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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71382 avis postés dans la bedetheque
    docteur fil Le 03/03/2021 à 14:35:52
    Alt-life - Tome 2 - Alt-life 2

    Même avis que Hervé.
    Extrêmement déçu par cet opus.
    Les auteurs auraient du en rester au premier volume.
    La déception a été à la hauteur de mon attente, très forte suite au premier épisode...

    TonicBD Le 03/03/2021 à 14:13:40
    Long John Silver - Tome 4 - Guyanacapac

    Un hommage à la légende, au mythe, au souffle épique. Mais le scénario hésite parfois entre les genres pour en devenir confus. Il installe parfois des longueurs et, à l'inverse, est quelquefois trop rapide, ne répondant pas à tous les thèmes abordés ou à toutes les épreuves proposées. Des couvertures et quelques planches magnifiques !

    LEAUTAUD Le 03/03/2021 à 12:27:16

    On connaissait la vitrine de E.P. Jacobs dans sa maison du Bois des Pauvres, présentant quelques objets en 3D issus de sa série Blake et Mortimer. Mais qui savait que Sergio Toppi, auteur de tant de récits militaro-historiques, avait réalisé de ses propres mains des dizaines de figurines de guerriers à travers les âges et les civilisations ?
    Ce magnifique album au dos toilé rend justice à cette passion qui accompagna toute sa vie Toppi (qui utilise parfois la pâte à modeler de nos enfances).
    Toutes les époques sont représentées, avec une prédilection pour le Japon et les samouraïs. Mais les chevaliers teutoniques ne sont pas oubliés, en fait ils sont tous là si l'on excepte ceux de l'épopée napoléonienne et la Légion Etrangère.
    Ce sont de belles statuettes dont Toppi restitue l'aspect usagé du temps qui a passé, et privilégie le réalisme des plis et des imperfections : Sergio Leone plutôt que Hollywood !
    La minutie de la reconstitution, la variété des matériaux utilisés et l'authenticité des armes et uniformes n'étonneront pas le lecteur des récits de Sergio Toppi mettant en scène la figure du guerrier comme référent d'une humanité fascinante et tragique.
    Jean-François Douvry

    LEAUTAUD Le 03/03/2021 à 12:07:37

    L'album s'ouvre sur "Les choses cachées" un récit sur l'irrépressible instinct de tuer chez l'humain, mais ici la victime est un sanglier, et le meurtre n'est qu'une partie de chasse. Banalité du mal, donc, et tout le tragique de l'effroi de la mort dans l'oeil du sanglier cerné par ses bourreaux saisis dans leurs paisibles travaux quotidiens.
    Mais bourreaux !
    Le récit suivant, "Le manteau de Saint Martin" offre quelques belles gueules d'assassins et de soudards pratiquant une autre traque : la chasse à l'homme !
    Mais c'est avec "Fable de Toscane" que l'album expose plus longuement cette thématique existentielle. Le savetier de La Fontaine est ici menuisier, et l'iniquité de l'impôt des puissants le mène à une évasion spectaculaire dans le temps, avec une fin ouverte sur tous les possibles, et une morale à usage du lecteur ému.
    Ce récit se décline en découpages classiques, une rupture avec les éclatements centrifuges habituels chez Toppi, et qui font danser la page : c'est qu'ici la fable est paisible et la narration chemine tranquillement au rythme de la vie bien réglée de ce héros, simple artisan. Une fable sur le temps comme échappatoire, un récit sur les bienfaits de la mort douce alors que l'injustice perdure pour les vivants.
    Le récit suivant montre en gros plans successifs la peur qui saisit un village où rôde un incendiaire inconnu, mais que tous les villageois connaissent...
    Quant au dernier chapitre, c'est une variation héroïque sur la Geste de Roland le preux, qui se termine en farce. Une chute qui cueille le lecteur à froid car jusqu'à la dernière page il baignait dans la chaleur des compositions hardies de Sergio Toppi, saturées du cliquetis des épées et des armures, portées par le tragique et le fantastique...avant que l'illusion disparaisse brutalement !
    Jean-François Douvry

    Shaddam4 Le 03/03/2021 à 11:53:20

    L’attrait du nom de Marc Trévidic le célèbre juge anti-terroriste adjoint au non moins célèbre Matz, scénariste de la série à succès Le Tueur (prochainement adaptée à la télévision par Fincher et Fassbender!) attire inévitablement l’œil à l’amateur de thrillers.
    On constate immédiatement l’incroyable progrès de Giuseppe Liotti, notamment en matière de colorisation. En affirmant son style et en se rapprochant de l’école hispanique il propose de superbes séquences de dialogue où ses personnages très expressifs et physiquement caractérisés profitent d’encrages superbes. Que ce soit sur les décors, architectures et éléments techniques ou sur les personnages c’est un sans faute précis et élégant qui le hisse soudainement dans la catégorie des très bons dessinateurs capables de porter un album à eux tout seuls.

    Les fiancées du califat est au final un ouvrage à la réalisation sans faute, élégant, aussi bien écrit que dessiné et qui aborde le thème terroriste sous un angle inédit. L’ambition (et la qualité) des auteurs aurait largement justifié un second tome qui aurait permis de densifier et complexifier l’intrigue d’un album qui mérite néanmoins amplement votre intérêt.[...]

    Lire la critique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/03/les-fiancees-du-califat/

    sebastien01 Le 03/03/2021 à 11:30:00

    D’ordinaire, j’apprécie beaucoup le travail de Tom King ; un auteur à la production prolifique ces dernières années chez DC Comics et dont je retiendrai Sheriff of Babylon, les débuts de son run sur Batman et Miracle Miracle. Encore aujourd’hui, il mène trois séries de front (Strange Adventures, Rorschach et Batman/Catwoman). Mais je n’ai jamais vraiment été attiré par son space opera (DC Sneak Peek: The Omega Men 2015 et The Omega Men 2015, #1-12).

    On y suit les aventures d’une improbable équipe de rebelles de l’espace – les Omega –, aux habilités et aux origines diverses, réunis pour l’occasion dans l’objectif de faire tomber un régime autoritaire – les Alpha. J’admets ne pas du tout connaitre l’équipe originelle, imaginée par Marv Wolfman et Joe Staton au début des années 80, mais celle-ci ressemble franchement aux Gardiens de la Galaxie en moins drôle.

    On sent bien qu’il y a eu un petit travail pour créer le design, la personnalité et un minimum de background pour chacun des membres de l’équipe mais, à l’exception du Green Lantern, ils m’apparaissent trop caricaturaux et antipathiques pour vraiment s’y attacher. Et bien le scénario progresse de manière homogène sur douze numéros et est bien foutu, il a recours un peu trop fréquemment aux séquences d’action et les menaces interplanétaires m’apparaissent un peu trop lointaines pour m’y intéresser.

    Pourtant, le dessin de Barnaby Bagenda est très bon et, surtout, la mise en couleurs est très réussie. Excepté le format de l’album et l’usage un peu trop systématique du gaufrier à neuf cases (la mise en page de prédilection de Tom King), on aurait même parfois plus l’impression de lire une BD franco-belge qu’un comics et c’est heureux d’en voir un se démarquer du reste de la production. Dommage que je ne sois pas le public visé ; cet album devrait par contre plaire aux fans de Star Wars.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:06:55
    Oknam - Tome 1 - Adieu, mon ange

    Oknam est une jeune chinoise orpheline que des naufragés découvrent subitement sur une île. Dès lors, elle va devenir l'héroïne d'une série à mi-chemin entre l'aventure et le thriller à travers le monde.

    Cette série ne souffre pas seulement d'un déficit d'envergure mais d'une relation entre les personnages pour le moins artificielle. Bref, on n'y croît pas une seconde même si on sent un effort de la part de l'auteur qui souhaite par endroit donner une dimension poétique. C'est tellement tiré par les cheveux. L'insipidité nous guette...

    Nous avons un dessin tout juste correct au service d'une histoire totalement incrédule mais pas totalement inintéressante. Une colorisation bien terne vient encore assombrir le tableau.

    L’histoire est trop alambiquée et pas assez maîtrisée pour que le lecteur se retrouve parmi une multitude de personnages et d'intrigues. La fin du premier tome nous réserve une belle surprise. Cependant, ce n'est pas suffisant pour gagner en estime. Oknam reste ce qu'on peut appeler une série un peu maladroite dans sa construction.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:05:47
    Neon Genesis Evangelion - Tome 1 - L'Ange, l'Assaut

    Je n'ai éprouvé aucun intérêt à cette lecture. Eva contre les Anges: c'est primaire comme titre. On pouvait penser que les auteurs se prennent la peine de nous décrire le monde futuriste apocalyptique où se situe cette action mais il n'en n'est rien. Tout semble être composé pour assister à des batailles de robots. A 8 ans, fan de Goldorak, j'aurais certainement apprécié. Plus maintenant !

    C'est vrai que la qualité du papier laisse véritablement à désirer. On est loin de la qualité apportée par les éditeurs dans la publication de bd européenne. Par ailleurs, le dessin ne m'a guère captivé. Il ne semble également fait que pour le rendu des actions de combat très réussies au demeurant.

    La psychologie des personnages est simplifiée à l'extrême: nous avons droit à un héros "ado rebelle" un peu névrosé et psychotique. Certes, une évolution se ressent au fil de la lecture des tomes qui s'enchaînent. Cependant, cette série dans son ensemble n'est guère convaincante !

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:04:17
    Maliki - Tome 1 - Broie la vie en rose

    A l'origine, Maliki était l'héroïne d'un webcomic c'est à dire une bande dessinée sur Internet. Il y avait un strip par semaine que chaque internaute pouvait suivre. Ainsi est née cette bande dessinée grâce à ce support fabuleux que constitue Internet.

    Le format est manifestement manga avec également une débauche de couleurs et d'un graphisme réellement impeccable. Le public visé est celui des jeunes adolescentes. Le thème exploité est celui de la relation entre l'homme et le chat. C'est réellement passionnant comme problématique si on s'intéresse à ce thème. Or, ce n'est manifestement pas mon cas.

    En effet, j'ai toujours détesté les chats tyranniques qui sont les objets précieux de leurs mémères. J'ai connu dans mes relations une femme qui s'occupait plus de son chat que de son enfant. C'est peut-être à cause de cela que me vient cette aversion pour cet animal capricieux. Et puis, disons-le tout net sans détour: cela m'apparaît comme superflu, voir superficiel.

    Ici, il est également question d'enfance et de traumatisme. C'est quelquefois très sucré même si on sent du vécu derrière ces histoires d'une fraîcheur toute relative. Pas mauvais; cependant cela ne m'a pas touché. Le message véhiculé me semble trop simpliste.

    Par contre, il y a un humour que j'aime bien par moment. Maliki, c'est comme un clone d'Amélie Poulain dans le manga. Le mélange peut apparaître comme indigeste pour certains lecteurs.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:03:13
    Lys - Tome 1 - Pleine Lune

    En abordant cette série italienne, je croyais un peu retrouver quelque chose de la fameuse série « Sky-Doll ». Je me suis largement trompé. Le dessin est nettement informatisé donnant un aspect manga du plus mauvais effet aux différents protagonistes. La recette d'associer un peu de manga à la sauce Disney ne fonctionne pas toujours à merveille...

    Cette série de science-fiction part sur le constat que les hommes ont détruit leur planète à cause de la pollution et de la destruction de la couche d'ozone et du réchauffement climatique. La vie animale a pratiquement disparu en l'an 2050. Il s'agit de protéger les rares animaux survivants qui valent aussi cher qu'un diamant.

    Le postulat de départ est certes intéressant et surfe sur une vague écologiste. Rien de nouveau me direz-vous! C'est sans doute l'exploitation un peu fantastique qui m'a déplu. Une jeune fille nommée Lys (comme la fleur belle et sauvage) se change en l'animal de son choix les soirs de pleine lune pour protéger la faune.

    Le public visé est celui de jeunes adolescentes (voir l'allure vestimentaire de l'héroïne qui plaira aux jeunes lolitas). C'est clair et net jusque dans les couleurs flashies des albums. Ne faisant pas partie de ce public, il est peut-être normal que je n'ai pas trop accroché. Par contre, je ne déconseille pas la lecture aux enfants pour le message que la série véhicule et dont je suis en parfait accord.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 07:59:25
    Kuro gane - Tome 1 - Tome 1

    Jintetsu est tué par des samouraïs, mais un étrange savant récupère son corps pour le transformer en pantin à la manière de Frankenstein et lui offre un sabre magique qui s'exprime.

    Dès lors, Jintetsu va arpenter les routes sans jamais pouvoir se séparer de son sabre qui lui insuffle la vie... Qui est véritablement ce tueur ? Est-il mort ou vivant ? Qui, du sabre magique ou du pantin, anime l'autre ? Sur ces mystères l'auteur, une illustratrice japonaise, Kei Tome, construit un conte noir et soi-disant romantique qu'elle met en image.

    Pour moi, l'intrigue est simpliste et ces questions ne m'ont pas suscité un grand intérêt. Un amateur de seinen pourra peut-être apprécier car il en comprendra toutes les subtilités. Cela s'apparente à un grand flacon vide qu'on a de la peine à consommer et pour cause... Un sabre qui parle à la place du pantin : on aura tout vu !

    Pour apporter des précisions sur le titre de cette mini-série, Kuro Gane signifie "Acier Noir". Ce petit pantin timide et attachant va observer les hommes, dénoncer leur violence et découvrir leur bonté. Rien de très original à cela.

    Au "crédit" de cette série, on pourra apprécier un excellent dessin tout en finesse qui sera tantôt en noir et blanc pour la plus large partie, tantôt en couleur au gré de l'envie de l'auteur sans qu'on puisse finalement en connaître les réelles motivations.

    pierren25 Le 02/03/2021 à 22:48:12
    Amazonie (Kenya - Saison 3) - Tome 2 - Épisode 2

    Cet album a le mérite d'être cohérent et de proposer un scénario habile qui mêle deux histoires. Il y a une atmosphère qui se dégage de cet album qui est loin d'être déplaisante. Cependant, j'ai l'impression que l'intrigue fait trop de surplace et n'avance pas assez, elle demeure assez molle pour tout dire. Pour le prochain album, il va falloir que l'album propose quelque chose d'inédit pour que la série puisse se remettre dans les rails.
    Cela dit, je reste confiant pour la suite. A suivre, donc.

    sega1708 Le 02/03/2021 à 19:12:18
    Yojimbot - Tome 1 - Acte 1 - Silence métallique

    Un univers original. Un graphisme séduisant. Un scénario qui commence bien mais qui malgré le nombre conséquent de pages semble n'être que le début de l'aventure. A voir sur le long terme, mais pour le moment ça ressemble à un sans faute.

    sega1708 Le 02/03/2021 à 16:08:45

    Le dessin de Clarke est toujours aussi efficace.
    Le scénario un peu moins. Comme (presque) toutes les histoires basées sur la manipulation temporelle, la logique est un peu tiré par les cheveux ... Et le twist final peine à convaincre. Un album sympathique malgré tout.

    Aleksi Le 02/03/2021 à 16:04:59

    OLEG du dessinateur suisse Frederik Peeters, sorti en janvier chez Atrabile. Un récit qui donne à voir la vie d'artiste, la vie tout court, l'amour et l'entremêlement de ceux-ci. Frederik Peeters dresse le portrait d'un homme plutôt heureux et amoureux en perpétuelle création. La peur de la page blanche et de la recherche créative n'est qu'un prétexte pour nous faire entrer dans son quotidien. Entre humour, maladie et amour, un magnifique récit autobiographique.

    Aleksi Le 02/03/2021 à 15:57:25

    La série était très bonne et j'en garde un très bon souvenir ! Surtout les dessins et couleurs. Ici l'histoire se passe 20 ans après le dernier tome (encore que... il me faut relire les album précédents car les dates ne semblent pas coller, entre la fin de la guerre 1865, la naissance et l'âge de son fils, et l'année du présent ouvrage), mais passons sur ce point sans grande importance. Nous retrouvons notre héros, vieillissant et qui n'est plus que l'ombre de lui-même et tout cet album est à l'image d'Impitoyable de Clint Eastwood : un western crépusculaire pour montrer le dernier baroud de notre héros, nous montrer qu'il est encore capable, malgré la chute, de renaitre.
    L'album est copieux, peut-être un peu trop, certaines ficelles sont "faciles" et n'apportent pas grand chose, mais Le Réveil du Tigre est vraiment généreux, les auteurs rendent honneur à la série et leur personnage. Le dessin de Taduc est vraiment superbe du début à la fin et certaines séquences et cases sont très marquantes (je regrette légèrement son trait devenu plus réaliste que sur les derniers Chinaman dont j'apprécie énormément le trait de l'époque). Bravo les artistes pour cette fin de série

    Amata Le 02/03/2021 à 15:35:08
    Ils ont fait l'Histoire - Tome 26 - Churchill - Tome 1/2

    Parfait pour découvrir sa jeunesse et son rôle lors de la première guerre mondiale. Un personnage décidemment hors norme. J'ignorais par exemple qu'il cherchait par tous les moyens à participer personnellement aux combats et qu'à 25 ans il s'était évadé de prison. Passionnant.

    Amata Le 02/03/2021 à 15:09:12
    Ils ont fait l'Histoire - Tome 32 - Staline

    Cet album relate avec rythme l'astucieuse prise de pouvoir de l'un des pires tyrans du XXème siècle. Le récit ne se contente pas de raconter l'ascension du dictateur, il tente de comprendre l'homme et sa folie (CF les pages avec sa femme ou sa fille). Un portait glaçant, à la mise en scène parfois inventive, et au dessin expressif et très ressemblant.

    snip Le 02/03/2021 à 14:37:36

    Cette BD n'est pas révolutionnaire dans le type de projection post-apocaliptique, mais elle apporte plein de choses agréables et intéressantes. L'histoire sa tient en un tome qui peut se lire à tous les ages. Le dessin est proche du manga tout en ayant de la couleur et des personnages bien trouvés graphiquement. Un truc étrange : il y a un modèle de visage féminin que l'on retrouve presque à l'identique dans plusieurs personnages. Le dessin est parfois un peu moins efficace pour le suivi de l'action. Enfin l'histoire fait le lien avec plein de mondes différents (les pirates des histoires de Myazaki, hunger games par ex.) avec une vision optimiste malgré les possibles risques du futur. Un très bon moment de lecture pour moi.

    ClarkBD Le 02/03/2021 à 13:33:49
    Tintin - Tome 23 - Tintin et les Picaros

    Il n'y a que le dessin ici qui vaut la peine. Le reste est décevant avec une intrigue cousue de fil blanc et des personnages qui ne sont plus que l'ombre d'eux-même. Quel dommage de finir ici la saga Tintin ...

    ClarkBD Le 02/03/2021 à 13:30:26
    Tintin - Tome 22 - Vol 714 pour Sydney

    On peut dire que cette aventure marque un renouveau. Tout d'abord, l'action est omniprésente et après les deux épisodes précédents, ça fait vraiment plaisir. Ensuite le découpage des scènes est dynamique avec de superbes plans et enfin Tintin paraît moins boy scout et son trio formé avec Haddock et Tournesol est juste parfait même Milou prend des risques et est mieux mis en valeur. Le côté SF vers la fin est un peu tiré par les cheveux mais l'ensemble vaut la peine d'être lu. Un must !

    ClarkBD Le 02/03/2021 à 13:26:45
    Tintin - Tome 21 - Les bijoux de la Castafiore

    Une comédie avec une fin toute simplette. Pas mal de personnages haut en couleurs mais une intrigue relativement décevante. Le graphisme par contre est excellent !

    ClarkBD Le 02/03/2021 à 13:24:00
    Tintin - Tome 20 - Tintin au Tibet

    Un album curieux. Il ne s'agit pas à proprement parlé d'une aventure avec des méchants. Ici, il s'agit d'une aventure humaine avec un Tintin qui se met à la recherche d'un ami disparu. Probablement le plus humaniste de toute la série, pas désagréable. Je troue Haddock très drôle dans cette histoire ..

    ClarkBD Le 02/03/2021 à 13:20:03
    Tintin - Tome 19 - Coke en stock

    Un sujet plutôt grave abordé de façon anodine mais qui prend par la suite de l'ampleur. Encore une fois, un très bon album.

    ClarkBD Le 02/03/2021 à 13:18:28
    Tintin - Tome 18 - L'affaire Tournesol

    Un intrigue qui lorgne du côté de l'espionnage avec un soupçon d'Alfred Hitchcock. Tintin et Haddock forment un duo épatant dans cette aventure. Un bon cru !

    BudGuy Le 02/03/2021 à 13:06:50
    Monster Club - Tome 2 - Décapodes et vieilles lanternes

    Une bonne série bien sympathique qui suit un grand nombre de personnages à la recherche de cryptides durant l'époque victorienne.
    Le rythme est soutenu et les albums sont très bavards et remplis de bons mots/d'humour. Les références sont bien amenées et assumées (Le Monde Perdu, Vingt mille lieues sous les mers, des inventions "Jules Vernesque").

    Pour le premier opus, le scénario est riche et aurait mérité un traitement sur deux albums; c'est également le cas pour le deuxième.
    Autre bémol: le changement de dessinateur m'a un peu refroidi à la lecture du deuxième tome.
    Néanmoins, j'ai bien apprécié l'ensemble et serais bien partant pour un nouvel opus.

    cyriella51 Le 02/03/2021 à 11:14:28
    Le sentier de la Guerre - Tome 3 - Little Bighorn river

    superbe fin de cette série !! Bravo aux auteurs !!!! Beaux dessins et l'histoire passionnante malgré la fin que l'on connait d'avance par le génocide amérindiens que l'on oublie trop facilement peu importe le président en place ( Obama , Trump même combat , tout est sujet au racisme sauf en ce qui concerne les amérindiens :c'est minable!!!)

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:18:13

    C'est un conte bien morbide que voilà ! Il faut vraiment aimer ce genre. Le graphisme est enfantin alors que l'histoire est glauque. Ce mélange de style entre candeur et cruauté pourra rebuter plus d'un lecteur. Les enfants ne doivent pas lire ce conte sous peine de faire d'affreux cauchemars. Il devrait y avoir un avertissement.

    Après un début de lecture plutôt difficile, je me suis accroché à l'histoire de cette petite Aurore qui tente d'organiser la survie autour d'un cadavre humain qui lui ressemble. Il y a plein de questions qu'on se pose sur ce corps humain en décomposition qui va demeurer jusqu'à la fin un élément du décor. On n'aura pas de réponses sur le pourquoi. C'est bien dommage car l'idée en soi était plutôt originale.

    Le détachement par rapport aux scènes cruelles m'a littéralement rebuté. Cette absence de justification peut interpeller à juste titre. Une œuvre bien singulière mais à l'esprit un peu tordu. Effectivement, soit on aime, soit on déteste. Au moins, cela ne laisse pas indifférent.

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:17:41
    Isaac le Pirate - Tome 1 - Les Amériques

    Les deux premiers albums sont plutôt bons mais les trois suivants paraissent du grand n'importe quoi à côté. L'orientation scénaristique prise par l'auteur ne m'a absolument pas convaincu. C'est bel et bien dommage. Rarement, je n'avais été aussi déçu surtout quand une bd commence sous d'aussi bons augures.

    Les situations ne sont pas crédibles et finalement on a du mal à se rattacher aux motivations d'Isaac qui passe du rang de peintre aventurier à celui du voleur à la tire. C'est bien la première fois que je me dis que le héros ne mérite pas de retourner avec sa fiancée. Quand on arrive à ce constat, c'est plutôt grave...

    Le dessin que je n'affectionne guère s'est même dégradé au fil des albums où l'on peine à reconnaître les visages des protagonistes. Cela n'arrange rien à l'affaire !

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:17:10
    Hyrknoss - Tome 1 - Vive la France

    L'idée de départ pouvait s'avérer séduisante. Nous avons un préfet français qui vient prendre possession d'une île anglo-normande qui passe sous le giron national suite à un traité à l'aube du XXème siècle.

    La population ne lui fait pas un accueil triomphal : c'est le moins que l'on puisse dire ! Ce sont des gens plutôt bizarres. Tous les regards sont tournés vers la véritable maîtresse de l'île : une belle et jeune baronne pour le moins mystérieuse.

    Il est question de rêves et de cauchemars dans une ambiance onirique. Le rythme est très lent. Les images sont bien ternes. La mise en cases me paraît ennuyeuse et point astucieuse. Sur la forme, ce n'est pas génial.

    Je trouve que l'idée n'est pas bien exploitée car on va vite se perdre dans les méandres de cette île ou dans les rêves brumeux. L'enthousiasme du départ laisse place à un peu d'amertume. C'est ainsi. Je ne poursuivrai pas le voyage au-delà de ce premier tome...

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:16:34
    Gnomes de Troy - Tome 1 - Humour rural

    Je tiens surtout à sanctionner une exploitation archi commerciale du monde de Troy que je n'ai guère envie de cautionner. Je n'ai rien contre la bd commerciale: c'est preuve qu'une œuvre peut se populariser et toucher un plus large public. Le succès est parfois amplement mérité.

    Lanfeust de Troy et des Etoiles font partie de mes lectures favorites en héroic fantasy même si depuis, j'ai fais d'autres agréables découvertes. Cependant ici, la lassitude ne me permet pas d'être plus enclin à la clémence.

    Pour autant, je pense que c'est également un bon moyen de faire découvrir à un public encore plus jeune le monde de Troy et les amener progressivement vers celui-ci. A noter tout de même un graphisme assez avenant.

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:16:02
    Fruits Basket - Tome 1 - Volume 1

    J’avais vraiment envie d’aimer cette œuvre mais je n’y arrive pas. Il n’y a rien à faire, c’est comme cela que je le ressens. La lecture n’est certes pas désagréable mais cela ne m’apporte pas grand chose, à commencer par une héroïne totalement naïve et candide pour ne pas dire nunuche.

    Je suis ensuite très circonspect sur ce récit qui vire au fantastique avec la transformation animale des membres masculins de cette famille à la suite d’une malédiction. Les impressions laissées par l’auteur ici et là sont d’une affligeante banalité auto-congratulation.

    Je me rappelle que j’ai été véritablement conquis par mes premiers mangas qui étaient signés par Jiro Taniguchi. Cependant, je m’aperçois que les auteurs que je lis et notamment Takaya Natsuki sont assez loin de lui arriver à la cheville, surtout dans l’art et la manière de faire passer des émotions. Un mot sur le dessin pour dire qu'il est totalement fouillis.

    Je ne vais pas mentir en vous disant que j’ai lu les 23 tomes de cette série renommée. La lecture des premiers tomes m’a finalement donné une idée assez précise de ce que je ressens. Je ne crois pas en une sorte de « rédemption » qui interviendrait à partir de la lecture du 6ème voir du 14ème tome.

    Je n’arrive tout simplement pas à m’intéresser à ces histoires abracadabrantes de jeune fille entre le ménage, la cuisine et le prince charmant. Si encore c’était intéressant, mais non ! Et je ne ferai pas l'affront de dire que cela ne peut plaire qu'à la gente féminine.

    Sotelo Le 02/03/2021 à 00:01:50
    Psychometrer Eiji - Tome 18 - Tome 18

    La situation est critique : Kazuma, le demi-frère de Toru, est la cible d'un tueur professionnel particulièrement cruel et efficace. Et la situation est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Ce tome est entièrement consacré à cette nouvelle enquête, déjà initiée dans la fin du tome précédent. Et c'est tout simplement exceptionnel. Pas de chapitre intermédiaire inutile, pas d'humour navrant, rien ne vient ici gâcher une enquête incroyablement maîtrisée. Tout est parfait : une ambiance unique, des rebondissements intelligents parfaitement dosés, un antagoniste mémorable et effrayant, des développements de personnages passionnants... Rien à redire, Ando et Asaki nous livrent ici un tome de très haute volée grâce à ce qui constitue tout simplement la meilleure enquête depuis le début de la série. Et le meilleur dans tout ça ? L'enquête n'est pas encore terminée et vu sa qualité, on ne va pas lui en tenir rigueur.

    GimpUser Le 01/03/2021 à 23:04:45
    Jacques Gipar (Une aventure de) - Tome 9 - Le Christ de Saclay

    Cet album est, hélas, représentatif de ces séries dont les auteurs sont tenus à une parution annuelle.
    Ici, on se traine, les héros et seconds rôles font de la figuration.
    J'aimais bien cette série et l'époque où les aventures se déroulaient.
    Cet album sera le dernier que j'achète.

    Saigneurdeguerre Le 01/03/2021 à 21:32:34
    Angel Wings - Tome 3 - Objectif Broadway

    Radio Tokyo est fière d’annoncer aux Américains sa contre-offensive ET la perte du C-46 qui transportait la vedette et championne de tennis Jinx Falkenburg. Cette perte affecte sérieusement le moral des Américains qui s’apprêtent à évacuer d’urgence leur base devant la contre-attaque japonaise. Le C-47 d’Angela doit être détruit faute de pilote pour l’évacuer.
    Au fait que devient Angela qui s’est écrasée dans la jungle et a réussi à s’en sortir miraculeusement, entraînant avec elle une vedette qui n’est absolument pas préparée à affronter un milieu aussi hostile ?

    Critique :

    Non, mais, vous avez vu ces dessins ? Des avions plus vrais que vrais au boulon près ! Des décors à couper le souffle à un athlète olympique affalé dans un fauteuil… Et des personnages aux attitudes telles que, sans avoir fumé sa moquette, on n’en a pas moins l’impression qu’ils bougent ! Hugault est sans conteste un des meilleurs dessinateurs réalistes de sa génération.
    Quant au scénario de Yann, ce petit salopiot joue avec nos nerfs : pas moyen de savoir ce qu’il s’est passé avec la sœur d’Angela. Espionne traîtresse infâme et méprisable ou pauvre fille sacrifiée par l’état-major pour dissimuler un secret inavouable ? Je vais casser cet insoutenable suspense… Ce n’est qu’au sixième et dernier tome que vous connaîtrez la réponse à cette angoissante question. La bonne nouvelle, c’est qu’Angela va survivre jusque-là ! Non, je ne suis pas devin ! J’ai juste acheté l’intégrale en deux tomes de trois albums chacune. Vous ne m’en voudrez pas si, au moment où je rédige ces lignes, j’ai pris connaissance de l’ensemble de l’histoire ? Si ? Il faut toujours qu’il y ait un rancunier ! Un jaloux ! Pfff !
    Mais je m’égare… Côté avions, vous ne serez vraiment pas déçus : P-45, en plus des P-40 déjà bien connus, Spitfire, un Mustang… entre les mains d’un Japonais (Si ! Si !) un Lysander, un étonnant B-25 (G ou H ?) doté d’un canon de 75 mm sous le nez et de quatre mitrailleuses de 0.50" (12,7 mm) implantées dans le nez au-dessus du canon… Et comme la maison ne recule devant aucun sacrifice (surtout s’il s’agit de Japs) il y a même un hélicoptère et un hydravion à très long rayon d’action de la PanAm !

    Comment ? Vous n’êtes pas encore sortis l’acheter ? Ah ! Zut ! C’est vrai ! Le couvre-feu après vingt heures dans certaines régions ne vous y autorise pas… Va falloir patienter jusque demain. Mais rien que pour la dernière planche de cet album, votre patience sera récompensée !

    BudGuy Le 01/03/2021 à 18:52:02
    Kogaratsu - Tome 13 - Taro

    Kogaratsu est une oeuvre à part dans la BD franco-belge: il s'agit peut-être (de mon point de vue) de la meilleure BD se déroulant à l'époque des samouraïs et possédant un cadre et une approche réaliste (contrairement à d'autres oeuvres qui plongent ouvertement dans le fantastique).
    "Taro" est le dernier album de cette série, et comme précisé précédemment, il y a un sentiment de sérénité qui s'en dégage.
    En un tome, Bosse signe un album qui se tient avec son lot de péripéties, de combats, d'émotions et doté d'un souffle épique sublimé par le dessin et les couleurs de Michetz.
    Cet album est devenu l'un de mes favoris avec "Sous le regard de la lune" et "la stratégie des phalènes", en raison du fait qu'il s'agisse du dernier en date et peut-être bien du dernier tout court, pour une saga exemplaire où il n'y a eu aucun faux pas.

    Cellophane Le 01/03/2021 à 13:47:53
    Mademoiselle J. - Tome 2 - Je ne me marierai jamais - 1938

    Ça a un petit charme rétro – dans lequel on n’a pas apporté de narration particulièrement contemporaine, dommage…
    C’est sympa de voir l’évolution de Mademoiselle J mais, comme dans le premier tome, c’est assez plan-plan… Pas de véritable suspense, pas d’enquête de fou avec des révélations majeures…
    Même les grands drames ne sont pas totalement impressionnant…
    L’album se laisse lire mais ne décolle jamais totalement…

    Cellophane Le 01/03/2021 à 13:43:01
    Harmony - Tome 6 - Metamorphosis

    Ayé, je suis dans la phase pour ce genre de série, où je ne me souviens plus de tout, je mélange les complots, les gens…
    Donc je ne sais plus qui exactement retient qui et recherche Harmony, ni réellement pourquoi et qui avec elle, pourrait faire je ne sais plus quoi…
    Pourtant, l’album va vite et est plaisant à suivre grâce au dessin efficace, plein de mouvement et d’action, la narration fluide avec des idées sympas et de l’humour…
    Dommage qu’on parte encore dans une « complot » gigantesque…

    Cellophane Le 01/03/2021 à 13:38:16
    Harmony - Tome 3 - Ago

    Encore un très bon tome : l’histoire se suit sans temps mort, les dessins sont toujours superbes… Pourtant, il y a un peu moins de surprises que dans les précédents tomes… L’action est toujours au rendez-vous, c’est vif, dynamique, il y a bien un rebondissement, un nouveau venu… Mais la fuite, les gamins séquestrés, les bagarres… On l’a déjà abordé dans les deux premiers tomes et si la qualité est toujours là, l’étonnement, un peu moins – ce qui n’empêche pas d’apprécier pleinement ce volume.

    Cellophane Le 01/03/2021 à 13:37:46
    Harmony - Tome 2 - Indigo

    Peut-être un peu classique dans le propos (les gentils nenfants avec des pouvoirs face aux gros méchants pas beaux) mais le tout est écrit avec intelligence, sans ménagement, en allant au bout des idées. Pour ma part, j'adore les dessins, plus froids que dans le premier, montrant un beau travail sur les ambiances. Le tout est très plaisant à suivre et donne vraiment envie d'en savoir plus. Réussi.

    Cellophane Le 01/03/2021 à 13:36:26
    Harmony - Tome 1 - Memento

    "C'est frais, c'est mystérieux, c'est prenant.

    Les dessins illustrent magnifiquement une histoire qui non seulement tient l'album mais semble prometteuse pour la suite !

    Certes, l'intro ultra mystérieuse ne sert pas à grand-chose, on l'a rapidement oubliée et on aurait pu s'en passer...

    Certes, le coup de l'amnésique, c'est vu et revu.

    Mais tout est bien amené, en douceur, et retient vraiment l'intérêt."

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:54:44
    La boîte à musique - Tome 4 - La mystérieuse disparition

    Je veux bien admettre qu’on suit assez agréablement ces enfants. Mais sans plus quand même.
    Le dessin ne m’attire pas plus que ça et l’ensemble est quand même hyper naïf…
    On vient à bout de règles et lois ancestrales juste en demandant gentiment ? Hop, le monde est désormais tout beau…
    Un peu simpliste…
    Mais bon, comme on se demande quand même au fil du tome où est passé cette prof de musique, on tourne les pages sans trop de déplaisir – c’est juste cette bonhomie simpliste finale qui n’est pas à la hauteur à mon goût…

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:53:04
    La boîte à musique - Tome 3 - À la recherche des origines

    "Un épisode que j’ai trouvé plus léger et amusant avec cette inversion et l’incursion des autres dans notre monde.
    On apprend deux ou trois trucs en plus, pas forcément intéressant, mais l’aventure se suit plutôt bien, avec pas mal d’humour."

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:44:13
    Sœur Marie-Thérèse - Tome 6 - La Guère Sainte

    J’aime toujours autant et je suis allé relire les 5 premiers tomes pour voir la raison qui me faisait moins accrocher à ce tome…
    D’abord, dans les premiers, on avait des petites histoires indépendantes, des sortes de sketchs sur 4 à 6 pages, qui traitait d’un thème en délirant avant de passer à un autre.
    Là, si on a des histoires courtes, elles s’enchaînent pour faire une histoire générale et ça marche moins bien. On n’a pas l’aventure d’un Astérix, par exemple, et c’est moins intéressant sur l’ensemble.
    Et puis s’il y a toujours autant de gag un peu partout, voire plus qu’avant, ils semblent plus mécaniques qu’avant. Même s’il y a bien une foule de détails partout, on dirait que ce n’est plus un délire « oh et si je mettais ça ici, hihi, c’est rigolo » mais « ok, il y a une place là, il me faut un gag, qu’est-ce que je pourrais trouver ? ».
    Bref, l’ensemble est sympa mais fait plus sourire que les premiers où je riais franchement.

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:41:32
    Sœur Marie-Thérèse - Tome 5 - Sans Diocèse Fixe...

    On dirait que Maester cherche quoi faire de sa sœur ; si le dessin et l'humour sont toujours présents, les histoires sont moins solides (jusqu'au combat final manga-matrix, très joli mais qui rend perplexe...)

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:39:26
    Sœur Marie-Thérèse - Tome 4 - Sur la Terre comme au Ciel

    Un poil répétitif sur la fin de l'album - ça reste très drôle mais ce n'est pas le plus efficace de la série.

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:37:39
    Sœur Marie-Thérèse - Tome 3 - Dieu vous le rendra

    Maester arrive à une maturation parfaite du personnage avec de bonnes histoires et énormément d'humour dans chaque case ! Excellent.

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:35:56
    Sœur Marie-Thérèse - Tome 2 - Heureux les imbéciles

    Plus précis dans les histoires que le premier tome, toujours aussi déjanté et plein de détails hilarants, très bon !

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:34:43
    Sœur Marie-Thérèse - Tome 1 - Sœur Marie-Thérèse des Batignolles

    Les débuts de soeur Marie-Thérèse. C'est drôle mais c'est encore un peu fouillis dans les histoires et le dessin (principalement par rapport à ce que l'auteur fera après). Mais c'est un incontournable pour découvrir cette soeur frappadingue !

    Cellophane Le 01/03/2021 à 11:30:30
    Olive (Cazot/Mazel) - Tome 2 - Allô la terre ?

    J’ai toujours autant de mal à m’intéresser à Olive… Son monde fonctionne un peu mieux dans ce second tome, maintenant qu’on est habitué… Sa recherche de l’astronaute sans indice offre un peu d’intérêt… Sa copine est un poil charmante et le passé d’Olive attire vaguement mon attention…
    Mais globalement, je lis ça pour passer le temps, sans motivation particulière…

    Shaddam4 Le 01/03/2021 à 10:53:47
    Adventureman - Tome 1 - La fin et tout ce qui s'ensuit

    Sur la base du croisement entre les mondes imaginaires et réel, on relève une touche de Lewis Caroll dans cette Audrey Hepburn (physionomie utilisée par Dodson depuis longtemps sur à peu près toutes ses héroïnes) qui court partout, n’a jamais peur et rencontre des personnages bien étranges entre rêve et réalité, montée sur sa vespa. Le schéma est classique mais est relevé par quelques originalités comme la surdité de l’héroïne (il n’y a pas que Daredevil qui a le droit d’être handicapé!) ou donc cette famille bien surprenante et que l’on va découvrir plus en détail dans les prochains épisodes. Le charme de Claire et le peps du dessin de Dodson font beaucoup, de même que le design général parfait. Le côté très généreux des dessins correspond à une narration compliquée (comme souvent chez les scénaristes de comics) volontairement cryptique. C’est l’ambiance qui veut ça même si on aurait pu attendre quelque chose de plus simple et linéaire. Si vous êtes habitués aux comics cela ne devrait pas vous déranger.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/28/adventureman-1-la-fin-et-tout-ce-qui-sensuit/

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:34:49

    Je vais résumer : un dessin purement enfantin, des longueurs insupportables et des dialogues qui sonnent creux. Au final, c'est une œuvre qui ne m'a pas convaincu.

    Avons-nous là une sucrerie des Editions Soleil tout au plus ? On glisse de manière inattendue vers le surnaturel sans que l'auteur puisse donner de véritables justifications à son récit. C'est réellement dommage car on sentait tout de même un potentiel.

    La couverture est même plutôt assez réussie de même que les petites bouilles des enfants qui en deviennent attachants. Il se dégage une pointe de tendresse qui est le bienvenue.

    Cependant, l'absence de précision dans le décors crée un grand vide sidéral qu’accroît d'ailleurs le grand format de l'album.

    Bref, à la fin de la lecture, on ressent comme une petite déception car il manque incontestablement un supplément d'âme à cette bd.

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:32:36
    Diosamante - Tome 1 - La passion de Diosamante

    Avec "Diosamante", nous retrouvons effectivement les thèmes favoris de Jodorowky mais dans un autre cadre que la science-fiction : la quête mystique pour enfin renaître de ses cendres.

    Le problème est que le personnage central (pour une fois une héroïne) n'a aucune consistance. C'est trop artificiel pour convaincre. L'explication donnée à la fin du premier tome est presque risible. Comment une reine aussi belle et ténébreuse peut-elle se transformer en mendiante aveugle tout en prônant un discours spirituel et philosophique totalement dénué de sens ?

    J'ai bien aimé le dessin de Gal mais beaucoup moins celui de Kordey. On passe de couleurs éteintes au premier tome à une colorisation à outrance dans le second. Dix ans se sont écoulés entre les deux volets et cela se ressent énormément au niveau de l'esprit initial de cette série.

    C'est trop tarabiscoté. Ou bien, il faut accepter que ce n'est qu'en se vidant de nous-mêmes et d'accepter les pires humiliations que le désir puisse nous emplir. Des amateurs pour ce genre d'expérience ?

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:31:09

    Une histoire assez étrange ayant pour cadre une piscine municipale: tel est le concept de cette bd. Une jeune femme restauratrice de mosaïques va tomber amoureux du fantôme d'un noyé, le tout dans les années 60. C'est sans compter l'obstination du directeur de la piscine qui a le béguin pour notre héroïne Delphine, une petite fille capricieuse qui rêve encore au prince charmant.

    Ce récit avait tout pour plaire mais il est traité à la manière d'un roman photo. Les sentiments qu'expriment les personnages sont comme artificiels, sans aucune chaleur. J'ai trouvé par exemple que Delphine manquait singulièrement de charisme. On ne s'attache pas car on n'éprouve rien.

    Par ailleurs, les invraisemblances "matérielles" m'ont toujours agacé. Voilà Delphine qui remplit une piscine d'eau en quelques minutes avant d'y plonger. Tout le monde sait qu'il faut bien plus d'une journée pour remplir un bassin : mais bon, passons !

    Graphiquement, c'est morne et fade à la fois. Cependant, cela se laisse regarder sans aucun plaisir pour les yeux même si je dois reconnaître une certaine fluidité harmonieuse de l'ensemble. Les 3 premières pages dont les cases se combinent sont d'ailleurs très réussies.

    Oui au final, il manque singulièrement quelque chose à cette bd. Un petit supplément d'âme !

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:29:17
    Black Mary - Tome 1 - Quartier des Ombres

    La lecture de Black Mary est très facile en partie grâce à une absence de narration. La mise en image est donc parfaitement fluide. Le dessin est correct mais sans plus. Qu'est ce qui cloche alors ?

    Nous avons une histoire concentrée sur une héroïne du prénom de Mary qui a bien caché son jeu au premier tome et qui devient un véritable caïd œuvrant à une unification des confréries de brigands pour lutter contre les forces de l'ordre à la solde des bourgeois. On aura tout vu ! Bref, c'est pas crédible pour un sou et cela manque singulièrement de subtilité.

    A partir du second tome, il y aura même une introduction du fantastique mais assez maladroite. Nous n'aurons d'ailleurs pas les réponses au mystère soulevé par la présence du garçon invisible à la fin du troisième tome. On devine juste les contours d'un énième pacte avec le diable. Rien de nouveau donc.

    Ce qui m'a fait franchement fait hurler de rire, c'est le dos du troisième et dernier tome où on peut lire que ce récit palpitant fait de Black Mary un grand polar historique. Ah bon... tant que ça ? Il est vrai qu'après avoir fait preuve de tant d'immoralités en assassinant des pauvres gens innocents, voilà que notre charmante héroïne se met en tête avec son ridicule chapeau de pirate de défendre la condition ouvrière. Franchement pathétique ! Une artificialité du scénario qui aura fini par couler la série...
    Notez également que le troisième tome aura mis 12 ans à combler l'impatience de ses fans. Je dirai que c'est plutôt un manque de respect par rapport au lecteur. Mais comme dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais !

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:27:52
    Agathe Saugrenu - Tome 1 - Je suis un monstre !

    L'idée de départ n'était pas trop mal : une petite fille victime d'une maladie rejetée par ses camarades de classe décide de devenir amie avec les monstres de la nuit qui sont sans doute issus de son imagination pour compenser la triste réalité. On se souvient tous de l'excellent film « Le Labyrinthe de Pan » réalisé par Guillermo del Toro qui traitait sur un sujet similaire mais avec beaucoup plus d'intensité.

    Cette quête dans l'étrange tourne vite court quand elle s'aperçoit des intentions de l'un d'eux qui mène une expérience maléfique. Je pense qu'il y a finalement trop de choses confuses dans cette bd qui noient véritablement l'intrigue dans un flot incompréhensible pour nos enfants. N'oublions pas que cette bd leur est d'abord destinée.

    Bref, il n'y a pas une parfaite lisibilité et cohérence dans ce récit. C'est dommage car le sujet traité est délicat et qu'il méritait sans doute mieux. C'est quand même un peu saugrenu.

    Johnny Fletcher Le 01/03/2021 à 01:23:31
    Kebek - Tome 1 - L'éternité

    La déception est à la mesure des espoirs que les très belles planches de Kebek avaient fait naitre. Un dessin au trait plaisant et à la mise en couleur brillante et subtile. Les planches sont très souvent très belles. Un niveau de réussite plastique peu courant. Celle ci est le véritable atout de ce premier tome.
    Pour le reste... que dire qui ne soit inutilement désobligeant vu la qualité du travail graphique. Peut-être que les attentes liées à l'annonce d'une adaptation de La nuit des temps de Barjavel avaient laissé présager du meilleur. Un roman qui a enchanté tant d'adolescences ne méritait pas ce résultat à mon sens. Un autre lecteur a parlé ici dans son avis à propos de cet album de remise au goût du jour du célèbre roman. Je parlerai pour ma part de remise au mauvais goût du jour tant les éléments nouveaux empruntent ce qu'il y a de plus bateau aux séries télé américaines à l'instar d'un véritable catalogue destiné à des producteurs de télévision. Cela plaira assurément à certains, moi cela me fait fuir.
    Pendant toute la lecture, je ne me suis attaché ni intéressé à aucun personnage. Je suis resté froidement à les observer et à les écouter sans jamais me sentir impliqué. Leur destin importait peu car à aucun moment je ne reconnaissais une personne, un être humain, mais bien plutôt des personnages manipulés de manière trop visible pour les besoins d'un récit sans réelle intensité en dépit d'une idée de départ pourtant pleine de promesses de mystères et de suspens. Car celui-ci se déroule la plupart du temps au rythme du témoignage du narrateur éponyme qui évoque avec son avocat ses souvenirs de l'affaire. On est donc gratifié d'une voix off apposée sur un dessin qui n'est alors plus qu'illustratif. Il vient habiller le texte et n'apporte jamais (ou rarement) d'élément narratif ou informatif qui lui est propre, à la manière des vieilles illustrations émaillant les romans pour la jeunesse de jadis. Et quand il y a des dialogues, l'intérêt ne décolle pas pour autant. Je suis resté malheureusement cloué au sol.
    Pour une histoire axée autour d'un fabuleux mystère, je peux dire que la mayonnaise n'a pas pris du tout avec moi. Je suis resté au dehors, sans émotion devant les beaux dessins de l'auteur comme les protagonistes de cet album devant l'extraordinaire sphère surgi des entrailles de la terre.
    Kebek a l'honnêteté de ne pas avoir pris le titre du roman dont il s'inspire, rendons lui cela tout comme une magnifique mise en couleur des plaisants dessins de l'auteur. pour le reste, c'est une affaire de goût. Vous connaissez à présent le mien.

    Johnny Fletcher Le 01/03/2021 à 00:20:11
    Murena - Tome 9 - Les Épines

    Trois fois en trois ans que je relis l'album "Les épines" avec le vain espoir de le trouver bon et de me convaincre de poursuivre l'achat des albums de ce 3ième cycle. Pourquoi autant d'obstination de ma part ? Eh bien quand les éloges pleuvent sur une série aussi régulièrement que sur "Murena", on a parfois du mal et des scrupules à ne pas se joindre au chœur des laudateurs.
    Certes, le dessin est agréable, très réaliste, d'une belle facture, mais à mon sens pas si extraordinaire qu'on entend le répéter ici et là. J'entends par là que c'est de la très belle ouvrage mais heureusement il y en a quand même quelques uns qui n'ont pas moins de talent mais dont on parle bien moins fréquemment en termes aussi flatteurs. Les décors sont soignés, les personnages également, mais cela manque de folie et d'énergie dans le trait. Et puis l'expressivité des visages est tout de même bien limitée. Quant aux femmes, elles se limitent à ressembler à des photos de magazines. On sent qu'on cherche avant tout à flatter "l'amateur de belles gonzesses". En règle générale, la réalité est un peu trop suivie à la lettre. C'est bien la mise en couleur qui lui donne son caractère et sa puissance. Malheureusement, avec cet album, la série, change de coloriste, et ce qui rendait impressionnant le dessin dans les précédents albums semble ici plus commun, le faisant quelque peu rentrer dans le rang même si ça reste très agréable à regarder.
    Là où le bât blesse réellement avec ce neuvième tome, c'est sur le plan scénaristique. Il ne s'y passe pas grand chose et le peu qu'il s'y passe marche dans les traces déjà plusieurs fois laissées par le scénariste au cours des précédents albums. Pour être franc, je m'y suis copieusement ennuyé.
    Et puis il y a son écriture. Il se pique ici de faire de la grande littérature par moments, rendant les dialogues pesants et ampoulés, parfois un brin ridicules.
    Si comme moi vous trouvez le dessin très plaisant sans être bouleversant et l'écriture ronronnant comme un moteur diesel, voire soporifique bien souvent, vous refermerez cet album de Murena avec la déception d'avoir ouvert un beau et gros paquet cadeau ne contenant finalement qu'une jolie petite babiole.

    Johnny Fletcher Le 28/02/2021 à 23:41:52
    L'Épervier (Pellerin) - Tome 1 - Le Trépassé de Kermellec

    Je viens de me replonger dans cet album qui lance les aventures de l'Epervier. C'est toujours agréable à lire bien que sagement classique. Le dessin de Pellerin est plaisant, soigné, mais il manque souvent de profondeur de champ à cause d'un trait toujours d'une égale épaisseur, ou presque, que l'objet ou le personnage soit au premier plan ou au dernier. Cela rend ses images moins lisibles de prime abord que si le trait s'épaississait pour ce qui est situé au premier plan et s'amincissait ou s'estompait pour ce qui est plus lointain. Il aurait fallu que la mise en couleur corrige cela mais au contraire elle l'accentue.
    Le scénario est à l'avenant. Bien ficelé en dépit d'un cheminement dans un paysage romanesque déjà bien connu.
    Quoi qu'il en soit tout cela est très bien fait, ne promet rien de plus que ce qu'il donne au lecteur. Une honnête aventure faites par un honnête homme.

    Yovo Le 28/02/2021 à 22:36:21
    Les ogres-Dieux - Tome 4 - Première-Née

    « Première-née » m’a réconcilié avec la saga des Ogres-Dieux sur laquelle j’ai toujours eu quelques réserves. Ce 4ème tome, que je n’attendais pas après le décès du scénariste Hubert, permet de boucler la boucle en faisant un lien généalogique parfait avec « Petit », le tome inaugural.

    Remonter aux origines d’une lignée légendaire est un grand classique. Mais c’est ici réalisé avec intelligence et le récit capte l’attention par sa force d’évocation. Il se place ouvertement du côté des femmes, reléguées dès le départ au rang de génitrices à la merci de mâles stupides et libidineux, tous plus barbares les uns que les autres. Bragante, la première-née, n’a ainsi d’autre salut pour contrer leur force brutale que sa finesse d’esprit et la connaissance qu’elle trouve dans les livres, auxquels Hubert rend également un hommage appuyé. L’album se termine d’ailleurs par 18 longues pages d’un texte raffiné, superbement illustré.

    « Première-née » n’est peut-être pas l’épisode le plus spectaculaire des 4 mais il donne du sens et une ampleur inattendue à l’ensemble, tout en renouant avec le fabuleux univers gothique créé par Hervé Gatignol, que le troisième avait curieusement délaissé.

    Je me ravise donc humblement et porte un jugement beaucoup plus favorable sur cette série au graphisme exceptionnel qui restera en bonne place dans ma bibliothèque.

    BudGuy Le 28/02/2021 à 20:58:54
    Senseï - Tome 3 - L'Empire des sept bannières

    Senseï est une série qui à la fois intéressante mais aussi frustrante à bien des égards.
    Commençons par le dessin de Vax qui est très bien ! Une bonne mise en valeur des décors du Japon féodal, ça fourmille de détails et les combats sont bien découpés: un très bon point de ce côté-là ^^

    Là où le dessin est de qualité, le scénario est lui, en revanche, en dent de scie tout au long de ces trois albums.
    Pour la première BD, le scénario va TROP vite et enchaîne les péripéties à la vitesse d'un shinkansen ! Di Giogio aurait très bien pu développer son intrigue sur deux tomes au lieu d'un (d'où une première frustration).
    Le deuxième opus redresse la barre comme il faut et prend le temps de développer une nouvelle intrigue en lien avec le passé de l'héroïne, tout en instaurant les enjeux politiques et les différents protagonistes.
    Le troisième opus continue sur la lancée du deux, mais encore une fois, des écueils vont en atténuer la qualité: le scénariste se permet quelques facilités d'écriture (avec la mort d'un personnage qui tombe dans le vide), et surtout, le summum du "foutage de gueule" pour ce dernier opus: les auteurs ont l'audace de nous apprendre que la suite et fin se déroule dans la série "Samurai Origines" !?!

    Dernière précision: en dehors d'un gros monstre sous-terrain dans le troisième opus, la série se veut réaliste et ne possède pas d'éléments fantastiques.

    Malgré tout ses défauts, cette série est appréciable et je la recommande à tous les fans de samouraïs et de Japon médiéval.

    bd.otaku Le 28/02/2021 à 20:17:14

    « Apache » c’est la première bande dessinée réalisée par Alex W. Inker en mars 2016, déjà chez Sarbacane , déjà dans une gamme restreinte de couleurs, déjà original par sa facture à l’italienne. Des prémisses donc de ce style si particulier que l’on retrouvera dans les œuvres suivantes.

    Il n’est nullement question de western ici mais du Paris de la Belle époque et de l’après grande guerre ; « un Apache » c’est un voyou dans l’argot de l’époque ! Dans ce Paname des années vingt, un soir, un couple mal assorti, un vieux riche adipeux et une jolie poulette noire à la perruque blonde, déboule dans le bistrot d’Eddy ex-bagnard. Leur voiture est tombée en panne alors qu’ils se rendaient aux courses et Monsieur veut écouter les résultats car l’un de ses chevaux est en lice. Pendant qu’il est pendu à la TSF, Eddy et la jeune femme s’observent, bavardent et trinquent ; survient le chauffeur qui annonce que leur véhicule est réparé…

    Tout commence dans un huis-clos poisseux, mais nous nous échappons à plusieurs reprises du troquet par des flash-backs joliment amenés qui nous ramènent à la période de l’avant-guerre ou du Front et lient de façon surprenante les protagonistes entre eux.

    C’est un très bon polar bourré de références au film noir mais l’humour est aussi souvent présent dans ces pages ; d’ailleurs même les "Pieds-nickelés" s’invitent dans cette Bd au détour d’une case ! In fine, les truands sont plus stupides qu’effrayants et leur quatuor improbable est assez jubilatoire. Et puis il y a bien sûr la présence cet argot gouleyant (pour ceux qui s’y perdraient perdus un lexique est fourni en fin de volume), ce nuancier de couleur orange , cet association d’aplats et de trames, qui rappellent les albums de « Zig et Puce » ou de « Felix The Cat » !

    Un très beau coup d’essai !

    thieuthieu79 Le 28/02/2021 à 19:41:51
    Mort et déterré - Tome 2 - Pas de quartier pour les macchabées

    Cette suite prend de la profondeur et s'oriente vers la vengeance et la justice avec Yan qui tente de retrouver son assassin et d'obtenir des réponses. Les personnages prennent de l'importance et l'univers s'étoffe un peu plus. Le dessin est lui aussi plus mur et plus travaillé. L'émotion et le drame sont omniprésent tout au long de l'album dont se dégage une véritable atmosphère émouvante qui rend la lecture profonde.
    C'est un très beau travail d'auteurs qui ne nous laissera pas indifférent une fois la série terminée.

    thieuthieu79 Le 28/02/2021 à 19:34:21
    Mort et déterré - Tome 1 - Un cadavre en cavale

    Une nouvelle série qui traite intelligemment d'un sujet très grave : la mort. Un sujet qui en appelle forcément d'autres : la dépression, l'alcoolisme, le combat...
    Pas évident de construite une histoire (pour la jeunesse qui plus est) autour de cet univers.
    C'est un pari osé et réussi qu'ont relevé les auteurs.
    Un dessin léger, une pointe d'humour, des bons copains et une approche au second degré autour des zombies. Voilà la recette gagnante qui a été très bien construite autour d'une histoire poignante et profonde dont on s'est très vite attachée.

    thieuthieu79 Le 28/02/2021 à 19:24:46
    Olive (Cazot/Mazel) - Tome 2 - Allô la terre ?

    Une couverture d'album toujours aussi exceptionnelle qui donne toujours autant envie de s'y plonger.
    L'univers onirique d'Olive prend de la profondeur et de la dramaturgie avec beaucoup de révélations qui apportent énormément à l'histoire. Je suis toujours autant admiratif de se travail d'écriture très pointu, très précis, qui arrive à traiter avec délicatesse de sujets très graves.
    Le travail graphique toujours aussi beau permet de profiter pleinement de cet aspect imaginaire, tout en laissent une belle place aux émotions. Ce deuxième tome confirme l'impression laissée avec le premier. Une très belle série.

    Saigneurdeguerre Le 28/02/2021 à 15:35:48

    Bady et Jane ont débarqué sur l’île Bleue à la recherche d’un temple. Lorsqu’ils le trouvent, la pluie les pousse à se mettre à l’abri dans une grotte dont un pan de mur s’effondre, un gaz en sort et nos deux jeunes gens s’endorment.
    A leur réveil, ils se retrouvent séparés. D’étranges créatures venues d’une autre dimension pour étudier la Terre ne sont pas loin…

    Critique :

    Voilà une BD au trait attrayant, mais en noir et blanc, et en petit format, ce qui ne la rend pas très lisible. C’est à ma connaissance le premier album de Bruno Disano, Salvatore Di Sano pour l’état-civil. Lorsque je l’ai acheté en 1981, ce fut un vrai coup de cœur pour le dessin de cet artiste, toujours actif, plus connu dans le monde de la bande dessinée érotico-comique. Son trait est très inspiré de celui de Walthéry avec qui il a pas mal collaboré. D’ailleurs, les jeunes femmes qu’il dessine dans cet ouvrage sont très sexy et annoncent ses futures BD qui ne seront pas nécessairement, contrairement à celle-ci, destinées à un public d’enfants.

    Le scénariste Romain Delatte est un parfait inconnu au bataillon. Je suppose qu’il n’a pas produit d’autres aventures. Parlons scénario. L’album contient deux histoires distinctes, toutes les deux en relation avec des extra-terrestres. Dans la première, notre héroïne, Jane, et notre héros, Bady, vêtus à la mode des années ’80, contemporaine de l’année de parution, 1981, sont confrontés à un extra-terrestre secondé par un ordinateur-robot des plus incapables. Dans la seconde, de jolies extra-terrestres sont venues sur Terre pour… Bref, Jane et Bady sont embarqués dans une histoire chez de pacifiques coupeurs de têtes où toutes les femmes semblent avoir disparu et où les indigènes ont une peur effroyable des femmes (ce que tout homme peut facilement comprendre, non ?). Le scénario n’est pas toujours très clair, mais c’est aussi en partie dû au petit format de l’album.

    philjimmy Le 28/02/2021 à 10:45:54
    Lloyd Singer - Tome 4 - Quantico

    Je ne parle pas de Quantico mais de Juke Box, le tome 4 de Makabi.
    Oui, bon , c'est le même bouquin !!
    J'avais bien aimé le premier cycle de Makabi, sans pour autant déborder d'enthousiasme. C'est une bonne série mais il manquait quelque chose, juste un petit truc que je ne saurais même pas expliquer, pour que ce soit une très bonne série.
    J'ai trouvé dans ce tome 4 ce qui m'avait manqué jusque là, et je suis toujours aussi incapable de l'expliquer.
    Peut être le fait que le scénario a trouvé le ton juste pour montrer ce super héros malgré lui, ce masque qui lui permet de supporter ses difficultés à avoir des relations sociales normales.
    Ce Lloyd Singer est vraiment un type bien, et c'est ce que ce tome 4 démontre. J'ai adoré.

    Saigneurdeguerre Le 28/02/2021 à 10:23:46
    Les carnets de Cerise - Tome 1 - Le Zoo pétrifié

    Cerise, dix ans et demi, a deux amies « pour la vie » : Line et Erica. Elles sont opposées autant qu’il est possible de l’être… Ce qui ne les empêche nullement de s’adorer.

    Cerise a parfois des conflits avec sa maman. Elles vivent à deux, et malgré ces conflits, Cerise aime beaucoup sa maman.
    Cerise rêve de devenir romancière. Cela tombe bien : sa maman vient de lui offrir un journal intime pour que Cerise puisse y écrire ses histoire… Et justement, elle en a une car elle a découvert dans les bois un homme couvert de peintures, un individu plein de mystère… Cerise peut débuter l’écriture de son histoire : « Il était une fois… »

    Critique :

    En tant qu’instituteur, j’ai rarement découvert un livre qui puisse autant donner envie aux filles de se mettre à écrire des histoires.
    Au risque de heurter certaines personnes qui ne veulent pas entendre parler d’histoires « genrées », je constate que si ce livre parle beaucoup à mes élèves filles, les garçons n’éprouvent pas le même plaisir et s’en lassent très vite. Inutile de me tirer dessus. C’est juste un constat. Je précise que je les ai invités à y jeter un œil mais que la sauce n’a pas pris.

    Cet album, raconté à la première personne, puisqu’il s’agit du carnet de Cerise, contient une multitude de conseils, saupoudrés tout au long du livre, pour aider celles (et ceux) qui voudraient se lancer dans l’écriture d’un cahier secret, ou tout simplement d’un roman : « Avant chaque début d’intrigue, il faut planter le décor. » ; « Ecrire des romans. Imaginer la vie des gens… Leur faire vivre plein d’aventures, imaginer quels dangers ils vont affronter… Ceux qu’ils vont combattre, ceux qu’ils vont aimer… » ; « Un bon détective cherche des indices. Il doit trouver quelque chose d’inhabituel ou d’inattendu. Un détail peu commun, qui ne serait pas à sa place. Une piste en somme… »
    C’est un vrai guide méthodologique, l’air de rien ! Je suis persuadé que si tous les élèves disposaient d’un tel livre vers dix, onze ans, leur envie de se mettre à écrire exploserait… Enfin, pour les filles… Pour les garçons, il faudrait des personnages auxquels s’identifier car dans cette histoire les enfants héros sont tous… des héroïnes !
    Joris Chamblain donne à lire un scénario fabuleux qui, tout en étant un guide pour l’écriture destiné à des enfants, contient aussi une véritable histoire. Une histoire d’amitié, de bienveillance, de petits conflits, de cachoteries, de « méfiance » entre parents et enfants… Mais aussi une intrigue digne des grands détectives. Il maintient le suspense jusqu’au bout.

    Aurélie Neyret a développé un style très personnel avec une parfaite maîtrise de l’aquarelle qui apporte une touche de poésie incroyable à ses albums. Les visages de ses personnages ont des expressions éloquentes qui les rendent définitivement vivants. Quant aux décors… Pratiquement chaque « case » est un tableau… Un petit bijou !

    Si vous voulez susciter des talents d’écrivain et de dessinateur chez votre enfant d’une dizaine d’années, offrez-lui « Les carnets de Cerise » et un carnet vierge afin qu’il (elle, plutôt) puisse y donner vie à ses rêves.

    Erik67 Le 28/02/2021 à 10:01:32

    Après les chroniques birmanes et les chroniques de Jérusalem, voici venir les chroniques de jeunesse de Guy Delisle. Cette fois-ci, ce n'est pas un carnet de voyage sur une dictature ou un Etat en guerre contre ses voisins mais plutôt un souvenir d'adolescence concentré sur le travail d'été dans une usine de pâte et de papier située à Québec sur l'embouchure de la rivière Saint-Charles. C'est clair que cela sera moins dépaysant !

    Cela me renvoie incontestablement à mes propres souvenirs dans les années 80. Pour financer ses études, certains d'entre-nous sommes obligés de travailler à l'usine et mettre la main dans le cambouis. On s'aperçoit alors comme l'auteur que l'on sait pourquoi on fait des études. On reste alors humble.

    En effet, je n'envie absolument pas la vie difficile des ouvriers avec des conditions de travail répétitives et parfois dangereuses. Il est vrai qu'à plusieurs reprises, on appréhende l'accident fatal au cours de notre lecture. Ces rouleaux compresseurs peuvent si vite happer tout un corps jusqu'à l'écrabouillement.

    Je déplore un peu le manque d'émotion ou d'empathie dans les rapports humains notamment lorsque l'auteur apprend le sort de Jake. Cependant, l'auteur reste certainement fidèle à son vécu. C'est parfois un peu froid également avec son père qui travaille pourtant dans les bureaux de cette usine. Il en explique les raisons et il faut faire preuve de compréhension. En tout cas, il y a une acceptation assez remarquable de sa part. On arrive véritablement à comprendre sa réaction.

    C'est dommage d'être resté cantonné pratiquement à cette grise usine dont on saura tout sur le fonctionnement des machines dans les moindres détails. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur le parcours de jeunesse de l'auteur même s'il dévoile parfois certains aspects. Tout se concentrera sur les anecdotes de la vie de ce complexe industriel avec une pointe d'humour.

    On notera au niveau graphique une petite touche colorée en orange sur le T-shirt de l'auteur notamment. Cela égaye un peu par rapport à cet univers assez triste.

    Pour le reste, cette chronique est fort bien réalisée. J'aime de toute façon le style graphique et narratif de cette auteur. On se laisse prendre par le récit malgré un enjeu moindre que dans ses précédentes œuvres.

    Erik67 Le 28/02/2021 à 10:00:28

    En attendant la seconde partie de Beta Civilisation qui se fait attendre depuis des années, l'auteur Jens Harder en profite pour faire un nouvel ouvrage parlant des cités qu'il a visité à travers le monde au cours de différents voyages où il était invité à des colloques et autres festivals.

    De nombreuses villes feront l'objet d'un passage plus ou moins court selon son inspiration (Marseille, Lyon, Nantes, Berlin, Edimbourg, Montréal, Lima, Lucerne, Bâle). On aura même droit à un long extrait de la cité de dieu, un autre ouvrage de l'auteur, consacré à la ville de Jérusalem. Cela fait un peu redite.

    Mis à part la découverte de Pékin, je dois bien avouer que je me suis un peu ennuyé au cours de cette anthologie. Il y a des vignettes et surtout des commentaires dont certains m'ont paru assez abstrait.

    J'ai lu de nombreux carnets de voyages qui étaient beaucoup plus convaincant sur le fond et sur la forme. Là, l'auteur semble faire un peu de surplace suite au succès d'Alpha et Beta. C'est dommage mais on pardonnera assez aisément au vu du talent de l'auteur.

    Erik67 Le 28/02/2021 à 09:57:42

    Après ma lecture de l'adaptation de l’œuvre de JeanTeulé « Mangez-le si vous voulez », on pouvait légitimement penser que le lynchage était réservé à une époque révolu du passé. Malheureusement, il n'en n'est rien puisque ce phénomène est à nouveau à la mode et notamment au Brésil où c'est devenu assez quotidien.

    Il s'agit pour un groupe de gens de se prendre pour des super-héros en faisant justice soi-même lorsque l'on prend quelqu'un la main dans le sac (le plus souvent des vols à la tire). Les citoyens n'ont plus confiance dans la justice ou la police de leur pays. Parfois, ils sont corrompus sans vouloir leur manquer de respect. D'autres fois, ils sont plus occupés à mettre de lourdes amendes pour non-respect du couvre-feu en application stricte de la réglementation en vigueur pendant que les chapardeurs n'ont jamais été aussi nombreux. Les lyncheurs pensent être toujours du bon côté.

    Tout ceci ne doit excuser en rien la barbarie et la violence dont font preuve ces personnes lorsqu'elles sont dans un groupe. Il y a une déshumanisation qui est manifeste. Il y a le pire de l'humanité dans une scène de lynchage. Pour les lyncheurs, un voleur ou un violeur n'est plus un être humain et ne doit pas bénéficier de droits relatifs à la défense ce qui justifie l'acte de violence. Bref, les mêmes qui pensent au rétablissement de la peine de mort ou de la loi du talion.

    Ce récit va se concentrer sur un garçon Johan qui part au Brésil afin de se changer les idées après une rupture amoureuse. Il va découvrir la ville de Rio pendant la période du carnaval. C'est assez joyeux et festif. Cependant, il va découvrir également la face sombre de cette cité lorsqu'il sera au beau milieu d'un lynchage sans le vouloir. Les hommes deviennent alors des animaux.

    Il va rencontrer Marcella qui se pose en défenseur de ces victimes de lynchage. Pour elle, le crime (commis ou pas) ne justifie pas un tel acte de violence en représailles. Le plus souvent, il s'agit d'un malentendu et la victime est réellement innocente ce qui renforce le caractère plutôt injuste du châtiment populaire.

    Par ailleurs, on va se rendre compte qu'il existe d'autres formes de lynchage (ex : médiatique, réseaux sociaux, rumeurs,...) et pas que physique. Cela peut être une chasseuse qui se prend en photo sur les réseaux sociaux avec son gibier qu'elle vient de tuer. Les défenseurs des animaux vont alors la harceler de message de haine jusqu'à provoquer son suicide.

    On se souvient récemment de celle qui avait tenu des propos assez controversé sur une religion et qui avait dû subir une vindicte populaire. Bref, émettre une opinion peut aller loin et j'avoue avoir assez peur de ce phénomène , moi qui ne met pas ma langue dans ma poche.

    Le passage devant les caméras de télévision est assez réussi sur la forme où l'on voit petit à petit apparaître le visage de Johan comme pour faire comprendre que cela peut toucher tout le monde que l'on soit l'agresseur ou la victime.

    Je suis en totale accord avec la démonstration effectuée magistralement par les auteurs. Ils ont démontré et démonté un à un les différents mécanismes du lynchage. Il faut que cela cesse pour retrouver une certaine humanité dans nos relations même si elles sont difficiles. J'ai également la fin qui marque une petite note d'espoir quant à la foule. On peut être également capable du meilleur.

    Enfin, je voudrais remercier chaleureusement les éditions la Boîte à Bulle ainsi que Babélio de m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de la masse critique. J'avoue que cette lecture m'a réellement bien plu. Et c'est également un message à faire passer à l'ensemble de la société contre ces phénomènes qui vont continuer à se développer si on ne les arrête pas avant que cela soit au Brésil ou dans d'autres pays car cela n'a pas de frontière.

    Johnny Fletcher Le 28/02/2021 à 01:06:03
    La grande Peste - Tome 1 - Tome I/II - Le Quatrième Cavalier

    Eric Stalner était pour moi jusqu'à présent simplement un nom d'auteur. Je feuilletais parfois ses albums depuis une trentaine d'années mais je n'en avais encore jamais acheté un seul. Et puis l'autre jour, une librairie que j'aime fréquenter venait de mettre en pile ce premier tome de la grande peste. La couverture était aguicheuse. Deux minutes plus tard, je l'achetais.
    La lecture de cet album achevée, l'idée que j'avais de ce dessinateur / auteur avait subitement et définitivement changé. Comme quoi il faut parfois se méfier de soi même si on ne veut pas passer à côté d'un beau livre.

    Eric Stalner est un dessinateur qui possède un sens de la mise en scène et du rythme graphique évident. Il promène le lecteur dans chacune de ses planches avec une grande fluidité. Tout coule, tout est limpide, tout s'appréhende aisément. Sa deuxième grande force est l'expressivité des visages des personnages. Les trognes sont caractérisées, les sentiments, sensations et humeurs s'y lisent avec une rare évidence, on y croit sans difficulté. Il sait comment cadrer chaque point de vue de son récit, où et comment y placer choses et personnages. Cela donne l'impression d'un grand naturel et d'une évidence pour nous donner à voir et à comprendre au mieux l'histoire qu'il déroule sous nos yeux. Ses décors racontent eux mêmes plein de choses sur l'atmosphère du récit. Tout cela est merveilleusement incarné et vivant. Ni tout à fait réaliste, ni vraiment caricatural, le style d'Eric Stalner est à mi chemin avec beaucoup de cohérence graphique. Les scènes nocturnes sont par ailleurs impressionnantes; la nuit devient presque palpable pour le lecteur (le travail de la coloriste y est sur ce point pour beaucoup). Bien sûr tout n'est pas parfait car le style ici adopté est plus jeté que dans l'oiseau rare par exemple, plus nerveux et sommaire aussi ce qui explique certaines cases ou planches moins léchées mais l'énergie graphique déployée est bluffante. Car la mise en couleur de Claudia Palescandolo, celle-là même qui avait sublimé le dessin de Luigi Critone dans Aldobrando, apporte beaucoup dans la construction des ambiances avec une gamme de couleurs assez réduite. Elle a l'art de donner un relief lumineux aux visages ou de faire ressentir la nuit et la pénombre avec justesse et délicatesse.

    Le scénario quant à lui est une franche réussite. Chaque séquence étant conçue comme un tout qui pourrait se suffire à lui même, on avance dans le récit en enchainant les satisfactions comme si dix histoires nous étaient racontées dans un grand récit qui demeure plein de mystère. On y prend conscience des impérieuses incidences que cette terrifiante épidémie de peste débarquée en 1347 a pu avoir sur ce monde médiéval. Comment, au delà de la mort elle même, cette maladie a affecté toute une société.
    Les dialogues bien troussés sonnent justes et n'en font jamais trop. On s'instruit, on s'interroge, on s'inquiète, on s'émerveille, notre curiosité est sans cesse piquée; c'est là à mon sens la description d'une œuvre de fiction réussie, lorsque les ombres projetées sur le mur nous donnent l'illusion d'apercevoir la vie elle même. Ce premier volume de La grande peste est une très grande réussite et surtout un très bel album.

    Wonderphil Le 27/02/2021 à 21:17:14

    C'est ma première lecture de Chabouté, et quelle lecture ! Ne connaissant pas la nouvelle de London ("To Build a Fire"), je n'avais que le titre et la couverture pour me préparer au probable récit de survie en milieu hostile. En effet, le héros va devoir improviser pour sauver sa peau dans les forêts enneigées du Klondike où, comme beaucoup d'autres aventuriers, il espère gagner sa part des gisements aurifères récemment découverts. Mais il aurait dû écouter l'old-timer qui l'avait prévenu : ne jamais s'aventurer seul, même avec un chien, quand il fait -50.
    Les paysages enneigés du Yukon sont admirablement rendus, exploit notoirement difficile à accomplir. L'empathie avec le personnage est immédiate, grâce à une narration en voix off qui prend la liberté (par rapport au texte original) d'adopter une deuxième personne du singulier qui brouille volontairement la communication : on ne sait plus si le narrateur, omniscient, s'adresse au personnage principal ou au lecteur. Grâce à cette narration lente et immersive, le lecteur a aussi froid que le héros, et a autant envie de connaitre la suite que lui.
    Impossible à fermer avant la fin, cette tragédie silencieuse transcende la relation entre l'homme et la nature, puis l'homme et l'animal, d'où il ressort que malgré son avantage cérébral, l'homme n'a l'ascendant ni sur l'un, ni sur l'autre.

    hfauve Le 27/02/2021 à 18:22:47
    Barbe-Rouge (L'intégrale) - Tome 2 - Le capitaine Sans Nom

    Comme pour le premier opus de cette intégrale, ce recueil reprend le découpage original des histoires en leur redonnant cette cohérence qui n'apparaissait pas dans les albums dont le format et la pagination ne correspondaient pas à la publication originale.
    Ici Eric tente de récupérer l'héritage de sa famille avant d'être entrainé dans des aventures méditerranéennes contre les ottomans et les barbaresques.

    aloa35 Le 27/02/2021 à 17:54:18

    Les concepts de point de fuite, 3e dimension, création d'histoires sont très bien exploités. Il y a encore de très belles cases, très inventives, mais je suis un peu moins enthousiaste que je ne l'ai été pour "L'origine" et "Le Processus".

    aloa35 Le 27/02/2021 à 17:51:24
    Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves - Tome 4 - Le Début de la fin / La fin du début

    Encore une idée intéressante, dans le monde toujours aussi absurde et particulier de M. Acquefacques.
    Il est moins indispensable que "L'origine" et "Le processus", mais reste une expérience de lecture passionnante pour ceux qui aiment la série.

    aloa35 Le 27/02/2021 à 17:49:50

    Excellent album, qui fourmille encore d'idées, même s'il est probablement moins inventif que le tout premier de la série "l'origine", dont il reprend quelques concepts.
    Il mérite toutefois largement la lecture, en surprenant dès les premières pages jusqu'aux dernières.

    aloa35 Le 27/02/2021 à 17:46:43

    L'histoire est intéressante, pour peu que l'on aime le côté absurde.
    Les événements s’enchaînent, dans une ambiance particulière. Même s'il y a de bonnes idées, l'album n'est néanmoins pas à la hauteur des meilleurs de la série.

    aloa35 Le 27/02/2021 à 17:44:17

    Génialissime ! L'album fourmille d'idées, très originales. Lire cet album est une expérience inouïe, qui donne le tournis, alors que l'histoire est finalement très courte. C'est une BD qui fait partie de l'histoire de la bande dessinées.
    Et pour une fois, le mot "génie" n'est pas exagéré.

    Lucky84 Le 27/02/2021 à 16:33:06
    Spirou et Fantasio - Tome 16 - L'ombre du Z

    Rien que pour le moment où S et F se precipitent afin de trouver du dentifrice Zorglub, cet album mérite la note maximale.
    Mais il faut ajouter le Marsu qui joue avec le chien, la fin avec Zantafio. C'est franchement génial. Du très très grand Spirou.

    dom10 Le 27/02/2021 à 11:02:32

    Très bon moment passé dans les bas-fonds de New York avec son côté sombre qui tente d'absorber, sans cesse, le peu de lumière...Big apple sous fond d'histoire de traffic pas très catholique . En fermant le livre, un vent mystique souffle dans l'air. Très réussie. Je retrouve un peu de Dufaux dans ce superbe one shot.

    philjimmy Le 27/02/2021 à 10:16:05
    Les chroniques de l'Univers - Tome 1 - La Thrombose du Cygne

    J'ai plutôt apprécié cet album. Certes, le coté ados boutonneux pseudo scientifiques peut rebuter une partie du lectorat, mais en terme de divertissement, on a déjà vu bien pire.
    Les dessins sont tout à fait acceptables et ce tome 1 de présentation qui déménage à toute blinde laisse entrevoir tout un tas de rebondissements des plus intéressants.
    A voir ce que les auteurs en feront.

    Jushill Le 27/02/2021 à 09:37:57

    Fan de Forsman pour son côté underground et borderline et ayant beaucoup aimé Bâtard de De Radiguès, je ne pouvais passer à côté de Hobo Mom...
    Malheureusement, j'aurais préféré qu'ils inversent leur rôle, c'est à dire qu'avec Charles Forsman au scénario, on aurait eu un résultat un peu plus mémorable...
    Néanmoins, une lecture plutôt agréable !

    Jushill Le 27/02/2021 à 09:31:08

    Le duo Lemire/Sorrentino m'avait déjà convaincu avec Gideon Falls... et bien on retrouve tous les ingrédients qui ont fait de Gideon Falls une réussite pour moi : atmosphère pesante, tension, glauque, démence...
    Une histoire centrée sur le Joker avec quelques apparitions bien venues des personnages de la série (Batman, Gordon...). On en redemande !

    Jushill Le 27/02/2021 à 09:24:10

    Le dessin est superbe comme toujours avec Vivès... l'histoire, elle, est légèrement inintéressante... Quelques scènes inutiles (du cul pour du cul) mais globalement une lecture tout de même agréable sans plus... Le genre d'album que l'on ferme en pensant déjà à sa prochaine lecture

    Jushill Le 27/02/2021 à 09:19:44

    Drôle, touchante, mais surtout très drôle... Julia Wertz nous raconte son arrivée à NYC et surtout ses "déboires" !

    Jushill Le 27/02/2021 à 09:15:46

    Pas vraiment le style de BD que je lis habituellement mais elle m'a tellement été conseillée que lorsque je suis tombée dessus en occasion j'ai pas pu m'empêcher de l'acheter ! et ma foi, je ne regrette pas mon choix.
    Déjà, c'est peut-être futile pour certain mais je trouve le format et l'objet en lui même très beau... Ce grand format est très agréable et match bien avec cette histoire au coeur des "Indes". Quant au scénario, il est merveilleusement bien ficelé...

    Erik67 Le 27/02/2021 à 09:15:30

    Jean Teulé a pris l'habitude de ressortir de vieux faits historiques qui se sont perdus dans nos mémoires et de les remettre en perspective. Ainsi, j'avais beaucoup apprécié « Entrez dans la danse » où l'action se situait à Strasbourg en plein cœur du Moyen-Age.

    Là, c'est une terrible histoire qui s'est passée en août 1870 à la fin de l'Empire de Napoléon III pendant la guerre avec les prussiens. Le cadre sera celui d'un petit village de la Dordogne. Un brave gars va aller dans une fête villageoise où il y a une foire paysanne. Il va se faire lyncher, torturé et brûlé vif avant d'être mangé par la foule en délire alors qu'il pensait être de retour pour boire le thé avec sa mère.

    Un simple malentendu sur une plaisanterie va entraîner toute une réaction en chaîne. En effet, on venait d'apprendre la défaite des troupes françaises à Reichshoffen. Il fallait accepter la mauvaise nouvelle et surtout trouver un responsable de ces malheurs.

    Alain de Moneys qui passait par là allait le payer de sa vie. On l'accusa d'être un prussien alors qu'il était sur le point d'être envoyé au front pour se battre contre eux et qu'il était plutôt le bienfaiteur de ce village.

    C'était tout à fait ridicule mais on n'arrête plus une foule en délire qui veut du sang et de la vengeance gratuite tant la haine du pression était palpable dans ce village très reculé de la frontière. Certains ont essayé comme le curé. D'autres comme le maire ont plutôt été lâche (mangez-le si vous voulez). La justice ne laissera pas ce fait impuni.

    L'auteur nous présente ce fait divers comme l'une des anecdotes les plus honteuses de l'histoire du XIXème siècle. Après lecture, je confirme que ce n'est pas exagéré. Encore aujourd'hui, il faut se méfier de la vindicte populaire. Une phrase mal comprise et c'est le bûcher dans la plus grande sauvagerie pour celui qui devient le bouc émissaire.

    Les faits seront minutieusement reconstitué à la manière d'un reportage assez sordide.

    Bref, on va avoir droit au pire de ce que l'humanité peut offrir. Une lecture qui ne sera pas saine et pour un public très averti.

    Erik67 Le 27/02/2021 à 09:14:07

    Franchement, ce n'est pas réellement un coup d'éclat mais plutôt un coup dans le vide sans vouloir mener un véritable coup d'état. Que se passe-t-il donc ? Pourquoi suis-je totalement imperméable à ces récits qui racontent des tranches de vie ? J'aime pourtant beaucoup le roman graphique sur ces petits instants du quotidien qui en disent longs sur la vie.

    En l'espèce, c'est réellement peu passionnant en ce qui me concerne malgré des thèmes assez porteurs comme l'exclusion, la marginalisation, l'injustice, la prostitution. Il y a quelque chose qui rend la lecture complètement anodine en comparaison avec d'autres.

    Les différentes histoires courtes ne mènent nulle part. C'est une petite déception pour moi dans l'exploration du manga. Tous les titres ne peuvent pas plaire forcément. Maintenant, les fans de l'auteur pourront sans aucun doute apprécier car tout dépend de ce que l'on recherche dans la lecture. A éviter lorsque l'on a le moral en berne par exemple.

    On reconnaîtra également un trait graphique assez grossier avec un respect des règles classiques du genre. C'est très vieillot sans vouloir insister sur ce caractère péjoratif.

    Erik67 Le 27/02/2021 à 09:12:12
    Mickey et Cie (collection Disney / Glénat) - Tome 5 - Mickey et l'océan perdu

    Mickey est repris par différents auteurs européens non issus du monde du comics. Ils vont adapter la petite souris à leur sauce. Dieu sait que j’adore Mickey depuis ma plus tendre enfance, mais là, c’est un véritable massacre que je perçois. Il faudrait arrêter cela tout de suite le cas échéant. En même temps, il faut bien laisser la place à une version créative différente. Cependant, on n’est pas obligé d’aimer et de faire des louanges si cela ne plaît pas.

    En effet, c’est affligeant dans le scénario qui se veut moderne un peu à la Matrix. Pour le dessin, je serai un peu plus indulgent en reconnaissant certaines qualités graphiques même si on peut dénoncer un excès de colorisation.

    En fait, je n’ai plus retrouvé le Mickey, la Minnie, le Dingo ou encore le Pat Hibulaire de mon enfance. C’est en l’occurrence d’autres personnalités qui ne correspondent pas à ces personnages mythiques. C’est un peu comme si ce scénario avait été conçu pour d’autres protagonistes que Mickey et sa bande. Au final, le rendu est plutôt bizarre.

    Que dire également du blabla pseudo-scientifique ? C'est du charabia sans nom. Cela manque de cohérence surtout vers la fin quand Mickey se relève de son long coma. Je suis véritablement déçu et je n’ai pas d’autres mots pour le dire.

    Jushill Le 27/02/2021 à 09:08:23
    Faits divers (chez Cornélius) - Tome 1 - Faits divers

    les titres des faits divers sont tordants en eux même... Anouk Ricard n'a plus qu'à les sublimer ! le genre de BD à feuilleter pour passer un bon moment en toute simplicité...

    Jushill Le 27/02/2021 à 08:59:15

    Tout fonctionne dans cette BD... le format (bel objet), le dessin (somptueux) et l'histoire (passionnante)... qui s'avère en plus vraie... Le roman graphique de l'année sans nul doute !

    kingtoof Le 27/02/2021 à 08:35:45
    Le régulateur - Tome 6 - Nyx

    Une bonne série dans son ensemble.
    Les dessins sont perfectibles à certains moments.
    Une ode prophétique sur le destin de notre planète : pollution, catastrophes climatiques, virus planétaires, violence des gouvernements qui cherchent à contrôler de plus en plus la population, contrôle des opinions, omniprésence de robots et d'IA en remplacement des humains...

    pysa Le 26/02/2021 à 22:45:43

    Joseph Béhé adapte l'essai de Pascal Boyer en une improbable bande dessinée de 360 pages en noir et blanc. Au court d'une soirée et d'une nuit, un groupe d'amis écoute Pascal, un anthropologue, expliquer les recherches actuelles sur les religions. Le propos n'est pas toujours facile à suivre mais vraiment très intéressant. Les dessins sont réalistes, précis et adaptés. Un travail très impressionnant !

    Thomaswae Le 26/02/2021 à 22:27:11

    j'aime d'habitude ce style d’histoire dans le monde de la police et ce genre est souvent mieux retranscrit en BD qu'au cinéma pour ma part
    ici c'est plutôt "franchouillard" et le scenario pourrait typiquement faire un bon film français
    mais c'est le dessin qui m'a plu, des mines patibulaires et les actions vite expédiées pour laisser place au rythme et au déroulé de l'histoire de ce Goran Stankovic
    one shot qui se lit rapidement

    Ceredwyn Le 26/02/2021 à 21:44:50
    Orcs & Gobelins - Tome 11 - Kronan

    Une histoire incroyable, un scénario bien ficelé, avec des intrigues politiques, des batailles, un empire fractionné que l'on découvre, une princesse en détresse, de la magie obscure, et un gros monstre ! Un bel hommage aux aventures de Conan le barbare. Cet série "orcs et gobelins" n'en finit pas de nous surprendre, dans le bon sens. Jean-Luc Istin s'est encore une fois surpassé, et les dessins de Sébastien Grenier viennent sublimer l'ensemble de l'album.

    bd.otaku Le 26/02/2021 à 21:07:01

    Auréolé de sa parution récente dans la prestigieuse collection de la Pléiade et tombé cette année dans le domaine public, le célébrissime « 1984 » de George Orwell se retrouve décliné en quatre albums quasiment en simultané ! C’est un événement inédit dans le petit business pourtant bien rôdé de l’adaptation de romans en bandes dessinées…Peut-on pour autant taxer la version de Xavier Coste parue en janvier aux éditions Sarbacane d’opportuniste ? Rien n’est moins sûr …
    C’est en effet un projet qu’il porte en lui depuis plus de quinze ans. Adolescent, il découvrit le roman d’Orwell grâce à son professeur d’arts plastiques qui voyait en ses dessins un équivalent à cette dystopie ; ce fut un choc. Depuis il n’a eu de cesse d’en faire un roman graphique mais s’est heurté à nombre de de refus de la part d’éditeurs. Le dernier contacté, Frédéric Lavabre, n’était a priori guère partant pour l’aventure mais le bédéaste a su trouver les mots pour le convaincre. Le projet a été signé début 2018 et le jeune auteur y a consacré trois ans à plein temps…

    Une œuvre aux troublants échos

    Ce roman d’Orwell entre étrangement en résonnance avec l’époque actuelle : les éléments de langage, la géolocalisation, les caméras de vidéosurveillance, l’hégémonie des écrans dans nos vies, les fake news … Ses ventes se sont envolées au moment de l’élection de Donald Trump et ce n’est pas un hasard … La crise sanitaire a renforcé ce sentiment d’œuvre prémonitoire avec l’interdiction de dépasser les 100 kms et Xavier Coste a choisi de dresser des parallèles avec notre univers contemporain.
    Ainsi, même si « 1984 » est une critique des régimes totalitaires et surtout du stalinisme comme « la Ferme des animaux », Coste ne choisit pas – contrairement à Amazing Ameziane par exemple – de donner les traits du petit père des peuples à son Big Brother. De même si l’écrivain parlait des ouvriers en bleu de travail, le dessinateur préfère quant à lui présenter plutôt des cols blancs en costume et inclut malicieusement dans les pages de garde une pseudo-attestation de sortie au nom de Winston Smith ; cette dernière ne paraît nullement anachronique et sert de guide de lecture : « 1984 » c’est aussi 2020 …

    Un travail de recréation

    La pagination est très imposante car, contrairement à d’autres versions (celle de Derrien et Torregrossa par exemple), qui ont laissé de côté des pans entiers du roman, Coste a tenu à en garder toutes les dimensions. Il a cependant élagué ce qui pouvait être redondant tel le livre de Goldstein qui conférait certaines lourdeurs au roman. Il nous en livre des extraits sur cinq pages seulement et cela est suffisamment éclairant. De même, dans le roman, Winston Smith écrit énormément dans son journal ; cela pourrait amener à beaucoup de statisme dans l’adaptation mais l’auteur ne se laisse parasiter ni par la voix off, ni par les récitatifs qui reprendraient de longs extraits du roman (ce qu’on pourrait quelque peu reprocher à la version de Fido Nesti chez Grasset) et synthétise. Il propose une nouvelle traduction à partir du texte anglais puisque la traduction de Josée Kamoun pour Gallimard n’était pas libre de droits et alterne très intelligemment entre voix off, dialogues, « bande son » (les télécrans, les slogans lors des minutes de la haine) et silence.
    « 1984 » est un livre profondément noir et le dessin traduit cela magnifiquement. D’abord par l’utilisation des couleurs : de grandes masses noires plongent les personnages dans l’ombre et une dominance de gris permet de garder l’aspect austère du livre ; Coste ne se contente pourtant pas d’une palette de nuances de gris et travaille en quadrichromie. On notera cependant que dans la palette utilisée le vert n‘apparaît jamais : comme si ce symbole d’espoir, de renaissance et de vitalité n’avait pas sa place dans un univers miné. A la place, on trouve des couleurs primaires. Cela permet de bien différencier les séquences et les atmosphères : le bleu et le jaune quand le héros est en représentation au Ministère, le bordeaux quand il se trouve dans un espace intime (chez lui, dans la nature ou dans le quartier des prolétaires), un gris bleuté pour la prison et un jaune et rouge très vifs pour les apparitions de Big Brother ; ces couleurs primaires mettent aussi en relief la violence sourde par leur côté tranché.
    La dimension déshumanisante de l’univers dans lequel évolue le héros est également remarquablement illustrée par les graphismes géométriques extrêmement rigoureux et désincarnés et les jeux de perspective. Les hommes représentés avec un trait « jeté » sont souvent dépourvus de visage, comme anonymes et invisibilisés. Ils sont perdus dans cet univers à la fois bétonné (d’où émergent les symboles de l’état : les trois pyramides des ministères) et détruit puisqu’Orwell s’inspirait pour son décor du Londres d’après le Blitz. Cette atmosphère délétère est renforcée par le choix de bâtiments au style architectural bien précis : des références au « Métropolis » de Fritz Lang certes mais également à des lieux bien réels : la bibliothèque Philips de Louis Kahn à Exeter dans le New-Jersey , le musée Whitney de Marcel Breuer à New-York, le quartier de la Défense ou encore le palais de justice de Créteil de Daniel Badani, les « camemberts » de Manuel Núñez Yanowsky ou les espaces d’Abraxas de Ricardo Bofill à Noisy le Grand où furent tournés des scènes des films et séries dystopiques « Brazil », « Hunger Games » et « Tripalium ». Dans cet univers architectural brutaliste, tout de béton, Coste joue avec les rapports d’échelle et les angles de prise de vue : les immenses bâtiments monolithiques présentés en contre plongée écrasent les personnages.
    Le format carré du livre renforce ce sentiment d’oppression et d’enfermement car il permet de jouer à fond sur la symétrie. Le malaise et la surprise culminent dans le pop-up imaginé par l’ingénieur papier Nicolas Codron qui clôt la première édition. Loin d’être un gadget ou un appât pour collectionneurs, il crée un final spectaculaire dans lequel Big Brother aspire littéralement le personnage principal et le lecteur.

    Une histoire d’amour

    Comme dans le « 1984 » paru chez Soleil, Coste donne également une large place à l’histoire d’amour. Il reprend presque tous les passages du roman qui y sont consacrés. Il fait d’ailleurs de Julia quelqu’un de solaire : il la dote d’une chevelure blonde contrairement à la description qu’en fait Orwell. Au milieu de personnages sans visages y compris le héros « anonymisé » par ses lunettes fumées et ses traits peu individualisés qui en font l’homme lambda que sous-entend son patronyme (Winston Smith c’est un peu l’équivalent de Michel Durand), on ne voit qu’elle et on se prend à avoir pour Julia les yeux de Winston puisqu’elle est vue en caméra subjective dans de nombreuses cases… Mais, contrairement à la version Derrien et Torregrossa, Coste développe bien plus le dénouement. Alors coexistent la « respiration » créée par des pleines pages de bonheur dans la nature ou dans la chambre du quartier des prolétaires, et la « culmination » de l’emprise du régime totalitaire ; les scènes de tortures dans le Ministère de l’Amour - au nom ô combien ironique- ainsi que l’épilogue montrant comment le régime annihile toute humanité dans un final glaçant et respectueux du roman.


    L’adaptation en bande dessinée d’une œuvre littéraire est traditionnellement perçue comme une tentative de vulgarisation en offrant une porte d’entrée à des gens qui n’auraient pas lu le roman mais cet album, exigeant et fidèle, démontre s’il en était besoin qu’une telle vision est bien trop réductrice. Habité par son sujet, Xavier Coste a trouvé un équivalent graphique aux métaphores orwelliennes. Il a su recréer à la fois la dimension de brûlot politique de l’œuvre mais également restituer la superbe histoire d’amour entre Julia et Winston. Il donne au récit une dimension universelle et contemporaine à la fois qui en souligne toute la pertinence et nous permet d’interroger notre société à l’aune d’un miroir déformant et troublant. Une magnifique réussite : à coup sûr l’un des albums marquants de 2021, un futur classique, et mon premier gros coup de cœur de l’année !

    mikatypat Le 26/02/2021 à 18:56:07

    Je possède un exemplaire rare de ce premier Spirou ! il est en bon état et je cherche à m'en séparer.
    Vous pouvez me contacter à mikaty.patrick@neuf.fr.
    Je suis à Fontainebleau, France

    Benjie Le 26/02/2021 à 18:42:05

    Quand le crime devient un art ! Cette jolie intégrale (format un peu petit quand même, mais à la couverture très chic !) nous livre 18 courts récits qui ont tous pour cadre un élégant club anglais dont l’activité principale semble être de résoudre des énigmes criminelles. L’ensemble est « so Britsih » ! Les dessins raffinés mettent en scène des Anglais de la haute société qui débattent avec humour et cynisme de crimes qui ont bel et bien lieu ou qui ne devraient pas tarder à se produire. Le contraste entre la bienséance de ce club et la noirceur des âmes de certains de ses membres fait réfléchir sur l’être humain et son immoralité. Les énigmes sont créatives et croustillantes, et leur résolution simple et intelligente. Un vrai coup de cœur pour ma part ! On en redemande !

    Benjie Le 26/02/2021 à 18:40:50

    Qu'est-il arrivé aux deux frégates de la Marine Royale placées sous le commandement du Capitaine de la Pérouse ? La Boussole et l'Astrolabe ont levé l’ancre en 1785 pour un tour du monde aux objectifs scientifique, naturaliste et commercial. Trois années plus tard, on perd leur trace. Dans ce one shot, Patrick Prugne va exploiter ce mystère nous donner une interprétation basée sur une documentation solide. L’album est superbe ! Aquarelles, nuances, transparences… une fois encore la nature est au cœur du travail de Prugne. Les cases s’enchainent avec fluidité et cohérence, et nous plonge dans une végétation luxuriante, une lumière unique, une humidité omniprésente, des couleurs de la mer qui varient au gré de la météo.
    Au début de l’album, un texte précis au lecteur qu’il ne doit pas s’attendre à un récit complet de l’expédition Lapérouse, que l’album s’attachera au naufrage et à la survie des naufragés confrontés à une population autochtone hostile. Et tant mieux, que ce ne soit pas un album purement documentaire. Les quelques pages, en fin d’album sont passionnantes et nous éclairent sur la dimension archéologique de cette histoire. On y découvre un pistolet récupéré dans l'épave de La Boussole, ainsi qu'un compas azimutal, un sextant, des clochettes, sifflets et grelots, un encrier. On peut ainsi revenir au périple de La Pérouse grâce à une carte traçant sa route maritime. Apport vraiment intéressant. Très bel album…