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Ce manga n'a pas usurpé son titre : c'est réellement une stupid story qui a pour thème l'androgynie. Ce yaoi a été conçu non pas pas un mangaka japonais mais par une auteure allemande. Il n'en demeure pas moins qu'elle respecte tous les codes du genre. D'ailleurs, les yaoi s'affichent désormais partout : dans les rayons des grandes surfaces comme à la FNAC.
De beaux graphismes incontestablement avec des hommes plutôt bien dessinés. On dirait presque un fantasme de femme d'autant que le récit mélange les sexes. Le héros croit avoir trouvé la fille de ses rêves mais c'est un homme dans la réalité. Il n'y aura pas de scènes érotiques. L'histoire sera d'une assez grande banalité sur des stéréotypes bien connus.
Je n'ai pas été très transporté par ce tome 1.
Il y a de très beaux dessins, oui, mais le scénario ne suit pas. Les personnages manquent de profondeur, on ne sait pas toujours qui est qui lors des combats aériens, et les auteurs n'auront jamais le temps de développer une bonne histoire puisque ce sera déjà fini au tome 2.
J'ai largement préféré "les souris de Léningrad", où le scenario était bien mieux ficelé et les personnages plus attachants.
« Fantastic Four, l’intégrale 1963 » continue dans la voie tracée lors des années précédentes.
Fatalis et le Prince des Mers sont les personnages les plus exploités, le lecteur frôlant même l’indigestion de fruits de mer avec le dernier nommé, quasi omniprésent et plébiscité à la fois par le public et par ses créateurs en raison de sa noblesse et de la légitimité de son aversion pour la race humaine persécutrice de son peuple.
On pourra également trouver une belle montée en puissance autour de personnages charismatiques et puissants comme Hulk, Kang, le Super Skrull ou l’Homme Molécule.
Même si les dessins de Kirby sont toujours aussi poussifs, Lee et Kirby parviennent à apporter du sang neuf et du renouvellement autour de leur idée d’origine, le tandem parvenant même à distiller quelques messages politiques dans les aventures des FF, messages assez révélateurs de la psychose anti soviétique ou de la peur de résurgence de menace nazi de l’époque.
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/fantastic-four-lintegrale-1963-stan-lee.html
Ce récit de science-fiction a des allures d’OVNI, en premier lieu à cause des premières pages tiennent plus du puzzle dont le lecteur va devoir assembler les morceaux pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette mystérieuse intrigue, où l’on voit un diplomate humain se balader à travers la galaxie pour tenter de dénouer des conflits entre espèces. En d’autres termes, on ne rentre pas si facilement dans le récit, à l’introduction un peu longuette, une caractéristique pas si gênante quand on en ressort pleinement satisfait. L’histoire finit par captiver, cela va sans dire, et de façon étourdissante même, si bien que des retours en arrière seront peut-être nécessaires. Outre l’immortalité, qui reste le sujet principal du livre, Vehlmann profite du genre SF pour explorer une multitude de thèmes.
Tout d’abord, par le biais de la vie extra-terrestre, c’est la question de l’altérité et de la difficulté de communiquer avec des êtres aux codes de communication très éloignés de l’humain qui est posée, et nous ramène à nos caractéristiques si si terriennes : absences d’empathie souvent doublées d’orgueil ou d’arrogance, besoin d’avoir raison sans écouter l’autre. On trouve également d’autres sujets, en lien avec le transhumanisme et la biotechnologie, dont fait d’ailleurs partie l’immortalité, tels que la transmigration de l’esprit humain (que certains scientifiques de la Silicon Valley considèrent ni plus ni moins comme un système d’exploitation informatique), le clonage de soi-même en plusieurs exemplaires, contenant chacun un bout de sa propre mémoire. Plus politique est le thème de la précognition (bien développée dans le film « Minority Report »), de la culpabilité et de la responsabilité juridique des témoins et même des victimes ( !). Le récit donne également lieu à divers questionnements philosophiques sur la satisfaction des désirs, le deuil, l’amitié ou la réalité de sa propre existence, entre autres…
Bref, les nombreuses questions abordées sont véritablement passionnantes, et c’est peut-être de là que vient le problème. A trop vouloir en dire, Fabien Vehlman ne fait finalement qu’effleurer ses sujets, tandis que la narration souffre d’un manque flagrant d’ossature, avec mille histoires dans l’histoire, ce qui donne un côté foutraque à l’ensemble, lesté qui est plus d’anecdotes parfois incongrues, parfois déconcertantes… Si le format était trop restreint, peut-être aurait-il été plus judicieux d’en faire une série… Quant au dessin noir et blanc de Bonneval, il s’efforce d’être stylé et original, et y parvient parfois, mais reste un peu sec et inabouti dans son minimalisme un brin paresseux.
« Les Derniers jours d’un immortel » ont quelques défauts qui rappellent un peu ceux de « Polaris ou la nuit de Circé », et l’on s’étonne d’un tel constat quand on a aimé « Satanie » et « Jolies Ténèbres » (de Vehmann et Kerascouët), ou encore « Les Racontars arctiques » (de Bonneval et Tanquerelle), sans parler du « Dernier Atlas », à tel point qu’on se demande si l’objet a été produit par les mêmes auteurs. C’est une vague impression de gâchis qui subsiste, et clairement, le récit péche par son scénario. Ce qui est un peu dommage pour un livre qui parle d’incommunicabilité, et qui avait beaucoup d’atouts pour s’imposer comme une œuvre culte.
11 ans d'attente pour ce nouvel album...
J'étais à la fois curieux et impatient de voir si j'allais retrouver l'univers déjanté de cette série.
Pas de déception, nos 2 flics sont toujours aussi barjos et encore plus quand ils courent après Courtney Balconi...
Gags, fusillades, courses poursuites s'enchaînent à un rythme effréné, le tout soutenu par un dessin de bonne qualité et des dialogues au petits oignons...
Un très bon divertissement.
Les constructions pour la grande exposition universelle de Paris avancent à grands pas. Il y a notamment cette grande tour de fer construite par monsieur Eiffel qui commence à être visible de toutes parts alors qu’elle n’est pas encore terminée. C’est dans ce décor que nous retrouvons Ecoline.
Ecoline, qui ? Visiblement son nom ne vous dit pas grand-chose. Ecoline est une chienne. Une chienne un peu SDF vu qu’elle loge sous les ponts de Paris et qu’elle est en bien mauvaise posture. Son père l’avait prévenue. Elle a jeté la honte sur son géniteur, un chien de garde remarquable, en n’arrivant pas à donner l’alerte alors que des voleurs s’étaient introduits dans la ferme dont son père assumait la garde. A Paris sa sœur, Germaine, l’a abritée quelques jours mais sa présence commençait à déranger. Elle a dû s’en aller.
Ecoline n’était pas faite pour être chienne de garde, mais elle a un talent…
Critique :
Avec ses couleurs dans la veine impressionniste, Ana Teresa Martinez, pourrait nous faire croire qu’il s’agit là d’un livre pour enfants. Mais l’œuvre est bien plus subtile et finit par toucher un très vaste public tant pour l’histoire, qui se rapproche d’un conte, que par les illustrations qui font immédiatement penser à l’univers des Impressionnistes. Eh bien, figurez-vous que c’est voulu ! Ecoline, dont malheureusement l’histoire de la peinture n’a pas retenu le nom, est une chienne qui vit à l’époque de l’impressionnisme et joue avec les couleurs tout comme ces peintres-là, voire même mieux. C’est un ouvrage que l’on appréhende à différents niveaux et qui convient pour tous les âges.
Au début, j’étais dérouté. Finalement, je l’ai lu d’une traite en en appréciant les clins d’œil à de nombreuses toiles de mes peintres préférés.
Jack Manini est passionné par le Paris de la Belle Epoque qui vit tant de bouleversements sociaux, économiques, technologiques et politiques. Il y situa jadis les aventures d’« Estelle » et naguère celles de « la Fille de l’exposition Universelle » T3. Il s’associe cette fois, au scénario, à son directeur de collection de chez Bamboo, Hervé Richez et convie David Ratte au dessin pour évoquer dans « Le Canonnier de la Tour Eiffel » le Paris de 1905 et ses petits métiers oubliés à l’occasion d’une jolie romance placée sous le signe de Paul Grimault et de Jacques Demy.
IL ETAIT UNE FOIS LES PETITS METIERS DE PARIS
Comme pour « l’oiseau rare » du duo Simon-Stalner, un livre de photographies d’Eugène Atget est à l’origine du projet. Au tournant du XXe siècle, les petits métiers de Paris disparaissent en effet progressivement à cause de l’industrialisation et de la diffusion des grands magasins. Le photographe qui s’intéresse aux aspects du vieux Paris, s’attache alors à photographier les marchands ambulants de la capitale poursuivant ainsi une longue tradition iconographique née au XVIe siècle et cherchant à donner à l’art une valeur patrimoniale. Dans cette série de photos, on trouve ainsi pêle-mêle : le fort des Halles, l’arroseur public, l’allumeur de réverbères, le « ministre de la Mort » (un chiffonnier qui collectait les maigres biens de ceux qui venaient de rendre l’âme), le ramasseur de mégots et la vendeuse de lait d’ânesse, seul lait aux vertus nutritives comparables au lait maternel, qui tous occuperont une place plus ou moins prépondérante dans l’album. Le dessinateur y soigne particulièrement les décors et les costumes et nous présente des scènes documentées dynamiques et en mouvement. Et l’on découvre enfin l’éphémère métier de « canonnier de la Tour Eiffel » qui donne son titre à la bande dessinée : entre 1900 et 1907, on tirait à midi un coup de canon quotidien du deuxième étage de la tour afin que les Parisiens puissent régler leur montre ou savoir l’heure s’ils n’en possédaient pas… Les gens se donnaient ainsi rendez-vous « sur le coup de midi » ou à « midi pétante », expressions qui perdurent de nos jours.
Le thème du rendez-vous va être le second ressort du scénario. Chaque jour, Juvénal Lantier, le vieux canonnier s’acquitte de sa tâche mais quand il est victime d’un malaise, on doit impérativement le remplacer. On somme Camille, ramasseur de mégots et sculpteur de marionnettes de son état, mais ancien artilleur de la coloniale de remplir cette mission. Or, le jeune homme éprouve un véritable dilemme : il vient de rencontrer la femme de sa vie, dont il sculptait sans relâche le visage sans même la connaître : Valentine, la petite marchande lait d’ânesse. Et ils se sont donnés rendez-vous à midi pile. Comment pourra-t-il s’acquitter de la mission qui lui est confiée tout en honorant sa promesse ?
C’EST LA ROMANCE DE PARIS
On quitte alors le Paris historique voire sociologique pour plonger allégrement dans la romance et la fantaisie. Le livre est dédié à Michel Legrand, le compositeur des « Demoiselles de Rochefort » et l’ombre de Jacques Demy plane bien sur l’intrigue et le dessin… A l’instar de Camille qui a vu Valentine dans ses rêves et l’a sculptée en Colombine pour son ami marionnettiste, le peintre Maxence a peint son idéal féminin sans la connaître et ne rencontre Delphine que dans les dernières secondes du film alors qu’ils n’ont cessé de se croiser. Les deux intrigues tournent donc autour d’un rendez-vous manqué. On y trouve également une ville de carte postale : le chef décorateur Bernard Evein a fait repeindre plusieurs centaines de volets de la place Colbert de Rochefort et 40 000 m2 de façade et le réalisateur voulait même que le pont transbordeur soit rose mais la mairie s’y opposa ! Le sentiment de « déréalité » qu’on éprouve en voyant le film, se retrouve à la lecture de l’album : le Paris de David Ratte est bien propret et les métiers des gens de rien présentés de façon pittoresque ; la ligne claire adoptée et les couleurs pastel lumineuses de Mateo Ratte accentuent cette impression, mais c’est voulu.
Hervé Richez décrète en effet, que cet album fait partie d’une nouvelle ligne éditoriale de grand Angle qui prône « un merveilleux grand public » et sera formée de récits positifs et de contes qui font oublier la difficulté des temps actuels. La structure même de l’album découpé en trois actes rappelle le déroulement du spectacle de marionnettes donné aux enfants au pied de la tour Eiffel qui se déroule en parallèle. Comme Gédéon le vieux marionnettiste modifie l’histoire de Pierrot et Colombine (ils auraient dû mourir sur la Lune par manque d’oxygène) pour faire rêver les enfants, Richez et Manini changent la destinée des amoureux. Un Paris sordide est interlope est bien évoqué mais balayé d’abord par la cocasserie des trognes et des dialogues (ah, les trois goussets superviseurs du canonnier !), ensuite par un manichéisme revendiqué digne des feuilletons de la fin du XIXe : méchant hyperbolique et couple ingénu à croquer qui ne sont pas sans rappeler les personnages du Roi, de la bergère et du ramoneur dans « le Roi et l’oiseau » de Paul Grimault et Jacques Prévert et enfin par une intrigue virevoltante non dénuée de suspense. David Ratte soigne particulièrement les expressions et les regards de ses personnages pour provoquer l’empathie du lecteur et propose des cadrages variés qui donnent un véritable rythme à la narration.
« Le canonnier de la Tour Eiffel » est donc un très joli album « feel good » aux teintes douces qui réveille notre part d’enfance tout en proposant une vision documentée du Paris de la Belle-Epoque. Il ouvre une nouvelle série concept autour de la tour Eiffel : chaque récit sera indépendant, mais les personnages secondaires se retrouveront d’un tome à l’autre. Le prochain récit, « la petite voleuse de la Tour Eiffel », est déjà en chantier et se passera un an avant l’intrigue du « canonnier » : il mettra en scène un inspecteur de police qui tombera amoureux d’une pickpocket. S’il est aussi poétique et ludique que ce premier opus, il devrait nous ravir !
N’étant pas un lecteur de comics, je n’ai pas pour habitude d’en lire ni d’en critiquer (à l’exception de « Gaijin Salamander »). Néanmoins, j’ai décidé de me plonger dans ce one-shot doté d’une histoire originale se situant dans un univers post-apocalyptique.
Ce dernier puise ses influences chez Mad Max, Waterworld mais également chez Jules Vernes avec ces immenses forteresses « porte-avions » naviguant dans les nuages, afin d’échapper à la vie sur la terre ferme, synonyme de mort lente et douloureuse.
Le dessin est très encré avec un côté « sale » et techniquement toujours bien découpé et en place. La pagination est importante (200 pages environ) et permet de lancer et conclure une histoire impliquant un clan de survivants armés face à un chef de guerre au motivation nihiliste. Que cela soit au niveau des séquences de combat avionique ou de combat en jetpack, les scènes d’action sont à la fois brutales, sanglantes, sales et majestueuses.
Quelques éléments m’ont toutefois refroidi : la présence de quelques clichés bien américains et le fait que ce soit un one-shot ! Il y avait tant à développer sur cet univers, il est dommage que l’histoire se finisse aussi rapidement. Voyons le bon côté des choses, il y a au moins une fin et elle reste en adéquation avec son récit sans le trahir.
Une très bonne bande-dessinée, offrant un courant d’air dans un milieu gangréné par les franchises super-héroïques interminables et interchangeables.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le fait de vouloir tuer un homme avec une arme à feu même s'il s'agit d'Hitler est constitutif d'une tentative de meurtre avec préméditation et pouvait valoir la peine de mort en ces temps là (quel l'on soit en 1941 sous régime nazi ou en 1955 où l'affaire a été rejugée en République Fédérale d'Allemagne).
Et pourtant, si le suisse catholique Maurice Bavaud avait réussi son tir, il aurait certainement pu sauver la vie de million de personnes. Non, la loi est la loi et chaque dictateur sur la planète a droit à la vie même s'il commet les actes les plus répréhensibles. C'est ainsi que la loi protège les puissants de ce monde.
On va suivre un curieux personnage est-allemand qui semble cacher bien des secrets. Il va être aidé dans sa tâche par un apprenti qui rêve de devenir reporter mais qui ne maîtrise pas du tout les ficelles de ce métier.
La scénariste Patrice Perna semble réitérer son exploit qu'il avait accompli avec « Kersten, médecin d'Himmler ». Quant au dessinateur, ma foi, il assure grave. Bref, c'est un diptyque qui s'annonce d'emblée comme une réussite du genre.
Je définirais "Paris-Londres" comme une oeuvre de jeunesse du talentueux Sfar. On retrouve effectivement en germe non seulement des personnages (notamment le Malka des lions qu'on retrouvera dans « Le chat du rabbin » mais un mode narratif qui vont s'épanouir ultérieurement dans d'autres oeuvres plus mâtures.
L'histoire n'est point bizarre mais totalement absurde; je parle de cet absurde dont on ne peut rien tirer comme enseignement. C'est trop farfelu pour convaincre car cela laisse place à une totale improvisation. Cela a rendu ma lecture pas très plaisante avec un graphisme nerveux très hachuré et parfois très épuré.
Je dirai que c'est une loufoquerie de plus à réserver aux fans de l'auteur.
Voilà ce que j'appelle une vraie lecture "prise de tête". On suit le parcours presque improbable d'un voyageur dans une gare un peu spéciale. Il essaie péniblement de connaître les horaires de son train. Tout va arriver pour que cela soit impossible. On pénètre dans un monde totalement loufoque à la Kafka quand une puissante bureaucratie a pris les commandes.
Je n'aime pas l'illogisme des situations ainsi que l'absurde dans toute sa splendeur. Je n'apprécie pas quand cela n'avance pas, quand cela piétine sur 44 pages. Ah bon, c'était de l'humour ?! Oui, c'est réellement une lecture prise de tête où l'on a besoin d'un aspirine à la fin. C'est quand même grave d'en arriver là ! Le résultat est fort peu intéressant car c'est long, poussif et ennuyeux. On pourra éviter à moins que la migraine soit le but recherché. A offrir aux méchantes belles-mères à la rigueur !
Pour autant, je rappelle que cet avis n'engage que moi, que je respecte les avis des autres qui ont aimé et c'est tant mieux pour eux, que Lewis Trondheim est un grand auteur de BD dont j'ai aimé la plupart de ces œuvres, que cette BD n'est pas mauvaise parce que je l'ai décrété avec une argumentation bizarre. Voilà, je crois avoir pris toutes les précautions d'usage...
Dans ce « Fantastic Four, l’intégrale 1961-1962 », Lee et Kirby posent les bases de personnages centraux et fondateurs de leurs univers, personnages qui deviendront des références indéboulonnables comme Fatalis, Namor ou les Skrulls.
Les personnages comme Namor ou Fatalis évolueront sensiblement au fil de l’histoire de Marvel, gagnant en complexité.
D’un point de vue graphique, je ferai le même reproche à Kirby que pour les premiers X-men avec un style grossier et très daté faisant figure de préhistoire du comics.
D’un point de vue psychologique, je dois avouer ne jamais avoir été fan des quatre fantastiques héros trop proprets et « pro américain » pour moi.
Red Richards est un type trop sérieux et lisse à mes yeux.
J’ai toujours trouvé son pouvoir d’élasticité ridicule.
Jane Storm belle blonde de service fait un peu tapisserie même si ses pouvoirs seront renforcés par la suite par la manipulation de champs de force.
Les deux personnages les plus intéressants restent pour moi la Torche Humaine, gamin fonceur aux immenses pouvoirs et la Chose, monstre complexé et torturé.
La Chose et la Torche sont deux fortes têtes, générateurs de conflits et d’instabilité pour la cohésion de l’équipe.
Cette intégrale même imparfaite et balbutiante reste néanmoins essentielle d’un point de vue historique !
Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/fantastic-four-lintegrale-1961-1962.html
Adaptation d'un roman de Julia Verlanger, "les décastés d'Orion" a pour objet l'incursion de personnages aux technologies futuristes sur une planète où les sociétés sont revenues à un système de castes, proche de celui du Moyen-Age.
L’univers proposé était incroyablement prometteur, malheureusement, cela manque d’approfondissement des us et coutumes de ces colons, voire du système de castes tout court. De plus, l’intrigue avance TROP vite, on sent la volonté des auteurs ou la pression des éditeurs afin de boucler l’histoire le plus vite possible, d’où seulement la présence de deux tomes, là où il aurait pu y en avoir facilement trois !
Les planches sont bien dessinées, les couleurs agréables et les personnages sont correctement esquissés.
De la bonne science-fiction de série B, qui aurait mérité plus de pages et de développement par rapport à l’univers présenté, d’où mon sentiment mi-satisfait mi-déçu.
Cet album débute par la planche du 23 juillet 1939 et s'achève par celle du 13 juillet 1941. Nous sommes au sommet de l'âge d'or de la BD américaine et à coup sur au sommet de Flash Gordon sous la plume d'Alex Raymond. Une qualité et une finesse de traits inégalée. Une incroyable beauté des personnages. Une histoire qui s'est progressivement départie des excès (bon, d'accord, uniquement des excès) de naïveté de ses débuts.
Flash, Dale Arden et le professeur Zarkov poursuivent leur lutte contre l'ignoble empereur Ming pour l'émancipation des peuples de la planète Mongo et fédèrent autour d'eux hommes et femmes aspirant à la liberté, c'est tout ce qu'il y a à savoir tant chaque planche se suffit à elle même.
Il y a comme ça des BD qui autorisent à parler de neuvième art...
Commencez par un dessin à tomber par terre, qui fait directement écho au courant impressionniste.
Prenez une belle reconstitution du XIXe siècle et des références bien amenées.
Ajoutez un scénario bien construit, plein de rebondissements et une fin incroyable avec son lot de révélations.
Imaginez que cela soit raconté sur uniquement deux albums et vous obtenez une série de très grande qualité ni trop longue ni trop courte.
Inutile d'en ajouter plus: jetez-vous dessus !
Un tome plus sombre que les précédents, qui explore plus en détail le passé de Mario. C'est d'autant bien mené que les auteurs ont écrit un bon scénario qui mêle nos héros au passé peu joyeux de l'Argentine.
La qualité visuelle est toujours présente et après quatre opus, les auteurs arrivent à ne pas tomber dans la répétition ni à provoquer une quelconque forme de lassitude.
Autant dire que pour l'instant il n'y a pas eu de faux pas… de tango !
Un quatrième opus toujours dans la lignée des précédents, avec de l'action qui est toujours percutante et bien dosée.
Tango/Mario continuent d'aligner les problèmes malgré eux et révèlent un côté "robin des bois".
Détail intéressant pour cet album: l'histoire se conclut sur la fin de quelques personnages.
Notre duo Tango/Mario se retrouve plongé dans une sombre histoire impliquant un ressortissant français un peu trop gentil pour être honnête, du côté du Panama.
Comme toujours, les auteurs arrivent à alterner les séquences de dialogue, d'action, fusillades et de poursuites sans jamais lasser. Ils n'en oublient pas pour autant de continuer à développer le passé du duo principal.
Direction les Bahamas !
On reprend les mêmes et on recommence (la surprise en moins).
Les décors sont exotiques et paradisiaques à souhait. Le duo précédemment formé devient un trio bien bourrin et drôle le temps d'un album, où il y a un peu plus de légèreté.
Ca se laisse lire comme on siroterait un verre de rhum à la plage sous un cocotier.
Le duo Matz/Xavier nous délivre un western moderne se déroulant au Chili avec des décors qui sont sublimes et bien colorés.
Le scénario ménage son suspense et ses rebondissements au fil du récit, malgré quelques éléments cousus de fil blanc.
il y a un côté Largo Winch qui n'est pas désagréable au niveau du personnage de Tango.
Un premier opus très prometteur pour la suite.
John s’est fait un solide ennemi en la personne d’un yakuza sans foi ni loi : Sato !
Ce dernier est monté en puissance en éliminant le chef de clan Sagawara et en faisant porter le chapeau à John. La fille du défunt déteste Sato (pas difficile) et souhaite son élimination. Elle requiert l’aide de son oncle, qui a aussi un œuf (de gros dinosaure) à peler avec l’aimable Sato, pour fournir à John l’artillerie nécessaire afin de dézinguer l’affreux. Petit problème, le tonton yakuza n’a pas de calibres en stock…
Critique :
Il faut attendre la huitième planche pour trouver un gars qui en aura besoin de six. Michel Koeniger nous avait habitués à davantage d’hémoglobine dès les premières pages. Je vous rassure, c’est normal ! On est dans la phase « diplomatie ». Les tractations se suivent dans les deux camps. Mais rassurez-vous, bande de vampires, vous l’aurez votre dose de globules rouges.
Cet album clôture la mini-série de façon très prévisible. Bon défoulement sans que les neurones n’aient à s’user à la tâche.
J'ai adoré le thème qui est celui de savoir si le hasard existe ou pas. Est-on sur terre par hasard ? Lorsque l'on croise des personnes sur notre chemin, est-ce un signe du destin qui est tout tracé pour un individu donné ?
Notre héros Victor Nimas pense qu'admettre le hasard, c'est baisser les bras. C'est un mathématicien pur sucre qui croît que grâce à la logique, il est possible de prévoir les événements, d'en changer le cours et d'éviter ainsi les imprévus.
Il va croiser la route d'un chat pas comme les autres qui va lui faire la morale. Si tout était logique alors la vie serait aussi prévisible. Or, on ne peut pas tout prévoir. Il y a de l'imprévu et du hasard. C'est ce qui fait qu'on est libre. Mais notre héros n'en démord pas : croire au hasard et à la chance, c’est la porte ouverte à toutes les superstitions et c'est irrationnel.
Et surtout, il y aura cette rencontre coup de foudre avec une belle danseuse de ballet russe qui se produit en spectacle à Paris de la belle époque mais qui est bientôt promise à un riche baron russe.
J'ai beaucoup aimé cette incursion dans la ville thermale de Baden-Baden qui est également célèbre pour son casino. Rien ne va plus, les jeux sont faient !
C'est en tous les cas un excellent album signé Cyril Bonin qui reste au sommet de son art.
Quand j'ai vu le nom d'Alcante au scénario, je n'ai pas hésité à me procurer Golgotha et je suis sorti ravi de cette première lecture.
En effet, Golgotha remplit toutes ses promesses. Pourtant, nous avons un scénario à mi-chemin entre « Gladiator » de Ridley Scott et « Le troisième testament » avec cette histoire d'homme crucifié ressuscité et ce côté fantastique. Certes, c'est du déjà vu mais c'est tellement bien exploité que j'en ai oublié le reste.
Le gladiateur Lucius doit mener son dernier combat mais son maître ne désire point le laisser partir. Alors qu'il pensait atteindre son apogée, Lucius va connaître son crépuscule. Cependant, il va se relever et préparer sa vengeance.
J'ai adoré à la fois le contexte au temps de la grande Rome. J'ai été également assez touché par l'humiliation subi par Lucius mais je savoure déjà sa réussite. C'est fou comme j'aime ces histoires de rédemption.
Le graphisme est parfois un peu faiblard surtout dans les scènes d'action et de combat mais il assure tout de même un minimum par un côté assez envoûtant.
Vivement la suite de ce péplum entre trahison et vengeance !
L'intrigue est dénuée du moindre intérêt. On suit Sigwald et sa mère qui, une fois de plus, se font capturer par des brigands désireux d'obtenir une rançon et délivrés aussitôt. Ensuite ils dénouent sans difficulté un nouveau complot contre le roi Saint Louis.
Ce tome clôt le premier cycle du vent des Dieux.
Le moins que l'on puisse dire c'est que Cothias tombe dans la facilité scénaristique en dénouant tous les fils de l'intrigue sans rebondissement ni suspense.
En résumé, Tchen Qin retrouve la mémoire et se "balade" en débarrassant successivement de tous ses ennemis avec une facilité décevante.
Brooklyn NYC.
Cinq mafieux attachés sur des chaises attendent la seule issue possible, une issue fatale. Les Yakuzas qui les détiennent n’ont pas l’air gentil quand ils posent des questions. Pour accélérer les réponses, un coup de feu éclate de temps à autres diminuant le nombre de personnes aptes à répondre. Mais qu’est-ce qui a justifié le déplacement de ces Japonais dans la Grosse Pomme ? Eh, bien, je vais vous le dire…
Une autre fois…
Peut-être…
Critique :
L’auteur et dessinateur Michel Koeniguer nous la joue grand cinéma avec un scénario efficace même si nous ne sommes pas ébahis par son originalité : il y a ceux qui ne veulent pas parler par fierté machiste et mafieuse, mais si on trouve le bon argument ils se mettent à table ; il y a celui qui veut venger la mort de son fils chéri qui a payé son choix de vouloir être le digne héritier de son papa dans le milieu du crime ; il y a la gentille fille qui a quitté le milieu du crime et qui va aider notre héros ; il y a le fou sanguinaire qui veut toujours plus de pouvoir et qui est absolument sans morale et prêt au pire… Tous les ingrédients sont réunis pour obtenir un film très riche en actions plus violentes les unes que les autres. Un film ? Aurais-je écrit « un film » ? Pardon ! Une bande dessinée, mais tellement riche en mouvement que l’on en oublie que ce n’est pas une superproduction hollywoodienne. Attention aux éclaboussures de sang !
Au 19ème tome, il n’y a plus grand-chose à dire sur une série qui n’évolue pas…
On a l’impression d’être coincé dans la même histoire sans fin…
Et pourtant, ça marche, comme les épisodes de Sitcom bien construit…
L’histoire en une page est toujours efficace par des dessins expressifs qui évitent les dialogues.
Il y a toujours une idée plus ou moins tordue – qui est plus ou moins drôle et réussie…
Mais comme les blagues de Toto, y’a jamais de quoi exploser de rire, ça ne fait pas de mal pour autant et, parfois, il y a une idée qui sort du lot…
Ça passe, quoi…
Etonnement, je me suis un peu moins intéressé à ce tome…
Pourtant, il y a la même qualité narrative que dans le premier, les dessins sont toujours excellents.
Mais si Enigma est un sujet qui m’intéresse, les nazis, beaucoup moins…
Comme l’histoire mise majoritairement sur l’action par rapport à eux et les savants prisonniers, je suis moins rentré dedans. Et si c’était le fameux produit qui avait été au centre de l’histoire, je pense que ça m’aurait beaucoup plus intéressé.
Mais la qualité reste là !
L’auteur réussit, là encore, à donner un côté très vivant à ses aventures. Les scènes s’enchaînent et sont traitées avec dynamisme, mouvement, humour et efficacité. On ne s’ennuie jamais un instant parce que c’est développé juste ce qu’il faut pour être ni frustrant ni trop long… Et avec ces challenges, ça permet de voir diverses activités sans se répéter… Toujours frais.
Je crois qu'il y a unanimité chez tous les admirateurs de Macherot pour dire qu'il s'agit là de son chef d'œuvre, son opus magnus, surpassant largement ses Sibylline et ses Chlorophylle.
Chlorophylle dont il reprend l'univers d'animaux tenant des rôles humains dans un monde contemporain (Blacksad avec 40 ans d'avance...) et une intrigue tournant autour d'un ignoble carnivore dans cette société forcément végétarienne.
Ne comptez pas sur moi pour spoiler la conclusion de l'album et il vous appartient de le lire pour savoir si l'abominable Khrompire pourra mettre en œuvre ses funestes projets ou si le dernier mot reviendra à Chaminou et à la loi.
Bien longtemps que je n'avais pas lu sérieusement un comic '' historique'' , que ce soit du DC ou du Marvel.
J'ai certainement passé l'âge. J'ai essayé avec cette série le meilleur de DC.
Et cet Injustice année un est tout simplement un des meilleurs que j'aie jamais lu. Depuis le temps que je me disais que tous ces super héros costumés ne tuaient jamais personne et qu'ils étaient incapables de vraiment protéger l'humanité, alors que chacun d'entre eux était capable de la soumettre....ça commençait à friser le ridicule.
La succession de dessinateurs ne passe pas trop mal, mais surtout le scénario est du pur génie, à la fois dans le découpage des chapitres mais aussi dans la profondeur des propos et de la psychologie des personnages.
Si vous en avez marre des guignols qui ne font pas grand chose d'autre que combattre des super vilains qui entrent et sortent de l'asile , celui là est pour vous.
Japon. 1955.
Le petit Masanori est conduit par son oncle chez le Père O’Brian. Sa mère est décédée, quant à son père… C’est un soldat américain qui les a abandonnés... L’oncle estime que ce métis n’a pas sa place au Japon. En a-t-il une pour autant aux Etats-Unis ?
New York. De nos jours.
John Masanori est devenu un homme costaud qui sait y faire… en matière d’assassinats. Il est devenu tueur à gages… Il a rendez-vous avec un certain Zimmerman. Celui-ci lui apprend qu’il n’a plus que six mois à vivre. Est-il devin ? Un peu. Il est oncologue et les derniers examens ne laissent aucun doute : son cancer du colon est à un stade trop avancé. John n’a plus qu’une envie…
Critique :
Le scénario de Koeniger est du genre classique pour un polar. Un métis qui doit se faire sa place, qui pour cela n’hésite pas à se bagarrer, au point qu’il devient un tueur patenté. Ses dernières volontés ? Retourner là où il était né, au pays du Bushido.
Cela dézingue à-tout-va dans le meilleur des mondes mafieux. Notre héros refuse à la dernière minute d’accomplir sa dernière « commande » pour ne pas violer ses « valeurs morales ». Du coup, il y a plein de méchants qui lui en veulent tout plein au point de souhaiter sa mort ! Si ! Si ! Ils sont souvent comme ça les méchants. Il faut dire qu’en refusant d’abattre sa dernière cible, il place un méchant dans une position très difficile qui pourrait lui valoir au minimum la prison à vie, et sans doute parce qu’il est aussi contribuable, il ne souhaite pas que les sous de l’état soient dépensés pour l’héberger. J’édulcore à peine.
Le dessin est très dynamique sans être fabuleux (un peu trop « comic » à mon goût). Je trouve plutôt réussie la mise en couleur d’Oscar Escamilla. Certains la trouveront sans doute tapageuse, mais nous sommes dans le milieu de la Mafia où les critères de bon goût diffèrent quelque peu de celui des du Beaugenre de la Clef des Champs de Mine de Patatras, vieille famille traditionnelle qui a su préserver la bienséance et le bon goût à la française.
Un bon défoulement.
Cet avis prend en considération les deux volumes.
Nouvelle série de science-fiction scénarisée par le très productif Christophe Bec, "Labyrinthus" est un diptyque intéressant sur bien des points.
Premièrement, la mise en place de l'histoire est carrée et le rythme est très bon: on ne perd pas de temps en fioriture, cela va à l'essentiel.
En revanche là où l'efficacité est au rendez-vous l'originalité ne viendra que réellement dans le tome deux, la faute à un scénario en soi assez basique (pour résumer le postulat de départ, il s'agit d'une invasion extra-terrestre qui menace la Terre).
Comme toujours avec Bec, les influences cinématographiques sont bien présentes (Cube, Sphère, Armageddon, Prometheus), d'ailleurs certaines têtes sont tirées d'acteurs connus (Morgan Freeman ou encore Dave Bautista par instant), voire de personnes réelles (Angela Merkel, Kim Jung Un ou le pape).
Les dessins de Neaud sont solides et dimensionnés de telle sorte que l'on puisse nous mettre en évidence les variations d''échelle entre la Terre, les vaisseaux et Phobos. De plus, des doubles pages saisissantes et colorées viennent entrecouper les scènes de dialogue et/ou de révélations, on en prend plein la vue à ce niveau.
La fin est inattendue et bonne pour une histoire qui est bouclée sur deux opus ! Autant dire que c'est un autre très bon point quand on connaît les interminables séries qui traînent dans la bibliographie de Bec.
Je viens d'achever la lecture du nouvel album. C'est toujours aussi plaisant de retrouver les personnages de cette série quand on aime l'univers proposé. Le rythme est échevelé, sans temps mort, et le découpage proposant souvent un grand nombre de cases par planche y participe grandement. Les dialogues incisifs fusent, les gags visuels s'enchaînent, et même si on n'est pas forcément toujours sensible par instant à l'humour des Léturgie, il y a ici un effet sarabande tout à fait grisant.
Les auteurs ont su créer des personnages au potentiel comique brillamment exploité qui fait que c'est toujours avec un grand plaisir que j'entame un album de Spoon et White et une grande satisfaction de lecteur que je le referme.
On peut ne pas partager l'ambition de ce genre de bande dessinée de divertissement, mais il me paraît toutefois difficile de ne pas lui reconnaître de réussir à chaque fois son pari (ou presque).
En tout cas, moi, je suis client de cette série.
Note: 3,5/5
Une parodie de LUCKY LUKE originale à défaut d'être vraiment drôle. Le problème vient surtout du fait qu'à aucun moment je n'ai réussi à imaginer que le personnage dont je suivais les aventures dans cet opus était LUCKY LUKE (histoire et ambiance trop décalées par rapport à la série originelle). Dans le genre "scénario parodique servi par un dessin taillé à la serpe", j'ai cent fois préféré le "Lucky Luke vu par Bouzard", qui était vraiment drôle.
Une série toujours aussi passionnante. C'est l'un des meilleurs mangas de ces dernières années. Les coulisses d'Hollywood au moment du McCartysme et de la chasse aux communisme aux USA. Chaque tome est un grand plaisir de lecture.
Les amis de San Goku tentent de protéger la Terre de l'invasion des sbires de Moro. De nombreux combats éclatent ainsi aux quatre coins de la planète. Tandis que Moro observe ses hommes combattre les guerriers terriens, San Goku tente de rallier la Terre du plus vite qu'il peut pour prêter main forte à ses amis.
Un tome divertissant bien qu'archi-classique. Comme le titre de cet opus l'indique, on assiste à divers combats plus ou moins intéressants et relativement brefs entre les bons et les méchants. Un album axé uniquement sur des personnages secondaires donc, histoire de nous faire patienter en vue de l'affrontement final entre Moro et San Goku, qui démarre en fin d'album. Rien d'inoubliable, mais ça reste bien mis en scène.
PS : mention spéciale à la manière très drôle dont Chaozu triomphe du Métalman !
Alors que dans « Naoto », on suivait la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima avec le regard d'un habitant extérieur, on va au contraire être à l'intérieur au moment crucial. C'est bien beau de critiquer sur ce qu'il aurait fallu faire avant pour éviter la catastrophe, il faut également savoir gérer les hommes dans ces moments de crise sans céder à la panique ou au désarroi.
On sait désormais qu'il aurait fallu une digue haute d'au moins 15 mètres pour éviter l'engloutissement du site par l'eau de mer suite au tsunami. C'est la privation d'électricité qui a empêché les système de secours de prendre le relais suite à un terrible tremblement de terre et à ce tsunami dévastateur.
Le directeur de la centrale va être mis sous une pression qu'aucun homme n'a eu à subir ces dernières années. Certes, il est parfois assez colérique comme nous le verrons mais c'est un chef aimé par ses employés car il ne flanche pas malgré l'adversité. Il a injecté de l'eau de mer dans les réacteurs sans en référer à sa hiérarchie pour éviter une catastrophe pire que Tchernobyl. On verra que son attitude a été plutôt héroïque. Il décédera d'un cancer deux ans plus tard comme de nombreux acteurs majeurs présent sur le site.
Par contre, le comportement et l'attitude du Premier Ministre japonais de l'époque a été franchement déplorable. Il n'aurait pas hésité à sacrifier pour rien la vie de tous les employés sur le site même ceux dont la présence n'étaient pas utiles. Par ailleurs, son déplacement n'a fait que compliquer le travail de ces hommes qui essayaient par touts les moyens de s'en sortir. Il n'a pas hésité à les fustiger au lieu de les traiter en héros ou du moins à les encourager comme il se devrait. C'est facile de donner des ordres quand on n'est pas sur le terrain.
Les conséquences de cette catastrophe ont été désastreuses a bien des niveaux que cela soit humain ou écologique. Cela a entraîné une prise de conscience non seulement au Japon mais dans le monde entier sur les dangers du nucléaire. Près de chez moi, c'est la plus vieille centrale nucléaire de France, à savoir celle de Fessenheim, qui a fermé.
Cette BD est fort bien réalisée à partir du témoignage exclusif du directeur de la centrale devant une commission d'enquête qui l'auditionne. Ce sont ces 5 jours décisifs qui seront contés minutieusement à la manière de la série à succès Tchernobyl. On va enfin presque tout savoir sur ce qui s'est réellement passé même s'il restera certaines zones d'ombre. Un dossier assez bien documenté viendra complété cet album recommandé par le magazine Science et Vie. Moi aussi, je la recommande.
C'est un titre assez plébiscité par le lectorat et la critique mais qui ne m'a pas totalement convaincu. Il faut dire que je m'attendais à mieux devant tant d'éloges.
Le contexte est celui de revisité encore une fois l'histoire de Robin des Bois avec une intervention plus active de la belle Marianne sur fond de contexte historique d'enlèvement du roi Richard cœur de Lion et de trahison de son frère le prince Jean sans terre pour s'emparer du trône d'Angleterre.
Le début sera un long dialogue entre la jeune châtelaine Marianne et une vieille femme un peu sorcière pour nous placer dans le récit. Il est question des shérifs et notamment celui de Nottingham qui doivent verser une contribution afin de garder leur charge d'officier de la couronne. Visiblement, le prince Jean veut détourner des sommes pour financer sa prise de pouvoir.
Certes, il y a de l'innovation afin de surprendre le lecteur mais cela dénature totalement le mythe originel pour partir dans une espèce de surenchère gratuite qui n'apporte rien au final. Certes, c'est bien réalisé avec un graphisme digne de ce nom notamment grâce à des décors soignés. Mais bon, la narration est parfois assez lourde et indigeste.
Bref, il va falloir s'accrocher pour bien suivre. J'avoue que je n'ai pas envie de faire un effort quand je lis une BD car il y a tant de choix possible. Désolé mais là, je préfère passer mon tour.
Je n'ai pas trop apprécié le graphisme ainsi que ce récit pour le moins étrange ayant pour lieu la capitale parisienne de la fin novembre 1879.
Il est question d'un gentil garçon de salle Célestin qui voit les personnes sous un aspect parfois très hideux pour ne pas dire monstrueux. C'est assez déjanté mais cela reste tout de même assez sérieux dans la mise en œuvre de ce récit qui joue sur le terrain du fantastique.
Il s'agirait du troisième récit des contes de la pieuvre sachant que je n'ai pas lu les deux premiers. Qu'importe car c'est un récit indépendant.
Le dessin est assez anguleux et imprécis en ce qui me concerne. Je ne suis pas adepte de ce genre de graphisme qui peut toutefois plaire aux autres lecteurs grâce à un certain esthétisme fin XIXème siècle. Il y a également une finition assez peaufiné. Je reconnais une grande patte de l'auteur mais ce n'est pas dans mon genre de prédilection.
On reste sur une atmosphère post-communarde d'un Paris presque fantasmé. Certes, il y a la pègre mais c'est également la belle époque qui commence. On fera également un tour dans les catacombes. A noter également un découpage sous forme de feuilleton, ce qui était assez d'actualité à l'époque.
Je n'arrive pas à définir ce qui ne m'a pas attiré et qui a fait que je ne suis pas entré dans ce récit fantasmagorique pourtant très riche. Poésie, mystère et fantastique seront au goût du jour dans cette auberge pas comme les autres. Un titre de toute manière assez plébiscité.
Je me suis accroché jusqu'au 3e tome, que je n'ai pas pu finir. Le dessin ultra basique est toujours aussi peu attrayant, et l'intrigue peine à enthousiasmer. Quant au personnage principal, Cassio, c'est le héros de BD le plus fade qu'il m'ait été donné de rencontrer depuis des lustres!
J'arrête les frais après ce 3e tome...
Bon et bien ça ne s'arrange pas. Murena meets Lara Croft, avec des dessins plus que passables, un héros aussi charismatique qu'une photo de mannequin sur papier glacé...
Amateurs de BD antiques, passez votre chemin, et retournez lire Alix, Murena et Gilles Chaillet!
A défaut d'être rythmé et enthousiasmant, le scénario intrigue. Par contre, le dessin... basique, très peu détaillé, sans recherche historique pour les costumes, par exemple...
A voir comment ça se développe...
On peut lire "le spécimen" comme l'histoire d'un mec dont on ne sait pas qui il est et qui petit à petit va commencer à faire des choses... Et on peut le relire comme l'histoire d'une femme que l'on va progressivement découvrir, qui va progressivement se découvrir. On a alors l'impression de parcourir l'épisode pilote d'une série qui n'existera jamais.
Frustrant parce que bon. Après tout pour rester sur sa faim, il faut avoir été mis en appétit.
Amiens. Juin 1937. Hortillonnages.
Luigi œuvre avec amour à la culture, notamment, des fraises qui lui serviront pour confectionner ses confitures. Le journaliste qui s’intéresse à la vie en Allemagne durant la guerre débarque pour poursuivre son enquête. L’histoire reprend au moment où ils arrivent dans le camp de prisonniers. Surprise : l’homme qui les attend à l’entrée est un Français, un chef de zone du camp, Onésime Decombray. Il les conduit dans un baraquement occupé par des « droit commun ». Pour Onésime, ces jeunes gens ne sont ni plus ni moins que des criminels. Nos Lulus n’en reviennent pas. Très vite, ils deviennent copains avec deux petits voyous, peut-être pas si mauvais que ça…
Critique :
On retrouve la même équipe que pour le premier album de « La Perspective Luigi ». J’avoue avoir moins apprécié les dessins et la mise en couleur, quant au scénario de Régis Hautière, il s’intègre parfaitement dans ce que nous savons déjà des Lulus.
Camps de prisonniers civils : un pour les hommes, un pour les femmes. Les quatre garçons ne voient leur copine Luce que trois heures par jour. Le restant du temps, hommes et femmes restent enfermés dans leurs camps respectifs. En cette année 1916, les conditions ne sont pas roses pour les prisonniers, surtout en hiver, mais des colis leur parviennent. Pour nos Lulus, habitués depuis le début de la guerre aux conditions de vie très difficiles, ce n’est pas plus terrible que ce qu’ils ont déjà connu. Mais rester là à attendre la fin de la guerre, ce n’est pas dans l’esprit des Lulus. Ils vont tout faire, malgré les risques, pour s’évader… Comment faire pour emmener Luce qui est dans l’autre camp ?
(Vaut pour les deux tomes)
Une excellente surprise, dessin, couleurs, scénario. Le double fil rouge - que vient faire le héros à Tahiti + enquête policière - n'est la que pour nous maintenir livre ouvert et n'a finalement que peu d'importance, le but du scénariste étant visiblement de nous faire connaitre une page d'histoire de France méconnue.
Cela donne un scénario original qui nous évite la leçon d'histoire pure et dure, et nous change des western, héroïc fantaisy, et autres dystopies, aussi bons soient-ils.
La cinquième étoile saute à cause d'une fin que je trouve un peu abrupte, pour ne pas dire bâclée.
« Spider-man, l’intégrale 1964 » fera passer un agréable moment à l’amateur de vieux, très vieux comics.
Le style de Ditko semble bien sur dater de Mathusalem, mais il possède un charme rétro assez plaisant.
Bien sur toutes les intrigues ne sont pas formidables mais cette intégrale offre un aperçu de pratiquement tout l’univers de Spider Man avec ses plus grands ennemis, les plus sérieux étant le Bouffon Vert, Octopus en raison de leur intelligence ou Electro ou l’Homme Sable en raison de l’étendue de leurs pouvoirs, mais aussi ses alliés occasionnels comme la Torche ou Daredevil.
Du coté de la vie « civile », Peter Parker représente le modèle du teen-ager banal de la classe moyenne américaine blanche avec un caractère honnête, travailleur et un grand sens moral.
Jeune homme « propre sur lui » des années 60, étudiant en chimie et photographe au Daily Bugle pour financer ses études et aider sa tante, Parker se distingue de ses camarade par le fait qu’il ait perdu des parents très tôt et ait été élevé par sa Tante May.
Ce qui rend Parker attachant est son manque d’assurance, le désastre de sa vie privée rongée par le terrible secret de sa double identité et la réputation de mal aimé de Spider-man.
Parker, étudiant timide, solitaire et asocial pour ses camarades, séduit pourtant des femmes par son coté mystérieux et ses brillantes résultats dans les matières scientifiques ce qui lui attire également des jalousies comme celle de Flash Thomson, le « sportif » fort en gueule et bagarreur typique des campus américains.
Mais souvent que ce soit avec Betty ou Gwen, ces relations amoureuses se révèlent au final compliquées et douloureuses pour Parker.
La relation qui le lie avec May, mère de substitution à la santé fragile est également prodigieusement touchante, la fameuse « Tante May » étant sans doute le plus gros talon d’Achille de Spider-man.
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/spider-man-lintegrale-1964-stan-lee.html
Si « Spider-man, l’intégrale 1971 » n’est sans doute pas un must absolu, force est de constater que les scénario tiennent bien la route, avec un Peter Parker plus mal dans sa peau que jamais après le meurtre de Stacy et terriblement tiraillé par sa double vie incompatible avec la vie normale d’un jeune homme de 20 ans.
La teneur sociale plus marquée (drogue, prison, minorités) bien qu’étonnante donne un coté plus relevé et bien ancré dans son époque aux aventures du Monte-en-l’Air New Yorkais.
Coté graphisme, Gil Kane n’a rien à envier à John Romita, son style plaisant étant comparable à celui de son historique prédécesseur.
D’un point de vue plus critique, si le Bouffon Vert demeure l’ennemi le plus excitant de Spider- man, on notera la présence de personnages peu inspirés comme l’horrible Morbius, le minable Rôdeur et la présence de seconds couteaux fadasses comme le Scarabée ou Iceberg.
Plus d'infromations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/spider-man-lintegrale-1971-stan-lee-roy.html
« Spider-man, l’intégrale 1970 » ne me laissera pas un souvenir très vivace.
Les dessins de Romita et surtout de Buscema sont toujours d’excellentes qualité avec un héros gouailleur évoluant dans les gratte ciels new-yorkais, mais Spider-man manque pour moi de renouvellement dans ses challengers charismatiques.
Le seul intérêt de cette intégrale reste les errements personnel de Parker, dévoré par son secret trop lourd à porter et par un terrible sentiment de culpabilité envers Gwen, qui accuse Spider Man de la mort de son père qui au passage avait découvert le secret de Parker.
Malgré cela cette intégrale conserve pour moi un fort goût de réchauffé.
Plus d’informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/spider-man-lintegrale-1970-stan-lee.html
« Spider-man, l’intégrale 1969 » est dans la moyenne des aventures du Monte-en-l’air.
L’épisode à rebondissements autour de la tablette permet de mettre en scène de nombreux ennemis du Tisseur, certains de premier rang comme le Caïd ou le Lézard, d’autres plus anecdotiques comme le Shocker et enfin certains franchement minables comme Marko ou même Silvermane.
On appréciera l’élégance et le raffinement du style de Buscema, plus élaboré que celui de Romita mais il manque à cette intégrale un épisode marquant pour être totalement enthousiasmante !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/spider-man-lintegrale-1969-stan-lee.html
Une belle surprise! Le meilleur album du cowboy solitaire depuis la disparition de Goscinny. Matthieu Bonhomme y va de son humour à lui, sans essayer de devenir Goscinny à la place de Goscinny, et ça lui réussit. J'ai hâte de lire son prochain opus.
Un album pour nostalgiques., techniquement irréprochable. L'auteur insère de nouveau ses amis de la course automobile dans une intrigue des plus banales. Il se sert encore une fois de la mère Vaillant, un des personnages les plus insignifiants du monde de la BD, dans une tentative d'humour qui tombe à plat.
Une histoire sans aucune crédibilité, bien que totalement prévisible, et des personnages sans nuances. Du Graton à son meilleur!
Un groupe de 5 brigands (4 Gobelins et une semi-orque), ayant un peu trop œuvré dans les Terres d’Arran, est traqué de l’Empire Assanide à l’Yrlanie.
Pest, gobelin dirigeant la troupe, décide de partir vers le Nodrënn pour se refaire une santé. Mais tout ne va pas se passer comme prévu. En effet, s’ils sont bien inconnus dans ces terres nordiques, les occasions de larcin sont limitées (faible population, globalement pauvre).
Au cours d’une recherche pour un nouveau cambriolage, la troupe tombe sur un petit village qui semble paisible : Pagall. Dés leur arrivée, ils sont accueillis chaleureusement… presque trop.
Les habitants du village, endormant la méfiance de Pest et de ses alliés, qu’ils invitent à un festin très alcoolisé, capturent les voleurs au petit matin… et les jettent dans une fosse, une sorte d’égout.
Sans spoiler la suite et la fin du récit, je dirais simplement que ces paisibles villageois cachaient en réalité un secret, et que les Gobelins se sont faits avoir.
Mais Mignon, l’un des membres de la troupe, était resté en arrière et, après avoir observé le manège des humains, va intervenir à sa manière… sanglante.
Un récit simple et efficace, sans grande originalité mais qui détend. J’apprécie beaucoup les terres du Nodrënn, trop en retrait de l’histoire principale depuis la fin du cycle de Lah’saa, à mon goût du moins.
En revanche je suis bien plus critique sur les graphismes, qui sont franchement moyens. J’avais déjà trouvé Vukic un ton en dessous de ses collègues dessinateurs de la série sur les autres tomes qu’il a réalisé. Il n’est pas assez précis sur les planches ou double-planches (absentes ici) avec des décors. Alors que c’est la force de cette série…
C’est dommage, un meilleur dessinateur aurait su mieux rendre les ambiances nordiques je pense. D’où ma note moyenne : scénario cohérent sans être exceptionnel, mais dessin assez moyen avec trop d’imprécisions sur les décors.
Peu de gens le savent dans la nouvelle génération mais le Portugal a été pendant très longtemps une dictature (1926-1974) avant d'intégrer l'Union européenne.
Oliveira Salazar a mis en place l'Etat nouveau, un régime autoritaire, conservateur, catholique et nationaliste et fortement anti-communiste mais sans être un régime fasciste.
L'armée et la police politique surveillent le pays, en ayant notamment recours à des indicateurs fondus dans la population. Les prisonniers politiques sont incarcérés dans des centres de rétention. La torture y est couramment pratiquée. Les guerres coloniales, qui durent de 1961 à la révolution des œillets en 1974 coûtent la vie à 8 000 portugais.
Cette BD va nous faire découvrir ce pays après 40 ans de dictature soit en 1968. On va suivre le parcours d'un homme Fernando Païs, médecin de profession, qui s'était marié durant sa jeunesse avec une belle activiste alors que son frère travaillait dans la police pour l'Etat.
J'ai beaucoup aimé la personnalité de notre héros qui joue sur la nonchalance et son détachement pour affronter la dure réalité de la vie sous un régime autoritaire qui ne fait pas de cadeau. Il a du payer le prix fort pour ses errements de jeunesse. Il y a une formidable maîtrise dans la dimension psychologique ce qui fait la différence avec une autre BD généralement au héros assez léger et sans réelle consistance.
C'est une œuvre qui m'a non seulement captivé mais qui m'a également touché en plein cœur. En tous les cas, on n'oubliera pas de sitôt cet air de fado.
C'est la première fois que je lis un titre de cette collection consacrée au plus grands papes de l'histoire comme Jean-Paul II ou Saint-Pierre par exemple. Je vais alors commencer par le plus controversé à savoir Pie XII surnommée le pape d'Hitler. Il lui est reproché d'avoir entretenu des relations diplomatiques avec l'Allemagne nazie en étant complaisant sur la génocide des juifs. Certes, il a dénoncé le communisme ou le nazisme mais dans une sorte d'ambivalence qui n'a pas plu. A noter que le Vatican était entourée par une Italie fasciste.
Evidemment, la réalité est bien plus complexe. Cette œuvre se veut comme une espèce de réhabilitation de ce personnage que l'on va découvrir au travers les yeux d'une jeune juive à savoir Rachel qui a assisté à une pièce de théâtre se terminant dans la confusion et la polémique en 1963 à Paris. Elle fait partie d'une famille qui fut déportée et n'a pas une bonne impression de ce pape.
J'aime bien les œuvres qui sortent des sentiers battus pour nous offrir une autre vérité qui peut être entendue par ceux qui ne sont pas totalement fermés. Une première partie fort réussie qui donne envie de poursuivre dans un second et dernier tome.
Il est parfois reposant de lire des bd sans aucun dialogue. En l’occurrence, on suit le parcours d’un tigre dans une jungle de la péninsule indienne qui est à la recherche d’une proie à sa portée. Les dessins sont d’une incroyable beauté. Cela restitue à merveille la puissance du tigre. On rencontre également d’autres animaux mais qui paraissent bien fades par rapport à ce félin à la fourrure rousse rayée de noire qui est mis en avant.
Je n’ai pas trop aimé la philosophie de cette bd et même le titre qui ne colle pas au royaume animal. Les sentiments sont quelque chose d’unique et qui collent au genre humain, n’en déplaise à tous les défenseurs de la cause animale. Je suis surpris de voir que l’on préfère souvent les animaux aux êtres humains. Fort heureusement, je n’éprouve pas un tel dégoût de l’humanité pour en arriver à cette extrémité.
Le tigre du Bengale est l’un des plus grands carnivores au monde. Sa réputation de mangeur d’homme ne sera pas usurpée comme le montre d’ailleurs cette bd. A noter également que ces félins ont l’habitude d’attaquer dans le dos. Je sais l’espèce en voie de disparition. Je suis bien entendu pour la conservation dans une réserve naturelle. En tout cas, cette bd rend hommage à ce bel animal féroce.
Ces 4 histoires ont été réalisées les 27 et 28 janvier 2009 dans le cadre des 24 heures de la bande dessinée. A une heure précise, un thème est donné : 24 heures plus tard, les auteurs doivent rendre une histoire de 24 pages ce qui les force à travailler très vite, à inventer, à dessiner de façon plus lâchée. Cet exercice a été organisé aux Etats-Unis par Scott Mc Cloud dès 1990. Il a été importé en 2007 par Lewis Trondheim à Angoulême.
Les contraintes de l'édition 2009 : le récit devait être muet et se dérouler dans un musée. Comble du bonheur, vous aurez droit à un récit de Bastien Vivès dont la plupart des bdphiles sont tombés en grâce devant la qualité de son dessin. Pour ma part, je suis désolé de ne pas adhérer. Évidement, de telles contraintes entraînent un dessin à la limite du brouillon. Mais plus rien ne se perd de nos jours et les Editions Warum ont naturellement décidé de les publier à travers cet ouvrage.
Il est clair que le musée entraîne un imaginaire bien fertile pour les auteurs. Il est vrai que cela en devient comme un manifeste nous incitant à franchir les portes de ce lieu qui recueille des tableaux qui moisissent et des objets qui pourrissent avec des rideaux emplis de poussière. Il y a bien une espèce de Monsieur Loyal qui fait le lien entre chaque histoire. J'ai bien aimé ces intermèdes.
Cependant, aucune de ces histoires ne m'a véritablement marqué malgré la louable intention des auteurs.
Je suis étonné des éloges qui sont faites pour cette série, qui même si elle est soignée, n'a rien d'exceptionnelle.
On continue dans ce second et dernier tome, de suivre l'intrigue menée sous la forme d'un long flashback. On laisse de côté cette étrange sphère ronde, autour de laquelle le premier tome était centré, pour ce diriger ici vers son contenu et ses conséquences...
Le rythme s'intensifie jusqu'aux dernières révélations, avant que les dernières pages ne fassent un peu FLOP...
C'est dommage d'avoir construit toute cette histoire pour finir comme ça.
Heureusement que le graphisme, la colorisation et tout l'univers assez solide et intéressant viennent rattraper ça.
Au final, on se retrouve avec un diptyque dont le fond, et la forme s'opposent. On a un très bel écrin mais dont le contenu ne brille pas assez.
Il est vrai que pour l'instant, je n'ai jamais lu une adaptation de jeux vidéos en bande dessinée qui m'est suffisamment marqué pour que je la qualifie de réussite. J'avoue avoir été assez souvent déçu. Ce bloodborne n'échappe malheureusement pas à la règle.
Certes, l'univers est assez intéressant mais c'est trop bourrin pour moi. Il y a certes ce monstre qui poursuit notre chasseur qui doit absolument protéger un enfant doté de pouvoirs magiques. C'est extrêmement gore. Trop pour moi. Il y a une surenchère que je n'apprécie pas vraiment.
Après, il est vrai que cela se laisse lire. Cependant, je pense que seuls les fans du jeu vidéo pourront réellement apprécié.
La conclusion de cette série suit toujours avec efficacité la ligne directrice éditée jusque là.
Le scénario est bien ficelé, le rythme est bien présent, les rebondissement sont judicieusement placés et le dénouement est à la hauteur de la série.
Une série qui a su traiter d'un sujet des plus moderne et complètement d'actualité, pour nous livrer une excellente fiction.
Ca m'a vraiment plu et intéressé bien au delà de ce que j'aurais pu penser.
Ce tome 2 ne déroge pas à la règle du premier. A savoir une histoire bien dessinée, bien mise en scène, qui se lit très vite et qui n'a pas vraiment de but si ce n'est de nous divertir.
On passe un bon moment au cœur des magnifiques paysages froids et enneigés d'Amérique, mais c'est dommage que ce qu'il s'y passe ne soit pas à la hauteur.
Un final, on a quand même un bon divertissement entre les mains.
Renji est prêt à tout : il n'a ainsi pas hésité à sacrifier sa main pour pouvoir échapper à Eiji et Ryoko. Ces derniers parviendront-ils à empêcher Renji d'effectuer son bouquet final, à savoir faire sauter le Parlement ? Après un tome assez remarquable, c'est de nouveau la douche froide. Non seulement la fin de la traque d'Enji s'avère décevante, mais ensuite les chapitre intermédiaires font leur grand retour, avec leurs lots d'histoires quelconques, parfois navrantes, mais jamais passionnantes. Vraiment décevant.
Amiens. Octobre 1936.
Luigi est attablé dans un petit troquet. Face à lui, un homme qui recherche toute personne ayant vécu en Allemagne durant la Grande Guerre pour recueillir des témoignages de ce qu’était la vie là-bas…
Rappelez-vous, nos quatre Lulus plus une, espérant se rendre en Suisse, se sont trompés de train. Celui-ci est arrivé à destination. Berne ? Zürich ? Neufchâtel ? … Genève, peut-être ? … Hm… Non ! Berlin ! … Berlin ? Mais ce n’est pas en Suisse, ça ! … C’est bien là tout le problème…
Critique :
Changement dans l’équipe. Régis Hautière est toujours au scénario, mais au dessin, c’est maintenant le jeune et talentueux Damien Cuvillier et David François à la couleur. Cela en décevra certains, d’autres n’y prêteront pas trop attention puisqu’on entre dans une autre perspective, celle de Luigi.
Changement d’époque aussi. 1936… Mais c’est pour mieux revenir vingt ans plus tôt en 1916. Nous allons enfin découvrir ce qu’il est arrivé aux Lulus en Allemagne… Mais comme je ne suis pas corruptible, vu que vous ne me payez pas assez cher, je ne vous en dirai pas un mot.
Bon, allez, pour cesser de voir la demoiselle en beige arrêter de sangloter, je vais vous confier quelques éléments. Ils vont rencontrer des orphelins allemands dont un qui déteste particulièrement les Français, vu que son père a été tué au combat dans ce maudit pays (c’est son point de vue, pas le mien, inutile de sortir vos fusils de chasse). Les Lulus vont découvrir qu’à Berlin beaucoup de gens ont faim à cause du blocus naval qui empêche de ravitailler le pays avec des denrées produites ailleurs.
Je n’en dirai pas plus, même si vous torturez ma petite sœur !
Deixo aqui a ligação ao comentário que fiz ao álbum (às legendas em português) de "Peter Pan" - TEMPESTADE, editado pela "ASA-Público". Ver: https://pensaofinezas.blogs.sapo.pt/peter-pan-de-regis-loisel-6968
Janvier 1919. Quelque part en Picardie, là où les combats ont été parmi les plus violents.
Lucien et Luigi partagent un morceau de pain sur des champs, ou des bois, allez savoir, labourés par des obus. Ils veulent se rendre à Valencourt où se trouvait leur orphelinat, persuadés que ce serait le premier endroit où leurs deux amis disparus, Ludwig et Lucas, songeraient à se rendre. Soudain, ils sont mis en joue par deux soldats. Pourquoi ?
Critique :
Les auteurs continuent leur excellent ouvrage. Voilà une suite entièrement consacrée à Luigi et à Lucien qui ne veulent plus être séparés. Lucien et sa jambe de bois, Lucien qui ne peut plus galoper comme avant. Au cours de ce périple, ils vont retrouver quelques têtes connues ou en entendre parler. La tension est élevée et l’humour du premier album semble bien loin, et pour cause, tout n’est que ruines, morts et disparitions… Ajoutons-y la faim, même si les Allemands ne sont plus là pour piller la nourriture. Les Allemands ne sont plus là ? Ah, ben si ! Il en resterait bien un…
Toujours aussi passionnante, l’aventure se poursuit. Le prochain numéro devrait mettre à l’honneur Luce ! La petite Belge qu’ils avaient recueillie et qui, devenue demoiselle se devait de rester en Belgique occupée avec sa grand-mère.
C'est voulu comme poétique mais c'est plutôt érotique de façon quand même assez déplacée. C'est surtout éminemment féministe en donnant tout son sens à la femme et à son seul plaisir.
Il faut savoir que les hommes seront humiliés d'une façon qui m'a fort dérangé. Mais bon, c'est voulu. Si cela peut faire du bien, alors pourquoi pas ? Mais bon, on ne peut pas m'obliger à aimer cela.
Airpussy se veut allégorique en produisant une sorte de déesse à respecter mais je n'ai pas très bien compris le sens de tout cela. Trop métaphorique ! C'est destiné à un public averti.
Auteur inconnu (pour moi), album qui ne sort d’on ne pas où (pas une once de pub pour ce Lucky Luke), et intérêt plus que limité au final. Il ne (me) laissera aucun souvenir.
Un album moins bon que le 1er !
Le scénario est linéaire pour ce second opus.
Mais quel final les amis !!
Le mystère entourant le convoyeur est en grande partie levé et le héros de l'histoire n'est pas celui que l'on croit ;)
En accord avec l'avis d'Alibaba, le scénario semble tourner un peu en rond.
Cette série reste toujours intéressante et continue de parler de la Grande Histoire : cet album est cette fois centré sur la mise en place du Comité Nationale de la Résistance.
Une série qui fonctionne bien avec des super-héros « réalistes » traqués par les services secrets pour une raison qu’on ne comprend pas bien avant la fin.
Les personnages ne sont pas toujours très attachants et manquent de profondeur mais le dessin et la mise en scène sont plaisants, ce qui fait à l’arrivée un très bon divertissement.
Comme fourmis,, j’ai du mettre des verres loupes pour lire cette intégrale car rapetisser les images ne pose pas de problème mais les bulles si.
pour le coup, c'est une vraie aventure ! oui oui une histoire complète, perso j'ai vraiment aimé, rigolé comme dans les autres tomes, et l'idée est vraiment sympa, seul bémol (mais qui fait partie de l'histoire) c'est de pas retrouver toute la bande de Titeuf... enfin bref je ne vais pas tout spoiler ! moi j'ai aimé.
Cet album est une grande réussite.
Tout d'abord le livre est beau, l'édition soignée avec un dos toilé, une couverture jolie et une impression de qualité.
Mais surtout l'histoire est dense, avec de nombreux personnages de la mythologie nordique, y compris certains que l'on voit rarement. Vei est attachante, ainsi que le traitement de loki.
Quand aux planches, elles sont magnifiques, le chapitre 8 est une très grande réussite, avec une succession de découpages bluffant.
Merci à ces jeunes auteurs et au plaisir de vous relire !!
Encore une nouvelle version de Tarzan, le seigneur de la jungle que nous livre Christophe Bec accompagné de Stevan Subic au dessin. Il n'y aura fort heureusement aucune dérive fantastique. On reprend le roman écrit à l'origine par Edgar Rice Burroughs et on exploite certaines idées plutôt que d'autres.
Le cadre reste le même à savoir la jungle avec un petit passage en Ecosse dans le domaine des Greystoke. J'ai trouvé la fin un peu expéditive alors que l'introduction était plutôt réussie dans le genre BD muette.
On retrouve certaines similitudes avec le Tarzan de Disney bien entendu. Cependant, cette version est plus sauvage, plus sensuel et plus moderne. C'est cet apport nouveau qui va faire la différence par rapport à un personnage que l'on connaît tous assez bien. C'est très loin d'être une version édulcorée.
Un mot sur le dessin pour dire qu'il est véritablement de toute beauté avec une colorisation sublime. Il faut quand même le souligner.
Au final, c'est une œuvre plutôt réussie qui est assez agréable dans sa lecture malgré la dureté de ce récit. Cela ne se terminera pas forcément par un happy end.
C'est le genre de bd qui aurait pu me plaire au premier abord. Les couvertures représentent les 4 puissances divines : l'aigle, le chien, la panthère et le serpent. Elles sont plutôt alléchantes. Visiblement, il n'y aura que 3 tomes à cette saga qui imagine une sombre destinée pour notre planète.
Mais voilà, le scénario qui patauge un peu n'est guère crédible dans cet appel à des divinités animales qui sortent d'on ne sait où. Il y a également un style très mangatisé mais qui ne s'assume pas vraiment. Le melting pot, c'est bien quand il y a une espèce d'harmonisation. Ici, on est en présence d'une désorganisation qui se ressent même dans le dessin. Et dire qu'il y a une sérieuse touche par rapport aux fabuleuses histoires de Miyasaki.
Bien que situé dans le futur, cette histoire s'inscrit plutôt dans une tendance médiévale fantastique. Les plus jeunes seront sans doute emportés par l'ambiance car c'est une bd qui se défend d'une certaine manière.
Nul doute que les thématiques sont fort intéressantes comme le point de non-retour atteint par l'homme dans sa soif de conquête et de découverte. La vision apocalyptique offre également une autre perspective de rachat à condition de parvenir à s'entendre. Il manque quand même quelque chose pour convaincre réellement. Quoi ? Un peu plus d'originalité car c'est du déjà vu.
La collection "Poisson Pilote" de chez Dargaud est l'une de mes préférées à force de lire des ouvrages de bonne qualité. Gilgamesh va cependant échapper à la règle. Il y a toujours un titre qu'on préfère moins.
Ici, j'ai eu l'impression de lire un titre dans le style de Sfar mais sans arriver à nous passionner véritablement. En effet, la narration est souvent inutilement bavarde et assez décousue. Il y a pourtant des passages où l'on passe de bons moments. J'ai bien aimé l'amitié naissante et les épreuves traversées par Gilgamesh et Enkidu.
Les légendes mésopotamiennes sont bien sûr intéressantes. Le moins que je puisse dire est qu'elles ne sont pas servies par un graphisme de haute qualité. Je n'aime pas ces traits hachurés qui rendent méconnaissables certains personnages. Cela donne certes un style dépouillé mais trop brouillon à mon goût. Si on ajoute à cela une accessibilité difficile à l'histoire, vous aurez droit à une lecture plutôt pénible.
Je ne recommanderai pas cette lecture. Il y a beaucoup mieux à proposer.
Un graphisme totalement épuré pour un récit mélancolique un peu dénué d'intérêt. Voilà ce que je retiens de cette ballade douce amère dans le passé.
Les couleurs ne sont présentes que pour les scènes qui se situent dans l'enfance de cet homme aigri qui souhaite revenir habiter dans un immonde immeuble au bord d'une plage espagnole. Le scénario n'est guère convaincant avec une fin en queue de poisson. Normal, face à la mer...
C'est bien de revenir sur les traces de son passé. Cependant, il ne faut pas vivre dans le passé en se remémorant tous nos actes manqués en qualité d'adolescent mal dans sa peau. C'est le présent qui compte et le futur à bâtir. Or ce présent n'est évoqué qu'en noir et blanc dans un style graphique qu'il faut véritablement épouser.
L'auteur a reçu pour cette œuvre en 2006 le prix "révélation" au salon de Barcelone. La tour blanche est loin d'évoquer pour moi la chaleur estivale et les folles passions autour d'une plage.
Les cosmonautes du futur nous entraînent dans les délires paranoïaques de deux enfants Gildas et Martina qui se croient entourés d'aliens et de robots. Ils vont tenter de découvrir preuve à l'appui la mystérieuse conspiration qui plane sur notre planète. Les dialogues sont soutenus entre école, bonbons et jeux de dames. Une bd certes distrayante mais trop bizarre dans sa conclusion.
On sent fortement l'influence de la série X-Files qui marqua les années 90 ainsi qu'un zeste du Truman Show avec Jim Carrey. Si on nous mentait ? Si le monde qui nous entoure n'était pas réel ? I want to believe...
Je n'ai pas adhéré à la conclusion des auteurs à la fin du premier tome et cela m'a pour tout dire gâché tout le plaisir. Certains aimeront ce côté décalé qui réserve bien des surprises. D'autres seront frustrés par cette fin brutale, ce qui est mon cas. Comment résumer l'ensemble ? Un bon début et une fin très bizarre.
Troyes. 11 novembre 1918.
Les cloches sonnent à toute volée. Que se passe-t-il ? La guerre ! La guerre est finie ! Tout le monde se réjouit. Tout le monde ? Non ! Lucien qui a perdu une jambe et qui n’a eu la vie sauve que grâce à Luigi se morfond. Une jambe et ses trois amis, plus que des frères, en moins… Pas de quoi fêter ça !
Critique :
La guerre s’est achevée. Lucien est dans un triste état. Même si côté physique, il fait de gros progrès, le moral est en berne. Heureusement pour lui, une gentille infirmière veille… Ce qui n’est pas particulièrement bien vu par la hiérarchie qui estime qu’elle passe trop de temps auprès de ce patient.
Pour lui faire penser à autre chose, l’hôpital où il est soigné étant un orphelinat avant la guerre, et découvrant que Lucien avait vécu dans un établissement semblable, la brave Adélaïde lui fait raconter son histoire : comment il est devenu orphelin, qui étaient ses amis, ce qu’ils sont devenus.
Cet album permet de découvrir l’arrivée de Lucien à « La Maison des Enfants trouvés », comment il se lie avec Luigi, Ludwig et Lucas pour former la bande des Lulus et affronter celle d’Octave composée de grands qui mènent la vie dure à tous les autres.
L’inquiétude de Lucien est d’autant plus grande que, même si la guerre est terminée, il est toujours sans nouvelles des trois autres Lulus et de leur amie restée en Belgique occupée par les Allemands.
Janvier 1918. Une forêt quelque part dans le nord de la France.
Les 4 Lulus sont dans de sales draps. Encore ? Ben, oui et on ne peut pas dire qu’ils l’aient fait exprès. Ils ont quitté la Belgique dans le but de rejoindre l’abbé et les autres orphelins en France non occupée, en passant par la Suisse. Dans une immense forêt, ils ont déniché un très grand chalet. Ils se demandaient s’il était habité. Ils connaissent la réponse : ils sont attachés et bâillonnés dans l’une des caves de la demeure…
Critique :
Des cinq premiers albums, celui-ci est le plus sombre. La guerre touche à sa fin, mais ça, ils ne pouvaient le deviner. Malgré eux, ils font la connaissance de quelques membres de la Société des « Gentils Hommes » qui vont leur proposer un marché qui provoquera l’éclatement du groupe. Faim, froid, humidité, danger, peur, trahison sont au rendez-vous de cette cinquième aventure qui verra la fin de la guerre… Certes ! Certes ! Mais pas la fin des aventures de nos quatre orphelins mousquetaires.
L’histoire des Lulus est rapportée par un très vieil homme, un arrière-grand-père. C’est l’un des Lulus, mais lequel ?
« Spider-man, l’intégrale, 1968 » bien que d’un niveau globalement tout à fait honnête, n’est pas pour moi le meilleur cru des aventures du Tisseur de Toile.
Si les dessins de Romita secondé par Don Heck sont de très bonne facture, les affrontements contre le Docteur Octopus et le Caïd sont trop classiques pour être pleinement intéressants.
Celui contre le Vautour, ennemi que j’ai toujours trouvé d’un petit calibre, est en revanche plus intense et dramatique en raison de la vulnérabilité du héros au moment de la bataille.
Coté privée, cela stagne un peu, Parker se rapprochant toujours plus de la belle Gwen Stacy et de sa famille, composée essentiellement de son vieux père, capitaine de police à la retraite.
Il est à noter la similitude entre la situation de Parker très liée à la santé fragile de Tante May et celle de Gwen, liée elle à un père âgé finalement assez vulnérable.
Cette intégrale vaut donc surtout pour moi par l’épisode ou Parker fait la lumière sur la mort de ses parents en Algérie.
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/spider-man-lintegrale-1968-stan-lee.html
« Spider-Man, l’intégrale 1966 » se lit plutôt bien.
Le style de Dikto passe assez bien pour l’époque même si certaines intrigues sont minimalistes et flirtent bien souvent avec le ridicule.
Celui de Romita est déjà plus élaboré et plus séduisant marquant la grande époque de Spidey.
Coté adversaires, Octopus, Kraven, le Bouffon Vert et le Rhino sont d’incontournables références assurant une solide opposition à notre Tisseur préféré.
Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/06/spider-man-lintegrale-1966-stan-lee.html
Los Angeles.
D’un côté, des Japonais. De l’autre, des Colombiens. Point commun : mafieux.
Ces « gentlemen » s’apprêtent à « signer » un accord historique : un traité de paix qui délimite les territoires où chaque gang exercera ses lucratives activités. Mais comme tout a un prix, les Japonais casquent une jolie somme dont le montant donnerait le tournis, même à des gens qui ne sont pas des sans-abris. Tout se passe bien. La confiance entre les deux gangs est aussi élevée que possible (c’est-à-dire très limitée) lorsque la famille Simpson débarque en survêtements verts, braque les gangsters des deux « familles », fauche les biffetons et se taille. Les protagonistes des deux gangs ont la « haine », et même un peu plus, je vous la mets quand même ? La confiance n’est plus de mise, mais on ne va pas se canarder avant d’avoir retrouvé le pognon laborieusement acquis ! On fait partie du grand monde (du banditisme) !
Et les auteurs de ce braquage sont…
Critique :
Du cinéma hollywoodien en BD ! Diagnostic, docteur ? De l’action, de l’humour, des stars au générique, dessins de Callixte qui manie aussi avec brio la palette des couleurs, scénario testostéroné de Michel Koeniguer, assurent un thriller très agréable à suivre où l’on ne s’ennuie pas une seconde. Une histoire de ripoux, de gangsters, d’indics… Et une chasseuse de primes au physique avantageux et à la baston facile, le tout baignant dans une ambiance de filles peu vêtues et faciles, pour ceux qui ont le billet vert généreux. Justement, c’est le cas de Dino qui est un comptable qui a su vendre quelques informations, ce qui n’est pas nécessairement du goût de tout le monde. Notre belle Diane chasseresse se voit confier la mission d’appréhender Dany de Vito… Pardon ! Dino ! il ne s’est pas présenté à un contrôle judiciaire. C’est le comptable par qui les infos permettant le braquage ont fuité. Dino qui va se rendre à Las Vegas, chargé de mission par un gangster russe, Arnold Schwarzen… Heu… Monsieur Oulianov ! Sa mission ? Une chose toute simple : remettre, sans y jeter un œil, une mallette à l’occupant de la chambre 652 du Caesars Palace. Simple comme bonjour, non ? Au cas où il faillirait à sa mission, il recevrait la visite des lieutenants du caïd russe, Igor et Grishka, accompagnés du petit Joseph, genre petit musculeux dans les deux mètres de haut et qui, en des temps différents, menait des interrogatoires pour le KGB.
Notre belle héroïne, elle, elle aimerait bien récupérer la garde de sa fille. Elle a besoin de temps pour effectuer du rangement chez elle en vue de la visite de l’assistante sociale. Visite qui déterminera si Chaz pourra récupérer sa gamine. Son boss doublant la prime pour la capture de Dino, elle se sent obligée d’accepter de filer à Las Vegas.
Ce troisième tome est un diamant brut.
Les dialogues, le développement des personnages, les intrigues, tout est absolument parfait.
Après un véritable coup de coeur visuel lors du premier tome, j'attendais énormément le retour de Marco Checchetto aux dessins. La finesse de son trait est remarquable. Quel bonheur pour les yeux de voir une série aussi bien mise en scène.
Pour une fois je n'aurai aucun point négatif à relever.
Si vous hésitez encore à vous lancer alors allez-y ! J'attends la suite avec la plus grande impatience.
Déjà un second volume pour ce petit Tanuki et son grognon compagnon. Dans ce tome on va faire la connaissance des multiples déesses de la nature qui protègent des coins spécifiques avec l’aide de métamorphes. Cela va nous permettre de rencontrer différents animaux et donner lieu à de courts combats au milieu desquels la naïveté désarmante du Tanuki mets fin à toutes les tensions… Plus progressif mais tout aussi erratique dans les changements de scènes du fait des transformations des personnages, j’avoue que je m’y suis un peu perdu… Heureusement l’intrigue est simple et les dessins toujours aussi sympa, avec un aspect animalier-Disney encore plus prononcé. Il est indéniable que l’autrice maîtrise ses expressions canines avec humour, comme ce chien qui reste langue pendante face à ses potes loups bien sérieux! On commence à voir l’évolution de l’histoire vers une succession de missions positives qui doivent amener le renard vers la rédemption. Pour cela le duo va commencer à se métamorphoser en humains et se mêler des affaires des deux-jambes, parmi lesquels un lycéen passionné par les légendes traditionnelles qui risque bien de croiser la route des deux métamorphes… Bien plus court que le précédent, ce tome comprend un ajout de trente-quatre pages d’historiettes de l’autrice publiées sur les réseaux sociaux. On continue donc avec plaisir cette jolie histoire simple qui paraît idéale pour une lecture partagée parent-enfant.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/05/29/manga-en-vrac-11-dr-stone-15-byakuya-le-renard-et-le-petit-tanuki-2/
Etonnant album entièrement réalisé par Boichi (dont l’appétence pour la technologie est indéniable depuis Origin) avec l’appui d’uns conseillère scientifique ayant séjourné sur la station spatiale internationale. Cela pour dire que la recherche de véracité scientifique, malgré le scénario totalement théorique, est de mise dans ce one-shot préquel à Dr. Stone: après un gros tiers d’album présentant Byakuya (le père de Senku) et l’équipage de l’ISS découvrir la pétrification et préparant leur retour sur Terre, on nous laisse en compagnie du petit robot conçu par le japonais et qui va passer plusieurs millénaires à maintenir l’ISS en état en attendant le retour de son maître. Si la première partie est assez ennuyeuse, le reste du volume reprend le schéma narratif de Dr. Stone pour nous expliquer comment on bricole une station spatiale en récupérant des matériaux dans l’espace avec un élément déterminant: le temps devant soi. On prend ainsi plaisir à imaginer les possibilités infinies pour une intelligence artificielle de bâtir des outils, vaisseaux bricolés, source d’énergie etc, avec un petit côté Apollo 13 dans le bricolage spatial. Avec des dessins toujours aussi qualitatifs et un final qui ouvre des perspectives assez sidérantes pour la conclusion de Dr. Stone, on prend grand plaisir à cette lecture découplée de la série principale et l’on apprécie le talent de l’auteur pour tisser sans cesse des liens entre toutes ses œuvres.
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Pour son premier scénario solo le breton propose un long trip visuel qui s’il nous ébahi esthétiquement comme toujours, peut laisser dubitatif quand à une intrigue tout à fait gelée. Long de cent pages, l’album commence excellement sur les bases d’un Highlander mystérieux monté comme un film d’action avant de nous faire pénétrer dans un milieu ésotérique feutré fait de canapés cuir, de belles cannes et d’érudit à la barbe impeccablement taillée… L’habillage est indéniablement agréable et il n’en faudrait guère plus pour nous happer dans une spirale d’action nocturne. Pris dans son propre trip graphique, Ledroit choisit pourtant de nous plonger dans une odyssée psychédélique à travers le temps et l’espace en oubliant un peu son histoire qui se conclut après avoir fait juste connaissance avec le héros mais aucunement avec la moindre problématique ou antagoniste. Du coup on referme l’album certes comblé par ce très joli art-book mais avec l’impression d’avoir lu un très long teasing de l’éditeur. Un peu frustrant.[...]
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Le premier cycle qui se termine ici a mis huit ans à se réaliser, faisant rouler les dessinateurs de Recht à Telo, en solo sur cet opus, tout en parvenant à maintenir une relative homogénéité graphique sur les quatre volumes. Car comme tout gros projet tenu par un maître d’œuvre (je pense aux 5 terres) le travail de storyboard et de préparation graphique crée un liant important. J’avais un peu décroché sur les deux précédents tomes et je dois dire que j’ai apprécié le retour à Melniboné dont la démesure est un élément indéniable dans l’intérêt de cette adaptation par rapport à la ribambelle de BD de fantasy. La relation entre Elric, son épée et le dieu Arioch est particulièrement retorse et pathétique (littéralement) et crée un vrai intérêt bien que l’on reste toujours un peu sceptique devant cet empereur déchu d’un peuple ultra-violent devenu presque pacifique dans son adversité envers les dieux. En seulement cinquante pages l’histoire avance vite dans une construction dotée d’un prologue enchevêtré très originalement mis en scène par Blondel et Cano, où les morts seront bien sur nombreux, avant d’aborder une énième confrontation (sanglante) entre le dieu et l’albinos. Le thème du temps est abordé ici (sujet toujours passionnant) avant une attaque de l’île aux dragons un peu rapide bien que graphiquement flamboyante… Bref, on pourra principalement reprocher à cet album de ne faire que la taille d’un album normal au vu de la quantité de lieux et d’actions à entreprendre. On imagine qu’une pagination doublée aurait encore prolongé la production qui reste d’une très grande tenue en parvenant à vulgariser une œuvre classique dotée de sa personnalité propre.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/06/03/gun-crazy-2-elric-4/
Le premier volume sonnait comme une superbe déclaration d’amour aux VHS pirates des années 80. Si Ramirez est la version Tony Scott luxueuse du concept, Gun Crazy est plus proche de l’univers défoncé de Michael Sanlaville et son Lastman. Maintenant que tous nos protagonistes sont à Vegas, il n’y a plus qu’à… Et en bon scénario tarantinesque ça ne se passe pas totalement comme prévu avec d’improbables incidents qui perturbent les plans biens huilés de ces anti-héros, à commencer par ce chien (le chien indiens-phobe de Chuck Norris pour rappel) redoutable et imprévisible. Jef se fait toujours autant plaisir à travailler ses planches par des couleurs baveuses délavées et autres effets eyefish qui laissent intrigués sur les optiques utilisés pour la réalisation du bidule… Après une mise en place si bien construite les personnages secondaires se retrouvent un peu relégués face à l’affrontement attendu entre Superwhite-man et les deux lesbiennes. Dans la continuité du premier tome on a de nouveau droit à un intermède publicitaire toujours aussi délirant et le tout se termine bien entendu dans des morts bien gores. Le cahier des charges était posé et on en a pour son argent pour peu que l’on accroche à ce délire graphique totalement maîtrisé bien qu’esthétiquement douteux. Une fois qu’on sait à quoi s’attendre il n’y a plus qu’à savourer cette série Z avec une bonne bière en regrettant peut-être que le « montage » ait pris le pas sur un scénario qu’on aurait pu attendre plus surprenant. Mais ne boudons pas le plaisir devant un boulot si rondement mené, maintenant qu’il est compliqué de pouvoir lire ce qu’il reste de vos vieilles K7…
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Un album des aventures du professeur Mortimer et du capitaine Blake avec Orik qui meurt pas à la fin.
Cette lecture s'est révélée totalement inutile même d'un point de vue amusement. Ces petites scènes qui s'entrechoquent partent dans l'absurde le plus total afin de rendre un effet comique.
Il n'y pas pas de présentation des multiples personnages. On entre directement dans le vif du sujet sans réelle cohérence.Or, pour une raison qui m'échappe un peu, cela ne prend pas. J'aime pourtant le genre mais pas le western décalé. Je me souviens pourtant avoir donné la note maximale à « Lincoln » une autre série qui allie l'humour et le western.
Bref, ce qui pose problème, c'est cette œuvre en elle-même trop burlesque avec même quelques effets macabres. L'auteur a le mérite d'avoir créer un style bien personnel qui peut plaire ou pas...
Après Norbert le Lézard, voilà Norbert le Mouton. Il faut dire que les auteurs de bd ne font pas beaucoup preuve d'originalité en ces temps-ci. On suit ici les aventures d'un mouton un peu teigneux dont la vie est ponctuée par les verts pâturages. On y croise quelques abeilles et autres taureaux. Bon, il faut dire que c'est un anglais qui a imaginé ces histoires de mouton en forme de strips. Cela s'explique...
Pour le format, c'est invariablement 12 cases par planches. Sur 63 pages, cela fait un peu beaucoup dans la répétition. On regrettera l'absence d'audace des cases pour la forme.
Pour le reste, on sourit de temps en temps. C'est plutôt destiné aux enfants. Il y a également des éléments incluant le fantastique comme un troll ou le leprechaun, une sorte de lutin irlandais gardien de trésor au pied des arcs-en-ciel.
On regrettera également un langage parfois grossier. Tout compte fait, je ne crois pas que cette comédie agricole soit également destinée aux enfants. Pourtant, cela reste des histoires bien naïves avec un manque évident d'imagination et un sens de la répartie dans les dialogues bien pauvre. Cela plaît peut-être Outre-Manche mais ici, je ne suis pas certain.
Cette série qui s'appelait à l'origine "Ardoukoba" a été reprise par les Editions Soleil. La légende du trésor de la reine de Saba a déjà fait l'objet de maintes publications et de série télévisée à commencer par Allan Quatermain (et les mines du roi Salomon). Le récit se situe en Ethiopie où les Italiens ont bien du mal à garder leur souveraineté en cette fin de XIXème siècle (cela ne sera d'ailleurs pas mieux au XXème siècle.).
Ce récit est composé de trois personnages principaux hautement stéréotypés (la belle africaine, l'ecclésiastique et le macho aventurier). Tout est parfaitement prévisible dans le scénario. C'est de la vraie bd pop-corn avec un dessin plutôt agréable.
Au niveau des sensations éprouvées par le lecteur, il faudra repasser. L'héroïne porte le nom d'Ardoukoba qui est en réalité un volcan situé à Djibouti, entre le Ghoubbet-el-Kharab et le lac Assal. Bref, aucune originalité. Elle part à la recherche de la nécropole de la reine de Saba qui recèle un fabuleux trésor qui pourrait refaire remonter les finances du Vatican. On croît rêver ! Et puis, on retrouve toujours ces pièges et ces fantômes de l'immense tombeau vieux de 28 siècles.
C'est dommage car il y avait peut-être matière à faire mieux. Cette série ne restera pas dans les annales. La bd italienne ne rime pas toujours avec bonne qualité.
Dans cette longue épopée historique de science-fiction, on voit les humains décliner après avoir modifié génétiquement les chimpanzés pour en faire des esclaves modernes. Les mammifères dominants au niveau de l'intelligence finissent par être les dauphins comme le titre de l'album l'indique de manière formelle. La fin de l'histoire réserve d'ailleurs une belle surprise au lecteur...
Ces quelques histoires courtes suffisent à l'auteur pour nous raconter ces dix millénaires fictifs à la manière d'un livre d'histoire qui fouille dans les vestiges d'une antique civilisation: celle des hommes. Le concept attirera plus d'un amateur de science-fiction. Mais encore faut 'il croire en ce devenir imaginé ce qui n'est manifestement pas mon cas. Demain les dauphins était le second album de Prado publié en France. Il a fait beaucoup mieux depuis.
Cependant, cet album a des qualités intrinsèques propres: entre lyrisme, efficacité graphique et mordant des dialogues.
Je n'ai pas aimé ce préquelle au jeu vidéo du même nom. On retrouve tous les personnages de la galaxie Batman dans une surexploitation qui donne la nausée.
Certes, le début de ce récit est assez original sur une idée forte telle que la mort du Joker vaincu par notre chauve-souris préférée.
Pour autant, je dois dire que j'ai plutôt apprécié le graphisme du dessinateur qui entre pour la première fois en matière. L'histoire paraît tout à fait poussive et il faut de la bonne volonté pour y entrer. Les fans du jeu vidéo devraient sans doute trouvé son compte mais pas les autres.
Une série abandonnée qui se laisse lire mais qui n'est pas ce que Servais a fait de meilleur.
Le scénario laisse un peu à désirer quant à son déroulement. Le dessin quant à lui est un peu morne. Il manque beaucoup de qualités intrinsèques à cette bd.
L'intrigue fait curieusement penser à ces feuilletons télé d'après-midi pour la ménagère de moins de 50 ans. Un anti-héros au relent pédophile, une saga familiale sur fond d'Indochine. Bref, une trahison amoureuse et un exotisme de pacotille pour un cocktail finalement sans saveur. Comme dirait Margaret Thatcher : rendez-moi ma monnaie !
On ne regrettera pas d'autant que Servais a fait beaucoup mieux depuis.
L’âge des reptiles n’est en fait qu’une succession de combats assez voraces entre dinosaures les plus divers. L’absence de texte fait qu’on se plonge directement dans cette aventure animalière d’un autre âge. Il est dommage que cela ne reste que sur le plan de la chasse à la bonne viande sans prendre partie pour un vélociraptor.
Certes, on pourra différencier les différentes catégories de carnivores qui se succèdent aussi bien sur terre, dans les airs que sous la mer. L’auteur a d’ailleurs composé l’un des story-boards de Jurassik Park. On reste dans la même ambiance mais le parc en moins.
C’est très bien dessiné dans un style réaliste mais l’absence de scénario pèse lourdement sur cette œuvre pourtant très dense.
je ne serais pas aussi dur dans mes critiques que certains mais il faut reconnaitre que cette série ne restera pas dans les annales.
les dessins sont bons dans l'ensemble mais avec des couleurs un peu fades à mon gout.
le scénario se lit sans difficulté mais également sans plaisir particulier.
il manque dans cette série la magie que l'on trouve chez On Mars et encore Ter du même éditeur.
comme philjimmy je trouve assez bizarre le fan club de nouveaux membres du site ayant tous découvert en même temps la même série.
ne se trouve t'on pas dans la même situation qu'avec les faux avis des restaurants ou encore des hôtels?????
il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages...
Ce n'est pas le meilleur album de la série mais il a le mérite de terminer ce cycle.
Le dénouement est certes un peu rapide mais au moins il n'a pas été délayé sur plusieurs albums...
Ensuite j'ai trouvé le graphisme toujours aussi bon et c'est l'une des raisons qui fait que cette série fait partie de mes préférés.
1917. Belgique.
Rappelez-vous : nos quatre Lulus, plus une, pensaient être montés à bord d’un train à destination de la Suisse, d’où ils se rendraient en zone française non occupée. Malheur ! Ils se sont trompés de train et, du coup, se sont retrouvés en plein cœur du Reich allemand. Que faire ? Reprendre un train en espérant que ce soit le bon et qu’il arrive bien en Suisse. Dans le wagon de marchandises où ils prennent place, ils crèvent de chaud. Ils ont faim. Ils ont soif. Peut-être que les caisses embarquées dans le wagon de marchandises contiennent ce qu’il leur faut ? Pas de bol ! Des uniformes allemands ! Et de drôles de masques. Enfin… Drôles si on veut. On dirait des têtes de monstres.
Voilà un bon bout de temps que le train est à l’arrêt. Luigi n’en peut plus. Il lui faut un peu d’air frais. Il ouvre la porte coulissante du wagon… Et est aussitôt repéré par…
Critique :
Encore une aventure pleine de rebondissements. Cette fois-ci, elle a pour cadre la Belgique. Plus précisément, la partie francophone du pays, la Wallonie. Pourtant, on pourrait se croire en Afrique ou en Inde vu que la charrue est tirée… par un éléphant !
De nouvelles rencontres avec une population belge affamée attendent nos cinq aventuriers. Ils crèvent de faim. Mais à la campagne, les fermiers arrivent toujours à dissimuler quelques petites choses aux Doryphores (surnom donné en Belgique aux Allemands qui ne laissaient pratiquement rien à manger à la population. Une patate en poche suffisait à vous faire arrêter). De là à leur faire partager leurs provisions, faut pas rêver ! Sauf si on est un photographe un peu escroc sur les bords…
Entre Luigi et Lucien ce n’est plus l’entente cordiale. La cause ? Une femme, bien entendu ! Et quelle femme ! Vous ne voyez pas ? Vraiment pas ? Alors, vous non plus, vous n’avez pas remarqué que la petite Luce avait bien changé ? C’est qu’avec les habits adéquats, elle est devenue une petite demoiselle très jolie et nos deux grands ne sont pas insensibles à son charme…
Malheureusement, toutes les personnes rencontrées ne sont pas nécessairement dignes de confiance…
Les Lulus ne seront bientôt plus que quatre…
Une fois de plus, les auteurs se renouvellent et parviennent à toucher un public très large.