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Je suis un jeune cinquantenaire et ma génération n'a jamais connu ce qu'est le polyamour. Certes, certaines personnes étaient sans doute adepte de faire des partouzes mais je me reconnais plutôt dans le modèle de l'amour unique. Bien entendu, plus d'un mariage sur deux se terminait par un divorce de manière générale. C'est en tous les cas ce que j'ai pu observer autour de moi étant également un enfant de divorcé.
Pour autant, comme j'ai reçu ce livre gratuitement, me voilà en train de découvrir ces aspects de la sexualité au XXIème siècle avec un esprit d'ouverture qui me caractérise. Il est vrai que je ne me serai pas forcément jeter dessus au premier abord n'étant pas vraiment le public concerné.
Au programme: trouple, jalousie, amour sexe et rupture ! J'ai même appris ce qu'était un partenaire comète, l'amour-camaraderie ou l'anarchie relationnelle et surtout la non-monogamie éthique (ENM). J'ai conscience que l'amour a été construit selon des normes socioculturelles selon le mythe du seul grand amour. Le polyamour est désormais une nouvelle voie dans le cadre de relation libre.
A la base, Cookie (35 ans) et Elsa (33ans) sont ensemble depuis plus de 12 ans et ont même un petit garçon. Ils vont rencontrer Tina qui va devenir pendant une durée de 18 mois leur partenaire respectif dans une triade d'un nouveau genre. Cet ouvrage est un témoignage de ces trois personnes sur leurs relations amoureuses et 50 questions qu'on pourrait se poser.
J'ai beaucoup aimé ce partage d'expériences. Les auteurs se basent sur le respect de chaque individu. Il y a un respect des frontières de chacun. Ils ne demandent même pas à nous convaincre de leur nouveau mode de vie mais de nous informer. Ils gardent en vue que l'essentiel est que cela nous rendent heureux que l'on soit polygame ou monogame. Il y a également la conscience que toutes les relations amoureuses sont difficiles à entretenir, monogame ou non.
Bref, j'ai appris plein de choses intéressantes au-delà des préjugés sur un sujet qui autrefois pouvait être considéré comme vraiment tabou ou qui effraie. De là, à s'engager ouvertement vers cette voie là, ce n'est pas trop mon truc mais comme dit, on respecte les pratiques de tout le monde.
C'est beau d'aimer pour deux mais rien ne remplacera l'amour d'une mère ou d'un père pour une jeune enfant.
On va suivre le parcours amoureux de la belle Monique qui a 20 ans se retrouve plongé dans le Paris occupé de la Seconde Guerre Mondiale. Les officiers nazis convoitent goulûment les belles jeunes françaises pour compléter leurs trophées de guerre. C'est dans cette ambiance que la jeune rebelle Monique va succomber aux avances d'un jeune prétendant Francis avant de tomber enceinte et surtout avant de connaître le grand amour auprès d'un officier américain au moment de la libération.
Il est dommage de connaître toute l'histoire qui est affiché en dos de couverture. On pense qu'il y aura tout un développement à partir de là mais pas du tout. Du coup, j'ai un peu été déçu par la façon expéditive de la conclusion qui me paraît trop édulcoré pour être véridique et crédible. Cela ne se passe pas comme cela dans la vraie vie.
Pour autant, ce récit se lit plutôt agréablement avec un graphisme plutôt avenant. Il montre la dure réalité de la vie à cette époque de l'Occupation. Ce n'était pas facile pour les minorités ainsi que pour les femmes. L'amie de Monique sera d'ailleurs parmi les femmes au crâne rasée et la croix gammée tatoué sur le visage alors qu'elles n'ont faient que survivre du mieux qu'elle pouvait.
Je sais que l'heure est souvent à la glorification des vainqueurs sous peine de réécrire l'histoire d'une façon non arrangeante. Je sais par le témoignage que m'a laissé ma propre grand-mère que ce n'était pas aussi simple que cela.
J'aime beaucoup ce type d’histoire qui sont des témoignages du passé à travers un récit intimiste mais aux accents hollywoodiens.
J'ai beaucoup aimé cette BD qui nous décortique les informations truquées que l'on peut avoir depuis toutes ces dernières années. On se souvient que Donald Trump a été élu président des USA grâce à cette puissance néfaste informatique d'origine russe qui s'est répandu dans le monde pour défendre les personnalités d'extrêmes droites nationalistes.
Les conseillers du président Trump ont eux-même parlé de « vérités alternatives ». On peut dire que Trump est réellement le roi de la fake news en plus d'avoir provoqué la mort de 5 personnes devant le Capitole le 6 janvier 2021. Il n'accepte pas la contradiction et la presse doit être aux ordres.
Actuellement, les infox sont de partout surtout sur la toile. Il faut se méfier des articles qui nous indiquent que tel aliment provoque le cancer ou qu'un vaccin peut nous tuer. Il faut savoir garder l'esprit critique. L'auteure la journaliste Doan Bui nous donnera quelques pistes pour nous y retrouver dans cette jungle.
Je suis sidéré par exemple d'apprendre qu'il y a une frange très importante de la population américaine qui croît non sans rire que la terre est plate (16% de la population), que l'homme n'est jamais allé sur la Lune, que Thomas Pesquet est un imposteur, ou que les attentats du World Trader Center n'ont jamais existé.
L’œuvre commence d'ailleurs par une tragédie américaine survenu en 2012 suite à la réélection d'Obama dans une école élémentaire américaine de la ville de Sandy Hook où un tueur fou avait massacré 20 gamins de CP, 3 institutrices ainsi que la principale. Beaucoup de gens sur internet avaient alors qualifié les parents victimes de cette tragédie épouvantable d'acteurs de cinéma à la solde du gouvernement qui voulait faire interdire les armes. C'est allé très loin car certains de ces pauvres parents meurtris ont reçu des menaces de mort et ont dû déménager. Je suis réellement abasourdi par tant de bêtises ainsi que par le niveau intellectuel de ces pauvres gens sans vouloir être méprisant. C'est sans doute un problème d'éducation.
C'est comme ceux qui mettent à égalité le régime de Corée du Nord d'un côté et la démocratie américaine de l'autre. Comment croire que c'est à peu près du même niveau ?! Je les invite respectueusement alors à vivre dans l'une des pires dictatures de la planète afin de se faire eux-même une idée à titre d'expérience. Certes, tout n'est pas rose dans une démocratie mais c'est bien pire dans un régime totalitaire.
L'auteur a réussi à démontrer et à démonter ce mécanisme des conspirationnistes qui mettent tout en doute. J'ai appris ce qu'était par exemple un truther c'est à dire des gens qui veulent absolument coller leur vérité sur les faits qui les dérangent en faisant alors un déni de réalité (exemple récent: le COVID, c'est une petite grippette de rien du tout). C'est effectivement le symptôme d'une époque qui doutent de tout et qui n'a plus confiance en rien à commencer par les institutions (le gouvernement, les scientifiques, les médias traditionnels). Oui, tous les autres sont des pourris pour les truthers. On les retrouve par exemple parmi les supporters de Trump ou d'autres personnalités dans le monde peu recommandables, parmi les pro-Brexit ou les anti-vax ou encore les climato-sceptiques. Inutile de vous préciser que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.
On apprendra qu'un ingénieur chez Google qui a été viré depuis nous indique que des algorithmes boostent les contenus conspirationnistes et complotistes à travers le monde ce qui peut avoir des conséquences plutôt perverses. On apprendra également que la Macédoine du Nord avec ses deux millions d’habitants est devenu une plaque tournante en Europe de ces fakes news pour obtenir le plus de clics possibles sur leurs articles et se faire de l'argent facile via Facebook ou Google.
Cette lecture a été assez salutaire pour moi. Je pense qu'elle peut être d'utilité voir de salubrité publique surtout à une époque où l'épidémie de COVID19 a été un terreau idéal pour les fake news.
C'est une BD écrit par un journaliste reporter Benjamin Carle qui a suivi pendant trois ans les salariés d'une usine installée dans la Creuse et qui a fermé ses portes. C'est tout le combat d'ouvriers qui se sont battus pour leur emploi qui nous est conté à travers tous les enjeux économiques qui touche notre pays depuis les années 80.
On se souvient tous de la fameuse phrase du président Macron alors en visite sur les lieux: « Je ne suis pas le Père Noël ! ». En même temps, c'est plutôt véridique car il ne lui ressemble pas vraiment. On se rend compte parfois de la soi-disante impuissance du politique face aux forces économiques qui animent le capitalisme dans ses effets les plus sournois.
Cette BD va plus loin en dressant le portrait d'une France en proie à la désindustrialisation ce qui pourra à long terme avoir des conséquences plutôt néfastes en cas de pandémie prolongée par exemple surtout si on ne produit plus des produits de première nécessité.
Je ne peux qu'être solidaire par rapport à ces pauvres gens qui ont tant investi de leur temps de vie. Je ressors plutôt meurtri d'une telle lecture qui sera plutôt déprimante sur notre devenir. Une usine qui ferme dans un département rural, c'est beaucoup d'emplois annexes qui sont également touchés à commencer par les commerces. C'est toujours triste mais on l'accepte comme une fatalité.
Pour la petite histoire, on notera une aversion de l'auteur pour les trottinettes électriques et ceux qui les conduisent (dont je fais partie). Pour autant, je ne lui en tiendrais pas rigueur car il aime cependant les marinières.
En résumé, une œuvre qui nous montre la lutte des travailleurs de G§M pour défendre leur emploi ainsi que la trahison des pouvoirs publics et des repreneurs successifs.
C'est une histoire vraie qui se situe trente années avant la fin de l'esclavage aux Etats-Unis. On se rend compte que même dans le Nord, les blancs étaient assez racistes. Certes, l'esclavage avait été aboli dans ces états mais les noirs n'avaient aucune considération et aucun droit et notamment celui de l'enseignement.
Quoi de plus normal que d'enseigner à tous les hommes et les femmes de la terre de nos jours ! C'est grâce à l'instruction que l'humanité progressera et on évitera peut-être la bêtise humaine qu'est le racisme.
Il est intéressant de constater que ce qui choquaient le plus les blancs étaient de petites filles inoffensives qui allaient pouvoir un jour s'insérer dans la population en accédant à l'instruction et la connaissance. Il y aura des épisodes assez désolants dans leur volonté de mettre fin à cette école et surtout à cette idée. Cela ne se terminera pas forcément bien sur le court terme. Les idées par contre ne meurent jamais.
On voit malgré tout que cela précipitera un jour ce pays dans la guerre civile. Cependant, il faudra encore une bonne centaine d'années pour que la ségrégation cesse dans ce pays et que les noirs puissent avoir les mêmes droits que les citoyens blancs. L'élection du président Obama a été un moment de symbole assez fort même si balayé par la suite par l'affreux Trump marquant presque un retour en arrière dans l'idée d'une race supérieure.
Rien à redire sur la narration qui est parfaitement fluide avec un récit plutôt simple à comprendre. On ne sera pas noyé dans des détails inutiles. Un mot sur le dessin pour dire qu'il fera dans la simplicité également tout en apportant une petite touche de fraîcheur.
Sinon, on se souviendra de cette école de Canterbury et comment la population de l'époque avait réagit face à de petites filles noires désireuses d'apprendre la connaissance du monde. Elle avait envahi cette école comme plus tard, ils envahiront le Capitole pour ne pas accepter la démocratie. Toujours les mêmes !
C'est surtout l'histoire du Nikolai Bystrov qui était un soldat soviétique qui est devenu le garde de corps personnel du commandant Massoud.
Dit comme cela, sachant ce qui est arrivé au Lion du Panshir, ce n'est pas une référence sauf qu'il n'était pas dans les effectifs à ce moment précis où l'organisation terroriste Al-Qaïda a massacré ce héros quelques jours avant le 11 septembre 2001. Du coup, c'est basé sur le regret de ne pas pu l'avoir sauvé.
J'ai trouvé ce récit assez passionnant à suivre d'autant que c'est une histoire vraie. On verra d'ailleurs un dossier documenté avec photos à la fin de l'album comme pour attester de l'authenticité des dires.
J'ai toujours éprouvé du respect et de la sympathie pour le combat de Massoud qui était un vrai dirigeant sage qui aurait pu sauver l'Afghanistan. On va voir que les russes se sont véritablement cassé les dents à un moment où les américains ont également perdu la partie après 20 années de guerre.
Pour autant, c'est toujours le peuple afghan qui est perdant au bout du compte. Le conflit avec l'URSS a fait par exemple entre 500.000 et 2 millions de morts contre 14.453 soldats soviétiques tués.
C'est une BD qui permet de comprendre un peu l'histoire mouvementée de ce pays qui fait tant parler de lui de nos jours.
Nous allons avoir droit à une sorte d'uchronie à savoir que l'apocalypse prévu par les textes bibliques a bien eu lieu en l'an 1000 effaçant toutes les civilisations terrestres au Moyen-Age. Les rares survivants de cette pluie de météoroïdes ont vécu dans des grottes pendant des siècles sur plusieurs générations avant de pouvoir revoir la lumière du jour.
La terre avait alors bien changé avec des bêtes très féroces et une nature qui a repris ses droits. Le postulat est la perte de la connaissance avec une humanité qui se meure dans ce nouveau monde hostile. Le salut serait dans la connaissance de ce qui avait fondé les civilisations avant le grand cataclysme venu du ciel.
Un homme plus clairvoyant que les autres mise sur l'agriculture mais il ne parvient pas à convaincre les rares tributs qui se font la guerre suite à un équilibre qui est rompu. Sa fille devra poursuivre sa quête par delà une mer pour retrouver les traces de la civilisation d'antan. Bref, il s'agit de retrouver la connaissance des âges perdus.
J'ai bien aimé la construction de ce récit ainsi que l'univers qui est déployé. C'est assez ambitieux mais j'aime cela. C'est assez convaincant et plutôt bien construit au niveau du scénario. Certes, c'est un tome introductif qui pose les enjeux mais cela donne vraiment envie de voir la suite tant l'univers déployé semble riche.
Un mot sur le dessin pour dire qu'il est parfaitement maîtrisé et réellement de toute beauté dans les planches. Même le choix des couleurs est parfaitement dosé pour ces milieux hostiles. A noter également un cadrage efficace. C'est du très bon travail !
Au final, une belle uchronie apocalyptique très prenante. On va poursuivre le voyage prévu en 4 tomes.
Ecce Homo est beaucoup trop brouillon. C'est une bd expérimentale qui se déroule à trois époques différentes avec pour fil conducteur l'homme. Le décor change mais les acteurs restent les mêmes. C'est hautement minimaliste et il faut se laisser prendre au jeu si on arrive à comprendre ce que le petit personnage baragouine.
Bref, il y a un manque de cohérence manifeste. C'est le genre de bd que je n'aime pas. Je comprends néanmoins le désir de publication de jeunes auteurs désirant se lancer. Cependant, le marché est sans pitié. Moi également. En tous les cas, c'est une BD vite lu à cause de son aspect très minimaliste.
Au sortir d'une telle lecture, on ne peut s'empêcher de penser au véritable gâchis d'une vie d'artiste si talentueuse. Ténébreuse n'est pas seulement une bonne BD, c'est une œuvre qui sort des sentiers battus pour nous proposer autre chose de plus profond et de parfaitement maîtrisée sur le fond et la forme.
Certes, une histoire d'un chevalier déchu qui part sauver une princesse, cela semble pas très original dans le concept mais c'est le déroulement ainsi que la psychologie des personnages qui nous interroge. La princesse n'est pas comme toutes les autres princesses et le chevalier semble avoir quelque chose de gros à cacher. Certes, il va combattre des monstres mais ce sont les monstres intérieurs qui sont le plus fatal généralement.
Dire que j'ai beaucoup aimé serait un euphémisme. La bonne BD devrait ressembler à cela. Cependant, c'est une pépite et ce qui est rare est cher. En effet, l'histoire est non seulement bien construite mais bien racontée et très prenante. C'est une lecture qu'on lit avec passion. Je dois dire que j'aime véritablement la bande dessinée grâce à des œuvres comme celle-ci.
Par ailleurs, il faut également préciser que le dessin fait la force de cette œuvre avec ces couleurs enchanteresses. Il y a un style graphique gothique beau et sombre mais également cruel et envoûtant. Un bémol cependant pour une couverture qui ne semble pas payer de mine mais qui cache bien son jeu.
Quand au dessin superbe et très vivant, s'ajoute une narration dynamique et des personnages aussi charismatiques, on frise alors un chef d’œuvre de la BD de fantasy. C'est vraiment à conseiller !
C'est un bel héritage que nous laisse Hubert comme un dernier testament. Son absence va cruellement manquer au monde de la bande dessinée dans son ensemble. C'est certain !
Quand j'ai commencé cette lecture, j'ai été un peu abasourdi par de la naïveté dans le propos et dans les situations rencontrées par notre voyageur des temps préhistoriques. Il y a tout d'abord une belle maîtrise du langage qui ne colle pas vraiment à l'époque de Cro-Magnon. Puis, il y a les actions pas très crédibles pour les besoins de l'histoire.
Une fois passé ces considérations, j'ai réussi à me trouver happé par un récit qui va se révéler assez étonnant dans on déroulement jusqu'au final d'une réussite sans pareille.
Encore une fois, il faut parfois s'accrocher pour découvrir toute la beauté et l'originalité d'une œuvre.
J'ai bien aimé l'interprétation effectué par l'auteur sur la signification de certains signes distincts retrouvés en peinture sur des grottes préhistoriques d'une région donnée car cela apparaît plausible à la lecture de cette histoire. Bref, tout se tient et c'est prenant.
Le dessin est excellent. On aura droit à des décors et des personnages soignés et pleins de personnalité. Certains paysages sont tout simplement envoûtants.
C'est incontestablement une œuvre à découvrir même si au premier abord, elle ne semble pas payer de mine. On va être surpris.
J'adore cette série qui nous permet de faire le point sur les choses essentielles de la vie, de prendre un peu de recul et de lâcher prise. Au sortir d'une telle lecture, on voit toujours la vie sous un angle différent, un peu plus léger. Cela fait du bien.
Pour autant, j'arrive à comprendre quand même ses détracteurs qui disent que c'est de la bd pour bobos dans une positive attitude de rigueur. Les protagonistes ont au départ une attitude assez déplaisante constituées de plaintes sur les différentes difficultés de la vie. Ils vont aller à la rencontre d'un couple qui leur donnent des leçons de vie sur le fait de tout oublier et de ne ressentir que le présent.
Quand on a des souci, il faudrait ne pas en parler à ses amis pour ne pas polluer les bons moments de retrouvaille autour d'un repas ou d'un café. Il s'agit d'en profiter au lieu de penser à des choses désagréables. Il s'agit de profiter du présent et de tous les moments de bonheur. On peut oublier sa mauvaise relation de couple, sa mauvaise relation de travail, son deuils et ses pertes économiques. On peut tout oublier, ne pas ruminer son passé et vivre le bonheur de l'instant présent. Oui, c'est plus dure à mettre en pratique que d'essayer à voir le positif dans toute chose de la vie.
On apprendra que le bonheur n'est pas un objectif mais un état. Il ne viendra pas de l'extérieur et des autres mais plutôt de l'intérieur, de soi-même. Parfois, des actions toutes simples peuvent procurer de la joie. Il faut accepter les hauts et les bas de la vie. Il faut toujours se relever quand on tombe bas même si c'est parfois difficile. Il ne faut pas avoir mais être. En faisant tout pour avoir, on oublie d'être. On se perd en chemin. Pour être, il faut s'écarter un peu de la frénésie de la vie, il faut s'écouter et prendre soin de soi. La méditation peut aider. Il faut vivre en adéquation avec soi. Si on n'a pas une bonne relation avec soi-même, on ne pourra pas avoir de bonnes relations avec les autres et connaître le bonheur.
J'avoue que la démonstration qui a été faite m'a plutôt convaincu. Je pense que cela ne peut qu'aider les autres à surmonter leur tristesse et les difficultés de la vie. Il n'y a rien de mal à cela.
Sinon, j'aime toujours ce dessin qui fait la force de cet album. Les planches de toute beauté offre une ambiance excellente dans la douceur. Sitôt la dernière page lue, on a qu'une intense envie de relire. Une pièce maîtresse dans toute bédéthèque à mes yeux.
Je suis vraiment désolé mais quand je n'aime pas trop une œuvre, je ne mets pas une note de complaisance car cela ne serait que tromperie vis à vis de moi-même et des autres. On peut respecter une bd, un auteur mais dire les choses en toute honnêteté qui ne feront pas plaisir.
Je n'ai pas aimé à cause sans doute de ce côté décalé, trop onirique, et d'une poésie assez obscure conférant à l'ennui de lecture. Ces trois récits qui sont regroupés dans cette œuvre m'ont laissé de marbre. Certains passages sont réellement verbeux à outrance.
Quand la lecture devient un calvaire, ce n'est jamais bon. Pour moi, à oublier. On peut passez son chemin vers d'autres lectures sans doute plus intéressantes. C'est la dure loi de ce qu'on aime et de ce qu'on n'aime pas. Fort heureusement, il y a pluralité en matière de bd.
Au départ, un enfant des steppes qui arrive à unifier quelques tribus nomades avec un jeu d'alliance. Quelques années plus tard, le plus grand empire que la terre n'a jamais connu: celui de Gengis Khan et ses successeurs sur plusieurs siècles. Cet empire recouvre, à son apogée, environ 33,2 millions de km², ce qui fait de lui, le plus grand empire territorial de l'histoire (de la Sibérie à l’Inde, du Vietnam à la Hongrie).
On ne connaissait pas vraiment Gengis Khan dont l'histoire a été souvent méconnu. Aucun portrait n'a par exemple été réalisé de son vivant. Ce n'est que très récemment que l'histoire de la Mongolie fut découvert par des chercheurs avec une réhabilitation de son génie militaire qui ne se résumait pas à faire des pillages.
A une époque où en Europe, c'était l'obscurantisme au Moyen-Age où l’on brûlait les hérétiques, Gengis Khan a développé en Asie la liberté religieuse ce qui en fit un souverain éclairé. Il développa également les échanges économiques entre l’Orient et l’Occident et diffusa les savoirs scientifiques de la Chine et de la Perse en créant 64 relais afin d’accélérer les communications dans l'empire..
Cette BD est un genre de documentaire assez utile pour découvrir l'histoire et le quotidien des Mongols loin de tout les préjugés. C'est réalisé par un maître de conférence en histoire médiéval expert de l'empire mongol ce qui apporte la crédibilité à ce récit. C'est une vraie leçon d'histoire mais de manière assez ludique. BD idéale pour les centres de documentation en milieu scolaire.
Cette bd part d'un postulat plutôt effrayant mais qui pourrait être crédible à savoir qu'une bactérie décime l'humanité entière mis à part les habitants d'une tour pas comme les autres.
Il y a un combat entre les anciens qui ont connu le monde tel qu'il était et les jeunes qui ont dû vivre enfermé dans cette tour mais qui ne semblent pas comprendre que l'air est véritablement mortel à l'extérieur.
J'ai l'impression d'avoir lu un tome introductif qui pose le cadre et les enjeux car il ne se passera pas grand chose mis à part une explosion finale qui relance un peu l'intérêt.
L'originalité ne sera pas vraiment de mise car il y a des emprunts manifeste à différentes œuvres à commencer par Walking Dead. Je ne suis pas non plus trop fan de ce dessin parfois imprécis mais qui reste correct malgré tout.
Il faut lire la suite pour voir comment tout cela va évoluer. Au final, un récit d'anticipation qui fait peur sur le devenir de l'humanité.
C'est une curieuse expérience que va mener le principal protagoniste qui réalisait des films et des documentaires mais qui souhaite se tourner vers le métier de conducteur de taxi à New-York afin de savoir l'effet que cela fait de transporter des clients aussi différents.
On se rend compte que c'est un parcours assez difficile semé d'embûches pour pouvoir bénéficier de la licence de conduite. Puis après, on est littéralement exploité financièrement par des grosses boîtes de garages qui mettent à disposition les véhicules. On va apprendre tout sur les rouages de ce métier qui paraît bien plus difficile que cela.
Par ailleurs, les taxis n'ont pas très bonne réputation à New-York car ils sont détestés et notamment par la police qui ne se prive pas de leur mettre des contraventions de façon assez méthodique pour trois fois rien ce qui peut s’apparenter à une forme d’extorsion de fonds. Les chauffeurs sont souvent d'origine étrangère car les conditions sont parfois très pénibles, voir dangereuse dans certains quartiers mal famés de la ville.
Il ne se passera pas vraiment de grande chose, néanmoins, on suivra ce récit avec plaisir. La narration graphique est omniprésente ainsi que le trait en noir et blanc qui reste de toute beauté avec ses ambiances urbaines incroyablement réussies. Chabouté a encore pris son temps pour nous offrir une poésie urbaine sur New-York, une ville qui ne dort jamais. Encore une belle leçon d'humanité.
Encore un nouveau space-opéra mais qui parvient à nous séduire. Il est question d'un empereur gouvernant toute la galaxie avec plus de 135 milliards d'êtres intelligents dans un avenir fort lointain. On ne peut s’empêcher de penser à Star Wars.
En effet, le grand-père de ce dictateur avait réussi à mettre fin à une dynastie pour le pouvoir et il a chassé tout un peuple rebelle sur une planète hostile et froide. On va suivre la destinée de ce peuple qui va se libérer de cette prison à grande échelle plus de 65 ans après leur déportation.
L'originalité est qu'on suit le parcours d'une jeune fille qui va devenir une femme se soulevant contre l'oppression. Elle va être aidée par un des fils de l'empereur sachant que le frère félon va tout faire pour les détruire. C'est du déjà mille fois vu mais comme dit, c'est plutôt bien exploité. La compétence ne se juge pas au seul critère de l'originalité m’a-t-on déjà dit.
Le dessin réaliste de Jorge Miguel est proprement superbe. Il rappelle par son ambiance les grandes épopées de science-fiction. Portée par de belles planches, on a plaisir à suivre cette histoire malgré son académisme et quelques fautes d’orthographe.
Je n'ai jamais trop aimé le Marsipulami et son cri mythique : houba, houba ! Pour moi, c'était de la bd assez simpliste qui ne m'apportait rien de séduisant. Zidrou a transformé cela en quelque chose de vraiment bien. C'était un véritable défi et il a su le mener à bien.
J'ai non seulement apprécié le nouveau design de la bête mais j'ai également succombé à ce récit plein de surprise et de tendresse dans un milieu de pauvreté et de bêtise humaine.
C'est vrai que cela commence comme un de ces films d'horreur où des hommes se font dévorer par une bête sauvage dans les soutes d’un cargo. Par la suite, il y a toute une histoire d'amitié avec un jeune garçon qui a été abandonné par son père, un combattant allemand durant la Seconde Guerre Mondiale ce qui ne plaît pas trop à la population locale très revancharde au beau milieu des années 50. La guerre est encore dans tous les esprits.
Il y a 150 pages mais que je n'ai pas vu défiler tant cela se lit assez agréablement. On n'a qu'une hâte : avoir la suite de cette aventure qui laisse place à un bon suspense. On est à mille lieux de l'ancienne version et c'est tant mieux en ce qui me concerne. Bref, une très belle surprise.
C'est une époque assez méconnue de l'Espagne franquiste qui est abordée dans cette longue BD. En effet, on voit surtout la guerre civile mais rarement ce qui se passe après leur installation au pouvoir. Là, nous sommes au beau milieu des années 50 alors que la dictature fasciste contrôle tous les médias en entretenant le mythe d'une nation idyllique. Il est vrai que ce beau pays qu'est l'Espagne a bien changé depuis ces sombres années.
On va suivre le quotidien de deux journalistes, un vieux briscard ancien phalangiste désabusé et un jeune romantique idéaliste qui tente de percer des énigmes policières mettant en cause les rouages de ce régime hypocrite. Il ne sera pas facile de dire la vérité et dénoncer les faits. C'est toute la subtilité de cette œuvre. Et la liste des crimes est plutôt longue.
J'ai parfois trouvé ce récit trop dense avec une grande quantité d'informations fournies mais c'est un travail qui reste remarquable et d'une rare intelligence. La lecture ne sera pas aisée d’autant que c’est plutôt long.
Sur le plan de vue graphique, j'ai été plus que satisfait avec des décors et des personnages assez soignés. L'ambiance reste celle d'un polar noir avec tous les codes du genre. Bref, un titre à découvrir qui se déclinera avec une suite traitant d'une autre série de meurtres commis par un tueur en série.
C'est un ouvrage de plus que je lis sur les immigrés qui fuient les persécutions de leur pays africain pour venir en Europe. C'est l'asile politique qui est demandé et qui est assez difficilement reconnu par l'administration dont l’objectif est la limitation des entrées sur le territoire afin d’assurer la paix civile. Pour autant, à travers le témoignage d'un jeune garçon ayant milité en Guinée pour des opinions divergentes au pouvoir en place, on se rend compte que ce n'est pas du tout facile. C’est même le parcours du combattant.
Il y a tout d'abord la situation politique de son pays. Quand un libérateur arrive au pouvoir, il s'accroche et reproduit les mêmes erreurs que le précédent dictateur sous couvert d'une démocratie et d'élections libres. Toujours le même mécanisme: monter les ethnies les unes contre les autres pour régner, façon Rwanda. On sait malheureusement ce que cela a donné. Les anciens diraient : « tous des sauvages ! ». Gardons-nous d’un jugement aussi hâtif.
Et puis, il y a les maudits passeurs qui exploitent la misère humaine et extorquant et dépouillant littéralement les pauvres exilés qui doivent traverser des frontières. J'ai rarement vu autant de corruption généralisée à l'échelle de ce continent africain. Notre pays apparaît vraiment comme un havre de paix et de stabilité. On peut comprendre aisément une telle démarche de migration vers des cieux plus cléments.
Le sujet n'est pas nouveau mais il intègre le COVID 19 à la fin ce qui rend cette œuvre très actuelle. A découvrir si on est passionné par cette thématique qui déchaîne les passions et les crispations.
C'est un lieu de cabaret assez emblématique de la capitale parisienne que nous découvrons. C'est le milieu des nuits parisiennes au début du XXème siècle, entre les deux guerres plus précisément.
Le récit est celui d'un jeune garçon que sa mère a laissé devenir femme dans ce cabaret où il se produit en étant travesti. Il y a toute une thématique sur son identité et le choix que l'on veut donner. Il s'appelle Rose et il a 19 ans. Il va aller au contact du monde à travers la danse en se produisant sur scène. Il aime tellement les femmes qu'il va par choix faire comme elles. Son aspect est plutôt androgyne.
Bien entendu, il faut garder l'esprit ouvert. La vieille génération n'acceptera pas facilement ce mélange de genres et le choix. Pour ma part, je l'ai lu comme un témoignage assez subtil d'une époque révolue où c'était assez minoritaire sauf dans certains milieux d’artistes ce qui est le cas en l’occurrence.
A noter qu'il y aura rien de sulfureux et de vulgaire. Cela reste tendre et charmant. J'aurais sans doute aimé plus d'audaces mais c'est le choix soft de l'auteure. Celle -ci se concentre sur la position des femmes dans cette société assez machiste comme un combat à mener.
A noter que graphiquement, c'est assez sublime avec ses décors art nouveaux distillant une ambiance belle époque. Le dessin fait dans la douceur et la délicatesse. Les couleurs sont riches et chatoyantes. C'est du bonheur.
Au final, une œuvre assez surprenante avec une histoire tendre et humaine.
On va découvrir le métier de tonnelier à travers ce tome. Il y a toujours une part de ce récit qui est consacré à la fabrication ou la conservation du vin ce qui est assez ludique d'apprendre des choses de cette façon. J'aime bien cet équilibre qui est opéré depuis le départ dans cette série.
Pour le reste, la patronne Alexandra est en proie à de graves difficultés après des années d’embellie et de stabilisation. On se rend compte que le commerce est quelque chose d'assez fluctuant selon la conjoncture du moment et que rien n'est véritablement acquis. Bref, il faut se battre et Alexandra possède moins de force avec un couple qui bat de l'aile et un petit garçon désemparé dans tout cela.
Le dessinateur Espé reste fidèle à son dessin qui est toujours aussi précis et propre. On peut voir de belles propriétés viticoles. Les plans aériens dans ce tome sont tout justes magnifiques.
Châteaux Bordeaux reste une belle saga familiale dans le Médoc. Cette saison 2 réserve de belles surprises même si cela demeure assez classique. Cependant, le monde du vin s'avère assez passionnant à découvrir. C'est incontestablement une série à suivre que j’aime toujours aussi bien.
Ce récit est découpé est plusieurs chapitres. On va commencer par la fin des haricots ce qui donne le ton tout en étant un clin d’œil à des aliments culinaires. On poursuivra sur le fait que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes.
Notre héroïne Cendre, qui est grand cheffe dans un restaurant étoilé, a décidé de tout plaquer et de ne plus faire de la cuisine pour les bourges à Paris comme elle le dit. Il y a un retour à la campagne dans le Lot chez sa vieille maman qui lui a tout appris. Bref, il y aura du pain sur la planche !
C'est un raz-le-bol des tendances que l'on observe actuellement dans les restaurants avec ces petits plats servis où il n'y a presque rien dans l'assiette que de la décoration avec diverses expériences gastronomiques hasardeuses. Elle ne veut plus d'aliments émanant de l'industrie avec ses colorants. Elle souhaite des produits frais du marché, du naturel comme le pain, le fromage et le vin. Bref, elle souhaite qu'on mange autrement. Je ne peux que souscrire à ce programme alléchant.
J'ai retrouvé également le même procédé qu'il y a dans une série comme les gouttes de Dieu quand notre héroïne fait une brève description de son plat en décrivant la danse d'une femme préhistorique chasseuse et maîtresse du feu. Bref, c'est une passionnée de cuisine qui a également un grand cœur pour un jeune immigré sans ressources mais avec beaucoup de compétences.
J'ai bien aimé la générosité de ce récit qui sent bon la vraie gastronomie qui est celle du partage. C'est une autre vision de la France dans un esprit de tolérance et d'une certaine humanité.
Pour la petite anecdote, on se rend compte que l'héroïne vient d'ouvrir son restaurant en 2020 juste avant le terrible confinement. On sait malheureusement que beaucoup d'établissements vont fermer à cause des restrictions draconiennes liés à la crise du coronavirus mais cela ne sera pas évoqué dans cette œuvre qui se voulait très optimiste sur le mode quand on veut, on peut. Pas toujours serait la juste réalité...
Sur le même sujet que celui des camps d'internement des americano-japonais en 1942 suite à l'attaque de Pearl Harbor, il y a eu la lecture de « Nous étions les ennemis ». C'est absolument scandaleux de mettre une partie de sa population dans des camps de prisonniers sous prétexte qu'ils ont des origines avec un pays devenu ennemi. On renie la nationalité et le patriotisme de ces individus en les privant de tout les droits pour des motifs raciaux.
On va assister à un véritable voyage dans le temps d'une adolescente Kiku qui est trimballée par sa mère sur les lieux de l'enfance de la grand-mère ayant vécu les camps. En toile de fond, il y a le discours haineux de Donald Trump sur fond de campagne électorale. On sait qu'il n'a pas été de main-morte avec les musulmans ou les mexicains pour défendre la soi-disante intégrité nationale.
La conclusion de cette œuvre se situe dans le devoir de mémoire mais également dans le fait qu'il y a comme une condamnation également sur les générations futures de ces groupe de personnes marginalisés avec des traumatismes dont on hérite. Les descendants de ceux qui ont subi des génocides en savent quelque chose. Ils peuvent également trouver la force de se battre pour lutter contre ces injustices et c'est ce qui se passera précisément avec la famille que l'on suit.
On retrouve beaucoup de similitudes avec l’œuvre « Nous étions les ennemis » tant le sujet est le même jusqu'à l'exécution de cet homme qui a essayé de rattraper son chien près des barbelés et qui a été abattu par les gardes. Je me rappelle également de l'épisode du formulaire qu'avait d'ailleurs repris assez sournoisement l'administration Trump contre les musulmans.
Cette BD joue un peu sur le surnaturel pour revivre les instants dans ces camps et montrer une réalité qui a été caché pendant bien des années comme pour effacer une partie de l'histoire honteuse du camp. Bien entendu, ces camps n'étaient pas comparables à l'horreur nazie des camps de concentration mais c'était quand même assez inhumain et injuste pour ces populations innocentes.
Une BD qui a réussie son pari avec une rare intelligence sur un sujet dont on a peu parlé. Voilà où peut conduire les discriminations et l'intolérance. Gageons à ce que cela n'arrive plus jamais dans nos démocraties occidentales.
L’œuvre de George Orwell est tombé dans le domaine public ce qui a eu pour conséquence la sortie presque simultanée de 5 BD traitant de 1984. Du jamais vu dans le monde de l'édition !
C'est ma troisième découverte de ce titre après avoir avisé l'adaptation de Fido Nesti et de Sybille Titeux de la Croix que je n'ai pas su départager malgré leur différence graphique.
D'emblée, je constate que le récit adapté par Jean-Christophe Derrien va plus vite alors que les autres prenaient le temps d'installer une certaine ambiance assez pesante. Là, on passe directement à l'essentiel.
Je dois dire que le dessin me convient le mieux parmi les œuvres que j'ai lu portant sur le même sujet, la même histoire. Bref, je commence à connaître cette œuvre par cœur. Il y a un effet lassitude que je ressens malgré tout. Cependant, si j'avais commencé par cette lecture, j'aurais sans doute une autre impression. Du coup, il faut rester objectif.
1984, c'est un monde dictatorial où les parents ont peur de leur propres enfants qui pourraient très bien les dénoncer au Parti. Le crime de penser ne provoque pas la mort. Il est la mort. C'est assez terrible d'en arriver à de telles extrémités.
Cependant, une telle société où l'on révisait systématiquement le passé a bel et bien existé sous le règne de Staline qui a par ailleurs occasionné la mort de dizaines de millions de ses propres compatriotes révolutionnaires. Evidemment, Georges Orwell pratique une dénonciation déguisée de ces abominations. On ne peut que le féliciter car non ne le dira jamais assez.
J'ai bien aimé l'histoire d'amour entre Winston et cette femme qu'il pensait être à la solde de la police de la pensée. Leur relation est déjà en soi un acte de résistance contre ce parti qui écrase les individus les laissant dans la misère et l'ignorance afin de pouvoir mieux les manipuler.
Cette version m'a éclairé sur un doute que j'avais. J'ignorais que c'était bien O'Brien qui avait dénoncé notre héros et sa complice. Ce n'était pas explicitement montré dans les œuvres précédentes. Au moins, cette lecture m'a apporté un éclaircissement assez utile. Je trouve que Winston aurait pu être plus prudent sachant que c'était quand même un haut cadre du Parti. Il s'est livré beaucoup trop facilement alors que la confiance semble dure à acquérir dans une telle configuration de société paranoïaque.
Et puis, il y a cette fin où notre héros se prend à aimer son tortionnaire. C'est une triste finalité de la condition humaine. Bref, une lecture qui ne nous laissera pas indemne.
Shania l'estonienne va partir en vacances à Bali avec sa tante qui souffre de la maladie d'Alzheimer. Pour autant, cela ne va pas être des vacances dans ces conditions surtout quand elle se retrouve mêler par mégarde à une affaire d'espionnage impliquant les services secrets. Elle va plonger droit dans la gueule du tigre ce qui peut être parfois assez pratique.
Il y a une dimension un peu plus humaine à ce récit qui fait appel à la maladie, à ceux qui souffrent dans le monde pour leur condition de détention et même pour les regrets amoureux d'histoire non achevée. On verra également la corruption de ces états soi-disant paradisiaques qui acccueillent à bras ouvert les touristes mais qui peut les jeter en prison pour oui ou un non.
Cela reste une aventure classique mais qui réserve toutefois de bons retournement de situation non envisagée. La lecture d'un Lady S. reste agréable même après 15 volumes.
En Mars 1871, la Commune de Paris se soulève contre l'ordre établi par ce bon Monsieur Thiers et pour plus de libertés. Des centaines d'artistes vont également s'engager dans cette révolution pour lutter contre un certain académisme de rigueur depuis le Second Empire. Alors que la guerre avec les prussiens vient de se terminer, c'est une guerre civile entre les monarchistes installé à Versailles et Paris ville républicaine.
Cette BD se veut le témoignage d'une révolution parisienne qui fut par la suite calomniée par les vainqueurs. On sait que finalement, la République finira par vaincre en s'installant durablement pendant 70 ans.
On découvre un Paris un peu spécial où des canons sont installés sur la butte Montmartre afin de défendre la ville. Ils ne seront pas repris aussi facilement par les Versaillais capitulards. Deux généraux qui voulaient tirer sur le peuple seront exécutés sommairement.
J'ai bien aimé ce récit car ce n'est pas seulement une intrigue sur le déroulement des faits durant la Commune à Paris mais également un sombre polar sur des meurtres en série savamment orchestrés selon une tradition japonaise. Cette œuvre joue sur les deux tableaux et je dois dire que cela le fait après un début difficile.
A travers ce titre, c'est la découverte d'un Japon médiéval au XVIème siècle qui est en proie à des luttes internes pour le pouvoir du shogun (chef militaire avec pouvoir héréditaire). C'est lui le dirigeant de facto du Japon, l'empereur restant en marge pour un pouvoir plus symbolique comme gardien des traditions.
L'originalité de ce titre est de suivre le parcours d'un esclave noir qui faut par la suite samouraï. On va suivre le récit d'un samouraï noir qui est prit sous l'aile d'un puissant gouverneur militaire voulant régner sur l'archipel. Noter qu'on se situe exactement à la fin de l'ère Sengoku. Par ailleurs, c'est inspiré d'une histoire vraie.
Thierry Gloris maîtrise parfaitement l'aspect historique de cette période du Japon fort méconnu des occidentaux. On sent l'influence également de ses études historiques par le passé (DEA d'histoire). Cela donne quelque chose de sérieux et d'authentique loin de la science-fiction ou du fantastique.
C'est superbement bien dessiné, rien à redire. Cela permet de suivre le récit avec un certain plaisir de lecture ce qui ne gâche rien bien au contraire. Je suis preneur de ce premier tome dont je conseille la lecture aux amateurs féru d'histoire du Japon.
Je suis agréablement surpris par le parcours de Joel Callède, un auteur que j'ai suivi à ses débuts avec des séries fleurant bon le fantastique comme « Comptine Halloween » ou encore « Dans la nuit ». Il y a eu ensuite des thrillers comme « Enchaînés », « Tatanka » ou « Haute sécurité ». Que des séries de qualité ayant rejoint très vite ma collection.
Voilà qu'il nous propose une BD sur la méditation à mille lieux de son univers habituel. Il va réaliser pour la première fois une BD autobiographique où il se met en scène. Ce sujet est un peu à la mode actuellement surtout avec les incertitudes qui se passent dans le monde et que l'auteur abordera d'ailleurs dans sa dernière partie. Dernièrement, sur un sujet similaire, j'ai lu « Méditer – le bonheur d'être présent » de Fabrice Midal. Cette fois-ci, c'est avec un autre angle moins professionnel qu'on va aborder la question ce qui va nous permettre de mieux appréhender la méditation.
La méditation est vu sous l'angle d'apporter une aide aux personnes qui en ont le besoin. Cela ne sera pas forcément le cas de tout le monde (voir l'épisode assez marrant avec le fils de l'auteur). La pratique va s'observer dans les écoles, dans les entreprises et également dans les prisons ou les hôpitaux afin de stabiliser tous les effets négatifs. On verra plusieurs témoignages dans ces différents domaines. C'est bien car on nous montre cette pratique d'un aspect très concret. Il aborde surtout les applications et non les bases de la méditation.
J'ai bien aimé la réflexion de l'auteur qui a enquêté dans les milieux professionnels. Certaines grandes entreprises de la place parisienne à la Défense se sont emparées de la méditation afin de rendre heureux les employés ce qui permettra des gains de productivité. Cependant, comme le dit l'auteur, la méditation ne doit pas être complice d'un système qui pousse à être toujours plus efficace et rentable. Bref, cela n'a rien à voir avec les valeurs du monde consumériste bien au contraire.
J'ai trouvé l'auteur très sympathique avec une démarche très respectueuse. Il a vécu également des phases assez difficiles pour avoir perdu un père alors qu'il n'avait qu'un an. La vie ne fait parfois pas de cadeau. La méditation l'a beaucoup aidé et il part avec ce constat que cela peut aider beaucoup de gens qui souffrent. Je ne peux que souscrire.
Je relève que le dessin est parfaitement adapté à ce type de récit car il faut dans la douceur. J'ai franchement toujours aimé ce genre de trait assez réaliste baigné par de chaudes couleurs. C'est une vraie réussite !
Cette BD, c'est comme un voyage sensible et inspirant vers le monde de la méditation. Cela peut nous permettre de mieux appréhender les difficultés de la vie. Ce genre de BD est toujours bénéfique pour le lecteur. C'est clair également que cela participe à une tendance qui tend vers le développement personnel et le bien-être. Il n'y a rien de mal à cela. C'est une véritable bulle d'oxygène dans un monde très dur.
J'ai été plus qu'agréablement surpris par ce premier tome d'une nouvelle série située dans les années 20 et 30 aux Etats-Unis durant la grande dépression. Il y a une maturité assez extraordinaire chez les personnages principaux. On sent une grande qualité dans l'écriture.
Pour autant, il y a un passage assez léger où l'on voit des créatures fantastiques occuper le devant de la scène à la faveur de cette période un peu sombre comme si de rien n'était ce qui ne fait pas très crédible. Mais bon, j'ai l'habitude de souligner les incohérences et parfois, je les accepte pour avancer. L'entrée est la matière est d'ailleurs digne d'un film d'horreur puisqu'il est question de vampire.
Pour la petite histoire, j'ai découvert après lecture que c'est Corbeyran au scénario car son nom est pour une fois écrit en tout petit sur la couverture. C'est un auteur que je suis depuis bien des années et c'est toujours un plaisir de découvrir ses titres dont je suis souvent acheteur. Il a su se renouveler malgré tout et faire preuve d'originalité. On retrouve l'ambiance du cirque de foire vers la seconde partie du récit.
Un mot pour le dessin pour dire qu'il colle à merveille avec ce type d'intrigues. Il y a également une belle mise en couleur avec des tons parfois sombres.
C'est une série que je vais suivre attentivement car elle peut nous réserver encore de bonnes surprises. On ne sait pas tout du mystérieux pouvoir de Charly.
Après avoir beaucoup aimé le premier tome du duo Pelaez-Puerta, je me suis lancé dans ce second avec grand plaisir.
On va cette fois-ci plus particulièrement s'intéresser au célèbre Dr Moreau qui semble avoir eu une relation dans sa jeunesse avec Mary Shelley qui est l'auteure de Frankenstein ce qui l'a beaucoup inspiré pour son œuvre scientifique. On ajoute au tableau Charles Darwin et Richard Burton sans compter sur le comte Zaroff.
Il y a des interconnexion avec le troisième et dernier tome qui n'est pas encore sortie. A noter que ce récit remonte à chaque fois dans le temps. Bon, comme on pouvait sans douter, les créations originales du Dr Moreau ne sont pas au goût de tout ce beau monde qui semblait pourtant avoir les idées plus larges et en avance pour leur temps.
Bien qu'il soit décrit des choses extraordinaires, le tout demeure assez crédible ce qui constitue un très bon point pour les auteurs. On navigue entre le réel et le fantastique avec aisance. J'ai bien aimé la tonalité de ce récit qui reste dramatique.
Au niveau du graphisme, il est toujours aussi réaliste et soigné dans une ambiance qui me convient parfaitement. Les planches sont réellement de toute beauté.
On attend le final en espérant qu'il soit à la hauteur de nos attentes.
On va suivre Pepper qui est un capitaine ayant aidé un vieux duc à accéder au trône. Le fils du vieux duc le déteste mais a besoin de lui comme un rempart contre une rébellion qui couve dans le royaume. C'est également un monde fait de monstres et de magie.
Je n'ai pas trop aimé un dessin assez gras et des couleurs dégoulinantes à souhait. Cela ne m'a pas aidé pour enter dans ce récit qui commence pourtant par des scènes assez tonitruantes. Je n'ai pas vraiment adhéré à cet univers un peu spécial avec son bestiaire de monstres hideux en mutation.
De la fantasy médiéval qui peut plaire cependant à un certain public. Pas pour moi en tous les cas.
C'est la première fois que je lis du "Andréas", auteur assez prolifique de mondes étranges. J'avoue que le style me plaît assez. Le dessin semble correct (malgré des personnages au nez très crochu). J'aime surtout la façon dont les cases sont disposées. Cela fait preuve d'audace et de dynamisme.
Cependant, j'avoue volontiers ne rien avoir compris à l'histoire et à son basculement. Un homme tue un autre par jalousie pour s'emparer d'une boîte. Puis, cela se perd dans des méandres philosophiques sur fond de légende celtique.
Je ne vais pas m'arrêter à cette oeuvre de l'auteur parce qu'elle ne m'a pas convaincu. J'avoue qu'il y a de la potentialité mais qu'ici, cela n'a pas pris. J'ai quand même hâte de découvrir par exemple Capricorne.
Il s'agit d'une adaptation en bande dessinée d'un célèbre livre (prix de l'Interallié en 1969) relatant les aventures d'un déserteur de la Seconde Guerre Mondiale qui devient le roi d'une peuplade de Malaisie en lutte contre l'envahisseur japonais. Il sera utilisé plus tard par les Alliés lors de la reconquête de l'île de Bornéo.
Pour la petite histoire, le scénariste Pierre Schoendoerffer n'est autre que le cinéaste ayant notamment réalisé "le crabe-tambour". Ce dernier a été fait prisonnier à Diên Biên Phu. Il en a gardé des séquelles qu'il exprimera plus tard dans ses oeuvres. L'adieu au roi est marqué par ses expériences au combat. Mais ce récit est surtout une histoire de liberté et d'amitié. C'est d'ailleurs traité avec beaucoup de retenue.
C'est une oeuvre tout à fait louable mais qui souffre selon moi de pas mal de défaut à commencer par le rythme. Ainsi, les deux premières parties qui devraient nous aider à cerner le personnage principal qui voulu être roi n'en révèlent pas toute l'ambiguïté ni la complexité. Si "l'adieu au roi" peut plaire, il peut également profondément ennuyer son lecteur.
C'est inspiré d'une nouvelle de Shiina Makoto : « La tente jaune sur le toit ». L'auteur, de retour d'un voyage au Japon, a décidé de le réaliser en bande dessinée. Cela devait être un sacré défi sachant que sa bd est totalement muette.
J'avoue ne pas avoir vraiment aimé le trait qui manque de consistance et d'élégance. Par ailleurs, le sens de cette histoire d'un homme voulant absolument vivre dans une tente sur un toit d'immeuble m'a littéralement échappé.
Oui, j'ai quand même compris que le thème principal est l'homme qui recherche la tranquillité au milieu d'un monde oppressant à savoir la journée au bureau devant son ordinateur. La quête de liberté peut s'exprimer de différentes manières. Celle-ci est pour le moins curieuse. Bref, cela ne m'a pas convaincu ni sur le fond, ni sur la forme.
C'est la première oeuvre de cet auteur qui a fait ses cours à Strasbourg, dans ma ville. C'est toujours difficile pour moi de donner une appréciation négative à un auteur qui aurait besoin d'encouragement pour aller de l'avant et continuer sur cette voie difficile qu'est la bande dessinée. Je me dois de rester objectif et sincère dans mes appréciations. J'espère que la prochaine fois, cela sera la bonne !
Je lis rarement des mangas mais j'ai fait un tour dans la bibliothèque de mon fils où figurent quelques "Yu-Gi-Oh!".
Je suis assez surpris de la différence entre le dessin animé (qu'il m'arrivait de suivre avec mon fils et que je ne trouvais pas si mal) et cette série bd qui fait pâle figure à côté.
C'est une mauvaise exploitation de l'image même de ce phénomène. Trop commercial, trop convenu. On peut regretter surtout l'absence de fluidité entre les scènes qui fait cruellement défaut. Je n'arrive pas à suivre le cheminement de l'histoire. Une vraie déception !
Dans le genre "cartes au pouvoir magique", la lecture des Arcanes et Arcane Majeur suivi de L'Histoire Secrète m'a beaucoup plus passionné.
Je n'ai pas été séduit par cette histoire fantastique sur fond de maison délabrée et remplie de mystère.
Le dessin est réellement magnifique surtout dans les décors mais cela ne me suffit pas. Je constate en effet une absence totale et assez singulière de scénario. La lecture est très rapide.
J'aurais aimé avoir une construction plus dense de l'histoire d'autant que le premier tome était assez prometteur. C'est dommage!
Une Bd de science-fiction au graphisme très épuré. Je n'ai pas aimé pour différentes raisons combinées.
Tout d'abord l'évocation de ce conflit entre les USA et le Brésil m'a paru totalement incrédule d'autant qu'aucune explication n'est donnée dans un premier temps. On nous balance ceci comme cela et on doit faire avec. Or, cette démarche est loin de me satisfaire.
Par ailleurs, j'ai l'impression que les cases sont vides... et surtout vides de sens. Cette science-fiction est aujourd'hui révolue ce qui fait que ce manga à la française apparaît comme totalement désuète.
Les errances mouvementées de ce jeune homme au pouvoir incommensurable ne m'ont pas convaincu.
C'est dommage car nous avons là un dessin absolument merveilleux pour un si piètre scénario. Des découpages fluides avec des couleurs harmonieuses pour le plaisir des yeux.
Je ne suis pas réfractaire au genre, loin de là ! Mais j'ai besoin de ressentir de la profondeur dans un personnage. Un graphisme d'un esthétisme absolu ne suffit pas. Cette fainéantise intellectuelle se fera sans moi ! La série a d'ailleurs été abandonné et ce n'est pas sans raison.
Ce polar a pour cadre encore une histoire de satanisme dans une Amérique décidément bien puritaine. Le premier tome assez réussi dans son concept, il plante le décor et multiplie les scènes choc aussi bien de crime que de sexe.
Malgré une histoire qui se suit sans déplaisir, on a le sentiment que la qualité n'est pas au rendez-vous surtout au regard du second et dernier tome. Les cadrages sont pourtant bien étudiés et les dessins sont corrects bien qu'imprécis dans le détail.
Hélas, le scénario multiplie des rebondissements tout à fait prévisibles. Nous assistons à une vulgaire série B dont le final est franchement pathétique. J'ai senti beaucoup de potentialité mais qui a été mal dirigée. C'est une série gore qui ne fera pas honneur au genre. Sauf erreur de ma part, celle-ci s'arrête au tome 3.
Cette série met en scène les aventures d'un jeune garçon qui devient détective par passion pour une jeune fille admiratrice de Sherlock Holmes. Mais nous n'apprendrons ce postulat que dans le second et dernier tome. Nous passons en revue tous les personnages de la littérature : une large part pour Frankenstein dans le premier tome, Dracula, Merlin, Moriarty...
Je n'ai pas vraiment aimé ce mélange de genre. L'histoire est d'une très grande naïveté destinée surtout à un public en bas âge. Rien de fracassant ou d'original et trop enfantin pour convaincre...
Je persiste et je signe que je n'aime décidément pas le style des auteurs. C'est plat et monotone tout le long de ce récit sur le destin d'une femme prêt à épouser les richesses de l'homme (et pourquoi pas tant qu'à faire l'homme le plus riche du monde). On souhaite émouvoir le lecteur en lui balançant le mythe de la "sultane blanche".
Tout n'est que tromperie à la lecture de ce scénario fade. Une vaste fumisterie qui se résume en un seul mot: pathétique ! Si encore, on avait produit celle-ci dans les années 70, j'aurais compris. Mais dans les années 90, c'est impardonnable. Ce style est figé dans le marbre.
Sur la forme maintenant, je reconnais de belles planches de dessin mais pas assez brillant pour convaincre. Le pire étant la disposition des dialogues qui fait que le lecteur peut se tromper sur le sens de la lecture. Ce n'est pas très adroit même pour les plus aguerris.
Je ne donnerai tout de même pas la note minimale car j'ai lu déjà bien pire. Score sans appel.
Je n'ai pas été convaincu par cette série pourtant signée par Dufaux. Les dessins sont très agréables. J'aime réellement ce trait épuré. Le dessinateur maîtrise parfaitement les visages des différents personnages. Tous les ingrédients sont là : joli graphisme, trait simple, couleur agréable...
Ce qui pêche, c'est le scénario beaucoup trop alambiqué. La création de cet univers paraît trop artificielle, presque à la manière d'un Bourgeon mais en nettement moins bien. Il y aurait beaucoup d'effort à faire également du côté de la mise en scène.
Au final, je n'ai pas été passionné par cette histoire qui semble non pas manquer d'originalité mais d'un véritable souffle.
D'un point de vue météorologique, cette bd n'aurait pas dû s'appeler "anticyclone" mais "dépression" car il pleut sans cesse tout au long de ses pages pour aboutir à une conclusion morbide.
Par ailleurs, la dépression touche également le monde du travail car on est prêt aux pires exactions pour le poste tant convoité de technicien de surface. Les deux personnages principaux qui se livrent bataille à savoir Nina et Castor ne sont pas sympathiques.
On se demande également ce que vient faire là un personnage secondaire comme Lucie, brave mère de famille prête à lâcher ses enfants pour vivre l'aventure. Rien n'est crédible. C'est encore pire que La gloire d'Albert. On touche le fond ici avec cette lecture... Vivement le soleil !
Ils sont quatre, entre mercenaires et agents secrets, réunis autour du fantasque britannique Morton Chapel. Le gouvernement américain fait appel à eux lorsque la force brute et rationelle est dépassée. Car la Weird Enforcement Special Team (W.E.S.T.) connaît les arcanes obscurs du pouvoir!
C'est le genre de Bd que j'aime bien habituellement. Mais ici, il y a un défaut majeur qui a gâché quelque peu mon plaisir de lecteur : il s'agit d'un découpage du scénario beaucoup trop haché et surtout très superficiel dans son traitement.
Par ailleurs, le côté ésotérique de ce western ne m'a pas vraiment plu. Dans le même genre, je préfère nettement Lune d'argent sur providence.
Les personnages ne sont même pas attachants. J'ai eu beaucoup de mal à suivre ce récit. Bref, une lecture très pénible avec le thème du "complot" déjà largement surexploité. Le fait que le complot dans le tome 3 émane des commanditaires de W.E.ST. ne change rien à l'affaire. Pour moi, c'est du déjà vu.
Le mélange science-fiction et héroic-fantasy ne me dérange pas. C'est quelque chose qui existe déjà avec Lanfeust Des Etoiles et plus récemment Les Naufragés d'Ythaq. L'originalité ne fait plus de surprise dans le cas présent.
Je suis par contre très ennuyé par certains détails: le fait d'introduire des descendants de nazis dans une junte militaire qui fuit l'Amérique du Sud pour une autre planète, le fait que la brute de service frappe à tout va une jeune écervelée (on ne tape pas sur les dames!), le fait que cette histoire ressemble réellement au Seigneur des Anneaux.
Finalement, le mélange est assez indigeste même si au départ, j'ai plutôt été séduit. Pourtant, je dois bien avouer que la lecture dans son ensemble reste plutôt agréable. C'est bizarre que cela fasse partie de la collection "Vent d'Ouest" car c'est un subtil mélange entre les séries à la mode chez Soleil et ceux du label B chez Delcourt.
Tout les clichés de l'Afrique en une seule BD: c'est beaucoup ! L'auteur essaye de nous faire ressentir une certaine nostalgie via ce continent plein de richesse culturelle et naturelle. Cela peut prendre ou pas...
Cette histoire ressemble à un conte plein de bons sentiments mais au final, il n'y a pas grand chose.
J'ai trouvé également que le personnage central de cette histoire, le vieux Eugène, n'avait pas été sympathique avec celui qui lui a révélé la cachette du trésor. Un peu de reconnaissance n'aurait pas fait de mal. Ah, ces égoïstes ! Cette réflexion n'engage que moi. N'empêche que cela m'a titillé jusqu'à la fin du récit.
On va vraiment croire que je n'aime pas Cosey. Je tiens tout de suite à dire que je respecte cet auteur sincèrement.
Cependant, cette oeuvre ne m'a pas enchanté. J'ai réellement du mal à croire à cette histoire de retrouvailles entre deux soeurs qui ont été séparées par un drame familial et qui se retrouvent bien des années après, tout à fait par hasard, alors que la route du col est fermée pour cause d'enneigement.
La rencontre proprement dite sonne déjà faux avec des dialogues inimaginables.
Les couleurs sont chaudes et vives comme à son habitude. C'est caractéristique chez cet auteur.
Finalement, je crois que cette histoire a été écrite dans l'esprit de Noël. Tout peut arriver comme le passage du père Noël. Dommage, je n'y crois plus...
Je n'ai pas trop aimé cet "enfer du jour" bien qu'il ne soit pas radicalement mauvais.
Tout d'abord, le dessin est froid et figé. Par ailleurs, on remarque nettement qu'il a été fait à deux époques radicalement différentes car il y a une nette amélioration par la suite. En effet, une partie date de 1983 et l'autre de 1995.
Le scénario est lent à l'image de son héros qui vient de sortir de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Cela manque singulièrement de rythme.
La réaction des personnages est visiblement là où le bât blesse. On aurait aimé un personnage central avec plus de hargne pour accomplir sa vengeance. Par ailleurs, quand le personnage de Corinne apprend la mort de sa meilleure amie, ce n'est pas l'effusion d'émotion. En vérité, tout cela sonne faux. C'est dommage.
L'envers des rêves nous plonge dans le Hollywood d'après-guerre, à l'âge d'or du cinéma américain. Cela se veut un combat sans complaisance pour la gloire et le pouvoir.
J'ai pas ressenti grand chose à la lecture de cette histoire fort bien dessinée au demeurant. C'est plutôt confus au niveau du scénario : un comble pour une bd qui nous conte les coulisses d'un tournage de film. D'ailleurs, on ne sait jamais si on est dans une scène en train de filmer ou dans la réalité ce qui a un effet déroutant.
Les personnages se multiplient et on se perd dans le fil de l'intrigue. Je n'ai pas ressenti le côté "prêt à tout pour gagner". C'est tellement diffus. J'avoue même que la scène finale: je ne l'ai pas comprise... C'est dommage car il y avait de la potentialité.
J'aime bien les contes... en général. Ici, on découvre une légende du folklore russe.
Ce qui m'a véritablement gêné, c'est le dessin. On dirait du photomontage du plus mauvais effet.
Par ailleurs, l'histoire de ce récit est fort répétitive et d'une naïveté sans pareille. A réserver aux moins de 4 ans s'ils n'ont pas peur du loup. Mais dans cette histoire, le loup est très gentil après qu'il ait quand même dévoré le cheval de notre très gentil héros. C'était pour la bonne cause !
J'ai parcouru ce livre avec le sentiment qu'il manquait quelque chose à cette histoire d'amour pour être crédible ou tout simplement pour s'attacher.
Le dessin est glacial, les personnages le sont également. On ne vibre pas avec eux. On ne ressent finalement pas grand chose. Pourtant tous les ingrédients y sont: la Sécuritate, la Libertate... On n'y croit pas, tout simplement. Il manque "le ciment" non pas que la réalisation ne soit pas efficace.
On peut oublier cette fille aux Ibis même si la lecture n'est pas désagréable...
Tout d'abord, le graphisme en lui-même m'a rebuté. Ce n'est pas le dessin que j'apprécie le plus. Mais je me suis forcé à lire jusqu'au bout en laissant une chance à l'oeuvre de l'auteur. Mais rien n'y a fait.
Nous sommes ici plongés vers la fin de la première guerre mondiale. L'auteur décrit toutes les horreurs de cette guerre de tranchée. Rien de franchement nouveau.
L'aventure d'espionnage à la recherche d'un ingénieur un peu dingue ne m'a pas passionné. Et cette ridicule histoire d'amour n'a rien arrangé.
Au final, je retiens qu'il s'agissait pour l'auteur de nous faire revivre les mythologies liées à la guerre : les hommes de terre, les barbelés vampires et autre régiment d'os...
La scène d'introduction est une apothéose comme seul sait le faire Brunschwig. Cela avait bien commencé mais voilà que l'on commence à s'y perdre dans ces flash-back.
Pire encore et cela ne pardonne pas une erreur de datation !!! La scène commence en 1994 par le meurtre du clown Groko. Quand son compagnon Glock va se recueillir au cimetière sur sa tombe, on peut lire 1934-1989 !!! Il n'y a rien de pire qui m'énerve quand je lis une BD que les auteurs se trompent de date surtout s'il y a des retours dans le passé.
Ici, les scènes flash-back ne font pas bon ménage avec le reste. Il y a un sérieux manque de coordination. Et puis, l'histoire de ce prêtre qui fournit des armes aux mômes de la cité, c'est d'une incrédulité.
C'est vraiment dommage car cette BD avait tout pour plaire à commencer par un excellent dessin.
Une vulgaire histoire d'héritage complètement loufoque sur fond d'escrime et de piano volant. Un dessin simpliste avec un découpage en 6 cases par planche d'une platitude monotone...
Le scénario emprunte des raccourcis très étonnants et l'ensemble manque singulièrement de coordination. Matilda Clarck, c'est un peu comme du vent...
J'ai pourtant souri à quelques répliques tant cela paraissait absurde. Cette BD ne restera pas dans les annales. A lire si votre console de jeux est en panne.
C'est beaucoup trop léger pour moi. Cependant, je comprends que cela puisse plaire au vu des formes très généreuses de l'héroïne, une sorte de Largo Winch du futur. Cependant, le personnage est totalement "creux" ainsi que dénué de psychologie propre.
La lecture est très agréable mais les situations sont trop prévisibles.
Quant à faire de Cuba le pôle du capitalisme libre et les USA une sorte de dictature religieuse tiers-mondiste repliée sur elle-même, c'est trop déluré même si au fond, l'auteur le fait sans doute exprès pour faire passer son message.
Les Anges sont les méchants et les Dragons sont gentils. Toujours ce combat entre le bien et le mal sans la moindre nuance comme si les choses étaient si simples...
C'est l'histoire d'une harmonie qui règne entre tous les animaux d'une île déserte au milieu de l'Océan. Les autruches jouent avec les lions. Les girafes font une partie de cache-cache avec les tigres. C'est paradisiaque de naïveté.
L'homme arrive sur l'île avec un parachute. Les animaux vont découvrir que cet homme a tué l'un de leur congénère afin de se nourrir. Cela va réveiller les instincts sauvages des félins. La zizanie va alors casser cette harmonie.
Tout est la faute de l'homme ! Oui, tout ! Un choix cornélien va se poser : faut-il détruire l'homme pour que la nature retrouve son harmonie ? Je ne dévoilerai pas la fin de ce récit pour laisser tout le plaisir au lecteur.
Je ne peux m'empêcher de penser que cette fable est trop simpliste en tirant des conclusions hâtives.
Je n'ai pas été véritablement emballé par cette Bd et j'avais peur d'être le seul à donner un avis négatif alors que le sujet est plutôt grave et que le but poursuivi par cette histoire est tout à fait louable car à visée humanitaire. Me voilà rassuré car je rejoins la position de la plupart des avis émis.
Certes, un auteur peut dénoncer des atrocités et des crimes commis. Se servir d'une BD comme d'une action à visée politique, c'est risqué. Il y a un parti pris et c'est une position que je respecte.
Mais justement, je ne suis pas d'accord avec ces positions car j'ai toujours eu le sentiment que les casques bleues ont fait ce qu'ils pouvaient, que le Secrétaire de l'ONU de l'époque était sincère dans ses propos de dénonciation des crimes, que la situation dans l'ex-Yougoslavie était plus compliquée que cela et que finalement cette intervention des forces de l'OTAN a bien eu lieu avec le dénouement qu'on connaît.
Mettre également des visages de bétail aux occidentaux devant leur télé, ce n'est pas très sympa pour eux (pour nous !). Certes, les médias manipulent souvent les foules. Mais alors, il ne faut pas se tromper de cible.
Le droit d'ingérence dans les affaires d'un pays, c'est compliqué. On peut prendre d'autres exemples plus récents comme l'Irak.
C'est vrai il y aura toujours des "salauds" comme dit l'auteur dans sa préface mais je ne pense pas que ceux qui laissent faire ou sont indifférents soient des "monstres". Le peuple lambda qui vit dans ses galères quotidiennes ne doit pas être incriminé. C'est trop fort... Il fallait un juste équilibre que cette bd n'a pas su trouver.
C'est vrai, ce n'est pas le meilleur Fremond, mais c'est excusable du fait qu'il s'agissait de l'une de ses toutes premières oeuvres.
La réflexion sur le thème de l'amour n'est pas poussée à son paroxysme. Certaines des nouvelles sont d'ailleurs sans grand intérêt. Cependant, on sent toute la puissance et les capacités de l'auteur.
Je suis également très surpris de l'évolution de ses dessins. Le trait n'était pas encore précis mais il va beaucoup s'améliorer.
J'ai bien aimé la seconde nouvelle: "au large de Sérifos". La répartie de la demoiselle rationnelle est excellente ! Oui, on sent toutes les potentialités...
On aurait pu intituler cette BD "le clone de l'ambassade"! Pêle-mêle: les voitures du cinquième élément de Luc Besson, la Chine du futur, des batailles d'agents secrets, les galas du Consulat... Rien de très crédible et que du déjà vu.
Je dois dire par contre que le dessin d'Hermann est toujours un régal pour les yeux même si les visages de ces personnages ont toujours la même bouille. Mais le dessin ne suffit pas...
On referme cette BD avec un sentiment très mitigé.
L'histoire est assez originale bien que glauque mais ici, le style graphique semble vraiment un peu plomber l'ensemble. Je n'aime pas du tout cet encrage aux couleurs monochromes avec ces silhouettes noires. C'est violent et décadent à souhait. Le second volume est en un parfait exemple avec ce juge aux pulsions meurtrières à la limite soit de la folie ou du fantastique.
J'ai cependant aimé le thème principal concernant le degré de civilisation. Quelquefois, les apparences sont bien trompeuses entre le blanc qui est sensé incarner la justice et le sauvage qui soi-disant ne respecterait rien. Mais je dois avouer que ces histoires anthropophages m'ont un peu rebuté... Sur ce, j'ai une faim de loup !
Une bd bel et bien destinée à la jeunesse mais pas à la nôtre. En effet, une jeunesse des années 1950, voire 1940 ; bref une jeunesse d'une autre époque. Mais comment peut-on encore faire de la bande dessinée d'outre-tombe en 2005 ? Point de modernité ! Est-ce que c'est volontairement l'effet recherché comme pour nous indiquer que la vie à la campagne, proche de la nature, c'est bien mieux que la modernité de ces villes qui polluent nos rivières...
Le dessin est archi-stéréotypé voire figé avec une couche de coloriage intensif. Je ne vous parle pas des expressions qu'empruntent ces chers petits bambins. Si vous connaissez des enfants qui à l'âge de 5 ans disent : "on ne va jamais se trouver au milieu de ce capharnaüm", c'est promis je veux bien aller m'exiler au Tibet !
En attendant, cette bd est bien gentille, voire naïve en surfant également sur une vague quasi écologiste. Mais bon, il y a pire...
C'est une oeuvre sur un sujet qui n'est pas du tout facile à traiter en bande dessinée et ceci mérite beaucoup d'indulgence. En même temps, ce n'est pas la première oeuvre qui décrit la lutte des parents contre la maladie de leur fils.
Au-delà de l'entreprise tout à fait louable de l'auteur, je n'ai pas réussi à m'accrocher dans ce foisonnement débordant d'idées diverses. On mélange toutes les guerres. On raconte la généalogie de la famille. On penche pour les médecines non traditionnelles pour verser finalement dans des sectes dirigées par des gourous qui prétendent au miracle.
Je crois que ce n'est pas l'apanage de tous les parents qui essayent de sauver leur enfant d'une maladie incurable. Il existe d'autres voies et la plus raisonnable est bien celle de la science qui peut également faire des miracles pourvu qu'on garde confiance en la médecine. Il y a des décisions qui ne sont jamais faciles à prendre mais une fois le risque pris, on peut reculer l'inévitable. Je n'adhère absolument pas à la façon dont les parents de ce malheureux garçon s'y sont pris. Je respecte cependant le choix tout à fait honnête de l'auteur de conter cet épuisement dans la quête d'une guérison. J'en arrive à le comprendre parfaitement.
De toute façon d'un point de vue objectif, c'est une oeuvre autobiographique parfaitement réussie dans son potentiel narratif. Les dessins en noir et blanc parviennent à créer ici ou là des ambiances oniriques assez angoissantes.
C'est un récit de science-fiction dont les contours étaient très intéressants mais l'intrigue principale va se perdre totalement dans le conflit que se livrent deux frères jumeaux.
Nous avons une vaste mégalopole africaine dans un futur où la race blanche a pratiquement disparu sans qu'on en puisse connaître la raison. Il manque incontestablement de la substance pour nous expliquer les rouages d'une telle société. Il y avait des idées mais une maladresse dans l'art de les distribuer.
Le héros va changer successivement de visages dans chacun de ces trois tomes et de manière bien involontaire. On dira que le dessin n'était pas encore au top chez cet auteur qui débutait.
Par ailleurs, on sent bien que l'évolution des personnages n'est pas naturelle comme s'il y avait eu de l'improvisation de dernière minute pour faire un effet scénaristique.
Pourtant, cela reste une agréable histoire à lire mais il n'y a pas de réelle originalité.
A l’origine, je pense que c’était une bonne idée que de faire une bd traitant avec humour la profession de psychologue. Il y a des situations cocasses qui donnent largement matière avec tous les dégénérés qu'il y a sur terre.
Cependant le sujet s’épuise très vite au fil des albums. Trop, c’est trop ! Une seule bd aurait largement suffit, quitte à traiter un autre corps de métiers à chaque volume.
J’ai beaucoup plus été séduit par une aventure rocambolesque de Sigmund Freud de Larcenet que par les gags répétitifs de cette série où l’on s’ennuie très vite.
Cela ne casse franchement pas des briques. C'est presque sommaire et bestial dans l'approche de la féminité. J'irai même un peu plus loin en affirmant que c'est lamentable voire un peu malsain car le récit associe un enfant complice dans cette spirale dégénérative. Je n'ai absolument pas senti le goût de la farce ou de la caricature tant cette bd semble se prendre au sérieux. A la limite, je me dis que c'était dans l'état d'esprit des années 80.
L'intrigue reste banale dans sa simplicité. Le dessin est tout juste correct. Une bd jetable à défaut d'être louable... Parlez-moi d'autre chose !
Cette histoire de génie, d'artiste fou et de plagiat est tout juste passable. C'est surtout le dessin à la façon Hergé qui dénature totalement l'oeuvre. Ce one-shot a pourtant reçu le Prix RTL de la bande dessinée tout public mais est-ce bien une référence ?
François Schuiten a co-scénarisé "plagiat" avec Benoît Peeters avec qui il va collaborer pour réaliser la fameuse série Les Cités obscures avec le succès qu'on lui connaît.
Je me rends compte après coup que je n'apprécie guère les bd publiées par les Humanoïdes Associés dans les années 80. Etait-ce un courant d'auteurs particulier ? Toujours est 'il que soit je trouve que les histoires sont complexes et alambiqués à souhait, soit elles se perdent dans une grande naïveté qui va de pair avec une ligne graphique désuette ce qui est le cas en l'espèce.
Je suis un peu sévère avec cette série qui pourra plaire à vos enfants, c'est certain. Le trait du dessin n'est pas du tout vilain.
Cependant, le scénario est d'une affligeante naïveté. J'ai déjà lu des bd destinés à la jeunesse qui ont un côté intéressant pour les parents avec de multiples clins d'oeil et une double lecture.
Or, ces récits sont d'une relative platitude qui n'apporte pas grand chose comme valeur. Rien de transcendantal ! On lit ces albums avec une relative neutralité qui frise le désengagement !
Nous reprenons les mêmes: le pape Carmody et la délicieuse Lilith et on recommence près de 4000 ans plus tard dans les étoiles à la manière d'un Lanfeust par exemple. Le pire, c'est de faire revenir également des clones du Reich ainsi que Napoléon 1er. Du n'importe quoi !
666 ne se prenait pas au sérieux. Ici, il faut attendre le second volume pour que l'humour refasse son apparition. Mais, cela ne prend plus du tout.
C'est dommage car le dessin s'est nettement amélioré et les différents décors sont tout simplement grandioses. Le dessinateur aurait mieux fait de suivre un autre projet.
Les anglais, dans la "bonne" société du moins, ont la réputation de ne jamais extérioriser leurs sentiments véritables ou, en tout cas, lorsqu'ils les expriment, de manifester une certaines retenues qui les pousse à utiliser des expressions très affaiblies par rapport à ce qu'ils ressentent réellement. Un peu comme Chimène qui disait à Rodrigue : "Va, je ne te hais point" alors qu'elle l'aimait à la folie.
Alors, si j'étais anglais, je dirais que "cette bd est un peu limite". Cependant, je me rapproche des américains qui aiment beaucoup les mots très forts et les superlatifs. Je m'exclame donc : "c'est franchement mauvais!". Les français en règle générale préfèrent le non-dit ou le mensonge pour ne pas vexer leur interlocuteur. A chacun sa technique, après tout!
Ce thriller est hautement improbable avec un dessin tout à fait approximatif. Les dialogues sont caricaturaux à souhait. Le personnage principal est même très antipathique. On ne croit pas une seconde à la réalisation des faits. Certains enchaînements sont plutôt lourd. Bref, aucune finesse dans la réalisation.
Encore une fois et sans le faire exprès, je suis ultra minoritaire dans mon avis sur cette série... J'ai vraiment pas aimé car je n'ai pas du tout accroché. J'ai trouvé cette lecture bien fade et surtout fastidieuse. C'est peut-être le style que je n'aime pas ou tout simplement le sujet. J'ai trouvé que cette histoire manque singulièrement de dimension et que les péripéties sont assez limitatives. J'ai pas aimé également ce graphisme très épuré. Ce dessin et notamment la couverture a de quoi dérouter le lecteur...
Il y a bien une ambiance après-guerre dans les quartiers avec l'influence du communisme et tout ces enfants qui se chamaillent dans un esprit plein de vie et de fraîcheur. Cette chronique humaniste d'un monde aujourd'hui disparu peut plaire...ou pas.
L'auteur du Singe et la Sirène nous livre ici un récit totalement absurde. Or, je ne suis guère attiré par l'absurde, ayant un esprit trop cartésien. Peut-être est-ce un défaut. Un peu de fantaisie ne nuit jamais. Trop et c'est la surdose...
Je résume et vous jugerez par vous-même : un jeune étudiant en cours universitaire de mendicité se fait vacciner contre l'ennui par un professeur loufoque et se retrouve dépressif puis enfermé sur une île dans un hôpital psychiatrique assez étrange où on inverse le processus afin de retourner à un état de bestialité.
Pour ceux qui voudraient connaître les différentes nuances, j'invite à la lecture. Elle m'est apparue malheureusement trop indigeste même si je dois reconnaître qu'il y a une critique cachée du désespoir de la jeunesse actuelle entre autres. Ce n'est pas suffisant pour convaincre. Encore faut-il aimer le genre.
J'ai lu toutes les aventures de ce viking dans le Journal de Mickey durant ma plus tendre enfance. Je n'ai pas gardé un souvenir mémorable de cette bd qui n'était pas véritablement drôle et qui jouait surtout d'une certaine consonance avec des éléments modernes. Que dire du dessin ? Pas grand chose également. Le style est assez minimaliste. Il est vrai que dans le genre, je préférais nettement Pim Pam Poum.
Quand j'ai emprunté naïvement cette Bd au chiffre démoniaque 666 en 6 tomes, j'ai subi le regard un peu désapprobateur de la bibliothécaire de mon petit village. J'ai pas compris le pourquoi sur le coup.
Ayant entamé la lecture, j'arrive désormais à me faire un avis. C'est pire que basique avec le père Carmody qui tire sur tout ce qui bouge à l'image du soldat moyen.
Par ailleurs, la provocation y est tout à fait gratuite. Bien sûr, on peut dire qu'il ne faut pas la lire au premier degré mais ce n'est pas un argument. Dans Les Feux d'Askell ou plus récemment Les Aigles de Rome, par exemple, les scènes de sexe étaient amenés avec goût dans une mise en scène. Ici, c'est une débâcle d'effets pervers sans aucune justification. La scène du viol de la journaliste par un démon étant le summum d'une crétinerie jamais atteinte jusque là.
Pourtant, je ne donnerai pas la pire note. Est-ce dans un élan de générosité ? La lecture est plaisante, on s'amuse bien. Les dessins des scènes de guerre sont parfois grandioses. Cela détend !
Il manque beaucoup de mesure et d'intelligence à cette série: cela est certain !
Jusqu'à présent, quand je lisais des critiques qui fustigeaient les éditions Soleil, je ne comprenais pas... Universal War One ou encore Le Fléau des Dieux, plus récemment Sky Doll et le mythique Lanfeust De Troy font pourtant partie de mes lectures favorites.
Ici, la lecture est très agréable et le dessin n'est pas franchement laid mais cette caricature du prince qui sait tout et qui a assez d'argent pour s'acheter une armée, du petit moine magicien et de la guerrière dans son superbe costume noir (et avec le fouet !) m'indiffère totalement.
L'oncle félon massacre toute la famille mais répugne à avoir sur les mains le sang de son neveu, curieux ça et surtout très pratique ! Le neveu oubliera vite sa défunte épouse dans les bras d'une créature charnelle. En guise d'explication, il refuse de penser à sa défunte le jour. Mon Dieu, que c'est cul cul la praline...
La maison "Soleil", on y côtoie le meilleur mais également le pire !!!
Cela m'arrive rarement mais je l'ai fais. Vendre une bd que je possède. Un acte presque sacrilège ! :(
Ce n'est pas que cette bd soit foncièrement mauvaise sur le fond et la forme mais c'est qu'elle n'apporte plus rien dans un paysage de la bd bien remplie d'histoire et de scénario similaires.
Les personnages sans âmes et stéréotypés qui peuplent cette bd ont eu raison de ma patience. Un premier album de présentation suivi d'un second qui multiplie les rebondissements dans le milieu des diamantaires. Une intrigue très simpliste que souligne un récit sans épaisseur. Une histoire qui finit toujours très bien et des méchants qui disparaissent dans d'atroces souffrances... Bon, je vais arrêter là !
Une BD qui traite du paranormal sous un aspect totalement inédit: celle de la découverte d'une nouvelle science offrant ainsi des possibilités jusqu'ici inconnu pour l'humanité. L'enjeu est de taille. Il y a des références historiques bien précises qui sonnent vrai.
Notre héros Alister Kayne, pragmatique et sceptique, cherche à démystifier les mystères de ce monde et va s'opposer au fameux auteur de Sherlock Holmes à savoir Sir Conan Doyle. Les deux hommes ont le même objectif mais les politiques d'action sont différentes.
Qu'est ce qui prêche alors ? :?) Ce récit est totalement décousu et le lecteur peut se perdre sur le fil de la compréhension du parcours d'Alister Kayne.
Lecteur en quête de spiritisme, cette BD est faite pour vous. Sinon, on peut toujours la lire pour se faire une idée.
Je n'avais pas réellement aimé Déogratias mais apprécié Le Bar du vieux français du même auteur. Je n'arrive pas à accrocher à ce style de dialogue et d'images aux contours naïfs. Les dialogues sont plutôt assommants surtout au niveau de l'introduction avec cette histoire de mouche.
Sur le fond maintenant, je n'arrive pas à saisir le message de l'auteur. Nous sommes dans un pays africain en guerre où des familles ont été massacrés laissant des enfants orphelins et livrés à eux-mêmes. Anika les recueille via une organisation humanitaire. C'est terrible que leur réalité quotidienne et nous ne pouvons que compatir s'il nous reste un gramme d'humanité.
Cependant, je ne comprends pas le discours qui consiste à dire que malgré leur indépendance, ces états africains sont exploités par leur ancien colonisateur qui fomentent des guerres pour consolider leurs positions de domination puis arrivent comme des sauveurs avec leurs sacs de riz quand le chaos et la désolation se sont abattus. Des inepties telles que la première civilisation était africaine, l'Egypte, et que celle-ci a été dépossédée par l'empire grec puis romain de nos civilisations occidentales.
L'éternel débat que tout est de la faute aux européens à cause du colonialisme même un demi-siècle après leur indépendance. Je n'arrive pas à être convaincu malgré toute la bonne volonté de ma pensée empreinte de tolérance. Je conclus simplement que ces états n'arrivent pas à s'assumer.
Aujourd'hui, je regarde ce qui se passe au Kenya, l'un des pays d'Afrique les plus riches grâce au tourisme. Cela me désole réellement comment un peuple peut se saborder lui-même pour des questions de rivalité ethnique et de pouvoir.
Par ailleurs, pour en revenir à cette bd, on découvre que ces enfants sont tout bonnement méchants et que c'est naturel et que la foi et la bonté d'Anita n'y pourront rien. C'est trop cruel.
A la vue de la couverture, j'ai cru lire une aventure d'Harry Potter mais en format Bd tant la ressemblance semble frappante avec le héros de cette aventure.
Je dois dire qu'on est vite happé par l'histoire qui semble intéressante mais à première vue seulement. En effet, si on pousse plus en avant la réflexion, on se demande ce que viennent faire les nazis dans ce récit un peu fantastique : un zeste d'Indiana Jones ? Pour saupoudrer le tout, on y ajoute la légende universelle et ô combien mercantile du Titanic.
Par ailleurs, la rencontre dans le train avec la demoiselle semble totalement surfaite. Je me demande encore quelle est l'explication fumeuse qui indique que le livre recherché se situe à Gibraltar. :|
Bref, j'ai senti beaucoup d'incohérence et d'artificialité. Et puis, a-t'on véritablement envie de découvrir son destin inscrit dans un livre et tout faire au péril de sa vie pour le découvrir ? J'ai l'impression qu'on nous balance cela comme une évidence : oui, il faut absolument découvrir son destin.
Je tiens également à signaler que cette Bd n'est pas un one-shot comme indiqué sur la fiche mais le premier volet d'un triptyque. La sortie du tome 2 ne m'a pas inspiré. J'ai pas très envie de me forcer à continuer cette série...
Une histoire totalement décousue qui m'a laissé totalement de marbre...
Cette BD peine à trouver son style. On a le choix entre le conte érotique incestueux ou le conte animalier bébête (bien vu les carpes qui parlent!)... Au choix...
Cela reste un conte assez fantasque parfaitement calibré pour un certain public auquel je n'adhère pas.
On tourne les pages en ressentant un véritable sentiment de gâchis. Pas étonnant avec un tel scénario tarabiscoté ! N'allez pas vous aventurer à le vérifier. Ou bien, faites-vous votre propre expérience...
J'ai pas trouvé cela très "mignon" mais plutôt "vide" de sens. Je résume brièvement cette fable enfantine: un homme du nom de Monsieur Forme se cogne sans arrêt dans les panneaux et autres réverbères et cela fait "boong" ! :|
Mais visiblement aux yeux de la population locale, ce n'est pas normal. Ce bruit pose véritablement un problème existentialiste à ce petit bonhomme qui va tenter de trouver des réponses dans la médecine puis autour de lui. Le docteur lui indique qu'il serait "vide" au dedans et le renvoie aussitôt à coup de pied dehors.
Alors cet homme va tenter de se remplir de nourriture spirituelle. J'ai pas bien compris la fin de ce récit que je ne dévoilerais pas tant le message de l'auteur semble obscur même si on pourrait le deviner. Mais je me demande quand même si un enfant pourra comprendre le cas échéant. On ne sait jamais direz vous !
La narration est si lourde que dès le début, cela ne donne pas envie de poursuivre plus en avant. Il est vrai que cette série m'avait été fortement conseillée par une connaissance qui ne jurait que par Arthur.
L'originalité de cette série sur les mythes arthuriens est de nous proposer une lecture sur l'histoire primitive d'Arthur basée sur les vieux textes. Les noms sont quasi imprononçables, le dessin est bien fade, le scénario est trop dense... Bref, on se noie très vite sans ressentir la magie des légendes celtiques. Le manque de chaleur se marie avec l'ennui...
Nous avons une superbe précision mais au détriment du plaisir de la lecture. A bien choisir, je me dis que je ne suis pas le lectorat visé. C'est une bd qui semble diviser au lieu de rassembler. Les goûts et les couleurs ne se disputent pas.
Eva K. : un nom qui fait songer à une de ses déesses plantureuses. Que nenni! Il s'agit de Evariste Kasaï, un prisonnier politique d'une féroce dictature dans l'Afrique noire. Dès lors, c'est un peu déroutant comme titre de série.
Le scénario est rondement bien mené mais il n'a rien d'original. On assiste à une espèce de "Océan 11" dans la cambrousse africaine avec ses scènes de recrutement de spécialistes et de préparation minutieuse du hold-up du siècle.
Le pire, c'est que nous avons des autochtones qui se comportent comme des occidentaux. Cela enlève toute crédibilité à cette histoire qui multiplie d'ailleurs tous les clichés du genre. La scène du patron milliardaire essayant de violer sa secrétaire en est une misérable illustration.
Et dire que le premier volume a obtenu la bulle d'or du meilleur scénario 95 ainsi que le prix spécial du jury au Festival de Brignais !!! Comme quoi, les prix ne veulent rien dire. J'y croyais quand même un peu...
Oui, cette BD est réellement de glace à l'image d'un dessin aux tons grisâtres. Entre érotisme très soft et thriller sur fond politique, cette BD n'arrive pas à trouver son souffle.
La fin de ce récit est navrante et j'avoue ne pas avoir compris les motivations d'Anja dans cet acte désespéré. Pour laver son honneur et ses fautes passées? La dernière page de ce roman photo est tout fait risible. On atteint des sommets dans le comble.
Je reconnais cependant une certaine fluidité dans le scénario de l'excellent Dufaux.
Vénus H. se voulait entrer dans le monde de la prostitution de luxe et apporter un regard sans complaisance. Je préfère cent fois Djinn. C'est dit.
J'ai ressenti beaucoup de potentialité dans cet album au niveau d'un scénario complexe et élaboré qui nous livre un luxe de détails sur la guerre entre deux royaumes. Cependant, l'album peut paraître assez vide au niveau de l'action proprement dite.
Les dialogues s'enchaînent pour expliquer les motivations des uns et des autres. On ne s'attache à aucun personnage, tous étant plus mauvais les uns que les autres.
Le dessin peut paraître recherché mais les défauts sont hautement visibles. Ce n'est pas franchement mauvais mais il manque une véritable réalisation associée à un dessin plus précis.
Il est vrai que cette histoire commence très fort mais pour se perdre finalement dans la banalité d'une énième quête.
Le dessin est très étrange à l'image de cette série. Personnellement, j'ai pas aimé cette imprécision du trait graphique. Les visages des différents personnages sont presque hideux avec des scènes d'action totalement figées. Encore une fois, j'ai senti beaucoup de potentialité notamment dans la description de cette civilisation précolombienne mais c'est assez mal exploité.
Par ailleurs, un délai d'attente de 5 ans entre les deux tomes n'incite pas à l'achat de cette série.
Est-ce que cette série est objectivement un chef d'oeuvre ? Je le pense sincèrement car elle possède beaucoup d'atouts. C'est presque de la poésie à l'état pur avec des dialogues entre les personnages assez fins et relevés.
Est-ce que cette série est agréable à lire ? De superbes dessins contribuent à un émerveillement des sens. A lire dans son fauteuil avec une tasse de thé à la main au coin du feu avec les biscuits de grand-mère. Il n'y a que de la douceur et du bonheur.
Est-ce que cette série est faite pour moi ? L'ai-je aimée ? Non, car j'aime les bd d'action, où il se passe quelque chose. Ici, il ne s'agit que de contempler comme quand on s'arrête dans un musée et qu'on passe une heure à voir tous les détails d'un tableau. Magnifique mais vide !
Ce ne sont pas les questions existentielles qui concluent chaque tome qui vont refaire pencher la balance ; des questions du style : est-ce que Crapaud finira ses jours au fond d'une geôle humide ? On se moque presque gentiment du lecteur. Je sais bien que le propos est ailleurs. Cependant, il faut adhérer à ce style de littérature bd.
J'ai lu Captain Biceps avec mon plus jeune fils. Il a beaucoup aimé les combats que mène ce super héros à la carrure d'armoire à glace contre des adversaires qui ne sont visiblement pas à sa taille.
Au début, on est séduit par l'audace des cases ainsi que les différentes trouvailles du genre "le saviez-vous ?".
Cependant, c'est franchement répétitif sur le long de l'album si bien qu'on est très vite lassé. Quant à l'humour, il n'y a point de finesse. C'est gras et il faut aimer ça. Ce n'est que du muscle avec d'ailleurs un QI inversement proportionnel à sa masse musculaire ! Est-ce bien une dérision du genre comic avec ses supers-héros ?
Avec cette bd, j'ai au moins fait un heureux : mon fils. J'aurais alors tendance à dire que ce n'est à réserver qu'aux plus jeunes. Tchô !
Un thriller de plus sans véritable saveur. Cela avait pourtant bien commencé avec une intrigue pourtant banale mais le second tome tombe réellement très bas. Il y a également des situations pas très crédibles tout au long de ce récit. Je prends juste un exemple pour illustrer mon propos : on invite souvent en Grande-Bretagne les cambrioleurs qu'on surprend à une tasse de thé : c'est so british !
L'héroïne n'a pas de personnalité intéressante qui pourrait attirer notre attention. C'est de la bd roman de gare sans être trop péjoratif. Cela se laisse lire mais bof sans plus.
D'une série jeunesse à l'autre, il y a quand même des différences flagrantes. Celle-ci est pourtant signée par un grand nom de la bande dessinée mais elle m'a laissé totalement insensible. Point de grâce et de beauté... Point de poésie et de finesse... Le vide sidéral d'une histoire naïve sans véritable consistance et désespérément plate.
Comme dans le dessin animé de Pixar à savoir Cars, les véhicules sont des personnages à part entière. Oui, mais ils ne m'ont pas fait vibrer. Les enfants s'y intéresseront vraisemblablement. J'aurais peut-être voulu quelque chose en plus en tant que parent que je n'ai pas découvert dans cette série.
"Manager mode d'emploi" traite des relations de bureau entre employés et directeur tout puissant. Le ton n'est pas forcément à l'humour. Cela peut être assez incisif notamment sur les questions des rapports de pouvoir hiérarchique et d'abus qui en découlent avec par exemple les menaces de licenciement...
Les gags sont invariablement composés de seulement 3 cases. Cela se lit trop vite. C'est sympathique mais sans plus. Le dessin est beaucoup trop basique.
Il est vrai que ce n'est pas mon genre de prédilection. Cependant, quand je compare à mes 2 oeuvres préférés du genre c'est à dire au "chat du rabbin" et au "retour à la terre", je me dis qu'il n'y a pas photo.
La lecture de ces 5 récits de filles aux contours un peu généreux ne m'a absolument pas convaincu.
Cela devait permettre une meilleure compréhension de ce qu'on peut ressentir quand on n'est pas dans la norme physique de ce que la société exige à travers ses publicités par exemple. Juger le physique d'une personne et en tirer des conclusions est malheureusement un sentiment bien répandu de nos jours. Cette Bd avait un formidable potentiel en terme d'idées.
Mais les trames ne sont guère intéressantes. Il manque beaucoup de sel ou du piment (au choix) même si cela se laisse lire agréablement. Malheureusement, les tomes qui suivent n'échappent pas à ce constat.
Pierre Dubois est un auteur que j'apprécie beaucoup bien que je ne connaisse pas l'intégralité de ses oeuvres. J'aime bien son style réfléchi. Il insuffle un souffle passionnel à ses personnages.
La belle Saskia nous entraîne dans le monde de la piraterie. Nous avons une première partie qui est à mon sens très intéressante où nous suivons le cheminement d'une jeune femme qui bascule par amour perdu dans la vengeance la plus vile. Elle offre son âme au diable pour parvenir à ses fins.
Cependant, la seconde partie du récit qui traite de la légende du fameux bateau fantôme le hollandais volant est par nature fantastique. Cela rompt totalement avec le charme qui s'était installé auparavant. Nous avons l'habitude avec l'auteur de basculer dans le fantastique mais il le fait généralement de manière équilibrée. Là, c'est trop rapide et finalement peu crédible.
Par ailleurs, la fin est tellement vite expédiée et surtout un peu ridicule que cela laisse un goût assez amer. C'est dommage car il y avait de la potentialité.
La lecture de cette série enfantine n'est pas désagréable. On a un dessin à l'expression un peu manga tout à fait impeccable dans sa colorisation. C'est frais et aéré.
Cette série tourne autour des arts martiaux et de sa philosophie de vie très zen attitude. Les gags s'enchaînent autour de ce thème. Cependant, cela ne décolle pas vraiment. Mon plus jeune fils a tout de même bien rigolé. Je pense qu'il a trouvé Tao bien attachant.
A bien y réfléchir, je préfère ce genre de bd à ceux de la bande de Tchô dont l'humour est très au bas des pâquerettes avec un dessin pourri en prime.
A réserver aux enfants en bas âge !
Avec le duo Loustal-Paringaux, on est sûr à tous les coups de tomber sur une narration pesante qui plombe d'emblée le récit. On essaye de s'accrocher aux images mais elles subissent un léger décalage avec le texte ce qui est quand même légèrement ennuyeux. Précisons qu'il s'agit encore d'une bd sans bulle comme on feuilletterait un roman imagé ce qui est la marque de fabrique de ce tandem.
Que dire encore si ce n'est de ne pas se fier au titre car ce Tom n'est décidément pas un garçon aussi romantique...
Les auteurs ont 'ils voulu fustiger la famille princière de Monaco qu'ils ne se seraient pas pris autrement ? Bien sûr, toute ressemblance avec des personnages ayant existé ne serait que fortuite. Pauvre Grâce !
La série ne doit pas être mauvaise au vu de la réputation qu'elle a acquise. Cependant, les aventures et les déboires de cette bande de motards au milieu des années 70 n'a pas rencontré mon attachement. Il y a un côté absolument sympathique indéniable.
Je crois que ce qui me rebute, c'est cette présentation de case et cette manière de dessiner qui est représentative de la vieille bd d'antan qui me faisait déjà fuir. Fort heureusement, la bd a su évoluer ces dernières années tant au niveau scénario qu'au niveau graphisme. Cela explique également son succès ainsi que ma passion renouvelée.
Joe Bar Team s'adresse principalement aux nostalgiques d'une époque révolue où l'on jouait au flipper dans les bars, où l'on pouvait encore rouler vite. Ces Daltons du volant que l'on invite à faire une bourre, ou cela passe ou ça casse...
Cela aurait pu donner quelque chose d'intéressant dans l'idée de transposer la première guerre mondiale à une guerre interplanétaire du futur. Cependant, je n'ai pas trouvé la moindre originalité à copier le passé. Tout sent le réchauffé dans cette série qui se veut steampunk (l'Allemagne, l'empire austro-Hongrois, les tranchées et les zincs...). On nous parle d'une satire de la guerre ou d'une dénonciation, mais tellement de bd nous ont servi ce plat.
On aurait pu alors apprécier le dessin et le graphisme : même pas ! C'est tellement basique dans l'approche. Une vraie manganisation des scènes ? Ce n'est pas ce qui me dérange le plus.
Que dire du scénario ? Le tome 1 pourrait se résumer à un crash d'un vaisseau transportant un ennemi sur une planète industrialisée à outrance où trois jeunes gens vont se retrouver mêlés à un conflit qui les dépasse, par goût de l'aventure.
On compare cette série à La Guerre Eternelle à cause de quelques similitudes (on ne sait rien de l'ennemi) mais franchement, on est loin de la même qualité et donc d'une puissance d'évocation.
Je pensais découvrir quelque chose d'autre de cette bd qui s'inspire directement des nouvelles de Howard Philips Lovecraft qui fut l'un des plus grands écrivains américain de la littérature fantastique et d'épouvante du XXème siècle. La particularité de cet auteur est qu'il ne connut pas le succès de son vivant. Ce sont ses proches amis qui par persévérance ont réussi à publier ses écrits considérés comme totalement atypique pour l'époque.
C'est dommage de ne pas avoir su distiller l'oeuvre du Maître. Le coup de crayon est pourtant remarquable avec une bonne approche graphique de cet univers étrange. Cependant, la narration torturée et pesante gâche beaucoup le plaisir.
Il y a certes des thèmes de l'oeuvre comme le temps, le rêve et surtout les mystères des civilisations qui hantent des lieux mystiques. Pourtant, la folie et le délire prennent le pas et dénaturent malheureusement l'ensemble pour en faire un curieux objet.
J'ai un sentiment très mitigé sur cette lecture. Ma déception est surtout liée à un scénario très décousu qui s'est totalement perdu en chemin. Il est question d'anges dans le titre mais il n'en est rien. C'est comme une abstraction imaginée par un savant fou pour révolutionner l'humanité. Dans le dernier tome, on se serait cru dans le film The Island. Le final est d'ailleurs très décevant.
Le dessinateur Bignon est malheureusement décédé alors qu'il lui restait encore huit planches à finir dans le troisième et dernier tome. C'est un collectif d'auteurs parmi ses amis qui a voulu terminer son oeuvre. Bref, une louable intention mais qui se révèle désastreuse sur le plan du graphisme de ce dernier album pas du tout uniforme. C'est simple : vous avez les planches 35,36,41,42,43,44,45 et 46 chaque fois réalisée par un auteur différent là où un seul dessinateur proche du graphisme de Bignon aurait pu suffire.
Polka est un thriller futuriste sans grand intérêt au niveau de l'intrigue. La vision de cette société du futur pourrait paraître intéressante mais elle n'est demeure pas moins basée sur des idées simplistes sans faire place à la nuance. Un exemple : si on n'a plus de carte magnétique, on n'existe plus pour la société. C'est trop exagéré dans le concept même si on voit où l'on veut en venir.
Par ailleurs, j'aime bien quand les auteurs ont une vision qui se révèle exacte par la suite. Le scénariste a écrit cette histoire en 1995 et cela est censé se passer vers 2038 en France. J'aime bien regarder les petits détails. A un moment, j'ai souri lorsqu'il était évoqué la chute du prix du pétrole et des matières premières. Bref, vous l'aurez compris, les auteurs n'ont absolument pas eu une approche visionnaire. Même le graphisme paraît quelconque dans cet ensemble. Tout sonne faux, rien n'est crédible.
J'aime bien Lanfeust De Troy pour son univers. Lanfeust Des Etoiles passe encore pour son originalité. Les conquérants de Troy sont plutôt limites. "Trolls de Troy" est la série dérivée de trop ! On ne retrouve plus le même plaisir.
Les 4 premiers tomes se laissent lire agréablement. Après, cela n'en vaut plus la peine. Avec cette série, on atteint le paroxysme de l'exploitation commerciale du monde de Troy.