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Stjepan Šejić, que je découvre avec ce tome "Harleen" mène d'une main de maitre tous les critères d'un bon comics . Le dessin est d'un réalisme surprenant, les traits et les expressions du visage sont époustouflants (rien qu'a voir la sublime cover), le découpage des planches sert à merveille l'action décrite/dessinée . La mise en scène digne du cinéma avec des cadrages permettant de mettre en valeur les émotions des protagonistes, l'arrière plan est utilisé non pas comme simple remplissage, mais comme complément d'art et de compréhension (en utilisant certaines icônes avec parcimonie comme par exemple la représentation de la justice derrière H.Dent , dans un sens et un moment précis) .
La colorisation est maitrisée, elle sert bien évidemment à adoucir ou assombrir l'environnement, mais aussi de rappel pour définir chaque personnage (exemple noir-rouge-blanc aussi bien pour Harleen en tant que psychologue ou Harley Quinn telle qu'on la connaît) .
Le scénario tend à toucher tous les domaines : La naïveté, la science, la philosophie, la cruauté, l'érotisme et j'en passe .
C'est violent sans être écoeurant (quoi que certaines scènes sont tout de même du registre de l'épouvante), c'est drôle par moment, sensuel et jamais sexuel, extravagant et lucide en même temps sur l'état de la société, de la place de la femme, de la réhabilitation des psychopathes, de la violence minimisée ou cachée en chacun d'entre nous sous l'effet de la foule ou d'un déclic parfois anodin etc..
C'est une écriture et un dessin intelligent, avec certaines métaphores ou jeux de mots bien pensés et placés dans le contexte .
Bien évidemment, avec un livre qui expose les origines d'Harley Quinn sous un nouveau jour, les personnages prépondérants seront elle-même et le Joker (Mr Jay) . Batman , Gordon et les vilains ne seront que secondaires , très discrets . D'ailleurs très peu d'action dans cet album qui se veut plus psychologique.
En conclusion
Une petite merveille dans le monde de DC, une entrée de choix pour découvrir Harley Quinn ou même le Joker . Et d'ailleurs si les super héros vous agacent, vous pouvez tout de même le lire car l'artiste à choisi de faire l'impasse sur les super pouvoirs et l'action . Ça ressemble plus à un thriller à la manière du "Silence des agneaux" avec cette relation docteur/patient .
Comme le titre l'indique, le scénario dévoile les débuts du plus célèbre Venom, en fusionnant avec Eddie Brock, journaliste et collègue de Peter Parker .
Eddie n'est pas un mauvais gars (et est même un sympathique garçon), mais ses péripéties et son caractère rancunier le pousse à user de facilité lorsqu'il comprend ce que le symbiote peut lui apporter . Il s'agit là d'un accessoire compensant son manque de confiance . Le symbiote n'est pas une mauvaise graine non plus, il est juste un peu envahissant, tout dépendra de l'hôte .
Le dessin varie du bon à très bon . Fini les couleurs criardes, place à un Venom sombre , parfois horrifique . Les traits sont plus prononcés, les visages marqués . D'ailleurs je trouve que la couverture ne fait pas honneur aux dessins, ce qui est plutôt contraire à ce qu'on remarque d'habitude avec de superbes couvertures et des dessins bien en deçà .
En conclusion
Une entrée dans le monde de Venom avec panache . Aucun prérequis n'est nécessaire pour la compréhension du tome . A conseiller si vous souhaitez découvrir le personnage, avant de se lancer sur une série complète .
Malgré son épaisseur, le comics se lit très rapidement du fait d'une action sans temps mort . C'est ultra-violent sans être révulsant grâce à son humour noir, et surtout aux méthodes choisies pour tuer . Le Punisher use de pratiques peu conventionnelles et inégalables comme par exemple le démembrement par des ours polaires, coup de pied dans une femme tronc pour la jeter au feu, lancer de nain, écrasement au rouleau compresseur ou encore attacher son ennemi à une bombe nucléaire lors d'essais dans le pacifique ...
Les différents réglements de compte sont bien menés, planifiés et avec assez d'approches différentes pour ne pas s'ennuyer . Et lorsque le plan ne se déroule pas comme prévu, bah ça nous fait du Frank Castle dans toute sa splendeur .
Autre fait de cette lecture rapide, est le peu de dialogue . Frank ne s'adresse majoritairement qu'en monologue destiné directement aux lecteurs, dans ces petits encadrés jaunes .
Le dessin est le seul point négatif que je lui trouve . Je n'accroche pas du tout aux visages et quelques explosions du dessinateur Steve Dillon, même si je vois une progression au fil des tomes pour devenir plus réaliste . Même pour le Punisher je ne m'y retrouvais pas, puis finalement ses traits se sont durcis, faisant moins dans le dessin de caricature . Le dessin global est tout de même de bon acabit, et joue très bien son rôle de faire passer la violence effarante au second plan, lisible pour les estomacs sensibles .
Côté scénario, ça tient dans un mouchoir de poche . La vengeance sans fin de Frank Castle contre la Mafia, faisant peut-être de lui un être semblable à ceux qu'il tue . Durant ces aventures, notre anti-héros rencontre d'autres héros du monde de Marvel, comme Spider-Man, Daredevil ou encore Wolverine . Il n'est ami avec aucun d'entre eux, mais parvient à s'unir lors d'un combat pour une cause générale, avant que ça ne redégénère entre eux . C'est toujours un plaisir de les retrouver le temps d'une rencontre, une dizaine de pages tout au plus .
En conclusion
Le Punisher n'a pas une histoire complexe, c'est du divertissement violent pour se détendre (drôle d'idée non ?) de journées poussives, très peu de sentimental . Le personnage est charismatique, drôle (contre son gré), malin, fort et l'univers est réaliste (pour ceux qui voudraient du super-héros sans super pouvoirs) .
Il est donc tout a fait possible de commencer Punisher par ce tome qui ne demande aucun pré-requis pour le savourer pleinement .
Je voulais lire du Wolverine, sans lire du X-men dont je ne suis pas fan . J'ai vu cette couverture, belle de simplicité et me suis lancé . Comme son titre l'indique, on découvre les origines du célèbre glouton . Assez déroutant, les auteurs nous trompent sur les dessins et les noms des protagonistes . Wolverine n'est pas celui qu'on croit . L'histoire se déroule au Canada, fin 19è siècle, dans un manoir d'une famille aisée et les évènements tragiques mènerons vers une fuite du héros au fin fond du Canada et une chute sociale pour celui qui n'avait rien demandé. L'évolution physique et psychologique de Logan est plaisante à suivre mais malheureusement pas assez poussée . Rappelons tout de même que Wolverine est un personnage torturé mentalement, on aurait aimé en savoir et en voir plus . D'ailleurs le titre "origines" laissait penser qu'on saurait tout de ce personnage, et force est de constater qu'on en apprendra pas plus sur l'apparition de ses super-pouvoir .
Au fil de ses mésaventures aussi bien sociales/bestiales que sentimentales, on découvrira tout de même comment ce petit garçon chétif se transforme en bête sanguinaire avant de reprendre ses esprits et retrouver la vie en société tant bien que mal . On aura également l'apparition et une légère explication de cette haine viscérale que lui porte son plus célèbre ennemi : Dents-de-Sabre .
Concernant le dessin, il est d'assez bonne facture, sans surprise ni émerveillement . Il est suffisant pour encourager à suivre l'histoire et dépeindre une époque froide et difficile, voire transmettre de faibles émotions quand le texte est absent .
En conclusion, j'ai vraiment apprécié cette découverte . Il fait un excellent point d'entrée pour apprendre le personnage et pourquoi pas, continuer sur son évolution chez les X-Men .
Déjà la couverture ... Je la trouve assez "rétro" pour ne pas dire laide . La couleur, passe encore, mais la gueule de Wonder Woman , non je n'y arrive pas .
Puis dès les premières pages, je vois des chevaux décapités dans lesquels repoussent des créatures (centaures), puis un espèce d'extra-terrestre à la peau bleu avec des serres à la place des pieds, habillé en espèce de pécheur du dimanche ... Je me dis :
-"Whouaaaa c'est quoi cette mer** ?!"
En plus les dessins ne me plaisent pas trop, bref j'allais arrêter de lire après 3 pages. J'ai persisté un peu, pour finalement apprécier car c'est bien écrit, ça se lit facilement, pas mal d'ironie (dont beaucoup sur la relation homme/femme/sexe) etc ... La mythologie grecque se met en place doucement avec originalité, pas mal de rebondissements inattendus vous tiennent en haleine et les origines de la princesse Diana sont intéressantes. Le dessin évolue rapidement au sein du même tome, mais je trouve qu'il ne s'améliore pas forcément .
Finalement ça reste une assez bonne lecture dans l'ensemble . Je vais poursuivre avec le tome 2
Édité par Hicomics, ça fait plaisir de retrouver les tortues ninja dans un récit de bonne facture . Le titre parle pour lui même, c'est en gros les origines de Shredder et Splinter . Plutôt bien écrit, on y retrouve l'humour de la série animée des années 80-90, et bien dessiné, surtout la coloration des flashback féodaux . J'aime également les traits des personnages (April, Raphaël en favoris) .
Peut-être le meilleur ouvrage pour décrire la relation ambigüe entre Batman et le Joker . La fin reste ouverte, laissant libre cours à votre imagination ou à l'interprétation des cases sur les jeux de couleurs et d'écriture . On y découvre les origines du Joker (ou est-ce encore ses délires qui lui inventent un passé ?) permettant de comprendre pourquoi il est aussi dérangé . Et si cela vous arrivait, comment réagiriez vous ? Êtes vous dans ce cas, également, un fou en attente d'une mauvaise journée ?
Il s'agit d'un petit comics (54 planches), haut en couleur et riche en question/information . Les actes du Joker dans ce livre, censé être un spin-off "one shot" sans conséquence dans l'univers Batman, ont détruit et crée un nouveau personnage pour les oeuvres qui ont suivi .
Hallucinant, percutant, macabre et un Joker toujours aussi délirant . Le comics agé de 31 ans est artistiquement et esthétiquement superbe, tellement décalé et original, qu'il ne vieillit pas et donne un vent de fraîcheur en 2021 . Le dessin renforce la folie dans laquelle Batou est emmené par ses plus grands ennemis au fil des cases .
Ce comics n'est pas un "vrai" Batman, on y retrouve aucun gadget, aucune enquête, très peu d'action . Il s'agit d'une histoire sinistre sur la fondation d'un hopital psychiatrique . Ce livre peut donc s'adresser aux novices ne connaissant rien ou presque de Batman même s'ils rateront quelques métaphores (comme celle ou Batman attaque l'asile à la hache) .
Un ovni dans l'univers BATMAN, de l'art moderne à chaque page .
C'est sale, glauque, violent, vulgaire mais c'est aussi très drôle (il faut apprécier l'humour noir), loufoque et bien dessiné . Une lecture rapide, au scénario basique (une fois l'explication du "pourquoi" passée) et vite expédié sur les dernières pages .
N'ayant jamais lu ni vu quoi que ce soit sur le mythe Frankenstein, j'avais l'idée que le denouement de ce conte était la création, le don de la vie à un monstre reconstitué . Finalement il s'avère que ceci n'est que le début de l'histoire, et que cette dernière m'a reservé un surprenant romantisme à travers de multiples péripéties, parfois violentes, souvent touchantes . Le dessin en noir et blanc est de grande qualité, certaines pages sont exceptionnelles . Il m'est arrivé de ressentir de la peine pour cette abomination physique, aux yeux vitreux mais paradoxalement très expressifs, d'une profonde tristesse. Sa transformation morale dûe au fait des excations humaines provoque chez le lecteur un certain désarroi et beaucoup d'empathie .
La mise en page rend le bouquin luxueux, avec par moment des airs d'un vieux grimoire qu'on souhaite conserver précieusement . Je conseille fortement cette interprétation du monstre de Frankenstein, tant sur la forme que sur le fond .
Le deuxième tome conclut ce récit de la plus belle des manières . Je vois dans ce chef d'oeuvre, une ode à l'humanité personnifiée chez Brodeck .
Tiré du roman éponyme de Philippe Claudel (que je n'ai pas lu) , ce qui frappe en premier dans cette interprétation, c'est l'époustouflant dessin en noir et blanc . Ces paysages de forêts denses et glaciales, ces plaines enneigées à perte de vue, ces lacs gelés, ces montagnes escarpées ...Ces étendues sauvages impressionnent autant qu'elles inquiètent . Surtout, elles contrastent avec l'atmosphère claustrophobique de ce village perdu où chacun de vos gestes sont épiés . Village peuplé de paysans rustres, aux figures semblables et marquées par une vie sans concessions dans ces lieux reculés de toute civilisation . Village occupé par les nazis durant une longue période, qui a développé chez certain le goût de l'élitisme, du rejet de l'étranger et de la différence . La sauvegerie à repris le dessus sur l'humanité .
Dans le dessin, les nazis sont déshumanisés, représentés sous forme de gros personnages sans visages, des monstres .
Je ne veux pas en raconter plus sur le scénario, de peur de gâcher la lecture si certains décident de s'y aventurer . J'alerte simplement qu'il ne s'agit pas d'une BD à mettre entre toutes les mains . Beaucoup de sujets sont abordés, les plus beaux comme les plus détestables sur ce que l'Homme est capable de faire ou d'accepter sous la peur, sous l'effet de groupe, sous la contrainte mais parfois également par nature, ou pire, par idéologie .
Conclusion :
Une oeuvre remarquable à tous les égards, abordant la condition humaine sans tomber dans le moralisme de bas étage . Une histoire très bien contée à travers le personnage de Brodeck qui doit écrire son rapport, et des dessins terriblements expressifs . Je ne peux que recommander cet ouvrage .
Place à la guerre du pacifique où les japonais n'hésitent pas à user de méthodes épouvantables pour asseoir leur domination et continuer leur expansion . Encore une fois, tiré de faits réels comme l'unité 731 (732 dans le bouquin) qui est connue comme l'un des pires, si ce n'est le pire des établissements de tortures jamais crée .
A côté de ça, le tome 3 est mon préféré jusqu'à présent car on y retrouve le romantisme d'un "Dracula", l'humour noir du premier tome, c'est moins manichéen et la mise en page est dynamique . Les artistes se sont imprégnés de leurs personnages et ça se ressent dans les dialogues . Ce troisième volet est émouvant tout au long de l'histoire, dû à l'amour entre un homme et une vampiresse mais aussi aux conséquences désastreuses de la guerre sur les familles .
Cet American Vampire est finalement une très belle surprise pour moi . Je ne m'attendais pas à ce genre de critiques sociétales dans un comics de vampires . L'action et l'amour j'y suis habitué (et toujours sensible) mais c'est vraiment ce côté historique mis en scène avec des récits fantastiques qui me fascine . Et en plus, je sors grandi de cette aventure, puisque je ne connaissais pas les tenants et aboutissants du barrage Hoover par exemple . Comment lier l'utile à l'agréable ? Lisez du American Vampire :D
Ce tome 2 est la suite logique du premier tome pour ce qui ressemble à la trame principale . Une enquête sur un premier meurtre, puis un second et bientôt un troisième . Tous actionnaires de l'immense projet "Barrage Hoover" . On peut imaginer sans trop se risquer, à une certaine critique envers les conditions de cette construction où l'ancien vampire essayant de protéger ses terre et sa famille contre ses nouveaux investisseurs, est vu comme une menace. On assiste entre autre, à l'ascension du FBI et à l'urbanisation des Etats-Unis .
Pour la deuxième partie de ce tome, on retrouve la noirceur et la violence des débuts . Un voyage d'une amie en quête de vengeance contre Pearl Jones (deuxième personnage principal, protégée de Skinner Sweet) . C'est rythmé par beaucoup d'action et de meurtres sauvages .
Pour commencer, je n'ai pas spécialement d'affection pour les histoires de vampires . Ensuite, le résumé qui laisse penser à un "super vampire américain" m'a même carrément repoussé . Je me décide finalement de lui laisser sa chance car il y a quand même un casting de zinzins sur cette série !
Le dessin de Rafael Albuquerque pioche dans de nombreux genres (roman noir, western, super héros) et ce mélange donne un certain cachet aux planches . Les transformations des vampires sont superbes, et l'action est bien retranscrite . On ressent parfaitement les effets de force et de vitesse . C'est violent, sanglant et assez gore .
Concernant le scénario, il se déroule durant deux périodes distinctes , à savoir le Far West et les débuts du cinéma moderne (les starlettes) . Les deux écrivains se partagent l'histoire sur chaque chapitre, ce qui peut parfois faire défaut sur le rythme de lecture et la compréhension entre les deux époques, avec des "flashback" pas forcément clair et précis .
Malgrè la violence, ça ne manque pas d'humour avec notamment les deux principaux protagonistes qui sont assez sarcastiques et farfelus . Quelques stéréotypes sont à noter, mais ils sont parfaitement voulus .
Pour ce qui est d'un résumé de la série globale à venir, Scott Snyder le fait parfaitement dans ce petit extrait en fin de bouquin (encore une belle édition d'Urban Comics avec des esquisses, des anecdotes et quelques couvertures variantes par différents artistes) .
Sans être complètement conquis, ça reste une bonne lecture .
La naissance d'une série qui parcourt les époques marquantes des Etats-Unis depuis la conquête de l'ouest, à travers les aventures d'un vampire hors-la-loi revanchard est finalement plutôt intéressante, intrigante et me laisse enthousiaste sur la suite des rencontres que pourra faire ce Skinner Sweet .
Bon évidemment le côté "Les américains sont les plus cool et les plus forts " est très présent pour l'instant .
Quel plaisir de découvrir ces origines ! J'avais peur d'être repoussé par l'aspect des tortues, mais le dessin s'avère tout à fait respectable et se bonifie au fil des épisodes . J'ai notamment été agréablement surpris par la qualité des ombres et contrastes . On sent que les artistes ont pris leurs marques et dominent désormais leur sujet après les 4-5 premiers chapitres . Parti d'un délire, le succés est immédiat et ils se professionnalisent . Néanmoins, ils sont et restent passionnés (ils ne dessinent pas pour l'argent), les TMNT sont leurs bébés .
Les annotations en fin de chapitre sont un délice . De petites anecdotes sur l'aventure TMNT, sur le quotidien des auteurs, leur approche, leurs modèles (Miller et Kirby), leurs techniques et leur vision sur l'avenir proche des tortues pour lesquelles ils ont un millier d'idées .
A noté que c'est en noir et blanc, et plus violent que les séries récentes . D'ailleurs l'aspect psychologique des tortues est un point fort du comics, puisqu'il permet de les distinguer, les personnaliser et ainsi de créer un certain attachement pour chacune d'entre elle, voire s'approprier et se retrouver dans un des personnages .
Le comics bien que légèrement "sanglant", avec beaucoup d'action, est tout de même orienter sur le thème de la comédie avec des situations loufoques et un scénario qui part dans tous les sens .
Conclusion :
Ce premier tome se suffit à lui-même pour découvrir le mythe "TMNT" . Fan de la première heure comme néophytes , y trouveront leur bonheur je pense .
Dernier tome (?) pas à la hauteur de mes attentes . Dans le précédent tome, tout était mis en place pour que la tempète éclate mais il faudra encore patienter avec ces nombreuses longueurs et répétitions . Puis quand vient le temps de l'action, tout s'achève brusquement, sans réel dénouement (et pourtant la série semble terminée depuis 2018) . Je reste sur ma faim, car les débuts étaient tonitruants et les auteurs avaient parfaitement préparés le terrain pour y voir une escalade de la violence, jusqu'à la vengeance ultime, tant attendue .
Alors la violence est bien évidemment toujours aussi omniprésente mais l'histoire laissait présager d'un massacre en bonne et dûe forme, dans ce climat de péquenauds sans foi ni lois .
Côté dessin, j'y ai trouvé 2-3 très belles planches qui sortaient de l'ordinaire .
Conclusion :
Globalement une bonne série, avec cependant quelques longueurs et une fin assez décevante (décevante car les débuts placent la barre très haute). Un tome 5 pourrait voir le jour tant il y a encore à dire et à faire sur le scénario qui ne donnent pas toutes les réponses aux questoins (Quel est le projet du maire ? Quel est l'avenir de Boss ? et Berta ? etc etc...) .
D'un point de vue artistique, le dessin rend toujours de très bons services au scénario, une belle transcription de l'atmosphère belliqueuse et miséreuse. Côté couleur, ça tourne très souvent dans les tons sombres teintés de rouge . J'y trouve cependant quelques ratés dans la représentation de l'action qui parait parfois brouillonne .
Pour le reste, la tension est palpable, la pression subit par la peur quotidienne, la religion inquisitrice et la condition sociale se ressent tout au long des quatre tomes . La folie des énergumènes qui n'ont plus rien à perdre ou ceux qui sont prêt à tout pour garder leur place , rien n'est facile et le silence est souvent la meilleure solution à Craw County .
Une série à conseiller aux amateurs de l'univers Redneck, Foot US et friands de violence sans détour .
our ce troisième opus, l'auteur a fait le choix d'écrire sur les origines de chacun des personnages récurrents de la série . C'est plus sombre encore, la religion est subitement mise en avant, le passé et la vérité refont surface, le thème de "revenge movies" se met en place et l'histoire se répète . Tout cela prend du temps, et je trouve que cet épisode traîne un peu en longueur, surtout du côté de l'omniprésent saint football américain .
Conclusion :
Un avant-dernier épisode qui fait office de "calme avant la tempête" . Tout va se délier, pour le meilleur et pour le pire dans le tome 4 , je pense . A voir ...
J'ai un peu moins pris mon pied sur ce numéro, donc j'attends un final du tonnerre !
Pour ce deuxième opus, on suit l'ascension de "Boss", depuis sa jeunesse difficile jusqu'au titre de coach verreux . L'auteur arrive à nous faire ressentir de la compassion pour cet enfoiré . Le passé très douloureux explique certains comportements du présent, et même si ce n'est pas pardonnable, c'est compréhensible .
Les dessins balancent toujours entre le bon et le médiocre, mais encore une fois dans l'ensemble c'est satisfaisant .
Conclusion :
L'atmosphère que dégage cette série est percutante . On y retrouve la vie des pires Rednecks, retranscrite sans état d'âme , c'est déroutant mais c'est typiquement ce à quoi je m'attendais, ce que je voulais voir dans un comics . Il me reste deux tomes à lire, je ne vois pas trop la suite des évênements, donc hâte de les découvrir .
Tout d'abord , l'ambiance . L'Amérique profonde , ses motels poisseux, ses chiens errants, ses rednecks et son nouveau shérif . Un shérif malheureusement à la botte d'un entraineur de foot verreux très respecté dans ce village . Car le football est tout ce qu'ils ont, il est béni . Le coach est donc élevé au rang de dieu parmi eux . Des affaires de meurtres, que tout le monde connait mais personne ne veut en parler . Atmosphère lugubre où pèse un profond sentiment de peur .
La narration de Jason Aaron est naturelle, donc violente et vulgaire (à l'image du Wolverine sur lequel il a travaillé, mais bien plus prononcée étant donné le contexte) . Aucune censure textuelle . C'est une histoire de vengeance, de meurtres et de cul-terreux, ça ne peut forcément pas voler très haut mais c'est génial, on prend goût, on s'imprègne et on se croit dans la bagarre .
Le dessin au détail est plutôt ordinaire, pas de style graphique propre ni de traits spécifiques . La mise en page et la couleur simple et basique . Mais c'est surtout l'atmosphère général qu'il arrive à faire ressortir qui est excellente .
Conclusion :
C'est exactement le type de lecture que je recherchais après avoir enchainé quelques classics et autres super-héros . C'est une atmosphère que j'apprécie particulièrement dans les films, et je prends un plaisir de la retrouver en lecture . L'histoire pour l'instant n'est pas particulièrement originale, mais ça fait le café . Hâte de lire la suite .
Découvrir une partie des origines du "Kingpin", célèbre vilain dans l'univers Marvel, plus particulièrement chez Daredevil et Spider-Man . Sa plus grande arme : Son ambition . Celle-ci lui permettra de dirigée la pègre New-Yorkaise dans un premier temps . Malgrè un physique atypique, il n'a pas tout misé sur la force physique, loin de là . Cette dernière n'est même qu'un atout (de taille) parmis ses talents de persuasion et de manipulation . Un excellent joueur d'échec .
Ce marvel est écrit sous la forme d'un polar, dont le dessin de Sean Phillips à fait ses preuves dans le genre . La mise en scène des cases, les différents plans et champs de vision, les transitions entre plusieurs histoires parallèles... toute cette technique est maitrisée . Les dessins sont convenables comme à son habitude, il a sa patte graphique et à l'image d'un Tim Sale, il faut apprécier le style, ce n'est pas pour tout le monde . Bémol pour les vues éloignées, les arrière-plans (assez laids et vides) et les visages qui, les noms des protagonistes n'aidant pas, peuvent parfois se confondre . Une relecture attentive est nécessaire pour comprendre ce qu'il se passe, c'est dommage , d'autant plus dans ce genre roman noir où on a vite fait de perdre le fil de l'enquête .
Il faut également apprécier la tête de gland de Wilson Fisk . Le charisme d'une moule , ce qui dénote avec ses énormes capacités .
Le jeu de couleur est également bien pensé, austère, usant de sépia dans les moments stratégiques du Caïd et très coloré quand Spider-Man fait son apparition . Il ne faut pas oublier que même s'il s'agit d'un polar, c'est avant tout du marvel avec du Spider-Man tout public . Donc pas d'éffusion de sang (une ou deux scènes explicitent seulement, et encore elles sont ponctuées d'une large palette de couleurs vives, pour ne pas rendre le ton grave)
Et puis la couverture signée Esad Ribic , j'ai pas bien compris la posture de Spidey sur son crâne ... La couverture aurait gagné en simplicité sans cet ajout que je trouve inapproprié .
Conclusion :
Une belle surprise . Je n'attendais pas grand chose de ce comics, et finalement j'en sors satisfait . J'aurai apprécié des origines depuis son enfance, car sur ce tome ça reste limité à deux grosses affaires et quelques coups de bluff magistraux pour prendre la tête de la mafia, et viser la mairie par la suite .
Esthétiquement j'adore le héros ou plutôt l'anti-héros Ghost Rider . J'ai donc voulu m'attaquer à ce personnage en commençant par un des runs les plus plébiscité , celui de Ennis et Crain, excusez du peu . J'étais enthousiaste .
Et finalement ça donne quoi ? Bah franchement, c'est vraiment pas une lecture pour moi . J'ai été déçu de l'univers (des monstres sans queues ni têtes) , de l'aspect graphique trop chargé à mon goût, trop infernal (et d'un côté ça répond parfaitement au titre "enfer et damnation"), les visages sont laids, les personnages dégoûtants . Sans compter sur les effets de flou qui ressemblent plus à un défaut d'impression qu'autre chose... Vraiment la direction artistique m'a écoeuré .
Cette histoire m'a carrément refroidit sur mon envie de plonger dans l'univers du Ghost Rider, et il s'agit je le répète, d'un des meilleurs épisodes .
Conclusion :
Peu de livres sont sortis en VF sur ce personnage "récent" (1972) , du coup je me suis retrouvé à lire une histoire sur le Ghost Rider, déjà piégé en enfer et tentant d'en ressortir . Plus que le scénario, c'est le dessin qui ne m'est pas revenu . Question de goût et couleur . Reste une très belle couverture, et quelques pages réussies sur la représentation du Ghost Rider .
Si vous cherchez la critique de ce bouquin sur le net, elle sera généralement positive .
Suite du premier tome, avec en plus deux histoires courtes dont une variante plaisante des origines de Mr Freeze . Dans ce second épisode, Batman reprend ses esprits et se concentre sur les faits . Le combat est rude, et c'est toute la Batfamily qui est solicitée pour tenter d'éviter ce "coup d'état" organisé par la cours des Hiboux .
Conclusion :
Je l'ai encore plus apprécié que le premier tome . La relation père-fils, l'importance des Pennyworth, les secrets de la famille Wayne, l'Histoire de Gotham, l'omniprésences des Hiboux (et toutes ces comparaisons avec la chauve-souris, très sympa) etc ... Snyder aborde tous ces sujets que j'ai jusqu'alors très peu vu dans les "Batman", qui sont souvent centrés sur un personnage/un fait divers . Au niveau de l'enquête, je le mettrai presque au même niveau que "Un Long Halloween" de Loeb et Sale, car ça reste palpitant malgrè que l'on sache très bien que Batman sortira vainqueur . Ici l'important, c'est tout ce qui gravite autour des Wayne et de Gotham .
Graphiquement aussi j'ai préféré, moins "d'erreurs" sur les visages, des personnages plus sombres, des paysages glauques, les représentations de Gotham dans les années 1850 etc .
Sous Scott Snyder, Batman redevient détective sur une enquête qui l'emmène a revoir son statut dans Gotham . Lui qui pensait en être le propriétaire, tout savoir et connaitre les moindres recoins de sa ville, se voit dépassé par une société secrète très ancienne, fondatrice de cette Gotham . Batman doute, Batman souffre psychologiquement et l'assassin de cette "cour des hiboux" lui mène la vie dure . L'histoire de sa propre famille n'est même plus une certidude . Les liens avec le passé offrent au scénario une belle enquête sur un siècle de meurtre, de secrets et de faits divers .
Concernant le dessin, je le trouve globalement très réussi, une belle direction artistique concernant les personnages (Batman, les hiboux, chauve souris et quelques personnages comme Gordon ou Bullock) , un peu moins pour les décors qui sont parfois baclés (mais ça reste très appréciable dans la majeure partie du temps) . Le rendu de la folie de Batman est un franc succés dû à une mise en page et une mise scène de hautes volées, j'ai failli moi-même devenir fou . Un aspect physique m'a parfois embêté, c'est qu'une fois sur trois, tous les personnages sont atteints de prognathisme ...
Conclusion :
Un très bon bouquin, qui fait une belle porte d'entrée pour ceux qui n'auraient pas encore lu du Batman . Pas besoin de pré-requis, c'est une enquête, sans super vilains ni super pouvoirs . Les dessins sont modernes, ce qui pourra attirer ceux qui ont un peu de mal avec les dessins des années 90 et antérieures .
Par ailleurs le run de Snyder indique 9 tomes, mais les deux premiers se suffisent à eux mêmes . Ce qui fait une sympathique histoire d'environ 3-4h selon sa vitesse de lecture .
Comme tous les albums "Noir", c'est l'univers du super-héros en question retranscrit dans les années 1920-30 . Années sombres qui représentent La Grande Depression, la prohibition, l'entre deux guerre et la mafia au sommet de son art . Une époque que j'affectionne particulièrement :mrgreen:
On y retrouve une tante May très engagée pour les droits des plus démunis, un Peter Parker plus sombre (forcément) qui aura, à ses débuts, bien des difficultés à différencier le bien du mal, aveuglé par ses sentiments . Notre super-héros est transposé dans un genre "polar" plutôt bien retranscrit avec ses habituels ripoux, anti-héros alcoolique et blasé, ses meurtres, ses enquêtes et des rebondissements biens venus, mais il ne révolutionnera pas le genre, c'est assez basique .
Au niveau du dessin, ça balance entre l'ordinaire et le médiocre . Certaines cases ont un effet flou (un problème d'impression ?), et les scènes de combats/d'action sont assez brouillonnes . Reste l'atmosphère "roman noir" qui reprend les critères traditionnels du genre, sans innover ni se différencier sur le coup de crayon .
A noter, quelques belles couvertures alternatives tout de même .
Conclusion :
Spider-Man Noir reste une bonne lecture, une alternative à notre Spidey drôle, coloré et gentil . A conseiller aux fans exclusivement je pense, car pour une histoire de super-héros on a mieux dans les classiques de Spider-Man, pareil si on recherche du polar, on trouvera bien mieux hors Marvel .
Le petit plus de ce récit, c'est d'y retrouver les personnages de l'univers Spider-Man sous un autre costume (Osborn le mafieux, Kraven le bras droit, Black Cat régisseuse d'un pub etc etc...) .
Le livre commence très fort et je suis happé par les premières scènes aussi violentes psychologiquement que physiquement . Les personnages torturés (Un père alcoolique, une fille angoissée, une mère handicapée etc...) mènent une vie difficile depuis un incident tragique survenu quelques années plus tôt (expliqué via des flashback) . La solution, un déménagement à la campagne, en terre inconnue où leur passé méconnu de tous pourra s'oublier .
Graphiquement je l'ai trouvé très propre, bien approprié au genre . Différentes textures (cadrillé, crayon, peinture), sombre, contrasté (beaucoup d'ombres qui laissent l’imagination du lecteur se perdre dans ses propres peurs) et un effet flou, ce qui peut gêner certains lecteurs, mais je trouve qu'au contraire, il oblige à se plonger dans chaque case pour déceler les petits détails . Certaines scènes sont saisissantes .
Scénaritiquement cette histoire de sorcières sans chapeaux pointus (mais avec un chaudron quand même) démarre très bien, les personnages travaillés et les rebondissements plaisants dans l'ensemble, même si les initiés les verront peut-être venir à des kilomètres . Je regrette simplement que la formidable ambiance horrifique et anxiogène du début se termine en film d’action où il faut buter de la sorcière avec tout un tas de gadgets plus ou moins abracadabrants .
Les dossiers en fin de bouquin sont toujours aussi intéressants . On a droit à un courrier des lecteurs, une biographie de l'auteur sur sa relation avec son enfant et l'évolution de ses peurs . Une double page également sur la méthode du dessin . C'est assez diversifié et agréable à lire .
Conclusion :
"Wytches" est un comics qui s'inscrit comme un genre de Dark Fantasy moderne, assez flippant et angoissant jusqu'à la moitié du livre . Puis la peur s'estompe, laissant place à l'action et gâchant à mon sens, un peu le plaisir de lecture . Cependant ça reste bien écrit et le scénario ne démérite pas dans l'ensemble . Les dernières pages reviennent sur la première scène choc du livre, et c'est à partir d'ici que la présence des sorcières et l'histoire prennent tous leurs sens . Je n'attendais rien de ce bouquin, il m'a agréablement surpris par son choix artistique et son départ canon .
Série terminée
Pour faire un bref résumé, le premier tôme est très encourageant et promet une histoire sombre et inquiétante . Au fil de l'aventure, l'intensité et la noirceur diminuent mais ça reste intéressant à suivre car nos certitudes sont remises en question à chaque tome . Le fait de voir tout le récit à travers le regard d'enfants nous montre à quel point la réalité est parfois trompeuse et vécue de différentes manières selon nos sensibilités . Le dénouement est un peu décevant par moment (Enfin surtout sur un détail où l'on se dit "Tout ça pour ça"), mais tout est finalement élucidé et fait sens . La toute dernière case maintient quand même un mystère sur cette île de Hôzuki .
A peine remis du choc qu'elle a subit dans le premier tome, Catwoman se relance dans la partie , bien aidée par un mystérieux inconnu dont on ne sait pas grand chose sur ses réels intérêts . Le Pingouin entre en jeu, la cours des Hiboux met en action son plan pour récupérer Gotham, des prostituées et enfants de la rue sont portés disparus et la police de Gotham qui au mieux, ferment les yeux .
Le dessin est toujours aussi propre, Catwoman un peu moins "chaude" que dans le premier volume mais pas moins sexy .
Le scénario propose de bonnes idées, un peu plus sombre encore que l'épisode précédent et s'achève sur un dénouement alléchant, avec de bonnes perspectives d'évolution sur les relations de Catwoman .
Conclusion :
Il s'agit d'un bon épisode sur la petite chatte de Gotham, mais malheureusement comme pour beaucoup de comics de super-héros, le scénario n'est pas assez approndi malgré les bonnes idées (Mais je pense qu'il s'agit d'un choix marketing, car le public visé reste les jeunes adultes, il ne faut donc pas trop choquer) . Catwoman aurait pû être plus sombre encore si d'avantage de détails nous avions eu .
Catwoman la meilleure voleuse de Gotham mais qui ne réalise pas un seul coup sans se faire prendre en flagrant délit . Voici le résumé de ce tome où la célèbre chatte enchaîne les déboires . Une Catwoman revencharde qui agit avec imprudence face à la mafia Russe...le drame finit par se produire . Batman l'avait pourtant conseillé à maintes reprises .
Le dessin est une belle réussite, clairement dans le haut du panier de ce style graphique . C'est fluide, lisse, expressif, avec de beaux contrastes. Le découpage et la mise en scène accentuent l'action (avec des tâches de sang sur les bords de pages par exemple,ou encore des gros plans sur les objets/armes qui auront un incident dans la case suivante) . Catwoman est ultra sexualisée, et ses différentes apparences selon les affaires dans lesquelles elle est impliquée pressent le voyeu....le lecteur pour la découvrir plus sexy encore que sur la page précédente . Selina est très entreprenante (visuellement et verbalement) et sa relation avec Batman est presque de l'ordre du sadomasochisme tant leurs réconciliations nocturnes sont violentes .
Autre violence, sanguinaire cette fois ci . Les coups de griffes sont sanglants et la mort est explicitiment dessinée .
Conclusion :
Un bon premier numéro, simple et efficace . Les artistes se sont bien appropriés Catwoman car derrière cette femme fatale et provocatrice se cache un petit coeur brisé et beaucoup de remises en question . L'univers sombre de Gotham est bien restitué . Batman n'est pas en reste non plus avec une imposante carrure, on ressent toute la puissance du personnage sur chacune de ses apparitions . Pour sûr, je vais continuer la série .
Une superbe cover (signée Raymond Swanland) et une histoire inedite sur les Aliens , voilà qui a de quoi appâter le chaland . L'histoire dispose d'un prélude assez scientifique où le chercheur analyse le comportement alien et le compare aux insectes, et même à l'homme dans sa faculté à pouvoir mettre en place une certaine "agriculture" pour subvenir à ses besoins . C'était plutôt sympa à lire .
Puis le reste du scénario repose sur une mission sauvetage assez banal . Cependant quelques rebondissements permettent de maintenir le lecteur alerte sur ce qui va suivre . Beaucoup d'action et de sang bien évidemment mais sans que cela ne devienne écoeurant . La fin est malheureusement trop brusque, mal ammenée et laisse un arrière goût de petit "flop" .
Côté dessin, c'est plutôt inégal . Nous avons droit à de très belles illustrations des aliens, des visages humains tout à fait convenables mais qui tournent très rapidement au grotesque quand il s'agit d'exprimer une émotion comme la peur ou la folie . Le découpage des planches est tout à fait basique, il ne déçoit pas mais n'apporte rien . La coloration est peut-être ce qu'il y a de mieux réussie en terme de régularité avec des tons souvent sombres, bleutés et où la seule lumière (jaune) sera celle des détonations de mitraillettes et autres fusils .
Conclusion :
Une histoire inédite ni bonne ni mauvaise . Je pense que tout fan de la licence "Aliens" peut s'en contenter, mais ne vous attendez pas à une révolution scénaristique . On apprend rien . A noter quelques très belles illutrations en fin de bouquin .
Des zombies et des boobs, voilà l'intérêt principal de ce bouquin . Alors les boobs sont bien présents sur chaque page et sont souvent très accueillants , en revanche les zombies, on ne sait pas grand chose sur eux, voilà qui est embêtant pour une histoire en deux tomes seulement . Vous aurez donc compris que ce premier tome ne fait que présenter la belle rouquine et sa paire de melons juteux dans des péripéties qui se ressemblent toutes (Elle trouve un lieu calme avec une communauté mais comme elle n'a pas de vêtement, ses nichons attirent les problèmes, faute d'inattention les zombies entrent dans le repère et saccagent tout ...et on recommence . On dirait les 4 dernières saisons de The Walking Dead)
A part ça, l'humour est basé 90% du temps sous la ceinture et l'héroïne est une féministe progressiste, ce qui mène a des discours parfois ennuyeux sur la "bien-pensance" . Aussi les dialogues sont majoritairement vulgaires .
Quant au dessin, j'ai apprécié l'idée sur le jeu de couleur . Les personnages et objets utiles seront en couleur, le reste en noir et blanc, à l'image des items en surbrillances dans les jeux vidéo .
A noter que le livre a quelques pages mal imprimées, laissant certains mots sans leurs dernières lettre en bordure des pages .
Conclusion :
Assez fade dans son scénario, seuls les mamelons vous tiendront éveillés jusqu'au final . Je lirais le deuxième tome pour espérer connaitre le pourquoi du comment de ces zombies , et peut-être même y découvrir une solution, qui sait ?
Ce Robocop je l'ai tout d'abord acheté pour sa cover, le nom Miller et pour les quelques illustrations que j'avais aperçu . Je commence donc la lecture, et j'y retrouve les belles pages feuilletées plus tôt mais également des biens moins bonnes . Le dessin est vraiment inégal . Autant Robocop ou les pleines pages sont sublimes, autant certains personnages sont grotesques, très proches de la caricature . Je n'ai pas aimé ce mélange pour un comics qui se veut adulte et plutôt sérieux dans son sujet de révolution anti-capitaliste .
Le scénario est simple, aucune surprise . Robocop protège les innocents au prix de sa vie, affranchit de toutes directives, il n'écoute que sa conscience d'Homme . Ensuite, c'est de l'action pure jus, ça dézingue dans tous les sens et les insultes sont de mises à chaque altercation (donc toutes les 5-6 pages) . Même si on sait à quoi s'attendre avec ce genre de licence, je me suis un peu ennuyé et ce n'est pas ce livre qui me fera devenir un fan inconditionnel d'Alex Murphy .
J'ajouterai que j'ai trouvé l'impression des pages parfois "baveuses", je ne sais pas si c'est le cas chez tous les bouquins édités par WETTA, mais ça ne fait pas très professionnel .
Avec une histoire en 70 pages seulement, le duo Brubaker et Philipps a réussi à rendre hommage à l'époque Far West, au genre Roman Noir et à la culture littéraire américaine avec ces "Pulps magazine" , et tout celà avec un scénario qui tient la route .
L'époque fin de coquête de l'Ouest (fin 1800) nous est retranscrite par les flashback sur la jeunesse hors-la-loi du personnage principal Max Winters, qui avait pour but dans la vie de vivre humainement, c'est à dire avoir une femme, des enfants, une terre à cultiver et du bétail . Du moins c'est ce qu'il essaie de croire . Pour nous immerger dans cet univers, Sean Phillips use des tons ocres et sépias, si représentants de la BD de Western .
Le genre Roman Noir, arrive avec les dernières années de vie de Max Winters, désormais pigiste à New-York pour subvenir à ses besoins . Ville présentée dans des tons plus ternes, avec comme couleurs principales le noir et le gris . Une vieille rencontre, les souvenirs qui ressurgissent et voilà notre protagoniste d'âge mature, embarqué dans de sales affaires de braquages et de meurtres .
Une couleur fera le lien entre les deux époques, le rouge ... avec la consonnance qu'on lui connait dans ces deux genres.
En conclusion
Je reprocherais peut-être la durée du récit qui aura pour conséquence de survoler des sujets qui mériteraient d'être approndis (comme par exemple la vie de hors la loi, l'urbanisation, le salariat, la vie de famille) . L'immersion n'est pas totale puisque peu de détails sur les personnages, ce qui limitera l'intimité entre le lecteur et le héros au rang d'éphémère .
Malgré cela, le talentueux duo d'auteurs aura une nouvelle fois fait parler leur savoir faire sur ce comics . Les pages défiles à toute vitesse par le biais de l'action et du cynisme, prenant tout de même par moment le temps de la réflexion sur l'objectif d'une vie et les choix effectués pour y parvenir . La violence, la philantrophie, la routine prolétaire ? Peu importe pour notre héros car finalement ne dit-on pas que "tous les chemins mènent à Rome" ?
e Spider-Man de David Michelinie et Todd McFarlane se compose de plusieurs histoires qui se suivent chronologiquement, à la rencontre de ces super-vilains les plus célèbres , avec en fil rouge la relation entre Peter Parker et Mary Jane . On retrouve un Peter Parker qui cherche à stabiliser sa vie de civil New-Yorkais et celle de super-héros . Pas facile pour un jeune homme qui a quitté les études, puis cumule petit boulot de photographe et auteur, relation amoureuse, dépendance financière (Départ de chez tante May, location appartement et tout ce qui s'en suit) . Bref, une vie d'un jeune homme lambda de notre société .
Au départ, le dessin est assez creux et surtout est composé de couleurs criardes (Les murs jaune pâle, les plafonds vert terne, les immeubles orange passé...) . Bref, ça pique un peu la rétine et empêche peut-être l'immersion . Au fil des histoires, le trait de McFarlane progresse devenant plus détaillé, plus sombre, plus encré. Les planches sont plus fournies, et on a droit à des portraits sublimes du Tisseur . Le scénario de Michelinie aborde des sujets plus matures, mais toujours nuancés de cette légerté que peuvent amener les personnages de Peter Parker avec sa désinvolture et Mary Jane, sa sensualité . D'ailleurs cette dernière évolue tant du côté dessin en devenant plus voluptueuse, plus sexualisée, que du côté écriture en étant moins "femme en détresse" et plus partenaire de son conjoint, en gardant le secret mais aussi en l'aidant dans certains cas où Spider-Man se retrouve en difficulté publiquement .
En conclusion
Ce duo d'artiste à su révolutionner le personnage de Spider-Man, qui devient pour ma part le plus réussi artistiquement, que ce soit au niveau de son charisme esthétique ou de ses postures . Dans ce bouquin, on a même eu droit à un Peter Parker qui succombe à la colère, à l'image d'un Batman et c'est assez rare pour être souligné . Spider-Man est une lecture distrayante, c'est dans l'ensemble léger et agréable . Le fait que ce super-héros mène une vie civile tout ce qu'il y a de plus banale, permet plus facilement l'assimilation au personnage . Identification renforcée grâce à l'apport entre les mésaventures de l'Homme-Araignée, d'une vie sociale qui tourne majoritairement autour d'une relation amoureuse avec cette jeune mariée drôle, séductrice et plutôt coquine qui n'hésite pas à jouer de ses charmes pour rentre notre ami plus humain. Elle est en quelque sorte sa conseillère, sa psychologue et son assurance vie civile, sa stabilité mentale . Enfin, le vocabulaire d'époque peut prêter à sourire, c'est moins vulgaire, mais limite ringard .
Un récit qui se laisse lire et agréablement regarder même si les dessins sont assez inégaux . Je l’ai lu par simple curiosité du personnage de Red Sonja (sans lire un seul avis) et de mon envie de trouver une héroïne sexy et intéressante à suivre dans ses histoires .
Ce n’est ni exaltant ni mauvais . Un Conan le barbare féminin .
Trente trois ans après "1984" de George Orwell, une non moins excellente diatribe envers les régimes totalitaires (Encore en Angleterre) voit le jour, sous forme de comics, peut-être plus accessible, grâce à la plume d'Alan Moore .
S'il pouvait manquer un super héros dans l'oeuvre d'Orwell pour plaire aux plus jeunes, Alan Moore nous l'offre sur un plateau d'argent . Une dénonciation quasi similaire, avec cependant, le côté explosif en plus .
On retrouve les thèmes de la destruction de la culture et de l'Histoire pour asservir le peuple, politique corrompue et capitalisme à outrance, toujours plus de contrôle pour plus de sécurité relative, vie privée et liberté bafouées, justice revisitée, essais scientifiques douteux sur des humains plus ou moins compatissants, devoir prêter allégeance à la stricte vérité médiatique ou être son ennemi... Voilà qui est toujours d'actualité en 2021, en France .
Alan Moore possède une qualité d'écriture de haute volée pour le genre "Comics/BD", il n'est pas toujours facile de comprendre à la première lecture car le sujet est réfléchi, travaillé et approfondi . Il faut notamment bénéficier de larges références historiques et sociales ou avoir à ses côtés cet outil miraculeux du 21è siècle, internet . Pour clore le tout, il est appréciable de pouvoir discerner l'ironie, le sarcasme et ne pas perdre la tête dans la folie de certaines cases .
Un des meilleurs comics qu'il m'ait été donné de lire , tout simplement .
Le scénario est plaisant à suivre, une histoire de règlement de compte qui dure sur plus de 20 ans, sans temps mort durant ses 288 pages, avec une violence qui monte en puissance tout au long du récit et dont certaines scènes sont assez difficiles à supporter . Le dessin en noir et blanc, un style "esquisse" du plus bel effet, très détaillé sur certaines planches . Je repprocherai cependant à ce dessin, de ne pas assez marquer les visages ,il est possible de ne pas bien distinguer différents protagonistes et c'est gênant pour la compréhension de cette cases .
De beaux dessins, mais deux histoires très dispensables qui apportent finalement très peu d'élément de réponse au scénario du jeu vidéo .
Question qualité du bouquin, les pages sont en papier glacé, c’est appréciable . Cependant la couverture souple, je n’aime pas du tout . C’est pas gage de durabilité .
Je vais le garder car j’ai adoré les jeux, mais je ne le conseille pas .
Tome 3 : Fin de l'Arc "Lemire-Sorrentino" . Trois très bons tomes sur le justicier de Star City . C'est pour moi l'essentiel à connaître sur le personnage, en 4 tomes (en comptant "Année un") .
Le tome 2 est une bonne suite tout simplement . Pas de temps mort, quelques rebondissements passionnants concernant le nemesis et le passé de Green Arrow .
Alors premièrement ce qui m'a particulièrement plu dans le dessin de Sorrentino, c'est le découpage . On a droit a des zoom sur les actions majeures qui pouvaient passer inaperçues au premier coup d'oeil . La colorisation met systèmatiquement les personnages en valeur, ainsi pas d'erreur possible sur la lecture de l'image (vert = arrow, rouge = méchant etc ...) .
Concernant le scénario de Lemire, il est rondement mené car on ne s'ennuie jamais, et les lecteurs occasionnels ne sont pas perdus avec trop d'information . Beaucoup d'action, une histoire de famille et de clans secrets qui se battent pour le pouvoir paralléle au pouvoir politique . Green Arrow, c'est le Robin des bois moderne, avec un arc antique remis au goût du jour avec des gadgets (flêche collante, flêche explosives, flêche radar etc...) , et franchement c'est plutôt sympathique à suivre . Les différents clans apportent leurs lots de fantasies dans la bagarre, et il n'y a pas trop de "super vilains" avec des super pouvoirs pour que je puisse continuer à lire sans lever les yeux au ciel . Voici donc un héros pour lequel je n'attendais pas grand chose, et dont je suis agréablement surpris .
Le pitch de départ ne donne pas spécialement envie d'en découvrir plus, ça a l'air un peu niais . De plus je ne connais le personnage que grâce aux jeux "Injustice", je n'avais jusqu'alors ni lu le moindre livre ni vu la série . Résultat, c'est une lecture agréable . Les dessins sont inégaux, allant du banal au sublime (surtout pour les planches pleine page) . Le scénario se tient, rien d'extraordinaire cependant . Le robin des bois, qui vole au secours des plus démunis . La progression du personnage est rapide, puisqu'il s'agit d'un one shot pour le présenter . On ne connaît pas grand chose de ses origines "civiles" si ce n'est qu'il est riche et qu'il s'ennuit, puis il se découvre une âme de justicier après qu'il lui soit arrivé une sale aventure .
Il s'agit vraiment d'une introduction au personnage .
Après avoir mangé plus de 1200 pages de Batman, j'ai décidé de changer un peu d'univers, de retrouver de la couleur vive, de la gaieté . Et c'est justement ce que je retrouve grâce au duo Buccellato-Manapul sur les deux premiers tomes permettant d'apprendre les origines de Barry Allen, deuxième homme à endosser le costume de Flash . J'ai apprécié le personnage, son histoire (avec quelques flashback sur sa vie d'enfant) et l'origine de ses pouvoirs . Le développement de ces derniers sont également intéressants à suivre, tant ils ont de lourdes conséquences sur l'espace-temps . Le gros plus : Les voyages dans le temps et leurs répercussions . Le côté scientifique de la série est également appréciable .
Voilà pour tout ce que j'ai aimé .
A côté de ça, je trouve qu'il y a trop de super pouvoir dans cet univers (feu, glace, éclair, astral, etc...) . Ca fait très "adolescent", et c'est certainement le public visé . Du coup je ne prolongerai pas l'aventure plus loin que le tome 3 pour voir la fin de l'Arc Grodd .
Bonne suite, on continue d'en apprendre sur cette force véloce et ses effets sur notre terre .
Les "lascars" sont de plus en plus présent, ce qui me gêne un peu car on est typiquement sur du comics "Teenager" avec beaucoup de super pouvoir (glace, feu etc etc ...)
Avec ces 3 tomes, cela nous permet de voir la fin de l'arc "Gorilla Grodd", et fin de lecture pour moi dans la série Flash "DC renaissance" (Les 4 tomes suivant partent sur un autre Arc qui ne m'intéresse pas spécialement, par différents auteurs ) . L'arc se termine parfaitement, et ces trois premiers tomes étaient de bonne qualité . La boucle est bouclée .
En première partie, ce gros comics regroupe trois numéros sortis pour Halloween , trois années consécutives . On plonge dans les cauchemars de Batman , et on y retrouve donc la mort de ses parents, le Joker, l’Épouvantail et autres vilains .
La seconde partie est consacrée à Catwoman lors de son passage à Rome et vient se placer chronologiquement directement entre « Un long Halloween » et « Amère victoire » . Elle essaye d’y trouver ses origines (elle qui est orpheline)
Petit plus, on peut profiter des belles formes de la femme féline. Sous le crayon de Tim Sale, elle devient la femme parfaite .
Suite direct de "Batman : Un long halloween", j'ai encore une fois bien accroché à l'histoire . Le suspens tient en halaine jusqu'aux dernières pages, je me suis perdu dans mes pistes pour trouver le véritable meurtrier et j'en suis resté surpris . Hâte de lire le dernier tome de ce superbe duo Loeb-Sale, et peut-être en découvrir un peu plus sur les origines d'une certaine Catwoman .
Tout d'abord, ce qui m'a particuièrement plu, c'est le dessin de Tim Sale . C'est le genre d'artiste que l'on reconnaît de suite à sa patte graphique, des traits forts, des courbes généreuses, des tons sombres, des visages marqués, anguleux et des pages pleines noire pour accentuer la "noirceur" des personnages et de l'environnement .
Côté scénario, cette enquête n'a rien à envier au genre "roman noir" . C'est bien écrit, et ça nous mène sur différentes pistes tout à fait plausibles . Qui est ce tueur "Holiday" ? On y croise tous les vilains connus, la mafia et la police de Gotham corrompue . Tous peuvent porter le chapeau, difficile d'en choisir un seul, et les pages s'enchaînent en nous remettant toujours plus dans le doute alors qu'on était sur le point de trancher !
Un excellent bouquin, dans la catégorie des incontournables sur le chevalier de la nuit .
résumé du personnage : Joseph « Joe » Dredd est le personnage principal de la série. C'est le plus respecté et le plus craint de tous les Juges de Mega-City One, un homme investi du pouvoir de la condamnation instantanée. Son tribunal est la rue, sa parole est la Loi. Dans les comics, le Juge Dredd ne retire jamais son casque. Son créateur, le scénariste John Wagner, a une fois expliqué que Dredd, en tant qu'incarnation de la loi, ne possédait ni visage ni identité propre. Cependant, son visage a été vu en quelques rares occasions, notamment lors de flashbacks (Source Wiki).
Et puis Dredd c'est aussi la réplique culte : "I am the law !"
Présentation faite, ce livre intitulé "Année Un" est une bonne entrée pour découvrir Dredd et son environnement cyberpunk . Une enquête, des mutants, de la bagarre, de l'humour barré, et quelques belles pages . D'ailleurs le dessin est dans la bonne moyenne de ce qu'il se fait aujourd'hui, mention spéciale pour cette couverture sublime de Greg Staples, qui a réalisé certaines des plus belles silhouettes sur Dredd .
Il s'agit pour moi du meilleur point d'entrée pour appréhender l'homme chauve-souris . Les oeuvres de Miller sont reconnus de tous, et dans ce tome il prouve encore qu'il fait parti des plus grands de l'histoire du comics .
Alors biensûr les débuts de Batman sont intéressant, mais le plus fascinant dans cette histoire est le travail réalisé sur l'évolution du personnage James Gordon . Il est l'homme dans lequel chacun peut (et veut) se reconnaître . Juste, idéal, bosseur passionné et acharné mais connaît également ses travers communs de tout un chacun (alcool, tabac, femme etc..) et assez régulièrement des coups de sang, de colère, de vengeance quand la justice ne lui semble pas rétablit . Il se remet en question fréquemment et prend du recul avec son idéalisme afin de déterminer la meilleure solution à adopter dans telle ou telle situation. Fort de ses formations militaires et ses expériences, il arrive toujours à se sortir de situations compliquées (non sans conséquences physiques/psychologiques) . Bref, un grand livre sur un très grand bonhomme .
Pour l'ensemble je reprends ce que j'ai déjà écrit et rajouterai simplement que l'histoire est bien amenée, pas forcément des plus simples à comprendre sur le dénouement, entre les différents points de vu qui sont en fin de compte similaires sur bien des points et pourtant ennemis jurés . Le plus touchant pour ma part ne sera pas le sort de l'Humanité, ni même le sujet secondaire (la limite entre humain et robot) mais bien la relation frère/soeur qui subit plusieurs rebondissements émouvants mêlant gaieté, complicité, mensonge, tristesse et espoir .
Un bon manga, pour tout public , que chacun pourra apprécier selon ses convictions et sa sensibilité .
Le résumé de ce premier tome est assez explicite et je n'aurai pas grand chose à rajouter, si ce n'est qu'à l'intérieur même de cette aventure déjà intéressante d'un point de vu réflexion sur l'existence, de la frontière entre la robotique et la conscience, de l'humanité et son rapport à la nature , on y découvre également des évênements surprenants voire inquiètants qui poussent nos protagonistes à mener l'enquête .
Très beau dessin, détaillé et sombre (forcément dans l'espace), surtout les pleines pages . Les sensations de vide et d'immensité sont très bien retranscrites, on ressent une certaine claustrophobie, et beaucoup d'angoisse au fil des dessins et du scénario .
D'ailleurs le scénario démarre très fort, à peine 10 pages et c'est déjà la panique à bord . Tous les mauvais aspects de la nature humaine prennent le pas sur la vie en communauté, exacerbés par la situation. Et puisqu'il s'agit de jeunes étudiants, c'est encore plus flippant de voir ce dont ils sont déjà capables de penser ou faire.
On a bien évidemment les clichés habituels, nécessaires pour toucher un maximum de lecteur dans toutes les circonstances : L'intello, le balèze, l'idiot, le gros, l'asocial, le malade (traitement psychologique), la victime etc ...
Ce huis clot spatial propose une intrigue haletante, ça dégénère rapidement et je suis vraiment curieux de voir ce que les deux prochains tomes nous réservent . Basiquement ça devrait se tourner vers un battle royale, j'espère être surpris .
Alors si je ne conseillais pas spécialement "Warcraft Puits solaire" aux lecteurs étrangés du monde de Warcraft , ici je ne peux que déconseiller . Effectivement il s'agit de 4 histoires courtes assez inégales dans leurs qualités d'écriture et de dessin . Ce n'est pas déplaisant à lire, mais n'apporte aucun intérêt à la trame principale de Warcraft .
La première histoire, qui reprend un des personnages de "puits solaire" est assez courte et ne décrit qu'un rituel chamanique, sans bien plus d'explications . Je sais que le scénario va se poursuivre sur encore 2-3 tomes, en passages anecdotiques d'environ 20-30 pages . A suivre donc ...
La deuxième histoire est assez difficile à lire, non pas pour des raisons de synthaxe ou de vocabulaire, mais d'un point de vue scénario . C'est simple, tout le monde crève dans d'atroces souffrances . Il ne fallait pas commencer à s'attacher aux personnages . L'Homme voulant offrir plus à sa famille, pécuniairement, rentre à la maison , mort . Comme ça, il laisse une famille dans le besoin... L'appât du gain tout ça tout ça . Une fable de La Fontaine façon Warcraft .
La troisième histoire est bien plus légère . Un gnome en manque de reconnaissance dans son village essaie de tout faire pour y parvenir, mais ça tourne très vite au vinaigre, pour voir finalement la chance lui sourire dans le dénouement . C'est sur le ton de l'humour, ça peut faire sourire de temps en temps . Très dispensable
Quatrième histoire , la vengeance d'un père qui a la mort de son fils sur la conscience (encore une histoire de réputation et de capitalisme) . Celui-ci arrive au bout de son épopée avec réussite (délaisser le bien matériel, vengeance), pour finalement se donner la mort et rejoindre son fils (rédemption, rachat des péchés) .
Avec ce troisième tome se termine la trilogie du "Puit solaire" . Un périple à réserver aux fans de la licence Warcraft, car il s'agit d'un détail (aussi gros soit-il) de l'Histoire warcraftienne . Cette aventure se déroule après la destruction du puit de soleil (source inépuisable de magie) et de la région de Quel'thalas, territoire des Hauts-Elfes, désormais envahit par les morts-vivants du Fléau .
On y retrouve des personnages importants une nouvelle fois : Sylvanas, Krasus et le jeune Lor'themar Theron . Une alliance improbable pour le bien
Je trouve que ce tome 2 est plus intéressant encore pour les fans de l'univers warcraft . Un plaisir de retrouver certaines races et surtout des lieux mémorables comme les montagnes d'Alterac . Le Fléau est omniprésent, ce qui fera plaisir à tous les adorateurs d'Arthas ou de l'extension "Wrath of the lich king" .
Le dessin de Jae hwan KIM est toujours aussi extraordinaire . Les proportions entre les races, la taille des dragons, les différents plans rendent très bien, on ressent la grandeur de cet univers .
Dommage que cet artiste n'ai pas travaillé sur des oeuvres plus connues en France .
Voici une adaptation manga d'une petite partie de l'histoire de Warcraft . Pour ceux qui voudraient le lire sans jamais avoir jouer au jeu de Blizzard, il y a un avant-propos de 5 pages, assez complet, qui permet de se mettre dans le bain concernant les personnages, l'environnement et l'époque .
Le point fort de ce manga, c'est clairement le dessin, il est M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E avec beaucoup de détails . Le scénario est sympatoche à suivre, on y retrouve des personnages familiers aux joueurs, les races et leurs langages/caractéristiques . Ca se lit très rapidement du fait d'une écriture simple et dynamique . Ca casse pas trois pattes à un canard non plus .
Je vais poursuivre la lecture des deux tomes suivant pour voir où cela me mène .
Je conseillerais la lecture uniquement à un fan de la saga et de manga pour la simple et bonne raison que pour un point d'entrée dans l'univers Warcraft, il y a bien plus intéressant dans d'autres formats et d'autres médias .
Même pour les adorateurs d'heroic-fantasy, je pense qu'il doit facilement exister mieux .
Mes premiers pas dans le "Seinen" et j'en suis plutôt content . J'avais peur que ce soit niais, mais finalement le scénario du premier tome est très encourageant . On y retrouve du suspens, de la peur, de l'érotisme et des sujets embarrassants sans que cela ne soit difficile ou déplaisant à lire et regarder .
Excellent, c'est le mot . La BD a répondu à certaines questions sans réponses que le très bon film m'avait laissé . Généralement , regarder le film avant n'est peut-être pas la meilleure idée, mais finalement pour ce titre, c'est différent . J'ai pu comprendre/déchiffrer chaque bulle et chaque dialogue car je connaissais le dénouement . C'était un grand plaisir de me dire "aah bah voilà, je comprends mieux", "Ah mais ouiiii, c'est ça en fait !!" .
Le scénario est très bien amené, l'histoire triste . J'aime ce marshall confiant et perspicace, et j'éprouve beaucoup d'empathie à son encontre sur le dernier tiers de la BD . Même en connaissant le fin mot de l'histoire, j'espérais au fond de moi qu'il s'en sorte mieux . Les différents personnages qui l'entourent sont tous aussi intéressants . Pas de figures plates et sans âmes .
Concernant le dessin, une belle aquarelle, l'artiste a procédé à l'inverse de ce qui se fait habituellement ,avec ton sombre et sépia pour tout ce qui représentent l'enquête, le présent, et des pages colorées pour ce qui est souvenirs et cauchemars .
près avoir vu le film et la série, j'ai finalement terminé avec la BD . Les trois médias traitent du même thème, avec trois approches bien distinctes . Par exemple, il ne s'agit pas de la même histoire, ni des mêmes protagonistes . Si je devais faire un bref résumé, ça donnerait ça :
-Le film pour l'Action
-La série pour le scénario
-La BD pour l'oeuvre originale, et sa place dans la science-fiction française des années 80
Le tome 1 est mon favoris du point de vu scénaristique, et les dessins bien que datés sont encore appréciables . Les deux tomes suivant n'apportent malheureusement pas beaucoup plus de profondeur au sujet, et ont tendance à plutôt répéter le premier écrit (cependant les dessins s'améliorent) . Au fil des numéros, on passe du point de vue prolétaire, à celui de dirigeant en passant par la classe ouvrière . Cela permet d'avoir une vue globale sur ce qu'est une lutte des classes dans cette société rapportée à l'échelle d'un train . C'est assez claustrophobique .
Œuvre fictive tirée de faits réels, nous allons apprendre que ce Dust Bowl n’est pas une catastrophe uniquement liée au bon vouloir de dame Nature . Les conséquences de ce phénomène sont l’affaire de ces redneck crasseux pensaient-ils dans leurs buildings … avant de se retrouver devant la soupe populaire, comme tout le monde .
On traverse les Etats-Unis, en pleine « Grande depression » sur fond de ségrégation raciale . La « prohibition » vient tout juste d’être levée . Une époque très difficile, et pourtant on imagine à peine les dégâts collatéraux .
Les dessins détaillés des paysages sont exquis et parlent pour eux (une image vaut 1000 mots dit-on), et les quelques photographies d’archives sont émouvantes . Nous avons droit à beaucoup de contemplation, si bien que les 280 pages sont lues en 1h30 environ . Les paysages sont magnifiques et le voyage à travers les États-Unis donne des envies de « Road trip » . La colorisation y joue un rôle important .
L’histoire du personnage principal m’a énormément plu, et malgré son jeune âge, je me suis retrouvé en lui sur plusieurs points (dont je ne peux aborder sous peine de dévoiler l’intrigue)
Nombreux sujets sont abordés avec plus ou moins d’importance : L’accomplissement humain ou social, la famille, l’appartenance à un groupe, le devoir, le travail, la survie et le rêve américain .
En conclusion
Une belle aventure sans réel « happy end », à une époque difficile des États-Unis . Quelques anecdotes quelconques de certains personnages , qui se révèlent finalement réelles dans le dossier de fin de bouquin, c’est appréciable . On ressort de cette lecture avec un peu plus de considération et d’empathie pour la condition humaine, des plus démunis, de ceux dont on ne parle jamais, sauf pour les dénigrer ou faire du bénéfice . Il s’agit aussi d’un bel hymne à la campagne, à la vie rurale .
Il s'agit de l'adaptation en Roman Graphique de l'oeuvre originale de Frank Herbert . J'y ai retrouvé 1 ou 2 informations que j'avais manqué dans le film de Villeneuve (soit parcequ'elles n'étaient pas présentes dans le film, soit parceque j'ai oublié ce passage) . N'ayant pas lu les romans, je ne peux que comparer au dernier film, et dans ce sens c'est fidèle en terme de propos et chronologie. Cependant, pour une fois, je trouve que le film est vraiment plus impressionnant visuellement (le dessin étant assez plat, sans réel impact visuel) et l'action bien plus présente . Par exemple, le bombardement de la ville d'Arrakeen tient uniquement sur une page pleine, sans voir aucune action des vaisseaux ou de guerre . Le livre se concentre sur ce qu'il s'est passé à l'intérieur des batiments, et plus précisément avec le Duc Leto Atréides . On a ici, une bande dessinée posée, peu spectaculaire, c'est une lecture lente et sérieuse .
En conclusion
Dans l'ensemble la BD est agréable à lire, c'est bien ficelé . Le dessin est dans le style de "Léo" ou encore "Christophe Bec", je trouve ça plutôt plat, mais c'est bien dessiné, avec les echelles respectées la plupart du temps, assez réaliste, mais je trouve que ça manque un peu de personnalité . On ne s'émerveille que trop rarement . J'ai tout de même hâte de voir sortir le tome 2, car le principal intérêt de ce roman graphique, c'est bien sûr son écriture et son scénario mature .
Avec la mention "tirée de faits réels"
Ma première bande dessinée du duo BEC/RAFFAELE, je découvre donc le dessin et l'écriture . Je suis plutôt satisfait du dessin, il n'est pas extraordinaire mais permet tout de même d'apprécier certains paysages, d'instaurer une atmosphère et de procurer de légers sentiments (envie, dégoût, stupéfaction, angoisse etc ...)
L'écriture ne m'a pas transcendé non plus, mais ça se lit avec facilité et entretien l'intérêt au fil des pages . Ces histoires d'hopitaux hantés par le passé douloureux des patients, des médecins diaboliques, des infirmières aguicheuses et sadiques, des dossiers cachés etc ... C'est vraiment un de mes domaines de prédilection et le scénario met en place une relation mère/fille-Infirmière/patiente qui prend pas mal aux tripes quand on a soi-même un jeune enfant.
Conclusion :
Je me suis lancé dans l'aventure franco-belge d'un duo reconnu, avec une de leurs séries certainement les moins connues du grand public . Je ne suis vraiment pas déçu de ce premier tome, et ai hâte de lire les deux suivants . Pour l'instant ça fonctionne bien, j'espère que ça ne partira pas trop loin dans l'irréel .
Je suis désormais plus curieux que jamais de découvrir ce binôme dans leurs oeuvres plus populaires . Peut-être qu'avec un genre que je connais moins, dans un monde plus ouvert, je ne les trouverais pas aussi convaincants .
Je vais faire court, c’est mauvais .
Les dessins, que ce soit les paysages ou les personnages, de près ou de loin c’est laid . Lara est moche, et est même presque pas bonne … Les volumes sont là, mais le trait est tellement fade que ça ne transmet aucune émotion, aucune envie , rien .
Le scénario est complet dans le synopsis . Les dialogues sont d’une platitude à faire pâlir le plat pays . On y retrouve des expressions déjà ringardes en 1990 .
Conclusion :
Pour les ultra-fan de Lara Croft, et encore … La « Tomb Raider » n’est plus . Aucune jungle, une aventure archéologique digne de Martin Mystère, l’action est plombée car aucune sensation de vitesse ou de danger . Bref, pas grand chose de bon à retenir si ce n’est la couverture .
"Le portrait de Dorian Gray" écrit par Oscar Wilde en 1891 est un chef d'oeuvre de la littérature britannique . Cette romance philosophique dont le thème principal repose sur la théorie de l'hédonisme (la recherche constante du plaisir) met en scène un peintre, son modèle et son ami, un critique nébuleux qui auront tous trois une vision différente de ce que représente l'Art .
Au cours de cette histoire, Dorian s'adonnera exclusivement à conserver sa beauté, quoi qu'il en coute pour son âme .
Au niveau du dessin, j'étais assez sceptique au début pour finalement apprécier à sa juste valeur l'évolution de la palette de couleur en rapport avec les péripéties du personnage , ainsi que la direction artistique choisit, qui finalement corrobore la vision d'Oscar Wilde sur ce que l'Art représente et son rôle dans la société . Sous le trait d'Enrique Corominas, l'époque victorienne est sublimée , son architecture est merveilleusement représentée et ses moeurs évoqués sans concession .
La lecture n'est pas simple dû au champ lexical et au phrasé (la syntaxe) de la haute société à cette période . Il faut parfois relire trois à quatre fois la phrase pour en comprendre tout le sens . Cependant elle n'en reste pas moins intéressante, et la décadence de Dorian Gray monte en puissance assez rapidement . Vous ressentirez même une certaine empathie pour l'être méprisable qu'il a pu être quand vous connaitrez le sort qu'il lui est promis .
Conclusion :
Ayant adoré le roman , cette représentation sous forme de BD est une excellente piqure de rappel . Les premiers pas sont assez difficiles tant d'un point de vue visuel qu'à la lecture qui peut laisser paraitre un ton pompeux mais force est de constater qu'après quelques efforts, la suite est délectable . Le dénouement rappelle les Fables de La Fontaine, que tout acte à ses conséquences et que la vérité fini toujours par vous rattraper . Le jeu en vaut-il la chandelle ? C'est ce qu'Oscar Wilde tente d'éclairer, sans prendre parti .
Je dois avouer que j'ai adoré revisiter ce classique sous ce format , dorénavant j'espère en trouver d'autre du même calibre .
Rahan, lu par un trentenaire en 2022, qu'est ce que ça donne ?
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a très bien vieilli notre beau blond préhistorique . Le dessin est détaillé et n'a vraiment pas à rougir avec ce qui a pu se faire les décénnies suivantes . La coloration, elle, est assez simpliste mais distillent tout de même quelques nuances par-ci par-là .
Côté scénario, on découvre les origines de ce petit "Rah-Hans" qui sont très rapidement tragiques . C'est cette mise en scène qui permettra de voir l'évolution de l'Humanité à travers les yeux d'un jeune homme curieux, avide de connaissances, partant à la découverte du monde avec un premier objectif : Découvrir la tannière du dieu soleil .
Dans ses aventures, Rahan apprendra la cueillette, la chasse et la pêche . Puis vint la nage et le domptage, la confection et la construction . Son rapport aux hommes où ceux qu'ils appellent "ceux qui marchent debout" permettra d'apprendre la confiance, la trahison, la violence (comme tuer non plus pour se nourrir, mais pour faire souffrir), les croyances, l'amitié, le partage du savoir etc etc ... Tout cela écrit avec beaucoup de naïveté pour Rahan, et perçu avec humour par le lecteur .
Conclusion :
"Rahan" est une BD profondément humaniste . J'ai lu ces premières histoires avec un certain plaisir et un intérêt grandissant pour arriver finalement à une sensation de lassitude dû à la méthode employée pour narrer ces récits. Car s'il y a un défaut à relever, c'est dans la construction de chaque aventure qui suit systématiquement le même schéma : Nouveau lieu => Découverte => Problème => Solution => Morale .
Alors peut-être ai-je enchainé trop d'histoires en une seule journée ? Puisque pour rappel il s'agissait d'histoires courtes publiées hebdomadairement/mensuellement .
Dans tous les cas, je pense m'arrêter à cette première intégrale car je ne vois pas répéter 25 tomes (125-140 histoires) dont je connais d'ores et déjà le dénouement .
C'est une lecture qui pourrait permettre à un plus jeune public de découvrir l'évolution de l'espèce humaine à travers un média divertissant , grâce à une multitude de petits histoires, plutôt que sur une encyclopédie ennuyeuse .
Le chef d'oeuvre littéraire est devenu à mes yeux un chef d'oeuvre d'adaptation . J'ai ressenti à nouveau le doute, la certitude de tenir le coupable, la peine, la tristesse, la honte, le sentiment d'injustice pour ce petit gars Joseph Vaughan, sur lequel la vie s'est abbatue durant toute son existence. Tout est montré, mis à nu . Que ce soit la mort, la folie ou la nudité . Mais rien n'est exagéré dans la démonstration . L'atmosphère Amérique rurale, soleil plombant, aride où la vie n'est que survie, par le travail . Peu de place à l'espoir, à la fantaisie . D'ailleurs la ville, sous ses airs protectrices n'apportera qu'un confort d'anonymat éphémère . Car c'est bien une chape de plomb qui s'abattra sur toute cette histoire, jusqu'au dénouement, avec quelques sursauts d'espoir, aussi promptement étouffés la page suivante . C'est une lecture pesante, angoissante voire traumatisante pour les plus sensibles . Par le dessin et par les mots, surtout par les mots, car l'écriture est soignée, je dirais qu'elle égale presque le roman . Je me suis surpris plusieurs fois à revenir en arrière pour confirmer mes théories, être sûr de n'avoir manqué aucun détail pour finalement voir tout ce que je savais, voler en éclat puisqu'une nouvelle preuve venait appuyer une toute autre hypothèse .
Cette histoire aborde l'Humanité sous tous ses angles, de la vertue à la monstruosité . On aborde donc l'amour, celui qui permet de prendre conscience que la vie se doit d'être vécue malgrè les obstacles, l'entraide, l'amitié, la justice et la rédemption . Mais également les pires maux de l'Homme, un tueur en série qui viole, bat à mort et découpe ses très jeunes victimes . L'étranger (qui est ici allemand en période de Seconde Guerre Mondiale) est forcément différent donc coupable, car le bon américain est incapable de produire de tels actes . Enfant orphelin d'un père, une mère souffrante, les traitements des patients en hopital prychiatrique, les tortures en milieu pénitencier ...Bref, l'auteur fait l'état des lieux du genre humain, avec parcimonie , sans lourdeur et parfaitement intégré dans le récit .
Pour ne rien gâcher, l'édition est de qualité . Couverture douce avec titre en "gravure" , et papier épais, à la limite du papier cartonné pour chaque page . Ils se sont appliqués sur le fond et la forme . Coup de coeur :coeur: