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Les avis de - ArvoBlack

Visualiser les 230 avis postés dans la bedetheque
    ArvoBlack Le 20/08/2024 à 14:41:24

    "Iris" de Comès est une œuvre fantastique avec un dessin qu'on peut qualifier d'excellent, notamment au niveau du trait animal avec un réalisme poignant : cerf, chat, tigre, oiseaux se mélangeant à l'aspect organique des créatures humanoïdes et imaginaires d'où on retrouve le trait plaisant et instinctif de Comès. En revanche, le scénario est trop léger pour la profondeur du propos énoncé. Des personnages lunatiques et mal introduits comme la mère d'Iris et Ghislain. "Iris" aborde le principe de croyances aux mondes féériques, peu de personnages parcourent l’œuvre. Globalement, l'histoire est linéaire, sans véritable rebondissements, c'est un voyage au cœur du fantastique, au travers du beau, de l'élégance propre à la nature, avec des représentations graphiques élaborées sur l'amour, la famille et le vivant.

    ArvoBlack Le 18/08/2024 à 20:24:26

    "Lydie" est une histoire sympathique mais cela ne va plus loin. En effet, l'histoire de Camille, mère de Lydie est touchante, les premières planches font preuve d'innovations : la "Rue du bébé à moustaches", le déni de Camille. Mais le récit ne décolle pas à la suite à ces premières idées originales de Zidrou, avec un rythme trop linéaire malgré les quelques rebondissements. Les dessins de Jordi Lafebre sont qualitatifs, une expressivité intéressante se dégage des personnages aux formes caricaturales, mais l'aspect général et la morphologie des visages et des corps ne m'emballent pas, j'ai bien mieux apprécié les traits de "Malgré Tout" du même dessinateur.

    ArvoBlack Le 17/08/2024 à 22:56:57

    "Daytripper" résume le voyage d'un homme dans l'aventure qu'est la vie dans ses moments les plus forts et intenses. Dans cet œuvre, il y a de très beaux passages où le temps reste suspendu, d'autres un peu moins réussis, tout dépend de notre contexte de lecteur : notre age, nos projets actuels et notre sensibilité. Concernant la mort donnée au personnage principal Bràs à chaque fin de chapitre, il apporte un coté précieux aux instants de vie, mais ne change pas le contenu narratif général, je trouve donc ces passages peu utiles, sinon pour clore un chapitre correctement. Coté dessin, là aussi, il y de très belles choses dans l'expressivité des personnages, dans leur traits, mais les cases et les planches sont inégales, avec parfois des visages un peu bancals d'un plan sur l'autre, c'est dommage. Les couleurs s'approche du style comics américains. J'ai été partiellement emballé par une œuvre sensée mais qui manque d'une sensibilité qui pourrait me toucher plus intensément et bouleverser ma vision de la vie après lecture, comme annoncé dans l'ambitieuse préface de Cyril Pedrosa.

    ArvoBlack Le 13/08/2024 à 22:43:50

    "Celle qui parle" se situe au cœur du Mexique des année 1500 et la conquête du territoire par les conquistadors espagnols. De manière universelle, la bande dessinée montre les différences de culture entre les ethnies, les barrières de la langue et leurs importances dans la communication, les différences entre les croyances (religieuse ou non), la sexualité, etc. L'histoire qui suit l’héroïne, Malinalli est dure : esclavage, viol, meurtre, mais adoucit par les dessins de Alicia Jaraba, qui au-delà d'un découpage dynamique et d'un trait agréable, sait nous tenir en haleine pendant toute la durée du roman graphique. Le dessin concentre l'essentiel, peu de détails sur les plans larges, belle expressivité sur les plans rapprochés, des personnages découlent de belles personnalités, ils en deviennent vraiment attachants. C'est efficace, le rythme est cadencé ; en somme une excellente bande dessinée.

    Quelques bémols tout de même, Malinalli manque parfois d'un peu plus de charisme. Même si c'est volontaire, j'ai l'impression parfois de rester en face de la jeune fille qu'elle était un début de l’œuvre, frêle et indécise. Deuxièmement, les choses se précipite trop vite sur la dernière partie et montre un épilogue très court qui me laisse un peu sur ma faim, même si la conclusion est bonne. Troisièmement, la colorisation pourrait être un peu plus poussée vers des tons plus lumineux sur certaines planches.

    Un très bon roman graphique historique qui mérite lecture, ainsi que suivre les futurs sorties de l'auteur : Alicia Jaraba.

    ArvoBlack Le 12/08/2024 à 22:59:47

    L'histoire de "Majnoun et Leïli - Chants d'outre-tombe" pourrait se résumer sur 3 lignes ; cet œuvre est tout d'abord contemplative avec de grandes fresques colorées, des représentations oniriques et surtout un travail plaisant d'écriture par des poèmes à rimes riches et en continu au fils des pages. Le texte a tendance à prédominer sur le dessin qui ne fait que raconter ce qu'on lit, les illustrations permettrait d'en dire bien plus que l'aspect descriptif des poèmes (à l'auteur de savoir jouer avec). C'est surement le but, mais j'ai trouvé qu'on reste très vite enfermé dans le schéma de l'amour absolu et impossible avec toutes ses névroses : longues tirades dithyrambiques (chapitre 2...), amour platonique. Le rythme s'en retrouve complétement anéanti et c'est bien dommage. Au niveau du dessin, c'est très coloré, on sent la culture orientale, des mosaïques géantes aux facettes multiples qui sont agréables. Mais sur presque 170 planches, j'ai trouvé dommage le manque de perspective/profondeur, tout est sur le même plan, les personnages sont présentés soit de face, soit de profil avec de grands yeux allongés, pas de plan intermédiaire. Cela permet du moins de découvrir ce mythe de "Majnoun et Lëili" sous un format curieux et moderne.

    ArvoBlack Le 11/08/2024 à 21:04:21
    Brassens - Tome 1 - Brassens 1952 - 1955

    "Brassens" est un hommage au compositeur par différents dessinateurs franco-belge sur des titres plus ou moins connus de son répertoire. Concernant le T1, le seul que j'ai lu, les histoires sont assez inégales, Blanc-Dumont, Lax et Vink proposent quelque chose de touchant, Dany est fidèle à lui même, Gibrat et Ferrandez déçoivent. Cela permet en tout cas d'imaginer les classiques de Brassens sous un autre angle, de mettre des images sur des mots, de (re)découvrir des dessinateurs, de se rappeler et de rendre hommage au répertoire de ce grand monsieur.

    ArvoBlack Le 10/08/2024 à 21:54:58
    Imbattable - Tome 3 - Le cauchemar des malfrats

    Les super-héros en général, c'est pas bien mon truc. Mais ce "Imbattable" sort complétement du lot, de part la créativité de son pouvoir qui rend extrêmement plaisant la lecture : un vrai héros de bande dessinée dans sa forme la plus pure. Mais il ne s'agit pas que du héros "Imbattable", d'autres personnages jouent aussi avec les cases, les pages et la perspective. Les dessins bien que simples, sont réussis et permettent aux lecteurs et aux "acteurs" de s'épanouir pleinement dans les trouvailles que propose la série. Une série à mettre entre toutes les mains, petits et grands s'amuseront sans problème à la découverte des aventures plus ou moins courtes du héros bedonnant et d'un calme en toutes circonstances (ce qui lui donne une vrai personnalité).

    Le T1 est novateur avec un plaisir certain à découvrir l'univers de "Imbattable". Le T2 innove également avec de nouveau personnages, un peu moins intéressant. La série commence à s'essouffler légèrement, mais ne gâche pas le plaisir de la lecture. Le T3 est dans la continuité de ce qui a été établi en proposant de nouveaux personnages aux pouvoirs toujours plus spéciaux et farfelus. C'est à prendre ou à laisser, même si on ressent un certain essoufflement du concept avec le T3, "Imbattable" reste un incontournable, lire au moins le T1 pour se rendre compte de la créativité de l'auteur, en plus d'un dessin dynamique et d'un humour bien dosé.

    ArvoBlack Le 09/08/2024 à 23:29:01
    La nuit (Druillet) - Tome 1 - La nuit

    "La Nuit" est un voyage au cœur du chaos, un défouloir qui n'a pas vraiment de sens si on ne connait pas le contexte, chaque ethnie s'entretue pour son prochain mais ne présente pas son passé, ni sa culture, ni sa démarche. C'est très brut, noir, sauvage et rempli de haine. Puis en plein milieu, ces ethnies décident de s'allier ensemble contre un mal plus puissant. Peu de questions autour de la situation, peu de bulles de texte, des insultes ça et là des personnages qui s'entretuent, qui combattent, une recherche de shoote et de dépôt bleu. Une métaphore du cancer ? Surement. La préface de Druillet en tout cas explique l'essence de ce projet, très flou et bien fou. Me concernant, je n'ai pas accroché a ces grandes fresques aux couleurs saturées, à ce déferlement de feu et de haine, à cette métaphore du mal. Je ne nie pas, il y a une expressivité assumée dans "La Nuit", comme un échappatoire vers les émotions de colère, de haine et d'injustice directement inscrites sur le papier ; mais je ne me sied guère dans cette noirceur.

    ArvoBlack Le 06/08/2024 à 23:23:44
    Vénus H. - Tome 3 - Wanda

    "Vénus H" commence la série de manière maladroite avec un T1 "Anja" sur lequel j'ai ressenti peu d’intérêt ; la faute à une atmosphère qui n'est pas là, un scénario trop alambiqué qui n'en vaut pas la chandelle, mais aussi des dessins qui me conviennent à moitié. Si coté couleur, cela reste en de bonne facture, le dessin et sa construction avec ses traits de contour très épais proportionnellement aux traits de détails me dérange. Cela donne cette étrange impression que les personnages ne "s'asseyent" pas dans le décor et sont figés. Coté narration sur le T1, difficile pour le lecteur de comprendre les réelles motivations d'Anja. Le T2 "Miaki" s'enlise avec un scénario encore plus alambiqué, trop de personnages secondaires, trop de noms, des visages parfois compliqués à reconnaitre, et incompréhensions des intentions et motivation de chacun. Dans le découpage, il y a certaines ellipses narratives difficiles à comprendre, de même que l'action s’arrête parfois en plein milieu, sans logique apparente. Heureusement pour le dessin du T2, les traits de contours sont plus fins et appréciés, mais cette fois c'est la construction des visages de 3/4 que sont mis à mal (pommettes/arcades déformées dans la perspective) en plus de quelques cases bâclées (anatomie étrange) ; ou on sens que Renaud, le dessinateur n'a pas pris le temps nécessaire. Le T3 est à mon sens, le plus correct graphiquement, mais le scénario ne mérite pas de louanges ; une fin bâclée, sans intérêt. Il y a des vrais loupés dans les constructions des intrigues sur les 3 tomes.

    Je pense que cette série est un bon exemple de ce qu'il ne faut pas faire en bande dessinée : un scénario avec trop de personnages (on ne s'attache à aucun d'eux), un dessin avec trop de différences anatomiques et morphologiques, de même personnage qui ne se ressemble pas entre les cases, des traits de contour épais et des scènes figées, des intentions difficile à comprendre, un thriller érotique qui ne parvient pas à capter l’intérêt d'au moins un des deux genres : traits peu gracieux pour de l'érotisme, scénario peu limpide, avec une violence qui ce fait discrète, seulement suggérée au travers de taches de sang et d’onomatopée, c'est trop léger pour un Thriller. Une belle déception.

    ArvoBlack Le 06/08/2024 à 23:06:33

    "Rayon Dames" de Goetzinger est une bande dessinée à histoires multiples, plutôt fourre-tout. Le ton de l’œuvre est dramatique, on sent que le vécu de l'auteur pèse fortement sur le ressenti général. Les dessins sont biens, manquent quelque peu de vivacité dans les couleurs, mais le thème très dur ne permet peut-être pas de trop jouer là-dessus. La rondeur et la douceur du trait en revanche a tendance à adoucir la dureté des histoires, j'aurais préféré que le dessin et le scénario aillent dans le même sens.

    Dans l'ensemble, je suis déçu : les idées présentées sont bien là, mais je trouve que Goetzinger a tendance à faire des choix qui ne vont pas en faveur du récit. Ainsi certaines ellipses sont maladroites ou difficilement compréhensibles (saut trop important dans le temps), également le choix de faire parler des "figurants" dans la première histoire ne permet pas de se concentrer pleinement sur l'arc narratif principal, mais sur l'atmosphère général (cette idée me plait à moitié). Certaines histoires se terminent également sans réelle chute, ni préparation aucune, c'est coupé de manière abrupte.

    ArvoBlack Le 03/08/2024 à 15:09:37

    "Les Droits de l'Homme" est ce qu'on pourrait appeler une compilation de 6 histoires courtes par différents illustrateurs et scénaristes reconnus sur le thème des Droits de l'Homme. Pour ce qui est du contenu, c'est très vite décevant avec une narration qui peine à se développer, voir inintéressante. Au niveau du dessin, il y en a pour tous les gouts. J'ai l'impression qu'il s'agit d'une compilation d'histoires déjà existantes dans d'autres recueils, exemple avec l'histoire courte de Annie Goetzinger qui apparait également dans la BD "Rayons Dames" du même auteure. Bref, pas grand chose à en tirer, malheureusement.

    ArvoBlack Le 02/08/2024 à 21:54:39

    Il y a quelque chose de mystique dans "Silence" de Comès, quelque chose de profondément humain. On y parle du bien et du mal, d'amour et de haine, de sentiments que tout opposent mais le personnage de "Silence" est beaucoup plus nuancé dans son approche. Et si les bulles de textes avec fautes d'orthographes nous permettent de comprendre le coté simple d'esprit du personnage d'est Silence, il n'en reste pas moins touchant et plein de bon sens. Un esprit vaudou enchante aussi l’œuvre, quelque chose d'insaisissable, une force ; avec son lot de personnages aux caractères bien trempés, sur un noir et blanc qui évoque le minimalisme et la brutalité (les scènes dans la neige avec des flacons qui prennent tout l'espace des cases). Pas besoin de détails, l'esprit du lecteur fera largement le reste. Pour le dessin, on peut ne pas aimer, mais ce que j'adore, c'est que le trait est profondément artistique et instinctif ; il nous rapproche du scénario pour le rendre d'autant plus captivant, l'un de va pas sans l'autre et montre tout le potentiel que peut avoir la bande dessinée si elle est bien orchestré, difficile de l'imaginer sur un autre support artistique. C'est ce que j'aime de prime abord dans "Silence". Également, le scénario qui ne tombe jamais comme nous l'attendons vraiment avec des périphéries toutes faites et prévisibles. Bien que l'histoire soit simple, on voyage constamment dans le trouble du scénario sans savoir comment va véritablement se terminer le destin de "Silence". Il manquerait peut être un poil de grâce et de personnalité à "Silence" pour rendre la BD plus moderne, mais cela reste une œuvre à lire pour sûr.

    ArvoBlack Le 31/07/2024 à 22:41:45
    Jamais - Tome 2 - Le jour J

    La série "Jamais" de Duhamel se décline en 2 tomes qui peuvent se lire séparément même si c'est tout de même plus sympathique de lire les deux tomes à la suite. D'un point de vue du scénario, c'est correct et bienvenue avec son lot de personnages où chacun d'entre eux remplissent des rôles très stéréotypés de la société : la mamie chiante qui ne veut pas céder sa maison, le maire de la ville qui semble perdu et décontenancé face à la situation, le pervers narcissique fachiste qui n'a qu'un objectif en tête, gagner les élections, etc. Mais voilà, le problème malgré un humour plaisant et bien ficelé et ce qu'on appelle une "chronique sociale", c'est que "Jamais" coche toutes les cases d'une BD orienté grand public, mais ne sort pas des sentiers battus en proposant quelques choses d'incongrus ou d'audacieux, même si je conçois l'excellente idée de départ de la maison jonchée en haut de la falaise. Dès que les enjeux et les personnage sont posés, l'ensemble sonne rapidement prévisible et ne surprend pas vraiment. Coté dessin, cela reflète également la même approche que le scénario, c'est propre et coloré, le dessin nourri bien le scénario, mais encore une fois c'est trop lisse sur toute la longueur avec un découpage simple et peu recherché. Une série "Tout public" qui prête à une lecture sympathique (bien pour le jeune public et/ou pour découvrir la bande dessinée), mais les lecteurs avertis ne trouveront pas la complexité et la profondeur recherchées dans les propos, les situations et les personnages.

    ArvoBlack Le 26/07/2024 à 23:44:34

    "Jours de Sable" étonne par le ton dramatique qui s'inspire de faits réels dans les années 1930 dans la région de Oklahoma appelée également "No man's Land". De superbes dessins semi-réalistes proposés par Aimée De Jongh avec beaucoup de douceur. Cependant, l’œuvre au ton très dramatique dénote quelque peu avec des traits ronds, gentils et curvilignes des personnages qui ont tendance ne pas donner l'atmosphère sombre souhaitée dans la bande dessinée. L'histoire reste conventionnel avec quelques surprises. Il est difficile de vraiment apprendre de la personnalité de John Clark, notre photographe et personnage principal. La rencontre avec la charmante Betty permettra d'en connaitre un peu plus sur celui-ci, mais toujours de manière assez flou. Une BD qui se lit très bien, mais qui manque de profondeur dans l'approche. A noter aussi, les dessins de paysages sur une page complète ou une double page qui sont bluffants.

    ArvoBlack Le 24/07/2024 à 21:03:05

    Avec "La Brute et le Divin", je reste à moitié emballé par le message écologiste qui est peu nuancé et surtout pris sans pincette aucune. D'autant plus avec les événements survenus au cours de la bande dessinée, il n'y a pas de réflexion sur le devenir de l'extraction des métaux rares, ni sur la préservation des lieux, ni sur le ministère qui emploi Eva. Également, pas de remise en question de la condition d'Eva, elle a tout de même quitté son travail et la vie citadine pour se retrouver seule sur l'ile, ce n'est pas rien. Il s'agit juste d'un constat alarmant sur certains procédés industriels qui détruisent les coraux et la biodiversité, mais ça, je le savais déjà. Eva est heureuse sur son ile, elle ne se pose pas plus de questions sur son avenir et sa condition, FIN de l'histoire. Décidément, Eva ne semble pas vraiment comprendre elle-même le véritable enjeu. Le crayonné du personnages d'Eva correspond bien à sa personnalité : d'humeur changeante à l’extrême et lunatique. Au niveau global du dessin et des couleurs, c'est beau, avec un joli travail à l'aquarelle, ainsi qu'un contraste avec la ligne claire sur la plupart des planches et sans ligne claire lorsque Eva explore le monde sous-marin. C'est surement les aquarelles sur une page complète ou double pages qui sont les plus satisfaisantes graphiquement et apportent une vraie fraicheur au récit. Le découpage est également réussi rendant les scènes d'actions intenses et captivantes. Dommage pour le fond (marin) qui manque d'une consistance abyssale.

    ArvoBlack Le 23/07/2024 à 22:32:02

    "Des lendemains sans nuages" démarre rapidement, l'intrigue est posée et expliquée en 4 planches : efficace. A vrai dire, ce type de scénario d'anticipation a déjà été repris de nombreuse fois avec la SF : dictature, contrôle des masses, dystopie, retour dans le passé. A la manière de "SOS Bonheur" de Van Hamme et Griffo ou "Péché Mortel" de Toff et Béhé. Sauf qu'ici, pas besoin de 3 à 5 tomes au total pour en faire une série ; un album unique suffit : efficace. C'est un parti pris mais c'est aussi ce qu'il fait qu'on a pas vraiment le temps d'explorer l'univers et la personnalité du machiavélique F.G. Wilson, du Technolab et autre trouvailles farfelus. Du coup, nous avons un scénario solide mais qui expédie trop rapidement son twist final. Cela fonctionne, mais laisse le lecteur que je suis sur sa faim. Coté dessin, j'ai apprécié sans adorer non plus, avec un trait trop gras qui laisse peu de place aux volumes et couleurs qui semblent bien ternes, les dessins sont réussis mais manque d'une expressivité qui permettrait à la bande dessinée de sortir du lot.

    ArvoBlack Le 23/07/2024 à 22:09:28

    Dans un style typique des bandes dessinées des années 80, "Lailah" se divise en 3 histoires distinctes qui rejoignent des thèmes communs : la conquête, les créatures extraterrestres et l'origine du monde. On voyage dans différents univers, où l'instinct de survie et l’instinct sexuel sont omniprésents. Je n'ai pas déprécier l’œuvre, mais le fait d'avoir 3 histoires courtes est frustrant car cela nous empêche de découvrir d'autant plus les univers proposés qui sont riches, farfelus et remplis de détails. Le style et le trait de Caza est plutôt académique, quelque peu vieillissant, mais il reste très graphique et agréable, dans un style qui se rapproche de Moebius. Les couleurs bien que saturées et criardes sont cohérentes avec l'univers de science-fiction proposé qui donne envie d'en découvrir davantage sur les œuvres de Caza.

    ArvoBlack Le 22/07/2024 à 14:16:11

    "Malgré Tout" de Jordi Lafebre propose un dessin moderne et frais au travers de personnage riches et élégants. Le trait caricatural des personnages (long nez pointu), l'expressivité qui se dégage des visages et des corps est très plaisant. Malgré l'originalité d'une romance racontée dans un sens anti-chronologique qui attire la curiosité du lecteur jusqu'au bout, il manque à cette histoire d'amour une certaine force pour la rendre complétement vivante. En effet, Zeno et Ana jouent bien trop au chat et à la souris sur tout l'ouvrage, rendant cette amour fou l'un pour l'autre illusoire et sans réelle force pour le porter selon moi. L'amour est montré de manière très décomplexé, ainsi l’infidélité semble être un code de société qui n’étonne personne dans la bande dessinée, cela permet au moins de faire vivre et entretenir des histoires d'amour impossible. Concernant le dessin, un bémol sur cette surexpressivité par des petites bulles ou nuages rendant difficile l’interprétation et l’intelligibilité des dessins. Dans l'ensemble, cela reste une belle bande dessinée qui aurait mérité un peu plus de surprise narrative pour le rendre unique malgré un dessin d'une grande qualité qui donne envie de suivre le travail de son auteur, Jordi Lafebre.

    ArvoBlack Le 20/07/2024 à 14:49:24

    L'adaptation "La Route" de Manu Larcenet est une œuvre saisissante au niveau graphique, des traits, déliés et textures qui donnent une impression de chaos sur chaque planche. A vrai dire, l’œuvre est très atmosphérique et lugubre, elle est la représentation d'un monde où s'efface l'humanité, où survivent les derniers hommes, tuant ainsi leur prochains. Comme le veux le roman original, les protagonistes, un enfant et son père s'arrachent les derniers mots et pensées philosophiques face à l'instinct de survie : "Sommes-nous les gentils ?", ou est-ce juste notre point de vue ? Là ou le respect des hommes n'existe plus, où la dignité elle-même s'est perdue. De loin, une des BD post-apocalyptique les plus noires que j'ai lu. Également le choix de ne quasiment pas parler du passé des deux personnages (1 planche parle du départ de sa femme et l'envie d'en finir), donne d'autant plus quelque chose de dure et noire, enfermés dans un présent mortifère. Le ton ultra dramatique et anxiogène déroute, dégoute, voir ne plait pas. En tout cas l'immersion est totale et je ressors touché de cette aventure humaine malgré la noirceur des propos. Au delà du contenu, le livre en lui-même est "beau", qui permet de savourer pleinement les planches de la bandes dessinées.

    ArvoBlack Le 20/07/2024 à 14:38:15

    "Le Roi Cyclope" résonne aussi bien dans son titre que son contenu comme une impression de déjà lu. Dans l'ensemble, c'est agréable à lire, des dessins doux et ronds, des traits du visage et des paysages avec peu de détails. Mais je dirais que c'est le scénario m'a posé problème car trop classique et surtout trop machinéen. En effet, le marquis Désiderat est un méchant, nous l'aurons bien compris, mais sans vraiment savoir ce qui le pousse à être sadique, au delà ce cette caractéristique, c'est surement le personnage le plus intéressant de la série avec sa longue cape et son corps squelettique très graphique. Contrairement au personnage principale, le prince Thalès qui ne se démarque pas des autres protagonistes qui ont tous une personnalité bien fade. L'histoire est rapidement linéaire, malgré les trouvailles sympathiques proposées par le récit fantastique : le puits aux morts, le jardin de Pareiza, la fleur d'Anthimée, l'ombre du Marquis...Mais tout reste trop simple et peu affirmé dans le récit, dans le dessin, dans la psychologie et le passé des personnages (le pouvoir de Thalès de lire l'avenir est acquis mais n'est pas expliqué). A noter aussi les quelques scènes d'actions et de combats sont très figées, pas d'impression de mouvements et d'enchainements entre les cases. Dans l'ensemble ça manque de fluidité, de profondeur et d'audace pour en faire une série notable sur laquelle j'aurais eu plaisir à revenir.

    ArvoBlack Le 13/07/2024 à 21:34:52

    Une chose est sûre avec "Sang-Neuf" de Jean-Christophe Chauzy, c'est que le récit est très personnel. Sur la forme, on retrouve le style apocalyptique de sa série "Le reste du monde" ramené à sa propre personne, son corps, son état d'esprit pendant cette épreuve. L’œuvre reste sombre dans l'ensemble, le noir et le rouge sont les couleurs dominantes, face aux doutes et aux pensées noires de son auteur, c'est très bien retranscrit et les dessins appuient à merveille les sensations qui submergent le corps malade et apeuré. Malheureusement pour moi, cette œuvre a été plus informative qu'elle ne m'a transcendé sur le plan émotionnel, la faute à des idées qui sortent un peu en vrac dans un esprit tourmenté ? Peut-être pourrais-je mieux l’accueillir plus tard ? Tout dépend forcément de notre age et du contexte de notre vie. Néanmoins, c'est toujours appréciable que certains auteurs osent raconter leur vécu, leurs ressentis sur des choses aussi difficiles ; il y a toujours quelque chose d'authentique dans cette approche et qui me plait.

    ArvoBlack Le 12/07/2024 à 21:38:15
    La venin - Tome 5 - Soleil de plomb

    "La Venin" ressemble aux premiers abords à un récit très classique de Western, mais la personnalité du personnage principal, Emily, va apporter un élan de fraicheur, du moins lors de sa découverte. Très expressive grâce aux traits de Laurent Astier, c'est avec un certain plaisir qu'on suit la revanche d'une femme devenue hors-la-loi. Les nombreux flashbacks permettent au récit de ne pas le rendre trop linéaire, même s'ils sont trop présents ; il impose le fait que le récit de l'enfance d'Emily fait partie intégrante de la femme qu'elle est aujourd'hui (en année 1900). Le dessin est très beau, les expressions et émotions des personnages sont très bien traduites en plus d'un découpage soigné et dynamique, à l'aide de paysages vastes et variés, on voyage au fil des saisons sur le continent américain. Une belle série, soignée avec une intrigue souvent remise en question et réajustée selon les twists du récit. Cependant, le récit fini par s’essouffler à partir du T4, où on ne reconnait plus vraiment la Emily battante et expressive des premiers tomes. Une sensibilité qui aurait pu lui donner une corde de plus à son arc de la personnalité, mais malheureusement, elle rentre rapidement dans un coté trop fleur bleue qui en seconde partie, la fait clairement passer en second plan. C'est terriblement affligeant de présenter les choses comme elles le sont dans le T5. L'excellente série lancé des 3 premiers tomes, nous font regretter le manque d'intensité des 2 derniers, avec un T5 qui n'en fini pas. Les dessins perdent aussi un peu en qualité sur le dernier tome : visages assez différents pour chaque dessin d'Emily, problème de morphologie, nez et yeux plats. Bref, il aurait vraiment fallu changer un bon nombre d'arcs narratifs pour rester dans la même veine que les premiers tome de la série et ne pas tomber dans le médiocre : les agents Pikerton sont des guignols qu'on balade partout, ils n'apportent dans grand chose à l'ensemble. C'est dommage pour cette série qui avait quelque chose d’intéressant, mais malheureusement trop inconstante.

    ArvoBlack Le 06/07/2024 à 16:00:07

    "Ces jours qui disparaissent" propose un scénario suffisamment solide pour être convaincant, c'est construit et original. Lubin, notre personnage principal est pris dans une spirale infernale de jours "conscient" qui s'effacent de sa vie par un second moi d'un esprit différent. Je trouve l’œuvre maline sur plusieurs point, déjà on voit très peu le quotidien de la seconde personnalité (sérieuse) de Lubin qui donne à la personnalité narrative (jovial) plus de force et de prestance. On sent que le concept de jours alternatifs a été pensé en avance avec de nombreux détails pratiques : les aventures du jour J, laisse les séquelles de la journée le J+1 pour l'autre personnalité et vise-versa : cheveux coupés, gueule de bois, une inconnue dans le lit ; les moments de surprise et les situations cocasses ne manquent pas. L'évolution des jours qui disparaissent devient de plus en plus anxiogène, la personnalité supposée "forte" prend le dessus sur la "faible", je regrette juste un peu le manque d'approfondissement sur cette vie schizophrène, quelques planches parlent du pourquoi, mais sans trop rentrer dans le détail. Par contre, je n'ai que trop moyennement aimé le dessin, minimaliste dans le trait, dans un style manga avec peu de détails. Les couleurs et le travail sur la lumière sont dans l'ensemble bien fade, c'est dommage. Heureusement, avec un scénario ambitieux "Ces jours qui disparaissent" s'extrait en bien des "One Shot" existants, ce qui donne un peu plus envie de découvrir son auteur Timothé le Boucher au travers d'autres œuvres qu'il a réalisé.

    ArvoBlack Le 01/07/2024 à 22:07:36

    Chouette, une œuvre avec Rosinski au dessin, cela va me rappeler l'univers de Thorgal dans lequel le dessinateur excédait. Mais on se rend compte d'une chose : un dessinateur, aussi bon soit-il n'est rien sans un bon scénario. Et là, je ressens une légère déception sur le rythme insufflé par Dufaux dans le cycle 1 de "La Complainte des Landes perdues". Dufaux sait raconter, faire avancer la narration, mais il ne parvient pas à la rendre unique. Les pièces du puzzle s'imbrique parfaitement les une dans les autres mais qu'est ce que c'est linéaire, qu'est ce que ça manque de surprise sur les 3 premiers tomes. Le T4 présente de bons retournements pour clôturer le cycle. En conclusion, même si l'univers est brillamment construit, les personnages manquent de prestance et difficile de s'attacher vraiment a eux. "Le mal est au cœur de l'amour" (et vice-versa) semble vite désuet et plutôt niais. De plus, les planches de Rosinski sont assez inégales en terme de qualité et de traits. Le cycle 1 de la série ne donne pas forcément envie d'aller plus loin. Pour le moment, je m'arrête là.

    ArvoBlack Le 01/07/2024 à 21:46:52
    3''

    "3 secondes", il m'en a fallu un peu plus pour lire l’œuvre de Mathieu Marc-Antoine. Le scénario est dans l'ensemble relativement simple, c'est la forme qui rend le tout original et prouve que la BD est le seul art permettant de jouer avec l'espace et le temps comme nous le faisons dans 3" ; le cinéma ne permet pas ce type d'approche par exemple. Une BD dépourvue de dialogue (en 3", difficile de faire parler les personnages) mais dont les éléments textuels permettre de comprendre l'enjeu. Elle mérite lecture car unique en son genre. En revanche, le scénario manque un peu de consistance à mon gout, même si la relativité du temps qui s'écoule sur 3 secondes est bien présenté et cohérente, il manque un brin de folie pour en faire quelque chose qui me touche. Cependant, merci pour la proposition car c'est toujours agréable de voir que des auteurs sortent des sentiers battus, osent des choses inhabituelles et permettent ainsi aux 9ème art d'exprimer son plein potentiel.

    ArvoBlack Le 25/06/2024 à 22:18:51

    Sans prétention aucune, "Un petit livre oublié sur un banc" se veut simple, c'est annoncé dès le début dans la préface de Jim. Et bien, cette simplicité nous montre l'essentiel : "un bon livre et tout va bien". Cette chronique sociale signée Jim est très humaine, s'appuyant sur les dessins réussi de Mig qui donne à Camélia notre personnage principal, une sensation de bienveillance et de cohérence avec les éléments qu'elle côtoie. Bien sûr, la bande dessinée n'hésite pas à être poussif dans les clichés, notamment la relation de couple entre Camélia et Hervé qui n'ont clairement rien à faire ensemble, sans aucune ambivalence. Mais ce "Petit livre oublié sur un banc" qui part d'une histoire anecdotique nous ramène facilement à l'amour du livre et de la relation que nous entretenons avec celui-ci et au travers de lui, le livre comme "un lieu" d'échange plein de ressources.

    ArvoBlack Le 23/06/2024 à 14:34:35
    Zoo - Tome 3 - Tome 3

    Si je retiendrais une chose de la série "Zoo", c'est le dessin et les couleurs d'une grande beauté, avec de l'ampleur et du caractère. Pour le reste, je reste carrément déçu d'un scénario qui peine à avancer, avec des personnages pour lesquels je n'exprime pas tant de compassion et auquel je me suis peu attaché (Anna, Manon, Buggy). D'un aspect très contemplatif, les ellipses sont parfois difficile à interpréter ou inintéressantes. Le personnage de Manon est étrange car je n'arrive pas à lui donner d'age, elle a des réflexions d'un enfant de 10 ans mais en parait 20 avec un corps de femme (voir T1), la sensation est étrange. Les couvertures donnent également difficilement envie (édition 2007) alors que le dessin et les couleurs sont très qualitatif. Quelques moments fort autour du thème de la guerre, de l'amour de son prochain et de la mort, mais je n'ai pas réussi à rentrer dans la série, malgré la meilleur intention du monde.

    ArvoBlack Le 23/06/2024 à 14:27:09
    War and Peas - Tome 2 - Salut la Terre

    "Salut la Terre" , c'est un thème autour du déréglement climatique et de la biodiversité avec une vision bien décalée/humoristique. Les dessins sont très naïfs, les couleurs simples, ce qui fonctionne surtout c'est l'humour badass avec des chutes bien perchés. Certaines approches/gags reviennent souvent : les mantes religieuses, la déforestation, la fonte des glaciers. Une bande dessinée qui se lit rapidement et sans prise de tête.

    ArvoBlack Le 21/06/2024 à 21:21:57

    "La Survivante" est une série originale, car elle mêle deux courants peu compatibles entre eux, science fiction et érotisme. "Druuna" de Serpieri s'est déjà essayé à ce mélange des genres, mais n'a pas su me convaincre sur toute la ligne. On retrouve dans les propos de "La Survivante" des items similaires : apocalypse, chaos, femme fatale, manipulation mentale. Mais il faut avouer que Aude, contrairement à Druuna, possède un caractère plus humain. Ainsi, au travers d'un scénario simple, on suit les aventures de Aude : femme, mère et un des derniers êtres vivants sur notre chère planète Terre. Cette dernière est rongée par une attaque/guerre nucléaire de grande ampleur et Aude en est (presque) la seule survivante, en subissant les affres de Ulysse, un robot dernière génération qui estime que l'humain est simplement un sujet expérimental (un rat de laboratoire en somme). Le scénario vaut ce qu'il vaut, mais il arrive à maintenir un certain niveau de cohérence permettant à la série de 4 tomes de proposer des retournements sympathiques. La partie érotique est selon moi dispensable, même si les biais sont moins prononcés que "Druuna", l'instinct sexuel étant une composante de l'espèce humaine, mais certaines scènes ne sont pas justifiées sexuellement, mise à part pour la beauté des corps et le dessin de Gillon, très organique et réussi, hormis les couleurs d'un autre temps. Si le T1 et T2 construisent le scénario de manière durable, le T3 et surtout le T4 (dernier tome) se trompent de direction selon moi ; je n'ai pas accroché a cette fin expéditive et plutôt facile.

    ArvoBlack Le 20/06/2024 à 21:45:30
    Une aventure rocambolesque de... - Tome 1 - Sigmund Freud - Le temps de chien

    Lecture du T1 uniquement pour cette série avec "Une aventure rocambolesque de Sigmund Freud : le temps de chien". Ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre de ce tome de Manu Larcenet, j'ai été a moitié emballé. L'humour fonctionne bien, chaque personnage fait une fixette sur un élément qui renforce le coté répétitif et insistant des personnages : Sigmund Freud insiste sur la mère de chaque personnage, les struklis pour Igor, la recherche d'une "âme" pour le chien, ce qui donne des situations assez inédites. Au niveau du scénario, c'est plaisant à lire, mais on retrouve vite des limites à partir de la 2ème partie. Une fin expédiée rapidement pour une légère déception sur l’œuvre en général. Les dessins qui correspondent tout à fait à l'atmosphère du genre humoristique reste efficace, c'est une lecture agréable mais qui n'apporte rien de plus.

    ArvoBlack Le 16/06/2024 à 14:27:14

    Le second cycle (appelé "Deuxième époque") des "7 vies de l'épervier" marque un ralentissement dans le rythme de l'intrigue, dans un cadre plus posé et explicatif. Les dessins de Juillard sont tout aussi plaisants, plus ronds et colorés. Cependant, le manque d'inertie dans ce début de cycle ne permet pas de rentrer aussi intensément que son prédécesseur. Le thème autour de la culture indienne m’intéresse moins et perd en intérêt au fil des pages. Également, bon nombre de personnages atypiques et plaisants sont morts dans le cycle 1. Du coup, il faut réécrire la personnalité de nombreux nouveaux personnages et cela a tendance à ralentir le déroulé des actions qui en découlent. De même que les personnages sont moins atypiques dans l'ensemble. Le T3 marque une coupure dans le rythme et donne aux "7 vies de l’épervier" un esprit plus contemplatif que d'action, qui dénote mon intérêt premier pour la série, malgré des dessins extrêmement bien réussis. Le T4 conclu loyalement ce cycle mais cela n'égale pas non plus son cycle ainée. Malgré de beaux atouts, ce cycle 2 déçoit par son scénario trop tenu, un manque d'intensité et de surprise sur certains tomes. A lire tout de même pour continuer à découvrir la suite de l'univers complexe et plaisant des "7 vies de l’Épervier".

    ArvoBlack Le 16/06/2024 à 14:26:21
    Les 7 Vies de l'Épervier - Tome 11 - Ni dieu ni diable

    Le second cycle (appelé "Deuxième époque") des "7 vies de l'épervier" marque un ralentissement dans le rythme de l'intrigue, dans un cadre plus posé et explicatif. Les dessins de Juillard sont tout aussi plaisants, plus ronds et colorés. Cependant, le manque d'inertie dans ce début de cycle ne permet pas de rentrer aussi intensément que son prédécesseur. Le thème autour de la culture indienne m’intéresse moins et perd en intérêt au fil des pages. Également, bon nombre de personnages atypiques et plaisants sont morts dans le cycle 1. Du coup, il faut réécrire la personnalité de nombreux nouveaux personnages et cela a tendance à ralentir le déroulé des actions qui en découlent. De même que les personnages sont moins atypiques dans l'ensemble. Le T3 marque une coupure dans le rythme et donne aux "7 vies de l’épervier" un esprit plus contemplatif que d'action, qui dénote mon intérêt premier pour la série, malgré des dessins extrêmement bien réussis. Le T4 conclu loyalement ce cycle mais cela n'égale pas non plus son cycle ainée. Malgré de beaux atouts, ce cycle 2 déçoit par son scénario trop tenu, un manque d'intensité et de surprise sur certains tomes. A lire tout de même pour continuer à découvrir la suite de l'univers complexe et plaisant des "7 vies de l’Épervier".

    ArvoBlack Le 10/06/2024 à 23:02:48

    Le premier cycle sur 7 tomes des "7 vies de l'epervier" est audacieux et introduit en beauté la série. Tout d'abord dans le scénario qui relate des faits historiques, mais au delà, avec un récit d'aventure plein de rebondissements et de mouvements. De nombreux personnages campent avec une personnalité incroyable, ils en deviennent rapidement attachant ou parfaitement détestable. Le dessin de Juillard dessert complétement la narration avec un très beaux traits, de beaux plans d'actions et une précision dans le mouvement, l'anatomie humaine et animale. Franchement, peu de récit arrive à ce niveau d'exigence. Il faut tout de même souligner que certaines planches sont très bavardes, mais on se délecte d'un vieux français qui reste lisible et compréhensible. La violence, la brutalité, le mystique et la nudité parsèment la série, presque a croire que "Game of Throne" aurait pu y puiser son inspiration. Beaucoup de détails sont présents et font que c'est un vrai plaisir de parcourir ce premier cycle, en plus d'un découpage de case intéressant qui à plusieurs reprises, mêle différentes scènes entre les lieux et personnages, tel un feu d'artifice ; c'est étonnant de voir comment l'interprétation entre les cases reste fluide et compréhensible pour le lecteur. Il s'agit d'un vrai cour de cœur me concernant pour cette première partie.

    ArvoBlack Le 10/06/2024 à 22:53:44

    "La saveur du printemps" a justement un gout bien fade avec son lot de personnages sympathiques, sans être attachants. Je ne sais pas si c'est la traduction de l'anglais au français mais les dialogues sont plutôt ternes et sans saveurs. Concernant le dessin, les personnages et l'expressivité sont réussis, mais il n'y a aucun sens du détail sur les éléments du décor, certaines cases sont mêmes carrément grossières ou bâclées. La bichromie ne transcende pas non plus l'oeuvre. En résumé, tout est rapidement moyen, sans réelle recherche de profondeur, une histoire de vie lambda sur des thèmes vus et revus : émancipation, vie de famille, adolescence, paternalisme, homosexualité, en plus d'être très prévisible. Également une approche trop simple dans la gestuelle des personnages qui tire vers le manga, la présence de flèches sur certaines cases nous prête à croire que le lecteur ne sait décoder le mouvement dans une bande dessinée. "La saveur du printemps", d'un registre qui sonne trop vite adolescent n'apporte pas grand chose au paysage de la bande dessinée Outre-Atlantique.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:53:12

    Une série remplie d'originalité et de mélancolies avec des personnages attachants, notament Rémi avec lequel on exprime une certaine compassion. Les expressions et dialogues nous ramènent dans la France rurale et pauvre des années 60. Toinette, la femme dont Bout d'homme (Rémi) tombe sous le charme est également un personnage clé et réussi. Les dessins et les couleurs s'améliorent au fur et à mesure des tomes. Les 4 premiers tomes sont un "must-to-have" selon moi. En revanche, les tomes 5 et 6 axés sur une histoire annexe de Bout d'homme, ne mérite pas ma retenue malgré des dessins et couleurs très réussis.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:50:51

    Avec une trame simplifiée du roman de George Orwell "1984", cet opus signé Derrien n'apporte pas grand chose à l’œuvre originale. Les dessins soignés de Tottegrossa restent peut-être les plus plaisants des différentes adaptation de "1984". Malheureusement sans surprise, le choix du format et d'un nombre de pages limitées ne permet pas de développer les axes de cette dystopie, ni de proposer un regard nouveau sur l’œuvre.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:48:47

    Une œuvre simple qui reste informative et divertissante. Le dessin est réussi sans transcender non plus l'ensemble. La couleur dans ses tons sépia apporte une certaines gaieté. Le roman graphique se lit rapidement, l'histoire est sincère, mais sera malheureusement vite oublié.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:46:38
    Anita Bomba - Tome 5 - Poussière d'ange

    Une série que je n'ai pas apprécié, les dessins et couleurs sont réussis donne une atmosphère parfaitement sombre et lugubre. Mais l'intrigue sous forme de courts chapitres est rapidement redondante. La série se complexifie à partir du tome 2, malheureusement malgré un univers intéressant et les personnages ne m’ont pas plu. Le tome 4 et 5 ont été pour moi les plus difficiles à lire car je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire et narration drôle et loufoque.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:44:00
    Azimut (Lupano/Andréae) - Tome 5 - Derniers frimas de l'hiver

    Une série qui commence très bien avec un tome 1 prometteur, notamment avec un bestiaire farfelu et très riche, mais le scénario signé Lupano fini ensuite par perdre en intérêt au fur et à mesure des tomes, malgré l'imagination débordante qui en découle. Le style de dessin de Andreae est très atypique, de multiples personnages/animaux, des formes géométriques, élancés, c’est très réussi et surement le point gros fort de la série, tout comme les couleurs. L'univers est à découvrir pour ce faire un avis.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:41:11

    Si le contenu de l’œuvre montre rapidement son coté épique et explosif, l'ensemble sait s'affirmer à travers un univers riche, un humour bien dosé et des idées crédibles, d'autant plus que les termes techniques utilisés donnent parfois l'impression d'être dans une certaine réalité de narration. En revanche, je trouve le dessin de Vatine (T1 à T4) est assez discriminant pour l'appréciation de l’œuvre, des traits épais, des personnages avec peu de détails, une expressivité parfois très caricaturale. Je préfère le trait de Tota (T5). Le cycle 1 de Aquablue (T1 à T5) est solide et je comprends tout à fait qu'il reste une série culte malgré le temps qui passe, car elle sonne encore très moderne.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:37:11
    L'autre Monde (Rodolphe/Magnin) - Tome 8 - Les Brouillons 2/2

    La série se divise en 4 cycles distincts, les dessins sont d'une grande qualité sur l'ensemble des 8 tomes (4 cycles). Florence Magnin propose quelque chose de très doux graphiquement en couleur directe, avec beaucoup de poésie et qui correspond à la "douceur" des intrigues. Le cycle 1 qui permet d'appréhender ce nouveau monde dans lequel apparait notre héros Jan. Les trouvailles et recherches en terme de scénario sur ce premier cycle (T1 et T2) sont une grande réussite qui valent lecture. En revanche, la tournure prise par les autres cycles ne permettent pas d'alimenter selon moi l’intérêt pour la suite de la série (T3 à T8), qui a du mal à décoller, avec cette douceur et ce coté rêveur qui lui colle tant à la peau.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:20:58
    Ça vous intéresse ? - Tome 6 - Comment osez-vous ?

    On reconnait bien les traits de Dany sous cette série humoristique. L’ensemble se lit rapidement, les dessins sont réussis et convaincants, les femmes toujours dessinées de manière pulpeuses. Cependant les histoires sont très courtes (1 page) et ne permettent pas de s’attacher aux différents personnages.

    ArvoBlack Le 30/05/2024 à 21:19:31

    Mauvais sur toute la longueur. Un scénario mal orchestré, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre de quoi il était question et l'enjeu de "Barcelonight", c'est pas terrible. Les dessins et personnages sont corrects mais l'ensemble parait vite fade. Pas grand chose à dire, dommage.

    ArvoBlack Le 29/05/2024 à 22:41:26

    "Le sculpteur" est une œuvre dantesque, surtout au niveau du volume de quasi 500 pages, c'est rare pour un roman graphique/une bande dessinée. Malheureusement, le pari n'a pas fonctionné pour moi. Tout d'abord par un scénario qui s'étire bien trop en longueur, avec une absence de relief. Le personnage de David est trop caricatural, il manque de profondeur. Certains faits peuvent être le propre de l'être humain en général et ainsi du personnage de David Smith, mais il n'a rien d’intéressant à part son obsession illusoire pour l'art et le succès. Je comprend d'un coté le besoin brûlant et occidental de briller au travers de ses œuvres, c'est propre à chaque artiste, mais le défaut principal est pour moi le dessin, car à vouloir remplir 500 pages, difficile de proposer des planches détaillées, c'est un choix, mais du coup le dessin reste excessivement minimaliste, et les personnages en apparence très cartoon (d'ailleurs les mains ne sont bien dessinées uniquement sur les plans rapproché des mains). Meg a un peu plus de relief sur le fond, c'est surement le personnage le plus intéressant. Beaucoup de répétitions, avec des cases de dessin pas forcément utile et qui ajoute un nombre conséquent de pages. A part montrer l'extravagance et sans forcément être cohérent, je suis plutôt dubitatif sur cette œuvre.

    ArvoBlack Le 29/05/2024 à 22:37:38

    Un travail artistique assez fou de la part de Mourier pour ces 3 tomes, le dessin en couleur directe est époustouflant de vivacité. La construction et le trait des personnages sont parfois un bruts et caricaturaux, la sensualité de la danseuse Askell au caractère bien trempé ajoute la touche d'érotisme necessaire, en plus des scènes particulièrement tribales et violentes. Le scénario est quand à lui bien structuré et amené. Seule grosse déception, la série se présente sous la forme de 2 dyptiques, mais le T4 n'a pas encore vu le jour depuis la sortie des 3 tomes de 1993 à 1995.

    ArvoBlack Le 29/05/2024 à 22:34:46

    Une jeune femme se laisse porter par ses rêves, bien trop souvent érotiques et se réveille à chaque fois en sursaut avec une envie folle d'en parler à son psychanalyste. Une idée de Giardino qui a pu être exploité sur un tome. Les planches sont sexy et sympathiques, avec un humour bien dosé. L'idée est là, les dessins sont respectables et éveille le fantasme, pas au point d'en faire des éloges, mais ça a le mérite de se tenir.

    ArvoBlack Le 29/05/2024 à 22:07:13
    Réalités obliques - Tome 3 - Rencontres obliques

    Une bande dessinée en style comic avec de très courtes histoires (2 à 6 pages) autour de la conscience et de l'humanité. Les 3 tomes sont très cyniques avec des histoires très inégales sur l'ensemble des tomes. "Rencontres Obliques" reste le plus apprécié pour ma part. Le dessin de Clarke en style Comics est très réussi et participe à la narration et l'ambiance général de l’œuvre. Trois tomes pour assez peu d'histoires convenues, cela reste une petit déception, car il y a matière à raconter.

    ArvoBlack Le 29/05/2024 à 22:05:01

    Très délicat de donner un avis positif, tellement le scénario me porte peu d’intérêt et qu'il est difficile de comprendre les propos. D'autant plus avec un dessin fade, non pas au niveau de la couleur mais du trait qui fait très "digital", dommage pour un roman graphique érotique. Je n'ai pas apprécié.

    ArvoBlack Le 28/05/2024 à 22:27:17

    Si le dessin de Dany permet de montrer un dessin toujours de qualité, avec des femmes pulpeuses, fines, des airbag en guise de poitrine et par un scénario qui prête à ce jeu, l'ensemble se lit bien mais sans réelle engouement. Le scénario signé Arleston sonne plat. On retrouve le type de narration des Lanfeust (Troy, Etoiles, Oddyssey) mais cette série n'apporte pas grand chose à l'univers de Troy. Donc malgré les dessins et couleurs soignés de Dany, cela reste une série très moyenne dans son propos.

    ArvoBlack Le 28/05/2024 à 22:26:01
    Pour l'amour de l'art - Tome 4 - Les convoyeurs

    Un récit très classique avec un enquête policière autour de l'art sur chaque tome (T1 à T4). Les enquêtes restent trop linéaires. La relation entre nos deux protagonistes, Anthéa et Gregory, évolue au fil des tomes et c'est surement la partie la plus plaisante, Greg étant quelqu'un de drôle et fourbe, tandis que Anthéa est mystérieuse et indécise, il y a une belle construction autour des deux personnages. Le dessin dans le T1 signé Béhé n'est pas à la hauteur de mes attentes et gâche quelque peu l'impact du scénario, en plus des couleurs très fades. Heureusement, Danard et Pierre rattrape le dessin sur les tomes suivants (T2 à T4). Une série moyenne, mais qui se lit bien tout de même.

    ArvoBlack Le 28/05/2024 à 22:24:27

    Les aventures de Jack Tenrec et Hannah Dundee à travers une bande dessinée de SF post-apocalyptique. Les premiers tomes présentent certaines longueurs, mais fourmillent d'idées incongrues et/ou réellement bien pensées. Les derniers tomes (T4, T5 et T6) sont les plus remarquables, dommage que la série n'ai pu être terminée. Le dessin de Mark Schultz, est d'une grande précision, avec un très beau trait. Un très bel univers.

    ArvoBlack Le 28/05/2024 à 21:09:39
    Coma - Tome 3 - Demain, peut-être...

    Dommage pour cette série qui reste inachevée à ce jour. Pourtant le T1 et T2 en font clairement une série avec des idées structurées et convenues. Mais le T3 se trompe selon moi complétement de direction et n'a pas a cœur d'alimenter la construction des 2 tomes précédents. Il y a de nombreuses attentes après le T2 avec des questions qui resteront sans réponse : que devient Samantha ? Je pensais que le T3 allait aborder cet arc narratif. Et le machiavélique Skinner ? Vincent entretien une relation écrite avec Dana, mais semble avoir complétement oublié Samantha. Les dessins, colorés et détaillés sont d'une grande richesse, l'univers en lisière de foret donne de l'épaisseur à l'ensemble. Bref, c'est vraiment dommage que l'éditeur (Glénat) n'ai pas donné suite à une œuvre qui fonctionne bien sur les 2 premiers tomes, malgré la dérive du 3ème tome.

    ArvoBlack Le 28/05/2024 à 21:08:01

    Une œuvre qui se lit bien, mais ne présente pas de moment aussi intense qu'attendue, la narration est assez linéaire même si on en apprend un peu plus au travers des planches sur nos deux frères. Le dessin me plait également moyennement avec des formes simples qui fonctionne mais qui ne partage pas d'émotions. Un ensemble moyen.

    ArvoBlack Le 28/05/2024 à 21:06:52

    En toute simplicité, Olivier Pont propose une œuvre sincère sur la condition des femmes dans notre société. Différents portraits balayent le roman graphique avec des femmes de tous ages et de tous horizons. Une narration au cœur des femmes, de leurs complexes et de leurs visions de la société. Les petites histoires s'enchainent de manière fluide et le propos est cohérent, j'ai passé un bon moment.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 22:30:24

    Les 4 tomes de trop selon moi, on se perd dans une histoire qui ne présente plus le même intérêt que les 2 premiers cycles. Beaucoup de longueurs et de blabla, le récit se perd dans les rites indiens et croyances mystiques, les préfaces de Jean Dufaux n'ont plus vraiment de plaisir à être lu. Les dessins de Ana Miralles sont toujours d'une grande beauté dans ses traits, mais dommage pour un scénario qui manque de consistance.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 22:29:26

    Un deuxième cycle très sombre et plus violent que le premier, qui reste de très bonne facture. Les dessins et couleurs de Ana Miralles sont toujours excellents et plaisants à regarder. Quelques longueurs se dessinent au fil des 5 tomes, notamment avec la description de Jean Dufaux en préface de chaque tome, qui a tendance à se perdre dans ces propos. Un final qui ne démérite pas.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 22:28:39

    Cette première partie des histoires de Djiin est la meilleur des 3 cycles, car plus dans son élément et sur la thématique qui lui était affiliée. Les dessins et couleurs d'Ana Miralles sont remplis de beauté, aussi bien pour les formes, les corps nus que les couleurs chaudes et les paysages Ottoman. Le scénario signé Jean Dufaux est convaincant également avec un étau qui se ressert au fil des tomes pour ce Cycle 1, même si l'ambiance générale reste parfois ésotérique et trop centrée sur nos deux héroines : Kim et Jade.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:25:39
    Druuna - Tome 8 - Clone

    Parfois et même souvent, un dessinateur se confronte à ses propres fantasmes. Druuna est donc un sujet de pur fantasme de son dessinateur Serpieri, un plaisir partagé tellement ses dessins sont d'une grande qualité, clairement un trait de maitre, tout d'abord pour la représentation de Druuna qu'on se délecte de voir dans des situations subites et cocasses, mais aussi ce monde mi-machine, mi-organique dans lequel elle évolue qui met vite mal à l'aise et nous plonge dans une quête étrange et organique. D'ailleurs on peut regretter les incessants aller-retours entre réalité et fiction au cours des tomes qui fait qu'on ne sait plus ce qui est réel et fictif. Un souhait de Serpieri pour perdre le lecteur, qui a l'effet sur moi d'un certains dégout pour le scénario de Drunna, qui ne cesse d'être trop complexe et élaboré. Les T1 et T2 restent pour moi les plus convaincants, mais aussi le T7, qui rattrapent l'ensemble de la série. Également plusieurs Hors-série avec des croquis de Serpieri qu'on prend plaisir à regarder et analyser. Le problème majeur de Druuna, c'est qu'elle semble n'avoir aucun pouvoir sur sa vie/son destin, elle est emprise de la pulsion de son narrateur (Serpieri) de lui faire vivre des choses étranges. On retrouve rapidement la femme-objet que les fantasmes alimentent. Et le T9 "Celle qui Vient du Vent" s’appuie exactement sur les mêmes travers. Les dessins sont excellents et beaux, Druuna est un objet de fantasme, mais après la lecture de la série, il ne ressort plus grand chose de sa personnalité, si ce n'est la beauté d'une déesse, d'un idéal esthétique.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:22:37
    Giuseppe Bergman - Tome 4 - Revoir les étoiles

    Entre aventure et imaginaire, Milo Manara s'éclate sur les péripéties de ce fameux Guiseppe. Et si le trait de Manara est toujours aussi propre, défini et sexy, le scénario part, lui ,dans tout les sens, un peu comme le cerveau et la conscience qui prend des portes ouvertes au moment venu et quand il est attiré par celle-ci. Si le T1 à T5 (T1 à T2 dans l'ancienne édition chez Casterman) s'avère être des tomes imaginatif et avec d'excellent passage malgré le flou "artistique" et les coupures fréquentes en plein milieu de l'aventure, je peux moins dire du bien des T6 à T8 (T3 à T4 dans l'ancienne édition chez Casterman) qui se perdent complétement dans leur propos malgré un dessin toujours très plaisant, mais un humour moins subtil et marquant. Un Giuseppe qui ressemble étrangement à son dessinateur, une sorte de portrait psychique de l'artiste. je reste partagé sur l'ensemble de l’œuvre tellement la série est une représentation d'un genre à elle seule. Le T3 (ancienne édition Casterman) reste le plus complexe et difficile à lire. En 2004 est sortie "L'Odyssée de Giuseppe Bergman" (nommé T9 dans la nouvelle édition), et il reste une très agréable surprise qui relève en bien le niveau général de la série.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:20:42

    Pour le T6 et T7, il ne s'agit pas vraiment d'un second cycle, mais d'histoires annexes dans le monde d'Horologium. Et si le T6 est très bien amené au niveau de l’enquête, le T7 est clairement plus médiocre. A l'instar du T1 à T5 et de leurs irrégularités. Je regrette également les fins rapides et bâclé (terminées sur une seule planche pour les deux tomes) sans transition. L'arrivée des deux coloristes pour la réalisation du T6 et T7 amène un vrai plus à l'esprit et à l'univers.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:19:54

    Le T1 à T5 présentent à eux seuls le monde original "Holorogium", où les hommes ne connaissent plus les émotions, dans un monde mécanisé et froid. L'histoire est proposé avec beaucoup d'idées farfelues et plaisantes. Le dessin, bien que très atypique manque en peu de vivacité et de détails, les couleurs sont également assez tranchés et mériterait un peu plus d'unicité. Coté scénario, il y a des hauts et des bas, avec un T1 accrocheur et très prometteur, il faut attendre d'arriver au T4 (voir meme le T5) pour que le rythme devienne plus soutenu, avec un final au T5 très bien amené et qui ferme superbement le cycle de Horologium. Un rythme irrégulier qui pâtit sur l’œuvre générale de Fabrice Lebeault.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:10:00
    Léna - Tome 3 - Léna dans le brasier

    "Léna", nom de notre héroïne qui cherche à infiltrer un réseau terroriste pour le démanteler, avec l'appui des bonnes personnes. Mais pour le personnage de Léna il ne s'agit pas là d'une "Carmen Mc Callum", mais d'une personne sensible et féminine qu'on a plaisir à voir évoluer au fils des tomes, on se sent d'autant plus proche d'elle qu'elle reste profondément humaine avec ses défauts ; et c'est toute la force de ce triptyque de Christin et Julliard, les personnages sont profondément humains. Le scénario prend son temps, on peut lui reprocher beaucoup de descriptions et de longueurs, mais je trouve qu'elles permettent de voyager, avec un dessin tout bonnement réussi et coloré, la ligne claire est particulièrement soigné et les planches sont très agréables à parcourir. Julliard, fidèle à lui même, propose une multitude de personnages atypiques, dont Léna, d'un naturel ravageur qu'on prend plaisir à suivre, une sensualité se dégage du personnage dans sa posture et sa façon d'être (de la même manière que Louise dans "Le Cahier Bleu"). On pourrait qualifier le T1 d'introduction à la série, beaucoup de descriptions et peu d'actions fortes ; le T2 représente le cœur du cycle et c'est surement le plus réussi avec une belle tension, le T3 manque de folie et il faut attendre la 35-40 planches pour que l'intrigue décolle, sans que cela soit non plus dingue. Avec 3 tomes, la série "Léna" est donc bien inégale, la recherche scénaristique manque de force, seul le dessin soigné et agréable de Juillard subsiste vraiment. Série sympathique tout de même.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:06:25
    Carmen Mc Callum - Tome 12 - L'eau du Golan

    Malgré un scénario pointu, ce cycle 4 ne m'a pas convaincu pour différente raison. La première est le changement du style et le caractère du dessin, des planches parfois trop détaillées, en plus d'une palette de couleur relativement terne pour l'ensemble du cycle, et surtout le Tome 12 "Les Eaux de Golan" je ne sais pas non plus ce qu'il s'est passé concernant le dessin peu ragoutant (ou est passé la sexiness de Carmen ?). Un tome 11 complexe qui n'est pas très plaisant à lire, comme le début du tome 12. Le scénario est aussi farfelu avec une Carmen Mc Callum qui semble indomptable, mais surtout invincible avec une force d'anticipation incroyable ; bref, la parfaite wonderwoman mais j'aurais préféré voir la sensibilité et les faiblesses qu'elle présentait dans le 3ème cycle qui la rendait plus humaine. Qu'on se le dise, ce cycle m'a clairement refroidi sur la série "Carmen Mc Callum" que je pense stopper sur ce 4ème cycle.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:04:47
    Carmen Mc Callum - Tome 8 - Dans le vide de Kirkwood

    Dans ce cycle, le scénario gagne vraiment en maturité, aussi bien dans son propos que la profondeur des personnages. C'est bien la première fois qu'est abordé la relation entre Russel et Carmen (qui semblait même inexistante lors des 2 premiers cycles). Carmen montre alors une corde bien plus sensible qui la rend d'autant plus attachante. Mais elle ne s'attendrit pas pour autant non plus, mais cela la rend tout simplement plus humaine. Le T6 qui introduit le cycle est assez laborieux à comprendre, il faudra attendre le T7 pour obtenir des explications, c'est assez déroutant pour le lecteur. L'histoire autour des EGM (Être génétiquement modifiés) qui permet de les rendre plus performant physiquement est une idées bien orchestrées (avec ces possibles dérives). On en vient à des questions éthiques comme le clonage et ce qu'il apporte au monde et à la science. C'est un bon cycle par rapport au précédent, bien plus construit et mature, moins d'actions (même s'il y a encore beaucoup), plus de discussions.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:03:11
    Carmen Mc Callum - Tome 5 - Deus Ex Machina

    D'un dessin global satisfaisant, c'est surtout le découpage de Carmen mc Callum qui est efficace et un bel exemple d'une œuvre dynamique, qui propose un vrai souffle dans le déroulé des séquences et des actions. Le dessin nous parle dans ce sens et sert complétement le dynamisme de la narration. En revanche, coté scénario, c'est un peu en dehors de mes préférences, la faute a un scénario trop politique sur fond de fin de l'humanité (une sauce qu'on connait malheureusement trop souvent). C'est un peu too much, comme les scènes d'actions ou ça tire à toute vitesse, je n'en suis pas friand. La recherche autour du monde futuriste des années 2050 est plaisant à lire. Carmen est toujours une femme aussi froide, mais on s'attache à son personnage parfois antipathique. Je crois bien que cette série n'est pas faite pour moi.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:01:43
    Carmen Mc Callum - Tome 3 - Intrusions

    Si le T1 démarre de manière assez maladroite dans le dessin, mais aussi dans son scénario. Le T2 et surtout le T3 qui ferme ce cycle permettent de donner à la narration un cocktail explosif et bien orchestré. Des planches dynamiques, une construction de l'intrigue recherchée en plus du vocabulaire technique. On pourrait rapidement faire le parallèle avec "Aquablue" au niveau de la montée en puissance. Sauf qu'ici notre héroïne est une femme, Carmen Mc Callum qui a un coté froid, mystérieux, toujours un peu sexy dans son dessin malgré des tenues très strictes, c'est un personnage à part entière, pour l'instant assez peu attachant, mais complet. Et si je ne suis pas un grand fan, du futurisme robotisé avec une armada de pistolets, les personnages ont suffisament d'enveloppe et de profondeur pour en faire quelque chose de puissant. Notamment avec une chute bien sympa, un méchant intelligent et charismatique. C'est un bon début, même si j'en attends un peu plus que du "Il faut sauver le monde".

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 21:58:50
    Garulfo - Tome 6 - La Belle et les Bêtes

    Les aventures de la grenouilles "Garulfo" sous forme de multiples contes connus et revisités ; des dessins colorés et réussis avec un travail sur les actions et la perspective qu'il est notable de souligner, notamment sur les premiers tomes. Tout comme la prose qui nous rappelle un temps révolu mais qu'il est toujours agréable à lire. Le tome 1 est de loin le plus surprenant, prémisse d'une histoire en devenir. Au fil des tomes, "Garulfo' sait re-bondir et proposer de belles mises en situation, notamment avec un T3 audacieux. Je trouve qu'on perd une partie de la poésie à partir du tome 4 : les dialogues sont moins soutenus, l’intérêt pour la série s'essouffle quelque peu. C'est justement le T5 et T6 qui me plairont le moins car trop vu et revu, avec une fin très classique du genre. Malgré ce défaut, les dernières pages permettent de réaliser une outro en douceur sur plusieurs planches. En résumé, c'est une série sympatique avec un humour et des dialogues réussis, mais un peu plus de recherche et de folie sur la seconde partie de la série lui aurait permis de décoller.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 21:22:00

    "SOS Bonheur" régale avec un scénario d'une grande audace et une conclusion très forte sur la spirale de notre société, En tout cas, c'est soigneusement amené. Le dessin de Griffo est bon, sans être non plus incroyable ; il sait dans bien des cas donner vie aux scènes. La préface du T1 et le mot de fermeture du T3 de Jean Van Hamme sont également très sympa dans les EO. Les 6 histoires parallèles ne se valent pas toutes, mais l'idée générale est convenue et permet de passer un agréable moment dans la lecture, aussi bien qu'une réflexion sur une société ultra-surveillée et cadrée, à la manière de "1984" de Georges Orwell. Une série réussie.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 21:19:39

    "El gaucho" est une histoire que se lit agréablement, par des dialogues simples et des personnages intéressants, d'autant plus dans un contexte historique. Et si Manara continue de dessiner les femmes de manière pulpeuse et démonstrative, il prouve aussi son talent dans les scènes d'actions (combats, danses de salon) qui sont réussis avec des personnages masculins charismatiques ou machiavéliques. Un peu plus de profondeur dans les personnages de Tom Browne et Molly permettrait tout de même de marquer d'autant plus la fin, la dernière page clôture trop rapidement l’œuvre, même si l'ensemble reste de bonne facture.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:50:41

    Jean-Louis Tripp réussi avec brio à raconter le deuil au travers d'une œuvre riche et profonde. Avec un dessin simple, il donne aux personnages un souffle très humain. Et la capacité de la BD et de l'image à capter un instant comme une photo nous prend au cœur. Chaque processus de deuil est différent mais je trouve que Jean-Louis Tripp a réussi a mettre la main sur une sincérité propre à tous les deuils, bien que tous uniques et différents. Jean-Louis, au travers de la mort de son petit frère célèbre la vie, malgré sa noirceur. Il redonne un souffle nouveau, une manière d'avancer vers quelque chose de positif et constructif.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:36:58

    "La Quête de l'Oiseau du Temps" reste une série convaincante, mais j'avoue que j'ai du mal avec le style Héroic Fantasy qui se permet des libertés dans son récit, le scénariste peut l'arranger comme bon lui semble tant que cela reste un minimum cohérent. Ainsi nos gentils compères peuvent subir n'importe qu'elle mauvais sort, on sait au final qu'ils en sortiront vivant, même s'ils ne sont qu'une poignée d'homme. Ainsi le T1, T2 et T3 se ressemble étrangement dans la forme du récit. Le personnage de Pélisse, au delà de ses atouts physiques dont l’œuvre sait user à bon escient, avec le sexy et l'humour qui lui sont attribués, reste un personnage attachant avec un jolie retournement sur le tome final (T4) du cycle, pour moi la plus astucieuse surprise de la série. J'ai apprécié que la magie ne soit pas utilisée à tour de bras pour sortir d'une situation (Arleston si tu m'entends avec la série Lanfeust !) Cependant les 4 tomes sont assez linéaires, les actions se suivent avec une normalité parfois déconcertante. Les dessins de Loisel manquent parfois de détails dans le trait des personnages et la couleur est vite terne, malgré l'univers très sympathique de la série. Ainsi, les 4 tomes se lisent mais sans plus, car aucun ne relève vraiment le niveau, et l'ensemble sonne prévisible.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:32:47

    Avec un dessin assez approximatif (trait timide, personnage flasque), "Sous la galet la plage" a le mérite d'avoir un scénario qui se tient sur la durée des 150 pages, mais qui n'atteint pas la profondeur, ni la complexité attendue. L'amourette entre Edmond et Odette est simple, apporte un peu de folie à l'oeuvre, mais sans plus. Un ensemble moyen malgré un scénario recherché.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:31:16

    Quatre personnes se retrouvent dans une maison fabriquée de toute pièce par l’esprit, une sorte de métaphore de la pensée. Ces 4 personnages ont tous un passé et des centres d'intérêts différents : être maman, passion pour l’équitation et les chevaux, passion pour l'écriture, recherche de l’idéal amoureux. Ces personnes vont se rencontrer et dialoguer entre elles pour apprendre à se connaître au travers de différentes thématiques et en apprendre un peu plus sur elle-même.

    Sur la forme, le dessin est minimaliste, peu de détails, peu de décor, avec peu de complexité sur la perspective, quelques mouvements du corps, mais les plans restent très simples, les visages souvent de profil. Ce n'est pas un dessin que j'apprécie, parce qu'il est très simple sans recherche stylistique marqué, aussi bien dans le dessin, que la couleur.

    Pourquoi la maison nue ? Parce que c'est une maison où on y dévoile nos secrets, nos croyances, nos questions, une forme de mise à nue de la pensée. Le contenu du livre est léger, dans le temps mais aussi dans l'espace avec parfois un petit dessin sur une double page, ou quelques uns de plus complexes sur une double page. Beaucoup de métaphores au travers du corps mais j'avoue ne pas avoir bien compris l'essence du roman graphique, qui semble aborder, voir effleurer différentes thématiques, sans jamais rentrer dans le vif et la profondeur du sujet (je suis souvent à la recherche d'un trait artistique qui me plaît au-delà d'un bon scénario)
    Les personnages jouent avec la maison et leur corps, explorent les possibilités, mais sans concrètement en tirer des leçons sur leur situation et pour eux-mêmes.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 21:44:34

    "Raoul Fulgurex" rejoint l'humour farfelu de Tronchet ; touchant au burlesque et à la caricature, aussi bien dans le dessin que la représentation des codes de notre société. Car il est question ici de revisiter des classiques de la BD ou du cinéma (Tintin, King Kong, Titanic, etc). Et si le dessin signé Gelli est frais, dynamique, stylisé et coloré, l'humour de Tronchet tire rapidement sur les clichés de l'époque avec un scénario astucieux qui trouve tout son potentiel dans le premier tome. Ensuite pour le T2 et T3, c'est en quelque sorte une redite du premier, avec parfois quelques moments qui manquent d'intensité. Heureusement la série en 3 tomes sait s'arrêter au bon moment, sans trop s’éterniser sur le concept. Une série plaisante, avec un dessin réussi et des personnages haut en couleur, notre chère Raoul peut se satisfaire d'un avis correct à son propos.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 21:36:10

    Au travers d'un trait graphique envoutant et maitrisé, "Marie Jade" nous emporte dans ses fantasmes, sa féminité et sa sensualité, de manière gentille et délicate. Marie Jade est une femme bien restée dans son époque, la Marie-Jade du 21ème siècle ne se reconnaitrait plus dans ses propos un peu désuet : passer son temps à faire du shopping, vivre au dépens de son mari, aller quelque fois au salon de thé en se montrant sous son meilleur jour, d'une plastique et une beauté angélique. Le scénario est plaisant, mais trop bref. En revanche, les planches sont d'une grande beauté, très graphique et l’œuvre est un plaisir à parcourir, malgré la légèreté du propos.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:58:36

    D'un réalisme prenant, "Ceux qui me touchent" est à la bande dessinée ce que sont les films de Ken Loach, un scénario dur, très ancré dans la réalité, une réalité qui fait parfois mal, mais aussi avec ces moments de complicité, de magie, de rêves, de projets et d'envie.

    Cette œuvre de Marie Damien retranscris de manière humble les envie de Fabien, employé dans un abattoir qui se pose la question du non-sens et l'atrocité de son métier. Par une multitude de coïncidences, il est amené à changer ces projets vers quelque chose qui lui correspond le mieux, le monde artistique dans lequel il a fait ses études à l'époque.

    Il ne faut pas s'attendre à un chemin tout tracé, cet oeuvre est très honnête, plutôt noir même si source d'espoir. Le dessin est lui très graphique, j'apprécie beaucoup les traits parfois un peu flou. Le choix d'une couleur par ambiance et lieux d'actions permet également facilement de situer l'action et ou elle se déroule. "Ceux qui me touchent" est une aventure humaine, sensible et humble, j'ai beaucoup aimé.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:55:24

    Bien qu'il démontre une triste réalité sur le terrain et qu'il peut montrer au grand public la difficulté du travail en usine (pour motiver la jeunesse à pousser un peu plus leur cursus scolaire au delà du bac ?). Je le trouve un peu léger malgré la gravité du propos et surtout qu'il est toujours vrai dans son fonctionnement en 2024, malgré les avancés sociales et technologiques existantes. Un dessin en noir et blanc réussi de Efix, mais qui manque un peu de caractère pour un scénario aussi costaud. Cela ne fait que confirmer ce que je connais déjà du travail à l'usine, je suis content de l'avoir lu, mais on en reste là.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:52:43

    "Le Cahier Bleu" se divise en deux tomes distincts ("Le Cahier Bleu"/"Après la pluie") sans vraiment de rapport entre l'un et l'autre car il s'agit pour le tome 2 d'une histoire annexe n’impliquant pas les mêmes personnages. Et si j'ai trouvé le T1 très bien sur le plan scénaristique avec des personnages complexes et intéressants (Louise, Armand et Victor), je ne suis pas du même avis pour le T2 bien trop farfelu, difficile à lire et peu intéressant. En revanche, au niveau du dessin, c'est très qualitatif pour les deux tomes (même si certains personnages se ressemblent étrangement), les décors et paysages sont parfois minimalistes mais les personnages, les courbes, couleurs, mouvements et traits de André Juillard sont vraiment beaux et réussis.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:49:45

    Peu d'originalité dans ce "One shot" de Milo Manara. Les dessins en N&B sont toujours impeccables et d'une grande finesse, mais le scénario malgré la surprise finale, ne m'enchante guère. J'ai connu plus recherché de la part de l'auteur.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 21:02:16

    J'adore le détail du dessin, et les traits de notre protagoniste, Valeria, victime d'un jeu malsain entre hommes politiques. Et si en politique, beaucoup sont des truands, cette bande dessinée ne nous truande pas, elle est d'une qualité remarquable concernant son intrique, tout comme son dessin. Un "One Shot" que j'apprécie bien.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 20:59:10

    On retrouve dans le cycle de Cyann ce que je n'aime pas dans la scénarisation chez Lacroix, mais aussi Bourgeon, il complexifie trop les éléments dès le départ, sans aider le lecteur. Ainsi, le T1 devient rapidement terne tellement il y a d'informations sur chaque planche et que l'enjeu n'est pas identifiable rapidement. Le dessin n'est pas non plus des plus réussi à mon goût. Heureusement, les tomes suivant permettent de développer et rendre l'intrigue plus attrayante, hormis le T3 qui était pour moi un supplice de lecture avec un language loufoques et une éternité sur le monde d'Aldaal. Les T4/T5/T6 s'enchainent ensuite assez bien. Le final est astucieux et boucle bien la série. L'univers de Cyann est riche, mais manque de qualité, surtout dans le dessin qui me parle peu ; j'ai largement préféré les mondes d'Aldébaran (Aldébaran, Betelgeuse, Antares) plus coloré et fourni dans les personnages et le bestiaire.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 20:56:28
    Kanopé - Tome 2 - Héritage

    D'un style affirmé mais surtout d'une imagination et de couleurs débordantes, "Kanopé" est un voyage dans le futur qui ne se regrette pas ou presque au vu ce qu'est devenu notre chère planète terre.Si le T1 pose les bases très habilement d'un monde ou il ne reste plus qu'une grande et unique forêt (l'Amazonie), il s'articule sur des découvertes au fils des 134 pages. Et le tome se clôture avec un message plein d'espoir pour la suite et donc le T2. Malheureusement, le T2 reste plus standard et dans l'ère d'une aventure presque trop classique, même s'il reste agréable à lire avec quelques surprises et éléments bien pensés. "Kanopé" est vraiment une belle bande dessinée qui mérite qu'on s'y attarde, car l'effort, signé Louise Joor est bien là. Dommage pour le format de la BD papier, trop petite, un format plus grand m'aurait mieux convenu.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 20:54:15
    Allaïve - Tome 2 - Un bonheur de drôle...

    Quelle étrangeté qu'est "Allaïve", j'ai clairement détesté les 2 premiers tomes que j'ai lu dans leur entièreté (mais je ne lirais pas le T3). Tout d'abord parce que c'est peu fluide dans le propos, sujet à multiples interprétations et métaphores tout au long de la série ; mais qui n'apporte aucune réponse concrète sur le postulat. Le coté macabre de la série peut déranger, mais cela fait partie de l'intrigue donc nécessaire de le conserver (public averti tout de même). Le dessin est quand a lui peu ragoutant, j'ai vraiment du mal avec les traits grossiers de Taffin (les visages féminins ne sont pas beaux), parfois trop simplifiés, en plus de personnages peu attachants. Au niveau esthétique, il faut s'accrocher et les couleurs sont plutôt fades. Mise à part les 1ères de couverture astucieusement présentées sur le T1 et le T2, ce n'est clairement pas le type d’œuvre que j'apprécie de lire et regarder (je me pose encore la question de pourquoi j'ai voulu m'arrêter sur cette série).

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 15:39:47

    Un dessin avec un trait que je trouve timide, pour un scénario technique et surprenant. Je trouve intelligent qu'un auteur/scénariste ai voulu parler de l'authenticité des œuvres d'art, sujet toujours un peu brulant, car les prétendus "expert en art" ne sont jamais vraiment des personnes certifiées par un organisme ou l'état, il n'existe malheureusement pas de certificat (compliqué à mettre en œuvre). De ce fait, "Postello" devient une course à découverte de l'authenticité pour un tableau peut-être signé Edgar Degas. Et notre chère Stéphane K est donc prêt à mettre en jeu sa vie de famille pour découvrir les secrets de ce tableau (ce que je trouve vraiment dommage personnellement...), et s'il a été vraiment peint d'une main de maitre. L'intrigue présente suffisamment de rebondissement pour nous tenir en haleine, le dessin manque un peu de pêche et le scénario est très auto-centré sur un seul arc narratif : pas d'autres sujet de conversation pour nos personnages, on parle d'authenticité et d'art 100% du temps. Un roman graphique intéressant avec une explication en postface qui est la bienvenue.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 15:36:04
    La parole du muet - Tome 2 - La bergère et le malfrat

    "La Parole du Muet" derrière cet oxymore se cache une bande dessinée convaincante qu'on prend plaisir à lire et "effeuiller". Le scénario est bien construit sur les deux tomes, avec le plaisant dossier de 8 pages en postface du T1 sur "L'invention du cinématographe" en partenariat avec l'Institut Lumière. Peut-être un peu plus d'enjeu sur l'intrigue aurait permis de rentrer d'autant plus dans l'histoire. Concernant le dessin, il est assez hétérogène avec de belles cases et plans rapprochés, mais aussi des cases très minimalistes qui manquent de détails. Mais cela ne nuit en rien à l'intrigue, c'est plus l'aspect du dessin au global qui va surement peser sur le choix d'avoir ce diptyque dans sa bibliothèque ou non.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 14:58:28

    Malheureusement, cette suite de "Vortex" ne permet pas d'assurer la pérénité et la constance de la série pour différentes raisons. Dans un premier temps, le changement de coloriste (Walter) marque un tournant dans le style graphique de ce dernier qui est moins plaisant à l’œil. Au niveau du dessin, Tess Wood a bien changé ce qui fait que physiologiquement et physiquement, je ne la reconnais plus dans les traits, c'est fort dommage pour un personnage principal. Troisièmement, le scénario du dernier cycle est beaucoup trop alambiqué et se permet des raccourcis d'une facilité déconcertante. Également, je trouve que les couvertures du T6 au T9 sont ratées (surtout le T6 et T7). Pourtant avec un bon début de T6, la première moitié est convaincante, puis ensuite, cela devient du grand n'importe quoi : régression des objets et des être vivants à l'état primitif comme un retour en arrière, le temps recule au lieu d'avancer en quelque sorte. Un dernier cycle avec plus d'humour (notamment Campbell) mais qui s'éloigne beaucoup de l'esprit des premiers tomes. Une redite également sur la disposition des tomes avec un T6 et un T8 pour le personnage de Tess Wood et un T7 et T9 pour le personnage de Campbell. Il y a une vrai disparité sur la qualité de cette série au fur et à mesure de son avancement. Pour moi, cette suite est une catastrophe sur de trop nombreux points, qui fait qu'on passe un moment de lecture agréable sur les premiers tomes, puis cela s'étiole au fur et à mesure que le récit avance.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 14:55:37

    La machine à voyager dans le temps est un thème très rapidement dangereux car bon nombre d'auteurs et de scénaristes s'y sont essayés. "Vortex" mise rapidement sur l'originalité du scénario et des personnages pour proposer quelques choses de différent, notamment dans l'introduction avec les 4 premiers tomes de la série (T1/T2 Campbell et T1/T2 Tess Wood). Le T1 Tess Wood est une redite du T1 Campbell d'un autre point de vue, on apprend d'autres informations sur la trame narrative, les plans et le découpage sont différents bien que le scénario soit identique pour les deux T1 ; c'est sur le T2 Campbell et T2 Tess Wood que la combinaison des deux personnages prend un sens plus important et amène le lecteur à une réflexion plus poussée et intéressante. Campbell comme bon nombre des personnages masculins de la série, renvoi l'image des super héros de comics américains, les personnages féminins sont plus ambivalents, toujours avec une certaines fragilité, et un coté scientifique, intelligent et sexy pour le personnage de Tess Wood. Les dessins de Vince et Stan bien que différent se rejoigne dans le caractère du dessin pour laisser place à 4 premiers tomes solides qui laisse présager le meilleur pour la suite. Puis à partir du T3, l'histoire plus alambiqué et se permet des raccourcis sans vraiment d'explications propres, le rythme est le point fort des T3 et T5, peu de temps morts, cela se lit bien. Nos héros s'en sortent toujours au dernier moment (ce qui a tendance à me rebuter) et à partir du T4 la trame narrative du voyage dans le temps devient vite n'importe quoi ; le T5 n'arrange pas vraiment les choses. "Vortex" tente de réécrire l'histoire mais ça ne fonctionne que partiellement malgré les idées de bases bien construites. Le T5 clôture un 1er cycle de Vortex, non sans mal, avec une impression partagée, malgré les dynamismes et les dessins réussis ainsi que la couleur par Florence Breton.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:40:36

    Dans "Songes", le dessin est d'une grande réussite, c'est coloré, notre héroïne est remplie d'un charme et d'une sensualité incroyable, le dessinateur Terry Dodson a d'ailleurs plaisir a donner vie à cette pulpeuse Coraline, avec de multiples tenues et fantasmes. Entre rêve et réalité, le voyage est intriguant. Coté scénario, on arrive à tenir en haleine sur une grande partie du diptyque, même si la fin (T2) se termine de manière plutôt abrupte. Je retiendrai le dessin et couleurs de qualité qui en font une œuvre sensuelle et immersive, malgré les défauts existants du scénario.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:38:24

    "Pinocchia" régale par le dessin de Gibrat toujours fourni et coloré, avec un brin d'érotisme cette fois-ci. Coté scénario, l'idée est originale, l'humour grivois et les références ne manquent pas, c'est une œuvre à prendre avec un ton léger. Même si cela n'en fait pas non plus une œuvre incontournable, elle a le mérite d'exister et de faire plaisir aussi bien à ses lecteurs, que ses auteurs qui semblent s'être bien amusés sur ce one shot.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:33:59
    Neptune (Leo) - Tome 2 - Épisode 2

    Le Cycle 6 marque la fin d'une ère de réussite pour la série Aldébaran. A vrai dire, il y a peu de volonté dans les 2 tomes qui constituent le diptyque "Neptune". Une nouvelle aventure pour Kim et Manon, malheureusement, le manque de contenu et de narration rend l'ensemble bien fade. Ou sont passés les personnages que j'affectionnais tant ? Ou sont passés leurs questionnements sur la vie ? Leur intimité ? Leur condition d'être humain ? Du dessin au scénario, tout est facile et on sent le manque d'investissement dans ce projet, les personnages et les actions sont plus que figés : un défaut récurrent dans le dessin de Léo, mais amplifié dans ce cycle. Au niveau des couleurs et de la structure des cases, je sentais déjà une baisse de qualité des nuances avec "Retour sur Aldébaran". Dans "Neptune", le minimalisme prône sur le reste, mais minimalisme ne voulait pas forcément dire sans saveur. Marc et Alex sont carrément absent, la domination des IA est prévisible, pas d'effet de surprise. Quand au découpage, il est très moyen, la page 23 du tome 2 en est l'exemple : "Pendant ce temps" et "sur la case suivante" Kim se prend une tarte par le personnage de devant, sans transition, ni préparation, ça ne colle pas et ça gâche complétement l'effet attendu. Bref, je ne connais pas les intentions derrière ce 6 ème cycle, mais c'est plus que moyen et cela ne mérite pas de louanges, ni qu'on en parle vraiment.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:30:46
    Le déclic (édition couleur) - Tome 4 - Tome 4

    L’édition en N&B a un peu vieilli, alors que la nouvelle édition en couleur avec le T1 sorti en 2009 donne un souffle nouveau au dessin et à l’œuvre (malgré la censure sur le T1 dans la nouvelle édition). En effet, Manara présente toujours des traits très plaisant à l’œil, la courbure de femmes élancées et pleine d'entrain. Malheureusement, si le concept du T1 est agréable, la répétition du phénomène rend la série de plus en plus lourdingue au fils des tomes pour arriver à un T4 tellement loin de ce que j'attendais d'une série érotique culte. Donc je dis non, pour cette série qui a fait parler d'elle mais n'a rien de vraiment fou à proposer, même pas dans la créativité de la sexualité de Mme Christiani, un désir animal, une parodie du désir même. Et même s'il faut le prendre à la légère, je trouve que l'ensemble tombe vite au ras les pâquerettes.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:46:27

    Pourtant un classique signé François Bourgeon, je n'ai pas du tout accroché à cet œuvre en 3 tomes. Couleur assez moyenne et un dessin de Bourgeon qui me parle à moitié. Un scénario peu accrocheur avec un plaisir manquant à la lecture des bulles, tant le langage est soutenu et médiéval. Je n'aime pas.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:42:46

    Si le T1 semble prometteur d'une aventure pleine de rebondissements, le T2 est très appréciable aussi puis j'ai déchanté rapidement à partir du T3, suivi du T4 où les protagonistes tournent rapidement en rond, à coup de flashback qui n'ont pas vraiment d’intérêt pour nourrir le propos. Je ne sais pas pourquoi un scénariste décide d'enfermer ces deux personnages sur une planète sans que rien de palpitant ne se passe. De plus, l’interprétation de certaines cases n'est pas évidente et ne prête pas à ce qu'on s'y intéresse. J'ai relu également le T2, et à aucun moment la relation entre Lupus et Sanaa était réelle et il aurait pu avoir un enfant ensemble ? D'ailleurs, cette relation n'a rien d'un couple, tellement elle est froide, détachée et peu passionnée. Le dessin en style comics est simple, il est bon je ne dirais pas qu'il est excellent non plus. Lupus est pour moi et de manière évidente une œuvre pessimiste et sombre qui ne voit que l'être humain dans ses travers et ses déviations. Il plaira surement à ceux qui aime ce style ou les personnages parlent peu, les dialogues sont plutôt fades malgré la bonne volonté, c'est la forme et les silences qui parlent. L'univers dans lequel évolue Lupus, Tony et Sanaa est de plus assez peu expliqué.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:25:13

    Complétement en dehors de ce que j'apprécie dans la bande dessinée. Un dessin chaotique de Tronchet, dans l'esprit du scénario de Sibran mais qui pour moi ne colle pas et n'est pas apprécié. La narration est d'un pessimisme déroutant qui pourrait nous pousser dans nos retranchement mais la sauce ne prend pas. Au final, on obtient une oeuvre bien médiocre que je me passerai de relire.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:22:33
    La part merveilleuse - Tome 3 - La tête de Melek

    "La Part Merveilleuse" intrigue au travers de son univers très coloré et ses créatures atypiques : les "Toutes", venus de quelque part (non expliqué dans l’œuvre) qui peuplent la terre et vivent "en harmonie" avec l'humanité, car ce sont des êtres supposés pacifiques. Ces créatures aux multiples formes et couleurs rappellent d'une certaine manière la Mantrisse des mondes d'Aldébaran, entité mystique, incomprise, remplie d'un savoir et d'une science que l'humanité n'a pas encore apprise à connaitre. Ici, le concept avec les Toutes est une belle surprise, il est possible de rentrer en communion avec eux pour vivre une expérience hors du commun et qui laisse au dessinateur la place pour des illustrations ultra colorées et oniriques. Malheureusement, cette série en 3 tomes déçoit souvent à mesure que le récit avance, avec des dialogues parfois immatures, normal pour des conversations entre adolescents dira t-on, ou des scènes qui soulignent un peu trop de coté épique et qui cassent la singularité des créatures avec lesquels les humains cherchent à rentrer en communication et nouer des liens. Hormis les "Toutes" et leurs couleurs vives, les dessins manquent de caractères dans le style, le rendu est timide pour donner l'impression de puissance et de mysticité des extra-terrestres. Sur le fond, les phénomènes ne sont pas expliqués, il faut plutôt voir l’œuvre comme un voyage dans l'espace-temps avec notre troupe de héros. J'aime l'audace derrière ce voyage, même si parfois les idées semblent quelque peu farfelues, le défi est de taille. C'est une oeuvre à découvrir pour les lecteurs qui aime le genre onirique et fantastique. Le grand format papier du triptyque est de qualité et rend l'oeuvre d'autant plus plaisante à parcourir.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:19:55

    "Shadow Life" est une œuvre japonaise qui nous projette face à nos démons et l'arrivée de la mort. Sous forme d'images et d'animaux sombres, la mort décide lorsqu'elle souhaite frapper chez celui ou celle dont c'est le destin (vision très fataliste de la vie). Malheureusement pour la mort, Kumiko possède un aspirateur qui lui permet d'enfermer l'ombre de la mort pour une durée indéterminée, sauf que la mort est revancharde et n'abandonne pas...Une œuvre sur le temps qui passe, les relations avec la famille. Bien que l’œuvre soit touchante, j'ai trouvé le rythme assez plat dans sa globalité, malgré quelques bons passages. L'aspect onirique a du bon et parfois du moins bon, je ne suis pas non plus forcément fan du dessin de Ann Xu.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:55:35

    Avec un dessin aux couleurs acides et saturées, "Les Trompettes de la Mort" est une escapade...en foret. Je dirais que le dessin est très bien maitrisé, dans un style carré, des traits de contour gras et des planches aux couleurs vives. La perspective est un point sur lequel s'est amusé son auteur, Bournel Bosson, pour proposer des plans originaux et dynamiques. En revanche, le scénario manque clairement de consistance pour le rendre captivant, les protagonistes parlent peu, tout est dans la contemplation. Le grand-père est un aigri de la vie, pourquoi ? J'ai l'impression que ça n'a pas d'importance, au final ce que veut cet œuvre, c'est qu'on apprécie l'instant présent, la vie et la nature, le récit ne cherche pas à changer ses personnages. Ainsi dans l'ensemble, ça sonne bien creux à mes yeux, dommage.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:53:37

    C'est fou tout ce qu'on peut dire sans parler, comme quoi le non-verbal est aussi une riche source d'informations. "Un Océan d'Amour" est un voyage sur une autre planète, une parenthèse sur l'immensité de l'océan, un humour fort apprécié et une destination inconnue. Et si le dessin est rapidement plaisant, il sait mettre en avant une grande variété d'expressions qui nous permettent de comprendre le récit. En soi, rien de compliqué pour comprendre l'ensemble si on prend de temps d'analyser les cases et les situations, mais c'est brillamment amené. C'est évident, on ne peut pas complexifier une histoire sans la parole, mais je trouve ça audacieux, tant les dessins et les expressions sont réussis.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:51:31

    Bien que le propos soit simple et dans une optique de prévention contre le SIDA (édito de Jack Lang, ministre de la culture en début de livre), cette bande dessinée signé DERIB est de qualité, tout d'abord dans le dessin et la couleur, mais aussi dans le propos. De la prévention certes, mais en jouant sur les cordes sensibles de la fragilité de la vie. Et si la chute est prévisible, il n'en reste pas moins une belle oeuvre. Une belle sensibilisation artistique pour la lutte contre le SIDA ou toutes les MST quelles qu'elle soient.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:43:49

    Mon œuvre préféré de Bastien Vivès tant elle me rappelle avec plaisir mes séjours en Normandie, mes premiers amours de vacances, la découverte du corps et de la sexualité. D'une simplicité déconcertante dans le dessin, le récit nous emmène au cœur d'une œuvre pleine de bon sens et de premiers émois, avec sa sensibilité d'adolescent. Le dessin, bien que toujours minimaliste et simplifié est expressif et donne l'essentiel, il suggère au delà de montrer, un trait avec beaucoup de rondeurs, plaisant de bout en bout à lire. C'est bon moi un très bon roman graphique.