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Les avis de - ArvoBlack

Visualiser les 176 avis postés dans la bedetheque
    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 22:30:24

    Les 4 tomes de trop selon moi, on se perd dans une histoire qui ne présente plus le même intérêt que les 2 premiers cycles. Beaucoup de longueurs et de blabla, le récit se perd dans les rites indiens et croyances mystiques, les préfaces de Jean Dufaux n'ont plus vraiment de plaisir à être lu. Les dessins de Ana Miralles sont toujours d'une grande beauté dans ses traits, mais dommage pour un scénario qui manque de consistance.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 22:29:26

    Un deuxième cycle très sombre et plus violent que le premier, qui reste de très bonne facture. Les dessins et couleurs de Ana Miralles sont toujours excellents et plaisants à regarder. Quelques longueurs se dessinent au fil des 5 tomes, notamment avec la description de Jean Dufaux en préface de chaque tome, qui a tendance à se perdre dans ces propos. Un final qui ne démérite pas.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 22:28:39

    Cette première partie des histoires de Djiin est la meilleur des 3 cycles, car plus dans son élément et sur la thématique qui lui était affiliée. Les dessins et couleurs d'Ana Miralles sont remplis de beauté, aussi bien pour les formes, les corps nus que les couleurs chaudes et les paysages Ottoman. Le scénario signé Jean Dufaux est convaincant également avec un étau qui se ressert au fil des tomes pour ce Cycle 1, même si l'ambiance générale reste parfois ésotérique et trop centrée sur nos deux héroines : Kim et Jade.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:25:39
    Druuna - Tome 8 - Clone

    Parfois et même souvent, un dessinateur se confronte à ses propres fantasmes. Druuna est donc un sujet de pur fantasme de son dessinateur Serpieri, un plaisir partagé tellement ses dessins sont d'une grande qualité, clairement un trait de maitre, tout d'abord pour la représentation de Druuna qu'on se délecte de voir dans des situations subites et cocasses, mais aussi ce monde mi-machine, mi-organique dans lequel elle évolue qui met vite mal à l'aise et nous plonge dans une quête étrange et organique. D'ailleurs on peut regretter les incessants aller-retours entre réalité et fiction au cours des tomes qui fait qu'on ne sait plus ce qui est réel et fictif. Un souhait de Serpieri pour perdre le lecteur, qui a l'effet sur moi d'un certains dégout pour le scénario de Drunna, qui ne cesse d'être trop complexe et élaboré. Les T1 et T2 restent pour moi les plus convaincants, mais aussi le T7, qui rattrapent l'ensemble de la série. Également plusieurs Hors-série avec des croquis de Serpieri qu'on prend plaisir à regarder et analyser. Le problème majeur de Druuna, c'est qu'elle semble n'avoir aucun pouvoir sur sa vie/son destin, elle est emprise de la pulsion de son narrateur (Serpieri) de lui faire vivre des choses étranges. On retrouve rapidement la femme-objet que les fantasmes alimentent. Et le T9 "Celle qui Vient du Vent" s’appuie exactement sur les mêmes travers. Les dessins sont excellents et beaux, Druuna est un objet de fantasme, mais après la lecture de la série, il ne ressort plus grand chose de sa personnalité, si ce n'est la beauté d'une déesse, d'un idéal esthétique.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:22:37
    Giuseppe Bergman - Tome 4 - Revoir les étoiles

    Entre aventure et imaginaire, Milo Manara s'éclate sur les péripéties de ce fameux Guiseppe. Et si le trait de Manara est toujours aussi propre, défini et sexy, le scénario part, lui ,dans tout les sens, un peu comme le cerveau et la conscience qui prend des portes ouvertes au moment venu et quand il est attiré par celle-ci. Si le T1 à T5 (T1 à T2 dans l'ancienne édition chez Casterman) s'avère être des tomes imaginatif et avec d'excellent passage malgré le flou "artistique" et les coupures fréquentes en plein milieu de l'aventure, je peux moins dire du bien des T6 à T8 (T3 à T4 dans l'ancienne édition chez Casterman) qui se perdent complétement dans leur propos malgré un dessin toujours très plaisant, mais un humour moins subtil et marquant. Un Giuseppe qui ressemble étrangement à son dessinateur, une sorte de portrait psychique de l'artiste. je reste partagé sur l'ensemble de l’œuvre tellement la série est une représentation d'un genre à elle seule. Le T3 (ancienne édition Casterman) reste le plus complexe et difficile à lire. En 2004 est sortie "L'Odyssée de Giuseppe Bergman" (nommé T9 dans la nouvelle édition), et il reste une très agréable surprise qui relève en bien le niveau général de la série.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:20:42

    Pour le T6 et T7, il ne s'agit pas vraiment d'un second cycle, mais d'histoires annexes dans le monde d'Horologium. Et si le T6 est très bien amené au niveau de l’enquête, le T7 est clairement plus médiocre. A l'instar du T1 à T5 et de leurs irrégularités. Je regrette également les fins rapides et bâclé (terminées sur une seule planche pour les deux tomes) sans transition. L'arrivée des deux coloristes pour la réalisation du T6 et T7 amène un vrai plus à l'esprit et à l'univers.

    ArvoBlack Le 26/05/2024 à 15:19:54

    Le T1 à T5 présentent à eux seuls le monde original "Holorogium", où les hommes ne connaissent plus les émotions, dans un monde mécanisé et froid. L'histoire est proposé avec beaucoup d'idées farfelues et plaisantes. Le dessin, bien que très atypique manque en peu de vivacité et de détails, les couleurs sont également assez tranchés et mériterait un peu plus d'unicité. Coté scénario, il y a des hauts et des bas, avec un T1 accrocheur et très prometteur, il faut attendre d'arriver au T4 (voir meme le T5) pour que le rythme devienne plus soutenu, avec un final au T5 très bien amené et qui ferme superbement le cycle de Horologium. Un rythme irrégulier qui pâtit sur l’œuvre générale de Fabrice Lebeault.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:10:00
    Léna - Tome 3 - Léna dans le brasier

    "Léna", nom de notre héroïne qui cherche à infiltrer un réseau terroriste pour le démanteler, avec l'appui des bonnes personnes. Mais pour le personnage de Léna il ne s'agit pas là d'une "Carmen Mc Callum", mais d'une personne sensible et féminine qu'on a plaisir à voir évoluer au fils des tomes, on se sent d'autant plus proche d'elle qu'elle reste profondément humaine avec ses défauts ; et c'est toute la force de ce triptyque de Christin et Julliard, les personnages sont profondément humains. Le scénario prend son temps, on peut lui reprocher beaucoup de descriptions et de longueurs, mais je trouve qu'elles permettent de voyager, avec un dessin tout bonnement réussi et coloré, la ligne claire est particulièrement soigné et les planches sont très agréables à parcourir. Julliard, fidèle à lui même, propose une multitude de personnages atypiques, dont Léna, d'un naturel ravageur qu'on prend plaisir à suivre, une sensualité se dégage du personnage dans sa posture et sa façon d'être (de la même manière que Louise dans "Le Cahier Bleu"). On pourrait qualifier le T1 d'introduction à la série, beaucoup de descriptions et peu d'actions fortes ; le T2 représente le cœur du cycle et c'est surement le plus réussi avec une belle tension, le T3 manque de folie et il faut attendre la 35-40 planches pour que l'intrigue décolle, sans que cela soit non plus dingue. Avec 3 tomes, la série "Léna" est donc bien inégale, la recherche scénaristique manque de force, seul le dessin soigné et agréable de Juillard subsiste vraiment. Série sympathique tout de même.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:06:25
    Carmen Mc Callum - Tome 12 - L'eau du Golan

    Malgré un scénario pointu, ce cycle 4 ne m'a pas convaincu pour différente raison. La première est le changement du style et le caractère du dessin, des planches parfois trop détaillées, en plus d'une palette de couleur relativement terne pour l'ensemble du cycle, et surtout le Tome 12 "Les Eaux de Golan" je ne sais pas non plus ce qu'il s'est passé concernant le dessin peu ragoutant (ou est passé la sexiness de Carmen ?). Un tome 11 complexe qui n'est pas très plaisant à lire, comme le début du tome 12. Le scénario est aussi farfelu avec une Carmen Mc Callum qui semble indomptable, mais surtout invincible avec une force d'anticipation incroyable ; bref, la parfaite wonderwoman mais j'aurais préféré voir la sensibilité et les faiblesses qu'elle présentait dans le 3ème cycle qui la rendait plus humaine. Qu'on se le dise, ce cycle m'a clairement refroidi sur la série "Carmen Mc Callum" que je pense stopper sur ce 4ème cycle.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:04:47
    Carmen Mc Callum - Tome 8 - Dans le vide de Kirkwood

    Dans ce cycle, le scénario gagne vraiment en maturité, aussi bien dans son propos que la profondeur des personnages. C'est bien la première fois qu'est abordé la relation entre Russel et Carmen (qui semblait même inexistante lors des 2 premiers cycles). Carmen montre alors une corde bien plus sensible qui la rend d'autant plus attachante. Mais elle ne s'attendrit pas pour autant non plus, mais cela la rend tout simplement plus humaine. Le T6 qui introduit le cycle est assez laborieux à comprendre, il faudra attendre le T7 pour obtenir des explications, c'est assez déroutant pour le lecteur. L'histoire autour des EGM (Être génétiquement modifiés) qui permet de les rendre plus performant physiquement est une idées bien orchestrées (avec ces possibles dérives). On en vient à des questions éthiques comme le clonage et ce qu'il apporte au monde et à la science. C'est un bon cycle par rapport au précédent, bien plus construit et mature, moins d'actions (même s'il y a encore beaucoup), plus de discussions.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:03:11
    Carmen Mc Callum - Tome 5 - Deus Ex Machina

    D'un dessin global satisfaisant, c'est surtout le découpage de Carmen mc Callum qui est efficace et un bel exemple d'une œuvre dynamique, qui propose un vrai souffle dans le déroulé des séquences et des actions. Le dessin nous parle dans ce sens et sert complétement le dynamisme de la narration. En revanche, coté scénario, c'est un peu en dehors de mes préférences, la faute a un scénario trop politique sur fond de fin de l'humanité (une sauce qu'on connait malheureusement trop souvent). C'est un peu too much, comme les scènes d'actions ou ça tire à toute vitesse, je n'en suis pas friand. La recherche autour du monde futuriste des années 2050 est plaisant à lire. Carmen est toujours une femme aussi froide, mais on s'attache à son personnage parfois antipathique. Je crois bien que cette série n'est pas faite pour moi.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 22:01:43
    Carmen Mc Callum - Tome 3 - Intrusions

    Si le T1 démarre de manière assez maladroite dans le dessin, mais aussi dans son scénario. Le T2 et surtout le T3 qui ferme ce cycle permettent de donner à la narration un cocktail explosif et bien orchestré. Des planches dynamiques, une construction de l'intrigue recherchée en plus du vocabulaire technique. On pourrait rapidement faire le parallèle avec "Aquablue" au niveau de la montée en puissance. Sauf qu'ici notre héroïne est une femme, Carmen Mc Callum qui a un coté froid, mystérieux, toujours un peu sexy dans son dessin malgré des tenues très strictes, c'est un personnage à part entière, pour l'instant assez peu attachant, mais complet. Et si je ne suis pas un grand fan, du futurisme robotisé avec une armada de pistolets, les personnages ont suffisament d'enveloppe et de profondeur pour en faire quelque chose de puissant. Notamment avec une chute bien sympa, un méchant intelligent et charismatique. C'est un bon début, même si j'en attends un peu plus que du "Il faut sauver le monde".

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 21:58:50
    Garulfo - Tome 6 - La Belle et les Bêtes

    Les aventures de la grenouilles "Garulfo" sous forme de multiples contes connus et revisités ; des dessins colorés et réussis avec un travail sur les actions et la perspective qu'il est notable de souligner, notamment sur les premiers tomes. Tout comme la prose qui nous rappelle un temps révolu mais qu'il est toujours agréable à lire. Le tome 1 est de loin le plus surprenant, prémisse d'une histoire en devenir. Au fil des tomes, "Garulfo' sait re-bondir et proposer de belles mises en situation, notamment avec un T3 audacieux. Je trouve qu'on perd une partie de la poésie à partir du tome 4 : les dialogues sont moins soutenus, l’intérêt pour la série s'essouffle quelque peu. C'est justement le T5 et T6 qui me plairont le moins car trop vu et revu, avec une fin très classique du genre. Malgré ce défaut, les dernières pages permettent de réaliser une outro en douceur sur plusieurs planches. En résumé, c'est une série sympatique avec un humour et des dialogues réussis, mais un peu plus de recherche et de folie sur la seconde partie de la série lui aurait permis de décoller.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 21:22:00

    "SOS Bonheur" régale avec un scénario d'une grande audace et une conclusion très forte sur la spirale de notre société, En tout cas, c'est soigneusement amené. Le dessin de Griffo est bon, sans être non plus incroyable ; il sait dans bien des cas donner vie aux scènes. La préface du T1 et le mot de fermeture du T3 de Jean Van Hamme sont également très sympa dans les EO. Les 6 histoires parallèles ne se valent pas toutes, mais l'idée générale est convenue et permet de passer un agréable moment dans la lecture, aussi bien qu'une réflexion sur une société ultra-surveillée et cadrée, à la manière de "1984" de Georges Orwell. Une série réussie.

    ArvoBlack Le 25/05/2024 à 21:19:39

    "El gaucho" est une histoire que se lit agréablement, par des dialogues simples et des personnages intéressants, d'autant plus dans un contexte historique. Et si Manara continue de dessiner les femmes de manière pulpeuse et démonstrative, il prouve aussi son talent dans les scènes d'actions (combats, danses de salon) qui sont réussis avec des personnages masculins charismatiques ou machiavéliques. Un peu plus de profondeur dans les personnages de Tom Browne et Molly permettrait tout de même de marquer d'autant plus la fin, la dernière page clôture trop rapidement l’œuvre, même si l'ensemble reste de bonne facture.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:50:41

    Jean-Louis Tripp réussi avec brio à raconter le deuil au travers d'une œuvre riche et profonde. Avec un dessin simple, il donne aux personnages un souffle très humain. Et la capacité de la BD et de l'image à capter un instant comme une photo nous prend au cœur. Chaque processus de deuil est différent mais je trouve que Jean-Louis Tripp a réussi a mettre la main sur une sincérité propre à tous les deuils, bien que tous uniques et différents. Jean-Louis, au travers de la mort de son petit frère célèbre la vie, malgré sa noirceur. Il redonne un souffle nouveau, une manière d'avancer vers quelque chose de positif et constructif.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:36:58

    "La Quête de l'Oiseau du Temps" reste une série convaincante, mais j'avoue que j'ai du mal avec le style Héroic Fantasy qui se permet des libertés dans son récit, le scénariste peut l'arranger comme bon lui semble tant que cela reste un minimum cohérent. Ainsi nos gentils compères peuvent subir n'importe qu'elle mauvais sort, on sait au final qu'ils en sortiront vivant, même s'ils ne sont qu'une poignée d'homme. Ainsi le T1, T2 et T3 se ressemble étrangement dans la forme du récit. Le personnage de Pélisse, au delà de ses atouts physiques dont l’œuvre sait user à bon escient, avec le sexy et l'humour qui lui sont attribués, reste un personnage attachant avec un jolie retournement sur le tome final (T4) du cycle, pour moi la plus astucieuse surprise de la série. J'ai apprécié que la magie ne soit pas utilisée à tour de bras pour sortir d'une situation (Arleston si tu m'entends avec la série Lanfeust !) Cependant les 4 tomes sont assez linéaires, les actions se suivent avec une normalité parfois déconcertante. Les dessins de Loisel manquent parfois de détails dans le trait des personnages et la couleur est vite terne, malgré l'univers très sympathique de la série. Ainsi, les 4 tomes se lisent mais sans plus, car aucun ne relève vraiment le niveau, et l'ensemble sonne prévisible.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:32:47

    Avec un dessin assez approximatif (trait timide, personnage flasque), "Sous la galet la plage" a le mérite d'avoir un scénario qui se tient sur la durée des 150 pages, mais qui n'atteint pas la profondeur, ni la complexité attendue. L'amourette entre Edmond et Odette est simple, apporte un peu de folie à l'oeuvre, mais sans plus. Un ensemble moyen malgré un scénario recherché.

    ArvoBlack Le 23/05/2024 à 21:31:16

    Quatre personnes se retrouvent dans une maison fabriquée de toute pièce par l’esprit, une sorte de métaphore de la pensée. Ces 4 personnages ont tous un passé et des centres d'intérêts différents : être maman, passion pour l’équitation et les chevaux, passion pour l'écriture, recherche de l’idéal amoureux. Ces personnes vont se rencontrer et dialoguer entre elles pour apprendre à se connaître au travers de différentes thématiques et en apprendre un peu plus sur elle-même.

    Sur la forme, le dessin est minimaliste, peu de détails, peu de décor, avec peu de complexité sur la perspective, quelques mouvements du corps, mais les plans restent très simples, les visages souvent de profil. Ce n'est pas un dessin que j'apprécie, parce qu'il est très simple sans recherche stylistique marqué, aussi bien dans le dessin, que la couleur.

    Pourquoi la maison nue ? Parce que c'est une maison où on y dévoile nos secrets, nos croyances, nos questions, une forme de mise à nue de la pensée. Le contenu du livre est léger, dans le temps mais aussi dans l'espace avec parfois un petit dessin sur une double page, ou quelques uns de plus complexes sur une double page. Beaucoup de métaphores au travers du corps mais j'avoue ne pas avoir bien compris l'essence du roman graphique, qui semble aborder, voir effleurer différentes thématiques, sans jamais rentrer dans le vif et la profondeur du sujet (je suis souvent à la recherche d'un trait artistique qui me plaît au-delà d'un bon scénario)
    Les personnages jouent avec la maison et leur corps, explorent les possibilités, mais sans concrètement en tirer des leçons sur leur situation et pour eux-mêmes.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 21:44:34

    "Raoul Fulgurex" rejoint l'humour farfelu de Tronchet ; touchant au burlesque et à la caricature, aussi bien dans le dessin que la représentation des codes de notre société. Car il est question ici de revisiter des classiques de la BD ou du cinéma (Tintin, King Kong, Titanic, etc). Et si le dessin signé Gelli est frais, dynamique, stylisé et coloré, l'humour de Tronchet tire rapidement sur les clichés de l'époque avec un scénario astucieux qui trouve tout son potentiel dans le premier tome. Ensuite pour le T2 et T3, c'est en quelque sorte une redite du premier, avec parfois quelques moments qui manquent d'intensité. Heureusement la série en 3 tomes sait s'arrêter au bon moment, sans trop s’éterniser sur le concept. Une série plaisante, avec un dessin réussi et des personnages haut en couleur, notre chère Raoul peut se satisfaire d'un avis correct à son propos.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 21:36:10

    Au travers d'un trait graphique envoutant et maitrisé, "Marie Jade" nous emporte dans ses fantasmes, sa féminité et sa sensualité, de manière gentille et délicate. Marie Jade est une femme bien restée dans son époque, la Marie-Jade du 21ème siècle ne se reconnaitrait plus dans ses propos un peu désuet : passer son temps à faire du shopping, vivre au dépens de son mari, aller quelque fois au salon de thé en se montrant sous son meilleur jour, d'une plastique et une beauté angélique. Le scénario est plaisant, mais trop bref. En revanche, les planches sont d'une grande beauté, très graphique et l’œuvre est un plaisir à parcourir, malgré la légèreté du propos.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:58:36

    D'un réalisme prenant, "Ceux qui me touchent" est à la bande dessinée ce que sont les films de Ken Loach, un scénario dur, très ancré dans la réalité, une réalité qui fait parfois mal, mais aussi avec ces moments de complicité, de magie, de rêves, de projets et d'envie.

    Cette œuvre de Marie Damien retranscris de manière humble les envie de Fabien, employé dans un abattoir qui se pose la question du non-sens et l'atrocité de son métier. Par une multitude de coïncidences, il est amené à changer ces projets vers quelque chose qui lui correspond le mieux, le monde artistique dans lequel il a fait ses études à l'époque.

    Il ne faut pas s'attendre à un chemin tout tracé, cet oeuvre est très honnête, plutôt noir même si source d'espoir. Le dessin est lui très graphique, j'apprécie beaucoup les traits parfois un peu flou. Le choix d'une couleur par ambiance et lieux d'actions permet également facilement de situer l'action et ou elle se déroule. "Ceux qui me touchent" est une aventure humaine, sensible et humble, j'ai beaucoup aimé.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:55:24

    Bien qu'il démontre une triste réalité sur le terrain et qu'il peut montrer au grand public la difficulté du travail en usine (pour motiver la jeunesse à pousser un peu plus leur cursus scolaire au delà du bac ?). Je le trouve un peu léger malgré la gravité du propos et surtout qu'il est toujours vrai dans son fonctionnement en 2024, malgré les avancés sociales et technologiques existantes. Un dessin en noir et blanc réussi de Efix, mais qui manque un peu de caractère pour un scénario aussi costaud. Cela ne fait que confirmer ce que je connais déjà du travail à l'usine, je suis content de l'avoir lu, mais on en reste là.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:52:43

    "Le Cahier Bleu" se divise en deux tomes distincts ("Le Cahier Bleu"/"Après la pluie") sans vraiment de rapport entre l'un et l'autre car il s'agit pour le tome 2 d'une histoire annexe n’impliquant pas les mêmes personnages. Et si j'ai trouvé le T1 très bien sur le plan scénaristique avec des personnages complexes et intéressants (Louise, Armand et Victor), je ne suis pas du même avis pour le T2 bien trop farfelu, difficile à lire et peu intéressant. En revanche, au niveau du dessin, c'est très qualitatif pour les deux tomes (même si certains personnages se ressemblent étrangement), les décors et paysages sont parfois minimalistes mais les personnages, les courbes, couleurs, mouvements et traits de André Juillard sont vraiment beaux et réussis.

    ArvoBlack Le 22/05/2024 à 20:49:45

    Peu d'originalité dans ce "One shot" de Milo Manara. Les dessins en N&B sont toujours impeccables et d'une grande finesse, mais le scénario malgré la surprise finale, ne m'enchante guère. J'ai connu plus recherché de la part de l'auteur.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 21:02:16

    J'adore le détail du dessin, et les traits de notre protagoniste, Valeria, victime d'un jeu malsain entre hommes politiques. Et si en politique, beaucoup sont des truands, cette bande dessinée ne nous truande pas, elle est d'une qualité remarquable concernant son intrique, tout comme son dessin. Un "One Shot" que j'apprécie bien.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 20:59:10

    On retrouve dans le cycle de Cyann ce que je n'aime pas dans la scénarisation chez Lacroix, mais aussi Bourgeon, il complexifie trop les éléments dès le départ, sans aider le lecteur. Ainsi, le T1 devient rapidement terne tellement il y a d'informations sur chaque planche et que l'enjeu n'est pas identifiable rapidement. Le dessin n'est pas non plus des plus réussi à mon goût. Heureusement, les tomes suivant permettent de développer et rendre l'intrigue plus attrayante, hormis le T3 qui était pour moi un supplice de lecture avec un language loufoques et une éternité sur le monde d'Aldaal. Les T4/T5/T6 s'enchainent ensuite assez bien. Le final est astucieux et boucle bien la série. L'univers de Cyann est riche, mais manque de qualité, surtout dans le dessin qui me parle peu ; j'ai largement préféré les mondes d'Aldébaran (Aldébaran, Betelgeuse, Antares) plus coloré et fourni dans les personnages et le bestiaire.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 20:56:28
    Kanopé - Tome 2 - Héritage

    D'un style affirmé mais surtout d'une imagination et de couleurs débordantes, "Kanopé" est un voyage dans le futur qui ne se regrette pas ou presque au vu ce qu'est devenu notre chère planète terre.Si le T1 pose les bases très habilement d'un monde ou il ne reste plus qu'une grande et unique forêt (l'Amazonie), il s'articule sur des découvertes au fils des 134 pages. Et le tome se clôture avec un message plein d'espoir pour la suite et donc le T2. Malheureusement, le T2 reste plus standard et dans l'ère d'une aventure presque trop classique, même s'il reste agréable à lire avec quelques surprises et éléments bien pensés. "Kanopé" est vraiment une belle bande dessinée qui mérite qu'on s'y attarde, car l'effort, signé Louise Joor est bien là. Dommage pour le format de la BD papier, trop petite, un format plus grand m'aurait mieux convenu.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 20:54:15
    Allaïve - Tome 2 - Un bonheur de drôle...

    Quelle étrangeté qu'est "Allaïve", j'ai clairement détesté les 2 premiers tomes que j'ai lu dans leur entièreté (mais je ne lirais pas le T3). Tout d'abord parce que c'est peu fluide dans le propos, sujet à multiples interprétations et métaphores tout au long de la série ; mais qui n'apporte aucune réponse concrète sur le postulat. Le coté macabre de la série peut déranger, mais cela fait partie de l'intrigue donc nécessaire de le conserver (public averti tout de même). Le dessin est quand a lui peu ragoutant, j'ai vraiment du mal avec les traits grossiers de Taffin (les visages féminins ne sont pas beaux), parfois trop simplifiés, en plus de personnages peu attachants. Au niveau esthétique, il faut s'accrocher et les couleurs sont plutôt fades. Mise à part les 1ères de couverture astucieusement présentées sur le T1 et le T2, ce n'est clairement pas le type d’œuvre que j'apprécie de lire et regarder (je me pose encore la question de pourquoi j'ai voulu m'arrêter sur cette série).

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 15:39:47

    Un dessin avec un trait que je trouve timide, pour un scénario technique et surprenant. Je trouve intelligent qu'un auteur/scénariste ai voulu parler de l'authenticité des œuvres d'art, sujet toujours un peu brulant, car les prétendus "expert en art" ne sont jamais vraiment des personnes certifiées par un organisme ou l'état, il n'existe malheureusement pas de certificat (compliqué à mettre en œuvre). De ce fait, "Postello" devient une course à découverte de l'authenticité pour un tableau peut-être signé Edgar Degas. Et notre chère Stéphane K est donc prêt à mettre en jeu sa vie de famille pour découvrir les secrets de ce tableau (ce que je trouve vraiment dommage personnellement...), et s'il a été vraiment peint d'une main de maitre. L'intrigue présente suffisamment de rebondissement pour nous tenir en haleine, le dessin manque un peu de pêche et le scénario est très auto-centré sur un seul arc narratif : pas d'autres sujet de conversation pour nos personnages, on parle d'authenticité et d'art 100% du temps. Un roman graphique intéressant avec une explication en postface qui est la bienvenue.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 15:36:04
    La parole du muet - Tome 2 - La bergère et le malfrat

    "La Parole du Muet" derrière cet oxymore se cache une bande dessinée convaincante qu'on prend plaisir à lire et "effeuiller". Le scénario est bien construit sur les deux tomes, avec le plaisant dossier de 8 pages en postface du T1 sur "L'invention du cinématographe" en partenariat avec l'Institut Lumière. Peut-être un peu plus d'enjeu sur l'intrigue aurait permis de rentrer d'autant plus dans l'histoire. Concernant le dessin, il est assez hétérogène avec de belles cases et plans rapprochés, mais aussi des cases très minimalistes qui manquent de détails. Mais cela ne nuit en rien à l'intrigue, c'est plus l'aspect du dessin au global qui va surement peser sur le choix d'avoir ce diptyque dans sa bibliothèque ou non.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 14:58:28

    Malheureusement, cette suite de "Vortex" ne permet pas d'assurer la pérénité et la constance de la série pour différentes raisons. Dans un premier temps, le changement de coloriste (Walter) marque un tournant dans le style graphique de ce dernier qui est moins plaisant à l’œil. Au niveau du dessin, Tess Wood a bien changé ce qui fait que physiologiquement et physiquement, je ne la reconnais plus dans les traits, c'est fort dommage pour un personnage principal. Troisièmement, le scénario du dernier cycle est beaucoup trop alambiqué et se permet des raccourcis d'une facilité déconcertante. Également, je trouve que les couvertures du T6 au T9 sont ratées (surtout le T6 et T7). Pourtant avec un bon début de T6, la première moitié est convaincante, puis ensuite, cela devient du grand n'importe quoi : régression des objets et des être vivants à l'état primitif comme un retour en arrière, le temps recule au lieu d'avancer en quelque sorte. Un dernier cycle avec plus d'humour (notamment Campbell) mais qui s'éloigne beaucoup de l'esprit des premiers tomes. Une redite également sur la disposition des tomes avec un T6 et un T8 pour le personnage de Tess Wood et un T7 et T9 pour le personnage de Campbell. Il y a une vrai disparité sur la qualité de cette série au fur et à mesure de son avancement. Pour moi, cette suite est une catastrophe sur de trop nombreux points, qui fait qu'on passe un moment de lecture agréable sur les premiers tomes, puis cela s'étiole au fur et à mesure que le récit avance.

    ArvoBlack Le 20/05/2024 à 14:55:37

    La machine à voyager dans le temps est un thème très rapidement dangereux car bon nombre d'auteurs et de scénaristes s'y sont essayés. "Vortex" mise rapidement sur l'originalité du scénario et des personnages pour proposer quelques choses de différent, notamment dans l'introduction avec les 4 premiers tomes de la série (T1/T2 Campbell et T1/T2 Tess Wood). Le T1 Tess Wood est une redite du T1 Campbell d'un autre point de vue, on apprend d'autres informations sur la trame narrative, les plans et le découpage sont différents bien que le scénario soit identique pour les deux T1 ; c'est sur le T2 Campbell et T2 Tess Wood que la combinaison des deux personnages prend un sens plus important et amène le lecteur à une réflexion plus poussée et intéressante. Campbell comme bon nombre des personnages masculins de la série, renvoi l'image des super héros de comics américains, les personnages féminins sont plus ambivalents, toujours avec une certaines fragilité, et un coté scientifique, intelligent et sexy pour le personnage de Tess Wood. Les dessins de Vince et Stan bien que différent se rejoigne dans le caractère du dessin pour laisser place à 4 premiers tomes solides qui laisse présager le meilleur pour la suite. Puis à partir du T3, l'histoire plus alambiqué et se permet des raccourcis sans vraiment d'explications propres, le rythme est le point fort des T3 et T5, peu de temps morts, cela se lit bien. Nos héros s'en sortent toujours au dernier moment (ce qui a tendance à me rebuter) et à partir du T4 la trame narrative du voyage dans le temps devient vite n'importe quoi ; le T5 n'arrange pas vraiment les choses. "Vortex" tente de réécrire l'histoire mais ça ne fonctionne que partiellement malgré les idées de bases bien construites. Le T5 clôture un 1er cycle de Vortex, non sans mal, avec une impression partagée, malgré les dynamismes et les dessins réussis ainsi que la couleur par Florence Breton.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:40:36

    Dans "Songes", le dessin est d'une grande réussite, c'est coloré, notre héroïne est remplie d'un charme et d'une sensualité incroyable, le dessinateur Terry Dodson a d'ailleurs plaisir a donner vie à cette pulpeuse Coraline, avec de multiples tenues et fantasmes. Entre rêve et réalité, le voyage est intriguant. Coté scénario, on arrive à tenir en haleine sur une grande partie du diptyque, même si la fin (T2) se termine de manière plutôt abrupte. Je retiendrai le dessin et couleurs de qualité qui en font une œuvre sensuelle et immersive, malgré les défauts existants du scénario.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:38:24

    "Pinocchia" régale par le dessin de Gibrat toujours fourni et coloré, avec un brin d'érotisme cette fois-ci. Coté scénario, l'idée est originale, l'humour grivois et les références ne manquent pas, c'est une œuvre à prendre avec un ton léger. Même si cela n'en fait pas non plus une œuvre incontournable, elle a le mérite d'exister et de faire plaisir aussi bien à ses lecteurs, que ses auteurs qui semblent s'être bien amusés sur ce one shot.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:33:59
    Neptune (Leo) - Tome 2 - Épisode 2

    Le Cycle 6 marque la fin d'une ère de réussite pour la série Aldébaran. A vrai dire, il y a peu de volonté dans les 2 tomes qui constituent le diptyque "Neptune". Une nouvelle aventure pour Kim et Manon, malheureusement, le manque de contenu et de narration rend l'ensemble bien fade. Ou sont passés les personnages que j'affectionnais tant ? Ou sont passés leurs questionnements sur la vie ? Leur intimité ? Leur condition d'être humain ? Du dessin au scénario, tout est facile et on sent le manque d'investissement dans ce projet, les personnages et les actions sont plus que figés : un défaut récurrent dans le dessin de Léo, mais amplifié dans ce cycle. Au niveau des couleurs et de la structure des cases, je sentais déjà une baisse de qualité des nuances avec "Retour sur Aldébaran". Dans "Neptune", le minimalisme prône sur le reste, mais minimalisme ne voulait pas forcément dire sans saveur. Marc et Alex sont carrément absent, la domination des IA est prévisible, pas d'effet de surprise. Quand au découpage, il est très moyen, la page 23 du tome 2 en est l'exemple : "Pendant ce temps" et "sur la case suivante" Kim se prend une tarte par le personnage de devant, sans transition, ni préparation, ça ne colle pas et ça gâche complétement l'effet attendu. Bref, je ne connais pas les intentions derrière ce 6 ème cycle, mais c'est plus que moyen et cela ne mérite pas de louanges, ni qu'on en parle vraiment.

    ArvoBlack Le 19/05/2024 à 21:30:46
    Le déclic (édition couleur) - Tome 4 - Tome 4

    L’édition en N&B a un peu vieilli, alors que la nouvelle édition en couleur avec le T1 sorti en 2009 donne un souffle nouveau au dessin et à l’œuvre (malgré la censure sur le T1 dans la nouvelle édition). En effet, Manara présente toujours des traits très plaisant à l’œil, la courbure de femmes élancées et pleine d'entrain. Malheureusement, si le concept du T1 est agréable, la répétition du phénomène rend la série de plus en plus lourdingue au fils des tomes pour arriver à un T4 tellement loin de ce que j'attendais d'une série érotique culte. Donc je dis non, pour cette série qui a fait parler d'elle mais n'a rien de vraiment fou à proposer, même pas dans la créativité de la sexualité de Mme Christiani, un désir animal, une parodie du désir même. Et même s'il faut le prendre à la légère, je trouve que l'ensemble tombe vite au ras les pâquerettes.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:46:27

    Pourtant un classique signé François Bourgeon, je n'ai pas du tout accroché à cet œuvre en 3 tomes. Couleur assez moyenne et un dessin de Bourgeon qui me parle à moitié. Un scénario peu accrocheur avec un plaisir manquant à la lecture des bulles, tant le langage est soutenu et médiéval. Je n'aime pas.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:42:46

    Si le T1 semble prometteur d'une aventure pleine de rebondissements, le T2 est très appréciable aussi puis j'ai déchanté rapidement à partir du T3, suivi du T4 où les protagonistes tournent rapidement en rond, à coup de flashback qui n'ont pas vraiment d’intérêt pour nourrir le propos. Je ne sais pas pourquoi un scénariste décide d'enfermer ces deux personnages sur une planète sans que rien de palpitant ne se passe. De plus, l’interprétation de certaines cases n'est pas évidente et ne prête pas à ce qu'on s'y intéresse. J'ai relu également le T2, et à aucun moment la relation entre Lupus et Sanaa était réelle et il aurait pu avoir un enfant ensemble ? D'ailleurs, cette relation n'a rien d'un couple, tellement elle est froide, détachée et peu passionnée. Le dessin en style comics est simple, il est bon je ne dirais pas qu'il est excellent non plus. Lupus est pour moi et de manière évidente une œuvre pessimiste et sombre qui ne voit que l'être humain dans ses travers et ses déviations. Il plaira surement à ceux qui aime ce style ou les personnages parlent peu, les dialogues sont plutôt fades malgré la bonne volonté, c'est la forme et les silences qui parlent. L'univers dans lequel évolue Lupus, Tony et Sanaa est de plus assez peu expliqué.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:25:13

    Complétement en dehors de ce que j'apprécie dans la bande dessinée. Un dessin chaotique de Tronchet, dans l'esprit du scénario de Sibran mais qui pour moi ne colle pas et n'est pas apprécié. La narration est d'un pessimisme déroutant qui pourrait nous pousser dans nos retranchement mais la sauce ne prend pas. Au final, on obtient une oeuvre bien médiocre que je me passerai de relire.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:22:33
    La part merveilleuse - Tome 3 - La tête de Melek

    "La Part Merveilleuse" intrigue au travers de son univers très coloré et ses créatures atypiques : les "Toutes", venus de quelque part (non expliqué dans l’œuvre) qui peuplent la terre et vivent "en harmonie" avec l'humanité, car ce sont des êtres supposés pacifiques. Ces créatures aux multiples formes et couleurs rappellent d'une certaine manière la Mantrisse des mondes d'Aldébaran, entité mystique, incomprise, remplie d'un savoir et d'une science que l'humanité n'a pas encore apprise à connaitre. Ici, le concept avec les Toutes est une belle surprise, il est possible de rentrer en communion avec eux pour vivre une expérience hors du commun et qui laisse au dessinateur la place pour des illustrations ultra colorées et oniriques. Malheureusement, cette série en 3 tomes déçoit souvent à mesure que le récit avance, avec des dialogues parfois immatures, normal pour des conversations entre adolescents dira t-on, ou des scènes qui soulignent un peu trop de coté épique et qui cassent la singularité des créatures avec lesquels les humains cherchent à rentrer en communication et nouer des liens. Hormis les "Toutes" et leurs couleurs vives, les dessins manquent de caractères dans le style, le rendu est timide pour donner l'impression de puissance et de mysticité des extra-terrestres. Sur le fond, les phénomènes ne sont pas expliqués, il faut plutôt voir l’œuvre comme un voyage dans l'espace-temps avec notre troupe de héros. J'aime l'audace derrière ce voyage, même si parfois les idées semblent quelque peu farfelues, le défi est de taille. C'est une oeuvre à découvrir pour les lecteurs qui aime le genre onirique et fantastique. Le grand format papier du triptyque est de qualité et rend l'oeuvre d'autant plus plaisante à parcourir.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:19:55

    "Shadow Life" est une œuvre japonaise qui nous projette face à nos démons et l'arrivée de la mort. Sous forme d'images et d'animaux sombres, la mort décide lorsqu'elle souhaite frapper chez celui ou celle dont c'est le destin (vision très fataliste de la vie). Malheureusement pour la mort, Kumiko possède un aspirateur qui lui permet d'enfermer l'ombre de la mort pour une durée indéterminée, sauf que la mort est revancharde et n'abandonne pas...Une œuvre sur le temps qui passe, les relations avec la famille. Bien que l’œuvre soit touchante, j'ai trouvé le rythme assez plat dans sa globalité, malgré quelques bons passages. L'aspect onirique a du bon et parfois du moins bon, je ne suis pas non plus forcément fan du dessin de Ann Xu.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:55:35

    Avec un dessin aux couleurs acides et saturées, "Les Trompettes de la Mort" est une escapade...en foret. Je dirais que le dessin est très bien maitrisé, dans un style carré, des traits de contour gras et des planches aux couleurs vives. La perspective est un point sur lequel s'est amusé son auteur, Bournel Bosson, pour proposer des plans originaux et dynamiques. En revanche, le scénario manque clairement de consistance pour le rendre captivant, les protagonistes parlent peu, tout est dans la contemplation. Le grand-père est un aigri de la vie, pourquoi ? J'ai l'impression que ça n'a pas d'importance, au final ce que veut cet œuvre, c'est qu'on apprécie l'instant présent, la vie et la nature, le récit ne cherche pas à changer ses personnages. Ainsi dans l'ensemble, ça sonne bien creux à mes yeux, dommage.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:53:37

    C'est fou tout ce qu'on peut dire sans parler, comme quoi le non-verbal est aussi une riche source d'informations. "Un Océan d'Amour" est un voyage sur une autre planète, une parenthèse sur l'immensité de l'océan, un humour fort apprécié et une destination inconnue. Et si le dessin est rapidement plaisant, il sait mettre en avant une grande variété d'expressions qui nous permettent de comprendre le récit. En soi, rien de compliqué pour comprendre l'ensemble si on prend de temps d'analyser les cases et les situations, mais c'est brillamment amené. C'est évident, on ne peut pas complexifier une histoire sans la parole, mais je trouve ça audacieux, tant les dessins et les expressions sont réussis.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:51:31

    Bien que le propos soit simple et dans une optique de prévention contre le SIDA (édito de Jack Lang, ministre de la culture en début de livre), cette bande dessinée signé DERIB est de qualité, tout d'abord dans le dessin et la couleur, mais aussi dans le propos. De la prévention certes, mais en jouant sur les cordes sensibles de la fragilité de la vie. Et si la chute est prévisible, il n'en reste pas moins une belle oeuvre. Une belle sensibilisation artistique pour la lutte contre le SIDA ou toutes les MST quelles qu'elle soient.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:43:49

    Mon œuvre préféré de Bastien Vivès tant elle me rappelle avec plaisir mes séjours en Normandie, mes premiers amours de vacances, la découverte du corps et de la sexualité. D'une simplicité déconcertante dans le dessin, le récit nous emmène au cœur d'une œuvre pleine de bon sens et de premiers émois, avec sa sensibilité d'adolescent. Le dessin, bien que toujours minimaliste et simplifié est expressif et donne l'essentiel, il suggère au delà de montrer, un trait avec beaucoup de rondeurs, plaisant de bout en bout à lire. C'est bon moi un très bon roman graphique.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:41:37

    La série "Névé" présente de très bons dessins de Emmanuel Lepage, avec une très appréciable introduction dans le T1. Malheureusement, le récit se perd dans des histoires annexes qui construisent le jeune homme, mais perd en intérêt suite à la mort de son unique parent dans le T1. Il n'y a ensuite plus vraiment de réflexion sur cette mort tragique. On pourrait à la limite lire les 5 tomes de manière indépendante tellement ils ont peu de lien entre eux (à part pour suivre l’évolution de Névé). Le T2 et T3 présentent des longueurs scénaristiques, parfois le dessin rattrape un peu le tout, mais cela ne fait malheureusement pas tout, les T1 et T5 sont les plus réussi avec une thématique commune autour de la montagne, ceux sont mes deux tomes favoris. Une série agréable, des dessins très qualitatif, mais pas exceptionnel au niveau scénario.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:39:17

    Un immense (et trop lourd) ouvrage de plus de 400 pages qui regroupe les travaux et dessins de Moebius à l'époque du magazine Métal Hurlant. Bien que l’œuvre soit colossale, je n'en tire malheureusement pas grand chose. La plupart des histoires sont décevantes, surement parce qu'elles ne correspondent plus à la bande dessinée contemporaine. Il y a beaucoup d'idées sur le papier, mais elles avortent rapidement car les histoires sont bien trop courtes ou ça part dans tous les sens. "Le Garage Hermétique de Jerry Cornelius" en est l'exemple parfait, un univers ultra riche, mais hyper farfelu. Les histoires qui m'ont le plus plu : "Il y a un Prince Charmant sur Phenixon" et "La chasse aux Français en Vacances".

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:36:30

    "Le Vol du Corbeau" qui est une suite de "Le Sursis" reste dans la même lignée que son prédécesseur. Un humour fin et subtil, un dessin riche et coloré, avec légèrement moins de contour (ligne claire) que "Le Sursis". Jeanne a une personnalité forte, Gibrat a plaisir à la dessiner et lui donner quelque chose de fougueux. Le personnage de François, qu'on pourrait largement comparer à Julien (dans "Le Sursis") avec ses traits présente une personnalité moins intéressante que ce dernier, peut-être parce qu'ici c'est Jeanne la narratrice (il s'agit de Julien dans "Le Sursis"). Dans l'ensemble, j'ai préféré le sarcasme et les personnages dans "Le Sursis", mais cette suite mérite largement lecture, pour sûr.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:33:49

    Gibrat offre avec "Le sursis" une œuvre complète tant sur le plan historique, scénaristique et graphique. C'est beau, c'est riche et fourni, c'est sexy aussi car Cécile est un personnage féminin très réussi aussi bien dans sa personnalité discrète que ses courbes qu'elle dévoile très sagement. Il y a de l'humour, de la tension, de l'action, tout est réuni pour passer un bon moment. Gibrat montre ici tout son talent de scénariste et de dessinateur. Même si la fin fait preuve d'une augure un peu déconcertante, le dessin reste d'une qualité indéniable, dans les détails, les décors, les personnages, mais aussi la couleur. "Le Sursis" reste une œuvre de BD majeure, il retranscris à merveille le passé dans une fiction prenante. Un must to have.

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:58:59

    Un extra de la série "Le Sursis" (2 tomes) et "Le Vol du Corbeau" (2 tomes) qui présente les deux sœurs Cécile & Jeanne sous un angle différent. Les dessins sont juste incroyables et remplis de vie dans cette Artbook. J'apprécie particulièrement les réflexions et commentaires de Gibrat autour de ses dessins, qu'est ce qu'il a voulu amener sur ses croquis et de quelle manière. C'est puissant et nous ramène à notre condition d'artiste au delà de celui de scénariste, je dirais que c'est une très belle pièce à avoir dans sa collection si je la trouve un jour.

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:56:26

    "Venin de Femmes" est parsemé d'histoires courtes très noires sur le couple et la vision qu'il a de lui-même. Chaque histoire finie mal car personne n'arrive à trouver un accord à l'amiable. Certaines histoires sont plus mémorables que d'autres, mais malheureusement, l'ensemble sonne vite répétitif et prévisible, même si les axes de réflexions sont intéressant. Le dessin est quand à lui réussi et colle à la lourde atmosphère des récits. Tout ce poids sur la conscience pèse un peu lourd pour un seul homme, surtout pour un optimiste comme moi, je passe donc mon chemin.

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:53:48

    "Les Fleurs aussi ont une saison" fait parler de lui car le ton est dramatique : 3 morts d'une même famille en plus ou moins un an (ce que je ne souhaite à personne). Mais je suis partagé sur la qualité de l’œuvre en temps que tel, car l'histoire de Cécile Porée est très personnelle et elle ajoute beaucoup d'anecdotes et de pensées dans son œuvre. Cependant, à part présenter et raconter les faits, la bande dessinée suit un rythme très linéaire. Le dessin est doux tout comme les couleurs qui tendent vers des tons pastels, avec une sensibilité qu'on ressent jusque dans les traits. Il s'agit là d'un témoignage face à l'adversité de la vie. D'un optimisme à toute épreuve, cette BD ne m'a malheureusement pas transcendé. La touche finale dans le scénario et toute la poésie qui en découle est belle, en plus de l'aspect onirique des dessins qui permettent de mettre en exergue l'imagination débordante des autrices, mais ça manque d'une puissante connexion pour le rendre mémorable.

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:51:06

    "Ne m'oublie pas", avec ce titre on se croirait presque dans le film "N'oublie jamais" de Nick Cassavetes. Mais c'est à la lecture de la BD qu'on se rend compte que le thème de la maladie n'est abordé qu'en surface, comme celui de la solitude ou de la maison de retraite. En somme, l’œuvre ne cherche pas à nous émouvoir comme j'aurais pu m'y attendre ; certains moments fonctionnent mais restent assez sommaire dans l'approche. Je pense que le dessin est aussi la résultante et le parti pris de faire quelque chose d'humoristique, plutôt que dramatique ; malheureusement, je n'ai pas apprécié le dessin, avec une expressivité très cartoon qui empêche de rentrer dans la dureté du propos. Au final, l'histoire est assez banale et n'apporte pas ce que j'attendais, c'est juste divertissant, voir un tantinet ennuyant.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:09:52
    Souvenirs de Toussaint - Tome 8 - Bleu au revoir

    Un ralentissement opère sur les deux derniers tomes de la série "Souvenirs de Toussaint", la faute à plusieurs facteurs, notamment un changement de scénariste en plein milieu avec le T7 bien que l'ensemble soit bien cohérent. Mais surtout un changement profond dans l'aspect et la colorisation entre le T7 et T8 qui donne l'impression que nous ne sommes plus vraiment sur la même série. Le motif de l'intrigue se répète toujours un peu de la même manière autour de la vengeance et de l'amour impossible, en moins bien. Je n'ai pas aimé dans le T7, les dialogues avec l'accent du Nord qui donnent moins l'état d'esprit du langage utilisé dans les tomes précédents. Le scénario est bien ficelé jusqu’au bout, malgré quelques longueurs sur certaines planches suite à un nombre de personnage important. Le T7 possède un twist final qui m'a bien plu ; le T8 reste très standard. En résumé, une série sympathique, mais très inégale et répétitive avec le personnage principal qui répond au nom de Toussaint, à la fois charismatique et original (photographe).

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:08:30
    Souvenirs de Toussaint - Tome 6 - L'oiseau bleu

    Avec cette suite de "Souvenirs de Toussaint", le motif se répète avec quelques variations, c'est toujours joliment amené et dans un langage paysan dont j'apprécie la forme. En revanche, au niveau du dessin et des couleurs de Savey, ça l'est nettement moins, le trait est trop gras, les couleurs trop pétillantes et surtout les visages sont parfois affreusement déformé ou d'un trait trop rapide. Le T4 tient une intrigue et des personnages de bonnes factures, mais l'intrigue sent vraiment le réchauffé par rapport au tomes précédents. Le T6, plus sombre au niveau de l'ambiance (couleurs très froides et sombres) propose un scénario solide qui sait nous tenir en haleine jusqu’à la fin, toujours malgré des visages un peu bâclés. Les scènes d'actions et de mouvements sont en revanche plus qualitatives.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:06:54
    Souvenirs de Toussaint - Tome 3 - Le loriot

    D'une grande qualité, "Souvenirs de Toussaint" a pourtant tout d'un scénario classique. Mais l'ambiance qui en ressort et les personnages atypiques en font de très bon tomes (pour le T1 et T2). Les dialogues entre les personnages sont très intéressants, une façon de parler qui colle vraiment à l’atmosphère brute et difficile de la vie paysanne. "Souvenirs de Toussaint" est une série en 8 tomes, mais chaque histoire est différente et l'on découvre un nouvel univers sur chacun d'entre eux (à part le photographe Toussaint qui a le 1er rôle dans chaque récit et qu'on voit à chaque tome). D'un style réaliste, le dessin semble classique, pourtant à y regarder de plus près, il est parsemé de détails qui rendent l'univers vraiment riche, merci Dermault. Le T1 avec son gobe-mouche et l'introduction sur les origines de Toussaint est très qualitatif, c'est très bien amené. Le T2 sur une mariée déchue qui décide de se donner la mort car elle a perdu son amour n'a rien a envié au T1, c'est très plaisant à lire ainsi qu'a parcourir les planches. Le T3 marque une rupture dans l'intensité des dialogues et des personnages, bien que cela soit toujours bien construit, Convard ne sait pas vraiment quoi faire de ses personnages. Les dessins de Dermault sont par contre toujours aussi beaux et colorés du T1 au T3.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:03:17

    Cette série semblent étrange à première vue, quand on regarde la couverture des 4 tomes cote à cote, on croirait avoir affaire à une série amateur qui ne canalise pas ses idées. Et c'est le cas au départ dans un premier tome rapide et sulfureux. La série "Roxalane" surprends par son récit fantastique qui voyage entre la réalité et une autre dimension, celle de la pensée noire (régie par des dieux-fous) dans laquelle il est possible de voyager et de s'égarer (Necromantum). Le dessin s'améliore au fils des tomes, même si certaines cases restent approximatives, voir ratées avec un trait hésitant ou parfois mal défini. En revanche, la structure des dessins de la série "Roxalane" est un exemple de simplification et de minimalisme, les dessins vont à l'essentiel (peu de détails dans les paysages) et cela rend le récit clair. Roxalane malgré son scénario et dessin un peu passé sait encore surprendre par son genre à part, fantastique, organique et sexy. D'ailleurs, "Roxalane" se retrouve assez souvent nue pour la nécessité du récit (qui n'est pas directement nue sous une armure ?) mais surtout le plaisir des courbes féminine et du lecteur, d'avoir une héroïne qui s'assume aussi bien psychologiquement que physiquement. A découvrir.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:01:07

    "L'art Invisible" de McCloud est une belle proposition pour tout amateur/passionné de bande dessinée qui s’intéresse à son histoire, sa puissance et son inventivité. Sortie juste avant le début de siècle, c'est une mine d'information sur la relation entretenue avec le média, parfois mal connu ou dénigré (déjà à l'époque). "L'art Invisible" remet les pendules à l'heure avec une documentation fournie et complète. On peut reprocher certaines longueurs sur quelques passsages, mais l'ensemble sonne de manière cohérente. Attention, ce n'est pas non plus un ouvrage sur comment réaliser un scénario de BD ou comment dessiner ; il s'agit plutôt d'une réflexion autour de l'art et de la bande dessinée. Le dessin reste simple, mais efficace par rapport aux propos engagés. Bien sur, tout le charme de "L'Art Invisible" est qu'il s'agit d'une bande dessinée qui explique le fonctionnement de la bande dessinée. La bouche est bouclée !

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 20:57:12
    (DOC) L'Art de la BD - Tome 1 - Du scénario à la réalisation

    de A à Z. Le T1 "Du scénario à la réalisation" est une mine d'informations en plus des exemples concrets aux travers des œuvres d'auteurs-scénaristes-illustrateurs des années 80. Pour le BDphile ou même celui qui veut se lancer dans la réalisation de BD, il pose les bases essentielles dans le processus créatifs d'une bande dessinée. Même si le livre date maintenant (1984), les fondements restent les mêmes en 2024 sur de nombreux points. J'ai appris beaucoup de choses me concernant et plus de découvrir des séries cultes de l'époque, merci Duc.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 14:35:28
    Les rivières du Passé - Tome 2 - Lamia

    "Les Rivières du Passé" est spécial dans son intrigue. Un plaisir de voir Corboz avec un trait laché et léger qui propose sur le diptyque quelque chose de très dynamique et convainquant. A vrai dire, c'est le dessin de Corboz qui est le plus réussi. Coté scénario avec Desberg, ça part rapidement dans tous les sens, avec des créatures macabres qui cherchent à massacrer la race humaine. Cependant, ces créatures venues d'ailleurs ne font pas vraiment écho à l'autre arc narratif sur Ay et son bijou. Les histoires s'entremellent sans vraiment une cohérence d'ensemble, ce qui laisse une série incomplète dans son propos et plutôt fade.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 14:32:48
    Le reste du monde - Tome 4 - Les enfers

    Une série post-apocalyptique qui a le mérite de proposer de monumentales fresques de désordre avec bon nombre de détails. Les dessins de Chauzy sont réussis avec notamment la faune et les paysages, en plus de l'équilibre dans les couleurs. Mais pour ce qui est des personnages, ils se ressemblent vraiment tous au niveau du faciès, ainsi il est parfois difficile de savoir qui est qui. De plus, les T1 et T2 parlent du monde post-apocalyptique, c'est OK, mais les T3 et T4 en remettent une couche, sans proposer de résolution donc nous tournons un peu en rond. C'est donc long de suivre l'aventure, car elle n'évolue pas sur les derniers tomes. Une suite de prévu ?

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 16:07:01

    Une de mes séries favorites. "Aldébaran" est pour moi une réflexion sur l'humanité et son devenir, sur la conquête spatiale et les prouesses humaines, sur la limite de l'homme sur son écosystème (au delà de la planète Terre). Les 5 tomes sont tous très bons, que cela soit au niveau du scénario, de l'approche, de la profondeur, des personnages qui parlent de leurs tracas, leurs relations, leurs peurs, leurs pensées qui les rendent très humains. Beaucoup de thématiques sont abordées dans ce Cycle 1 et suivront dans les cycles suivant. La mantrisse remet au centre toute la domination de l'homme sur terre, elle est la réflexion d'une entité potentiellement plus intelligente que nous (mais encore mal comprise de l'homme, donc une part de mystère qui restera tout au long de la série). Concernant l'aspect graphique et les couleurs, c'est là aussi incroyablement vivant, non sans défaut sur des personnages parfois un peu figés, mais cela n’enlève en rien à l'univers de la planète "Aldébaran". La faune et la flore sont des nids de trouvailles incroyables qui poussent à une créativité débordante. Beaucoup de réflexion aussi bien de manière collective qu'a l'échelle individuelle, de même que le corps et la sexualité font partie intégrante des œuvres de Leo. Quelle aventure humaine, surement une des meilleurs séries d'anticipation/science fiction sortie à ce jour, car on ne se contente pas de lire une simple bande dessinée, c'est un nid de créativité et de philosophie.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 16:03:59

    Le deuxième cycle "Bételgeuse" n'a rien à envier au premier. Dans la même continuité, Kim et son groupe explore une nouvelle planète. Et quel dépaysement lorsqu'on découvre cette nouvelle terre verdoyante et hostile. De la même manière qu'Aldébaran, la place des être humains sur une nouvelle planète est remise en cause. Encore une fois, l'humain et les relations sont au cœur des discussions. Les personnages ont une sexualité décomplexée et libre. L'autre sujet qui touche le cycle est la place de la femme dans cette nouvelle société d'expatriés, qui démontre une certaine réalité et remet en cause la vision de la famille, de la grossesse et des enfants. Les dessins sont toujours aussi réussi (toujours un peu rigide par moment), une faune et une flore riche, et pleine de découverte. Une série qui continue de surprendre avec tous les éléments nécessaires pour en faire une excellente bande dessinée et ainsi une série culte.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 16:02:09

    Toujours dans la même veine que les deux cycles précédents "Antares" est un cran au dessus au niveau de l'hostilité, une planète vraiment anxiogène et qui démontre la difficulté d'y vivre et de s'installer. Les personnages sont toujours aussi attachants (malgré la terrible coupe mulet pour Kim et Alexa) et remplis d'humanité. Cette série à le dialogue facile, car le sujet, le bestiaire et les personnages sont complexes. Moins d'actions et plus de réflexions, mais cela ne gâche pas le plaisir de la série. La venue de Lyn est peut être pour moi un arc narratif excessif, même s'il ajoute une vrai touche de SF. La forme et la complexité de la faune s'essoufflent aussi, même si cela reste un travail de qualité. Je trouve d'ailleurs les couleurs très agréables dans cette série.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 15:58:38

    Dans le style graphique de Bastien Vivès, "Polina" est un peu moins mon univers, d'une part car le monde de la danse me parle moins. Deuxièmement, le dessin est un peu trop minimaliste à mon gout, contrairement au "Le Chemisier" ou "Une Soeur" ou les traits sont plus interessants. L'oeuvre se lit tout de même bien, mais il lui manque quelque chose qui pourrait me satisfaire.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 15:38:16

    "Le Chemisier", l'idée part de pas grand chose pour prendre des proportions assez délirantes, mais qui restent cohérentes. Bastien Vives avec son style minimaliste propose une œuvre complète qui fait plaisir à parcourir. La première œuvre que je lis de Bastien Vivès, et ce manque de détails, avec des formes et traits suffisants pour comprendre de quoi il est question donne au dessin un charme fou. Une œuvre portée sur la sexualité et la féminité qu'on prend le temps de voir venir sur 200 pages.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 15:14:44

    "Le Beau Parleur" fait preuve d'humilité au travers d'un récit simple qui s'oriente vers une lecture tout public (c'est un parti pris). Les dessins et les couleurs signés Turconi sont très verdoyants dans les paysages d'un Brésil chaud et radieux. Les personnages sont simples avec une belle dynamique. Concernant le récit, l'ensemble est linéaire et se lit sans encombre, avec quelques rebondissements ça et là. Pedro est le personnage principal, il a 11 ans, il a un regard d'enfant sur le monde et le fait savoir au travers de multiples commentaires au fil des pages. Je trouve que l'ensemble est un peu trop édulcoré pour justement que le récit soit 'Tout public', un exemple avec le Dulce de Leite et son addiction, qui fait clairement penser à un traffic de drogue pour Bisounours. En conclusion, l'ensemble est un peu trop gentillet pour satisfaire les lecteurs comme moi, mais cela reste un très bon One shot pour le jeune public en quête d'histoire riche et pleine de vie.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 15:12:22
    Rosa - Tome 2 - Les hommes

    "Rosa" est un souffle de bonheur dans le monde la BD, jusque là François Dermaut a toujours prouvé son talent de dessinateur au travers de séries historiques comme "Les chemins de Malefosse" ou les débuts de "Souvenirs de Toussaint". Ici, Dermaut se livre à une œuvre plus intimiste, lui permettant d'essayer à un genre nouveau, mais toujours dans ses cordes comme le scénario se déroule à la fin du XIXème siècle. "Rosa" est une femme honnête et croyante, sujette aux fantasmes des hommes, à la manière du très bon film "La Fiancée du pirate" de Nelly Kaplan. Rosa va se lancer dans une aventure humaine riche et sensible, d'autant plus pour l'époque. Avec un tome 1 plus que réussi, et un tome 2 qui conclut le diptyque en beauté, l'ensemble se lit très bien grâce à des personnages hommes ou femmes très humains avec une personnalité riche, ils deviennent rapidement tous attachants en plus de l'univers créé autour de de ce village de campagne. Une poignée d'hommes qui sur un pari un peu débile au départ, finissent par montrer leurs cordes sensibles, car chez "Rosa" la virilité est mise de coté et laisse place a des hommes avec leurs envies, leurs peurs, leurs faiblesses, leurs douceurs. Le tableau présente des hommes tous très différents dans l'intimité et qui montre un autre visage au bar en fin de journée en partageant quelques bières et une partie de carte, au même titre que Rosa qui doute de sa condition féminine et ses croyances chrétiennes puis s'émancipe au fur et à mesure. Le thème aurait pu vite sonner putassier, mais ce n'est pas du tout le cas. Concernant le dessin, c'est au travers de traits forts que Dermaut s'exprime, proche de la caricature pour certains personnages : long nez, pommettes saillantes, traits du visage marqués avec un univers détaillé, coloré et bien équilibré, c'est un vrai plaisir de parcourir ce genre d’œuvre, un peu comme une bulle hors du temps.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 15:08:46

    Quelle étrangeté, cette série "Grimion Gant du Cuir", d'une part par son dessin, assez laid sur le T1 et T2, il s'améliore un peu dans le trait sur le T3 et T4, mais les couleurs font terriblement passées, d'un style qui oscille entre le comic et la ligne claire bien grasse, l'identité graphique me plait difficilement. Coté scénario, c'est la même chose, un tome 1 difficile à lire, j'ai du revenir dessus pour comprendre les fondements du propos, en plus du dessin, de la couleur, et des dialogues d'un autre temps qui trompent parfois le lecteur. Ce qui nous tient en haleine est le mystérieux "Gant de Cuir" autour duquel les mythes prennent vie. Mais cela ne suffit pas nous tenir éveillé, car chaque tome semble introduire une nouvelle thématique toujours plus loufoques, et s'enlise un peu plus dans les choses abstraites au delà du récit fantastique. On a une impression d'ensemble que le récit ne se tient pas, l'auteur ouvre de nouvelles portes souvent, mais aucune ne se ferme, rien ne se conclut vraiment, c'est une sensation incomplète et étrange. Le T4 marque la fin de la série, toujours avec l'armertume ne n'avoir pas su capter l'essence de la bande dessinée, même au delà d'un dessin passé, le scénario n'est pas à la hauteur de mes attentes, dommage.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 14:56:54

    "Carcajou" est une excellente surprise sur de nombreux points, notamment avec un scénario en béton qui amène une tension incroyable sur toute la longueur, un western trépidant avec de nombreux personnages atypiques aux caractères bien trempés. Le dessin peut sembler naïf et caricatural à première vue, mais je le trouve ultra expressif dans l'approche en plus du détail, des couleurs et de l'ambiance des paysages canadiens. Une plongée dans la fin du 19 siècle, surtout pour un twist qui vaut sont pesant d'or (ou de pétrole). L'approche du scénario et le découpage sont vraiment réussi, cela donne une œuvre plein de caractère, à lire absolument.

    ArvoBlack Le 10/05/2024 à 22:16:11

    "Ceux qui me restent" parle d'une maladie toujours difficile à comprendre dans les faits : Alzheimer. Il n'y a pas beaucoup d’œuvre qui traite du sujet correctement et pour comprendre comment fonctionne la maladie et rentrer dans l'esprit du malade. Le film "The Father" de Florian Zeller parvient à quelque chose de construit mais le cheminement est plutôt long. Tandis que le découpage de la bande dessinée permet de prendre des raccourcis plus évident dans l'espace et le temps ; ainsi la construction du scénario est efficace et touchante, elle nous permet de comprendre les fondements de cette folie/maladie incomprise, Florent a beau savoir qu'il a une fille, il ne l'a reconnait pas ; sauf parfois dans des moments de lucidité, quand son cerveau fait finalement le lien entre le temps qui s'est écoulé et Lili (Aurélie) qui n'est plus aussi petite que son cerveau l'a mémorisé, c'est une très belle approche. Graphiquement , l'ambiance est réussie avec un bon choix concernant la palette de couleurs. En revanche, certains traits manque d'assurance et de définition. Ainsi, les nez pointus en ligne claire et les cheveux dessinés grossièrement rebutent un peu l'aspect graphique général de l’œuvre. Le roman graphique se lit rapidement, mais cela n'entache pas le plaisir de lecture.

    ArvoBlack Le 10/05/2024 à 22:14:33

    La série "Péché Mortel" sonne vraiment années 90, dans son propos avec le VRH qui fait largement penser au VIH, ces couleurs plutôt saturées et criardes qui ne vieillissement pas forcément bien et les dessins de Béhé, avec une ligne claire un peu hésitante sur le T1, mais qui s'affirme au fil de la série. Le propos a peut être vieilli, mais l'intrigue tient la route avec de beaux rebondissements surtout dans le T1 qui permet d'entrevoir une suite intéressante pour cette série. Le T2 et T3 présentent quelques longueurs dans la forme qui complexifient quelque peu le scénario, mais n'en reste pas moins intéressante. Le T3 présente des longueurs, beaucoup de dialogues, assez peu d'actions concrètes, la série en perd un peu de sa superbe, pour un T4 réussi mais toujours gourmand au niveau des dialogues, au travers d'un style très vite politique. Il y a plusieurs longueurs, mais grâce à un dessin réussi, on arrive à être tenu en haleine face à la montée de l'autoritarisme et du fasciste. C'est bien pensé, c'est une belle série.

    ArvoBlack Le 10/05/2024 à 22:12:23
    Les Éternels (Yann/Meynet) - Tome 2 - Mira

    "Les Éternels", un titre qui ne parle pas vraiment et qui je trouve ne dessert pas le lecteur ; il est ici question de trafic de diamant. Et dans son ensemble, ça sonne très classique pour le genre (Polar, Thriller). Ce que je retiens c'est le dessin réussi de Meynet et ses pin-up : lèvres pulpeuses, poitrines avantageuses, tenues moulantes, ces demoiselles sont sujettes à quelques fantasmes selon les situations mise en avant. Concernant la plastique, nos héroïnes ont de beaux atouts, mais est-ce suffisant ? Car au delà de l'esthétique, la personnalité est l'essence même de ce que recherche un lecteur (les héroïnes pulpeuses inondent vite le marché de la BD et du cinéma) seules les plus charismatiques et uniques pourront sortir du lot. Au niveau personnalité, Uma ne déçoit pas, mais ne régale pas non plus, le ton de la série se veux plus ou moins léger et semble au final vite anecdotique. De même que l'action présente se déroule de manière très classique et tous les éléments de l'intrigue sont imbriqués de manière un peu trop évidente qui fait qu'on a cette étrange impression que tout est déjà prévu d'avance. Je m’arrête au T2 pour cette série, car elle ne m'apportera rien de plus qu'une lecture agréable (c'est déjà bien).

    ArvoBlack Le 10/05/2024 à 22:08:15

    Le "Carnet de Pérou" de Fabcaro est dans l'absolu un trompe l’œil. Quelques croquis et clichés du Pérou remplissent la moitié des pages, de l'autre coté, nous avons le droit à l'humour grinçant de son auteur, à prendre ou à laisser. Clairement, je n'ai pas aimé les coupures incessantes entre son voyage et ses moments d'humour purs et durs, c'est trop répétitif, même si certains gags sont bons, voir très bons. Mais cela ne suffit pas à remplir son carnet de voyage qui reste assez anecdotique. Les dessins et les croquis sont plaisant, en bichromie, mais cela manque quelque peu de contenu pour en faire une œuvre complète. Au niveau de la couverture, elle est en papier souple sans protection plastique, elle a l'avantage d'absorber l'eau ou tout autre substance liquide donc d'une durée de vie très limitée si le livre n'est pas couvert.

    ArvoBlack Le 10/05/2024 à 22:05:59

    "Oh Lenny" surprend par son graphisme très doux, en comparaison d'un scénario dramatique assez violent. Le dessin avec une ligne claire épaisse et ronde ainsi que des couleurs marquées rassurent, sauf que le registre est quelque peu différent d'une simple fiction. Cependant, certaines scènes oniriques fonctionne difficilement par son dessin, même si on ressent la bonne volonté de son auteur. Une œuvre qui se lit rapidement et addictive dans sa lecture et son propos, c'est original et cela a le mérite de sortir des sentiers battus, malgré que le couple June/Brad sonne très "cliché" à première vue. Il manque tout de même un brin de folie pour rendre l’œuvre et sa chute encore plus surprenante, mais la lecture vaut le coup.