Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2024 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 23/11/2024 à 09:54:51 en 0.0664 sec
Un hors-série intéressant sur le génie de Lagaffe, découpé en trois parties : métro, boulot, dodo...
Les auteurs insistent sur l’aventure collective de l’anti-héros, avec des extraits d’interviews de Franquin, mais aussi d’Yvan Delporte, de Jidéhem ou encore de Frédéric Jannin... Cependant, la controverse sur le nouveau Gaston et le droit moral de Franquin sur son œuvre est éludée...
Or, Gaston est bien le double de Franquin, lui ayant permis dans le temps de se libérer de la contrainte éditoriale de Spirou, de s’amuser, de sortir de sa dépression et d’y insuffler des valeurs anti-systèmes et écologiques... Tout ça dans la joie, la bonne humeur et une grande dose d’absurde et de dérision...
D’où ma réticence à ce que Gaston soit repris par quelqu’un d’autre... quel qu’il soit.
C'est vrai que cette version change totalement avec l'image que j'avais de l’œuvre de Victor Hugo. Evidemment, j'ai été baigné dans le dessin animée de Walt Disney à savoir le Bossu de Notre-Dame où tout se terminait très bien dans le meilleur des mondes.
Il faut dire que Walt a l'habitude de transformer des drames comme par exemple « Pocahontas » en fin heureuse pour donner un peu de rêves aux enfants. Cette vision des choses n'est pas condamnable en soi. Cependant, je tombe de haut en sachant le sort final de la belle Esméralda. Par ailleurs, le capitaine des gardes à savoir Phoebus n'est pas du tout un gentil dans cette présente version. Oui, cela change singulièrement !
L'auteur Georges Bess nous concocte encore une version assez proche du roman historique ce qui rend parfois certains passages assez pompeux et parfois trop littéraires. Pour autant, on sent bien que l'essence du roman est respecté afin de contenter les puristes du genre. Pour rappel, il avait déjà réalisé un travail assez remarquable sur « Dracula » ou encore « Frankenstein » que j'ai avisé précédemment.
Le rendu graphique avec ce noir et blanc totalement maîtrisé est assez somptueux à regarder. De mémoire, jamais la cathédrale de Notre-Dame n'a été aussi belle sur un support BD. Par ailleurs, la qualité narrative est également présente dans une ambiance assez gothique.
Au final, on va avoir droit à un résultat plus que convenable à savoir une très belle retranscription de ce chef d’œuvre de la littérature classique. On pourra aisément savourer notre lecture !
One of the best comics of my childhood heroes, from Elvis to Judas Priests. This deserves a reprint and it should be available on all languages and prominently displayed in all comic book stores across the globe!
Y a pas à dire, Miller sait y faire. Encore une fois, c'est dans le même style que les deux premiers tomes, et forcément, l'effet "waouh" commence à perdre un peu de son impact. Pourtant, le style graphique et narratif demeure puissant.
J'ai eu un problème avec le scénario par rapport à ce qui me semble être une contradiction avec l'histoire de la police, mais peu importe. Et je suis complètement en désaccord avec l'idée que c'est dommage que les filles aient besoin d'être sauvées par un homme -- parce qu'on s'en fout, ce sont elles qui règnent à Sin City, et Miller nous le rappelle constamment. En plus, la tueuse Miho sauve notre héros ou prend le dessus sur lui à plus d'une reprise..
Encore une histoire plaisante à lire, mais si vous avez vu les deux films, il n'y a toujours rien de bien nouveau ici, les films ayant souvent repris mot pour mot, scène pour scène plusieurs parties des BD.
Tex se retrouve derrière les barreaux pour infiltrer une troupe militaire revancharde. Alléchant ? Oui ! Scénario prenant et dessins de grande classe, c’est un Tex premier cru que voilà
Une histoire XXL, dans tous les sens du terme. L’intrigue prend le temps de se développer, mais les temps morts sont quand même rares. Beaux décors, un Tex ingénieux, que demander de plus ?
"La Survivante" est une série originale, car elle mêle deux courants peu compatibles entre eux, science fiction et érotisme. "Druuna" de Serpieri s'est déjà essayé à ce mélange des genres, mais n'a pas su me convaincre sur toute la ligne. On retrouve dans les propos de "La Survivante" des items similaires : apocalypse, chaos, femme fatale, manipulation mentale. Mais il faut avouer que Aude, contrairement à Druuna, possède un caractère plus humain. Ainsi, au travers d'un scénario simple, on suit les aventures de Aude : femme, mère et un des derniers êtres vivants sur notre chère planète Terre. Cette dernière est rongée par une attaque/guerre nucléaire de grande ampleur et Aude en est (presque) la seule survivante, en subissant les affres de Ulysse, un robot dernière génération qui estime que l'humain est simplement un sujet expérimental (un rat de laboratoire en somme). Le scénario vaut ce qu'il vaut, mais il arrive à maintenir un certain niveau de cohérence permettant à la série de 4 tomes de proposer des retournements sympathiques. La partie érotique est selon moi dispensable, même si les biais sont moins prononcés que "Druuna", l'instinct sexuel étant une composante de l'espèce humaine, mais certaines scènes ne sont pas justifiées sexuellement, mise à part pour la beauté des corps et le dessin de Gillon, très organique et réussi, hormis les couleurs d'un autre temps. Si le T1 et T2 construisent le scénario de manière durable, le T3 et surtout le T4 (dernier tome) se trompent de direction selon moi ; je n'ai pas accroché a cette fin expéditive et plutôt facile.
un album hors catégorie, une plongé dans l'horreur et la barbarie
dans un genre différent de Wansee de Fabrice Le Hénanff mais encore plus poignant car les tueurs voyaient leurs victimes.
contrairement à l'avis précédent je ne suis pas choqué que les habitants aient parlés de foot pour se détendre et ne pas paniquer
en effet, comment pouvaient ils imaginer qu'ils seraient massacrés, que leurs femmes, filles et enfants seraient brulées vives dans l'église un lien protégé par Dieu
mais ce qui s'est passé à Oradour était très courant en URSS
l'abomination faites par des hommes que l'on aimerait imaginer être des monstres dégénérés très différent de nous.
hors, ce n'est pas le cas les nombreuses études sur le sujet ont montrées que les tueurs étaient en très grande majorité normaux
mais ne nous leurrons pas de nos jours les "soldats" de Daech sont du même niveau tout comme les responsables du génocide au Rwanda et biens d’autres encore.
les discours de haines actuels montrent bien que les bourreaux sont toujours parmi nous
un album indispensable pour ne pas oublier
Un cycle qui se cloture avec un nouveau dessinateur, et c'est très particulier.
Le scénario est plutôt solide, mais l'histoire a du mal à prendre de l'ampleur.
Ayant la version améliorée avec les planches de Floch en noire et blanc, j'ai pu me laisser aller au jeu des comparaisons.
Si le dessin de Floch est plus précis, plus travaillé, celui de Ceyles à des angles et une mise en place plus intéressants. Le mélange des deux visions aurait donné un résultat supérieur à la somme des deux parties.
Cela reste une bonne série, mais un cran en dessous des plus grands titres du genre.
Album qui clôture le premier cycle de cette série RENAISSANCE. Un tome en tout point excellent, qui conclue l'intrigue principale de manière fort satisfaisante, tout en proposant une fin ouverte qui appelle un second cycle que l'on a déjà envie de découvrir ! Les dessins restent impeccables jusqu'au bout, à la fois nets, précis et dotés d'une grande lisibilité.
Dans la continuité du premier tome : scénario accrocheur et dessin très plaisant. Le fait de suivre en parallèle trois intrigues (la mission au Texas, celle en France et les intrigues politiques sur la planète Näkän) rend la lecture passionnante. Ce second tome montre également que derrière la mission "humanitaire" du projet alien RENAISSANCE se cachent d'autres desseins moins nobles envisagés par certaines races d'extra-terrestres et on attend de fait la conclusion de l'intrigue au prochain tome avec beaucoup d'impatience !
2084. L'Humanité est en voie d'extinction. En cause : l'épuisement des ressources naturelles, de multiples catastrophes climatiques d'ampleur mondiale, plusieurs conflits destructeurs de civilisations entre elles ainsi que la traque mortelle de l'espèce humaine par des IA qui se sont émancipées et sont devenues totalement indépendantes. C'est le moment que choisissent plusieurs races extra-terrestres pour débarquer sur Terre et sauver encore ce qui peut l'être. Mais tout ne va pas se passer comme prévu ...
Etant friand de récits de SF, et notamment de récits d'anticipation qui donnent une vision très sombre et pessimiste du devenir de l'Humanité, le synopsis de cette série m'a immédiatement attiré. La lecture de ce premier opus m'a totalement emballé : le scénario tient toute ses promesses et les dessins sont très réussis (mention spéciale aux décors de mondes extra-terrestres).
Problématiques écologiques, enjeux politiques forts et questions morales (notamment celle sur l'ingérence) jalonnent constamment le récit, qui n'oublie pas non plus de nous proposer des séquences d'action bien tendues et plusieurs passages forts émouvants. Du grand art !
Très belle histoire qui aborde le thème de la perte de vision avec beaucoup de justesse (j’adore l’idée de la méduse !). Avec aussi une réflexion plus large sur la différence. J’ai bien aimé les textes « made in Québec ». Ça donne un petit côté exotique vu de chez nous, mais, en même temps, ça n’empêche pas d’adhérer à ce que Boum raconte.
Bonne pioche !
Après Dracula, Georges Bess s'attaque à l'autre mythe britannique du 19ème siècle à savoir Frankenstein dans une nouvelle adaptation fidèle à l’œuvre. Certes, c'est Mary Shelley qui a créé le mythe de "Frankenstein" mais c'est surtout son passage au cinéma qui lui a donné toute la force et le succès jamais démenti. Il restait à savoir ce que cela donne sur le format de la bande dessinée.
Dernièrement, j'ai posté une adaptation signée Sergio Serra en 2009. Il est vrai que je l'ai considérée comme la meilleure car je n'avais pas lu la version scénarisée de Georges Bess. J'ai promis de rattraper cette lacune et c'est chose faite.
Le côté hideux et monstrueux du personnage de Frankenstein semble disparaître pour laisser place à quelque chose de profondément humain malgré tout. Le développement du personnage semble cohérent avec ce qu'avait voulu Mary Shelley avant sa transformation en bête de foire. Cela reste une œuvre qui interroge sur la condition humaine.
Le graphisme fourmillant de détails est encore une fois très soigné et maîtrisé. C'est de très beau noir et blanc qui restituent à merveille ces ambiances sombres et inquiétantes. Oui, la beauté des planches est presque sidérante !
Je dirais que Georges Bess a réussi son pari car il a procuré une certaine maturité à l’œuvre qui devenait un peu kitch notamment au cinéma avec toutes ces versions qui se sont succédés. La narration est certainement le gros point fort car elle est immersive.
Au final, cet album m’a fait une forte impression. Grandiose et monstrueux à la fois !
== Avis pour les 4 tomes ==
C'est du Sfar. Parfois, c'est super drôle. Parfois, c'est bof. Les dessins sont parfois très bien, mais ils sont parfois super brouillons. Je crois que j'ai préféré les deux derniers albums aux deux premiers.
C'est l'histoire de Fernand le vampire qui rencontre tout plein de personnages hétéroclites qui (surtout) vivent leurs petites histoires d'amour. J'ai passé un bon moment, mais sans plus. À la fin du quatrième tome, on annonce une suite, qui n'est jamais parue...
Un retour réussi pour le héros de William Vance, avec un scénario pour cette aventure maritime, sur fond de tempête et de chasse au trésor, servie avec un trait réaliste et somptueux.
Lecture du T1 uniquement pour cette série avec "Une aventure rocambolesque de Sigmund Freud : le temps de chien". Ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre de ce tome de Manu Larcenet, j'ai été a moitié emballé. L'humour fonctionne bien, chaque personnage fait une fixette sur un élément qui renforce le coté répétitif et insistant des personnages : Sigmund Freud insiste sur la mère de chaque personnage, les struklis pour Igor, la recherche d'une "âme" pour le chien, ce qui donne des situations assez inédites. Au niveau du scénario, c'est plaisant à lire, mais on retrouve vite des limites à partir de la 2ème partie. Une fin expédiée rapidement pour une légère déception sur l’œuvre en général. Les dessins qui correspondent tout à fait à l'atmosphère du genre humoristique reste efficace, c'est une lecture agréable mais qui n'apporte rien de plus.
Loin d’être iconoclaste, je n’ai pas été séduit … je tournais autour depuis pas mal de temps, et j’ai fini par l’acheter, à la fois pour les critiques et pour le talent de Nury
Road movie assez plat pour moi, malgré un dessin original et une atmosphère … ça ne m’a pas suffi
Très déçu par cet album. Le dessin est vraiment top et ça fait longtemps que je n'avais pas apprécié le graphisme d'un Spirou mais côté scenario, c'est décousu, dépourvu d'Aventure et trop burlesque. Je n'ai pas pris de plaisir à la lecture, les caricatures (et les accents) des cubains n'étaient, de mon avis, pas nécessaires, Spirou est trop peu présent et que dire de Lucky Luke...
Quel dommage.
Dans la même veine que les deux autres : de l'aventure enrobée d'humour très drôle, plein de clin d’œils et de références amusantes et un dessin qui fonctionne bien, en renforçant les effets comiques du scénario. Dommage que la série soit pour l'instant en stand-by car c'est vraiment très très rigolo !
Un second opus dans la lignée du premier : une histoire et des personnages déjantés, de l'humour absurde, des répliques hilarantes, tout plein de références très drôles et un dessin jovial parfaitement adapté au ton comique du scénario. Je me suis marré du début à la fin. Le meilleur album de la série selon moi.
L'ombre de Goscinny plane sur cet album, tant l'histoire est truffée de jeux de mots, de calembours et de références hilarantes. Les aventures de ces vikings du dimanche (un petit teigneux, un gros bourrin et un vieux sage ... ça ne vous rappelle rien ? ;-)) sont bien tordantes, d'autant que le dessin est suffisamment expressif et bien qu'il n'égale pas la qualité de celui d'Uderzo (faut pas déconner non plus), reste bien agréable et plaira certainement au plus grand nombre.
En bref, un premier album aussi drôle que rafraîchissant pour cette série peu connue mais vraiment excellente.
Un travail sérieux et convaincant de Perovic, qui reussi parfaitement à mettre une ambiance glauque et sombre tellement caractéristique de l'image qu'on a du vaudou. Par contre, au niveau des personnages ce n'est pas toujours évident de diversifier le genre. Il n'y a rien qui ressemble plus à un pirate qu'un autre pirate.
Du point de vue du récit, c'est également compliqué. Pas au niveau de scénario qui lui est bien calibré et nous accroche parfaitement à partir de la deuxième partie de la bd. Non, c'est plutôt au niveau des codes du monde vaudou. N'étant pas familier de cet univers, il m'a fallut retourner plusieurs fois en arrière pour comprendre certaines choses. Un univers "rafraîchissant" qui change de ce qu'on a (j'ai) l'habitude de lire
A l’approche des Jeux Olympiques de Paris, les Editions Futuropolis et Gradimir Smudja nous proposent une bien belle histoire, celle de l’athlète noir-américain Jesse Owens.
Né en 1913 en Alabama dans une famille de 11 enfants, petit-fils d’esclave, il est resté célèbre comme le quadruple champion olympique aux Jeux de Berlin battant ainsi en brèche les thèses racistes du régime nazi !
La lecture est, au premier abord, déroutante. Il ne faut pas s’attendre ici à une biographie classique mais plutôt à un conte raconté avec beaucoup de poésie. Et c’est un animal, un chat, confident et ami du jeune Jesse, qui distille ses réflexions à la fois chafouines, humanistes ou drôles afin de former un récit passionnant et original. Et c’est grâce à l’aide de ce félin que Jesse Owens va tracer son propre chemin en courant, car Jesse a toujours couru, poursuivi par des sauterelles, les animaux de la ferme, des policiers, les membres du Ku Klux Klan et enfin des athlètes !
Un parcours qui le mènera à Berlin, où il remportera 4 médailles d’or et se liera d’amitié avec l’athlète allemand Luz Long, avant de connaître un retour difficile dans son propre pays alors même que le président Roosevelt refuse de le recevoir de peur de froisser ses électeurs du Sud. Il faut attendre 1976, pour que le président Gérald Ford, après les Jeux olympiques de Melbourne, lui rende hommage pour ses exploits passés et son courage.
Les dessins subliment ce conte sportif et humaniste grâce aux traits de crayon et de génie de Gradimir Smudja. Il réussit à nous plonger dans l’Amérique ségrégationniste où le jeune Jesse va devoir relever de nombreux défis afin de franchir les obstacles qui se dressent devant lui. Les planches sont splendides, parfois de véritables tableaux qui ne sont pas sans rappeler les œuvres de Norman Rockwell. Et les couleurs ! Et cette lumière ! Un vrai plaisir pour les yeux.
Georges Bess va inaugurer une collection en commençant par cette adaptation de Dracula en 2019. Il s'en suivra Frankenstein en 2021 puis enfin Notre-Dame de Paris en 2023 en restant toujours dans le thème des monstres. J'ai évidemment lu ces trois adaptations qui ont fait couler beaucoup d'encre.
Je connaissais Georges Bess qui avait souvent collaborer en tant que dessinateur au célèbre Alejandro Jodorowsky notamment pour « Juan Solo » que j'avais adoré. Il avait déjà abordé le mythe des vampires en 2011 dans « le Vampire de Bénarès », paru en 3 tomes.
La narration ainsi que le rendu graphique et la mise en page atteignent véritablement des sommets dans le genre. Evidemment, on ne peut que tomber sous le charme devant autant de qualité. C'est assez gothique dans le style.
Le récit m'a fait beaucoup pensé au Dracula de Francis Ford Copolla mais sans la dimension lyrique. On va d'ailleurs beaucoup se concentrer sur les personnages de Mina Harker, Jonathan Harker et surtout le fameux professeur Van Helsing.
On assistera à de nombreuses transformations sidérantes du comte Dracula brillamment mises en images : vieillard, jeune aristocrate, loup-garou, rats, brouillard verdâtre et goule...
L’atmosphère que Georges Bess donne à l’œuvre originale est envoûtante, presque romantique, mais également sombre et baroque. C'est également accompagné de somptueux décors. Bref, cette impression est incontestablement renforcée par le dessin qui atteint son apogée.
Bref, tant sur le fond ou la forme, c'est une véritable réussite. C'est sans doute la meilleure adaptation en bande dessinée du mythe Dracula.
Grosse déception à partir de cette album. Si jusque là le sujet de la série était l’Égypte, ses réalisations, ses constructions, sa mythologie, son histoire, avec des débordement sur le pourtour méditerranéen, ce qui n'est pas du tout abscons, ici on bascule sur une amourette banale qui, j'en ai bien peur, va nous escorter jusqu'à la fin et nous emmener sans trop d'inventivité vers la sortie. Par la petite porte.
Laissez moi deviner. Au dernier album, on va voir Papyrus se réveiller en petit pêcheur qui se rend compte avoir rêvé des aventures extraordinaires ? Ne bougez pas, je me divulgâche ça vite fait... Hé bien oui. C'est tout à fait ça.
Pour moi tout simplement le meilleur album de la série. On y apprend grosso-modo l'état des connaissances et hypothèses en 1989 sur la taille, l'acheminement et l’érection d'une obélisque avec les moyens de l'antiquité. Le tout avec une histoire pleine de péripéties pour garder le jeune lecteur accroché jusqu'au bout, et sans une once de magie.
Comme quoi, le réel aussi peut être haletant et mystérieux. Pas besoin de dieux, prêtres, sorciers, et pas besoin de théories farfelues sur des petits homme verts qui auraient soufflé aux égyptiens le mode d'emploi pour monter leurs gros Lego de pierres. Un vrai bijou de vulgarisation !
Évidemment, depuis, la science avance, l'égyptologie a fait des progrès. Une édition avec des annexes mettant les choses au clair serait une bonne idée.
Cette BD porte bien son nom...
Parce que Julia Wertz cherche un moyen de guérir son alcoolisme (spoiler, c’est vraiment pas facile, mais on peut y arriver avec des médicaments, des séances de psychothérapie et quelques bons amis), mais aussi, dans une autre mesure, parce que les hommes qu’elle rencontre sont imbuvables (ses frères, son logeur, ses petits copains, certains hommes dans la rue...).
Quelque part aussi parce que cette BD, sur le plan formel, est particulièrement insipide. Si l'objectif était de faire une BD imbuvable, c'est réussi : trait simple, « qui va à l’essentiel » (France Inter), décor généralement épuré voir absent, découpage redondant... Idem pour la composition, saturée de narratifs et autres bulles en cascade. Les rares variations de style n'y changent rien.
Certes, les personnages, aux grands yeux caractéristiques et aux corps polissés, sont dessinés avec une grande régularité... Mais, marre de ces romans graphiques à portée autobiographique où l'esthétisme passe complètement à la trappe !
Les angoisses de Julia Wertz et son storytelling, qui prend trop souvent la forme d'anecdotes, dans une organisation assez chaotique, m'ont rebuté. Je ne suis apparemment pas le public cible.
C’est dommage, parce que le fond du propos est éminemment intéressant : que ce soit son combat intérieur contre l'alcool et les discriminations, ou encore sa vision aiguë de New York, ainsi que du monde du Comics indépendant.
Et puis, il est vrai, il y a beaucoup d’humour (pour Le Monde c’est « hilarant », pour L’Obs la BD est « drôle et attachante », « humour cru » selon Washington Post...), bien que je n’ai franchement ri qu’une fois sur les 318 pages de ce roman graphique. Probablement la faute d’une traduction problématique, imbuvable encore une fois...
Je me répète, le titre français est bien trouvé.
Quelle BD vous a fasciné le plus dans votre jeunesse ?
Pour ma part, c’est sans conteste Number Five, manga de Taiyou Matsumoto (Amer Béton, Ping Pong... là encore un auteur qui mériterait un grand prix). Quoique j’ai du mal à m’y replonger maintenant, tant sa proposition esthétique et son storytelling sont délirants.
Mais de quoi ça parle ?
Dans la première partie de cette « intégrale » (en réalité je vous conseille de lire plutôt la première édition française des albums de N°5, avec quelques pages en couleur et des couvertures magnifiques, si vous avez l’occasion...), l’un des membres du « Conseil Rainbow » (sortes de super-héros institutionnels, garants d’un monde futuriste sois-disant unifié et pacifié), Number Five, se met à liquider ses congénères. S’agit-il d’une vengeance ? D’un acte de rébellion ? D’un délire mystique ? Ou tout simplement d’un pétage de plombs ? D'ailleurs, est-ce que Number Five peut-être considéré comme un anti-héros ? Un vilain ? Un méchant ?
La première partie ne permet pas de répondre à toutes ces questions. D’ailleurs, même après avoir lu l’ensemble de la série plusieurs fois, j’ai toujours un doute quant au sens de cette œuvre... Un article du site Le jardin de Shuwa a intelligemment mis au jour quelques clés de compréhension (évoquant en particulier l’hypothèse d’une domination magique de Matriochka, la femme enlevée par N°5, mais aussi l’idée d’une IA qui transcende les personnages, des machines de chair, des dieux esclaves...), salutaire tant le sujet est occulte.
Et, la lecture de Number Five a été si intense, que je me rappelle encore de la bibliothèque qui me l'a fait découvrir, du lit dans lequel j’ai achevé sa lecture, des copains avec qui j’en ai parlé, de la table où j’ai recopié ses dessins... Une véritable madeleine de Proust...
Je me souviens surtout du choc, celui de l'initiation à l'univers et au trait fulgurant de Taiyou Matsumoto : parfois très détaillé, ou alors complètement caricatural, voir enfantin. Jamais je n’aurais pu imaginer un tel mélange des genres, un tel éclectisme (ses sources d’inspiration, comme Tezuka ou Moebius, sont aussi variées que ne l’est la BD moderne). Il capte avec justesse l’essence des images, donne vie à ses dessins, abreuvés de sensations, de symboles et de rêves. Un aspect surréaliste qui transparait aussi dans son découpage, passant souvent du coq-à-l’âne, du moins en apparence... Riche en émotions donc, mais très exigeant à lire (les apparences sont trompeuses).
Car, on sent dans cette œuvre une dimension métaphysique et politique, à portée universelle, mondiale, mélangeant les cultures, les religions voir les langues humaines et même les espèces animales, dans un très large pot-pourri. Matsumoto s’inspire aussi de son époque : c’est-à-dire le monde à la fin de la guerre froide, point tournant de l'hégémonie américaine... Il rassemble ainsi, pour faire simple, un faisceau d’idées contemporaines : sur l’écologie, le réchauffement climatique, la surpopulation, le malthusianisme, le développement des IA, les OGM, la médiatisation de l'opinion publique... et pose encore d'autres questions, éthiques et morales, sur les gardiens de la paix... Dans le manga, le rapt de Matriochka par N° 5 apparaît ainsi comme l’élément perturbateur, un grain de sable dans un engrenage beaucoup plus vaste, « utopie » qui dévoile peu à peu son vrai visage. Le cocktail est particulièrement chargé et épicé...
C’est peut-être ça qui me refroidit un peu dans ma lecture actuelle de Number Five. Car, si Number Five a quelque chose de prémonitoire (publié au Japon à partir de décembre 2000, il évoque déjà la guerre asymétrique USA vs terroristes et les remises en cause de l’Occident, notamment par les pays émergents, les BRICS...), je trouve que les valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme, l’être humain lui même finalement, pourraient être mieux mis en avant... Ou en tout cas plus clairement.
Une BD qui suscite cependant toujours mon intérêt, sur les plans artistique et narratif. Elle est d’ailleurs très loin des propos polémiques et de l’immoralité d’un Frank Miller (Sin City, 300...) par exemple.
Malgré toutes ces questions sans réponse...
Une belle fresque historique pour un événement exceptionnel pour la paix. Le contenu est très dense, faisant un parallèle entre l'histoire du monde et celle du pèlerinage, de sa création dans un contexte de réconciliation franco-allemande à aujourd'hui.
Scénario sombre qui appelle sans doute une suite, je n'ai pas reconnu la patte de Leloup dans le graphisme, certaines perspectives sont loupées on a du mal à reconnaitre notre héroïne
Les dessins ne donnent pas envie de continuer la collection, histoire banale d'un journaliste plein de bonnes intentions scénario utilisé en BD et films
J'ai lu Eagle, que je n'ai pas du tout apprécié pour son scénario très court et très décousu pour n'être qu'une simple introduction à l'aventure.
Celui-ci (Adler) est plus abouti, il y a une meilleur continuité dans l'histoire même si je ne comprends toujours pas pourquoi il faut 46 planches pour une simple mise en situation.
On peut faire des séries complètes avec des cases sans dialogues ou presque.
Au niveau des dessins, ils sont plus agréables que sur Eagle, un peu moins "Numériques", même si ce n'est pas encore ma tasse de thé.
Il y a aussi beaucoup moins de scènes d'aviation.
Que ce soit Eagle ou Adler, pour moi l'aventure s'arrete là.
Les dessins sont très bons pour le semi-réaliste. Point de vue scénario j'attends de voir avec le tome 2 car pour l'instant pas de grande surprise dans du déjà-vu
Je l'aurais pensé un peu plus violent
Voici un livre tout à fait intéressant sur Pierre Bourdieu, l'un des plus grands sociologues de notre pays. Je ne le connaissais pas particulièrement ce qui m'a permis de combler encore une de mes nombreuses lacunes.
On va s'intéresser surtout sur la relation particulière qu'il a eue avec l'Algérie notamment pendant la guerre d'indépendance et puis après. On sait que ce pays a dû subir une décennie noire avec une guerre civile qui a fait des milliers de victimes. Aujourd'hui, un pouvoir fort dirige ce pays avec une absence manifeste de démocratie et de droit d'opinion.
Cependant, pour Bourdieu, c'est la France qui est en grande partie responsable de ce qui s'est passé en Algérie ce qui va dans le sens de ce pays libéré de son colonisateur. Il faut dire que l'occupation a duré près de 130 ans (1830-1962) après 4 siècles où ce pays était dirigé par l'Empire Ottoman. Bref, c'est un jeune pays qui a encore beaucoup à apprendre.
Pierre Bourdieu s'est beaucoup engagé politiquement après avoir révolutionné la sociologie moderne. Parmi les concepts qu'il a développés, on trouve celui de la reproduction de la hiérarchie sociale. Il est vrai que je ne peux lui donner tort quand j'observe ce qui se passe autour de moi. Il y a par exemple un véritable « privilège culturel » qui caractérise les étudiants issus des classes les plus favorisées.
Par ailleurs, il défend le fait que la réalité du monde social ne repose ni sur les individus ni sur les groupes, mais sur les relations entretenues entre ces éléments. Pour lui, la religion ne joue pas de rôle. Il fallait oser.
Visiblement, c'est le passage en Algérie alors qu'il était un appelé pour pouvoir y rétablir l'ordre colonial que Pierre Bourdieu va avoir une véritable vocation pour la sociologie. Sa région de prédilection sera d'ailleurs la Kabylie. Après la guerre d'indépendance, il resta à Alger pour y enseigner à l'université et publier son premier ouvrage de sociologie.
C'est toute cette période de sa vie qui est relatée dans cette BD de Pascal Guénot, lui-même docteur en sciences de l’information et de la communication. Cela insiste sur le fait que ces années ont été déterminantes dans la construction de la pensée de Bourdieu. Le passé algérien est minutieusement décortiqué.
Mon bémol proviendra de la forme car cette BD est immensément bavarde et on peut se perdre dans les méandres de toute cette pensée. Un peu plus d'aération aurait sans doute été plus profitable au lecteur. Il faut être aguerri avant de s’embarquer dans une telle lecture hautement intellectuelle. Vous voilà prévenu !
Eum... histoire très étrange! Des promoteurs immobiliers veulent faire revivre un petit village en y bâtissant tout plein d'attractions touristiques. La population locale n'est pas contente. Elle fera appel à un vieux magicien pour les aider, qui fera réapparaître des générations de morts!?!?
Le dessin de Bilal est beau, mais le scénario? Pas du tout aimé!
2 scenarii qui se croisent, c’est un procédé récurrent dans les Special Tex. Ici, c’est encore une fois fort brillamment utilisé, pour un road trip riche en action et rebondissements.
Cette collection « romanzi a fumetti » de Tex révèle de belles lectures. C’est un poil trop court pour bien développer les intrigues mais on ne s’y ennuie pas, comme ici, c’est très nerveux.
Beaux dessins, belle fin au niveau scénario, bel album.
Étonnant et inventif ! Je suis un peu passé à côté, je pense, mais je loue la prise de risque et l’imagination.
J'avais modérément apprécié le premier volume de cette trilogie, qui à mon humble avis, partait un peu dans tout les sens.Avec ce second volume, Yann se reconcentre sur le personnage de Jones et l'intrigue qui se noue autour de la prise d'otage d'Alcatraz. Les rapports entre Jones et le général Carrington évoluent de telle manière ici que l'on devine son dévouement dans la série mère.
Le dessin de Taduc ne souffre d'aucun défaut et s'inscrit parfaitement dans l'ensemble de la série.
Bref, un second album réussi, enlevé, bien rythmé, et je suis sûr que sans les errements du premier volume, l'intrigue aurait pu se conclure en deux tomes.
Avant tout, il faut souligner la qualité éditoriale de l’objet, une très belle couverture et un format un peu plus grand qu’à l’accoutumée. Casterman a, en cela, suivi les éditions Glénat avec '"1629, ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta" scénarisé par un certain Xavier Dorison, qui est aussi aux fourneaux avec « Ulysse & Cyrano ». Le prix de cet album est certes un peu élevé, mais avec près de 170 pages, cela vaut vraiment le coût.
Malgré les bonnes critiques lues ici ou là, je ne m’étais pourtant pas précipité sur cet album, le scénario surfant à première vue sur le monde des chefs cuisiniers, médiatisé à outrance dans les média et qui m’horripile à un point que vous ne pouvez pas deviner !
Et puis, j’ai cédé à l’avis de ma libraire et j’ai bien fait. Il faut dire, que dans le climat morose que nous traversons actuellement, cette bande dessinée est un rayon de soleil, une récréation, une lueur d’espoir. Le temps s’est arrêté lors de la lecture. Que cela fait du bien !
Je ne connaissais pas Stéphane Servain et j’avoue que son dessin est simplement lumineux, et cela va des décors aux personnages. Même les planches consacrées à la cuisine mettent en appétit. Certes le personnage bourru de Cyrano n’est pas très original mais il est terriblement attachant. On pourrait arguer que Xavier Dorison et Antoine Cristau surjouent de bons sentiments au cours de l’intrigue, mais qu’importe quand c’est bien réalisé.
Sur fond de sombre histoire familiale, et d’apprentissage, les auteurs nous offrent une bande dessinée que j’ai dévorée d’une traite malgré ses 168 pages, et qui, je crois, tombe à pic pour s’échapper de la période trouble que nous vivons. J’ai suivi les aventures d’Ulysse avec délectation.
Cette chronique m’a touchée et je ne manquerai pas de la relire, il va s’en dire. Prenante, émouvante parfois, amusante très souvent, ce récit ne peut que vous marquer.
Une de mes meilleures lectures de l’année pour le moment.
Au-delà de minuit, mais pas encore trop tard, entre chevaliers et robots du passé
*
Au-delà de minuit, c'est un premier tome d'une série en circuit-court, écrite et dessinée, imprimée en Belgique après un crowdfunding. L'occasion pour ses auteurs @tanguypaques et @janssens.ju d'être entièrement libres de toutes considérations éditoriales et commerciales tout en réalisant leur rêve de publier une première BD au rendu très professionnel et efficace.
*
Partons à la découverte d'un monde oublié sur lequel la nature a repris ses droits tout en préservant quelques vestiges d'une activité humaine avec ses bons et ses mauvais côtés. Minuit a sonné à l'horloge de l'#Apocalypse et a été dépassé. Plus de 500 ans après notre ère, pourtant, des humains ont survécu.
*
Combien? Impossible à savoir, les villes ou plutôt les fiefs ne sont plus connectés et le groupe de survivants (enfin plutôt leurs descendants) est revenu à un mode de vie médiéval. D'où son étonnement quand, sortant de terre, des robots dont on ne sait top ce qu'il y a dedans, apparaissent. Surarmés, et pas de bonnes intentions. Le choc des civilisations peut commencer.
*
Assumant leur côté geek et fun, tout en conscientisant à faire avec les ressources (pas si illimités) qu'on a et non celles qu'on n'a pas, Pâques et Janssens commencent ici une curieuse épopée, avec toute une mythologie multiculturelle qu'on découvre au fil des pages. Sans doute y'a-t-il encore d'autres personnages et clans à découvrir. Ce sera pour plus tard.
*
En attendant, avec des héros très différents les uns des autres et des associations complémentaires même si elles n'allaient pas de soi au départ, les auteurs nous font découvrir sous toutes les coutures ce territoire mystérieux, ses "tribus", ses monstres aussi. Et, déjà, dans chaque camp, des envies de dissidence.
*
Julien Janssens se révèle dans de chouettes ambiances (qui doivent aussi aux couleurs de @radis_cosmique ) et des choix de narration dynamiques et créatifs. Comme avec cette focalisation interne, qui fait un peu jeux vidéo, assez sympa et qui intègre un peu plus le lecteur à cette aventure. Très prometteur.
Bd pour les fans de jeux vidéos ! Une équipe de bras cassés façon la septième compagnie dans l’univers des jeux vidéos Fortnite, apex etc très drôle !
Petite déception concernant cet album , peu d"émotions pour les malheureux ayant vécu ce drame atroce , méme dans les conversations , l'un parle du match de foot à venir alors qu'ils sont pratiquement mis en joue par les ss , j'imagine que la situation a du étre vécue comme un cauchemar pour les habitants d'Oradour , je m'attendais vraiment à beaucoup mieux !!
Par douze fois, l'album me faisait de l'œil dans mon supermarché. La première fois, je m'étais empressé de l'ouvrir (Une nouvelle série Michel, moi qui suit fan!!!) et aussitôt je l'ai remis dans le bac. Mon dieu que le graphisme des visages et des corps étaient pas beau caca !!! Puis, par 11 fois suivant, j'y suis retourné pour le recompulser, hésiter mais non vraiment les visages sont douloureusement moches....Et à la 13ème fois (le 13 est un chiffre porte malheur chez les Vaillant), je me suis laissé aller à l'achat. Retourner du côté des années 70 et de la période de la "Série noire" à Mimiche, ça ma tentait bien (j'aime bien cette période dans la série originelle).
Alors vraiment pour les visages et les corps, je suis colère. C'est moche. Pas besoin de vouloir faire le trait de Jeannot pour faire du Vaillant. Plutôt du beau qui y ressemble pas que du moche qui tente de ressembler au trait de Mr Graton dans ces années-là! Question bolides et décors, ça le fait. C'est même impressionnant cette mécanique qui vrombit, virevolte de vitesse sur du papier crépon.
Question scénar, c'est classique mais maitrisé. Il y a du rythme et parfois de l'éclat. Et puis retrouver Eddy c'est sympa.
Par contre, raconter les pilotes , leurs rapports à la mort, à la vitesse, à la victoire au travers d'une romancière Francien Seik (Ce serait pas la femme de Jean cette Francine?), ça c'était réjouissant. Tous les mots, toutes les conversations résonnent, éclatent et palpitent.
L'album porte à merveille son titre.
On m'a offert le volume 1 (dans les deux version Eagle et Adler).
Je n'ai pour le moment lu que Eagle.
Je ne suis pas du tout emballé, le scénario pour ce premier volume est une suite d'événnements sans véritables relations.
J'ai l'impressions que depuis quelques années il faille un albun de 46 planches avec un scénario pauvre pour introduire une histoire et des personnages, là où moins de 10 planches et du talent suffisaient.
Au niveau historique je n'ai aucun avis, puisque aucune compétence.
Concernant le dessin, c'est plus personnel j'en convient, je ne suis vraiment pas fan du numérique visible.
La mise en page n'est pas très jolie avec des vignettes on ne peut plus rectangulaires, c'est d'une tristesse pour un album résolument moderne.
J'ai trouvé excellent l'idée du fond des planches noires lorsque l'action se déroule la nuit.
Les dessins des avions très réussis (toujours sans compétence pour juger), j'ai aussi apprécié les changements de décors et les différents plans.
Le dessin sur toute une planche d'un vol au dessus de l'Espagne est superbe.
Je ne pense pas continuer l'aventure, excepté la lecture de Adler t1, la seconde tête de l'aigle.
Dans ce troisième tome, aux graphismes assurés et aux découpages efficaces et inspirés, le scénario n'est pas très surprenant. Si le développement de l'intrigue de Godderidge est crédible et bien pensé, elle devient par contre évidente au fil des pages. Tellement évidente que c'est presque incompréhensible que les personnages ne s'en rendent pas compte ( à part Swendaï qui semble plus consciente que tous du monde dans lequel ils vivent).
Par conséquent, la conclusion qui devait être une grosse surprise, n'est finalement qu'un pétard mouillé.
Une bataille contre une frégate espagnole, des français qui secourent le Britannique et le Trésor des Templiers ! Christophe Bec et Carlos Puerta redonnent vie à un personnage culte du Franco-Belge. Bloody hell, quel album !
Après avoir déposé mon avis sur le tome 2, voilà mon avis sur la série.
C'est une belle découverte, les récits sont originaux, le scénariste a eu le bon goût de les situer toujours dans des ambiances différentes: la montagne, un navire, l'Egypte, une île... créant ainsi toujours des enquêtes en huis clos réels (le navire) ou imposés (tome 5 l'Egypte au sein de la communauté française). Cela permet à cette série d'histoires de rebondir à chaque fois et apporte de la richesse aux récits. Même si le fond est toujours la lutte entre la croyance et la raison. La raison gagne mais il reste toujours une place à l'irrationnel.
Côté dessins, c'est du Mathieu Bonhomme... autant dire du très bien. Peut être le premier un peu moins bien, ou plus exactement le héros est moins calé graphiquement. Mais je fais le difficile!
Bonne suite, bien que l'on reste dans la veine du T1 : une histoire peu passionnante (malgré ses aspects tragiques) et un dessin beaucoup trop basique, qui font que l'on a du mal à s'enthousiasmer. Perso, je n'ai pas accroché à ce diptyque.
Une histoire peu intéressante à mon goût, si ce n'est le fait de nous apprendre un fait historique peu connu : le sort des tirailleurs sénégalais prisonniers des Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Qui plus est, le dessin de Fournier est très décevant : le trait est beaucoup trop simpliste (dans le mauvais sens du terme) et manque réellement d'âme. On est loin du dessin enchanteur et dynamique dont il nous gratifiait dans ses albums de SPIROU ET FANTASIO.
A lire pour les références historiques, mais il y a clairement mieux dans cette collection "Aire Libre".
Il y a quelques années, j'avais vu une comédie romantique avec Cameron Diaz et Kate Winslet dans les rôles principaux à savoir « The Holiday ». Le principe est d'échanger une maison avec un couple d'inconnu quelque part sur la planète afin de vivre un total dépaysement salutaire. C'est également tout le principe de cette BD intitulée « home exchange ».
Il s'agit pour le couple français Simon et Géorgie d'aller vivre pendant un an en Australie et notamment dans le Queensland pour un échange standard de maison. Elle est peintre et il est écrivain. Tous deux vivotent un peu mais ils sont heureux ensemble. Tout va bien.
Sauf qu'il y a toujours un imprévu, une ombre au tableau. Géorgie se sent observée par quelqu'un. Pour en avoir le cœur net, elle n'hésite pas à commettre une violation de domicile ce que j'ai quand même beaucoup de mal à croire d'une professeure d'arts plastiques. Bref, question crédibilité, il faudra repasser. Par la suite, elle se révélera particulièrement insupportable dans sa méfiance qui pourtant était légitime.
Maintenant, c'est vrai qu'échanger des lieux de vies aussi intimes qu'une maison, cela peut rebuter certaines personnes mais alors, il ne fallait pas s'engager dans cette voie. Oui, on vit dans les affaires dans l'intimité de parfaits inconnus. Qui sait, un tueur en série ou un ancien amoureux transit ?...
J'ai beaucoup aimé le dessin réaliste qui fait qu'on entre tout de suite de manière assez agréable dans ce thriller urbain. Le chemin que va emprunter ce récit va prendre une tournure assez inattendue ce qui réservera pas mal de surprise au lecteur. Cela mérite la lecture même si l'authenticité des situations peut poser problème. Il faut le prendre comme un bon divertissement.
On aura d'ailleurs droit à une belle postface avec un mot d'un autre grand scénariste de BD à savoir Rodophe puis celui de l'auteur accompagné de photos de son périple en Australie qui est d'ailleurs magnifiquement représenté dans cette œuvre peu singulière.
Tout part du fleuve et tout revient au fleuve. Magnifique récit initiatique qui nous est livré ici. Ouvrage mémoriel et familial. Ouvrage didactique et important. Carle ne nous fait pas de cadeau et nous confronte rapidement à ce que l'on peut faire ou penser de pire. Mais au final, quelle magnifique leçon de transmission, de souvenir et d'hommage. Malgré la dureté de cette oeuvre, elle reste accessible à tous et offre un témoignages attachant, important et indispensable.
Ce n'est pas l'histoire d'une guerre, c'est l'histoire d'hommes et de femmes embarqués dans une situation qui les dépasse totalement. C'est un roman sur la fin des illusions, la fin de l'enfance, la vie qui avance et qui devient rapidement incontrôlable. L'ouvrage nous remet rapidement face a nos propres destins et à nos choix. Malgré le contexte extrêmement dur et clairement explicité, les auteurs font le choix de la dignité et, à aucun moment, on ne tombe dans l'affichage de la violence. Et pourtant, ce récit est violent, dur, émouvant, poignant. Mais avec quelle dignité. Un album à mettre de toute urgence entre toutes les mains.
Les aventures des bonnes sœurs distilleries se poursuivent à un rythme effréné. Dynamisme et bonne humeur font de cet album une réussite. Le lecteur est embarqué et ne peut que trouver sympathique cette congrégation. Trop d'histoires sans doute périphériques viennent s'entremêler. Mais la compréhension reste fluide et il n'y a pas d'impact sur le rythme de lecture. Lecture d'ailleurs beaucoup trop courte. On en redemande. Il ne s'agit pas de la série du siècle mais d'une bonne poire pour la soif.
Si vous avez aimé Qui a tué l'idiot? , je vous le recommande vivement, c'est dans la même veine.
Dessins toujours agréables à l'oeil
Une BD intéressante, qui renoue avec la notion (anglo-saxonne) de front-pionnier et questionne notamment l’appropriation des ressources par de grandes entreprises... Si ce n’est qu’il s’agit ici de science-fiction, avec des vaisseaux densément peuplés, de grandes étendues spatiales et des planètes gigantesques. Contemplative !
D’ailleurs, Guillaume Singelin a un style reconnaissable entre mille et ses dessins fourmillent de détails. Ses personnages caractéristiques (sortes de figurines Pop en plus vivant) sont attrayants. La colorisation numérique est également réussie. Quel travail ! On touche au génie !
Si le scénario est plutôt bon (toujours Singelin), avec une dimension polyphonique (j’aime beaucoup ce mot...), je dois aussi avouer que j’ai parfois décroché... Il y a quelques longueurs et même un goût de déjà vu. Ceci étant dit et nonobstant son rapport qualité/prix attractif (quelle magnifique édition !), Frontier n’en demeure pas moins un digne représentant du neuvième art.
Par contre, je n’adhère pas à la démarche du festival d’Angoulême et à son sponsor en carton, qui se servent de BD étiquetées « écologistes » pour faire du greenwashing. « How disgusting ! » dirait-on en bon anglais...
Si cela n’enlève rien à la qualité de cette BD, on doit bien admettre que, un peu comme pour les personnages embarqués dans cette aventure, ils n'ont pas dit non...
Très intéressant cette série je suis Italo-Slovène j'ai toujours était étonné par cette période qui a été terrible pour la France, les français n'en parlent jamais et font la politique de l'autruche lorsque l'on aborde ce sujet. Massacres, atrocités, colonnes infernales de turreau génocide vendéen, bébés empalés sur les baïonnettes ou cloués aux portes, hommes et femmes fusillés ou brulés dans des églises cela me rappelle une autre périodes terrible. Il ne faut surtout pas oublier de telles horreurs. Revenons à la BD. Le dessin me plait beaucoup et les auteurs ont fait de bonnes recherches dommage de ne pas avoir parlé de toutes ces atrocités. Il faut que les générations futures n'oublient pas
Très agréablement surpris par ce diptyque moi qui suis Italo-Slovène j'ai toujours était étonné par cette période qui a été terrible pour la France, les français n'en parlent jamais et font la politique de l'autruche lorsque l'on aborde ce sujet. Massacres, atrocités, colonnes infernales de turreau génocide vendéen, guillotine qui fonctionnait du matin au soir. Merci pour cette belle série
Boselli a réussi le tour de force de placer cette « petite » histoire de Tex avec une cohérence dingue dans la « grande » histoire de l’Argentine. Album tragique et magnifique visuellement aussi, grâce à des dessins très soignés de Frisenda.
J'ai un penchant pour la BD animalière (surtout quand elle est débarrassée de tout anthropomorphisme, ce qui n'est pas le cas ici). Encore faut-il que ce soit agréable. Dans cette série de trois tomes, nous avons affaire à un scénario mêlant post-apocalyptisme et quête d'une terre promise, rabâché et d'une prévisibilité affligeante, digne d'un film d'horreur de série B, à des rebondissements en cascade (tout aurait pu tenir dans une centaine de pages), à des invraisemblances dignes des "Animaux du bois des Quat'Sous" (des renards amis de souris ? sérieusement ?), à des cases en ambiances monochromatiques ; et à un dessin (surtout dans les arrières-plans mais pas seulement), comment dire, flou ? imprécis ? gouacheux ? et à des dialogues indigestes. La question de fond est finalement : à qui est destinée un telle BD ?
La relecture de cet album en VF me fait revoir cette période à la hausse.
Je trouvais ces intrigues un peu trop incompréhensibles. En fait s'il est vrai que Chichester aime compliquer ces intrigues inutilement par un enchevêtrement de couches mais aussi de résolution de cliffhanger discutables (on dirait parfois qu'une séquence manque), je trouve que tout reste bien compréhensible et que même c'est assez simple quand on enlève la construction (ca me rappelle un scénariste superstar d'aujourd'hui).
Pour les 30 ans du personnage et à l'approche du 325, Chichester et son éditeur Macchio décide de secouer le cocotier Daredevil qui est une série du ventre mou qui ne fait plus parler d'elle depuis Fall Of Kingpin. Il faut dire que la série est alors assez faible avec des intrigues sans grand intérêt et faussement complexe avec un Scott McDaniel qui débute et a un trait assez défaillant.
Chichester va reprendre la recette du succès de son Fall of Kingpin en servant une intrigue qui sera aussi un miroir de la période Millerienne. Avec son éditeur, ils utilisent aussi la quasi totalité des gimmicks commerciaux de l'époque: Mort, Resurrections, Guest Stars, Changement de costumes, boost de pouvoir (bon là c est l armure et les bâtons qui ont un boost), couverture spéciale, grim et gritty à tous les étages.
Après tout ca, je sais que je donne pas envie mais au fond, fall from grace reste une histoire qui se lit malgré ses défauts et son aspect fourre tout.
Sur le coté positif, on peut dire qu'Elektra est certainement mieux traité ici que dans n'importe quel titre post Lives Again (Man Without fear compris), que l'astuce pour mettre Elektra Assassin en continuité fonctionne plutôt bien et que les subpolts sur Karen sont intéressant. L'intrigue principale avec son arme psychique pose quelques questions mais reste pas mal. Il reste que trop de guest star tue le guest star (venom par exemple ou Morbius).. L'intrigue technologique et sur Ben Urich et l'identité de Matt me semble pas mal moderne comme l'intrigue qui suit et que je n 'aimais pas à l'époque.
On rentre dans l'ère numérique du hacking et cela reste bigrement contemporain avec une mise en avant de l'Hydra qu'il remet au gout du jour depuis son passage sur Nick Fury de belle manière. Là aussi on a pas mal de guests comme Captain America ou Iron Fist mais ca reste plus lisible. D'autre part, la nouvelle identité de Matt bien que curieuse donne envie d'en savoir plus. Malheureusement que ce soit le subplot sur Karen ou Matt, Chichester ne restera pas assez longtemps pour aller plus loin même si la suite sera nettement moins intéressante que cet album. Il se fera débarquer sans être prévenu dés le changement d'editeur (Bobbie Chase remplaçant Ralph Macchio suite au départ de Defalco et une période sans éditeur en chef).
Scott Mcdaniel choisit ce moment pour muer. Dans le prologue, on perçoit encore les nombreux défauts de son dessin mais dés le suivant le noir va être parfaitement utilisé pour masquer tout ça. De plus, sa mise en page et sa composition va grandement évoluer. Je trouve d'ailleurs que ces deux arcs sur Daredevil et sa mini sur Elektra sont la meilleure période de sa carrière. La série Green Goblin restera sympa mais son passage chez DC est pour moi gâché par un manque de noir et des couleurs criardes qui rendent son dessin moins expressifs et plus simpliste.
Un bon album qui montre tout les excès d'une époque tout en restant quand même intéressant et un bon moment de lecture.
La série semble au départ prendre la même route que la précédente (Sentinel Of Liberty par Colin, Lazing et Carneiro) mais avec une équipe artistique plus confirmée avec une vie privée plus affirmée pour Steve Rogers et une menace qui vient du passé et des origines même du héros. Cependant si la précédente avait des défauts, elle montrait une équipe artistique qui s'améliorait et qui avait quand même une unité.
Là on a une partie sur l'enfance de Rogers qui est bien écrite, confirme des éléments qu'on connaissait et permet de revenir sur des faits historiques qui ne ressortent que depuis quelques décennies (le poids du German Bund dans l'Amerique de l'avant guerre). Puis on a une partie dans le présent qui est plus problématique. Si la partie vie privé de Rogers est assez bien faites, la partie Captain America nous montre des guest stars assez peu utiles et une intrigue (qui est aussi dans les flashbacks mais moins prégnantes) assez tarabiscotée. Je ne suis pas du tout contre confronter un personnage à des intrigues qui en lui sont pas familière et là on a du surnaturel à un niveau d'etité trés puissantes. Cependant il me semble que ca rend naïf l'ensemble de l'intrigue mais aussi rajoute une entité qu'on a du mal à croire qu'on ne connaissait pas jusque là (une peu comme les nombreuses entités Hickmannienne ou ses ramifications dans le passé). Gaiman prenait un peu de temps pour trouver un semblant d'explications comme Moore.
Bref ca a du mal à convaincre. Alors JMS écrit toujours bien ensuite et ca se lit bien mais c'est quand même assez moyen.
Le souci est que si Saiz est à son niveau et livre deux épisodes et demi convaincant, il est ensuite vite remplacé Lan Medina qui semble lui avoir été appelé au secours à la dernière minute. Il livre des planches qui semble être dans le rush, déjà que pour moi Medina et Saiz ne boxe pas dans la même catégorie, on se retrouve quand même avec des planches assez fades, sans dynamismes.
Une belle déception et la suite ne sera pas mieux avec un détour à la "caravane de l'étrange (Carnival)" assez peu convaincant.
Contrairement a ce que dit les éditoriaux, je trouve que ce run est à l'opposé de Miller et de la série Batman.
On est plus dans un ton léger avec Robin. Une sorte de modernisation du Silver age où l'intellect prime.
Certes on nous reboote scarecrow, catwoman mais je trouve que le ton est plus souriant.
Un beau run sympa manquant peut être suite quand le sort de catwoman est joué, je veux dire de conséquences.
Mais alors au dessin ca le fait gravement.
Les éditoriaux de Greenberg sont intéressants mais plus lisses que pouvaient l'être ceux du 1er tome.
Conseillé.
e trouve toujours que le court run de Collins est assez faible. il a de bonnes idées mais ca ne va jamais très loin. Je sais pas si son idée de faire une histoire complète par numéro (qui a une suite ensuite) n est pas un des problèmes.. Il y a un truc désuet chez Collins (et cockrum, heck, andru ca aide pas.. ni d ailleurs Starlin..plus figé que jamais).
Bon ensuite il indique qu'il a pas mal été entravé et que Cockrum a fait comme il voulait.
https://www.cbr.com/batman-second-chances-writer-recalls-editorial-clashes-reaction-to-robins-death/
J'en profite pour indiquer que les partis rédactionnelles sont supers. on a des editos de Collins ou O'neil traduits puis des editos par JM Lainé très intéressants.
Je ne vais pas parler du génial Batman Year one qui reste toujours génial.
Je vais pas m'étendre sur l annual de Moore qui est intéressant, son of the Demon que j aime beaucoup.
Il reste les numéros par Duffy/Dwyer et Starlin/Aparo sont déjà plus dans une ligne moderne et dans celle de Year One. Je ne dis pas que ce sont des chef d'œuvre mais il sont intéressants et ont des thèmes et une narration de leur époque.
Sympa de voir les débuts de Dwyer.
On a donc un très beau bouquin qui est bien conçu avec des éditoriaux qui accompagnement bien les épisodes (j'espère que le passage de Collins à Starlin sera dans le prochain volume). Les épisodes importants ont déjà été publiés mais ceux de Duffy et Starlin sont très sympas.
Malgré mon avis sur le run de Collins je suis satisfait de ce volume qui est un bel objet. Le run de Starlin sera meilleur et derrière l arrivée d'Alan Grant donnera plus de fond avec surtout les épisodes de Milligan ci et là que j adorent.
Le volume 2 va être plus uniforme avec le run de Barr et Davis qui est très sympa.
Chouette période avec Sam Hamm qui revient sur le passé de Batman et un peu comme Byrne dans Many death of Batman, nous présente un peu ce que Wayne a fait entre le meurtre de ses parents et son retour à Gotham et l'introduction d'Henri Ducard. Grant et Breyfogle, eux, rationnalise un peu les gueules d argiles, créent Anarky et livrent quelques autres chouettes histoires.
Breyfogle livre une belle version de Batman parfois cartoony mais utilisant aussi très bien les capes et avec un coté aussi "réaliste" à la Byrne, Davis.. Cowan bien sur a un trait plus dur, plus anguleux qui convient parfaitement à l'arc Blind Justice.
Bel album avec du rédactionnel toujours agréable.
Relu la série et c est quand même un très bon titre.
Remender en fait distille sir les effets de la fin justifie les moyens et les effets sur l'être humain. C est souvent au coeur de ses histoires comme le lien avec le père et l'innée et l'acquis.
Le graphisme malgré les nombreux changement de dessinateurs est assez uniforme grâce aux couleurs. Certes Greg Tocchinni est pas à son niveau actuel sur l arc de l outremonde mais l'arc est assez impressionnant à la relecture. Il utilise pas mal de concepts un peu fou en reprenant par exemple "Le Monde" pour pousser le concept originel. On passe aussi de mondes en mondes allant de l ere d'apocalyspe à Outremonde ou dans le monde.. Le gore est aussi assez présent.
Assez étonné par l'utilisation de dés dans e monde psychique pour revenir à la réalité qui ressemble fort aux concepts ds objets dans inception pourtant sorti à la même époque. On voit que Remender a des suites dans les idées puisque déjà il présente Dr Mindbubble qu il utilisera dans Captain AMerica alors que Brubaker est dans son premier arc de son relaunch.
Bref une très bonne série qui lance Uncanny Avengers qui aprés son premier arc restera une grande séries marvel des années 2000 et la meilleure série Avengers de deux dernières décennies pour moi de très loin.
Joli histoire où la structure Whodunnit est un leurre pour en fait explorer (comme toujours avec Brubaker) le poids du passé sur les individus.
On a aussi la place de l'amour sous toutes ses formes. La changement est peut-être dans le fait d'utiliser un cast assez conséquent sans jamais oublier de développer l'ensemble des personnages.
Phillips livre son travail habituel trés bon même si je trouve que son passage au numérique rend ses planches un poil moins bonnes.. (je crois qu il est passé au numérique vers Kill or Be Killed que j adore)
Un chouette album
J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée intitulée 'La Cuisine des ogres', mais ce n'était pas mon coup de cœur comme beaucoup.
L'histoire est un conte merveilleux. Les couleurs sont superbes, mais il a fallu que je me familiarise avec le style du dessin.
Je vous recommande vivement cette bande dessinée, car son histoire est vraiment magnifique.
Au-delà d’une couverture minimaliste...
Deep it (« au fond ») est une réflexion bédéesque sur l’Intelligence Artificielle et la fin du monde, faisant « suite » à Deep Me. Plus profond que Carbone et Silicium (Bablet), avec un vocabulaire assez technique, le dessin va pourtant à l’essentiel, épuré. Mais, au fil des pages, Marc-Antoine Mathieu fait évoluer l’esthétisme de son œuvre, jouant sur des nuances de gris (non sans écho avec Larcenet), un graphisme pointilliste, mais aussi sur de longs zooms (vertige métaphysique) et une composition lénifiante. Jubilatoire !
Car, on connaît le talent de Marc-Antoine Mathieu pour l’illustration de concepts abstraits, de figures de style, comme en témoigne l’utilisation de ses BD en cours de français... C’est un explorateur de la BD, de ses formes narratives et plastiques (ce qui ne l’empêche pas de s’inspirer de ce qui existe déjà).
Je n’ai pas peur de dire que c’est un indispensable. Marc-Antoine Mathieu est l’un des rares à faire véritablement de la poésie et à donner aussi un sens philosophique à ses BD (sans faire une vulgaire biographie tirée d’une fiche Wikipédia par exemple). Son œuvre positive et sensible en a inspiré plus d’un...
...Quand est-ce qu’on lui accordera un grand prix à Angoulême ?
Très belles illustrations. Le dessin est magnifique et le scénario l'est tout autant. J'ai passé un très bon moment. Je recommande
Il est l'homme le plus recherché de France depuis plus d'une décennie après avoir massacré froidement toute sa famille. Les motifs sont soit religieux étant catholique traditionaliste (acte de sacrifice divin), soit pour échapper à la honte d'une situation de faillite économique et sociale.
Ce qui rend l'affaire aussi attractive aux yeux des médias et du monde entier, c'est qu'on a découvert les corps que 14 jours après une terrible mise en scène ce qu'il lui a laissé le temps de partir en pèlerinage dans le Sud de la France. Il a abandonné sa voiture sur un parking d'un hôtel puis plus aucun signe de vie ce qui laisse la place à toutes les spéculations possibles.
La question est de savoir s'il s'est suicidé en pleine nature dans un lieu assez inaccessible pour ne pas qu'on puisse retrouver son corps ou est-il en vie quelque part dans le monde à siroter un whisky sur une terrasse ensoleillée ?
C'est d'ailleurs ce qui obsède les enquêteurs qui multiplient les arrestations dans le monde. Une fois, c'est un moine qui lui ressemble un peu dans une abbaye bénédictine, une autre fois un pauvre voyageur dans un aéroport d'Ecosse. Il y a une telle obsession à le trouver d’autant qu'on le voit partout jusqu'à Chicago...
C'est vrai que cette BD nous montre les faits et c'est plutôt glauque et effrayant à la fois. On ne peut que détester cet homme qui a sacrifié sa famille pour rien. On comprend la détermination de la police à le retrouver après ces terribles assassinats. C'est un homme machiavélique, intelligent et manipulateur : tout ce que je déteste personnellement même si un tas de femmes sauteront dans ses bras. Il mérite une sanction exemplaire.
Evidemment, cet ouvrage se terminera en lâchant plus de questions que de réponses et on se retrouve vite au même point. La fin est constituée par tous les témoignages des principaux protagonistes de cette affaire et tous sont extrêmement partagés sur le sort de Xavier Dupont de Ligonnès.
Cette œuvre a le mérite de poser les faits précis même si les connaisseurs n'apprendront rien de vraiment nouveau. Je trouve que c'est plutôt bien réalisé dans l'ensemble et assez passionnant à suivre.
Je vais quand même donner ma conviction personnelle : il n'est plus de ce monde depuis longtemps et par conséquent, on ne le retrouvera jamais. A vous également de vous faire un avis et après lecture me laisser un commentaire le cas échéant sur ce que vous pensez également dans le cadre d'un échange.
C'est une bien agréable et mignone petite aventure.
C'est une BD qui peut être lue par les enfants, mais c'est loin d'être cucul et infantile comme un Disney. La méchanceté des hommes n'est pas édulcorée.
J'ai découvert par hasard, et j'ai apprécié.
Le dessin est excellent, un trait classique à l'époque et vraiment réussi.
== Avis pour les trois tomes ==
À l'heure où j'écris ces lignes, cette BD n'est pas encore sortie en anglais. Si j'ai bien compris, les éditions Cornélius se sont mises d'accord avec l'auteur pour avoir l'exclusivité française en premier, le tout décliné en trois tomes. La version anglaise (Charles Burns est un auteur américain) sort en septembre 2024 en un seul volume.
En valait-ce la peine?
Non. Il ne se passe strictement rien dans cette histoire. C'est l'histoire d'un groupe de jeunes qui veulent tourner un film amateur, et l'un des gars du groupe a des problèmes d'asociabilité et obsessionnels compulsifs et il s'attache à une fille de qui il tombe amoureux. Ce n'est pas réciproque.
C'est tout!
En fait, on ne sait pas trop de quel problème le personnage principal souffre. On ne sait pas trop si la fille s'intéresse à lui au départ. Tout est ambigu du début à la fin. C'est pratiquement juste l'histoire d'un week-end. On a des rêves à la Burns avec des créatures bizarres, mais c'est franchement tout.
Aucune péripétie. Aucun mystère. Aucun enjeu.
Décevant.
J’ai mis deux étoiles pour le dessin, l’atmosphère, et l’époque que j’aime beaucoup, avis purement perso, mais sur le fond, le scénario est indigent … fin tombée du ciel … minot l’a fort bien décrit … deus ex machina !
Avis pour l’ensemble de la série, lus jusqu’au dernier paru en date, le numéro 14 (« Le Maraudeur Noir ») :
Il y a très peu de faux pas dans cette collection, les notes vont de 3 à 5/5 suivant les opus. Mes notes sont souvent assez raccords avec les moyennes de la plateforme, il est donc assez aisé de voir les meilleures aventures.
D’une manière générale, les albums sont tous - sans exception - plaisants à lire, et plutôt agréables visuellement (les dessinateurs ne sont pas manchots).
Ce qui est agréable, pour qui a lu comme moi les nouvelles du Cimmérien, c’est que les adaptations sont très fidèles au matériau de base de Howard. Pas d’ajouts artificiels pour doper les scenarii, pas de superflu.
Sans surprise, les meilleurs albums sont issus des meilleures nouvelles, mais certains auteurs s’en sortent remarquablement avec des histoires dites « plus faibles ».
Les dossiers de quelques pages de M. Louinet sont un vrai plus pour cette collection, ses éclairages sont précieux pour remettre dans le contexte l’écriture de Howard et l’expliquer, la nuancer ou l’approfondir.
Cette collection est un indispensable des fans de Fantasy, de Howard, ou pour tout amoureux d’aventure, de baston et de dépaysement. De mon côté je suis tout ça à la fois, et j’espère que Glénat ira au bout de toutes les nouvelles.
Une nouvelle histoire en mode 'one-shot' pour cet album de Wayne Shelton. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'intrigue est assez alambiquée avec la généalogie d'une famille de mafieux, qui est heureusement affichée au début.
Le dessin de Denayer reste de bonne facture et c'est dans la moyenne de la série avec le cahier des charges: femmes dénudées, argent, trahisons, rebondissements, meurtres, révélations larmoyantes et final où Shelton tire son épingle du jeu.
Un album sympathique mais encore une fois, rien d'inoubliable ni d'incroyable. Le temps où Van Hamme développait des intrigues sur plusieurs volets me manque et ce changement de paradigme se ressent depuis plusieurs années sur cette série en terme d'investissement, d'impact et de qualité.
Une quadrilogie intéressante mais qui fait désormais un peu daté, un peu vieillot (ou disons que ça a mal vieilli).
Le récit est lent, les dialogues sont très lourds et compliqués à suivre, les noms sont multiples et les protagonistes se ressemblent graphiquement, à tel point qu’il est difficile de les distinguer par moment.
Les données historiques sont néanmoins pertinentes et la documentation très riche. L’intrigue est techniquement complexe, alors que l’idée est simple : une jeune aristocrate qui a couché avec le mauvais garçon et qui est tombé enceinte, contrainte de se cacher chez les bonnes sœurs pour accoucher puis à qui l’amant, prenant peur, a menti sur la destinée de l’enfant (soi-disant mort, pourtant bien vivant).
Le reste n’est que succession de circonstances pour amener mère et enfant à se rejoindre.
Une narration plus simple et plus souple aurait aidé à la compréhension du récit : avoir mal à la tête en sortant d’une lecture n’est jamais bon signe…
Les décors et ambiances de Lax sont de grande qualité, on ressent la pauvreté et la crasse autant que l’opulence et le dédain. Un travail bien documenté, mais comme dit plus haut des soucis au niveau des personnages (trop de ressemblances).
Compilation des publications hebdomadaires (1 page inspirée d'un fait divers) réalisées durant presque 4 ans de 1993 à 1997 pour le journal suisse Tages Anzeiger, cet album en noir et blanc porte bien son nom au travers d'histoires souvent abracadabrantesques qui nous font sourire, même si le lien avec le réel est parfois difficile à cerner. Ainsi l'absurde nous interpelle, sans oublier un profond décalage humoristique bien traduit par le style graphique inimitable d'un Loustal plutôt inspiré. Bien vu la libération des nains de jardin, dont tout le monde a rêvé.
Le second cycle (appelé "Deuxième époque") des "7 vies de l'épervier" marque un ralentissement dans le rythme de l'intrigue, dans un cadre plus posé et explicatif. Les dessins de Juillard sont tout aussi plaisants, plus ronds et colorés. Cependant, le manque d'inertie dans ce début de cycle ne permet pas de rentrer aussi intensément que son prédécesseur. Le thème autour de la culture indienne m’intéresse moins et perd en intérêt au fil des pages. Également, bon nombre de personnages atypiques et plaisants sont morts dans le cycle 1. Du coup, il faut réécrire la personnalité de nombreux nouveaux personnages et cela a tendance à ralentir le déroulé des actions qui en découlent. De même que les personnages sont moins atypiques dans l'ensemble. Le T3 marque une coupure dans le rythme et donne aux "7 vies de l’épervier" un esprit plus contemplatif que d'action, qui dénote mon intérêt premier pour la série, malgré des dessins extrêmement bien réussis. Le T4 conclu loyalement ce cycle mais cela n'égale pas non plus son cycle ainée. Malgré de beaux atouts, ce cycle 2 déçoit par son scénario trop tenu, un manque d'intensité et de surprise sur certains tomes. A lire tout de même pour continuer à découvrir la suite de l'univers complexe et plaisant des "7 vies de l’Épervier".
Le second cycle (appelé "Deuxième époque") des "7 vies de l'épervier" marque un ralentissement dans le rythme de l'intrigue, dans un cadre plus posé et explicatif. Les dessins de Juillard sont tout aussi plaisants, plus ronds et colorés. Cependant, le manque d'inertie dans ce début de cycle ne permet pas de rentrer aussi intensément que son prédécesseur. Le thème autour de la culture indienne m’intéresse moins et perd en intérêt au fil des pages. Également, bon nombre de personnages atypiques et plaisants sont morts dans le cycle 1. Du coup, il faut réécrire la personnalité de nombreux nouveaux personnages et cela a tendance à ralentir le déroulé des actions qui en découlent. De même que les personnages sont moins atypiques dans l'ensemble. Le T3 marque une coupure dans le rythme et donne aux "7 vies de l’épervier" un esprit plus contemplatif que d'action, qui dénote mon intérêt premier pour la série, malgré des dessins extrêmement bien réussis. Le T4 conclu loyalement ce cycle mais cela n'égale pas non plus son cycle ainée. Malgré de beaux atouts, ce cycle 2 déçoit par son scénario trop tenu, un manque d'intensité et de surprise sur certains tomes. A lire tout de même pour continuer à découvrir la suite de l'univers complexe et plaisant des "7 vies de l’Épervier".
Eh ben... C'est l'une des meilleures BD que j'ai jamais lue.
Les graphismes et l'histoire sont très bons. Bravo pour l'évolution graphique des personnages qu'on suit tout au long d'une vie, on reconnait sans mal leur âge au fur et à mesure. Le scénario est original et soulève des questionnements profonds, au passage.
Mais surtout j'ai été scotché par la parfaite maîtrise du récit en bande dessinée, tout est malin, bien mis en scène, bien découpé. Le rythme est parfait avec des rebondissements fréquents...
GÉNIAL
Johnny C est un astronaute mais son appareil connaît un problème et l'envoie 20 ans plus tôt.
Le scénario est de la pure science fiction. La construction de Pelaez permet de créer une vraie tension et un vrai suspens.
J'ai beaucoup aimé cette histoire au scénario complexe. Le personnage de Johnny est très attachant, il est un vrai héros.
Les illustrations ressemblent un peu à celles du comic avec des traits bruts et anguleux. L'esthétique est un peu vieillotte et les couleurs manquent de nuances à mon goût. Néanmoins, ce choix correspond bien au style de la Science Fiction.
Une BD qui nous mène aux confins des étoiles.
De l’auteur, je connaissais « Sans famille », belle adaptation destinée à la jeunesse. Le sujet est ici tout autre, avec une plongée dans le monde du handicap. L’entrée dans ce monde particulier est facilitée par le ton de l’histoire, qui reste le plus léger possible, et par un dessin tout en rondeur, accompagné d’une superbe mise en couleurs.
Le propos est intéressant et présente les personnes handicapées sous un jour bienveillant. À titre personnel, j’aurais probablement préféré que l’auteur s’attarde davantage sur les histoires personnelles des résidents que sur son ressenti, mais c’est un choix qui se respecte et qui a l’avantage de mettre le lecteur lambda dans la position qui est probablement la sienne, c’est-à-dire celle de quelqu’un dont le quotidien est à mille lieues de la réalité décrite.
Je déplore un peu certains lieux communs dans les textes (genre « donner de l’amour à ceux qui n’en ont pas »), mais bon, le piège du pathos est au fond plutôt bien évité.
De page en page, un halo de lumière guide notre regard...
Par le prolifique Ed Brudbaker et les artistes espagnols Marcos Martin et Muntsa Vicente, BD découverte par le biais de la sélection jeunesse d’Angoulême 2024.
Malgré leurs têtes de premiers de la classe, les personnages sont très attachants. J’ai apprécié l’ambiance fantastique de la BD, à la Cthulhu, mais dans un mode mineur, puisqu’il s’agit plutôt d’une œuvre à destination des jeunes (focus, personnages, fantasmes et objets juvéniles...). Pas sans faire rappeler les bouquins de la collection Chair de Poule, à faire frémir...
Et ils ont de la chance les ados qui choisiront de lire cette BD, plutôt que de rester prostrés sur leurs écrans, parce qu’elle est excellente ! Le scénario fouillé et les dessins épurés, dans la veine du neuvième art européen, sont d’une grande maîtrise. La colorisation et le lettrage sont tout aussi magnifiques, comme savent bien le faire les auteurs de Comics, intensifiant la narration. Un beau travail d’équipe !
La série fourmille de bonnes idées, avec des mises en abyme récurrentes, un jeu sur les temporalités et une multitude de procédés pour nous plonger dans ce récit hallucinant. Il y a aussi une dimension morale (au sens philosophique du terme). C’est donc un indispensable pour les rayons Jeunesse de nos bibliothèques. Mais c’est aussi très bien pour des adultes, qui souhaiteraient refaire un passage en enfance, le temps d’une BD.
...J’attends donc avec impatience l’éclairage du tome 3 sur cette enquête, la révélation finale.
Je trouve un charme à cet ouvrage.
Les paysages, bien que lisse car maritime d’un bout à l’autre ou presque, des étendues de bleu, m’ont bien plus, détendu, apaisé, fait respirer… Et puis les cadrages sont suffisamment variés pour que ça ne soit pas lassant, bien vu.
Les personnages aussi sont sympas, super décalés, entre cette vieille aux troubles de mémoire et à l’esprit gamin attachante, le gamin muet touchant, et la môme qui essaye de s’en sortir. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et on tous un côté sympa et exaspérant, gentil et méchant, bref, une variété dans leur caractère qui les rend humain.
J’ai bien aimé les idées, ici et là, suffisamment originale pour me plonger dans l’histoire, le jeune qui communique à l’harmonica et la fille qui est envoûtante (jolie sensation de VOIR la musique dans cette BD).
D’autres idées m’ont moins convaincu car déjà vue ailleurs, du regroupement de méchant assez classique en l’entourage par des sales bêtes, classique et prévisible.
Mais c’est globalement bien fait et je ne me suis pas ennuyé à suivre chaque scène.
Cependant, je reproche à l’histoire ce que je reproche à tous ces road movie (donc ici, sea comic) : ça pourrait être tout et n’importe quoi. Il rencontre des méchants et se font entourer de bêtes marines ? Ils pourraient casser leur embarcation et finir par trouver un trésor.
Ce n’est pas le manque d’explications qui m’a gêné (finalement, on ne sait rien réellement de cette tradition qui poussent un paquet de jeunes à l’eau en même temps, pourquoi pas chacun à 15 ans (et donc chacun un jour) ni pourquoi les parents pouvaient vivre là avec d’autres visiblement puisque plein de jeunes partent en même temps alors reviennent-ils ?).
Bref, le manque d’explications ne m’a pas gêné, ça donne un charme, tout le monde y croit donc c’est logique.
Non, c’est juste qu’on a un point de départ avec tout le monde qui part au grand large, un final. Et entre les deux, juste des scènes qui s’enchaînent et qui auraient pu être tout et n’importe quoi car s’il y a des liens entre certaines, il n’y a pas de réelle évolution. C’est plus un catalogue de ce qui peut arriver, la faim, la soif, les mauvaises rencontres, la panne, la réparation, etc.
J’aurais bien aimé quelque chose de plus poussé au niveau de l’histoire, un mystère qui s’éclaircit, un réel chemin initiatique, des découvertes plus impressionnantes, une aventure plus prenante…
Mais j’ai passé un agréable moment.
Pas réellement accroché avec ce livre.
Au début, je trouvais les dessins très naïfs, simplistes, gribouillés, avec l’impression que c’était vite fait ou par quelqu'un de très jeune. Je me suis dit, je vais m’habituer, ça va servir l’histoire… Non et non. Je ne me suis pas habitué et j’ai trouvé que ce n’était pas assez noir, pas assez fou, pas assez en accord pour aller avec l’histoire…
Au début, j’ai eu du mal avec la narration, que je trouvais simpliste, facile, hachée voire réductrice. Il y a un méchant. On l’arrête. Il va en prison. Il sort de prison. Il est pas content. Je me suis dit, il va y avoir un côté télégramme, des flashs qui avancent paf paf paf avec des ellipses qui surprennent. Ben non. C’est juste simpliste, facile, haché et réducteur…
Au début, j’ai eu du mal avec les personnages, que je trouvais caricaturaux, grossiers dans le trait, simplifié. Je me suis dit que ça allait évoluer, que la gentille gamine ou voisine se révèlerait fourbe et impliquée, que le jeune dans le couloir allait se montrer héroïque… Ben non, le méchant est bêtement méchant, le pauvre type est un pauvre type, la fille gentille est une fille gentille, etc. Aucun relief, une seule tenance, des personnages taillés dans le granit, qui n’évolue pas et qui sont mono-caractériel sans subtilité.
Au début, j’ai eu du mal avec l’histoire. Je me suis dit que ça allait venir, qu’on aurait un truc genre documentaire révélant la vraie vie, un truc de dingue avec dix mille rebondissements ou en tout cas, une grosse surprise… Ben non, on a une histoire méga lisse, sans surprise, déjà vue moult fois sans un angle particulier qui la rendrait différente ou intéressante…
Au début, je me suis dit que j’allais rentrer dedans… Ben non.
Romain Dutreix s'occupe de sa grand-mère et il a du pain sur la planche! Celle-ci perd la tête et voit des Boches de partout! Mais elle ne s'arrête pas là et en vient à l'assassiner! Romain doit alors ramasser les pots cassés. Le scénario est drôlissime. J'ai ri et ai passé un agréable moment avec cette BD.
J'ai adoré les dialogues de sourd, les expressions de Mémé.
Les illustrations collent parfaitement au style de la BD. Les décors sont remplis de petits détails. Les expressions des personnages sont hilarantes. J'adore!
J’ai relu cet album et je l’ai apprécié davantage qu’à la sortie. Je suppose qu’à l’époque, j’avais été déçu par le peu de suspense du récit, mais je le vois maintenant comme une belle description, assez fine, du quotidien d’une personne déficiente visuelle.
Il est probable que mon propre handicap visuel m’ait entre-temps ouvert les yeux sur un sujet qui m’était totalement étranger à ma première lecture. Pour la fameuse scène de l’ascenseur, j’ai fait le test chez moi et je vous assure que, quand on est dérangé dans sa routine, la perturbation est telle qu’on en oublie tous ses repères. Quant au fait de ne pas reconnaître la voix de quelqu’un, même d’un proche, je vous assure que ça n’a rien d’étonnant et que ça m’arrive fréquemment. Surtout quand je ne m’attends pas à rencontrer cette personne dans un contexte particulier, ce qui est clairement le cas ici.
J’ai particulièrement apprécié le rythme lent du récit, inhérent à la vie de toute personne aveugle ou malvoyante, et la mise en couleurs qui peut paraître terne, mais qui, à mon avis, reflète assez bien la sensation de perte de vue.
Tout cela ne fait évidemment pas un chef d’oeuvre de cet album, on est bien d’accord ;-)
Très bonne BD mêlant enfer et parc d’attractions...
L’un des chefs-d’œuvre d’Arthur de Pins, avec La marche des crabes, que j’avais beaucoup aimé aussi. On y retrouve son humour, sa sympathie, mais aussi ses fameux dessins vectoriels (voir la vidéo de Funenbulles à ce sujet), ainsi qu’une critique sous-jacente du monde de l’entreprise.
Même si cette BD est plutôt à destination des adolescents (dans la droite ligne de Spirou), et que la série s’essouffle un peu vers la fin (je trouve que le tome 5 est en dessous des autres), elle reste très agréable et intéressante, même pour un adulte.
A lire !
Nul, le scenario est totalement absent.
Il n'y a aucune information à retenir de cette BD, ce n'est qu'une succession de planches vides et de plans séquences.
Même si le scénariste voulait raconter cet unique événement de la vie de Guillaumet (tout d'abord pourquoi ? Ce n'est pas comme si Guillaumet était tellement connu qu'il ne soit pas nécessaire d'en parler), mais il y a tout de même moyen d'introduire l'événement, parler de l'aeropostale vers l'Amérique du sud par exemple.
En tout cas, ce fut bref, 15 minutes et aucun noeud au cerveau.
Je ne pourrais même pas frimer à la pause café avec une information historique.
Les dessins, on aime ou pas c'est toujours difficile d'émettre un avis, perso je ne suis pas fan de cette technique trop numérique.
J'ai adoré le dessin subtil , d'une grande finesse, que le Nb sublime. L'histoire est originale et parle à l actualité. Un livre à ne pas manquer
Après deux tomes d'une qualité inouïe, j'avais un peu peur d'une baisse de la qualité et de l'intensité mais cela a vite été effacé par la maîtrise de l'auteur qui semble savoir là où il va. En effet, le récit se complexifie et il va falloir bien suivre.
Encore une fois, le graphisme est toujours aussi bien soigné notamment dans les personnages. Force est de constater que cela se fait un peu au détriment du décor sans doute pour conserver ce côté intimiste et huis-clos. Cependant, le découpage assez cinématographique rend la lecture des plus agréables.
L'ambiance reste toujours aussi sombre, voir glauque entre ces scènes de violences à caractère sexuelle qui peuvent nous mettre mal à l'aise. Il est question de torture dans des actes de sadisme et de soumission non consentie. La couverture de l'édition spéciale est d'ailleurs assez significative. C'est également celle que je préfère le moins...
A noter qu'on va avoir droit pour la première fois à une confrontation en face à face entre notre héros Katsuya et le fameux tueur. Cela ne sera pas une partie de plaisir, loin de là !
Mon petit bémol ira au fait que le tome 3 de l'édition spéciale introduit un chapitre 12 alors que jusqu'ici, il n'y avait point de numérotation. Par ailleurs, la couverture de garde ne m'a pas paru des plus judicieuses car elle pourrait vraiment éloigner certains lecteurs.
Un mot sur le graphisme pour dire qu'il reste tout simplement magnifique. On voit que les expressions des personnages sont justes car travaillés. Cela concourt à savoir ce que nos deux protagonistes Katsuya et Shinohara peuvent ressentir comme émotion. On est en parfaite immersion comme c'est rarement le cas. Cela contribue à toute cette intensité...
Il y a une intrigue qui semble tenir la route et qui nous ne laisse pas de répit. Le sentiment d'angoisse reste omniprésent. On se rend également compte que cette œuvre est certes baignée par une culture japonisante mais également par le thriller américain au travers les multiples séries TV du genre. Bref, un manga avec une approche toute occidentale...
Au final, cela reste d'un très haut niveau à donner des frissons. Vivement la suite !
Mea-culpa.
Le scénario d'Hanna est vraiment bon. Vraiment très bon. Dans ce deuxième tome, les surprises pleuvent. Je ne m'attendais à rien mais rien de tout ce qui se produit dans cet album. J'ai été captivé par ma lecture du début à la fin.
Le talent d'écriture d'Hanna est toujours aussi immense. Les phrases sont belles, sans fautes. Les enjeux politiques sont merveilleusement bien présentés : ce n'est ni trop simple, ni alambiqué. Les personnages ont une personnalité complexe. Les retournements de situation sont nombreux. On peut peut-être se demander si tout ne va pas un peu trop vite (certains personnages meurent un peu vite), mais en même temps, à trop s'étendre, peut-être que le récit s'en trouverait dilué. Difficile à dire. Tel qu'il est, c'est sans temps mort. C'est intelligent. Ça vous tient en haleine.
Mon seul bémol demeure le dessin. Ce style ultra numérique ultra léché ne me plaît pas beaucoup. Trop souvent, quand il y a des scènes d'action, l'arrière-plan devient monochrome jaune ou rouge ou peu importe. Les visages semblent parfois trop expressifs pour la personnalité que les personnages sont censés avoir (la mère du roi étant la principale coupable ici). Quand même, le dessin est loin d'être mauvais (malgré ce que j'ai dit pour le premier tome), et ce n'est en fin de compte qu'une question de goût. Certaines pages demeurent très belles, comme la page 46, par exemple, qui est superbe.
Si le tome 3 maintient le cap, ce serait un crime qu'Hanna arrête cette série à seulement trois tomes. Une suite avec l'un des autres royaumes et d'autres personnages, svp!
C'est franchement une sympathique histoire, c'est drôle mais c'est avant tout une réelle aventure qu'on suit, certes rapidement, mais sans s'ennuyer un instant.
Le dessin est simple mais réussi, les personnages, les expressions et les décors.
Ce n'est sans doute pas une BD à conserver bien longtemps dans sa bibliothèque mais plutôt à faire tourner chez les amis ou les neveux.
Ça me donne une idée à l'instant : faire un inventaire de BD à prêter "tu me la rendra la prochaine fois", avec un chouette marque page à mon nom pour éviter l'oubli.
Un album de Wayne Shelton bien plus intéressant et plus ancré dans l'actualité (l'Iran et son programme nucléaire). L'histoire tutoie le genre de l'espionnage et ajoute une part de géopolitique bienvenue dans un récit au déroulé très solide.
Ce n'est pas le meilleur album de la saga mais les auteurs se sont décarcassés afin d'apporter un peu plus de qualité après quelques opus oubliables.
SUPERBES souvenirs ! (.... cent caractères et ... la couleur de nos sous-vêtements, peut-être ?) ...
Cette album de collaboration multiple (certains dessinateurs ne sont pas présents dans la liste) contribue au financement de la réfection de ce théâtre auquel sont très attachés les havrais.
N'hésitez pas à vous rendre sur le site pour vous le procurer.
Quelques petites histoires de quelques pages chacune ou il y a une ch'tite situation dangereuse, de la baston, un gonzesse (sexy) qui veut se pécho le héros (sexy aussi), puis une bagarre et une résolution par la bagarre de la ch'tite histoire.
Alors oui c'est bien dessiné. Grell est un chef dans la baston, les corps et la sexualisation des corps mais aussi des décors....mais ensuite ça manque quand même de scénar et le nanard est plus très loin pour le coup.
Et, à part peut être la dernière histoire qui raconte, un peu et sympathiquement la trame principale, on se fend la poire à se moquer. Parce que, quand même, du côté des dessins, ça le fait.
Je n'ai pas trop aimé cette BD malgré la profondeur de son sujet à savoir la vie de Robert Johnson, un musicien noir des années 1930 dans les Etats-Unis de la ségrégation raciale. Il est clair qu'il ne faisait pas bon vivre dans l'état du Mississippi durant cette époque marquée par des lynchages à répétition.
C'est le traitement un peu vagabond de ce personnage qui m'a un peu débouté. Par ailleurs, c'est trop long malgré un graphisme en noir et blanc qui confère à la contemplation. Il est vrai que graphiquement, les décors sont plutôt réussis.
Sur le personnage de Robert Johnson, il avait incontestablement du talent mais il a sombré dans la dépression et l'alcoolisme suite à des coups durs dans sa vie comme la perte de sa mère, un père qu'il n'a jamais connu, et la mort de sa femme et de son bébé lors d'un accouchement.
On va le suivre notamment dans ses derniers jours car il mourra à 27 ans sans connaître la gloire et le succès. Il avait commencé à enregistrer des titres deux ans auparavant au gré d'un vagabondage l’entraînant d'un état à l'autre avec sa guitare acoustique.
C'est un titre que des mélomanes de jazz pourront sans doute plus appréciés que moi afin d'en saisir toutes les subtilités à travers tous ces silences. Un portrait qui rend certainement hommage à une des figures du jazz.