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Le meilleur = le copié-collé du dessin et des gags du maitre.
Le pire = le copié-collé du dessin et des gags du maitre.
Un conte cruel et magnifique, qui sous ses atours merveilleux, raconte beaucoup des souffrances et des injustices de notre monde, sans jamais s'apitoyer ni y voir une fatalité.
Jean-Baptiste Andréae comme d'habitude nous plonge totalement dans son univers et réalise un très beau travail au niveau des couleurs, alternant les ambiances chaudes et froides, de la même façon que Vehlmann jongle avec brio entre cruauté et rire, brutalité et tendresse, dépit et joie.
Bravo à eux !
Après le succès du titre « dans la combi de Thomas Pesquet », il était sans doute difficile de faire mieux. L'autrice Marion Montaigne était attendue au tournant.
Elle nous propose une BD sur le mode humoristique sur une plongée dans le monde de la paléontologie. Elle a été marqué en tant qu'adolescente tout comme une certaine génération par le film « Jurassik Park ». Il faut dire qu'il y avait de quoi !
Voilà, j'aurais aimé dire que j'ai apprécié cette lecture hilarante mais cela n'a pas été vraiment le cas. Certes, l'humour peut nous faire sourire mais cela reste très gentillet et surtout assez brouillon sur le fond et la forme. Il y a bien entendu des réflexions assez réfléchies et une certaine audace mais j'ai vite été fatigué par toute cette agitation joyeuse.
Il est vrai que je ne suis pas un gros fan de la déstructuration et de la fantaisie à outrance. Par contre, je reconnais les efforts de l'autrice pour nous montrer une science plus simplifiée et accessible où l'on peut s'instruire par la même occasion. Elle n'hésite pas non plus à se dévoiler pour nous raconter son parcours personnel. Bref, c'est un mélange d'histoire et de choses plus fun.
Evidemment, on ne peut que la recommander au public à la recherche de drôlerie sur un fond scientifique. Pour ma part, j'ai préféré la BD consacré à Thomas Pesquet.
Un Tex relativement classique dans ses thèmes et ses décors, mais sacrément maîtrisé, comme toujours. Quand à la scène finale dans les airs, elle était particulièrement bien faite !
Un scénario original pour cette série bien classique. Les gags sont sympathiques sans être transcendants. Une lecture pour un public bien particulier. Un public de petit et grands enfants nostalgiques.
Un déluge d'ennui pour ce brave Noé ! Mais Dieu veille au grain et tient à l'Homme malgré ses travers. Ce second tome, un peu plus convenu, n'en demeure pas moins jubilatoire et les tracas d'hommes et Dieu s'entremêlent pour leur Salut.
La chute est particulièrement bien vue et donne tout son sel à ce diptyque riche en truculences et jeu de mots et de situations. Un excellent moment.
J'aime encore bien les nouvelles courtes en science-fiction mais là, les scénarios de cette mini-série de trois tomes sont tous passables, au point que le dessin de Rubio ne parvient pas à les racheter. C'est dire.
J'ai trouvé cette série d'une niaiserie affligeante. Les personnage et les scénarios ont l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. Voilà.
J'ai été assez surpris par le tout petit format presque de poche de cette BD. Il est vrai que cela ne met pas trop en valeur les dessins. Cela doit être à ce jour la plus petite BD européenne que je possède.
Cette BD a pour objectif de faire découvrir notamment à un public jeune une partie de l'histoire du Portugal et notamment la fameuse journée du 25 avril 1974 de ce qu'on a appelé à travers le monde la révolution des œillets.
Il s'agit sans doute d'un cas presque unique dans l'histoire où une dictature installée depuis un demi-siècle est tombée sans faire de morts. Cela sera merveilleux si cela pouvait s'appliquer à chaque fois à travers le monde mais on peut toujours rêver !
En effet, les dictateurs qui arrivent au pouvoir font tout en sorte pour préserver leur pouvoir en mettant par exemple en place une police répressive chargée de surveiller la population, en contrôlant totalement les médias et en mettant dans sa poche l’église catholique. Il s'agit aussi d'emprisonner tous les opposants dans un établissement pénitencier situé dans les îles du Cape-Vert bien loin de Lisbonne.
Le dictateur, en question était un brillant professeur d'université d'économie nommé Salazar. Je ne le savais pas mais un prof. peut tout à fait devenir un dictateur. Comme quoi tout est possible !
Au moment de la révolution, le dictateur en question était mort depuis quelques années mais son système avait perduré. Il a fallu le courage d'un groupe de jeunes sous-officiers de l'armée qui en avait marre de la guerre contre les colonies pour entraîner le pays vers la voie démocratique. D'autres peuples ont suivi par la suite le mouvement comme l'Espagne ou la Grèce.
On a aujourd'hui du mal à se rappeler que toute la péninsule ibérique était dominé par des militaires. Aujourd'hui, ce sont des pays prospères qui font partie de l'Union européenne. On y va en vacances et ils sont de bonnes équipes de football. Bref, on a oublié le lourd passé et c'est tant mieux. Certes, tout n'est pas réglé mais au moins, il y a la liberté par exemple pour les femmes de porter un maillot de bain en deux pièces et non une seule.
J'ai bien aimé cette BD pour ce qu'elle m'a appris sur le fond même si la forme aurait pu être sans doute améliorée.
== Avis pour les trois tomes ==
J'ai su dès la 7e planche que cette série serait médiocre, et je ne me suis pas trompé! Plus la série avançait, plus elle s'est enfoncée dans un trou noir de nullité absolue.
Si vous voulez des personnages génériques et minces comme des feuilles de papier, sans aucune complexité, avec tous les stéréotypes et les poncifs du genre à la puissance 1000, vous allez être servis!
Opposition sur Terre de la colonisation de Mars, héroïne qui ne méritait pas sa peine, colons libres qui se foutent éperdument des prisonniers, guerres de gangs qui ne servent strictement à rien, et bien sûr, des grands méchants religieux qui veulent tuer tout le monde et qui représentent soit la débilité totale ou Satan lui-même, sans nuance aucune. Faut le lire pour le croire. Mais je ne vous conseille pas de le lire.
Le dessin de Grun est plutôt bon, mais le scénario de Runberg vient tout gâcher. Très mauvais.
Sokal a toujours, et dans chacune de ses œuvres, cette poisse dans les dessins et dans les âmes de ses personnages. Oui il raconte toujours la mélancolie, le désespoir, l'amertume de l'humanité. Et les cases, toujours superbes de noir et blanc, mélange toujours les paysages, les forêt, les arbres et les rivières qui sont magnifiques avec les corps et les visages des personnages toujours crasses, décharnés. Osseux ou dodus, ils sont moches dans leurs regards et même dans leurs mouvements. Et c'est cela que j'aime tant dans le dessin unique de l'auteur: une patte qui ressemble à nul autre et qui dit dans un simple ancrage noir : l'humanité est nauséeuse.
Et puis il y a l'histoire qui traine ses guêtres autour des destinées. Là, autour d'un roman best seller et d'une adaptation au cinéma, les fantômes du passé resurgissent. Enfin, c'est ce qui semble être au sein du climax et de sa narration mais pas vraiment en fait. Pas grave. Les histoires humaines les plus belles comme les plus moches sont souvent les plus simples.
Cela pourrait être une oeuvre majeur de l'auteur et, pourtant, cela ne sera pas le cas. La faute au final...putaclic. Oui, j'étais immergé tout au long de ma lecture dans cette histoire simple, cruelle, poisseuse dans un noir et blanc sublime jusqu'à la fin qui m'a fait sortir de l'oeuvre dans un claquement de doigt. A vouloir trouver une fin qui claque, on inflige une gifle froide aux lecteurs. C'est trop et ça n'a aucun sens. Ca arrive de nulle part. ça fait un beau doigt pour toute la narration. Alors, on oublie tout : le voyage, l'immersion, le village, l'univers pour finir par ce constat qui conclue tout : "Mais c'est n'importe quoi!!!"
Yoko Tsuno : Ce charme venu d'Asie ! Amateurs de voyages temporels, de voyages spatiaux, de mystères, de fantastique, de technologie et de mondes lointains, Yoko sera votre meilleure amie.
J’aime beaucoup les dessins et les scénarios, toujours très précis et bien documentés. Le bémol est le nombre croissant des amitiés de Yoko Tsuno : Trop de personnages compliquent la compréhension des histoires, d’autant plus qu’ils finissent tous par se ressembler avec des noms un peu alambiqués. Entre les enfants, les robots, les petits robots, les hybrides, les supers nouvelles amies à chaque nouvel album que l’on retrouve sur les suivants, « cela devient lourdingue ». De plus, il semblerait que Yoko ne puisse pas se faire d’amis masculins, sa caste est toujours entièrement féminine, mise à part les deux premiers personnages du trio de l’étrange. Dommage qu’il n’y ait pas plus de diversité de genre !
Les derniers albums à partir du 25 commencent à vraiment être compliqués pour le lecteur. Alors oui, je continue d’acheter les albums, par respect pour l’auteur qui dessine toujours à son âge. En fait, j’aimerais un dernier album, peut-être écrit par quelqu’un d’autre, mais supervisé par Roger Leloup, concluant en toute beauté cette grande saga ?
C'est une BD culte de toutes façons.
J'ai bien aimé ce Corto Maltese qui est visiblement la suite d'Océan noir. Encore une fois, je suis plutôt favorable à la reprise de ce personnage mythique de la bande dessinée qui a été dépoussiéré pour nous proposer une version plus moderne.
Le récit s'inscrit par exemple en 2002 peu après les guerres de Yougoslavie (1992-1995) et juste avant la seconde guerre du Golfe. L'aventure est toujours omniprésente même si c'est un peu décousu.
Corto est toujours ce beau pirate âgé de 20 ans qui navigue de femme en femme. Il porte désormais un T-shirt, une parka et un jean. A noter que la casquette ne sera pas présente. Bref, il a changé par rapport à celui que nous connaissions avec Hugo Pratt. Cependant, j'avoue que j'aime bien tout le charme qui se dégage autour de ce personnage qui reste assez mystérieux. Il y a un côté un peu plus charnel dans sa relation avec les femmes.
Il va s'amouracher avec celle qui se surnomme la reine de Babylone, une belle bosniaque. Il y aura des événements assez tragiques mais j'avoue ne pas avoir compris au niveau des cases qui se succèdent le déroulé de ce drame. Il manque incontestablement de la fluidité ce qui pourrait permettre une meilleure compréhension des faits.
On est vraiment ballotté d'une action à une autre sans que les enchaînements soient vraiment crédibles. Il est vrai qu'on va beaucoup voyager de Venise et la mer baltique au Golf persique et l'Irak.
Au niveau du dessin, c'est le sulfureux Bastien Vivès qui assure car cela colle au récit avec parfois un aspect poétique. Pour moi, il fait bien le job et c'est sans doute tout ce qui compte. Ce n'était sans doute pas facile de succéder à Hugo Pratt.
Le scénario est signé Martin Quenehen et c'est plutôt de ce côté-là que cela pêche un peu. Pour autant, globalement, cela nous permet tout de même de savourer cette nouvelle version sans toutefois détrôner le mythe originel.
Magnifique album.
Très bien ficelés avec de superbes fac-similés.
Vaut largement le prix
On retrouve nos 4 plus grand héros Marvel avec des dessins anciens et plus récents.
Une belle rétrospective des débuts à nos jours
Jeannot commence sincèrement à ne plus avoir d'idées nouvelles pour construire ses histoires.
Dans cet opus, on prend une histoire déjà raconter un bon nombre de fois dans la série pour la déplacer en Afrique, sur un rallye ancêtre du Paris Dakar.
On a quoi ? L'obligation de faire une course pour vendre des voitures sur le continent en question, un certain nombre de pilotes et un méchant pas beau (ici en carton pate vu qu'il sort d'une mini histoire de 8 planches) qui leurs met des bâtons dans les roues avec des actions méchantes et pas belles et un final ou le pot aux roses est découvert PAR les pilotes. Ces mêmes pilotes qui, d'ailleurs, gagnent la course ( et tout le monde en plus). Déjà une dizaines d'album avec la même trame., ça commence à faire beaucoup. Et (Spoiler) il y en aura beaucoup d'autres encore plus tard dans la série et beaucoup moins bien racontés, en plus.
Reste la forme. Les actions méchantes et pas belles sont bien troussés. ça dénote d'un peu de nouveauté. Et, sincèrement, s'il y a peu de suspens, on ressent quelques sensations. Le rythme de l'aventure est bien mené.
Reste les dessins. Oui les paysages sont beaux, la course mouvementée et, parfois, ça touche au franchement chouette quand nos héros doivent traverser un feu de brousse ou s'approche des montagnes enneigées.
Dommage que Betty et son cousin traverse l'album juste pour un Ester egg. Ils auraient pu être les comiques d'une histoire bien trop sérieuse.
Une suite indispensable au premier tome, avec une approche différente mais complémentaire.
Avec le tome 3 de Sapiens, on met le doigt sur les grands enjeux géopolitiques de notre époque.
Vraiment trop perché pour moi, je n’ai pas été assez en profondeur, sans doute ; restent les dessins, assez incroyables
Il est un super-héros également car il peut voyager à des vitesses subliminales afin de distribuer des cadeaux à des millions d'enfants dans le monde. Il possède même sa base secrète au Pôle Nord et il dispose de rennes volants tel une bat mobile. Il porte même un uniforme, non en bleu et rouge comme Superman, mais en blanc et rouge qui le caractérise à travers le monde.
J'ai adoré la postface écrit par l'auteur à savoir Grant Morrison qui observe que le comics n'a pas encore pris en compte le Père Noël alors qu'il est un héros plus que populaire. Il va réparer cet oubli en nous proposant un nouveau titre intitulé Klaus, du nom du Père Noël, en nous livrant tous ses secrets de jeunesse et ce qu'il l'a amené à accomplir cette mission de distribution de jouet à travers le monde le jour de Noël.
Il va plus loin en le plaçant dans un monde d'héroic fantasy médiéval afin de nous montrer que sa vie n'a pas du tout été facile face à un état totalitaire. Klaus va nous changer de l'image classique que nous avons du Père Noël assez jovial qui s'exclame « Oh ! Oh ! Oh ». Il est vrai que cette proposition est assez attirante sur le concept et n'est pas du tout dénué d'originalité.
Bref, j'ai beaucoup aimé d'autant que le dessinateur Dan Mora a véritablement assuré avec un dessin dynamique et défiant les lois de la beauté graphique. On notera également une belle colorisation même si l'informatique n'y est pas étranger. On le lira également comme un one-shot n'appelant pas vraiment à une suite.
C'est vrai que c'est une version assez noire et violente qui pourra heurter les plus jeunes ainsi que les susceptibilités des gens qui veulent garder une belle image de ce qu'est le Père Noël. Cependant, la vie n'est pas un conte de fée et à travers le mythe se cache toujours des choses un peu plus profondes pourvu qu'on fasse preuve d'un peu de maturité.
Au final, un Santa Klaus qui sort de l'ordinaire avec des allures de super-héros.
Difficile de ne pas se montrer enthousiaste à la fin de la lecture : toutes les promesses sont tenues, et même plus encore. Album extrêmement riche en réflexions et enseignements.
C’est clairement une grosse mandale dans la gu****.
Tout l’intérêt du « Tournoi des champions » repose sur le plaisir de voir s’affronter dans un contexte de crossover les plus grands héros « humains » de la terre.
L’histoire n’est en réalité qu’un prétexte et le cadre des matchs, extrêmement varié, permet au lecteur de voyager aux quatre coins de la planète pour son plus grand plaisir.
Le déroulement des combats laisse en revanche plus à désirer, tout comme le choix des héros, avec d’authentiques inconnus aux pouvoirs bien limités mais dont le seul « mérite » est de représenter des nations généralement sous représentées chez Marvel : Australie, France, Arabie Saoudite, Israël, Argentine, Allemagne, Irlande et Chine.
Car chez Marvel les super héros sont avant tout américains, voir canadiens et aussi russes voir chinois dans les années 60 marquées par la guerre froide.
Inutile donc de s’attendre à beaucoup de finesse ou de recherche dans le développement de ces héros jugés sans doute peu intéressant commercialement et dans ce registre Marvel tombe un peu trop dans le cliché facile, un allemand appelé Blitzkrieg, un latino macho, un arabe enturbanné doté d’un cimeterre et d’un tapis volant, un chinois puisant sa force dans le nombre et le meilleur pour la fin, une irlandaise pleine de chance !
Malgré ces défauts patents, « Le tournoi des champions » reste une lecture divertissante, avec quelques jolie passe d’armes entre des héros charismatiques et une conclusion bien relevée qui lui permet de rester une référence plus que plaisante des années 80.
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/07/le-tournoi-des-champions-bill-mantlo.html
« Daredevil, l’intégrale 1983 » est marqué par une chute sensible d’intensité dans les intrigues comme si Miller arrivait à la fin de son parcours.
Les démêlés avec la Main finissent par lasser et on peut se demander si il n’est pas trop tôt pour faire revivre Elektra une année à peine après son assassinat.
Bien entendu il reste l’exploration du passé d’Elektra, les doutes de Daredevil quand à son exemple pour la jeunesse, l’atmosphère crépusculaire et la beauté graphique du style de Miller mais ceci ne suffit pas à sauver une intrigue en déclin.
Les successeurs de Miller s’en sortirons honorablement sans jamais parvenir aux monuments d’intensité atteints par le maitre incontesté de ce personnage.
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/07/daredevil-lintegrale-1983-franck-miller.html
Quatrième album (lu la réédition ulule faite par l’auteur), et c’est toujours aussi agréable à lire ! C’est inventif, fluide, avec scènes cocasses … top !
D'abord, il y a les coups de crayons de Stalner qui sont toujours aussi impressionnants. Les dessins sont travaillés, avec beaucoup de détails. La beauté du récit est amplifiée par l'ambiance lourde et sombre du dessin. Il ne fait pas beau dehors, c'est nuageux, le temps est à la pluie, puis il fait nuit, les lumières d'intérieur sont tamisées, mais tout est superbement clair. Les pages défilent et le dessin demeure sans sourciller un vrai délice.
L'histoire aussi est très chouette, rien à dire. Certes, elle n'est pas aussi originale que L'Étrange Boule Rouge... tout le monde a dèjà vu ou lu des histoires plus ou moins semblables, mais dans l'ensemble, elle reste bien intéressante quand même. On ne s'ennuie pas, ça tient la route, et surtout... surtout... on a envie de savoir la fin... ce qui est déjà très bien...
... Oui, c'est déjà très bien parce que malheureusement, je viens de me taper 2 3 daubes consécutives... et visiblement, ce n'est pas donné à tout le monde de faire de la bonne bd...
Celle-ci est donc une vraie bouffée d'oxygène !!!
A lire sans hésitation.
Après avoir lu le roman, je me plonge dans la BD de Larcenet, adaptation fidèle et impressionnante, tant tout y est : l’atmosphère de fin du monde, les cendres qui ponctuent chaque dessin, le froid, la pluie, la neige, le vent, l’homme, l’enfant, le caddie et l’économie de dialogue entre le père et le fils. La mort rôde partout, sans beaucoup laisser d’espoir quant au sort qui sera réservé aux survivants, sans doute les derniers. Le monde agonise après l’apocalypse qu’on n’explique pas, qu’on subit, sans espoir de retour. Triste assurément, mais tellement possible, tellement réaliste …
Chef d’œuvre absolu, avec une totale maîtrise du dessin qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus tout au long du récit. En phase totale avec le roman, qui s’en trouve ici magnifié. Il faut absolument lire les deux dans la foulée pour s’en persuader.
Le premier opus de ce diptyque s’inspire d’un fait historique peu connu afin de nous emmener dans un véritable récit d’aventure sur fond de Seconde Guerre mondiale.
Au port de Lorient, le 18 juin 1940, de mystérieuses caisses sont embarquées dans un navire avec un empressement suspect. Soudain, une caisse tombe et laisse échapper son chargement : des lingots d’or.
A Bruxelles, au château de Laeken, le roi des Belges Léopold III reçoit la visite du gouverneur allemand de la Belgique. L’Allemagne manquant de liquidité et de matières premières, l’or belge pourrait renflouer les caisses vides. Mais le roi ne compte pas laisser les Allemands faire main basse sur ce trésor. L’or a été confié à la Banque de France et envoyé à Dakar depuis Lorient …
Les Allemands, aidés des représentants en Afrique du gouvernement de Vichy, décident de le rapatrier. Afin de contrer les ambitions allemandes, une équipe improbable se forme. Elle est composée d’un Royal Marines, d’un ex-officier français, d’un indépendantiste sénégalais et d’un mécano porté sur la bouteille.
Pierre Boisserie, habitué des BD historiques comme Le banquier du Reich, Saint-Barthélemy, La trilogie berlinoise, …), et Philippe Guillaume au scénario ainsi que Stéphane Brangier pour les dessins, allient leurs talents afin de nous livrer cette BD d’aventure historique qui réussit à conjuguer en même temps drame et humour. Le lecteur croise, non sans humour, Winston Churchill, Charles de Gaulle ou Philippe Pétain. Un petit dossier documentaire vient nous éclairer sur cette question de l’or belge durant la Seconde Guerre mondiale et sur le contexte historique et géopolitique.
Une bien belle découverte et une couverture magnifique !
Il est vrai qu'on n'attendait pas Zep sur ce registre et c'est plutôt encourageant de voir qu'il peut faire autre chose que dans la BD d'humour pro-ado. Cependant, quand il sort du sentier battu pour réaliser une œuvre plus mature, il se met alors à égalité avec les autres auteurs qui nous pondent également des histoires plus ou moins intéressantes. Bref, la concurrence est rude.
En l'occurrence, il s'agit d'un secret de famille dans un groupe de rock ayant raté le coche. Cela manque de cohérence au niveau du scénario. On se perd dans les flash-back et les personnages qui se ressemblent et on ne comprend plus rien. Il n'est pas facile d'élaborer un scénario qui tranche avec le reste. C'est plus que moyen. Même les dialogues sont parfois vulgaires avec une Madonna, reine du rock, qui en prend pour son grade.
A noter que ZEP a poursuivi après ce titre paru en 2013 dans cette voie avec un peu plus de succès en ce qui me concerne puisque j'ai adoré et même acquis des titres comme « Esmera » (2015) ou encore « Un bruit étrange et beau » (2016) ou le dernier « Ce que nous sommes » (2022).
Je considère qu'il n'était pas encore prêt à ce moment-là de l'aventure. Il fallait bien commencer et il y a eu une prise de risque qui a fini par payer sur le long terme.
La prémice n'a rien d'extraordinaire et les dessins laissent pensé qu'il pourrait même s'agir d'un livre pour enfant si ce n'était de la fille nue et du pistolet.
Par contre, on a un récit fort compétent ici, du moins pour ce qui est du premier tome. Je n'ai pas encore eu la chance de lire les deux autres.
Il faut en premier parler des dessins. Ils sont simples, pour ne pas dire simplistes. Je comprendrais que quelqu'un n'y prête pas un second regard pour cette raison. Mais je pense sincèrement que ce serait une erreur. Les dessins sont très bien réalisés et restent détaillés. Les années 70 y sont très très bien représentées. Malgré que nos personnages font constamment la moue, leurs émotions sont très bien représentées quand même et c'est un coup de maître. Les dessins complémente bien l'ambiance humour noir qui règne tout au long du récit.
Niveau scénario, ça se corse légèrement. Je n'arrive pas à savoir ce qu'on veut me raconter ici. Le premier tome porte définitivement sur l'ascension des deux frères dans le monde du crime organisé et sert en somme de mise en scène. Du moins, c'est mon sentiment, car niveau action ça reste plutôt tranquille. On a droit à beaucoup de scène de batailles et fusillade, des rencontres avec des individus louches (pour ne pas dire dangereux) et malgré tout ça, on ne sent jamais vraiment notre duo en danger. On ne sent jamais réellement qu'ils sont deux petits poissons dans une grosse marre. Reste à voir comment les deux prochains tomes vont adresser ça.
On est ici dans du bon gros western. J'ai eu la chance de lire seulement les deux premiers tomes pour le moment. Le premier a été un coup de circuit pour moi. Le personnages principal est attachant et un peu crasse, à l'image de son vautour de compagnie.
Par contre à partir du deuxième, le portrait de ce dernier commence à se clarifier de plus en plus. Si on a un personnage ici qui se veut un anti-héro et qui vascille entre la noirceur et la lumière, à mesure qu'on apprend à le connaître, il tend à se tenir plus dans la lumière que l'ombre. Ce n'est pas un défaut en soit, plus une préférence personnelle. Je n'aime pas me faire vendre un personnage comme étant un enfoiré total pour ensuite le lisser et le rendre attachant voir même héroïque. Peut-être que les prochains albums corrigeront ce coup?
Niveau dessin, j'ai également trouvé que le premier album visait plus juste que le deuxième, comme si le niveau de qualité avait baissé entre les deux (surtout comparé aux premières pages du premier tome). Peut-être que ce sont mes yeux qui me jouent des tours. Dans tous les cas, ce sont d'excellent dessins réalisés d'une main de maître.
J'attend de voir la suite de la série. Je dois avouer que mon ballon s'est dégonflé légèrement suite à ma lecture du deuxième tome, mais je reste aux aguets pour la suite.
C'est une adaptation de la nouvelle d'Herman Melville (Moby Dick) portant le même nom. J'aime beaucoup la nouvelle originale et ce roman graphique est un excellent compagnon de support. L'histoire n'est pas reprise 1:1, mais ajoute quelques scènes et approfondie le personnage principal du patron.
Les dessins sont sublimes et je trouve important de mentionner particulièrement la palette de couleur qui renforce énormément les émotions contenues dans le récit. Certaines pages se rapproche plus de peinture à l'aquarelle que de simples dessins.
Pour ce qui est de l'histoire, il faut comprendre la dimension philosophique du récit qui, si prit en surface, peut paraître vide. Ce qu'il faut se demander, c'est qu'est-ce qui arrive lorsque quelqu'un refuse soudainement de faire partie de la machine bien huilé qu'est notre société? Qu'est-ce qui arrive quand un homme décide, contre toute convention sociale, de ne respecter que lui-même et rien d'autre? Le système le rejette, comme une tumeur.
La nouvelle originale comme ce roman graphique sont d'excellentes lectures que je recommande.
La prémice m'a immédiatement intriguée. Je n'ai pas eu le choix que d'acheter les deux premiers tomes et j'attend le 3ème comme un enfant attend ses cadeaux à Noël.
C'est de la grosse qualité. Les dessins sont sublimes. Caricaturés sans devenir lourds. Les expressions faciales sont très bien représentées. Les environnement sont magnifiques. C'est du gros calibre.
Au niveau de l'histoire, évidemment la quarantaine devra être rompue pour des raisons que je ne divulguerai pas question de garder le suspense. Je peux dire qu'il n'y a pas eu un moment où je n'ai pas laissé les reines à l'auteur en lui faisant confiance pour me mener à bon port. Par contre, à la fin du deuxième tome, on se retrouve avec beaucoup de personnages et d'histoires parallèles. Je me demande comment tout cela va réussir à se nouer à la fin. Je ne sais pas combien d'albums sont prévus, mais j'ai le sentiment que trois ne seront pas suffisants pour bien conclure le récit.
Je recommande vivement la lecture.
Je ne connais pas le roman d'où l'histoire est tirée, aussi je ne saurai pas dire si c'est fidèle (mais l'avant-propos de Ken Follet semble le confirmer!).
J'ai aimé les dessins superbes avec quand même, OK je suis pointilleux, un peu de déception à de pas retrouver de correspondances entre certaines cases, par exemple entre le magnifique à-plat (plan?) du prieuré de Kingsbridge et les scènes qui s'y passent ensuite.
Le scénario est prenant, mais compliqué à suivre car ça part dans tous les sens tant il y a d'acteurs, chacun avec ses propres stratégies et enjeux.
J'aurais bien mis 4sur5 pour la qualité de cet album, mais je viens d'apprendre que c'est prévu en 6tomes et je crains le pire pour l'étalement dans la durée et car entre chaque j'aurai tout oublié tellement c'est compliqué.
EDIT en octobre 2024 :
Semble prévu en 6tomes et le second sort un an après. Ca va être long....
Aucun problème à mettre une superbe note à ce Tex : des thèmes forts, une histoire non manichéenne qui se passe sur 2 périodes, des antagonistes forts … et des dessins magnifiques (Mastantuono, comme une évidence)
Après Go West Young Man qui m'avait enthousiasmé et Indians qui m'avait laissé indifférent, j'ai retrouvé avec plaisir Tiburce Oger et ses acolytes dans un bon album, au sens noble du terme, qui se lit facilement avec un fil rouge facile à suivre.
Toutes les histoires ne se valent pas avec, parfois, quelques difficultés à suivre le scénario. Mais globalement un bon moment de lecture sans prise de tête. Je n'en demandais pas plus!
Et Jodo se calme encore plus....
La boulimie a cessé mais pas la surenchère. Et il y a encore des envies de suicide (et même un suicide carrément) à cause de l'amour toujours. Il y a toujours des prophéties qui vont (forcément) se concrétiser. Il y a encore plus des rites initiatiques. Mais, alors que dans les premiers albums, il y en avait trois par planches (et j'exagère à peine), voici que Jodo construit une histoire avec son lot de surnaturel (qui permet quelques deus ex machina pas piqués des vers) mais sans trop de gloutonnerie nauséeuse que j'aimais tant dans les premiers chapitres...
Et forcément la folie s'efface pour une histoire qui vrille dans le sans queue ni tête. C'est tellement l'absurdie émotionnelle que, lorsqu'un personnage meurt, on s'en carre l'oignon.
Alors et puisque l'histoire entre dans le convenue sans enjeux véritables, ni émotions, le dessin prend la place dans de plus grandes cases et plus grands espaces, dans de plus belles illustrations. Et Arno mérite que l'on puisse le laisser s'exprimer. C'est beau graphiquement.
La régalade devient visuelle et le parti pris de la surabondance ésotérique a disparu corps et bien.
J’admets que le capitalisme financier a tordu le cou au capitalisme d’industrie, mais à force de vouloir partager les richesses, on va finir par partager la pauvreté !
Churchill ne disait rien d’autre … l’histoire lui a donné raison, le socialisme ne marche pas !
Bref, album pour les fans de moraline …
Un épisode bien différent de ce qui nous a été proposé depuis le début de la série.
On a laissé de côté le style hybride SF / Heroic fantasy pour basculer dans du détective / action.
Il faut l'admettre que c'est plutôt réussi. L'intrigue tiens la route, les personnages restent fidèles à leurs personnalités et les dessins sont fluides et captivants.
Les auteurs laissent la place pour une suite sur le même modèle de scénario.
Pourquoi pas ?
Hélas, rien de nouveau sous le soleil de Yoko. Les scénarios sont toujours aussi confus depuis pas mal d'albums. Quant aux premières pages de celui-ci, elles sont totalement inutiles et n'apportent rien d'intéressant si ce n'est d'alourdir une histoire déjà bien indigeste. Des personnages à la pelle au point qu'on devrait rebaptiser la série "Yoko Tsuno et sa smala" ! Et que dire des visages de ceux-ci qui ont l'air à certains moments difformes ! Une très belle série que j'ai adorée pendant longtemps, mais qui s'essouffle, surtout d'un point de vue scénaristique.
Ce tome n'inaugure pas "Les nouvelles aventures de Ric Hochet", malgré le titre, mais "Les aventures du nouveau Ric Hochet", qui n'a pas grand chose à voir avec l'ancien. Nuance ! Et grosse déception.
Un album collectif sur la situation actuelle en Iran et sur le mouvement de résistance "Femme Vie Liberté" face au régime des Mollahs ou plutôt celui des gardiens de la Révolution, comme nous l'apprenons dans cet album.
Un opus qui nous informe également sur l'histoire et la culture de l'Iran et surtout une plongée dans l'horreur de la répression et des violences de ce régime autoritaire, qui se montre sans pitié pour conserver ses privilèges au détriment du pays et de ses habitants.
Série amusante sans plus. Le positionnement mi-comics, mi pin-ups, mi pulps n'est pas déplaisant. Tout ça aurait quand même pu être raccourci , trois ou quatre tomes auraient été suffisants. On sent le scénario construit à vue au fil des tomes et le remplissage. Rien d'inoubliable.
Quand on entre dans le Tokyo Mystery Café, ce n'est pas seulement pour déguster un bon expresso mais surtout pour enquêter sur des affaires assez mystérieuses.
Voilà qu'un jeune apprenti mangaka d'origine française à savoir Nahel qui va être mêlé à une intrigue policière concernant la disparition de sa voisine. On est plongé dans les milieux de la capitale du Japon qui devient comme un élément du décor omniprésent. On arrive à ressentir une ambiance propre à cette ville qui fascine tant les jeunes occidentaux.
Le dessin tout en aquarelle est réellement impeccable avec un rendu graphique assez réaliste. Cela concourt à offrir une agréable lecture qui accompagne le dynamisme de toutes les situations. La colorisation est d'ailleurs assez chaleureuse et donne parfois un côté pittoresque des rues japonaises.
Le lectorat visé par cet album est plutôt jeune. Le divertissement est véritablement assuré et c'est très bien comme cela ! Robotique et intelligence artificielle seront au programme sachant que ce pays est assez doué en matière de nouvelles technologies.
Plus encore, cela nous permet de découvrir le pays du soleil levant avec tout son charme et parfois ses contradictions entre modernité et tradition. Le quartier visé est Akihabara que je ne connaissais pas. On aura droit à un petit bonus en fin d'album avec un reportage détaillé assez intéressant.
Au final, un premier tome réussi et assez prenant. Il y aura sans doute de nouvelles aventures attendues. Les amateurs de la culture japonaise vont littéralement adorés !
Une aventure allemande, pays où se passe une bonne partie des aventures de Yoko en Europe. Le dessin est au tout meilleur niveau de la série, avec des décors somptueux (cathédrale, châteaux) et le train du Rhin très beau lui aussi.
Le scénario a quelques bonnes idées, mais je l'ai trouvé trop tiré par les cheveux. Il n'y a guère que Yoko qui ait vraiment compris l'intrigue et sans son long discours final dans les dernières pages, il aurait été compliqué de comprendre toutes les motivations des antagonistes. J'ai été circonspect aussi par le robot humanoïde en tenue d'aïkido : mécaniquement époustouflant, mais cantonné à un rôle très passif.
J'ai apprécié l'ambiance retranscrite dans le train, avec sa part de mystères.
Au final, cela reste un bon album.
Le scénario est magistral, avec un séquençage d'une grande maîtrise. Le dénouement de l'intrigue policière n'est dévoilée qu'à la fin, sans que l'on soit déçu par sa résolution.
Le dessin et les couleurs sont, eux aussi, de grande qualité.
C'est une des meilleures BD policières qu'il m'ait été donné de lire.
Ce 6ème tome de Lanfeust nous plonge dans de nouvelles contrées, à savoir le Darshan et plus particulièrement les palais des dieux. Le groupe de départ est pour la première fois séparé. Nous découvrons Cixi dans une alliance inattendue (sauf pour ceux ayant lu le spin-off lui étant consacré). Un épisode peut-être un peu plus lent, mais avec de bonnes idées quand même.
J’ai encore passé un bon moment de lecture et j’ai hâte de lire la suite.
J’ai découvert cette intégrale entre les tomes 5 et 6 de Lanfeust de Troy (tel que le conseil l’ordre de lecture). Je n’avais pas de grandes attentes, simplement l’envie de passer un bon moment dans cet univers qui me plaît beaucoup. Il m’a fallu quelques pages pour m’acclimater au nouveau dessinateur. Son trait (un peu plus cartoon) peut gêner au début, mais j’ai fini par m’y faire. Je note un nouveau changement de dessinateur au troisième tome où l’on retrouve un style plus proche de celui de Tarquin. Sans être exceptionnel, le scénario est extrêmement prenant et je me suis laissé prendre dans l’histoire. Cixy est plus sexy et caractérielle que jamais ce qui ravira certainement les lecteurs.
Petit bémol (parce qu’il faut bien en citer un), c’est dommage que le design de l’épée magique de Thanos ne soit pas le même que dans la BD de base, ce choix est très étonnant et n’a pas vraiment de sens.
En résumé, j’ai dévoré cette intégrale que je recommande aux amoureux de Cixy et de l’univers de Lanfeust.
Quand j’ai démarré ma lecture, je dois dire que j’ai été un peu choqué et pourtant, j’ai l’esprit assez large et ouvert. Mais bon, ce type de lecture contribue certainement à ce type d’ouverture. Au final, on se dit « pourquoi pas ? ».
En effet, on commence par une femme de 44 ans qui décide d’abandonner sa carrière sur une chaîne de télévision afin de se consacrer à son projet à savoir avoir un enfant. Le problème est qu’elle n’a pas forcément de compagnon. Alors, elle va faire la tournée sans rien trouver malgré un physique avenant.
Elle va alors demander à un ami homo qui est déjà en couple de servir de concepteur mais il n’y aura pas de résultat escompté. Jusque-là, tout va bien pour vous ? Moi, j’avoue avoir été un peu dubitatif. C’est là qu’elle prend une décision : faire un bébé toute seule comme dirait d’ailleurs un certain Jean-Jacques Goldman. Après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Oui mais pour faire un bébé, il faut dans l’absolu être à deux.
On vit une époque formidable où pour avoir un bébé, on peut le concevoir par éprouvette. La médecine permet de féconder au moment le plus propice en passant par ce qu’on appelle la PMA (procréation médicalement assistée). Sauf qu’en 2018, à la date de notre récit, c’était interdit en France pour une femme seule (ainsi que pour un couple de lesbienne: voir à ce sujet mon avis sur la BD « s’il suffisait qu’on s’aime »).
Bon, on peut toujours contourner cette loi stupide en allant dans un pays étranger comme en Belgique. Le TGV mène d’ailleurs assez vite de Paris à Bruxelles. Notre auteure y fera d’ailleurs de nombreux aller-retour. Là encore, cela ne marche pas forcément au premier coup.
Bref, nous avons là une BD qui insiste sur le fait que la PMA peut être un véritable parcours du combattant. On s’en serait douté. Mais bon, c’est toujours bon d’avoir un témoignage de plus sur cette expérience de vie.
Pour ma part, cela m’aura permis de me faire une idée plus précise car je suis encore de ceux qui faisait les bébés à l’ancienne. Il faut évoluer avec son temps. J’aurais sans doute fais les mêmes choix dans de tels circonstances. On n’arrête pas le progrès !
Sur le reste, j’ai trouvé la BD très agréable à la lecture avec un graphisme assez avenant qui y a contribué. J’ai trouvé également assez marrant ce ton décalé qui apporte un peu de légèreté à un sujet de société plutôt sérieux.
Pour autant, je n'ai pas trop aimé la dérive un peu ésotérique en faisant appel à des charlatans pour déterminer le moment idéal car cela va à l'encontre de la science sur des aspects purement médicaux où il ne faudrait sans doute pas transiger.
Par ailleurs, la conclusion ne m'a pas vraiment satisfait car on ne sait pas ce qu'il adviendra même si le message est bien présent à l'esprit.
Une histoire typiquement Fred-ienne qui m'a profondément ennuyé. J'ai beaucoup aimé Philémon en général, mais ici, c'est vraiment n'importe quoi. L'humour est beaucoup trop redondant.
Voilà un excellent bon 'one-shot' que je recommande ardemment !
J'ai eu l'opportunité de lire la version rééditée datant 2015, qui a bénéficié d'une nouvelle mise en couleurs et couverture par Dominique Osuch.
Le point fort de cette œuvre est de toute évidence son scénario. En effet, l'histoire débute avec plusieurs personnages dont les liens paraissent obscurs de prime abord, puis au fur et à mesure, les faux semblants arrivent, les révélations prennent le lecteur de court, les pièces du puzzle s'assemblent jusqu'à cette chute ahurissante.
Les personnages sont également bien écrits, même les secondaires ont le droit à leur quart d'heure de gloire ou d'échec. Jean-Michel Beuriot a apporté, d'ailleurs, beaucoup de soin aux différentes trognes patibulaires et nous plonge avec délice sur les routes du sud de l'Espagne, dans les années 90.
Une chose est sûre avec "Sang-Neuf" de Jean-Christophe Chauzy, c'est que le récit est très personnel. Sur la forme, on retrouve le style apocalyptique de sa série "Le reste du monde" ramené à sa propre personne, son corps, son état d'esprit pendant cette épreuve. L’œuvre reste sombre dans l'ensemble, le noir et le rouge sont les couleurs dominantes, face aux doutes et aux pensées noires de son auteur, c'est très bien retranscrit et les dessins appuient à merveille les sensations qui submergent le corps malade et apeuré. Malheureusement pour moi, cette œuvre a été plus informative qu'elle ne m'a transcendé sur le plan émotionnel, la faute à des idées qui sortent un peu en vrac dans un esprit tourmenté ? Peut-être pourrais-je mieux l’accueillir plus tard ? Tout dépend forcément de notre age et du contexte de notre vie. Néanmoins, c'est toujours appréciable que certains auteurs osent raconter leur vécu, leurs ressentis sur des choses aussi difficiles ; il y a toujours quelque chose d'authentique dans cette approche et qui me plait.
Le dessin est bâclé, la colorisation moche, le scénario abscons ... La série semble abandonnée, Dieu merci.
Pas du tout con vaincu par cette BD, ses raccourcis, ses ellipses narratives, ses incohérences, ses ambiguïtés carrément gênantes (quel âge a Manon ? Enfant, amante ???). Même le dessin de Frank est parfois difficile à décrypter. Il n'a plus de bleu dans sa trousse à couleurs ?
cet album est dans la ligne de ceux déjà produits par Philippe Pelaez clairement orienté SF/anticipation
il faut bien faire attention à chaque détail pour comprendre
le début est assez ardu mais une fois dan l’action tout semble plus claire et l'on rentre bien dans l'histoire
celle-ci se passe dans un futur proche ou les humains continuent à explorer le système solaire de plus en plus loin avec en point de mire l'hypothétique neuvième planète.
il est à noter que l'existence de cette planète divise encore actuellement la communauté scientifique
cet album comme, par exemple, celui de la série Parallèle du même auteur est basé sur de véritables recherches scientifiques.
J’imagine assez bien Christopher Nolan en faire un film
les dessins sont d'assez bonnes qualités at bien adaptés au récit
un gros plus sur la superbe couverture
un bon album
Quelques gags intéressants et un scénario plaisant pour une bd "à l'ancienne" adressé à un public bien différent de celui d'aujourd'hui, si on exclu les nostalgiques !
Une fin de cycle, annoncée en conclusion, qui est plutôt emballante.
Malgrés quelques invraisemblances scénaristiques, quelques manques de fluidités et de liens entre les scènes d'actions (à mon sens un des plus grands défauts des graphismes de Ceyles dans cette série), on appréciera cette aventure plutôt originale et dynamique.
Je ne l'avais pas encore évoqué mais un autre défaut, toujours graphique (toutes mes excuses au dessinateur), est le manque de régularité du visuel des personnages. Les trois protagonistes du premier cycle ont changé plusieurs fois visuellement depuis que Ceyles en dessine les traits. Même si on les reconnaît facilement, cela reste assez dérangeant au fil des tomes.
Une suite qui tient ses promesses au niveau de l'intrigue. Les éléments s'emboîtent parfaitement et le fait que le groupe soit disloqué pendant la narration apporte un supplément de tension qui n'est pas pour me déplaire.
Au niveau graphique, ça souffle le chaud et le froid. Les personnages sont très réussis, mais il y a toujours se manque de fluidité dans l'action. On a l'impression qu'il y a une contrainte, une sorte d'économie dans le nombre de cases, qui rendent les scènes d'action au mieux peu ambitieuses, au pire incompréhensibles. Interpellant.
En empruntant cette BD, je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds. Ah, c'est une œuvre signé Jean-Christophe Chauzy, un auteur dont j'ai eu beaucoup de mal à apprécier ses différentes œuvres par le passé à de rares exceptions près (notamment « la vie secrète de Marine le Pen »). Récemment, « par la forêt » m'avait laissé de marbre.
Visiblement, j'apprends dans la préface que l'auteur a subi une terrible maladie au moment où le COVID s'est abattu sur notre monde et qu'il a dû lutter de toutes ses forces contre la mort. Bref, pour la première fois, une œuvre hautement personnelle comme un témoignage de ce qu'il a traversé.
Et là, je ne reconnais plus l'auteur de ces œuvres comiques que je trouvais trop vulgaire avec un humour douteux. J'ai droit à une autre proposition qui va se révéler la plus puissante que l'auteur n'a jamais produit comme si cette terrible épreuve qu'il a traversée l'avait complètement transformé.
En effet, il arrive à nous décrire dans le plus profond recoin de son âme toute la culpabilité qu'il a ressenti vis à vis de ses proches et surtout le combat contre cette maladie qui a nécessité une greffe de sa moelle osseuse. On va se focaliser non pas sur la maladie avec des explications médicales mais surtout sur la manière dont l'auteur a traversé cette épreuve jusqu'à sa rémission. Il ne fera pas dans la complaisance car il livrera tout avec une profonde sincérité.
Graphiquement, c'est même assez convainquant avec une audace en ce qui concerne les passages sur ce qui se passe à l'intérieur de son propre corps. Le rouge du sang sera la couleur maîtresse qui va dominer l'ensemble des pages de cette œuvre. Je me suis aperçu que l'auteur a beaucoup fait de progrès en matière de dessin pour atteindre un très bon niveau. Je crois que sa série « Le reste du monde » a été comme un déclencheur.
Oui, j'avoue que j'ai été particulièrement bluffé et évidemment assez triste à cette lecture pour avoir également vécu une expérience similaire. Le récit est totalement bouleversant et il mérite incontestablement une lecture. Cela peut arriver malheureusement à chacun de nous. Bien entendu, on essaye de n'y jamais y penser en menant sa petite vie tranquille. Cependant, il peut être utile d'avoir une piqûre, un témoignage de ce qu'est cette réalité de la maladie.
Comme les derniers albums, l'histoire est incompréhensible et les personnages sont amaigris. Une fois de plus, on a aussi droit à une arche de Noé des personnages rencontrés par Yko Tsuno.
De Gieter, l'auteur de Papyrus, avait eu l'élégance de mettre fin à sa série car il était conscient de la platitude de ses derniers scénaris, même s'il avait conservé son graphisme.
Un exemple à suivre.
Au premier regard, j’ai été happé par la couverture ensoleillée et séduit par la qualité de publication de l’Album : couverture + format + pagination. Par ailleurs, les Auteurs ont su piquer ma curiosité. Je connaissais Servain avec l’Esprit de Warren, qui m’avait bien fait flipper il y a 25 ans avec Luc Brunschwig au scénario. Xavier Dorison, on le présente plus … même si j’ai été surpris de le voir associé à un récit contemporain. Bref … des éléments suffisants pour déclencher un achat. C’est une histoire simple et touchante où un jeune homme doit choisir entre les conventions ou une rencontre culinaire. Les personnages sont attachants, le récit est entraînant, une histoire presque banale mais terriblement juste. Un bon moment de lecture pour se sortir la tête de la grisaille. Merci aux Auteurs !
"La Venin" ressemble aux premiers abords à un récit très classique de Western, mais la personnalité du personnage principal, Emily, va apporter un élan de fraicheur, du moins lors de sa découverte. Très expressive grâce aux traits de Laurent Astier, c'est avec un certain plaisir qu'on suit la revanche d'une femme devenue hors-la-loi. Les nombreux flashbacks permettent au récit de ne pas le rendre trop linéaire, même s'ils sont trop présents ; il impose le fait que le récit de l'enfance d'Emily fait partie intégrante de la femme qu'elle est aujourd'hui (en année 1900). Le dessin est très beau, les expressions et émotions des personnages sont très bien traduites en plus d'un découpage soigné et dynamique, à l'aide de paysages vastes et variés, on voyage au fil des saisons sur le continent américain. Une belle série, soignée avec une intrigue souvent remise en question et réajustée selon les twists du récit. Cependant, le récit fini par s’essouffler à partir du T4, où on ne reconnait plus vraiment la Emily battante et expressive des premiers tomes. Une sensibilité qui aurait pu lui donner une corde de plus à son arc de la personnalité, mais malheureusement, elle rentre rapidement dans un coté trop fleur bleue qui en seconde partie, la fait clairement passer en second plan. C'est terriblement affligeant de présenter les choses comme elles le sont dans le T5. L'excellente série lancé des 3 premiers tomes, nous font regretter le manque d'intensité des 2 derniers, avec un T5 qui n'en fini pas. Les dessins perdent aussi un peu en qualité sur le dernier tome : visages assez différents pour chaque dessin d'Emily, problème de morphologie, nez et yeux plats. Bref, il aurait vraiment fallu changer un bon nombre d'arcs narratifs pour rester dans la même veine que les premiers tome de la série et ne pas tomber dans le médiocre : les agents Pikerton sont des guignols qu'on balade partout, ils n'apportent dans grand chose à l'ensemble. C'est dommage pour cette série qui avait quelque chose d’intéressant, mais malheureusement trop inconstante.
Avant de me plonger dans l’adaptation en BD de Manu Larcenet, j’ai souhaité lire le roman original de Cormac McCarthy. Et bien sûr dans la magnifique édition spéciale illustrée par Manu Larcenet.
L’homme, le petit, le caddie, la route … des propos minimalistes.
Un père et son fils errent dans le monde d’après. D’après l’apocalypse, plus rien n’est vivant, tout est noir ou gris, brulé, les cendres sont omniprésentes et recouvrent tout, balayées par le vent, la pluie, la neige. Seuls quelques humains survivent encore, des « méchants » surtout, prêts à tout pour demeurer en vie, même à manger leurs semblables. La peur est permanente dans cette quête quotidienne pour trouver de quoi manger et suivre la route, dans le froid toujours, dans un monde sans soleil, en espérant atteindre la mer, le sud où peut-être ce sera mieux …
L’apocalypse comme une évidence, plus rien n’est vivant, seules les choses du passé permettent de survivre, jusqu’à quand car les réserves s’épuisent et deviennent de plus en plus rares à trouver. Les mots échangés sont rares et précieux, la mort rôde comme une évidence également. Quand les prendra t’elle ?
C’est triste, profondément triste, on pleure, on pleure sur soi, on pleure sur la fin de l’humanité … inéluctable.
L’écriture est dépouillée, les dialogues réduits à l’essentiel, sublime tout simplement sublime.
Un western qui n’a rien de classique, entre un scénario qui puise dans la psychanalyse et le mysticisme pour composer une atmosphère inquiétante, et un dessin qui affiche d’emblée son originalité et sa puissance.
Les intrigues sont complexes, les personnages torturés et aux motivations multiples, les textes nombreux et joliment rédigés, pour obtenir au final un récit d’une grande densité. Xavier Dorison et Fabien Nury joignent leurs forces pour offrir une histoire palpitante, étalée sur plusieurs cycles. Ils réservent nombre de surprises au lecteur et mettent en place des relations extrêmement changeantes entre les différents protagonistes, lesquels font preuve d’une solidarité relative et voient parfois leurs actions dictées par leurs propres intérêts et autres rancœurs.
Au dessin, Christian Rossi émerveille par un trait précis conjugué à une mise en couleurs aux contours peu définis, instaurant dans son univers réaliste une pointe d’irréel, en parfaite adéquation avec les événements surnaturels qui y ont lieu.
Je persévère avec cette série, et en relisant mes précédants avis, je vois que les tomes défiles, les années passent mais que rien ne s'améliore...
J'attends la fin, en supposant que malheureusement cela ne sera pas le prochain tome...
Un graphisme étonnant (on aime ou on deteste), une histoire originale, au fil du temps, et qui surtout laisse énormément de place à l'imagination du lecteur : à quoi sert ceci, cela a-t-il une influence sur le récit, et lui (ou elle), qu'est-ce qu'il (ou elle) devient, et elle (ou lui), où est-elle (ou il) passée ?
J'ai adoré, mais comprends qu'on puisse detester. En tous cas ça ne laisse pas indifférent.
Voir Sean Murphy s’offrir une variation sur le personnage de Zorro n’est guère surprenant. Ce très américain dessinateur trouve dans le Renard une icône du mythe américain et lui permet d’étudier (très légèrement…) à nouveau le lien entre mythe et réalité crue, après son très bon Plot Holes et bien sur la réinvention de Batman. Seuls les aveugles ne verront pas en Zorro l’ancêtre du Chevalier Noir, jusque dans sa Caverne que l’on pourra comparer avec amusement avec la Batcave de Murphy. Réalisé via un financement participatif, cet album en quatre parties (qui atterrit étrangement dans la collection Urban plutôt quand dans le format comic classique) n’a d’autre justification que l’envie d’un des cadors de l’industrie comics de se faire plaisir graphiquement.
Pour le coup on retrouve toutes les qualités du dessinateur et notamment sa capacité à proposer des pages posées à la composition marquante (on notera en comparaison la très banale illustration de couverture choisie par l’éditeur français) et la dynamique de ses cases sur une aventure qui regorge d’action. Trop sans doute. Car si l’on prend un sincère plaisir de lecture loisir on a immédiatement le sentiment, en refermant le livre, d’un petit caprice de dessinateur avec une intrigue famélique et vue mille fois. En choisissant de transposer la figure de Zorro de nos jours dans une vallée gangrénée par un cartel Murphy ne cherche pas d’autre vraisemblance que celle de lui permettre de dessiner les bagnoles dont il raffole. Le reste se bricole pour faire rentrer le tout en quatre parties et en allant piocher des personnages directement dans ses précédentes créations (comme ce guérillero dont on ne sait rien hormis qu’il semble débarquer de Punk Rock Jesus).
La bonne idée est de faire de Zorro un benêt que le traumatisme d’enfance a cantonné dans les histoires. Se prenant pour Zorro (et en ayant le talent athlétique), il jacte à l’ancienne en se croyant dans les aventures du héros masqué. Cela crée un humour en décalage avec la crudité des affrontement très sanglants contre les mafieux. Cet apport participe à la dynamique d’ensemble mais ne participe pas à construire des relations entre personnages et une histoire intéressante.
On ressort donc avec un plaisir immédiat mais le sentiment tenace que Sean Murphy s’est bien amusé mais n’a jamais tenté de créer une BD digne de ce nom. Si vous êtes amateurs du personnage de Zorro ou fana de tout ce que fait Murphy cela pourra vous contenter et justifier de conserver ce bel objet dans votre bibliothèque. Pour les autres ce Zorro s’avère un effort très dispensable et très oubliable auquel on préfèrera le Don Vega bien plus intéressant.
Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/07/12/zorro-dentre-les-morts/
Je vais donner mon avis sur cette BD et cela sera sans aucun doute avec le minimum de complaisance sans tomber dans le dithyrambique.
Sur la forme, nous avons un très grand format pour le moins assez inhabituel. Celui-ci permet de donner au dessin toute sa dimension car on dirait de grandes toiles de tableau peignant des scènes de façon assez minutieuses jusque dans les détails de cette exode que nous suivons. Oui, on peut être assez époustouflé par le travail graphique de l’auteur. Il y a incontestablement un sens à toute cette esthétique.
A noter également qu’il n’y aura pas de phylactère mais un bref commentaire qui fait office de narration pour nous expliquer le contenu de ce récit. Nous avons une ville qui tombe sous le joug de l’ennemi et quelques rescapés qui partent sauver une sorte de flamme olympique afin de la préserver. Il s’en suivra un exode qui semble durer des années avec la traversée de différents paysages assez diversifiés. L’objectif est de rejoindre une ville refuge située très loin plus à l’Est.
Il s’agit de ma mythique Agartha qui est une sorte de royaume souterrain assez mythique. La thématique est celui de la survivance d’un peuple qui essaye de transmettre le savoir divin. Il faut savoir que l’Agartha est souvent présentée comme un monde idéal en paix et sans violence où l’on trouve toutes la connaissance du monde ainsi que des pouvoirs surnaturels.
Honnêtement, il n’y a rien de révolutionnaire et cela sera vite lu sauf si on s’attarde de longues minutes sur chaque page afin d’en admirer toute la beauté. Il me reste à aborder la question du prix de cette BD que je juge assez élevé (presque 30€) pour un plaisir qui reste quand même assez limité. Je pense que le changement de format apporte une inflation assez notable à cet objet. Pour ma part, c’est assez dispensable.
Que dire ? Que l’histoire est chouette et totalement immersive ? Qu’elle est parfaitement imbriquée dans l’origin story de Tex ? Que les dessins sont à tomber ? Du grand art à tous les étages.
Une aventure de Tex en solitaire car, une fois n’est pas coutume, notre héros doit se débrouiller seul face à un grand nombre de fripouille, un chef charismatique et des pécores crédules. Affrontements psychologiques et manipulations ont ici autant de poids que des plombs chauds ! Quel(s) talent(s) au service de cet album.
Chabouté excelle dans le sensible, l'insaisissable, l'impalpable. Son dessin, ses angles de vue, ses personnages n'ont pas besoin d'être accompagnés de paroles pour que l'on soit touché par eux. Ici le texte arrive à mi parcours, mais il est presque superflu. Son trait possède de la magie pour que l'on soit emporté de cette manière. Un personnage qui penche la tête, un regard, un soulèvement de sourcil, et l'histoire commence. Merci :
Album hypnotique et très profond, d'une tristesse infinie. Le trait qui s'apparente souvent à du croquis rend encore plus poignantes les émotions du père, incapable de faire le deuil de sa fille. Très beau, très humain.
Ce tome qui donne moins la part belle à l'action, se concentre plus dans une nouvelle mise en place. Une mise en place nécessaire, suite à la conclusion de l'épisode précédent où les cartes ont été redistribuées de manière inattendue et intéressante.
Graphiquement, les dessins sont agréables et les quelques défauts des tomes précédents ont été gommer.
L'intrigue et l'intérêt de la série sont bien relancé.
Une tournure intéressante dans ce chapitre des aventures de Slhoka. On parcourt sans déplaisir ce tome au scénario cohérent avec, il fait bien l'avouer, un petit manque de constance.
Au dessin, on reprochera un manque de fluidité dans les scènes d'action avec des situations pas toujours très claires. Un storyboard mieux travaillé aurait pu gommer ces petits défauts.
L'ensemble reste de bonne facture.
Avec cette conclusion, le tome suivant s'annonce vraiment passionnant.
Bon les dessins, c'est Ok (top! les filles sont belles, sexuées tout comme les mecs d'ailleurs tout plein de muscles; les décors sont exotiques et les bastons dynamiques). Y a du plaisir des yeux pour celles et ceux qui aiment le dessin comics des années 80.
Question histoire, y en a tout plein qui se chevauchent les uns après les autres sans aucune cohérence. Et c'est rigolo!
Rendez vous compte.: Warlord tombe dans une salle aux trésors ou il y a un bouclier. Bagarre. Il part avec le bouclier qui porte un être malfaisant. Bagarre. L'être malfaisant l'envoie balader aux fins fonds du pays alors qu'il était à deux doigts de retrouver sa tendre. Bagarre. Là ils tombent sur des titans. Bagarre. Puis il rencontre une nouvelle copine. Ils partent. Hommes volants. Bagarre.
Et la série est finie et tout est à refaire vu qu'il recrapahute ....Sans avoir solutionner quoi que ce soit. Il y a encore des aventures de "Démons", un magazine.
La curiosité va m'y pousser, je pense....
Album pas trop mal. On va dire le moins mauvais des albums scénarisés par Uderzo. Même si l'auteur est un génie du dessin.
Bof, sans intérêt. Long et ennuyeux. Album sans grande originalité. On est loin du style de Goscinny.
Le pire album d'Astérix. Un album sans scénario avec des personnages laids. Les noms sont à moitié compris. Cet album ne contient aucun humour. Les bagarres entre romains et gaulois sont inutiles. Les références à Aznavour m'ont à peine fait sourire.
Un très bon album. Très bien construit, drôle et original. Le travail de Ferri est meilleur dans ses propres œuvres.
Cet album est vraiment décevant. Tant par l'histoire que par le dessin. On a du mal à se repérer. Cela gâche un peu la série.
Très bon album. Un univers bien construit. Des histoires qui suivent bien. Les albums dérivés des Profs sont tout aussi bons que les originaux.
Ariane de Troïl est née le même jour, quelque part en Auvergne, que le Dauphin du Roi en sa capitale parisienne. Rien ne les rapproche, mais leurs destins se trouveront liés par les hasards de l’Histoire.
Pour cette série qui fait partie des classiques de la bande dessinée à caractère historique, Patrick Cothias situe son intrigue dans la France du début du 17e siècle. En sept tomes, il compose une œuvre qui multiplie les protagonistes et il enchaîne les révélations, fait évoluer les personnages et leurs relations réciproques, décrit avec minutie le quotidien du palais et du peuple, forcément aux antipodes, pour aboutir à une scène finale qui compte parmi les plus poignantes du 9e Art.
André Juillard, maître du genre, offre des planches d’un classicisme inflexible, mais d’une très grande classe, rehaussées de couleurs tout en délicatesse.
Le jour de l’enterrement de son père, le jeune Bernard Sambre rencontre Julie, une belle braconnière aux yeux rouges. Dès le premier regard, leurs cœurs s’enflamment, et les voilà pris d’une passion qui annonce les drames, appelle les pleurs.
Sur fond de révolution populaire, Yslaire, dans un premier temps sur un scénario de Balac puis en solo, compose une histoire d’amour impossible, contrarié tant par les hasards de l’existence que par une lutte des classes qui place les amants dans des camps opposés. Le texte, évidemment, se veut lyrique et chante les tourments des personnages dans un style parfois emprunté, mais qui évite le pathos dans sa retranscription endiablée des sentiments.
À mesure que le récit progresse, dévoilant au passage des planches d’une grande beauté, où les tons de rouge, omniprésents, rappellent le nœud de l’intrigue, le suspense se fait plus intense. Les protagonistes se multiplient, de même que les rebondissements, pour se terminer, avec ce quatrième tome, en apothéose.
Perdu dans une guerre d’Algérie qui n’est pas la sienne, Messonnier aimerait passer moins de temps à combattre qu’à conter fleurette à une jolie fille du pays. Est-ce la raison de sa mystérieuse disparition ? A-t-il fini par déserter pour retrouver sa belle, ou plus simplement pour échapper aux horreurs quotidiennes commises au nom de la patrie ?
Azrayen’ raconte l’histoire de la guerre menée par la France dans sa colonie africaine, à travers le regard d’un soldat qui rêvait d’un autre avenir. Frank Giroud s’inspire de sa propre histoire familiale pour dépeindre avec crédibilité la réalité du conflit pour les différentes parties prenantes, avec pour parti pris un ancrage dans la réalité du terrain. Aux dessins, Christian Lax dépeint avec classe des paysages d’une grande beauté, dont les couleurs feutrées parviennent par instants à faire oublier la guerre, ses exécutants et leurs exactions.
Il en résulte un parfait équilibre entre réalisme pur et inspiration artistique. Ce tour de force se traduit par des planches qui donnèrent, au moment de leur réalisation, une envergure supplémentaire à leur créateur.
Emmanuel Guibert, figure majeure de la bande dessinée indépendante, fait ici équipe avec Didier Lefèvre, photographe, pour raconter le périple de ce dernier en Afghanistan, où il a accompagné une mission humanitaire.
Les auteurs décrivent avec réalisme et une réelle affection le quotidien des membres de la mission, leurs déboires autant que leurs moments de joie, ainsi que la vie et les coutumes des populations locales. Le ton se veut didactique, mais sans lourdeur, porté par des personnages captivants et une grande richesse de fond.
Ce qui surprend au premier abord, c’est la composition des planches. Les dessins de Guibert se mêlent aux photos de Lefèvre, pour donner naissance à une œuvre hybride, mais pourtant d’une grande cohérence. Les différents modes d’expression se rejoignent, se complètent à merveille et forment un ensemble parfaitement lisible, d’autant plus que les couleurs de Frédéric Lemercier brillent elles aussi par leur discrétion, leur finesse et leur parfaite intégration dans le graphisme général de la série.
J’ai été un peu perdu par la forme : le chapitre suivant explique les évènements qui ont amené ce que l’on vient de lire dans le chapitre terminé. Je m'y suis perdu au milieu de l’histoire.
Cependant il y a de superbes couleurs, des dessins caricaturaux servant à souhait ce western moderne au sein d’un Paris des années 70, des gueules comme il y en a dans les fims de Blier et des tranches de vie qui ont chez moi fait référence à des détails de ce que j’ai vécu : amour, amitié, cupidité, trahison, envie de s’évader.
Un bon moment d’évasion pour ma part.
Sans l’avis des lecteurs je n’aurais jamais acheté cette BD : merci à tous de critiquer ce que vous avez lu !
Car je ne suis ni fan du dessin: un peu trop manga pour moi, ni des couleurs: un peu trop digitales. Sur la base de ces éléments je n’aurais jamais épinglé cette BD à ma collection.
Par contre quelle idée ! Se voir priver de son corps par un autre soi. C’est génial, bien construit, cela fourmille de personnages secondaires qui ont tous leur place et au-delà du « divertir », cela fait « réfléchir » à comment on remplit les jours qu’il nous reste avant qu’ils disparaissent.
Achetée le jour de sa sortie, lue seulement hier...
Il est clair que ce n’est pas la BD la plus rigolote que j’ai lue, cependant j’ai adoré l’ambiance que les auteurs ont réussi à décrire
Les dernières pages expliquent le processus de création cette BD atypique : cela a été un ping-pong entre l’auteur et le dessinateur. Connaitre ce process n’apporte rien à l’histoire, mais montre combien la symbiose entre les deux a bien fonctionné.
Je n’aime pas trop le dessin, mais les aplats de couleur permettent de créer une ambiance et de recadrer le trait parfois fouillis et volontairement imprécis.
On sort de là triste et joyeux à la fois : sensation super bizarre, mais finalement l’art c’est faire passer des émotions et là c’est réussi.
Certains mangas ont des titres assez marquants qui peuvent attirer tout de suite l'attention. Cela sera le cas avec cette question existentielle à savoir mais qu'est-ce qui cloche avec ta vie en ligne ? Bref, vous avez vraiment envie de le savoir ? Vous ne connaissez pas la réponse ? Alors, c'est parti pour une découverte de ce manga à vos risques et périls !
Il est question de monde réel et de monde composé de réseaux sociaux où l'on ne se connaît pas vraiment, un peu comme Babélio d'ailleurs. On va observer un couple qui ne s'est jamais rencontré dans leur existence et qui vont adopter sur un forum des personnalités totalement opposés à ce qu'ils sont réellement dans la vraie vie. Cela fait peur mais c'est assez intéressant comme thématique.
A noter qu'il s'agit d'un titre coréen du sud (et non du nord où je doute qu'un couple de jeunes puissent avoir la liberté de communiquer sur un réseau social). On appelle cela un manhwa. Le graphisme est plutôt soigné et c'est paru dans une très belle édition de qualité. Il y a une réelle précision du trait et la colorisation a été effectué à bonne escient.
J'aime bien les comédies romantiques ainsi que ce thème vie réelle/vie virtuelle. Certes, mais la lecture de ce manga s'est révélé un peu décevante à cause d'un bavardage incessant qui ralentit le rythme. Bref, cela manque singulièrement de dynamisme et de piquant dans ce premier tome introductif qui ne me donne pas envie de continuer l'aventure sentimentale.
Certes, la suite sera peut-être un peu mieux dans l'exploration de leur découverte sentimentale mutuelle mais il n'y a pas (ou plus) de séances de rattrapage avec moi tant il me reste peu de temps pour la découverte de tout ce qui existe et qui est paru ces dernières années.
Une BD sympa pour ceux qui aime l'égyptologie.
Par contre, il y a un détail étrange : Thomas Reilly est brun dans la partie qui se passe à notre époque, et blond dans le flashback.
Anne et Gérald s’installent dans la campagne ardennaise. Ils y découvrent un monde à mille lieues de leur existence de citadins, où la sorcellerie dépasse le simple cadre du folklore. L’univers que dépeint Comès est celui de l’ancien temps, mis à mal par l’avènement d’une pensée plus rationaliste et d’une technologie en plein développement, mais qui garde par endroits de farouches adeptes.
Pour Anne, l’acceptation d’une nature qui dicte ses lois à l’homme, contraint de s’y plier et de vivre en harmonie avec son environnement, se fera progressivement. Enceinte de son deuxième enfant, elle trouve dans la nature et sa qualité de mère nourricière le réconfort que l’Église et ses dévots n’ont jamais pu lui apporter. Ce sera également l’occasion pour son premier fils, autiste, de s’ouvrir à un monde qui accepte sa différence.
Comme à son habitude, Comès place l’humanité et l’authenticité des relations au centre de son récit. Les contes et légendes de nos ancêtres, pour un temps, redeviennent réalité sous la plume de l’auteur, lequel nous gratifie en outre d’un dessin en noir et blanc d’une grande élégance.
À sa sortie de prison, Zoé se sent bien seule. Elle se raccroche donc à l’unique héritage qu’il lui reste, une maison que lui a léguée sa grand-mère dans le petit village de La Goule. Alors qu’elle ne pense qu’à reprendre une vie normale et rangée, elle découvre rapidement que le calme dont semble empreint cette bourgade comme il en existe tant n’est que faux-semblant. Peuplée de personnages inquiétants, la région s’avère moins accueillante qu’il n’y paraît. À part Hugo, un peu simple d’esprit mais dont l’amitié n’est pas feinte, aucun ne semble avoir trop intérêt à ce qu’un étranger vienne mettre son nez dans les affaires des villageois.
Chabouté propose depuis ses débuts une œuvre qui n’est pas sans rappeler celle de Didier Comès, non seulement en marquant une préférence pour les récits en un volume et en noir et blanc, mais aussi en traitant de thèmes similaires : sorcellerie, loi du silence dans un village isolé, difficulté de vie en société pour des êtres fondamentalement différents, lutte entre tradition et modernité, etc. L’approche est toutefois plus actuelle, avec un récitatif moins présent et une importance accrue donnée aux silences, aux cadrages. Ainsi, il n’hésite pas à offrir de longues séquences muettes, en faisant passer par le dessin des informations pour lesquelles tout texte aurait été superflu. Sa maîtrise du noir et blanc étant parfaite, le résultat est invariablement une réussite.
L’auteur offre ici une histoire au caractère très humain. Grâce aux personnages qu’il crée, à commencer par Zoé et Hugo, et à une belle mise en scène, il impose une marque qui, malgré une certaine filiation, n’appartient qu’à lui.
Un magicien pour imaginer les êtres peuplant le monde et un grand chêne aux pouvoirs divins pour leur insuffler la vie. Curieuse association entre deux êtres qui, entre collaboration et ressentiment, donnent naissance à un univers parallèle à celui des hommes. Entre furets et transparents, qui en sont tous deux issus, les relations ne sont d’ailleurs pas au beau fixe, tant le poids d’une faute passée continue à peser sur les épaules de tous. Par un pur hasard, Andréa et Elwood, deux furets, se retrouveront mêlés à cette histoire de légende.
Si le monde créé par Christophe Gibelin est un ravissement en soi, lui qui allie douceur et cruauté dans un même mouvement, la série aura surtout marqué les esprits par le dessin de Claire Wendling, dont les apparitions en bande dessinée sont aussi rares que délectables. Trait d’une rare finesse et couleurs harmonieuses se confondent pour conférer à chaque planche une grande beauté. Ce serait toutefois faire injure au travail du scénariste que d’en rester là : entre une légende dont les répercussions n’ont pas fini de nous étonner et des personnages qui sont autant de portraits minutieux et approfondis, Gibelin aura réussi le parcours sans faute.
D’une parfaite harmonie entre récit et illustration, « Les lumières de l’Amalou » est une série qui dépeint un imaginaire éblouissant.
Le monde des hommes est gagné par une violence sans cesse renouvelée et la ville de Carlotta en porte les stigmates. Un homme, pourtant, n’a pas perdu espoir et met tout son art de créateur d’automates au service d’une chimère : faire revivre le temps des fées en donnant l’œil-fée à l’un de ses pantins.
« Fée et tendres automates » est la série qui a révélé le talent de dessinatrice de Béatrice Tillier. Par son style tout en finesse et ses couleurs lumineuses, elle donne à ses planches des airs de féérie, tout en n’excluant pas une violence dépeinte avec fougue. Les textes aux accents poétiques de Téhy accordent une grande importance aux récitatifs et accompagnent le lecteur dans sa découverte d’un univers fascinant. Le troisième et ultime tome de ce triptyque marque une rupture, non seulement par une précipitation vers une fin déchirante, mais aussi par un changement de dessinateur qui, une fois la surprise passée, s’accorde finalement bien avec l’évolution du scénario. Le trait de Franck Leclercq est en effet plus brut, plus direct, tandis que les couleurs signées Le Prince portent en elles un côté beaucoup plus sombre.
C’est par un déchaînement de force brute que se ponctue cette série, laissant une impression de grand opéra baroque. L’ultime page de cette fabuleuse série constitue par ailleurs un grand moment d’émotion dont la densité perdure une fois le livre refermé.
Je n'ai pas pu aller au bout de cette série ennuyeuse à mourir. Je dois avouer que les scénarios de quêtes ésotériques à la manière de Da Vinci Code me laissent de marbre.
Un album choral, doux amer, pour apprendre à accepter la mort comme faisant partie de la vie.
Avec ce premier ouvrage, SantaMatita réussit un exercice plutôt casse-gueule: parler de la mort sans détours et surtout sans plomber l'ambiance.
Une adaptation très médiocre de Gaston leroux ; les personnages sont difficilement différentiables ; le dessin est lourd et indigeste ; le fantôme n'est pas seulement psychopathe, mais il est dénué d'humanité, ce qui n'est pas l'esprit du roman de Leroux, me semble-t-il.
Oui, Oui .... mais non !
La route, adaptation du roman de Cormac McCarthy (pas lu) par Larcenet.
Je m'attendais à un truc sombre, genre road-movie désespéré sous prozac ... ben c'est pire que ça.
Ah certes les dessins sont beaux, en noir et blanc, parfois dans des dégradés de gris, et bien déprimants à souhait. On se croirait sur la cote Normande au mois de février. L'ambiance de fin du monde avec une retombée permanente de cendres est très bien rendue. Mais ça s'arrête là.
Les personnages ne sont pas crédibles, on ne sait pas d'où ils viennent ni où ils vont, et à part croiser quelques cannibales, ben il ne se passe rien. Je me suis ennuyé du début à la fin ... lu en 30 minutes, car il n'y aucun scénario.
Franchement, 30 balles pour ça et un format "belle BD", c'est abusé et survendu.
Le célèbre Hayao Miyazaki nous fait l'honneur de découvrir une nouvelle qu'il avait publié au Japon en 1983 soit 2 ans avant lac création des studios Ghibli qui le rendront mondialement célèbre grâce à ces diverses film d'animation.
Je trouve que c'est bien de le retrouver dans un décor typiquement asiatique qui rappelle le Tibet ainsi que la route de la soie. Le récit est d'ailleurs tiré d'un ancien conte tibétain et forcément modernisé à la sauce de l'auteur.
Il est vrai que le scénario révélera pas mal de surprises assez intéressantes. J'ai dû attendre longtemps avant de pouvoir mettre la main sur ce titre dans le cadre du prêt dans ma médiathèque. Evidemment, ce manga est plutôt assez prisé par les fans de l'auteur.
Le graphisme est tout simplement magnifique dans des décors qui font rêver. Les personnages ressemblent à ceux que l'on a pu voir des œuvres comme « Princesse Mononoké » ou encore « Nausicaä ».
La thématique semble être celui d'un monde où l'on importe de la nourriture sans vouloir la produire soi-même. Or, pour pouvoir importer, il faut payer un prix assez élevé car ici, il s'agit de l'esclavage et la traite d'êtres humains. Oui, la cupidité n'est pas très loin. Cependant, notre héros Shuna semble briser cette acceptation des règles de ce monde pour pouvoir sauver son peuple qui meurt de faim.
Bref, c'est incontestablement un titre à découvrir pour ceux qui n'ont pas encore eu cette chance. Il est vrai que j'arrive assez tardivement mais il n'est jamais trop tard pour les bonnes choses.
La prémice est vraiment bonne, beaucoup de potentiel. Dans les faits, on se perd un peu dans les textes que j'ai trouvé inutilement opaques. J'ai le feeling que l'auteur a voulu nous ramener au langage de l'ouvrage original, mais ça travaille contre son récit à mon avis (et je suis loin d'être opposé au fait de devoir travailler lorsque je lis). J'ai fini ma lecture hier et je n'ai pas eu le choix que d'aller voir en ligne pour essayer de comprendre ce que je venais de lire. Un autre lecteur a très bien résumé ma pensée en disant que le récit cherche a inverser la perception du lecteur face à la Circé de l'Odyssée et, par le fait même, celle d'Ulysses et ses compagnons, beaucoup moins héroïque en fait que ce qu'Homère nous a décrit. Donner de la profondeur à un personnage mis au second plan dans l'oeuvre originale est un brillant effort, mais les discours grandiloquents m'ont empêchés de pleinement absorber la finesse de la prémice.
Petite note quand même niveau graphique, c'est très différent de ce qu'on peut habituellement retrouver dans les BD récentes et ça mérite d'être souligné. Je suis ambivalent parce que je trouve que certaines planches où on tombe dans le métaphorique et surnaturel sont très bien illustré avec le style hachuré dérangeant, mais que les planches plus posées sont exponentiellement plus complexes à lire à cause de ce même style.
Je suppose que je le recommenderais à un méga-fan de l'Odyssée, sinon passer son tour.
Junji Ito est excellent, mais en général je trouve qu'il en arrache sur ses récits plus longs. J'ai lu Uzumaki, Tomie et Gyo ainsi que deux receuils de ses histoires plus courtes. Gyo ne se situe pas au fond de la pile, mais pas loin. La prémice est intéressante, mais je pense qu'il y a beaucoup de gras dans le scénario qui aurait dû être coupé. Je m'attend à dire "what the fuck" en lisant du Junji Ito, mais ici c'était plus "what... the fuck?". La nuance est importante. Je ne comprenais pas toujours où il s'en allait avec son récit et ça se ressent comme si lui-même ne savais pas où m'amener. Certains chapitres m'ont donné l'impression d'être juste là pour lui permettre de dessiner certains trucs dont il avait envie d'explorer sans que ça ne se rattache très bien au restant du scénario.
Niveau artstyle, j'ai rien à dire. On est dans du Ito pur et c'est beau à regarder. J'ai moins eu le côté dégoutant/dérangeant qu'il s'amuse régulièrement à explorer habituellement. On est dans une partie plus soft de son oeuvre je pense.
Petit truc très frustrant, la police est en majuscule et en gras. Ça donne l'impression que les personnages crient tout le temps. C'est pas grave et on s'habitue, mais je ne comprend pas le choix de cette police-là.
Bref, une oeuvre que je recommande surtout aux puristes.
L'auteur travaille dans le storyboarding pour les jeux vidéo et les films et ça paraît. C'est vraiment bâti comme un blockbuster américain tout en ridiculisant la culture de surconsommation américaine.
Niveau art, rien à dire. C'est magnifique. Mention spéciale aux perspectives qui sont ultra bien maîtrisées (ce qui est pas évident). Les choix de couleur sont top et aident à nous situer dans les années 80 où la série se situe. 5/5
Au niveau de l'histoire, c'est très rocambolesque. Quelques passages sont légèrement plus long, mais on a pas le temps de s'ennuyer. J'ai l'impression de me faire amener en avion très très haut. J'ai un peu peur de voir comment unaussi beau voyage pourra bien se terminer. Je reste un peu plus méfiant de ce côté-là. Considérant que ça fait 4 ans que le 2ème tome est sorti et qu'on a pas de nouvelle du 3ème, j'en ai encore pour un bout à rester sur ma faim.
Ça reste une excellente lecture qui montre à quel point la BD peut être un beau medium quand c'est utilisé par quelqu'un qui sait comment l'utiliser pour raconter une histoire (jusqu'à présent, du moins).
Jeff Lemire a fait une genre de préface à la fin du comic pour donner son avis et il a mis le doigt dessus. Je vais essayer de faire ma version dans mes mots sans être trop redondant.
Ce comic a une facette horreur et une facette politique/commentaire social. C'est probablement deux des thèmes les plus difficiles à aborder correctement et efficacement sous forme de comic.
Premièrement, l'horreur. À mon avis, 99% du temps un comic d'horreur ne fait pas peur. C'est la faute du médium plus que de ses auteurs. Ce n'est pas un medium qui favorise l'horreur. Y'a quelques auteur qui sortent du lot (Junji Ito pour ne pas le nommer par exemple). Je dirais que Pornsak Pichetshote vole dans les mêmes sphères. Ce n'est pas parfait, mais c'est clairement un des comics les mieux réussi au niveau de l'horreur que j'ai eu la chance de lire.
Deuxièmement, le côté commentaire social. C'est là où l'ouvrage brille le plus. Évidemment, ça traite beaucoup de racisme à un point de vue individuel plutôt que systémique. Ça fait en sorte qu'on voit les perspectives individuelles de plusieurs personnages sur les questions raciales. Au final, on peut être plus d'accord avec certains, mais c'est pas noir ou blanc. C'est gris, ma couleur scénaristique préférée. Tous apportent des points qui méritent réflexion.
Bref, métaphoriquement Pichetshote a scénaristiquement tenté de jongler avec 3 tronçonneuses activée et malgré qu'il s'est erraflé à quelques reprises, il a donné un sacré bon spectacle. La fin m'a un peu déçu par contre, c'est particulièrement à ça que je pense lorsque je regarde les points plus faibles de l'ouvrage.