’elle s’inscrit dans l’histoire contemporaine perd progressivement de sa magie… Dès lors, la question est de savoir quel dénouement Jean-Pierre Pécau lui donnera.
Ceci dit, pour les inconditionnels, la série garde tout son intérêt.
Oscillant entre récit onirique d’un chevalier errant et chronique quelque peu déjantée d’une improbable Reconquista … cet album est proprement inclassable.
Quoiqu’il en soit, le graphisme de Tiburce Oger est superbe et surprenant de minutie : les détails remplissent chaque case. Il ressort de l’ensemble une indicible impression de profusion qui tranche singulièrement avec l’âpreté du sujet et des lieux !
Coté scénario, Vincent Perez nous livre une histoire où les dialogues, souvent restreints aux (quasi-) silences, apportent une puissance narrative insoupçonnée à de nombreuses pages !
Un album singulier, non dénué d’un certain humour, dont la lecture se révèle un vrai moment de plaisir.
A lire et relire sans modération…
Rien n’arrête Carmen Mc Callum pas même un ouragan de force 4 !
Avec ce 2ème opus de l’épopée corse, Fred Duval et Emen signent un album (de transition) dense et parfaitement rythmé. Coté graphisme la nouvelle Carmen sait progressivement s’imposer par ses formes et sa froide détermination.
Un album dans la lignée des précédants…
Et si le premier Homme a marcher sur la lune avait été une femme et russe de surcroît ! Tel est le postulat de cet album.
Malgré quelques invraisemblances (d’ordre technique) et un graphisme qui manque parfois de constance, Jean-Pierre Pécau et Fred Duval développent une uchronie dans un esprit qui n’est pas sans rappeler celui de M.A.S.H. de Robert Altman…
Toutefois, ce 1er opus de « Jour J » passe à coté de son sujet de par un traitement trop superficiel de l’idée originelle.
Au Vème siècle, à Alexandrie, les connaissances d’Hypathie éclairent la Méditerranée…
Même s’il n’est pas exempt de quelques imperfections, cet album possède un équilibre qui doit beaucoup à la sensibilité du graphisme de Christelle Pecout et à la mise en couleur, pleine d’à propos, de Patricia Faucon.
Un album tout en sobriété qui n’est pas sans susciter certaines interrogations !
En cette fin de XIXème siècle, Flora Vernet, jeune polytechnicienne veut devenir détective et pour cela, elle prend Auguste Dupin, vieil enquêteur expérimenté et un rien misogyne, pour mentor.
Tout d’abord, Thierry Gloris installe confortablement ses deux personnages dans leur propre enquête, puis, il les réunit en une seule et même affaire qui, du coup, prend une nouvelle dimension et évite (globalement) les pièges du duo novice-maître.
Coté dessin, l’ensemble est agréable d’équilibre, entre souci d’une certaine précision et volonté de préserver la force du trait notamment au niveau de l’expression des visages.
Au final, un album qui sait imposer une histoire et un style !
Malgré leurs différences, Sienna et Gabrielle, doivent conjuguer leurs efforts afin de déjouer un complot dans lequel elles se trouvent impliquées.
Sienna est l’un de ces nombreux albums au scénario impeccablement huilé et aux effets savamment orchestrés mais qui finalement ne laissera pas un souvenir impérissable ; et ce d’autant plus que le dessin est de qualité inégale, alternant le bon et le moins bon notamment au niveau des personnages.
Une série qui aura donc du mal à exister face aux (super)productions du genre.
Le passé fini toujours par vous rattraper et Jazz Maynard se voit proposer d’abandonner provisoirement la trompette pour voler un objet une valeur inestimable. Mais avant, il lui reste à régler une petite affaire avec un certain Caligula, nouveau maître d’El Raval.
Avec un scénario qui vous emporte immédiatement et un dessin qui donne littéralement vie aux personnages, Raule et Roger nous offrent encore, un grand, un très grand moment de BD.
A lire et relire en attendant le tirage de tête (de chez BD Fugue) ou le 5ème album (!).
2136, la guerre entre les I.A. va conduire à l’extinction progressive de toute forme de vie qu’elle soit biologique ou digitale… Seuls, quelques survivants parviendront à franchir la faille de Karpov.
Si les personnages peuvent toujours paraître (quelques peu) stéréotypés, l’approche graphique des I.A. est superbe d’inventivité. Parallèlement, le scénario sait éviter les écueils du genre et donner à ce 3ème album rythme et cohérence.
Au final, Philippe Ogaki et Fred Duval réussissent une trilogie «hybride», riche des complémentarités des deux auteurs.
Bianca, jeune aristocrate autant vénitienne qu’insouciante voit l’atavisme de son illustre lignée matriarcale faire d’elle … une sorcière.
Si le scénario est finalement sans réelle surprise, il reste cependant cohérent sans être simpliste et le trait de You possède cette sensibilité qui sait insuffler une personnalité aux différents protagonistes.
Au final, un album agréable à lire où l’état de sorcière se revèle être un héritage lourd a assumer, bien loin des clichés traditionnels. You et Alexine inaugurent donc, avec réussite, cette nouvelle série d’auteur(e)s centrée sur la thématique des sorcières.
Au départ, il y a un scénario intéressant : une femme, Marie-Madeleine, défie la loi des hommes et du Divin pour enlever Jésus à l’issue de sa crucifixion.
Au final, si l’album d’Henri Meunier et Richard Guérineau contient des séquences intéressantes, il présente cependant trop de longueurs et des dialogues désagréablement anachroniques. Coté dessin, le trait de Richard Guérineau possède la sobriété qui sied à cette histoire.
Un album en demi-teinte qui est passé à coté de son sujet.
Amoureux de son épouse en un temps où le mariage était souvent arrangé, Monsieur de Montespan voit celle-ci lui échapper lentement pour le lit de Louis XIV. Jusqu’à sa mort, ne pouvant se résigner à être riche mais cocu, il n’aura de cesse de la (re)conquérir !
Le trait fin et léger de Philipe Bertrand croque avec délice et jubilation une époque à la magnificence surfaite.
Un album (un rien) licencieux sur un homme qui a vécu dans un siècle visiblement trop petit pour lui…
Paris : 1966. Pour sa 1ère mission, Nico - jeune agent(e) de la CIA - se fait piéger par le KGB et doit fuir pour Vienne à bord de l’Atomium Express…
Grâce au savoir-faire de Fred Duval, ce qui s’apparenterait à une classique histoire d’espionnage se révèle être, en fait, une uchronie des 60’.
Entre un certain Mc Queen (chauffeur à la CIA !) ou un dénommé Fidel Castro (barbouze de son état !), Philippe Berthet élabore un univers rétro-futuriste où évolue une gent féminine à la plastique (toujours) irréprochable…
Prometteuse uchronie ou simple histoire d’espionnage ? Le tome 2 nous le dira !
Adrian Kenton et Zanya Sentya Orozcl : deux destins que rien ne prédestinait à se rencontrer hormis leurs hallucinations récurrentes pour une île grecque…
Le scénario, en chassés-croisés, quelque peu immoral et violent garde cependant une certaine crédibilité au regard des situations vécues par les différents personnages. Une mention spéciale pour le graphisme de Jesus Hervas Millan dont la qualité arriverait presque à faire oublier le (réalisme) morbide de certaines scènes.
Une série aux albums inégaux qui tarde à trouver son rythme…
La réalité est plurielle et (toute) relative… Et, pour qui possède la maîtrise de la matière noire, il serait possible de passer de l’une à l’autre aussi aisément que de changer de chaîne !
Dans l’attente de l’album final, ce dernier opus initie le lien avec New Harlem ou New York et clôt avec réussite ce triptyque.
Cathy Austin partie en Namibie à la recherche du fantôme de Göring se retrouve confrontée à des phénomènes aussi étranges qu’inquiétants.
Changement de dessinateur pour cette nouvelle série puisque Bertrand Marchal prend la suite de Léo. Toutefois, difficile de noter une réelle différence dans le graphisme… Si le lecteur n’est pas désorienté, il sera intéressant de voir si Bertrand Marchal saura insuffler sa propre empreinte à la série. Pari difficile quand Léo, toujours associé à Rodolphe, demeure aux commandes du scénario !
Pour le reste un 1er album de bonne facture mais qui reste (trop) dans la lignée de Kenya…
1956 : URSS et USA se partagent désormais le monde. Et tandis que Budapest cède sous le joug des chars russes, une nouvelle joueuse apparaît. Avec elle, les Archontes pourront-ils à nouveau infléchir le cours du temps ?
La parfaite maîtrise de l’histoire du XXème siècle par Jean-Pierre Pécau et le graphisme d’Igor Kordey savent parfaitement rendre compte de cette époque où toutes les illusions étaient encore permises !
Reste à espérer que la magie puisse fonctionner ainsi jusqu’au 23ème album…
Subtilement intrigant, sobrement envoûtant, indiciblement dérangeant, Shutter Island est un petit chef d’œuvre du genre.
Le traitement graphique (couleurs directes !), la gestion des éclairages et des cadrages vous scotchent littéralement à chaque page et le scénario vous entraîne inexorablement vers une fin subodorée et redoutée.
Ce thriller sait créer un univers où rien n’est vraiment ce qu’il semble être !
A lire absolument !
Relire ce 1er album reste un véritable plaisir. Et, même si la lecture se fait plus critique au fil des années, la magie demeure intacte.
Ribera et Godard nous ont ainsi livré, avec un bonheur parfois inégal, plus de 30 albums à la créativité (toujours) débridée et aux scénarii parfois (délicieusement) transgressifs.
Et s’il existait vraiment un monde au-delà des rêves ?
Le voyage se termine pour He Pao qui chemine désormais vers l’Europe.
Graphiquement, le recours à l’aquarelle fait tout le charme et l’attrait de cet album. Et même si la physionomie des personnages est parfois changeante, l’album est superbe : à noter la présence récurrente des dessins pleine page qui sont toujours aussi réussis.
Un regret cependant, le scénario, volontairement centré sur 4 des escales mythiques de la Route de la Soie, aurait pu donné lieu à autant d’albums…
Tout récit a cependant une fin, celui de He Pao doit-il finalement se terminer dans une Europe dont elle ignore tout ?
Il est des secrets difficiles à partager et qui suscitent les pires convoitises. Cachant les siens, Chamza entraîne Lindsey, en VIP, à travers un monde au bord de l’implosion.
Si ce 2ème album se centre plus sur la personnalité des protagonistes et l’intrique que sur l’esthétisme des décors, il convient de remarquer que les personnages souffrent parfois d’une faiblesse du trait qui tranche d’autant plus que la maîtrise des paysages est toujours aussi parfaite…
Quant au scénario sa richesse est un vrai régal : l’intrigue se complexifie et les personnages gagnent en profondeur …
Un album différent, plus «introspectif » que le premier.
A suivre…
Malgré 30 ans d’exil forcé, Hector Wiestal répond à l’appel d’Alester, ce roi qu’il mit jadis sur le trône…
Si le scénario est des plus classiques (mais peut-on encore innover en matière de médiéval fantastique ?), Henscher sait donner à cette histoire une dimension épique et un véritable rythme en alternant les séquences centrées sur des lieux, des temps ou des personnages différents.
Coté graphisme, l’ambiance que dégage le dessin de Stacy Ntarumbana doit beaucoup au jeu des couleurs et à son approche quasi photographique.
Au final, un album à l’atmosphère à la fois sombre, troublante et ambiguë comme les personnages de cette nouvelle série.
A suivre … avec intérêt !
S’il n’est pas exempt de quelques (petits !) défauts, ce dernier album clôt magistralement (et définitivement !) une saga à la richesse hors du commun.
L’Ouvre-Temps est un final de feu d’artifice qui, en 54 planches, nous rappelle la magie de 40 siècles d’histoire et de 40 ans d’existence.
Au cours de leurs aventures spatio-temporelles, Valérian et Laureline ont parcouru des milliards de mégaparsecs, visité une infinité de mondes et, au final, rencontré une multitude d’individus, tous plus improbables les uns que les autres. Il est donc normal de les retrouver une dernière fois avant qu'ils ne retournent là où tout pourrait recommencer…
A Askashaya, cité oubliée de Sibérie, la vodka fait autant de morts que la mine de diamants !
Avec Diamond, Christophe Bec signe (encore une fois) un scénario efficacement structuré mais qui aurait mérité quelques approfondissements notamment sur les personnages principaux.
Coté graphisme, la mise en couleurs contribue pleinement à l’ambiance délétère qui plane sur ce braquage et Dylan Teague, malgré quelques petites imperfections, sait exploiter le réalisme de son dessin.
Au final, un 1er opus efficace, calibré à l’extrême mais qui laisse un goût d’inachevé…
Isabeau aurait pu avoir une existence heureuse et paisible au cœur de la Louisiane mais le destin en décida autrement. Et, à l’aurore d’une vie longue et mouvementée, les eaux du Mississippi la ramenèrent enfin auprès de sa petite fille Bois-Caïman.
François Bourgeon avec sa science consommée du détail nous livre un ouvrage aux paysages superbes de précision et de véracité : la vie dans les bayous revêt nombre d'attraits qui nous en ferait presque oublier les dangers et l’inconfort !
Cependant, des personnages toujours emprunts d’un certain immobiliste et un récit qui tarde à monter en puissance, laissent un certain goût d’inachevé.
Pour ne pas tomber dans une nostalgie réductrice, la Petite Fille Bois-Caïman doit se lire comme un spin-off des Passagers du Vent … Dès lors, force est de constater que François Bourgeon nous offre un album de (très) bonne facture qui a le mérite de clore définitivement l’une des plus belles séries de la bande dessinée française…
Cette uchronie vire au melting pot ésotérique où extraterrestres, cité engloutie, monde perdu, lycanthropes et raptodons cohabitent sans véritable cohérence. Pourtant, Jean-Pierre Pécau et Léo Pilipovic nous avaient habitués à beaucoup mieux avec « Histoire Secrète » !
A prendre comme une (bonne) série B …
Chrétiens et Sarrasins se font enfin face au pied de Hiérus Halen. Mais les arcanes du destin décideront du sort des protagonistes plus sûrement que les alliances nouées dans les sables du désert ou dans l’ombre des palais. De cette bataille, d’où naîtra un nouvel équilibre, chacun sortira transformé et conscient de son destin.
Si Jean Dufaux joue encore une fois, et avec une certaine réussite, sur les registres de l’historique et du magique, il importe de relire les albums précédents pour bien saisir le cours de l’histoire !
Quant aux dessins de Philippe Xavier, nous pouvons juste regretter qu’au fil des albums, les personnages n’aient pas acquis cette expressivité et surtout cette intensité qui habitent les scènes de bataille …
Toutefois, ce 4ème album clôt superbement la fin d’un cycle...
1970, Irlande du Nord : de nouveaux affrontements opposent les forces britanniques aux membres de l’IRA. Angus, (policier d’origine irlandaise) en mission d’infiltration au sein d’un groupuscule catholique tente d’éviter une nouvelle vague d’attentats.
L’intérêt et l’originalité de la série tiennent autant dans le doute qui imprègne progressivement Angus à propos de sa mission (et de son combat) que dans le fait qu’il est le récipiendaire des forces de l’ancienne civilisation des Tuatha Dé Dânann…
En mélangeant enquête policière et quête mystico-identitaire, Jef met en place un scénario intéressant où rivalité, amour, violence et illusions perdues se mêlent. Si le graphisme pêche encore par quelques défauts, l’album est globalement réussi.
En attendant le suivant…
Avec « Nantucket » et « Premières campagnes », nous abordons un pan de la vie du Capitaine Achab que le roman d’Herman Melville laisse dans l’ombre : son enfance. Ainsi, au fil des pages, nous découvrons les événements qui façonneront la vie du jeune homme et le lieront, à jamais, au mythique Moby Dick.
Un tel choix en matière de scénario n’est pas sans risque surtout face à une telle œuvre mais il faut reconnaître que l’exercice est réussi.
Patrick Mallet raconte avec simplicité et authenticité, la vie austère de ces hommes et femmes vivant au rythme des campagnes de chasse à la baleine. Bien que peu réaliste, son graphisme apporte une réelle humanité aux personnages et le scénario - ainsi que la mise en couleurs - savent rendre compte, à la fois, de la dureté et de l’apprêté de la vie de ces marins mais également de l’angoissante attente de ceux et celles restés à terre !
Au delà de l’histoire du jeune Achad, Patrick Mallet nous raconte celle d’une île et d’une épopée où certains risquaient leur vie pour quelques barils d’une précieuse huile.
A lire…
Alexis Nesme, tout en respectant l’œuvre de Jules Verne, sait s’en démarquer en lui apportant cette touche personnelle qui va au delà de la simple adaptation.
Si le recours à des animaux comme personnages principaux peut surprendre, le choix s’avère (in fine) judicieux et met en exergue la finesse du graphisme. En effet, la qualité du trait, la fantaisie (quel superbe bateau !), la profusion des détails tant au niveau des personnages que des paysages, le traitement des couleurs ainsi qu’une mise en page faussement désuète donne à l’ensemble un air d’encyclopédie illustrée qui, bien qu’en complet décalage avec la production actuelle, sonne terriblement juste.
Un ouvrage superbe, plein de talent et d’imagination, au service d’une histoire qui a fait et fera encore longtemps rêver …
Plus sombre, plus violent, ce 3ème album met en évidence toute l’ambiguïté de Joseph Joanovici : homme d’affaires sans scrupule au pragmatisme machiavélique ou père de famille cherchant à survivre pour protéger les siens même au prix des pires compromissions.
Le scénario, aux plans quasi cinématographiques de Fabien Nury, est d’une efficacité et d’une intensité rare tout comme le dessin de Sylvain Vallée est parfait de justesse et de retenue.
Un album excellent… et une série qui l’est tout autant.
Nous voici face aux destins croisés de Scarlett (!), jeune femme désabusée obligée de vivre de ses charmes pour assumer son indépendance et de Billy, jeune fermier sans illusion sur le charisme de son strabisme convergeant mais aux velléités de scénariste.
Ce 1er album est une réussite grâce au trait épuré et fluide d’Ingrid Liman (également coloriste) qui donne aux personnages une réelle consistance et au scénario de Jérôme Félix qui développe une approche atypique d’Hollywood, à contre courant des lieux communs !
In fine, Hollywood Boulevard est l’histoire de ces destins perdus (pour l’immense majorité) dans cette mégalopole interlope et pourvoyeuse de rêves en Technicolor…
Un album qui se démarque de la production ambiante. A suivre attentivement…
A la fin du XIIème siècle, dans un royaume de Jérusalem en guerre, le jeune roi Baudoin et Guillaume de Tyr découvrent l’existence d’un évangile que Chrétiens et Musulmans cherchent à s’approprier.
L’intrique, sombre et torturée de Jean-Luc Istin, est admirablement servie par une mise en couleurs (Elodie Jacquemoire) marquée par la chaleur pesante et les heures sombres d’un Moyen-Orient en guerre. Parallèlement, le dessin nerveux et précis de Timothée Montaigne rend parfaitement compte des vicissitudes et des turpitudes des différents personnages.
Un 2ème album a lire en attendant le suivant...
Avec toujours en toile de fond les tensions entre Réformés et Catholiques, ce 2ème album s’articule autour de la traque sanglante que Gunther (finalement accompagné de Pritz) mène pour venger son père et rentrer en possession d’une arme révolutionnaire (pour l’époque !).
Si le scénario de Xavier Gelot reste très classique dans sa conception, l’intrigue n’en est pas moins solidement bâtie et riche en rebondissements. Quant au dessin de François Dermaut, sa maturité et sa précision dans le réalisme contribuent largement à l’attrait de la série.
Ce spin-off des « Chemins de Malefosse » apporte un renouveau qui manque, cruellement, à la série «mère ».
L’histoire est, a priori, cousue de fil blanc : Jolanne de Valcourt, abandonnée des siens et spoliée de son héritage par son demi-frère, est condamnée pour un meurtre qu’elle n’a pas commis… Mais la belle et jeune héritière n’est pas seule puisque Jean Van Hamme et Françis Vallès veillent sur sa destinée !
Le dessin est efficace et ce 1er tome, sans surprise, recèle déjà quelques ressorts que Jean Van Hamme, en scénariste avisé, saura activer au grè des aventures à venir.
A voir si le 2ème album donnera à cette nouvelle héroïne une vraie dimension romanesque ?
Au fil des pérégrinations d’un illustre inconnu, un village, une campagne, une ville, un pays entament une longue marche pour finir…. au bord du précipice !
Enfin libre (!) nous offre un véritable bijou de dérision et d’humour (noir).
A lire absolument pour apprécier la justesse du trait et des propos qui loin d’être caricaturaux sont d’une hallucinante vérité pour qui sait écouter autour de lui.
Un scénario très classique… mais est-il possible de vraiment innover en la matière ?
Quoiqu’il en soit Christophe Bec nous livre, ici, un scénario parfaitement maîtrisé et le graphisme réaliste d’Iko est à l’origine de paysages dantesques !
Une réussite avant tout graphique qui demande à être confirmée !
Si Sophia possède une plastique à l’esthétique indiscutable, il est cependant difficile de centrer un album entièrement sur ses charmes.
Parallèlement, s’il convient de reconnaître une relative consistance à l’intrigue policière, il n'en est pas de même pour les considérations mystico-ésotériques auxquelles il est abondamment fait appel.
Un dessin superbe mais un album quelque peu abscons et, au final, ennuyeux.
Dans l’histoire de ce duo inattendu que la misère réunit, se cache la dramatique banalité d’une Amérique d’après crise. Mais, derrière les désillusions du quotidien, il y a l’espoir d’un ailleurs toujours meilleur …
Philippe Thirault et Steve Cuzor signent un album dont la sobriété et le réalisme siéent et servent parfaitement le périple de Huck et Charley.
A lire..
Que penser de l’aventure improbable d’un bad boy à la française et d’une richissime américaine à la beauté salvatrice ?
Dans cette intégrale, Micheluzzi traduit avec maestria, les contradictions de l’âme humaine confrontée à la guerre. De Beyrouth à Tobrouk, des bras de Carol Gibson à la poitrine de Sein d’Or, se dessine la difficile rédemption d’un homme poursuivit par ses vieux démons.
Un album magistral où l’art de Micheluzzi s’exprime pleinement… sans égaler, cependant, la divine Pétra Chérie.
Ce face à face entre deux pilotes, l’une de l’Armée Rouge et l’autre de la Luftwaffe est l’occasion de combats aériens époustouflants et saisissants de vérité.
Romain Hugault est un maître du dessin aéronautique, toutefois, ses personnages possèdent parfois ce petit rien d’enfantin qui tranche quelque peu avec la gravité des événements de cette fin d’automne 44 sur le front russe.
Quoiqu’il en soit, cet album est, tout comme le précédant, superbe.
Désert du Sinaï en 1942 : la loge de Thulé tente de porter l’estocade finale aux Promères pour pouvoir ainsi régner sur le monde.
Cet album clôt ce triller ésotérique au scénario solide. En effet, Jean-Luc Istin a réussi à éviter les facilités du genre pour nous livrer une intrigue complexe et documentée.
Parallèlement, le dessin, très réaliste et parfaitement maîtrisé (1) de Denis Rodier développe une réelle synergie picturale et narrative (oups !) avec le scénario.
N’oublions pas les couleurs d’Elodie Jaquemoire qui sont pour beaucoup dans la réussite de ces 3 albums.
Certainement la meilleure série de la collection « Secrets du Vatican ».
(1) Les panoramiques sont de toute beauté !
Théo Caneschi et Alexandro Jodorowski signent un album aux graphismes superbes mais au scénario équivoque.
En effet, même si les Guerres d’Italie se prêtaient à des excès de toutes sortes, il semble que Jodorowski ait une idée bien arrêtée de la curie en général et du cardinal della Rovere en particulier. Son interprétation des moyens mis en œuvre par le futur Jules II pour accéder aux plus hautes fonctions ecclésiastiques laisse dubitatif et risque d’en offusquer plus d’un !
Coté dessin, le travail de Théo Caneschi est magistral. La maîtrise des décors est parfaite et doit sûrement beaucoup au « Trône d’argile ». Mais le plus remarquable reste les visages (en gros plan) d’un réalisme saisissant et d’une mise en couleur sans faute.
Cet album est une réussite malgré un scénario quelque peu … excessif !
Délaissant les sables du Moyen-Orient pour les eaux troubles du golfe du Mexique, le tandem Pécau/Nenadov nous entraîne, cette fois, dans les méandres des bayous du pays Cajun où les rites vaudous côtoient de mystérieux U-Boot disparus à la fin du printemps 45.
Si le suspens monte crescendo, il convient de reconnaître que le scénario est quelque peu confus et ne permet pas d’appréhender la logique de l’histoire et l’importance de certaines séquences. N’en reste pas moins que le dessin de Nenadov apporte à la série le réalisme qui lui faisait défaut à ses débuts.
A suivre…
Si Fred Duval et Philippe Ogaki (re)visitent les classiques de la Science Fiction, ils le font avec un certain brio !
L’intérêt de cette série réside dans l’hybridation des genres : un scénario de Science Fiction des plus classiques avec une approche graphique issue du Manga.
Même s’il déroute quelque peu, l’exercice est globalement une réussite notamment dans le traitement graphique de la virtualité des Néoquantiques.
Dans l’attente du troisième album qui nous dira si nous avons à faire à un hybride ou à une chimère…