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C'est un sympathique récit qui met en scène que des jeunes habitants du Burkina Fasso. On apprend d'ailleurs des choses intéressantes sur les habitudes locales et les expressions à la mode (elle est choco !).
On se rend compte également qu'il y a beaucoup de joie de vivre malgré une extrême pauvreté. Notre héros Hippolyte, qui a décidé de relever un grand défi, dort à même le sol par exemple.
C'est également le règne de la débrouillardise afin de pouvoir honorer son pari. Il y a une bonne retranscription de l'ambiance locale qui fait chaud au cœur. J'ai trouvé cette lecture assez sympathique car dans la bonne humeur. En tout cas, c'est très optimiste et cela fait du bien.
Une 2ième intégrale de belle qualité : une couverture comme on en voit rarement et un contenu encore meilleur que le précédent. En effet je trouve les albums la composant parmi les meilleurs de la série, encore plus d'humour, de référence, de clin d’œil...bref que du bon !!!!!
J'ai bien aimé Megacity 909 du même dessinateur. On retrouve la qualité graphique dans Defiance. Mais côté histoire ce n'est pas le même niveau...c'est un peu compliqué à suivre car c'est un enchaînement de scènes sans rapport évident entre elles...Peut être qu'à la prochaine lecture la compréhension sera meilleure...
Je ne serai pas aussi emballé que certains, sur cet album.
Mon souci ne se situe pas au niveau du scenario, qui doit suivre (je le suppose, n'ayant jamais lu le roman) le roman de Jules Vernes. Je n'ai pas non plus de souci avec les décors et les couleurs, qui sont réussis.
Mais pourquoi avoir chois de donner aux personnages humains des têtes d'animaux ???
Ca me gène dans la lecture.
De voir un homme à tête de rapace tirer avec son fusil sur un rapace (un vrai, à l'état sauvage) qui emporte un autre personnage (à tête de fauve), ça fait super bizarre, et ça gache le plaisir.
Voir ensuite cet homme à tête de rapace chevaucher un vrai cheval, et entouré par des hommes à tête d'ours, de tigre ou de batracien, ça ne passe pas.
Pourtant, ce n'est pas nouveau, et ça ne m'a pas gêné avec "Blacksad", par exemple.
Mais "Blacksad" copie sur les dessins des Disney, alors mon cerveau doit être habitué. Là, rien à faire, ça me gache le plaisir, et je n'irai pas plus loin.
Dommage.
Je relis (avec grand grand plaisir) les intégrales des albums de Ric Hochet, que je connaissais plus que je n'avais lu dans le journal de Tintin.
Si je portais aux nues les 1ers albums, fleurant bon les 60s, j'avais une moins bonne image des albums parus à partir des hideuses années 70. Et effectivement, les années 70 n'ont pas toujours rimé avec bon gout, pour Ric Hochet.
Mais, en faisant abstraction de certains détails (pantalon pat def, cheveux bien trop longs), et la mode passant très vite (Dieu merci !), les albums de cette intégrale sont étonnant à relire.
Les dessins ont gagné en réalisme, les décors sont de très grande qualité grâce à l'aide d'un assistant doué (Desmit), et font oublier ces lokks 70s qui disparaissent doucement.
Et surtout, les scenarii sont assez bluffant ; on sombre dans une vrai noirceur, on tremble parfois pour les personnages en se demandant bien comment ils vont s'en sortir. La série a su se renouveler, au bout de tant d'albums, et c'est vraiment admirable.
Cela me donne vraiment envie de continuer cette relecture, d'une série que je tenais pour acquise sans vraiment bien la connaitre.
Un régal !
Henri de Valois ou plus exactement Henri III n’a pas laissé un grand souvenir dans l’Histoire. Alors que les guerres de religion se déchainent et que les passions s’exacerbent, notre bon roi se sent dépassé par les événements. Entre sa mère, toujours intrigante, et son frère cadet qui n’a de cesse d’organiser un soulèvement contre le roi, Henriquet a fort à faire et ses parties fines avec ses mignons n’arrangent rien. Je viens de relire cet album après avoir relu Charly 9. C’est un régal. Subtile, drôle, intelligente, truculente… que dire encore… cette nouvelle adaptation du roman de Jean Teulé est une franche réussite pour un très bon moment de lecture… plein de surprises, d’anachronismes et de petits arrangements avec la vérité historique. Comme dans Charly 9, les textes sont un régal et les injures… aux petits oignons. A recommander sans hésitations !
Très bonne BD, plaisante à lire avec de bons dessins, le scénario est connu et est bien rythmé.
J'attends la suite avec impatience.
Ce n'est de loin pas la première version de la guerre des Mondes que je lis. Ce que je retiens, c'est que c'est sans doute la version qui se rapproche le plus du récit original de l’œuvre de H.G. Wells qui l'a publié en 1898.
Ainsi, l'action se passe au début du XXème siècle dans l'Angleterre victorienne. On est très loin de la version cinématographique de Spielberg bien que la trame soit la même.
Les tripodes veulent exterminer tous les habitants. C'est la guerre avec son lot de morts et de destruction face à une population qui a été bien incrédule au départ. La fin du récit reste également fidèle à la conclusion du roman. On sait que les bactéries jouent un très grand rôle.
J'ai beaucoup aimé le dessin dans un style semi-réaliste. Il est précis avec des décors absolument extraordinaire. On contemple véritablement les planches. C'est du très beau travail graphique.
L'histoire se divise en deux où l'on va suivre les aventures non seulement du héros Robert mais également de son frère Henry. Concernant ce dernier, on ne sait pas s'il est bien parvenu à s'enfuir grâce au bateau. Cela m'a un peu troublé de ne pas vraiment savoir. L'interprétation sur son sort demeure de mise.
L'auteur a fait d'énormes recherches sur ce roman et son auteur. Tout son travail sera expliqué en fin d'album dans un dossier consacré.
Lorsque j'étais adolescent, cette œuvre était parmi mes préférées avec « la machine à explorer le temps » publiée en 1895. C'est un auteur qui était un véritable visionnaire. Aussi, cette lecture sobre et efficace m'a réellement passionné et peut passionner bien entendu d'autres lecteurs.
Il s'est passé des choses horribles dans ce stade de Dublin le 21 novembre 1920. C'était un autre « Bloody Sunday » comme le chantait le groupe U2.
Comment peut-on en arriver à tirer sur des spectateurs et des joueurs de rugby dans un stade populaire par acte de vengeance ? Cela faisait suite à une tuerie orchestrée par des activistes irlandais face des espions anglais démasqué et éliminé.
Ce sont en effet deux choses différentes et sans doute le prix à payer pour le métier d'espion. Cela ne justifie aucunement ce qui s'est passé à Croke Park à savoir un véritable massacre sur des gens désarmés. On peut comprendre les enjeux de ce conflit qui a opposé l'Angleterre à l'Irlande.
La reconstitution de cette journée est assez minutieuse. C'est également complété par un dossier situé en fin d'album avec photos et témoignages à l'appui. On entendra plus le « God save the Queen » de la même manière après cette lecture.
Cela reste une bd historique assez sérieuse avec un beau message d'espoir sur la réconciliation des peuples lors du tournois des six nations en 2007.
Un état qui tire sur sa jeunesse est constitutif de quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est certain. On savait que le président Nixon ne faisait pas dans la dentelle à l'image par exemple d'un certain Donald Trump.
Il s'agissait de riposter face aux jeunes qui manifestait contre la guerre du Vietnam. Loin de se désengager, le président Nixon voulait étendre le conflit à un autre pays à savoir le Cambodge. Or, il 'agissait d'envoyer les étudiants à la guerre car ils n'étaient pas volontaire mais tiré au sort. Or, le nombre de morts dans ce conflit était très conséquent.
On apprendra que le système mis en place à parmi à certains fils de gens fortunés de ne pas être envoyé pour défendre le pays dont toujours un certain Donald Trump qui finira par être président de ce pays.
J'ai beaucoup de mal avec les œuvres de Derf Backderf. Ce n'est pas la première fois (« Mon ami Dahmer » ou encore « Trashed »). Il s'étale sur de nombreuses pages en nous fournissant mille détails. On perd parfois le Nord. Globalement, on arrive à retenir l'essentiel. Cependant, je n'aime guère sa mise en page ainsi que son graphisme au visage anguleux. On s'y fait à la longue.
Kent State reste un très beau travail pour indiquer ce qui s'est passé le 4 mai 1970 sur le campus de l'Université de Kent State dans l'Ohio. On ne peut pas dire que la garde nationale a fait preuve de sang froid face à un mouvement de contestation étudiante. C'est une véritable tragédie.
La recherche est minutieuse et bien documenté. Les témoignages sont présents pour attester des faits. Il y a également une bonne retranscription de l'ambiance et du contexte de l'époque.
Evidemment, cela ne sera guère une bd réjouissante. Le massacre perpétré laisse sans voix. Cela a marqué l'esprit collectif des américains. J'avoue que cette lecture m'a permis de combler une lacune.
Cette reconstitution est fidèle et doit laisser comme message de ne plus jamais reproduire cela. Au final, les étudiants avaient bien raison quand on voit l'issue de la guerre du Vietnam trois années plus tard.
Moralité : on devrait un peu plus écouter les jeunes qui ont des valeurs morales parfois admirables surtout face aux générations passées et au monde qu'elles nous laissent.
Sur la côte canadienne, une partie de l’équipage d’un U-Boat s’active à placer un curieux dispositif au péril de leurs vies. Les SS qui détiennent le vrai pouvoir dans le sous-marin sont prêts à zigouiller jusqu’au dernier homme pour que ce dispositif fonctionne…
Au château de Fürstenstein, Hanna, qui a miraculeusement survécu après avoir échappé de justesse à deux Lightning alors qu’elle se trouvait à bord d’un minuscule avion de liaison, passe un sale quart d’heure entre les pattes d’une espèce de SS qui l’accuse d’être une espionne à la solde de l’ennemi…
Werner est face à un dilemme : il a pour mission de liquider Hanna pour l’empêcher de bombarder New York avec une bombe sale pleine de cochonneries atomiques… Oui, mais Hanna n’est pas que son amie d’enfance ! Elle est aussi celle dont il est éperdument amoureux.
Critique :
Nous voilà plongés dans une suite où se bousculent au portillon de l’action, de l’action et encore de l’action, où l’on saute allègrement de mai 1945 dans le passé pour en savoir un petit plus sur cette histoire de dents d’ours. Yann en profite pour donner vie à des projets qui traînaient dans les cartons des savants nazis.
C’est aussi une petite leçon de jusqu’au-boutisme d’individus qui n’acceptent pas leur défaite et sont prêts aux pires exactions car, ils en sont persuadés, ils font partie de la race des seigneurs (encore que « saigneurs » me paraît plus indiqué).
Inutile de vanter la qualité graphique des dessins de Henriet même si on peut regretter qu’il n’y ait plus autant d’avions dans ces épisodes du deuxième cycle.
Les observateurs attentifs constateront que les auteurs n’ont pas oublié de montrer que les derniers défenseurs de Berlin étaient les Français de la Division Charlemagne, versée dans la 33e Division SS.
La Belge, Patricia Tilkin, dite Usagi, manie toujours aussi bien les couleurs et effectue une nouvelle fois un travail d’orfèvre au service des dessins de son compatriote.
Les auteurs ont construit un fabuleux univers steampunk dans lequel j'ai pris énormément de plaisir à voyager.
Nous sommes plongés dans un monde dans lequel une mystérieuse contagion botanique à sévie. Des secrets d’état y découlent et y sont liés. Certains cherchent à tout pris à connaître la vérité pendant que d'autres ont le champs libre pour mener toutes sortes d'expérimentations.
Filippi à réalisé un excellent travail de fiction en construisant tout son récit autour de ce thème de la "botanique mutante", qui devient presque un protagoniste à lui seul. Le rythme est soutenu et nous tiens jusqu'à la fin.
Les dialogues sont pointus et ciselés avec une narration travaillée.
Le travail graphique est lui aussi très bon. L'album est très esthétique et se rapprocherait presque d'une œuvre d'art.
Le dessin, très beau, fourmille de détails d'orfèvrerie qui nous transporte davantage encore dans l'univers. La colorisation très élégante et l'atmosphère qui s'en dégage, viennent agrémenter un peu plus la poésie des lieux.
On ressort de cette première partie à la fois heureux et convaincu par ce diptyque franchement réussi.
Le titre décalé est à l’image du livre tout entier : en apparence drôle mais aussi révélateur d’une réalité assez crue dispensée sans tabou et toujours signifiante : le poil de nez c’est une métaphore de toutes ces choses dont on ne connaît l’importance que lorsqu’on les perd… Et Noémie qui a vingt ans au début du récit, fait des études d’art, vit à 200 à l’heure et croque la vie à pleines dents, va apprendre à ses dépens la valeur des choses qu’on tenait pour acquises quand elle découvre qu’elle a un cancer. Certes, il est « bénin » et curable mais les traitements et ses effets psychologiques n’en seront pas moins lourds pour elle et sa famille….
L’histoire s’ouvre sur les parents inquiets de Noémie assis dans leur cuisine attendant les résultats médicaux que leur fille doit leur communiquer et se clôt deux ans et demi plus tard avec ces mêmes parents dansant enlacés sur leur balcon devant les montagnes libanaises. On passe de l’inquiétude à la joie retrouvée dans cette structure en écho. On retrouve également une symétrie dans les pages d’ouverture et de clôture. Sur la page de titre : trois petites silhouettes montrent le déclin physique progressif de l’héroïne et sur la page finale, trois nouvelles silhouettes y répondent dans lesquelles on reconnait à nouveau Noémie qui retrouve sa féminité petit à petit mais apparaît changée.
Entre les deux, neuf chapitres, chacun séparés par une page de titre avec un dessin en médaillon traitant d’un parcours assez classique allant de la « révélation » (I) , en passant par l’ »invasion »(II) et la maladie (III) mais donnant surtout à voir les montagnes russes émotionnelles de la narratrice durant cette épreuve : « nuages » (IV), « euphorie » (V), « mal-être » (VI) pour finir par évoquer ce que l’on fait rarement : la gestion de l’après cancer et de ses retombées dans « dépression » (VII), « thérapie » (VIII) et « bien-être » (IX). On a parfois l’impression d’être dans son journal intime : elle en retranscrit d’ailleurs des passages et le grammage du papier apparente aussi parfois l’œuvre à un carnet de croquis cathartique.
Pourtant ce livre n’est jamais égocentrique ni larmoyant. Il est clair et pédagogique et recense les étapes et les effets secondaires de la maladie. Vous ne verrez d’ailleurs plus la couleur orange de la même façon après cette lecture car les pages qui décrivent les chimios en sont saturées pour provoquer visuellement l’équivalent de l’écœurement qui assaille la narratrice ! Les dessins sont colorés et foisonnants ; les pages sont de véritables explosions de couleur - elle utilise des boites de 120 polychromos - qui contrastent parfois avec la noirceur du propos ! La mise en page est très inventive, dynamique et toujours surprenante.
Ce roman graphique présente aussi une famille soudée et aimante avec des portraits de femmes fortes et drôles dignes d’Almodovar ! On rit souvent de leurs disputes et de leurs outrances. L’autrice nous amuse également grâce à ses reprises parodiques de chef d’œuvres picturaux que sont « la création d’Adam » de Michel-Ange, « La liberté guidant le peuple » de Delacroix ou encore « la naissance de Vénus » de Botticelli qui désamorcent ainsi le trop plein d’émotions.
Mais ces citations permettent également une réflexion sur l’art. L’autrice montre comment elle a pu mieux exprimer ce qu’elle ressentait grâce à des chansons comme « le mal de vivre » de Barbara ou « les feuilles mortes » de Montand et les troublantes similitudes entre un épisode de son vécu et celui relaté dans « Mon Roi » de Maïwenn. Ainsi la poésie, la chanson, le cinéma et même la bande dessinée (d’où le long passage sur Angoulême qu’on pourrait a priori prendre pour une digression) ont pu servir de médiateur à ses émotions. Et nous lecteurs, nous ne pouvons nous empêcher de faire le rapprochement avec le roman graphique que nous tenons entre les mains : « De l’importance du poil de nez » est un livre important qui nous permet de mieux comprendre la maladie ainsi que le ressenti des malades et de leur famille. A la manière d‘un arc en ciel qui naît de la pluie et du soleil, ce livre chatoyant nous fait rire, pleurer et nous interroger. C’est une véritable leçon de vie à la valeur universelle et salutaire.
Un excellent DONJON, drôle, intelligent, riche en aventure et en rebondissements, avec un scénario plein d'inventivité et d'originalité qui fourmille de bonnes idées. Les deux clébards de "L'Armée du Crâne" sont toujours aussi attachants et plein de nouveaux personnages font leur apparition, tous plus réussis les uns que les autres. Parmi les révélations, on apprend enfin l'origine de la bipédie et de l'anthropomorphisme sur Terra Amata et on voit même la proto-origine du Donjon !
Un album très enlevé qui se classe d'emblée parmi les plus belles réussites de la série, même si le dessin, qui demeure globalement sympathique, garde un côté rustique et pêche toujours par un manque de finesse.
A contre sens de la grande majorité de ce qui a été écrit : Je n'ai pas du tout aimé!
C'est d'ailleurs la première fois que je ne finirai pas une BD car honnêtement je n'y vois aucun intérêt. Il y a sans doute une bonne documentation de la civilisation Aztèque, mais je m'en fiche un peu car pour ça il y a Wikipédia (je suis donateur régulier et pas seulement consommateur). Pour le reste, je ne savais pas trop comment le dire, et puis j'ai lu l'avis du/de la membre "le boudha qui songe" et je me suis bien reconnu dans certains passages aussi je me permets de le/la plagier :
Long, trés long, beaucoup de flashbacks qui n'apportent strictement rien à l'intrigue. Beaucoup de vocabulaire auraient pu être directement traduit en langage courant. C'est parfois très lourd et ça n'apporte rien.
Il m'a fallu reprendre l'ouvrage plusieurs fois, j'ai tenté, mais j'ai lâché avant la fin.
Certaines planches tant au niveau des couleurs que du dessin sont excellentes. D'autres sont simplistes. Comme rajoutées .
Pour l'intrigue pure soixante à soixante-dix planches auraient suffi.
Beaucoup de personnages sont enfantins , mal travaillé ou le sont trop rapidement. Les décors extérieurs manquent de détails.
Cet album m'a déçu.
Vous l'aurez compris, je ne lirai pas la suite. je ne sais même pas si je vais garder cet album dans ma bibliothèque : ça se mérite! (Ok, je suis dur, mais je l'assume!)
Ode à la liberté autant que critique de l’inconstance, Peer Gynt est un sublime drame romantique, un opéra mis en scène par un artiste au sommet de son expression. Projet ambitieux et exigeant, Antoine Carrion en fait un objet pour tous par la précision et la finesse de son travail. Un coup de cœur évident et un candidat sérieux à la BD de l’année.
Lire la critique sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/10/peer-gynt-acte-i/
Très bonne série ! Je n'ai lu que le premier cycle pour le moment (tomes 1 à 3) mais je suis conquis
Quelle originalité déjà : le passage de Jésus sur Terre à travers 3 des pères des apôtres. On retrouve des histoire bibliques, mais racontées tellement différemment de ce que l'on connait par ailleurs
On a de l'humour, une réelle intrigue, des rebondissements, des personnages attachants, et le tout est bien dosé, les dessins sont simples mais très agréables à lire. L'auteur a l'intelligence de faire quelque touches de modernité vraiment bien dosées et cohérentes dans le thème malgré l'époque où se déroule l'histoire
un dessin d'un niveau plus que moyen, un découpage sans finesse, une colorisation criarde mais qui à le mérite d’être pro par rapport au reste. Quand au scénario il est complètement débile et sans intérêt, n'importe quel autre scénariste aurait vu ce projet refusé par les maisons d’édition...mais quand on se nomme Sfar on peu publier n'importe quoi visiblement.
En refermant ce 3ème tome, je n'ai plus l'envie de poursuivre.
La sauce ne prend pas, les personnages n'ont aucune profondeur, l'histoire est sans queue ni tête, on ne sait pas pourquoi il y a la guerre entre l'Angleterre et l'Allemagne, et pas en France. On ne sait toujours pas pourquoi il y a des croix nazies sur les ailes des avions allemands en 1927, ni pourquoi cette époque est si avancée par rapport à la réalité.
Les engins sont trop avancés, même pour 2021, alors que l'histoire se déroule en 1927. Jules Vernes et ses inventions sont très loin...
L'ennui l'emporte sur le plaisir des débuts.
La qualité ne s'améliore pas avec ce tome 2. Les défauts du tome 1 sont toujours présents, et le scenario devient progressivement banal.
Jules Vernes s'efface, pour laisser place à de la SF (et non du steam punk ou de la rétro SF) pure et dure, un peu décevante parce que assez plate. Les scènes d'action s'enchainent, sans que les personnages gagnent en épaisseur.
Je n'ai même plus envie de savoir ce qui se cache derrière le 3ème axe, parce que je ne m'attache à aucun personnage. Seul bon moment, mais c'est si peu, l'apparition de la "tante", pour amener un peu d'émotion.
Le dessin ne suffit plus.
Je vais aller à contre courant. Je n'ai pas été séduit ni pas le fond, ni par la forme. Je me suis même ennuyé et m'empressais de terminer. Déçu.
Ce tome 1 est prometteur mais l'essai ne sera pas transformé par la suite. Et les défauts du début vont devenir rédhibitoires avec le temps.
Cette variation sur le thème des aventures "à la Jules Vernes" commence de façon sympathique, et le dessin est très intéressant, fouillé. Le dessinateur n'a pas lésiné sur la quantité ! Les décors sont vraiment superbes, on en prend plein les yeux.
...mais les visages, c'est autre chose...
Ils sont franchement ratés, pour les enfants, et c'est un problème, vu que ce sont les personnages principaux. Et pour avoir vérifié, cela ne changera pas par la suite, hélas. Il ne faut pas attendre d'amélioration sur ce point.
Le scénario est entrainant, pour ce 1er tome. Hélas, là encore, le soufflet va retomber progressivement, avec les 2 tomes suivants, qui m'ont incité à ne pas aller plus loin.
Au final, dommage.
Don Vega sera sans doute la meilleure adaptation que j'ai lu de Zorro car elle s'inscrit dans un cadre historique précis. En effet, les jeunes Etats-Unis ont conquis le Texas (1845) puis la Californie (1848) en l'arrachant au Mexique.
Pour autant, la Californie n'est pas encore un état des Etats-Unis. Il va y avoir un important accord en 1850 où la Californie accédera au statut d'état et tout ce qui va avec. En 1849, c'est un peu le flou avec des propriétaires terriens du style de Gomez qui font leurs lois en spoliant des biens à d'honnêtes familles comme celle de notre héros.
J'ai adoré le fait que beaucoup d'individus se prennent pour Zorro comme pour dire « nous sommes tous Zorro » afin de lutter contre l'injustice. Cela rappelle l'époque Charlie. Certes, la forme a été moqué mais le fond reste juste et légitime.
Certains personnages sont vraiment minimisés comme Bernardo et d'autres totalement absents comme le drôle sergent Garcia. Cependant, nous avons un récit très âpre à la place qui ne laisse pas la place à la rigolade et qui revient surtout sur l'origine du mythe Zorro. J'ai bien aimé cette version tout à fait moderne et pertinente avec un dessin tout à fait à la hauteur.
Manu est instituteur depuis 12 ans. C'est un homme fort et protecteur comme on les aime. Et pourtant, il n'est pas du tout invulnérable. Il aura suffit d'une injustice au niveau d'une promotion dans son travail au nom de l'équité homme-femme. Tout peut très vite basculé car il va perdre sa petite amie et par conséquent quelques repères. Ce récit rappelle que tout le monde peut basculer malgré les apparences.
Il va surtout s'attacher par gentillesse à une famille pas comme les autres. Au début, on croit à cette solution qui est remplie de générosité lorsqu'on va s'apercevoir qu'il s'agit d'une grave erreur. La culpabilité, la honte, l'échec, la frustration, le regret et les remords ou encore le rejet sont de terribles adversaires. Ce sont les sept tourments qui s'engouffrent dans nos failles intimes.
J'ai beaucoup aimé une certaine tournure que prend le récit et que je n'avais pas vu venir faute d'indices probants. Manu est-il bien l'homme de la situation comme le titre l'indique ? Il faut lire cette BD pour pouvoir répondre à cette question sur la place de l'homme dans notre société. Point de spoilers.
De la scénariste Lou Lubie, j'avais déjà bien apprécié son précédent « La fille dans l'écran ». Avec cette œuvre, elle est une auteure complet. Je dois bien avouer que c'est plutôt une réussite sur le fond et sur la forme. Un thriller psychologique à découvrir pour explorer nos failles à la frontière du réel et de l’irréel !
Voila c'est fini !
Dernier tome de cette sympathique série, qui se termine avec cette 4ème enquête qui lève le mystère de la mort de la mère de Flora.
J'ai été un peu déçu par le final de cet album, qui fait ressortir de vieilles connaissances dont une très célèbre que je ne m'attendais pas à retrouver dans le monde des détectives de l'étrange.
Bref, un final un peu expéditif même si l'ensemble garde les qualités de cette série : de bons dessins, de l'action, de l'humour, une enquête plaisante à suivre et de l'étrange !
Encore un retour en arrière ... on fini par s'y perdre un peu dans la ligne du temps.
Sinon l'album est plaisant, très illustré peu narré ce qui le met en phase avec son héroine qui est plus dans l'action que dans le discours.
Un récit qui nous replonge dans la chronologie des évènements de la scission des chevaliers et qui développe intelligemment la manipulation dont les chevaliers font les frais.
un très bon album, parmi les meilleurs de la série, même si les dessins faits par plusieurs intervenant sont de qualité inégale.
Les auteurs de "Texas Jack" nous gratifient d'un autre très bon album de western avec "Sykes".
Des dessins au top, des couleurs qui retranscrivent bien l'Ouest sauvage, des fusillades, de l'émotion, du suspense et un final déchirant sont au menu: l'amateur de western sera comblé.
Je rejoins le concert de louanges vis à vis de cette oeuvre: Un scénario palpitant et plein de surprises, des personnages bien écrits avec de vrais trognes, des fusillades (dont la dernière complètement ahurissante), des dialogues ciselés, les ambiances du Wyoming et de l'Ouest bien rendues, des couleurs et dessins magnifiques...
Inutile d'en dire plus: jettez-vous dessus si ce n'est pas déjà fait !
Pour ceux qui pensent l'art de façon transversale, il faut lire cet ouvrage. Le processus de création et la conduite viticole se rejoignent dans ce souci du détail.
Je regrette la la mise en couleur et les conversations de comptoir qui apportent peu au récit mais ce rapprochement est pour le moins osé et rafraichissant.
Magnifique série d'Hubert dont l'onirisme n'est plus à démontrer. Le dessin de Zanzim fait fureur et rehausse cette fantastique histoire. A lire absolument
Ne pas découvrir Corto et l'univers d'Hugo Pratt par cet album. Cela est trop étrange et onirique et cela paraitrait trop décousu à un nouveau lecteur.
Et pourtant quel véritable plaisir de s'immerger dans l'univers imaginaire de Corto. Je ne vais pas reprendre la très bonne critique de pokespagne, car je suis totalement en phase avec ce qu'il dit. Je vais juste la compléter en disant que le trait est totalement maîtrisé que Corto est toujours somptueusement dessiné, que le dessin académique est mis en parallèle d'une pagination toujours en trois bandes qui rythme bien le récit et que le texte est somptueusement écrit.
Voici une très belle adaptation de la ferme des animaux qui n'a rien à envier à l'original. Le dessin est léché et la tonalité des caractères des personnages est attachante. La mise en couleur est certainement de qualité mais on peut regretter que Casterman n'ai pas soigné le résultat de celle-ci qui au final est un peu pâlichon. Quand on voit ce qui a été fait pour Bug de Bilal on peut s'interroger...
Le quatorzième volume des aventures de Senku et ses amis voit un nouveau drame alors que l’élixir de dé-pétrification a enfin été créé… Car outre l’infiltration du sérail par Kohaku il va être nécessaire de récupérer tous les morceaux des statues de leurs amis, brisées et jetées à l’eau par le royaume pétrificateur! Une bonne occasion d’inventer la bouteille à oxygène avant de pouvoir s’atteler à la création d’un drone capable de récupérer l’artefact Medusa, procurant le pouvoir de changement des corps en pierre. Outre la surprise de ce qu’est Medusa on va apprendre également les véritables équilibres entre les dirigeants du royaume pétrificateur et l’intervention toujours aussi fun de Gen le mentaliste… Si les auteurs étirent toujours leur propos entre séquences grotesques, bavardages pédagogiques et courtes séquences d’action, ils avancent résolument dans notre compréhension de la cause de tout, avec de nouvelles révélations très surprenantes! Comme toute bonne série, le lecteur est complètement accaparé par un verbiage et un montage particulièrement touffus qui ne laissent pas une seconde pour se demander où l’on va. Les problématiques naissent et disparaissent très rapidement et le nombre de séquences d’un seul volume reste assez impressionnant.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/06/dr-stone-12-14/
Le treizième tome se concentre sur la préparation cosmétique de Kohaku qui doit infiltrer les nouveaux adversaires qui ont à nouveau pétrifié leurs compagnons. Si cela permet de développer des infos sur la chimie naturelle des crèmes, rouges à lèvres et sur la biologie des cheveux ce n’est pas la séquence la plus passionnante même si l’humour (graphique notamment avec une Kohaku décidément craquante!) est toujours là. Ce volume comprend donc quelques longueurs même si le rythme reste très rapide et le découpage haché comme depuis le début de la série. Maintenant que les mécanismes sont entendus, les ados adorent cet univers qui correspond parfaitement à leur univers à la fois moderne, décalé et en interrogation. Les ventes affolantes de cette série ne sont donc absolument pas surprenantes pour un Shonen qui rassemble tout ce qui peut plaire à son public cible.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/06/dr-stone-12-14/
Nous retrouvons Senku et le royaume de la science dans le douzième tome, partis pour bâtir un gigantesque voilier à moteur destiné à les emmener vers la source de la pétrification. Cela prendra un an, ce qui nécessite plusieurs pages d’ellipses en forme de reportage journalistique permettant de jolis montages graphiques. S’ensuit une grosse révélation sur la pétrification, que l’on n’attendait pas de sitôt, avec un cliffhanger de la mort qui tue! Cela ne veut pas dire pour autant que l’histoire s’accélère car comme à leur habitude les auteurs s’arrêtent à chaque teasing pour un retour en arrière ou un détour dans une nouvelle séquence. Chaque prétexte est bon pour une invention! En introduction Boichi nous rappelle sa passion et sa précision pour tout ce qui est technique, en écho à sa série parallèle, Origin. En fin d’ouvrage, outre les habituels courriers des lecteurs, Glénat nous propose un mot croisé.
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Très rythmé, le récit nous tient en haleine comme un bon polar avec l'envie de savoir comment tout cela va finir jusqu'au rideau final, très surprenant, qui convoque une autre citation cinématographique bien connue (mais chhhhht!). Parvenant à dresser une attaque au vitriol des classes dominantes dans cette parodie grinçante, les auteurs nous offrent un très joli moment de récréation qui fait du bien à notre "idée de la gauche"...
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Après un épisode très drôle mais en demi-teinte en matière d’intrigue, les Spectaculaires reviennent avec la régularité d’un métronome pour une cinquième aventure de retour dans les lieux marquants du Paris 1900. Depuis le précédent tome on a pris l’habitude de retrouver des trombines connues éparpillées dans les cases à la mode Asterix, modèle évident mais suffisamment digéré pour rester une simple inspiration. Vraie série jeunesse, cette BD assume de plus en plus un sous-texte résolument politique, inhabituel dans le genre et particulièrement savoureux! Ainsi, revenant à une intrigue policière plus classique, Hautière et Poitevin introduisent purement et simplement un faux frère du Joker dans les pattes de nos anti-héros, dans cette figure de pitre qui fait la nique aux bourgeois en bousculant la morale simpliste des héros. L’année des 150 ans de la Commune de Paris ce n’est bien sur pas un hasard, c’est gonflé de la part de Rue de sèvres et particulièrement appréciable en rejoignant le compère Lupano dans une démarche de propos de fonds impliqué sous des habillages de farce. [...]
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Très bonne surprise.
L'histoire tient la route et je suis plutôt client de se genre de scénario traitant de luttes secrètes entre les instances de l'Église.
Mais ce qui m'a le plus bluffé, ce sont les planches XXL, les décors splendides et le jolie travail fait sur les plans et les cadrages. J'en ai pris plein les yeux.
Ce troisième et dernier tome de la série vient clore définitivement les aventures de notre jeune soldat traumatisé de guerre. C'est l'heure des révélations qui seront amenées de manière non subtiles.
Il est vrai que cette incursion du fantastique fait un peu tâche d'huile. J'aimais bien rester dans cette rationalité étrange. Du coup, le fantastique amène à de la facilité scénaristique dans le cas présent. Pour autant, l'auteur nous dévoile d'autres surprises qu'on avaient pas vu forcément venir. Alcante réussit à maintenir un équilibre et même à nous surprendre.
Je souligne que le dessin demeure toujours d'une très grande beauté. Il restitue à merveille toute cette ambiance british. Le plaisir de lecture est assuré.
Au final, nous avons une série d'une grande qualité à découvrir.
Il est vrai que le premier tome aurait pu se suffire à lui-même. Je suis étonné de voir que Jason continue de poursuivre l'auteur disparu de l'ouvrage qui prédisait le futur. Il est vrai qu'il s'est retrouvé accidentellement en très mauvaise posture.
On va voir l'apparition d'un personnage qu'on avait à peine entrevu dans le premier tome et qui semble tirer toutes les ficelles du jeu. J'ai bien aimé également le clin d’œil à la série « Pandora Box » que j'avais fort bien apprécié de ce même scénariste Alcante. Un mot sur le graphisme pour dire qu'il convient parfaitement à ce type de récit. C'est précis et élégant.
Le scénario tient encore la route mais cela s'achève sur une fin moins tonitruante et inventive comme la précédente qui était d'un niveau presque inégalé. Il est parfois bien difficile de faire mieux. Du coup, la sensation générale reste celle d'un essoufflement de la série malgré tout l'intérêt qu'on lui porte.
Dès le début, j'avais repéré ce scénariste à savoir Alcante pour son excellente série Pandora Box qui n'a pourtant pas pu capter l'intérêt du plus grand nombre de lecteurs malgré son ambition. Je m'étais dis que nous avons là l'un des plus brillants auteurs de sa génération dans le genre fantastique et anticipation. C'était il y a plus de 15 ans et beaucoup de chemin a été depuis parcouru.
Avec Jason Brice, il allait encore plus loin dans un créneau un peu différent dans le Londres des années 1920. J'ai rarement lu une histoire aussi machiavélique dont la fin est tout simplement surprenante. Le thème principal est celui du destin: c'est écrit !
En deux mots: un jeune détective cartésien enquête sur un mystérieux roman prophétisant la mort d'une jeune femme dont les signes avant-coureur se réalisent. Cet auteur disparu avait déjà écrit un roman nommé Titan sur le naufrage du plus grand paquebot du monde en 1902 soit 10 ans avant la catastrophe maritime que nous connaissons. Alcante fait du Bec à savoir se servir d'un fait connu un peu étrange pour bâtir tout un récit qui tient en haleine.
Là encore, cette série semble être passée malheureusement un peu aux oubliettes faute de publicité ou peut-être de bouche à oreille efficace. C'est un peu dommage car la série ne le mérite pas au vu du lot de production réellement passable.
Si vous aimez les histoires étranges, celle-ci est faite pour vous. C'est une très bonne bd par son scénario excellent et par un dessin traditionnel précis. Une véritable claque qui peut faire des émules.
Funny, endearing, sufficient and satisfying. + Art indicates the time and place exceptionally and is rendered accurately. = The whole package makes me smile to think about it.
25 avril 1945. Berlin.
Un Fieseler Storch, avion léger de reconnaissance, survole les ruines de Berlin à très basse altitude. Soudain, il est pris sous le feu d’une importante troupe de soldats soviétiques… Mais le pilote est exceptionnel ! Le pilote ?
Quelques jours plus tard…
Max se réveille dans un lit d’hôpital. Il est resté plusieurs jours dans le coma. Sa préoccupation ? Sa dent d’ours a disparu… Son porte-bonheur ! Et où est passée Hanna ?
Critique :
Sacré Yann ! Dans cet album, ce petit salopiot réalise un coup de théâtre fabuleux ! Ah, le gredin ! Le chenapan ! Je ne dois pas être le seul à avoir été pris de court… Mais je n’en dirai pas plus sur ce coup de théâtre.
Nous assistons à la chute du IIIe Reich et à la dernière tentative des nazis pour stopper l’avancée des alliés en négociant une paix séparée avec les Américains grâce à une de leurs armes secrètes. Bienvenue au pays des ailes volantes !
En plus du scénario plein de rebondissements, les dessins de Henriet sont toujours aussi ligne claire et précis. Les couleurs valent leur pesant d’or. Ce premier cycle se clôture, mais l’histoire se poursuit avec un deuxième cycle de trois albums.
Vous ai-je déjà recommandé d’acheter les intégrales ? Vous n’en voyez pas l’intérêt ? Et si je vous dis que vous y trouverez Une vingtaine de pages du « making of » de Dent d’Ours avec des croquis et des explications quant à la genèse de cette histoire ? Oh, pas des verbiages inutiles, non ! Vraiment la conception de l’histoire dans les neurones de Yann et l’approche graphique de Henriet avec des souvenirs très personnels.
N’oubliez pas ! Achetez les intégrales ! Elles valent de coup !
1944. Tuchola (Poméranie).
Alors que des bombardiers britanniques Halifax lâchent leurs chapelets de bombes sur un lieu où les nazis testent leurs armes volantes les plus secrètes, un DC-3 a pour mission de larguer un agent spécial attendu par la résistance polonaise, l’Armia Krajowa. Il a pour mission de supprimer une femme… Et quelle femme ! Probablement la meilleure pilote nazie, capable de voler sur n’importe quel engin fut-il à réaction !
Critique :
Yann poursuit son scénario avec, cette fois, au centre de l’aventure, Hanna. Hanna qui a su s‘imposer dans le milieu très machiste de l’aviation grâce à ses incroyables talents de pilote. Elle représente un danger considérable pour les bombardiers alliés qui cherchent à anéantir la base nazie où l’on règle les armes volantes qui doivent assurer aux fidèles d’Adolf, le petit moustachu végétarien buveur d’eau claire, la victoire finale. Très bien documenté, l’auteur a su créer une fiction qui, à défaut d’être vraie, est rendue plausible par son talent… Magnifiquement épaulé, une fois de plus, par Henriet qui redonne à la ligne claire toutes ses lettres de noblesse. Quant aux couleurs, elles contribuent largement à mettre en valeur paysages, personnages et machines.
Octobre 1944. Quelque part au milieu du Pacifique. Porte-avion « Fighting Lady ».
Las Américains accumulent les pertes suite aux attaques des kamikazes. A bord du porte-avion, un pilote juif, citoyen américain de fraîche date, accomplit des exploits et accumule les victoires.
1930. Silésie (Pologne).
Trois enfants inséparables, Max, Werner et Hanna, se livrent à leur passion favorite : faire voler des petits planeurs en se promettant un jour d’en piloter des vrais.
1932.
En testant sa fusée, Max perd deux doigts.
1944. San Diego.
A peine le porte-avion de Max a-t-il accosté pour panser ses plaies que la police militaire vient arrêter Max Kurtzman. Tout porte à croire qu’il est un espion nazi infiltré aux USA…
Critique :
Ce scénario, qui oscille entre plusieurs époques, dû à l’incroyable imagination et documentation de Yann, traite de l’amitié entre deux gamins et une gamine habitant en Silésie polonaise. Max, le juif, Hanna et Werner, les petits aryens semblent liés par une amitié indissoluble d’autant qu’ils partagent tous les trois le même rêve : voler ! Les nazis installent un club de vol-à-voile dans le coin. Adolf Galland en personne dirige les sélections et les formations. Condition sine qua non pour s’inscrire, faire partie des jeunesse hitlériennes. Max qui a lu « Mein Kampf » ne se fait guère d’illusions quant à ce qui attend ceux qui voient en Hitler un leader. Max, étant juif, n’a aucune chance d’accéder à l’instruction au pilotage, d’autant qu’il vomit les nazis. Hanna et Werner ne se formalisent pas et ne voient qu’une chose : la possibilité d’apprendre à voler. Bon, pour Hanna, ce n’est pas gagné… Ce n’est qu’une fille après tout…
Ce scénario qui oscille sans cesse entre différentes époques, mais toujours avec les mêmes protagonistes, qui devient récit de guerre, de combats aériens, d’espionnage, thriller est une pure merveille très bien servie par les dessins ligne claire de Henriet et la mise en couleurs d’Usagi.
Voilà deux trilogies que je vous recommande d’acheter en intégrales et d’enchaîner ainsi les récits.
Un premier album prometteur.
La lecture est plaisante avec beaucoup d'actions.
On ne pas pas crier au génie car l'histoire et les personnages peuvent sembler assez classiques.
Emmanuel Herzet et Vincent Brugeas sont à la baguette, je leur fait confiance, c'est cela qui m'a orienté vers l'achat de cette nouvelle série.
1904-1905, alors que la Russie est en proie à de graves troubles sociaux, plusieurs attentats terroristes sont commis contre des représentants du régime tsariste. Moscou Année Zéro, n’est ni une intégrale, ni une addition des deux albums Mort au Tsar, mais un album entièrement repensé par l’excellent scénariste, Fabien Nury. En ce début du XXe siècle, on sent que la Russie est sur le point de basculer vers autre chose. C’est la fin d’une époque que chaque acteur de cette histoire ressent sans pour autant aborder ouvertement le sujet. Le peuple a faim. Les tensions montent. Dans l’ombre, les couteaux s’aiguisent. On assemble des bombes. On sait QUI va tuer et on sait QUI va mourir. C’est inéluctable et c’est ce qui fait toute l’intelligence de ce récit, déjà raconté par plusieurs auteurs dont Albert Camus avec Les Justes. Alternant entre le point de vue de la future victime, le gouverneur général de Moscou Sergueï Alexandrovitch qui attend, résigné, et celui de l’assassin qui guette le bon moment pour passer à l’acte, l’album est construit avec rigueur. On sent la tension qui monte. On sympathiserait presque avec la victime qui a pourtant des centaines de morts sur la conscience. Cet album est aussi un joli défi éditorial par la reprise deux albums préexistants qui racontaient la même histoire, par les mêmes auteurs, mais avec une construction scénaristique séparant le parcours de la victime dans un tome de celui de ses assassins dans un autre. Très fan des scénarios de Fabien Nury, je n’en dirai une fois de plus que du bien, et les dessins de Thierry Robin ainsi que la mise en page sont parfaits. C’est bien écrit, bien documenté, bien monté et cohérent. Les personnages ont une vraie profondeur, une vraie réflexion sur leur vie et leur destin. Un indispensable…
Lorsque l’on n’a guère apprécié DCeased, on ne devrait pas s’infliger la lecture de son premier spin-off. Si le concept reste inchangé – les héros DC Comics s’entredévorent joyeusement –, l’envergure donnée à cette histoire est en revanche drastiquement revue à la baisse, à tel point que celle-ci s’en trouve presque dénuée de tout intérêt (DCeased: Unkillables 2020, #1-3).
Alors que DCeased cherchait à donner un temps d’exposition équitable aux principaux super-héros et super-vilains de l’univers DC Comics, ce spin-off se concentre sur une poignée de second couteaux (Deathstroke, Red Hood, Ravager, le Maitre des Miroirs, etc.). Il faut donc vraiment être mordu de zombies pour y trouver un quelconque intérêt. D’autant plus, qu’au fond, le scénario de Tom Taylor n’apporte aucun élément nouveau à la trame principale. Il s’agit juste d’observer ce petit groupe de héros / vilains, de second rang je le répète, sauver un orphelinat et s’entredévorer sur trois petits épisodes.
Bref, ça se lit en un quart d’heure et ça s’oublie aussi vite. Les lecteurs qui auraient apprécié DCeased pourraient sans regret faire l’impasse sur cet album, ainsi que sur le second spin-off à venir en avril, et attendre patiemment sa véritable suite : DCeased: Dead Planet (dont la sortie en VF est probablement prévue pour la fin 2021).
Seul point positif, le trait de Karl Mostert, qui m’était inconnu avant cette lecture et qui, par sa finesse, ressemble fortement à celui de Frank Quitely. Il n’a peut-être pas encore la même aisance sur les visages et les décors sont un peu légers mais la ressemblance est frappante.
Il n'est pas facile d'être une jeune reine surtout au Moyen-Age dans un monde dominé par la fureur des hommes. Par ailleurs, l'action se situe dans une principauté située en terre-sainte durant l'époque des Croisades. Même le lieu géographique est sujet à danger. C'est malheureusement encore le cas après un millénaire.
On va très vite suivre le parcours de Constance qui perd son père d'une horrible manière à l'âge de seulement trois ans. Sa mère est avide de pouvoir et fait tout pour le conserver en tentant de l'éliminer soit en l'enfermant dans un monastère, soit en la mariant à un roturier.
Cependant, les plans de la machiavélique Alix de Jérusalem seront déjoués. Cette femme n'aime pas qu'on lui résiste et va vouloir se venger. Constance sera obligé d’épouser de très jeune âge un chevalier Raymond de Poitiers afin d'assurer sa survie et sa protection. On aura également le plaisir de retrouver un court instant la fameuse Aliénor d'Aquitaine (parenté à Raymond de Poitiers) que les habitués de la série « Reine de sang » doivent bien connaître.
C'est une période de l'histoire que je connaissais assez peu ainsi que cette reine rebelle qui ne m'était guère familière. Cela peut combler une lacune d'autant que c'est fort plaisant à lire. On ne va pas s'ennuyer car c'est une vie fort riche en complots, rebondissements et alliance diverses dans un jeu politique fort difficile.
Le graphisme restitue la beauté de ces lieux. On se croirait presque en Europe tant il y a beaucoup de verdure.
Pour le reste, c'est un bel hommage qui est rendu à cette reine fine stratège qui a dû se battre envers et contre tout pour se faire une place.
Alors que le premier tome était d'inspiration prométhéenne, le second se situe un peu plus loin dans le passé de l'auteur avec l'une de ses premières série à savoir « zéro absolu » pour ceux qui connaissent (série fin XXème siècle). A ce moment là, Christophe Bec n'en n'était que le dessinateur.
Il y a la même ambiance claustrophobique de ces astronautes perdus dans un dédale mortel. Ils vont être les victimes de leurs propres peurs et démons du passé. Certains vont s'en sortir mieux que d'autres.
On passe toujours un aussi bon moment. J'ai apprécié le fait qu'il s'agit d'un diptyque avec une conclusion qui se tient. Comme quoi, il est possible pour Christophe Bec d'abréger ses séries à rallonge.
Ce tome pose des questions essentielles sur l'avenir de l'humanité en citant les théories de Malthus. Est-ce que nous aurons les ressources nécessaires si la population mondiale croît au-dessus de 12 milliards d'être humains ? Est-ce que la planète sera alors menacée de destruction ?
On aura droit à des réponses mais pas celles que nous croyons. Cela va être un peu plus radicale. Mais bon, ce n'est pas dénué de fondement.
Il y aura une très bonne conclusion à ce récit d'anticipation après toutes ces destructions. Etait-ce la conclusion que l'auteur voulait pour la série « Prométhée » mais qu'il ne pouvait réaliser ? En effet, la fin est quand même assez inattendue ce qui constitue en soi une bonne surprise. A découvrir surtout pour les amateurs de science-fiction.
Ce premier tome commence comme la série « Prométhée » avec l'apparition soudaine de phénomène extra-terrestre qui provoque l'extinction de masse d'une grande partie de la planète. J'ai eu l'impression de relire une nouvelle version de Prométhée qui aurait pu s'intituler Phobos.
Comme à chaque fois, le scénario de Christophe Bec nous tient en haleine. Pas de surprise mais une grande efficacité. Il y a toujours un plaisir à découvrir ses histoires un peu fantastique car elles sont bien amenées. Il y a par exemple des séquences du passé qui expliquent que le phénomène bien que soudain prend des racines dans le passé.
On ne peut s'empêcher de penser à la situation actuelle de notre monde qui peut être menacé par une épidémie d'origine inconnue. Il y a certes des résonances mais cela s'arrête là. Il s'agit là d'une retombée de cendres toxiques.
Pour le reste, on va surtout s'attacher à un personnage peu commun qui sort du lot à savoir un autiste extra-intelligent. Là encore, on se demande si l'auteur est adepte de la série « Good Doctor ». Bref, on sent bien les influences diverses.
Un mot sur le dessin de Fabrice Néaud que j'ai toujours aimé et qui s'éloigne de la bd intimiste pour quelque chose axé sur le divertissement pur.
Une très belle histoire d'hommes, de leurs relations entre eux, de leur rapport a leur terre (d'adoption ou de naissance)
On y ressent la nostalgie, l'amour, le respect....
C'est vraiment très très bien écrit
et le dessin sert a merveille le texte.
Il a fallu attendre plus de 8 ans pour connaître la suite de Saria, dite La Luna.
Tout d'abord les dessins sont exceptionnelles et le changement de dessinateur entre le tome 1 et 2 ne change rien à l'ambiance de cette trilogie.
Le style fait penser à du Bilal avec son côté post-apocalyptique et sa référence à l'histoire : ici un mélange entre la Venise médiévale et l'Italie fasciste des années 1930.
Le scénario est une réussite et gagne en noirceur avec le contact de plus en plus prégnant avec les Enfers.
Dans la droite lignée du premier tome : un dessin toujours aussi beau et un scénario aux petits oignons. Du grand Art.
Nicolas Petrinaux a du talent, il sait mettre en image ses histoires. Après avoir lu le tome 1, on ne pouvait qu'attendre la suite.
Petite déception. En effet, même si le récit reste enlevé, que le trait apparait toujours aussi dynamique et que le côté pastiche semble avoir le bon goût de ne pas être (encore) trop écœurant, on a malgré tout la fâcheuse impression que l'auteur commence déjà à légèrement tourner en rond. L'album n'est pour autant pas raté mais des réglages doivent être effectués pour ne pas tomber dans le pastiche toc à la Stranger Things (saison 3).
Courage, monsieur Petrimaux, nous attendons les suites et sommes certain de la qualité de votre (futur) travail!
Une intrigue si riche en rebondissements que l’on finit par s’y perdre et se lasser. Je n’ai pas du tout accroché malgré des dessins agréables.
Bon album dont les défauts ne peuvent être décrits sans faire de gros spoils !! Un cran nettement inférieur au précédent, il tire sur de grosses ficelles scénaristiques qui peuvent s'avérer un peu gênantes. Reste que le postulat de départ est étirable à l'infini - Champignac impliqué dans toutes les grandes inventions de la deuxième moitié du XXeme siècle - et que les deux albums sont cohérents l'un avec l'autre. On peut s'attendre à de nouvelles rencontres fort intéressantes dans les albums suivants.
Une œuvre majestueuse sur fond de deuxième guerre mondiale avec des méchants qui peuvent se montrer touchants et des bons qui ne le sont pas tant que ça. Bref un univers complexe entre gris clair et gris foncé et surtout une histoire passionnante qui tient en haleine du premier au dernier tome. Grandiose !
Juin 1935. Surfside Beach (Nord de Miami – USA).
Un policier de Miami surprend un couple dans une voiture occupé à… Heu… Faites sortir les enfants, s'il vous plaît…
Juin 1944. Raleigh Hotel (Miami South Beach).
Le policier raconte les faits de 1935 à deux individus qui prétendent enquêter pour un journal. Il leur remet le dossier où il a consigné les faits constatés en 1935. La fille était mineure et l'individu qui la… Heu… Tous les enfants sont sortis ? … Bref, l'individu en question a échappé à toute sanction, vu que ses parents connaissaient un juge qui a étouffé l'affaire. Quel rapport avec la quête d'Angela ? (Le sage a dit : « Tant que tu n'as pas franchi la ligne d'arrivée, tu ne saurais connaître la vérité sur les ampoules aux pieds ! »)
Pendant ce temps, Angela arrive à l'île de Tinian dans les Mariannes où elle espère rencontrer Dora Dougherty qui a volé sur B-29 avec sa soeur. Angela a plus que jamais envie de découvrir pourquoi sa soeur a été assassinée car elle refuse de croire la thèse de l'accident…
Critique :
Snif ! Voici la fin des aventures d'Angela. Surtout ! Surtout ! Ne ratez pas la dernière planche, l'épilogue, si vous souhaitez connaître la vérité puisque, pour rappel, Angela veut connaître la vérité quant à la mort de sa soeur intervenue sous ses yeux. Cet album-ci tourne donc essentiellement autour de la quête de notre WASP préférée. L'espionnage est au centre de cette aventure. Les combats aériens et autres aventures militaires sont, bien sûr, présents, ainsi que la préparation du premier bombardement atomique de l'histoire de l'humanité.
Le scénario n'étant pas linéaire, il peut paraître confus et nécessitera plusieurs lectures de l'album pour saisir une multitude de petits détails qui apportent un magnifique éclairage sur cette histoire.
Ne jugez pas trop vite Dora ! Dora qui ? Lisez !
Yann s'est amusé à brouiller les pistes. Il faut se rappeler les épisodes précédents d'ANGELA WINGS pour savourer pleinement l'histoire concoctée par le scénariste. Des scènes qui paraissent sans lien avec le récit en ont pourtant bien un. Bien sûr, il y a des histoires dans l'histoire qui ne sont pas nécessairement en lien avec la quête d'Angela, mais qui expliquent à quel point il était dangereux de faire partie d'un équipage d'avion dans le Pacifique (ailleurs aussi, d'ailleurs). Les pertes étaient colossales.
Sans oublier qu'une bonne partie de l'histoire se déroule sur l'île de Tinian, la plus grande base aérienne au monde à l'époque puisque c'était de là que partaient des centaines de B-29 pour aller bombarder le Japon.
La documentation consultée par les auteurs a dû être d'une quantité ahurissante. Hugault en a tiré le meilleur. Une fois de plus ses dessins sont d'une précision et d'une beauté à se faire dresser les trois poils qui restent sur le crâne d'un chauve.
La maîtrise narrative est impressionnante. Les auteurs jouent avec la grande histoire en y mêlant leurs personnages fictifs. La série se dévore de bout en bout même si l’univers est sombre et dur, au point de nous envoyer au tapis à plusieurs reprise avant le K.O. final.
J’avais beaucoup aimé le roman et je voulais revenir à cette histoire sans avoir à me retaper le bouquin. Cette bd était donc une aubaine. L’adaptation est très réussie, ce qui n’était pas évident et, après un petit temps d’adaptation à un graphisme un peu original, je me suis replongé avec plaisir dans cette histoire que j’ai redécouverte. Excellent !
Des planches vraiment très drôles, d’autres pas terribles. Un album très inégal avec un graphisme bâclé et de nombreux copier/coller.
On peut rire de tout, même du covid. Jul imagine le confinement à l’ère préhistorique avec ces anachronismes jubilatoires qui ont fait le succès de cette série et c’est très drôle.
Le rédempteur compte parmi les séries dont j'attendais la suite avec impatience et ce malgré un tome 1 fort mitigé sur le plan du scénario. J'aime bien le dessin de Lalor que j'avais repéré sur la série le dernier templier. Il est efficace et le découpage apparait fort dynamique. Les plans sont variés, les décors vivants et les trognes très bien croquées. Le gros bémol de la série semble être son scénario. Manquant de relief et de véritable vision à long terme. Je pense que Desberg s'est -ou a été- obligé de fournir un deuxième tome par respect pour le lecteur mais le coeur n'y était plus. Dommage; Lalor faisant de son mieux pour donner envie de tourner les pages d'une série à laquelle le scénariste ne croit visiblement plus...
Si l'histoire n'est pas mauvaise, les dessins de Besson sont tout simplement affreux. Les visages sont moches et simplistes, voir même bâclés. On dirait que l'album a été dessiné à la hâte et n'est pas fini.
Rien a voir avec la qualité du dessin de la couverture de Crisse.
Des dessins magnifiques pour raconter un fait divers de l’entre-deux guerres qui a défrayé la chronique. On sent qu’avec cet album les auteurs ont essayé de comprendre comment une jeune fille en est arrivé à se prostituer et à tuer son père pour mener la grande vie ou au moins donner cette impression. La narration est prenante et on va jusqu’au bout pour comprendre quelque chose qu’on ne peut de toute manière pas concevoir: l’histoire d’une mythomane qui doit tuer pour continuer à entretenir sa vie rêvée.
Il me fallait lire Sambre, j'ai donc emprunté la première époque jusqu'au tome 4. J'ai lu très vite ces 4 livres et pourtant je n'ai pas éprouvé le moindre plaisir.
Certes les dessins sont somptueux. La mise en cases est remarquable. Mais je n'ai pas accroché avec l'histoire compliquée et pourtant prévisible d'un amour impossible entre une servante et un jeune riche un peu idéaliste. Tout se passe dans le Paris de 1848 en pleine révolution qui amène à la IIème République.
Ce n'est pas du Balzac, car il n'y a pas réellement de critique sociale approfondie. Ce n'est pas du Stendhal car même si les personnages sont ballotées par leur destin, ils n'ont pas d'ambitions ni d'idéal. Ce n'est pas du Hugo, le roman fleuve ne suffit pas à la comparaison, et aucune valeur humaine n'est réellement portée par les personnages.
Je vais néanmoins continuer à lire les autres tomes, sans les acheter mais en les empruntant à la bibliothèque.
Décidément... j'accroche vraiment bien à cette série, qui est pourtant loin de faire l'unanimité au vu des avis publiés ici.
Ce tome 3 est d'une facture un peu moins flamboyante au niveau dessin, pas de grands décors somptueux, architecturaux ou maritimes, davantage de scènes d'intérieur, une mise en page plus classique. Mais pour un scénario et des dialogues très denses, un rythme soutenu sans être bâclé, des personnages souvent bien approfondis. Intrigues et manipulations à tous les étages.
Moi, je me suis régalé !
Monsieur Bourgeon nous gratifie une fois de plus d'une œuvre. Compagnon du devoir tant historique qu'illustré, Monsieur Bourgeon (bis repetita semper placent...) se bonifie une fois de plus.
Quelques remarques désobligeantes de profanes pourront objecter que les visages sont mal fait, que le style est lourd ? Leur inculture se révèlera avec le temps, peuchères, tant il est vrai qu'ils sont habitués à la correction photoshopique et la plastique parfaite. C'est oublier que sur toutes les expressions qui, sur un visage passent, Monsieur bourgeon choisit justement celles qui sont les plus éminemment expressives, sans pause excessive. C'est l'instant de l'instant présent, du pur carpe diem.
Quant à la lourdeur supposée du style narratif, approchez et penchez-vous sur le 19e siècle, relisez Victor Hugo préalablement, pire Émile Zola, et peut-être constaterez-vous, que rien n'est plus lourd que le dix-neuvième, et que Monsieur Bourgeon, fidèle orfèvre se fait le témoin fidèle de l'Histoire, d'une époque, d'une période et d'un instant, jusque-boutiste tous les détails sont soignés y compris l'ambiance. Merci Monsieur Bourgeon pour cette perfection du détail, merci pour vos œuvres...
Cette petite bande dessinée nous fait rentrer directement dans la tête d'un chat. Autant vous dire qu'il s'y passe énormément de choses et qu'ils ne semblent pas nous vouloir que du bien. Le livre présente plusieurs petits sketchs tous plus drôles les uns que les autres. Pour l'anecdote, j'ai dévoré Putain de Chat durant un temps calme pendant la classe. Comme c'est un moment où tout le monde est censé lire, je montre l'exemple. J'ai tellement ri durant ma lecture que j'ai perturbé tous les élèves qui me regardaient avec des yeux ronds. Et oui les enfants, un livre peut nous faire pleurer de rire!
Vous l'aurez compris, le propos m'a tordue en deux et je vais certainement regarder mon chat différemment (Pépito, mon chat, est noir comme celui de la BD). D'un point de vue esthétique, tout est en noir et blanc. Les traits sont plutôt sobres, tout comme les décors. Il y a très peu de détails. Néanmoins, Lapuss' réussit à rendre expressif ce diabolique chat.
J'ai donc adoré cette lecture! Je la recommande à tous les propriétaires de chat(s)!
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
cette critique concerne les 2 albums
j'aime beaucoup les dessins d'Annabel c'est pourquoi je me suis intéressé à cette série.
je ne suis pas déçu par ceux ci même si je pense qu'elle a déjà fait mieux.
concernant le scénario, inventer un fille au roi Arthur est une bonne idée mais j'avoue que tout est cousu de fils blancs.
les dialogue sont assez pauvres.
j'avoue m'être ennuyé et avoir eu du mal à arriver au bout.
mais peut être ne suis je trop vieux pour apprécier à sa juste valeur cette série.
heureusement il y a les dessins.
La note et la légende "à fuir" suffisent pour donner mon avis.
A part la couverture, les dessins sont tels qu'on ne reconnait pas les personnages. Encore un album de trop. Il y a des moment ou il faut arrêter.
Dessin sublime comme toujours chez Lepage, avec mer en furie et ciels tourmentés, comme les héros dont le mal-être se conjugue avec les éléments.
Mais ce récit n'apporte pas grand chose au mythe du gardien de phare.
Les bd humoristiques me laissent en général sur ma faim avec leur historiettes amusantes qui arrachent un petit sourire. Celle-ci est vraiment drôle et raconte les mésaventures d’un ado à la ramasse, seul élève inscrit à un cours sur le complotisme donné par un professeur farfelu et paranoïaque. Une belle réussite qui se moque des différentes théories complotistes.
Il existe deux éditions différentes.
La première se reconnait par sa mention du 4ème plat surs trois lignes. Une variante existe avec un cachet "imprimé en Belgique" apposé en bas du 4ème plat.
Alors que la réédition dispose d'une mention sur seulement deux lignes.
Cette adaptation d’un roman historique à succès en un seul volume tient bien la route. L’histoire d’un gamin puis d’un jeune homme pauvre qui doit faire face à un noble immonde dans une société corrompue qui favorise les privilégiés. Le récit est prenant et le style inimitable de Frisano donne de la valeur à cette œuvre (ce que l’horrible couverture ne laisse pas présager).
Cette intégrale reprend les 3 premiers tomes de la série. 3 histoires indépendantes les unes des autres dans lesquelles on retrouve Sherlock Holmes et son fidèle compagnon le Dr. Watson confrontés à des mystères inédits puisqu’il ne s’agit pas d’adaptations des histoires originales de Conan Doyle. Les nouvelles intrigues flirtent souvent avec le surnaturel et le Londres et la Grande-Bretagne de l’époque ont des allures sombres et inquiétantes. Cela rebutera peut-être les puristes mais ça fonctionne bien.
Indispensable parce qu’il s’agit d’une véritable intégrale regroupant les 10 albums de cette série à succès qui fait revivre l’Amérique de la seconde guerre mondiale puis de l’après-guerre. 3 cycles, 3 époques différentes et une héroïne qui évolue tellement qu’on a un peu l’impression d’avoir un personnage différent à chaque cycle. Mais qu’importe, l’histoire est prenante avec un montage serré et les dessins font revivre à merveille cette Amérique de légende avec une petite dose d’érotisme, pin-up oblige. Le dernier album sur Alfred Hitchcock déçoit un peu en revanche. Pas très crédible même si c’est une bonne idée de finir la série à Hollywood tant l’usine à rêves a inspiré les auteurs.
L’histoire se déroule dans le Paris d'après la seconde guerre mondiale. Plus exactement dans le quartier Picpus dans le XIIe arrondissement. On y retrouve l’ambiance du Paris populaire et un peu campagne de cette époque. Les dessins sont magnifiques. Côté histoire, un bon scénario de polar dans une époque trouble où les Soviétiques commencent à poser des problèmes. Jeux de barbouzes qui se concluront à Moscou. Ambiance légère et bonne humeur.
Bercée comme beaucoup au son « d’un cavalier qui surgit hors de la nuit et court vers l’aventure au galop » des dimanches soirs, j’attendais avec impatience ce « Don Vega » signé Pierre Alary afin de raviver la nostalgie de l’enfance. Le dessinateur devient ici également scénariste, mais soumis au copyright de la marque ne peut utiliser ni Tornado, ni le sergent Garcia ou encore Bernardo . Il fait de cette entrave une richesse dans cet album solo : il s’éloigne de la version Disney, remonte aux origines du personnage de fiction et nous en livre une vision bien plus juste historiquement et surtout bien plus âpre…
Nous voici donc plongés dans la Californie du milieu XIXème siècle. A l’époque où elle n’appartient plus au Mexique mais ne fait pas encore partie des Etats-Unis. Période instable donc et par conséquent véritable aubaine pour les profiteurs en tout genre qui cherchent à se remplir les poches. Avides de pouvoir et de richesse, il font souffrir ou tuent les péons, ces pauvres travailleurs exploités et spoliés de leurs terres, condamnés pour survivre à travailler dans les mines aurifères. Parmi eux, le seigneur Gomez. Mais la révolte gronde. La légende de Zorro, le vengeur masqué, donne des idées à certains. Les péons s’organisent et tentent de résister. Malheureusement, la hargne et la violence des hommes de main de Gomez menés par le redoutable Borrow viennent à bout des pauvres hères masqués. Ce n’est que lorsque le fils Vega rentre d’Europe et revient dans le berceau familial que les choses vont prendre une nouvelle tournure…
Pierre Alary nous plonge dans un univers très western, avec des personnages archétypés et une intrigue finalement assez convenue (sauf le sympathique clin d’œil final). L’intérêt réel de l’ouvrage réside dans son traitement est très cinématographique. Son découpage est varié, rythmé avec des cadrages et des prises de vues spectaculaires . Son trait semi réaliste est très dynamique. Ses décors sont extrêmement travaillés. Il joue sur les éclairages et travaille en séquences différenciées par une palette de teintes en bichromie au services des ambiances. Enfin il utilise très brillamment la technique de la trame japonaise. L’ensemble a un petit ton vintage digne des fumetti qui colle bien au propos ; la fin ouverte laisse présager une suite et c’est tant mieux !
Prado est un auteur que je connais depuis des années. Il y a eu beaucoup d’œuvres que je n'ai pas aimé et d'autres où cela passait. Le triskel volé me semble son œuvre la plus abouti ou en tout les cas, celle que j'ai le plus aimé à la lecture. Bref, ce n'était pas gagné d'avance.
J'ai bien aimé ce récit qui lorgne sur le côté fantastique sur fond de légendes celtiques. Il y a un côté résolument moderne avec les dérives de l'archéologie en ligne de mire. Il est vrai que c'est un commerce florissant et pas toujours légal.
C'est une belle aventure qui est bien ficelé dans le genre thriller ésotérique avec même un message assez écologique sur le devenir de l'humanité. J'ai aimé sur toute la ligne. Il n'y a pas de temps mort dans l'action. Un mot sur le dessin pour dire qu'il est toujours aussi sublime mais on a affaire à un dessinateur virtuose. Il est vrai qu'il faut aimer le trait anguleux. Le traitement à l'aquarelle est également très bien réalisé.
Même si cela manque un peu d'émotion, cela reste un travail tout à fait convenable qui ravira les fans de l'auteur. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus rien produit. La magie est toujours présente.
Deux passantes dans la nuit a pour thème le couvre-feu à Paris durant l'Occupation. On se rend compte de toute l'ambiance oppressante que peut représenter un couvre-feu avec des forces de l'ordre qui surveille de façon aléatoire les mouvements. On peut être arrêté à tout coin de rue.
Il est vrai que la situation sanitaire actuel avec le couvre-feu rappelle cette triste période de l'Histoire de France où la liberté était réduite au minimum jusque dans les déplacements d'aller et de venir. Mais bon, comme dans la bd en question, il y avait toujours des fêtes clandestines où le tout Paris allait se divertir au mépris des règles fixées par l'Autorité.
Je n'ai pas plébiscité cette œuvre plus que cela car on va assister à une sorte de déambulation d'Arlette qui vient de sortir de prison dans les rues de Paris de nuit sur une soirée où il se passera un tas de choses. Par contre, on ne sera pas la cause qui a conduit Arlette en prison car ce ne sont pas selon elle des choses que l'on demande. Oui, mais moi je suis un peu curieux en tant que lecteur. On apprendra la vérité sur le tard.
Cette bd constitue une plongée dans la vie nocturne parisienne de cette époque au travers de la rencontre de deux femmes au caractère fort différent. C'est bien retranscrit mais cela ne m'a pas plus touché que cela malgré les résonances actuelles.
Martin, la douzaine, devrait le savoir : dénicher un faucon est un privilège qui est réservé au seigneur. Enfreindre ce droit est passible de peines très sévères même pour un enfant de serf surtout à cette époque moyenâgeuse assez trouble.
Il va se lier d'amitié avec cet oiseau majestueux et ne va pas en faire un tueur comme les faucons du seigneur local destinés à la chasse. C'est la rencontre entre un garçon et un animal domestiqué un peu comme « Belle et Sébastien ». Ceci est la version volatile de cette amitié. Pour autant, le fauconnier du château viendra récupérer ce faucon en le séparant de son jeune maître. La partie la plus intéressante de l'histoire commencera alors.
Il y a une grande forme de naïveté chez Martin qu'on pardonnera en raison de son jeune âge. On voit bien que la lecture est destinée à la jeunesse. Le passage du saut presque dans le vide pour retomber sur ses pieds est assez improbable mais comme dit, c'est pour mettre en avant la bravoure de Martin au caractère presque indomptable. Il est également assez malin pour voir qu'un complot se prépare devant l'inaction des gardes.
Par ailleurs, on aura droit à une approche de la condition bien difficile des serfs entre la destruction du village par des seigneurs rivaux ou bien la famine lors des destruction de récoltes. Le contexte historique est bien rendu ainsi que la vie quotidienne au Moyen-Age.
Un moine nous apprendra par exemple que nul n'est tenu de s'expliquer à cette époque quand on demande asile. Les temps ont bien changé.
J'ai beaucoup aimé ce graphisme qui a su restituer à merveille les décors médiévaux à commencer par le château fort. Et puis, le style d'écriture est tout à fait agréable et compréhensible. Bref, c'est accessible à tout le monde.
Cette adaptation de l'auteur Jean-Côme Noguès (qui était enseignant) est plutôt bien réussie et donne envie de découvrir les autres œuvres tel que « l'homme qui a séduit le soleil ». Je regrette juste personnellement une conclusion un peu déprimante et abrupt alors que les choses commençaient à s'arranger grâce à la bienveillance du seigneur local. Du coup, ce n'est peut-être pas aussi naïf que cela.
Par ailleurs, c'est une bonne idée d'avoir glissé à la fin de l'ouvrage des pages de jeux afin de savoir si on a bien assimilé le monde de Martin. C'est en tout cas une manière assez ludique pour les enfants de découvrir la vie au Moyen-Age.
Un incontournable ! Un court récit à l’humour puissant et ravageur qui nous plonge dans une situation quotidienne qui devient vite ubuesque puis effrayante. Sur fond de mise en scène et de dessins volontairement ultra sobres (ne pas s’y fier…), qui reflètent un quotidien banal et tranquille, le road movie démarre, s’emballe et dérape avant de devenir incontrôlable pour le personnage principal. C’est drôle, intelligent, absurde et décalé… à la Monty Python. La société décrite est-elle la nôtre ? Un peu quand même, c’est ce qui fait peur. Humour noir et grinçant, pour un album qu’il est sympa de relire de temps en temps… C’est une des BD les plus drôles que j’ai lues depuis très longtemps. Un coup de cœur qui ne se dément pas !
Un album plus intéressant que les derniers opus, mieux construit.
Nous passons toujours d'une époque à l'autre, mais j'ai trouvé les enchaînements plus cohérents et moins rapides que sur certains tomes.
2.5/5 pour moi.
Cette œuvre sociale est importante et vous devriez vous y plonger au cours de votre vie de lecteur et d'Homme.
L'album est beau et la postface est d'une grande qualité.
Parce qu’il appartient à la maison d’édition Dupuis et non aux ayants droits de son créateur (Rob-Vel en 1938), le personnage de Spirou passe d’un dessinateur à l’autre dans sa série mère « Spirou et Fantasio » et surtout dans la collection de one-shots « le Spirou de » dont « Pacific Palace » est la 17e déclinaison. Christian Durieux qui nous avait déjà envoûtés avec « Geisha, le jeu du Shamisen » ou « Un enchantement » en est l’auteur ; une association qui a priori ne coule pas de source et pourtant ...
Dans un hôtel de luxe, au bord d’un lac alpin, Spirou regrette d’avoir fait engager à ses côtés Fantasio limogé du « Moustic » car l’ex-journaliste n’a vraiment pas la vocation de groom et multiplie les impairs, faisant enrager M. Paul le directeur de l‘établissement. Mais ce dernier est condamné à faire avec car l’hôtel a été réquisitionné et vidé de sa clientèle pour accueillir discrètement un hôte encombrant : Iliex Korda, dictateur déchu du Karajan accompagné de sa garde rapprochée, sa femme et sa fille Elena aux envoûtants yeux verts…
« Le petit théâtre de Spirou »
Durieux déclare que la Bd est souvent comparée au cinéma mais qu’il « la conçoi[t] différemment. Elle a en effet plus à voir avec le théâtre. Chaque case est une petite scène ». Or, on peut voir dans « Pacific palace » une construction et des thématiques qui l’apparentent à ce genre littéraire.
D’abord dans l’élément humoristique (ADN de la série) qui est introduit grâce au personnage de Fantasio. On rit souvent de ses impairs, de sa naïveté et même du duo qu’il forme avec Spirou et qui n’est pas sans rappeler Laurel et Hardy ; mais plus encore ce caractère virevoltant, vibrionnant, un peu pleutre aussi rappelle le valet de comédie (et donne ainsi un nouveau lustre au costume de groom) tandis que la rivalité amoureuse ou les quiproquos évoquent, eux, le vaudeville.
Spirou est ici beaucoup plus témoin et spectateur qu’habituellement ; il n’y a pas d’actions bondissantes avec un « super-groom » mais un huis clos qui se déroule sur un peu plus de trois jours et trois nuits. On a une unité de lieu, une unité d’action et un traitement du temps en trois phases qui rappelle celle du drame romantique : exposition (jour 1), le nœud (jour 2) et la catastrophe (jour 3). D’ailleurs l’auteur met des indications de date pour signaler ces trois étapes un peu comme le ferait un dramaturge avec des didascalies. Ensuite, comme l’indique la couverture réservée à l’édition limitée dans laquelle Spirou et Elena semblent interpréter la scène du balcon de « Roméo et Juliette, Durieux reprend la thématique du drame shakespearien de l’amour impossible et celle du drame hugolien de l’amour entravé par la raison d’état. Enfin, il met en scène grâce à cette composition et également à l’aide d’une mise en abyme du « jeu », les faux-semblants qui règnent dans la société et plus particulièrement sur la « scène » politique internationale …
Une fable politique
Nous voilà donc bien éloigné des aventures ludiques de Spirou ! L’album permet alors une réflexion politique à la manière des « Spirou » d’Emile Bravo. Christian Durieux portait ce projet depuis … 1993 quand les dictatures d’Europe de l’Est tombaient en cascade après la chute du Mur. Il se demandait ce que ferait la France si un dictateur avec lequel elle aurait entretenu des liens étroits s’y réfugiait une fois destitué. Mais Si c’est Ceausescu, le dictateur roumain surnommé le « Génie des Carpates » ou « le Danube de la pensée » qui a servi de modèle à Durieux pour Korda, l’auteur ne dote pas son personnage de la destinée du sanglant dirigeant qui finit devant un peloton d’exécution en compagnie de sa femme. Non, il lui donne plutôt celle de « Bébé doc », Jean-Claude Duvalier, tyran haïtien, qui fut accueilli en France, tiens tiens, dans un palace au bord du lac d’Annecy en 1986. Durieux fait donc de son album une fable politique sur les compromissions du pouvoir et cet aspect caustique ne s’applique pas qu’à la seule figure du potentat déchu…
Tout cela est subtilement amené. Le décor devient ainsi personnage à part entière ; l’auteur en soigne les détails en s’inspirant de lieux réels ce qui nous donne des clés de lecture. Son bijou architectural Art déco est ainsi un mix du Crillon et du Métropole tandis que la piscine est empruntée au Résidence Palace. Ce n’est sans doute pas un hasard que ces deux derniers établissements soient un fleuron de l’hôtellerie de Bruxelles … capitale européenne ! Le lieu fonctionne alors comme une métonymie mais aussi comme une métaphore : ses couloirs, et ses pièces vides et les jardins déserts contribuent à créer une atmosphère oppressante de fin de règne. Ceci est amplifié par le déchaînement météorologique.
« Un enchantement »
Le dessinateur ne cherche nullement à se départir de sa patte originale pour coller au style de la série. On reconnaît les personnages de l’œuvre, Spirou, Fantasio et Seccotine mais loin de faire du « Marcinelle », il est beaucoup plus dans l’esprit ligne claire. Il dessine des personnages à la Hergé avec des points à la place des yeux et des sourcils à géométrie variable mais ceux-ci sont toujours très expressifs. On a comme une quintessence de tous les styles différents de Durieux dans cet album. Les personnages sont parfois réalistes, parfois ronds ou élastiques. Ils peuvent même être cartoonesques et sauter à la manière d’un personnage de Tex Avery !
Et puis bien sûr il y a ses couleurs qui sautent aux yeux. Le dessinateur n’a pas son pareil pour créer des ambiances différentes grâce à ses couleurs directes. Le livre s’ouvre sur une ambiance bleue qui annonce la scène centrale (et inoubliable) de la piscine, puis des camaïeux d’ocre et d’orangé qui créent une ambiance feutrée pour le palace et ses jardins et enfin se clôt sur le jaune-vert de la tempête. Tout cela est mis en valeur par des cadrages variés et un découpage ciselé. L’auteur joue des cases, s’en affranchit parfois, crée des médaillons qui sont autant de tête de chapitres, multiplie les vignettes strips, les cases verticales et les grandes vignettes; il joue en virtuose de la page et variant ainsi le rythme du récit surprend sans cesse le lecteur.
Christian Durieux signe un « Spirou » extrêmement personnel, un récit bien plus adulte qui permet de drainer un nouveau lectorat (dont moi !). A la lecture de la fin alternative qu’il fit paraitre dans le premier numéro de l’année du journal, on mesure la différence de tonalité avec les productions habituelles. Cet épilogue inédit est bien davantage dans la « ligne du parti » : joyeux, optimiste, léger, digne d’une comédie sentimentale à la Capra. Dans « Pacific Palace », le ton est nettement plus désabusé, à la Renoir … Au début de l’album, Durieux dresse la playlist des chansons qu’il a écoutées lors de la composition de « Pacific Palace » dont les titres du groupe Cocoon de Marc Daumail . Je me permettrai, à mon tour, de vous donner des conseils de morceaux à écouter pour décupler votre plaisir de lecture : « Sweet Lena » et « Blue Night » composés spécialement par Cocoon. Vous y retrouverez des bribes de dialogues et la délicieuse petite musique mélancolique de « Pacific Palace ». L’ensemble vous trottera longtemps dans la tête.
Magnifique! Illustrateur trop méconnu en France auquel le subtil texte de jean-Luc Coudray rend un grandiose hommage en détournant au second degré la situation dans laquelle est une grande partie de l'humanité depuis le début de l'année 2020!
Réécrite avec des significations très actuelles. des sociétés secrètes qui conspirent contre le peuple ignorant, des gaz toxiques qui polluent avec des virus et des poisons, de l’atmosphère, des peuples. Le Dr. Ox, un membre de ces sociétés secrètes, est vaincu par ses propres armes, et son assistant, Igene, opposé à ces manœuvres contre les innocents, change de visage et s’engage pour continuer la lutte contre les méchants membres de la CONFRÉRIE DU SEL. Superbe BD.
En voyant cet ouvrage que l'on m'a offert, je me suis demandé "Mais que va-t-il m'apprendre de plus qui n'ait été dit sur la guerre, la bombe et la destruction. Je me suis dit "Mais au fond, peu importe comment c'est raconté, le but est la manière dont l'histoire est racontée".
Et là j'avoue m'être pris une grosse claque. Tout d'abord, le fait que l'histoire soit racontée du point de vue de l'Uranium est excellente. C'est elle qui raconte son histoire, et raconte aussi les personnages qu'elle a raconté. A partir de là, il n'y a aucun manichéisme, chaque personnage est présenté tel qu'il est.
Ensuite, cela permet de faire une histoire des plus complètes, avec un découpage parfait alternant les divers événements, évitant ainsi la répétition, et ce grâce à un jeu de couleurs et de contrastes hallucinants avec les différentes pages.
La fin est elle-même un exemple d'objectivité : pendant que les militaires et politiques s'auto-congratulent, les civils calcinés sont montrés. Et tout cela sous l'oeil de l'Uranium.
Voilà, cet ouvrage ne m'a rien raconté de nouveau, mais la manière dont il l'a raconté, c'est du jamais vu ! Les auteurs ont mis cinq ans à produire cet ouvrage, et m'ont donné une grande piqûre de rappel. Un ouvrage monumental.
Une histoire très intéressante, tirée d’un récit de Verne. Réécrite avec des significations très actuelles.
Des conceptions uniques, des atmosphères oniriques, avec des traits historiques et de l’enveloppe. belle. très intrigante, magnifique.
L'histoire de deux amis envoyés au Viet-Nam durant le conflit (l'un dans l'infanterie, l'autre dans l'aviation), sublimé par un dessin soigné et de qualité.
Une oeuvre qui reprend quelques références du genre (Platoon, Apocalypse now, Rambo 2 pour l'hélicoptère qui rentre à la base) et qui délivre une narration exemplaire et un découpage des scènes de combat de toute beauté, au service d'une histoire bien construite.
Un régal !
Une adaptation des "Voyages de Gulliver" par Bertrand Galic sublimée par l'immense travail de Paul Echegoyen au dessin. A découvrir absolument !
Et bien l'essai n'est pas transformé pour ma part... (cf. mon avis du tome 3).
Déçu par cet album que je trouve bien "léger", il se lit vite et n'est pas passionnant : je trouve qu'il manque de profondeur.
Les relations entre les personnages, qui sont le cœur de l'intrigue, sont caricaturales à mon goût.
BDGest' indique que la série est finie ? Pourtant j'ai l'impression que la scène finale pouvait enchaîner sur un 3ème cycle, ou pas ?
Mon Dieu que l'adolescence est réellement l'âge bête! Cette bd des années collège reflète cet état d'esprit. On suit les aventures de 4 ados qui vont à la découverte du monde.
Cette série a même fait l'objet d'une série animée qui passait sur Canal J. Je suis réellement surpris par l'incrustation dans la couverture du premier tome de la mention "meilleur album jeunesse" au Festival international d'Angoulême. Qui compose donc le jury? Sous prétexte de mieux comprendre l'adolescence, cette série humoristique semble totalement louper son coche. Ce n'est pas le dessin sans expressivité qui relèvera l'impression d'ensemble avec cette colorisation réellement criarde.
Le comble dans le tome 4 : Jasper déguisé en Mylène Farmer. Cela fait rire qui ? Un humour destiné au 9-12 ans. Et encore ! Pour résumé, cela manque d'originalité, de profondeur et d'humour.
C'est dommage car j'aime beaucoup ce que fait Jung (notamment son fameux « Couleur de peau : miel » qui est un véritable chef d’œuvre sans compter sur « Le voyage de Phoenix »). Cependant, Yasuda ne mérite pas plus de deux étoiles de manière objective.
On a droit en effet à tout les clichés du genre à la limite d'une histoire sympathique à la Flipper le dauphin. Puis, on s'embarque dans des règlements de comptes entre Yakuzas dans le Japon sous occupation américaine pour une histoire de perles. L'enchaînement des situations de ce récit n'est pas très naturel. Par ailleurs, le propos est extrêmement naïf. Cela n'arrange rien à l'affaire.
Quant au dessin, je confirme qu'il est trop approximatif même si j'avoue avoir bien aimé ce vert pastel qui colore les albums. On remarquera que certaines parties du corps humain sont disproportionnés sur certaines cases. Que dire également des visages qu'on ne reconnaît pas forcément d'une page à l'autre !
Bon, c'était le début de cet auteur prometteur. Rares sont ceux qui réussissent l'album parfait au premier coup de crayon. Néanmoins, cela arrive parfois. En définitif, un titre à oublier.
Alors que le premier tome distillait une histoire mi-polar mi-fantastique qui aurait pu être intéressante dans le New-York de la grande dépression, voilà que le scénario commence à dérailler dans le second chapitre qui se clôt tant bien que mal.
Mais alors le 3ème opus va rajouter aux légendes indiennes, un peu de chinoiserie comme pour compliquer l'ensemble déjà pas homogène. Le scénario va alors totalement dérailler. Le héros qui donne son nom à la série, outre le fait qu'il n'était pas charismatique, est mort, dans tous les sens du terme.
Je pense que cette bd pouvait très bien s'arrêter au second tome. La suite apparaît comme illégitime. Je ne suis pas allergique aux histoires de démons. Mais j'ai préféré nettement la série «Mille Visages» dans le même genre. La conclusion du dernier tome m'a totalement achevé : c'est d'un grand guignolesque jusque-là jamais atteint.
Bref, la série pâtit véritablement d'un sérieux manque de lisibilité. Je serai toutefois un peu indulgent dans ma note car le dessin est très réussi notamment pour les deux premiers tomes signé Ledroit. L'enchaînement des cases fait preuve d'une particulière audace qui souligne un grand esthétisme. C'est dommage car le scénario pose réellement problème.
Il fallait y penser ! Mettre une troupe de soldats déjantés à la conquête de l'espace. Ils font "atomiser" les planètes à cause de leurs bêtises et pousse un petit "oups". Ce n'est pas très marrant car on prend vite fait et cause pour les pauvres petites créatures inoffensives. On retrouve le décor de films comme Starship Troopers ou bien encore Star Wars avec quelques clins d’œil pour d'autres films culte comme Alien.
Les couleurs sont beaucoup trop traitées informatiquement pour être véritablement belles. Les dessins paraissent également trop en rondeur; ce n'est pourtant pas si désagréable que cela à la vue.
Les auteurs ont voulu faire passer avec ces albums un moment de franche rigolade pour les lecteurs amateurs de science-fiction. Cela peut prendre quelque fois mais à de trop rares fois à mon goût.