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Les avis de la bedetheque

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    bd.otaku Le 02/12/2020 à 11:36:36

    « L’Accident de chasse » de David L Carlson et Landis Blair est la première bande dessinée publiée par les éditions Sonatine connues jusqu’ici pour la publication de romans étrangers comme « la fille du train » ou « Seul le silence ». Elle a demandé quatre ans de travail à ses auteurs et se présente dans un format massif et presque carré : un vrai pavé, donc, qui attire d’emblée l’attention mais peut aussi intimider.

    « L’Accident de chasse », c’est l’histoire que raconte Matt Rizzo à son fils Charlie pour lui expliquer comment il est devenu aveugle. Charlie a, en effet, grandi loin de lui, et est envoyé vivre à Chicago, à ses côtés, à dix ans, après le décès de sa mère. Leur relation est fusionnelle au départ. Matt lui transmet le goût des grands poètes et du dépassement de soi. Mais à l’adolescence du jeune homme qui se laisse entrainer par ses mauvaises fréquentations leurs rapports deviennent conflictuels. Charlie cambriole et se fait arrêter. Son père décide alors de lui révéler la véritable raison qui l’a rendu aveugle pour lui épargner ses erreurs et lui raconte ses années de prison quand il avait comme compagnon de cellule Nathan Leopold, une célébrité du crime de l’époque qui avait commis un crime atroce sur un enfant.

    On a un enchâssement de récits : le récit cadre (la vie de Matt et Charlie) le récit encadré (les jeunes années de Matt et la prison) et à l’intérieur de celui-ci deux récits : celui de l’Enfer de Dante et celui de Nathan Leopold et de son crime. Même si c’est complexe, c’est fluide et facile à suivre.

    La couverture reprend les couleurs traditionnellement dévolues à la série noire : le noir, le blanc et le jaune ; ce jaune sera la seule touche de couleur de l’album tout entier. L’œuvre est ainsi d’emblée placé sous le signe du polar ou du thriller et le ton donné : ce sera une histoire sombre. La couverture est striée de hachures et présente dans le tiers supérieur la silhouette de trois enfants avec un fusil, ce qui peut faire référence au titre. Mais ce n’est pas ce qui attire l’œil. Ce qui retient le lecteur, c’est le tiers inférieur où l’on voit en gros plan les yeux d’un homme cachés derrière des lunettes noires dans lesquelles se reflète un grillage. Alors, elle devient énigmatique et l’on s’interroge : s’agit-il d’une prison intérieure ou réelle ? pourquoi l’homme arbore-t-il ces lunettes ?

    Les pages de garde sont mystérieuses, elles aussi : qu’est-ce que cette architecture géométrique ? Pourquoi le personnage est-il aveuglé par la lumière et que représente-t-elle sur les pages de garde finales ? On s’apercevra au cours du récit qu’il s’agit d’une part du panoptique de la prison et d’autre part peut-être de la lumière de la littérature qui tombe sur Matt tel l’esprit saint. D’emblée les thèmes principaux sont évoqués : l’emprisonnement réel ou psychologique et la rédemption par l’art.

    Chaque chapitre est introduit par une page de garde qui fonctionne toujours selon le même modèle : fond noir, titre en blanc avec le numéro de chapitre en chiffre romain et en points pour imiter le braille en haut à droit et petite image en miniature dans un médaillon qui évoque un verre des lunettes de la couverture ou une longue vue. A l’intérieur des chapitres en revanche la fantaisie et la diversité règnent dans la mise en page qui alterne entre gaufrier classique, pleines pages et doubles pages affranchies des cases. On est surpris à chaque page devant l’inventivité de la mise en scène !

    Landis Blair passait un jour de travail pour l’encrage d’une double page et ça se voit ! Il lui a fallu 3600 heures pour illustrer la totalité de l’œuvre. Le roman est vraiment « graphique » et le noir et blanc deviennent ici des couleurs ! Il invente de styles de narration dans un précipité d’expérimentations.

    On peut rester de longues minutes à admirer les pages en particulier les illustrations de « l’Enfer » de Dante. Elles rappellent les tableaux de Jérôme Bosch et comportent des ornementations en forme de frise. Mais les planches le plus frappantes sont celles dans lesquelles Blair a voulu se mettre dans la peau d’un aveugle. Il a essayé par ses hachures de nous faire ressentir ce que pouvait être la cécité et les images mentales qu’on se crée pour y pallier. Parfois il trouve des équivalents graphiques pour montrer des sensations (la fréquence et l’intensité d’un son par exemple, le côté apaisant de la musique) et cela favorise l’identification du lecteur. Son dessin a un côté expressionniste quand il dote Matt ou Charlie d’ombres pour signifier menaces et remords. Les pages qui représentent l’architecture de la prison sont fabuleuses : le côté inhumain y est tout de suite perceptible et ça vaut bien mieux qu’un long discours ! Seul bémol à ce feu d’artifice inventif : les pages consacrées aux écrits de Matt Rizzo dans lesquelles Charlie et Matt sont en ombre chinoises où sont présents des gros pavés de texte et un fond chargé qui imite l’écriture braille. Elles paraissent moins convaincantes car elles ne se fondent pas réellement avec le reste puisque Blair y abandonne ses hachures.

    L’histoire de Matt & Charlie Rizzo et Nathan Léopold est d’autant plus extraordinaire qu’elle est vraie ! Nous le découvrons à la fin de l’ouvrage grâce à la postface du scénariste agrémentée de clichés anthropométriques et de photos personnelles. C’est une œuvre qui parle de filiation, de confiance, de rédemption et de littérature. C’est un roman d’initiation à plusieurs niveaux et c’est vraiment touchant.

    La psychologie des personnages est rendue de façon extraordinaire sans manichéisme. Ils sont extrêmement attachants y compris celui qui avait tout pour être odieux : Nathan Leopold. Ce fils de riche oisif et cruel se révèle finalement très humain : c’est lui qui va tendre la main à Matt, le guider dans l’univers carcéral, lui apprendre à s’accepter et le sauver des ses idées de suicide en lui donnant la littérature comme échappatoire. J’ai beaucoup aimé le scénario sauf … les exégèses littéraires de Matt Rizzo que j’ai trouvées datées et beaucoup trop longues ; j’ai trouvé que ça amoindrissait la force de l’œuvre en y créant des longueurs, même si David L Carlson nous explique qu’il avait fait la promesse à son ami Charlie de les inclure. Au début Charlie Rizzo ne devait pas apparaître il voulait que le livre soit un tribut à son père) mais la relation père-fils est essentielle à l’œuvre et formidablement retranscrite.

    Ce roman graphique est riche et dense : par son nombre de chapitres d’abord, par son histoire ensuite qui mêle les époques, par son style graphique ensuite qui n’est pas sans rappeler l’énorme récit au stylo bille de la chicagolaise Emil Ferris : « Moi ce que j’aime c’est les monstres ». L’album montre que tout enfermement physique, psychique réel ou spirituel peut être dépassé avec de la volonté. Les auteurs en font eux-mêmes l’éclatante démonstration en fournissant un travail colossal et en dépassant les carcans de la case et du format traditionnel de l’album de bd ! Ils créent une œuvre polymorphe qui transcende les genres. Le livre se lit pour le texte et l’histoire puis se relit pour apprécier la mise en scène et le dessin à moins que ce ne soit l’inverse. C’est un ouvrage marquant et d’une intelligence rare qui donne également une furieuse envie de se (re)plonger dans la Divine comédie de Dante !

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:35:57
    Rails - Tome 1 - Jaguars

    Il est question de lutte entre blancs et noirs dans un futur proche aux Etats-Unis. Il s'agit également d'un Mad Max ferroviaire. J'ai beaucoup aimé cette histoire de pirates du rail qui sillonne le pays avec leurs trains équipés tel des navires de guerre. Il y a beaucoup d'originalité dans l'air.

    Un flic métis rejeté par les noirs et méprisé par les blancs essaye de s'infiltrer afin de démanteler le réseau. Il faudra choisir son camp dans une Amérique où le parti patriotique chrétien, ultraréactionnaire, domine et où une guerre raciale conduit implicitement à l'extermination des populations noires.

    Là également, il y a un réel manque de clairvoyance quant à la société du futur. Cependant, les situations ne sont guère manichéennes au travers des réflexions plus poussives.

    Cette saga reste très inégale dans son ensemble mais assez originale pour pouvoir l'apprécier.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:33:44

    Depuis que j'ai découvert l'oeuvre de Trondheim, je n'arrive plus à me défaire de ce style que je trouve résolument moderne.

    Ici, nous sommes en pleine autobiographie d'un auteur en proie à des doutes et qui reflète ses angoisses ainsi que sa relation avec les autres.

    J'aime cette autodérision sous forme de témoignage. C'est une vraie cure de jouvence pour affronter tout ce qui peut nous pourrir la vie. Nous avons là une oeuvre à la fois désopilante et réjouissante.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:31:35
    Gen d'Hiroshima - Tome 1 - Tome 1

    Je ne suis pas un spécialiste du manga, ni forcément attiré à première vue par ce format. Cependant, le thème historique m'attirait. Je voulais savoir comment le Japon a pu se relever de la Seconde guerre mondiale avec ces deux bombes atomiques qui ont explosé sur son sol.

    Cette folie humaine destructrice a marqué paradoxalement la fin d'un conflit meurtrier qui aurait pu faire encore des millions de mort.

    Nous avons là une tragédie familiale qui décrit le quotidien des habitants d'Hiroshima dans les semaines précédant le lâcher de la bombe.

    J'ai été également perplexe devant la naïveté du dessin avec un récit plutôt noir et dramatique. Le choix de l'auteur est plutôt hasardeux.

    Il est question de survie devant la brutalité d'un régime militaire jusqu'au boutiste. C'est un témoignage assez poignant.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:28:57
    L'histoire des 3 Adolf - Tome 1 - Volume 1

    Comment passer à côté des oeuvres de Osamu Tezuka surtout si on est passionné par l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ?

    Par ailleurs, ce manga présente l'avantage de ne pas s'étaler sur plus de 10 volumes.

    Je n'ai pas totalement été convaincu par ce récit plus qu'improbable. Les ramifications de ce récit sont plutôt inattendues. Cependant, je me suis laissé entraîner par une brillante narration propre à l'auteur. C'est incontestablement une oeuvre forte. Pas la meilleure mais remarquable tout de même.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:27:21
    Gibier de potence - Tome 1 - Le jardin des lys

    Les couvertures me faisaient penser au film "Autant en emporte le vent": c'est ce qui m'avait attiré au premier abord. Cependant, après un premier épisode prometteur, force est de constater qu'il n'y a rien de fracassant dans cette histoire.

    Une furieuse chauvauchée d'hommes et de femmes prêts à tout pour défendre leur idéaux dans une Amérique dévastée par la guerre de Secession...

    Une BD qui souffre véritablement d'un déficit d'envergure et de personnalité. On se perd dans des rebondissements qui ne semblent exister que pour faire atteindre à cette BD son minimum d'exploitation ce qui laisse donc pas mal de temps pour contempler le bâclage général.

    De la vraie BD "pop corn" avec ses clichés complaisants faisant référence au grand western de Sergio Léone ou encore de John Ford! Tout juste le dessin semble sauver l'ensemble mais cela ne suffit pas réellement pour en faire un chef d'oeuvre.

    Côté plaisir lecture, cette série assure. C'est déjà ça!

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:26:05

    J'ai eu l'impression de lire un roman-photo digne des magazines people que lisait jadis ma maman genre la jeune femme kidnappée qui se retrouve en Turquie confrontée à son vrai père et au monde brutal des hommes et de la pègre!

    Quand je vois que l'éditeur est pourtant "Les Humanoides Associés", je me pose des questions car je n'y étais pas habitué de leur part... Comme quoi, tout est possible.

    Alors, oui la lecture est très agréable et le dessin en noir et blanc colle parfaitement à l'atmosphère un peu polar de cette BD. Il y a quelquefois des blancs. On passe d'une situation à l'autre et on se dit qu'il y a un manque manifeste de coordination.

    Quant au scénario, c'est pathétique d'incrédulité. Cela se veut un thriller diabolique où les secrets de famille se dévoilent au gré d'une action trépidante. A lire pour se faire une idée!

    On passe tout de même un agréable moment. L'impression générale est bonne.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:24:15
    Smoke city - Tome 1 - Tome 1

    Cette histoire de recomposition d'une ancienne bande de malfrats pour voler une momie à la solde d'un commanditaire ressemblant à un vampire ne m'a pas totalement convaincu. Non pas que la narration ne soit pas satisfaisante. Néanmoins, ce récit emprunte tous les clichés au genre du polar. Cela fait un peu "copier-coller". Toutefois, la fin demeure surprenante.

    A commencer par une photographie et des couleurs pour donner vie à une certaine atmosphère. Mais voilà, je n'apprécie pas du tout ce dessin. On distingue à peine les traits des visages des différents personnages. C'est certainement voulu mais pour moi, cela manque de finesse et de maturité.

    Si vous avez aimé le film "Océan Eleven", vous y retrouverez une référence évidente. Il y a également une architecture à la Gotham City dans une ambiance à la "Blade Runner". Bref, beaucoup d'emprunts et pas une réelle originalité dans le concept. La lecture demeure plaisante, n'est-ce pas là l'essentiel ?

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:22:11

    Entre un thriller politique et le rêve d'une petite fille de retrouver son papa à la veille de Noël, la mayonnaise ne prend pas.

    En effet, imaginez un sbire nationaliste français dans les contes de Noël où se mêlent fantaisie et aventure, le méchant ayant la tête de Christopher Lee !!!

    En effet, le scénario semble patiner surtout dans la deuxième partie. La faute à une réalisation ni très inspirée, ni très inventive.

    C'est bien dommage car cette BD ne manque pas d'atout notamment un personnage de vieil homme ventriloque intéressant et attachant. Cela pourra paraître peut-être trop artificiel aux yeux des lecteurs pour susciter un réel intérêt.

    Cependant, la lecture n'est pas déplaisante pour autant!

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:20:59
    Tiffany - Tome 1 - Escrime et châtiment

    De la vraie BD pop-corn ! Après les Julie Lescaut et autres Colombo, on vous présente Tiffany une célibataire indépendante et maître d'arme qui a la réplique aussi aiguisée que son fleuret! On ne s'ennuie pas du tout à sa lecture mais quand on referme celle-ci, il n'en reste pas grand chose.

    J'installe le cadre: c'est une descendante de Jeanne d'Arc, escrimeuse, qui entend également des voix sauf quand elle tombe amoureuse et qui va résoudre des énigmes policières dont la première va couter la vie à son frère. Je vous assure que ce n'est pas une blague !!! Ce don de lire dans les pensées la mènera dans de folles aventures...

    Cette comédie policière moderne et légère surfe avec un graphisme qui allie clacissisme et modernité. Pour ceux qui aiment les comédie policière glamour sans pour autant se priver de cadavres ni d'une bonne dose de perversité. Escrime et châtiment!

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:17:23

    Cette BD raconte la rencontre entre un clochard et un petit garçon très malheureux en famille. Le banc public constitue cet îlot de bonheur.

    L'expression de trait est très simpliste. Cependant, l'émotion réussit à passer à travers le dessin.

    Le seul grand regret est que cela se lit très vite... effectivement en 5 minutes! Cette histoire est-elle censée nous donner la recette du bonheur ? Quelque part, on a le sentiment que cela serait très ou trop facile...

    En tout cas, une bd très humaine.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 11:15:46

    Mais quelle histoire horrible... cela fait froid dans le dos! Je dois dire que c'est plutôt réussi. L'auteur nous plonge directement dans une histoire tout à fait crédible avec toute une ambiance. C'est parfois drôle mais c'est surtout très dur notamment à la fin de ce récit...

    Je suis agréablement surpris par l'auteur que je connais très peu. Je lui trouve une maîtrise parfaite du scénario ainsi qu'un très bon crayonné. Sans m'en rendre compte, je crois que je suis entrain d'apprécier les récits en noir et blanc alors qu'il y a encore un an, cela ne m'attirait guère. Cette histoire au goût de polar est tout à fait adaptée pour un encrage noir et blanc.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 10:56:36
    Ring Circus - Tome 1 - Les Pantres

    On a l'impression que Ring Circus aurait pu être une grande série mais qu'elle a loupé un coche.

    C'est vrai qu'on prend plaisir à suivre la vie de cette troupe de cirque. Cependant, l'histoire s'enlise rapidement dans un interminable voyage. On attend une fin digne de ce nom. Puis, on nous balance une conclusion peu satisfaisante et surtout peu d'explication sur les différents mystères. On ressort de ce voyage forcément un peu déçu.

    Bizarrement, autant j'ai bien aimé la colorisation qui s'accorde à merveille avec le monde du cirque, autant j'ai peu apprécié le graphisme certainement à cause des visages des personnages. C'est trop imprécis comme trait. Le rendu ne fait pas merveille.

    Par ailleurs, le récit navigue entre histoire d'amour romantique et thriller avec quelquefois une touche humoristique. Le découpage est assez intéressant lors de l'ouverture du premier tome car on croit que les animaux parlent. J'aime bien ces petites trouvailles audacieuses.

    Il y a également beaucoup de poésie et de mélancolie. Dommage que le dernier tome est venu casser toute cette magie. Oui, cela demeure une déception liée à une fin au goût inachevé.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 10:54:08
    Le petit Christian - Tome 1 - Le petit Christian

    Le petit Christian est une oeuvre autobiographique de l'enfance d'un auteur ayant fréquenté ma région à savoir l'Alsace. Il se crée tout de suite une espèce de communion de pensée à travers ces lieux communs. J'avoue pourtant avoir eu beaucoup de mal avec le dessin mais on s'y fait à la longue.

    Toutes ces références aux héros de BD et de cinéma de légende sont autant de clins d'oeil parsemés à bon escient. Cela crée une dimension imaginaire très intéressante. On replonge avec tendresse dans le monde de l'enfance et de son innocence.

    Le tome 2 est enfin sorti 8 ans après. Message aux fans: attendez 8 ans de plus et vous aurez droit à un 3ème tome. Ceci dit, je trouve que ce second tome est une très bonne suite au premier. On se plonge avec beaucoup d'émotion vers la fin de l'enfance de notre petit Christian c'est à dire la fin des illusions et des héros imaginaires.

    Le dessin semble avoir gagné en maturité ce qui constitue pour moi une réelle surprise. La couleur par petite touche fait même son apparition. Au-delà du graphisme, c'est une belle illustration entre humour et émotion.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 10:51:17
    Star Wars - Tome 1 - Épisode I - La menace fantôme

    Si on est réellement fan du chef d'oeuvre cinématographique, on ne peut que succomber au plaisir de cette lecture. Star Wars fait clairement partie avec "Le Seigneur des Anneaux" de mes films préférés.

    Je trouve cette retranscription pas aussi mal que cela. J'ai également lu la série Star Wars - Clone Wars.

    C'est vrai que les séries parallèles vont un peu plus loin car elles bâtissent une nouvelle histoire dans l'imaginaire de la saga originale. C'est d'une richesse inépuisable. D'autres y verront une manne financière rentable. Tous les moyens sont bons pour assouvir la soif des fans qui en redemandent !

    J'aime bien également ce format "comic book". Franchement, le dessin ne me semble pas d'une qualité au rabais. Au final, c'est un travail tout à fait honnête.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 10:49:11
    Les chroniques de Magon - Tome 1 - Les enfants de la Cyberchair

    Une chronique plutôt cybernétique avec son lot de vocabulaire "destroy" de nature à faire fuir le plus sage des lecteurs. Une société qui repose sur un entrelacs d'électro-neurones : il fallait y penser à cette intelligence artificielle organique qui domine une planète de glace.

    Pourtant, j'adore ces décors gothiques. Néanmoins ici, il manque ce qui fait le lien entre la création de ce monde imaginaire et le scénario à la manière d'un Léo ou d'un Bourgeon. Les personnages sont froids à l'image du climat qui sévît sur Magon et surtout peu crédibles. Certains sont juste des faire-valoirs. Le coup de la fiancée félone: du cent fois vu...

    Je dois cependant admettre que le graphisme me plaît. C'est tout à fait mon style car c'est travaillé. Les chroniques de Magon sont originales. Il y a objectivement une bonne qualité du dessin et du découpage.

    C'est véritablement le scénario prometteur qui est vaporeux. Il manque réellement un supplément d'âme à ces chroniques. Pour autant, la lecture demeure agréable. N'est-ce pas alors le plus important? J'ai déjà lû pire. Il faut reconnaître qu'il y a une certaine originalité qui sauve la mise. Pour l'achat, il ne faut pas trop m'en demander!

    Erik67 Le 02/12/2020 à 10:46:49
    Tramp - Tome 1 - Le piège

    Un jeune capitaine de navire marchand est engagé par un armateur mourant afin de commander le dernier navire qu'il vient d'acquérir. L'entreprise de ce dernier va mal et il connaît un moyen de se renchérir grâce à cette ruine flottante. Bref, une simple escroquerie à l'assurance. Le sujet n'a rien d'original en soi. Cependant, c'est réellement bien mené avec un scénario bien ficelé.

    On sent le souci du détail à chaque case avec une recherche esthétique permanente. J'aime ces dessins réalistes qui donnent dans l'élégance à l'exception de ceux qui représente les personnages qui sont beaucoup moins précis. Par ailleurs, on pourra constater que le trait ira toujours en s'améliorant.

    On embarque pour un véritable thriller maritime. Le lecteur est vite immergé dans une ambiance étouffante qui est soulignée par une narration sans doute trop littéraire. On suivra avec plaisir les aventures de cet intrépide capitaine sans pour autant s'attacher véritablement à sa personnalité.

    Le second cycle n'atteindra cependant pas l'intensité du premier. Il n'en demeure pas moins que la qualité reste au rendez-vous avec toujours ce zest de romance liée à l'intrigue. Une série à découvrir en tout cas.

    Romu_ Le 02/12/2020 à 10:45:01
    Lucky Luke (Les aventures de) - Tome 9 - Un cow-boy dans le coton

    Très très très moyen.
    Bass Reeves aurait mérité un album à lui tout seul, dans la lignée des 'Jesse James', 'Calamity Jane', 'Grand Duc' et autres, de même que la Louisiane et les sudistes. A croire que les scénaristes manquent d'inspiration et ont besoin de multiplier les sujets pour remplir un album. Sans parler de références multiples qui semblent la plus pour boucher des trous (Huckelberry Finn) ou faire rire avec le parler cajun à défaut de trouver de bons gags. Je passe rapidement sur les références actuelles (Oprah, Barack..), la présence des Dalton qui n'apporte rien sinon de situations ressassées jusqu'à plus soif, bref tout ça fait un patchwork assez indigeste.
    Qui plus est les scénaristes ont oublié un mantra de la série : depuis 'Hors la Loi' on ne meurt plus dans Lucky Luke.

    bd.otaku Le 02/12/2020 à 10:26:46
    Éclats - Tome 2 - Cicatrices

    Sept ans après la parution du premier volet « Eclats » en français aux éditions de La pastèque au Canada, le deuxième volume est enfin publié chez Dupuis et réuni au premier grâce à une nouvelle maquette qui fait dialoguer les couvertures comme les protagonistes dans le récit.
    Esther retrouve Victor le lendemain ; alors qu’elle lui avait dit la veille « je vais assez bien… j’ai survécu. Ne me demande pas comment », elle va finalement raconter. Un peu… car les « cicatrices » sont toujours vivaces. De brèves séquences reviennent également sur l’évolution de Victor et certaines des questions irrésolues dans le premier volet trouvent enfin leurs réponses dans la confrontation des points de vue.

    Un diptyque en forme de puzzle

    Ce deuxième opus fonctionne en écho avec le premier comme l’indiquait déjà la couverture. Si l’on pouvait éventuellement lire le premier seul, ce dernier ne peut se lire indépendamment. A eux deux, ils forment un tout et donne la pleine mesure au lecteur d’une réalité autrement parcellaire. Certaines énigmes (le sabotage du câble par exemple) s’en trouvent ainsi résolues. Certains événements prennent aussi davantage de profondeur en entrant en résonnance.
    Pourtant ce tome apparaît plus convenu …

    Un récit plutôt classique qui s’émancipe du modèle hollandais : « le Journal d’Anne Frank »

    Sans doute parce que les parti-pris graphiques et narratifs ne surprennent plus voire deviennent redondants. Je dois avouer que j’ai été aussi davantage gênée dans ce tome par la ressemblance des personnages entre eux : Victor et le fermier présentent des traits similaires, Esther et Rose également. Cela nuit à a lisibilité de l’histoire. Ensuite, parce que les thèmes abordés sont finalement « classiques » dans la littérature d’occupation : la collaboration des uns, la résistance des autres, l’attentisme de beaucoup.
    Enfin parce que le personnage principal de ce tome est Esther et que son récit est celui tristement classique d’une famille juive obligée de fuir, de se séparer, de trouver des lieux ou se cacher, des familles prêtes à les accueillir… Montrer une famille juive qui se cache c’est également une gageure pour s’affranchir de l’ombre écrasante du « Journal d’Anne Frank » mais aussi un moyen de rappeler que les abus dont ses membres ont été victimes n’ont pas tous été le fait des Allemands mais parfois de leurs compatriotes. Poursuivre sur l’après-guerre, c’est surtout dépeindre la difficile réinsertion dans un monde qui veut tourner la page et pour lequel ils sont un reproche vivant. On comprend ainsi mieux les interventions et les commentaires d’Esther qui, dans le premier tome, reprochait sans cesse à Victor l’inertie de ses camarades soldats. Elle est révoltée par l’attentisme de toute la population qui ne l’a pas protégée et qui ne la reconnaît pas non plus en tant que rescapée d’une tragédie. Erik de Graaf relate aussi le sentiment de culpabilité des survivants… Cela peut évoquer à la fois certaines des confidences de Simone Veil sur son retour des camps dans « Une vie » et le portrait de la mère d’Art Spiegelman dans « Maus ». Les souffrances des survivants de la Shoah constituent autant de blessures invisibles qui cicatriseront peut -être un jour comme le laisse à penser le dénouement …

    Ce diptyque nous rappelle que la seconde guerre mondiale a fait peut-être bien plus de victimes collatérales que l’on peut se l’imaginer. Les personnages hollandais ou les réfugiés et même les soldats allemands paraissent tous très jeunes. C’est un moyen de souligner comment leur avenir qui aurait pu être radieux -le futur dot rêvait le couple en 1939 par exemple -, a volé en « éclats » et combien les « cicatrices » demeurent.

    bd.otaku Le 02/12/2020 à 10:20:56

    « Jeux de mémoire » paru en 2010 était un livre composé de trois recueils publiés auparavant en néerlandais en 2005 et remaniés pour ne former qu’un livre qui racontait les souvenirs d’enfance d’Erik de Graaf et en particulier des vacances qu’il passait chez ses grands-parents. C’est à nouveau sa famille qui est à la source d’« Eclats » : l’auteur s’appuie sur les souvenirs de guerre de son oncle et de son grand-père ainsi que le souligne le cahier en fin d’album « le vécu derrière la fiction » qui présente des fac-similés de lettres, de documents d’état-civil , des photos de famille et des objets du quotidien.
    « Eclats » a connu sa première publication en langue française chez la Pastèque en 2013 et a été réuni avec le deuxième volet du diptyque en 2020 chez les éditions Dupuis dans une nouvelle maquette où les couvertures se répondent et se complètent telles les deux pièces d’un puzzle pour en former une troisième, très jolie, qui marque à la fois les retrouvailles du couple d’amoureux et souligne qui est le personnage principal de chacun des tomes.

    Samedi 4 mai 1946, voici maintenant un an que la guerre est terminée en Hollande et six ans que Christian repose dans le cimetière où vient se recueillir son ami Victor. Ce dernier se remémore leurs derniers jours ensemble en mai 1940 alors que Christian ne rêvait que d’en découdre et de continuer le combat, après ce qu’il considérait comme une trahison de Willemine et la famille royale, persuadé qu’un sabotage des canons avaient eu lieu précipitant une honteuse capitulation de son pays. En sortant du cimetière, il croise Esther. Ils étaient pratiquement fiancés avant-guerre ; c’est d’ailleurs Christian qui les avait présentés l’un à l’autre. A son retour du front, Victor l’avait cherchée ; on lui avait dit qu’elle avait fui les persécutions car elle était juive. Il la croyait morte et ne pensait jamais la revoir ! Elle lui demande alors de lui raconter sa vie depuis le moment où tous leurs projets ont volé en « éclats » et de lui dire comment et pourquoi leur ami est mort.

    Jeux de mémoires

    Ce premier tome, comme le rappelle la couverture dans laquelle son visage apparaît en gros plan, s’intéresse donc davantage au personnage de Victor puisqu’il va raconter son histoire à son amie à la demande de celle-ci. On va avoir le récit en couleurs durant lequel Victor sera pratiquement « interviewé » par Esther qui oriente ses souvenirs par ses remarques et ses questions en 1946 et des flashbacks de deux ordres : les premiers sur la guerre sont couleur sépia comme des clichés d’époque et ceux plus anciens sur l’avant-guerre sont en noir et blanc. Ces codes chromatiques donnent une lisibilité au va et vient entre passé et présent et celle-ci se trouve même accentuée par l’inclusion de dates à chaque début de séquence présentées sous la forme de feuille d’une éphéméride.

    Vies brisées

    Erik de Graaf signe donc un livre « témoignage » sur l’invasion des Pays-Bas par l’Allemagne nazie et sur leur amère défaite lors de la blitzkrieg. On a l’impression, grâce au mode de la conversation, qu’il se confie directement à nous et l’on perçoit alors ses regrets d’une capitulation trop rapide, sa douleur devant la perte d’êtres chers, sa nostalgie du passé heureux et la difficulté d’abandonner ses rêves personnels. Il est question très allusivement de son entrée dans la résistance mais ce sera sans doute abordé davantage dans le deuxième volume. Dans celui-ci, Esther juge très sévèrement la non -rébellion de jeunes soldats qui n’ont rien pu faire contre « les Boches », puis ont fui ou se sont cachés. Ces réactions - qui trouveront également leurs explications dans le deuxième volume - pourraient être celles du lecteur frustré d’héroïsme … Or, il me semble que c’est justement une version anti-hollywoodienne que veut donner de Graff ici, et que les propos d’Esther soulignent finalement combien des jeunes gens ordinaires étaient plongés dans une situation qui ne l’était pas.

    Le parti-pris de la sobriété

    Le dessin très épuré contribue à cette volonté de ne pas glorifier ni faire « d’esbrouffe », il est très 1950, tenant de la ligne claire et du style atome qu’admire le dessinateur, et possède un côté rétro. Comme le monologue intérieur du début très succinct, les dialogues sont très lapidaires, et il n’y a pas de récitatifs hormis des notations temporelles. Toute la palette des sentiments est transcrite par les expressions des yeux et des bouches des personnages mis en valeur grâce aux cadrages resserrés. Le fait qu’il y ait une certaine réticence à exprimer le vécu montre de façon très efficace que les « cicatrices » (titre du second volume) sont loin d’être refermées. Cette pudeur permet aussi au lecteur d’essayer de combler les blancs et le rend actif tout en dotant le propos d’une sorte d’universalité.

    C’est un livre intéressant parce qu’il aborde un sujet peu traité : l’occupation allemande en Hollande. Ici ce sont de anonymes, pas des héros, qui sont mis en scène. Le traitement de l’histoire avec de brèves allusions à l’Histoire et un va et vient permanent entre les époques pourra en décontenancer plus d’un tout comme les redites et la lenteur du rythme ; mais c’est emblématique des mots qui se cherchent, de souvenirs qu’on a voulu enfouir qui remontent à la surface, de jeux de [la] mémoire aussi et d’une certaine pudeur. Ce récit tout en sobriété n’en est finalement que plus émouvant.

    Shaddam4 Le 02/12/2020 à 10:20:47
    La bête (Frank Pé/Zidrou) - Tome 1 - Tome 1

    Avant toute chose il faut préciser que malgré une couverture inquiétante et des dessins assez sombres, cet album s’adresse bien à un public jeunesse et c’est sa première réussite! Bien entendu calibré par des auteurs ayant découvert la BD sur les premiers Spirou avec une visée nostalgique pour des vieux lecteurs du même âge, le ton et l’approche restent « jeunesse » et aborder des sujets aussi difficiles que le harcèlement scolaire et la différence de l’étranger pour les jeunes lecteurs n’est jamais évident.

    Le marsupilami de Frank Pé et Zidrou démarre ainsi avec une séquence fort réussie et tout à fait gothique de l’apparition du « monstre » comme dans un bon thriller vaguement horreur. Puis l’on se retrouve dans la maison du petit François, Franz de son vrai nom, dont la mère survit comme poissonnière en subissant les piques des habitants pour son passé avec un soldat allemand… le père du petit. On comprend tout de suite que le ton sera gris, sombre, comme les planches de Frank Pé, magnifiques de textures dans ces cases gigantesques sur un découpage minimaliste. La trame est assez simple, avec ces instituteur au visage de Franquin, un peu benêt et amoureux de la belle maman qui se contient pour ne pas déverser les tensions de sa dure vue sur son fils. Le ton est drôle pourtant, autour de la ménagerie de l’enfant aux habitudes et noms tous plus délirants les uns que les autres, entre ce cheval alcoolique échappé d’un abattoir, le couple de castor à la libido surdéveloppée ou tripode le chien cul-de-jatte… Zidrou sait poser ses scènes et alléger l’atmosphère par des blagues, ce qui crée une ambiance très particulière, une ambiance de film belge tragicomique.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/11/29/la-bete/

    Shaddam4 Le 02/12/2020 à 10:08:20
    Les ogres-Dieux - Tome 4 - Première-Née

    Après un troisième opus assez décevant, cet album posthume du scénariste Hubert revient aux sources de ce qui fait la spécificité de cette saga gothique. En remontant à des origines narrées dans les textes du premier volume les auteurs attisent notre soif de savoir sur une histoire familiale dont on n’a finalement vu que peu d’éléments. Car le fait d’alterner séquences BD et séquences de pure récit textuel depuis Petit a permis à la fois de développer l’univers bien plus que les seules cent-soixante pages du volume ne l’auraient permis en dessins mais crée une frustration continue. Les histoires étant construites sur des successions de séquences reprenant les trois unités du théâtre, on alterne ainsi des scènes illustratives mais ce sont bien les textes qui bouchent les trous.

    Des Ogres-dieux on n’en a finalement vu que sur le premier tome et c’est un plaisir de retrouver cette grandiloquence, cette violence brute, bestiale. Le mystère des origines du fondateur est laissé dans l’ombre, avec néanmoins un lien directe avec les Olok vus dans le Grand homme. Habile passerelle qui permet de faire se rejoindre dans cette préquelle le premier et le dernier représentant de cette lignée de géants. L’éditeur annonce qu’il s’agit de l’ultime tome… a voir car le dessinateur n’excluait pas il y a quelques mois de prolonger l’œuvre. Et on peut dire qu’il y a matière à peu près infinie avec ce format de one-shots dissociés se rattachant à une mythologie très costaude. [...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/12/02/les-ogres-dieux-4-premiere-nee/

    yannzeman Le 02/12/2020 à 09:44:24
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 27 - Le cri du Moloch

    J'ai l'impression que certains, ici, règlent des comptes. En tout cas, je n'ai pas lu le même album qu'eux.

    Les dessins sont très bons, les couleurs aussi. On reste dans cette ambiance so british années 50 qui fait tout le seul de cette série.
    Les personnages sont très bien représentés, on les identifie sans difficulté, ce qui est toujours une qualité (et devient rare, de nos jours).

    Mon bémol est plus d'ordre scénaristique :
    La fin promet beaucoup mais fait pschitt (la menace se rapproche et... s'en va), et Blake et Mortimer sont trop spectateurs, pas assez acteurs. Le héros est un vilain personnage, de façon assez incompréhensible.

    Il n'empêche, cet album est bien meilleur que "le testament de William S", par exemple ; on a au moins l'ambiance et les intrigues d'un vrai "Blake et Mortimer".

    Même si ces reprises n'ont jamais égalé les histoires originales de Edgar P Jacobs, elles ont le mérite d'exister et de nous faire retrouver, à chaque nouveauté, nos amis aventuriers d'outre-manche et ce délice si particulier des années 50. Et c'est déjà pas mal.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 09:14:05
    Sophaletta - Tome 1 - Des larmes de sang

    Sophaletta ("petite Sophie" en français) est une bien agréable série à lire. Il s'agit d'une saga familiale faite de sang et de larme dans la plus pure tradition des productions sur fond historique. Le contexte de la Russie de Nicolas II des années 1905 est d'ailleurs très bien retranscrit. Nous aurons également l'occasion d'aller vers la Révolution bolchevique tout au long des tomes.

    Seulement voilà, c'est le type d'histoire qu'on a déjà vu 100 fois !... Celle du destin d'une petite fille qui subit tous les malheurs du monde qui vont lui permettre de se construire, de devenir une battante et de se venger pour recouvrer son héritage. Et même s'il faut passer par la case "maison close".

    Le dessin est particulièrement réussi avec de bons cadrages qui contribuent au plaisir de la lecture. A noter cependant un changement de dessinateur à partir du 4ème tome qui marque également un changement d'époque (1912) et de cycle. En effet, l'auteur Erik Arnoux, déjà scénariste de la série, va être accompagné par Dominique Hé dont le trait sera encore plus précis notamment en ce qui concerne les décors.

    Des scènes un peu crû sont cependant à déconseiller aux âmes sensibles. Au-delà de ces considérations, Sophaletta est une série prenante qui réserve de bons moments de lecture. Elle nous permet surtout d'avoir peut-être un regard un peu différent concernant la Révolution Russe.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 09:11:32

    Les premières pages de cette série m'ont fait un peu craindre le pire. C'est un format un peu inhabituel avec 5 ou 6 grandes cases qui occupent toute la page. Le dessin est plutôt académique avec une colorisation très années 80. D'un point de vue technique, cela souffre d'un sérieux coup de vieux car les techniques ont bien évolué depuis.

    Cependant, on est vite happé par la course-poursuite de Sacha Kalitzine qui était autrefois officier dans l'armée du Tsar. Les tueurs de Staline sont à ses trousses dans le Paris des années 30. Le personnage a de la classe, c'est manifeste. On sympathise avec lui et on va découvrir son passé à travers les tomes suivants dans la tumulte de l'histoire russe avec la prise de pouvoir par les bolcheviques. Il est vrai que j'aime beaucoup ce que fait Yann. Dernièrement, la lecture de Pin-up m'avait subjugué.

    Ce n'est pas la première fois que je lis une bd associée à la Russie (voir Sophaletta). Je dois être certainement un fan de cette période de l'histoire très passionnante au demeurant.

    Le dernier tome revient sur le présent de notre héros qui sera passé par tous les stades. Il va aider les services secrets français pour une mission à Shangaï. Dépaysement garanti pour une série évocatrice d'aventure!

    Erik67 Le 02/12/2020 à 09:08:54

    On suit avec plaisir les aventures de cette famille d'origine sicilienne pas comme les autres. C'est une véritable saga familiale avec des 5 frères et soeurs au parcours totalement différent.

    La psychologie des différents personnages est d'ailleurs assez recherché ce qui est réellement appréciable pour ce type d'histoire. Cela confère une vraie dimension!

    Le format est un peu inhabituel mais très agréable à la lecture (6 cases par planche). Le dessin sobre et expressif en noir et blanc colle bien à l'atmosphère polar dégagé d'autant que le jeu d'ombre est parfaitement maîtrisé. La vraie classe!

    Il est franchement dommage que la série soit si longue. C'est un véritable pavé avec des épisodes tout à fait dispensables. J'aurais facilement donné une étoile de plus si cela avait été plus court.

    Par ailleurs, par la suite, la colorisation va faire son apparition. J'aurais aimé une uniformité à ce niveau là.

    Il n'en demeure pas moins que cette série est une belle réussite du genre où l'humour peut côtoyer la cruauté de certaines scènes. On s'immerge dans l'Amérique des années 30 où règne la prohibition ainsi que la Mafia. Il y a un charme indéniable à suivre des destins aussi savoureux entre cynisme et morale.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 09:07:02

    Ces petites histoires en forme de sketch alternent le meilleur comme le moins bon. Je n'ai éprouvé aucune empathie particulière. En effet, je n'aime pas trop la façon dont sont dessinés les personnages que je trouve grotesque même si c'est l'effet volontairement recherché par l'auteur.

    C'est vrai que Boucq se montre très critique envers la société de consommation, la religion, la pédagogie et ce n'est pas pour nous déplaire. Il est vrai également que certains questionnements de l'auteur m'ont apparu plutôt obscurs notamment le premier récit: est-ce là une critique de la bd façon Hergé ou est-ce plutôt un clin d'oeil ?

    Pour conclure, je dirais que cet album n'est peut-être pas indispensable car en parfait déséquilibre selon les récits. Cependant, il saura vous ravir par une lecture plaisante.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 09:05:14

    Dingue que cette bd aussi naïve ait pu repartir avec l'Alph d'Art du meilleur album jeunesse du festival d'Angoulême en 2000. Ce n'est point mérité car j'ai lu beaucoup plus audacieux depuis sans vouloir me montrer méchant avec l'auteur.

    Le dessin manque singulièrement de consistance avec un trait assez irrégulier qui en oublie la perspective. Même la colorisation éclatante ne me semble pas réalisée à bon escient. On va cependant respecter le choix de l'auteur.

    Il est vrai que le diable aux trois cheveux d'or est tout d'abord un conte assez méconnu de Grimm. L'adaptation est sans doute tout à fait respectée ce qui ne laissait pas de grande marge de manoeuvre à l'auteur Cécile Chicault. Cela se lit très vite et plutôt agréablement. Il manque juste un peu de saveur, c'est tout.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 09:02:28

    Dieu sait que j'aime bien l'auteur que j'ai découvert tout récemment mais cet album est beaucoup trop court pour convaincre. L'histoire se lit très rapidement en moins de 10 minutes. C'est très sympathique mais cela ne va pas marquer nos existences...

    Prix de l'Alph'art à Angoulême en 1999 tout de même ! La philosophie peut se résumer à cela: "il faut contempler le silence en écoutant par exemple le chuchotement des rivières". Oui, mais à part cela ? La simplicité est comme un art de vivre! Peu de dialogues mais une bonne part de tendresse.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:48:29

    La folle histoire du jazz à travers de nombreux tableaux des plus célèbres musiciens ou chanteurs. Je n'aime pas spécialement le jazz mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier cette bd au format inhabituel (28 cm x 28 cm).

    C'est diablement bien introduit. Nous avons un horticulteur qui est entrain d'arroser des fleurs dans une serre avec la chanson "comme un ouragan" de Stéphanie en arrière fond musical. Son patron arrive et crie à l'horreur devant cette hymne du Top 50. En effet, ce Monsieur élève ses plantes au jazz, pas à la culture du Top 50. Il va expliquer à son employé que la musique est aussi indispensable que l'eau à une croissance harmonieuse du végétal. Cependant, les plantes ne supportent pas la médiocrité. Il leur faut du jazz. C'est ainsi que ce patron va refaire l'éducation musicale de son jardinier. Le ton est donné.

    Il y aura tout une série d'épisode consacré à de grands noms de cette musique afro-américaine: Louis Armstrong, Fats Waller, Duke Ellington, Ella Fitzgerald, Billie Holliday (quelle triste vie!), Charlie Parker alias Bird jusqu'à Ray Charles et Miles Davis. D'autres noms moins connu apparaissent également. Ainsi le talentueux Bix Beiderbecke mort à 28 ans sur scène d'une overdose d'alcool.

    Bref, il y a des histoires qui ont su retenir toute mon attention. Elles sont dans l'esprit du jazz à travers le rythme, le blues, le swing, la passion, l'aventure, l'humour et le sexe (ils font passer Ray Charles pour un véritable obsédé !).

    Bref, j'ai bien aimé même si certaines situations sont inventées. La fin réserve également une surprise de taille... je n'en dis pas plus !
    L'achat ne sera indispensable que pour les véritables amoureux de cette musique irrévérencieuse et généreuse à la fois.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:46:37
    Pour l'amour de l'art - Tome 1 - L'affaire Van Rotten

    Pour l'amour de l'art est rempli de stéréotypes. C'est un fait indéniable. Cependant, la lecture est agréable et en fait une série plutôt sympathique avec son ton amusant. Le dessin signé Béhé est également très réussi avec des couleurs qui ne desservent pas l'histoire.

    Nous avons l'association d'une bourgeoise et d'un petit voyou au coeur tendre dans le milieu de l'art où il se passe de vilaines choses. La morale sera toujours sauve. C'est très léger par moment. Cela fait quelquefois du bien pour se relâcher un peu. L'achat ne se justifie pas.

    Halage Le 02/12/2020 à 08:32:00

    J'ai trouvé les avis un peu durs sur cette série.
    Sans être génial, le scénario tient la route et le principe de la petite histoire dans la grande, tient la route.
    Mais ce qui m'a vraiment plu ce sont les dessins de Stalner qui jusqu'à maintenant était pour moi un peu un dessinateur de seconde zone.
    Dans Saint-Barthélemy, il apporte du réalisme avec un solide sens du découpage et un romantisme bucolique qui tranche avec les massacres permanents. La nature est en effet magnifiée par de somptueuses pages qui donnent envie de se retrouver 400 ans en arrière dans une France pas encore défigurée.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:23:05
    Pest - Tome 1 - Le Défosseur

    C'est prévu pour être un diptyque mais cela fait déjà 4 ans qu'on attend impatiemment la suite. C'est beaucoup trop long et cela peut nuire à l'émergence de cette bd très intéressante.

    Je trouve que le scénario (signé du grand Corbeyran) est très bien construit sur le thème de l'épidémie d'une maladie et de son utilisation par un pouvoir despotique aidé par les médias. Le récit de ce jeune homme naïf qui va faire une découverte troublante m'a tout de suite séduit. Que dire également de cet univers original très burtonesque entre rues atypiques et machines incroyables!

    J'ai bien aimé le style graphique gris-clair et précis mais beaucoup moins les personnages loufoques qui m'ont rappelé ceux de Horologiom. Ce mélange entre un sujet gravissime et cette légèreté ne m'a pas semblé judicieuse. C'est vrai qu'on pourra objecter que c'est pour atténuer une histoire déjà plutôt sombre mais en réalité j'aime bien la noirceur. Dans ce récit, il y a ce mélange entre réalisme et étrangeté qui ne manque pas d'intérêt.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:19:26

    Avec un titre pareil, on se dit que cela a l'air réellement sulfureux. Il n'en n'est rien, je vous rassure ! C'est la première fois que je lis une oeuvre de Frédéric Boilet dont j'avais entendu déjà parler en bien. Celle-ci fait partie de ses premières écritures. C'est devenu une rareté au fil du temps.

    L'histoire semble un peu incroyable car on a du mal à croire qu'un homme peut tout laisser tomber pour une femme qu'il n'a jamais vu et à en tomber amoureux fou. C'est le miracle du minitel et aujourd'hui d'internet. Une fois qu'on accepte d'avaler les couleuvres, cela se passe bien.

    J'ai bien apprécié la fin de ce récit qui fait la différence entre la fiction et la réalité comme la projection de ce que souhaiterait l'auteur dans ses pulsions les plus cachés.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:15:41
    Teenage Mutant Ninja Turtles Classics - Tome 1 - Les Origines

    Voilà à quoi j'en suis réduit comme lecture hautement intellectuelle après un millier d'avis ! Cependant, ma honte se dissipe très vite devant la qualité de l'objet. Je ne m'y attendais pas et c'est donc une réelle surprise. On découvre quelque chose de beaucoup plus sombre que la série animée ou encore le film complètement loufoque.

    Les 4 tortues Ninjas ont d'abord des noms qui sont influencés par des peintres de la Renaissance italienne (Raphael, Donatello, Léonard de Vinci et Michael-Ange). C'est vrai qu'il faut accepter le fait que ces tortues ont muté suite à une substance radioactive. Cependant, d'autres super héros ont vu leur pouvoir également conféré par un accident (Daredevil, Poison Ivy, Hulk...). Après, chacune de ces sympathiques batraciens ont leur caractère ce qui donne lieu à des joutes intéressantes.

    J'ai été un peu surpris de découvrir l'univers de ces Ninjas non pas dans un manga mais dans un véritable comic. Les tortues Nijas n'ont certainement pas livrés tous leurs secrets...

    Halage Le 02/12/2020 à 08:14:46
    Colonisation - Tome 1 - Les naufragés de l'espace

    Aucun intérêt. J'ai abandonné après une vingtaine de pages.
    Le dessin est vraiment daté avec des emprunts graphiques à la Bilal et d'autres.
    Le scénario touffus et parfois caricatural.
    Quand à parler d'IA dans une série censée se passer en 2300 ça fait sourire ....

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:13:00

    C'est la seconde production du maître (Hugo Pratt) et de son disciple (Milo Manara) que je viens de lire. Je dois dire que j'ai plutôt été tenté par celle-ci car elle ne manque pas de charme.

    El Gaucho a un caractère historique incontestable où on découvre que des Anglais ont essayé d'envahir l'Argentine pour la prendre aux Espagnols au début des années 1800. C'est un épisode de l'Histoire que je ne connaissais pas.

    Au milieu de ce tumulte, il y a une véritable histoire d'amour entre un jeune tambour anglais, Tom Browne, et une prostituée irlandaise, Molly Malone, livrée aux officiers de la flotte.
    Le dessin est véritablement magnifique et d'une fluidité à toute épreuve. On se croirait réellement au milieu du Rio Negro avec cette pampa aux allures sauvages.

    Quand on termine le récit, on a déjà le regret que cela soit déjà terminé. C'est plutôt bon signe après plus de 120 pages composant ce one-shot. On a comme l'impression qu'il s'agit d'un fragment d'histoire et qu'il y aura une suite.

    J'ai pas trop compris le lien entre le début de l'histoire où un vieillard genre blanc devenu indien à la Little Big Man raconte sa vie et la conclusion de celle-ci. Il y a comme une étape importante qui manque cruellement. Ceci dit, quelle belle tranche de vie !

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:11:21
    Le transperceneige - Tome 1 - Le Transperceneige

    Le Transperceneige est un train comme le Pôle Express qui traverse de grandes étendues neigeuses. La comparaison s'arrêtera là car il ne s'agit pas d'une ballade pour rencontrer le Père Noël...

    En effet, les derniers habitants de la planète ont fui un cataclysme suite à une guerre qui a modifié le climat de la planète. Il ya des milliers de wagons abritant tout ce qu'on peut trouver dans une société : les pauvres en queue de wagons qui s'entassent, les riches à l'avant avec des cabines extra-luxe. Au milieu de cela, les militaires contrôlent les accès et empêchent la multitude pauvre de toucher aux privilèges de la caste dominante pourtant à l'origine des dérèglements. Tiens, cela me rappelle quelque chose...

    Bien entendu, il faudra accepter le concept de départ un peu original. On se pose beaucoup de questions sur la mise en place d'une telle mécanique. Finalement, on se laissera embarquer par l'histoire et par ce voyage dans un train pas comme les autres.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:09:48
    La vie de ma Mère - Tome 1 - Face A

    J'avoue avoir eu franchement du mal au début de cette histoire à cause des dialogues de la cité. C'est un choix de l'auteur pour se mettre dans l'ambiance de la banlieue défavorisée. Le verlan et les expressions typiques tout le long de l'album, c'est un peu gonflant ! J'avoue même ne pas avoir compris certains termes car je ne maîtrise pas ce langage particulier. Cependant, j'ai bien compris la démarche des auteurs.

    Kevin est au collège dans une sixième spécialisée. Il n'a pas connu son père, et sa mère navigue tant bien que mal de petits boulots en petit boulots. La vie est dure et le cadre n'est franchement pas réjouissant. Au milieu de cela, il y a l'école qui essaye tant bien que mal de remettre dans le bon chemin ces âmes égarées.

    Paradoxalement, on va assister à une sorte de renaissance du petit Kevin qui va travailler de mieux en mieux aidé par des adultes compatissants. Néanmoins, il va faire connaissance d'une bande de jeunes loubards qui vont l'entraîner dans les coups les plus sordides. Vol et viol vont aller de paire dans une véritable descente aux enfers.

    Là où le gentil Derib n'est jamais parvenu à nous faire ressentir les problèmes de la banlieue aux travers de ses oeuvres naïves, le tandem Chauzy-Jonquet y parvient admirablement bien.
    Cette peinture de la réalité sociale mérite lecture. Attention toutefois aux scènes d'une extrême crudité. Pour un public averti!

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:03:10
    Aria - Tome 1 - La fugue d'Aria

    Aria est présentée comme la version féminine de la célèbre série culte Thorgal. C'est vrai qu'il y a quelques similitudes car il s'agit également d'une guerrière à une époque médiévale. Pour autant, je ne connaissais pas très bien cette série étant peu attiré au premier abord.

    C'est sympathique mais sans plus. Les thèmes sont récurrents. L'héroïne aux contours assez généreux va de village en village pour aider les opprimés. Elle n'a peur de personne. Une femme comme je les aime! Non, je plaisante! Attention spoiler : elle sort toujours vainqueur de ces épreuves! Cela en devient un peu lassant à la fin même si la lecture reste agréable dans l'ensemble.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 08:01:25
    La fille du Yukon - Tome 1 - Les escaliers d'or

    La fille du Yukon: un tel titre assez bateau ne me donnait pas trop envie de lire cette aventure. On sait que seulement 30000 personnes vivent actuellement dans cette province canadienne d'une taille presque comparable à la France. Cela ne veut rien dire la fille du Yukon! Elle va peut-être au Yukon mais elle n'est pas originaire de cette région désertique!

    Par ailleurs, cette bd est construite autour du destin de 4 femmes: Christina, Sydney, Alison et Jane. Le titre est particulièrement limitatif et pas représentatif. On pourra regretter cette facilité.

    Bref, nous avons là une histoire qui se base sur des faits réels. Il faut savoir qu'en 1897 et 1898, il y a eu une véritable ruée vers l'or assez frénétique qu'on a d'ailleurs baptisée la ruée vers l'or du Klondike. Parmi les nombreuses personnes ayant pris part à la ruée vers l'or, on trouve l'écrivain Jack London célèbre pour ses romans Les Aventures de Croc-Blanc et Construire un feu récemment mis en image par Chabouté.

    Parmi toutes ces femmes qui cherchent l'or, l'amour, la vengeance ou l'oubli; il y a un jeune aventurier à savoir Justin qui fonce tête baissée à la recherche de la fortune par ses propres moyens. Certes, il traîne quelques casseroles derrière lui mais cela ne l'empêche pas de rêver. On ne sait quoi penser de lui: est-ce un véritable salaud ou un véritable amoureux? C'est le genre de gars qui n'a pas peur d'affronter l'enfer blanc. Nous savons que les hivers au Yukon sont les plus froid au monde (-60 degré Celsius). On se doute comme tout cela va finir. La lecture bien que naïve demeure intéressante.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:58:31

    Hommage passionné à la Commune de Paris, le roman de Jean Vautrin est adapté de manière magistrale en bande dessinée avec un format à l'italienne pour donner de l'ampleur au récit.

    Le travail de l'écrivain est restitué avec fidélité par le talentueux dessin de Tardi. Le mariage parfait entre littérature et bande dessinée?... Peut-être pas car cette oeuvre n'est pas réellement accessible à tout un chacun. Encore faut 'il passer certaines barricades!

    Elle s'adresse surtout à des passionnées d'Histoire qui veulent comprendre le mouvement de révolte qui s'est emparé de Paris dans la République de ce bon M. Thiers en 1870 alors que le Second Empire vient de s'écrouler face à la défaite avec la Prusse.

    Cette fresque épique en 4 volumes retrace plus qu'un engagement politique. C'est également l'occasion de connaître un peu mieux ce qu'a été la ville de Paris. Et puis, au delà de l'aspect proprement historique, il y a un véritable polar peuplé de figures truculentes.

    Cependant, au fil des tomes, l'abondance des détails nous fera perdre le fil de cette oeuvre finalement trop dense. Chute de Paris et vengeance enfin assouvie: un final sans surprise dont on ressort forcément un peu déçu. L'ensemble mérite toutefois une lecture attentive.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:53:11

    Après la Seconde Guerre Mondiale dans les années 1945, c'était l'époque où durant l'hiver certains villages reculés restaient isolés pendant des mois. Bravant tous les dangers, une camionnette arrivait dans les villages pour décharger des caisses qui contenaient des livres où les villageois pouvaient les emprunter. On les appelait les bibliobus. Dans les années 70, les bibliobus ont grandi et les livres installés sur des étagères sont directement accessibles aux lecteurs.

    Cette BD nous explique l'évolution parcourue depuis une cinquantaine d'années par cette forme de prêt. Il y a beaucoup d'humour et de clin d'oeil. Il y a également la relation avec les villageois et surtout celle entre le chauffeur et la bibliothécaire.

    C'est vrai qu'on peut se dire qu'une BD sur un tel sujet, c'est plutôt mince à l'image de ces 30 pages vite parcourus. Cependant, pourquoi pas ? Le but est tout à fait louable. Maintenant, on se dit qu'avec internet partout dans le monde, ces bibliobus qui s'étaient inscrit dans la vie communale vont vite disparaître.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:48:09
    Les terres creuses - Tome 1 - Carapaces

    Les univers de Schuiten sont toujours aussi fascinants. Il y a véritablement une construction géométrique comme dans Les Cités obscures. Les dessins paraissent réellement de toute beauté.

    Ce premier tome des terres creuses est constitué de 4 nouvelles différentes sans aucun lien entre elle. La première s'intitule comme carapace ce qui a donné le titre de l'album. J'ai trouvé qu'il y avait des idées vraiment géniales comme une nouvelle façon de faire l'amour dans un monde dévasté au milieu de ces petits insectes mystérieux.

    La seconde nouvelle "la débandade" est réalisée tout en aquarelle ce qui tranche singulièrement avec la précédente d'un point de vue graphique. On voit que les gens et les objets flottent dans l'air comme s'il y avait une espèce d'attraction totalement différente. Les images sont presque des gravures directement inspirées des tableaux du génial peintre Dali.

    La troisième nouvelle "crevasse" ressemble à un déjeuner sur herbe pour fêter un mariage. La nature entière semble être un lit pour les jeunes mariés qui vont subir quelques frayeurs souterraines. C'est une expérience presque sensuelle d'un autre monde.

    Echantillon est la plus courte des nouvelles. Un cavalier qu'on dirait provenir du Moyen-Age est projeté dans une autre dimension en tombant dans un grand vide...

    Et enfin, la dernière nouvelle le tailleur de brune nous plonge dans une ville régit par un système écologique perfectionné et visionnaire. Cependant, il s'agit de lutter non seulement contre ses propres sentiments pour une femme mais également contre la nature avec cette brume mystérieuse.

    Bref, on parcourt cette bd comme un rêve éveillé dans un monde merveilleux.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:46:42
    Les terres creuses - Tome 2 - La terre creuse

    Zara est le second volume de la saga "terre creuse". Le graphisme et la construction même de l'oeuvre semble être complètement différente du premier opus. On commence par le journal personnel d'une jeune femme s'appelant Olive. On découvrira le pourquoi d'une marche toujours forcé en avant. Olive refuse cet inéluctable et va rester pour comprendre en abandonnant les siens. J'admire l'idée même de l'explication donnée par l'auteur.

    Puis, on enchainera sur une aventure toute en couleur où on retrouvera une bd classique sur la forme. La magie des images qu'on a encore en mémoire semble s'estomper. C'est au profit d'une histoire plus élaborée sur le monde des terres creuses où l'on retrouvera le personnage d'Olive tout en faisant connaissance avec Nelle. Des liens très subtils vont surgir. On arrive à une espèce de construction d'ensemble sur cet étrange univers.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:44:22
    Les terres creuses - Tome 3 - NogegoN

    Nogegon est le troisième volume des terres creuses. Nous avons là une histoire totalement indépendante. Visiblement, Nelle est à la recherche d'Olive : c'est le postulat de départ. On se demande quand même ce qui s'est passé pour en arriver là même si on peut aisément le deviner. Bref, il semble manquer une certaine cohérence dans les faits. J'ai pas trop aimé cette construction du scénario.

    On va retrouver le monde du tailleur de pierre comme pour marquer une espèce de lien avec le premier volume de cette saga fantastique. Cependant, les dessins ne semblent plus avoir la même force visuelle. Même au niveau du scénario, cela va se terminer un peu sans queue ni tête. Ce volume ne semble pas apporter quelque chose. C'est celui que j'ai le moins préféré de la saga. Y aura-t-il une suite comme la fin le laisse entrevoir ? J'aimerais bien.

    J'avoue également que je suis totalement passé à côté de l'aspect symétrique des planches. J'avais pourtant remarqué que quelque chose clochait dans la numérotation des pages. Bref, il faut être extrêmement attentif pour voir ce genre de détail. Je n'avais pas lu les précédents avis qui m'auraient mis sur la piste. Je suis reparti pour une relecture !

    Bon, ceci explique peut-être l'insipidité de l'histoire. A force de vouloir construire quelque chose de mathématique, le récit en souffre incontestablement.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:41:43
    Percevan - Tome 1 - Les Trois Etoiles d'Ingaar

    Voilà une série destinée principalement à la jeunesse bien agréable avec le même scénariste que l'excellent Cotton kid. On ne s'ennuie pas une seconde avec un scénario très bien construit même si cela reste classique dans le genre.

    Le dessin manque un peu d'éclat surtout au niveau de la colorisation. On a l'impression de lire le même graphisme qu'un vieux Lucky Luke. C'est un peu étrange pour une série médiévale fantastique.

    Cela ne m'a pas trop dérangé car encore une fois l'histoire réserve quelques surprises. On a droit à des évolutions de personnages qui font penser que rien n'est définitivement figé.

    Bref, on passe un bon moment de lecture même si on sait que Percevan ne rentrera probablement jamais dans le panthéon des incontournables.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:39:55
    Le mercenaire - Tome 1 - Le feu sacré

    Quand j'ai commencé à découvrir cette série, j'ai été un peu surpris par le dessin avec ses tons pastels. On dirait presque de la peinture mais c'est tellement réaliste qu'on a l'impression d'admirer une photo. On arrive très vite à se faire à ce graphisme particulier et même à l'apprécier. Les dragons volants sont saisissants de beauté. Que dire également des paysages grandioses!

    Le mercenaire est un soldat de fortune qui va prêter ses services à un monastère situé dans la chaîne de l'Himalaya aux alentours de l'an 1000. Cette série mélange les genres très habilement entre l'heroic fantasy et la science-fiction.

    Le 8ème tome à savoir l'an 1000 va marquer un tournant assez intéressant qui relance l'intérêt pour la série. Il est question de dimension parallèle et de passage entre deux mondes.

    On prendra plaisir à découvrir cet univers original qui nous offre des planches magnifiques d'une grande richesse iconographique. L'auteur nous emmène dans son processus créatif et nul doute qu'après lecture, on aura un oeil nouveau pour apprécier son oeuvre entre science et paranormal.

    Erik67 Le 02/12/2020 à 07:37:14

    Le der des ders est un vrai polar en noir et blanc qui a une connotation historique très intéressante. L’action se situe en 1920 c’est à dire après la première guerre mondiale qui a marqué les esprits et qui a surtout sacrifié toute une génération de braves gens.

    Le héros est un détective privé qui exerce une activité pour le moins décriée. Il fait du fond de commerce lié aux conséquences dramatiques qu’avait nécessairement impliqué cette guerre sur les couples. Cependant, il va être mêlé progressivement à une affaire qui le dépasse totalement. Il y aura bien entendu des fausses pistes pour brouiller la vérité. Bref, les trucs habituels du genre…

    J’ai bien aimé jusqu’à la fin que j’ai trouvé trop abrupte. Il est vrai qu’on ne la voit pas se terminer ainsi. Cela m’a quelque peu gâché mon plaisir. Bien entendu, ce n’est pas à moi de dicter la conclusion d’un récit. Il faut cependant que l’auteur prépare son lectorat à comment il va conclure son histoire. Tout est dans la manière de réaliser la chose.

    Sinon, rien à redire sur le travail remarquable de Tardi au niveau du dessin et des recherches historiques. Après, il y a des histoires sur lesquelles on se passionne et d’autres qui déçoivent un peu. Celle-ci demeure pas mal malgré une fin insatisfaisante.

    Blue boy Le 01/12/2020 à 22:14:16

    Geoffroy Monde serait-il un génie (encore trop) méconnu ? Il fallait tout de même une certaine audace pour s’attaquer au mythe de Prométhée, et Monde n’en manque pas ! Son génie, peut-être, viendrait du fait qu’il a réussi à se l’approprier totalement, en le passant à la moulinette de son brillant cerveau malade, et ce, pour notre plus grand bonheur. Geoffroy Monde appartient assurément à cette catégorie d’auteurs qui ne fait rien de ce qu’on attend de lui, et c’est en toute logique qu’il a accepté de travailler avec ces brindezingues de Requins marteaux. En outre, quand il s’est agi d’étoffer leur collection « BD Cul » au format poche, pratique à tenir d’une seule main (mais pas que), notre joyeux créatif à l’imagination débridée ne s’est pas fait prier, il a même invoqué les dieux de l’Olympe !

    « Le Privilège des dieux » commence avec Prométhée, un titan — l’auteur semble avoir décidément une passion pour les géants, qui tiennent déjà une place centrale dans « Poussière ». Et comme dans la série, ces géants ne veulent que du bien aux humains. Selon le mythe, Prométhée déroba le feu sacré de l’Olympe pour en faire don aux humains et le paya chèrement par la suite, sauf qu’ici, Prométhée fait don de sa personne au sens propre du terme, et le feu en question n’est rien d’autre que sa précieuse semence. Ce qui donnera lieu, on peut s’en douter, à quelques scènes pittoresques, d’autant que le titan n’attend pas le consentement de ses victimes, mais s’il y bien des actes de viol, le traitement humoristique permet d’éluder toute idée de violence ou de souffrance. Un exercice délicat que l’auteur gère parfaitement. Ainsi, le supplice de Prométhée sera beaucoup moins pénible — Geoffroy Monde ne fait pas dans le gore et on lui en sait gré — mais ce personnage va dès lors vite être éclipsé au profit de Mercure, qui se verra confier par les dieux la mission de récupérer ce « cadeau » accordé à toute l’humanité par Prométhée. Le même processus mais à l’envers. Curieusement, Mercure est un dieu romain et on se demande un peu ce qu’il fout sur l’Olympe, mais l’auteur n’est pas à un anachronisme près, d’autant qu’on l’a bien compris, tout est permis ici, on est clairement dans le décalage et l’absurde ! D’ailleurs, il ne faudra pas chercher à tout comprendre. Si l’on y voit pas mal de références, certaines ne feront sens que pour l’auteur, si tant est qu’il y en ait un.

    Le feu sacré de la connaissance est donc ramené ici à une allégorie altruiste de la liqueur séminale masculine, un « feu de la connaissance » qui vous remue et vous chauffe les entrailles en règle et fournira à notre beau gosse bien musclé et bien membré qu’est Mercure — contrairement à Prométhée dont paradoxalement on ne distingue qu’une chaste protubérance — le prétexte idéal pour conquérir les foules et tirer sa crampe partout où il passe… et avec le ou la premier(e) venu(e), jeune, vieux, beau, moche, chauve ou chevelu… Loin du mythe, Mercure est passé du statut de dieu du commerce et de messager ailé à celui de queutard insatiable et expert dans l’art du plaisir. Ses « superpouvoirs » lui permettront de forniquer avec l’humanité entière – pour cela, il vaut mieux être bissexuel — pendant 1.000 ans, de l’Antiquité à nos jours (sic)…. Meilleur WTF du récit, il connaîtra même le grand amour avec Elliott Ness…

    Menée tambour battant, cette épopée drolatique ne cesse tout au long du récit de prendre le lecteur par surprise (un peu à la façon de Mercure, qui déboule sans crier gare avec son énorme chibre pointé vers le ciel). Le lecteur est bringuebalé dans un tourbillon de rebondissements à travers les époques et dans mille lieux différents, sur un rythme démentiel accentué par moult ellipses chronologiques. C’est très souvent saisissant, parfois drôle, mais toujours jubilatoire. Cet OVNI éditorial, qui équivaut à une prise de champignons hallucinogènes, a le mérite de transcender les codes du manga en y intégrant façon puzzle cet humour au 38e degré si européen, et c’est sans doute là que réside une grande partie du génie de Geoffroy Monde. Un petit must de pop-culture qui, comme toujours chez cet auteur décidément intéressant, reste très graphique, à la fois dans le dessin et la mise en page, où le sexe, tout en étant outrancier, reste « présentable », où les attributs sexuels apparaissent tels des friandises alléchantes.

    « Le Privilège des dieux », objet insignifiant au premier abord par son format poche, se révèle un périple original tout à fait extravagant. On ne sait si Geoffroy Monde a voulu produire là un manifeste hédoniste ou un simple objet de divertissement, mais nom de DIEU une chose est sûre, nous avons là un vrai PRIVILÈGE de lecteur ! Un lecteur qui pourra se délecter de ce « feu sacré », toutes sexualités confondues bien sûr !

    pouetepremier Le 01/12/2020 à 21:27:27
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 27 - Le cri du Moloch

    les dieux sont tombés sur la tete...
    Toute ressemblance avec une BD existante ou ayant existé est purement fortuite.

    pouetepremier Le 01/12/2020 à 21:22:42
    Les vieux fourneaux - Tome 6 - L'oreille bouchée

    3 potes, 3 tomes c'était parfait . Ce dernier tome est carement poussif .. .si nos 3 petits vieux savent ou placer leur argent, les auteurs savent comment en faire !

    Fabrice29 Le 01/12/2020 à 21:10:18
    Travis - Tome 15 - La Femme qui en savait trop

    Un album sans le personnage principal peut paraître risqué....et pourtant ça fonctionne.
    Un bon album bien rythmé qui fait le lien avec la série Carmen Mac Callum.
    Par contre j'ai trouvé le dessin moyen par moment avec des visages et des arrières plans flous. Mais ça reste quand même l'une de mes séries préférées...

    Fabrice29 Le 01/12/2020 à 21:03:11
    Conquêtes - Tome 6 - Adonaï

    On retrouve dans cet album les ingrédients des précédents : un bon dessin, une nouvelle planète avec son bestiaire, des méchas bien carrossés...
    L'idée générale est la même dans tous les albums mais avec suffisamment de nuance pour rester intéressante.
    Le scénario de cet album sent un peu le déjà vu par moment mais je l'ai quand même bien apprécié.
    Par contre passé 6 albums sur la même idée, le lecteur va peut être commencer à se lasser...

    Airema Le 01/12/2020 à 20:52:20
    Les omniscients - Tome 1 - Phénomènes

    Ce Club des Cinq version X-men dessiné dans un esprit manga est une jolie réussite.

    Un scénario en béton avec des rebondissements en veux-tu en-voilà mais toujours bien reliés. Des mystères à résoudre.
    Des aventures qui se vivent au sein d'une bande. Des caractères bien trempés auxquels qui font forcément écho au jeune public.
    De la modernité dans les thèmes traités et la façon de les traiter.
    Un dessin moderne, rythmé, fluide et lisible.

    De nombreuses questions sont soulevées dans ce tome 1, notamment la place du savoir quand tout s'obtient en un clic ou l'yperconnection et l'intime. C'est intelligent et on a hâte de voir comment ces jeunes vont démêler l'écheveau du mystère.

    Yovo Le 01/12/2020 à 20:17:13

    "Le baron" est un hommage irrésistible aux conteurs et doux affabulateurs. Truculent, cocasse, lunaire ou homérique… les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cet album dans lequel, on le devine, Jean-Luc Masbou a mis beaucoup de passion. Je dirais qu’il est simplement généreux, quelque part entre la faconde de Pagnol et la verve de Cyrano.

    Il s’empare du Baron de Münchhausen avec une poésie graphique et littéraire savoureuse, doublée d’une grande tendresse pour son personnage, chantre de l’imaginaire et homme intègre. Il interroge le lecteur sur la place de la mémoire et le rôle de la légende.

    En revanche, l’ensemble manque de fluidité, notamment entre chaque « souvenir » narré par le baron, mais le dessinateur a su déployer beaucoup de talent pour faire sienne une histoire maintes fois évoquée et nous l’offrir dans un superbe écrin, format XL et dos toilé. La place du livre est d’ailleurs prépondérante dans son récit. Pour ma part, je placerai celui-ci dans ma bibliothèque aux côtés des « Cinq conteurs de Bagdad » et de « La vierge froide et autres racontars ».

    Une belle bande dessinée à mettre en toutes les mains !

    stacco02 Le 01/12/2020 à 19:15:52
    Servitude - Tome 6 - Livre VI - Shalin (Seconde partie)

    Un très beau final voire époustouflant au niveau graphique.
    L'héroic fantasy n'est pas ma tasse de thé mais le trait "sublime" d'Eric Bourgier m'a fait plonger avec bonheur dans cette histoire d'un autre temps, d'un autre monde.
    Indispensable

    stacco02 Le 01/12/2020 à 19:03:27
    Murena - Tome 11 - Lemuria

    Une suite scénaristiquement bien enlevé toujours riche en intrigues et rebondissements, mais pour le graphisme de Théo (que j'avais trouvé plein de promesses dans le tome 10 pour assurer une belle relève de l'immense Delaby) j'ai un sentiment de malaise, les cases sont inégales, elles ont moins de forces, pour tout dire vite fait, la couleur n'est pas vraiment au rendez-vous. J'espère me tromper, la suite nous le dira.

    6350frederic Le 01/12/2020 à 16:31:03
    Jeremiah - Tome 36 - Et puis merde

    J'ai été comme beaucoup déçu par ce numéro : 36 , c'est bien 36 chandelles que j'ai pris sur la tète , mis à part le dessin qui reste égal à lui même que dire du scénario ? enfin s'il existe , on est très loin des premiers numéros ou justement trop prêt , c'est vide , répétitif , il n'y a rien , dommage , c'est la premiere fois que je ne vais pas gardé un album de la serie , bizarre

    magicricky Le 01/12/2020 à 15:32:32
    Les tuniques Bleues - Tome 65 - L'Envoyé spécial

    Aïe Aïe Aïe
    Arrêtez le massacre ….. Ce sera l'avant dernier que j'achète !!!!
    Il n'y à rien dans cet album ! Même pas un sourire en lisant
    Adieu Chesterfield et Blutch, j'ai bien rigoler avec vous, mais il faut une fin à tout

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:26:24
    Aya de Yopougon - Tome 1 - Volume 1

    Je partage tout à fait l'avis que nous passons un moment très agréable avec cette bd rafraîchissante loin des clichés habituels sur l'Afrique entre guerres et famines. D'ordinaire, je serai probablement passé à côté peut-être à cause d'un graphisme un peu simplet. J'ai quand même réussi finalement à bien apprécier ce crayonné précis et expressif mêlant de chaudes couleurs.

    Cependant, ces albums qui content les chroniques de belles jeunes africaines qui souhaitent assurer leur avenir chacune à leur manière regorgent non seulement de vérités mais également d'humanité. Nous vivons avec un regard amusé leurs problèmes entre une forte autorité parentale et leurs déboires amoureux.

    J'ai eu un peu de mal avec les expressions de langage typiquement ivoiriennes mais on arrive à s'y faire et on se prend au jeu. On ressent réellement une espèce d'ambiance typiquement africaine. Cela fait du bien de lire des bds qui relèvent le niveau. Un résultat d'une grande maturité.

    Pour autant, les suites qui se succèdent commencent à désintégrer petit à petit la magie qui avait opéré lors des deux premiers tomes. Cela devient un peu n'importe quoi à l'image des soap TV. C'est dommage car l'auteur aurait dû s'arrêter et ne pas rallonger inconsidérement la sauce.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:23:55

    La patrouille du lieutenant Abel Robinson s'enfonce dans le désert somalien en 1931 à la poursuite de la bande d'un rebelle: le Vengeur. Soudain, une tempête de sable sépare Robinson de ses hommes pour le précipiter dans un autre univers à l'Ouest de l'Eden...

    Hugo Pratt renoue une fois de plus les liens qu'il entretient avec la corne de l'Afrique, ses histoires et ses mystères. Dans ce récit aux multiples facettes se mêlent aventure, mythe et surnaturel. Entre rêve et réalité, le lecteur peut se perdre. Cependant, l'auteur garde une parfaite maîtrise de l'histoire pour nous révéler un final à la hauteur.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:21:13
    Monstre (Bilal) - Tome 1 - Le sommeil du monstre

    Cette série de Bilal se situe à mon humble avis un cran en dessous de la célèbre trilogie Nikopol. Le dessin reste excellent mais le scénario semble très « alambiqué ». Je n’ai pas accroché du tout car on s’y perd réellement dans ce foisonnement d’idées et de concepts nouveaux. Pour moi, le dessin ne se suffit pas à lui-même. Le scénario doit suivre et être cohérent. Ici, on a l'impression que c'est pseudo-intellectuel.

    Le troisième tome paraît très décevant ce que confirme d’ailleurs l’avis général. Le quatrième et dernier tome apporte quelques réponses éparses. Je relève par conséquent un peu ma note.

    Ce qui me séduit chez Bilal c'est véritablement le dessin car on a l'impression de feuilleter un véritable chef d'œuvre. Cependant, il a un langage et des codes qui sont propres à lui et qu’il est finalement difficile de partager avec un lecteur. C'est tout un challenge! Est-ce que cela choquerait le public si j’avouais que finalement après toutes mes lectures, Bilal ne fait pas partie de mes auteurs préférés ? Je n’arrive peut-être pas à me mettre à son niveau de compréhension…

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:19:20

    J'ai bien aimé cette histoire d'un métis poursuivant sa soeur dévoyée et corrompue par l'homme blanc dans le grand nord canadien. C'est comme un road-movie allégorique dans les grands espaces blancs. L'auteur aborde tout en subtilité le thème central de la quête de l'identité. En effet, Jesuit Joe est un métis tiraillé entre deux cultures: il est en effet issu d'un père blanc à l'origine d'une célèbre rébellion et d'une mère indienne.

    La préface raconte l'histoire assez intéressante de la garde montée canadienne, ces hommes de lois vêtus d'un uniforme rouge dont la devise était: "Maintiens le droit". Malgré l'immensité du territoire et de leur nombre restreint, ces tuniques rouges surent vite gagner le respect des hors-la-loi et même de certaines tribus indiennes.

    Jesuit Joe prend cet uniforme au tout début de cette aventure puis les évènements vont se succéder. On ne s'ennuie pas une seconde dans ce western sanglant.

    J'ai été surpris par certains passages de la bande dessinée qui ressemblent à une esquisse comme s'il s'agissait de recoller des bouts d'une oeuvre inachevée. Cela m'a un peu perturbé dans ma lecture d'autant que les 13 premières planches sont totalement muettes.

    Jesuit Joe reste une curiosité à découvrir car c'est considéré comme une oeuvre à part dans les créations d'Hugo Pratt.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:17:41

    L'intérêt de cette bd est qu'elle se situe historiquement à l'époque de la première guerre des Boers dans le pays Zoulou. Je n'avais encore jamais lu de bd évoquant cette période historique qui a marqué l'histoire de l'Afrique du Sud.

    D'ailleurs, l'auteur Hugo Pratt va partir d'un fait historique assez intéressant qui s'est produit en 1879 et qui a été totalement oublié de l'Histoire. Je ne savais pas que le successeur de Napoléon III à savoir Eugène Louis Napoléon s'était engagé dans l'armée de sa protectrice la reine Victoria d'Angleterre pour s'entraîner à des faits d'armes. A 23 ans, le Prince a connu une mort violente à coup de sagaies, la courte lance des Zoulous. Il est clair que ses baby-sitters qui l'accompagnaient eurent à subir un procès militaire expéditif pour les condamner à de lourdes peines afin de faire face aux réactions de l'opinion public européenne. Parmi eux un soldat d'exception à savoir Cato Milton surnommé tête de canard. Celui-ci ne va pas se laisser faire...

    C'est vrai qu'on se dit que c'est un anti-héros à l'image de ce que l'auteur a déjà pu créer par le passé. Il est bagarreur et cynique. Bref, on ne va pas s'ennuyer au travers de cette tranche de vie. Les dialogues sont d'ailleurs savoureux. Ce qui m'a également marqué dans cette lecture, c'est que le genre fait très western avec ses colonnes de fermiers colons. Ceux-ci ne sont pas attaqués par des peaux-rouges mais par des peaux-noirs assez féroces qui veulent tout simplement défendre légitimement leurs terres.

    C'est une série encore assez méconnue dans l'oeuvre du grand Hugo Pratt. Pourtant, tout y est : une belle aventure passionnante avec un dessin somptueux jusque dans les décors de cette belle Afrique. On regrettera juste l'absence de suite car il a eu une vie bien passionnante qui ne s'arrête pas à cette première guerre des Boers.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:15:08
    Rahan (Intégrale - Soleil) - Tome 1 - L'enfance de Rahan...

    Je viens de relire un Rahan. Cela ne m'était plus arrivé depuis mon adolescence ! J'avoue même avoir bien aimé les aventures de cet homme préhistorique qui se bat pour sa survie et qui n'hésite pas à défendre les bonnes causes à la manière d'un preux chevalier.

    Puis en grandissant, j'ai mis Rahan de côté en ne voyant finalement qu'un homme téméraire à la chevelure blonde l'Oréal, musclé de surcroît comme le fut jadis Arnold Schwartzenegger. Une oeuvre naïve et sans intelligence et remplie d'anachronisme. La honte me gagnait d'avoir un jour pu aimer cela. Il manquait un peu d'exotisme dans les relations.

    Et puis, cette relecture qui me réconcilie avec le passé. Cela ne me dérange pas que des jeunes puissent découvrir la bd au travers les aventures de Rahan. C'est nécessairement une étape à accomplir pour découvrir des oeuvres plus mâtures. Cependant, il y a des ingrédients dans Rahan qui sont à l'origine de ce qu'on peut aimer dans la bande dessinée. Le contenu est intéressant sur un monde disparu. De là à dire que "Rahan" me manque, je n'irai pas jusque là !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:11:09
    Prince Gédéon - Tome 1 - Trois chewing-gums pour sauver Miléna

    Prince Gédéon est une lecture destinée à de jeunes enfants, le genre d'aventure que vous lui lisez le soir au bord de son lit pour l'accompagner dans le monde des rêves.

    Ce titre fait partie de l'excellente Collection Punaise qui regorge de titres comme Les Enfants d'ailleurs, Le monde selon François ou encore Agathe Saugrenu.

    Il y a quelque chose d'incroyablement moderne dans la façon d'aborder le récit de ce petit prince très espiègle. Evidemment, cela ne pouvait que me plaire. Bien sûr, c'est tellement naïf : il suffit de 3 chewing-gums pour sauver Miléna. Le méchant de service est plus drôle que vilain. Les situations sont à la fois jubilatoires et quelque peu surréalistes.

    La dérision est poussée à son comble dans ce Moyen-âge revisité et édulcoré. On sent l'influence de film d'animation comme Shreck. Tout cela n'est pas pour déplaire aux adultes.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:10:00
    Les scorpions du désert - Tome 1 - Les Scorpions du Désert

    C'est intéressant de suivre un épisode de la Seconde Guerre Mondiale dans le désert éthiopien entre les forces navales allemandes qui longent les côtes, les garnisons françaises de Djibouti restées sous le régime de Pétain, les italiens maîtres de l'Ethiopie et enfin les anglais qui tentent de reprendre le contrôle de la région. La Mer Rouge n'est pas loin avec le Canal de Suez, véritable point stratégique.

    Nous suivons là la mission de soldats de l'armée britannique qu'on surnomme les scorpions du désert. Le héros, le lieutenant Koinsky, d'origine juive polonaise ou devrais-je dire plutôt l'anti-héros est un homme dur, cruel et cynique qui n'attire pas beaucoup la sympathie. Il n'hésite pas à tuer pour ne laisser aucun survivant privilégiant la réussite de sa mission... Quant à l'amour, ce n'est que du survol.

    Graphiquement, les planches en noir et blanc sont réellement magnifiques. Du grand Pratt, assurément au meilleur de sa forme ! Cette lecture est chaudement réservée aux fans d'histoire de guerre et accessoirement d'aventures. Attention toutefois à ne pas vous laisser piquer par ces scorpions !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:07:34

    Attention : ceci n'est pas un avis consensuel ! Ames sensibles s'abstenir car je n'épargne personne (ou presque) !!! C'est totalement subjectif et presque corrosif de ma part.

    J'ai été réellement très surpris de voir que Jules Verne ne fait pas que des émules. Certains qualifient volontiers les romans d'anticipation de Jules Verne de lectures soporifiques ! sic !... C'est la première fois que j'entends cela et je ne peux pas décemment laisser passer cela. Maintenant, je respecte le fait qu'on n'aime pas Jules Verne et donc indirectement "le démon des glaces" mais je souhaite apporter une réponse pour dire que je ne suis pas du tout d'accord sans faire pour autant l'apologie de Jules Verne.

    L'oeuvre de Jules Verne a été très populaire en se répandant à travers le monde. De nos jours, il est encore le deuxième auteur au monde le plus traduit après Agatha Christie. Rejeter Jules Verne, c'est comme faire une croix sur tout un genre fantastique ; c'est renier la science-fiction. Tout le monde a lu Jules Verne et a éprouvé cette prodigieuse puissance de faire rêver. Conquérir, explorer, annexer à la connaissance les choses qui ne le sont pas encore, aller où on n'est jamais allé...

    Il a laissé derrière lui un héritage créatif d'une extraordinaire richesse. Ainsi bon nombre d'auteurs se sont inspirés de ses voyages qui ont fait la renommée de cet auteur de génie. En réalisant le démon des glaces, Tardi rend un vibrant hommage à ce génie littéraire. C'est également un hommage au XIX ème siècle avec un traitement parodique et non dénué d'humour.

    Le format du démon des glaces est le plus grand que j'ai jamais lu pour une bd. Cela permet de donner une démesure au dessin de Tardi avec une mise en page très recherchée. Bon, je dois avouer que ce n'est guère pratique à posséder. Ma bibliothécaire ne savait pas où le ranger. J'ai appris qu'il s'agissait là d'une réédition pour corriger le tir après l'avoir imprimé à l'origine sur un format très petit.

    Le scénario nous réserve bien des surprises en allant au-delà des sentiers battus. Le démon des glaces offre une histoire à la logique bousculée, fantastique et captivante. L'auteur reprend d'ailleurs un de ses thèmes favoris : la monstruosité humaine menant à la destruction de l'espèce.

    Nous avons droit à des navires qui disparaissent mystérieusement de la banquise. Tout comme dans l'oeuvre de Jules Verne, il y a derrière l'implication de savants fous. Il est vrai qu'au final, le récit apparaît comme décalé avec une histoire farfelue et des retournements inattendus. L'effet de surprise sera de taille pour le lecteur. L'absence d'explication dans la motivation du jeune héros sera peut-être sujette à caution.

    Quoiqu'il en soit, avec cette logique bousculée, nous avons une richesse narrative et graphique qui prouve encore une fois le talent irréfutable de Tardi. Il y a tout d'abord une belle exploitation du noir et blanc avec un effet de gravure du plus bel effet. On ne pourra pas lui reprocher un manque de lisibilité.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:05:18
    Spirou et Fantasio - La collection (Cobra) - Tome 1 - Spirou et les héritiers

    Durant mon enfance et mon adolescence, mes lectures se sont portées sur Tintin, Astérix et Lucky Lucke sans oublier les Picsou et autre Mickey Parade. C'était mon univers. Je n'ai jamais été attiré par le groom Spirou. Pourtant, je lisais de temps en temps le journal de Spirou où était abonnée ma grand-mère. Du coup, j'ai totalement zappé le Marsupilami et autre Gaston Lagaffe. Bon, j'ai quand même offert la peluche du Marsu à mon plus jeune fils.

    En grandissant (un peu), j'ai continué à ignorer Spirou préférant les tuniques bleus ou encore les Thorgal dont je demeure un grand fan. Force est de constater que j'ai complètement ignoré un grand classique de la bd unanimement apprécié. Ce sont des choses qui arrivent...

    J'ai découvert dernièrement les albums formés par le collectif qui reprend les aventures de ce héros mythique. J'avoue avoir bien aimé le journal d'un ingénu qui me semblait profondément mâture et encré dans une réalité historique intéressante.

    J'ai voulu remonter aux sources et lire pêle-mêle plusieurs titres de chacune des époques qui ont marqué l'apogée et la chute de Spirou. A la différence de la plupart des lecteurs, je préfère les derniers titres que je trouve bien évidemment plus moderne (ex: la machine qui rêve).

    C'est vrai qu'on peut suivre une évolution bien intéressante même d'un point de vue graphique et scénaristique en passant de l'humour à la tendance polar. Visiblement, des pétitions de fans extrémistes ont circulé pour arrêter le massacre. D'après eux, Spirou se résumerait à Franquin et au duo Tome and Janry. Ah, oui?

    Cependant, je me rends compte que Spirou est un garçon très gentil dans le genre de Tintin. Fantasio a par contre un air hautain et méprisant. C'est une bd très lisse dans son concept. Je suis étonné par exemple que Spirou ne connaît pas la passion amoureuse pour son âge. Serait 'il gay? Non, je rigole! C'est peut-être trop demandé et cela sortirait du cadre bien conventionnel de toutes ces aventures paramétrées et ô combien naïves.

    Bon, 3 étoiles quand même pour une oeuvre qui aura sans doute marqué la bd même si ce n'est pas la bd que j'apprécie le plus.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:00:32
    Souvenirs de Toussaint - Tome 1 - Gobe-mouche

    C'est une belle série sur la France paysanne du XIXème siècle avec des dessins haut en couleur et une certaine ambiance d'époque recrée. Le premier tome est une plongée au coeur d'un secret de famille du jeune héros photographe de métier. C'est assez intéressant de se plonger dans l'intimité et le quotidien de gens modestes dans les campagnes là où battaient réellement le coeur d'une nation.

    Les trois premiers tomes sont réellement pas mal. Après, cela va se gâter sérieusement. La faute à un changement de dessinateur? Probablement mais cela s'essouffle également au niveau du scénario avec des trames répétitives. Je crois que cette série n'était pas faite pour s'étaler sur autant de tomes. Il faut quelquefois savoir faire dans la sobriété.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:58:29

    Les séries mettant en scène des femmes héroïnes étaient plutôt rares dans les années 80. On pourra donc s'y intéresser avec un certain plaisir. Cependant, je vous préviens : les femmes qui sont dessinées sont les plus moches que j'ai rarement vu en bd. A quoi cela tient ? A un graphisme particulier presque figé. Je ne crois pas que c'était un choix de l'auteur que la laideur caractérisée. C'est dommage car un peu de grâce et de beauté n'aurait pas fait de mal. Miss Univers n'est-elle point vénézuélienne cette année?

    Ceci dit, la lecture demeure toutefois très agréable. L'histoire s'inscrit dans un cadre historique rarement évoqué en bd. Nous sommes en 1907 au Venezuela. Le chef du gouvernement, le Général Cipriano Castro a promulgué le régime des lois minières, base légale des premières concessions qui vont marquer l'essor de l'industrie pétrolière. On attribue les premières concessions tout en lançant un vaste programme de prospection des sols par des sociétés à capitaux étrangers et notamment américains. Bref, le sol vénézuélien attire la convoitise des américains qui n'hésitent d'ailleurs pas à envoyer leur flotte. Castro doit se rendre en Europe pour des raisons médicales. Son Vice-président en profite pour prendre le pouvoir et passer un pacte avec les Etats-Unis.

    Solange est une jeune métisse (moitié française, moitié vénézuélienne) qui a voyagé en Europe durant toute son enfance et qui s'est fixée non loin de Caracas en tenant un café. Elle va vivre des aventures plutôt conventionnelles mais dont on ne se lasse pas. Le personnage est assez travaillé avec une véritable épaisseur psychologique. Cela me plaît car elle a l'intelligence et le courage en plus de la générosité et d'une petite pointe de coquetterie. Presque un hymne à la femme !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:56:51
    Jérôme Moucherot (Les Aventures de) - Tome 1 - Les dents du recoin

    Voici une lecture qui m'a interpellé dans le bon sens du terme. Je ne suis pourtant pas un adepte de l'absurde et du non-sens. Pourtant, il y a quelque chose d'intelligent dans cette oeuvre qui marque une construction d'ensemble dont je vois les aboutissants.

    On évolue en effet dans un univers post-futuriste avec un Paris recouvert par la jungle. Jérôme Moucherot appartient à une noble profession que je ne connais que trop bien. Les situations quotidiennes peuvent devenir le point de départ d'une aventure délirante. Le premier tome est à ce sujet une véritable réussite du genre.

    L'originalité, la fraîcheur, l'humour des propos : tout y est pour faire passer un agréable moment de lecture. Il est dommage seulement que les tomes qui ont suivi n'atteignent pas l'extrême qualité du premier unique en son genre.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:54:42
    Tanatha - Tome 1 - Acte 1

    Le début de cette série me donne envie de vomir. Nous avons là une tueuse froide implacable au doux prénom de Tanatha qui n'hésite pas à tuer (entre autre) un bébé dans son berceau afin d'obéir aveuglément aux ordres au nom de la santé publique dans un monde ravagé par un virus. C'est un régulateur, vous l'aurez compris! On pense tout de suite à l'autre série du même nom. La comparaison va s'arrêter là car les deux séries ont pris des directions différentes tant au niveau du scénario que des thèmes traités.

    J'ai bien aimé le discours de l'archevêque dans le premier tome : "faites ce que je dis pas ce que je fais". La classe dirigeante n'est point épargnée et c'est tant mieux.

    Tanatha est une bonne série avec un bon scénario et un dessin convenable. Elle demeure toutefois un peu dépassée par l'actualité mais offre tout de même une vision intéressante de ce que pourrait être l'avenir.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:51:20
    Rohner (Font) - Tome 1 - Le sang du volcan

    Paru en 1991 aux Editions Soleil, cette série ne connut pas de suite après un second volume aux Editions Theloma en 2004 (euh oui : 13 ans entre les deux tomes !). Le premier volume était composé de 3 petites histoires : mon ami Tusi-Tala, les dents du requin et enfin le sang du volcan qui donne le titre à l'ouvrage.

    Le marin chevronné qu’est John Rohner accompagne Robert Louis Stevenson dans son périple sur l’océan Pacifique. Il s'agit bien du fameux auteur du fameux roman d'aventure L'île au trésor. Nous savons dès le début que Stevenson va mourir mais on en ignore la raison. Par contre, le mystère ne sera pas dévoilé à la fin de cette lecture ce qui est réellement dommage. Peut-être dans le second si j'arrive un jour à mettre la main dessus ce qui ne sera pas évident.

    Nous avons un capitaine aux allures de Corto Maltese, presque un clone. Il n'égale bien évidemment pas l'original. Cependant, ces aventures exotiques dans les îles Samoa à la fin du XIXème siècle sont assez intéressantes pour captiver toute l'attention. Les Puissances coloniales (allemand, anglais, américain...) se disputent les îles au détriment des populations indigènes.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:44:21
    Nestor Burma - Tome 1 - Brouillard au pont de Tolbiac

    Tardi est un auteur que j'ai appris à connaître. Quand j'ai commencé ces oeuvres il y a à peine 2 ans, j'étais très dur dans ma notation que j'ai corrigée depuis. Et puis, à force et par comparaison à d'autres titres, j'ai appris à aimer tout doucement. Nestor Burma est la dernière série que je lis pour terminer un cycle sur cet auteur prolifique.

    Nestor Burma est un détective privée que je ne trouve pas forcément très sympathique avec son côté cynique et désabusé et sûr de lui. C'est bizarre mais j'avais déjà le même sentiment pour son héroïne Adèle Blanc Sec.

    Nestor Burma, pour revenir à lui, mène ses enquêtes dans le Paris toujours très bien retranscrit des années 50. Certains dénouements de ces enquêtes m'ont paru bien tarasbicottés (notamment "m'as-tu vu en cadavre?").

    Cependant, il y a un style et des dialogues qui font mouche. C'est un bon polar avec le respect de toutes les règles du genre. Pour autant, j'avoue avoir plus de passion pour d'autres titres. Pas mal... mais pas excellent.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:38:29
    Atalante - La Légende - Tome 1 - Le Pacte

    Cette histoire sur fond de mythologie grecque ne m'a pas laissé un souvenir réellement mémorable. Non pas que le dessin de Crisse soit désagréable, au contraire ! De plus, il y a des dialogues assez savoureux. Cependant, cela manque de substances, d'un supplément d'âme qui élèverait cette BD un peu creuse.

    Je suis entrain de lire Les Feux d'Askell. Et là, je me dis qu'en comparaison "Atalante" est loin derrière. A vrai dire, j'en ai un peu marre de toutes ces blondes écervelées aux contours généreux qui peuplent nos bds. Je trouve que le rôle de la femme n'en sort pas grandi. Il manque beaucoup de finesse à rendre l'héroïne plus humaine, plus crédible, plus femme. On pourra reprocher cette facilité que l'on rencontre un peu trop souvent dans les productions Soleil.

    Pour autant, cette série procure son lot de plaisir aux lecteurs alliant un beau dessin et une aventure tout juste agréable. Il y a bien pire dans les productions actuelles.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:36:17
    Krän - Tome 1 - Les Runes de Gartagueul

    Il faut aimer l'humour lourdingue pour pouvoir apprécier cette série un peu iconoclaste. Ce n'est pas donner à tout le monde. Il y a un côté manifestement sympathique qui me plaît bien. Cependant, au fond, je sais très bien que cette bd drôle est plutôt destinée aux adolescents. Kran représente un gros personnage tendre et bourrin à la fois. Comme dit, il faut aimer.

    Pour revenir à cet humour un peu gras, il représente l'anti-Larcenet ou l'anti-Sfar car les chutes ne sont point recherchées et un peu vulgaires. Bon, on n'est pas non plus dans la scato version collection Tchô. La distraction est néanmoins assurée mais elle ne demeure pas mémorable. On pourra faire avec.

    J'aime bien ce que fait l'auteur Eric Herenguel. J'apprécie cependant beaucoup plus un travail plus soigné comme Lune d'argent sur Providence.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:34:43

    J'ai lu un magnifique roman policier bien orchestré. La narration est tout à fait originale et place cette BD sur un piédestal concernant son scénario.

    Je dois bien avouer que j'ai rarement été aussi déçu par le dessin. Quand un scénario me plaît mais que le dessin est limite, je n'en tiens pas trop compte. Néanmoins en l'espèce, ce dessin noir au trait très gras m'a un peu gâché mon plaisir de lecture. C'est à peine si on peut distinguer les silhouettes des différents personnages. Il me faut quand même un minimum en matière graphique.

    Pour autant, j'ai décidé de ne pas baisser la note à deux étoiles car cela reléguerait cette oeuvre dans le commun des mortels. Or, c'est quand même une lecture à découvrir qui ne laissera pas indifférent.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:33:47
    Anges - Tome 1 - Psaume 1

    Je n'ai pas été plus séduit que cela à cette bd au ton volontairement irrévérencieux. Je vois où elle veut en venir mais je préfère nettement la subtilité.

    Graphiquement, ce n'est pas tout à fait mon style. Le dessin manque de perspective et les visages sont inexpressifs. Au début, j'ai même cru que nos anges étaient des petits diablotins... Et non, je ne savais pas comme soi-disant tout le monde que les démons sentent la musaraigne. Cela manque singulièrement de finesse malgré un humour présent.

    On pourra cependant avoir une lecture agréable qui fera passer un bon moment.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:30:35

    L'univers de Bone me plaît beaucoup. C'est donc avec une grande ferveur que j'ai pu lire ce one-shot racontant la jeunesse tumultueuse de la jeune princesse Rose, la grand-mère combative de la série originelle. La surprise vient de la colorisation qui apporte une nouvelle dimension épique à cette formidable saga.

    On retrouve certains personnages clés comme Lucius en capitaine des gardes ou encore la soeur félonne Briar qui est inexorablement attirée par le maître des criquets. Le grand dragon rouge est également très présent avec son air toujours aussi énigmatique.

    J'ai simplement un peu regretté la présence des Bone qui apportait une touche de fraîcheur dans ce monde d'héroîc fantasy moyenâgeux. Par contre, je n'ai pas senti de naïveté enfantine... bien au contraire ! La conclusion de cette histoire n'est pas aussi "heureuse" que le laisse paraître un « happy end » de rigueur.

    sidoetmat Le 01/12/2020 à 13:19:21
    Les 5 Terres - Tome 4 - « La même férocité »

    Une des meilleures séries du moment.
    Un scénario de qualité et un dessin vraiment très beau.
    Ps: commissaire juve: ou voyez vous de la pédophilie ??? Il y a bien une histoire d'amour homosexuelle mais en rien pédophile...
    Une petite lecture de dico ne vous ferait pas de mal...

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:16:48
    Le temps des bombes - Tome 1 - Au nom du père

    Je ne suis pas parvenu à apprécier aussi bien cette oeuvre comme je l'aurais voulu initialement malgré toute la bonne volonté du monde. C'est comme ça !

    On suit les aventures d'un jeune garçon de famille très bourgeoise à savoir Augustin qui se plonge dans les milieux anarchistes de la vie parisienne de la fin du XIXème siècle. Je n'arrive réellement pas à comprendre les motivations de ce héros érudit poseur de bombes. S'agit 'il des suites de la querelle qui l'a opposé violemment à son père qu'il croit avoir laissé pour mort ? De vieilles blessures d'enfance qui détermine le destin d'une personne...

    J'ai trouvé que le dessin manquait de finesse dans les contours et surtout de précision dans les décors. Peut-être suis-je trop exigeant ! Il y a d'ailleurs beaucoup de choses qui me paraissent manquer pour faire ressusciter le Paris de cette époque. Pourtant, un autre auteur, Dethorey avait bien réussi dans son oeuvre : L'exécution. Il n'y a pas la même magie par comparaison. Certes, l'action est centrée sur les actes de ce groupe d'anarchistes, sur leur division par rapport aux objectifs de leur idéaux. C'est tout de même intéressant de voir la construction de ce phalanstère selon les principes de l'idéologie anarchiste.

    Les deux premiers albums se laissent lire agréablement dans la plus pure tradition romanesque. Le dernier volume qui sonne comme un désenchantement est un peu moins réussi à mon goût. La fin était inéluctable diront certains. Objectivement, le 3 étoiles est de rigueur.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:04:48

    Armand travaille à la chaîne dans une usine de boîtes de raviolis. Que fait-il à dîner le soir quand il rentre chez lui après avoir pris le métro ? Une boîte de raviolis bien entendu !

    Le début de ce conte moderne est triste à mourir. On éprouve un peu de la peine pour cet homme solitaire qui fait un travail si répétitif. On apprendra qu'il aime bien les fleurs. Il vit dans l'immeuble n°243 au milieu d'autres immeubles qui se ressemblent. Sur le rebord de sa fenêtre au dernier étage, il peut arroser sa fleur.

    Le miracle va s'accomplir quand il rencontre le génie de la boîte de raviolis qui va pouvoir exaucer non pas trois voeux mais seulement deux. C'est difficile de choisir ce qu'on voudrait réellement.

    Cela se lit en 5 minutes. C'est destiné aux plus jeunes enfants mais il y a un double niveau de lecture qu'on ressent tout de suite du fait de ce décalage entre le triste quotidien et la part de fantastique. Les dernières pages révèlent une véritable surprise digne des plus grands contes. Bref, il y a de la réflexion derrière cette anodine petite histoire de raviolis.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 12:54:53
    Barbe-Rouge - Tome 1 - Le démon des Caraïbes

    Barbe Rouge est une vieille série destinée tout d’abord aux nostalgiques et aux amoureux des histoires de pirates. Le scénariste était au départ Charlier un grand nom de la bd connu pour sa série phare Blueberry ayant changé les codes d’une bd autrefois naïve en quelque chose de plus consistant. C’est drôle mais je retrouve un peu de cela en lisant les premiers volumes.

    Les derniers sont signés par un amoureux de la mer à savoir Perrissin, le scénariste de Cap Horn et El Nino qui a également repris tout à son compte la jeunesse de Barbe-Rouge que personnellement je ne lirai pas (celle de Blueberry me restant encore en travers de la gorge avec une collection que j’ai revendu pour une bouchée de pain).

    C’est vrai que cela fleure bon la bande dessinée à papa. Les couleurs sont criardes ; cependant cela donne tout son charme à l’ensemble même si cela paraît un peu désuet. On ne s’ennuie pas grâce à des intrigues très bien ficelées mais parfois inégales.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 12:52:48
    Double M - Tome 1 - Le Trésor des Chartreux

    Voilà une série bien sympathique ayant pour cadre le pays des montagnes alpines et pour sujet des enquêtes policières.

    Je dois reconnaître que le dessin en apparence plutôt naïf regorge de détails plutôt amusant. J'ai d'emblée été séduit ce qui est plutôt rare sur ce genre de bd sans prétention.

    Pourquoi Double M ? Nos deux héros se nomment Mel (le savoyard sportif) et Mirabelle (la belle journaliste). On ne s'ennuie pas une seconde avec ces deux là ! C'est réellement une lecture très sympathique qui m'a mis de bonne humeur.

    J'avais l'année dernière l'occasion lors d'un festival de rencontrer l'auteur que j'ai volontairement zappé car la série Les Eternels ne m'avait pas laissé de bons souvenirs. Il se rattrape nettement avec Double M. Cela sera pour une prochaine fois.

    ES69 Le 01/12/2020 à 12:14:17
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 27 - Le cri du Moloch

    Histoire sans intérêt avec une fin bizarre.
    Album très très moyen par rapport aux 2 Tomes précédents.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:36:42
    Les gendarmes (Jenfèvre) - Tome 1 - Flagrant délire !

    Je m'étais promis de ne plus lire de bd d'humour catégorielle. J'ai voulu essayer "les gendarmes" car cela aurait été un peu dommage de passer à côté de cet illustre corps de métiers.

    Je dois avouer que c'est bien sympathique et cela reste très gentil dans le genre des productions habituelles des Editions Bamboo. J'aurais aimé un peu plus d'audace bien entendu mais bon, après, il s'agit d'échapper à la censure des Autorités...

    Inutile peut-être de se plonger sur toute la collection pour se faire une idée. De même l'achat n'est pas indispensable sauf peut-être pour les gendarmes amateurs de bd. Les gendarmes ne sont pas si méchants que cela sauf exception notable !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:33:31
    Calvin et Hobbes - Tome 1 - Adieu, monde cruel !

    Que c'est mignon, tout plein! Beaucoup de tendresse et une lame d'humour. On retrouve véritablement un pan de notre enfance aujourd'hui disparu. Calvin a des préoccupations d'enfant et son monde imaginaire bien à lui.

    Il est vrai que cette bande dessinée apporte beaucoup de fraîcheur. C'est radicalement différent de Cédric, Titeuf ou autres Kid Paddle qui sévissent actuellement. Bref, une autre forme de comédie liée à l'enfance. Un trop grand nombre de tomes cependant qui rendent les gags répétitifs. Il faut quelquefois savoir s'arrêter ce que l'auteur n'a pas manqué de faire après seulement une décennie.

    Visiblement, l'auteur a fait des émules même en France où certains auteurs n'hésitent pas à revendiquer une inspiration à Calvin et Hobbes. Une série phare du comic d'humour. Pour ma part, je ne suis pas plus fan que cela. La bd d'humour sous forme de strip ne m'attire pas particulièrement. Mon avis est par conséquent assez personnel.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:31:33
    Extrême orient - Tome 1 - Li Fuzhi

    Je suis actuellement fasciné par l'Asie. Dès que je peux, je me mets à lire des bds traitant de l'histoire de la Chine. Le parti communisme ne s'est pas imposé aussi rapidement que chez le grand frère russe. Il a mis près d'une vingtaine d'années après un long combat meurtrier pour s'imposer. Nous avons là un pan de l'Histoire qui est rarement traité ce qui en fait d'ailleurs tout son intérêt.

    Le style adopté dans "Extrême-Orient" est réellement exquis sous des aspects un peu brouillons. On pose d'abord un étrange regard avant de l'adopter. Ce n'est pas une approche commerciale et facile. Il est clair que si je n'aime pas l'absurde, j'aime l'originalité dans une oeuvre. Or, ce ne sont pas forcément les plus grands scénaristes de la planète bd qui savent en faire preuve. Je ne connais pas l'auteur Franck Bourgeron. Il doit certainement s'agir de sa première création. En tout cas, il signe là quelque chose d'unique en son genre.

    Certains sites internet de bdphiles n'hésitent pas à classer cette bd dans le trio des meilleures séries de tous les temps. C'est peut-être un peu exagéré...

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:21:39
    Edward John Trelawnay - Tome 1 - Le voyage du Starkos

    J'ai pas mal apprécié cette série malgré ses quelques défauts. Nous avons la retranscription d'un monde maritime dans une nouvelle dimension où la compagnie des Indes est aussi puissante qu'un Empire. Une rébellion de différentes peuplades se forme contre elle. Nous suivons l'aventure d'un jeune marin qui choisira son camp dans celui des opprimés. Les navires de guerre sont des dirigeables flottants donnant lieu à d'impressionnantes scènes de batailles. Les villes portent étrangement les noms des fameux comptoirs qui ont existé sur notre monde (Goa, Bombaye, Adagascar...).

    On pourra bien sûr regretter que les personnages et certaines situations soient réellement stéréotypées. Il y a bien un début de profondeur psychologique quand on se plonge dans un flash-back pour évoquer le passé tumultueux du jeune Edward John Trelawnay. Ce n'est guère suffisant pour faire pencher la balance du côté de la série exceptionnelle. Les idées sont là et ma foi, on ne s'ennuie pas une seconde. Les aventures sont menées tambour battant. Les couvertures, par contre, sont assez repoussantes: il ne faut pas vous y fier.
    Par ailleurs, la fin réserve bien des surprises et ne sera pas du goût de tout le monde.

    Les tomes sont cependant assez inégaux entre eux malgré l'excellent dessin de Herenguel que j'apprécie nettement.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:06:16
    Les gens honnêtes - Tome 1 - Première partie

    Je ne rechigne jamais à lire une bd signée par le grand Gibrat. Il est associé ici à Durieux dont la série Avel ne m'avait pourtant pas laissé un souvenir mémorable.

    On a droit à une tranche de vie d'un homme fêtant ses 53 ans et se faisant illico presto licencié par l'Agence (d'ailleurs laquelle?). Suivra alors une descente aux enfers assez classique dans le repli sur soi et l'alcoolisme. La famille va assister impuissant à ce naufrage non programmé.

    C'est là que j'aurais envie de hurler à cet homme qu'il a une famille réellement formidable et un meilleur ami qu'on rêverait d'avoir et qu'il n'y a aucune raison valable à ce qu'il se laisse autant aller.

    Par ailleurs, ce boulot ne lui plaisait absolument pas, que regretter alors? C'est plutôt le genre revanchard vis à vis de son huissier (qui ne fait que son travail soit-dit en passant). C'est également le genre à aller à l'hôpital pour un simple point de côté n'hésitant pas à râler devant un homme ayant tronçonné sa main: tu me piques ma place ! C'est également le genre à ne jamais payer l'addition au restaurant, bref à manquer de fierté (et d'argent).

    Bien sûr, la bd s'appelle les gens honnêtes. On avait envie d'y croire. Et on se rend compte que la réussite doit passer par la combine et la malhonnêteté. C'est franchement puant. J'espère que la seconde partie rétablira un peu de moralité et de justice.

    On veut nous présenter ce gars là comme sympathique et victime de la mondialisation. A l'inverse le fils à papa qui gobe devant la TV de son restaurant le discours de Sarkozy nous est présenté comme un con fini. Il y a sans doute du vrai mais c'est si schématique. On voit bien sûr où l'auteur veut en venir. L'homme perd son travail et son toit mais cette plongée au coeur de lui-même est censée le faire revivre. Je n'éprouve pour lui aucune sympathie même si je comprends parfaitement ce qu'est le malheur de perdre son emploi du jour au lendemain.

    Pour autant, je n'approuve pas sa manière d'être et de réagir. C'est peut-être à l'opposé de ce que je suis et c'est peut-être pour cela que je réagis aussi vivement. Bon, cette lecture aura eu le mérite de me faire sortir de mes gongs. Je me demande même si l'auteur n'a pas fait exprès de brosser un tel portrait. Une bd qui ne laissera pas indifférent même si l'aventure semble classique.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 10:32:40
    Janet Jones photographe - Tome 1 - La Terre Promise

    Janet Jones s'inscrit dans la tradition de l'Ouest sauvage. Le premier tome conte les difficultés qu'on eu les premiers colons dans leur quête d'une vie meilleure toujours plus à l'Ouest. Le second se penche sur la ruée vers l'or et les villes champignons. Le troisième opus se concentre sur le banditisme et la chasse à l'homme pour une vulgaire histoire de vengeance.

    Nous avons là tous les mythes de l'Ouest à travers les yeux d'une femme photographe...ou plutôt d'une femme qui devient un homme pour affronter la rudesse de l'Ouest. Cependant, le cliché ne fait pas long feu. Janet Jones manque singulièrement d'un petit quelque chose pour l'élever au rang de nos héroïnes préférées. Honnêtement, je n'ai ressenti aucune compassion.

    Le dessin dans la continuité de celui rencontré dans la série du même auteur à savoir Les Lutins ne semble pas s'améliorer: c'est un peu dommage. Le style demeure classique et manque de maturité. En réalité, ce dessin ne semble pas très convaincant par rapport au sujet traité.

    Nous avons droit à un petit clin d'oeil à Lucky Luke qui apparaît vers la fin du troisième et dernier tome. Un dernier tome qui d'ailleurs déçoit par la simplicité de l'intrigue. L'utilisation abusive de hors texte donne aux albums un côté histoire illustrée.

    Pour résumé, cela se laisse lire agréablement sans aucune prétention.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 10:30:05
    Lloyd Singer - Tome 1 - Poupées russes

    Cette histoire de gentil comptable qui comprend les femmes n'est absolument pas crédible. Certes, ce héros semble profondément humain mais ultra-lisse. Que dire également de cette transformation en justicier masqué maîtrisant les arts martiaux ?

    J'aime bien généralement les scénarios de Brunschwig car la psychologie des différents personnages est de mise. Néanmoins, en l'occurrence, j'ai trouvé que c'était trop gentillet et pas assez approfondi.

    Le dessin réaliste est ultra-classique. Il manque ce petit quelque chose qui ferait la différence en permettant que la magie opère. Cependant, cela ne se prête peut-être pas à ce genre de récit. C'est quand même dommage !

    Maintenant, c'est plutôt une lecture plaisante et non prise de tête. Dans le genre, il y a mieux mais il y a également beaucoup moins bien. Je donne cette note par comparaison à d'autres séries du genre. Vous aurez de toute façon compris que ce n'est pas un coup de coeur. Cela reste satisfaisant.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 10:27:20
    Mickey à travers les siècles - Tome 1 - Mickey chez les hommes des cavernes

    Je ne regrette qu'une seule chose: je possédais la plupart des albums de cette collection quand j'étais jeune grâce à ma grand-mère et je les ai perdu au fur et à mesure de tous les déménagements. Je dois dire que cela me manque aujourd'hui. Sans doute, la nostalgie...

    C'est dommage qu'il n'y a pas de réédition de cette série. Les jeunes générations en profiteraient également. J'ai l'impression que la bande dessinée cartonnée n'est pas le genre de prédilection de la maison Disney. Les comics sous forme de magazine (Mickey parade ou encore Picsou Magazine), c'est bien. Cependant, des véritables bd, cela serait mieux !

    Mickey à travers les siècles, c'était une façon amusante de découvrir l'histoire revisitée par Walt Disney. Toujours cette fabuleuse magie !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:53:35
    Vortex - Tome 1 - Campbell, voyageur du temps - 1

    Vortex est une série qui aurait pu être vraiment passionnante et qui rate complètement son coche en étant simplement divertissante. Récemment, la série Voyageur qui traite du même sujet se révèle être d’un autre gabarit.

    D’un point de vue graphique, c’est un style très proche du comic. On est un peu étonné de le voir sur un tel support classique des Editions Delcourt. C’est tout de même colorié, frais et vivant. J’ai bien aimé également la juxtaposition des 4 premières couvertures.

    En ce qui concerne le scénario, on peut pas affirmer que cela soit bien agencé. Je m’explique. J’ai commencé à lire le tome 1 de « Campbell voyageur du temps » avant d’enchaîner sur le tome 2. Je me suis rendu compte qu’il y avait d’énormes trous au niveau de l’histoire. Puis, j’ai enchaîné par le premier tome de « Tess Wood prisonnière du futur » qui redémarre chronologiquement avant l’action du premier de Campbell. Certes, les trous vont se reboucher peu à peu mais cela ne s’est pas passé avec grâce et subtilité. Le concept était sans doute révolutionnaire pour l’époque mais que c’est vraiment maladroit !

    Pourtant, je serais réellement indulgent dans la note que j’attribue à cette série suite à ma lecture. C’est naïf, prévisible ô que possible et rempli de clichés. Pourtant, je ne me suis pas ennuyé du tout. Cela s’enchaîne sans déplaisir. Il faut simplement accepter de se laisser emporter dans ce vortex...

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:47:44

    Cela a le goût d'un polar, la couleur d'un polar... Cependant, il manque un peu le rythme et l'inspiration.

    Ces dix petites histoires qui essayent de méditer en toute élégance sur les crimes tombent à chaque fois à plat dans une désuétude profonde. Il y a une bonne idée de départ qui est cependant "massacré" à chaque fois sans vouloir faire de méchants jeux de mots. Visiblement, une fois qu'on a compris le procédé, cela en devient un peu répétitif.

    Je dois admettre qu'il y a bien une ou deux histoires qui sortent un peu du lot. Néanmoins, ce n'est pas assez pour susciter une quelconque admiration.

    On a droit à une couverture toute droit sorti du jeu vidéo "GTA Vice City". Une déception palpable en perspective. Mais bon, c'est tout de même un exercice de style. J'ai effectué une relecture qui est mieux passé. Je vais me montrer indulgent dans ma notation car ce n'est quand même pas mauvais.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:42:41
    Un monde si tranquille - Tome 3 - Ceux qui t'aiment

    Cette lecture a commencé d'une façon surprenante: nous avons un gardien de but qui marque volontairement contre son camp lors d'une finale très importante pour tout un pays. C'est le coup de grâce!

    Davodeau nous conte alors l'histoire d'une jeune footballeur à l'image de notre champion Zidane (dont le surnom est Titou à la place de Zizou) par le biais d'un flash-back. Le lecteur va ainsi comprendre ce qu'il s'est passé pour en arriver là.

    Voulait-il là dénoncer les travers de la popularité à travers le football? Voulait-il dénoncer les fans de football adulant les sportifs comme des Dieux? Voulait-il dénoncer les manoeuvres des clubs? Il y a un peu de tout cela comme pour faire un pied de nez à toute cette absurdité qu'est le football roi.

    L'humanité des personnages est touchante et on est vite pris par le jeu. Cela ne sera pas une bd qui fera date mais cela reste très agréable à la lecture.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:33:10
    Clover - Tome 1 - Volume 1

    Je n'aime pas spécialement les mangas de baston non plus. On peut même dire que je les évite. Pourtant, mon choix s'est arrêté sur Clover car c'est une série qui débute et qui ne compte que 3 volumes donc facile à digérer et de se faire une idée...

    Le constat de départ est plutôt classique: nous avons un adolescent taciturne Tomoki qui se lie d'amitié avec Hayato, la tête brûlée ainsi qu'avec Kenji, la force tranquille. A eux trois, ils vont s'unir et essayer de se venir en aide mutuellement. Il faut dire que suite à un terrible accident, le père de Kenji se trouve dans l’incapacité de rembourser une importante somme d’argent qu’il doit à des gens peu recommandables. Kenji se voit obliger de jouer les gros bras afin de l'aider financièrement...

    Après un premier tome introductif où l'on fait connaissance avec les trois principaux personnages, on entre progressivement dans l'histoire qui reste ancré dans une certaine réalité. Et là, je n'ai pas eu vraiment de mal avec ce trio mal assorti. On ne s'ennuie pas une seconde d'autant que le dessin est correct. Cela reste léger et donc agréable à lire entre baston et humour.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:32:15
    My Way (Ji Di) - Tome 1 - Tome 1

    C'est un manga bien singulier que my way. Ces petits contes qui s'enchaînent sont assez profonds pour retenir notre attention. Il paraît que cette série serait n°1 en Chine.

    Le dessin ressemble à des tableaux impressionnistes de Monet ou Degas tout en aquarelle. C'est graphiquement un plaisir pour les yeux. Cette ambiance renforce le côté onirique de ce manga pas comme les autres.

    Je crois que ce qui m'a véritablement plu, c'est le côté un peu optimiste de chacune de ces histoires poétiques. Cela procure un peu d'espoir dans un monde où il faut continuellement se battre. On a droit à un nouveau regard sur les choses.

    On pourra sans doute reprocher à l'auteur une certaine mièvrerie. Cependant, la simplicité a également ses bons côtés.