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On va retrouver Hakim alors qu'il parvient à traverser la Macédoine du Nord assez rapidement. Il y aura la Serbie puis un choix difficile à prendre au niveau de l'itinéraire pour parvenir jusqu'à la France. On lui avait pourtant déconseillé la Hongrie mais il va tenter quand même à son grand malheur.
J'avoue que cette lecture m'a dégoutté à tout jamais de ce pays la Hongrie que je ne visiterais sans doute jamais au cours de mon existence. Sa politique envers les migrants est d'une rare cruauté et ses habitants sont assez racistes dans l'ensemble comme on a pu le voir au travers l'expérience d'Hakim. C'est vrai que cela contraste nettement avec l'Autriche où même la police est venu les acceuillir avec bienveillance. Ces sortes de camps de concentration de réfugiés devraient être interdits et son président traduit devant la Cour pénale internationale de La Haye comme un crime contre l'humanité. Mais bon, avec l'extrême-droite au pouvoir, ce n'est guère étonnant ce genre de politique répressive à vertu dissuasive.
C'est un tome qui va clore son périple qui a duré plusieurs années et qui nous a bien tenu en haleine sur 3 tomes. On se rend compte que la condition des migrants est bien difficile et que peu de gens peuvent parfaitement comprendre le problème. Il est vrai que de tout temps, l'immigration a toujours produit un solde positif sur le plan économique à long terme comme le rappelle à juste titre l'auteur au cours d'un passage. Fuir la guerre et la mort est également quelque chose de parfaitement légitime. Qu'aurait-on fait à leur place ?
Au final, c'est un travail tout à fait remarquable qui mérite une très bonne appréciation. C'est une lecture édifiante et touchante qui nous permet de mieux appréhender la situation des migrants et d'avoir sans doute un autre regard plus compatissant. BD à mettre entre toutes les mains !
L’expédition a viré au désastre ! A la fin du XVIe siècle, une expédition pour la Floride se prépare. Un jeune cartographe, Jacques Le Moyne de Morgues, va être du voyage. Ce n’est pas qu’il ait très envie de partir et de quitter sa promise, mais il se fait violence et embarque pour le Nouveau Monde. Rentré à Londres deux ans plus tard, Jacques Le Moyne s’enferme dans un mutisme inquiétant. Qu’a-t-il bien pu se passer lors de ce voyage ? J’ai été immédiatement happée par le récit. Avec une maîtrise parfaite, Jean Dytar nous fait revivre cet épisode historique avec brio. On y retrouve des personnages historiques bien connus, mais aussi et surtout les héros de cette histoire, Jacques Le Moyne et surtout de sa femme qui rêve d’aventure. C’est très bien écrit. Les cases s’enchaînent naturellement, les allers et retours dans le temps sont faciles à suivre et on apprend plein de choses. Personnellement, j’ai un peu moins d’enthousiasme pour le dessin mais j’avoue que le quadrillage des pages, à la manière d’un cartographe est une super idée… il ne m’a pas empêché de m’immerger dans ce récit épique avec plaisir. Sur le fond, évidemment se posent les questions de la colonisation, du rapport des Européens aux populations natives, de la violence sans limite qui peut s’exercer quand la survie du groupe est menacée, des raisons religieuses qui peuvent motiver des atrocités. Vraiment passionnant et quelques pages documentaires en fin d’album qui achèvent de nous imprégner de cette histoire assez peu connue.
Tout commence par un procès, celui de Paul Grappe… A l’époque, ce fait divers avait fait grand bruit. Mais reprenons les faits : un jeune couple est brusquement séparé par la Première Guerre mondiale qui vient d’éclater. Traumatisé par l’enfer des tranchés, Paul Grappe finit par se mutiler puis déserte. Vivre dans la clandestinité a ses limites. Pour pouvoir sortir, il devient Suzanne et s’habille en femme. Inspiré de La Garçonne et l’Assassin des historiens Fabrice Virgili et Danièle Voldman, le très bel album de Chloé Cruchaudet déroule tout en sensibilité cette histoire à la fois belle et tragique. La transformation de Paul en Suzanne est poignante, le désarroi de sa jeune épouse est émouvant, le plaisir grandissant de Paul est bouleversant. On sent que la transformation de Paul risque d’aller au-delà de la simple tenue vestimentaire… Quelle est la part du choc post traumatique dû à la violence de la guerre ? Quelle est la part de féminité profondément ancrée en Paul ? Le sujet est sérieux, le traitement, intelligent. On passe par toutes la gamme des émotions : amour, complicité, effroi, violence, trahison... Le découpage est réussi et porte l’histoire avec subtilité. Le dessin, tout en lavis, réinterprète les images du début du XXe siècle en en conservant l’esprit. Un vrai coup de cœur.
Chaque chapitre nous fait découvrir un restaurant, un plat et des saveurs authentiques du Japon. Le scénario est simple et étonnamment suggestif. On a l’impression d’accompagner le héros dans sa quête du lieu adéquat pour son déjeuner, d’hésiter devant la carte, de faire notre choix, et de goûter les différents plats. Les saveurs font remonter de vieux souvenirs, lui rappellent des rencontres. Ce récit est moins anodin qu’il y paraît, on a tous des madeleines de Proust. On se laisse porter et on découvre une gastronomie, une culture. Au-delà d’une déambulation gastronomique, on se ballade dans une ville, ses quartiers, l’intérieur des petits restaurants aux ambiances différentes. Du très bon Tanigushi !
Initialement séduit par l’idée du girl power so british, j’ai plus eu l’impression d’un simple réplica d’association de malfaiteurs conjugué au féminin.
Quant au dessin, c’est très subjectif mais le style très abstrait ne facilite pas la proximité avec les protagonistes.
Mettre des extra terrestres dans Astérix. Une horreur.
Une belle bouse .
Parmi les extra terrestres. On a des clones de Superman. Incroyable.....
La réputation de Christophe Bec n'est plus à faire: entre licences interminables (Carthago), récits mêlant science-fiction et civilisation extraterrestre (Prométhée, Olympus Mons) ou encore les séries B de tout genre, Bec peut se targuer d'avoir une bibliographie aussi longue que son bras !
Avec Sibéria 56, on est dans une approche de type série B avec un postulat de science-fiction très classique, mais au combien alléchant pour les amateurs du genre.
Au programme donc:
- des référérences visuelles et cinématographiques à une pléthore d'oeuvres (Alien 1 et 3, The Thing, Planète interdite, Prometheus et même Tremors premier du nom pour la chute des silhurs)
- Un récit mené avec efficacité et tambour battant (malgré un tome 2 très verbeux)
- Les paysages glacés de Sibéria sont bien rendus avec des magnifiques nuances de blanc et gris
- Des clichés et facilités scénaristiques (avec un gros fusil de Tchekov pour le tome 2)
- Des personnages absolument pas caractérisés et non présentés
- La fin aurait été excellente et intattendue si les auteurs n'avaient pas tout révélé au début du tome 3 :(
En ressort un sentiment mitigé: d'un côté tous les éléments sont présents pour passer un bon moment, mais en même temps, les personnages sont creux, pas développés, certaines questions sont répondues à la va-vite. Il aurait sans doute fallu raconter l'histoire sur quatre tomes au lieu de trois, dommage.
Pour résumer: Sibéria 56 est une bonne grosse série B cumulant tous les défauts énoncés plus haut. Cela se laisse lire mais ne restera pas dans les annales.
le JOKER toutes générations confondues en 80 ans ,80 ans de dessinateurs et de scénaristes qui se sont succédées pendant des décènnies, albums que j'ai lue avec plaisir mais un peu long quand même et encore toutes les histoires du JOKER ni figures pas
Un ovni extraordinairement addictif.
Ce n'est pourtant pas une '' vraie'' bd, mais un carnet de voyage fait de croquis, de pensées, de petits textes. Le tout sur du papier recyclé, ce qui lui donne un aspect '' authentique''. La première impression est plutôt du genre : '' Ouh là !là ! Qu'est ce qu'on va se faire Ch..r !!
Mais une fois qu'on a mis le nez dedans, impossible d'en sortir. Ces petits bouts de tout racontent une vraie histoire, qui démarre en chronique d'un récit d'aventures puis bascule dans le polar.
Bien sur, il vaut mieux être concentré et attentif aux détails.
Mais la vie d'une planète où seuls subsistent les sommets vaut le détour. Et la carte des îles d'Auvergne est une vraie merveille, malgré le fait que mon village est sous les eaux et que je suis donc au pire mort, au mieux un réfugié climatique.
Je rédige cet avis en ayant commencé le tome 2, l'Archipel Ibérique, qui est du même tonneau.
Pour ceux qui en ont marre du formaté et qui cherchent un vrai dépaysement qui fait fonctionner le cerveau.
merci et bravo. A quand la suite ? Premier album en 2016,... nous sommes en 2021.
Ligne Claire, un peu TinTin et un peu Mortimer. Vivement la suite.
J'avais vu passer à plusieurs reprises cette BD sur les réseaux sociaux et elle avait su attirer mon attention. Je me suis donc lancée dans la découverte de Beate et Serge mais surtout dans celle de leur combat. Le scénario est basé sur la vie de ces deux protagonistes. Autant vous dire que leur vie a été palpitante! J'ai pris une vraie claque! Beate et Serge se battent pour une cause, la justice. En effet, ils veulent que les nazis qui ont exterminé des milliers de gens paient pour leurs crimes. J'avais entendu parler de ces grands dirigeants nazis, qui, suite à la Seconde Guerre Mondiale ont poursuivi leurs vies tranquillement sans vraiment être punis. Je n'en réalisais pas l'ampleur. Serge et Beate se lancent donc à la poursuite de ces personnes, estimant qu'ils doivent se confronter à la justice et payer leurs crimes. Beate est particulièrement investie et j'ai eu beaucoup d'admiration pour cette femme qui n'a pas froid aux yeux. Je suis restée sidérée en constatant qu'elle avait parfois (souvent) été traitée comme une criminelle alors que certains grands tortionnaires vivaient leurs vies aux yeux de tous!
L'histoire est donc fascinante et met bien en avant les différentes injustices. Les personnalités de Beate et Serge Klarsfeld sont tout simplement fascinantes. J'ai une immense admiration pour leur pugnacité et leur courage. Et quelle satisfaction, en constatant que au prix d'un dur labeur, leur combat aboutit par une condamnation. Notons également le travail de Pascal Bresson qui a su avec brio condenser en quelques pages une vie si riche en rebondissements.
D'un point de vue esthétique, j'ai trouvé les traits un peu abrupts au départ. J'ai trouvé que cela manquait de rondeur. Mais, finalement, l'esprit graphique a su me séduire et j'ai vécu une véritable immersion dans l'après guerre. Les couleurs choisies confèrent à l'ensemble une atmosphère particulière que j'ai énormément apprécié.
Bref, j'ai adoré cette lecture tant pour son histoire que pour son esthétique.
https://aufildesplumesblog.wordpress.com/2021/02/24/beate-et-serge-klarsfeld-un-combat-contre-loubli/
Nous avons quitté Hakim alors qu'il était avec sa nouvelle famille à Antalya en Turquie. Il va désormais suivre ses beaux-parents à Istanbul où la ville offre plus de possibilités en terme de travail, c'est du moins ce qu'il pense. Encore une fois, il y aura une belle désillusion malgré le charme de cette ville plus ouverte.
Dieu sait que j'aime bien Hakim mais je l'ai trouvé bien naïf à deux grandes reprises notamment au début de ce second tome. Il croit qu'il peut acheter de l'eau dans un supermarché et vendre les petites bouteilles à la sauvette sur un trottoir à proximité en se faisant une marge financière sans demander la moindre autorisation à quiconque. S'il était chef d'entreprise dans son pays, il devrait savoir que ce n'est pas aussi simple et qu'il faut accomplir un minimum de formalité. Bon, le résultat ne s'est pas fait attendre.
Par ailleurs, j'ai trouvé son attitude un peu scandaleuse vis à vis du médecin de sa femme au moment de l'accouchement de celle-ci où il refuse la césarienne proposée d'urgence car c'est trop onéreux. Le médecin lui fait comprendre qu'il n'a pas vraiment le choix pour la vie de son épouse et du bébé à naître. Je trouve qu'il n'a pas été très futé sur ce coup là et que c'est même assez choquant comme attitude même si on peut comprendre le désarroi financier. Comme dit, c'est une autre culture.
Une autre interrogation de ma part vient du fait que la France accepte d'accueillir sa femme car encore mineure mais sans son bébé qui se retrouve alors séparée de sa mère. Là aussi, je suis un peu dubitatif face à l'administration française et également par le choix opéré par le couple qui se sépare.
Cependant, ce qui m'a le plus choqué est le commerce des passeurs et de ce qui tourne autour. Ainsi, des magasins qui vendent des kits de sauvetage à Izmir en face d'une île grecque à savoir Samos. Ce commerce de la misère est épouvantable et moralement choquant.
Le passage concernant la traversée de la mer en canot d'infortune jusqu'à l'île de Samos a été le plus éprouvant. Pour autant, l'île ne se présente qu'à deux ou trois kilomètres des côtes turques et on a l'impression que c'est comme une traversée de la Méditerranée entre la Libye et l'île italienne de Lampedusa située à près de 300 kilomètres. Or, ce n'est pas vraiment la même difficulté de parcours maritime. Mais bon, je suppose que la réalité peut parfois être un peu plus compliquée surtout avec un enfant en bas âge.
Malgré toutes mes considérations purement personnelles et mes petites critiques factuelles sur le comportement, j'ai beaucoup d'admiration pour Hakim et ce qu'il a dû traverser comme épreuve. On se rend compte que la situation des migrants mérite qu'on s'y attarde sans préjugés et apportant un peu plus d'aide au nom d'une certaine humanité.
Je sais bien que ce n'est pas la tendance majoritaire qui est celle du repli sur soi et du rejet. Par ailleurs, l'actualité récente du genre « le responsable d'un centre d'accueil pour réfugié tué à coup de couteux par un demandeur d'asile soudanais connu des services de police » n'incite pas à la clémence. Je sais qu'il ne faut pas tout mélanger mais est-ce que tout le monde aura ce type de raisonnement ?
J'ai vraiment été bouleversé parfois par ce tome qui ne laissera pas indifférent le lecteur. Encore une fois, je salue la gentillesse, l'exemplarité et la bienveillance de Fabien Toulmé. On a hâte de voir comment tout cela va se terminer dans le dernier tome.
Je découvre la série Tex avec cet album. C'est clairement le dessin de Guéra qui m'a attiré. Les très belles planches de "l'homme aux pistolets d'or" prouvent qu'un grand dessinateur élève un scénario honnête vers des sommets qu'il ne saurait atteindre sans un tel apport de talent. Tout ou presque réside dans l'ambiance lorsqu'on plonge dans un tel récit qui chemine sur des sentiers mille fois suivis déjà. C'est d'ailleurs tout l'art des grands westerns italiens que d'accorder avant tout un grand soins aux ambiances et aux atmosphères. Cet album en possède la beauté comme les limites.
Bien des séries d'aventure "d'ici" gagneraient à être animées graphiquement par des dessinateurs de la trempe de R.M. Guéra. Car c'est un beau voyage que l'on fait avec de tels magiciens du pinceau.
note: 3,5 / 5
Parlons du graphisme dans un premier temps.
Dans la veine de ses prédécesseurs, on a de nouveau l'immense plaisir de pouvoir contempler de somptueuses planches, aux décors très justes, aux personnages expressifs, à la colorisation maitrisés et aux ambiances très puissantes.
On retrouve en plus beaucoup de mouvement dans le dessin, ainsi qu'une approche cinématographique qui rend l'ensemble vivant. C'est un régal.
Coté script, la qualité du scénario, de l'écriture et de l'histoire est bien là. Il s'en dégage toujours une profonde humanité qui nous est très sensible et nous touche.
En revanche, on sent bien une vraie coupure avec la trilogie précédente. L'histoire part dans une tout autre direction et se détache complètement. On pourrait presque avoir à faire à un One Shot indépendant. Le titre de l'album ainsi que son contenu tend presque à nous faire penser qu'on tient aussi la conclusion de cette magistrale série. Mais pour être honnête j'espère bien que non, tant j'ai envie de replonger encore et encore dans l'univers de Catamount.
Le western a le vent en poupe dans le 9eme art ! Nourris au berceau des œuvres du grand Giraud, nombre de dessinateurs lui rendent hommage et revisitent le genre. Parmi eux, Tiburce Oger : il a baigné dedans adolescent et a dévoré les « Blueberry », « Comanche », et autres « Tuniques bleues » ; il fait également de la reconstitution de western et du tir à l’arme ancienne. Autant dire qu’il s’agit d’un expert ! Il publie en tant qu’auteur complet son troisième western « Ghost Kid » aux éditions Bamboo dans la collection «Grand Angle » et nous propose un album magnifique et crépusculaire.
Avril 1896. Ambrosius Morgan est un de ces vieux cowboys comme on n’en trouvera bientôt plus. : il est relégué à la surveillance des clôtures du ranch « Double R » car, depuis l’arrivée du chemin de fer, le bétail voyage en train. Quand la relève arrive, elle lui apporte une bien surprenante lettre : une femme qu’il a connue et aimée jadis lui révèle qu’il est père et que sa fille est portée disparue près de la frontière mexicaine. Elle lui enjoint de partir à sa recherche. Il s’exécute après avoir réglé quelques vieux comptes. Le voyage s’annonce long, difficile et semé d’embûches. Un jour, empoisonné par de l’eau croupie, il croit avoir des hallucinations et voit le fantôme d’un jeune papoose (d’où le titre énigmatique de l’album).
Un western crépusculaire et novateur
La maquette de couverture reprend celle de son ouvrage précédent « Buffalo Runner » : on a l’impression d’avoir une vieille gravure d’époque ouvragée rehaussée d’or et de filigranes. Ça ressemble aussi à une toile de Frederic Remington ou de Charles Russell. On y perçoit l’homme perdu dans les grands espaces. Alors que le premier album contait la vie d’Edmund Fisher, tueur de bisons sur le retour, cet opus raconte la fin d’un monde. Il choisit ainsi de situer l’intrigue six ans après la fermeture officielle de la frontière quand le territoire est entièrement colonisé. Ce sont deux westerns mettant en scène des héros plus trop fringants. C’est poétique, mélancolique et beau.
L’auteur trouve ainsi sa manière de renouveler le genre. Il fait d’ailleurs un clin d’œil à un autre maître : Ralph Meyer ; il enterre dans son album le héros croquemort vieilli d’ « Undertaker » qui s’est fait assassiner parce que son vieux fusil Henry s’est enrayé … C’est symbolique car comme les frères Maffre, Oger choisit de mettre en scène un anti héros et de bousculer quelques clichés sur l’Ouest tout en en jouant : on a les vautours, les saloons enfumés, les bordels, les notables véreux …
La quête de Morgan peut également rappeler celle de John Wayne dans l’iconique « La prisonnière du désert ». Oger crée une véritable « road bd » : le voyage prend du temps et constitue l’un des sujets principaux de l’album à la pagination généreuse même s’il instille également mystères et rebondissements pour créer un savant mélange de suspense et de contemplatif.
Un anti héros
Ambrosius, « old spur » Morgan est très attachant. Il apparaît comme l’homme d’une époque révolue. Il se tient loin d’une civilisation dans laquelle il ne se reconnait plus. Il est vieillissant et trahi par son corps. Le contraste est saisissant avec le flash-back de ses amours 20 ans auparavant. Il doit mettre des lunettes pour lire le courrier qu’on lui apporte : c’est un héros fatigué.
Le personnage du petit indien tapi dans l’ombre, muet et aux grands yeux sombres, est parfois inquiétant. Le fait que Morgan pense qu’il s’agit d’une hallucination est peut-être la projection de son remords : celui d’avoir tué et dépossédé une ethnie pour obtenir de la terre ? E tout cas cette ambiguïté est intéressante. J’aime bien aussi que Tiburce Oger mette en scène un cowboy noir Louis Deville. On n’en voit pas beaucoup dans la bd (à part « Marshall Bass ») et encore moins à Hollywood qui a totalement « blanchi » le genre lors de l’âge d’or du western.
Malgré son aspect nostalgique, ce western est loin d’être plombant ; on y trouve beaucoup d’humour, surtout dans les dialogues, car le héros fait preuve d’autodérision et de recul sur lui-même et sur les autres.
Un album en cinémascope
« Ghost » Kid » s’inscrit parfaitement dans la collection «Grand Angle »car son découpage est très cinématographique et les angles de « prise de vue « saisissants. Tiburce Oger ne travaille pas en ligne claire mais avec un trait parfois tremblé et toujours dynamique plein de mouvement. On a souvent des plans inclinés, de guingois, pour mimer l’ébriété puis la maladie du héros et sa perception vacillante.
Il prend régulièrement des pleines pages pour planter ses décors et bien séparer les différentes séquences comme le feraient des têtes de chapitres. On peut y admirer ses cieux peints en couleur directe et ses superbes paysages enneigés. Il effectue un remarquable travail sur les ombres et la lumière et sur les effets de matière aussi. Le récit est peut-être crépusculaire dans le thème mais il est « en technicolor » et éclatant de couleurs !
Enfin - et c’est suffisamment rare pour être souligné ! - il faut aussi relever sa parfaite maîtrise de l’anatomie des chevaux : les scènes de dressage sont superbes et l’on sent bien qu’il a longtemps pu observer ces animaux (son père était éleveur et moniteur équestre). Tous ses personnages, ses animaux, ses décors sont fouillés dans les moindres détails et on a décidément ici un bel ouvrage !
« Ghost kid » est un western qui, dans la continuité de « Buffalo Runner », laisse place au ressenti de vieux cowboys dépassés par le monde. C’est sans doute ce thème qui donne toute sa portée à cet album en lui conférant une dimension universelle : ne sommes-nous pas tous dépassés un jour ou l'autre, par la musique, la technologie ou une vision du monde qui évolue pour les nouvelles générations ? Cette road bd mélancolique dépasse alors l’anecdotique pour toucher à l’Humain en nous en mettant également plein les yeux par sa maîtrise graphique. Cela donne lieu à une œuvre splendide et marquante à découvrir absolument.
Album ultime à apprécier en considérant le mal invalidant dont souffrait Didier Savard... bouleversant !
Un blog est dédié à l’auteur et à la série, exclusivement consacré à des recherches et études... un site unique pour prolonger son plaisir de lecture:
https://laconspirationdespassionnes.wordpress.com/
Simon Radius est un psycho-investigateur. Il a le pouvoir de voyager physiquement dans la mémoire des gens. On a là un ovni dans la littérature BD. Une expérience pour le lecteur ! L’histoire est une enquête bien ficelée, elle donne surtout prétexte au dessinateur pour s’éclater avec une créativité bluffante. C’est plus qu’un album, c’est un objet aux multiples surprises. Jeux de transparences et renversements tant dans l’histoire que dans la manipulation du livre. La mise en page est superbe, riche en petits détails qu’il faut bien prendre le temps d’observer. La performance créative n’empêche pas une certaine émotion et beaucoup d’informations d’ordre anatomique sur le fonctionnement de notre mémoire. A lire, c’est une pépite…
Tout commence au Kansas, en 1880. Elijah Stern, croque-mort de son état, mène une vie tranquille et plutôt solitaire. Un jour, on vient le chercher pour qu’il pratique une autopsie sur le cadavre d’un homme retrouvé mort dans un bordel. Ce n’était pas prévu comme ça mais notre homme accepte. Pendant l’examen, il découvre que l’homme n’est pas mort de mort naturelle. L’enquête commence mais Stern ne va pas tarder à comprendre que son passé, à lui, est étroitement mêlé à cette histoire. Introverti, humble et sobre, Elijah Stern est un croque-mort hors du commun. On pourrait dire : décalé comme s’il se tenait volontairement à distance d’une histoire qui le concerne directement. S’il a bien une silhouette longiligne reconnaissable de loin, il est cultivé et aime les livres. Le scénario est prenant, bien construit, surtout dans le tome 1 qui installe le cadre et les personnages. Tous les codes du western sont là à quelque chose près. On a envie de savoir qui est vraiment cet undertaker, personnage principal d’une histoire – ce qui est plutôt inhabituel.
L’ambiance de l’Ouest américain est vraiment bien restituée par les dessins précis et détaillés même si la mise en couleurs est un peu irrégulière en qualité. Quoi qu’il en soit, Stern est une très bonne série. Je mets juste un petit bémol sur les autres tomes, moins créatifs, et sur certaines accélérations du scénario qui nous privent du développement de certaines scènes. A lire sans hésitation.
J’ai acheté cet album surtout pour le dessin d’Antonio Lapone et un peu pour Mondrian. J’avais gardé un tellement bon souvenir de Greenwich Village. Le dessin est élégant, subtil, vif, plein de vie, en adéquation parfaite avec l’époque dans laquelle se déroule l’histoire (Les années 30). Et les couleurs ? Celles utilisées par Mondrian dans ses tableaux les plus célèbres ! Passé cette envie de me replonger dans un album dessiné par Lapone, j’ai eu un moindre plaisir à découvrir le scénario. L’intérêt c’est qu’on y découvre une vie intime de Mondrian, ses questions sur l’amour et l’attachement, la peur de s’engager auprès d’une femme… Si on cherche une biographie détaillée de cette figure majeure de l’art abstrait, on sera sans doute déçu. Si on se laisse porter par l’album, ça fonctionne… L’ensemble est léger, la lecture est agréable, mais il m’a manqué quelque chose… Plus d’art sans doute. Dommage, le grand format de l’album donne de l’ampleur au récit. On se sent comme dans un atelier d’artiste à haut plafond.
S'il y a un auteur qui m'a profondément marqué ces deux dernières années, c'est bien Fabien Toulmé. Toutes ces premières œuvres, je les considère comme des chef d’œuvre du genre comme «Ce n'est pas toi que j'attendais» ou encore «Les deux vies de Boudoin».
C'est donc les yeux fermés que j'ai acquis directement les 3 tomes que constituent l'odyssée d'Hakim. Cet auteur est dans l'air du temps et il comprend parfaitement toutes mes aspirations.
L'odyssée d'Hakim est le parcours d'un réfugié syrien et de sa famille en France. Depuis cette lecture, j'ai un autre regard et je comprends mieux qu'on puisse abandonner un pays qui sombre totalement dans l'anarchie à cause d'un dictateur avide de pouvoir. Il n'y a pas de choix possible: c'est partir ou sombrer. N'importe qui peut devenir un réfugié car il suffit juste que ton pays s'écroule.
On se rend compte que ce Hakim n'est pas bien différent de ce que nous sommes. Il travaille dur. Il était un petit chef d'entreprise en dirigeant une pépinière qui a été réquisitionné par l'armée sans dédommagement. Il a tout perdu, même son appartement bombardé par des milices de l'armée. Il avait du potentiel, des rêves, une existence tout à fait convenable. On peut regretter qu'il a tout perdu à cause du déchirement de son pays.
On va le suivre et son parcours se révèle assez compliqué. Il sera emprisonné dans on pays pour avoir soutenu des manifestants pacifiques. Il ira au Liban puis en Jordanie et enfin en Turquie. Rien ne sera facile car il y aura beaucoup de désillusions et parfois de tristesse. C'est très poignant par moment. Cependant, il y aura aussi de l'amour et de la solidarité qui fait chaud au cœur.
L'auteur Fabien Toulmé respecte le récit d'Hakim lorsqu'il l'interroge sur son parcours. Il marque une pause quand les moments sont très durs. Il a de l'empathie pour Hakim et ne sombre pas dans le sensationnalisme. J'ai beaucoup aimé cette démarche respectueuse de l'autre. Il y a une véritable humanité qui se dégage de cette œuvre et cela se ressent.
J'ai vraiment grandement apprécié car c'est non seulement touchant mais c'est réalisé avec beaucoup de justesse. Par ailleurs, ce dessin tout en rondeur me plaît beaucoup. C'est agréable à lire et à suivre. Bref, c'est mon gros coup de cœur de l'année et visiblement, je ne suis pas le seul à le dire.
C'est une œuvre un peu spéciale que voilà qui se compose de la bd en elle-même, d'une photo, d'un ticket d'embarquement et d'une enveloppe glissée entre les pages de ce livre aimanté. Ce sont des éléments témoins qui vont permettre d'appréhender le mystère de la quête de notre héroïne Emma GG. Wildford.
Il vaut mieux ne pas lire la lettre avant la lecture. C'est l'erreur que j'ai commise sans trop le vouloir. Bref, c'était une fausse bonne idée que de laisser la lettre qui dévoile toute l'intrigue.
Sur le fond, c'est une femme de la bonne société anglaise qui part à la recherche de son fiancé parti en exploration dans le grand nord norvégien au début du XXème siècle. Elle aura beaucoup de courage pour relever son défi dans une société assez machiste. On se rendra compte que le final de ce voyage réservera une surprise de taille (pour peu qu'on ne lise pas ce fameux courrier).
L'auteur Zidrou nous dresse un beau portrait de femme courageuse. Il est accompagné par une dessinatrice qui fera dans la délicatesse du trait et dans la chaleur des couleurs. C'est un bel ouvrage au final sur le thème du romantisme.
Anaïs Nin fut vraiment une personnalité hors du commun et elle méritait bien, à ce titre, d’être l’héroïne d’un roman graphique. Encore fallait-il qu’il soit suffisamment abouti pour respecter son œuvre sans mollesse ni tiédeur, mais sans non plus tomber dans le scabreux. Et Léonie Bischoff a réussi la biographie parfaite. Son univers visuel est d’une beauté aérienne et gracile. Le trait multicolore, épuré, parfaitement équilibré entre les pleins et les vides procure une lumière chatoyante aux planches et plonge le lecteur dans une ambiance onirique et voluptueuse qui sert à merveille le récit. Celui-ci s’axe sur la transformation progressive d’Anaïs, de jeune mariée innocente à la sensualité réfrénée, en une amante polyamoureuse assouvissant ses désirs multiples.
Tous ses paradoxes apparaissent alors :
Femme libre à l’esprit trop large pour son époque, jouisseuse, épicurienne, sans aucune limite, féministe, avant-gardiste, écrivaine de génie…
Mais aussi dépendante du regard de l’autre, incapable de dire non, immature, névrosée, borderline, flirtant sans ambages avec la perversion la plus sordide…
Un portrait d’une complexité rare dont l’autrice a fait un régal de lecture à travers un très bel album, élégant, poétique, poignant, troublant, fascinant. Bravo !
Série exceptionnelle !
C'est Game of Thrones !
Il ne faut pas s'attacher aux personnages car il y a de fortes chances qu'ils finissent mal.
Le scénario est trépidant à chaque tome.
Une très grande réussite, avec des dessins magnifiques.
Tous les personnages sont travaillés, on enchaine les différentes intrigues sans perdre le fil de l'histoire générale.
Oui vivement la suite !
Superbe série tant au niveau scénario que des dessins qui sont magnifiques.
Des dialogues percutants et pas trop "diplomatiques" de la part du personnage principal avec des répliques cinglantes.
Bref, série que j'ai rapidement consommé.
Ce n'et pas à proprement parler un album de Tintin mais plutôt un document inachevé qui permet de voir comment travaillait Hergé. On peut imaginer que l'histoire aurait subi de multiples retouches pour pallier à certaines faiblesses narratives et pour l'enrichir.
Cette histoire semblait s'orienter vers une simple histoire de truands et d'escroquerie loin des histoires à caractère géopolitique ou de pure aventure qui, à de rares exceptions près, étaient la caractéristique de Tintin.
Une question restera à jamais en suspens, qui est le méchant de cette histoire?
À titre personnel j'opterais l'un des frères Loiseau du secret de la Licorne, antiquaire et amateur d'art, que l'on a jamais revu alors que tous les autres "méchants" (j'oublie Bohlwinkel de l'étoile mystérieuse qui n'a jamais rencontré Tintin) sont réapparus dans d'autres albums. Ici un rôle de faussaire en oeuvres d'art lui correspondrait bien mieux qu'à un Rastapopoulos dont l'ambition semblait bien plus grande.
Comment noter un tel album dont l'auteur n'aurait peut-être pas souhaité la publication?
Il ne suffit pas de nommer son héros Ulysse, de l'envoyer sauver son village natal New-Itaki, avec son fils Mack (!!) à bord de l'Achéron, et de lui faire vaincre un indien au nom de "One-Eye", pour faire de n'importe quelle histoire se passant pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis une "relecture", un "hommage", ni même une "adaptation" du récit fondateur d'Homère.
En l'occurrence, ce road-movie violent, voire carrément bourrin, aux codes dépassés de la bande de sauveurs du monde aux prises avec un monstre sanguinaire, manque tellement de subtilité qu'on le croirait sorti des années 80, à l'époque où ce genre de récit était encore révolutionnaire. Rien n'est laissé à l'imagination, la violence est bêtement graphique, et l'histoire, linéaire, est bourrée de clichés.
Heureusement qu'Eric Hérenguel, qui n'a plus rien à prouver, assure la partie graphique avec une certaine virtuosité, y prend peut-être même un certain plaisir coupable, mais reste au premier degré exaspérant que le scénario lui impose. Le deuxième niveau de lecture, sensé renvoyer subtilement à l'Odyssée, devient totalement anecdotique au point que l'argument de vente ne tient plus. Ce qui aurait dû être un exercice de style fascinant devient une série B facilement oubliable.
j'ai vraiment aimé ce diptyque ! Un scénario mêlant histoire et fiction, avec rebondissements et humour. une vraie réussite. je ne suis pas spécialement fan du graphisme habituel de Stalner, sauf que là, à se demander s'il n'a pas été touché par la grâce ! Un dessin réaliste et plein de détails. Bravo pour les scènes de marché, entre autres. En résumé, une BD rare (oui, c'était facile, je sais...)
J'avoue bien avoir aimé ce petit traité de vélosophie par un auteur Didier Tronchet adepte du vélo tout comme je le suis également. Chaque page sera représentée par un gag autour du vélo mais pour nous faire passer des messages sur ce moyen de locomotion écologique qui se distingue de la voiture et de la moto par bien des aspects.
Il est vrai que le vélo qui a été inventé au XIXème siècle avait peu à peu disparu de nos grandes villes au profit de la voiture. Or, depuis quelques années, il semble regagner en intérêt. Une prise de conscience sans doute environnementale.
Certes il y a les inconvénients comme le vol assez fréquent ou le peu de considération des automobilistes et même de la police qui refuse les plaintes de dégradation. La sécurité n'est pas totalement assurée malgré la création de pistes cyclables.
Malgré tout, il y a de sérieux avantages comme la sérénité retrouvée à pédaler dans une certaine philosophie qui nous sera détaillée par l'auteur.
Bref, on apprend beaucoup à pédaler et à observer le monde qui nous entoure. Il y a souvent du vrai dans ces observations humoristiques. Un exemple parmi tant d'autres : le pire ennemi de la voiture, c'est son semblable. Par contre, deux vélos qui se croisent eux, se soutiennent par un sourire.
Au final, une lecture militante très agréable, très plaisante avec ces touches d'humour et parfois instructive.
Nellie Bly est l'une de ces femmes qui a fait progresser la cause féminine à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. C'est l'une des premières journalistes d'investigation qui a véritablement marqué son époque où les femmes n'avaient pas voix au chapitre. Elle est aujourd'hui encore considérée comme le meilleur reporter en Amérique.
Bill Clinton lui avait rendu un hommage appuyé lors d'un discours sur cet héritage laissé par ces millions de femmes , inconnues ou célèbres, qui ont contribué à la force et au caractère des Etats-Unis. Nellie Bly est l'une d'entre elle. Le talent, l'énergie et la détermination ont façonné ce pays. Elle a ouvert une voie que d'autres ont par la suite empruntée.
On va suivre le destin hors du commun de cette femme d'exception qui a réussit à faire le tour du monde en moins de 80 jours ou à dénoncer les méthodes infâmes d'un hôpital psychiatrique en se faisant internée. Elle va devenir un exemple à suivre et plus encore : une véritable légende.
Les auteurs s'attardent seulement sur les moments clés de sa vie ce qui fait que c'est plutôt agréable à suivre. Le scénario reste assez classique mais c'est satisfaisant dans l'ensemble.
A vrai dire, je ne la connaissais pas et cette bd m'a permis de combler cette lacune. C'est difficile de s'intégrer dans un métier qui était typiquement masculin et de prouver non seulement à ses collègues mais au monde qu'elle pouvait bien faire en dehors de la rubrique recette de cuisine.
Elle a eu des détracteurs parmi ceux qui pensaient qu'une femme ne servait qu'à enfanter ou à repriser les chemises déchirées. Elle a prouvé qu'elle pouvait faire beaucoup plus que cela en s’élevant au-delà des préjugés et des carcans machistes.
Elle a surtout contribué à faire émerger un journalisme au service de la démocratie qui aspire à améliorer la condition des plus faibles. Partout à travers le monde, des centaines de femmes journalistes ont suivi son exemple.
A noter que l'ouvrage a entièrement été réalisé en numérique mais cela ne se voit pas avec de belles couleurs au niveau des planches.
C'est une belle biographie assez bien racontée et joliment mise en image.
J'aime beaucoup cette collection sur les gouttes de Dieu mais cela ne m'empêchera pas de dire que ce tome semble faire un peu de surplace. C'est souvent le cas quand on se situe entre deux challenges qui sont les temps forts de la série. C'est le moment où nos deux protagonistes partent chacun de leur côté pour faire des recherches et tenter de remporter ensuite une manche.
Shizuku s'exerce dans l'art de préparer un bon tofu au gypse afin de convaincre un ancien restaurateur devenu veuf et aveugle de trouver ses joies passés avec sa défunte épouse. J'aurais voulu ressentir un peu plus d'émotion mais les auteurs nous ont déjà fait le coup de la disparition d'être cher qu'on retrouve avec une vieille bouteille de vin. Si seulement, c'était aussi simple.
Quant à Isséi, il emmène l'insupportable Maki pour visiter une entreprise qui commercialise les ailerons de requins. J'avoue que même si je déteste éperdument les requins, je dois reconnaître que ce n'est pas très écologique de tuer à grande échelle ces animaux aquatiques pour satisfaire les papilles de gens fortunés. A noter que l'on apprendra que cela n'a pas de goût mais on les mange pour leur texture. C'est assez moralement choquant mais l'auteur possède une autre culture qui magnifie cela.
Bref, il ne se passera pas grand chose d'intéressant dans ce tome.
J'attendais le souffle de la grande aventure, des péripéties échevelées, une tension insoutenable, du mystère, de l'émotion, de l'inquiétude. J'attendais d'être pris en otage par l'intrigue, d'être malmené par l'action.
Résultat des courses: un album assez mal fichu qui ronronne de façon bien trop monotone. Une déception. Je n'ai pas lu le roman dont l'album est tiré mais rien de m'y incite. L'histoire est finalement sans surprise, les pièce du moteur sont visiblement de récupération, le moteur du récit lui même se traine péniblement comme un canasson avec une patte cassée. Les évènements s'enchainent sans ardeur, les scènes se succèdent comme les pylônes électriques devant la vitre d'un train de banlieue. On les observe défiler, sans passion ni grand intérêt. La faute peut-être à un trop grand respect de la structure du roman. En ne voulant pas le trahir, en en suivant aveuglement l'ossature, les auteurs en oublient d'en faire une bande dessinée captivante.
Le dessin est honnête à défaut d'être génial. Il ne faut pas compter sur lui pour faire oublier le découpage trop copieux en cases et le ton monocorde du récit.
Je suis passé totalement à côté de ce premier album. Je m'étais laissé embarqué à cause d'un bon souvenir du scénariste, sa série "Millénaire" avec Miville-Deschênes qui n'était pas désagréable du tout.
La critique flatteuse lue sur BDgest m'a également induit en erreur. J'envie le chroniqueur qui s'est régalé quand on lui a servi cette soupe tiède.
Pour ma part je quitte le train ici et souhaite à ceux qui reste à bord un agréable voyage.
L'opus étant tentant, ambiance feutrée et pastel, reprise de l'univers spirou par Durieux, un scenario qui semblait mêler enquête, amour et politique...
L'auteur pose donc un cadre / des fondations intéressantes mais n'en fait finalement pas grand chose et on reste un peu sur sa faim. Les personnages ne cohabitent pas bien, les pistes de scénario ne sont pas assez creusées, le huis clos est un peu répétitif, ça manque d'action et le dénouement tombe un peu du ciel (sans être extrêmement clair).
Plutôt déçu, car les reprises de héros par de nouveaux auteurs pour des albums isolés (Blueberry de Blain / Lucky Luke de Bonhome / Valerian de Larcenet/...) peuvent offrir des résultats étonnants qui fonctionnent bien mais là, pour moi, ça n'apporte rien.
Emmanuel Lepage embarque sur le Marion Dufresne pour un long voyage vers les terres australes françaises : Crozet, Kerguelen, Saint-Paul, Amsterdam… Un voyage expérimental tant pour l’équipage de scientifiques que pour le dessinateur qui aborde cette mission avec autant d’envie que d’appréhension. J’ai vraiment aimé la narration qui se fait au rythme lent de la navigation. On a le temps de s’immerger dans ces paysages austères et dans la vie du bateau. Emmanuel Lepage dessine la mer avec toutes ses nuances de transparences, de bleu, de gris et noir, fait un portrait très sensible de ses compagnons de voyage en s’attachant à leurs parcours personnels, croque avec discrétion les moments de travail et de détente, les sourires, les conversations. De ces moments pris sur le vif se dégagent une ambiance très particulière, l’intimité du bord, les petits détails du quotidien. On se sent appartenir à l’équipage.
Les planches en noir et blanc racontant le quotidien sont entrecoupées de somptueuses aquarelles en couleur sur la mer, le ciel et les îles. S’y ajoutent quelques flashbacks historiques qui rappellent les aventuriers et les drames de ces terres lointaines. C’est beau, dépaysant et intéressant. On apprend plein de choses ! M’a beaucoup plu la place prépondérante que prennent les scientifiques dès que l’équipage est à terre. Ils veillent ! Ne pas déranger la faune, ne rien abîmer, laisser le moins de traces humaines possibles, telles sont les règles à terre. Carnet de voyage, témoignage, hymne à la nature, documentaire passionnant sur les TAAF, cet album est une pépite à lire et à relire pour s’évader et découvrir.
J'ai appris des choses très intéressantes vis à vis de cette lecture qui s'inscrit dans un cadre historique assez méconnu. En effet, lors de la création des États-Unis, cette jeune nation a perdu le bénéfice de l'accompagnement anglais qui maîtrisait les mers pour assurer la sécurité.
Or, le commerce en Méditerranée faisait l'objet de grandes menaces émanant de ce qu'on a appelé les états barbaresques. Ces derniers pratiquaient un véritable pillage digne de la piraterie. Il faut dire que celle-ci s'est maintenu pendant des siècles depuis le Moyen-Age.
Les historiens estiment à des millions de chrétiens qui ont été enlevé pour ensuite être revendu comme de simples esclaves. Oui, il n'y a pas que les européennes qui ont pratiqué l'esclavage à grande échelle mais également les arabes qui ont leur part de responsabilité dans ce crime contre l'humanité. Il s'agit de restituer les choses dans leur vérité aussi cruelle soit-elle.
Les navires américains qui faisaient route vers Istanbul étaient systématiquement arraisonnés et pillés. L'une des premières guerres qu'a mené les États-Unis était contre ces états barbaresques situé entre l'actuel Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Libye.
La riposte américaine a commencé en 1803 date à laquelle démarre notre histoire avec un navire plus puissant qu'auparavant. C'est le début de l'US Navy avec ses 6 frégates. On va suivre l'une d'entre elle : l'USS Constitution.
C'est extrêmement minutieux dans la présentation et dans les informations données. Il faudra s'accrocher à un langage plutôt châtié avec des termes maritimes. Il y aura un lexique en fin d'album pour nous aider.
A noter une intrigue qui réserve bien des surprises notamment à la fin où l'on découvre la véritable identité de notre héros Pierre-Mary Corbières. Graphiquement, c'est très soigné surtout au niveau des navires qui sont de toute beauté.
Au final, une aventure historique assez captivante qui se base sur des faits réels.
J'avoue avoir un peu été surpris par le thème de cette bd qui est la méditation. On va apprendre à quoi cela sert. Est-ce que cela donne envie de dormir ? Est-ce que c'est vraiment pour tout le monde ? Faut-il nécessairement partir en orient pour apprendre ?
L'auteur répondra à toutes ces innombrables questions à travers cet ouvrage sachant qu'il est l'un des principaux enseignants de la méditation en France et qu'il est connu pour ses nombreux best-sellers. Je précise que la méditation est un monde qui m'est totalement étranger et ma démarche de lecture s'inscrit dans un esprit curieux.
Il raconte son histoire et on arrive à comprendre que c'est pour surmonter, une souffrance, une peur qu'il s'est tournée vers la méditation. J'ai bien aimé sa critique de l'enseignement à l'école où un professeur souhaite de force nous apprendre son savoir sans obtenir le moindre consentement. C'est un autre regard sur le monde qui nous entoure.
La méditation, c'est ouvrir le champ de l'expérience pour se donner plus d'espace et se dégager des schémas habituels de comportements dans lequel on est enferrés. Pratiquer la méditation, c'est regarder son propre esprit à l'aide d'un microscope.
Apprendre à être soi-même et laisser aux autres être eux-mêmes, au lieu de les embrigader, de les manipuler et de les asservir. La méditation permet de mieux voir le monde.
Dans le monde politique ou religieux, on nous oblige à penser tous pareil ! On n'est pas libre car on n'a pas notre mot à dire et on est tenu de se conformer aux décisions. Méditer, ce n'est pas contrôler, c'est écouter. Méditer, ce n'est pas gérer quoi que ce soit, c'est apprendre à respecter les êtres et les choses sans endoctrinement.
C'est un témoignage assez intéressant qui ne peut pas faire de mal pour peu que l'on soit réceptif à la méditation qui peut nous aider.
Rik est reporter à l’Echo. Il est sur la malle qui relie Douvres à Ostende. Subitement, il aperçoit une splendide jeune femme qu’il photographie discrètement… Enfin, pas si discrètement que ça puisqu’elle le repère et lui refile une sévère correction dont son appareil photo ne sortira pas intact.
Le lendemain, le GROS, son boss ; l’envoie interviewer une immense créatrice de mode : Roxane… Heu… C’est-y que ce serait pas la dame qui l’a rossé sur le bateau, des fois ?
Critique :
Voilà une BD pour collectionneurs nostalgiques publiée par un petit éditeur bruxellois en 1982. Les couleurs sont sommaires. Manque de moyens à l’époque ? Ou volonté de se distinguer ? Le scénario est simpliste et pratique un humour très second degré. L’histoire se termine en laissant le lecteur perplexe comme si une suite devait être donnée à l’aventure.
L’album est un petit format, chose rare à l’époque.
D’aucuns apprécieront le style graphique très épuré qui n’est pas sans rappeler les dessins de mode, petit clin d’œil de la part du scénariste et du dessinateur puisqu’il s’agit d’une histoire d’espionnage industriel dans ce milieu.
Je n'ai jamais aimé Achille Talon. Tout ce que je déteste dans la Bd y est représenté. Un archaïsme désuet doublé d'un style genre intello qui a le bon mot. Ce n'est pas drôle (enfin, cela dépend pour qui) et en plus c'est lourd !
Le dessin n'arrange rien à l'affaire. La lecture est franchement ennuyeuse. Je ne fais manifestement pas partie du public visé par cette Bd et pourtant je suis un adepte du langage châtié.
Associé à un dessin des plus classiques, cette bande dessinée allie des dialogues recherchés et subtils, ne reculant pas devant les néologismes, les jeux de mots, les allusions littéraires et les tirades alambiquées.
Achille Talon est reconnu pour les qualités de son dialogue brillant et fin, rempli d'allusions culturelles et de calembours savoureux, qui lui valent de figurer par pages entières dans les manuels scolaires, et de faire l'objet de plusieurs thèses de doctorat.
Cependant, rien à faire ! Je trouve cela pompeux à souhait ! Pour de vraies joutes verbales, on préfèrera l'excellent et cultissime "De Cape et de Crocs" !
Dommage que cette série se soit arrêtée après les trois premiers tomes. L’angle choisi pour le scénario est vraiment intéressant. Non pas de suivre le parcours du chef de famille, mais celui de sa femme, Julia, qui a hérité de l’entreprise de son père au grand damne de son mari. Sur fond de montée du nazisme dans l’Allemagne des années 30, on suit le destin des différents personnages de la famille : Julia le personnage fil rouge perd pied peu à peu dans une famille et une société qui pactise un peu trop facilement avec les nazis. L’histoire est juste, nuancée. Pour une fois, on n’a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Au contraire, elle nous montre toute la complexité d’une société en proie à des intérêts divers, à des peurs et à des choix… qui se révèleront, parfois, ne pas être les bons. La famille von Kleist est partagée entre ses intérêts et ses valeurs. Le point de vue du scénariste est vraiment pertinent, l’histoire se complexifie peu à peu et on ressent bien la montée du drame. Beaucoup de thèmes sont abordés – trop peut-être – le couple, l’adultère, les choix politiques, la déportation, les persécutions, l’homosexualité, la société allemande des années 30. Trois albums, un par année 1932, 1933, 1934. La fin du troisième album ouvre sur une suite dans laquelle Julia va devoir faire des choix décisifs et se confronter à une réalité encore plus dure mais pour le moment, pas de suite. Je suis carrément moins fan du dessin trop statique. Un très gros bémol sur les visages, en particulier ceux des femmes, pas assez expressifs à mon goût. A lire même si la saga est interrompue. Les trois premiers tomes forment un premier cycle cohérent.
C'est aussi barré que dans mon souvenir. Ne nous leurrons pas : c'est complètement stupide, amoral et vulgaire. Bref, c'est une curiosité devenue un classique, mais qui ne casse quand même pas trois pattes à un canard. À lire avant d'acheter.
attention, cet album est intitulé Revolution sur sa couverture mais le vrai titre complet est fascination ; on peut le lire sur la tranche ou dès la page 3. J'ai passé 20 minutes à essayer de le trouver pour l'entrer dans ma base de donnée BD Gest !
C'est un final attendu pour cette série dérivé qui aura été mieux exploité que la série mère.
Le récit va prendre une dimension épique à une planète désertique qui rappelle le film Dune où l'on rencontre également des vers géant et où il est question d'un élu.
Il est dommage que l'histoire d'amour originale disparaît au profit de l'action à l'état pur. Les principaux personnages vont mourir un par un et au détour d'une case sans aucune émotion. Tout cela est quelque peu précipité.
Pour autant, le plaisir de cette lecture est resté intacte même si le défaut du dessin sur certaines cases est perceptible. On retiendra surtout la cause de la guerre entre l'alliance terrienne et les amazones. Cela vaut tout de même le détour.
Si on fait les comptes, on se rend compte que cette série peut se ranger aisément dans la catégorie «franchement bien» car l'ensemble est réellement satisfaisant avec des creux ici et là ce qui est normal quand nous sommes en présence de différents scénaristes et dessinateurs à travers les tomes qui se succèdent.
Cette série dérivée de Kookaburra arrive même à faire parfois mieux que l'original.
Après le tome que j'ai apprécié le moins, voilà l'un de ceux que j'ai appréciés le plus de cette saga. Visiblement, les tomes se succèdent et ne se ressemblent pas. C'est normal quand on a un scénariste et un dessinateur à chaque fois différent. Tous ne se valent pas au niveau de la qualité. Il est vrai que j'avais beaucoup hésité à l'achat avec l'énorme déception du dernier tome.
Je croyais que c'était la fin de la saga et voilà que je découvre que cette aventure n'est que la première partie d'un diptyque. On sent tout de même que la fin est proche. Nous avons droit aux origines de la guerre entre les Amazones et la fédération terrienne comme le titre l'indique subtilement. Les personnages sont bien creusés et les retournements de situation seront à la hauteur. Le style graphique a du caractère tout comme les personnages.
Un gros bémol cependant qui a quelque peu gâcher mon plaisir de lecture: à l'intérieur des bulles, les dialogues ne sont pas découpés correctement. Ceci est une grave erreur de forme. On ne peut pas terminer une ligne par exemple avec un s apostrophe et continuer sur la ligne suivante avec le mot dans son entier. Bref, le découpage des phrases ne respecte pas la norme en la matière. Cette erreur s'est répétée sur toute la bd.
Pour autant, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture grâce à un scénario ingénieux. Je n'attends plus que le tome final de cette formidable épopée intergalactique.
C'est certainement le tome que j'ai le moins apprécié jusqu'ici. Et pourtant, il nous livre des informations essentielles sur les mystères qui sont attachés à la série.
C'est la faute d'un scénario trop confus dont les enchaînements ne sont absolument pas convaincants avec des dialogues que nous auront du mal à déchiffrer. L'intrigue est beaucoup trop confuse même pour ceux qui maîtrisent cet univers foisonnant.
Il faudra véritablement s'accrocher pour suivre. Un peu plus de clarté et de lisibilité aurait fait du bien car le plaisir de lecteur est un peu gâché.
Par contre, rien à redire sur le dessin et sur la colorisation qui sont au niveau attendu. Mais bon, cela ne sauve pas le reste.
C'est un récit plus sombre qu'à l'accoutumée qui nous est livré. On pourra se perdre dans les méandres du scénario. Il serait peut-être temps d'arrêter de développer à l'infini cet univers car cela pourrait lasser à la longue. C'est pourtant un fan qui parle ! Il est clair que c'est parfois difficile d'un album sur l'autre de se réinventer.
Je trouve que l'auteur a voulu raccrocher de force certains éléments à la série originelle ce qui provoque un côté forcé et un peu maladroit.
Bref, une petite déception dans l'univers de Kookaburra Universe.
Un scénario habile et judicieux servi par un dessin de qualité. Un récit dynamique et véritablement rythmé où le thème principal est bien l'honneur qu'il soit retrouvé ou bafoué.
A noter qu'il s'agit de la suite directe du premier tome de Kookabura Universe. On va avoir droit à un autre regard sur le mythique Mitch Preko.
Un album qui ravira les fans incontestablement ! On a l'impression que la saga est sans cesse revisitée et part dans des directions insoupçonnées. Les révélations seront en effet tout à fait exceptionnelles. On ne s'ennuiera pas !
Bref, quoi demander de plus que d'avoir un graphisme magistral au service d'un scénario parfaitement maîtrisé.
Le Tome 11 apporte un vent d'humour et de fraîcheur sur une série qui devenait de plus en plus noire. A noter qu’il se situe juste avant le tome 1 de la série mère Kookaburra ce qui en fait une vraie curiosité.
On va passer un bon moment de détente pour des aventures tout à fait exotiques avec des scènes plutôt cocasses et sexy ! On remarquera également une excellente mise en scène scénaristique parsemé de clin d’œil les plus divers (à Albator entre autre).
Certes, c'est un album qui fera la part belle aux fortes poitrines comme en témoigne la couverture mais on ne va pas se plaindre et hurler avec les loups.
Au final, un très bon cocktail d'aventure et d'humour.
J'ai également apprécié le tome 10 avec son graphisme étonnant et son scénario passionnant. En effet, la jeune Azael'l est sur le point de devenir une prêtresse d'Isis ce qui constitue un tremplin par rapport au dirigeant de l'univers connu.
Cela manque toutefois d'un peu de rythme mais on aura droit à de superbes planches avec un scénario fort habile. Il y a un côté finesse de ce dessin qui renforce l'aspect matriarcale.
On prend plaisir à lire la montée de cette jeune prêtresse d'Isis qui jouera un rôle majeur dans le futur conflit inter-galactique. Il y a un côté assez géopolitique que j'ai apprécié. On se prend au jeu ce qui justifie ma note excellente. Cela ne sera pas le meilleur tome de la série mais il demeure réussi car plaisant à lire.
Le tome 9 à savoir « le Lamentin noir » est excellent. Il fait suite pour moi à un petit raté de la série. Cela rehausse un peu le niveau. Finalement, il y a une alternance de bons et de moins bons volumes. Tout dépend finalement du dessinateur et du scénariste qui change à chaque fois.
Une bonne mention également pour le coloriste Sébastien Lamirand qui a fait un excellent travail qui nous permet de plonger dans l'aventure sans crier gare!
Ce tome va nous éclairer sur quelques zones d'ombre en revenant 20 ans en arrière. Le final va se révéler grandiose. C'est un scénario qu'on peut qualifier d'assez bien maîtrisé. Tout ce que j'aime !
Ce tome est un véritable huit-clos qui se déroule dans un vaisseau spatial en quelques heures. Le pari scénaristique était audacieux mais le résultat n'est pas à la hauteur de nos espérances. Cela manque singulièrement de profondeur.
On va intéresser aux parents du généralissime Brian North, l'un des enfants de la prophétie qui jouera un rôle majeur.
Par ailleurs, au niveau du graphisme, cela ressemble à un vulgaire montage informatique sans cohérence. On est loin du trait subtil des dessinateurs qui se sont succédé jusqu'ici. C'est assez perturbateur d'un tome à l'autre tout ces changements de dessinateurs qui n'ont pas le même niveau.
Que dire également des dialogues assez creux et misérables ? C'est malheureusement un raté de la collection !
On va intéresser au personnage de Myra, l'une des enfants de la prophétie Kookaburra qui fut confié aux bons soins d'une famille de chasseurs de la planète Dragonna.
On va également retrouver l'excellent scénariste de la série Orbital qui va nous livrer un récit assez fluide et plutôt agréable à suivre. On ne voit pas le temps passé même si au final, c'est un tome qui est beaucoup moins orientée dans l'action avec un rythme plutôt lent. Bref, le scénario est simple mais efficace.
Un mot sur le dessin pour dire qu'il est tout à fait conforme aux exigences même si le trait fait parfois un peu très cartoon. Le cadrage demeure dynamique ce qui sert bien le scénario.
Nous avons là un opus assez intéressant où le niveau monte incontestablement d'un cran supplémentaire. On commence à se demander si cette série n'est pas plus intéressante que la série mère: c'est dire !
Je dois bien avouer que j'ai eu un faible pour le tome 6 signé par les frères Peru à savoir "le serment Dakoïd" où l'on explore le peuple le plus énigmatique de la saga Kookaburra dans une atmosphère plutôt dark mais particulièrement inédite.
Nous aurons droit à de très belles scènes assez intenses. Et côté spectacle, on sera servi ! Le final sera d'ailleurs d'une réussite totale.
C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris le décès de l'un des frères à seulement 26 ans. Il avait un talent très prometteur de dessinateur. Ce graphisme est tout simplement magnifique avec de superbes décors réalisés tout en finesse. La vie est parfois très injuste.
Cet album restera pour moi un excellent moment de lecture ! C'est sans doute mon préféré de la saga.
C'est un épisode qui ne sert pas vraiment à grand chose dans cet univers. On va assister à une bataille entre les redoutables guerrières amazones et les forces de l'alliance. Certes, c'est un scénario qui demeure assez accrocheur.
On regrettera juste une absence de surprise, de psychologie et un côté trop manichéen. Un jeu de massacre pas vraiment utile.
On bascule également dans un graphisme un peu manga qui s'éloigne de l'univers original de la série. Bref, pour l'instant, on se trouve à un creux de la série qui aurait besoin d'une petite relance. Comme dit, il y a des hauts et il y a des bas. Cela demeure toutefois assez satisfaisant dans l'ensemble avec un toujours aussi bon graphisme.
Ce personnage était sans doute l'un des plus intéressants à découvrir. Comment est 'il devenu Skullface ? Par quel destin tragique était 'il passé ? Nous étions réellement curieux de connaître l'évolution du compagnon d'arme de Preko.
Malheureusement, le traitement un peu poussif qui en sera fait ne sera pas vraiment à la hauteur des attentes suscitées par les fans. On a l'impression que ce personnage semble aux antipodes de celui imaginé par Crisse dans la série mère même s’il semble toujours intéressant de dévoiler de nouvelles facettes. Cependant, cela ne prend pas et on s'ennuie un peu à la lecture.
On pourra regretter ce manque d'inspiration. On est très loin de l'émotion suscitée dans le précédent tome. Bref, la comparaison est rude et explique en partie cette petite déception. Juste un raté dans l'univers bien riche de Kookaburra Universe.
Ce tome 3 clos l'épisode de Kookaburra Universe revenant sur les épreuves endurées par Taman Kha, commencées le tome précédent. Bref, il s'agit d'un diptyque. Je pense que les auteurs ont voulu prendre leur temps pour ne pas tout bâcler en un seul tome et ils ont eu manifestement raison.
L'histoire est véritablement tragique ce qui donne une nouvelle consonance à cet univers. C'est l'heure des choix et ils seront parfois assez cruels. Cela l'élève à une espèce fresque spatial mythique. Oui, cela commence véritablement à prendre de l'envergure !
J'apprécie toujours l'expressivité de ce graphisme assez enchanteur. Le dessin de Paty colle parfaitement à ce genre de récit.
En ce qui me concerne, c'est sans doute l'un des meilleurs opus de la série malgré son côté très sombre.
Ce 2ème tome s'attache à décrire l'organisation sociale de la planète Lilith. Cette société des Amazones révèle bien des surprises. Le scénariste imagine en effet une société originale et cohérente. C'est un monde où les femmes sont dominantes tandis que les hommes sont réduits en esclavage.
On va suivre l'apprentissage d'une petite fille dans l'utilisation des pouvoirs psychologiques et du combat. Nous la connaissons bien puisqu'il s'agit de la séduisante Taman Kha, un des personnages majeurs de l'univers Kookaburra. Il s'agit pour rappel du futur compagnon d'aventures de Preko.
C'est un tome plus intimiste et où la psychologie est un peu plus développée que dans le précédent tome.
Un mot sur le graphisme pour souligner à la fois sa beauté et son modernisme. J'apprécie franchement le trait avec une mise en couleur adéquate.
Bref, l'univers commence à devenir intéressant. A noter que Crisse et Mitric ont passé la main à de nouveaux auteurs qui vont à chaque fois développer leur aspect des choses à leurs manières et pour notre plus grand plaisir!
Suis-je devenu un véritable « fan » de cette saga pour ne pas voir quels sont les défauts par rapport à la série mère ? Suis-je aveuglé à ce point ? Il faut savoir que l'auteur de la saga originelle a beaucoup de détracteurs et qu'on lui a souvent fait de mauvais procès.
Un auteur a le droit d'arrêter une série et de la confier à des collaborateurs de confiance s'il doit faire face dans sa vie personnelle de terribles drames l'empêchant d'avoir le goût de continuer. Vous ne serez pas déçus du voyage intergalactique!
L'exploration d'un personnage par tome de la saga originelle pour se replonger dans le passé de ce vaste space-opéra est passionnante de bout en bout. Kookaburra Universe est un ensemble de spin-off relatifs aux origines et à la vie des héros de la série mère.
Quand il y a, au-delà de la simple histoire, une consonance sur de graves problèmes de société et sur l'avenir de l'humanité, c'est réellement à la hauteur. Par ailleurs, les dessins sont de bonne facture, ce qui ne gâche rien au plaisir. Le scénario est haletant et réserve quelques surprises. Le sujet est nettement pessimiste enlevant le côté bon enfant. Que du bonheur dans cette lecture !
Le premier tome de Kookaburra Universe revient sur l'enfance de Preko, héros principal de la série. Le duo Crisse et Mitric ne vont pas nous livrer le meilleur des scénarios en la matière pour inaugurer cette série parallèle afin de prolonger la saga Kookaburra. C'est un peu plat et cela manque même d'un peu de piment.
Cependant, la lecture demeure tout de même assez agréable et on suit les aventures de notre héros dans le passé avec plaisir sans s'encombrer la tête. Il ne faudra pas s'attacher à ce seul premier tome mais bien continuer à explorer cette série qui réservera bien d'autres surprises plus intéressantes.
Voici un album qui fait prendre conscience de ce que la bande dessinée peut apporter de mieux. "Milady ou le mystère des mousquetaires" est un bijou de talent et d'intelligence.
A la manière d'un détective, le scénariste Sylvain Venayre nous embarque dans une relecture des trois mousquetaires d'Alexandre Dumas (et Auguste Maquet) afin de nous montrer ce que nous avons été incapables de voir jusqu'à présent dans cette histoire pourtant tellement connue. Il nous propose d'adopter un angle de vue inhabituel, de nous faire faire faire un pas de côté de manière à observer autrement des scènes du célèbre roman afin d'en bâtir une tout autre compréhension. A l'instar d'Hercule Poirot , il débarrasse le récit des éléments qui habituellement nous aveuglent et nous égarent pour permettre à une autre réalité des faits d’apparaître à nos yeux. Chasser l'illusion pour faire surgir la vérité. Et c'est alors à une toute autre histoire que nous assistons: les héros ne sont peut-être plus les héros qu'ont célébré tant de générations d'admirateurs et leurs ennemis recouvrent soudainement un visage ami et un air plus touchant.
Cette passionnante et érudite lecture des trois mousquetaires est servie par un dessin fabuleux de Frédéric Bihel. Son talent ici force l'admiration. Il est parvenu à retrouver l'ambiance des dessins et gravures du XVIIe siècle. Des cases extraordinaires succèdent à d'autres cases extraordinaires. L'ensemble est d'une sobriété exemplaire pourtant.
Il est malheureusement assez rare que deux talents si singuliers s'acoquinent pour réaliser un album de bande dessinée d'une telle qualité et d'une si belle ambition, il serait dommage de passer à côté d'une aussi brillante réussite, d'un chef d'oeuvre assurément.
Vraiment une excellente BD, très bon scénario notamment. Les tomes 1 à 4 forment un 1er cycle à ne pas rater.
Un récit très bien écrit, au scénario plein d’inventions et aux dialogues percutants. Ce one shot qui se déroule à la fin du XIXe siècle, dans un Paris en plein progrès technique, met en scène un médium Sélène Fouquart en proie à l’esprit frappeur de son ex-compagnon mort guillotiné. Entre enquête policière et chasse aux fantômes, l’histoire se passe dans une atmosphère inquiétante parfaitement bien rendue par les très belles planches monochromes travaillant en détail les aplats de couleurs marrons, beiges, rouilles et kaki. Les vues du Paris sont particulièrement réussies. Cette histoire questionne aussi sur le passé et ses cicatrices inguérissables, et sur la science qui excite l’imagination des uns et effraie les autres. On y verra un clin d’œil appuyé à Adèle Blanc Sec, aux personnages fantastiques et aux machines expérimentales qui peuplent son univers. Un album qui se lit d’une traite, c’est fluide et agréable.
Juste excellent
On part à la découverte d'un nouveau continent et avec une équipe de caractère... on attend avec impatience le 34.
On est ici très en deçà de la moyenne de la série, histoire sans grand intérêt, une explication un peu tiré par les cheveux sur l'origine des différentes races elfes ... et des Elfes noirs, certes en quête de rédemption, mais qui n'ont plus rien de noir.
Une mise en page pop
« Karmen » reprend le thème d’« Essence » de Benjamin Flao : un ange vient accompagner une âme pendant les quelques secondes qui séparent de vie à trépas. Si la vraie héroïne de l’album est Catalina, Guillem March a souhaité insister sur le côté ésotérique de l’aventure en faisant de l’ange l’héroïne éponyme de son album et en la mettant en avant sur une couverture d’un rouge claquant : rouge comme le sang qui s’écoule de la jeune suicidée, rouge comme le code, rouge comme la passion aussi. Karmen (avec un K comme Karma) est présentée dans une étonnante pose de contrition : elle ne regarde pas le lecteur et a la tête baissée comme prise en faute. Sa chevelure rose et sa combinaison de squelette donnent l’impression qu’elle porte un déguisement d’Halloween. Le rose adoucit la violence de la couleur du fond et donne du peps. Cette couverture attire l’œil. On ne sait pas trop vers quelle histoire nous allons être embarqués d’autant que la quatrième de couverture est énigmatique : elle ne montre que l’héroïne en plein vol, sur trois vignettes, entourée d’autres gens. On a donc envie d’en savoir davantage.
La mise en page est tout aussi détonante et surprenante : styles et format des cases varient. Il y a des pleines pages et même des doubles pages qui s’affranchissent du gaufrier. Les fonds ne respectent pas la tradition non plus : ils sont souvent en couleurs. La première page est très intrigante et ressemble à un tableau de Pollock passé sous le pinceau pop d’Andy Warhol ! Elle est reprise à la 4eme. Seul le récitatif change et l’on comprend qu’on a affaire à une sorte de prologue.
Une œuvre entre poésie et dynamisme
Le prologue met en place des flashbacks qui seront explicités par la suite. La juxtaposition et l’ellipse pourraient perdre le lecteur mais l’on comprend qu’à chaque fois ces épisodes concernent Catalina et son ami d’enfance Xisco. L’arrivée de Karmen et son rôle sont très bien expliqués également par le raccourci : on voit Catalina assise à discuter sur les toilettes de la salle de bains et quand elle sort en compagnie de Karmen, son corps inanimé est dans la baignoire rouge de sang. Au départ, l’histoire peut paraître étrange par ce mélange des genres : l’auteur hésite entre une chronique amoureuse et une histoire fantastique. L’album est volumineux (160p) et séparé en 4 chapitres de longueur très inégale ; C’est d’ailleurs le reproche principal que je lui ferai : un déséquilibre dans la composition. La promenade à Majorque de Catalina et Karmen est trop longue et pas assez rythmée. On a l’impression que March se fait un « trip » de dessinateur au détriment de l’histoire. Les trois autres chapitres : ceux de l’introspection, de la rencontre des autres, de la résolution du quiproquo amoureux et de la confrontation de Karmen et des fonctionnaires de l’au-delà paraissent, au contraire, trop courts pour brasser tant de thèmes.
Certains dialogues sonnent un peu creux aussi mais l’album a cependant un atout indéniable et de taille : son dessin !
Les couleurs sont plutôt pastel. Ce qui surprend vu le thème. Les décors sont particulièrement soignés et réalistes et permettent d’accorder plus de crédibilité à cette histoire fantastique. Certaines planches deviennent abstraites. Il y a de très beaux effets de transparence et de superposition. March rend un vibrant hommage à sa ville natale : on voit Palma de Majorque sous tous les angles … et l’héroïne aussi. L’auteur réussit l’exploit de ne pas tomber dans la grivoiserie alors que Catalina se promène nue tout le temps. Les prises de vue et les perspectives alors qu’elle vole accompagnée de son ange gardien au-dessus de la ville sont très inventives.
March a travaillé pour les comics et ça se voit dans sa façon d’accélérer ou au contraire de ralentir le mouvement. Il mêle poésie et dynamisme. Il aurait été impossible de publier ce roman graphique en noir et blanc tant la couleur (en collaboration avec Tony Lopez) est importante pour le ressenti du lecteur. Les fonds multicolores permettent d’isoler les séquences « fantastiques » tandis que le fond blanc ramène les lecteurs dans la réalité. Les couleurs joyeuses permettent également de donner une tonalité optimiste voire « feel good » à l’ensemble.
Portrait d’une génération perdue
Je ne suis pas particulièrement fan du personnage de Karmen. Son côté frondeur, iconoclaste est un peu trop appuyé dans ses dialogues et ses attitudes à la limite du scatologique parfois. L’ange de Wim Wenders dans « les ailes du désir » avait bien plus de classe ! Mais en revanche j’ai bien aimé la description de Catalina. Sa présentation est assez subtile : elle apparaît réservée, inhibée et malheureuse et égocentrique…plutôt antipathique au fond. Karmen la « débloque » lors de leur vol au-dessus de la ville : elle s’émancipe en s’affranchissant par son invisibilité du regard des autres et en devient plus légère au propre comme au figuré ! Mine de rien l’auteur en dit beaucoup sur une jeunesse qui vit une situation précaire (Cata habite en colocation par défaut car elle « ne trouve que des contrats de merde »), sur la désocialisation, la dépression, la difficile mutation vers l’âge adulte et le besoin d’être à l’écoute les uns des autres.
C’est donc une œuvre un peu brouillonne, qui aurait gagné à être élaguée ( tandis que son carnet graphique aurait lui tout intérêt à être plus fourni : 3 pages c’est mince !) mais qui fait preuve de beaucoup d’inventivité surtout au niveau du graphisme. On espère que ce coup d’essai se transformera en coup de maître au prochain album. En tous cas, le potentiel est là !
J'écris très rarement d'avis. Je suis d'ailleurs celui qui a saisi cette fiche comme à peu près toutes celles de ses travaux récents en anglais, c'est dire comme j'apprécie le bonhomme Brown usuellement. Mais je me devais de noter cette BD.
Certes la cible est un public "jeune". Néanmoins, j'ai trouvé ça tellement décousu, plein de situations niaises ou n'apportant rien à l'intrigue... Bref, j'achèterai évidemment le second tome prévu pour mi-2021 en espérant cependant que le titre ne soit pas annonciateur d'une catastrophe programmée ("A Total Waste of SPACE-TIME!")...
Passepeur est une BD jeunesse qui prend sa source directement dans la collection Bigs des éditions Kennes. Ce premier tome s'inspire donc du roman Qui va dérouler la momie? de Marilou Addison et Richard Petit.
La BD reprend donc ce roman et nous présente les personnages de Frédo et Matéo, deux terribles jumeaux. Les deux garçons passent une commande sur internet mais ils vont être surpris lors de la réception du colis. En effet, au lieu du produit attendu, c'est une momie qui sort de la boîte. Les voilà donc entrainés dans une aventure rocambolesque aux multiples rebondissements.
Le scénario nous embarque donc dans le sillage de Frédo et Matéo, et au passage nous fait découvrir des personnages plus drôles les uns que les autres. L'histoire a su m'embarquer et je ne me suis pas ennuyée. J'ai apprécié l'humour de cette BD. Les jumeaux ont l'air d'être de sacrés chenapans (mention spéciale pour le personnage du maire qui est bête comme ses pieds). Le dénouement est surprenant et la dernière page laisse une porte ouverte vers un deuxième tome.
Esthétiquement, j'avoue que ce n'est pas vraiment ce que je préfère. Le graphisme colle bien au public visé: les enfants. Les personnages sont sympas mais je n'ai pas apprécié plus que cela. Les décors ne m'ont pas non plus séduite car j'ai trouvé que cela manquait de finesse. Les couleurs sont criardes et très tranchées. Là aussi, pas du tout ce que je préfère...
Bref, si le scénario a su me séduire, ce n'est pas le cas de l'esprit graphique de cette BD. Dommage...
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Un super scénario sur fond de trame historique.
Le contrepied "des barbelés sur la prairie". Au Wyoming, encore largement inexploité si ce n'est par des grands propriétaires et de petits fermiers, des bandes à la solde des grands propriétaires massacrent et sèment la terreur pour exproprier les faibles. Cet épisode a eu lieu dans cet État lors de la conquête de l'ouest.
Texas Jack "légende feuilletonesque" est propulsé sur le terrain pour combattre ces mercenaires... il rencontre Sykes le marshall taiseux qui permettra la réussite de l'opération.
Le scénario est original, les personnages ont réellement tous une profondeur d'âme qui leur donne une réelle épaisseur. L'histoire est malgré le synopsis simple pleine de rebondissements. Le dessin est efficace ainsi que la mise en page. Les paysages, l'ambiance sauvage sont parfaitement rendus.
Toute proportion gardée, on sent un peu du Mickael Cimino dans cette BD.
A noter aussi que Sykes, autre BD des deux auteurs dans cette série est aussi très bien.
Après un 1er tome merveilleux, le 2 m'a laissé de marbre. les personnages n'ont plus de consistance et j'avais l'impression que ça ne parlait plus que de combat sans fin. Le fameux texte de l'age d'or est assez beta et on a du mal à croire au pouvoir révolutionnaire de ces quelques lignes.
C'est bien sur, toujours aussi beau à regarder mais ça ne suffit pas toujours.
déception
Cet avis vaut pour les deux opus de cette série qui est terminée.
Le plaisir: c'est le sentiment que j'ai eu à l'issue de la lecture de ces deux tomes revenant sur le tragique épisode de la guerre entre l'Espagne et les Etats-Unis en 1899 autour des Philippines (colonie espagnole à l'époque).
Je vais essayer de résumer au mieux car il y a masse d'éléments à retenir, au programme donc:
- Des décors magnifiques et bien mis en valeur
- Des dessins corrects et agréables (pas de corps déformés/disproportionnés)
- Des couleurs pas trop criardes
- Un cadre et évènements historiques intéressants car peu mis en avant et peu connus
- Tome 1 page 44: "L'Allemagne ne sera pas celle qui débutera une guerre mondiale" humour quand tu nous tiens
- j'ai eu du mal avec les personnages féminins (physiquement interchangeables surtout dans le tome 1)
- Alternance sur le destin des deux frères (Félix et José) qui se ressemblent beaucoup d'ailleurs
- Quelques clichés (le traître, le supérieur teigneux, l'agent double, le manipulé)
- Les lettres manuscrites sont écrites de façon illisible dans le tome 1, heureusement cela s'améliore dans le tome 2
- Humour noir dans le tome 2: "Nous ne sommes pas un peuple de sauvages" avant d'assister à une exécution bien violente
- Immersion avec les dialogues en philippin, anglais pour les Américains (traduit en bas de chaque page)
L'histoire est menée tambour battant, cela fourmille de personnages et le périple de ces deux frères rejoint la grande Histoire. On sent que les auteurs se sont bien documentés et l'authenticité n'en est que plus criante :)
Tout le monde en prend pour son grade (les Espagnols, Américains, Anglais et Philippins), il n'y a pas de manichéisme et nous avons un discours nuancé et intelligent qui n'oublie pas de mentionner les prisonniers de guerre et autres civils, détenus sur place dans des conditions inhumaines (les grands oubliés de chaque conflit).
Un très bon diptyque qui a le mérite de nous faire découvrir une autre page de l'Histoire.
Je le dis aisément quand une lecture ne m'inspire pas. Ce fut le cas avec ce titre : la guerre est ennuyeuse. Bien entendu, l'auteur qui est un journaliste, correspondant de guerre, considère que la paix est encore plus ennuyeuse. Je pense qu'on ne devrait pas faire ce genre de comparaison sans vouloir lui porter un jugement quelconque.
Tout cela pour démontrer qu'il n'a pas peur d'affronter le danger sur les quatre coins du globe et qu'il affectionne particulièrement les zones de conflits : Irak, Soudan, Timor oriental, Somalie, Liban. Bref, une espèce de masochiste de l’événement et de la guerre qui n'hésitera pas à sacrifier sa propre famille pour son métier.
Par ailleurs, son comportement laisse franchement à désirer lorsqu'il refuse de donner un peu d'argent à un miséreux prétextant qu'il ne pourra pas en donner à des millions de gens. Certes, il se ravisera quelques jours après mais je n'ai pas du tout aimé ce manque d'humanité et cette froideur.
Franchement, j'ai vu mieux comme reportage. Et que dire de ce final qui est une véritable tromperie ? J'avoue avoir ressenti un léger malaise tout au long de ma lecture. C'est franchement pas correct et assez décevant.
C'est une série qui se poursuit tant bien que mal après l'extermination de 99,9% de la race humaine par des extraterrestres assez belliqueux et voulant imposer leur loi. J'aurais envie de leur dire qu'ils ne sont pas chez eux. Mais bon, ils bénéficient d'une technologie très avancée et rien qu'en les regardant les humains se pulvérisent. Oui, ils sont très forts.
Pour autant, certains hommes font de la résistance en pensant qu'un petit grain de poussière peut faire changer l'ordre des choses et tout se jouera notamment dans le passé avec une bataille opposant la ville d'Athènes à celle de Syracuse. Il suffit juste de changer le cours de l'histoire pour changer le monde tel qu'il sera demain. Pour cela, des scientifiques ayant fait un bon accidentel dans le passé vont donner quelques conseils à l'un des deux camps.
On sait également avec plus de précision qu'il y a des dissidents chez ces extraterrestres batraciens ce qui peut également redonner un peu d'espoir. Il faut dire que cette série n'a pas laissé de quartier jusqu'ici. On suit toujours ces personnages depuis le début même si parfois on perd le fil au rythme des théories qui se superposent. Il sera encore question par exemple dans ce tome de la fameuse expérience de Philadelphie.
Pour le reste, en tant que lecteur, j'aimerais bien voir le bout car après 21 tomes, je pense que cela serait légitime.
Les tomes 11 et 12 constitue une seule et même histoire qui est un préquel à la série Carthago. On retrouve London Donovan mais ce n'est pas vraiment lui le héros de cette aventure, c'est plutôt Kane un hybride qui tente d'échapper au centenaire des Carpates Wolfgang Feiersinger .
Ce tome final de la saga est plutôt assez impressionnant avec une scène d'ouverture digne d'un grand film genre « les dents de la mer » mais version mégalodon. Le reste sera une véritable course-poursuite jusqu'en Australie.
Bec sait parfaitement maîtrisé le scénario qui ne réservera pas forcément des surprises sauf peut-être le final qui fait le lien avec la série-mère surtout pour sa compréhension. Il joue évidemment sur le fait que les profondeurs de la mer recèle encore de mystères qui n'ont pas encore livrés tous leurs secrets.
Il y a également un message assez écologique sur la protection de la nature et des espèces en voie de disparition même pour les plus dangereuses d’entre-elles. L'homme est visiblement le pire prédateur.
Un mot sur le dessin pour dire que ce troisième dessinateur de la série à savoir Ennio Bufi (après Eric Henninot pour les tomes 1 et 2 et Milan Jovanovic pour les tomes 3 à 5) assure avec de très beaux détails dans les décors. C'est réaliste et presque dans un style cinématographique. Les couleurs sont de toute beauté à l'image de la couverture.
Moi, j'ai bien aimé même s'il y a un côté assez commercial afin d'exploiter le filon Carthago. Au final, un bon thriller fantastique maritime aux allures écologiques.
« Les voyages d’Ibn Battûta » tient plus du récit illustré ou du carnet de voyage que de la bande dessinée. Joël Allessandra, coutumier du genre, est donc à l’aise pour retranscrire par des aquarelles, parfois magnifiques, les innombrables contrées prétendument visitées par Ibn Battûta de 1325 à 1354. Cet insatiable voyageur aurait parcouru, sur 3 continents, toutes les terres d’islam de son époque et fit écrire ses exploits, réels ou supposés, par un scribe.
Une histoire aussi fertile aurait pu donner une épopée mémorable, la BD étant le format idéal pour procurer l’évasion et les mirages d’un tel voyage. Mais Lotfi Akalay, décédé en 2019, fut sans doute un grand écrivain mais pas un scénariste. Le récit manque hélas de fluidité. Les scènes, hachées, se succèdent sans contexte, ni dramaturgie. Et la rareté des dialogues limitent au strict minimum les interactions entre les personnages, pourtant pittoresques.
Cet bel album, objectivement riche et intéressant, est donc à réserver aux férus de voyage, aux passionnés d’histoire ancienne ou aux spécialistes du monde musulman.
Ce second tome de l'intégrale des aventures d'Iron Man, sorti chez Panini Comics en 2009, comprend les épisodes de la revue US "Tales of Suspense", du #59 de novembre 1964 au #78 de juin 1966.
"Le Chevalier noir" : Les Vengeurs se rendent à un gala de charité. Iron Man reste au QG en cas d'urgence...
"Suspecté de meurtre !" : Stark ne peut enlever son armure sans risquer un arrêt cardiaque...
"La Mort de Tony Stark" : Le Mandarin détruit la maison de Stark alors que ce dernier s'y repose...
"Les Origines du Mandarin" : Alors qu'Iron Man est prisonnier du Mandarin, celui-ci se confie à lui et lui conte son histoire...
"Mais où se cache le Fantôme ?" : Les usines de Stark Industries sont victimes d'un saboteur aussi invisible qu'insaisissable...
"Œil-de-Faucon et la nouvelle Veuve Noire frappent de nouveau !" : Khrouchtchev impose un odieux marché à la Veuve Noire...
"Le Choc des Titans" : Un espion industriel parvient à s'infiltrer dans les bureaux de Stark Industries...
"Si j'échoue, un monde va disparaître !" : Le sénateur Byrd va assister au test d'un sous-marin de poche...
"Au Rendez-vous des gredins" : Le Maître des Rêves, un super-criminel, souhaite détruire les Vengeurs et Iron Man...
"Quand un homme devient fou !" : Le Comte Nefaria, un super-criminel, veut détruire Tony Stark...
"Si je dois mourir, que ce soit avec honneur !" : Un officier soviétique défie Iron Man en combat singulier...
"Bats-toi ! Le monde te regarde !" : Iron Man et Titanium Man s'affrontent en combat singulier...
"La victoire à quel prix ?" : Iron Man vainc Titanium Man grâce à un transistor de type nouveau qu'Happy lui a apporté...
"Hourra pour le héros vainqueur !" : Le Penseur Fou aide la Comtesse de la Spiroza à dévoiler l'identité secrète d'Iron Man...
"Ma vie contre la tienne !" : Happy, toujours convalescent, a été enlevé par le Chevalier Noir. Iron Man remonte la piste...
"Si tout est ma faute..." : Pepper Potts sauve la vie d'Iron Man de justesse. Happy est emmené par les ambulanciers...
"La Fureur... du monstre !" : L'opération a mal tourné. Tel la créature de Frankenstein, Happy est devenu un monstre qui dévaste tout sur son passage...
"Ci-gît... l'innommable Ultimo !" : Happy est sauvé mais est devenu amnésique. Byrd fait arrêter Stark, mais celui-ci est enlevé par un mystérieux rayon...
"Ultimo vit !" : Le Mandarin a enlevé Tony Stark. Il lui présente sa dernière création, le géant Ultimo, qui devrait lui permettre de devenir le maître du monde...
"Crescendo !" : Iron Man affronte Ultimo et le vainc. Le super-héros parvient à rejoindre les États-Unis de façon plutôt rocambolesque...
Dans le premier tome, Iron Man avait principalement maille à partir avec les machinations du Kremlin. Ce thème est ici moins présent. Stan Lee expose les difficulté de Tony Stark, qui souffre d'une condition physique désastreuse et est prisonnier de ses prouesses technologiques pour se soigner. Outre le triangle amoureux Tony Stark - Pepper Potts - Happy Hogan, la présence du sénateur Byrd augure une intrigue politique.
Don Heck (1929-1995) laisse la place à Gene Colan à partir du #73 (Adam Austin est un pseudonyme que Colan a utilisé en début de carrière). Le style graphique de Heck donnait une finesse certaine aux traits de Stark. Mais les pages de Colan apportent un véritable contraste. Les ombres sont plus présentes et donnent une autre dimension aux histoires. Les perspectives sont davantage travaillées, le découpage est plus original, les traits des personnages plus mûrs, et les planches plus détaillées. Colan rend expressif le masque du Vengeur doré en changeant la disposition des fentes des yeux selon les émotions de Stark. Les histoires de Stan Lee prennent alors un tournant plus sombre ; leur ton change lors du passage de flambeau de Heck à Colan.
La traduction de Thomas Davier est de qualité ; quoi que l'on en dise, lire ou relire ces vieux épisodes dans une langue soignée est un plaisir supplémentaire.
Côté maquette, il est dommage que Panini Comics aient regroupée les couvertures d'origine en fin de recueil plutôt que de les intercaler entre les épisodes.
Bien qu'elles gagnent en complexité, les intrigues de ce second tome n'atteignent pas encore les sommets. Mais l'arrivée de Colan (1926-2011) sur le titre donne une autre dimension au héros et permet aux lecteurs de se régaler de superbes planches.
Ce premier tome de l'intégrale des d'Iron Man est sorti chez Panini Comics en avril 2008. Il a fait l'objet d'une réédition en mai 2013, à l'occasion des cinquante ans du personnage. Y figurent tous les épisodes consacrés à Iron Man dans la revue US "Tales of Suspense", du #39 de mars 1963 au #58 d'octobre 1964.
"Iron Man est né !" : Tony Stark part au Viêtnam faire une démonstration de ses nouveaux transistors à l'US Army...
"Iron Man contre Gargantus" : Tony Stark, après avoir repeint son armure couleur or, va à l'aéroport chercher sa petite amie...
"La Forteresse du Dr Strange" : Le docteur Strange, enfermé dans un pénitencier, planifie son évasion...
"Piégé par le Barbare Rouge !" : Le Barbare rouge veut s'emparer des plans de la nouvelle arme de Stark Industries...
"Iron Man contre la reine de l'Inframonde" : La reine d'un royaume souterrain désire envahir la surface...
"La Menace du pharaon fou" : En Égypte, un pharaon fou revenu à la vie menace les ouvriers d'un chantier de fouilles...
"Les Doigts glacés de Jack Frost" : Stark manque de mourir lors d'un accident de course automobile...
"Iron Man affronte la Dynamo pourpre !" : Le professeur Vanko fait une démonstration à Khrouchtchev de sa nouvelle armure...
"Iron Man contre le Melter" : Bruno Hogan, un industriel, reproche à Stark de lui faire perdre des marchés...
"Le Mystérieux Mr. Doll" : S'inquiétant du revirement soudain de l'un de ses associés, Stark se rend à son domicile...
"Le Nouvel Iron Man rencontre Archangel !" : L'X-Man Archangel est touché par des radiations provenant d'une usine Stark...
"Les Griffes du Mandarin" : Le Pentagone charge Iron Man de collecter des informations sur le Mandarin...
"Le Sinistre Épouvantail" : Un artiste de cabaret s'inspire d'une intervention d'Iron Man pour donner un nouveau sens à sa vie...
"La Dynamo Pourpre frappe à nouveau !" : Khrouchtchev envoie deux super-espions aux États-Unis...
"Le Retour de la Veuve Noire" : La Veuve Noire va dérober une nouvelle arme secrète à Stark Industries...
"La Revanche du Mandarin", suivi "Personne n'échappe au Mandarin !" : Les nouveaux missiles que Stark a conçus sont détruits les uns après les autres...
"Tout sur Iron Man" : Dans ce récit de complément de l'épisode précédent, Stark présente tous les gadgets que contient l'armure d'Iron Man.
"La Sinistre Licorne" : Un super-soldat soviétique, la Licorne, vient semer le trouble au siège de Stark Industries...
"Œil-de-Faucon le tireur d'élite" : Un archer de fête foraine, jaloux de l'engouement qu'Iron Man suscite, décidé de devenir aventurier masqué...
"Combat mortel contre Captain America" : Kraven et le Caméléon reviennent clandestinement au pays...
Le milliardaire Tony Stark est un industriel de génie inspiré de Howard Hughes (1905-1976) ; la ressemblance est nette. Ces pages content comment il devient Iron Man et vit sur le fil (il porte une plaque thoracique en permanence pour éviter qu'un éclat d'obus ne se rapproche de son cœur). La guerre froide bat son plein ; Stark Industries contribuent à l'effort de guerre et Iron Man lutte contre le bloc de l'Est. Ces épisodes à la vraisemblance secondaire paraissent aujourd'hui naïfs et caricaturaux. Mais la mythologie du héros est posée : il affronte des espions, des extraterrestres, des robots, des super-vilains qui feront date, remonte le temps et empêche les descendants des Atlantes d'envahir la surface. Le voir provoquer la colère de Khrouchtchev n'a pas de prix !
Du côté des dessinateurs, c'est Don Heck (1929-1995), plus que Jack Kirby (1917-1994) ou Steve Ditko, qui s'approprie totalement et avec talent, grâce à son trait fin et classique, le personnage qu'il a contribué à créer.
L'ensemble est plutôt bien traduit par Thomas Davier, mais il y a au moins une demi-douzaine de coquilles ou fautes, ainsi que quelques incohérences dans le texte.
Côté maquette et rédactionnel, le mot de Stan Lee aurait dû figurer en préface et les couvertures d'origine auraient dû être intercalées au début de chaque numéro.
Malgré le côté parfois expédié de certaines de ces histoires, ce premier tome est vraiment divertissant et intéressant. Il permet également de mieux comprendre - ou de redécouvrir - le côté propagandiste et anti-communiste du personnage d'Iron Man.
Un peu le même avis que kergan666. Une impression mitigée , mais plutôt positive. La série semble pleine de possibilités et de promesses. A suivre avec attention.
La première série ayant probablement beaucoup marché auprès des enfants – sincèrement, je ne vois pas d’autre cible pour ce genre d’âneries –, celle-ci a aussitôt été gratifiée d’une suite plus longue et plus décevante encore (Monsters Unleashed 2017 - Vol. 3, #1-12).
Car, même en faisant un petit effort pour la lire rapidement mais en entier, le compte n’y est pas. Si le concept reste inchangé, Kei Kawade et une chasseuse de monstres dessine, pour l’un, et dézingue, pour l’autre, de grosses bébêtes à longueur d’épisodes, l’envergure donnée aux différentes histoires a clairement été revue à la baisse.
D’une part, il n’y a plus aucun super-héros Marvel au programme. Je n’exagère même pas ; s’ils figuraient tous au casting de la première mini-série, ils sont tous absents de la seconde et l’on navigue entre des personnes méconnus ou créés pour l’occasion. D’autre part, le scénario fait s’affronter les monstres en marge du monde et joue beaucoup plus la carte de l’humour. Le peu d’enjeu qui existait auparavant a donc disparu et toute l’histoire tourne autour de ce jeune garçon dont on se contrefout, de la bimbo qui l’accompagne et d’adversaires clichés et idiots.
A mi-parcours, même le scénariste d’origine, Cullen Bunn, s’en va. La suite est décousue et la série se termine par des épisodes individuels sans queue ni tête une fois encore illustrés par des dessinateurs différents à chaque numéro (ce qui n’est jamais bon signe pour un comics).
En refermant cet album, on a véritablement l’impression d’avoir lu une suite ratée. Du comics de série B. Comme, lorsqu’au cinéma, un film au faible scénario, au faible casting et au faible budget prêtant prendre la suite d’un film à succès. En résumé, les monstres n’attaquent désormais plus grand-chose.
Les monstres attaquent !, le titre à lui seul, le point d’exclamation en prime, annonçait déjà la couleur. Et il n’y a pas d’erreur, c’est lourdingue du début à la fin et l’histoire se résume à une overdose d’affrontements titanesques. Cela s’étale tout de même sur près de 400 pages et ce n’est même pas joli à voir. Bref, une lecture affligeante (Monsters Unleashed 2017 - Vol. 2, #1-5 et ses huit ties-in : Avengers 2017, #1.MU, Spider-Man/Deadpool 2016, #1.MU, All-New X-Men 2016, #1.MU, Uncanny Inhumans 2015, #1.MU, Doctor Strange 2015, #1.MU, Champions 2016, #1.MU, Totally Awesome Hulk 2016, #1.MU et Guardians of the Galaxy 2016, #1.MU).
Tout le concept de la mini-série repose sur les kaijus, ces monstres sortis de nulle part qui détruisent tout sur leur passage remis au goût du jour grâce au film Pacific Rim en 2013. Ici, point de mechas géants pour leur barrer la route mais toute la galerie des super-héros Marvel, des plus connus aux plus anecdotiques. Chacun y va de sa réplique bien sentie, nous gratifie brièvement de ses formidables capacités au combat face à ces grosses bébêtes et se trouve aussitôt éclipsé par le suivant. Il n’y a évidemment ni suspense ni tension dans le déroulé des évènements et on sent bien que cela a été écrit et dessiné pour un très jeune public (à titre de comparaison, le dessin animé "Avengers Rassemblement" sur France 4 était meilleur).
Sans trop rien dévoiler de la seule idée intéressante de l’album, le pouvoir du jeune garçon – Kei Kawade, si subtilement surnommé Kid Kaiju – m’a rappelé une histoire lue étant plus jeune qui, après quelques recherches, s’intitule Emilie et le crayon magique d’Henriette Bichonnier (1979). De là à dire qu’il n’y a vraiment rien d’original dans le scénario de Cullen Bunn…
Tous les épisodes, y compris ceux de la mini-série principale, sont illustrés par des dessinateurs différents, ce qui en soi a déjà le don de m’agacer. Mais en plus, malgré quelques auteurs de renom, ils oscillent entre le passable et le franchement mauvais et chacun se sent pour l’occasion obligé d’en faire des tonnes, de multiplier les pleines pages et de faire du comics bourrin à grand spectacle. Blasé, j’ai zappé les derniers ties-in pour en finir au plus vite et je pense n’avoir rien manqué.
Ce one-shot, intégralement réalisé par Enrique Fernandez, est une oeuvre à charge contre l'audimat de masse prenant place dans un pays inconnu autour d'un conflit futuriste.
Outre l'audimat guerrier, le scénario se permet également une (légère) critique de la consommation et du favoritisme.
Il faut toutefois mentionner des facilités d'écriture, le scénario qui s'emballe très vite pour clôturer l'oeuvre et les thématiques qui ne sont pas assez développés; en même temps sur 65 pages, difficile de réellement en faire le tour.
L'aspect technologique est intéressant et bien représenté graphiquement à travers des panzers d'un nouveau type et autres chars hybrides. Dommage que la géopolitique de cet univers ne soit pas abordé :( Pour résumer, nous sommes littéralement lâchés dans un univers inconnu dont on ignore les règles et tenants/aboustissants.
L'élément qui pour moi est le plus gênant concerne l'aspect graphique: les visages sont trop allongés voire déformés; le pire étant l'ami du héros qui a un faciès de singe sur certaines cases !?!
Pour le reste, je retiens les deux personnages principaux (le héros et sa supérieure hiérarchique) qui possèdent le meilleur développement/relation, à contrario, de l'équipe de jeunes qui est au final sous-exploitée et méritait mieux.
Autant vous dire que avec Anatole et Léontine, on ne s'ennuie pas une minute! Ces deux petits vieux aux caractères bien trempés, en font voir de toutes les couleurs au personnel ainsi qu'aux résidents de la maison de retraite "Le dernier voyage" (le nom de cette résidence me fait mourir de rire).
Nous suivons donc au fil des pages, Anatole, dans un premier temps. Chaque page renferme un sketch qui s'avère être comme un petit bonbon acidulé. J'ai énormément ri en découvrant les facéties d'Anatole qui est un personnage aux multiples ressources et à l'humour grinçant. Léontine apparaît vers la fin de la BD et vient rajouter la patte féminine. Alors, elle aussi, elle déménage! D'ailleurs, une guerre ouverte semble démarrer entre les deux personnes âgés.
J'ai apprécié la montée en puissance du scénario. J'ai trouvé intéressant d'introduire le personnage d'Anatole puis celui de Léontine. Les sketchs sont horripilants et bien pensés. J'adore ce style d'humour noir et grinçant.
Les deux personnages principaux sont délicieusement ignobles. Ils regorgent de bonnes idées pour enquiquiner le reste de l'humanité. Ils n'hésitent pas à déployer des trésors de méchanceté pour rendre la vie de leurs congénères, affreuse.
D'un point de vue esthétique, j'ai adoré du premier coup d'œil la couverture. L'intérieur est très fidèle à mes attentes. Les dessins sont doux, ce qui contrastent avec le ton des dialogues et les situations qui nous sont présentées. J'ai vraiment adoré la façon dont les personnages sont dessinés, ainsi que l'atmosphère. Une tendresse se dégage de ce livre qui nous montre les personnes d'un certain âge d'un autre point de vue.
Bref, j'ai adoré cette lecture. Je me suis royalement bidonnée et cela fait un bien fou!
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C'est une règle essentielle : il ne faut jamais traverser une autoroute quand on est à pied. C'est mortel. Pour autant, cela ne va pas empêcher notre héros ,un père de famille déprimé par la routine, de le faire pour pouvoir sauver une pauvre bête. J'avoue ne pas avoir crû à cette énorme imprudence commise même si c'est pour la bonne cause.
La lecture s'est révélée parfois un peu pénible à cause des expressions québecoises qui ne sont pas vraiment comprises par les français de souche. Une traduction aurait été un minimum. Mais bon, on parle bien la même langue d'où une économie substantielle pour l'éditeur souhaitant garder un côté authentique même si le scénario n'est pas crédible.
Pour le reste, c'est une sorte de crise pour sortir de la banalité quotidienne. Un père va tout faire pour renouer le contact avec un fils adolescent qu'il a perdu de vue. C'est un conflit de génération. Fort heureusement, il y a des choses qui peuvent rapprocher comme un animal de compagnie.
C'est une lecture qui s'est révélée assez plaisante au final dans un style graphique semi-réaliste assez dynamique. C'est assez sympathique mais sans plus.
Quand est-ce que les auteurs (ou bien l'éditeur) vont décider de boucler cette série interminable ?
A force de faire appel à différentes époques, et à de multiples théories pseudo-scientifiques, on finit par noyer les lecteurs et les lasser. Surtout qu'actuellement la production de BD de SF est riche et variée. D'autres auteurs font nettement mieux...
Si les deux premiers tomes sont fascinants par leur atmosphère et leurs personnages, le dénouement proposé dans ce troisième tome est affligeant et raté ! Hulet a souhaité justifier les éléments de narration antérieurs — ce dont on se serait bien passé — et y ajoute une curieuse réflexion sur la métempsychose. Dommage !
Histoire surprenante et qui me tenais en suspens jusqu'au bout. Je l'ai lu ce matin.
C'est une histoire pour les amateurs de drame familial.
Je suis passé par de la joie, de la tristesse.
Sans dévoiler, le dessin est d'un autre style mais c'est réaliste et les dialogues ne sont pas trop longs. C'est pourquoi je conseille donc vivement cette BD.
En refermant "Les rivières du passé", l'agréable impression d'avoir lu un album des années 70 /80 ne me quittait pas. Un album d'une autre époque mais pas anachronique pour autant. Non, c'est comme si le phénomène décrit dans l'histoire, à savoir des mondes parallèles évoluant différemment (deux paris d'aujourd'hui, l'un tel que nous le connaissons, l'autre aux allures médiévales) s'était produit à la réalisation de cet album: une bd des années 2020 qui télescopait celles d'il y a 40 ans et nous y replongeait.
Le dessin de Corboz y est sans doute pour beaucoup avec ses faux airs qui rappellent Jean Claude Forest. Le trait est jeté, parfois trop peut-être, mais les couleurs à l'aquarelle le structure parfaitement. L'ensemble est d'un dynamisme exceptionnel et la mise en scène est remarquable; ce sont indéniablement les points forts du dessinateur. Toutes ces qualités ont su emporter mes réticences initiales en feuilletant l'album en librairie, le reposant par deux fois avant de me décider à l'acheter.
Quant au scénario de Desberg, il participe à son tour à donner le parfum des bandes dessinées des années 80. Le récit est échevelé, mystérieux. A côté de cela, des tics d'écriture donnent par moment à certaines tournures des récitatifs un lustre pompeux qui peut faire sourire à l'instar de Jean Dufaux quand il se pique de vouloir donner à tout prix dans la formule littéraire grandiloquente. Heureusement, ça ne dure pas et l'action reprend le dessus, nous tenant en haleine pour peu que l'on accepte de se laisser embarquer dans cette histoire d'aventure empruntant des chemins à la fois connus et d'autres plus étranges.
note: 3,5 / 5
J'attendais beaucoup de ce dernier album scénarisé par Franck Giroud, un scénario posthume que j'étais prêt à découvrir avec un mélange de confiance et de curiosité. Car je garde une profonde admiration à l'égard d'un type qui a écrit "L'Angélus" pour Homs, un authentique chef d'œuvre, un diptyque qui m'a passionné et bouleversé comme rarement en bande dessinée.
C'est donc les yeux fermés que j'ai acheté ce premier tome de "La guerre invisible".
Il s'agit une histoire d'espionnage classique et bien ficelée mais pour moi difficile a réellement apprécier à cause d'un dessin pas très inspirant. Un dessin plutôt lâché, qui se contente d'illustrer les situations davantage que de les incarner et de les faire exister par la fascination que se doit de provoquer une image pour remplir sa tâche. Dans chaque case, on voit de quoi il est question et c'est à peu près tout. C'est un peu court et s'apparente bien trop à un storyboard, une succession dessinée qui demande à prendre vie, en vain (à mon sens bien sûr, d'autres sans doute trouveront dans ce dessin une agréable représentation de ce scénario de Giroud).
C'est dommage car la mise en couleur habille agréablement le récit et vient bien souvent au secours du dessin.
Si le dessin vous inspire, foncez, n'hésitez surtout pas à découvrir cette guerre invisible. mais si comme moi celui-ci vous laisse sur le bord du chemin, vous risquez de passer à côté et de refermer l'album avec une certaine perplexité.
Eldorado est un album que j'ai découvert à contre temps, bien après son actualité, alors qu'il semble presque avoir été oublié trois années à peine après sa première publication. Et pourtant... Quel album! Une véritable découverte doublée d'une révélation. Celle d'abord d'un dessinateur fantastique, particulièrement doué, c'est une évidence, et qui sait évoquer les êtres et les lieux avec un brio extraordinaire. Il donne à voir tant de choses avec quelques traits, lignes et tâches de couleurs; on y est et on y croit. Il met son grand art au service d'un récit dont l'intelligence étonne tout comme elle peut dérouter par l'économie d'explications. Car plutôt que d'expliquer, il nous donne à voir, plutôt que de nous montrer, il nous fait ressentir. L'album est copieux, le récit long, certains diraient trop mais il ne faut pas s'y tromper: c'est parce qu'il prend le temps de nous exposer cette tragédie qu'il atteint l'excellence, qu'il flirte avec le chef d'œuvre, à la fois délicat et brutal, poignant et pudique, épique et intime, subtil au risque d'être mal compris. Du grand art.
Mon admiration est totale.
Vous ne pourrez pas vous décrocher de ce premier tome, et en le refermant vous vous précipiterez chez le libraire ou à la bibliothèque pour connaître la suite. Cela est dû à un scénario original, plein de fraîcheur et de surprises.
Nous rentrons tout de suite dans l'histoire, dans son ambiance, grâce notamment aux couleurs incroyables de ce comics, et au caractère des paper girls alors qu'on apprend à les connaître.
Ce premier volume de la série nous donne tout de suite l'impression que la série est un indispensable à lire pour tous les amateurs de comics américains en dehors des univers Marvel et DC.
Hiroshi, 48 ans, père de famille récupère péniblement d’une soirée bien arrosée. Alors qu’il se trompe de train en rentrant chez lui, il réalise qu’il roule vers Kurayoshi, la ville de son enfance. Ce bond en arrière dans le temps le ramène à son adolescence. Il a 14 ans mais continue d’analyser les situations avec sa maturité de 48 ans et tous ses souvenirs. Il retrouve ses parents, ses copains, sa petite amie, son collège… Ce voyage intérieur pourrait-il être pour lui l’occasion de réparer les erreurs du passé, d'empêcher la disparition inexpliquée de son père. Que s’est-il passé ce jour-là ? Qu’est-ce qui a mené à la déchirure de sa famille ?
Quarter lointain nous invite à la réflexion sur l’enfance, la famille, les choix de nos parents, les questions sans réponses, la mort. Jiro Taniguchi livre à notre réflexion les thèmes qui lui sont chers : le passé, les traditions, le temps qui passe, les villes qui se modernisent. Hiroshi est à la croisée des chemins et réfléchit aux choix qu’il a fait. Un très beau récit qui monte lentement en tension.
Trois récits s’entremêlent : celui de l’Allemagne de l’après-guerre, celui de la guerre froide et celui de deux frères, Konrad et Andreas Werner. Le monde est séparé en deux blocs, le bloc de l’Est à l’idéologie communiste et le bloc de l’Ouest, libéral et impérialiste. En 1974, l’Allemagne de l’Ouest organise un match historique, le RFA-RDA de la Coupe du monde de foot. Konrad et Andreas Werner disputent ce match en coulisses. L’un comme logisticien de l’équipe de l’Ouest, l’autre comme kiné de l’équipe de l’Est. Mais tous les deux appartiennent à la Stasi, les services secrets de RDA.
Trente ans avant, Konrad et Andreas alors enfants, ont vu l'Armée rouge entrer dans Berlin. Fuyant la ville en ruine, les deux orphelins de guerre, sont arrivés à Leipzig où ils ont appris à vivre de la débrouille. Capturés par des agents de la Stasi, ils ont dû s’engager pour survivre et ont fini par faire partie des meilleurs agents de la police secrète de RDA. Après une bavure lors d’une opération secrète, les deux frères se trouvent séparés…
Ils se retrouvent douze ans plus tard, à l'occasion de la Coupe du monde de foot en RFA. Konrad, manager de l'équipe de RFA, Andreas, du côté est-allemand. Cet album est intéressant sur le plan historique, le scénario est bien rythmé. Personnellement, je n’ai trop aimé le dessin.
Cet ouvrage se lit d'une traite, mixe des faits historiques avec de la fiction, se conclut avec une note humaniste un peu naïve... J'ai apprécié le dessin et les protagonistes mais j'ai trouvé le scénario un brin trop simple. Un peu plus de mystères et de rebondissements auraient évité ce désagrément. Je pense que cet ouvrage ne convient pas à un public adulte.
Alors là je dois admettre que je suis gêné vis à vis de cette série, je m'explique:
Le talent du dessinateur et scénariste Léo n'est plus à démontrer (Aldébaran, Antarès, Bételgeuse...) et à chaque nouvelle sortie, je suis toujours curieux de savoir où ce dernier va nous emmener et quel nouveau bestiaire nous allons bien pouvoir découvrir.
Avec "Ultime frontière", Léo ne change pas sa recette et nous plonge sur une nouvelle planète colonisé par l'Homme avec pleins de nouvelles créatures. Néanmoins, la nouveauté se situe dans le fait que cette histoire n'est plus ni moins qu'un western sur une autre planète.
En conséquence de quoi, les codes du western vont être appliqués (l'arrivée d'étrangers dans une petite ville, le riche propriétaire terrien, les fermiers opprimés, le saloon...) au service d'une histoire qui va être entrecoupée de quelques bonnes saillies humoristiques inattendues voire méta (le tome 3 affiche une référence au film "Taxi Driver" page 42 avec un dénouement amusant ^^). Cet humour est tout aussi bienvenue et appréciable.
Malheureusement, les défauts vont très vite pointer le bout de leur nez et entâcher la qualité de l'oeuvre après un tome 1 correct et alléchant (je le considère comme le meilleur sur les quatre).
Cela commence au niveau des dessins: du tome 1 au tome 4, la qualité graphique prend du plomb dans l'aile (visages plus que moyens...).
Certains personnages sont soit unidimensionnels, comiques relief, ou sacrifiés/éjectés du récit.
L'histoire accumule tous les défauts que l'on reproche à Léo depuis plusieurs années (personnages qui doivent forcément se mettre ensemble, bons sentiments, facilités scénaristiques...).
C'est très énervant puisque, par exemple, en deux-trois planches du dernier tome, le frère du héros retrouve ses jambes et le scientifique transformé en monstre redevient humain, alors qu'il y avait moyen d'aller au bout des idées et du concept sans tout sacrifier sur l'autel des bons sentiments et du "happy end" (que n'aurait pas renié Disney !).
A croire que Léo sait parfaitement mettre en place un univers, un bestiaire inédit, lancer une histoire/intrigue, instaurer un cadre mais est incapable de bien conclure (sauf à deux-trois occasions et encore), d'où mon sentiment mi-satisfait mi-déçu.
Enfin dernier problème: les couvertures respectives des tomes 2 et 3 sont mensongères car à aucun moment nous n'avons ces deux séquences d'action inclues dans l'histoire ;(
Une oeuvre imparfaite et émaillée de beaucoup de défauts, qui plombent le récit au fil des tomes, pour terminer sur une fin qui ne rend pas honneur au travail de Léo.
Je ne conseille pas l'achat, à lire en bibliothèque si vous avez le temps et l'envie.
Cet avis vaut pour les deux albums de Little Big Joe.
Un western reprenant tous les codes du genre mais passé à la moulinette de Lupano pour un résultat aussi caustique que drôle.
Une oeuvre humoristique qui ne lésigne ni sur le sang ni sur les morts, avec à la clé des trognes de personnages bien dessinés.
Autant aussi prévenir: certaines blagues et situations sont basées sur des sous-entendus sexuels voire pas sous-entendus du tout !
Après un premier album bénéficiant de l'effet de surprise, j'ai trouvé que le deuxième était un peu en-dessous, et par conséquent je pense que ces deux albums suffisent amplement.
Une très belle fin de cycle. Ces deux tomes sur Kane, en plus d’être très intéressants, apportent des informations sur les premiers cycles de la série, notamment sur Kane et sur les origines de Lou.
En ajoutant de belles balades entre la Chine et l’Australie au niveau des paysages et un peu de chasse aux espèces rares à Sumatra, tous les ingrédients qui font le sel de la série sont bien présents.
Une belle suite, toujours plaisante et de qualité !
Il m'arrive de temps en temps de lire des BD finlandaises. Oui, cela existe et elles peuvent être éditées en France ce qui est le cas pour l'internet de la haine. On comprendra que ce phénomène dépasse un peu les frontières.
C'est une BD documentaire sous forme de témoignage de femmes qui ont été les victimes de trolls sur internet simplement parce qu'elle avait émise une opinion. Les auteurs vont indiqués que c'est absolument inadmissible. Je suis totalement d'accord sans la moindre réserve.
Cependant, les auteures vont plus loin en indiquant que c'est comme un crime de lèse majesté et qu'il faut sanctionner à tout va, diligenter des enquêtes approfondies et coûteuses pour débusquer les coupables et les mettre en face de leur forfait. Presque une vindicte populaire sans aucune granularité. Là, je suis un peu partagé et pas très convaincu.
J'ai moi-même été victime d'un troll sur ce présent site pour avoir donner une citation dans ma présentation qui n'a pas plu (pou rappel : « l'homme a besoin de passion pour exister »). En ais-je fais toute une histoire ? Non, j'ai laissé passer. Or, les auteurs ne veulent rien laisser passer car elles estiment que c'est le début d'un viol ou d'une atteinte grave à la liberté d'expression. Voilà, pas de demi-mesure. « Vous ne passerez pas ! » aurait crié un certain Gandalf.
Un appel est lancée aux femmes pour combattre ce genre de harcèlement car elles subissent une charge émotionnelle violente. Il nous est indiqué que notre silence vaudra acceptation de la situation. On sera le complice des trolls haineux... Vous aurez vite compris mes réserves en la matière.
Les auteures se basent sur des statistiques de leur pays la Finlande. On a l'impression que ce pays est envahi par les messages haineux depuis les années 2010 avec un pic en 2015 coïncidant avec l'arrivée massive de migrants sur leur territoire. En gros, des femmes notamment journalistes, sociologues et blogueuses prennent position pour les migrants et elles sont lynchées sur les réseaux sociaux pour collaboration avec l'ennemi venu envahir leur pays.
Les attaques viennent notamment de sites d'extrême droite. Oui, les trumpistes sont partout dans le monde. Le propriétaire d'un de ces sites haineux a même été arrêté par Interpol en Andorre en août 2017.
De manière générale, ce sont des gens normaux qui font cela car ils se sentent plus hardis et moins inhibés derrière un écran. Ils ont alors moins de discernement que dans la vraie vie. Cependant, je crois qu'il existe également des personnes véritablement malveillantes qui œuvrent à la propagation de la haine sur internet. Par ailleurs, on ne peut exclure la santé mentale de certains individus.
A l'origine, il y a presque toujours une expression de frustration et de rancœur. Où est donc passée la tolérance ? Telle est la question que je me pose. On ne peut souhaiter la mort à des personnes qui ne partagent pas les mêmes convictions politiques, sociétales ou religieuses.
Les cibles sont majoritairement des femmes, de couleur et lesbienne de préférence. On aura droit à divers témoignages dont certains sont intéressant dans le genre leur haine nourrit ma force. Les insultes ne seront pas épargnés au lecteur et même sur la couverture arrière de l'ouvrage : il faudra s'accrocher. Âmes sensibles, s'abstenir !
Bref, n'importe qui peut être la cible d'une campagne de haine sur internet avec du cyber-harcèlement. Il est important d'être blindé et d'encaisser. Si ce n'est pas le cas, il y a toujours la police mais cela sera classé sans suite. Il est vrai que notre pays a renforcé dernièrement sa législation en la matière. Reste à savoir si les policiers l'appliqueront réellement dans les faits.
Au final, un documentaire assez intéressant qui donne lieu à réfléchir sur ce phénomène de société même si je ne partage pas totalement le point de vue des auteures. La sécurité de vos données personnelles est essentielle et il faut préserver votre vie privée notamment sur les réseaux sociaux.
En fin d'ouvrage, des conseils seront donnés si on est harceler en ligne dans une démarche pro-active afin d'éviter un trouble de stress post traumatique comme les soldats américains revenus de la guerre d'Irak.
Un mauvais conseil serait d'éteindre son ordinateur et les réseaux sociaux car internet est un espace public qui appartient à tous. Par conséquent, il ne serait pas juste de rejeter la responsabilité sur la victime et de lui conseiller de quitter un espace qui resterait libre pour tout les autres. Internet est devenu un lieu de vie sociale. Il ne faut pas demander aux victimes de poser des limites à sa propre vie. Il faut au contraire apporter tout son soutien aux victimes en adressant des messages positifs ou en lui proposant de l'aider à déposer une plainte.
Le discours haineux est un problème sociétal qui relève que la société va très mal. Triste époque.
Le scénario est vraiment bien trouvé, c'est une intrigue vraiment inédite et c'est très plaisant cette nouveauté !
Le rythme est bon, j'ai été assez rapidement pris dans l'histoire
Les dessins sont bluffants de réalisme, c'est vrai, même trop à mon goût (j'aime bien que la bande dessinée reste du dessin, quand ça fait trop "photo" je savoure moins), mais je salue la qualité ! Sauf sur un point : les expressions faciales sont trop souvent incohérentes... les personnages affichent un sourire dans des moments où manifestement ce n'est pas ce que l'auteur voulait retransmettre par exemple... dit comme ça, ça a l'air de rien, mais moi j'ai trouvé ça dommage, ça amène de l'incohérence dans le récit
J'ai hâte de lire la suite !
Histoire : 4,25/5
Dessin : 3,75/5
Que certains humains ne feraient pas pour une succession. Mais ça on le sait déjà, on le voit bien dans la vie de tous les jours. Un super scénario avec malheureusement un graphisme affreux. Néanmoins je recommande ce super diptyque.
Le premier volume de "Alt-life" fut pour moi une de mes plus belles lectures de l'année 2018, une véritable révélation, et je le relis souvent.
Je me suis donc précipité chez mon libraire pour découvrir ce second opus. Mais j'avoue avoir été complétement désorienté par le scénario de ce second volume .
En effet, nous retrouvons ici René, qui s'est inventé un monde à la héroïc fantaisy pour jouer au Dieu tout puissant, et une Josiane face à la disparition de personnes dans le nouveau monde.
J'avoue ne pas avoir adhéré à ce scénario, et ne pas en avoir saisi les tenants et aboutissants.
Je ne pense même pas avoir compris l'explication sur la disparition des gens.
C'est donc une grande déception, et je crois que les auteurs auraient du en rester à un one shot, le premier album se suffisant amplement à lui-même.
Dommage, j'attendais beaucoup de ce nouvel album.
Une série qui, tel le bon vin, s’améliore avec le temps. Chaque tome apporte une pierre à un édifice sans cesse plus solide.
Dans ce tome, on suit toujours l’équipe de Milla, en lien avec le commodore Illiatov et sa fille (nouveau personnage). Après une belle introduction (nouvelle planète, piège tendu aux écumeurs, retour sur le vaisseau du commodore) l’histoire se développe plus largement.
Grâce à des coordonnées recueillies sur les écumeurs capturés lors de l’introduction, une nouvelle nef de colons est repérée par Petra et Arori.
Désormais équipée merveilleusement grâce au concours d’Illiatov et de sa fille, l’équipe « shadow » repart en mission pour trouver cette nouvelle nef, laissant juste Petra sur le vaisseau-mère.
Deux trames narratives apparaissent alors : dans le vaisseau-mère, les écumeurs capturés avaient des complicités à l’intérieur et, une fois l’équipe de Milla partie, passent à l’action. Ils mettent à feu et à sang le navire, tuant les troupes d’Illiatov.
Dans le meme temps, l’équipe shadow se retrouve auprès de la nef repérée par Petra, puis sur la planète à proximité. Un engagement de violences entre les colons et une espèce extra-terrestre native très agressive entraîne l’équipe de Milla dans une fuite éperdue, à la recherche d’une protection...
Des révélations finales et le sacrifice d’Illiatov viennent parachever un sublime tome de Space-opera manié de mains de maîtres. Un scénario cohérent et solide qui se densifie à chaque tome, des graphismes époustouflants qui, maintenant que les personnages sont bien identifiés, éblouissent le lecteur et enfin une colorisation qui magnifie le tout, tout en couleurs et en sobriété.
Splendide.
Troisième intégrale pour cette série érotique qui possède deux atouts de taille dans le monde des bandes dessinées pour adultes.
D'une part un dessin d'une élégance que je n'ai pas retrouvé ailleurs, et d'autre part un scénario inspiré, ce qui est assez rare dans ce domaine.
Nous retrouvons ici notre couple, Simon et Iris, mais séparément,leur mariage n'ayant pas résisté aux assauts de La Danseuse folle.
En effet, nous assistons à la dérive des principaux personnages dans ce volume. Simon ,esseulé,essaie de se rattacher à ses souvenirs; Iris va jusqu'au bout de ses fantasmes avec La Danseuse folle, tandis que la plantureuse Charlotte a du mal a surmonter ses aventures avec Ava et Richard.
Les auteurs nous offrent donc un portrait assez désabusé de nos héros, le tout illustré par des scènes de sexe explicites, d'ailleurs de toute beauté. C'est pourtant le paradoxe de cet album, le dessin est si élégant qu'il fait oublier le côté pornographie de la série.
J'en conseille la lecture évidemment.
A noter, à la fin de l'album, la présence d'un bonus constituée de planches "coupées au montage", avec le commentaire des auteurs.
Super album, on se marre avec ce personnage au look de mini Lucky luke.
Merci à Erroc & Rodrigue de nous faire rire.
J'adore !!!
Après 20 ans de tournage de films, Benoît Cohen ressent le besoin de faire une pause, de se resourcer, de retrouver un sens à son travail et peut-être aussi à sa vie. Il s’installe à New York et décide de devenir chauffeur de taxi... Cette toute nouvelle expérience, au plus près des réalités et des habitants de la ville, devrait lui apporter l’inspiration pour l’écriture d’un nouveau scénario. Commence alors un voyage initiatique au cœur de la micro-société des chauffeurs de taxi. Il prend des cours pour apprendre les bases du métier, obtient sa licence après un parcours du combattant au sein de l’administration américaine, fait ses premières courses, se prend ses premiers PV en rafale, dur ! dur ! Mais il tient bon et au fil des jours et des nuits, maitrise de mieux en mieux son nouveau métier. S’immergeant au cœur de la société new yorkaise, il observe ses passagers, guette leurs réactions et prend des notes. Il ne va pas manquer de documentation quand viendra l’heure d’écrire le scénario de son prochain film.
Mais l’histoire se trouble. Que cherche-t-il vraiment en essayant de dessiner les contours et le caractère de celle qui sera sa prochaine héroïne ? Au volant de son taxi jaune, Benoît plonge en lui-même autant qu’il s’interroge sur son futur film. Au fil des rues et des adresses, il sillonne la Grosse Pomme dans tous les sens, croise des centaines de visages, entend des bribes de conversations, devine des souffrances, imagine des vies et compatit en silence.
Cet album est vraiment un très beau moment de lecture, une sorte de pause propice à la réflexion. J’apprécie vraiment beaucoup le travail de Chabouté même si ses personnages principaux ont souvent un petit air de ressemblance. Et puis, on ne peut pas ne pas penser à l’œuvre de Will Eisner et à tous ses personnages du quotidien. On pense évidemment à Woody Allen, Scorsese, Jarmusch… Une belle atmosphère, une mise en lumière d’acteurs new yorkais habituellement invisibles, des noirs et blancs superbes…