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Je n'avais pas envie d'acheter cet opus, car en le feuilletant, je le trouvais trop sombre, trop éloigné du monde imaginé par Franquin.
Je me suis donc contenté d'un emprunt à la médiathèque, et je dois dire que je suis resté scotché par le résultat.
Avant d'entamer la lecture de cette bande dessinée, il faut faire fi du marsupilami version Franquin. Nous sommes très loin du marsupilami facétieux et drôle auquel nous sommes habitués.
Ici, le décor sinistre est planté dès les premières pages par Frank Pé. Cela commence comme un roman de Simenon, le port d'Anvers sous la pluie.
Le marsupilami est une bête traquée, violente qui, au contact du jeune Francois, va semble-t-il s'apprivoiser.
Le tout, dans une famille encore marquée par la guerre de 40.
Le dessin de Franck Pé est sublime, il nous offre un bestiaire assez impressionnant. Il faut noter que ce n'est pas la première fois qu'il dessine le marsupilami, j'ai retrouvé dans "les portraits héroïques" (Dupuis,2008), deux illustrations de ladite "bête".
Le scénario de Zidrou ne souffre d'aucun défaut, peut-être juste des références un peu trop appuyées à l'école de Marcinelle, avec le journal "Spirou", avec un personnage nommé 'Tillieux" et un Yvan Delporte que l'on croise dans cet album.
Bref, une très belle surprise pour moi que finalement je pense passer par la case "achat".
Quel dommage que ce ne soit plus Floch qui illustre cette série ! La différence est telle que j'ai cessé de l'acheter, quitte à ne pas connaitre la suite...
Pour faire court, oui c'est bien mais... c'est tout de même EXACTEMENT la même histoire que Thermae Romae. L'artifice lasse.
bof, bof. bof. j'attendais nettement mieux de la part des 2 auteurs. Après un début prometteur, l'histoire devient vite prévisible et d'une banalité consternante.
J'ai raté le tirage de tête. Normalement je me serais rué sur les sites spécialisés pour me la procurer au prix fort. Pour 1 fois je vais m'abstenir et économiser ainsi quelques sous. Pas certain que j'achète le tome 2.
Un peu marre d'être pris pour une vache à lait de la part des éditeurs et de certains auteurs
Ce Livre II monte d'un cran à tout point de vue.
L'intrigue se complexifie, le rythme est soutenu, des flashbacks viennent livrer des informations cruciales. L'ensemble s'en retrouve solidement construit.
Le dessin, dans la veine de son prédécesseur, nous fait voyager au cœur de l'Afrique, de ses forêts, de ses déserts, de ses ruines et de ses dangers. L'immersion est totale avec une puissante atmosphère qui s'en dégage.
La traque de Wallace pour son trésor, celle de Naïsha pour Wallace et celle du Sorcier pour Naïsha se complémentent à travers un scénario maitrisé.
Impossible de savoir qui arrivera sain et sauf au bout de sa quête et qui aura obtenu vengeance. Les réponses arriveront peut être en Asie là ou le Livre III nous emmènera...
Nous remercions tous ceux qui ont écrit des clôtures positives pour notre projet de réélaboration des récits de Julues Verne. Nous continuons notre parcours artistique avec d’autres bandes dessinées de la série, le monde de VERNE. MERCI À TOUS.
Groupe Verne.
J'avais bien aimé le tome 1, étant fan de Puerta et de plus en plus admiratif du talent protéiforme de Pelaez. Je reprochais seulement au tome 1 une entrée en matière un peu difficile, avec des personnages parfois un peu méconnaissables.
Ce tome 2 m'a énormément plu.
Graphiquement très très réussi, avec des personnages cette fois parfaitement reconnaissables d'une case à l'autre, dans une ambiance rétro qui convient à merveille au trait de Puerta.
Et que dire du scénario, qui vous prend de la 1ère à la dernière page. C'est à la fois divertissant, effrayant et aussi extrêmement touchant. Et ça, je ne l'avais pas ressenti dans le tome 1.
Il me tarde de lire maintenant le tome 3, dont quelques pages sont visibles dans ce tome 2. Une vraie réussite.
Le genre de BD pour bobo en mal de porno chic. En réalité, c'est obscène, vulgaire et crade. On ne peut pas être plus clair. C'est vendu comme un chef d’œuvre alors que c'est du pur porno. Je ne suis pas un sexophobe mais il y a quand même des limites à la vulgarité.
Là, c'est un fatras de branlettes, le genre de choses dont on voudrait être épargné par pitié. Reste la question : quel est donc l'intérêt de cette BD ? Désolé mais je ne le vois pas. On pourra sans doute y voir une métaphore à travers un humour débridé quand d'autres y verront du voyeurisme moche et bestial.
En tout cas, cela ne m'a pas fait du tout phantasmer.
He's back ! Dope Rider, le ranger osseux est de retour.
Notre héro est un squelette en tenue de cowboy, qui passe le plus clair de son temps à se défoncer à la marie-jeanne, le cannabis, le THC, la weed...
L'ouvrage sous-titré « pour une poignée de délires », porte bien son nom, car il n'est pas réellement question d'un récit avec intrigues, suspense, et dénouement, mais belle et bien d'un enchaînement de délires, de situations psychédéliques posées en 1 planche à chaque fois – toutes les pages de droite, alors que celles de gauche présentent chacune un unique dessin, qui réunis se lisent comme un flip-book animé - . Des scénettes donc, truffées de références à la pop culture, à la contre culture Hippie, et à la mythologie Amérindienne. Ce ne sont pas non plus des gags en 1 planche, et pourtant vous y trouverez une chute souvent apportée par Tatti, le tatou, l'un des personnage secondaire récurrent.
Tatti, le tatou domestique de Dope Rider, qui ne peut s'exprimer, mais dont les pensées très pragmatiques, souvent axées sur la bouffe, nous sont rendues accessible, et viennent apporter un contre-point réaliste, aux propos et agissements totalement hallucinés de Dope Rider.
Chaque planche est un festival surréaliste, qui se joue dans un décorum empruntant à l'imaginaire des grands espaces désertiques de l'ouest Américain, toute époque confondues. La gravité n'y a souvent plus court, et les ciels se chargent de mandalas Indien, et de graphismes psychédéliques dignes des plus folles enseignes lumineuses du Strip de Las Végas.
Mais sinon que fait Dope Rider dans la vie ? Rien. À l'instar de Freewheeling Francklin, Phinéas Freakears, et Fat Freddy, les fabulous Freaks Brothers de Gilbert Shelton, notre cowboy semble uniquement mue par la volonté de ne jamais se soustraire aux effets de la défonce. Et force est de constater, qu'il y parvient plutôt bien.
« Il se passe dans la tête de ce type, un insondable mystère, un peu comme la composition des choco-pops », s'étonne Tatti le tatou au détours d'une planche. Et c'est vrai que Dope Rider qui perçoit les artefacts de la conscience cosmic, compose toujours avec son spliff coincé entre les dents, chevauchant son canasson, lui aussi à l'état de squelette. Mais comment fait-il ? Son super pouvoir est assurément de créer sa propre réalité.
Au détours des planches, Paul Krichner distille ça et là, avec humour, de petites pensées philosophiques, de simples recommandations pour affronter avec zénitude les aléas de la vie.
Des conseils sans prétention pour se soustraire aux difficultés qui peuvent parfois s'ériger face à vous.
Bon souvent le conseil, la solution, réside juste dans l’absorption de THC, pour parvenir à construire mentalement sa propre réalité, et laisser son esprit se dissoudre dans une dimension plus arrangeante.
Dope Rider est assurément l'être le plus auto-satisfait qui soit. Ni prétentieux, ni condescendant, non plus meneur de troupe, ni donneur de leçon, il est parfaitement conscient de son existence décousue, chaotique, totalement travestie par les effets de la défonce. Il est assurément l'alter ego de son créateur, Paul Krichner, dont je ne sais rien quand à la pratique des stupéfiants, mais dont l'univers artistique qu'il produit, laisse peu de doute sur la chose.... Ce n'est là que l'expression d'une intuition personnelle...
Pour clore l'ouvrage, l'auteur nous livre tout de même un très court récit, dans lequel Dope Rider raconte à Chef Indien, comment il s'est transformé en squelette. Un récit de juste 4 pages intitulé « Aux origines de Dope Rider », à l'issue duquel Kirchner nous rappelle juste l'importance de toujours préserver son libre-arbitre, de ne se fier à personne, pas même lui, pour découvrir la vérité, la réalité du monde, et de tout ce qui s'y trouve.
Pas d'accord avec BDgest. Il faut savoir accepter les formats différents. Ici l'univers créé et le cheminement du héros est ce qui est important. Ce n'est pas arriver au bout qui compte le plus mais le voyage lui-même. Ceci dit, la finale tient tout à fait la route.
Pour les lecteurs qui aiment rêver et avancer doucement en s'immergeant Vous écoutez Phaedra et Rubycon de Tangerine Dream et ce sera parfait.
Munich, Odeonplatz. Novembre 1937.
Friedrich Saxenhäuser, un agent secret nazi du service extérieur, rencontre une jeune et belle demoiselle, Andrea von der Goltz, fervente nazie. Malgré leur différence d’âge, Friedrich a environ le double d’années de la belle Andrea, une liaison se noue entre les deux. Et voilà qu’Andrea est expédiée en Irak sitôt ses études universitaires terminées en qualité de correspondante du journal du parti. Un gros piston n’est pas exclu vu les dons que son poupa octroie au parti… Un bienfait n’est jamais perdu, n’est-ce pas ? Mais peut-être y a-t-il une autre raison. La famille von der Goltz espère probablement ainsi éloigner un roturier trop proche de la jeune demoiselle de la haute noblesse prussienne…
Berlin. Mai 1939.
Friedrich est convoqué par Himmler. Une mission l’attend en Irak. Le grand manitou de la police secrète veut savoir s’il peut compter sur les bédouins pour causer des troubles au Moyen Orient. Ils en ont plus qu’assez de la présence française et anglaise. De plus, ils voient d’un très mauvais œil l’arrivée de tous ces juifs…
Critique :
Je passe tout de suite aux aveux. Je me suis ennuyé à la lecture de cette bande dessinée qui propose un scénario de quête nazie, une de plus, sauf que cette fois, cela ne se passe ni au Pôle Nord ni au Pôle Sud mais en pays kurde en Irak, à deux pas de la Perse. E.T. welcome !
La couverture, digne d’une affiche de cinéma, due au talent d’Yvan Villeneuve, a suscité mon envie. J’espérais davantage de politique et d’espionnage, mais je me suis rapidement retrouvé au milieu de phénomènes extraordinaires faisant passer la mission de soulèvement des peuples arabes au second plan pour pratiquement l’oublier au profit des petits frères de E.T. Des petits frères détestant toute intrusion dans leur retraite sacrée. Et puis, malgré qu’on ne soit pas à Lourdes, il y a des apparitions sous la forme, non d’une vierge remplie d’eau bénite, mais d’un gamin qui sait tout de Friedrich Saxenhäuser.
Le scénario fait référence à beaucoup de choses sans vraiment les développer.
Le dessin, bien que correct, n’est pas du même niveau que certaines parutions actuelles telles que Wild West.
Pas sûr que je dépenserai mes sous pour acheter la suite.
Même si l'album est effectivement d'une beauté graphique absolue, la nouvelle de Melville est essorée pour n'en garder que la partie, sinon la moins intéressante, en tout cas la moins littéraire.
Bartleby, héros du Rien, incarnation du Vide, pouvait difficilement être représenté en bande dessinée, et il faut bien dire que Munuera pouvait difficilement faire mieux. Si la satyre sociale y est bien présente, le principal intérêt de la nouvelle originale, objet éminemment littéraire bien plus que social, parodique, satyrique... n'est pas là.
Ceci étant dit, on peut très bien s'en tenir là, ça reste un album fort agréable à lire.
C'est excellent, truculent, varié, original, riche, jubilatoire.... Bref j'y ai pris plus que du plaisir.
J'ai littéralement dévoré les deux premiers tomes, il faudra que je les relise car il y a "trop" de choses à saisir dans les discours comiques, la richesse des cases avec ses gags cachés, les vers qui ponctuent les dialogues, la truculence des personnages.
J'ai retrouvé une joie de lecture de BD qui me rappelle ce que je lisais adolescent et jeune adulte. Car comme le disais Franquin la BD ce doit être du plaisir et du rire.
La bonne nouvelle c'est qu'il me reste 10 tomes à lire!
Manifestement Pascal Rabaté aime les gens et cela se sent. Dans cette histoire, il nous fait connaitre un veuf âgé qui décide de reprendre goût à la vie et part dans un voyage initiatique.
L'histoire est un peu "légère" et les évènements qui la ponctuent prévisibles, mais ce livre mérite d'être lu pour les personnages dont les caractères sont assez bien fouillés.
Pas une grande BD mais du plaisir lors de la lecture!
La comparaison avec les séries précédentes de Crisse aura forcément lieu.
L’histoire débute mais on retrouve les ingrédients de Kookaburra : un personnage aux pouvoirs mystérieux, des méchants qui veulent mettre la main dessus, un vieux sage aux motivations encore floues, des héroïnes pas très « gentilles »…
Les personnages présentent de grandes similitudes graphiques avec des personnages déjà rencontrés dans les séries de Crisse. Personnellement ça ne me choque pas, Crisse a toujours dessiné des personnages féminins aux formes rebondies et souvent courtement vêtues…
L’album se laisse lire et j’attends de voir la suite si elle me distrait autant…
Une lecture saine et amusante sur la méthodologie scientifique, les biais cognitifs, etc. A mettre entre toutes les mains !
une bande dessinée de très haut niveau, digne de relief, excellent dessinateur. un texte tiré du récit de Verne, mais riche d’autres idées actuelles. J’ai acheté le premier tome et j’attends la suite. compliments aussi à l’éditeur.
Après l'excellent "La Honte et l'Oubli", le scénariste Gregorio Harriet, épaulé du dessinateur Ivan Gil, nous revient avec un western se déroulant en 1778 au Mexique.
A la différence des western classiques, la période choisie est originale, de même que l'histoire qui va se focaliser autour d'un groupe de dragons (cavaliers lourds espagnols) dont la mission est d'escorter des convois entre le Mexique et le Nouveau-Mexique (appartenant à la Couronne d'Espagne à l'époque). Néanmoins, nous avons à faire à un western qui respecte les codes du genre (fusillade, amérindiens belliqueux, désert...).
Les dessins de Gil sont très soignés, les personnage sont bien esquissés avec une expressivité bien exacerbée sur certaines cases. Les décors sont corrects et rendent bien les étendues désertiques de cette région du monde, de plus les couleurs participent à une pleine immersion. Mention spéciale à la couverture qui m'a donné envie de lire cette BD.
Le scénario, rempli d'actions et de rebondissements, va à l'essentiel, et c'est dommage car il manque de l'émotion qui aurait pu être développée à différents moments clés. J'ajouterai la présence de quelques facilités/hasards scénaristiques bienheureux dans ce premier tome. Il est en effet prévu deux opus pour cette histoire (trois auraient été mieux pour plus de développement).
Enfin dernier défaut: tout le monde parle Espagnol dans cette BD, même les Apaches et les Commanches ! Je comprends qu'il faille faciliter la lecture mais là c'est un peu gros.
Malgré quelques petits défauts, il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre.
Un immense coup de cœur ! Quel magnifique cadeau que Le don de Rachel qui vient de paraître aux Éditions Casterman, album de presque 200 pages sorti tout droit de l’imagination fertile d’ Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risjberg, nos Rachel et Page des temps modernes. Nous voilà embarqués dans un fantastique récit ou plutôt un récit fantastique à travers le regard envoûtant de Rachel qui après nous avoir fait découvrir le Paris de 1848, nous conduira à Copenhague en 1980 au cœur d’une création de la chorégraphe Liv Nexø pour le Kongelige Ballet puis s’achèvera (encore que …) au XXIe siècle derrière l’objectif de Virginia Day une photographe londonienne. Trois capitales européennes, trois époques, trois femmes … Une prodigieuse mise en abyme, un subtil jeu de miroirs lynchien qui interroge, entre autres, sur l’acceptation de la différence, l’inspiration et la transmission dans le cadre du mystère de la création artistique.
« J’ai quelque chose en moi que les autres n’ont pas. Et je veux le partager. » Pendant un peu plus de 100 pages, nous allons donc parcourir le Paris de 1848 aux côté de Rachel. Rachel n’invente pas, elle voit. De ses immenses yeux bleus magnétiques à la profondeur insondable, elle voit à travers les choses et à travers les gens. Elle est non seulement capable de voir le passé et le présent, mais également l’avenir. Elle voit le poème que Victor Hugo n’écrira que dix ans plus tard et cela stupéfie Page, son alter ego, son ami et confident, son double qui scrupuleusement trace le fil de la vie de celle qu’il nomme sa muse dans un carnet qui ne le quitte pas. Mais autant dire que son don extraordinaire sera diversement accueilli par ses contemporains. Elle va devoir faire face à la curiosité et au scepticisme des gens qui n’auront qu’une envie, la démasquer. Vont suivre une série de représentations au cours desquelles on ne lui demandera que des futilités, faisant fi des révélations autrement plus importantes qu’elle voudrait transmettre. On la considère au mieux comme un phénomène de foire, au pire comme une sorcière. Puis dans ce monde superficiel, elle va devenir la coqueluche de la haute société parisienne mais celle-ci aussi fera peu de cas de son moi profond. Son regard peu à peu va perdre de son éclat et un beau jour, ne laissant derrière elle que le fameux carnet et un daguerréotype, elle va disparaître à l’instar des fées dans le monde imaginaire de Peter Pan où « chaque fois qu’un enfant dit : “Je ne crois pas aux fées”, il y a quelque part une petite fée qui meurt. » …
L’histoire aurait pu s’arrêter là et cela aurait été un très beau conte fantastique mais la réapparition (?) de Rachel plus de 100 ans plus tard dans la vie de la chorégraphe danoise, puis de la photographe londonienne lui donne une toute autre dimension.
Un album connecté
Nous ayant d’abord enchantés au rythme d’un album par an aux Éditions Sarbacane avec Mine une vie de chat (2012), L’astragale (2013), Le roi des scarabées (2014), La lionne (2015), Perceval Le Gallois (2016) et Serena (2018), c’est à présent aux Éditions Casterman qu’officie ce tandem inspiré et inspirant.
C’est là le deuxième ouvrage qu’ils signent chez l’éditeur et s’il entre en résonance avec le premier, Enferme-moi si tu peux paru en 2019, ce n’est nullement le fait du hasard.
Lors de la genèse de ce précédent album consacré à l’art brut à travers le portrait de six personnes exemptes de toute formation et culture artistiques possédant un don naturel indéniable et inexplicable pour la peinture ou la sculpture, l’idée leur est venue d’aborder également le spiritisme à travers un second tome consacré aux artistes spirites. Et puis ils ont décidé finalement de produire deux albums séparés, le premier avec des personnes ayant existé, le second mettant en scène un personnage de fiction ce qui leur a apporté une plus grande liberté dans la narration et a donné libre cours à leur … imagination.
L’ancrage dans la réalité historique
Le XIXe siècle est une période où spiritisme, surnaturel, magie ont le vent en poupe.
Une des forces de ce récit, c’est cette plongée dans un imaginaire profondément ancré dans la réalité par son cadre, les personnages célèbres que Rachel va y croiser et certains évènements qu’elle va vivre.
Si Rachel est un personnage fictif, elle s’inspire toutefois du plus grand médium et magnétiseur de ce siècle, Alexis Didier. Aussi, quelques séquences de l’album relatent-elles des épisodes de sa vie notamment la confrontation à deux reprises avec l’illustre illusionniste Robert-Houdin qui attesta qu’il ne s’agissait nullement de prestidigitation. Rachel est un personnage de fiction, certes, mais qui va évoluer parmi des personnalités bien réelles de l’époque.
Alors, Charles Chevalier, un ingénieur opticien avait bien ouvert un cabinet de daguerréotypes et Frédéric Lemaitre était bien un célèbre acteur qui fit ses débuts au Théâtre des Funambules. Concernant la princesse Mathilde, cousine du futur Napoléon III, il y a bien une sombre histoire de bijoux … Et puis il, y a ces lieux emblématiques : Le Théâtre des Funambules et le Théâtre Robert-Houdin, le château de Monte-Cristo, demeure d’Alexandre Dumas, la mention de la fameuse armurerie Le Page, connue notamment pour avoir distribué des armes à la foule pendant la révolution de 1830. N’oublions pas que nous sommes à la veille de celle de 1848 ...
Un jeu miroirs dans lesquels se reflètent tour à tour le réel, l’imaginaire, le surnaturel, le rêve …
La narration donnant une apparence de simplicité en raison de sa linéarité est a contrario particulièrement subtile et malgré (ou en raison de) son extrême précision joue sur l’ambiguïté et ouvre la porte à de nombreuses interprétations. A commencer par le titre avec la double signification du mot « don ».
Qu’est-ce qui est réel, qu’est-ce qui est du domaine de l’imaginaire ou du rêve ? Et si toute cette première partie n’était une métaphore et Rachel l’allégorie de la création artistique ? Et ce fameux carnet, qui en est l’auteur ? Page ?... Rachel ?... Les deux ?... Une romancière ?... Et si … ? Toutes les questions sont permises et de nombreuses réponses sont possibles.
Dans une judicieuse postface, la scénariste nous livre quelques clés de lecture et évoque en passant le côté non anodin des prénoms tout en se gardant bien de donner le moindre indice concernant notre héroïne principale. Il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. Alors, Rachel Archer ? ... Pour le patronyme, comment ne pas penser à un autre « Portrait de femme » celui d’Isabel, l’héroïne de Henry James … Quant au prénom … « Rachel ? la perfection, et rien de plus ! » se serait exclamé Frédéric Lemaître à propos de la plus grande tragédienne de l’époque, modèle de Sarah Bernhard : Rachel Félix, celle qu’on appelait « Mademoiselle Rachel » …
Mais revenons à ce récit qu’on peut voir également comme une ode au monde artistique tant il est ponctué de références notamment littéraires et cinématographiques. Des références littéraires tout d’abord. Outre l’épisode avec Alexandre Dumas et l’allusion à Victor Hugo au tout début du récit, lors d’une de ses séances dans un salon mondain, l’extrait de livre qu’on lui donne à deviner n’est autre que la toute dernière phrase du Père Goriot déterminante pour l’avenir du héros des « Illusions perdues » …
Des références cinématographiques également avec bien sûr celle évidente aux Enfants du paradis de Marcel Carné mais d’autres beaucoup plus discrètes comme cette illustration pleine page qui clôt l’épisode danois avec la superposition de 3 images : l’une de Liv, une autre, surexposée de Rachel et enfin une troisième composée de silhouettes noires qui fait irrémédiablement songer à la scène d’ouverture de Mulholland Drive, soulignant le côté lynchien du récit … ou encore le fragment d’affiche de Blow up d’Antonioni entraperçu dans l’appartement londonien de Virginia situé au 43 Kensington Gardens Square, adresse non anodine...
Il y a quelqu’un sans lequel cet album n’existerait pas. Il s’agit de Terkel Risbjerg, bien sûr. Comme dans les précédents albums, son trait tout en simplicité et en sensibilité vient donner vie à cette histoire hors-normes. La mise en couleur alternant et conjuguant le noir profond de l’encre de Chine à des lavis tour à tour sombres ou lumineux est impeccable, retranscrit formidablement bien les différentes ambiances et sublime le charme envoûtant de Rachel. La couverture déjà annonçait la couleur, ou plutôt les couleurs, couleurs éclatantes qui vont d’ailleurs être reprises pour les pages de garde venant souligner l’élégance de l’objet. Quant aux scènes oniriques, elles sont de toute beauté. Mention spéciale au survol nocturne chagallien de Borgen où plane encore l’ombre de Peter Pan …
Le don de Rachel confirme, si besoin est, le don du duo Pandolfo/Risberg pour les histoires captivantes. Ne passez pas à côté de cet album d’une richesse telle que chaque relecture ouvre de nouvelles perspectives.
Quant à la mystérieuse et fascinante Rachel, elle mérite d’entrer au panthéon de ces héroïnes de papier qu’on n’oublie pas.
Il y a un peu plus de cinq ans « Facteur pour femmes » de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice rencontrait un joli succès public et critique en narrant les aventures du jeune Maël, pied-bot et réformé, qui tandis que tous les hommes valides de son île étaient envoyés à la grande boucherie de 14, endossait le costume de facteur et réconfortait les femmes et fiancées esseulées moins en distribuant leur courrier qu’en donnant de sa personne…
Ce roman graphique était conçu comme un one-shot ; c’est donc avec une certaine surprise qu’on a appris la sortie d’un tome 2 d’autant que le dessinateur du projet initial avait laissé sa Bretagne pour se plonger dans l’adaptation de la « trilogie marseillaise » de Pagnol dont le premier diptyque – « Marius » - est déjà paru… Le facteur sonne toujours deux fois me direz-vous … mais que doit-on penser de ce nouvel opus, avec Manu Cassier aux pinceaux : s’agit-il d’une opération commerciale de la collection grand Angle des éditions Bamboo ou bien d’un approfondissement salutaire de cette tranche de vie bretonne ?
Didier Quella-Guyot, ancien professeur de Lettres et d’Histoire, excelle à présenter des facettes de la première guerre mondiale que l’on ne connaissait pas qu’il s’agisse du bombardement de la capitale de la Polynésie française par des navires du IIème Reich marquant l’arrivée incongrue de la Première Guerre mondiale dans les atolls du Pacifique dans « Papeete 1914 » ; des chiens de guerre dans « Monument amour » ou de la vie à l’arrière dans le premier tome de « Facteur pour femmes ». Il aime bien mêler l’Histoire à la petite histoire dans ses fictions solidement documentées et y ajouter une dose de polar. Après Simon Combaud dans Papeete, c’est un curé qui va se heurter au mutisme d’iliens et mener son enquête et c’est finalement Linette la fille de Solange et Maël qui va recueillir les confessions de Simone la voisine, et celles post-mortem de sa mère et de Tangi l’ancien maire sur l’assassinat de Maël et ce qui s’en suivit.
Le scénariste raconte dans la postface de ce tome 2 comment c’est grâce à sa femme que germa l’idée d’une suite. Elle lui demanda, en effet, ce qu’allaient devenir ces femmes après la guerre avec un secret pareil et il n’en fallut pas davantage pour relancer son imagination… Dans ce nouvel opus, il décide donc de s’intéresser non plus au « facteur pour femmes » mais « aux femmes du facteur ». Contrairement au premier volume qui baignait dans une atmosphère de légèreté et d’insouciance que certaines des protagonistes qualifieront même de « bon vieux temps » et qui s’appela provisoirement « Ah que la guerre était jolie » , ce deuxième tome est beaucoup plus pesant.
D’abord parce que ce monde d’après est paradoxalement bien plus âpre. « On l'a oublié mais après la guerre ce fut encore la guerre, celle des hommes qui voulaient reprendre leur place dans les champs, dans les usines, les administrations ... partout ! » (p19) et l’on voit ainsi développés des personnages qui n’étaient qu’esquissés dans le premier opus : Germaine, Servanne et Rose. La garde-champêtre choisit de porter des pantalons et de se déplacer à vélo provoquant l’ire des villageois, tandis que les deux autres jeunes femmes déterminées contrairement à ce que pourrait laisser penser leurs prénoms- ne se laissent pas faire dans la société patriarcale. Refusant d’être esclaves ou douces et dociles, elles se battent pour leur émancipation et leurs droits et signalent à la gent masculine qu’il s’agisse du contremaitre de la conserverie de Concarneau ou du fils de Gaud, le bien dénommé Conan qui a tout du barbare voire du c…ard, qu’elles peuvent fort bien se passer d’eux y compris au lit ! Cette thématique de l’émancipation féminine dans les années 20 reprend et approfondit sous forme fictionnelle ce que le scénariste avait déjà récemment développé dans sa biographie de l’aviatrice Hèlène Boucher.
Ensuite parce que comme Tahiti dans Papeete, 1914, la terre cévenole isolée par une inondation dans la bien nommée L’Île aux remords ou encore l’île d’Esclaves de l’île de Pâques (avec déjà Manu Cassier), tout ou presque se déroule sur l’île finistérienne. Même Rose ou Linette qui en étaient parties y reviennent. On a ainsi un huis-clos étouffant avec secrets à tiroir et révélations en cascade. Les non-dits et le pacte des iliennes vont détruire des vies. Là encore, Didier Quella-Guyot choisit de développer un personnage qu’on ne faisait qu’apercevoir dans le premier tome : celui de la gardienne du phare Nolwen. Il en brosse un portrait tout en délicatesse qui sert cette fois de ressort dramatique. Ses remords et ses regrets éveillent les soupçons du curé et mettent en danger la confrérie des « filles du vélo » tout en rappelant au lecteur l’horreur du crime commis.
Ainsi ce tome 2 permet un approfondissement psychologique des personnages. Dans le premier opus, les conquêtes de Maël formaient une jolie galerie dans l’éducation sentimentale du personnage mais ne possédaient pas de réelle épaisseur. Ici, elles se révèlent dans tous les sens du terme. On a reproché çà et là au style de Manu Cassier de n’être pas dans la lignée douce et solaire de celui de Morice. Il me semble au contraire que son trait anguleux et que ses femmes parfois très masculines conviennent parfaitement à l’atmosphère d’omerta ainsi qu’à la gravité du contexte historique. Ainsi, même si les cases sans contour et la palette de couleurs sont reprises et instaurent une homogénéité entre les deux volumes, la patte Cassier apparaît dès la couverture. Sur l’édition classique du tome 1, Sébastien Morice choisissait de ne pas montrer le facteur Maël ni la guerre mais plutôt les femmes dans leur cadre de vie : sous un ciel serein, on apercevait les eaux étales et bleutées, des oiseaux marins, quelques embarcations une jetée et un phare avec en premier plan une jolie bigoudène serrant sur son cœur une lettre tandis que d’autres à l’arrière-plan rentraient au village après avoir lavé et essoré leurs linges sur le littoral dans le style pictural de l’école de Pont-Aven. La nouvelle couverture reprend les mêmes éléments mais les réagencent différemment : on y voit plusieurs femmes jetant des regards inquiets en direction du large houleux sous une haute falaise au sommet duquel trône un phare allumé en plein jour et l‘on se demande alors ce que regardent ces femmes, pourquoi elles apparaissent en groupe avec leurs traits tirés et ce que représente symboliquement la lumière du phare. On passe ainsi de l’image folklorique du tome 1 à une version dotée de mystère insistant sur le côté naturaliste et policier du récit.
Ce tome 2 de « Facteur pour femmes » est donc une réussite et apporte un véritable « plus » au roman graphique de départ en brossant un saisissant portrait de la condition féminine d’après-guerre et en ajoutant son lot d’intrigues. Attention néanmoins : pour le savourer pleinement, même s’il est précisé partout que c’est une histoire indépendante, il est fortement recommandé d’avoir lu le premier !
J'ai découvert cette série sur un groupe facebook et je ne regrette pas d'avoir écouté les avis très positif. Olive est une série poétique, avec des personnages magnifiques aussi bien graphiquement que leur personnalité. Elle aborde un sujet important qu’est l’autisme et même si personnellement je ne suis pas concerné, j’ai quand même été touché par cette jeune fille. Une belle série intelligente, avec des graphismes qui sortent de l’ordinaire. Belle découverte pour moi.
J'ai littéralement adoré cette belle histoire d'amour à travers le cœur d'un tout petit canard si attachant qui en pince pour la belle Betty Blues. C'est très jazzy comme ambiance. Normal puisque Little Rice Duck est un canard trompettiste de renom qui donne toute sa musique dans des clubs enfumés.
Le seul regret que j'aurais concerne la fin de l'histoire qui n'est pas à mon goût. Je me dis que cela ne peut pas se terminer comme cela. C'est trop touchant ! J'espère qu'un jour, il y aura une suite. Bien sûr, il y a comme quelque chose d'irréparable et on ne peut revenir en arrière.
Cet auteur m'avait déjà charmé une première fois avec une autre aventure animalière à savoir Sumato. Il semble aller plus loin ici. On retrouve néanmoins toujours les mêmes thèmes: l'amour impossible, la lutte contre le capitalisme sauvage et le règne de l'argent-roi …
Il est dommage que le découpage s'articule sur 6 cases identiques de planches en planches. Un peu plus d'audace dans la disposition des cases aurait apporté quelque chose de plus à cette bd. Graphiquement, cela semble irréprochable surtout au niveau de la colorisation.
Reste que le scénario paraît un peu mince. L'essentiel est ailleurs: on est porté tout simplement par la déprime du héros. C'est une bd totalement atypique qui semble s'affranchir des codes habituels. Cela fait du bien de lire quelque chose d'originale et de si touchant.
Dire que je suis déçu par cette lecture d'une énième nouvelle de Bec serait un doux euphémisme. J'ai crû que j'étais dans un mauvais épisode de Walking Dead. On reprends les mêmes codes et surtout les mêmes mots (la horde etc...). Certes, on les appelle les voraces mais cela ne trompe personne.
Sur le récit sombre et désespéré, il est malheureusement d'une grande platitude et sans grande surprise. Des militaires dans un convoi en 2025 en Inde doivent venir en aide à des gouvernants assiégés par des zombies suite à une terrible épidémie qui s'est abattu sur la planète et qui contamine tout le monde.
Certains y verront sans doute une allégorie sur les hordes de parisiens fuyant le virus pour aller se la couler douce en Bretagne mais contaminant tout sur son passage. D'autres un repompage indigne de la fameuse série Walking Dead.
On ne s'attache à aucune des personnages et d'ailleurs, cela n'aura aucune importance au vu du résultat. En effet, la fin sera trash et sans concession. Cependant, c'est une déception sur toute la ligne en ce qui me concerne. Je suis pourtant amateur de zombie.
Quelle lecture réellement pathétique ! Effectivement, il ne vaut mieux pas enchaîner avec « le jour où le bus est repartie sans elle » car voilà réellement une BD déprimante qui peut très vite vous faire entrer en dépression à condition d'être très fragile mentalement parlant.
L'expérience traumatisante vécue durant l'enfance par Charlie ? En étant petite fille en colonie de vacances, elle aurait pu être la proie d'un animateur de 25 ans pédophile qui a été arrêté 8 ans après alors qu'elle avait 16 ans. Bref, elle a eu l'impression d'avoir échappé au danger des attouchements par décalage temporel. C'est comme quand vous traversez sur un passage protégé après qu'un fou du volant ait manqué de vous écraser 5 minutes après. Mais bon, cette petite fille devenue femme a commencé à craquer totalement et a été obligé de suivre une psychothérapie. Sa vie amoureuse a d'ailleurs été un désastre. Elle aurait dû porter plainte pour se faire indemniser en rejoignant un collectif de victimes.
Tout cela découle d'un sentiment d'insécurité pour avoir passé très près dans la gueule du loup. Je crois que j'ai dans l'absolu un peu plus de compassion pour la petite fille qui perd ses parents lors d'un bombardement en Syrie que de cette situation que je trouve risible. Est-ce humain que de penser ainsi ? Je sais qu'on peut être marqué par des choses qui peuvent nous paraître insignifiantes et que pourtant la douleur est bien réelle. Mais là, je n'y arrive pas. La victimologie par ricochet n'est pas trop mon truc.
Une œuvre intime et sincère mais que je n'ai pas aimé. Le raconter sous forme de BD peut être une forme de thérapie pour l'auteure. Je peux parfaitement le comprendre. Cependant, je ne suis pas obligé de partager l'esprit perturbé d'une jeune femme. Je ne suis pas Charlie.
J'ai découvert Baptiste Pagani sur les réseaux sociaux pendant la création des Lames d'Ashura... chaque nouvelle image qu'il postait me donnait un peu plus envie d'avoir le livre entre les mains et, lorsque j'ai enfin pu le lire, je n'ai pas été déçu !
Artiste complet, il a su créer un univers vraiment plaisant. Ses dessins et ses couleurs collent parfaitement à l'histoire qu'il a voulu raconter ; une réussite totale... !
Chaque nouveau tome des "Chefs d’œuvres de Lovecraft" est une pépite, même si l'intensité semble légèrement faiblir au fil des parutions. Les 2 récits réunis ici peinent à saisir le lecteur et ne parviennent jamais véritablement à le plonger dans l’effroi ressenti par les personnages. C’est un peu dommage tant cette série est magnétique et superbement éditée.
Mais si le scenario de « Celui qui hantait les ténèbres » manque selon moi d’épaisseur et de frisson, la lecture reste fascinante grâce au toujours superbe dessin de Gou Tanabe qui parvient à créer des ambiances expressionnistes de toute beauté.
Les amateurs de la série l’achèteront les yeux fermés ; ceux qui voudraient la découvrir, préférez plutôt "les Montagnes hallucinées" ou "La couleur tombée du ciel" pour commencer.
(1a a un 2 sur la colonne vertébrale pour des raisons inconnues)
Un bon livre pour ce naturiste américain.
Magique!!!
Tout aussi réussi que le premier album, cet opus m'a serré le coeur d'émotions. C'est pour ce genre d'albums qu'on aime la BD!!!
Je ne suis pas un fan des BD où les héros / héroïnes, sont des animaux qui agissent comme des humains ... Et puis il y a mon libraire qui me dit que cet album est un indispensable!
Alors je me laisse porter et là .. je suis transporté!!! C'est magnifiquement dessiné, le scénario est juste, les protagonistes sont émouvants.
J'ai adoré, dévorant l'album avec juste un point au coeur en me demandant si ces "personnes" vont réussir dans leur recherche de liberté, d'indépendance.
Merveilleux de tendresse et parfois de tristesse. Mais l'espoir l'emporte.
Quelle claque dans les émotions, quel bonheur de lecture cet album. Merciiiii!!!!
Une histoire bien écrite au suspense prenant, un dessin parfait, une volonté de rendre justice aux femmes mais fallait-il pour cela magnifier des tueuses islamistes, je me pose la question !
J'ai été un peu moins enthousiasmé par ce second opus que par le premier.
Ca a du mal à démarrer: 17pages au début pour lancer l'histoire (un peu comme dans un James Bond)! C'est quand même long.
Pour le reste de l'album, j'ai trouvé l'intrigue compliquée, avec beaucoup de protagonistes. OK, c'est une histoire d'espionnage et donc avec beaucoup de ramifications! Mais ça doit aussi rester un moment de plaisir et de loisirs! Par moments, j'avais l'impression de devoir réviser une interro d'histoire tellement j'essayais de me rappeler les éléments du puzzle!
Heureusement : tout fini bien :)
J'ai aimé les dessins très précis et l'intrigue intéressante. Souvent en difficultés, mais jamais battu comme les héros de BD (un petit air du Scorpion dans le personnage!).
A lire!
Si l'on relit la série des Sambre dans l'ordre de la chronologie et non celui de l'édition, on peut avoir un petit regret car la psychologie de Maxime et Constance vieillissants n'est pas parfaitement cohérente avec celle qu'ils ont dans les albums dont ils sont le centre.
On n'y retrouve pas ces personnages manipulateurs et amoraux qu'ils étaient (ou seront) dans "Maxime et Constance".
Je me souviens avoir refermé ce premier volume et l'avoir rapporté aussi sec à mon libraire...
Je n'ai pas du tout adhéré au parti pris d'avoir choisi des animaux pour raconter cette histoire. Je pense qu'un autre choix artistique m'aurait peut-être plus accroché. Surtout que, dans le registre animalier (de Guarnido sur Blacksad à Sébastien Vastra pour Jim Hawkins en passant par Etienne Willem pour les Ailes du Singe ou Romuald Reutimann sur Cité 14), on a quand-même des pointures.
Donc là, je trouve le dessin un niveau en dessous.
Après, au niveau de l'histoire, quand on a quelques classiques d'héroïc-fantasy au compteur (non, il n'y a pas que Game of Thrones !), c'est pas fabuleux non plus.
Donc, je rejoins tout à fait le commentaire plus bas qui disait que tout était trop lisse ; c'est également ce que je pense.
Pas de second volume pour moi. Je retenterais peut-être la lecture à la parution d'une première intégrale si les avis sont toujours aussi bons mais, pour l'instant, il y a suffisamment d'autres bonnes BD pour que je m'intéresse à ces 5 Terres.
En 2018, DC Comics s’alliait avec Walmart, une enseigne américaine de la grande distribution, pour sortir des comics exclusifs à celle-ci dans l’idée d’y dénicher de nouveaux lecteurs. L’idée a fait long feu et les comics ont rapidement regagné les rayons des boutiques spécialisées. Parmi ces comics, une aventure de Batman par Brian M. Bendis et une autre de Superman par Tom King, deux auteurs habituellement en charge de la destinée du personnage de l’autre. Lecture du Superman pour poursuivre (Superman: Up in the Sky 2019, #1-6 + Action Comics 1938, #1000 "Of Tomorrow").
Une fillette est enlevée par des extraterrestres et Superman part à sa recherche ; voilà pour le pitch. Mais il ne s’agit en réalité que d’un prétexte pour faire découvrir à de nouveaux lecteurs toutes les facettes de la vie de Superman. Ainsi, le scénario saute d’un sujet à l’autre (Superman défonce des monstres, pratique la boxe, se remémore la Seconde Guerre Mondiale, travaille au Daily Planet, fait la course avec The Flash, sauve un chaton, etc.) et essaye, avec plus ou moins de réussite, de raccrocher ces différentes séquences à l’enquête en cours.
Le découpage en douze chapitres rend le procédé un peu répétitif à la longue et, pour peu que l’on ait déjà lu quelques aventures du personnage, ce n’est pas très original. Cependant, il s’agit d’une bonne introduction (je le rappelle, destinée initialement aux clients des supermarchés et non aux fans de comics), d’une bonne écriture (mais il faut apprécier les effets de répétition et de rappel, un tic de Tom King dont il s’agissait de la première incursion sur le personnage) et qui bénéficie en plus du très bon dessin d’Andy Kubert (et ça, c’est l’occasion d’en mettre souvent plein la vue !).
L’album se conclut avec une histoire tirée d’Action Comics #1000. Tom King et Clay Mann racontent les adieux de Superman à la Terre ; c’est aussi bref que beau et sensible, une belle conclusion pour cet album en somme.
En 2018, DC Comics s’alliait avec Walmart, une enseigne américaine de la grande distribution, pour sortir des comics exclusifs à celle-ci dans l’idée d’y dénicher de nouveaux lecteurs. L’idée a fait long feu et les comics ont rapidement regagné les rayons des boutiques spécialisées. Parmi ces comics, une aventure de Batman par Brian M. Bendis et une autre de Superman par Tom King, deux auteurs habituellement en charge de la destinée du personnage de l’autre. Lecture du Batman pour commencer (Batman: Universe 2019, #1-6 + The Batman Chronicles 1995, #21 "Citizen Wayne" + Detective Comics 1937, #1000 "I Know").
J’attendais avec une certaine excitation de voir Bendis sur Batman depuis son arrivée chez DC Comics en 2018. Je voulais retrouver l’ambiance de son run sur Daredevil et la voir quasiment dupliquée à Batman. Malheureusement, ce n’est pas du tout ce que propose cet album. D’une part, l’ambiance est plutôt comique et colorée, loin du ton sale et sombre que j’affectionne pour ce personnage. D’autre part, si le scénario partait sur de bonnes bases (une enquête classique sur un cambriolage du Sphinx), il vire rapidement au voyage spatio-temporel fantastique et multiplie les rencontres exotiques (Vandal Savage, Gorilla Grodd, Jonah Hex, les Green Lanterns, etc.). J’ai même voulu abandonner la lecture lorsque Batman s’est retrouvé avec cette ridicule armure de White Lantern sur le dos. Et le trait de Nick Derington ne m’a pas non plus emballé. Bref, ce n’était clairement pas "mon" Batman.
L’album se conclut avec deux brèves histoires toujours scénarisées par Bendis. La première est un hommage à Citizen Kane et est illustrée par Michael Gaydos (Alias, Jessica Jones) ; la seconde est tirée de Detective Comics #1000, raconte comment le Pingouin a découvert l’identité secrète de Batman et est illustrée par Alex Maleev (Daredevil, Leviathan). Je ne serai pas objectif s’agissant de deux dessinateurs que j’apprécie beaucoup mais cela offre au moins une belle conclusion à l’album.
encore mieux que le T1 déjà très bien.
l'affaire s'épaissit et l'intrigue avance, super rebondissement en fin d'album.
j'ai eu du mal à le lacher...
scénario et dessins toujours très bien!
Suite et fin de ce triptyque comprenant "Vostok ne répond plus" et "Opération Vektor", ce dernier opus enchaîne les rebondissements, les séquences de bravoure/d'action à la vitesse d'un TGV.
C'est très efficace et on ne s'ennuie pas ! D'ailleurs j'ai noté quelques références au film "Broken Arrow" de John Woo (tant visuellement que scénaristiquement).
Néanmoins, cette efficacité est à double tranchant: en effet, le scénario va trop vite et scénaristiquement parlant, il y a des éléments qui posent problème à la cohérence globale. Exemple: Lady X qui s'associe avec Buck Danny ?!?, on dirait Blake et Mortimer avec Olrik dans certains derniers albums...
Autre exemple: Buck Danny et Sonny Tuckson qui repartent immédiatement en mission après avoir été dans le coma/failli mourir d'un virus/failli mourir après une tentative d'assassinat... James Bond peut aller se rhabiller !
Visuellement, le style de Formosa est bon et dynamique: les séquences de vol sont réussies et Lady X n'a jamais été aussi vénale que séduisante ^^
Dernier point important: les personnages évoluent (enfin) un peu dans le bon sens et il faudrait continuer sur cette lancée sur les prochains albums.
Un opus sympathique et sans prise de tête.
A chaque fois que je ferme une oeuvre du duo Brugeas / Toulhoat, j'ai un arrière-goût d'histoire inachevée... c'est ce que j'ai pris l'habitude d'appeler "le syndrome Chaos Team".
Encore une fois, à la fin de ce second cycle d'Ira Dei (et peut-être dernier album de la série ?!), j'ai l'impression que l'histoire s'achève au moment même où elle commence à devenir intéressante !
Je trouve que, à l'instar des autres oeuvres du duo, le récit alterne des planches très fluides et des moments de lecture moins plaisants.
Je ne vais pas dire que je ne me ferais plus avoir car j'attends déjà la République du Crâne, futur titre du duo, mais j'espère vraiment que toutes ces histoires commencées (Chaos Team, le Roy des Ribauds, Ira Dei) auront un jour une fin.
beaucoup de plaisir à me plonger dans l'univers décadent et coloré des maisons closes de fin 19ieme
le dessin est agréable et se prête bien à l'histoire.
l'intrigue est bien distillée entre complot historique et l'histoire de Chimère, ça ce lit tout seul.
Je ne serai pas aussi dithyrambique que d'autres, ici, sur cet album.
Côté scenario, c'est confus, le début est longuet, les personnages sont assez stéréotypés ou ont un comportement tellement étrange qu'il m'a été difficile de m'attacher et de suivre l'histoire. J'ai du faire des pauses, ce qui n'est pas bon signe.
Un bon dessinateur ne fait pas toujours un bon raconteur d'histoire. Jaouen est peut-être plus un illustrateur qu'un dessinateur de BD, dans cet album (alors que je l'ai trouvé très bon dans ses précédentes réalisations où un scénarite l'accompagnait).
Ce mélange graphique de monde post-apocalyptique et de Grèce antique, c'est du déjà vu (cf ce qu'a proposé le duo Bajram/Mangin chez Quadrants). Et un vaisseau spatial avec un temple grec, j'y crois moyen.... J'ai passé l'age d'apprécier "les chevaliers du zodiaque".
Même la couverture, si réussie soit-elle, rend un peu décevante la lecture de l'album, puisque la promesse de retrouver cette scène (et ce robot) n'est pas tenue. Cette couverture aura peut-être du sens dans les albums suivants, mais là, ce n'est pas le cas.
Graphiquement, je reste aussi un peu sur ma faim. C'est beau mais ce n'est pas toujours très compréhensible. Parfois mal cadré, parfois les visages ne sont pas reconnaissables (le mal moderne des BD ou on doit parfois deviner qui est qui).
J'espère me tromper, et que la suite prouve que le projet est bon. Mais en Saint Thomas, j'attends de voir.
Cela faisait presque 20 ans que je n'avais pas eu entre les mains une oeuvre de Boris Beuzelin, depuis l'Epouvantail Pointeur.
C'est donc une redécouverte de son trait très graphique... par contre, c'est la première fois que je le découvre au scénario et c'est un véritable plaisir.
Je peux dire que je ne connaissais que très vaguement l'histoire de l'expédition du comte de La Pérouse à bord de la Boussole et de l'Astrolabe et découvrir cette fabuleuse aventure aussi bien écrite et mise en image a été un formidable moment de lecture que je ne peux que conseiller.
Notre héros est un jeune policier qui met des amendes et qui croit qu'il peut y avoir des attentats islamiste sur des petits marchés au beau milieu d'un village de montagne. Certes, les terroristes peuvent frapper partout mais bon, ce n'est pas franchement un lieu privilégié pour ce genre d'acte.
Il va être au cœur d'une histoire assez insolite pour empêcher un attentat par un vieil homme qui a perdu son épouse lors d'un tragique attentat dans un magasin de bricolage. C'est vrai qu'on frise un peu la paranoïa dans un climat de suspicion et de haine. Mais soit, acceptons le postulat.
Rien n'est véritablement crédible dans toutes ces déambulations mais on arrive quand même à suivre ce récit jusqu'au bout. La conclusion m'a paru un peu étrange et pas très abouti. C'est presque un non-sens.
Pour le reste, nul doute qu'il y a un belle mise en scène signée par Bastien Vivès qui ne signera pas là son plus beau succès. La lecture demeure agréable mais c'est tout.
J'ai adoré ! une lecture très fluide, tout en plaisir...
Le dessin tout en courbe de Yannick Corboz est toujours aussi magnifique et j'aime beaucoup l'écriture des personnages de Stephen Desberg.
J'ai passé un excellent moment de lecture.
Mon coup de coeur post-apo depuis longtemps... j'adore l'ambiance !
Le dessin de Dimitri Armand est magnifique et l'histoire de Tristan Roulot prend son temps.
Les personnages sont convaincants, vivement la suite... !
Ceci est mon premier commentaire sur le site mais il fallait que je l’écrive : ma déception est trop grande pour ce titre que j’attendais depuis longtemps !
Bon, ce n’est quand-même pas aussi catastrophique qu’une BD comme Gung Ho (vous savez cette BD soit disant post-apocalyptique au contexte un peu vague où l’ont suit un groupe d’ados dans une colonie où l’on trouve produits manufacturés à foison (clopes, Jack Daniels, essence pour la moto, munitions, fringues etc) et où les règles sont tellement légères qu’elle pourrait faire passer un séjour UCPA où l’on doit faire la bouffe et la vaisselle pour un camp de détenus !).
Mais les Ages Perdus n’est pas une réussite non plus… !
Les premières pages expliquent le contexte de l’œuvre : on voit une case du temps de « l’obscure » qui nous montre une terre dévastée, sans une arbre et, 2 cases après, les rares survivants qui ont trouvé refuge « au cœur de grottes profondes » sont autour de feux.
Alors là, il faut qu’on m’explique comment on peut faire du feu dans un monde sans arbre et donc sans bois (et pour cause, on apprend 2 pages après que « des milliers de générations furent perdus avant que les rayons du soleil n’apparaissent à nouveau »).
Dans la seconde case de cette même planche, on apprend que, finalement, « le temps de l’obscure s’acheva après des siècles… ». A l’instar du titre de la BD, je dois avouer être encore plus perdu : milliers de générations perdues vs des siècles de peur et de confusion mais passons sur ce détail, la vie pouvait donc reprendre lentement.
Je me demande quand-même comment, pendant tout ce temps, des personnes ont réussi à vivre au fond de grottes sans se nourrir, sans boire, sans même de lumière… la base de l’histoire est donc un peu fragile !
Mais bon, tout cela était visible dans la preview et j’avais décidé d’aller au-delà du contexte un peu bancal car j’adore le dessin de Didier Poli.
On fait donc un bond dans le temps de plusieurs milliers d’années pour se retrouver dans des paysages toujours aussi désolés, sans arbre, pour suivre des groupes de survivants qui se battent pour la possession d’un fort.
Et là, la fragilité de l’histoire continue : qui sont ces personnes ? il ne s’agit pas de nomades, on en parle nulle part. Alors où vivent les survivants ? Pourquoi partager ce fort et même le laisser vide comme au moment où nos héros arrivent ? Pourquoi tout simplement ne pas construire son propre fort et installer une colonie ?
Primus, le héros vient de découvrir la possibilité de faire pousser du blé… pourtant, les protagonistes semblent déjà posséder les compétences liées à la forge du métal puisqu’ils ont des armes.
Notre héroïne à en permanence un carquois dans le dos rempli de flèches ou de pieux qui n’ont aucune utilité pendant toute la durée de ce premier volume…
Bref, pour moi qui aime les récits bien construits, c’en est trop : l’histoire n’est qu’une succession de scènes d’action ; tout s’effondre et, à la fin de ma lecture, j’ai l’impression que le titre aurait dû être « Le Temps Perdu ».
20 ans après, j'entame une relecture du décalogue. Ce second épisode, à l'instar des neuf autres, me laisse la même impression à deux décennies de distance. La curiosité du départ face à une intrigue déroulée sur dix épisodes cède peu à peu la place à chaque fois à un intérêt plus restreint pour une histoire certes bien pensée et bien écrite mais malgré tout assez convenue. C'est bien, oui, et cependant le grand souffle attendu face à l'ambition scénaristique annoncée au lancement de ce Décalogue sonne aux abonnés absents. Car Nahik, le livre maudit et convoité tout au long de cette série se révèle être davantage un fil rouge pour unir des récits disparates que le cœur battant de l'intrigue.
Ce second épisode est agréablement dessiné par De Vita qui, il faut le reconnaitre, sait joliment gratter le papier; cela fait de "La Fatwa" un des albums les plus réussis de la série sur le plan graphique sans toutefois être plus brillant que cela. Pour le reste, il manque une étincelle pour rendre réellement prenante cette histoire de fuite en avant aux implications humaines, politiques et philosophiques pourtant exigeantes.
Du bon travail auquel il manque peut-être l'essentiel, la magie qui rode autour des grandes œuvres.
note: 2,5 / 5
Eugénie est chanteuse de rue. Son talent attire les badauds. C’est une excellente occasion pour ses complices de faire les poches des bourgeois. Leur numéro est bien rôdé. Les victimes n’y voient que du feu.
Faut dire que les conditions de vie sont bien pénibles pour ces saltimbanques qui rêvent de ressusciter leur paradis perdu « L’oiseau rare » qu’un incendie a dévoré avalant jusqu’aux parents d’Eugénie. C’est miracle si celle-ci s’en est tirée. Pour recréer L’oiseau rare, presque tous les moyens sont bons.
Mais est-ce là la préoccupation principale d’Eugénie ? La gamine est une admiratrice inconditionnelle de l’immense Sarah Bernhardt. Elle rêve de jouer la comédie sur les planches comme son idole. Elle connaît des tas de textes par cœur et a un réel talent. Son rêve est-il accessible quand on voit où elle vit ?
Critique :
Magnifique travail de reconstitution de ce que pouvait être le Paris de la fin du XIXe siècle, ce Paris qui a vu tant de grands travaux en faire une des plus belles villes du monde… Aux dépens des plus pauvres qui voyaient leurs quartiers rasés et qui se retrouvaient repoussés en périphérie, le long des fortifications voulues par Thiers pour empêcher les Allemands de prendre un jour la capitale. Pas sûr que ces coûteuses fortifications aient servi à quelque chose…
Bref, c’est là que s’établissent ouvriers, artisans, paysans venus chercher du travail en ville. Ils construisent sans autorisation des cabanes avec les matériaux qu’ils trouvent. Les chiffonniers font les poubelles en ville pour récupérer tout ce qu’ils peuvent et le vendre, notamment à des usines qui en ont besoin comme matières premières. Soit il y a des objets récupérables qui parfois finissent dans les taudis où loge cette population parmi laquelle vivent des « apaches ». Qui sont-ils ? Aucune crainte à avoir pour les scalps de la population. Ces apaches-là sont souvent des jeunes gens en bandes organisées qui volent, pillent, menacent, rackettent. Cependant, tous les habitants sont d’accord sur un point : flics et gendarmes ne sont pas les bienvenus. Il faut dire qu’ils ne sont pas spécialement au service de tous les citoyens, mais seulement des nantis.
Cédric Simon et Eric Stalner ont donné corps à un scénario très vivant, fort bien documenté et crédible. Les dessins d’Eric Stalner, bien servis par la mise en couleurs de Florence Fantini, sont superbes. Les changements d’angles de prises de vues, les expressions des personnages, la minutie dans les moindres détails répondent aux critères les plus exigeants de notre époque. Il va falloir que je me procure la suite… A moi, Sarah Bernhardt !
Suite et fin de l'enquête concernant Kazuma, le demi-frère de Toru, en position plus que critique. Le faux contrat qu'il a mis sur sa propre tête a profondément énervé l'impitoyable tueur qu'il a engagé... et qui souhaite plus que tout l'éliminer. Eiji et Toru pourront-ils le sauver ? Si la fin de l'enquête est plutôt réussie, la réalité de la série vient vite se rappeler à notre bon souvenir, les chapitre intermédiaires faisant leur grand retour, pour le pire évidemment. Quel dommage.
Excellente adaptation d’une histoire qui se déroule juste avant le célèbre Au bonheur des dames. Uns histoire de mœurs, les maris, les femmes, les amants et les domestiques... Ça pourrait être du Feydaux si c’était traité avec humour mais il s’agit là d’une approche plus dramatique qui met en lumière la rapacité de la bourgeoisie su second empire. Une adaptation très réussie tant d’un point de vue scénaristique que du côté des illustrations magnifiques de Stalner.
Le réseau Mirabelle est ce que l'on pourrait appeler une grosse farce référencée à l'extrême et remplie de bons mots.
Le scénario est basique à l'extrême: "douze salopards" qui doivent tuer Hitler lors d'un séjour en France; cela va ainsi convoquer des clichés et des séquences d'action mettant en scène des acteurs français, anglais et américains d'anciennes générations, où la subtilité sera aux abonnés absentes !
Le dessin des personnages est correct, ce qui n'est pas le cas des décors beaucoup trop simples et peu détaillés.
Cela ne vole pas très haut mais se laisse lire sans déplaisir.
Avec Les Oiseaux, le lecteur renoue avec le personnage qu'il avait côtoyé dans Mon Voisin Raymond. Cette fois ci, notre rêveur, partage ses réflexions entre le Liban et la Dordogne. À travers des moments de vie, mais aussi ses dialogues avec les oiseaux, Troubs, analyse la nature et son environnement. En Dordogne, les forêts s'étendent et pourtant, les oiseaux se font rares. Paradoxalement, à Beyrouth, là où la guerre avait tout détruit et où désormais d'immenses immeubles s'élèvent, les oiseaux ont su s'adapter. Troubs réfléchit, observe et essaie de comprendre. Ce livre se contemple, tout comme le personnage principal contemple la nature environnante.
Au travers de magnifiques planches, le lecteur découvre de superbes paysages. Le contraste entre les deux pays est frappant. J'ai passé de nombreuses minutes à regarder les planches. J'ai été séduite par les décors de la Dordogne, les arbres, la forêt. Troubs arrive à la perfection à nous faire sentir la fraîcheur des feuillages, la touffeur des branches. Et puis, quelques pages plus loin, Beyrouth s'étale à nos pieds. Et là, on se sent écrasé par la chaleur. Ce livre multiplie les paysages et les sensations.
Finalement, lire cette BD, c'est réfléchir sur notre impact sur la nature mais c'est aussi en prendre pleins les yeux.
https://aufildesplumesblog.wordpress.com/2021/03/31/les-oiseaux/
"Vous votez. Nous luttons. Le vote électronique est la solution."
Avant le très bon "On Mars", Corbeyran et Grun avaient déjà travaillé ensemble sur cette série en cinq tomes, qui bénéficie aujourd'hui d'un intrégral les réunissant.
Le dessin de Grun est très bon, on différencie aisement les personnages entre eux et les filtres de couleur m'ont rappelé des oeuvres de référence telles que 'Blade Runner'. Les dessins pour le conte sont également bien réalisés et s'intègrent parfaitement au récit.
Le scénario réserve son lot de rebondissements et de suspense. Auncun personnage n'est épargné par les aléas du récit et c'est sans concession.
Mes regrets concernent le cinquième tome où l'action se précipite pour vite conclure, certains personnages "disparaîssent" ou on ignore ce qu'ils deviennent.
La fin est en revanche soignée et impitoyable :)
Je finirai par préciser un élément qui m'a le plus marqué à la lecture: la vision dépeinte de la société. En effet, au programme nous avons: vote électronique, couvre-feu, contravention, répression policière, délation de voisin, lois liberticides, censure de la presse, contrôle de l'art, science détournée pour contrôler le peuple, illusion du changement par la démocratie...
La science-fiction rejoint la réalité ! Cette oeuvre n'a pourtant que 5~10 ans mais elle résonne encore plus fortement au vu du contexte politco-sanitaire actuel et cela fait froid dans le dos.
les caractères et évolutions des personnages féminins, en particulier Laurette et Joséphine, sont trop rapidement esquissés, avec des décisions et des prises de position trop rapidement abordées (je pense en particulier au meurtre des 2 maris, par l'entremise de Marie, dont la motivation n'est pas suffisamment développée.
Dommage, cela nuit à la crédibilité de l'ensemble
J'ai découvert cette série (et donc cet album destiné à mon fils) hier soir et passé la surprise de voir ce coup de crayon et cette colloration auxquels je ne suis pas forcément habitué, j'avoue que j'ai réellement pris plaisir à le lire. J'y ai retrouvé pas mal de petites scènes de la vie quotidienne apparemment banales mais qui présentées sous la plume de Nob m'ont fait passé un super bon moment. Je pense que je vais m'acheter toute la série...
Une mention spéciale au Dad de Dad qui est l'archétype de mon Dad à moi, bouffe et foot, les essentiels de la retraite de l'éducation nationale... Excellent en tout cas !!
J'avoue que je suis plutôt admiratif de ce combat contre l'oubli mené par ce couple hors norme. Un français juif a épousé une allemande dans les années 60 puis l'a sensibilisé à ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre Mondiale avec la solution finale prônée par les nazis.
En ce qui me concerne, il est tout à fait normal que ceux qui ont commis ces atrocités soient jugés pour des crimes de guerre qui sont absolument inacceptables même s'ils changent de vie après la guerre comme par exemple conseiller à un dictateur dans des pays d'Amérique du Sud même soutenus par les USA.
Je suis désolé « mais vous avez été nazi et vous avez tué des milliers de gens civils sans défense ». On ne peut pas appliquer le principe du droit à l'oubli si cher à notre CNIL et au RGDP pour se dédouaner de notre passé et de nos responsabilités. Il faut à un moment donné payer l'addition.
J'ai adoré quand Beate a giflé le chancelier allemand Kiesinger en 1968 lors d'une réunion politique publique car ce dernier qui avait été un ancien nazi. Cela a montré au monde entier que ces dignitaires même élus démocratiquement devaient payer pour leur crime.
C'est clair que la méthode est un peu expéditive mais cela fait partie d'un combat pour changer les points de vue. Quel courage quand même pour faire face à une impunité inacceptable. Et c'est elle qui a été arrête après cette action symbolique. Où est donc la justice ?
Ce couple n'aura de cesse que de pourchasser les derniers nazis au quatre coin de la planète. Je trouve que cette chasse est tout à fait légitime à un moment donné où beaucoup ont voulu tourner la page au nom d'une réconciliation nationale.
Il y a des choses qui demeurent impardonnables. Le plus marquant en France a été le procès Klaus Barbie qui sera longuement expliqué. A noter que la police allemande avait refermé ce dossier dans les années 70.
J'ai beaucoup apprécié ce reportage sur la vie de ce couple et ce qu'ils ont fait suscite mon plus grand respect et ma gratitude. On sait que malheureusement, cela peut se reproduire. En tout cas, pour rien au monde, je ne voterai pour une idéologie de haine cachée qui se rapproche ou qui pardonne ces massacres au nom d'un certain nationalisme de bon aloi. Ce n'est nullement un détail de l'Histoire.
Il faut au contraire rechercher la paix et la liberté dans l'union. L'histoire n'est pas derrière nous. La nature humaine ouvre de terribles perspectives sur la capacité de l'homme civilisé à faire le mal (dixit Donald Trump) comme le rappelle Serge Klarsfeld.
Art fits the story very well.
Colors create a wise lighting for the movement of the story.
The story is a well-crafted tense drama.
La couleur est mal restituée.
La série prend un véritable tournant dans le combat qui oppose l'agence, les écumeurs, les Atils et le pouvoir en place. L'album est beaucoup plus sombre et s'oriente davantage dans la dramaturgie. Qui est vraiment l'ennemi ? Ou est t-il ? Pourquoi protéger ainsi ses secrets ? Milla et son équipe sont dans l'inconnu le plus total.
Encore une fois c'est très bien scénarisé, intelligemment mis en scène avec 2 intrigues parallèles, bien rythmé et superbement dessiné.
Car oui on en prend encore plein les yeux avec de superbes planches à la colorisation toujours époustouflante.
Bref, on reste dans la continuité efficace et maitrisée de ce que la série à déjà pu nous proposer, tout en arrivant toujours à nous surprendre.
Pour ce qui est du contexte historique dans lequel se situe le récit, ne cherchez pas : c’est une uchronie. Non, il n’y avait pas de président de la République élu pour sept ans en France en 1832 mais peu importe. L’histoire est intéressante, complexe sans trop. On la suit facilement et les personnages se dévoilent petit à petit. Qui sont les mystérieux voisins des Algo-Berang ? Dans quelles affaires troubles a trempé Edmond Algo-Berang ? Toute la famille Delostange fait-elle partie du complot ? De multiples portes sont entrouvertes pour une suite prometteuse… qui, je viens de le voir, n’arrivera pas. A moins que… Le dessin est beau, les vues de Paris et les intérieurs bourgeois sont bien rendus et l’ambiance est là.
"Une critique sociale virulente", "une ode à l'émancipation des femmes et à l'égalité des genres" ,"un message de tolérance",nous apprennent Libé, les inrocks ou Télérama...Si vous appréciez les théories à la mode et les oeuvres militantes qui ne s'embarrassent pas de nuances, cette suite de scénettes moralisatrices aux personnages caricaturaux confortera votre vision du monde; Si les leçons de morale lourdaudes vous ennuient, si vous ne voyez pas le monde en noir et blanc, si vous voulez vous poser des questions sans recevoir de réponses,ce livre vous tombera des mains: ouvrez plutôt Pedrosa (l'age d'or) ou Hubert (Beauté)
Batman Année Un, c’est LE comics pour débuter cet Ordre de Lecture DC, c’est LE comics pour commencer Batman dans l’âge moderne, c’est LE comics à découvrir ou à redécouvrir de DC… bref c’est LE comics de référence.
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INTRIGUES : 5/5
DESSINS : 5/5
PERSONNAGES : 5/5
LES PLUS La narration dynamique Gordon / Batman
Le développement de la vie privée des personnages principaux
Une patte artistique intemporelle, surtout pour une œuvre de 1988
LES MOINS
Que la Catwoman présentée ne soit pas celle qui soit « canonisée », mais ce n’est pas un gros problème
Un changement d'optique assez radical, orienté vers le bayou et le vaudou, avec un lien entre les 2 tomes assez distendu. Le plus surprenant est le cahier graphique et son commentaire. Ce dernier est tout entier dédié à chanter les louanges des 2 albums et du scénario, dont la "profondeur est rarement atteinte dans la bande dessinée" (rien que çà !!), avec un retour assez lourd sur les références cinématographiques (pour ceux qui n'auraient pas compris) et la filiation revendiquée vis-à-vis de plusieurs films. Au final des albums et un ton prétentieux, dont on peut se dispenser.
J'aime bien le whisky contrairement à la bière. Alors une BD sur ce breuvage ne pouvait que m'intéresser. Cependant, c'est surtout le traitement assez ingénieux par les auteurs que j'ai aimé. On échappe fort heureusement au documentaire de rigueur comme c'est souvent le cas. En effet, c'est agrémenté d'un scénario assez haletant comme une chasse aux trésors.
Il s'agit pour notre héros Fix, un trader déchu, de rechercher 5 whiskies de légende dispersés aux quatre coins du globe. On ne va pas aller qu'en Irlande ou en Ecosse, la patrie d'origine de ce breuvage mais également voyager dans le Kentucky qui regroupe 95% de la production de bourbon des USA ou encore au Japon qui a découvert assez tardivement le whisky mais dont la qualité actuelle n'a plus rien à envier à ses aînés.
On passera du concassage (broyage des céréales afin d'obtenir une farine prête pour la fermentation) au brassage du malt, puis à la distillation, à la maturation, à la mise en bouteille et enfin à la dégustation. Tout un programme !
C'est parfois déjanté mais on passe un agréable moment de lecture tout en apprenant des choses assez intéressantes sur cet alcool fort. A déguster avec un whisky pur malt et pas autrement ! L'abus d'alcool demeure toutefois dangereux pour la santé. Juste l'abus, pas le reste.
Complètement en accord avec le commentaire d"Erik67.
Cet album m'a immédiatement mis mal à l'aise avec ce soutien implicite, voire explicite, à la cause sudiste, le Nord étant systématiquement décrit comme étant le mal absolu.
Je suis malgré tout allé jusqu'au bout, avec le tome 2 en perspective.
Au crédit de ce 1er tome, un ton, très intéressant et prenant, le dessin bien sûr, malgré quelques imprécisions
De très beaux graphismes, mais une histoire un peu brouillonne qui tire un peu l'ensemble vers le bas, bien qu'elle s'éclaircisse vers la fin. À voir avec la suite, que je lirai très certainement.
Quelle excellente entrée en matière. Les dessins sont superbes et l'histoire promet une belle saga. Vivement la suite. Ça va être long.
Bravo aux auteurs pour cette première œuvre. Un style graphique que j'affectionne énormément et une très bonne histoire jeunesse dont la suite se fera attendre avec impatience.
J'ai fait l'effort d'acheter cet album car je suis un lecteur de la série depuis 35 ans et l'aviation et tout ce qui s'y rattache me passionne.
Quelle déception. Même si le tome 53 avait touché le fond en terme de qualité, ça ne s'améliore pas au fil des tomes suivants et c'est de pire en pire et à tous les niveaux. Les scénarios sont d'une pauvreté affligeante, les dessins des personnages montrent que l'auteur n'a aucune notion d'anatomie, et les invraisemblances s'enfilent comme des perles tout au long du récit. Je veux bien que la BD permette de faire ce qu'on veut de la réalité, mais il y a des limites... Ressortir un F4 d'un cimetière et le remettre en vol en une nuit ??? Lady X qui déboule au guidon d'une Harley V-rod au milieu des cactus, sapée comme à un défilé de mode, armée d'un lance-roquette??? Même un enfant de 10 ans aurait du mal à avaler tout ça... A quand un vrai scénario qui ne soit pas un copié-collé des autre séries écrites par le même scénariste? ben pour moi, ce ne sera pas avec le tome 59, car j'ai décidé que les aventures de Buck Danny s'arrêtent au Tome 52. Merci et au plaisir!
Nous retrouvons l'auteur iranien exilé Mana Neyestani (auteur de « L'araignée de Masshad » et du « Petit manuel du parfait réfugié politique »).
Dans cet ouvrage, il raconte avec minutie son calvaire pour embarquer lors d'un vol pour le Canada afin de participer à un colloque sur sa dernière parution. Il n'y arrivera pas malgré toute la meilleure volonté du monde car il vivra tout un cauchemar durant trois heures du fait de son statut de réfugié politique.
Certains pourront se dire qu'il y a beaucoup plus grave dans la vie que de louper un vol mais ce n'est pas le propos. Il s'agit de dénoncer les difficultés que rencontrent les réfugiés même quand ils sont en règle pour voyager à travers le monde avec des papiers réguliers. Il y a toujours quelque chose qui cloche comme le système infoirmatique qui ne reconnaît pas les papiers officiels pourtant si difficilement obtenus.
Notre auteur exprime une certaine souffrance qu'il nous faut comprendre. Cependant, il s'autorise à une vanne un peu mal placée lorsqu'il se compare à l'une des tours jumelles du World Trade Center sur le point de s'écrouler comme pour simuler un malaise après être resté debout pendant trois heures. Je n'oublie pas que de pauvres gens sont morts dans cet abominable attentat et que cela n'est pas comparable à une attente forcée dans un hall d'aéroport. Certes, c'est désagréable mais tout de même...
Ceci dit, c'est un épisode autobiographique qui revêt la forme d'un témoignage contre une certaine forme d'injustice touchant les exilés venant des pays du Moyen-Orient. On sait que notre auteur a fuit la dictature iranienne après avoir été arrêté et emprisonné pendant trois mois. Ce n'est donc pas sans raison qu'il a pu gagner la France, le pays des libertés.
Billy, Charlie et Black Tom, fidèles assistants de Sherlock Holmes sont embarqués dans une série d’aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres. C’est une manière originale de revisiter l’œuvre de Conan Doyle et de le mettre à la portée des jeunes lecteurs. D’assistants à enquêteurs livrés à eux-mêmes, il n’y a qu’un pas qu’ils franchissent à chaque fois que l’occasion se présente… Ce Club des Cinq façon Sherlock Holmes sillonne Londres et ses bas-fonds, côtoyant mendiants et escrocs et mène ses enquêtes tambours battants. C’est sympa, bien écrit, rythmé et le dessin d’Etien est superbe avec une colorisation magnifique. Il apporte énormément à la série dont le scénario reste classique. Au fil des albums, la mécanique bien huilée des enquêtes nous fait vivre différentes aventures tout en faisant évoluer ses jeunes enquêteurs qui grandissent. La neuvième aventure de nos jeunes héros nous plonge une nouvelle fois dans l’ambiance londonienne. Quand on est un inconditionnel de Sherlock Holmes, on attend avec impatience chaque nouvel album. Une de fois de plus, c’est un bon moment de lecture !
J’ai vraiment aimé cette série pour son originalité et la profondeur de ses personnages. Le point de départ est intéressant : le récit d’un immigré chinois qui va parcourir l’ouest américain et à chaque fois qu’il en a l’occasion, faire justice et aider les plus démunis. Dès le début, le scénario ouvre plusieurs pistes de récits que l’on va suivre, perdre de vue et retrouver. C’est bien construit, cohérent, on retombe sur ses pieds. J’ai quand même deux bémols : le premier concerne les dialogues et en particulier la voix off qui tient parfois des propos convenus voire gnangnan. C’est bien d’affirmer les grandes valeurs de l’être humain (l’amitié, la fidélité, l’honneur, le courage…) mais il est inutile d’en rajouter. La seconde critique concerne le scénario qui, au-delà du premier diptyque, se répète un peu. Mais j’arrête là. L’ensemble est très agréable à lire, le dessin est précis, riche en détails et les couleurs très belles. Et les scènes de combat ! … un régal ! Je recommande sans hésiter même si ce n’est pas le western du siècle.
Quand vous êtes né orphelin, il y a peu de chances pour vous de côtoyer le monde de l’art. C’est pourtant ce qui est arrivé à… Appelons-le Stéphane. Stéphane K.
Au milieu des années 80, il est proche de la jet-set qui passe par Paris. Il y guide même des gens tels que David Bowie. Il fréquente quelques-unes des mannequins les plus célèbres, sans toutefois avoir nécessairement un lieu où se poser, où dormir. C’est au cours d’une de ses « incrustes », qu’en se réveillant sur un canapé, il découvre une sérigraphie d’Andy Warhol… Et c’est le coup de foudre. Le virus de l’art ne le quittera plus jamais.
Il commence par travailler pour un antiquaire. Il veut étudier l’art ! De temps en temps, il réalise une jolie opération en servant d’intermédiaire.
Aux puces, il tombe un jour sur un tableau qu’une femme s’apprête à acheter. Mais ce tableau, il le veut ! Quelque chose lui parle, alors il ment effrontément à cette dame en prétendant qu’il est étudiant à l’école du Louvre et que ce tableau est mal dessiné…
Critique :
Jamais, je n’aurais cru être à ce point intéressé par un livre que j’aurais cru d’une banalité consternante : un mec qui aime l’art et un tableau en particulier. Bof !
Ah, mais non ! Pas bof du tout ! Le scénario d’Hervé Richez est admirablement construit. Il est digne d’une des meilleures intrigues policières ! Et en plus, il fait découvrir au lecteur les arcanes du monde de l’art, celui des œuvres qui se comptent en centaines de milliers d’euros, et bien plus, celui des pseudo-experts qui croient tout savoir d’un (ou de plusieurs) artiste(s), celui de ces gens qui peuvent faire chuter, ou au contraire, faire grimper la cote d’un artiste, et surtout d’un tableau. Mais ne voilà-t-il pas qu’avec le temps et les progrès de la science, ces experts tombent de leur piédestal car les techniques scientifiques viennent prouver ou démentir leurs dires de façon bien plus convaincante : faites entrer le microscope stéréoscopique, la lumière ultra-violette, les rayons infrarouges et la radiographie, pour n’en citer que quelques-unes de ces techniques.
Je ne suis pas certain que le style de dessin très épuré et les couleurs de Winoc séduiront tout le monde. Avant de me plonger dans l’histoire, juste en feuilletant le livre, je ne me sentais guère attiré par l’ouvrage. Mais, bon, voilà, on me l’offre ! Alors que faire d’autre que de le lire par pure courtoisie, histoire de ne pas décevoir la personne qui me l’a offert ? Et là, toutes mes idées préconçues s’effondrent ! Impossible de m’arrêter de le dévorer malgré la fatigue due à l’heure très tardive où j’ai entrepris la lecture. Et impossible de faire l’impasse sur le dossier « L’expertise des œuvres d’art au XXie siècle, par-delà le regard… » ! Et de revenir en arrière pour relire certains passages ! Finalement, le dessin qui ressemble à un amalgame d’esquisses me plaît infiniment. Voilà exactement le genre d’ouvrage que j’ai feuilleté sans éprouver le moindre intérêt, peut-être même en émettant en mon for-intérieur des « Beurk ! Beurk ! Beurk ! » et qu’il me plaît de rouvrir et de lire et relire... Et d’en apprécier les dessins et la mise en couleurs !
Petite précision : si les noms ont été changés, l’histoire, elle, est vraie !
En 2019, Georges Bess arrive avec une adaptation de Dracula qui se démarque par sa grande qualité graphique et la justesse de sa narration. Il laisse sa trace en 2019 avec cette BD. BD qui est reconnue et appréciée par ses pairs comme par les lecteurs et lectrices. En 2021, l'artiste revient avec le premier tome de Amen. Il délaisse le trait fin, réaliste de Dracula pour arriver avec une approche déjantée, caricaturale dans ce qui se veut une adaptation libre d’Au cœur des ténèbres. Mais c’est avant tout une réaction à l’attentat de Charlie Hebdo qui a eu lieu en 2015. Par cette série, Georges Bess dénonce la folie meurtrière de la religion et des extrémistes dans leur débordement barbare. Une série donc très personnelle qui peut paraître grosse, exagérée mais qui démontre une profondeur monstrueuse.
Le choix de prendre l’histoire d’Au cœur des ténèbres et de l'exporter dans un contexte de Space opera n’est pas anodin et d’y coller une palette graphique caricaturale, drôle, bouffonne n’est pas non plus le fruit du hasard. Par ce fait l’auteur réussit à désamorcer les propos durs de son histoire en la rendant plus abordable. Tout cela sans dénaturer son message qui se veut très critique. Nous sommes donc dans l’espace et peu de choses ont changé. L’humanité, dirigée par une faction religieuse, essaie d’apporter la lumière divine aux habitants à grand coup de plasma et de je t’aime! Tout cela, mené par l’inquisition qui se donne sans compter dans cette approche du partage de leur parole. C’est grinçant et peu subtil mais ça fonctionne car l’auteur réussit à rendre aucun de ses personnages sympathiques. Ils sont tous exagérés dans leur physique comme dans leur psychologie. Et c’est voulu! De plus, il insère une touche d’humour noir qui fait grincer nos dents!
Georges Bess est un dessinateur extraordinaire. Il est capable de tout faire. Ici, il s’amuse comme un petit fou et cela paraît! Décors fabuleux, personnages absolument horribles dans tout leur être. Luxueuse faune et flore peuplent le monde perdu sur lequel l’histoire se déroule. C’est une beauté titanesque ces planches de Amen! Il réussit à les charger de détails incroyables qui demandent plus qu’une lecture pour en saisir toute la profondeur. Secondé par les couleurs de Josie De Rosa qui s’éclate tout autant que l’artiste avec ses palettes de couleurs éclatantes et riches pour les planètes mais froide et glaciale pour les décors de science-fiction. C’est donc un sans-faute de Georges Bess et de Josie De Rosa.
Lire Amen c’est comme un voyage dans le temps dans une époque où la BD explosait tout en gardant son côté sérieux. L’époque des Métal Hurlant, des Mad, des Heavy Metal, de l’Incal. L’époque qui a éclaté le neuvième art. C’est aussi de retrouver le Georges Bess lors de ces collaborations avec Jodo. Dans une BD où rien n’est laissé au hasard. Une BD où l’artiste s’amuse comme un fou avec un sujet extrêmement sérieux et grave. Et sans dénaturer cette gravité, il nous offre une histoire actuelle et universelle qui a un petit côté fataliste car plus ça change, plus c’est pareil. Un premier tome qui donne une folle envie de lire la suite!
Une grande réussite pour un immense artiste du neuvième art.
Avis donné sur les 5 premiers tomes.
J'ai adoré les deux premiers, j'ai aimé le troisième et puis cela s'effiloche au fil des tomes suivants.
Le regard faussement naïf s'estompe progressivement pour faire place à un point de vue plus construit qui est celui de l'adolescent. Mais j'ai un peu l'impression d'une sauce que l'on délaye et qui perd en saveur.
Pour que cette série devienne culte il faut aussi penser à la finir.
Je conseille à ceux qui aiment de lire "Coquelcot d'Irak" de Brigitte Findakly et Lewis Trondheim biographie profonde et tendre en un tome sur un sujet proche.
Le tome 1 était moyen, mais la lecture n'était pas non plus trop pénible. Le tome 2 ne nous offrait rien de meilleur. Le tome 3, plus de 3 ans d'attentes pour nous pondre un truc aussi décevant, aussi nul, rarement je n'ai vu une BD avec un final aussi inexistant, à la limite du foutage de gueule. On sent bien qu'il fallait finir la BD, alors ils l'ont fini, avec moins que le minimum syndicale. Une série qui au final est à fuir absolument.
1/5 sans intérêt eut été un peu trop sévère. Mais on n'en est pas loin. Quelques moments un peu plus drôles que d'autres, mais rien qui ne vaille d'en faire une bd.
Et surtout des dessins de Christian Rossi largement en dessous de ce qu'il est capable de produire.
Rare que je regrette l'achat d'une bd. Déjà sur un site marchand....
Bon, j’ai pas marché.
Je ne comprends pas bien le principe de faire une BD à l’ancienne quand la BD a évolué pour justement ne plus être à l’ancienne.
On a donc l’impression de lire un vieux truc – de ce côté-là, c’est très réussi mais ce n’est pas vraiment ce qui me branche.
Comme il n’y a pas de rebondissements majeurs ou surprenants, ça m’a un peu glissé dessus…
Non seulement cet album est inutile mais sa numérotation est un piège.
Il a été numéroté 13 bis et je déconseille aux nouveaux lecteurs de la saga de le lire en treizième car il divulgue (pour ne pas écrire spoiler) tout ce qui se passe dans les albums à suivre voire ceux de la série XIII mystery. Donc fuyez car en plus on n'y apprend rien.
Là encore, j'ai lu récemment une BD qui traitait sur le même scénario à savoir dans les décombres de Berlin la recherche du cadavre d'Hitler en Mai 1945. On se souvient tous de ce coup de cœur un peu collectif à savoir « Seules à Berlin ».
Cependant, on est pas dans le même registre émotionnelle. Hitler est mort est de la BD de divertissement pur grand public. On oublie un peu les viols commis par les soldats de l'armée rouge conquérante ainsi que toute la souffrance d'un peuple. C'est certes évoqué mais tout se concentre sur l’événementiel à savoir la lutte de deux services rivaux de l'URSS (NKVD et le mystérieux Smersh) quant à la recherche du cadre d'un dictateur nazi avec ce doute : Hitler est-il bien mort ? A t'il pu s'enfuir en Amérique du Sud comme d'autres dignitaires nazis ? Tel est l'enjeu de ce récit assez passionnant.
Dans ce registre, la mission est accomplie par les auteurs. Il y a bien quelques retournements de situation. Le tout demeure assez crédible. Au final, un thriller historique palpitant.
Je ne sais trop que penser…
D’un côté, je suis fan de Munuera et il a réussi cette reprise haut la main, on retrouve à la fois les Tuniques de Lampil et le style du dessinateur.
Mais l’ensemble est plus réaliste, moins « bon enfant » que la série d’origine…
Alors oui, celle-ci tournait en rond mais Cauvin avait quand même le sens de la situation loufoque qu’on ne retrouve pas ici, le dialogue amusant qui est plus sérieux ici…
En soi, c’est plutôt sympa mais la marche est grande avec la série d’origine et je n’ai pas totalement eu l’impression de retrouver les héros habituels.
Mais ça reste bien fichu quand même.
Bon, c’est sympa mais je me lasse…
Même si on a de l’enfance, un autre méchant ou je ne sais quoi, j’ai un peu l’impression de voir toujours la même chose, même si ça se développe ou qu’il y a des combats du Bien et du Mal…
Sans plus.
Scénario bien écrit et dessin superbe ! Début presque glauque, le déroulement nous transporte et nous dépayse ; il y a une vraie esthétique érotique rythmée par le strip-tease au fil des chapitres. Tout est vrai puisqu'entièrement imaginé !
La Chine est connue pour avoir envahi le Tibet pour ses richesses et chassé le paisible Dalaï-lama, fait des millions de victimes durant la révolution culturelle sans compter la mise actuelle dans des centres de rééducation de sa minorité ouïghours, avoir également malencontreusement disséminé par inadvertance sur toute la planète un virus mortel (qui a fait très peu de morts localement mais beaucoup dans les démocraties rivales) et bien entendu le massacre au char d’assaut de pacifiques manifestants étudiants le 4 juin 1989.
Excusez-moi si je n'admire pas vraiment les dirigeants de ce beau pays à la culture millénaire sans être une hyène folle. Ces mêmes dictatures (en incluant la Russie) qui viennent ensuite nous critiquer sur la gestion des gilets jaunes par exemple comme si c'était seulement comparable.
C'est totalement abject tout comme le fait de diplomates chinois de s'attaquer sournoisement à des blogueurs et chercheurs français qui commentent au nom de la liberté d'expression et qui sont jugés trop critiques à l'égard de Pékin. Ce n'est pas surprenant que ce pays se comporte de manière aussi brutale. Ce qui a changé, c'est qu'ils le font désormais ouvertement vis à vis des occidentaux.
J'ai lu récemment un ouvrage consacré au massacre de la place Tien-An-Men à savoir « TienAnMen 1989. Nos espoirs brisés ». Il est vrai que cette BD de fiction apporte plus d'images choquantes sur ce qui s'est réellement passé grâce aux travail des journalistes présents.
On se rappelle tous de cet étudiant anonyme qui s'était mis courageusement devant un char pour l'arrêter. Une image forte et symbolique mais qui cachait en réalité un véritable bain de sang inexcusable et impardonnable. A noter également le rôle des snipers chinois qui ont fait un carton. L'auteur va se concentrer sur l'histoire personnelle de cet étudiant.
Pecau va en effet nous livrer toute une histoire dont la fin ne tiendra absolument pas debout ce qui est franchement bien dommage. On a du mal à imaginer une telle vengeance auprès d'un mourant qui a perdu son fils durant cette tragédie. Je n'arrive pas à comprendre également le sens de cette photographie adressée à notre principale protagoniste. On arrive pas à faire le lien ce qui est décevant. Tout avait pourtant bien commencé pour démarrer ce récit qui va nous tenir en haleine.
On ne peut pas oublier de sitôt un tel massacre parce que des jeunes manifestent pour plus de libertés. Aucune excuse n'est valable mais malheureusement, l'impunité face au géant chinois est totale. C'est une froide leçon d'histoire.
Je ne connaissais ni ce titre, ni cette collection, pourtant je possède déjà de nombreux albums de bandes dessinées dites "pour adultes".
J'ai juste été intrigué par cette couverture et le format qui me rappelait les albums petits formats que je lisais quand j'étais plus jeune, les fameux fumetti.
Ces trois histoires présentées dans cet album sont il faut l'avouer assez soft. Nous sommes très loin des histoires signées Ardem ou Bruce Morgan. Bref, nous sommes plus ici dans un érotisme old school, que dans de la pornographie débridée.
Si je devais comparer ces récits, je les rapprocherai de la série "Casino" de l'immense Leone Frollo.
Mais là où Frollo faisait du One Two Two, le théâtre de l'ensemble de (presque) ses histoires, les auteurs , ici, font de l'Orient Express, qu'un cadre parfois lointain au titre de cette collection.
La série originale comprenant 27 albums, cela ne me déplairait pas de voir rééditer d'autres titres dans cette nouvelle collection qui compte à présent 5 titres.
Une curiosité à découvrir.
Franchement cela ne casse pas 4 pattes à un canard, le scénario, si il existe, reprend les poncifs du genre... (des nonnes qui découvrent leur sexualité, vu et revue dans la littérature de genre.. rien de neuf...) le trait un dessin est parfois faiblard..
Le style de l'art fonctionne très bien pour le contenu.
La tendre simplicité de nemon est bien liée et ses peines se font sentir au cœur.
Une enquête banale de Tif et Tondu bien menée mais sans grand relief ni intérêt. On lit et on oublie tout aussi vite...
Il y a un air de déjà vu (Le roc maudit) ou des malfrats tentent de faire croire à leur mort après un braquage. Puis un concours de circonstances amène nos deux héros à soupçonner que les choses ne se sont sans doute pas déroulée telles qu'il parait...
Bon, voilà, j'ai acheté la trilogie...
Le tome 1 m'a laissé assez déçu.
Le tome 2 a confirmé cette déception.
Et alors, le tome 3, c'est le summum : quel dommage d'avoir publié cette adaptation. On aurait mieux fait de confier cela à d'autres auteurs, le dessin étant particulièrement laid.
Et que dire des dernières pages qui bâclent rapidement le discours de Blanchette... Je comprend que Glénat ait attendu 3 ans et demi avant de finir cette publication.
A oublier
C'est ce que j'appelle une œuvre égocentrique à l'image de son héros Franck Olmet, un architecte un peu mégalo dont une de ses créations s'est écroulée dans l'une des monarchies du Golfe faisant beaucoup de morts parmi les ouvriers du chantier. Bien entendu, il déniera toute responsabilité en direct lors d'une interview à la TV. Il va faire l'objet de poursuite devant un tribunal. Bref, un long combat judiciaire l'attend.
Pour autant, il a besoin de faire un petit break sous la forme d'un voyage d'affaire au Japon où il va rencontrer une jolie guide qui ne le ménagera pas. On découvre un Japon très moderne tourné vers le futur. Il est question d'un prestigieux concours d'architecture à Osaka.
J'ai beaucoup aimé le graphisme qui fait très architectural avec des plans à tomber. Il y a la ligne claire mais également des lignes droites et une parfaite maîtrise de la couleur. L'esthétique sera de rigueur pour une lecture assez agréable.
Pour le reste, cela rester une œuvre introspective qui se terminera dans une forme de rédemption pour son principal protagoniste qui après avoir connu des succès a pu rencontrer un échec retentissant. L'essentiel est de toujours se relever.
Valencourt. Nord de la France. Eté 1914.
Pourquoi les nomme-t-on les Lulus ? Simple ! Ils s’appellent Ludwig, Lucas, Luigi et Lucien. Quatre enfants sans famille recueillis dans l’orphelinat de l’Abbaye de Valencourt et confiés aux bons soins de monsieur l’Abbé, de frère Guillaume et d’un instituteur, monsieur André. Enfin, monsieur André, il ne faut plus trop compter dessus… C’est que monsieur André a été rappelé à l’armée. C’est la guerre ! Les Allemands ont envahi la Belgique pour attaquer la France sans avoir à en découdre avec la zone fortifiée de Verdun où les Français les attendent de pied ferme. (Fichus Boches, on ne peut jamais compter sur eux ! Vous préparez tout pour les accueillir à un endroit et ils débarquent à un autre, saletés de doryphores.)
L’abbaye étant proche de la ligne de front, des soldats français viennent pour faire évacuer l’abbé, frère Guillaume et tous leurs orphelins. Tous ? Non ! Car quatre irréductibles manquent à l’appel : les quatre Lulus ! Une fois de plus, ils ont fait le mur.
Quand ils reviennent à l’abbaye…
Critique :
Splendide scénario de Régis Houtière, fabuleux dessins de Hardoc qui se charge avec David François de la mise en couleurs.
Le scénario nous entraîne en un lieu qui n’existe pas, Valencourt. Cependant, en Haute-Marne, il y a bien un village du nom de Valcourt. Bref, vous l’avez compris, le scénariste rend son histoire crédible en la plaçant dans un contexte plausible mais non rigoureusement historique. Ces quatre orphelins (plus une, mais ça, ça vous demandera de lire l’histoire) ont des âges différents, des personnalités différentes, des aptitudes différentes… Ils se bagarrent souvent, mais quand vient la nuit, ils sont tous unis dans le même dortoir car les lits sont attribués en fonction de l’ordre alphabétique des prénoms. Et la nuit, souvent la tristesse les envahit. Sans parents, la vie n’est pas géniale. Heureusement, les amis, vous savez, les types avec qui ils se sont chamaillés durant la journée, les amis sont là. La Guerre des Lulus va nous faire traverser la Grande Guerre, celle de 14-18, en nous réservant bien des surprises, tout en émotions diverses et variées.
Pour nous naturistes dans un monde habillé c’est une terre merveilleuse fantaisie sans tenue encombrante!
Derrière une couverture que je trouve ratée, la fin de ce triptyque se joue à un train d'enfer !
Pas de temps mort ici, les scènes d'action sont efficaces et les combats aériens tout autant.
Débutée en 2018, cette histoire autour d'un virus mutant est d'une actualité criante.
Cet album donne la part belle à Lady X, ou encore Jane, comme l'appelle Buck Dany qui est ici manipulatrice à souhait.
Une très belle conclusion d'une histoire débutée il y a 3 ans, avec un rythme de parution assez rapide, il faut l'avouer.
Après une série d'albums plus faible, les deux auteurs reprennent avec brio cette série que je suis depuis au moins 40 ans.
Pour la deuxième partie de cette aventure, le scénario tient toutes ses promesses. Avec l'intervention des armées russes, françaises et américaine, l'intrigue prend une dimension internationale et aventures, espionnages, et scènes aériennes rythment la lecture de cet opus.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde, même si les retournements de situation sont un peu trop nombreuses ici.
J'ai l'impression que Gil Formosa maitrise mieux le trait de ses principaux personnages et les décors et aéronefs sont parfaits dans cet album.
Vivement la fin de cette histoire avec "le pacte !"
Commande spectaculaire de médiums mixtes - au moins trois techniques diverses sont utilisées dans ce thriller d’horreur tout en étant conceptuellement impressionnant et expressif tout au long.
Géniale ! Encore une série géniale qui démarre sur les chapeaux de roue autour d'un thème comme seul Maitre Pécau sait les trouver.
Ukropina nous sert un dessin tout à fait attachant.
Vraiment très bien !
PS : le tome 2 est du même calibre.
Je n'ai pas été convaincu par ce dernier album de cette saga. Côté dessin et mise en page, cela reste au top. Mais question scénario on commence à s'enliser et tourner en rond.
On sent des piste laissées en jachère, notamment celle de la relation de Sans-Nom avec son père-mère qui aurait mérité d'être creusée davantage... Bref cette fin de cycle m'a déçu.
Relire en 2021 le tome 1 d'une histoire de SF de 2003 est un exercice risqué.
Verdict : une très bonne histoire d'aventure avec une interessante réflexion (tout à fait d'actualité) sur l'Intelligence Artificielle.
Un 3,5 / 5 parfaitement mérité.
Je sais bien que c'est difficile actuellement pour un jeune issu directement du Maghreb de venir étudier en France et de faire face sournoisement à un racisme latent.
La scène de la fouille corporelle sans aucune raison Gare du nord à Paris par des forces de l'autorité m'a particulièrement choqué. Si les agents ne trouvent rien de répréhensible, on ne dit pas « tires toi » après une fouille humiliante devant les voyageurs. Il faut se montrer plus respectueux envers des êtres humains pour ne pas les affecter et les conduite vers un sentiment de haine et d'injustice. Je pense sérieusement que les codes de conduite de nos honorables policiers seraient sérieusement à revoir sans vouloir m’immiscer dans leur gestion parfois difficile des situations rencontrées.
Certes, les attentats ont fait beaucoup de mal à notre pays et à d'autres parmi nos démocraties, et cela se ressent comme c'est souvent évoqué dans cette œuvre qui pose de bonnes questions. Cependant, tous les musulmans ne sont pas des terroristes et rien que de faire cet amalgame peut paraître choquant.
Maintenant, je comprends que Bilal puisse être vexé par les amis de sa petite amie quand ces derniers évoquent des expatriés pour parler de jeunes européens qui travaillent à l'étranger quand on parle d'immigrés pour des africains venant en Europe. Là encore, il y a une différence de valeur dans la sémantique. Et il y aura plein d'exemples de ce genre qui mis bout à bout conduit à une conclusion peu enviable.
Cependant, Bilal va se fâcher avec une frange de la population qui se montre beaucoup plus ouvert que des racistes purs qu'on croise ouvertement dans le métro part exemple. Je l'ai trouvé bien dur avec sa petite amie mais au fond, on ne peut que le comprendre. L'auteur va mener sa démonstration jusqu'au bout et c'est tout à son honneur pour faire comprendre le lecteur. J'aime bien ce genre de bd assez engagé.
J'ai cependant un gros bémol. Le rejet ne se fait pas seulement pour des étrangers mais parfois et souvent à l'intérieur d'un même pays pour des gens de catégories sociales différentes. Le rejet et donc la douleur est la même. On peut savoir ce que Bilal ressent au fond de son cœur.
Maintenant, j'aimerais dire une chose afin de résoudre cette équation infernale. Je suis persuadé que ces pays du Maghreb sont très mal gouvernés par des gens corrompus et incompétents et qu'il faudrait bâtir une véritable démocratie avec des dirigeants parvenant à construire une croissance économique durable. Ils en ont les ressources par exemple le pétrole pour l'Algérie ou le tourisme pour la Tunisie et le Maroc.
Cela doit également s'accompagner par une liberté pour tous et notamment pour les femmes et non des entraves au nom d'une religion quel quelle soit. C'est ce qui fait la grosse différence avec une société laïque et donc plus tolérante. Est-ce que Bilal peut entendre également ces arguments ?
Bref, une lecture qui s'avère assez marquante et qui pose des questions sur ce qui se passe actuellement dans notre société démocratique et pourtant tolérante.
J'ai eu la chance de trouver une EO de la version limitée noir et blanc de cet album.
C'est juste remarquable coté dessin et ésotérique à souhait coté dialogues et scénario.
Mignola est décidément un génie de la BD.
Cette série est une tuerie !
Le dessin de Grun est exceptionnel.
Les couleurs sont remarquables.
Le scénario est très bien construit et la chute tout à fait inattendue.
Bref, une véritable réussite en trois tomes.