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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71382 avis postés dans la bedetheque
    Jushill Le 26/02/2021 à 17:13:55

    Derf Backderf nous plonge encore une fois dans son Amérique... Cette fois, c'est au cœur de la fusillade de l'université de Kent State ! Une fusillade qui m'était complètement inconnue et qui m'a complètement bouleversée... On découvre comment les quelques jours avant cet événement ont pu être décisifs... autant pour les étudiants de la Fac que les militaires...
    Un récit RÉALISTE avec un final qui glace le sang...

    Jushill Le 26/02/2021 à 16:55:12

    La couverture laissé transparaitre une histoire bouleversante... malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. Pas fan de ce genre de dessin, très conventionnel, quasi ringard...
    Et aucune émotion... certains passages sont traités de manière très très rapide ce qui accentue évidemment ce manque d'émoi... très dommage

    Jushill Le 26/02/2021 à 16:25:34
    Chronosquad - Tome 1 - Lune de miel à l'âge du bronze

    Je découvre Chronosquad un peu après la bataille ! je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et j'ai trouvé la lecture très très agréable, autant sur la forme que sur le fond.
    Un récit un peu loufoque d'entrée qui se termine de manière un peu plus sérieuse... mais qui invite fortement à continuer avec le tome 2... donc à suivre...

    Jushill Le 26/02/2021 à 16:20:53
    Abaddon (Shadmi) - Tome 1 - Abaddon

    Une atmosphère très glauque se dégage dès les premières pages et continue tout au long de la lecture. Il faut la supporter surtout en ces temps de confinement et de couvre-feu ! Néanmoins, je n'ai pas pu décrocher de ce huis clos plus qu'inquiétant... J'ai juste une envie... lire la suite !

    Jushill Le 26/02/2021 à 16:15:15
    Les chefs-d'œuvre de Lovecraft - Tome 5 - L'appel de Cthulhu

    Je ne connaissais pas encore le récit autour de Cthulhu et je suis ravie de l'avoir découvert avec cet adaptation de Gou Tanabe. Un plongeon direct dans les profondeurs et dans un culte devenu... CULTE

    Shaddam4 Le 26/02/2021 à 14:29:23
    Le scorpion - Tome 13 - Tamose l'Égyptien

    Ce treizième volume commence plutôt bien puisque l’excellent Luigi Critone tient haut la main le pari avec une colorisation directe très élégante bien qu’un peu plus terne que celle de son compatriote. Je n’avais pas beaucoup d’inquiétude sur la partie graphique, ayant pu apprécier la qualité des planches d’un Je François Villon ou du récent succès Aldobrando. Les premières planches reprennent en outre la dynamique particulière du Scorpion avec ses contre-plongées hautement cinématographiques dirigées vers l’action. Le nouveau méchant est très charismatique et l’idée d’introduire la Kabbale et le rabbin hérétique Jacob Frank dans l’univers archéologique et religieux du Scorpion est très bonne!

    Pourtant on peine un peu à s’intéresser à cette histoire aux dialogues compliqués et aux quelques ratés de découpage assez surprenants de la part de deux auteurs chevronnés. Si les scénarii de la série ont toujours été assez linéaires sur un fonds complexe, la puissance graphique de Marini et l’action omniprésente équilibraient des intrigues à tiroir et références historiques pointues. C’était la force de cet équilibre qui a permis d’attraper un très large public. Or on a le sentiment ici que la moitié action a disparu avec Marini et que l’on retombe dans une BD historique à la mode Glénat (époque Triangle secret). Ce n’est pas un défaut en soi mais ce n’est pas l’ADN du scorpion, série de cape et d’épée épique et enlevée par une action et un humour léger. [...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/26/le-scorpion-13/

    DOMINIQUE G Le 26/02/2021 à 14:18:14
    Le rédempteur - Tome 2 - Les cris de la mondialisation

    6 ans d'attente pour un scénario insipide, des dialogues incompréhensibles, des graphismes lamentables un conseil à fuir !!!!!

    Erik67 Le 26/02/2021 à 08:02:15

    Les gens riches ont été les premiers à quitter la planète Terre déclinante et agonisante pour aller sur la planète Mars. Depuis, on n'a plus de nouvelles d'eux. Les plus démunis sont restés sur place dans l'enfer terrestre.

    Les années ont passé et on attend toujours leur retour comme des messies afin qu'on vienne chercher les derniers terriens laissés à l'abandon. Or, cela ne se produira pas.

    Pour autant, la vie a repris son cours sur la Terre. Il reste encore des vestiges hérités de l'ancien monde mais qui sont recouverts par la végétation. C'est l'état sauvage qui prédomine. La technologie n'existe plus car il n'y a plus de ressources.

    La bonne idée est d'avoir maintenu une tradition orale sur l'histoire et ce qui s'est passé. Ces messagers sont voués à un véritable culte. Pour autant, toute vérité n'est pas bonne à dire à la population croyante au mythe martien.

    J'ai beaucoup aimé ce récit qui est marqué par une certaine originalité au niveau de son contenu.On pourra aussi dire que la fin est plutôt explosive.

    Au niveau du graphisme, il y a une utilisation de l'encre au lavis. Le lavis est une technique picturale consistant à n'utiliser qu'une seule couleur qui sera diluée pour obtenir différentes intensités de couleur. Le rendu est plutôt magnifique.

    A noter que de la même auteure à savoir Mobidic, j'avais déjà beaucoup aimé « Roi Ours » qui était sa première œuvre. On retrouve certains thèmes comme l'écologie ou la difficulté à communiquer, les croyances et les sacrifices.

    Au final, nous avons là une belle œuvre de science -fiction à découvrir !

    Erik67 Le 26/02/2021 à 08:00:55

    Pour une première œuvre de la mangaka, elle avait plutôt frapper fort au Japon lors de sa sortie car le succès fut immédiat. En effet, my broken Mariko ne laisse pas indifférent entre douleur et tristesse.

    Les thèmes abordés sont le deuil, la colère, l'impuissance face au suicide d'une meilleure amie. Notre héroïne Tomoyo va faire une sorte de voyage initiatique en commençant par voler l'urne funéraire. Elle souffre moralement de la perte de cet être cher qui avait beaucoup souffert de la relation qu'elle entretenait avec son père. On peut comprendre Tomoyo mais elle va s'enfermer dans une sorte de folie rédemptrice.

    J'ai également eu l'impression que la mangaka n'avait pas vraiment eu une ligne conductrice pour son récit. Je n'ai pas aimé par exemple le dénouement final qui est une action totalement ridicule et saugrenu qui vient décrédibiliser l'ensemble. Quand on fait du sérieux, il faut savoir tenir le cap.

    Cela reste tout de même emprunt d'une certaine humanité dans les relations. Une œuvre engagée dans son contenu.

    Erik67 Le 26/02/2021 à 07:59:20

    Je n'ai pas été convaincu par cette expérience d'un comics qui joue sur la multitude de petites cases pour raconter une histoire. Le thème est celui de l'automne avec seulement trois teintes de couleur à savoir rouge, bleu et noir. Bref, la sobriété sera de mise. On va suivre plusieurs trajectoires de types dans une ville par un mardi gris du mois d'octobre.

    La lecture de cette bd d'atmosphère contemporaine m'a paru un brin ennuyeuse. Cela ne m'a pas beaucoup apporté car il n'y a finalement pas d'histoire mais juste des actes de vie courante qu'il nous appartient de contempler ou pas.

    Cela faisait pourtant partie de la sélection d'Angoulême en 2013 dans la catégorie prix révélation. Pour moi, ce n'en fut pas une. C'est plutôt une perte de temps sans vouloir être trop méchant.

    Erik67 Le 26/02/2021 à 07:57:14

    Mass effect le jeu vidéo et son produit dérivé à savoir ce comics va se décliner en plusieurs one-shot indépendant qui décrivent tel ou tel aspect ou tel personnage. Cela remonte jusqu'aux origines de la saga.

    Le dessin reste quand même le point fort de ce comics avec des illustrations de grande qualité graphique. Au niveau du scénario, je l'ai préféré à « Mass Effect - Invasion » même si cela demeure presque totalement incompréhensible. On va enfin savoir pourquoi l'homme trouble a des yeux aussi brillants et perçants. Visiblement, c'est un récit en marge de l'intrigue principale du jeu vidéo.

    Bon, on aura compris que c'est une saga conçue pour satisfaire un public de fan de ce jeu vidéo. Je préfère pour ma part passer mon chemin.

    homeroph Le 26/02/2021 à 04:18:58
    Lloyd Singer - Tome 8 - 1985

    Excellente fin de cycle pour cette série qui aborde le personnage de Llyod Singer sous differents angles, avec un fil conducteur cohérent et passionant. Nous rentrons dans la psychologie des personnages de manière très On peut clairement relire la série dès le premier tome pour apprécier réellement l'impact de ce dénouement complètement dingue et imprévisible!

    Sotelo Le 26/02/2021 à 01:04:25
    Psychometrer Eiji - Tome 17 - Tome 17

    Ce tome souffre grandement de sa structure puisque seul son dernier tiers est intéressant, tout le reste se résumant à des chapitres intermédiaires toujours aussi pitoyables. C'est donc vers la fin du tome que nous avons droit à une nouvelle affaire. Au menu ? Le retour d'Ikushima et un Toru encore grandement concerné par les évènements : son demi-frère est en effet devenu la cible d'un tueur professionnel sadique... Peu de choses à se mettre sous la dent avec cette nouvelle enquête et pourtant c'est très réussi : de nouvelles informations sur Toru, le retour d'Ikushima, une ambiance particulièrement lourde... C'est plutôt bien ficelé et ça donne furieusement envie de découvrir la suite. Du coup dommage que le reste du tome soit si inutile.

    Saigneurdeguerre Le 25/02/2021 à 23:09:00
    La boîte à musique - Tome 1 - Bienvenue à Pandorient

    Pas facile pour Nola. Elle a perdu sa maman. Son papa s’en occupe du mieux qu’il peut. Justement, c’est l’anniversaire de sa fille. Il lui offre un cadeau extrêmement précieux : la boite à musique qui a appartenu à sa maman. Une jolie boîte à musique ? Rien que cela ? Vraiment ?

    Critique :

    L’univers magique de « La boîte à musique » est chargé d’émotions. Des émotions d’un genre qui en général ne plaît pas aux enfants : affronter la mort d’un des parents. Ici, le décès de la maman de notre héroïne, Nola.

    Un cadeau, une boîte à musique, sera la clé qui va transporter Nola dans un autre univers bien différent du nôtre.

    Les dessins et la mise en couleurs sont magnifiques et très contemporains. Mais qu’en est-il du scénario ? On peut l’aborder sous différents angles : d’abord, évidemment, le décès d’un parent, mais il est aussi question des méfaits de la drogue (et de l’overdose) ; des interdits (Pandorient a à sa tête un souverain qui promulgue beaucoup de lois contenant beaucoup d’interdictions, par exemple, on ne peut aimer qui on veut) ; un monde parfait n’existe pas (malgré son côté féérique, à Pandorient les problèmes ne manquent pas) ; l’importance d’une eau de qualité (absolument vitale pour les êtres vivants)…

    Le livre devrait être à la portée d’enfants à partir de huit ans.

    Petit plus, la magnifique couverture en relief !

    BudGuy Le 25/02/2021 à 19:03:28
    Mexicana - Tome 3 - Tome 3

    A l'issue de la lecture de ce troisième et dernier tome, que retenir de "Mexicana" ?
    C'est une oeuvre de type série B efficace et remplie d'action aux allures très cinématographiques, où l'on suit un garde frontière (qui a un air de Steve McQueen) mêlé à une sombre histoire de narco-trafiquant impliquant son fils.

    Ici la subtilité est aux abonnés absentes: l'action et la violence sont reines et ça ne fait pas dans le détail !
    Je dois quand-même préciser que le scénario ne perd pas de temps et va à l'essentiel, on commence par le tome 1 et on ne lâche plus l'histoire jusqu'à la dernière page du tome 3 (même si le sujet est peu original).

    Au cours de l'histoire, une réflexion intéressante est développée autour de notions telles que le bien, le mal et le sacrifice, et ce au détour de dialogues entre le héros et le chef des narco-trafiquants. Enfin j'ai bien apprécié le beau retournement scénaristique au cours du tome 3 (mais je n'en dis pas plus)

    En résumé, c'est une bonne série B d'action bien bourrine sur les cartels mexicains. A lire pour le plaisir et sans prise de tête.

    jeannot3108 Le 25/02/2021 à 18:23:19
    XIII - Tome 27 - Mémoire rechargée

    très très décevant, on est loin du scenario qui nous a fait tant réver
    Dommage, il fallait arreter avant

    Andrea6767 Le 25/02/2021 à 15:38:32
    La fête des Ombres - Tome 1 - Tome 1

    J'avais beaucoup aimé Onibi. Ce nouvel album confirme que ce duo est à suivre. On attend avec impatience la suite :-)

    Shaddam4 Le 25/02/2021 à 11:05:19
    Ignited - Tome 2 - En lutte

    Sur un format court les auteurs d’Ignited arrivent à disrupter le schéma classique des adolescents à pouvoirs en proposant un propos adulte qui pointe du doigt l’Amérique conservatrice et la religion des armes à feu. Les témoignages de fin d’album, loin d’être anecdotiques appuient le propos en lui donnant une réalité bienvenue. Avec Ignited Mark Waid crée le premier comic de super-héros de gauche en sortant du cadrage fictif bien-pensant. L’essai est transformé et nous donne envie de plus![...]

    Lire la critique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/25/ignited/

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:45:40

    C'est le genre de lecture où j'en attendais beaucoup car la couverture et le titre sont assez évocateurs. En fait, c'est une BD tirée de l'adaptation d'un best-seller de Michel Bussi.
    Le scénario tourne autour d'une affaire de pari non honoré sur la vie à l'occasion du débarquement des GI en Normandie à Omaha Beach.

    On peut dire que Lucky a perdu sa vie ce qui ne lui a pas porté chance. Cependant, il a veillé à ce que sa fiancée Alice reçoive une belle somme d'argent en retour. C'est le prix de sa vie. Elle va en faire tout un combat assez symbolique. Elle sera rejointe par une autre femme qui a également perdu l'amour de sa vie après lui avoir sauvé la vie après le débarquement.

    Il est vrai que certains faits ne paraissent pas très crédibles mais on va s'accrocher car il y aura de forts retournements de situation jusqu'à la chute finale. C'est plutôt bien scénarisé car je ne l'avais pas vraiment vu venir. On est tout de même tenu en haleine au cours de cette enquête qui monte en puissance.

    Un mot sur le dessin pour dire que j'adore ce trait graphique qui fait merveille quant à la compréhension de l'histoire. Bref, on ne mélange pas les personnages. C'est un trait moderne que j'apprécie grandement.

    Gravé dans le sable est une œuvre à l'intrigue bien ficelée. On pourra aisément apprécier cette lecture surtout la gente féminine.

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:44:08
    KiloMètre Zéro - Tome 1 - Une épopée ferroviaire

    Il fallait sans doute le faire : une épopée ferroviaire dans ma région l'Alsace. Je ne le savais pas mais ce fut quand même la troisième ligne de chemin de fer construite en France et la plus longue. Elle a eu une envergure internationale car partant de Bâle en Suisse pour desservir Strasbourg tout en passant par Mulhouse, une ville très industrielle au XIXème siècle.

    Il sera également question de la condition ouvrière et du travail des enfants qui n'était pas interdit par la législation favorable au capitalisme le plus sournois. Ainsi, les enfants travaillaient jusqu'à 10 heures par jour pour subvenir au besoin de leur famille plongée dans la misère à cause des bas salaires. Cela profitait bien entendu à une classe de riches bourgeois industriels que nous apercevrons dans cette œuvre qui joue sur les deux registres comme pour marquer une sorte d'opposition.

    On va suivre également la famille Koechlin, une dynastie d'entrepreneur, qui est à l'origine de ce grand projet que cette épopée ferroviaire du XIXème siècle. Ce fut un chantier d'envergure qui a commencé en 1838 pour être exact (bref sous la monarchie de Juillet). Cela transformera en profondeur le territoire et le quotidien des alsaciens durant la seconde moitié du XIXème siècle. L'Alsace n'a pas été une riche province sans raison.

    Au final, un bon premier tome assez prometteur avec des personnages assez sympathiques à suivre dans leur destin respectif.

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:41:59

    Je vais encore me démarquer mais j'assume entièrement. Je n'ai pas franchement été emballé par cette histoire de deux frères jumeaux dont l'un est jaloux de l'autre au point de détruire sa famille.

    On va vite se perdre dans les méandres de ce scénario un peu alambiqué. J'avoue ne pas avoir très bien compris mise à part la querelle sentimentale. On sent un lien très fort avec la mère qui souhaite la réconciliation. Par ailleurs, le thème de l'exil n'est pas très bien mis en valeur.

    Des mêmes auteurs, j'avais pourtant adoré "Daytripper". Là, même le dessin a changé pour du noir et blanc. La narration est omniprésente et vampirise tout. L'originalité et l'inventivité font vraiment défaut. C'est vrai que cela fait sérieusement penser à des soap brésiliens.

    Cette sombre histoire de famille ne m'a absolument pas convaincu et c'est le moindre que je puisse dire. Je me suis ennuyé ferme.

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:40:38

    Je ne connaissais pas dans les moindres détails la vie du Che Guevera. C'est chose faite avec cette biographie d'une centaine de page qui n'est pas avare de détails.

    Cela peut paraître assez rébarbatif pour un lecteur car la vie du Che est traitée d'une manière très scolaire et par conséquent peu passionnante. Il s'agit d'une succession de vignettes représentant des scènes diverses. Il manque un peu de souffle qui aurait élevé cet ouvrage en biographie intéressante surtout au niveau de ce personnage hautement charismatique.

    Ce qui m'a véritablement déplu, c'est le parti pris qui oppose "le cœur pur des révolutionnaires castristes" aux "vampires du capitalisme sauvage". J'aurais quand même aimé plus d'objectivité, moins de manichéisme politique. Ainsi, on apprend que Cuba possède la meilleure médecine du monde et que l'homme qui a tué le Che a été opéré gratuitement de la cataracte.

    Cela m'a fait tout de suite penser au tome 7 du la série culte « le tueur » dont l'action se passe à Cuba. Je me dis que l'argumentaire déployé n'était pas totalement faux ou en tout cas moins hypocrite que dans le présent ouvrage. Bref, il y a d'autres moyens de magnifier Cuba. Personnellement, j'éviterai les dictatures même révolutionnaires. On a bien vu ce que cela donnait.

    Benjie Le 25/02/2021 à 07:28:18
    Nestor Burma - Tome 2 - 120, rue de la gare

    Le polar selon Tardi ! Adaptation très réussie du roman de Léo Malet. Une atmosphère sombre et mystérieuse à souhait, des personnages avec des vraies gueules et un passé souvent douteux. Une enquête de Nestor Burma rondement menée avec un scénario qui progresse en suivant méthodiquement les pistes qui finiront par mener au coupable.120 rue de la gare est pour moi le meilleur polar de Tardi. Commençant dans un Stalag en 1940, l’histoire se déroule ensuite dans la France occupée entre Lyon et Paris, entre zone sud et zone occupée. L’ambiance est pesante, les personnages aux démarches lourdes arpentent les rues avant de se retrouver dans les bars. Ici, le fil rouge est une banale adresse : 120, rue de la Gare. Chaque indice a de l’importance, si le lecteur ne les voit pas, Nestor Burma, lui, n’en rate aucun et nous devance dans la résolution de l’énigme. Les dessins de Tardi sont puissants, les personnages ont une vraie présence et les décors restituent une ambiance, une époque difficile, celle de la France occupée (couvre-feu, presse contrôlée, ligne de démarcation...).

    Benjie Le 25/02/2021 à 07:24:40

    Chabouté, c’est l’art du noir et blanc, des cadrages et des ambiances. Ici, l’atmosphère mystérieuse et inquiétante donne à l’histoire l’ambiance qui convient. Zoé que j’avais envie de relire n’est définitivement pas son meilleur album. Pleine Lune est très supérieur mais si on prend le temps, si on lit lentement, on mesure toute la dimension du travail graphique de l’auteur et c’est l’essentiel. L’encrage est superbe et les clairs-obscurs profonds. Le jeu de lumière subtil. Peu de parole, de longs silences laissant monter l’angoisse et dévoilant le côté inquiétant des personnages. Le scénario se tient globalement mais souffre sans doute du découpage qui donne la part belle au dessin. Les personnages ont des côtés peu cohérents et Zoé, l’héroïne, est plutôt fade. Dommage. Un album très loin d’être le meilleur mais on le lit comme une très belle introduction au reste de l’œuvre de Chabouté. C’est d’abord du très beau !

    jfdelabre Le 25/02/2021 à 02:49:47
    Les tuniques Bleues - Tome 65 - L'Envoyé spécial

    Superbe massacre de Blutch et Chesterfield qui sont parfois méconnaissables.
    Les soldats ont de façon générale des problèmes de croissances avec leurs jambes interminables.
    Des graphiques méconnaissables.
    J'ai arrêté après 5 pages... je ne jugerais pas le scénario.
    Il parait que Munuera fait des choses intéressantes... mais clairement pas ici, et ce n'est pas cet album qui me donnera envie d'aller voir d'autres séries.

    Sotelo Le 25/02/2021 à 00:13:53
    Psychometrer Eiji - Tome 16 - Tome 16

    Ce tome s'ouvre sur deux chapitres intermédiaires et une fois n'est pas coutume, le premier est tout ce qu'il y a de passionnant. Dans les derniers tomes, Ando avait déjà commencé à esquisser le fait que la psychométrie d'Eiji pourrait se retourner contre lui. Ici, plus d’ambiguïté : une épée de Damoclès plane désormais sur notre héros, menaçant de le voir possédé par les esprits des tueurs qu'il a précédemment arrêtés. Et c'est plutôt enthousiasmant pour la suite. Après un deuxième chapitre intermédiaire sans intérêt, place à une nouvelle enquête. Deux victimes sont découvertes, un masque dessiné sur le visage. La psychométrie d'Eiji envoie nos enquêteurs dans le manoir d'une jeune artiste peintre, mais l'enquête sera plus compliquée qu'il n'y paraît, car le manoir serait hanté... Encore une fois, nous avons affaire à une enquêté baignée dans le surnaturel, Ando parvenant sans aucun souci à instaurer une ambiance sombre et intrigante, dans une sorte de Cluedo paranormal plutôt bien mené. Le suspense est bien dosé et la présence d'Akira sur les lieux vient ajouter un nouvel intérêt à l'enquête. Si le dénouement est un peu décevant, ce seizième tome est surtout fascinant pour les nouvelles possibilités qu'il vient offrir pour la suite, que ce soit au sujet du pouvoir d'Eiji ou encore sur les sombres projets d'Akira. Un tome très intrigant et plutôt réussi.

    lepaperman Le 24/02/2021 à 21:48:20
    Alt-life - Tome 2 - Alt-life 2

    La scène se résume comme ceci :

    Josiane s'inquiète des créations de René. Celui ci lui répond : Je te rappelle que ces gens n'existent pas. Et elle lui répond : Et nous...? Est-ce qu'on existe?

    Cette toute petite phrase résume bien la grande question de les auteurs de Alt-life nous posait dans le premier tome et qu'il nous pose encore dans le deuxième. Mais bien que ce deuxième tome est proche du premier sur la forme, il en est très éloigné sur le fond. Car les auteurs vont beaucoup plus loin dans leurs interrogations.

    Encore une fois, nous sommes devant un OLNI! Alt-life est difficile à expliquer, à chroniquer tant c'est une expérience de lecture qui ne laisse personne indifférent. Et ce tome 2 encore plus car il n'est pas facile d'en parler sans dévoiler les intrigues de l'histoire, ce que je ne veux pas faire.

    Disons que nous retrouvons Josiane et René dans ce monde virtuel qui nous a été montré dans le premier tome. Les deux personnages continus d'explorer les limites de leur nouveau monde. Monde qui ne plait pas à tout les consciences car beaucoup disparaissent sans laisser de trace. Pourquoi, comment et où, seront trois questions fortes importantes dans l'une des trames narratives.

    Mais cette réalité qui est virtuelle mais réelle pour ceux qui l'habite est-elle si parfaite? Et si cette impression de liberté si important à nos yeux ne l'était pas tant? Dans un monde où presque tout est permis, l'humanité n'a jamais eu autant de liberté mais quoi en faire? C'est l'une des questions qui sera répondu dans une finale absolument grandiose.

    Thomas Cadène nous revient donc avec un scénario solide, brillant, remplis de questionnement. Un scénario d'anticipation qui pourrait rapidement devenir notre présent. Et bien que cette histoire en est une d'anticipation, ses questions elles sont des plus actuelles. Une histoire fort complexe qui va me demander plusieurs lectures pour en absorber la substance en totalité.
    L'univers graphique de Joseph Falzon est toujours aussi éclaté mais il va encore plus loin que dans le premier tome. Certaine scène, comme une conversation dans plusieurs réalités est tout simplement extraordinaire. L'artiste s'amuse aussi dans les différentes réalités pour nous en donner plein la vue! Et les couleurs de Marie Galopin sont encore à couper le souffle.
    Dans ce tome, René s'amuse à se créer un monde bien à lui. Mais il en perd un peu le contrôle. Alt-life, le monde créé par les deux auteurs, a maintenant sa propre vie et il va continuer d'évoluer. Peut-être pas dans un troisième tome car je crois que les auteurs termine cette histoire à la perfection mais bien dans la tête des lecteurs et lectrices qui continuerons à le faire vivre.

    Alt-life c'est unique. Sa lecture est aussi unique. Unique dans son genre mais aussi unique dans ce qu'elle amène aux lecteurs et lectrices. Le seul et unique conseil que je vous donne, lisez-le!

    Laure A Line Le 24/02/2021 à 21:26:57
    La fête des Ombres - Tome 1 - Tome 1

    Superbe album, tout est soigné : l'histoire, les couleurs, les dessins. Une certaine poésie émane de chaque page et nous plonge au coeur du Japon, loin des clichés.

    sebastien01 Le 24/02/2021 à 21:26:34

    Les lecteurs de comics connaissent probablement le couple formé par Kathryn et Stuart Immonen – pour ma part, surtout ce dernier, récemment retraité – pour leurs travaux chez DC ou Marvel. C’est donc une petite surprise de les voir collaborer sur un titre aussi éloigné de leur registre super-héroïque habituel, d’autant plus que le nom de ces deux auteurs est à peine visible sur la couverture (Russian Olive to Red King, 2015).

    C’est l’histoire d’une séparation qui ne dit pas vraiment son nom et dont on met un certain temps à comprendre le véritable objet. On ne saura trop rien de la relation qui unissait Olive et Red et l’on nous montre seulement quelle forme peut prendre l’attente et l’espoir de retrouver l’être aimé, mais aussi le courage de s’en libérer et d’autres sentiments traversés en pareille période et sur lesquels on ne met pas nécessairement de mots. Elle, se bat et cite Tchekhov et Shakespeare au milieu du Grand Nord tandis que lui, s’enferme, s’abandonne graduellement et laisse son répondeur parler à sa place.

    Leur histoire est racontée avec une économie de mots et illustrée avec un trait épuré, c’est une belle lecture pour peu que l’on se montre ouvert à cette mélancolie et que l’on ait un minimum de culture littéraire classique. Le dernier chapitre est cependant plus déconcertant car il ne s’agit plus de bande dessinée mais d’un texte, peut-être extrait d’un journal intime, que je suppose écrit par Red à l’attention d’Olive. Son auteur a manifestement du mal à exprimer son ressenti et se perd dans des considérations décousues qui me font dire que je suis peut-être passé à côté du sens caché de ce dernier chapitre.

    babs22 Le 24/02/2021 à 17:57:11
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 27 - Le cri du Moloch

    Ce serait bien d'arrêter de broder sur l'onde septimus et de passer à autre chose. La multitude de scénaristes et de dessinateurs permet d'éditer de nombreux albums mais pas de garantir la qualité

    bd.otaku Le 24/02/2021 à 17:12:44

    Aurait-on pu imaginer qu’une école pour jeunes filles noires ait existé dans l’Amérique profonde trente ans avant l’abolition de l’esclavage ?
    Tel fut pourtant le défi lancé par l’institutrice Prudence Crandall à la bourgeoisie bien-pensante du Connecticut. Cette affaire méconnue, portée devant les tribunaux à l’époque, inspire à Wilfrid Lupano et Stéphane Fert leur nouvel album : « Blanc autour » paru chez Dargaud. Un album graphique qui met en avant le courage de cette institutrice et de ses élèves qui militeront pour le droit d’apprendre.

    Révolution, révolution

    Les thèmes du dynamisme et de la sororité sont d’emblée mis en avant par la couverture : on y voit un groupe constitué de jeunes femmes noires ou métisses saisies de profil et bien individualisées par leurs gabarits divers et variés, se dirigeant vers un endroit qui reste hors champ. Elles semblent déterminées et les couleurs et les décors marquent un renouveau. D’emblée, elles paraissent en quête de liberté.
    Ce thème est cher aux deux artistes. Wilfrid Lupano n’est, en effet, pas que l’auteur du « Loup en slip » et des « Vieux fourneaux ». Il a écrit des albums « historiques » tels « Les Communardes » et « le Singe de Hartepool » ; il réorchestre ici ce qui parcourait ces précédents albums : le féminisme et la critique des préjugés. Stéphane Fert, quant à lui, a mis en scène dans ses deux contes, « Morgane » et « Peau des Mille bêtes », deux héroïnes luttant pour leur indépendance dans un monde dominé par des hommes. Après avoir raillé dans « Quand le cirque est venu » les dictateurs de tout poil, ils s’associent cette fois pour dénoncer l’hégémonie du pouvoir des WASP qui entrave Prudence et ses pensionnaires comme le résume de façon frappante le titre « Blanc autour » raccourci énigmatique et percutant du titre originellement choisi « le pouvoir blanc autour ».
    Même si le Connecticut ne pratique plus l’esclavage, les préjugés y ont la vie dure : on n’y voit déjà pas trop l’intérêt d’enseigner aux jeunes filles blanches ; alors, l’instruction prodiguée aux fillettes noires est perçue comme une hérésie ! Le scénariste décrit le quotidien de l’école tout en rapportant les différentes décisions de justice prises par les tribunaux. Il n’édulcore nullement la dureté, la violence et même la haine auxquelles l’institutrice et ses élèves ont été confrontées.

    Un dessin décalé et coloré

    Le travail sur la couleur de Stéphane Fert apparaît alors comme décalé : il ajoute une douceur au récit qui tranche avec la dureté du propos. Il a commencé dans l’animation et on perçoit dans son dessin l’influence du style tout en rondeurs de Mary Blair la dessinatrice des Studios Disney qui œuvra sur « Cendrillon », « Alice » et « Peter Pan » dans les années 1950. Il y a du Pimprenelle, Flora et Pâquerette également dans les silhouettes pastel des jeunes filles en aplats doux libérés de contours. Tout cela concourt à provoquer l’empathie du lecteur.
    A contrario, Fert manie la caricature lorsqu’il met en scène les notables qui’ s’opposent à l’initiative de Prudence : le juge Judson est comme sanglé dans ses principes et son col amidonné et les trois notables qui viennent raisonner Prudence sont décrédibilisés par leur faciès : nez énorme en forme de courgette et disproportionné par rapport à un tout petit corps, silhouette dégingandée voire clownesque. Reprenant les codes de l’illustration enfantine, le dessin oriente le jugement.

    Une absence de manichéisme

    Il ne faudrait pas y voir cependant une forme de manichéisme. Si c’est l’histoire de Prudence Crandall (et c’est d’ailleurs le nom que porte le musée construit sur les restes de l’école) les auteurs ont choisi de ne pas tomber dans l’écueil du « white saver » : Prudence est une héroïne parmi d’autres. Sarah, Eliza, Maria et les autres sont tout aussi importantes. Avec leurs différences, leurs mésententes parfois, elles vont trouver une force dans le collectif.
    Fert et Lupano abordent aussi de façon délicate et nuancée le thème de la spiritualité grâce notamment aux personnages de Miriam la sorcière blanche, Jeruska et Eliza et ne tranchent jamais pour l’une ou l’autre, la seule voie qui est clairement blâmée est celle du prédicateur rigoriste qui appelle à la haine : façon pour Lupano de dénoncer comme dans « Alim le tanneur » les extrémismes religieux ! L’album met enfin en avant deux façons de réagir : à travers l’histoire de Nat Turner rapportée par le jeune Sauvage, on perçoit le désespoir qui étreint une partie de la population et le choix de la violence ; à travers l’attitude de Prudence et de ses élèves c’est la voie pacifiste qui est choisie. Là encore, aucune démarche n’est valorisée par rapport à l’autre. En effet le personnage de Sauvage permet de mettre en question la pertinence du combat de Prudence et de ses élèves : l’enfant souligne en effet combien le monde est façonné et pensé par les blancs et combien les élèves s’obstinent à rentrer dans des codes qui ne sont pas les leurs… Ce roman graphique suscite donc des questions mais laisse au lecteur le choix de ses réponses. Refusant le dogmatisme, il prodigue néanmoins une leçon d’espoir grâce au dossier de postface qui montre comment les élèves ont poursuivi le combat de Prudence en devenant des membres du « railway » et surtout en enseignant.


    Donc ce roman graphique n’est pas une simple relation d’une anecdote historique mais bien un miroir qui permet de réfléchir aussi sur notre société : l’album nous ramène à des thèmes d’actualité : la lutte des femmes pour leurs droits et leur visibilité dans la société, les violences policières à l’encontre des minorités, le rôle de l’éducation et la remise en question de celle-ci, l’acceptation de l’autre. « Blanc autour » est donc très actuel ! Cet album rappelle dans un contexte fort particulier (il est sorti peu de temps après l’assassinat de Samuel Paty) combien l’instruction est importante pour vaincre les préjugés et comment les plus grands changements sont souvent nés de petites graines plantées dans une salle de classe.

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:44:44
    Open Bar - Tome 2 - 2e Tournée

    L'auteur Fabcaro nous en remet pour une deuxième tournée. C'est open bar et cela fait du bien à un moment où l'on ne peut même plus s’asseoir dans un bar ou un restaurant.

    Fabcaro n'est jamais à court d'idées car il est en phase avec notre époque. Il y a en effet tout de même quelques pépites qui font mouche. Certes, il faut s'habituer à son humour absurde et à son cynisme habituel. Les parodies sont assez parlantes car elles égratignent toute notre société actuelle.

    Après l'éléphant bleu en couverture, nous aurons droit à l'ours rose sur une trottinette électrique. Cependant, cette absurdité fait rire grâce au talent de l'auteur dans la mise en situation et dans la chute.

    Le dessin assez minimaliste et figé peut apparaître comme assez répétitif par moment. Certaines planches ont les mêmes cases qui se répètent six fois d'affilée. Cependant, c'est voulu comme pour créer un effet comique. La majorité des gags font sourire.

    Au final, c'est une lecture assez sympa car l'efficacité sera de mise. A quand la troisième tournée ? Attention à ne pas abuser de la boisson tout de même !

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:43:16

    Je trouvais que le cadre était plutôt intéressant à savoir le phare d'Armen au large de l'île de Sein en 1943 où le personnel était obligé de cohabiter avec l'occupant allemand. Il est question d'une étrange relation qui devrait se nouer entre le gardien du phare et le lieutenant allemand.

    Cependant, on va assister plutôt à un long monologue et une absence quasi totale d'échange constructif. On voulait sans doute en tant que lecteur une relation plus poussée et qui ait au moins un sens. La narration plombe véritablement ce récit. C'est d'une lenteur jusqu'au dénouement final et fatal attendu.

    C'est dommage car cela aurait pu donner quelque chose d'intéressant dans un pareil contexte. On sent bien que ce jeune auteur a du talent mais il l'exploite encore bien mal.

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:41:29
    Dusk - Tome 1 - Pauvre Tom

    Dusk signifie crépuscule. Il faut le savoir pour saisir le sens de ce polar fantastique.

    Graphiquement, je n'ai pas trop aimé. L'ambiance neigeuse de cette petite bourgade américaine un peu isolée est pourtant très bien rendue. Cependant, je n'apprécie guère les visages avec cette colorisation un peu floue. Les cadrages et les plans m'ont paru souvent inappropriés et presque brouillon.Il y a un manque de visibilité.

    Scénaristiquement, je n'ai pas non plus trop aimé. En effet, les dialogues sonnent creux entre les trois principaux personnages, ce qui amène un peu à l'ennui. Et puis, ces histoires de sorcellerie à Salem inspirées par les œuvres d'Arthur Miller ne sont pas très originales.

    Bien sûr, on ne peut que compatir à la morale de cette histoire qui s'en prend à l'uniformisation de la société américaine et qui plaide pour le droit à la différence. Mais le propos n'est guère avenant et cela ne le fait pas malgré une ambiance morbide et des références en tout genre notamment au comics. Bref, cela reste plat et sans grand intérêt.

    Au total, ce polar aux accents de fantastique m'est apparu comme un peu incongru. Fort heureusement, l'auteur a su me séduire par d'autres œuvres réalisées par la suite.

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:39:59
    Sheïd - Tome 1 - Le piège de Mafate

    Je n'ai pas été plus emballé que cela par cette lecture. En effet, le scénario demeure assez classique dans un tome qu'on peut appeler une véritable introduction où il ne se passe pas grand chose : juste un fait déjà résumé sur le dos de couverture.

    Ce n'est pas assez pour susciter un véritable intérêt du lecteur surtout avec la concurrence des titres actuels où il convient de faire la différence dans le domaine de la bd d'aventure et d'évasion.

    Il y a certes des décors assez impressionnant notamment de cette ville forteresse tout droit sorti de l'imagination de l'auteur. Cela fait un peu comme le film Avatar avec ces vaisseaux voiliers volants dans le ciel pour amarrer au port. Il est question d'un empire conquérant, d'un conseil de sages et d'un vague enjeu de pouvoir. On en saura très peu.

    L'action se concentrera sur Sheïd, un ancien mercenaire qui accepte un douteux contrat. Il ne sera pas forcément sympathique au premier abord.

    Un mot sur le graphisme pour souligner qu'il est tout de même de toute beauté même si c'est dans un style que je n'apprécie pas forcément. Il y a de belles couleurs qui magnifient le décors. Cela reste un très beau travail graphique qui fait certes une petite différence.

    LeoLab Le 24/02/2021 à 03:57:07
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 1 - Acte 1

    Complètement Tarantinesque ! De l'action, en veux-tu, en voilà, de l'humour en profusion, un protagoniste atypique qu'on adore, et un scénario digne des plus gros blockbusters américains. Artistiquement, c'est parfait. Atmosphère des années 80 très réussi, un détail et une profondeur à couper le souffle. Première œuvre d'un auteur à suivre. Je suis inconditionnellement fan.

    Pierski Le 23/02/2021 à 23:13:49
    Atom Agency - Tome 1 - Les Bijoux de la Bégum

    Ah ! quel dessin d'Olivier Schwartz ! Nous voici plongés dans la France des années 50, ses couleurs, ses bistrots, Paris, Marseille... Superbes couleurs également de Hubert, tout à fait en accord avec les dessin. Mais il y a aussi le scénario et les dialogues. De même que trop d'impôt tue l'impôt, Yann devrait quand même parvenir à modérer son appétit pour la caricature. Et, du point de vue du langage, tant marseillais que pour l'argot parisien, tout n'est que caricature ! PERSONNE ne s'est jamais exprimé comme le garagiste marseillais ou comme les héros de l'histoire ! A vouloir remplir tous ses dialogues d'un vocabulaire spécifique, Yann décrédibilise son travail qui ne devient que caricature. Il devient alors pénible de lire ses dialogues et de rester attaché à l'histoire. Pour moi, ces verbiages faussement argotiques gâchent le travail d'ensemble, même si l'album peut se montrer agréable. Je ne poursuivrai pas la série.

    BobArdKor Le 23/02/2021 à 23:07:13

    Le dessin n'est pas franchement beau à voir, les "péripéties" inintéressantes au possible, et le personnage principal complètement antipathique. Y avait-il vraiment besoin de tartiner plus de 130 pages pour raconter *ça* ?

    JUSALA Le 23/02/2021 à 21:49:37

    Clairement une excellente découverte . La qualité est partout , dans les dessins, le scénario et le côté pression politique du moment .
    Comme m’a dit le vendeur : c’est un excellent one shot ( évidemment...pour des snipers ! )

    christophe_cn Le 23/02/2021 à 20:29:17

    Aaaaah, ça faisait longtemps que je n'avais pas autant regretté un achat !
    Que d'ennui dans cette farce ! Que de lourdeur dans le style !
    Dans ce monde dystopique, le rire est interdit soit, mais pour le lecteur aussi. Sincèrement, j'aimerais trouver du positif, mais c'est difficile. Sans être fantastique le dessin est assez bon, il y a quelques cases vraiment très fouillées, et les expressions, importantes dans une BD pareille, sont bien retranscrites. La couleur nous emmène également des sommets aux bas-fonds dans des ambiances très distinctes.
    Au final, je vais quand-même voir si mon libraire veut pas me rembourser, parce que j'ai trop souffert à la lecture.

    Au Fil des Plumes Le 23/02/2021 à 14:20:37

    J'avais beaucoup aimé le travail de Claire Fauvel dans La guerre de Catherine et c'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je me suis plongée dans cette lecture.

    Le scénario nous présente l'histoire de Nawel, une jeune fille qui a pour rêve de percer dans le monde de la musique. Tout au long de ce roman graphique, nous suivons donc ce personnage dans divers moments de sa jeune vie d'adulte. Nawel va vivre les montagnes russes sous nos yeux. Elle va passer d'un bonheur intense à une détresse sans pareille. Je me suis très vite prise à cette histoire. Le personnage de Nawel est très attachant et émouvant. Elle respire l'humanité. Malheureusement, sa recherche de succès dans la musique, va la faire se confronter à des personnes pas toujours bienveillantes avec elle. Nawel a la rage de vaincre et elle n'hésitera pas à tourner le dos à sa famille mais aussi à tout plaquer pour se consacrer à sa passion. Un choix audacieux et risqué dont les conséquences seront terribles. Cette BD nous dévoile également un petit de l'envers du décor du monde musical.

    Vous l'aurez compris, j'ai juste adoré cette histoire et ce personnage. Mais, qu'en est-il de l'esthétique? Là aussi, Claire Fauvel fait un carton plein et me séduit totalement .Son trait délicat, et le visage de Nawel en particulier m'ont particulièrement séduite. J'ai également adoré les couleurs qui sont plutôt vives et tranchées mais qui collent parfaitement avec l'univers que nous présente Claire Fauvel. Le monde de la nuit est décliné dans de superbes nuances et c'est un vrai plaisir pour les yeux.

    Bref, j'ai adoré La nuit est mon royaume, tant pour le scénario, pour la force de son personnage principal que pour son esprit esthétique.

    Blog: https://aufildesplumesblog.wordpress.com/2021/03/01/la-nuit-est-mon-royaume/

    sidoetmat Le 23/02/2021 à 13:39:15

    Énorme coup de cœur pour ce one shot antropomorphique ❤️❤️❤️❤️❤️!!!!!

    Le graphisme tout d'abord est juste sublime !! Les planches sont magnifiques !!
    La colorisation avec ce côté "sépia" nous plonge avec maestria dans les années 30.

    Le scénario est fluide, très bien travaillé avec beaucoup de finesse.
    J'ai pris un réel plaisir à découvrir ce qui se trame derrière cette confrontation entre ces deux pilotes.
    La maison d'édition Paquet ne s'est pas foutu de nous non plus car l'objet en lui même est superbe !

    Un vrai petit bijou !!!

    Altheos Le 23/02/2021 à 13:19:04
    Nottingham - Tome 1 - La Rançon du roi

    Une revisite de la légende de "Robin des Bois" en fusionnant le héros et son antagoniste le Shériff de Nottingham, et en s'inscrivant dans un cadre historique plutôt stricte, voilà un "pitch" intéressant.

    Le personnage a fait l'objet de films, de séries, de romans (il apparaît dans "Ivanhoé" déjà), il est donc ultra connu et son histoire (noble saxon qui se révolte contre l'usurpateur du Prince Jean, roi Normand Félon qui usurpe son trône à Richard Coeur de Lion en prenant "le maquis" et en rançonnant les voyageurs pour nourrir les pauvres et participer à la rançon du Roi) également.

    C'est là que l'idée de départ prend tout son sens, agrémentée d'autres petites surprises : Le Shériff-Robin est donc un normand et sa jolie Marianne une Saxonne.



    Malheureusement, je suis resté sur ma faim à la lecture.

    La mise en place de l'histoire et du contexte est très longue, à grand coup de flashback et de flashforward dans le flashback, est loin d'être très lisible, et en plus cette mise en place se déroule en parallèle d'un combat dans les bois qui manque de clarté, tous les protagonistes sont habillés de la même manière, on ne voit pas leurs visages, c'est extrêmement confus. L'impression sur les premières pages c'est qu'aussi bien en terme de narration que de dessins, les auteurs ont voulu taper très fort et en mettre plein les yeux, mais justement, c'est beaucoup, beaucoup trop. C'est indigeste et c'est seulement la beauté de certaines cases qui a réussit à m'entraîner plus en avant dans l'album.

    Une fois que tout est en place, le récit commence réellement et encore une fois il n'est pas dénué de défauts.

    Le principal c'est que le héros sans sa capuche a le charisme d'une huître tiède. Le type a gueule de second rôle passe-partout du ciné franchouillard des années 70, genre Bernard Menez. On est très loin d'Errol Flynn ou de Russel Crowe... Le dessin est partout bien maîtrisé dans l'ensemble (à part certains cadrages dans l'action pas toujours très heureux) mais là, c'est très étrange comme rendu.

    Le contraste avec l'illustration de couverture, où le type est assez "badass", et celui qu'on découvre dans le récit est hallucinant.

    Heureusement, quelques personnages secondaires et l'accélération du récit dans les dernières pages vient rattraper un peu tout ça. La série est prévue en 3 volumes, je vais lui laisser une chance sur le prochain, mais ça faisait un bout de temps que je n'avais pas été autant déçu après un pitch enthousiasmant.

    Eric DEMAISON Le 23/02/2021 à 13:14:32

    Ce n'est pas une BD mais un roman illustré. Cette histoire est réellement dans le ton général "Gaston". C'est plaisant, drôle, tendre, légèrement impertinent. Plus on avance dans l'histoire et meilleur c'est. A lire!

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 11:05:34
    Dragon Ball Super - Tome 13 - Combats divers

    Si mon enthousiasme était assez haut sur le début de l’arc de la Patrouille galactique, je dois dire que les deux derniers tomes, s’ils ne sont pas ennuyeux (le mangaka ne sait pas faire ça), sentent fortement la redite, voir la re-re-re-redite dans la formule désormais bien connue: la Terre est menacée par le grand méchant Moro, plus puissant être jamais affronté et alors que Vegeta et Goku s’entraînent très loin dans l’espace leurs amis doivent résister tant bien que mal en attendant les sauveurs. Enfin revenu, Goku commence à mettre une dérouillée à l’homme à tête de bouc avant de constater que son adversaire n’utilisait qu’une petite partie de sa force. On ne sait plus trop à quelle couleur de cheveux en est le Sayan et on se prend de nostalgie au souvenir de l’époque où le passage d’un stade de Super-Sayan nous scotchait les rétines et nous emballait le palpitant…[...]

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/13/dragonball-super-12-13/

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:57:35
    Heart Gear - Tome 3 - Tome 3

    Doté de passages assez poétiques avec des personnages bien caractérisés, Heart Gear rappelle par moments la simplicité touchante du chef d’œuvre Wall-E, notamment avec le personnage du robot Rock qui apporte une touche d’humour bienvenue. On n’oublie pas l’action dans des combats puissants et très réussis où pour l’heure la relative invincibilité de Chrome peut finir par poser problème quand au niveau de tension de l’intrigue. Jouant de façon très équilibré entre le développement du background, de la psychologie et de la baston, l’auteur n’oublie pas son public de geek avec un léger fan-service un peu grossier mais absolument pas vulgaire. On ressort de cette aventure absolument enchanté par une SF qui mine de rien est une des plus réussies vues depuis pas mal d’années et on trépigne de lire la suite qu’on espère volumineuse…[...]

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/07/heart-gear-1-3/

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:57:24
    Heart Gear - Tome 2 - Tome 2

    Doté de passages assez poétiques avec des personnages bien caractérisés, Heart Gear rappelle par moments la simplicité touchante du chef d’œuvre Wall-E, notamment avec le personnage du robot Rock qui apporte une touche d’humour bienvenue. On n’oublie pas l’action dans des combats puissants et très réussis où pour l’heure la relative invincibilité de Chrome peut finir par poser problème quand au niveau de tension de l’intrigue. Jouant de façon très équilibré entre le développement du background, de la psychologie et de la baston, l’auteur n’oublie pas son public de geek avec un léger fan-service un peu grossier mais absolument pas vulgaire. On ressort de cette aventure absolument enchanté par une SF qui mine de rien est une des plus réussies vues depuis pas mal d’années et on trépigne de lire la suite qu’on espère volumineuse…[...]

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    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:57:15
    Heart Gear - Tome 1 - Tome 1

    Doté de passages assez poétiques avec des personnages bien caractérisés, Heart Gear rappelle par moments la simplicité touchante du chef d’œuvre Wall-E, notamment avec le personnage du robot Rock qui apporte une touche d’humour bienvenue. On n’oublie pas l’action dans des combats puissants et très réussis où pour l’heure la relative invincibilité de Chrome peut finir par poser problème quand au niveau de tension de l’intrigue. Jouant de façon très équilibré entre le développement du background, de la psychologie et de la baston, l’auteur n’oublie pas son public de geek avec un léger fan-service un peu grossier mais absolument pas vulgaire. On ressort de cette aventure absolument enchanté par une SF qui mine de rien est une des plus réussies vues depuis pas mal d’années et on trépigne de lire la suite qu’on espère volumineuse…[...]

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    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:48:17
    Le garçon Sorcière (Kinaye) - Tome 3 - La Sorcière du solstice

    Que ce soit l’identité sexuelle, l’homoparentalité, l’adoption et simplement la différence et la norme familiale, cette série parle aux jeunes avec simplicité, dans un graphisme pas si basique qu’il n’y paraît en montrant la différence de la meilleure façon possible: en la rendant normale. Du coup les problématiques des jeunes deviennes des difficultés de construction très classique chez les ado, faisant comprendre que ce qui est compliqué ce n’est pas ce qui sort de la norme, c’est le fait de savoir qui l’on veut être. Message hautement positif, jamais manichéen et qui fera du bien à tout ado et pré-ado, cette série pouvant se lire assez tôt avec les parents. Un classique![...]

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/14/le-garcon-sorciere-3-la-sorciere-du-solstice/

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:42:45

    Cette couverture, une des plus réussies de l’année dernière et ce titre m’avaient accroché dès sa première annonce de sortie sans connaître particulièrement le pitch de cet album d’un scénariste très éclectique et qui propose régulièrement des projets originaux. Les fables dystopiques sont souvent intéressantes par leur propos politique et contestataire en miroir de notre société.

    Malheureusement sous le vernis tout à fait référencé (on pense évidemment au Roi et l’Oiseau ainsi qu’à la galaxie de paraboles sur le totalitarisme) se cache un projet tout à fait personnel (voir autobiographique) de l’auteur qui en oublie du coup ses gammes dans le déroulé d’une bonne histoire. Le projet porte une certaine ambition dans l’originalité du récit, basé sur un narrateur omniprésent et un jeu de rimes, pas forcément brillant mais qui donne une touche sympathique aux textes. Comme souvent dans ce genre de cas d’histoire simple la pagination ne fait pas forcément du bien, avec presque un double album qui étire ces effets de langue et ces architectures vertigineuses dans une ville rétro-futuriste.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/17/lhomme-sans-sourire/

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:35:09
    Love (Bertolucci) - Tome 5 - Le Molosse

    Lors de ma lecture des autres volumes dans la précédente édition j’avais été subjugué par la beauté des planches et la vie sauvage qui se déroulait sous nos yeux. Après un tome sur les dinosaures un peu forcé dans son aspect scénarisé, on retrouve avec ce Molosse un nouvel environnement original avec la richesse de l’Australie, continent aux espèces animalières endémiques qui fascinent presque autant que les sauriens du jurassique. Si la qualité du graphisme en couleurs directes de l’italien Bertolucci porte en grande partie l’intérêt de cette série, l’enchaînement calqué sur les montages des documentaires TV donne une dynamique très efficace qui nous fait passer d’un animal à un autre, proche ou non, parfois une seule fois, parfois en personnages récurrents. Bien entendu il n’y a aucun texte dans Love, donnant une grande importance aux expressions des animaux que la technique et l’observation du dessinateur rendent très vivantes.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/23/love-5-le-molosse/

    TonicBD Le 23/02/2021 à 09:48:57
    Spirou et Fantasio par... (Une aventure de) / Le Spirou de... - Tome 14 - L'Espoir malgré tout - Deuxième partie - Un peu plus loin vers l'horreur

    Impressionnant tant les différents niveaux de lecture, trés nombreux, se croisent sans jamais dégrader le rythme, l'ambiance, l'émotion. Dense, tendre, grave, subtil, c'est du grand art, bravo !

    kingtoof Le 23/02/2021 à 09:34:51
    Le régulateur - Tome 2 - Hestia

    Un œuvre Steampunk post-apocalyptique par excellence !
    Les deux premiers tomes donnent envie de connaître la suite.
    Le Régulateur Aristide Nyx est un personnage attachant et les femmes qui l'entourent Hestia et Samsonne sont magnifiques mais vénéneuses.

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:58:57

    Le retour traite de celui des soldats qui reviennent de la guerre. Ils subissent pour la plupart d'entre-eux un choc post traumatique lié aux horreurs. Cela n'a été reconnu par la médecine qui bien des années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. On pense notamment au conflit du Viet-Nam ou encore la guerre d'Irak.

    On est dans cette période où l'Allemagne nazie vient de capituler le 8 mai 1945 mettant fin à toutes les hostilités en Europe. On sait également que cela prendra du temps pour les soldats rejoignent leur famille dans leur pays surtout que la guerre avec le Japon n'est pas encore terminée. Il y a tant à reconstruire dans un monde si dévasté.

    L'Europe a en effet payé un lourd tribu à cette guerre particulièrement meurtrière avec plus de 10 millions de morts. L'enjeu est de construire un autre monde pour ne plus jamais avoir à revivre une telle situation. Cependant, il y avait encore de la colère et du ressentiment. Pas facile dans ces conditions...

    Nous avons eu la chance de naître dans la paix et de ne pas connaître la guerre. Elle est née du nationalisme et de l'ambition démesurée de certains dirigeants avides de pouvoir. C'est toujours la même histoire qui se reproduit à travers le monde. La paix est toujours un acquis fragile. Il faut lutter pour conserver la liberté.Il faut également éprouver de la gratitude pour les gens qui ont donné leur vie pour ce futur plus clément.

    L'auteur Benjamin Dickson raconte une histoire inspirée de celle de son père qui a vécu une enfance un peu insouciante pendant cette guerre. Les enfants marchaient et jouaient sur les ruines encore fumantes des quartiers londonien détruit par les bombes de la Luftwaffe. L'avenir était encore très sombre mais on savait que le plus dur était passé.

    J'ai bien aimé cette thématique sur le difficile retour à la vie normale après une destruction du monde sans précédent. On aurait envie de crier plus jamais ça. Ce retour au bercail ne sera pas des plus faciles.

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:57:02
    Le moine fou - Tome 1 - Le moine fou

    J'ai conscience que je donne une note plutôt sévère à une œuvre sincère et qui recèle des qualités indéniables, à commencer par le dessin avec ses jolis tons pastels. Je peux également admirer le talent de l'auteur par rapport à la progression de son dessin si on le compare à une œuvre plus récente dans sa biographie comme « Le passager ».

    Seulement voilà, je n'ai pas été touché, ni embarqué par cette histoire d'une jeune fille à moitié garçon dans la Chine médiévale du XIIème siècle qui part à la recherche d'un moine qui posséderait une connaissance des arts martiaux tellement approfondie qu'il en serait devenu fou. J'avoue même avoir eu beaucoup de mal à reconnaître les personnages tant l'action est confuse.
    Le scénario est le bât qui blesse dans cette vieille bd des années 80. On a fait beaucoup mieux depuis. Ce n'est pas que cela soit complètement désuet mais un peu tout de même.

    Et puis, la grande question que je me pose légitimement: pourquoi avoir choisi une héroïne d’origine européenne quand une femme asiatique aurait très bien pu faire l’affaire ?

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:55:39

    Je n'arrive pas à apprécier les œuvres de Cosey à leur juste valeur. Je me force à les lire en espérant qu'un jour un déclic va avoir lieu mais rien ne se passe. Je suis hermétique à son langage. Le pire, c'est que je n'arrive pas à savoir pourquoi.

    En effet, j'apprécie en général assez facilement les différents auteurs de Bd. Il m'arrive même d'avoir des coups de cœur et dans ce cas, je me plonge dans toutes les œuvres de l'auteur. Et quand je n'aime pas, j'essaye de lire quand même les autres récits afin d'avoir une vue d'ensemble sur les différentes publications de l'auteur.

    Je pense que pour l'instant, seul "le voyage en Italie » était pas mal concernant Cosey. En l'espèce, Cosey traite des sentiments amoureux dans une large gamme, de quoi satisfaire ses fans.

    La première histoire m'a paru tout à fait bizarre. Je n'ai pas compris les motivations de la vieille dame qui a fait semblant de ne pas reconnaître son ancien petit ami. Ce n'est pas une réaction très naturelle, voire saine. L'explication finale était peu convaincante.

    Le second récit m'a laissé de marbre. Certes, il y a une petite surprise à la fin mais rien de transcendant. Cela ne m'a pas touché car c'est peu convaincant. C'est pourtant cette nouvelle qui porte le titre de l'album.

    Le troisième récit est le meilleur. Il est fort et poignant et trouve tout son sens à la fin. C'est à la fois tendre et presque poétique. Ce fut trop court et c'est un peu dommage.

    La dernière nouvelle sur le thème de la nostalgie des lieux m'a paru un peu vide de sens. Pourquoi le principal protagoniste ne rejoint-il pas son amour d'enfance puisqu'il a son adresse ? Le fait-il réellement ? J'ai un doute. Ce n'est pas clair. J'avoue aisément que je n'aime pas trop quand il y a un peu d'incompréhension.

    Si je fais le bilan sur les 4 nouvelles mélancoliques qui composent l'album, seule la troisième nouvelle sur la relation entre la vieille dame et l'adolescent m'a véritablement touché. C'est assez peu pour emporter mon adhésion totale.

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:53:59

    Ce titre est un peu spécial dans le genre des survival game car il se situe dans une époque médiévale dominée par un empire. Ainsi, plusieurs jeunes hommes se retrouvent coincé dans un château piégé. Un seul doit survivre afin de succéder à l'empereur.

    Il y a de jolis costumes et une certaine élégance dans les personnages et les décors. Le graphisme est particulièrement soigné. Il est vrai que les jeunes hommes ont parfois une couleur de cheveux assez étranges sur la couverture. Bref, cela fait assez Bachelor version survival sur l'île de la tentation.

    L'ambiance est assez séduisante avec une bonne idée de départ également. Il est dommage de retrouver parfois si peu de subtilité et de grosses lourdeurs. Le héros de ce manga est si candide et naïf que cela en devient parfois pathétique. Mais bon, il faut bien que jeunesse se passe.

    Par ailleurs, c'est un titre qui réserve bien des surprises à mesure que l'histoire avance. Cependant, je n'ai pas été convaincu plus que cela au final car les actions ont été trop prévisibles et les rebondissements peu crédibles.

    Est-ce qu'un jour mon Prince viendra ? Ce n'est pas du tout certain car il risque de ce perdre dans ce labyrinthe millénaire. Mesdemoiselles, pas la peine de l'attendre !

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:52:33
    Isola - Tome 1 - Tome 1

    Isola me rappelle plutôt le nom d’une célèbre station de ski à la mode bien que je ne pratique pas ce sport. C’est aussi le titre de cette œuvre à mi-chemin entre un dessin et une atmosphère à la Miyazaki ainsi que l’héroïc fantasy.

    J’avoue ne pas être rentré émotionnellement dans cette histoire qui commence sur une scène assez confuse. Malheureusement, la suite sera toute aussi chaotique pour la compréhension du lectorat. Je n’arrive pas à me concentrer sur un récit si on ne m’explique pas les enjeux.

    Par ailleurs, il y a comme une espèce de fausse tension qui se poursuit. J’ai perdu tout intérêt à poursuivre ma lecture d'autant qu'il y a une extrême lenteur dans les scènes.

    Le dessin vif et fluo et les effets de style ne font pas tout l'affaire. C’est au final trop moyen pour me séduire véritablement.

    Pascal Garin Le 23/02/2021 à 00:50:54

    Je me permets de corriger certaines données factuelles de votre critique, étant malheureusement sur place en ce funeste 11 mars 2011, non pas à Fukushima, mais à Shimoda, au nord de Sendai.
    Les données que je souhaiterais que vous corrigiez sont les suivantes :
    - La partie dévastée est, non pas au sud , mais sur la côte Nord-Est, le Tohoku étant la province septentrionale de l'île du Honshu (et non pas d'Honshu), plus grande île de l'archipel nippon.
    - Quant au nombre de victimes, il dépasse les 18 000 morts et disparus, dont la plus grande partie vient du gigantesque tsunami qui a ravagé la région de Sendai, le tremblement de terre n'ayant fait que relativement peu de victimes et l'accident majeur de Fukushima, très peu de victimes directes, mais bien plus en suicides, déplacements, etc.
    Pour terminer, ce tremblement de terre, d'une magnitude de 9.1 est sans doute le plus violent qu'ait connu l'archipel, pourtant habité aux secousses : là-bas, la terre tremble quasiment tous les jours… Il a créé un relèvement de 10 à 20 m entre les deux plaques tectoniques qui ont ripé l'une sous l'autre sur une longueur d'environ 500 km , avec une libération d'énergie estimée à environ 10 puissance 17 Joules !!!
    Comme vous pouvez l'imaginer, j'appréhende l'anniversaire de ce sinistre qui m'a personnellement détruit psychiquement et qui aura lieu dans quelques jours jours désormais au moment où je poste cette remarque.

    Je trouve très important et très courageux qu'un album ait été écrit sur cette catastrophe et l'angle visé me paraît très juste. La date de sortie n'est évidemment pas fortuite. Je ne l'ai pas encore lu, mais je vais me précipiter pour l'acheter. Votre site impose une note ; j'en ai donc mis une sur la potentialité de ce récit ; je me réserve le droit de la modifier après ma lecture.
    Merci de votre comprehension et de votre réactivité..

    CLOU Le 22/02/2021 à 17:50:33
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 26 - La Vallée des Immortels - Tome 2 - Le Millième Bras du Mékong

    Comme je le disais à propos de la 1ère partie, il y a toujours ces gros problèmes de proportions dans le dessin. Et comme je ne l'avais pas dit, il y a aussi une lecture compliquée par le grand nombre de personnages.
    Cette suite et fin m'a finalement déçu. Beaucoup de flash-back à travers les siècles, et surtout, la recherche et la découverte de la dite vallée par Mortimer, un peu trop facile et très ridicule. Avec beaucoup d'éléments et de ressorts scénaristiques très convenus et déjà vus.
    Non, je n'ai vraiment pas été conquis. La seule grande réussite c'est le Skylantern en action. Ça c'est digne des grandes heures du grand Jacobs. Bravo.
    Pour le reste, c'est plutôt raté. J'en suis le premier désolé.

    CLOU Le 22/02/2021 à 17:39:33
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 25 - La Vallée des Immortels - Tome 1 - Menace sur Hong Kong

    Tous les éléments d'un Blake et Mortimer sont là. Les raccords visuels avec "Le secret de l'espadon" (qui précède immédiatement cette nouvelle aventure) sont très réussis. Et le Skylantern est très joli, parfaitement Jacobsien.
    Le mauvais point à mon avis, c'est le dessin. C'est peut être celui que j'aime le moins de tous les repreneurs, avec celui de Spiegeleer. Ici : de gros problèmes de proportions anatomiques et de perspectives. Exemple parmi de nombreux : la dernière case de la page 19.
    Bon, il faut voir la suite pour juger, c'est un album de mise en place. Ça peut être au final très bien comme décevant, wait and see..

    Shaddam4 Le 22/02/2021 à 12:53:49
    U.C.C. Dolores - Tome 3 - Cristal rouge

    C’est peu de dire que cette première série en solo de Didier Tarquin a fait le yo-yo avec nos envies. Annoncé en grande pompe comme une saga de Space-opera majeure, le premier tome avait démarré un peu lentement et le second avait franchement déçu… Et je suis ravi de vous dire que ce troisième tome conclusif du premier cycle (un second est déjà annoncé avec la couverture du prochain tome) redresse franchement la barre pour donner suffisamment envie de continuer l’aventure.

    Les problèmes scénaristiques ne sont pas totalement résolus avec nombre de points toujours très obscures, notamment en ce qui concerne le background (sans parler des libertés avec la physique qu’on excusera dans une œuvre de space-opera à la star-wars). Les auteurs (puisque le couple Tarquin est aux commandes de l’histoire) ont eu la bonne idée de nous proposer un gros flashback introductif tout ce qu’il y a de plus musclé, gore et sexy, en résumé de l’esprit qui prévaut sur cette série depuis le premier volume. Outre le fait de nous révéler enfin l’origine de ce vaisseau et de sa figure de proue, éclairant grandement l’intrigue générale, ce flashback permet l’apparition (enfin) d’un grand méchant et de donner une respiration à une narration jusqu’ici très (trop) linéaire. L’histoire peut ensuite reprendre sur de bonnes bases en proposant donc sans aucun doute le meilleur tome de la trilogie. [...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/18/ucc-dolores-3-cristal-rouge/

    Shaddam4 Le 22/02/2021 à 12:34:02

    La guerre des mondes fait partie des grands classiques que beaucoup (comme moi) n’ont probablement jamais lu mais que le nombre d’adaptation dans tout type de format rend totalement familier. Si Spielberg avait choisi une modernisation du récit, cette version manga se veut fidèle et rejoint la grande mode des adaptations de classiques de la littérature par les auteurs japonais.

    L’histoire suit un photographe témoin de ce Premier contact, cet atterrissage du premier martien qui va très rapidement se transformer en génocide. Croisant comme dans tout bon récit de guerre les événements généraux et les mésaventures d’un groupe de témoins (la petite histoire et la Grande Histoire), le manga a le mérite d’entrer très vite dans le vif du sujet avec ce qui intéresse bien entendu le lecteur: la trombine des vilains martiens belliqueux et de leurs monumentaux tripodes.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/20/la-guerre-des-mondes-1/

    AstroNimes Le 22/02/2021 à 12:16:30
    Solo (Martín) - Tome 5 - Marcher sans soulever de poussière

    Je trouve que Solo (La série pas Solo lui même) est paradoxale et inégale. Il y a trop de dessin pour ce qui se passe narrativement d'où un sensation de lenteur ou planéité et pourtant il y a des ellipses relativement importante qui dynamise ce récit.

    C'est bizarre comme œuvre, c'est un post-apo exploitant au mieux les codes du genre, mais elle laisse une sensation de déjà vu (#Gladiator pour le premier tome), le dessin dynamise absolument tout les évènements et arrive à nous faire ressentir les différentes situations (T1 : le départ de solo est assez bien construit).

    Enfin dans les derniers tomes lu, je trouve qu'il y a trop d'explications textuelles des comportements alors qu'ils sont facilement perceptible sans ce détail. (Alpha est incompris, peut-être qu'il aurait fallu laisser ce doute chez le lecteur aussi...). Trop d'explication de son univers alors qu'il arrive parfaitement à nous le faire toucher du doigt (des yeux en réalité) sans ça.

    Bref j'ai aimé ces tomes, mais j'ai le sentiment que Martin a un univers très(trop) riche, une palette de protagoniste très (trop) importante, mais un scénario qui ne remplirait pas 1 tome. Toutefois j'attends avec impatience d'en connaître plus sur la colonie ou se monde pas si apocalyptique que ça... J'espère que l'on n'aura pas toutes ces réponses trop rapidement car ce rythme, cette construction de la quête me plait vraiment.

    Voilà, je ne sais pas vraiment si ça ouvre le débat, ou l'envi de lire cette série, mais en tout cas je vous fais part de mon point de vu.

    Shaddam4 Le 22/02/2021 à 12:10:57
    Punch ! Saison 1 - Tome 1 - Minimage

    Dans une histoire destinée aux plus jeunes l’histoire est nécessairement simple. Contrairement à beaucoup de BD jeunesse qui sont dotées de paginations importantes, j’ai aimé ce format court qui permet à de jeunes lecteurs d’appréhender cette histoire sans trop d’efforts et éventuellement en autonomie. L’univers de Yohan sacré est fort joli avec des décors plutôt fondus et des personnages aux formes simples mais bien détourées et donc très lisibles. Le travail de design évoque un côté austère de la nature avec ses racines et couleurs parfois inquiétantes de la forêt profonde. Les récits jeunesse ne doivent pas (selon moi) supprimer toute violence ou éléments sombres mais les rendre adaptés aux jeunes. C’est le cas ici avec des évènements assez durs qui arrivent aux amis. On parcourt différents paysages naturels, des galeries des insectes aux arbres majestueux en passant par les chemins sombres, proposant beaucoup de variété.

    Pour ce premier volume de Punch!, Minimage propose une jolie histoire intéressante pour les plus jeunes évoquant des thématiques telles que l’amitié, le pardon mais aussi l’équilibre entre Nature et culture. [...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/21/minimage/

    TonicBD Le 22/02/2021 à 10:16:39

    Une chronique socio policière dans le quartier du Jardin des plantes par le duo Tardi Pennac ça semblait être le casting parfait. Hélas (c'est là qu'est l'os) des personnages incohérents ou pas exploités, des situations artificielles, un rythme décousu, générent une impression de travail bâclé. Exemple : le décor du Jardin des plantes qui n'est pas sublimé, un comble quand on se réfère à la production de Tardi. Dommage car l'idée de départ était géniale et la chute trés (trop ?) gonflée.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:49:25
    Terre - Tome 1 - Le vieux monde

    Je ne le savais pas quand j'ai commencé ma lecture mais il s'agit de la seconde saison de la série TER que j'avais heureusement déjà lu. Encore une fois, c'est le type de récit qui m'emballe assez avec cette vision futuriste de notre monde.

    En effet, j'adore plutôt les récits d'exploration surtout quand on s'aventure en zone inconnue. Il y a toute cette part de mystère et de découverte. Rodolphe l'entretient très bien avec des carcasses qui jonchent la Terre comme si les dinosaures étaient revenus après le cataclysme qui a détruit une très grande partie de l'humanité.

    On voit également une grande part accordée à la flore et la faune ce qui est digne de l'héritage de Léo avec lequel Rodolphe a collaboré.

    J'ai été à fond dans cette lecture ce qui est toujours un très bon signe. Le graphisme réaliste est tout à fait magnifique par moment surtout dans l'immersion de cet étrange univers post-apocalyptique.

    Pour le reste, j'invite le lecteur à découvrir cette série mais il faudra passer par la case « TER ».

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:47:27

    Je le dis tout de suite: le graphisme minimaliste ne m'a absolument pas convaincu pour son coté trop brouillon et non réaliste. Cependant, parfois, il m'arrive que je puisse apprécié une œuvre malgré cela.

    En effet, c'est plutôt la démarche de l'auteure que j'ai apprécié. Elle a voulu faire le portrait non pas de super-héros qui sauvent le monde mais de personnes totalement anonymes rencontrées au fil du temps et qui sont à leur manière ce qu'on appelle de belles personnes. Elle souhaitait leur rendre hommage en image.

    La première fois que j'ai entendu ce terme de belles personnes, j'ai ressenti quelque chose de neuf et d’intrigant. On n'a pas besoin d'être un héros, on peut par nos actes ou notre attitude bienveillante être de belles personnes non pas physiquement mais moralement.

    Certains de ces portraits m'ont plutôt touché. Ma préféré est sans doute ce fantôme de l'abribus car il y a un côté un peu mystérieux. J'ai aimé également ce jeune trentenaire isolé au fond d'un bar qui agit en prince même s'il ne l'est pas avec ce côté poète. Il y a également cette voisine qui cultive de drôles de plantes dans son jardin ou cet éboueur qui chantent à tue tête sans oublier Mint le pauvre chien qui cache bien son jeu.

    Dans ces anonymes, il y a quelque chose de profond à saisir, sans doute de l'humanité retrouvée.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:45:51
    Wild river - Tome 1 - Le raid

    En lisant une bande dessinée évoquant les grands espaces de l'Ouest américain, je ne pouvais que souscrire naturellement. Pourtant, c'est loin d'être le cas pour le lecteur exigent que je suis. J'ai d'abord crû à une vaste farce en découvrant des dialogues à la limite de la niaiserie et d'un autre temps de la bande dessinée moderne que je vénère il est vrai.

    Le scénario tient à un fil: l'enlèvement de la femme et du fils d'un ancien soldat de l'armée américaine ayant participé à des expéditions diverses. C'est non seulement maigre mais sans grand intérêt même d'un point de vue historique où d'autres lectures procurent plus de plaisir ou d'information sur les mœurs de cette époque bien particulière de découverte.

    L'enchaînement des situations est pire que pathétique. On sent même que l'auteur a construit son histoire de manière mécanique voir très lourde sans laisser place à la poésie. Bref, c'est la mise en scène qui pêche véritablement.

    J'ai ensuite crû à une bd destinée à la jeunesse mais des scènes cruelles et sanguinolentes sont là pour nous rappeler la sauvagerie presque manichéenne de l'époque western.

    Un dessin plutôt minimaliste, des personnages mal proportionnés, des décors absents, bref tout ce que je n'aime pas. Go West mais certainement pas sur la Wild River !

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:44:17
    La roue - Tome 1 - La prophétie de Korot

    Voici une bien étrange série qui mélange la science-fiction avec l'héroic fantasy dans la plus pure tradition de la quête suite à une énième prophétie. Nous avons l'impression de lire deux bandes dessinées totalement différentes tant le lien qui les relie n'est absolument pas évident.

    Bref, la coordination ne fonctionne pas du tout. C'est vraiment dommage car on tenait là un concept très intéressant : le fait de pouvoir punir un criminel en envoyant son esprit dans le corps d'une autre personne dans un univers décalé (mieux vaut cela que la mort !).

    Cependant, dès le deuxième tome, l'histoire se matérialise en quelque chose à la fois de banal et d'incontrôlable. Le quatrième et dernier tome se transforme même en "cœur de dragon", bref du n'importe quoi mélangé à toutes les sauces ! Indigeste au final...

    Il est vrai que cette série méconnue n'a peut-être pas trouvé son public ce qui explique son arrêt brutal car abandonnée à son triste sort depuis.

    J'ai trouvé également bizarre que ce titre fait partie de la collection « Vécu » car ce n'est pourtant pas le même registre historique. Mais bon.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:42:32

    D'emblée, on est assommé par des dialogues qui ne donnent guère envie de poursuivre l'aventure. L'intrigue semble tout simplement inexistante au début. Finalement, cette mise en bouche ne me plaît pas trop entre un homme politique sur le retour, une mère dans le coma et une fille kidnappée mystérieusement. Que dire également de la fin ouverte ? Elle ne m'a guère convaincu car ce n'est pas limpide.
    Par ailleurs, il faut bien suivre pour dénouer les fils de cette intrigue prise de tête et de récits à tiroir. Il est vrai que je n'ai jamais été un grand admirateur de cet auteur bien qu'il est fait des émules. Je trouve son dessin assez géométrique et anguleux dans un style que je n'affectionne guère.

    Je n'ai pas particulièrement passé un bon moment de détente, ma note vient sanctionner le manque global d'intérêt personnel de cette lecture passive et fade. C'est assez décevant même si cela provient d'un auteur de renommé. Pour moi, l'habit ne fait pas le moine. Si j'aime pas, j'aime pas.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:40:04
    La vie en rose (Dieter/Nicaise) - Tome 1 - Frelons

    Je n'avais pas d’à priori négatif sur cette série au doux nom "la vie en rose" mais qui pourrait plutôt s'appeler "une descente aux enfers". La collection "bulle noire "de chez Glénat est plutôt spécialisée dans les histoires glauques genre thriller. On suit ici le parcours d'une jeune mère qui vient de se séparer d'un petit ami après avoir déjà divorcé.

    Elle se connecte bêtement sur le net et fait une mauvaise rencontre avec un certain "Coca-Cola" ce qui lui vaudra beaucoup de soucis entre harcèlement et dépression. Rien d'original dans l'idée si ce n'est d'ajouter des scènes d'attaques de frelons digne d'un Hitchcock dans Les Oiseaux. Ce fut le moment le plus pathétique de cette lecture !

    En effet, ce phénomène reste inexpliqué alors que le concept même de la série se base sur le réalisme le plus quotidien de la vie bruxelloise. Bref, les auteurs ont voulu ajouter malicieusement un petit soupçon de fantastique... mais cela ne rend absolument pas crédible pour un sou cette histoire !

    Le tome 2 est radicalement différent mais se perd dans des méandres inutiles via un pistolet identique à celui du fameux Coca-Cola qu'elle retrouve dans les affaires de son ex-copain Willy dont le comportement jaloux et agressif finit par la perturber davantage. Elle devient véritablement paranoïaque. Le lecteur peut légitiment penser qu'elle devient folle et qu'elle est victime d'hallucinations diverses.

    Le final du troisième tome est l'un des plus franchement stupides qu'il m'ait été donné de lire. Cela se voulait être la révélation grandiose de ce complot machiavélique... cela tombe plutôt à plat. Ce n'est pas que l'explication ne soit pas rationnelle mais c'est la façon de la servir. Je vous assure que l'incrédulité demeure après lecture.

    Que dire également de notre héroïne au charmant prénom de Rose qui dirige un magasin de fleurs ? (ce n'est pas inventé !). Elle est un peu quelconque, elle ne possède pas de personnalité pouvant provoquer le moindre attrait.

    Le dessin est plutôt plat et statique, ce qui ne donne pas vraiment une belle perspective à ce roman de gare. La lecture est plutôt facile. Les trois tomes peuvent se lire en moins d'une heure. J'ai senti qu'il y avait de la potentialité mais cela a été mal dirigé, voilà tout.

    Ghizmo Le 21/02/2021 à 21:48:46
    Le scorpion - Tome 13 - Tamose l'Égyptien

    Dommage pour la deuxième image de la planche 2 qui attire notre attention sur l'étoile de David en image 1 que porte notre cosaque juif albinos, il a du la ranger discrètement, car tout au long de l'album il ne la porta plu. Ou alors c'est l'indice phare permettant le dénouement de l'aventure dans le prochain album lorsque le scorpion amené à indaguer à Cracovie, ...

    bobbyjacob2222 Le 21/02/2021 à 20:10:50
    La horde du Contrevent - Tome 1 - Le Cosmos est mon campement

    well ... je dirais décevant. l'effort est la , certes, mais l'oeuvre initiale (le bouquin de Damasio) est trop large (incluant les liens philosophiques) : difficile a mettre dans une BD !
    Mais les dessins, le rythme et les détails qui fourmillent sont au rendez-vous. Effectivement, j'ai préféré le livre, mais si vous ne l'avez pas lu, pourquoi pas

    PtiScarabee Le 21/02/2021 à 19:35:51

    Quelle déception. J'ai l'habitude d'acheter des intégrales, histoire d'avoir une histoire complète mais là... Le gars, il est poursuivi, poursuivi puis poursuivi puis poursuivi et à la fin normalement on le poursuivra plus. Vous allez me dire que certains films basé sur un scénario aussi mince sont très plaisants mais comme BIBI37 a écrit il y a dix ans, on nous fait miroiter une histoire complexe, toujours à la limite entre un complot dans un monde SF et un délire psycho-paranoïaque mais en fait, jamais rien ne se dénoue, aucune explication. Bien entendu, dès le début, on a "We Can Remember It for You Wholesale" de PK Dick en tête (Total Recall à l'écran), mais à la différence du roman/film où l'on nous abreuve de pistes sans jamais nous faire définitivement pencher d'un coté ou de l'autre, ici rien.
    . A la rigueur le 1er tome qui nous montre un homme traqué nous donne envie de lire la suite mais la redite dans les tomes 2, puis 3 et 4 (avec une pseudo-résolution) sont assez lassantes.
    En plus, la qualité du dessin, assez daté, est bien loin de compenser la pâleur du scénario
    Ce qui est sûr, c'est que je n'irai pas au delà de cette intégrale.

    sebastien01 Le 21/02/2021 à 16:39:50

    Si j’ai emprunté cet album à la bibliothèque, ce n’est pas pour son sujet mais pour son auteur, Gabriel Hardman, dont j’avais beaucoup apprécié le style brut et sombre sur Invisible Republic ou, plus récemment, sur Green Lantern : Terre-Un. Car, qu’il s’agisse ici d’Aliens ou ailleurs de Star Wars, l’exploitation à outrance dans les comics de vieilles licences cinématographiques – ce qui semble être le fonds de commerce de cet l’éditeur – ne m’a jamais intéressé ; mais l’on peut faire une exception (Aliens: Dust to Dust 2018, #1-4).

    Et c’est finalement une déception. D’une part, il ne s’agit pas du travail le plus abouti d’Hardman. Le style graphique me plait toujours mais l’on a parfois l’impression d’un travail un peu brouillon et pas aussi élaboré que sur les deux titres cités plus haut. D’autre part, le scénario est particulièrement mince ; si l’on peut parler de scénario tant cela ressemble surtout à une scène d’action étirée en longueur. L’histoire se résume à une interminable course-poursuite avec des Aliens. Il n’y a pas de temps mort, pas de réflexion, juste quatre-vingt pages durant lesquelles un petit garçon réchappe miraculeusement des xénomorphes tandis que tout son entourage se fait attraper les uns après les autres.

    Pour un avis complet, il faut, je pense, aussi évoquer la forme de cet album : un format broché, plus petit (16 × 23 cm) que le standard actuel des comics, une couverture souple, seulement 80 planches, le tout vendu 15 €. Un album qui ressemble donc à un magazine de Panini Comics, sauf qu’il est vendu en librairie, qu’il contient moins de pages et qu’il est beaucoup plus cher. J’ajouterais qu’il n’y a ni chapitrage, ni pagination et mais que l’éditeur a tout de même cru bon d’ajouter des pages de publicité bardées de gros titres en fin d’ouvrage… Bref, une édition d’une qualité médiocre à l’image de son contenu.

    boudu Le 21/02/2021 à 10:42:48
    Les tuniques Bleues - Tome 65 - L'Envoyé spécial

    As t'on changé le dessin sur Asterix après reprise?
    As t''on changé le dessin sur Lucky Luke après reprise ?
    Tout est dit .....

    Erik67 Le 21/02/2021 à 10:29:09
    L'odyssée d'Hakim - Tome 3 - De la Macédoine à la France

    On va retrouver Hakim alors qu'il parvient à traverser la Macédoine du Nord assez rapidement. Il y aura la Serbie puis un choix difficile à prendre au niveau de l'itinéraire pour parvenir jusqu'à la France. On lui avait pourtant déconseillé la Hongrie mais il va tenter quand même à son grand malheur.

    J'avoue que cette lecture m'a dégoutté à tout jamais de ce pays la Hongrie que je ne visiterais sans doute jamais au cours de mon existence. Sa politique envers les migrants est d'une rare cruauté et ses habitants sont assez racistes dans l'ensemble comme on a pu le voir au travers l'expérience d'Hakim. C'est vrai que cela contraste nettement avec l'Autriche où même la police est venu les acceuillir avec bienveillance. Ces sortes de camps de concentration de réfugiés devraient être interdits et son président traduit devant la Cour pénale internationale de La Haye comme un crime contre l'humanité. Mais bon, avec l'extrême-droite au pouvoir, ce n'est guère étonnant ce genre de politique répressive à vertu dissuasive.

    C'est un tome qui va clore son périple qui a duré plusieurs années et qui nous a bien tenu en haleine sur 3 tomes. On se rend compte que la condition des migrants est bien difficile et que peu de gens peuvent parfaitement comprendre le problème. Il est vrai que de tout temps, l'immigration a toujours produit un solde positif sur le plan économique à long terme comme le rappelle à juste titre l'auteur au cours d'un passage. Fuir la guerre et la mort est également quelque chose de parfaitement légitime. Qu'aurait-on fait à leur place ?

    Au final, c'est un travail tout à fait remarquable qui mérite une très bonne appréciation. C'est une lecture édifiante et touchante qui nous permet de mieux appréhender la situation des migrants et d'avoir sans doute un autre regard plus compatissant. BD à mettre entre toutes les mains !

    Benjie Le 21/02/2021 à 08:03:22

    L’expédition a viré au désastre ! A la fin du XVIe siècle, une expédition pour la Floride se prépare. Un jeune cartographe, Jacques Le Moyne de Morgues, va être du voyage. Ce n’est pas qu’il ait très envie de partir et de quitter sa promise, mais il se fait violence et embarque pour le Nouveau Monde. Rentré à Londres deux ans plus tard, Jacques Le Moyne s’enferme dans un mutisme inquiétant. Qu’a-t-il bien pu se passer lors de ce voyage ? J’ai été immédiatement happée par le récit. Avec une maîtrise parfaite, Jean Dytar nous fait revivre cet épisode historique avec brio. On y retrouve des personnages historiques bien connus, mais aussi et surtout les héros de cette histoire, Jacques Le Moyne et surtout de sa femme qui rêve d’aventure. C’est très bien écrit. Les cases s’enchaînent naturellement, les allers et retours dans le temps sont faciles à suivre et on apprend plein de choses. Personnellement, j’ai un peu moins d’enthousiasme pour le dessin mais j’avoue que le quadrillage des pages, à la manière d’un cartographe est une super idée… il ne m’a pas empêché de m’immerger dans ce récit épique avec plaisir. Sur le fond, évidemment se posent les questions de la colonisation, du rapport des Européens aux populations natives, de la violence sans limite qui peut s’exercer quand la survie du groupe est menacée, des raisons religieuses qui peuvent motiver des atrocités. Vraiment passionnant et quelques pages documentaires en fin d’album qui achèvent de nous imprégner de cette histoire assez peu connue.

    Benjie Le 21/02/2021 à 08:01:43

    Tout commence par un procès, celui de Paul Grappe… A l’époque, ce fait divers avait fait grand bruit. Mais reprenons les faits : un jeune couple est brusquement séparé par la Première Guerre mondiale qui vient d’éclater. Traumatisé par l’enfer des tranchés, Paul Grappe finit par se mutiler puis déserte. Vivre dans la clandestinité a ses limites. Pour pouvoir sortir, il devient Suzanne et s’habille en femme. Inspiré de La Garçonne et l’Assassin des historiens Fabrice Virgili et Danièle Voldman, le très bel album de Chloé Cruchaudet déroule tout en sensibilité cette histoire à la fois belle et tragique. La transformation de Paul en Suzanne est poignante, le désarroi de sa jeune épouse est émouvant, le plaisir grandissant de Paul est bouleversant. On sent que la transformation de Paul risque d’aller au-delà de la simple tenue vestimentaire… Quelle est la part du choc post traumatique dû à la violence de la guerre ? Quelle est la part de féminité profondément ancrée en Paul ? Le sujet est sérieux, le traitement, intelligent. On passe par toutes la gamme des émotions : amour, complicité, effroi, violence, trahison... Le découpage est réussi et porte l’histoire avec subtilité. Le dessin, tout en lavis, réinterprète les images du début du XXe siècle en en conservant l’esprit. Un vrai coup de cœur.

    Benjie Le 21/02/2021 à 08:00:40

    Chaque chapitre nous fait découvrir un restaurant, un plat et des saveurs authentiques du Japon. Le scénario est simple et étonnamment suggestif. On a l’impression d’accompagner le héros dans sa quête du lieu adéquat pour son déjeuner, d’hésiter devant la carte, de faire notre choix, et de goûter les différents plats. Les saveurs font remonter de vieux souvenirs, lui rappellent des rencontres. Ce récit est moins anodin qu’il y paraît, on a tous des madeleines de Proust. On se laisse porter et on découvre une gastronomie, une culture. Au-delà d’une déambulation gastronomique, on se ballade dans une ville, ses quartiers, l’intérieur des petits restaurants aux ambiances différentes. Du très bon Tanigushi !

    EmpereurMato Le 20/02/2021 à 23:08:52
    40 éléphants - Tome 1 - Florrie, doigts de fée

    Initialement séduit par l’idée du girl power so british, j’ai plus eu l’impression d’un simple réplica d’association de malfaiteurs conjugué au féminin.
    Quant au dessin, c’est très subjectif mais le style très abstrait ne facilite pas la proximité avec les protagonistes.

    Mehdinho Le 20/02/2021 à 19:13:36
    Astérix - Tome 33 - Le ciel lui tombe sur la tête

    Mettre des extra terrestres dans Astérix. Une horreur.
    Une belle bouse .
    Parmi les extra terrestres. On a des clones de Superman. Incroyable.....

    BudGuy Le 20/02/2021 à 19:06:03
    Siberia 56 - Tome 3 - Pyramide

    La réputation de Christophe Bec n'est plus à faire: entre licences interminables (Carthago), récits mêlant science-fiction et civilisation extraterrestre (Prométhée, Olympus Mons) ou encore les séries B de tout genre, Bec peut se targuer d'avoir une bibliographie aussi longue que son bras !

    Avec Sibéria 56, on est dans une approche de type série B avec un postulat de science-fiction très classique, mais au combien alléchant pour les amateurs du genre.

    Au programme donc:
    - des référérences visuelles et cinématographiques à une pléthore d'oeuvres (Alien 1 et 3, The Thing, Planète interdite, Prometheus et même Tremors premier du nom pour la chute des silhurs)
    - Un récit mené avec efficacité et tambour battant (malgré un tome 2 très verbeux)
    - Les paysages glacés de Sibéria sont bien rendus avec des magnifiques nuances de blanc et gris
    - Des clichés et facilités scénaristiques (avec un gros fusil de Tchekov pour le tome 2)
    - Des personnages absolument pas caractérisés et non présentés
    - La fin aurait été excellente et intattendue si les auteurs n'avaient pas tout révélé au début du tome 3 :(

    En ressort un sentiment mitigé: d'un côté tous les éléments sont présents pour passer un bon moment, mais en même temps, les personnages sont creux, pas développés, certaines questions sont répondues à la va-vite. Il aurait sans doute fallu raconter l'histoire sur quatre tomes au lieu de trois, dommage.

    Pour résumer: Sibéria 56 est une bonne grosse série B cumulant tous les défauts énoncés plus haut. Cela se laisse lire mais ne restera pas dans les annales.

    lilian47 Le 20/02/2021 à 18:40:51

    le JOKER toutes générations confondues en 80 ans ,80 ans de dessinateurs et de scénaristes qui se sont succédées pendant des décènnies, albums que j'ai lue avec plaisir mais un peu long quand même et encore toutes les histoires du JOKER ni figures pas

    philjimmy Le 20/02/2021 à 18:19:27
    Manuscrits - Tome 1 - Les îles d'Auvergne

    Un ovni extraordinairement addictif.
    Ce n'est pourtant pas une '' vraie'' bd, mais un carnet de voyage fait de croquis, de pensées, de petits textes. Le tout sur du papier recyclé, ce qui lui donne un aspect '' authentique''. La première impression est plutôt du genre : '' Ouh là !là ! Qu'est ce qu'on va se faire Ch..r !!
    Mais une fois qu'on a mis le nez dedans, impossible d'en sortir. Ces petits bouts de tout racontent une vraie histoire, qui démarre en chronique d'un récit d'aventures puis bascule dans le polar.
    Bien sur, il vaut mieux être concentré et attentif aux détails.
    Mais la vie d'une planète où seuls subsistent les sommets vaut le détour. Et la carte des îles d'Auvergne est une vraie merveille, malgré le fait que mon village est sous les eaux et que je suis donc au pire mort, au mieux un réfugié climatique.
    Je rédige cet avis en ayant commencé le tome 2, l'Archipel Ibérique, qui est du même tonneau.
    Pour ceux qui en ont marre du formaté et qui cherchent un vrai dépaysement qui fait fonctionner le cerveau.

    MarklinBD Le 20/02/2021 à 13:24:56
    Louis Valmont (Les aventures de) - Tome 1 - Le Piège des sables

    merci et bravo. A quand la suite ? Premier album en 2016,... nous sommes en 2021.
    Ligne Claire, un peu TinTin et un peu Mortimer. Vivement la suite.

    Au Fil des Plumes Le 20/02/2021 à 13:06:10

    J'avais vu passer à plusieurs reprises cette BD sur les réseaux sociaux et elle avait su attirer mon attention. Je me suis donc lancée dans la découverte de Beate et Serge mais surtout dans celle de leur combat. Le scénario est basé sur la vie de ces deux protagonistes. Autant vous dire que leur vie a été palpitante! J'ai pris une vraie claque! Beate et Serge se battent pour une cause, la justice. En effet, ils veulent que les nazis qui ont exterminé des milliers de gens paient pour leurs crimes. J'avais entendu parler de ces grands dirigeants nazis, qui, suite à la Seconde Guerre Mondiale ont poursuivi leurs vies tranquillement sans vraiment être punis. Je n'en réalisais pas l'ampleur. Serge et Beate se lancent donc à la poursuite de ces personnes, estimant qu'ils doivent se confronter à la justice et payer leurs crimes. Beate est particulièrement investie et j'ai eu beaucoup d'admiration pour cette femme qui n'a pas froid aux yeux. Je suis restée sidérée en constatant qu'elle avait parfois (souvent) été traitée comme une criminelle alors que certains grands tortionnaires vivaient leurs vies aux yeux de tous! 

    L'histoire est donc fascinante et met bien en avant les différentes injustices. Les personnalités de Beate et Serge Klarsfeld sont tout simplement fascinantes. J'ai une immense admiration pour leur pugnacité et leur courage. Et quelle satisfaction, en constatant que au prix d'un dur labeur, leur combat aboutit par une condamnation. Notons également le travail de Pascal Bresson qui a su avec brio condenser en quelques pages une vie si riche en rebondissements.

    D'un point de vue esthétique, j'ai trouvé les traits un peu abrupts au départ. J'ai trouvé que cela manquait de rondeur. Mais, finalement, l'esprit graphique a su me séduire et j'ai vécu une véritable immersion dans l'après guerre. Les couleurs choisies confèrent à l'ensemble une atmosphère particulière que j'ai énormément apprécié.

    Bref, j'ai adoré cette lecture tant pour son histoire que pour son esthétique.

    https://aufildesplumesblog.wordpress.com/2021/02/24/beate-et-serge-klarsfeld-un-combat-contre-loubli/

    Erik67 Le 20/02/2021 à 08:41:29
    L'odyssée d'Hakim - Tome 2 - De la Turquie à la Grèce

    Nous avons quitté Hakim alors qu'il était avec sa nouvelle famille à Antalya en Turquie. Il va désormais suivre ses beaux-parents à Istanbul où la ville offre plus de possibilités en terme de travail, c'est du moins ce qu'il pense. Encore une fois, il y aura une belle désillusion malgré le charme de cette ville plus ouverte.

    Dieu sait que j'aime bien Hakim mais je l'ai trouvé bien naïf à deux grandes reprises notamment au début de ce second tome. Il croit qu'il peut acheter de l'eau dans un supermarché et vendre les petites bouteilles à la sauvette sur un trottoir à proximité en se faisant une marge financière sans demander la moindre autorisation à quiconque. S'il était chef d'entreprise dans son pays, il devrait savoir que ce n'est pas aussi simple et qu'il faut accomplir un minimum de formalité. Bon, le résultat ne s'est pas fait attendre.

    Par ailleurs, j'ai trouvé son attitude un peu scandaleuse vis à vis du médecin de sa femme au moment de l'accouchement de celle-ci où il refuse la césarienne proposée d'urgence car c'est trop onéreux. Le médecin lui fait comprendre qu'il n'a pas vraiment le choix pour la vie de son épouse et du bébé à naître. Je trouve qu'il n'a pas été très futé sur ce coup là et que c'est même assez choquant comme attitude même si on peut comprendre le désarroi financier. Comme dit, c'est une autre culture.

    Une autre interrogation de ma part vient du fait que la France accepte d'accueillir sa femme car encore mineure mais sans son bébé qui se retrouve alors séparée de sa mère. Là aussi, je suis un peu dubitatif face à l'administration française et également par le choix opéré par le couple qui se sépare.

    Cependant, ce qui m'a le plus choqué est le commerce des passeurs et de ce qui tourne autour. Ainsi, des magasins qui vendent des kits de sauvetage à Izmir en face d'une île grecque à savoir Samos. Ce commerce de la misère est épouvantable et moralement choquant.

    Le passage concernant la traversée de la mer en canot d'infortune jusqu'à l'île de Samos a été le plus éprouvant. Pour autant, l'île ne se présente qu'à deux ou trois kilomètres des côtes turques et on a l'impression que c'est comme une traversée de la Méditerranée entre la Libye et l'île italienne de Lampedusa située à près de 300 kilomètres. Or, ce n'est pas vraiment la même difficulté de parcours maritime. Mais bon, je suppose que la réalité peut parfois être un peu plus compliquée surtout avec un enfant en bas âge.

    Malgré toutes mes considérations purement personnelles et mes petites critiques factuelles sur le comportement, j'ai beaucoup d'admiration pour Hakim et ce qu'il a dû traverser comme épreuve. On se rend compte que la situation des migrants mérite qu'on s'y attarde sans préjugés et apportant un peu plus d'aide au nom d'une certaine humanité.

    Je sais bien que ce n'est pas la tendance majoritaire qui est celle du repli sur soi et du rejet. Par ailleurs, l'actualité récente du genre « le responsable d'un centre d'accueil pour réfugié tué à coup de couteux par un demandeur d'asile soudanais connu des services de police » n'incite pas à la clémence. Je sais qu'il ne faut pas tout mélanger mais est-ce que tout le monde aura ce type de raisonnement ?

    J'ai vraiment été bouleversé parfois par ce tome qui ne laissera pas indifférent le lecteur. Encore une fois, je salue la gentillesse, l'exemplarité et la bienveillance de Fabien Toulmé. On a hâte de voir comment tout cela va se terminer dans le dernier tome.

    Johnny Fletcher Le 20/02/2021 à 01:45:58
    Tex (Les aventures de) - Tome 1 - L'homme aux colts d'or

    Je découvre la série Tex avec cet album. C'est clairement le dessin de Guéra qui m'a attiré. Les très belles planches de "l'homme aux pistolets d'or" prouvent qu'un grand dessinateur élève un scénario honnête vers des sommets qu'il ne saurait atteindre sans un tel apport de talent. Tout ou presque réside dans l'ambiance lorsqu'on plonge dans un tel récit qui chemine sur des sentiers mille fois suivis déjà. C'est d'ailleurs tout l'art des grands westerns italiens que d'accorder avant tout un grand soins aux ambiances et aux atmosphères. Cet album en possède la beauté comme les limites.
    Bien des séries d'aventure "d'ici" gagneraient à être animées graphiquement par des dessinateurs de la trempe de R.M. Guéra. Car c'est un beau voyage que l'on fait avec de tels magiciens du pinceau.

    note: 3,5 / 5

    thieuthieu79 Le 19/02/2021 à 18:44:36
    Catamount - Tome 4 - la rédemption de Catamount

    Parlons du graphisme dans un premier temps.
    Dans la veine de ses prédécesseurs, on a de nouveau l'immense plaisir de pouvoir contempler de somptueuses planches, aux décors très justes, aux personnages expressifs, à la colorisation maitrisés et aux ambiances très puissantes.
    On retrouve en plus beaucoup de mouvement dans le dessin, ainsi qu'une approche cinématographique qui rend l'ensemble vivant. C'est un régal.
    Coté script, la qualité du scénario, de l'écriture et de l'histoire est bien là. Il s'en dégage toujours une profonde humanité qui nous est très sensible et nous touche.
    En revanche, on sent bien une vraie coupure avec la trilogie précédente. L'histoire part dans une tout autre direction et se détache complètement. On pourrait presque avoir à faire à un One Shot indépendant. Le titre de l'album ainsi que son contenu tend presque à nous faire penser qu'on tient aussi la conclusion de cette magistrale série. Mais pour être honnête j'espère bien que non, tant j'ai envie de replonger encore et encore dans l'univers de Catamount.

    bd.otaku Le 19/02/2021 à 18:38:15

    Le western a le vent en poupe dans le 9eme art ! Nourris au berceau des œuvres du grand Giraud, nombre de dessinateurs lui rendent hommage et revisitent le genre. Parmi eux, Tiburce Oger : il a baigné dedans adolescent et a dévoré les « Blueberry », « Comanche », et autres « Tuniques bleues » ; il fait également de la reconstitution de western et du tir à l’arme ancienne. Autant dire qu’il s’agit d’un expert ! Il publie en tant qu’auteur complet son troisième western « Ghost Kid » aux éditions Bamboo dans la collection «Grand Angle » et nous propose un album magnifique et crépusculaire.

    Avril 1896. Ambrosius Morgan est un de ces vieux cowboys comme on n’en trouvera bientôt plus. : il est relégué à la surveillance des clôtures du ranch « Double R » car, depuis l’arrivée du chemin de fer, le bétail voyage en train. Quand la relève arrive, elle lui apporte une bien surprenante lettre : une femme qu’il a connue et aimée jadis lui révèle qu’il est père et que sa fille est portée disparue près de la frontière mexicaine. Elle lui enjoint de partir à sa recherche. Il s’exécute après avoir réglé quelques vieux comptes. Le voyage s’annonce long, difficile et semé d’embûches. Un jour, empoisonné par de l’eau croupie, il croit avoir des hallucinations et voit le fantôme d’un jeune papoose (d’où le titre énigmatique de l’album).

    Un western crépusculaire et novateur

    La maquette de couverture reprend celle de son ouvrage précédent « Buffalo Runner » : on a l’impression d’avoir une vieille gravure d’époque ouvragée rehaussée d’or et de filigranes. Ça ressemble aussi à une toile de Frederic Remington ou de Charles Russell. On y perçoit l’homme perdu dans les grands espaces. Alors que le premier album contait la vie d’Edmund Fisher, tueur de bisons sur le retour, cet opus raconte la fin d’un monde. Il choisit ainsi de situer l’intrigue six ans après la fermeture officielle de la frontière quand le territoire est entièrement colonisé. Ce sont deux westerns mettant en scène des héros plus trop fringants. C’est poétique, mélancolique et beau.
    L’auteur trouve ainsi sa manière de renouveler le genre. Il fait d’ailleurs un clin d’œil à un autre maître : Ralph Meyer ; il enterre dans son album le héros croquemort vieilli d’ « Undertaker » qui s’est fait assassiner parce que son vieux fusil Henry s’est enrayé … C’est symbolique car comme les frères Maffre, Oger choisit de mettre en scène un anti héros et de bousculer quelques clichés sur l’Ouest tout en en jouant : on a les vautours, les saloons enfumés, les bordels, les notables véreux …
    La quête de Morgan peut également rappeler celle de John Wayne dans l’iconique « La prisonnière du désert ». Oger crée une véritable « road bd » : le voyage prend du temps et constitue l’un des sujets principaux de l’album à la pagination généreuse même s’il instille également mystères et rebondissements pour créer un savant mélange de suspense et de contemplatif.

    Un anti héros

    Ambrosius, « old spur » Morgan est très attachant. Il apparaît comme l’homme d’une époque révolue. Il se tient loin d’une civilisation dans laquelle il ne se reconnait plus. Il est vieillissant et trahi par son corps. Le contraste est saisissant avec le flash-back de ses amours 20 ans auparavant. Il doit mettre des lunettes pour lire le courrier qu’on lui apporte : c’est un héros fatigué.
    Le personnage du petit indien tapi dans l’ombre, muet et aux grands yeux sombres, est parfois inquiétant. Le fait que Morgan pense qu’il s’agit d’une hallucination est peut-être la projection de son remords : celui d’avoir tué et dépossédé une ethnie pour obtenir de la terre ? E tout cas cette ambiguïté est intéressante. J’aime bien aussi que Tiburce Oger mette en scène un cowboy noir Louis Deville. On n’en voit pas beaucoup dans la bd (à part « Marshall Bass ») et encore moins à Hollywood qui a totalement « blanchi » le genre lors de l’âge d’or du western.
    Malgré son aspect nostalgique, ce western est loin d’être plombant ; on y trouve beaucoup d’humour, surtout dans les dialogues, car le héros fait preuve d’autodérision et de recul sur lui-même et sur les autres.

    Un album en cinémascope

    « Ghost » Kid » s’inscrit parfaitement dans la collection «Grand Angle »car son découpage est très cinématographique et les angles de « prise de vue « saisissants. Tiburce Oger ne travaille pas en ligne claire mais avec un trait parfois tremblé et toujours dynamique plein de mouvement. On a souvent des plans inclinés, de guingois, pour mimer l’ébriété puis la maladie du héros et sa perception vacillante.
    Il prend régulièrement des pleines pages pour planter ses décors et bien séparer les différentes séquences comme le feraient des têtes de chapitres. On peut y admirer ses cieux peints en couleur directe et ses superbes paysages enneigés. Il effectue un remarquable travail sur les ombres et la lumière et sur les effets de matière aussi. Le récit est peut-être crépusculaire dans le thème mais il est « en technicolor » et éclatant de couleurs !
    Enfin - et c’est suffisamment rare pour être souligné ! - il faut aussi relever sa parfaite maîtrise de l’anatomie des chevaux : les scènes de dressage sont superbes et l’on sent bien qu’il a longtemps pu observer ces animaux (son père était éleveur et moniteur équestre). Tous ses personnages, ses animaux, ses décors sont fouillés dans les moindres détails et on a décidément ici un bel ouvrage !

    « Ghost kid » est un western qui, dans la continuité de « Buffalo Runner », laisse place au ressenti de vieux cowboys dépassés par le monde. C’est sans doute ce thème qui donne toute sa portée à cet album en lui conférant une dimension universelle : ne sommes-nous pas tous dépassés un jour ou l'autre, par la musique, la technologie ou une vision du monde qui évolue pour les nouvelles générations ? Cette road bd mélancolique dépasse alors l’anecdotique pour toucher à l’Humain en nous en mettant également plein les yeux par sa maîtrise graphique. Cela donne lieu à une œuvre splendide et marquante à découvrir absolument.

    CraigNos Le 19/02/2021 à 18:27:58
    Dick Hérisson - Tome 11 - L'araignée pourpre (Première partie)

    Album ultime à apprécier en considérant le mal invalidant dont souffrait Didier Savard... bouleversant !
    Un blog est dédié à l’auteur et à la série, exclusivement consacré à des recherches et études... un site unique pour prolonger son plaisir de lecture:
    https://laconspirationdespassionnes.wordpress.com/

    Benjie Le 19/02/2021 à 08:39:02
    Psycho-Investigateur / Simon Radius, Psycho-Investigateur - Tome 4 - L'Héritage de l'Homme-Siècle

    Simon Radius est un psycho-investigateur. Il a le pouvoir de voyager physiquement dans la mémoire des gens. On a là un ovni dans la littérature BD. Une expérience pour le lecteur ! L’histoire est une enquête bien ficelée, elle donne surtout prétexte au dessinateur pour s’éclater avec une créativité bluffante. C’est plus qu’un album, c’est un objet aux multiples surprises. Jeux de transparences et renversements tant dans l’histoire que dans la manipulation du livre. La mise en page est superbe, riche en petits détails qu’il faut bien prendre le temps d’observer. La performance créative n’empêche pas une certaine émotion et beaucoup d’informations d’ordre anatomique sur le fonctionnement de notre mémoire. A lire, c’est une pépite…

    Benjie Le 19/02/2021 à 08:38:04
    Stern - Tome 1 - Le Croque-mort, le clochard et l'assassin

    Tout commence au Kansas, en 1880. Elijah Stern, croque-mort de son état, mène une vie tranquille et plutôt solitaire. Un jour, on vient le chercher pour qu’il pratique une autopsie sur le cadavre d’un homme retrouvé mort dans un bordel. Ce n’était pas prévu comme ça mais notre homme accepte. Pendant l’examen, il découvre que l’homme n’est pas mort de mort naturelle. L’enquête commence mais Stern ne va pas tarder à comprendre que son passé, à lui, est étroitement mêlé à cette histoire. Introverti, humble et sobre, Elijah Stern est un croque-mort hors du commun. On pourrait dire : décalé comme s’il se tenait volontairement à distance d’une histoire qui le concerne directement. S’il a bien une silhouette longiligne reconnaissable de loin, il est cultivé et aime les livres. Le scénario est prenant, bien construit, surtout dans le tome 1 qui installe le cadre et les personnages. Tous les codes du western sont là à quelque chose près. On a envie de savoir qui est vraiment cet undertaker, personnage principal d’une histoire – ce qui est plutôt inhabituel.
    L’ambiance de l’Ouest américain est vraiment bien restituée par les dessins précis et détaillés même si la mise en couleurs est un peu irrégulière en qualité. Quoi qu’il en soit, Stern est une très bonne série. Je mets juste un petit bémol sur les autres tomes, moins créatifs, et sur certaines accélérations du scénario qui nous privent du développement de certaines scènes. A lire sans hésitation.

    Benjie Le 19/02/2021 à 08:36:53

    J’ai acheté cet album surtout pour le dessin d’Antonio Lapone et un peu pour Mondrian. J’avais gardé un tellement bon souvenir de Greenwich Village. Le dessin est élégant, subtil, vif, plein de vie, en adéquation parfaite avec l’époque dans laquelle se déroule l’histoire (Les années 30). Et les couleurs ? Celles utilisées par Mondrian dans ses tableaux les plus célèbres ! Passé cette envie de me replonger dans un album dessiné par Lapone, j’ai eu un moindre plaisir à découvrir le scénario. L’intérêt c’est qu’on y découvre une vie intime de Mondrian, ses questions sur l’amour et l’attachement, la peur de s’engager auprès d’une femme… Si on cherche une biographie détaillée de cette figure majeure de l’art abstrait, on sera sans doute déçu. Si on se laisse porter par l’album, ça fonctionne… L’ensemble est léger, la lecture est agréable, mais il m’a manqué quelque chose… Plus d’art sans doute. Dommage, le grand format de l’album donne de l’ampleur au récit. On se sent comme dans un atelier d’artiste à haut plafond.

    Erik67 Le 19/02/2021 à 08:12:39
    L'odyssée d'Hakim - Tome 1 - De la Syrie à la Turquie

    S'il y a un auteur qui m'a profondément marqué ces deux dernières années, c'est bien Fabien Toulmé. Toutes ces premières œuvres, je les considère comme des chef d’œuvre du genre comme «Ce n'est pas toi que j'attendais» ou encore «Les deux vies de Boudoin».

    C'est donc les yeux fermés que j'ai acquis directement les 3 tomes que constituent l'odyssée d'Hakim. Cet auteur est dans l'air du temps et il comprend parfaitement toutes mes aspirations.

    L'odyssée d'Hakim est le parcours d'un réfugié syrien et de sa famille en France. Depuis cette lecture, j'ai un autre regard et je comprends mieux qu'on puisse abandonner un pays qui sombre totalement dans l'anarchie à cause d'un dictateur avide de pouvoir. Il n'y a pas de choix possible: c'est partir ou sombrer. N'importe qui peut devenir un réfugié car il suffit juste que ton pays s'écroule.

    On se rend compte que ce Hakim n'est pas bien différent de ce que nous sommes. Il travaille dur. Il était un petit chef d'entreprise en dirigeant une pépinière qui a été réquisitionné par l'armée sans dédommagement. Il a tout perdu, même son appartement bombardé par des milices de l'armée. Il avait du potentiel, des rêves, une existence tout à fait convenable. On peut regretter qu'il a tout perdu à cause du déchirement de son pays.

    On va le suivre et son parcours se révèle assez compliqué. Il sera emprisonné dans on pays pour avoir soutenu des manifestants pacifiques. Il ira au Liban puis en Jordanie et enfin en Turquie. Rien ne sera facile car il y aura beaucoup de désillusions et parfois de tristesse. C'est très poignant par moment. Cependant, il y aura aussi de l'amour et de la solidarité qui fait chaud au cœur.

    L'auteur Fabien Toulmé respecte le récit d'Hakim lorsqu'il l'interroge sur son parcours. Il marque une pause quand les moments sont très durs. Il a de l'empathie pour Hakim et ne sombre pas dans le sensationnalisme. J'ai beaucoup aimé cette démarche respectueuse de l'autre. Il y a une véritable humanité qui se dégage de cette œuvre et cela se ressent.

    J'ai vraiment grandement apprécié car c'est non seulement touchant mais c'est réalisé avec beaucoup de justesse. Par ailleurs, ce dessin tout en rondeur me plaît beaucoup. C'est agréable à lire et à suivre. Bref, c'est mon gros coup de cœur de l'année et visiblement, je ne suis pas le seul à le dire.

    Erik67 Le 19/02/2021 à 08:10:59

    C'est une œuvre un peu spéciale que voilà qui se compose de la bd en elle-même, d'une photo, d'un ticket d'embarquement et d'une enveloppe glissée entre les pages de ce livre aimanté. Ce sont des éléments témoins qui vont permettre d'appréhender le mystère de la quête de notre héroïne Emma GG. Wildford.

    Il vaut mieux ne pas lire la lettre avant la lecture. C'est l'erreur que j'ai commise sans trop le vouloir. Bref, c'était une fausse bonne idée que de laisser la lettre qui dévoile toute l'intrigue.

    Sur le fond, c'est une femme de la bonne société anglaise qui part à la recherche de son fiancé parti en exploration dans le grand nord norvégien au début du XXème siècle. Elle aura beaucoup de courage pour relever son défi dans une société assez machiste. On se rendra compte que le final de ce voyage réservera une surprise de taille (pour peu qu'on ne lise pas ce fameux courrier).

    L'auteur Zidrou nous dresse un beau portrait de femme courageuse. Il est accompagné par une dessinatrice qui fera dans la délicatesse du trait et dans la chaleur des couleurs. C'est un bel ouvrage au final sur le thème du romantisme.

    Yovo Le 18/02/2021 à 19:50:28

    Anaïs Nin fut vraiment une personnalité hors du commun et elle méritait bien, à ce titre, d’être l’héroïne d’un roman graphique. Encore fallait-il qu’il soit suffisamment abouti pour respecter son œuvre sans mollesse ni tiédeur, mais sans non plus tomber dans le scabreux. Et Léonie Bischoff a réussi la biographie parfaite. Son univers visuel est d’une beauté aérienne et gracile. Le trait multicolore, épuré, parfaitement équilibré entre les pleins et les vides procure une lumière chatoyante aux planches et plonge le lecteur dans une ambiance onirique et voluptueuse qui sert à merveille le récit. Celui-ci s’axe sur la transformation progressive d’Anaïs, de jeune mariée innocente à la sensualité réfrénée, en une amante polyamoureuse assouvissant ses désirs multiples.

    Tous ses paradoxes apparaissent alors :

    Femme libre à l’esprit trop large pour son époque, jouisseuse, épicurienne, sans aucune limite, féministe, avant-gardiste, écrivaine de génie…

    Mais aussi dépendante du regard de l’autre, incapable de dire non, immature, névrosée, borderline, flirtant sans ambages avec la perversion la plus sordide…

    Un portrait d’une complexité rare dont l’autrice a fait un régal de lecture à travers un très bel album, élégant, poétique, poignant, troublant, fascinant. Bravo !

    kingtoof Le 18/02/2021 à 19:47:09
    Les 5 Terres - Tome 1 - « De toutes mes forces »

    Série exceptionnelle !
    C'est Game of Thrones !
    Il ne faut pas s'attacher aux personnages car il y a de fortes chances qu'ils finissent mal.
    Le scénario est trépidant à chaque tome.
    Une très grande réussite, avec des dessins magnifiques.
    Tous les personnages sont travaillés, on enchaine les différentes intrigues sans perdre le fil de l'histoire générale.
    Oui vivement la suite !