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Cette album de collaboration multiple (certains dessinateurs ne sont pas présents dans la liste) contribue au financement de la réfection de ce théâtre auquel sont très attachés les havrais.
N'hésitez pas à vous rendre sur le site pour vous le procurer.
Quelques petites histoires de quelques pages chacune ou il y a une ch'tite situation dangereuse, de la baston, un gonzesse (sexy) qui veut se pécho le héros (sexy aussi), puis une bagarre et une résolution par la bagarre de la ch'tite histoire.
Alors oui c'est bien dessiné. Grell est un chef dans la baston, les corps et la sexualisation des corps mais aussi des décors....mais ensuite ça manque quand même de scénar et le nanard est plus très loin pour le coup.
Et, à part peut être la dernière histoire qui raconte, un peu et sympathiquement la trame principale, on se fend la poire à se moquer. Parce que, quand même, du côté des dessins, ça le fait.
Je n'ai pas trop aimé cette BD malgré la profondeur de son sujet à savoir la vie de Robert Johnson, un musicien noir des années 1930 dans les Etats-Unis de la ségrégation raciale. Il est clair qu'il ne faisait pas bon vivre dans l'état du Mississippi durant cette époque marquée par des lynchages à répétition.
C'est le traitement un peu vagabond de ce personnage qui m'a un peu débouté. Par ailleurs, c'est trop long malgré un graphisme en noir et blanc qui confère à la contemplation. Il est vrai que graphiquement, les décors sont plutôt réussis.
Sur le personnage de Robert Johnson, il avait incontestablement du talent mais il a sombré dans la dépression et l'alcoolisme suite à des coups durs dans sa vie comme la perte de sa mère, un père qu'il n'a jamais connu, et la mort de sa femme et de son bébé lors d'un accouchement.
On va le suivre notamment dans ses derniers jours car il mourra à 27 ans sans connaître la gloire et le succès. Il avait commencé à enregistrer des titres deux ans auparavant au gré d'un vagabondage l’entraînant d'un état à l'autre avec sa guitare acoustique.
C'est un titre que des mélomanes de jazz pourront sans doute plus appréciés que moi afin d'en saisir toutes les subtilités à travers tous ces silences. Un portrait qui rend certainement hommage à une des figures du jazz.
Tex en plein territoire ennemi, qui triomphe comme toujours avec la manière. Des thèmes simples mais bien développés dans cette histoire. Et le trait de Mastantuono est comme d’habitude parfait !
Victime d'un coup monté, Wayne Shelton doit retrouver un curé possesseur d'un billet gagnant de loterie, en se faisant passer… pour un prêtre.
Le point de départ de ce nouvel album est fort savoureux et lance une histoire pleine de bonnes promesses. Malheureusement, malgré les standards de qualité habituels de la série, le scénario manque de rebondissements imprévisibles, de panache voire d'un peu de folie pour réellement marquer l'essai et les esprits.
Le plaisir de lecture est toujours présent mais la série commence inutilement à trop tirer en longueur.
Un deuxième tome dans la lignée du premier. On en apprend un peu plus sur l'implication et le role de chaque personnage dans cette guerre qui pourrait se terminer par une destruction de la planète Link-Arkoïde.
La partie graphique de Floch est de très bonne facture et même si ses traits ressemblent à ceux de Tarquin, il arrive à mettre une ambiance propre à son univers.
Des plombs chauds pour un plat froid.
Par une nuit d'orage, alors que la pluie se déverse d'un ciel zébré d'éclairs, la bande de desperados menée par Quinn encercle et crible la baraque où s'est réfugié le jeune Tex Willer. La soif de vengeance de Tex, après le meurtre de son père, s'apaisera lorsque tous les responsables auront été éliminés mais les bandits ont le cuir épais. Ils sont nombreux, aguerris et vindicatifs. Bronson, propriétaire du Lazy M, titre les ficelles. En affaires avec les comancheros de Benitez, passé le Rio Grande, Bronson écoule au Mexique les chevaux volés des ranchers texans. Jim Callahan, célèbre Texas Ranger de la frontière, vient avertir le jeune Willer des dangers encourus mais Tex veut sa vengeance, quitte à plonger seul dans la gueule de l'enfer, au coeur du refuge des trafiquants de Benitez, dans les Piedras Negras.
Mauro Boselli, cador des scénaristes inféodés au Texas Ranger, apporte de la cohérence, de la nuance et de la vraisemblance au passé de Tex Willer, vite expédié en leur temps par les créateurs de la série, Gianluigi Bonelli et Aurelio Galleppini. Il fallait un héros libre, dégagé du carcan familial. Père, mère, frère, femme ont rapidement quitté la scène. Mauro Boselli redonne du lustre et de l'allant à la jeunesse d'un jeune hors-la-loi. Les lieux et les hommes sont identifiés. L'apparition du Texas Ranger Jim Callahan inscrit Tex dans une lignée d'hommes de la frontière hauts en couleur que le temps et l'espace vont progressivement dissoudre dans les mémoires quels que soient leur talent. Serpieri proposera d'ailleurs une version personnelle du héros disparu. L'album couleur pourrait sembler un peu trop court mais il se ramifie et se réseaute avec d'autres séries notamment celle consacrée à la jeunesse de Tex Willer que Mauro Boselli dirige. On y retrouvera Jim Callahan ou encore le rancher mexicain Juan Cortina. Les éditions françaises Fordis font paraître une belle série cartonnée et reliée qui fait plaisir à voir et à lire. Pour le premier tome de la collection Colorado, le talentueux dessinateur Stefano Andreucci est à l'oeuvre. Même si son superbe graphisme se trouve noyé dans la colorisation de Matteo Vattini, les planches dégagent une force expressive déflagrante.
Atypique et original, je reste un peu sur ma faim. Il manque un petit twist, un petit quelque chose pour que ça passe de bien à grandiose
Le génie de Segura dans cet album est de mêler 2 scenarii (excellents) en un et de tracer 2 enquêtes parallèles pour Tex. Quand à Ortiz, c’est un très grand dessinateur.
Voici une étrange BD qui oscille entre un dessin enfantin et une réalité bien plus glauque dans un monde apocalyptique où l'homme est pourchassé par d'étranges créatures ailées assez féroces.
Ombrane est une jeune fille qui fait la découverte de ce monde avec douceur et une extrême candeur. Elle sera une spectatrice assez impuissante des événements qui vont arriver à ceux qui vont la côtoyer. Elle porterait bonheur et on verra que ce n'est pas exactement le cas.
Je suis un peu resté sur ma faim avec le sentiment d'inabouti. On se pose des questions sur le sens d'une telle histoire qui nous est d'ailleurs raconté par un conteur en début d'album. On devine néanmoins que le monde qui nous attend dans le futur ne sera pas facile à vivre au point de connaître une forme de régression dans la civilisation.
Il y a un côté assez sombre, noir et déprimant qui tranche avec ce graphisme destiné à la jeunesse. Je ne suis pas certain que la mise en forme soit adéquate pour toucher le bon public. Je n'ai rien contre ce dessin qui est juste par moment assez magnifique et magique notamment avec ce personnage d'Ombrane qui irradie tout le décor de sa présence divine.
Pour autant, on sent une certaine potentialité de la part de l'auteur qui ne maîtrise pas à mon sens encore tous les codes même s'il souhaite s'en affranchir. Il faudrait alors que le résultat soit probant sur le plan scénaristique ce qui n'est guère le cas. Mais bon, on pourra pardonner car il s'agit tout de même de son premier album.
Après avoir écrit mon avis, j'ai regardé les autres avis de mes amis babéliotes. Je préfère toujours ne pas être influencé pour rester authentique avec ma pensée. Force est alors de constater que mon ressenti est partagé ce qui me rassure toujours.
On peut se laisser tout de même tenter par cette lecture pour avoir droit à quelque chose de d'un peu différent.
== Avis pour la série, c.-à-d. les 12 tomes ==
L'un des plus joyeux bordels de l'histoire de la BD!
L'histoire débute de manière assez satisfaisante, avec un pirate qui recherche un trésor particulier, sans qu'on sache précisément c'est quoi. Jusqu'au tome 6, le scénario progresse et se tient assez bien dans l'ensemble. Il y a un nombre impressionnant de personnages, mais chacun joue bien son rôle.
Et là, coup de théâtre, le gros méchant de l'histoire est tué rapidement dans le tome 6, comme si Istin s'en était lassé, et là la série va devenir un véritable cocktail de gros n'importe quoi.
Les personnages continuent d'affluer, mais la plupart finissent par avoir un rôle si minime qu'on se demande pourquoi Istin les a fait apparaître. Même la femme aux cheveux rouges finit par décevoir massivement et n'être qu'un sous-fifre d'Hannibal. Ajoutez-y un cocktail de zombies, Louis XIV, Vasquez et la conquête espagnole, Barbe Noire, un loup-garou, des indigènes, des elfes, des mondes cachés, l'immortalité, de la sorcellerie, Merlin l'enchanteur, les cités d'or, et même un voyage au Japon qui semble sortir de nulle part, et vous vous retrouvez avec Le Sang du dragon. Ouf!
À noter que les dialogues laissent souvent à désirer, certains personnages parlant ou agissant de manière parfois de manière totalement déphasée avec leur personnalité. Les deux derniers albums deviennent également extrêmement moralisateurs. Hannibal parle peut-être au nom de Satan, se targue d'être un vilain égoïste, est chef de pirates et tue d'innombrables personnes, attention : c'est tout de même un grand cœur qui veut changer la face corrompue de la société! N'importe quoi.
D'ailleurs, lorsque Hannibal devient immortel, les enjeux disparaissent. Ah, mais, finalement, ses yeux sont son point faible. Il peut se noyer, aussi. Ou se briser les os. Assurément! On a quand même besoin de faire croire au lecteur que ça ne sera pas trop facile! Sans incidence : ce sera quand même trop facile. Les moments qui se veulent tragiques manquent grossièrement d'impact émotionnel -- normal, les personnages qui meurent ont été oubliés par le scénario depuis trop longtemps déjà.
Même qu'après douze tomes, on annonçait une suite! Heureusement, cette suite n'est jamais parue. Ce boxon mène quand même parfois à des moments divertissants, mais il faut modérer ses attentes.
J'avais arrêté Wayne Shelton suite à la lecture de l'intégrale 3 qui contenait les opus 7 et 8, soit les pires albums de la série. Le neuvième opus avait vu le retour de Van Hamme au scénario et avait suggéré un retour de qualité pour les futurs autres albums.
Cet album n°10 débute sur un postulat assez classique avec un enlèvement et une demande de rançon. Wayne Shelton vieillit mais garde sa verve et sa classe légendaire pour un récit cousu de fil blanc avec des rebondissements assez prévisibles, pour peu que l'on connaisse bien la saga. De surcroit, le fan-service sera de rigueur avec le retour de plusieurs personnages des premiers (et meilleurs) opus.
Un 'one-shot' sympathique mais pas inoubliable.
Je me souviens de ma surprise à la parution de l’album, en 1997, seulement deux ans après le précédent, « Le cocon du désert », qui se fit par contre attendre durant pas moins de dix ans !
C’est dire si du coup j’espérais un enchaînement d’un ou deux albums supplémentaires. Mais je dus bien me résoudre au fait que « La goule et le biologiste » demeurera l’ultime Martin Milan, et que nous devrons éternellement nous contenter des treize albums pour cette série pas très connue mais tellement intense dans le cœur et les souvenirs des lecteurs des années 1970 aux années 1980.
Curieusement, nous avons affaire ici à une histoire statique et urbaine, en région parisienne, alors qu’on avait l’habitude de retrouver le personnage dans des aventures périlleuses aux quatre coins du monde. Martin Milan a momentanément délaissé son avion-taxi pour se mettre au service d’un de ses amis fabriquant des petits avions de plaisance. Martin se mue donc en pilote d’essai, rend visite à sa mère (pourquoi faire apparaître ce personnage dans le tout dernier épisode de la série ?), et se mêle à sa demande à une embrouille autour d’un biologiste riche et renommé, mais malade, dont la famille tente de faire main basse sur la fortune et les brevets lucratifs.
Une histoire somme toute très classique et qui ne nous donne que peu de surprises, si ce n’est la singularité des rapports entre Martin et sa mère. Il y a aussi ce qui fait tout le sel de l’album : le jeu de séduction de la nièce du biologiste envers Martin, rendant celui-ci confus et intimidé. On assiste plus que jamais aux rapports assez fuyants que Martin entretient avec les femmes, thème déjà effleuré dans certains épisodes précédents. Martin nous quitte sur un monologue existentiel très amer, comme s’il n’arrivait pas à trouver la paix en lui. Ce point final à ce qui a toujours été ma série préférée me laisse d’autant plus sur ma faim.
Reste les dessins toujours aussi élégants et fouillés de Christian Godard, dans la veine semi-réaliste qu’il avait pris pour les derniers épisodes de Martin Milan. Godard ne dessinera d’ailleurs plus qu’un seul album après celui-ci, le dernier de sa série « La jungle en folie ».
En 1995 Martin Milan nous revient après dix ans d’absence et l’impeccable « L’ange et le surdoué ». Les déboires éditoriaux que Christian Godard traversa à cette époque explique ce long délai. Clin d’œil de l’auteur, la conversation téléphonique ouvrant le récit fait référence à ces dix années de silence radio…
Cette histoire se situe dans le désert australien où Martin Milan est le pilote attitré d’un médecin de campagne qu’il véhicule par avion dans les villages reculés afin de dispenser des soins à la population. Dans la base aérienne de cambrousse, une étrange jeune femme débarque et sollicite ses services pour une mission loufoque servant assurément de prétexte à un but secret. Sentant l’embrouille, Martin refuse catégoriquement. Puis apparaît un homme maladroit et dépressif qui s’avére être un ancien camarade de classe d’enfance de Martin, mais aussi le mari jaloux et à-priori cocu de la jeune femme qu’il s’échine à épier à son insu, d’autant que celle-ci est flanquée d’un homme protecteur. Et voici comment Martin se laisse finalement emmener dans cette aventure qui mêle service secret français et enfant unique d’homme de pouvoir, atteint d’une maladie mortelle.
Bien que nous suivions cette longue filature en pleine contrée rocailleuse et désertique, il s’agit davantage d’un album psychologique. Le vaudeville se jouant sous les yeux de Martin Milan au travers du mari éconduit et de la femme mystérieuse lui permet de distiller ses sarcasmes sur les rapports entre les hommes et les femmes et l’illusion du couple. Tout cela avec un zeste de misogynie qu’on pardonne facilement tant Christian Godard fait sentir que son personnage ne s’est jamais remis d’une blessure sentimentale passée.
Au niveau des dessins l’album est plutôt inégal. Le regard plonge dans des planches qui nous immergent dans le bush australien, mais certaines autres manquent parfois de décors. Les couleurs ne suivent pas toujours la même gamme notamment au niveau de la coloration de peaux. En conclusion, si « Le cocon du désert » ne compte pas dans mes Martin Milan préférés, il apporte toutefois un éclairage sur la psychologie du personnage et sur certaines raisons de son caractère revêche.
Quel plaisir de se replonger dans cette qui a plus de 20 ans et je n'ai pas relue depuis sa sortie.
Les dessins sont agréables et le scénario démarre sur des bases classiques.
Un style récit qui se situe entre le fantastique et l'heroic fantasy, pour un moment agréables. La suite nous dira si la série tiens ses promesses.
Très bien. Une bonne BD de SF, genre que j'apprécie particulièrement
Je ne connaissais pas le dessinateur et c'est pour moi un talent à suivre
Belle découverte !
Une très belle biographie de Robert Louis Stevenson, narrée de main de maître par Rodolphe (c’est efficace, rapide et rythmée : on ne s’ennuie pas, mais on parvient à apprendre beaucoup d’éléments sur la vie de l’auteur) et magnifiée par les dessins de René Follet.
Fan de l’île au trésor, je suis ravi de découvrir la vie de l’un de mes auteurs préférés, avec des points que j’ignorais (même si sa santé fragile et ses problèmes pulmonaires sont malheureusement assez célèbres).
Une belle découverte que je recommande !
On suit les aventures d'Ethan Reckless qui est un détective privé œuvrant dans les vieux quartiers de Los Angeles pour régler les problèmes des autres quand il ne s'adonne pas au surf ou à une séance de cinéma.
Là, il va à San Francisco afin d'enquêter à la recherche d'une femme disparue peu après le tremblement de terre de 1989. C'est le beau-père qui l'engage afin d'aider son fils sombrant dans une grave dépression.
Visiblement, cela sera plus compliqué que prévu car il sombre dans une enquête aux multiples facettes. On retrouve tout le cocktail qui va de pair : sexe, drogue et violence. Inutile de préciser que les auteurs vont vraiment faire dans l'efficacité. On ne s'ennuie pas une seule minute.
Notre héros Ethan semble avoir ses propres règles pour suivre une enquête. Il ne se met pas forcément au service de la loi. Il peut même aider de jeunes femmes victimes de violences sexuelles dans l'enfance à accomplir leur terrible vengeance comme abattre de sang-froid un homme dans une voiture au bord d'un square où jouent des enfants. Bref, la moralité sous-jacente est qu'il faut se faire justice soi-même pour leur régler leurs comptes. On sent beaucoup de colère contre l'injustice...
J'ai bien aimé ce récit qui ne fait pas dans la dentelle mais qui accorde justement une grande part de psychologie à ses principaux protagonistes. On verra également que ce n'est pas forcément linéaire.
Un mot sur le dessin de Sean Phillips pour dire qu'il est toujours aussi précis avec une mise en page cinématographique qui rend la lecture très agréable. Son fils Jacob Philipps assure une colorisation d'enfer qui complète l’œuvre.
Certes, nous avons un justicier de plus dans l'immense palette dont on a pourtant le choix. Celui-ci est néanmoins un peu spécial avec une ambiance très années 80 et 90. Les amateurs de polar noir apprécieront ce genre de BD d'autant que les personnages sont assez captivants et charismatiques avec un passé trouble et traumatisant.
Ce Reckless pourra vous laisser un goût amer mais c'est une boisson hautement alcoolisée à consommer sans modération.
Quel sujet, fallait oser !.. Et pourtant ! Le dessin classique et soigné de Marivain habille un scénario aux scènes assez cinématographiques, qui fait autant appel à l'intelligence du lecteur qu'à son coeur. Avec certaines séquences fragmentées, ses allers et retours, ce récit si éloigné de la BD "oncle Paul" nous plonge vraiment au coeur du 10 juin 44 à Oradour. On comprend excatement ce qui s'est passé ce jour-là dans ce pauvre village. Et c'est terrible ! Un bel objet, nécessaire je trouve.
Même si le lecteur a l'impression d'être sur des sentiers battus, quel dessin tout de même ! La garnde classe !
C'est pas mon genre de BD d'habitude, mais j'ai apprécié la qualité du dessin et le scénario qui m'a fait plongé émotionnellement dans cette histoire.
J'ai beaucoup aimé la relation poignante entre Johnny et son père, les flashbacks et flashforwards sont clairs et limpides, ce qui rend le récit encore plus fascinant. On sent que le dessinateur a apporté un soin particulier à la construction de ses planches, non sans rappeler la trame d'un récit cinématographique. Les dessins ainsi que les couleurs sont tops et nous plongent immédiatement dans l'univers!
Grosse déception, entre le rythme bancal et les dessins approximatifs sans panache. Passez votre chemin.
Dans la lignée des précédents: de jolis dessins même si je me demande quand même l'intérêt pour l'histoire de "croquer" les saboteuses" comme des pinups. Racoleur?
Et un scénario sans intérêt, peu crédible au point que je n'ai même pas été ému lors de scènes difficiles.
En conclusion: Intérêt trèèèès limité....
Pour la petite histoire, j'ai déniché ce guide book dans une rue parisienne au hasard de mes déambulations où les magasins de bande dessinée et de mangas se succédaient comme si j'étais au paradis des passionnés.
Vinland saga est l'un des rares mangas dont j'ai acquis l'intégralité au fil des années. La série va d'ailleurs bientôt se terminer. Ce premier guide officiel permet de prolonger le plaisir en nous donnant une description des personnages mais également de la période historique dépeinte.
On sait qu'il y a en gros trois grands arcs narratifs dans cette longue série dont les deux premiers sont détaillés afin qu'on puisse avoir une véritable vue d'ensemble sur la saga. Dans l'arc viking, il y aura une succession de guerre et de violence afin de démontrer le monde cruel dans lequel vivent nos deux héros Thorfinn et Knut. Dans l'arc esclave, Thorfinn va abandonner la violence alors que Knut va devenir un roi sanguinaire alors que leur objectif était le même à savoir bâtir la paix sur terre. C'est bel et bien la destinée de deux infortunés.
Mon gros regret est de n'avoir pratiquement rien dit sur la dernière partie de l'histoire qui est pourtant le sujet central à savoir le Vinland. C'est quand même les vikings qui ont découvert l'Amérique.
Certes, il y aura de très longues explications sur l'art du combat dans les grandes batailles que nous verrons au fil des tomes. Cependant j'ai apprécié plutôt la longue interview avec l'auteur qui nous explique son processus de création.
Bref, c'est le guide à posséder pour ceux qui connaissent bien la série. Les autres peuvent tout de même découvrir les enjeux de cette série historique dont le thème serait celui de fuir la violence pour connaître la paix dans un nouveau lieu à bâtir.
Un nouveau cru exceptionnel, avec une ambiance très sombre tout du long. Le scénario est malin et ce côté fantastique dans Tex, je l’adore. Très bonne idée que ce « carnivale » !
Carnevale livre des planches magnifiques, et nous propose là un Tex de haut niveau graphique.
Édition comme d’habitude avec B&W au top.
Totalement d’accord avec herve26 et Olivier Soms.
Les dessins des personnages historiques sont bons (entre Franquin et Fournier) mais manquent cruellement de fond, les cases sont, pour la moitié, vides…
Les personnages emblématiques sont là, sans plus. Les personnages secondaires non aucuns intérêts et leurs verves est complètement gâchées par un faux accent américain ou pire (la palme au Che), Castro est caricaturé à pleurer et Lucky Luke fait hurler de désespoir, à pardon c’est Mr Enterit (mon dieu que c’est mauvais « Castro-Enterit »)
Franchement ultra déçu par le scénario/histoire pourtant tant prometteur avec cette excellente couverture et 4eme de couverture (d’où le 1/5).
Si toute la série « classique » est de cet acabit autant arrêter de suite!
Nous étions restés dans la frustration d’un « Spirou à Cuba » qu’avait entamé le duo Tome et Janry. Les Éditions Dupuis avaient injustement éjecté ces auteurs de la série, et seules huit planches fort prometteuses furent publiées. Voici que Dupuis remue le couteau dans la plaie du lecteur en produisant un album envoyant les héros dans le Cuba de 1961, quand les révolutionnaires sont arrivés au pouvoir et que les services secrets américains tentent à tout prix de renverser le nouveau régime.
L’intrigue, qui voit Spirou enlevé à New-York par les services cubains, puis Fantasio voler à sa rescousse en étant engagé par la CIA pour faciliter le projet (historique il est vrai) d’une reconquête de l’île communiste, est assez laborieuse. On a du mal à croire à tous les quiproquos à la chaîne, qui trouveraient aisément leur place dans un dessin animé parodiant l’espionnage, mais pas dans une bande dessinée sensée nous apporter une trame plus creusée.
À cela se rajoute un dessin minimaliste sans style, sans âme et sans saveur. Et surtout aux décors bâclés. La ville cubaine de La Havane paraît comme un décor de théâtre vide de toute population. Les personnages qui, hormis les héros principaux dont les codes graphiques ont pu être recopiés, se ressemblent tous à s’y méprendre mis à part une espèce de Che Guevera converti en latin lover colérique. Un président Kennedy au visage figé comme un masque. Des références inappropriées à Lucky Luke ou aux Dupont de Tintin qui tombent comme un cheveu dans la soupe. Une armée castriste qui se résume à quatre ou cinq hommes, à l’image comme au récit.
Il suffit de se replonger brièvement dans le chef-d’œuvre dont l’album fait référence, « Les prisonniers du Bouddha », pour que l’ampleur du désastre saute aux yeux. Le principal auteur n’est pas à incriminer, mais bien les Éditions Dupuis qui s’évertuent depuis des décennies à détruire une série mythique que le génial Franquin avait porté au rang de classique de la bande dessinée. Et que ni Fournier, ni Tome et Janry, auteurs que Dupuis avait sabordés alors que leur reprise était au sommet, n’avaient amoindrie tant leur version ne manquait ni d’originalité ni de panache. Quel gâchis.
Je n'attendais pas spécialement cet album mais je suis content de l'avoir lu.
Le scénario est linéaire et la fin est plus que prévisible, mais on y retrouve tous les éléments d'un WS (contrairement au tome 13):
du zang ou Van Hamme s'autoparodie via notre héroïne principale, des avions, des camions (pour lesquels Denayer excelle), des hélicos, de l'exotisme et un petit complot.
Le dessin faiblit un peu, mais c'est le dernier Denayer: alors merci monsieur de m'avoir fait fait rêver depuis "les casseurs".
La couverture est de nouveau un point faible, mais elle fait parler d'elle avec son phylactère.
Un bon album!
Une super histoire de SF sublimée par les dessins de Grabowski qui sont tout simplement époustouflants
Un nouveau tome avec Buchet tout seul aux commandes.
C'est plutôt réussi. Même si au niveau de la trame de fond cela n'avance pas vraiment, le scénario de ce tome reste agréable à lire.
Graphiquement, il n'y rien a rajouté sur le travail de Buchet depuis le début de la série. C'est d'une régularité confondante.
Si du point de vue graphique cela souffle le chaud et le froid, au niveau du scénario on est transporté tout au long de ces 160 pages.
On ne sort pas du concept qui dirige la série depuis le début.
Nos héros visitent une zone autonome des États-Unis. Cette zone exploite un aspect de la culture ou des caractéristiques américaines appuyée par une technologie en avance sur le reste du monde de plusieurs dizaines d'années.
Durant ce tome, c'est l'Histoire des États-Unis qui est mise sous la loupe. Avec une technologie qui permet de revivre les moments clés de cette histoire violente, nos 6 héros vont avoir fort à faire pour passer à la zone suivante.
Comme dans les tomes précédents, l'autarcie et l'absence de limite couplé à une technologie incroyable ont transformé cette zone en un territoire improbable, fantastique et obéissant à ses propres règles.
Ce concept génial ne souffre pas sur la longueur. D'autant plus qu'il est soutenu par une intrigue politique et sanitaire de tout premier plan.
Encore une belle réussite.
un art merveilleux et une histoire captivante. tout simplement magnifique un achat incontournable. l'histoire m'a pris par surprise. les scènes intimes étaient magnifiquement dessinées et n'étaient pas vulgaires. certainement pas pour les enfants, mais tous ceux qui aiment lire des histoires captivantes devraient acheter ce livre.
Premier tome de cette série spin-off d'ASTERIX. Ce n'est pas le meilleur album de la série mais il se laisse lire agréablement, d'autant que le dessin est calqué sur celui d'Uderzo. Au-delà de tous les nouveaux personnages créés spécialement pour cette série, il sera également plaisant de croiser quelques personnages secondaires de la série-mère comme l'architecte à l'ambition dévorante Anglaigus ("Le domaine des dieux"), le druide Amnésix ("Le combat des chefs") ou ce jeune freluquet de Goudurix ("Astérix et les Normands").
Un second opus réussi. Suspense et action font bon ménage, et le personnage de Jones a toujours autant de charisme. Le dessin de Taduc est comme toujours irréprochable et s'inscrit parfaitement dans l'esthétique générale de la saga.
Un "polar social" qui met en lumière la réalité de la vie d'une certaine Chine, où de nombreux Chinois se tuent littéralement à la tâche pour des salaires de misère, embourbés dans la misère, la crasse et la pollution. Pour avoir vécu un temps dans ce pays, je peux certifier que le cadre de ce récit n'est malheureusement pas inventé. Les sites naturels pollués, les villages crasseux où les gens survivent plus qu'ils ne vivent, les gosses au bord des routes qui jouent avec presque rien ... tout cela est véridique et donnent un visage peu reluisant de la seconde puissance économique mondiale (on est bien loin des sites touristiques de Pékin ou des quartiers huppés de Shanghai !).
Pour en revenir au récit, sa construction est relativement classique (un homme est victime d'un coup tordu et va chercher à se refaire petit à petit et se venger de ceux qui l'ont trahi) mais l'ensemble est plaisant à suivre, d'autant que les dessins sortent vraiment de l'ordinaire, avec un petit côté glauque qui convient parfaitement à l'ambiance noire, poisseuse et poussiéreuse qui émane de ce récit.
On va suivre la destinée d'Ulysse, jeune parisien héritier de l'une des dix plus grosses fortunes de France, amené à succéder à son père à la tête de la puissante entreprise familiale. Mais la rencontre de ce jeune homme timide et réservé avec Cyrano, ex-cuisinier de renom qui a tout plaqué dix ans plus tôt à la suite d'un coup de sang, va changer sa destinée. Cyrano va initier Ulysse au monde de la grande gastronomie, dans lequel ce dernier va plonger corps et âme, au point de s'écarter du chemin tout tracé. C'était sans compter sur les pressions familiales ... Dès lors, quelle voie choisir entre le cœur et la raison, surtout quand son avenir est en jeu ?
En bon épicurien, j'ai forcément été séduit par cet album. Le dessin plein de charme et de caractère est mis au service d'une histoire aussi captivante que touchante, remplie de personnages attachants. On espère et on doute avec ces derniers, on rêve devant la beauté des paysages et on salive devant toutes ces recettes préparées par ULYSSE & CYRANO.
Un récit très humain qui se déguste comme un bon premier cru de Nuits-Saint-Georges.
Je suis globalement déçu de ce 3eme cycle que je trouve en deçà des 2 premiers que ce soit au niveau scénario mais surtout dessins (mis à part le premier album)
Le changement de dessinateur est très perturbant a tel point que l'on a du mal à reconnaître certains personnages.
C'est un avis sur la série complète.
Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'humour un peu décalé mais surtout le texte. Il faut lire attentivement tous les phylactères. On y trouves pas mal de perles. Des références à des groupes musicaux comme Bill Haley, les Beatles, AC-DC....; A des chansons et textes connus. Des jeux de mots, quand ce n'est pas une page complète écrite en vers ! Les Créateurs ont dû bien se marrer en faisant cette BD et je les en remercie. Il est vrai que les dessins semblent un peu maladroits mais cela s'accorde bien avec l'esprit de dérision présent tout au long de la série
Voilà, LES CAHIERS D'ESTHER, c'est fini ! Ce tome est dans la lignée des précédents : une succession d'anecdotes narrées par la jeune Esther, tantôt drôles, tantôt banales et sans grand intérêt. L'ensemble est illustré par un dessin hyper minimaliste mais suffisamment expressif pour que la lecture soit agréable (la marque de fabrique de Sattouf).
A travers cette série, Riad Sattouf aura peint le portrait d'une certaine jeunesse française (citadine, féminine, issue de la classe moyenne) avec ses codes, ses questionnements, ses espoirs, ses joies, ses doutes et ses illusions, et mis en lumière les qualités et travers d'une partie de la société française des années 2010 - 2020. Si le premier tome ne m'avait pas tout à fait convaincu, j'avoue que j'ai de plus en plus apprécié le concept au fur et à mesure de l'avancée de la série.
Bonne continuation à l'ami Sattouf et surtout bonne continuation à Esther ! Si à tout hasard elle lit ces lignes, qu'elle sache que j'ai pris un immense plaisir à lire ses réflexions et ses aventures du quotidien au cours de ces neuf dernières années. Ouech ! :-)
J'avoue avoir été un peu déçu par cette BD qui raconte la Révolution de Juillet 1830 qui a été confisqué par des hommes de l'ombre comme Talleyrand pour donner le pouvoir d'une branche familiale de la royauté française à une autre.
En effet, il faut savoir que depuis Louis XII, il y a deux branches : celle des Bourbons dont le dernier roi est Charles X, l'un des frères de Louis XVI et la branche des Orléans dont est issu Louis-Philippe 1er, le grand bénéficiaire de cette révolution de Juillet. Bref, on remplace un roi par un autre roi.
On se rend compte à quel point, le roi Charles X ne vivait plus dans son siècle et n'était plus en phase avec les aspirations de son peuple. Son aveuglement a d'ailleurs été complété par des ministres totalement incapables dont le premier d'entre eux à savoir Jules de Polignac qui n'aura de cesse de mentir sur la gravité de la situation. La chute de ce roi ultra-royaliste et conservateur de la Restauration en sera plus dure.
Il a fallu qu'il promulgue des ordonnances qui n'allaient pas dans le sens de la liberté de la presse et du peuple pour que pendant trois jours qu'on a appelé « les trois glorieuses » (à savoir les 27, 28 et 29 juillet 1830), une révolution éclate dans Paris. C'est ce que raconte dans le détail cet ouvrage historique. Les Libéraux ont gagné mais pas les Républicains.
Le titre est un peu trompeur car on ne verra pas la succession des 4 soi-disant rois. L'histoire a juste retenu un passage entre Charles X et Louis-Philippe 1er qui ne fera d'ailleurs guère mieux que son prédécesseur conduisant à la Seconde République puis au Second Empire. Louis XIX par exemple n'a jamais été reconnu roi et encore moins son neveu le comte Henri d'Artois, 9 ans, qui a fui vers l'Angleterre pour échapper à un funeste sort.
L'épilogue nous indique ce qu'il adviendra et qu'on aurait voulu voir pour être en conformité avec le titre de l'album. Par ailleurs, on pourra reprocher des passages avec de grandes lourdeurs narratives au lieu de simplifier pour une meilleure fluidité. Bref, l'indigestion n'est pas loin. En même temps, il s'agit de l'adaptation d'un livre assez dense écrit par un agrégé d'histoire professeur à la Sorbonne, ceci explique cela.
En conclusion, une BD qui nous explique comment on est en venu à la Monarchie de Juillet. Il est vrai que c'est une période historique qui est assez peu connue du grand public mais qui demeure quand même assez passionnante. On mesure alors mieux tout le chemin parcouru par notre pays depuis 200 ans.
== Avis pour les trois tomes ==
Ambiance bien lugubre. Monstres repoussants. Hallucinations débridées. Imagination fertile. On est réellement dans l'univers de Burns.
Si les deux premiers tomes s'avèrent excellents et nous présentent deux univers totalement distincts qui évoluent en parallèle et dont nous ne connaissons pas trop les tenants et aboutissants (même si on s'en doute un peu), le troisième tome déçoit par sa résolution. Finalement, ce n'était que ça? Au lieu de nous offrir une véritable histoire de science-fiction, Burns ne fait finalement que nous sortir une métaphore d'un événement de la vie de notre héros.
C'est souvent le problème des histoires de Burns, d'ailleurs. La fin est trop souvent décevante. Dommage. Le potentiel était énorme.
== Avis pour les trois tomes ==
Ambiance bien lugubre. Monstres repoussants. Hallucinations débridées. Imagination fertile. On est réellement dans l'univers de Burns.
Si les deux premiers tomes s'avèrent excellents et nous présentent deux univers totalement distincts qui évoluent en parallèle et dont nous ne connaissons pas trop les tenants et aboutissants (même si on s'en doute un peu), le troisième tome déçoit par sa résolution. Finalement, ce n'était que ça? Au lieu de nous offrir une véritable histoire de science-fiction, Burns ne fait finalement que nous sortir une métaphore d'un événement de la vie de notre héros.
C'est souvent le problème des histoires de Burns, d'ailleurs. La fin est trop souvent décevante. Dommage. Le potentiel était énorme.
Le premier cycle sur 7 tomes des "7 vies de l'epervier" est audacieux et introduit en beauté la série. Tout d'abord dans le scénario qui relate des faits historiques, mais au delà, avec un récit d'aventure plein de rebondissements et de mouvements. De nombreux personnages campent avec une personnalité incroyable, ils en deviennent rapidement attachant ou parfaitement détestable. Le dessin de Juillard dessert complétement la narration avec un très beaux traits, de beaux plans d'actions et une précision dans le mouvement, l'anatomie humaine et animale. Franchement, peu de récit arrive à ce niveau d'exigence. Il faut tout de même souligner que certaines planches sont très bavardes, mais on se délecte d'un vieux français qui reste lisible et compréhensible. La violence, la brutalité, le mystique et la nudité parsèment la série, presque a croire que "Game of Throne" aurait pu y puiser son inspiration. Beaucoup de détails sont présents et font que c'est un vrai plaisir de parcourir ce premier cycle, en plus d'un découpage de case intéressant qui à plusieurs reprises, mêle différentes scènes entre les lieux et personnages, tel un feu d'artifice ; c'est étonnant de voir comment l'interprétation entre les cases reste fluide et compréhensible pour le lecteur. Il s'agit d'un vrai cour de cœur me concernant pour cette première partie.
"La saveur du printemps" a justement un gout bien fade avec son lot de personnages sympathiques, sans être attachants. Je ne sais pas si c'est la traduction de l'anglais au français mais les dialogues sont plutôt ternes et sans saveurs. Concernant le dessin, les personnages et l'expressivité sont réussis, mais il n'y a aucun sens du détail sur les éléments du décor, certaines cases sont mêmes carrément grossières ou bâclées. La bichromie ne transcende pas non plus l'oeuvre. En résumé, tout est rapidement moyen, sans réelle recherche de profondeur, une histoire de vie lambda sur des thèmes vus et revus : émancipation, vie de famille, adolescence, paternalisme, homosexualité, en plus d'être très prévisible. Également une approche trop simple dans la gestuelle des personnages qui tire vers le manga, la présence de flèches sur certaines cases nous prête à croire que le lecteur ne sait décoder le mouvement dans une bande dessinée. "La saveur du printemps", d'un registre qui sonne trop vite adolescent n'apporte pas grand chose au paysage de la bande dessinée Outre-Atlantique.
Altarriba est toujours aussi juste et percutant, même lorsque les migrants sont éloignés de son histoire familiale. Coup de coeur pour le dessin de Sergio Garcia Sanchez !
Récit complet, au sujet intéressant et bien traité : la découverte de l'Indochine, et la confrontation au colonialisme, par un bûcheron corse rescapé de la grande guerre. Colosse plus fragile et attentionné que sa carrure ne pourrait le laisser supposer, il découvre la culture de l’hévéa, le travail en forêt tropicale, et surtout les coutumes et croyances locales. Il est initié au respect de l’esprit des arbres par Chan Ly un petit garçon exceptionnel, auquel les arbres semblent annoncer tous les événements à venir.
Le dessin "à la hache" rend bien la tension croissante entre les annamites exploités et maltraités et les colonialistes méprisants et violents.
Magnifique histoire sur la destiné d'un jeune héritier qui ne se voit pas suivre une route toute tracée en prenant la suite de son père, chef d'entreprise dans la tourmente. Magnifique histoire d'une rencontre entre ce jeune homme et un vieux cuisinier qui a tout lâché suite à un coup de colère. Avec un leitmotiv: IN VOLUPTATE VERITAS, la vérité est dans le plaisir on peut franchir tous les obstacles, ou presque. Une reflexion universelle passionnante, portée par le talent de conteur de Xavier Dorison et le dessin élégant de Servain.
Superbe.
Mon coup de coeur avant l'été
Qu'est-ce qu'il m'a déçu cet Aquablue. Sans doute celui qui m'a transmis le moins d'emotions de toute la saga, et pourtant qu'est-ce que j'ai pu être fan de cette série.
Là, on est face à un album fan service au minimum syndical, il fallait sauver Rabah, pour clore le tout sans le laisser dans son état végétatif, et remettre le sromboli dans le ciel. Point barre. Pas plus d'histoire que ça. Pour moi ce n'est pas un album de transition. C'est la clotûre d'une serie façon Netflix, on bâcle tout en 1 épisode, pour que les fans aient leur fin et qu'on puisse enfin passer à autre chose.
Sauf que...Des pirates de l'espace, Nao y a déjà eu affaire das "Le Megophias," et c'était autrement plus riche, à tous les niveaux. Et c'est dans cet album qu'on faisait connaissance avec Rabah, justement. Une boucle bouclée ? Rabah deserte des pirates pour au final être sauvé par d'autres ? Et Nao qui cède si facilement son île, en étant déjà à la limite de sa légitimité suite aux évènements précédants, sans que personne sur Aquablue ne bronche à une nouvelle ingérence ? Sans que lui même ne tilte que par le passé il a déjà eu fort à faire avec l'arrangement foireux passé avec le capitaine du Mégophias ?
Sauf que ... Les différences entre Mi-Nuée et Nao, leur relation tendue à l'extrême, leur fils hybride, la légitimité de Nao en tant que chef de guerre leader d'Aquablue, tout ce contexte monté par Régis Hautière et Réno sur les 12 à 17 , est ici balayé en 3 ou 4 cases insipides, .
Ce Stromboli Reloaded est une coquille vide. Un scénario vide qui n'a soit pas été fini, soit été raboté à outranbce pour tenir en 48 pages.
Les dessins vides et sans âmes. Nao devenu tellement carré qu'on ne le reconnait plus qu'à son torse nu (et quel torse, il ferait pâlir une armoir normande qui abrite Dolph Lundgren...), et ses longs cheveux blonds... Je ne parle même pas de Carlo..
Les decors somptueux d'Aquablue n'existent plus, et le principal de l'action se déroule sur une planete désertique avec un décor plus que minimaliste... Je regrette tellement le travail d'Olivier Vatine sur le cycle 1 (que j'avais retrouvé avec tellement de plaisir sur son Niourk !!! ), ou celui de Reno, même s'il était moins dynamique , plus figé, trop posé par moment...
Et pour finir, cette action tellement facile, insipide...
Ç'aura été le dernier scénario de Thierry Cailleteau dans la série, paix à son âme, et vraiment MERCI pour l'oeuvre qu'il a créée. Mais là, plus rien n'est à la hauteur., rien ne lui rend hommage.
SI effectivement c'est un albm de transition, il va y avoir fort à faire pour rattrapper les fans....
Quoi faire quand tout se déchaine contre vous car dans la même après-midi votre petite amie vous largue, votre boulot vous vire et votre portefeuille est subtilisé par un pickpocket?
Quand ça veut pas, ça veut pas!
Autant se prendre une "bonne" cuite, drôle d'idée pour Jonathan mais qui lui permet de croiser le chemin d'un dandy qui l'entraine dans une nuit de folie.
Le tout durera ... 13h17, d'où le titre.
C'est magnifiquement dessiné et colorisé, on y retrouve bien l'atmosphère (et les grosse bagnoles!) de l'Amérique des années 60.
Quant au scénario, il vous prend à la gorge dès le début et ne vous lâche qu'à la dernière planche.
Un bijou!!!
Absolument. catastrophique.
Rien ne va.
Le scénario est pompé sur l'histoire vérifdique du trésor d'Oak island... histoire qui passe en série (lamentable) sur History Channel depuis plusieurs saisons. Les dessins réalistes donnent l'impression de lire d'un horrible roman photo des années 70. Cetaines planches sont des collage de photos en arrière -plan, surimprimées de dessins, le tout tartiné d'une couche de photoshop. Ce n'est pas un hommage à la superbe série de Vance, c'est un désastre. !
Par l'intermédiaire de son amie allemande Ingrid, Yoko est mise sur la piste d'une étrange machine qui a le pouvoir de capter la foudre et de restituer son énergie destructrice en rayon de mort. Evidemment, cette invention destructrice suscite bien des convoitises et ce qui devait arriver arriva : des bandits arrivent à s'emparer de l'arme et projettent de l'utiliser à des fins terroristes contre un cargo pétrolier au large de la Bretagne, ce qui provoquerait une gigantesque marée noire. Voilà donc Yoko et ses amis partis à la poursuite des bandits pour tenter de contrecarrer leurs funestes projets ...
Excellente histoire mêlant science-fiction et polar, digne d'un épisode de James Bond. Les dessins sont encore une fois superbes (quelle précision dans les décors !), notamment dans la dernière partie de l'histoire où nos héros se retrouvent à naviguer à proximité des côtes bretonnes. Voir Yoko en bikini en train de faire des acrobaties en planche à voile sur la mer houleuse est incontestablement l'un des moments les plus marquants de cette aventure !
Yoko se rend en Allemagne retrouver sa jeune amie Ingrid mais en arrivant sur place, elle la découvre alitée, en proie à un mal mystérieux. Selon le cousin de cette dernière, Ingrid souffrirait d'un mal d'origine surnaturelle qui aurait pu être causé ... par un vampire ! Voilà un nouveau mystère que Yoko va devoir éclaircir si elle veut sauver son amie ...
Très bon scénario qui mêle science (les différentes expériences médicales), légendes et superstitions (le mythe du vampire), fantastique (le mythe de la vie éternelle) et action bien pêchue (les nombreuses poursuites nocturnes). En outre, l'album fait la part belle à l'émotion avec l'histoire tragique de cette fillette de cinq ans mais heureusement (attention spoiler !), tout est bien qui finira bien.
Quant aux dessins, ils sont toujours autant remarquables de détails et de précision et ont toujours autant de charme. A coup sûr l'une des meilleurs aventures de YOKO TSUNO !
Partis en Allemagne tourner un film sur les légendes du Rhin, Yoko et ses amis vont assister à une tentative d'assassinat au cours de leur croisière, une jeune fille étant poussée par-dessus bord. Après avoir sauvé cette dernière de la noyade, nos héros décident d'aider cette demoiselle et de mener l'enquête pour trouver qui cherche à se débarrasser d'elle, et pour quelles raisons.
Très bon scénario qui mêle polar, légendes médiévales et science-fiction. L'intrigue est parsemée de nombreux mystères, ce qui rend la lecture palpitante, d'autant que les dessins sont particulièrement soignés. Les nombreux décors, notamment, sont une pure merveille et R.Leloup parvient à retranscrire de manière remarquable la beauté et la majesté des paysages rhénans.
Les histoires de médecin légiste ont actuellement la côte. Encore une de plus qui situe l'action en 1977 en République Fédérale d'Allemagne au moment de sa lutte contre les fractions de l'Armée Rouge.
Pour rappel, la RAF est une organisation terroriste d'extrême gauche qui a opéré en RFA de 1968 à 1998 dans un climat de terreur et de paranoïa. Si on creuse un peu plus profondément, on s'aperçoit que c'est un mouvement contestataire né parmi les étudiants contre les injustices de ce monde.
En Allemagne, cela a pris l'accent d'une nouvelle génération qui demandait des comptes à l'ancienne. On se souviendra par exemple de ce président de la Dresdner Bank qui est assassiné par un commando dont fait partie sa filleule. Oui, l'heure des comptes a sonné.
Oui, notre héros est certes un expert en son domaine mais il fut un jeune soldat de 18 ans enrôlé dans l'armée du führer. Beaucoup d'anciens soldats occupent des postes à responsabilité dans cette nouvelle Allemagne. C'est véritablement le choc des générations. Voilà pour le contexte général dans lequel s'inscrit ce récit aux accents véridiques.
Certes, la thématique est assez particulière mais l’auteur l’aborde de façon beaucoup trop contemplative sans apporter le souffle nécessaire.
Pour le rester, je n'ai pas trop aimé le graphisme qui n'est pas un de mes préférés. Quant au récit, il est parfois alambiqué bien qu'on puisse en comprendre les grandes lignes. On se rendra compte que les puissants de ce monde peuvent encore tout faire et tout maquiller pour cacher leurs méfaits.
Au final, une œuvre à découvrir mais surtout pour son contexte assez intéressant.
Beaucoup plus intéressant qu'El Borbah. On n'est pas encore rendu au niveau qui a propulsé Burns vers la gloire avec Black Hole, mais les quatre histoires courtes présentées ici démontrent toutes un aspect tordu propre à l'esprit de Burns qu'il continuera à pousser de plus en plus loin au fil de sa carrière.
Toutes les histoires sont agréables à lire, mais ma préférée est la dernière, celle où les jeunes se retrouvent en camp de vacances et que notre héros y fait la découverte du fantôme d'un gamin décédé il y a douze ans...
Pas extraordinaire, mais ça vaut le coup d’œil si d'autres BD de Burns vous ont plu!
Beaucoup plus intéressant qu'El Borbah. On n'est pas encore rendu au niveau qui a propulsé Burns vers la gloire avec Black Hole, mais les quatre histoires courtes présentées ici démontrent toutes un aspect tordu propre à l'esprit de Burns qu'il continuera à pousser de plus en plus loin au fil de sa carrière.
Toutes les histoires sont agréables à lire, mais ma préférée est la dernière, celle où les jeunes se retrouvent en camp de vacances et que notre héros y fait la découverte du fantôme d'un gamin décédé il y a douze ans...
Pas extraordinaire, mais ça vaut le coup d’œil si d'autres BD de Burns vous ont plu!
Si vous êtes fan de Charles Burns, que vous sortez de Black Hole ou de X'ed Out, par exemple, eh bien ne cherchez pas par ici. Ces vieilles histoires courtes de début de carrière ne présentent aucun intérêt. Tout le grotesque et le choquant des histoires à la Burns sont complètement absents, et notre catcheur mexicain mène de petites enquêtes qui sont certes un peu étranges, mais sans grande particularité. Pas de monstres, pas d'horreurs corporelles... rien. D'ailleurs, la couverture et la 4e de couverture sont trompeuses, car ce que vous y voyez n'apparaît jamais dans les histoires présentées. Nul.
Si vous êtes fan de Charles Burns, que vous sortez de Black Hole ou de X'ed Out, par exemple, eh bien ne cherchez pas par ici. Ces vieilles histoires courtes de début de carrière ne présentent aucun intérêt. Tout le grotesque et le choquant des histoires à la Burns sont complètement absents, et notre catcheur mexicain mène de petites enquêtes qui sont certes un peu étranges, mais sans grande particularité. Pas de monstres, pas d'horreurs corporelles... rien. D'ailleurs, la couverture et la 4e de couverture sont trompeuses, car ce que vous y voyez n'apparaît jamais dans les histoires présentées. Nul.
Un raccourci pour l'enfer.
Dans les montagnes sauvages et boisées du Montana, Tex Willer chevauche afin de rejoindre son ami Birdy dans le besoin. Au cours de la traversée, des coups de feu retentissent dans le lointain et Tex découvre peu après un camp indien massacré et calciné. Il pense alors que Birdy est peut-être impliqué dans la tuerie. La rencontre pourrait être déflagrante entre Tex et Birdy mais la vérité est plus complexe et Tex va devoir affronter de bien sinistres soudards.
Réussir à déployer une histoire dans le format album relève de la gageure tant la série Tex Willer fédère ses aficionados sur la longueur de ses récits. Deux cents pages constituent un minimum pour que la magie s'installe avec les passages obligés du saloon, du bivouac ou du trading post, la violence et le sadisme des tortionnaires frustrés (sudiste en déroute, chasseur de primes, renégat, officier véreux, etc.), la traque et la patience des pisteurs (sixième sens, lecture des traces, longue-vue, etc.), une trame identique, toujours recommencée mais avec des nuances, des finesses, des échappées qui en font tout le charme. L'assassin, son misérable forfait accompli, doit payer (tabassage, exécution sommaire, bagne...) et Tex Willer n'a pas son pareil pour remettre les pendules à l'heure du juste. La catharsis opère à chaque fois. Que la crapule soit donneuse d'ordre en col blanc ou engluée dans la gangue de ses turpitudes, pleine de suffisance, assurée de son autorité, confortée par sa force et son adresse, elle paie pour les ignominies commises. Finalement Tex Willer et Jack Reacher (interprété par Alan Ritchson) ont bien des "poings" communs avec leurs capacités de déduction hors norme et leur détermination sans faille, même s'ils n'agissent pas à la même époque et que leurs armes diffèrent. Néanmoins, le scénariste Gianfranco Manfredi tend son récit sur une corde raide et les scènes d'action s'enchaînent crescendo jusqu'à l'ultime affrontement. Il n'a pas la place pour creuser ses personnages et leur donner de l'épaisseur. Giulio de Vita dessine superbement et ses grands espaces ont du souffle. La mise en couleur de Matteo Vattani est superbe. L'album édité par Le Lombard est une traduction de Romanzi e Fumetti, la série en albums couleur de Sergio Bonelli. Dommage que l'éditeur belge ne se soit cantonné qu'à un one-shot !
Un article récent du Soir, notre quotidien de référence en Belgique, m'a incité à découvrir cet album BD. Et à bon escient ! Le dessin réaliste de Marivain m'a attiré, la mise en scène assez contemporaine aussi. La lecture m'a littéralement captivé, emporté dans la bouleversante tragédie du 10 juin 1944, palpable dans ce récit poignant au crescendo implacable je trouve. Bref, une bande dessinée terriblement émouvante, importante pour le devoir de mémoire, notamment auprès de la jeunesse (l'album est consultable pour les collégiens). L'ex dernier témoin vivant de la tragédie, M. Hébras, a transmis le relais à ce trio d'auteurs durant les dernières années de sa vie. Belle initiative ! Ils ont traduit en images cette terrible tragédie collective, fidèlement me semble-t-il. Gages du sérieux de l'entreprise, deux labellisations parrainent cet album, celle de l'asso des familles des martyrs d'Oradour et celui du Ministère des armées français. Bravo à tous pour cette oeuvre collective rendant hommage aux infortunées victimes de la barbarie nazie.
Ça me fait ch*** de mettre cette note car j’adore cette série et cette héroïne. Je suis admiratif de R. Leloup pour ce qu’il fait à son âge mais il faut bien dire que c’est très moyen.
J’espère que le prochain album sera le dernier, finira bien la série et que l’auteur ira au bout.
Le nom de la rose est un célèbre roman de Umberto Eco mais j'en garde surtout en tant que cinéphile l'image de cet excellent film avec Sean Connery dans le rôle principal accompagné de Christian Slater qui commençait juste sa carrière dans un duo professeur/élève.
Nous voilà plongé en plein cœur du moyen-Age dans une abbaye bénédictine où les moines sont tués mystérieusement. C'est une époque trouble où l'on dispute à l'Eglise sont pouvoir spirituel d'où l'apogée de l'Inquisition. Bref, il n'était surtout pas question de rire car c'est diabolique. Bon, en même temps, avec un rôdeur tueur qui traîne, ce n'est pas très gai.
Le film avait réussi à s'adapter à une œuvre éminemment complexe dans un genre thriller enquête policière moyenâgeuse. Restait à savoir si la BD pouvait également passer ce cap. Umberto Eco a choisi Milo Manara pour ce faire et le résultat est assez concluant.
En effet, on arrive à être captivé jusqu'au bout grâce à ces rebondissements inattendus. L'intrigue en elle-même est passionnante dans ce huis-clos d'un nouveau genre. La tonalité reste assez sombre avec un propos divin assez humaniste.
Ce premier tome est assez réussi malgré quelques lourdeurs narratives qui aurait pu être allégées voir modernisées. Certains lecteurs pourront s'ennuyer en trouvant cela assez lent. Quant aux fans du roman, ils pourront être agacés. Quoiqu'il en soit, j'aime le fait d'adapter des œuvres littéraires pour rejoindre un autre public car cela touchera davantage de monde qui ne sont pas forcément des lecteurs de gros ouvrages.
Au final, l'une des meilleures œuvres à traiter avec réalisme la période du Moyen-Age dans un style polar. Voilà un classique bien adapté avec l'un des meilleurs auteurs du monde.
Très déçu par la BD , que dire des dessins il est impossible de reconnaître les personnages et que des tètes comme par exemple la reine et les Sex Pistols par exemple , quand au scénario on est perdu par les aller retour incessants , on nage dans la Tamise , à eviter
Nine Antico a beaucoup évolué dans son style graphique. Faire un retour en arrière sur ce livre paru il y a 14 ans permet de s'en rendre compte. Mais le propos sur la femme et sa place dans la société est toujours le sujet principal de son propos. Ici place à deux héroïnes aux destins parallèles Linda Lovelace (figure célèbre du porno des années 70) et Betty Page (figure célèbre de la photo érotique des années 50). Le récit est construit en 2 histoire parallèles. Mais toutes deux poursuivent le rêve américain et sont utilisées par les hommes. La fin du livre qui met en évidence la fin du rêve et même le reniement du passé est très intéressante.
Au fil des ans on peut se rendre dompte que Nine Antico a gagné en efficacité du récit et que son dessin actuel permet de faire passer plus de sentiments.
Coney Island Baby est un y album de Lou Reed à la gloire de l'amour, mais ici l'amour est plutôt destructeur.
Livre à lire, il aurait certainement gagné à être plus concis.
Dans la continuation du premier. Le scénario, quoique simple, demeure prenant. Manipulation et vengeance, on distille les sentiments humains à leur fonction la plus crue.
Les hommes ont la testostérone dans le tapis. Ce sont pratiquement des bêtes sauvages qui ne réfléchissent qu'avec la tête qu'ils ont entre les jambes. Et leurs poings. Ils sont tous enclins à se taper sur la gueule et quasi surhumains côté force. Les femmes fatales se servent de leur corps et de leurs charmes pour manipuler les hommes. Elles sont très souvent dans leur plus simple appareil. Tout est réduit à une dichotomie très primaire de l'homme et de la femme.
Et ça fait du bien. Dans un monde où tout est devenu sujet à la censure, Frank Miller s'en tamponne le coquillard et n'y va pas avec le dos de la cuillère. Certes, ça date de 1995, mais ça permet de voir à quel point le monde a reculé depuis à peine 30 ans.
Il n'y a pas de héros à Sin City. Juste des êtres humains crasses qui tentent de survivre tant bien que mal dans un monde qui les écrase. Une autre réussite.
Pour l’époque, c’était osé !
Dans le courant de ce qui se faisait à ce moment avec Chaland par exemple, mais en sus un petit côté vicieux qui est assez rigolo.
Divertissant et original, sans être un cheff d’œuvre.
Diptyque à côté duquel je suis passé à l'époque de sa sortie, "Highlands" possède de très nombreuses qualités qui lui permet de surpasser la concurrence dans le domaine de l'aventure historique.
En effet, l'histoire se déroule en Ecosse au XVIIe siècle où les guerres entre clans et Anglais sont légions, cadre historique peu voire pas exploité au niveau culturel. Les personnages sont solidement écrits et bien intégrés dans le chaos géopolitique dépeint. Le récit est épique, bien enlevé et ne manque ni de charme ni d'intérêt.
Visuellement, les décors et personnages sont finement bien dessinés; le trait est réaliste pour une belle immersion dans les 'highlands' embrumés et verdoyantes.
L'auteur Philippe Aymond a assuré, en solo, avec réussite une histoire qui aurait peut-être mérité un opus de plus. Je n'ai pas boudé mon plaisir et je recommande allègrement cette lecture.
Un homme qui vient de perdre son exploitation agricole dans l'élevage des brebis se met en retrait du monde et trouve tout le soutien nécessaire en vivant dans une cabane en bois.
Nous sommes dans une époque où l'on peut tout faire valser pour réaliser nos propres rêves. Alors, pourquoi pas la vie au sommet des arbres dans une forêt protectrice.
Il laissera la gestion de ses trois enfants à son épouse assez compréhensive par rapport à ce projet. D'autres hommes auraient par exemple réaliser une retraite dans un vieux monastère. Là, le lien ne sera pas définitivement coupé.
Il s'agit pour l'auteur Edouard Cortès de recréer du lien avec la nature mais en milieu forestier. Du coup, il interagira avec cet environnement peuplé non seulement d'arbres, mais d'animaux et d'insectes.
Visiblement, c'est une telle expérience qui lui permettra de venir à bout d'une grave dépression pouvant l’entraîner vers la mort qu'engendre le désespoir de vivre. C'est mieux qu'un antidépresseur. Bref, il ne faut pas négliger la force des arbres qui fournissent d'ailleurs de l'oxygène pour respirer un peu.
Personnellement, je n 'arriverai jamais à vivre au milieu des araignées et autres insectes qu'il faut pourtant respecter dans un équilibre de vie sur la planète. Du coup, j'admire réellement le courage de cet homme qui souhaite simplement se reconstruire.
Je partage également ses réflexions assez intéressantes notamment sur la posture optimiste que beaucoup de monde apprécie actuellement. Le fait de ne pas être dans ce trip entraîne une sorte de mise à l'index c'est à dire l'exclusion en plus de l'incompréhension. C'est comme une sorte de déni qui ne fait pas du tout du bien. Je peux comprendre ce qu'a dû traverser l'auteur qui a perdu la plupart de ses amis et de son entourage dans une volonté de faire un tri efficace.
Ces donneurs de leçons nous apprennent que la pensée positive est la clé pour contrer les problèmes de santé mentale que peuvent engendrer la vie de notre temps. Les personnes souffrantes sont réduites au silence et n’osent plus se confier ou encore aller chercher l’aide nécessaire à leur détresse parce qu’elles pensent qu’elles doivent faire leur bonheur elles-mêmes. Bref, souffrir dans son coin pour ne pas contaminer le reste de la société.
On se rendra compte au fil des pages que notre auteur a été victime de l'administration qui demande à un paysan de maîtriser la paperasse afin de toucher des aides. La moindre case mal cochée peut entraîner la fermeture de l'exploitation. La colère paysanne de ces derniers temps peut s'entendre.
Au final, une œuvre assez intéressante qui constitue un témoignage d'une expérience un peu unique.
Une histoire tragique et rudement efficace, où s’entremêlent brillamment plusieurs toiles de scénario
Mais quelle catastrophe…!!! C’est bête, mais alors bête… malheureusement cette série est devenue un sommet de nullité… aucun fond, une histoire débile, voire même pas d’histoire du tout…le marsupilami s’en sort le mieux, fidèle à lui même… pour les autres c’est juste NUL ! Rendez nous des histoires intéressantes et qui respectent l’œuvre par pitié !!!
Un bon album, que j’ai lu après le boulot.
J’aurais voulu qu’il me permette de me changer les idées, m’immerge dans un ailleurs. Au final, la lecture de cet album m’a plus angoissé qu’autre chose... Ce n’était peut-être pas une très bonne idée non plus quand on connaît l'auteur...
Charles Burns raconte dans ce tome 3 la fin du tournage et les amours des personnages, en particulier Brian et Laurie, puisque la narration est polyphonique.
La proposition graphique est intéressante, la qualité du style doit être soulignée. Mais je trouve qu’il y a un contraste déstabilisant, entre certaines planches magnifiques et d’autres plus banales, avec des erreurs de proportion (exemple : le personnage de Laurie). On est loin de la régularité d’Hergé...
La BD est complexe, jouant sur plusieurs degrés de lecture. Elle est aussi bizarre, comme un « melting pot » de rêves, mais dont le récit s’inscrit tout de même dans une forme de « réalité »... La fin est magistrale et m'a touché. On sent le talent de l’auteur, quoique je n'ai pas compris toutes ses références (je suis un inculte du cinéma d’horreur).
Pourtant, les thèmes abordés me touchent généralement : rousse, homosexualité, cinéma, anxiété, ballade en montagne, médicaments, relations entre jeunes et moins jeunes, alcoolisme, onirisme, extra-terrestre... Mais peut-être aussi que, à force de lire des romans graphiques, cette BD de 88 pages me paraît trop... condensée.
A lire, si vous aimez les atmosphères malsaines.
Un album plutôt atypique sur la forme et sur le fond ! La fin est également inattendue et fort intéressante, elle casse le rythme et donne une relecture intéressante de l’album.
Je vais me pencher dorénavant attentivement sur cette petite collection des éditions Réalistes :)
Dessins de grande qualité, vraiment très joli avec des ambiances remarquables. Mais le scénario est fouillis, on se perd dans la temporalité, avec une narration évoquant des avants/après très déstabilisant.
C’est un peu dommage, cela gâche le rendu final.
La lecture m'a été tout à fait désagréable. L'avantage étant que la BD est maigre donc finie assez vite.
Le scenario tient en une phrase et n'est pas particulièrement intéressant. On s'attend à ce que le traitement de la situation soit drôle, touchant, ou satirique. Il est juste vide.
Le personnage de la grande soeur est ridicule et surtout particulièrement détestable. Les dialogue sont inintéressants, il n'y aucun propos à l'histoire, et la conclusion laisse perplexe. Quelques flashbacks inutiles pour illustrer des frustrations et quelques bons souvenirs de famille ne suffisent pas pour ajouter de la profondeur aux personnages ou éclairer le lecteur sur leur motivation.
Le dessin est bien pauvre et donc ne rattrape pas le scenario. Accorder une moitié de la page (ou double page) à chaque héroïne pour les mettre en miroir est quasiment le seul découpage proposé, on a l'impression de tourner en rond. La mise en couleur est plus qu'étrange, avec des personnages à la peau grise et beaucoup de contrastes marqués qui agressent un peu la vue (ça me semble moche, en gros).
En bref, je trouve cet BD complètement ratée.
Dessin et mise en scène efficaces, mais scénario beaucoup trop réchauffé pour surprendre en quoi que ce soit. A emprunter dans votre bibliothèque local tout au plus.
Un troisième tome qui m'a un peu effrayé au début, tellement les dessins étaient bâclés et largement en dessous de ce qui nous avait été proposé jusqu'ici. Heureusement, Camuncoli se reprend au fil des cases pour revenir à un niveaux d'exigence fidèle à son talent.
Du point de vue de l'ambiance du récit, on est de nouveau très surpris par cette nouvelle zone, bien différente des deux premières. Même si, on reste dans le registre de l'originalité, que le récit est totalement cohérent, cette fois ci, cela fonctionne moins bien.
Je dois bien avouer que je ne suis pas mécontent que nos aventuriers quittent cette zones pour découvrir la suivante.
Je poursuis enfin ma lecture un peu « malsaine » de ce duel entre un psychiatre profiler et un criminel de la pire espèce genre « saigneur des agneaux » où l'on va naviguer entre les fantasmes sexuels les plus inassouvis et la triste réalité d'un tueur en série sans la moindre pitié ou compassion pour l'espèce humaine.
En effet, j'ai effectué un achat audace en acquérant les 4 volumes d'un coup mais dans la version limitée de luxe c'est à dire en grand format cartonné et avec une couverture rigide et une impression impeccable.
Il faut dire que la lecture du premier tome m'avait fortement marqué car je n'avais jamais lu quelque chose d'aussi passionnant dans le genre polar avec une telle profondeur des deux principaux personnages le Dr Katsuya Asano et Shinohara Keiji qui a été arrêté suite à d'horribles meurtres.
Evidemment, je suis époustouflé par les dessins et les couvertures sont tout juste magnifiques. J'ai rarement vu une telle précision de trait dans un manga. La qualité graphique saute aux yeux. C'est tout simplement monumentale. Petite particularité : les deux auteures sont des femmes (taïwanaises) et cela apporte une touche de grâce tout à fait exquise.
Je préfère préciser tout de suite que ce n'est pas le genre de lecture de manga grand public dans lequel je suis pourtant un habitué. On sort un peu des sentiers battus pour quelque chose de plus adulte et sulfureux et certes différent. Les scènes érotiques sont bien présentes. Cependant, ce n'est pas du tout ce qui fait la force de ce titre...
Il y a tout d'abord ce récit qui semble naviguer entre le rêve et le réel avec un côté psychologique assez marquant. C'est justement cette frontière assez trouble qui fait la force de ce récit en nous communiquant une sorte d'angoisse et d'insécurité dans cette confrontation.
On observera en effet une maîtrise de la mise en scène car tout est finalement assez bien amené dans ce thriller d'un nouveau genre. Et puis, ce fameux rebondissement scénaristique qui va nous laisser totalement abasourdi tout en restant crédible. Un tel niveau de maîtrise est rarement atteint. Cela m'a véritablement surpris. Bravo aux auteurs qui ont réussi leur pari !
On est presque torturé avec une seule envie finale : lire absolument le tome 3. Il faut dire que le scénario est réellement tout à fait original ce qui fait du bien. C'est à la fois fluide et agréable à lire. Que demander de plus ?!
Certes, il y a des scènes de sexe qui peuvent mettre mal à l'aise. Cependant, ce n'est pas gratuit car cela sert véritablement ce récit enrobé d'un parfum sulfureux. Après tout, c'est adulte consentant. Je ne cache pas que je recherche une certaine maturité dans mes lectures assez éclectiques où le goût n'est pas exclusif.
On peut affirmer que c'est un chef d’œuvre du genre qui ne laissera absolument pas indifférent le lectorat. Mais bon, il faut aimer s'aventurer sur des pistes éloignées des standards où la douleur et l'amour se rejoignent d'une certaine manière...
Je n'aime pas trop la BD américaine en général, mais Frank Miller signe ici une BD qui va devenir un véritable monument du comics américain. L'histoire est simple, mais diablement efficace. La narration du personnage de Marv nous permet de vivre dans ses souliers. Les textes sont plutôt bons. Les dessins en noir et blanc sont superbes et accentuent le côté sombre, lugubre et hyperviolent de Sin City. Franchement, en 30 ans, ça n'a pas vieilli d'un poil (sauf, peut-être, pour deux ou trois commentaires qu'on qualifierait aujourd'hui de politiquement incorrects.)
Jean Harambat imagine une histoire où une actrice de théâtre londonienne du XVIIIème siècle et son valet métisse seraient à la recherche d'une pièce perdue de Shakespeare, inspirée du "Don Quichotte" de Cervantès. Une chasse au trésor rocambolesque où notre duo-phare n'est pas le seul à s'intéresser à cette pièce manquante ...
Encore un ouvrage de Jean Harambat qui se boit comme du petit lait ! Comme toujours chez cet auteur, le verbe est finement manié; les dialogues sont piquants, les réparties souvent drôles et les textes toujours pleins d'esprit. Ajoutez à cela une partition graphique espiègle et virevoltante, avec un trait minimaliste aussi efficace qu'original, et vous obtenez encore une fois une vraie petite pépite.
Honnêtement, si vous aimez Jean Harambat, ne vous fiez pas à la chronique pisse-vinaigre de ce site et foncez, vous ne le regretterez pas !
BD haletante. De l'histoire, des rebondissements, un dessin en phase avec le scénario. J'ai beaucoup aimé.
Même si elle fait 140pages, il manquerait la partie de la montée en puissance du personnage principal qui, dans l'histoire, passe pratiquement d'un gamin voyou à un businessman avisé et sans scrupules. mais ça n'affaiblit pas le plaisir de la lecture!
Tout simplement WHOUHHHHHH dessins magnifiques, histoire qui tient les yeux ouverts même si on est claqué j'adooooooore. Un grand merci aux éditions OXYMORE pour cette belle surprise. J'avais été déjà scotché avec WEST FANTASY. Long live heroic fantasy et Métal
Comme le héros, je me suis ennuyé; mais contrairement à lui, l'ennui ne m'a pas quitté jusqu'à la conclusion de l'album...Je savais que ce n'était pas par une originalité graphique que cet album pouvait m'étonner (et les quelques planches en couleur n'apportent pas grand chose) ; j'attendais donc beaucoup du scénario, et au fil de la lecture, à chaque fois que je tournais une page je me disais qu’il allait se passer quelque chose, que çà allait décoller...Et bien non : je suis resté sur le plancher des vaches.
Laissez-moi vous présenter Ernestine.
Ernestine à 9 ans, crache sur ses camarades, fume en cachette dans sa chambre-cabane-dans-l'arbre-qui-est-dans-le-salon, extorque de l'argent à son entourage, trompe la psy, est la reine des calambours d'enterrement, traumatise les bambins à coup d'Actionnisme Viennois (que je savais pas même pas ce que c'était, moi) et fout le feu aux scouts (entre autre).
Mais faut dire qu'ils l'ont bien cherché aussi tous ces débiles et ces inutiles !
La seule qui tente de surnager et de trouver des solutions pour une vie normale et apaisée, c'est sa mère. Ernestine saura-t-elle s'en rendre compte et se rapprocher d'elle ?
Vous le saurez en lisant ce chouette album de Salomé Lahoche à la belle couverture cartonnée façonnée, aux dessins faussement enfantins (comme du Tom-Tom et Nana tendance trash) et aux dialogues hilarants.
Trois paquets de clopes et un mollard et demi dans ta gueule sur cinq.
Ubu roi est pièce de théâtre bien connue d'Alfred Jarry écrite en 1895.
Daniel Casanave en a fait son interprétation avec brio.
L'absurdité des situations et des personnages est très bien représentée, des dessins brouillons et grossiers. J'ai eu du mal à retrouver le trait qu'on connait de Daniel mais pour une première BD j'ai apprécié le dessin même si parfois il est difficile de s'y retrouver, comprendre une scène ou reconnaitre les personnages. Mais dans un autre sens, l'histoire est tellement absurde qu'un trait propre et défini aurait gâché le plaisir.
J'ai maintenant grande envie d'en lire d'autres...encore, encore, donnez-moi du Casanave !
Au fait, le livre est de belle qualité, le papier est superbe. Peut-être pas une pièce de collection pour certains mais il restera dans ma bibliothèque, pour relire ou prêter, comme un grand classique de la littérature.
La couverture nous induit un peu en erreur tant le dessin semble être enfantin. Je confirme que c'est le cas de ce graphisme qui fait dans la rondeur et la douceur.
Pour autant, dès qu'on a lu les premières cases, on se rend compte que cela va virer au trash voire très gore dans la plus grande des contradictions. On se rendra compte que l'effet est voulu par l'auteur Jonathan Munoz pour amener ce récit là où il faut.
J'ai beaucoup aimé ce procédé qui parait déroutant au premier abord mais qui est en réalité assez intelligemment mis en place. Au final, on observera une certaine originalité dans l'approche. Certes, le ton sera résolument acide et l'humour assez noir et il faut quand même aimer.
Par la suite, cela va se corser un peu autour de 4 personnages principaux qui vont être relié par des sentiments amoureux pas toujours avoués ce qui rend les situations mi-comiques, mi-dramatiques. Bref, on ne s’ennuiera pas !
Au final, un titre qui se défend bien dans la jungle des titres actuels et qui amène un regard un peu différent.
Ça commence à dater... ou peut-être pas tant que ça, parce que hormis le nom du dictateur, la Corée du Nord a-t-elle changé un brin depuis?
Portrait fascinant d'un des pays les plus fermés du monde. La soumission du peuple face à son dirigeant est effarante, ce qui donne une belle perspective par rapport à nos pays soi-disant si imparfaits. C'est à se demander comment il peut même y avoir des entreprises étrangères qui envoient du monde en Corée du Nord??
Quoi qu'il en soit, le récit de Delisle est bien sûr teinté d'une bonne dose d'humour et réussit quand même à conserver une certaine forme de légèreté malgré le sujet. À lire si vous aimez le genre documentaire.
"Hécatombe". Voilà un titre en parfait adéquation avec son contenu puisqu'effectivement le lecteur va décompter les cadavres à la pelle au fil des planches.
Bouncer est de nouveau obligé de sortir les colts afin de mettre un terme à cette histoire de lingots d'or, objets de biens de convoitises, dans une ville en proie aux intempéries et autres prestigitateurs trop honnêtes pour être franc du collier.
Cet opus de fin de cycle est charnu avec 140 pages et géré de main de maître par Boucq et Jodorowsky. Comme à son habitude avec ce dernier, les corps prennent chers et finissent aussi meurtris que l'âme de ses personnages.
Autant c'est un plaisir de lecture bien sombre et violent à souhait, autant il y a quelques facilités scénaristiques notamment avec des lingots qui ne font pas bruit en tombant d'un coffre, ce qui m'oblige à diminuer la note finale.
Lire Nick Drnaso est une épreuve en soi...
Dans Acting class, des personnages fragilisés psychologiquement et socialement participent à un atelier de théâtre « gratuit ». Leur vie va en être bouleversée...
A dire vrai, j’ai un peu piqué du nez... J’ai pris une centaine de pages pour m’immerger dans ce récit exigeant, à la manière des personnages, peu à peu séduits par les mises en situation auxquelles ils participent. Au départ, j’ai trouvé la proposition graphique de l’auteur particulièrement terne et redondante (gaufrier en format 5x3 cases ; répétition sans fin de plans resserrés, soulignant les expressions des visages, assez semblables d’ailleurs ; austérité de cette ligne claire...), quoiqu’elle participe à sa vision de l’Amérique, celle d’une société moribonde.
Graduellement, je me suis pris d’intérêt pour ce récit profond et complexe. Le jeu sur la « réalité » des personnages et les rôles qu’ils interprètent (différence indiquée par la fonction contextualisante du décor) est saisissant. Les erreurs d’« acting » et autres interventions intempestives sont jubilatoires, dans cette mise en abyme fascinante, cette mise en scène d’un jeu de rôles, où les repères du « réel » s’effacent peu à peu... Le metteur en scène, John Smith, semble d’ailleurs prendre un caractère omniscient, accompagnant les autres personnages dans leur engagement croissant, qui semblent improviser, se réinventer, au moins intérieurement... Mais, tout ce beau monde est-il aidé ou bien manipulé ? Certains ne finissent-ils pas par se mentir à eux-mêmes ?
Car, on sent que Nick Drnaso est allé chercher son inspiration dans certaines formes de développement personnel, de thérapie, comme les constellations familiales (critiquées par certains professionnels de la santé pour leur caractère médiumnique). Si l’auteur fait ressentir l’intensité et la puissance des émotions que traversent ses personnages, pour qui l’atelier peut avoir du sens, on se rend compte rapidement que des formes d’altérations de la réalité (non sans écho avec les dérives sectaire de la BD Monica) en touchent certains, rentrant dans un monde imaginaire, affectant leur santé mentale.
Au final, cet ouvrage m’a surtout donné une perspective nouvelle sur le « médium » BD, d’une grande diversité quand on prend la sélection d’Angoulême 2024. Quand je vois le personnage de Denis, qui s’invente peu à peu un rôle de surhomme adulé par tout le monde, je me demande si ce n’est pas ce qui se passe parfois aussi en BD. En d’autres termes et au risque de paraître un peu provocateur, les « super héros » ne seraient-ils pas le produit d’une société névrosée ? C’est en tout cas une réflexion propre au Comics « indépendant », c’est-à-dire sans « super héros »...
Mais, donner son avis n’est pas toujours si facile et il faut savoir s’arrêter quand on commence à sortir de son domaine de compétence.
Nous voilà entraîner dans le Paris des merveilles à savoir un monde uchronique où le monde des fées aura rejoint celui des hommes. La période est située justement à la belle époque ce qui donne un véritable cachet à cette aventure.
L'idée n'est absolument pas nouvelle car je l'ai récemment avisé « The magic of Aria » où c'était cette fois-ci New-York qui était empli de créatures imaginaires. Bref, le procédé n'est pas nouveau et cela ne confère plus de l'originalité. Même le fait de relier les deux mondes par une ligne de métro est fortement inspiré de l'univers d'Harry Potter.
J'aimerais dire du bien de cette BD mais la lecture m'a semblé assez ennuyeuse car il n'y a pas de proximité avec les deux principaux protagonistes qui répondent à des normes de marché assez standard. Bref, il n'y a aucune profondeur. Même l'intrigue m'a semblé assez convenue. Je n'ai pas été dedans, manifestement...
Par contre, on peut glorifier le graphisme qui est absolument soigné avec des décors à tomber par terre entre féerie et steampunk. C'est sans doute le gros point fort de cette série qui démarre.
Si moi je n'ai pas trop aimé, cela ne veut pas dire que vous n'aimerez pas bien au contraire, car cette série semble rencontrer un certain public entre la fantaisie et la série policière à la Sherlock Holmes. Pour moi, cela reste du déjà trop vu.
Un manga intelligent et original ! Belle découverte !
Parmi les meilleures séries venues du Japon, sans conteste
Mou mou pour ma chérie ma chérie, mou mou pour mon chéri mon chéri: Feroumont fait fondre tout le monde
Dix ans après Gisèle et Béatrice, Benoît Feroumont s'offre à nouveau une escapade coquine et fantastique, et néanmoins sociétale, avec Mou. Un super-héro(tique) inattendu.
Chronique à lire en ingégralité et avec plein d'extraits sur : https://branchesculture.com/2024/06/04/mou-benoit-feroumont-bd-dupuis-humour-erotisme-coquin-conte-fantastique-plaisir-transformation-mutant-chasse-monstre-infidelite/
"Mou, Mou, Mou est venu entre nous, Mou Mou, j'ai plus la force du tout, de croire qu'j'vais résister." Il est passé par ici, il repassera par là, en attendant tout le monde en parle: Hugues Dayez et Rudy Léonet, Macfly & Carlito, Eric Zemmour et Pascal Praud. Sans oublier les instagrammeurs pros et les addicts des réseaux en tous genres. Mou ne laisse personne insensible.
Mou? Ouhla, vous, vous venez de débarquer! Vous n'avez pas entendu parler de cette créature inclassable qui est arrivée en ville comme un cheveu dans la soupe? Sûrement un extraterrestre... brrr. Sauf que le "monstre" (on est toujours le monstre d'un autre) qui privilégie les égouts et les cabinets de toilette pour se déplacer, se révèle être une bête de sexe et de sensibilité. La star des réseaux. L'ennemi public n°1 pour ceux qui disent que le travail rend libre et tant pis si ce n'est pas l'éclate au pieux... alors que c'est l'amour charnel qui nous met sur orbite.
Quand on fait sa rencontre, on a envie de se blottir, de se laisser aller, d'être insatiable. Comme l'inconnue que Benoît Feroumont a choisi de mettre en couverture, cramponnée, telle une Jane des villes, à ce qui semble être l'appendice d'un éléphant. Détrompez-vous, Mou est bien mieux pourvu.
Mais puisqu'il trompe énormément, il pourrait bien mettre un coup de fouet aux couples qui vivent ensemble par habitude (ou parce que l'un des partenaires met l'autre en prison), faute de mieux. Monstre de délicatesse et de doigté, Mou chamboule tout, traverse les castes, annihile les règles. À deux, à trois, avec des hommes, avec des femmes, avec des indéterminés, tout le monde est semblable et à la fois différent face à l'extase.
Quand donner du plaisir, trouver l'accord parfait avec l'autre (les autres), c'est aussi se donner du plaisir. Même si, quand il n'est pas au lit, Mou tente de retrouver sa vie d'avant... Pourtant, en se réveillant dans la peau d'une sorte de pieuvre, il a perdu toute capacité à se faire comprendre des humains. Peut-être est-ce le moment d'accomplir sa quête, de trouver qui il est, qui il sera vraiment et de se prouver qu'il n'était pas seulement le loser dont on se moquait, castré par sa mère.
Dans un Royaume tout public ou un conte pour public averti, Benoit Feroumont a ce don et les rondeurs pour nous embarquer, avec de la poésie et de l'humour plutôt que de la vulgarité graveleuse. Bien sûr, un nombre incalculable de corps se déshabillent et se rhabillent, en toute impunité et simplicité, mais il y a de la classe, du naturel, rien de contrôlé ou d'écrit, pour arriver à l'orgasme. Ces personnages, aussi vrais qu'ils sont en papier, se laissent porter, si bien que le récit va de surprise en surprise, avec brio et beaucoup d'esprit. Jusqu'au contrepied final.
Mou, ce n'est pas que sexuel. Loin de là. Rien n'y est facile, tout y est fragile, subtile, et Benoît Feroumont s'y adonne de manière très créative (dans les dessins et les couleurs), très récréative. Rafraîchissant et dyna"mou"que. Coquin et mature.
Chichement vêtu et équipé d’une simple pelle, un petit personnage noir et blanc trace sa route, à la force des bras : un chemin lent et sinueux, le long d’une crête... Énigmatique.
Ce petit bonhomme, c’est le père de l’autrice, qui a fini par lui raconter l’histoire de son enfance, avec force de détails et richesse du vocabulaire, parfois très technique. Lika Nüssli délaisse ainsi le design, pour se projeter dans un autre univers, celui des campagnes suisses après la Seconde Guerre mondiale, le temps d’un roman graphique.
Et quel récit saisissant ! Loin de sa famille, le petit Ernst est placé dans une autre ferme, pour aider aux champs, en échange d’une monnaie... de singe. La vie y est dure et ses gérants ne sont pas tendres avec lui, loin de là, même si Ernst semble faire du bon boulot.
Le trait sombre et épais de Lika Nüssli, vient souligner les émotions, bigarrées, qu’a traversées son père à cette époque : trait parfois fourni et délicat, souvent plus lâché et simple, voir hors de contrôle, avec des gribouillis et autres gloubi-boulga d’images, soulignant toujours avec justesse la détresse du jeune garçon, confronté à un équilibre précaire entre son labeur agricole, l’école du village et quelques rares loisirs. Un certain apprentissage de la vie...
Si la structure du storytelling peut surprendre, tenant parfois plus du livre d’illustration que de la BD, l’absence de cases clairement définies, l’omniprésence de ce fond blanc et le dépouillement de la composition prennent rapidement sens. En effet, on y ressent la routine et l’âpreté des conditions de vie et de travail d’un enfant.
J’aime les libertés prises par Lika Nüssli, dans son dessin, pour caricaturer ce maître trop cruel, qui exploite plus faible que lui, comme beaucoup à cette époque. De même, le corps d’Ernst, devenu serviteur docile, se transforme selon les émotions, les aléas du travail et les sévices qu’il subit.
Certes, c’est une éducation à la dure et on pourrait penser qu’il s’aguerrit... Mais, dans cette société d’après-guerre encore peu mécanisée, le travail fragilise aussi les corps et use les esprits. Au final, le père de Lika Nüssli n’est-il pas devenu, à ce moment-là, un colosse aux pieds d’argile, un homme d’apparence forte mais aux blessures profondes ?
Dans tous les cas, après avoir fini l’album, on ne verra plus de la même manière le paysage de la couverture, d'apparence pourtant si tranquille...
décidement cette série ne brille pas par sa gaité
sans mauvais jeux de mots, tout est noir, le héros, l'histoire, les couleurs, l'humour très grincant
mais franchement, une fois plongé dans l'action il est difficile de sortir de la lecture
un album de plus pour une série atypique.
Est-ce qu'un détour par Epsilon vaut le coup ? Sans doute car nous n'avons guère le choix dans ce monde apocalyptique rempli de zombies menaçants.
La problématique est toujours la même que celle de la fameuse série inspirante « Walking Dead » à savoir la survie qui passe parfois par des alliances. Et puis, il faut surtout se méfier des êtres humains qui gardent précieusement leurs denrées alimentaires en ne connaissant pas le partage. Bref, pour l'originalité du cadre, il faudra sans doute repasser.
Il reste néanmoins un certain traitement un peu différent et qui peut faire la différence. Cependant, on est surtout dans les relations humaines et une introspection de ses vieux démons intérieurs qui rattrapent des personnages traumatisés par leur expérience de vie dans ce nouveau monde.
J'ai bien aimé le dessin qui met un peu de couleur car la nature semble reprendre ses droits sur la planète à l'exception de certaines zones urbaines.
Bref, on peut s'aventurer dans ce récit qui constitue tout de même une première pour son autrice Lolita Couturier. Je dirai qu'elle ne se débrouille pas trop mal dans l'ensemble grâce à une certaine fraîcheur de style. Certes, il convient encore de progresser pour élever le niveau de cette histoire. Mais bon, c'est sur de bonnes rails.
Une spin off de plus dans l'univers de Solo.
Une spin off en one shot ? Probablement, même si la petite surprise de fin pourrait laisser place à un deuxième opus.
Une petite surprise qui ne le sera pas pour les fans les plus assidus de la série.
Les graphismes de Castellani remplissent parfaitement le cahier des charges, et s'intègrent de manière très cohérente à l'univers de la série mère.
Violence, hémoglobine, avec un soupçon d'espoir pour ce monde post apocalyptique sont de nouveau au rendez-vous. Avec une tendance moindre à la philosophie introspective, les fans devraient y trouver leurs comptes.
« Quand Phèdre rencontre Mobutu »
Plongé au cœur de la forêt équatoriale, on découvre dans cet album un surprenant complexe, où se déroule l'action de ce huit-clos. C’est le palais d’un dictateur déchu, T'zée, où réside encore une partie de ses proches (son fils Hippolyte, dont le nom est tiré de la pièce de théâtre antique, et sa deuxième femme Bobbi, protagonistes principaux de l’histoire, que l'on retrouve sur la couverture). Comme l’antique Mycènes, le palace est voué aux gémonies.
Appollo, au nom à consonance mythologique, est aussi un scénariste qui connait l'Afrique et en particulier le Congo, pour y avoir lui même vécu. Ses personnages, inspirés notamment de Mobutu (dictateur à la tête de la RDC entre 1965 et 1997, ayant fomenté un coup d’État avec l'aide de la CIA contre Lumumba... ce dernier étant érigé plus tard en héros national par le même Mobutu, qui l’avait pourtant fait assassiner...) et de sa famille, sont crédibles.
Brüno, dessinateur chevronné (on connait bien son Tyler Cross, mais je vous conseille également son Nemo ainsi que sa BD sur l’american sniper, qui a une saveur toute particulière...), adulé pour sa ligne claire, aussi saisissante que moderne, illustre avec élégance et poésie l’entre-soi de cette élite. On y ressent le simulacre d'opulence, la décontraction feinte, mais aussi une tension accrue, entraînée par la chute du patriarche. Car, peu à peu, la population se révolte contre le dictateur affaibli, se souvenant de ses crimes...
Outre ses ressorts dramatiques, le récit, pensé à la façon d’une tragédie grecque, contient une forme d'allégresse, une musicalité toute africaine. En effet, les auteurs ont su jouer de différents dualismes, sise entre deux cultures, mais aussi entre mythe et réalité, traditions et modernité, passion et amour-vide, animalité et valeurs humaines, violence déchirante et calme plat... et enfin ils opposent un certain processus de décolonisation (T'Zée cherchant à faire de son pays une puissance indépendante) aux soubresauts coloniaux (la France de Versailles restant un modèle pour un T'Zée kleptocrate et mégalomane, malgré l’arrivé de nouvelles influences comme la Chine...).
Parfois un peu décontenancé, notamment lorsque j'ai compris que Mobutu était comparé au héros Thésée (roi unificateur et bâtisseur), en particulier pour sa face obscure (il tue son fils à cause d’un amour interdit avec sa femme)... C’est plutôt le réalisme historique de cette œuvre, inspirée de documentaires sur le Zaïre/RDC, qui m’a bluffé. Appollo maîtrise cependant le genre de la tragédie grecque, qu'il étudie avec ses élèves de lycée à Saint-Denis de la Réunion. Finalement, le trait épais et aéré de Brüno, vivifié par les couleurs de Laurence Croix, donne toute son énergie à cette BD, participant pleinement à la fameuse suspension d'incrédulité.
A lire !
On continue dans la dégringolade de cette série, de plus en plus barbante. L'auteur de sait pas s'arrêter. Pour ma part je n'ai conservé que les deux premiers excellents tomes. Si vraiment on est addict et qu'on a rien d'autre à faire, on peut aller jusqu'au tome 6, mais dépasser cette limite c'est perdre des neurones inutilement.
L' album à la planche 48 titre - La Bataille de Fasthan Creek - sur Google et Wikipédia Fasthan s'écrit Fatshan le ''S'' est placé après le ''T'' et non avant, qui à tord, qui à raison ?
Cette adaptation de "1984" transposé dans "Le meilleur des mondes" ne présente à mes yeux aucun intérêt. Les textes sont niais, les dessins médiocres, l'univers science-fictif rabâché.
Il y a juste un point où le scénariste a vu juste : il y a une erreur fondamentale dans le "1984" d'Orwell : un état dictatorial ne s’appuierait pas sur une interdiction des relations sexuelles mais sur leur banalisation et leur stérilisation. Du coup, Rodolphe a également tout faut : puisque son univers corrige l'erreur d'Orwell, il aurait fallu inverser la relation transgressive avec Clara : dans un univers où la sexualité est banalisée, la transgression n'est pas dans plus de sexualité mais dans une relation platonique. Le seul fait que Clara ne soit pas un robot mais un humain ne suffit pas à donner à la transgression reprise sans grande imagination par Rodolphe la force qu'Orwell insère dans son roman.