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Voilà le principe des deux auteurs: on imagine des récits en s'inspirant des images. Ils se composent de quelques lignes ou prennent parfois la forme d’une courte nouvelle, voir d'une poésie ou d'une chanson. Cela donne une rencontre entre images littéraires et images graphiques. Il faut aimer ce style si particulier...
Les textes qui accompagnent les cases sont d'une grande lourdeur car accentuée par une narration monocorde. On parcourt l'album difficilement.
Graphiquement, le style de dessin, propre à Loustal, peut rebuter car il s'agit d'un mélange de crayonnés différemment contrastés, durs et disgracieux.
Cet album marque une étape très importante dans l'irrésistible progression du graphisme de Loustal, qui s'initie à la couleur en abandonnant peu à peu son dessin au trait et à l'encre. II tente les pastels pour finalement s'adonner pleinement à l'aquarelle.
Nous avons un album très bien dessiné mais dont les cadrages font penser à des illustrations publicitaires. C'est de la photographie ou de la peinture mais pas de la bd.
Les histoires courtes sont d'un ennui mortel d'autant qu'il n'y a pas de dialogues mais une plate narration commentant laconiquement fait et geste des différents protagonistes.
Voir ce gâchis à 69 ans, 'est triste.
Imprécisions dans les détails, couleurs sombres; dessins bâclés.
Nous suivons l'histoire de Vernon Subutex qui tenait un magasin de disques à Paris dans un passé lointain. À cette époque, les magasins de disques étaient des lieux de rencontre pour les personnes ayant une attitude Punk Rock. Ainsi, Vernon a fusionné avec les idéaux de jeunesse de cette petite communauté.
Alors que Vernon se laisse emporter par la vie sans résistance jusqu'à ce qu'il se retrouve sans abri, cette petite communauté revient à la vie et les personnages qui ont croisé le chemin de Vernon passent le revu : comme son ami l'icône du rock, l'homme qui bat sa femme, plusieurs stars de la grande époque du porno, l'immigrant qui croit en notre société avec sa fille musulmane extrémiste qui veut venger son père humilié, le scénariste insatisfait, le transsexuel brésilien qui a survécu aux années du sida, ...... avec le Paris des Buttes Chaumont et le Parc De Belleville en arrière-plan.
L'histoire est soutenue par une vague intrigue de gauche dans laquelle les réussis sacrifient leur âme à l'argent et deviennent victimes des peurs qui vont avec, dans laquelle les méchants paient des trolls pour faire du mal et s'amusent de la douleur qu'ils infligent aux autres.
Un véritable roman de genre français dans le style de 37.2 le matin, qui prend vie dans les dessins de Luz.
Hautement recommandé !
« L’onde Septimus », après un début prometteur, m’avait laissé perplexe avec l’apparition dans la seconde moitié de l’histoire d’un vaisseau spatial extra-terrestre qui à mon sens faisait partir le récit dans une direction différente, abandonnant le récit du savant fou et de ses émules vers un pur récit de science-fiction.
Le scénario initial était original avec cette sorte de compétition secrète entre quatre aventuriers aux personnalités différentes dont le sombre dessein ne faisait guère de doute et le professeur Mortimer qui lui aussi avait cédé à la tentation de reprendre les travaux de Septimus, sans en informer son ami Blake.
Pour cette suite, Jean Dufaux nous propose donc un vrai récit de science-fiction, qui bien qu’ayant l’apparence de Blake et Mortimer n’est vraiment plus du Blake et Mortimer.
Les personnages défilent sans grand lien, au fil des pérégrinations séparées de Blake et Mortimer : La reine d’Angleterre intervient en faveur de Mortimer qui aurait été lâché par Churchill (surprenant ?), Lady Rowana s’est réfugiée chez son père pour sortir de cette histoire (quel intérêt sinon nous faire quelques pages sur les nostalgiques anglais du fascisme !) alors que dans le même temps le récit hésite entre « Alien » et « l’invasion des profanateurs de sépulture » pour finir comme dans un Comics avec Olrik (il ne lui manque que la cape) dans le rôle de Superman sauvant la Terre d’une invasion extra-terrestre….
Dommage que la bonne idée d’une alliance de circonstances entre Olrik et nos héros ne soit pas servie par un meilleur scénario !
Heureusement le travail de Christian Cailleaux et d’Etienne Schréder est à la hauteur tant au niveau du dessein que du découpage.
Mais bon, j’ai passé clairement un meilleur moment en lisant les 2 tomes de « la vallée des immortels ».
Jeu de dupe en haute sphère. Les destins se croisent, les générations aussi. Annonciateur d’une conclusion que l’on imagine épique.
Tome résolument plus adulte, les masques tombent. L’enjeu se complexifie, la guerre s’annonce fratricide. En s’enfonçant dans les contrées germaniques, la série prend de l’épaisseur.
Au crépuscule de l’adolescence, la passion se mêle la fougue. Bientôt les aspirations personnelles coloniseront les têtes.
Une fraternité improbable qui éveille la curiosité. Parfois décalé de par son langage contemporain, le contexte historique semble pour autant justement dépeint. Ébauche prometteuse d’une grande promesse.
Exceptionnel ouvrage réunissant tous les documents qui ont concouru à la vision de l'Amérique par Hergé, depuis les films muets, la vie scoute, ses rencontres et ses deux voyages aux USA.
Ce large panorama intègre toutes les créations de Hergé ayant trait à l'Amérique, et elles sont nombreuses tout au long de sa vie !
L'édition néerlandaise dans Het Laastst Nieuws de Tintin en Amérique est proposée en français, le traducteur Patrick Vandersleyen transposant les textes calibrés dans les surfaces modifiées des phylactères de la version hollandaise: un travail d'orfèvre !
D'incroyables ébauches de scénarios crayonnés et sommairement découpés sont exposés "dans leur jus", qui auraient pu mener Tintin chez les Peaux-Rouges. Plus généralement, le livre fourmille d'anecdotes inédites, dont plusieurs lettres de voyage dans lesquelles Hergé révèle son intérêt pour la nation Sioux, ses rencontres avec les dessinateurs américains et Andy Warhol.
Philippe Goddin, dans la lignée de ses ouvrages précédents sur l'oeuvre, comble l'amateur par la qualité de ses analyses pertinentes : il a eu cette chance d'avoir connu Hergé, et sait en partager sa connaissance étendue.
Jean-François Douvry
Après un premier tome d'excellent facture, ce deuxième opus vient confirmer l'excellente qualité de cette série !
L'écriture des personnages est ici encore plus remarquable: pas de manichéisme, la frontière entre le bien et le mal est floue. Au fil des pages, différentes émotions se dégagent, apportant une pierre de plus à l'édifice des auteurs.
Le dessin est très bon et le rendu de couleur froid et gris est au service de l'hiver peint dans cette oeuvre.
Seul bémol: du premier au deuxième tome, on passe de 71 planches à 55, ce qui est légèrement frustrant pour le lecteur avide de connaître la suite ^^
En tout cas, une série à suivre de très près !
Dégoûté que cette série soit abandonnée.
Un premier tome qui présente les différents protagonistes mythologiques.
Le second est plus centré sur les humains et sur les enquêtes en cours pour tenter d'expliquer l'inexplicable.
Le troisième est palpitant avec la mise en route de la machination contre Zeus.. .
Quel dommage de ne pas connaître la suite.
"Fausse" suite de Little Tulip, le destin de Pavel et sa fille adoptive font donc l'objet d'un album qui ne manque pas de qualités : le graphisme de Boucq est fidèle à lui-même (même si la colorisation numérique est parfois contestable), et l'histoire s'attaque à un New York sous-terrain (drogue, trafic d'enfants...) aussi fascinant qu'il est inquiétant. En revanche, on peut se sentir décontenancé de la tournure mystique et fantastique que prend l'histoire dans sa dernière partie, et on s'interroge de la pertinence de ces choix qui tranchent radicalement avec le réalisme cinglant de Little Tulip, pourtant respecté et continué de façon convaincante dans les 3/4 de cet album. Sentiment mi-figue-mi-raisin.
L'album de trop ?
Désolé mais cet album porte le deuil de ce fabuleux amnésique créé il y a bien longtemps par Vance et Van Hamme et qui m'a accompagné durant tant d'années. Disparu le scénario en miroir, fascinant et d'une complexité infinie, et pourtant toujours cohérent. La reprise par Sente n'avait pas trop mal commencé avec cette histoire de Mayflower, reprenant les ingrédients principaux, complots d'extrême-droite et amnésie problématique du personnage central.
Mais là, ledit personnage tourne au super-héros, chaque page est un mixte de film catastrophe, de cinéma d'action à grand spectacle avec force cascades, et à la fin un zest de roman d'anticipation pour couronner le tout. Des rebondissements improbables, parachutés, multiples. La machiavélique Janet tourne à la fille à papa un peu nunuche, tandis que la froide et impitoyable Julianne devient carrément bienfaisante. Cela devient grotesque. Pitoyable, misérable.
Enfin bref, c'est pas mon truc. Ça ne l'est plus !
Pour ma part cette BD n'est pas si mal que ça les dessins sont corrects et la mise en couleur est plutôt pastel et douce.
Les petites histoires ou recueils m'ont bien plu.
Voici le résumé
Si, de nouveau, la mode est aux conteurs, le moment est venu de redécouvrir le premier d'entre eux, Giovanni Boccace, qui doit peut être au millésime de sa naissance en 1313 l'une des plus éclatantes fortunes littéraires de tous les temps. Composé vers 1350, traduit dans l'Europe entière, imité voire pillé pendant des siècles, son Décaméron eut une postérité aussi prestigieuse qu'innombrable de Chaucer à La Fontaine, de Molière à Potocki. Fuyant la peste qui décime Florence en 1348, sept jeunes filles et trois jeunes gens trouvent refuge dans une somptueuse villa toscane. Pendant dix jours, ponctués de concerts, de fêtes et de banquets, chacun s'efforcera de divertir quotidiennement les autres par l'invention d'un conte. Ni l'émotion ni le tragique ne sont absents de ces cent récits, mais la tonalité d'ensemble, on le sait, est plutôt la galanterie, une galanterie prompte, naturelle, expéditive, peu portée en tout cas aux longs soupirs.
" Qui voudrait réduire Boccace à la même pudeur que Virgile ne ferait assurément rien qui vaille et pécherait contre les bienséances en prenant à tâche de les observer ", remarque La Fontaine.
MORT À VENISE
—
Elle est belle cette couv d'un bleu ciel irréel, n'est-ce pas? Image d'un monde flottant. Deux survivants, une ancienne invasion devastatrice, des réfugiés sur une île italienne. Un groupe de jeunes gens doués de télépathie veulent remettre la main sur l'une des leurs. Plongée dans un monde dont le contexte nous échappe.
Manuele Fior installe direct une impression de mystère dont on devra deviner les enjeux au fil de l'intrigue : comme une séquence d'ouverture de film noir style Le Troisième Homme, Pierrot s'invite discretement à une obscure réunion bien gardée. Non, non, on aime les masques à Néo-Venise, mais les coquins qui rêvent d'une société secrète façon Eyes Wide Shut faites demi tour, pas de ça ici déso.
Premières pages. L'auteur inspiré convoque les codes tradis d'un récit post-apo qui vire au road trip, dans un environnement original, l'ambiance est immediatement séduisante. On pense à Hugo Pratt, bon déjà parceque tout se déroule dans sa ville de coeur où il finira ses jours : Venise, son dédale, sa magie imprévisible qui peut surgir à chaque coin de ruelle étroite typique, et aussi puis pour la liberté rebelle de ce Pierrot, jeune poète qui porte une blessure secrète, figurée par cette larme qu'il se tatoue sous l'oeil droit. On sent un véritable désir de dessinateur, qui convoque le Ghetto magique de Corto Maltese et les pouvoirs psychiques incontrôlables des enfants mutants d'Akira. On pense aux oeuvres SF du formidable Frederik Peeters, avec ses séries Lupus et Aama, pour ses mondes foisonnant animés par des forces qui dépassent les protagonistes, souvent des couples de héros malgré eux, qui doutent et qui doivent s'apprivoiser pour survivre. Fior fabrique un univers qui s'annonce vaste et plein de promesses...
Mais passé trois pages, on apprend que les mots de passes et les lieux tenus secrets n'etaient qu'une illusion, et tel un Néo italien, notre poète est reveillé de la matrice par une voix, celle du leader de ce petit groupe d'apprentis télépathes, dont il fait en réalité partie. Epreuve? Manipulation? Comme pour de nombreuses séquences qui suivront, nous n'aurons pas de réponses. Les effets d'ambiance se susbstitueront aux enjeux. Sans rien divulgacher, en tous cas il n'y aura pas de Kung fu.
On est porté par les très belles planches de Manuele Fior, qui s'amuse avec talent à jouer sur des motifs graphiques originaux : l'architecture venitienne historique et un design minimaliste très année 50, dont les lignes Lecorbusiennes contrastent avec le foisonnement des anciens palais, des voyous violents aux masques traditionnels de carnaval et une communauté d'enfants bienveillants livrés à eux-mêmes, gondoles et véhicules rétro-futuristes...
Pourtant, faute d'enjeux bien établis et de caractérisation des personnages, le suspens n'affleure pas. Quelques séquences d'actions au découpage élégant, pourtant. Mais qui sont ces gens et que veulent-ils vraiment? On adhère malheureusement jamais vraiment au sort du moindre personnage, tant les motivations resteront floues. La ville fini par paraitre tristement vide. La jeune télépathe qui ne maitrise plus ses pouvoirs lorsqu'elle est apeurée sent le male gaze à plein nez, elle n'est jamais vraiment moteur de l'action. Un truc genant de chevalier sauveur et de princesse en détresse s'installe mais n'evoluera pas, c'est pas franchement moderne. Il y a une vague histoire de vengeance provoquée par
la violence gratuite de Pierrot (ou du moins disproportionnée), une galerie de personnages secondaires croisés trop brievement lors d'un voyage dont on ne comprendra pas l'objectif, antagonistes et adjuvants défilent sur deux ou trois pages et laissent de plus en plus indifférents. Alors, forcement les maigres retournements semblent forcés. La construction du récit fini par presque ressembler à un exercice d'écriture automatique, mais on se dit qu'ils restent assez de pages pour que la sauce retombe sur ses pattes. On repense, optimiste, à 'Lapinot et les carottes de patagonie', écrit en freestyle en 10 mois par Lewis Trondheim pour se faire la main, donc tout est encore possible. Et puis la fausse ambiance intriguante qui faisait les prémisses excitantes d'entrée de jeu se dissipe de plus en plus, comme un mirage maladroit. Un peu comme la saison 2 de Twin Peaks. David Lynch quitte le navire et la magie s'envole avec lui.
Des origines de la guerre a la maigre back story familiale de Pierrot, on ne révèlera pas grand chose, nous laissant sur notre faim, au mieux, au pire agacé...où est passé le show runner? Sans être un affamé de page turner, il y a un juste milieu entre la science feuilletonesque d'un Trondheim et la contemplation errante d'un Gipi. On atteint pas les modèles sus-cités. Ajoutant de la confusion sur de la confusion pour developper son recit, Fior fini même sur des contradictions lors du dernier acte. Comme tout univers dont les règles du jeux sont incohérentes.
[spolier alert]
Pourquoi fuir la ville pour y revenir alors que la menace est toujours réelle? Pourquoi s'y cloisonner alors que d'autres semblent tres bien vivre sur le continent? Pourquoi Pierrot est-il décrit comme le plus doué des télépathes et ne fera jamais usage de son don?? Comment s'y prend ce petit batelier muet pour revenir dans les eaux déchainées? puis disparait comme il est venu? O'scours mais par pitié! laissez-moi un commentaire si vous avez les réponses! En plus c'est un One shot d'après labebetheque.com. Comme c'est la première BD que je lis de cet auteur très populaire depuis '5000km par secondes' Fauve d'Or à Angouême en 2010, je serai curieux d'avoir les recommandations des connaisseurs sur ses autres livres.
[fin de spoilage]
C'est beau, on voudrait le suivre dans cette aventure, être captivé parceque tous les ingrédients sont là, et puis non, le souffle s'épuise pour laisser un sentiment de déception lorsqu'on renferme le livre. Sans avoir à préciser pour ne pas dissuader les fan du dessinateur de talent qui se laisseront tenter, selon moi il ne faut pas attendre beaucoup de ce volume pourtant épais. On aime lorsque l'épique se mélange à l'intime, la grande histoire avec la petite. Mais cet essai qui voudrait conjuguer paranormal et survival à travers la sérénissime m'a laissé sur le bord de la lagune bleue, avec goût décevant de 'beaucoup de bruit pour rien'.
À Venise, on meurt surtout d'un ennui poli.
Scénario bien ficelé, dialogues intelligents et bien écrits qui sonnent justes, dessin efficace et élégant, couleurs magnifiques, contexte historique bien rendu...bref, c'est l'album parfait à tous les égards.
Histoire, histoire de l'Art, relations humaines complexes, décors d'époque, etc. Tout y est pour rendre l'histoire intéressante et captivante. Félicitations aux deux auteurs, et mille mercis pour cette bande dessinée intelligente !
Comme je l'explique dans mon commentaire sur le premier l'album, commentaire couvrant la trilogie : celui-ci est trop compliqué avec trop de personnages, des retours en arrière où l'on se perd et une fin tirée par les cheveux.
L'ensemble (des 3tomes) m'aura cependant séduit par la qualité des dessins mais ne me semble pas être un indispensable dans une bdthèque.
Mon commentaire porte sur l'ensemble des 3albums car j'ai lu cet opus avec quelques retards alors que les tomes 2 et 3 étaient sortis et j'ai lu ensuite l'ensemble d'une traite.
Déjà dire que pour les 3 albums, je me suis régalé du dessin toujours très détaillé même dans les séquences ombre chinoise. J'ai cependant été un peu moins fan des dialogues parfois trop long dans un "vieux français" qui n'apporte rien à l'histoire.
Reste le scénario .... Là, j'ai été complètement perdu, n'ayant jamais lu le livre éponyme.
Le tome 1 est un régal et on comprend bien qu'il appelle à une suite. .Juste pour celui-ci, je mettrais une note de 5sur5.
Ca se complique avec le tome 2 ou le scénariste fait des impasses en prenant le pari que le lecteur connait déjà tout du roman dont l'histoire est librement inspirée et ce n'est qu'à la toute fin de la lecture, alors que j'ai passé tout l'album à chercher à comprendre (ça fait long!) qui étaient les différents personnages et pourquoi on en parlait, qu'on découvre que ce deuxième livre est totalement indépendante du premier tome et qu'on imagine que les personnages principaux se rejoindront dans le dernier tome.
Pour cette désagréable et permanente interrogation, je mettrais 4sur5 pour ce second volume.
Et puis le tome3! La débandage pour moi! C'est compliqué, compliqué! Je n'ai pas arrêté les retours en arrière à croire que j'avais le QI d'une huitre!
On ne sait plus qui est qui. Trop de personnages présents dans l'intrigue, on s'y perd.
Par ailleurs, la fin m'a semblé bâclée, dommage pour un album si riche. L’allégorie de la dernière page m'a laissé dans le doute. Finalement, un peu comme tout ce dernier album auquel je mettrais seulement 2sur5 tellement à un moment je me suis dit qu'il fallait que je prenne des notes pour suivre, ce n'est quand même pas le but lorsqu'on lit une BD pour se détendre.
Donc, dans l'ensemble, une série qui a ses charmes mais aussi de lourdes faiblesses (toujours vu de moi) de scénario. Après ces 3 tomes, la série reste indiquée comme "En cours". Certes, par rapport au roman (depuis, je me suis renseigné!), l'histoire ne semble pas terminée. Mais à moins de revenir vers plus de simpicité: ce sera sans moi.
j'adore cette série qui se passe dans la Rome antique période fascinante s'il en est.
surtout pour un amoureux de Rome comme moi.
donc je ne peut que continuer malgré la disparition du grand Philippe Delaby.
le choix de Theo est tout a fait cohérent pour le remplacer même s'il n'est pas encore au niveau du maitre .
il y a moins de détails dans ces planches mai néanmoins elles restent de très bon niveau.
les couleurs me plaisent un peu moins que dans les albums précédents mais rien de grave à mon gout.
concernant le scénario rien à dire il n'y a pas de fausses notes.
la politique romaine nous semble par certains cotés proche de la nôtre et pourtant un "chouia" moins violent et expéditive...
vivement la suite.
Un second tome qui complexifie le scénario : vrai kidnapping sans otage, kidnapping bidon, de faux activistes d'ultragauche. Un bon éclairage sur la situation politique italienne des années 70.
Vivement la suite !
Une lecture presque perturbante. Les talents croisés de Lovecraft et Tanabe procurent un sentiment de malaise qui ne fait que croitre au fil des pages et laisse un goût tenace de tristesse et d’horreur. A partir d’un postulat très mince (la simple chute d’une étrange météorite), les 2 auteurs parviennent à dialoguer à plus de 80 années de distance pour livrer une œuvre puissante et formellement superbe.
album inutile si on veut rester sur un bon souvenir de cette série.
la magie est cassée , histoire creuse bref pour moi c'est une série finie
Déçu par ce nouvel album.
On ne retrouve plus l'exaltation du début ni les curiosités et les abominables monstres qui font la richesse du monde de Ekho.
Mise à part quelques clins d'oeil qui, heureusement, permettent de nous faire sourire durant la lecture, ce volume est un peu à l'image de Fourmille. En effet, elle n'est plus du tout aussi pétillante et semble, même elle aussi, subir la platitude du scénario.
Fourmille a-t-elle le mal du pays ?
Des scénarios en deux tomes pourraient sans doute nous immiscer plus en profondeur dans les pays ou villes que nos héros visitent et surtout développer leurs psychologie ou le storyline (les grosses bébêtes, le thé, l'équilibre fragile de Ekho, l'émergence d'un antagoniste...)
Côté illustration; Je suis un fan inconditionnel de Barbucci pourtant, là aussi, la déception est là, on est très loin de la qualité des premiers tomes. Dommage
Une BD dont beaucoup d’auteurs devraient y prendre quelques " leçons " , comment faire un album.
Tout comme le vol. 1 , le vol. 2 est juste une réussite à tout point de vue
Je voulais mettre 3 étoiles, mais j'en mets 4 à l'arrivée : car cette série est très addictive.
C'est bien réalisé, il y a un gros travail derrière, respect Mr Petrimaux.
Maintenant, on veut la suite !!!
Je suis bien content de ne pas avoir acheté ce livre. je l'ai trouvé par hasard à la bibliothèque, et je vais le rendre soulagé de ne pas avoir dépensé un centime pour ça.
Déjà, ce qui se remarque le plus, c'est la pauvreté du dessin.
Les visages sont flous, les décors aussi. C'est du vite torché, ça coute pas cher et ça permet de sortir un livre de plus de 200 pages facile, les doigts dans le nez.
Le scenario est profondément sans intérêt, et s'il laisse espérer quelque chose, s'enlise dans le n'importe quoi.
Surtout, le propos est nauséabond, avec cette façon de suggérer que la violence islamiste vient finalement de la réponse sécuritaire. Que la violence serait la faute de ceux qui luttent contre la violence et nous protègent.
Quand on accumule les attentats islamistes et le nombre de victimes, c'est à gerber de lire ça.
Vives a visiblement la carte, pour que les medias, si prompte à s'indigner pour pas grand chose, laissent passer ça.
Décidément les auteurs prouvent que les reprises sont possibles quand on a du talent et qu'on bosse !
histoire passionnante, les 2 tomes, Aymond n'est pas Vance et ne cherche pas à l'imiter mais son graphisme convient parfaitement à la série.
Pour les vieux fans dont je fais partie, l'esprit n'est pas trahi, on enchaîne parfaitement bien après la longue interruption de la série. Bref, que du bon !
pour moi les comic's c'était les Stranges de mon adolescence ou encore Conan.
avec l'âge est passée ma passion pour les supers héros donc je ne regardais pas toute cette catégorie d'album.
mais la lecture de SARA m'a fait complément changer d'avis tellement la qualité est là.
que ce soit au niveau des dessins, de la composition des planches et du scénario.
tout est superbe.
le scénario s'inspire effectivement de faits réels.
la WW2 étant ma 2ème grande passion je peux en juger avec mes maigres connaissances.
cette histoire autour de cette sniper très douée est captivante par sa dureté et par le rendu de la violence extrême de cette période.
il n'y a aucune exagération car la réalité était au minimum équivalente voir pire.
bref, j'ai été plus que séduit et je regarderai à l'avenir dans les rayons comic's
Moro s'est finalement décidé à envahir la Terre. Les amis de San Goku ont deux mois pour s'entraîner en vue de cet affrontement. Pendant ce temps, Goku et Végéta poursuivent chacun leur entraînement de leurs côtés.
Un tome très classique, avec pas mal d'airs de déjà vu, mais qui fonctionne quand même. Peu de combats (si ce n'est ceux menés par des personnages secondaires uniquement : Piccolo, Krilin, San Gohan ...), des échafaudages de plans pour trouver une manière de contrer Moro, des héros qui cherchent à accroître leur force ... Rien de bien nouveau mais ça reste sympa à lire. En outre, le côté "bande organisée" de Moro et de ses lieutenants rappelle pas mal l'organisation du Ruban Rouge ou celle de Freezer et de son armée. Côté révélations, quelques idées intéressantes sur certains combattants et leurs pouvoirs ainsi qu'une surprise de taille concernant le patrouilleur galactique Mérus ! Bref, un bon volume dans l'ensemble qui laisse ce "cycle Moro" sur de bons rails.
Cet album m'a été directement recommandé par ma libraire spécialisée en BD. Comme je suis assez souvent ses conseils, je l'ai directement acheté. C'est toujours un risque car on ne sait pas certain sur quoi on va tomber au juste et si cela va nous plaire.
Il faut dire que le récit commence assez bizarrement sur les angoisses d'un citadin solitaire en mal de vivre. Il est vrai qu'il y a plus réjouissant comme lecture surtout en ce moment où nos pires angoisses se sont bien réalisés à travers le monde. Triste époque.
L'action se situe en 2016 juste avant l'élection de Trump qui est évoqué et qui semble presque irréalisable tant l'avance de Clinton dans les sondages était un fait donné. Cependant, on découvrira que l'impensable peut parfois de réaliser avec les conséquences désastreuses que nous connaissons aujourd'hui. Bref, c'est basé sur les possibilités qu'une catastrophe puisse survenir dans nos vies à l'instar de cette grosse branche d'arbre qui s'abat juste à côté de notre principal protagoniste.
Il est question de la rencontre avec une jeune femme décalée qui fait une forme d'art social et militante à la manière d'un Banski pour faire bouger les lignes hors de la zone de confort ce qui va ébranler un peu les habitudes de notre héros. C'est tout le récit de ce parcours initiatique pour mettre fin à ses angoisses qui le hantent assez régulièrement. Évidemment, cela sera bénéfique au final.
C'est par moment assez loufoque et burlesque ce qui n'est jamais pour me plaire car je suis un peu à la recherche d'une cohérence dans l'esprit. On arrive mal à relier les actions les unes des autres parfois. Cependant, on comprend tout de même la ligne et la direction générale à savoir un éveil dans la vie parfois si dure. Bref, on pourra tomber sous le charme de cette histoire.
Il est toujours compliqué de passer le second tome d’une série. Sur cette fin d’année trois tomes de séries magnifiquement démarrées se voient prolongées avec plus ou moins de bonheur. Si le Ramirez de Pétrimaux passe assez bien le cap, le Luminary de Brunschwig m’a franchement laissé sur ma faim en assumant difficilement la pagination de triple album. Il en est un peu de même sur ce second Putain de salopard où la découverte et la fraîcheur des quatre zozo s’estompent pour la nécessaire mise en place d’une intrigue dramatique. Le problème c’est que les auteurs semblent perdre leur scénario comme leurs personnages dans la forêt… Un tome de transition peut toujours justifier un emballement moindre en attendant un rebond et un s’inscrivant dans un tout. C’est plus difficile avec une pagination de double album qui exige une certaine progression, surtout quand le décors, certes magnifique, est celui de l’omniprésente jungle.
https://www.ligneclaire.info/wp-content/uploads/2020/11/Un-Putain-de-salopard-2.jpgOn suit ainsi dans ce volume l’équipe séparée: l’indienne muette Baïa et le benêt Max, malade, au cœur de l’enfer vert ; les 3C de l’autre, bien moins enjointes à la déconne avec les deux sbires à leurs trousses. Un peu comme dans un western, on navigue ainsi entre ces trois lieux (le campement des mineurs, le village, la forêt) au rythme de l’enquête du nouveau personnage de policier. Le soucis c’est que l’histoire on la connaît puisqu’on y a assisté au premier tome et que ces allers-retours sonnent un peu creux, jusqu’à la flambée de violence, sèche comme une branche cassée. Les personnages restent solides et les dialogues percutants, mais jusqu’au dernier tiers on a un peu un sentiment de sur-place. Un sur-place de cinquante pages tout de même…[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/12/05/un-putain-de-salopard-2-o-maneta/
Très alléché par une fort jolie couverture et de forts bons échos je me suis plongé dans cette variation sur le Chat botté assez enthousiaste. Avant toute chose je tiens à préciser qu’il s’agit d’un album 100% Delcourt qui s’inscrit dans une ligne fort bien connue avec des auteurs qui ont fait toute leur carrière dans ces collections aux jolies couleurs et aux dessins « BD ». Je suis Sylvain Guinebaud sur les réseaux sociaux et apprécie beaucoup ses dessins animaliers humoristiques. Si ses planches sur Robilar sont agréables avec un trait à la fois rapide et détaillé je relève un encrage qui passe moyennement à l’impression avec un résultat parfois imprécis, estompé. Très attaché aux encrages j’ai trouvé que cela affaiblissait la technique costaude du dessinateur. Il reste que son rôle n’est pas des moindre dans cette équipée à trois puisque dans cette farce qui tient plus de Rabelais que de Perrault son art de la grimace est tout à fait efficace.
Sur l’histoire je passerais rapidement puisque hormis une introduction assez étrange nous narrant les origines « nobles » du chat avant de tomber chez le « Marquis » sans que l’on comprenne bien son utilité, on suit l’intrigue connue de tous… jusqu’à une fin ouverte qui permettra sans doute dès le tome deux de s’extraire du carcan littéraire. La principale qualité de ce Robilar est ainsi dans son texte. David Chauvel est connu, outre son rôle de directeur de collection, pour Wollodrin, variante de Fantasy s’inscrivant dans l’univers des méchants orcs. On va retrouver ici cette envie de dépasser le conte en mode farce mais surtout en jouant sur le langage des gueux et des seigneurs, passages les plus truculents de l’album. Allant à la rencontre de différents groupes de personnages (des chats de gouttière complètement stones aux paysans au langage de cul-terreux), le chat va donc fomenter son plan de gloire d’abord, de vengeance ensuite comme on l’imagine sur la suite.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/12/15/robilard-le-maistre-chat-1-maou/
Après deux premiers tomes plutôt engageants ma découverte a été freinée par un tome trois que j’ai trouvé assez faible en se cantonnant à de l’humour très nippon et en laissant complètement de côté tout antagonisme liés à l’assassin Ishval ou à la mystérieuse méchante alchimiste déjà entrevue plusieurs fois subrepticement. Hormis une séquence en mode thriller avec l’un des officiers de l’armée, on a un rythme assez lent très axé sur les relations entre personnages, les bons sentiments un peu mièvres, avec toujours ces arrière-plans très dépouillés… avant le départ des frères Elric vers leur maître.
Alors que je m’interrogeais sérieusement sur ma volonté de continuer une aventure plutôt axée humour et vers de jeunes lecteurs, le quatrième volume m’a complètement remis le pied à l’étrier en donnant le sentiment d’un véritable départ pour cette série. A la fois graphiquement et scénaristiquement, ce long flash-back narrant les événements qui ont conduit les frères à devenir de puissants alchimistes crée un sacré saut qualitatif et fait dérouler la lecture jusqu’à cette séquence très puissante de la tentative dramatique pour retrouver leur mère. Si l’humour reste très efficace (on rit sans forcer), la tension dramatique est sans commune mesure avec les précédents chapitres et l’on se dit qu’avec cette galerie de personnages maintenant posée et intéressante, ce background de guerre civile encore assez mystérieux et l’origin story des frères Elric résolue on va pouvoir passer aux choses sérieuses et affronter ces méchants dont on ne sait encore rien. Surtout, on comprend mieux le cheminement narratif précédent visant à aborder discrètement les questions de la Vie et de l’humain dans une quête alchimique qui était jusque là totalement assimilée à de la magie mais qui soudain se raccroche à la mythologie historique autour de ce concept et de la symbolique de l’ésotérisme en général.
Ce démarrage inégal confirme la dimension shonen jeunesse d’un manga avec une absence de linéarité narrative qui peut ennuyer sur certains chapitres. On saisis pourtant le potentiel de cet univers et pour peu que Hiromu Arakawa passe résolument la seconde on risque de partir pour une excellente aventure dans une édition de grande qualité matérielle.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/11/21/fullmetal-alchemist-perfect-edition-3-4/
Confirmation immédiate de l’espoir ressenti sur le tome 4 et du sacré saut qualitatif d’une série qui est désormais sur les bons rails. Ce cinquième tome, le meilleur depuis le début pour le moment, fait entrer l’intrigue dans le vif du sujet maintenant que les personnages ont été introduits et leur histoire racontée. On a donc deux-cent-soixante-dix pages (assez volumineux pour un tome de manga) qui se lisent d’une traite, sans souffler en enchaînant de magistrales bastons excellement bien dessinées à coups de tatanes dans la face, d’épée tranchantes (et sanglantes!) et bien entendu d’alchimie. Le Maître entre en action et même Al qui était un peu gamin et passif jusqu’ici montre ses talents de bretteur. Alors qu’il est enlevé par des truands dotés de capacités intrigantes, plusieurs personnages partent à sa recherche, plus à coups de mandales que via une enquête très poussée. Volume donc résolument orienté action pour notre plus grand plaisir! L’humour n’est pas en reste et je dois dire que je n’ai pas du me forcer pour me bidonner devant les situations décalées que l’autrice se plait à placer au milieu de séquences qui se veulent sérieuses et elle en profite pour envoyer une petite attaque aux macho qui se regardent les biscoto… Avec des méchants très puissants, une histoire militaire (le fameux génocide Ishval) bien obscure et qui cache de vérités pas très propres, on sent que le rythme n’est pas prêt de s’arrêter. Ca tombe bien il y a encore vingt-deux volumes à découvrir! La série gagne un Calvin sans forcer et il se pourrait bien qu’on se rapproche des cinq du coup de cœur par la suite…
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Après une découverte enchaînée sur les quatre premiers tomes et une impression plutôt positive, ce cinquième tome d’Egregor reprend en plein cœur du combat contre le Comte et enchaîne sur les différents théâtres d’affrontement… sans que l’on n’ait trop le temps de souffler ni même de comprendre où on a basculé. En introduisant toujours de nouveaux personnages, certes plutôt classes à défaut d’être fins, Jay Skwar a tendance à nous perdre dans un trop plein. Cet album est l’illustration de la nécessité de respiration dans un scénario. Faute des séquences politique des précédents volumes et avec des décors urbains assez semblables, on ne sait plus trop qui est qui, où on est, et toujours ces méchants à peu près invincibles. Ce qui a accroché jusqu’ici, une rage guerrière, un mystère maintenu autour des Faucheurs, des dialogues très verbeux, aurait besoin de débouchés, d’étapes. La bataille de Waldgarth dure depuis maintenant trois volumes sans que l’on ne voit une quelconque ouverture ni début de révélations. L’ambition d’Egregor est très large et le scénariste a construit un monde complexe. Il ne faudrait pas oublier le lecteur en chemin.
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Comme la plupart des mangas de Bushido il faut s’intéresser à la culture et l’histoire japonaise pour bien apprécier cette nouvelle série fantastique. Non que l’objet de l’auteur soit une véracité historique stricte, les 7 ninja d’Efu est avant tout une série fantastique parlant de démons, de pouvoirs et de combats impressionnants de créatures s’éloignant souvent d’un réalisme humain. L’approche est donc historico-mythologique et si le point de départ prends son origine dans un événement majeur de l’histoire de l’archipel (l’ère Edo qui mène du XVI° au XIX° siècle et l’isolement total), l’univers est résolument magique, ne serait-ce que dans le comportement des corps que le mangaka se plait à torturer et à soumettre à des traitements extrêmes (dépeçage vivant, découpages en règle et explosions,…). Que les héros soient des Ninja Onshin (guerriers-démons vengeurs) ne limite pas ces traitements atroces aux créatures fantastiques. Dans ce monde les guerriers du Bakufu (gouvernement militaire du Shogun) sont dotés d’armures pas très éloignées de celles des Chevaliers du Zodiaque et certains simples humains sont dotés d’une force ou d’une résistance permettant de briser une lame de katana avec son crane nu…
Le graphisme est étonnant, un peu daté années quatre-vingt mais très fouillé avec une très faible utilisation de trames, remplacées par des hachures très sophistiquées et une attention portée sur les objets, armes et armures. L’auteur est perfectionniste et on peut dire qu’il y a un sacré boulot graphique. On aime ou pas ce style extrême mais ça reste très plaisant visuellement. Les couvertures sont magnifiques et font regretter que tout le manga ne soit pas en couleur pour nous aider à distinguer la multitude d’éléments des dessins. C’est très fouillé avec une attention particulière de l’auteur aux tissus très décorés de motifs élégants, ce qui permet une vraie originalité. Le point faible est les personnages dont l’expressivité est assez limitée et la physionomie plus que caricaturale. C’est volontaire et fait référence au théâtre populaire traditionnel japonais fait d’outrances. Pour qui a l’habitude de lire des mangas vous ne serez pas surpris.[...]
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Série par moment complètement foutraque, les 7 Ninja d’Efu mérite de prendre le temps d’apprécier l’investissement de l’auteur (signalé par les notes d’intention insérées en fin d’ouvrage et sa grosse bibliographie qui montre le travail documentaire ) et ses objectifs, qui ne sont pas tant une chronique d’histoire politique que bien peu de français seront à même de saisir mais plutôt des tranches de vie populaire fortement inspirées par les traditions, le folklore multiple de l’archipel qui n’était à cette époque aucunement unifié. A travers la violence et la cruauté, le point commun entre ces histoires ce sont ces personnages simples plongés dans la violence malgré eux, ces tribus traditionnelles massacrées ou soumises par les atroces féodaux,… Ce septième tome conclut l’histoire de la forteresse humains Burokken, véritable Gundam avant l’heure et confirme l’envie de l’auteur de proposer des armures proches de Saint-Seiya sans rechercher la moindre explication ou vraisemblance. Une fois compris cela et l’inutilité de chercher une trame générale entre les arcs, on peut ainsi apprécier les très beaux dessins, le design d’une folle originalité et des histoires simples et manichéennes axées sur les concepts de vengeance ou d’amour. L’approche de la série n’est pas facile mais elle s’améliore à l’usage pour devenir vraiment intéressante en s’approchant de la conclusion au dixième tome. Les intrigues, même si elles sont à cheval sur deux tomes chaque fois, se simplifient et deviennent plus intelligibles.
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Les quelques réserves du tome 1 sur le rythme des chapitres et un séquençage un peu trop illustratif tombent dès l’entame de ce ce court volume qui ne perd pas de temps en exposition pour introduire le nouveau personnage qui sera la colonne vertébrale du récit. L’intrigue est toujours basée sur les Esprits (deux cette fois) mais permet désormais de s’installer dans la durée avec la rencontre avec la Soul Sender expérimentée Sersela. Cette dernière bouscule Alpi dans sa pratique dangereuse du rituel et rejoint son assistant qui insiste depuis le début des aventures de la jeune fille pour qu’elle se préserve. Si les comportements d’Apli pouvaient être un peu manichéens dans le premier volume, l’intervention de Sersela, aussi performante qu’élégante, nous rappelle que l’héroïne n’est qu’une enfant et que son manque de maturité influe sur sa pratique. Loin d’être un antagoniste, l’autre Soul Sender rappelle à Alpi qu’elle n’agit pas que pour elle-même mais qu’elle doit tenir compte des réactions des villageois qui demandent leur aide. On retrouve également bien entendu le grand thème écologique de la symbiose, pas toujours paisible, entre humains et Esprits, profitant des bienfaits de ces derniers mais pâtissent parfois des effets destructeurs de leur présence. Au final ce second tome qui se conclut sur un cliffhanger, accélère fortement le rythme et pose un récit moins anecdotique et commençant un développer une intrigue longue. L’esprit Shonen est toujours présent et les planches restent superbes avec un design des créatures divines toujours aussi incroyable. L’intérêt est désormais bien là et le potentiel pour devenir une grande série également est réel.
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Fin 2018, le duo Roxane Moreil et Cyril Pedrosa déboulait dans le paysage de la bande dessinée avec le premier volume du diptyque : « l’Age d’or ». Le dessinateur quittait l’univers de ses récits habituellement intimistes voire autobiographiques pour se mettre au service du scénario de la libraire Roxane Moreil qui faisait ses débuts dans le 9eme art. Ils y réinterprétaient le thème de l’utopie politique dans un univers médiéval fantastique revisité haut en couleurs dans un album de plus de 230 pages.
Deux ans plus tard arrive enfin la suite de ce récit multi primé toujours dans la collection « Aire libre » des éditions Dupuis.
Il était une fois une princesse écartée du royaume par sa mère et l’infâme régent Vaudémont au profit de son frère au moment de son accession au trône. Tilda, tel est son nom, accompagnée du fidèle seigneur Tankred et de son protégé Bertil se lançait alors dans une formidable épopée pour reconquérir son pouvoir usurpé. Elle découvrait ses sujets mourants de faim et décidés à en découdre. La révolte grondait, en effet, nourrie par la diffusion d’une curieuse légende : celle de l’Age d’or, un âge perdu durant lequel les hommes vivaient libres et égaux sans servage et que le peuple comptait bien restaurer. Le second tome s’ouvre sur une ellipse temporelle, in medias res : plusieurs années se sont écoulées, la princesse est devenue une chef de guerre et grâce au trésor d’Ohman a monté une armée. Elle assiège le château de son frère pour reconquérir son trône tandis que dans les provinces, les insurgés menés par Bertil et Hellier s’organisent. Tilda est obnubilée par sa quête et n’épargne personne : les populations sont affamées et son armée épuisée. Parviendra-t-elle à mener à bien son projet sans y perdre son âme ?
La brusque rupture narrative avec le premier tome en désarçonnera plus d’un mais elle a aussi pour mérite d’instaurer du suspense en retardant les réponses aux questions que se posait le lecteur à la fin du tome 1 : qu’est devenu le coffre et son contenu ? Comment Tilda s’en est-elle tirée ? A-t-elle revu Bertil ? tout en nous plongeant directement au cœur de l’action et des batailles.
Ce deuxième tome est encore plus spectaculaire que le premier. Il s’ouvre sur de superbes pages de garde dans les tons bleu-gris (qui sont reprises sur la jaquette de l’édition de luxe) mettant en scène Tilda se lançant à l’attaque du château et galvanisant ses troupes. On a l’impression d’être dans la tapisserie de Bayeux avec cette double page muette dans laquelle le personnage principal se déplace d’un bord à l’autre en étant reproduit plusieurs fois. On pense également aux tableaux de batailles de San Romano de Paolo Ucello à cause des perspectives linéaires utilisées pour les lances et les oriflammes. Ces pages sont suivies d’une séquence tout aussi tumultueuse : on y voit un navire sur des flots déchaînés bravant la tempête et un temps cataclysmique pour débarquer un mystérieux passager encapuchonné qui se livre à une périlleuse ascension et pénètre dans un passage souterrain sous le château. Puis l’on retrouve notre chœur antique -comme dans le premier tome - avec les personnages de Pou de Vigne et de Petit Paul qui commentent l’action du haut des fortifications.
C’est le décor du château qui relie finalement des séquences a priori disparates et qui par une fabuleuse économie de moyens (narratifs, pas graphiques !) pose d’emblée les enjeux. On a une triangulaire de pouvoirs : d’un côté les usurpateurs, de l’autre Tilda, et enfin les insurgés puisque le passager n’est autre que Bertil ! Ces premières séquences se déroulent en nocturne, comme si d’emblée Pedrosa voulait nous montrer qu’il n’applique pas simplement les recettes qui ont fait le succès du premier opus : des couleurs flamboyantes presque fauvistes. Il se renouvelle et donne à voir une ambiance lourde et anxiogène grâce aux couleurs sourdes. L’âpreté et la dureté de cet univers sont également soulignées grâce à l’incrustation des flocons qui créent un effet de matière et semblent envahir les pages.
L’atmosphère est ainsi bien plus sombre comme le souligne la couverture de l’édition classique : on y voit une Tilda aux yeux exorbités portant l’armure qu’elle voyait sur son reflet, double maléfique, dans le lac sur la couverture du tome 1. Elle a une lame ensanglantée, semble menacer petit Paul et n’est éclairée que par les couleurs de l’incendie du beffroi qui révèlent aussi son campement en contrebas du château. La palette dominante est un camaïeu de rouges violacés, couleurs de la violence et du sang.
Si au moment de la réalisation du premier tome Roxane Moreil avait participé à la conception de l’expo sur les femmes autrices de bd à la maison Fumetti à Nantes et s’était posée, à cette occasion, la question de la représentation des femmes en bande dessinée ; si elle s’inscrivait dès lors dans le courant actuel en bande dessinée de donner une place de premier plan à une héroïne et de ne plus en faire un simple faire valoir sexualisé du héros masculin ; dans ce deuxième volet, les deux scénaristes – Cyril Pedrosa ayant participé à l’écriture du diptyque- vont encore plus loin. Tilda devient complexe, et n’est pas forcément hyper sympathique. Ils jouent avec les stéréotypes et les attentes du lecteur qui pensait en voyant la jeune femme victime et naïve qu’elle était forcément bonne. C’est l’un des intérêts principaux de l’œuvre : montrer un personnage humain avec ses failles et réfléchir sur la soif de pouvoir.
Le pouvoir corrompt : c’est ce que semble représenter la tache qui s’étend sur le visage de Tilda et sur celui de son frère et qui apparaissait déjà sur le cadavre du feu roi quand Tankred venait lui rendre ses derniers hommages. L’envie brûle et peut détruire. Ici Pedrosa, aidé de Joran Téguier et Marie Millotte, pousse encore plus loin le curseur dans la surprise chromatique : on a un feu d’artifice de couleurs pop, saturées presque psychédéliques à chaque fois que le mystérieux coffre entre en jeu pour en montrer toute la puissance et la possible nuisance. Tilda est devenue tellement obsédée et enivrée par le pouvoir que son physique s’en est trouvé transformé : elle est presque laide, ne supporte plus la contradiction, renie même ses plus fidèles alliés et passe du côté obscur de la force ! Son salut viendra d’un personnage auquel on ne s’attend pas … et d’un livre.
En cette époque actuelle, troublée et presque obscurantiste, je trouve particulièrement savoureux (mais Roxane Moreil n’est pas libraire pour rien !) que l’objet magique et salvateur dans cette saga soit un livre dépositaire de la mémoire. Cette mise en abyme me paraissant le plus bel hommage qui soit à la littérature et à la culture. Le scénario a connu seize versions différentes, l’ensemble du diptyque a demandé cinq années de labeur mais cet investissement se perçoit au fil des presque 500 pages qui nous emportent, nous bouleversent et nous surprennent. Chaque case de « l’Age d’or » est une nouvelle enluminure. On se perd dans les détails du trait, on admire ce mélange de livre d’heures et de « Game of Thrones », on savoure les cadrages, les couleurs, les lumières des quatre saisons somptueusement mises en scène dans le diptyque et toute son inventivité graphique … L’une des grandes œuvres de ces dernières années : incontournable … et définitivement « essentielle » !
Difficile de ne pas craquer devant ces dessins animaliers et cette trombine trop choupette du petit Tanuki! Conçu totalement dans un esprit Kawaii, ce manga n’est pourtant pas forcément ciblé sur un jeune public malgré l’aspect conte de son intrigue. En effet il emprunte aux légendes traditionnelles japonaises parlant d’esprits primordiaux et d’esprits de la Nature qui cohabitent plus ou moins bien avec les humains, dans un univers assez complexe pour des occidentaux. Après une entrée en matière très didactique nous présentant le contexte on entame différentes séquences permettant de comprendre l’esprit de rebellions du renard noir, personnage principal de ce premier volume et le ressort principal de la série: entre ce bad-guy soumis de force au pouvoir de la déesse et l’innocence incarnée du Tanuki qui ne cherche qu’à jouer et découvrir le monde la relation va être compliquée… Équipé d’un collier de perles blanches qui le fait se tordre de douleur dès qu’il contrevient aux commandements de la déesse, le renard va vite comprendre que son intelligence machiavélique va devoir s’accommoder du jeune métamorphe. Après avoir du intervenir pour libérer un esprit domestique chafouin qui hantait une maison, le duo improbable apprend le fonctionnement de ce monde entre magie et tradition. Mais il n’y a pas que le Renard qui est poussé par des motivations maléfiques. Ses anciens associés voient son retour comme une chance et vont tenter de profiter de l’innocence du Tanuki, pas si faible qu’il n’y paraît. Et l’on pressent déjà que le méchant va devoir contrer sa nature pour devenir le protecteur de l’enfant…[...]
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Alors Morris, c’est de l’art ou du cochon ? Le débat est tout vert. Et bleu et jaune pour la nuit blanche des aigris rivaux de la page 43. Celle qui vient après la 42, en rouge et noir, comme dans Stendhal et Jeanne Mas. Première et dernière tentative de Pop art à la française, belge en l’occurrence que les Dalton doivent voir en bleu ou marron ou jaune ou jaune clair, ou jaune foncé, ou bleu ciel aussi, protanopie quand tu nous tiens.
Bref, une performance que vous pourrez vous offrir pour une bouchée de pain, blanc bien sûr. Alors ? Alors, les gouts et les couleurs, moi…
Gagnon l’acrobate n’est vraiment pas sérieux et Cooper n’est pas content ! Il est fiffonné et il va lui donner une bonne leçon pour lui montrer de quel bois il se fauffe. Du coup Gagnon sort son canif, son gros canif. Mais Cooper et son p’tit Coquin ne vont pas se laisser faire. Coquin c’est son canif à lui. C’est son fien. Une chose est sûre, ça va fier !
La question qui fâche et qu'il faudrait éviter de poser pour ne pas lancer un pavé dans la marre : est-ce le tome de trop dans cette excellente collection ? Il est vrai que nous avons fait un peu le tour des aventures de nos trois vieux compères.
Là, on va imaginer une improbable aventure en Amazonie avec comme prétexte de parler de la pollution et de la déforestation. Il est vrai que l'intention est fort louable car on ne pense pas que quand on offre un bijou en or à sa compagne pour les fêtes de fin d’année, cela puisse avoir un réel impact sur la planète. Bientôt, on culpabilisera même de vivre.
La lecture demeure toujours aussi agréable même si les ficelles ont déjà été tiré plusieurs fois. On connaît la pièce de théâtre sur Nauru. On connaît les incessantes jérémiades de Pierrot. Certes, on va découvrir un peu de leur jeunesse et leur occasion loupée à force de défendre une cause idéologique.
Même si le charme des premiers albums n'y est plus à force de produire pour la consommation, cela reste une valeur sûre pour investir dans une lecture sympathique.
J'aime bien cette serie : je suis fan du dessin de " Guerineau " , c'est simple , précis avec de superbe détail ( les scènes d'avion sont magnifiques ) , le tout avec un scenario parfait rondement mené , efficace aidé par un décor ( cinema sublime )
un petit bonheur sans prétention
PS : pardon c'est pour le tome 3 mais les 2 autres dans le genre sont du pareil au meme
Retour gagnant pour le Scorpion.
Ayant acheté cet album en "click and collect", je n'ai pas eu l'occasion de le feuilleter avant.
Aussi, cette nouvelle aventure du Scorpion est restée sur ma pile de lecture en attente depuis un moment, de peur d'être déçu de cet après Marini.
Et bien, je me trompais, Critone a repris avec brio la relève de Marini, même si les premières pages sont un peu figées, la suite est d'un très bon niveau.
Certes, le côté "capes et épées" est un peu moins présent ici mais le suspens ne manque pas, entre la recherche d'un enfant (hypothétique?) du Scorpion et celle d'un mystérieux Tamose, qui remettrait en cause certains épisode de l'ancien testament.
Nous retrouvons avec ce nouveau cycle , outre Méja, le commandant Vazlar, mais surtout le seigneur Golam, nouvel adversaire désigné du Scorpion.
Même si le dessin de Critone est un peu moins alerte que celui de Marini, je suis resté subjugué par les couleurs employées, qui collent parfaitement à cet Orient mis en image par Critone.
Une très bonne surprise au final.
J'ai emprunté à la médiathèque cet album sur le seul nom de Lewis Trondheim.
En effet, j'ai été assez étonné de voir son nom sur un album aussi classique, ce n'est pas son genre d'habitude.
L'héroïne, Karmela Krimm, ne se définit pas par une originalité folle, une ancienne flic qui devient détective privée.
On a vu mieux dans l'originalité.
Mais cet album mérite toutefois d'être lu. Primo, nous avons à faire à une histoire complète par album, ce qui est très appréciable, et secundo, j'ai beaucoup apprécié les dialogues, souvent à fleuret moucheté, notamment entre Karmela et l'homme de main de la riche héritière, Tadj.
C'est bien enlevé, très actuel avec l'ambiance des cités, et j'ai pris un certain plaisir à lire cette bande dessinée.
En outre, le dessin de Franck Biancarelli sied parfaitement à cette histoire policière.
Pour ceux qui ont aimé les polars genre Barbara Wolf, cet album est pour vous
Très attiré par cette adaptation à la couverture sublime, j'ai pourtant longtemps hésité à la lire. J'avais peur d'être déçu. Quelque chose me faisait hésiter.
Maintenant que je l'ai lu, cette impression de frustration demeure, mais le scenario réussi l'emporte sur les dessins que je trouve imparfaits.
L'histoire est parfaitement racontée, le rythme juste, Poirot bien cerné et fidèlement représenté. Le texte d'origine est fort, pas facile à résumer en si peu de pages, mais le scénariste a plutôt réussi son ouvrage même si un tome 2 n'aurait pas été un luxe.
Il y a même des émotions, dans ce "crime pour rire", ce à quoi certains résument la carrière d'Agatha Christie.
Le dessin me déçoit un peu, parce que je sais que Chaiko peut faire mieux. Les couleurs, les lumières, les ambiances de neige, c'est très bien. Les personnages auraient pu faire un peu plus "années 30" (leurs coupes de cheveux font trop modernes).
Mais surtout, visages, costumes et décors auraient pu être plus précis, plus fouillés, parce que le dessinateur sait dessiner. Cela restera un regret, qui aurait pu faire passer cet album de "bien" à "génial".
Cosignée par Anna D’Annunzio (scénario) et Alain Poncelet (dessin), « Azmandeh » est une œuvre envoûtante et diabolique. Diabolique au sens que la tension rebelle, a- ou immorale de personnage principal (Azmandeh) est vraiment perceptible et ô combien excitante !
Côté dessin, le trait est gras, parfois vif, les couleurs noire, blanche et rouge pétantes plongent nos rétines de misérables humains dans une ambiance générale fantastique, sulfureuse, horrifique, quasi « gothique ». De misérables humains comparés à Azmandeh, hein !
Car « Azmandeh » (qui veut notamment dire « dévorante » en persan), c’est l’histoire d’une goule à forte personnalité. Un être entier, aux apparences d’hyène et humaines, et dont les désirs volcaniques et sauvages charment le lecteur, le tiennent en haleine tout au long d’un complot fomenté par ses griffes. Un complot dont le but est l’anéantissement d’une autorité disons royale. Parviendra-t-elle à ses fins ? Vous bavez déjà de le savoir, ne mentez pas !
Si Azmandeh est certes une héroïne cruelle, elle ne l’est pas seulement. Avide de sang, de liberté, de destruction et d’éternité, elle est aussi capable de tendresse. Bien que dans ces pages aux références folkloriques perses et arabes, ses « passe-temps » consistent en la profanation d’idoles et de tombes, ainsi qu’en la décapitation de cadavres. Vous l’aurez deviné, D’Annunzio & Poncelet ont été plus que généreux en hémoglobine qui gicle et en os qui font « crac ! ».
Monstrueusement hot, Azmandeh possède aussi des super-pouvoirs, comme celui de la capacité à voler qui lui donne parfois des airs de super-héros tout droit sortis de comics. Sa poésie enivrante est apocalyptique et souvent incantatoire, entre autres qualités. Les planches n’incluant pas de bulles comme dans les bandes dessinées classiques, on se demande d’ailleurs si les vers qu’elle déclame le sont tous à voix haute, ou s’ils font parfois office de monologue intérieur. Ce qui donne un rendu particulier qui est loin d’être désagréable, au contraire, et qui laisse plusieurs interprétations possibles.
De plus, pour accompagner les incantations presque divinatoires de notre héroïne à la nudité assumée, des paroles de groupes de Rock ont été insérées par les auteur.e.s. Le récit s’en voit ainsi épicé d’une dose supplémentaire de fantaisie et de liberté de ton amusantes, ou d’un caractère intemporel ou anachronique diront peut-être certains. Les clins d’oeils en partie auto-référentiels, à la limite de la private joke, provoquent également leurs petits effets tordants.
Aussi, à la page cinquante deux, le poète Mario Trejo est invité au détour d’une citation : « Et gare à ceux qui ne pratiquent pas leur pureté avec férocité. » Cette punchline, peut-être constitue-t-elle le fil ou une idée forte du scénar dans lequel Azmandeh symbolise la Vie et la liberté sans limite. Car au-delà du brouillage réjouissant des codes de genre et d’espèce, l’héroïne sanguinaire met en pratique ce qu’elle dit ou pense intérieurement. C’est sa ligne de conduite comme qui dirait, quitte à ce qu’elle soit trempée dans l’a-/l’immoralité la plus complète, à des années lumières de toute « pureté ».
Alors, pour terminer, si vous désirez vous aussi être envoûtés par cette aventure sauvage, magique et unique (aucune suite n’est prévue), si vous désirez vous aussi être enivrés par cette poésie aux accents gore et la partager avec vos proches, n’hésitez pas à commander vos exemplaires sur HelloAsso. Chacun d’entre eux vous sera superbement dédicacé par le dessinateur ou/et par la scénariste. Et comme c’est bientôt Noël, faites vous et faites leur infiniment plaisir : commandez-en mille ! ^^
https://www.helloasso.com/associations/noir-puma/paiements/azmandeh-chapitre-premier
Delcourt exploite avec vigueur le filon des séries thématiques. Après Biribi, voici le labyrinthe pour un concept basé sur l'évasion. Je crois qu'il y a unanimité pour dire que c'était une belle idée mais assez mal exploitée.
Une prison peut être également un labyrinthe mental dont il faut s'échapper. Ce n'est pas tant la complexité qui m'a rendu perplexe mais le traitement très chaotique. On ressort de cette lecture absolument pas convaincu du tout.
J'avoue avoir décroché vers la moitié de ma lecture même si je me suis forcé jusqu'à la fin pour croire à un miracle. Il est clair que Mathieu Gabella nous avait habitué à beaucoup mieux.
Le scénario est signé par Corbeyran qui s’érige ici en maître de l’épouvante façon Stephen King dans le genre la tempête du siècle. L’histoire est assez sordide car il s’agit de traiter le cas d’un meurtrier d’enfant qui les découpe. En tant que parent, on est particulièrement attentif à ce genre de sujet. Il reprend pourtant une célébrité locale en Vendée à savoir barbe Bleue, le premier serial-killer d’enfant de l’histoire répertorié. Je n’ai pas du tout apprécié la fin de ce one-shot. A quoi bon lire une œuvre pour ne pas voir se satisfaire un sentiment de justice. Où l’auteur voulait-il nous emmener ?
Le graphisme est vraiment épouvantable. C’est un dessin qui est franchement limite. Je ne l’apprécie pas. Je n’aurais sans doute pas dû enchainer avec la lecture du dernier Blacksad. C’est clair qu’il y a tout un monde et aucune comparaison possible ! Voyez-vous, j’ai pas envie de faire dans la complaisance et faire bonne figure. C’est laid, inexpressif et figé.
Cela se laisse lire avec un enchainement parfait et cela nous tient bien en haleine jusqu’à la fin. Ce n’est pas ce qui cloche. J’aurais pu mettre un 3 étoiles si seulement il y avait eu un peu d’espoir. Beaucoup trop noir pour me plaire...
De beaux costumes d'époque pour revivre une bataille napoléonienne sanglante qui n'a fait ni vainqueur, ni vaincu mais des milliers de morts: plus de 40.000 en 30 heures de combat. Pour la reconstitution historique avec ces détails minutieux, c'est un pari gagné. Les historiens seront d'ailleurs comblés de joie.
Pour le reste en mode bd, ce n'est guère palpitant. Il faut aimer les batailles. Les deux tomes pour l'instant édités de cette trilogie ne m'ont guère convaincu. C'était tout de même l'adaptation d'un roman qui a reçu le prix Goncourt. On remarquera des couvertures fort prometteuses.
Cependant, après lecture, il ne reste pas grand chose malgré un travail de qualité. Les dessins sont beaux mais ils manquent de fluidité entre les scènes. On n'arrive pas à s'attacher aux différents protagonistes. Même Napoléon manque de charisme. La vision qu'on nous offre de l'Empereur n'est guère flatteuse.
Les amateurs apprécieront. Les autres pourront passer leur chemin...
J'avais entendu parler pour la première fois de Pierre Goldman dans la bd que j'avais avisé récemment à savoir Le Petit Livre de la Cinquième République. J'y apprenais que le demi-frère ainé du chanteur à succès Jean-Jacques Goldman avait été un malfrat engagé dans l'extrême gauche et qui avait plutôt mal tourné. Il fut accusé de l'assassinat de deux pharmaciennes. Il clama son innocence. Il y eut un procès retentissant où il fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité puis en appel, il fut acquitté. A la suite de cela, il fut à son tour assassiné. Je ne révèle rien car la bd commence justement sur le fait qu'il a été abattu en représailles.
Cette bd avait de la matière pour plaire mais le traitement m'a coupé toute envie. On ne comprend pas vraiment la démarche de l'auteur de nous dresser le portrait d'un homme froid et complexe aux multiples facettes (victime ou coupable ?). Par ailleurs, les nombreuses longueurs n'arrangent rien à l'affaire. La narration oscille entre le je et le il si bien que l'on si perd. Bref, je suis passé à côté.
Juste pour la petite histoire, notre célèbre chanteur n'a jamais fais référence à son demi-frère dans toute sa carrière. Pourtant, celui-ci était vu comme un symbole par beaucoup de militants d'extrême-gauche. On connait la pudeur de Jean-Jacques mais tout de même. La bd ne fera qu'une tout petite référence entre les deux hommes au destin si différent.
C’est vrai que la couverture a de quoi attirer le regard lorsque l’on voit un monde où la tour Eiffel serait totalement engloutie. Pour le reste, il faudra repasser mais on évitera tout de même le déluge.
D’emblée, le récit n’est pas crédible car il y a un manque manifeste d’explications qui auraient donné un aspect passionnant à cette aventure dépaysante. Des créatures marines dignes de l’héroïc fantasy font leur apparition dans un monde à la Waterworld (le fameux flop qui a mis fin à la carrière exceptionnelle de Kevin Costner). Bref, on semble être dans une autre dimension. Pour autant, l’accent est bien mis sur la science-fiction d’anticipation.
On voit des êtres qui ne sont plus humains et on ne comprend rien sur les enjeux de cette histoire. Bref, la mise en scène ne sera pas des plus réussies. Un tandem se forme mais on devine qu’il y a anguille sous roche. Les dialogues seront par moments assez navrant.
En conclusion, une petite déception sans prétention.
La civilisation chinoise me fascine actuellement. Non pas ce régime communiste autoritaire qui vire dans un capitalisme sauvage mais l'histoire de ce grand pays. Shanghai se déroule en 1908 où la Chine vit sous la tutelle occidentale depuis un demi-siècle sous la dynastie agonisante des Qin.
Il est dommage que cette histoire qui se déroule dans un contexte historique plutôt passionnant n'a pas réussi à me captiver davantage. Il y a d'abord le graphisme dont le trait épais ne m'a pas du tout séduit. Le destin croisé de deux femmes m'a laissé dans l'indifférence entre des scènes de combat plutôt violente.
Là encore, je n'ai pas senti d'émotion ou de psychologie propre à des personnages auxquels on pourrait s'attacher. Trop froid avec un manque de luminosité évidente. Au final, une déception.
Cette incursion dans le monde des DRH des entreprises auraient pu m'intéresser. Il y avait une bonne idée de départ avec ces bac+5 qui travaillent comme de simples employés dans une entreprise dont ils ignorent ce qu'ils font au juste. Des thèmes comme le déclassement professionnel, le manque de motivation devant des tâches répétitives...
Et puis, cette rébellion en faisant exprès de faire des fautes pour bouleverser l'ordre. Par la suite, cela va partir dans du grand n'importe quoi.
Bref, un ratage complet du scénario alors que cette satyre du monde de l'entreprise affichait de belles promesses.
J'ai bien aimé le début de cette fable urbaine ainsi que la conclusion très moraliste. Pour le reste, cela m'est apparu beaucoup trop loufoque avec une idée simple: mieux vaut se consacrer à sa famille que connaître le succès professionnel. Chacun appréciera selon ses propres affinités et ses choix de vie.
En l'occurrence, il s'agit d'un écrivain du soir qui travaille toute la journée dans une vulgaire compagnie d'assurance. La trouvaille du monde parallèle suite à une beuverie n'est pas nouvelle mais fonctionne à merveille. Par ailleurs, on devine une critique assez acerbe du monde de l'édition et de ses pratiques.
L'exercice de style est vraiment soigné mais le plaisir de lecture n'y est pas en ce qui me concerne. La faute à un univers trop absurde et trop déjanté pour me captiver. C'est dommage.
Je n'ai pas adhéré à ce scénario un peu strange qui voit débarquer dans la vie d'une lycéenne un garçon qui se prétend son fils du futur et qui est en manque d'affection. L'idée pourrait paraître séduisante s'il n'y avait pas toutes les japonaiseries expressives du genre qui s'y greffaient. Après un début bâclé, les incohérences vont se multiplier rendant l'oeuvre totalement incrédule.
Le dessin en couleur m'a paru fort agréable. C'est assez rare pour le souligner dans un manga. Par ailleurs, ce manhua se lit avec souplesse et facilité ce qui nous permet de suivre l'évolution de la psychologie de l'héroïne. Il est dommage que la subtilité semble faire défaut. La fin sera également un peu à contre-courant. Il y a des idées mais mal exploitées.
Bref, un travail remarquable graphiquement mais un scénario raté. Le potentiel pour en faire un récit aboutit existait pourtant...
Il est dommage que les bds qui mettent en valeur un élément du patrimoine national soit réalisé sur un mode si naïf et finalement si désuet. Carnac ne va pas échapper à la règle. J'en ai pourtant lu des bds qui retrace à travers un récit romanesque un monument historique ou un lieu chargé d'histoire. La plupart du temps, on sent bien que le scénario n'est utilisé que pour mettre en valeur le monument en question. Cela manque singulièrement d'originalité.
En l'occurrence, on va avoir droit à une histoire très mièvre à l'occasion de la visite par un jeune couple de la maison des mégalithes basé à Carnac, célèbre ville bretonne pour ses menhirs alignés. L'effet à la fin sera si grotesque qu'on ne pourra pas être indulgent. Et pourtant, je dois bien avouer que le dessin n'est pas mauvais. Pour la psychologie des différents personnages, il faudra repasser car rien n'est crédible. Et puis, sur le mystère de l'alignement, rien ne sera véritablement révélée.
J'aime bien ce concept d'édinautes qui font confiance à de jeunes talents pour produire de la bd. Des titres comme Il Pennello ou encore récemment Joseph Carey Merrick m'ont bien tapé à l'oeil.
Spyware Otaku met en garde contre les dangers des nouvelles technologies notamment lié à l'internet. Il est clair qu'un pirate informatique pourra contrôler entièrement votre vie dans ses moindres détails ce qui est effrayant. L'espionnage est d'ailleurs un thème actuellement à la mode. C'est la mésaventure qui arrive à un écrivain lors de la sortie d'un roman qu'il n'a pas réalisé et qui est pourtant signé de sa main.
La faiblesse provient du dessin qui ne sera pas top mais sans être totalement hideux. Par exemple, on va comprendre que plus tard que notre héros a des origines cambodgiennes. On sent qu'il y a encore des progrès à réaliser de ce côté là. Pour le reste, cela se laisse lire agréablement mais cela manque de consistance. Au final, l'intérêt décroît.
Il est des lectures que je commence et dont je sais tout de suite que ce n'est pas mon style en raison par exemple d'une narration pesante et confuse. Mais bon, on essaye de s'accrocher pour lire jusqu'à la fin en espérant qu'un déclic aura lieu en cours de lecture. Ce ne fut pas le cas en l'espèce transformant mon parcours en véritable chemin de croix. C'est parfois une affaire de goût.
J'ai été attiré par le 11 septembre qui fait la couverture. Cependant, c'est une intrigue plutôt complexe qui va amener à cet événement tragique. Un récit plutôt sombre mais pas captivant en ce qui me concerne. On encouragera néanmoins ce jeune auteur autodidacte qui possède un trait assez caractéristique à continuer. C'est en effet une première oeuvre. Je n'ai pas aimé mais d'autres aimeront certainement ce récit dont le thème central est la déshumanisation du monde.
Je connaissais la mano négra mais pas la mano. C'était un mouvement révolutionnaire communiste italien qui n'hésitait pas à bousculer la société en commettant des attentats. On va suivre les activités d'un groupe de jeunes qui sont presque élevé au rang de héros de la cause.
D'une grande agitation, mal canalisée par les syndicats, naissent une multitude de groupuscules gauchistes qui, en rupture avec le PCI, prônent une lutte armée insurrectionnelle. Bref, le portrait d'une jeunesse qui se radicalise pour exister.
On en apprend beaucoup sur les années de plomb qui ont secoué l'Italie de la fin des années 60 aux années 80. La violence de l'activisme politique est quelque chose que je ne soutiens pas. Je le comprendrais dans le cadre d'une dictature mais pas d'une démocratie occidentale. J'ai apprécié le dossier historique en fin d'album.
Pour le reste, les amours et amitiés de ce groupuscule terroriste ne m'ont guère passionné. Je suis sans doute devenu trop conservateur.
C’est une histoire bien étrange qui raconte les souffrances psychologiques d’une victime d’attentat. Pour une raison qu’on ignore, il se voit avec une tête de loup. Il est vrai que l’homme est un loup pour l’homme. C’est le pire ennemi de son semblable. Il sera question d’un dédoublement de personnalité à la manière du film Fight Club. Bref, un procédé qui n’est pas nouveau.
Il y aura forcément de l’agressivité mais tout ceci ne dépassera pas le cadre psychologique. Il ne s’agit pas d’une enquête visant à savoir qui est l’auteur de l’attentat en question. On dirait que ceci n’était qu’un prétexte pour explorer le plus profond de l’âme humaine.
On se perdra facilement dans les méandres de cette pensée. Les situations semblent irréelles et à la fin, on ne sait pas vraiment ce qui se passe, si cette scène était le fruit de l’imagination ou pas. C’est plutôt bien dessiné. Pour le reste, je n’ai pas été convaincu par cette démonstration qui triture les méninges.
La guerre des magiciens est une curieuse série. Elle commence de manière assez sérieuse dans une capitale allemande en proie au nazisme. Il est d'ailleurs curieux que deux voyageurs anglais qui sont juifs aient pu obtenir des passeports en 1936 pour visiter Berlin. Cela ne parait pas crédible.
La suite ne le sera guère plus avec une fille qui tente de faire assassiner sa mère par la Gestapo ainsi que cette guerre des magiciens qui peut décider du sort de la guerre qui se prépare. Espionnage et ésotérisme seront au menu de cette nouvelle série qui rappelle par certains côtés L'Histoire Secrète de Pecau.
Au-delà de toutes ces maladresses, on appréciera le trait d'un dessin très réaliste. Les rues de Berlin fourmillent de détails. Cependant, la mise en scène se révèle assez laborieuse. L'ensemble demeure à peine passable. Pas assez de souffle.
Décidément, je ne suis guère convaincu par l'univers de Block 109. C'est une uchronie qui partait pourtant d'une bonne idée mais qui a été assez mal exploitée à mon humble avis. L'événement divergeant est l'assassinat d'Hitler en début de conflit ce qui va allonger considérablement le cours de la guerre par des hommes plus dangereux encore. Les alliés vont être vaincus grâce à l'arme atomique mais les Russes résistent encore. On sait toutefois que l'histoire va s'arrêter en 1953 avec la destruction totale de la planète.
Je n'ai pas trouvé du plaisir à la lecture de cet opus. Je n'arrive pas à adhérer à ce concept d'un monde en guerre. Ce titre insiste sur les luttes de pouvoirs au sein même du parti nazi. La propagande nazie se retourne contre elle à la fin du conflit. L'intrigue se situe exclusivement à Berlin. On ne ressent pas les effets de la guerre qui secoue la planète. Non, on reste dans un cadre purement intimiste qui dénote avec l'ensemble de la série. A la fin, on va découvrir qui tire toutes les ficelles mais cela laisse de marbre. Bref, je n'ai pas été intéressé par cette intrigue.
On peut être amoureux fou d'une fille qui nous rejette, avoir un boulot de technicien de surface pas très passionnant. Il n'est pas étonnant dans ces conditions de subir une grave dépression, voire pire : sombrer dans une psychose comme, par exemple, dans le cas qui nous occupe communiquer avec une prise électrique.
Le sujet ne sera pas très gai, je vous l'accorde ! Il a le mérite de mettre le doigt sur une expérience vécue par le frère de l'auteur. Oui, on va vivre le trouble psychique de l'intérieur d'un personnage bien malheureux.
Comme dit, j'ai de la compréhension voire de la compassion mais je n'ai pas été attiré ni par le graphisme très mormon, ni par la manière de traiter le sujet. Il y a un côté accent poétique que je n'ai guère ressenti car trop déroutant et étrange. Bref, je n'ai guère été passionné par cette histoire d'une psychose.
Je n’aime pas beaucoup les récits initiatiques où il est question de consommation de drogues et autres bonbons acidulés. C’est un constat que je fais après avoir abondamment lu sur le sujet. J’avoue avoir tenu jusqu’au bout mais ne pas avoir la volonté de continuer le voyage.
Je n’ai pas trouvé ce qui me correspondait en termes de construction du récit. Je n’arrive tout simplement pas à me passionner pour cet homme qui s’envoie en l’air avec la première inconnue du coin en se shootant. Désolé, ce n’est pas ma tasse de thé ou peut-être simplement mes valeurs.
Je veux bien voir quelques thèmes concernant cette génération de mai 1968 qui s’amuse et qui profite allègrement de la vie moi qui suis un enfant de la crise née de leur héritage. Je n’ai pas pris de plaisir à cette lecture. C’est une manière de vie que je respecte dans un esprit de tolérance (restons zen !) mais que je ne partage pas. Maintenant, tous les lecteurs n’auront peut-être pas cette patience. Issu d'un roman en vogue dans le milieu psychonautique. Il faut dire que pour l'instant, on ne le voit pas le vibrant hommage à la contre-culture hippie post-68...
Je n’ai pas été convaincu par cette lecture qui nous présente un groupe de rock en quête de reconnaissance auprès des producteurs. Le charisme de la poitrine de la chanteuse doit y être pour quelque chose.
Cependant, en même temps, on vante ses vocalises. Quand on est belle à croquer, c’est difficile de se faire un nom et de n’être reconnue que par ses talents. C’est la morale de cette bd qui nous dépeint un monde musical pas très clean. Je n’ai pas adhéré à cette interprétation à deux balles d’autant que les protagonistes ne feront pas dans la dentelle non plus.
Le dessin semble assez cartoonesque et peu adapté à ce genre d’histoire sérieuse. Il y a comme une erreur de registre. Bref, le chant sonne faux.
Je n'ai pas aimé cette oeuvre inspirée par le roman Moby Dick et la fameuse chasse à la baleine. Nous avons un capitaine qui est vraiment la caricature du parfait méchant homme. C'est trop poussif pour être crédible. Il faut croire que tous les capitaines de navire sont givrés ces derniers temps. L'équipage se laisse faire. Seul un abbé semble faire un contre-poids mais c'est faible dans l'intensité.
Je n'ai pas aimé le graphisme ainsi que le dessin que j'ai trouvé trop brouillon et imparfait. La couverture donne d'ailleurs un aperçu. La saturation des cases m'a rebuté.
Bref, je ne suis pas parvenu à entrer dans l'histoire. Le désintérêt pointe vite le bout de son nez. On oubliera et on se plongera dans d'autres séries sur le même thème plus réussies comme Esteban (Le Voyage d'Esteban) ou encore Achab.
C’est le récit d’un gamin qui se fait renverser en scooter dans les rues d’une ville sicilienne sous influence de la mafia. Un vibrant hommage est rendu en fin d’album à toutes les victimes indirectes de la mafia. Il est vrai que je n’ai pas fait le lien avec un banal accident de la circulation même si le conducteur de la camionnette devait remplir une mission un peu illégale car il ne pouvait dire « non ». Quand votre patron vous demande quelque chose, vous le faites même si cela ne vous plaît pas. Oubliée la théorie des baïonnettes intelligentes!
Le récit présente l’originalité de se décomposer en 4 parties qui refléteront des points de vue différents par rapport au même fait même si l’action diffère selon la vie de ces personnes. Le dessin ne m’a pas emballé. J’avoue également avoir eu des problèmes de compréhension avec la fin de ce drame. Bref, pas assez d’éléments pour me convaincre même si je compatis à la douleur des familles concernées.
Cet opus est l’un des derniers de la collection Aire Libre mais publié sur un format plus petit que d’habitude. J’avoue allègrement que ce titre ne fait pas honneur à cette prestigieuse collection.
Bien sûr, il est signé par un grand nom de la BD que je n’apprécie pas en sa qualité de scénariste. Il est l’antithèse d’un Van Hamme. Il reflète la vieillerie dans toute sa splendeur nostalgique. Ses scénarios sont totalement vides d’inspiration. On s’ennuie ferme. Pour une raison qui m’échappe, on érige souvent un auteur d’une série à succès au rang de master sans que cela ne soit réellement justifié. Ce n’est pas la première fois que je suis déçu. Avec lui, cela se répète continuellement. Bref, je suis un peu allergique à son œuvre. J'ose le dire en toute sincérité. Attention, je n'ai rien contre l'homme. Je n'aime pas ce qu'il réalise : c'est toute la nuance.
En effet, le récit qui devait être palpitant tombe à plat sur une route de la transsaharienne. J’aurais aimé en apprendre davantage sur cet axe routier. Même les personnages sont insipides à souhait. En conclusion, c’est assez stérile. Comme le désert…
On suit une joyeuse bande de vendangeurs entre la fête et le travail dans les vignes. Le vin coule à flot chez ce vigneron du domaine de Mercurey. La drague est permise car la chasse est ouverte. Le point de vue sera celui des filles à travers Caro, Inès et Laetitia.
Je n’ai pas trop aimé cette bd car cela reflète une vision qui n’est certainement pas la France de notre époque mais une vision plutôt fantasmée. Les chroniques sentimentales dans le genre amourette sans sexe seront plutôt fades. Les explications sur le processus de la vendange sont plutôt ennuyeuses. C’est léger et cela le reste.
Un mot pour dire que le dessin reste le point positif car un trait plutôt doux avec une colorisation plutôt vive qui reflète les couleurs du soleil.
Ce breuvage sera assez passable au final.
Dans cette collection de l’homme de l’année, ce titre est le moins réussi. On n’arrive pas à saisir l’exploit accompli par ce tirailleur africain. Il y a trop de flash-back sur une période passée en dressant la biographie du personnage et du coup, la révolution avortée de 1871 apparaît comme dénuée de portée. La collection est inégale ce qui est toujours le risque dans ces séries concepts.
On découvre néanmoins le turco de la Commune ce qui demeure un épisode plutôt méconnu qui avait inspiré Alphonse Daudet. Malgré une lecture un peu saccadée, cela se laisse lire. On découvre également la vie d’un soldat atypique dans un contexte qu’on n’imaginait pas.
Bref, un one-shot moins convaincant qu’à l’accoutumé.
L’aviatrice met en scène une belle jeune femme dans les années 30 qui s’envoie en l’air avec son coucou pour la compagnie Air Zénith. Manque de chance, Nora est accompagnée par un mécanicien un peu vicieux mais bon garçon quand elle ne tombe pas dans les griffes d’une certaine Dominique. Mais bon, cela reste très soft.
Le lecteur sera partagé entre diverses aventures avec des espions nazis ou des combattants dans les steppes d’Asie centrale. Cette accumulation d’aventures est sans doute un peu irréaliste. On a l’impression que les auteurs veulent aller très vite pour tout faire tenir dans un diptyque. Malheureusement, cela restera très classique comme intrigue. Les dessins façon Hergé et vieille France ne révolutionneront pas le genre.
La lecture demeurera assez plaisante malgré un manque d'audace. On appréciera un certain univers des avions dans les années 30 dans un récit assez bien documenté. Cela plaira à un large public mais pas à moi car trop léger comme l'air.
On nous présente cet ouvrage comme la lutte de trois jeunes Chinois contre un système corrompu et autoritaire qui dérive vers le capitalisme. Je n’ai guère ressenti cet aspect politique qui est plutôt un prétexte pour accrocher des lecteurs.
J’ai assisté plutôt à la déchéance physique de ces jeunes qui aiment le rock et la drogue. Je n’ai guère été touché par les péripéties des personnages. Le propos était certainement trop décalé et mi-poétique dans une pseudo-philosophie libertaire de base. Maintenant, je pense qu’on ne gère pas un pays de plus d’un milliard d’habitants comme une pseudo-démocratie à l’occidentale.
Certes, on se rend compte que la jeunesse chinoise peut être déboussolée comme le fut une certaine jeunesse ayant goûte aux joies du consumérisme. Moralité : il vaut mieux être pauvre ? Je ne suis guère de cet avis. Les caprices de la jeunesse passeront.
Question graphique, c’est très beau. Les Chinois savent bien dessiner, on le sait désormais. Il y a une virtuosité technique à donner le tournis. Pour le reste, je ne suis guère convaincu par cette mélodie d’enfer malgré le concert de louanges.
En ce qui me concerne, c'est l'overdose des récits ayant trait à la première Guerre Mondiale. Il y a eu un espèce de foisonnement lié au centenaire de cette grande guerre. Il faut que cela soit original pour susciter un véritable intérêt. Les thématiques tournent indubitablement vers la même chose à savoir le traumatisme. Je suis victime d'un phénomène de lassitude même si je reconnais le devoir de mémoire.
Pour autant, en l'espèce, c'est un aspect méconnu de ce conflit avec l'invasion de la Belgique et ses conséquences. Il y aura également une étude fine du système social belge où les puissants disposaient de tous les droits (même ceux de vie et de mort en se servant des événements). On apprend ainsi qu'ils avaient trois droits de vote et non un seul pour un homme. Les inégalités étaient ancrées même à ce niveau. Par ailleurs, la vision du conflit sera celle des femmes ce qui demeure toujours intéressant. Cela change de la donne traditionnelle.
Pour le reste, ce récit de vengeance ne sera guère passionnant même s'il y aura un retournement de situation qu'on n'a pas vu venir. Bref, un témoignage de plus.
Cette bd a donné lieu à l'adaptation d'un film d'action plutôt musclé. Il s'agit d'agents infiltrés par des agences gouvernementales mais dont la hiérarchie va les lâcher. L'idée n'était pas mauvaise en soi. Cependant, la calligraphie, les dialogues surchargés, le dessin assez approximatif ont eu raison de ma patience. Certes, il y avait de quoi faire un bon polar qui a été d'ailleurs assez exploité habilement par Hollywood.
Cela ne se prend pas au sérieux alors que les situations sont assez périlleuses. Bon, on fermera les yeux sur les invraisemblances du scénario pour entrer dans le jeu. CIA, militaires, DEA, Police, Cartel mexicain, tout y passe dans une poursuite au magot dans une sorte de surenchère. Ce qui pêche, c'est un ensemble qui ferait que la fluidité du récit soit mieux ressenti par le lecteur. Bref, la mayonnaise ne prend pas.
C'est bien la première fois que je suis réellement déçu par un titre de cette collection imaginée à l'origine par le romancier Stefan Wul. L'adaptation a été pourtant réalisée par une auteur que j'apprécie à savoir Valérie Mangin. Cela n'a malheureusement pas suffi.
La thématique était plutôt riche entre colonisation et robotique, cependant le traitement n'a guère été convaincant. Il est vrai que je n'aime pas trop le graphisme d'Emmanuel Civiello. L'aspect est toujours aussi fouillis. L'ensemble fait un peu vintage pour ne pas dire ringard ce qui ne colle pas trop à la science-fiction.
Il est intéressant de voir que les critiques hors site dans l'ensemble sont dithyrambiques ce qui contraste avec le ressenti général des lecteurs d'où l'utilité d'un tel site indépendant...
En conclusion, un loupé de la collection ce qui n'empêche pas de la découvrir.
C'est toujours difficile pour moi de venir après des avis très positifs sur une oeuvre que j'ai moyennement aimée. Cela fait casseur donc un peu mauvais coucheur. Cependant, ma volonté d'honnêteté prime sur le reste. Pourtant, je n'avais aucun mauvais a priori. Donc, je vais assumer comme je sais si bien le faire.
En effet, le récit est très loufoque puisqu'il s'agit de raconter les divagations intersidérales d'un homme un peu dérangé du ciboulot. Soit on marche avec lui dans la combine spatiale, soit on décroche. Le graphisme décalé n'était pas dans mon genre mais j'ai voulu aller jusqu'au bout de la démarche afin de trouver un sens à tout cela. Or et au final, la déception est manifeste.
Par ailleurs, ce récit semble totalement inspiré d'une nouvelle écrite en 1947 par Edmond Hamilton nommée "Les rois des étoiles". Les auteurs n'y feront aucune référence dans la préface pour y rendre hommage ce qui est plutôt malhonnête. Par ailleurs, tous les clichés sont présents : un empire intergalactique, un héros intrépide pour sauver l'univers (rien de moins!), une belle princesse (ça ne vous rappelle rien?), des combats spatiaux, etc...
L'échange d'esprit avec un homme du futur ne m'aura pas convaincu. Certes, c'est un ovni dans la galaxie bd. Et alors ? Cela suffit pour considérer cette oeuvre culte ? Le découpage entre les différentes époques va plonger le lecteur dans la difficulté qui ira en s'accroissant dans cette histoire tordue. Bref, un régal pour les uns et un gros bof pour les autres. Le lectorat des années 50 sera franchement ravi avec ce rétro-futurisme loufoque. De mon point de vue, je considère que la science-fiction nous a offert bien mieux. Ce n'est là que mon humble avis.
Un album bien construit qui se lit avec plaisir, un peu moins d'action que d'habitude peut être mais un scénario plus travaillé, je regrette simplement quelques égarements dans le dessin de temps en temps où l'on a l'impression d'un manque de finition dans certaines cases notamment au niveau des visages. Mais prêt pour la suite des aventures de SCORPION
au regard des critiques, j'avais quelques appréhension avant l'achat de ce nouvel album, finalement la suite de l'onde SEPTIMUS est plutôt de bonne facture, le dessin reste imparfait même si le style jacob est respecté mais le scénario est à la hauteur avec un épilogue qui ne dénoue vraiment dans les dernières pages. Encourageant en laissant un peu de temps au dessinateur pour finaliser ses dessins
L'album est bien, en plus il est beau. L'histoire est très originale et Jérémie Moreau nous entraîne encore dans une saga qui conduit ses personnages à aller au fond d'eux-mêmes. Ce sont la réflexion, la remise en cause des habitudes et la démarche intérieure qui leurs permettent de surmonter les épreuves existentielles (ici la survie pure et simple au sein d'une nature incroyablement belle mais hostile).
Néanmoins, Jérémie Moreau nous rend exigeants. Quiconque aurait fait cet album, j'aurai mis 4/5 en appréciation. Mais dans le cas présent peut être qu'en comparant avec Grimmr, l'histoire est plus récitative et un peu plus manichéenne.
Mais c'est peut être un caprice de lecteur gâté.
Dans tous les cas Jérémie est déjà un grand de la BD avec une démarche singulière.
Le Révérent est un bon western basé sur une histoire de vengeance. Toujours un plaisir à relire, surtout lorsque l'on vient de lire le dernier album de La Venin.
L'on aurait apprécié un 3ème album.
A découvrir.
Un cycle en 3 albums me plait bien et se départit des histoires à rallonges avec une fin qui n'arrive jamais...Ce cycle est bien rythmé et le dessin très agréable. On retrouve le bestiaire varié de la Fantasy qui a fait le succès des histoires d'Arleston. Un bonne série à suivre....
Excellent ! Trés belle ambiance ! Scénario très bien ! Très chouettes dessins ! Une nouvelle série de qualité !
Excellent ! Trés belle ambiance ! Scénario très bien ! Très chouettes dessins ! Une nouvelle série de qualité !
J'ai savouré ce second tome que j'attendais avec impatience, même si pour être honnête, j'ai été un peu déçu.
Certes, on reste dans la même veine avec un graphisme soigné, un découpage dynamique et une colorisation toujours aussi belle. Mais concernant l'histoire, celle-ci patauge un peu et s'est éloignée de la dynamique et de la direction prise dans le premier opus.
La majeure partie de l'album concerne les violences et les oppositions entre les différentes classes ethniques de New York, qui ont évidemment un rôle depuis le début mais qui s'en trouvent être trop présentes.
De plus, l'apparition de nouveaux personnages et notamment de Paolita et de son combat contre la drogue et la prostitution vient malheureusement trop mettre de coté les personnages principaux et la trame.
Je suis bien conscient que tous ces choix sont réfléchis et auront forcément un rôle pour la suite, mais j'espère juste que tous sera cohérent.
Toujours un très bon point pour les multiples flashbacks et temporalités, subtilement amenés dans l'album et qui apportent énormément à la compréhension et au déroulement de tous les évènements.
Le dernier chapitre nous laisse à penser que le troisième (et dernier tome normalement) sera riche en rebondissements et s'achèvera en apothéose. En tous cas, je ne manquerai pas de le lire.
Soyons patient et croisons les doigts.
L'idée d'une autobiographie autour d'une famille venant des quatre coins du monde était très intéressante comme pour démontrer que nous ne sommes finalement que des citoyens du monde derrière certaines frontières. Le mélange de différence est enrichissant car il accroît la tolérance.
Bref, sur le principe entre culture et identité, rien à redire. Sur la forme, par contre, ce n'est pas très satisfaisant. Je devrais sans doute me limiter à ne jamais critiquer ou indiquer que des coups de cœur. Pour autant, la voie que j'ai emprunté n'est pas celle de la sagesse bien au contraire. L'auteur nous ballade d'un personnage à l'autre et on s'y perd complètement car il y a foule de détails. L'exercice devient répétitif et très mécanique sans avoir une dose de souplesse.
Pour ma part, je passe à autre chose devant la multitude de ce genre de titres et de démarches.
Je ne suis pas un grand fan des pèlerinages religieux à savoir pour quelque chose qui n'existe pas ou bien que dans le coeur des hommes. Au nom de la religion, on commet des horreurs sans nom et la triste journée d'aujourd'hui est là pour nous le rappeler. On pourra dire que la religion catholique est exempte de tout vice et que ce n'est que le fruit d'une autre religion mais nous savons tous que ce n'est pas la réalité. Au fond, chaque religion porte en elle un fond d'obscurantisme et de fanatisme et même de vices.
Cela fait longtemps que je n'avais plus lu du Jason. Je le retrouve mais en grande forme dans un récit autobiographique de randonneur pour changer un peu. C'est un récit sur une succession de réelles banalités qui ne m'ont guère passionné. Les nostalgiques de ce chemin y trouveront peut-être leur compte mais pour les autres, il faudra passer son chemin même s'il mène à Compostelle. Il y a des endroits plus jolies et harmonieux dans le monde.
C'est vraiment sans intérêt car trop limité à du descriptif de premier degré. C'était cela ou la Porsche pour les 50 ans de l'auteur. J'aurais choisi la Porsche. J'ai connu l'auteur mieux inspiré.
C'est un manga un peu spécial qui bénéficie d'une très belle couverture. Il y a seulement deux tomes. Le premier pourrait se suffire à lui-même mais l'auteur a décidé de rallonger la sauce dans le second. Les dessins sont d'ailleurs très beaux. Il faudra sans doute faire attention pour les plus sensibles car c'est très gore par moment.
Je m'attendais sans doute à autre chose sur un thème qui n'est pas très différent de la série américaine Zoo tirée du roman où les animaux ont décidé de se soulever contre le genre humain qui abîme la planète. Pour autant, on va retomber dans une banale histoire de puceau qui ne s'assume pas.
Il y avait beaucoup de potentiel mais l'auteur a pris une tout autre orientation plus lycéenne et sur un mode vengeance à notre grand dam. Cela devient vraiment bourrin. Il y a un esthétisme qui attire mais le produit ressemble à un gros nanar. On ne va pas nécessairement kiffer ce manga.
The Arms Peddler est une série manga assez sympathique à la lecture mais très bourrin dans le fond. Elle exploite des situations maintes fois vues au cinéma. Elle joue sur les gros sentiments mais pas avec finesse. On voit les choses un peu grosses comme une maison.
Il y a des éléments qui rappellent le western alors qu’on se situe dans un monde post-apocalyptique sombre et quelque peu violent. La scène d’ouverture avec la caravane qui se fait attaquer en plein désert est un exemple assez caractéristique pour illustrer mon propos. C’est une ambiance assez intéressante avec tout de même une touche de dark fantasy. Zombie et nécromancien seront également au programme !
Le graphisme semble également tenir la route. Bref, c’est une série qui a son quota minimum pour plaire surtout à un public peu exigeant et jeune. On croisera beaucoup de monstres assez ridicules comme dans des mangas classiques de combat. Le manque de densité psychologique des personnages ne sera pas le fort non plus. Bref, il faut aimer cette série pour ce qu’elle est. A noter également une parution qui semble interminable pour de nombreux fans.
Très souvent, lorsque sort une bd, les avis des différents sites sont faussement dithyrambiques afin de susciter l'envie d'acheter chez une éventuel lecteur. Pour 10 bd, 9 avis positifs et un négatif pour donner le change. Ce n'est malheureusement pas la réalité car dans ce monde idéalisé par les maisons d'édition, toutes les bd seraient excellentes ce qui est loin d'être le cas.
La question de l'établissement d'une expédition terrienne sur la planète rouge nous hante depuis des années mais toujours rien à l'horizon. Certes, le cinéma s'empare régulièrement du sujet en témoigne le scénario du film américain Seul sur Mars avec Matt Damon.
Le sujet de cette bd était très intéressant mais c'est son exploitation qui m'a fortement déplu au point de m'ennuyer au fil de la lecture. Par ailleurs, le graphisme n'est pas du tout élaboré mais reste très simpliste avec un réel manque d'audace.
L'idée d'une pluie de corps comme celle de grenouilles était assez intéressante quoiqu'un peu morbide. Pour autant, son exploitation s'est révélée un peu laborieuse. C'est un récit qui tend vers le fantastique onirique.
En effet, ce récit devient de plus en plus complexe dans un rapport de sentiment amoureux assez destructeur. On n'a pas le temps de se laisser happer par un univers villageois hostile. Tout se situe dans la relation qu'entretient Anne et son mari Paul qui est malade et qui voit sa santé décliné de jour en jour. C'est à la fois assez baroque et assez bizarre.
Il est vrai que je suis également un adepte de la bd au scénario clair et qui nous donne toutes les explications pour ne pas avoir à imaginer des choses qui n'ont pas lieu d'être. Après tout, on est bien payeur.
C'est une adaptation d'un roman dont l'action se situe à l'ère médiévale à une époque où l'Eglise avait droit de vie ou de mort sur tous les sujets. Les enfants n'étaient pas épargnés par la folie des hommes d'église.
A noter une préface qui nous indique que tout lecteur mâle normalement constitué doit devenir passionnément amoureux de Séréta qui est l'héroïne de cette histoire. J'ai été assez intrigué par cette préface et je ne demandais qu'à voir. Par la suite, je me suis aperçu que je n'étais nullement amoureux alors que je suis un mâle normalement constitué. Où le bat blesse ? Séréta n'est qu'une gamine de 12 ans si ce n'est moins !!! Là encore, à la place des éditeurs, j'essayerais sans aucun doute (en être censé) de ne pas pousser le lectorat à la pédophilie, mais ce n'est qu'une légitime remarque.
Ceci dit, la narration est très pesante. L'action n'est constituée qu'une d'une fuite de trois enfants dans la campagne pour échapper aux sbires de l'évêque qui cherche à protéger un secret lié à une vieille relique découverte par les enfants. A noter également un chat télépathe qui verse dans l'allégorie.
Je n'ai pas trop été emballé par cette première partie de ce qui doit constituer un diptyque. Il n'en demeure pas moins un dessin de très grande qualité.
J'étais passé complètement à côté de ce titre à l'époque en passant l'avoir lu. Il faut dire qu'il y a eu beaucoup de bd sur les sirènes et que ce titre rappelle celui d'autres séries comme Le Sang des Porphyre, Le Sang de la vigne, Le Sang des automates, Le Sang du Dragon etc (car cela ne manque pas)... Bref, il y a comme un effet de déjà vu!
Pour autant, la couverture fait très moderne avec un effet petite sirène de Copenhague. Par contre, l'intérieur de l'album est plutôt vieille France avec ce dessin et surtout cette écriture qui casse les yeux et les oreilles. C'est lourd et pompeux à la fois. Certes, c'est tiré d'une vieille adaptation de l'oeuvre d'Anatole Le Braz. Cela a été un peu désagréable à suivre avec tout ce folklore breton qui fait dans le cliché.
Les mangas se suivent et parfois se ressemblent malgré une petite originalité de départ. Celle-ci était constituée par un courrier des miracles qui nous serait remis par un coursier et qui annoncerait une bonne nouvelle. Pratique quand on a des difficultés dans la vie que d’attendre que la chance nous sourie soudainement et au dernier moment.
C’est présenté comme un conte philosophique mais au fond, je n’aime pas vraiment cette mentalité d’assisté et d’absence de responsabilisation. Il ne faut pas attendre le salut du ciel d’autant que notre jeune coursier est envoyé par Dieu lui-même. Après les japanaïseries, les bondieuseries !
J’attendais beaucoup de ce titre et j’ai été forcément déçu. Toutes les grosses ficelles ont été tirées à commencer par une histoire tragique concernant notre jeune héros lycéen. Par la suite, cela se présente comme séquence avec des personnages divers. Même leur petite histoire apparaît assez fade pour un premier tome qui était censé envoyer toute sa sauce. Cela ne prend pas. Il faudrait presque un miracle.
Il y a des mangas qu’il ne faudrait jamais lire. Celui-ci en ferait manifestement partie. Cependant, on ne peut savoir à l’avance dans quoi on s’embarque d’où l’utilité d’un site comme celui-ci pour avertir le lecteur. Certes, on peut aimer ou pas. Mais quelque fois, cela dépasse strictement ce cadre de goût personnel pour toucher la véritable valeur d’une œuvre. C’est mauvais ou pas.
Une organisation privée a réussi à mettre au point des bombes à azotes dissimulées dans des fosses sous l’océan. Elle réussit à anéantir totalement les Etats-Unis d’Amérique à savoir la première Puissance économique et militaire mondiale. Je sais que cela constitue le rêve de certains gnomes mais tout de même. Par la suite, c’est totale la flotte impériale russe qui est anéanti par un hacker. Fort heureusement, nous avons un lycée japonais qui résiste héroïquement et qui va sauver le monde. On loue les grâces du Japon qui se révèle plus intelligent et malin que les autres nations.
Après les naiseries, on va avoir droit à des crétineries sans pareils d’autant que les ennemis des nations sont coiffés d’ossements ressemblant à des lapins comme ils se définissent. Je n’ai malheureusement rien inventé. Les lapins crétins menacent le monde. Il n’y a pas une once d’humour car tout cela est fait sur un mode sérieux d’apocalypse. C’est franchement désolant mais bon, il faut de tout pour faire un monde. Une lecture à déconseiller de toute urgence malgré une thématique qui aurait pu être intéressante.
Il y a des bds qui sont certainement bonne sur un plan objectif mais dont c’est moi seul qui n’adhère pas. Là, je me suis royalement ennuyé malgré un pitch de départ assez intéressant sur l’évolution du monde face aux intelligences artificielles. Là, on ne les verra pas.
En effet, on évolue dans le cadre d’une aventure dans un dirigeable puis dans une jungle africaine. Le graphisme a été pour moi épouvantable ce qui n’a pas rendu accessible cette lecture. Le récit se perd véritablement dans des méandres aux contours assez floues. Certaines scènes comme celle du dirigeable où notre héros perd pied est totalement affligeante.
L'originalité se situe dans le fait qu'on s'attendait à sans doute autre chose d'un récit post-apocalyptique. C'est une vision tout autre qui surprendra ou pas. Ce n'est pas facile à suivre. Le lecteur est par conséquent averti.
On va plonger dans un univers bien glauque à travers le métier d'une femme dénommée Ginger, mère de famille à ses heures perdues et qui s'adonne à une double vie. Elle fait des tournées pour récupérer de l'argent qu'un usurier a prêté à de pauvres gens qui seront malmenés. On éprouve aucune sympathie pour cette héroïne qui ne regrette pas du tout ce qu'elle fait de mal. Il est vrai que le sujet ne m'a guère inspiré.
Objectivement, la mission est remplie mais subjectivement, j'ai du mal à capter mon attention. Le format sera à l'italienne avec une véritable audace dans certaines cases malgré les 9 vignettes de rigueur dans chacune des 185 pages. Comme dit, il faut aimer le sujet. On va regretter amèrement les huissiers de justice.
Voilà un titre dont la couverture m’attirait mais dont le fond ne m’a absolument pas convaincu. C’est vrai que c’est très mécanique aussi bien dans la forme que sur le scénario parfois très bavard. On est dans le monde des héros secondaire qui tourne autour des fameux Avengers, ces gardiens de la planète juste avant ceux de la galaxie. Il est vrai qu’on peut s’y perdre totalement.
Le thème aurait pu être intéressant avec ce robot qui teste son humanité pour tenter de vivre une expérience familiale dans une banlieue américaine ordinaire avec sa petite famille. Cependant, les robots ne seront jamais des humains et il ne faut pas nous laisser gagner par l’idée qu’ils pourraient nous remplacer ou gare à l’avenir.
Je n’ai pas adhéré à cette idée qu’il faut absolument accepter le grille-pain de luxe afin de s’humaniser. Et surtout cette critique lancinante de l’american way of life totalement insupportable. Il est vrai qu’en Corée du Nord, c’est mieux.