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Très curieuse BD, foisonnante et déroutante.
Un exemple : les personnages, pour la plupart caucasiens, portent des noms chinois.
Les soldats des différents corps d'armées font parfois penser aux troupes polonaises d'avant la seconde guerre mondiale, parfois aux troupes allemandes de la même époque, parfois aux troupes indiennes à l'époque du Rj (turbans et cie), parfois aussi aux lansquenets de l'après Renaissance. Tout ceci cohabite assez bien mais assez curieusement quand même.
Quant à l'histoire, c'est un mélange de SF, d'aventure, tirant parfois -sur un mode mineur- vers le fantastique.
Un chef d'oeuvre sans doute pour certains, une daube pour d'autres.
Le meilleur moyen est enore de s'en faire une idée par soi-même.
C'est pour cela que j'en recommande la lecture (et aussi pour les dessins en N&B de Magnus, bien sûr !). J'avoue, quant à moi, ne pas avoir été vraiment convaincu.
Dernière aventure de notre marin au grand coeur et dont ce même coeur va battre plus intensément pour la jeune Tracy. Un peu moins d'aventure (encore que ...) et davantage d'introspection.
L'épisode le plus faible de la série. Retour à Shangaï où le brave Red va sauver une jeune femme de la noyade; ce qui va l'entraîner dans des démêlées entre triades et forces japonaises.
Cette fois-ci Micheluzzi s'inspire du fameux "Shangai Express" de Sternberg (1932).
Nous sommes en Mandchourie, comme le titre de la réédition l'indique, et Red Stenton à fort à faire à des faux espions mais vrais brigands, des troupes de Russes blancs (l'anecdote est authentique) et bien sûr les forces d'occupation japonaises.
La fin, tragique, réhausse encore le caractère désespéré de l'époque.
Micheluzzi reprend l'argument du film "La canonnière du Yang Tsé" et fait de son héros un marin américain, scaphandrier de surcroît, aux cheveux roux d'où son surnom de Res (Rosso) Stenton.
Nous sommes en 1937 dans la région de Shangaï et Micheluzzi nous embarque dans une aventure digne des films américains de ce genre.
Je suis d'accord pour dire que le scénar est sans surprise mais il est distrayant. Quant aux dessins de Micheluzzi... mamma mia !
Sacrés British !
Quand on pense qu'à une époque, ils étaient l'un des grands pays de BD avant de sombrer dans les comics US, voici qu'ils nous exportent (ou que nous importons, c'est selon), une BD franchement pas terrible et qu'elle a duré chez eux près de 8 ans (1978-1986). Bon, c'est vrai que c'était dans les pages du "Sun" et ceci explique peut-être cela.
Axa est un comic strip britannique qui se situe sur la terre en 2080. Axa, qui a la tête (et le corps) de Brigitt Bardot est une jeune qui décide de quitter le havre de paix du "Dome" pour vivre libre dans l'atmosphère.
C'est sans doute pour profiter de cette liberté qu'elle se balade les seins nus au fil des pages.
Cette Conan en jupons (mais sans jupon) vit des aventures de pure héroïc fantasy avec ici et là des élements science-fictionnels.
Le dessin n'est pas désagréable mais les histoires sont assez nazes et l'album ne respecte pas le format original ce qui ne facilite pas la lecture (les bandes sont réduites).
Une curiosité.
Ma conviction est faite.
Le steampunk (et l'uchronie de manière plus générale) permet de faire beaucoup de choses souvent intéressantes.
Le fantastique est une porte ouverte sur le rêve et permet de faire aussi beaucoup de choses également souvent intéressantes.
Mais le mélange des deux ressemble quand même beaucoup à un grand foutoir!
Nouvelle tentative, nouvelle déception. Même si je reconnais que cette bande a du caractère et qu'elle est sans doute de qualité. Il y a de bons passages mais mon impression dominante est que ce mélange de steampunk et de fantastique n'est pas complètement maîtrisé. C'est la porte ouverte au grand n'importe quoi. Porte régulièrement ouverte par les auteurs.
Tiens, un pastiche de Sherlock Holmes !
En plus c'est vraiment léché question dessin.
Le format est également original et respecte le look originel (les 2 planches sont accolées !).
Bon, et l'histoire ?
Ouais, c'est original aussi; de là à dire ue c'est bon...
Une histoire d'aventure qui en vaut une autre.
Plutôt joliment dessinée et gentiment coloriée.
Seul défaut, mais de taille, la suite n'a jalais été éditée !
C'est idiot pour une histoire à suivre !!!
J'ai vraiment trouvé cette histoire quelconque. Et pourtant je suis plutôt bon client. Mais là...
Suite de petites histoires de pirates formant un cycle.
Pas de quoi grimper au lustre mais bien fait.
Pour donner davantage de crédibilité à leurs personnages, Floc'h et Rivière nous propose depuis des années des compléments sous différentes formes et toujours de manière charmante.
Ici c'est encore bien fait. Mais trop, c'est décidément trop. A force de jouer le même jeu intellectuel, on risque de lasser ses lecteurs. C'est un peu le cas ici.
Je sais bien que les vies sont faites de grands riens mais tout de même on n'attend d'un roman, même graphique, autre chose qu'une mise en scène réussie de "grands riens".
Pour les amateurs, un "must" absolu agrémenté de lettres et photos inédites qui donnent plus de poids encore à la légende.
C'est un faux-vrai récit familial sur le Titanic qui est proposé ici. Adepte des pirouettes, Rivière en propose une finale.
Un pur divertissement intellectuel.
L'histoire est plaisante et classique. Mais franchement après un premier album génial on attendait mieux. Mais c'est justement là que Floc'h intervient. Son dessin a gagné en maturité et en intensité. L'atmosphère qu'il imprègne à l'album est remarquable et c'est bien lui qui empoche la mise.
George Crofts auteur de romans et nouvelles fantastiques dégotte un ouvrage inconnu de Basil Sedbuk paru l'année même de la mort de Sedbuk en 1926.
Le plus étonnant est que ce livre reprend les mêmes personnages et mêmes histoires que celui d'un des romans de Crofts. Lequel est sûr de ne pas être un plagaire.
Il entame donc une enquête pour savoir qui était véritablement cet auteur maudit.
Mais il est des vérités dangereuses à connaître.
Absolument magnifique que cette histoire d'affreux jojos pris dans le maelström de la Révolution d'Octobre. Cyniques mais attachants nos "héros" se baladent de la frontière polono-soviéto-lituanienne au Berlin révolutionnaire en passant par les Balkans.
A ce sujet, plusieurs vignettes donnent un coup de chapeau à Tintin puisque l'on devine même la fameuse citadelle de Kow à un moment.
Absolument magnifique que cette histoire d'affreux jojos pris dans le maelström de la Révolution d'Octobre. Cyniques mais attachants nos "héros" se baladent de la frontière polono-soviéto-lituanienne au Berlin révolutionnaire en passant par les Balkans.
A ce sujet, plusieurs vignettes donnent un coup de chapeau à Tintin puisque l'on devine même la fameuse citadelle de Kow à un moment.
A vouloir jouer aux originaux, les auteurs nous sortent une histoire touffue, mi-réelle, mi-onirique et larguent leurs lecteurs en cours de route.
Une suite était pourtant prévue : "le cheval d'enfer" mais le public a fait comprendre qu'il n'était pas prêt à monter dessus.
C'est à la fois dommage et rassurant.
Dommage parce que la série était originale.
Rassurant parce que c'était quand même du grand n'importe quoi !
Une série bizarroïde. Nous sommes en 2032 et la Franconie a fait place à la France. Il faut dire qu'une grande guerre opposant les scientifiques et les écologistes a eu lieu et que la civilisation s'est un peu délabrée.
Là où cela se complique, c'est que différents éléments de la mythologie grecque se greffent là dessus. Les noms et prénoms des personnages, le fait que les "dieux" vivent dans une station orbitale. Etc., etc.
Puisque nous sommes dans la Grèce, restons dans le drame antique puisque Alise est en fait la demi-nièce du "méchant" par ailleurs président.
On le voit pas de quoi, sauter au plafond non plus. Mais ce qui fait le charme de cette BD conçue dans les années 85/86 est de voir combien elle est actuelle sur une foultitude de détails, un peu provocateurs à l'époque et presque rentrés dans les moeurs aujourd'hui (en tout cas existant vraiment).
C'est pour cela que j'en conseille la lecture.
Second album. Une pétouilleuse histoire de mission consistant à délivrer une prisonnière au fond de son cachot. D'une originalité folle, on le voit. Mais ce qui est encore plus navrant est le traitement de l'histoire. Encore moins original (si, si !). L'effet de surprise étant passé, il n'y plus rien pour sauver cette série.
Un jeune gamin des rues est recueilli par les pensionnaires d'un bobinard. Nous sommes dans l'Allemagne de Weimar, celle de "Cabaret", et comme le fait remarquer le scénariste "toute cette frivolité devait se payer; c'est pourquoi le destin nous envoya un méchant petit homme à la moustache noire".
Superbe et désespéré.
En 1946, un agent américain est envoyé derrière ce qui est en train de devenir le rideau de fer.
Sa mission est de s'appuyer sur les ennemis d'hier, à savoir des forces SS encore en action dans la région polono-ukrainienne, pour ramener des documents qui peuvent incriminer l'allié d'aujourd'hui mais l'ennemi de demain, l'URSS.
Désenchantement et abjection seront les leitmotivs de cette mission.
On l'aura compris, l'histoire est formidable et les dessins font chaque jour regretter un peu plus la disparition d'Arno.
Je ne sais pas ce que valait la comédie musicale, mais cet album maissait augurer de bien belles choses.
L'histoire est bonne, le dessin remarquable et pourtant on ne connaîtra jamais la fin de cette série (de l'histoire si). Dommage !
On dira que par rapport aux précédentes aventures, il y a un tout petit (maias lors petit) mieux.
Pas de quoi perdre son temps malgré tout.
Indiana Jones est un héros qui a une vraie surface mais qui bizarrement n'a jamais vraiment marché en BD. Marvel s'en est emparé pour une série régulière en 1983 et a replié assez piteusement la voilure 3 ans après au bout de 34 n°.
Il faut dire que les dessins n'étaient pas à la hauteur et que le format des histoires (une 20aine de planches) cadraient mal avec les rebondissements qu'impliquent ce héros.
Dark Horse Comics eût davantage le nez creux en visant un lectorat moins junvénile et en proposant des histoires qui se suivaient sous forme de cycles. Mais après 41 n° aux parutions irrégulières, rideau !
La vague passée Moliterni eût l'idée de déterrer le personnage pour les lecteurs francophones. Le succès fut tellement colossal que Shell refaçonna les albums pour les distribuer à ses clients.
Le bide est des plus explicables quand on aura dit que ni les dessins, ni l'histoire ne sont à la hauteur.
Nous sommes en 1925 dans l'Indochine encore française.
Un jeune métis, journaliste de son état et quelque peu idéaliste va s'apercevoir que dans cette société qui se décompose, sans en avoir pleinement conscience, il n'a plus vraiment sa place.
Rejeté par les uns et les autres, poursuivi par les Rouges et la mafia, son parcours relève de l'initiation.
Bel album à l'atmsophère délétère comme la colonisation.
Et si on faisait une suite aux 110 pilules ? Ça s'est bien vendu, non ?
Oui, mais le héros est mort !
- Ça, c'est pas grave !
- Le dessinateur aussi
- Pas grave non plus, on a qu'à prendre Pichard. Tu sais celui qui dessine les bonnes femmes avec des gros seins. Il a eu son heure de gloire dans les années 60 et 70 avec des livres comme Paulette, Les sorcières de Thessalie ou encore Marie Gabrielle de St-Eutrope ...
- Et tu crois que ...
- Oui, oui, ça se vendra !
Le problème est que Pichard est à l'érotisme, ce que les salles de corps de garde sont à Borobudur !!
Magnus dont la beauté du trait n'est plus à vanter reprend un texte érotique chinois. Pour être franc d'érotisme, il n' y a pas, nous sommes ici dans la pornographie de bon ton, sans réelle vulgarité.
L'histoire est d'une simplicité biblique. Un riche notable, des plus cavaleurs, ressent le besoin d'adjuvant. Un sage lui refile le viagra de l'époque.
Ces 110 pilules marqueront chaque étape de sa déchéance, la dernière d'entre elles signifiant la mort.
Les aventures sentimentalo-comiques (et polissonnes) de Matthieu (37 ans !) sont plus que cocasses.
Imaginez un héros à la Woody Allen pris dans des considérations existenço-sexuelles et qui passe ses vacances dans sa famille. Le mélange est forcément détonnant.
Un chef d'oeuvre coquin de polissonnerie.
Le héros de l'histoire fait évidemment penser à celui de Roald Dahl, le fameux oncle Oswald.
C'est donc peu dire que l'histoire est une merveille d'humour léger, de frivolité en apparence qui masque mieux une réelle profondeur.
Quant au dessin de Will, que dire, sinon qu'il est un maître.
3 histoires fantastiques et érotiques à la fois.
3 histoires qui valent à leurs auteurs l'enfer mais 3 décisions que contestent ces mêmes auteurs.
Le dessin de Will est magnifique et la morale finale du diable est savoureuse.
Ce n'est plus de la BD mais quasiment de l'illustration. Une 20aine d'histoires d'où le bon goùut est définitivement absent.
Même recette que le précédent. De la fesse BCBG c'est à dire de la pornographie dans le luxe, virant parfois au fantastique.
En fait on peut même dire que les histoires n'ont ni queue, ni tête, d'où l'abondance de ces organes. Les premières en fonction, les secondes dans l'épanouissement.
Tout ceci ne tient que par la beauté des dessins de Rotundo
3 nouvelles plutôt X, assez inégales en fait malgré le talent graphique de Rotundo.
Celle mettant en scène Picasso est sans doute la plus riche même si la moins corsée.
Alors qu’il est depuis 10 ans en exil (nous sommes en 1861) Victor Hugo séjourne à Hauteville House (Guernesey). Son nouvel éditeur vient prendre livraison de sa dernière œuvre et Hugo s’aperçoit qu’on lui a volé son manuscrit. Au mépris des plus élémentaires règles de prudence (il est recherché par la police comme opposant au régime), il retourne en France, à Paris, où le malicieux hasard va lui faire vivre plusieurs épisodes qu’il a imaginés dans son roman.
Si l’idée est bonne, le suspense est des plus faibles puisqu’on connaît déjà la fin de l’histoire.
Pourtant l’histoire est plausible et nous vaut de rencontrer l’éditeur Hetzel (celui de Verne) Dumas, Lamartine ou Sainte Beuve, sans compter l’infidèle Adèle. Bref, il y a de quoi, mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. Dommage !
Le genre de bouquins dédié aux afficionados.
De courtes histoires sans grand intérêt sinon qu'elles sont arrivées au père de Tintin. Aouuuh !!
La classique histoire du village englouti.
Une lecture sans surprise mais pas désagréable.
Petite BD policière, plutôt destinée à un public jeune. Mais les plus grand s'amuseront d'un style qui fait -un peu- penser à celui de Tillieux.
De la bonne grosse BD teutonne !
Ce n'est pas que c'est mauvais, ce qu'on n'est pas habitué.
Les dessins ne sont pas mauvais mais ne sont pas parfaits, l'histoire est intrigante mais très claire, les scènes de déshabillé pas très nécessaires.
L'ensemble est copieux comme on dirait d'un plat roboratif qui ne vous laisse pas sur votre faim mais qui ne vous laissera pas non plus un souvenir impérisssable.
Je conseille quand même de lire.
Plutôt bien fait pour une BD publicitaire avec une vraie petite histoire qui se tient et des infos sur l'épargne salariale.
Album de transition dans la série et comme tout album de ce genre, c'est un peu plus faible.
Néanmoins l'action est là, elle rebondit et elle est même multiple dans la mesure où notre groupe de héros s'est scindé en deux.
Attendons de voir la suite.
Kaliclès, un jeune esclave affranchi, hérite de curieux documents et d'un poignard qui aiguise (normal, pour un poignard !) beaucoup de convoitise. Maintes péripéties vont l'entraîner aux confins de l'Egypte et faire de lui un proscrit, sans doute parce qu'il vient de toucher de près un secret d'état. Celui de la destruction de Persépolis par les armées d'Alexandre le Grand.
Le scénario, mystérieux à souhait est mené tambour battant.
Le dessin, des plus académiques, est très agréable, quant aux couleurs, elles sont parfaites, ni tape-à-l'oeil, ni effacées; elles sont là pour servir la narration.
Godard a le chic de mitonner des scénars épatants. Celui-ci raconte l'histoire d'un représentant (en BD) qui tombe sur le manuscript de Leblanc (l'auteur d'Arsène Lupin), lequel raconte comment il a été amené à créer son personnage et quel mystère plane sur cette naissance.
Godard enchasse 3 histoire les unes aux autres :
celle de l'amour que porte Sébastien à Ariane, la conservera-t-il ?
sera-t-il oui ou non assassiné comme le laisse clarement entendre la première placnhe du récit ?
quel rôle joue exactement ce fameux Huppin (avec un H et 2 p) ?
Du grand art à lire.
Espérons simplement qu'après un départ aussi tonitruant cela ne retombe pas comme un soufflé !
Une jeune archéologue découvre en Turquie les confessions d'un jeune avocat assassiné à Rome 1800 ans plus tôt.
Seul petit problèmes il signale dans ses écrits le nom de ses assassins. Comment un mort a-t-il pu sortir de la tombe, faire quelques milliers de kilomètres et confier le nom des coupables ?
Excellente série, dont on regrettera seulement des couleurs parfois sans nuances.
Même si Miller fait fi de la véracité historique, il en respecte davantage l'esprit que nombre de BD historiques qui essaient de "coller" à la réalité.
Il fait de ce haut fait d'arme de l'antiquité un des sommets des comics us et de la BD en général. Les planches explosent littérallement, les couleurs renforcent la noirceur du propos. Tout est excessif.
Miller joue de l'hyperbole dans ce qui est une parabole
Tous aux abris !
Une bd mal dessinée qui ne respecte pas les règles de la série TV et une histoire qui sent le déjà vu.
Petite BD coquine qui revisite les 1001 nuits en accentuant le caractère charnel de ses origines.
Van, un métis de père indonésien et de mère hollandaise, dirige une boîte de nuit à Kuta sur l'île de Bali. Avec un métier pareil, il ne peut que lui arriver des bricoles.
Le scénariste -peu inspiré- a empilé tous les clichés, les mêmes qui font la joie des cinéphiles à propos des films italiens de série B des années 60.
La chose peut être goutue à condition de la prendre au 38è degré. Difficile, ici.
Parmi les clichés on notera :
le-pauvre-orphelin-dont-la-mère-est morte-de-chagrin-parce-que-le-père-était-fou (Amok)
la-jolie-doctoresse-qui-ne-supporte-pas-les-alcooliques-mais-tombera-quand-même-amoureuse
On vous épargnera le reste. Le scénariste pensant remplir le vide substantiel de son histoire, l'agrémente de scènes de fesses qui font bailler.
Bref, un grand moment !
Sauf que la fin est assez originale et plutôt surprenante dans un dossier aussi convenu.
Du coup la note passe de nullissime à pas terrible !
Mickey Brown, un ancien des forces spéciales au Vietnam mais déserteur de son état, se voit confier une mission qui s'avère en fait être un piège.
Tout l'album consiste à voir comment il va s'en sortir, lui et celle qu'il est sensé protéger.
La fin de l'album reste en suspens et fait quelque peu penser aux "3 jours du condor". En fait, je pense que cet album devait être le premier d'une longue série (il en a le goût en tout cas). Série qui n'a jamais vu le jour.
Cet après l'amour s'entend aussi bien après l'acte lui-même que le sentiment.
Il s'agit donc de 8 histoires tristes, voire cruelles ou désepérées. Le dessin est magnifique et les tons de l'album tirent en permanence vers le sombre, ce qui ne contribue pas à la gaieté de l'ensemble.
Un petit point en passant, c'est parfois tellement sombre que la lecture des textes en devient malaisée. Mais l'analyse des sentiments ou plutôt dans ce cas précis de l'absence de sentiment est finement vue.
Beau mais cafardeux.
Une jolie découverte que cette BD située dans le Paris des années 50, non exempte de petits anachronismes. Le dessin, simple et rond, est attachant. Les couleurs sont discrètes et parfaites et si l'histoire est assez simple, voire par moments simplette, elle est prenante.
On s'attache à ce jeune couple désargenté et que le passé trouble de l'héroïne vient destabiliser.
Un jeune auteur qui mérite bien des encouragements.
Un série inachevée et c'est bien dommage parce que ce premier volume était intéressant. Cette histoire d'espionnage à Cuba avec une héroïne plutôt jolie méritait mieux que cette fin en impasse...
Deux petites histoires, l'une de 30 pages, l'autre de 12 de Celcius, le détective privé.
Le style fait inévitablement penser à Tillieux, même si on est très loin des sommets qu'atteint Gil Jourdan. Une curiosité.
Suite des aventures de nos compères qui finissent par trouver le tombeau de la Reine de Saba, ce qui nous vaut quelques jolies pages.
Arnaud de Rivière et Louis Champagnole sont mandatés par le Saint-Siège de retrouver discrètement le trésor de la Reine de Saba.
Ils rejoignent à Djibouti une jeune femme, Ardoukoba, qui leur servira de guide. Nous au début de 1896, c'est à dire au moment où les troupes italiennes cherchent à envahir l'Ethiopie et vont se faire massacrer à Adoua.
Cette histoire est donc une BD d'aventure classique dont le grand mérite est de situer en un lieu et une période habituellement délaissés par les auteurs de BD.
Il s'agit de l'album "Narcocratie" qui en soit n'est pas inoubliable. Mais l'originalité de cette édition est qu'elle reprend les pages des Echos dans lesquelles était prébulié l'album durant l'été 2002.
Et nous avons droit à des éclairages financiers complémentaires avec aussi à chaque page le portrait d'un amateur de BD issu du monde économique. Quelques surprises en perspectives.
Voilà, l'originalité vient des à-cotés et non de l'histoire elle même.
Après son mortel rallye de Monte-Carlo, Jennifer est à Paris. Elle va être entraînée dans une histoire abracadabrante de crâne d'un sultan, autrefois pris par les Allemands comme trophée de guerre.
Nous sommes ici dans le règne de l'aventure et de l'aventure telle qu'elle se concevait et dessinait dans les années 50 : ligne claire, beaucoup de vignettes, ...
C'est surtout pour nous Français de voir le Paris des années 30 tel qu'imaginé par un Néerlandais plein de talents.
Cette histoire est en fait la suite du précédent album même si celui-ci débute quand Jennifer est en Egypte. A ce propos et pour renforcer le caractère hergéne de la série, elle rencontre Henri de Monfreid lequel est repris trait pour trait des Cigares du Pharaon.
Troisième et dernier tome des aventures d'Henri-Georges Midi. Cette fois-ci l'action se passe en Bretagne, avec des ciels noirs et des tempêtes. Et bien sûr l'ombre de l'Ankou.
Toujours aussi sympa.
Mais pourquoi avoir arrêté cette série. Est-il pensable qu'elle n'ait pas eu un minimum de succès ?
Cela commence tel un pastiche des 10 petits nègres dans la Normandie de l'immédiate après-guerre. Cela se poursuit dans un mélange christien et lupinien. NOus sommes à fond dans la ligne clair avec un dessin semi-réaliste quit tire vers le comique. C'est comme cela qu'il faut prendre l'histoire : comme un jeu. D'ailleurs les pages de garde nous y invite !
Une histoire se déroulant dans l'Orient Express depuis Bagdad. L'une des pages de garde est un fac-similé de la lettre d'Hercule P. à HG Midi. Tout est dit, nous sommes dans le pastiche et le second degré.
Une histoire d'espionnage dans la Constantinople de l'immédiate avant Première Guerre Mondiale (nous sommes en avril 1914).
Certaines planches sont vraiment très réussies même si le dessin manque de fluidité. Quant à l'histoire, elle est des plus classiques mais gentiment troussée.
C'est vers Singapour que s'envole cette fois Alexe.
Si dans l'ensemble les dessins sont beaux, le scénar n'évite pas les incohérences ou les facilités. A noter que cette aventure est en 2 parties.
Sam Griffith est parti exposer aux Indes. Un vol audacieux a lieu qui laisse un gardien sans vie, avec sur les lieux du crime le passeport de Sam.
Qui est derrière cette manipulation ?
Très classique aussi, un peu plus touffu que le premier du fait de sa narration en flash back (le premier aussi direz-vous, mais bon ...). Un poil, tout petit le poil, moins bien que le précédent.
Très classique histoire policière. Un dingue assassine des artistes qui ont tous pour point commun de sortir de la même école. Sam Griffith, peintre à la mode, est l'un d'eux et tient à rester en vie. Il mène son enquête. Le dessin de Taymans, alors débutant (il n'a pas 24 ans !) est déjà d'un haut niveau.
Une histoire comme Micheluzzi savait les compter.
Si le dessin est somptueux, les couleurs aïe, aïe, aïe.
Commencée à Londres, comme un hommage à Blake et Mortimer, il était logique que la série se termine à Bruxelles, capitale de la BD, et qui plus est pendant l'expo universelle de 1958. A noter que les successeurs de Jacobs reprendront cette période pour une de leurs suites (Les sarcophages...). Bien que situé 50 ans en arrières certaines réminiscences de l'album sont très actuelles.
Suite du volume précédent. Gunnar, qui a fini par retrouver la mémoire, part avec Rachel pour l'Amazonie.
Nous avons donc droit à des classiques scènes de jungle mais plutôt bien vues. Au final, il y a une surprise que le projet initial de couverture aurait éventé.
Un gentil mélange d'un peu de tout mais plutôt réussi.
Nous sommes en 1956 et un vol à lieu au British Museum. On a volé la momie de Pachacutec.
Parallèlement on découvre sur les docks de Londres un amnésique. Apparemment les deux affaires ne sont pas liées...
Un dessin dans le style de la ligne, plutôt sympa, mais franchement les couleurs ne sont pas des plus réussies.
A noter que l'un des personnages a la tête de Jean-Luc Godard jeune.
Recueil de nouvelles situées dans l'Europe de l'après Ière Guerre Mondiale. Nostalgie et distanciation sont la marque de cet album qui ressemble comme deux gouttes d'eau à ceux qui étaient sortis dans cette collection "Cargo de Nuit". Par ailleurs la qualité du dessin N&B de Pellejero est vraiment exceptionnelle.
Nous sommes dans l'Orient de l'immédiate avant-guerre ou après-guerre; Dieter Lumpen malfrat et anti-héros y traîne sa mélancolie et un certain cynisme dans 4 histoires indépendantes, sensées néanmoins se suivre.
6 histoires en N&B immorales et amorales. Le dessin de Pellejero est vraiment trop mortel.
Aventure d'espionnage pas très bien maîtrisée mais assez correcte. Le dessin fait en plus penser à celui de Vance jeune, en moins bien quand même.
Les débuts de Warn's et des débuts fracassants. Quatre histoires chaudes comme de la braise, dramatiques comme souvent la vie, quatre histoires d'amour aussi. D'amours déçues, trompées ou idéalisées. Un bel album.
Gentille petite bande policière qui nous transporte dans l'Italie de 1956 dans une course autrefois fameuse, mais aujourdhui disparue "Les 1000 milles". Sympathique mais sans plus.
Par rapport aux précédents albums, le mieux est incontestable. Mais la frustration demeure. Un tel personnage qu'Attila, une pareille époque, un général comme Aétius méritaient tous mieux que le brouet qui est servi ici.
Quelques planches ont un certains souffle mais pas suffisamment pour ne pas retomber dans un train-train (et même un arrière train-train) assez grotesque.
Difficile de parler d'un tel album qui continue la narration de la montée en puissance d'Attila. Nous en sommes rendus à son installation en Pannonie et à l'assassinat de son frère Bléda.
Néanmoins faire d'Attila un barbare seulement satisfait par les fellations que peut lui prodiguer Lupa me paraît des plus débiles et des plus réducteurs.
Désolé pour Mitton que je considère comme un grand mais comme le disait Dumas père :"on peut violer l'Histoire, à condition de lui faire de beau enfants". Ce n'est pas le cas ici.
Petite histoire polissonne (mais très correcte) du traditionnel ménage à trois.
Rivière nous enfarine merveilleusement.
L'histoire est intéressante mais sa pirouette finale la rend superbe.
A proprement parler, cette aventure ne fait pas partie du cycle Albany et Sturgess.
Très improbable et très anti-historique que ce personnage de Lupa, la louve. Mais enfin, elle est le personnage central de la série plus qu'Attila lui-même. Or donc cherchant à assouvir sa soif de vengeance, pour des raisons dont on ignore tout, elle guide Attila pour forcer le limes romain.
C'est les des passages les plus réussis du livre que cette attaque des porte de fer.
Du mieux dans la série, c'est certain , mais rien encore de titanesque !
Avant de riper vers la BD classique et d'être reconnu comme un maître, Mitton a beaucoup fait des petits formats. C'est dire s'il sait brosser des histoires avec un rien.
Le choix de faire d'Attila le héros de cette série est intéressant. En faire, un barbare pur et dur, alors qu'il était très au fait de la culture latine, est un peu facile. Tout comme faire des banquets des orgies dans lesquels des femmes soumises et lascives font tout pour égayer leurs seigneurs et maîtres n'était pas vraiment indispensable.
L'album le moins réussi de la série. L'atmosphère développée tout au long des 150 premières pages et d'une bonne partie de ce dernier opus, laissait diificilement prévoir sinon un "happy ending" au moins une fin sans trop de casse chez nos héros.
Si la série demeure excellente, il reste quand même un arrière goût d'inachevé. A ce propos la fin ouverte laisse espérer une suite.
Le patriarche Duchamp poursuit toujours de sa haine inextinguible les Jones, lesquels ont échoué dans le campement minable de Silver Creek.
Là encore la grève risque de tourner mal et d'ailleurs les nervis des propriétaires s'y emploient. En attendant Ernest Pike (très sûrement un coup de chapeau au hééros de la BD argentine Ernie Pike) s'est mis en chasse pour retrouver les Jones. Et il le fait sans tendresse.
Mille choses, toutes plus excellentes, les unes que les autres dans ce très bon album.
Si l'atmosphère reste étouffante, voire désespérée, l'horreur de la fin du premier tome (magnifique !) ne resurgit pas ici. Nous sommes toujours dans ce schéma de fuite éperdue mais avec la surprise du personnage de Caleb Keena qui n'est pas celui qu'on croyait.
Dufaux sait astuciuesement mettre en rapport ce que l'on voit et lit avec un slogan qui revient comme une antienne "There's no way like the american way". Il sait jouer sur ce saisissant contraste.
Nous sommes dans années 30 dans le sud profond, là où l'on peut tuer et violer en toute impunité pourvu qu'on soit blanc et riche. Ce n'est pas le cas de Dixie, jeune fille de 17 ans, et de sa mère Nadine Jones, leader dans un conflit de revendications syndicales.
Pour couronner le tout, le père, absent depuis fort longtemps, revient plein aux as. Il a pillé une banque, ce qui fait désordre mais donne un bon motif aux forces patronales de réagir.
Superbe BD qui fait bien sûr penser aux "Raisins de la Colère" ou à la fameuse photo de Dorothe Lange "Migrant Mother".
Franchement, c'est du grand n'importe quoi. Sans doute las de faire une série historique, Cothias intègre désormais des éléments de science-fiction. S'il évident que cela tombe dans ce cycle (qui s'essouflait véritablement) comme un cheveu sur la soupe, il semble non moins évident que la série pourrait rebondir, Tchen Qin devenant à l'exemple d'un Valérian un agent spatio-temporel. A suivre donc.
Après bien des vicissitudes, nos amis viendront finalement à bout des méchants (oh, surprise !). C'est sans doute l'album le moins intéressant du cycle (il était temps qu'on en finisse), mais il est néanmoins très bon.
Toujours dans sa quête de renverser le tyran de Terango, Luc Orient poursuit son combat et rencontre tous les peuples de la planète.
C'est repompé (ou très inspiré) de Flash Gordon, certes, mais c'est plutôt bien fait et bondissant. Même si Paape ne sera jamais Michel-Ange, son dessin reste très agréable et sert bien cette histoire.
Ça va plutôt mal à Terango, un dictateur fait subir sa loi à toute la planète. Aux abois des Terangiens vont chercher Luc Orient pour qu'il leur donne un coup de main (franchement vu le niveau technologique terrestre et terangien, on se demande bien pourquoi; mais ce n'est pas le problème).
Cette histoire est le début d'un cycle en 3 épisodes (ou la continuation du premier cycle en deux épisodes, si on préfère puisqu'avec aussi des Terangiens).
Ce commando genre "12 salopards" ne m'a pas vraiment convaincu (en fait même pas du tout). J'ai cru voir des éléments que je retrouve dans différents films américains d'action du moment.
Vraiment pas de quoi se taper le derrière par terre !
Ce requin là est à croquer !
Derrière Louis Albert se cachait Greg, alors rédac'chef de Tintin, qui trouvait que son nom apparaissait trop dans la revue et prit donc ce pseudo.
Pour sa première histoire Brazil nous entraîne dans une aventure qui sent des relents mal éteints de la 2ème Guerre Mondiale.
Classique mais prenant.
Bien sûr, il s'agit d'un bon album, mais cette suite aux "Bourreaux de la Nuit" est quand même un cran en dessous.
Superbe album à l'atmosphère envoûtante et inquiétante dans lequel une bande mystérieuse a la main mise sur Londres. Hawker n'est pas sorti de l'auberge.
A ma connaissance la plus ancienne antholgie d'EC Comics publiée en France. Une pièce de collection avec un panel d'histoires couvrant beaucoup d'auteurs et de genre. A avoir dans toute bibliothèque.
7 histoires de Science Fiction tirées des archives d'EC Comics avec de recettes similaires à leurs oeuvres d'horreur ou de crimes. Je trouve néanmoins que cela fonctionne moins bien.
16 histoires tirées de Shock SuspenStories signées d'une petites dizaines d'auteurs. La recette est la même que pour les histoires d'horreur, montée progressive et chute brutale. Sauf que cette fois ni vampires, ni loups-garous, ni zombies, mais la cupidité, la jalousie, ... (ad libitum)