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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71382 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 09/03/2021 à 08:09:32

    Don Vega sera sans doute la meilleure adaptation que j'ai lu de Zorro car elle s'inscrit dans un cadre historique précis. En effet, les jeunes Etats-Unis ont conquis le Texas (1845) puis la Californie (1848) en l'arrachant au Mexique.

    Pour autant, la Californie n'est pas encore un état des Etats-Unis. Il va y avoir un important accord en 1850 où la Californie accédera au statut d'état et tout ce qui va avec. En 1849, c'est un peu le flou avec des propriétaires terriens du style de Gomez qui font leurs lois en spoliant des biens à d'honnêtes familles comme celle de notre héros.

    J'ai adoré le fait que beaucoup d'individus se prennent pour Zorro comme pour dire « nous sommes tous Zorro » afin de lutter contre l'injustice. Cela rappelle l'époque Charlie. Certes, la forme a été moqué mais le fond reste juste et légitime.

    Certains personnages sont vraiment minimisés comme Bernardo et d'autres totalement absents comme le drôle sergent Garcia. Cependant, nous avons un récit très âpre à la place qui ne laisse pas la place à la rigolade et qui revient surtout sur l'origine du mythe Zorro. J'ai bien aimé cette version tout à fait moderne et pertinente avec un dessin tout à fait à la hauteur.

    Erik67 Le 09/03/2021 à 08:08:05

    Manu est instituteur depuis 12 ans. C'est un homme fort et protecteur comme on les aime. Et pourtant, il n'est pas du tout invulnérable. Il aura suffit d'une injustice au niveau d'une promotion dans son travail au nom de l'équité homme-femme. Tout peut très vite basculé car il va perdre sa petite amie et par conséquent quelques repères. Ce récit rappelle que tout le monde peut basculer malgré les apparences.

    Il va surtout s'attacher par gentillesse à une famille pas comme les autres. Au début, on croit à cette solution qui est remplie de générosité lorsqu'on va s'apercevoir qu'il s'agit d'une grave erreur. La culpabilité, la honte, l'échec, la frustration, le regret et les remords ou encore le rejet sont de terribles adversaires. Ce sont les sept tourments qui s'engouffrent dans nos failles intimes.

    J'ai beaucoup aimé une certaine tournure que prend le récit et que je n'avais pas vu venir faute d'indices probants. Manu est-il bien l'homme de la situation comme le titre l'indique ? Il faut lire cette BD pour pouvoir répondre à cette question sur la place de l'homme dans notre société. Point de spoilers.

    De la scénariste Lou Lubie, j'avais déjà bien apprécié son précédent « La fille dans l'écran ». Avec cette œuvre, elle est une auteure complet. Je dois bien avouer que c'est plutôt une réussite sur le fond et sur la forme. Un thriller psychologique à découvrir pour explorer nos failles à la frontière du réel et de l’irréel !

    kingtoof Le 09/03/2021 à 06:40:34
    Aspic, détectives de l'étrange - Tome 8 - Trois petits tours et puis s'en vont

    Voila c'est fini !
    Dernier tome de cette sympathique série, qui se termine avec cette 4ème enquête qui lève le mystère de la mort de la mère de Flora.
    J'ai été un peu déçu par le final de cet album, qui fait ressortir de vieilles connaissances dont une très célèbre que je ne m'attendais pas à retrouver dans le monde des détectives de l'étrange.
    Bref, un final un peu expéditif même si l'ensemble garde les qualités de cette série : de bons dessins, de l'action, de l'humour, une enquête plaisante à suivre et de l'étrange !

    cramvspy Le 08/03/2021 à 18:38:18
    La geste des Chevaliers Dragons - Tome 30 - L'Ancienne

    Encore un retour en arrière ... on fini par s'y perdre un peu dans la ligne du temps.
    Sinon l'album est plaisant, très illustré peu narré ce qui le met en phase avec son héroine qui est plus dans l'action que dans le discours.

    cramvspy Le 08/03/2021 à 17:04:27
    La geste des Chevaliers Dragons - Tome 29 - Les Sœurs de la Vengeance

    Un récit qui nous replonge dans la chronologie des évènements de la scission des chevaliers et qui développe intelligemment la manipulation dont les chevaliers font les frais.
    un très bon album, parmi les meilleurs de la série, même si les dessins faits par plusieurs intervenant sont de qualité inégale.

    BudGuy Le 08/03/2021 à 16:50:47

    Les auteurs de "Texas Jack" nous gratifient d'un autre très bon album de western avec "Sykes".
    Des dessins au top, des couleurs qui retranscrivent bien l'Ouest sauvage, des fusillades, de l'émotion, du suspense et un final déchirant sont au menu: l'amateur de western sera comblé.

    BudGuy Le 08/03/2021 à 16:44:40

    Je rejoins le concert de louanges vis à vis de cette oeuvre: Un scénario palpitant et plein de surprises, des personnages bien écrits avec de vrais trognes, des fusillades (dont la dernière complètement ahurissante), des dialogues ciselés, les ambiances du Wyoming et de l'Ouest bien rendues, des couleurs et dessins magnifiques...
    Inutile d'en dire plus: jettez-vous dessus si ce n'est pas déjà fait !

    edavi Le 08/03/2021 à 15:25:49

    Pour ceux qui pensent l'art de façon transversale, il faut lire cet ouvrage. Le processus de création et la conduite viticole se rejoignent dans ce souci du détail.
    Je regrette la la mise en couleur et les conversations de comptoir qui apportent peu au récit mais ce rapprochement est pour le moins osé et rafraichissant.

    edavi Le 08/03/2021 à 15:20:16
    Les yeux verts - Tome 1 - La politesse des monstres

    Magnifique série d'Hubert dont l'onirisme n'est plus à démontrer. Le dessin de Zanzim fait fureur et rehausse cette fantastique histoire. A lire absolument

    Eric DEMAISON Le 08/03/2021 à 13:08:50
    Corto Maltese (Couleur format normal) - Tome 2 - Les Helvétiques

    Ne pas découvrir Corto et l'univers d'Hugo Pratt par cet album. Cela est trop étrange et onirique et cela paraitrait trop décousu à un nouveau lecteur.
    Et pourtant quel véritable plaisir de s'immerger dans l'univers imaginaire de Corto. Je ne vais pas reprendre la très bonne critique de pokespagne, car je suis totalement en phase avec ce qu'il dit. Je vais juste la compléter en disant que le trait est totalement maîtrisé que Corto est toujours somptueusement dessiné, que le dessin académique est mis en parallèle d'une pagination toujours en trois bandes qui rythme bien le récit et que le texte est somptueusement écrit.

    edavi Le 08/03/2021 à 12:04:00
    Le château des Animaux - Tome 1 - Miss Bengalore

    Voici une très belle adaptation de la ferme des animaux qui n'a rien à envier à l'original. Le dessin est léché et la tonalité des caractères des personnages est attachante. La mise en couleur est certainement de qualité mais on peut regretter que Casterman n'ai pas soigné le résultat de celle-ci qui au final est un peu pâlichon. Quand on voit ce qui a été fait pour Bug de Bilal on peut s'interroger...

    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:27:48
    Dr. Stone - Tome 14 - Le Vrai Visage de Médusa

    Le quatorzième volume des aventures de Senku et ses amis voit un nouveau drame alors que l’élixir de dé-pétrification a enfin été créé… Car outre l’infiltration du sérail par Kohaku il va être nécessaire de récupérer tous les morceaux des statues de leurs amis, brisées et jetées à l’eau par le royaume pétrificateur! Une bonne occasion d’inventer la bouteille à oxygène avant de pouvoir s’atteler à la création d’un drone capable de récupérer l’artefact Medusa, procurant le pouvoir de changement des corps en pierre. Outre la surprise de ce qu’est Medusa on va apprendre également les véritables équilibres entre les dirigeants du royaume pétrificateur et l’intervention toujours aussi fun de Gen le mentaliste… Si les auteurs étirent toujours leur propos entre séquences grotesques, bavardages pédagogiques et courtes séquences d’action, ils avancent résolument dans notre compréhension de la cause de tout, avec de nouvelles révélations très surprenantes! Comme toute bonne série, le lecteur est complètement accaparé par un verbiage et un montage particulièrement touffus qui ne laissent pas une seconde pour se demander où l’on va. Les problématiques naissent et disparaissent très rapidement et le nombre de séquences d’un seul volume reste assez impressionnant.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/06/dr-stone-12-14/

    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:27:22
    Dr. Stone - Tome 13 - Science Wars

    Le treizième tome se concentre sur la préparation cosmétique de Kohaku qui doit infiltrer les nouveaux adversaires qui ont à nouveau pétrifié leurs compagnons. Si cela permet de développer des infos sur la chimie naturelle des crèmes, rouges à lèvres et sur la biologie des cheveux ce n’est pas la séquence la plus passionnante même si l’humour (graphique notamment avec une Kohaku décidément craquante!) est toujours là. Ce volume comprend donc quelques longueurs même si le rythme reste très rapide et le découpage haché comme depuis le début de la série. Maintenant que les mécanismes sont entendus, les ados adorent cet univers qui correspond parfaitement à leur univers à la fois moderne, décalé et en interrogation. Les ventes affolantes de cette série ne sont donc absolument pas surprenantes pour un Shonen qui rassemble tout ce qui peut plaire à son public cible.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/06/dr-stone-12-14/

    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:23:38
    Dr. Stone - Tome 12 - Le Secret de la pétrification

    Nous retrouvons Senku et le royaume de la science dans le douzième tome, partis pour bâtir un gigantesque voilier à moteur destiné à les emmener vers la source de la pétrification. Cela prendra un an, ce qui nécessite plusieurs pages d’ellipses en forme de reportage journalistique permettant de jolis montages graphiques. S’ensuit une grosse révélation sur la pétrification, que l’on n’attendait pas de sitôt, avec un cliffhanger de la mort qui tue! Cela ne veut pas dire pour autant que l’histoire s’accélère car comme à leur habitude les auteurs s’arrêtent à chaque teasing pour un retour en arrière ou un détour dans une nouvelle séquence. Chaque prétexte est bon pour une invention! En introduction Boichi nous rappelle sa passion et sa précision pour tout ce qui est technique, en écho à sa série parallèle, Origin. En fin d’ouvrage, outre les habituels courriers des lecteurs, Glénat nous propose un mot croisé.

    Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/06/dr-stone-12-14/

    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:19:49

    Très rythmé, le récit nous tient en haleine comme un bon polar avec l'envie de savoir comment tout cela va finir jusqu'au rideau final, très surprenant, qui convoque une autre citation cinématographique bien connue (mais chhhhht!). Parvenant à dresser une attaque au vitriol des classes dominantes dans cette parodie grinçante, les auteurs nous offrent un très joli moment de récréation qui fait du bien à notre "idée de la gauche"...

    Lire la critique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/05/la-cage-aux-cons/

    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:16:42
    Spectaculaires (Une aventure des) - Tome 5 - Les Spectaculaires contre les Brigades du Pitre

    Après un épisode très drôle mais en demi-teinte en matière d’intrigue, les Spectaculaires reviennent avec la régularité d’un métronome pour une cinquième aventure de retour dans les lieux marquants du Paris 1900. Depuis le précédent tome on a pris l’habitude de retrouver des trombines connues éparpillées dans les cases à la mode Asterix, modèle évident mais suffisamment digéré pour rester une simple inspiration. Vraie série jeunesse, cette BD assume de plus en plus un sous-texte résolument politique, inhabituel dans le genre et particulièrement savoureux! Ainsi, revenant à une intrigue policière plus classique, Hautière et Poitevin introduisent purement et simplement un faux frère du Joker dans les pattes de nos anti-héros, dans cette figure de pitre qui fait la nique aux bourgeois en bousculant la morale simpliste des héros. L’année des 150 ans de la Commune de Paris ce n’est bien sur pas un hasard, c’est gonflé de la part de Rue de sèvres et particulièrement appréciable en rejoignant le compère Lupano dans une démarche de propos de fonds impliqué sous des habillages de farce. [...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/07/les-spectaculaires-contre-les-brigades-du-pitre/

    dom10 Le 08/03/2021 à 10:19:47
    Le troisième Testament - Tome 1 - Marc ou le réveil du Lion

    Très bonne surprise.
    L'histoire tient la route et je suis plutôt client de se genre de scénario traitant de luttes secrètes entre les instances de l'Église.
    Mais ce qui m'a le plus bluffé, ce sont les planches XXL, les décors splendides et le jolie travail fait sur les plans et les cadrages. J'en ai pris plein les yeux.

    Erik67 Le 08/03/2021 à 07:56:13
    Jason Brice - Tome 3 - Ce qui est révélé

    Ce troisième et dernier tome de la série vient clore définitivement les aventures de notre jeune soldat traumatisé de guerre. C'est l'heure des révélations qui seront amenées de manière non subtiles.

    Il est vrai que cette incursion du fantastique fait un peu tâche d'huile. J'aimais bien rester dans cette rationalité étrange. Du coup, le fantastique amène à de la facilité scénaristique dans le cas présent. Pour autant, l'auteur nous dévoile d'autres surprises qu'on avaient pas vu forcément venir. Alcante réussit à maintenir un équilibre et même à nous surprendre.

    Je souligne que le dessin demeure toujours d'une très grande beauté. Il restitue à merveille toute cette ambiance british. Le plaisir de lecture est assuré.

    Au final, nous avons une série d'une grande qualité à découvrir.

    Erik67 Le 08/03/2021 à 07:55:22
    Jason Brice - Tome 2 - Ce qui est caché

    Il est vrai que le premier tome aurait pu se suffire à lui-même. Je suis étonné de voir que Jason continue de poursuivre l'auteur disparu de l'ouvrage qui prédisait le futur. Il est vrai qu'il s'est retrouvé accidentellement en très mauvaise posture.

    On va voir l'apparition d'un personnage qu'on avait à peine entrevu dans le premier tome et qui semble tirer toutes les ficelles du jeu. J'ai bien aimé également le clin d’œil à la série « Pandora Box » que j'avais fort bien apprécié de ce même scénariste Alcante. Un mot sur le graphisme pour dire qu'il convient parfaitement à ce type de récit. C'est précis et élégant.

    Le scénario tient encore la route mais cela s'achève sur une fin moins tonitruante et inventive comme la précédente qui était d'un niveau presque inégalé. Il est parfois bien difficile de faire mieux. Du coup, la sensation générale reste celle d'un essoufflement de la série malgré tout l'intérêt qu'on lui porte.

    Erik67 Le 08/03/2021 à 07:54:19
    Jason Brice - Tome 1 - Ce qui est écrit

    Dès le début, j'avais repéré ce scénariste à savoir Alcante pour son excellente série Pandora Box qui n'a pourtant pas pu capter l'intérêt du plus grand nombre de lecteurs malgré son ambition. Je m'étais dis que nous avons là l'un des plus brillants auteurs de sa génération dans le genre fantastique et anticipation. C'était il y a plus de 15 ans et beaucoup de chemin a été depuis parcouru.

    Avec Jason Brice, il allait encore plus loin dans un créneau un peu différent dans le Londres des années 1920. J'ai rarement lu une histoire aussi machiavélique dont la fin est tout simplement surprenante. Le thème principal est celui du destin: c'est écrit !

    En deux mots: un jeune détective cartésien enquête sur un mystérieux roman prophétisant la mort d'une jeune femme dont les signes avant-coureur se réalisent. Cet auteur disparu avait déjà écrit un roman nommé Titan sur le naufrage du plus grand paquebot du monde en 1902 soit 10 ans avant la catastrophe maritime que nous connaissons. Alcante fait du Bec à savoir se servir d'un fait connu un peu étrange pour bâtir tout un récit qui tient en haleine.

    Là encore, cette série semble être passée malheureusement un peu aux oubliettes faute de publicité ou peut-être de bouche à oreille efficace. C'est un peu dommage car la série ne le mérite pas au vu du lot de production réellement passable.

    Si vous aimez les histoires étranges, celle-ci est faite pour vous. C'est une très bonne bd par son scénario excellent et par un dessin traditionnel précis. Une véritable claque qui peut faire des émules.

    Strictly Sequential Le 08/03/2021 à 05:29:52
    Nuit blanche - Tome 1 - Les spectres du Tsar

    Funny, endearing, sufficient and satisfying. + Art indicates the time and place exceptionally and is rendered accurately. = The whole package makes me smile to think about it.

    Saigneurdeguerre Le 07/03/2021 à 23:17:18
    Dent d'ours - Tome 3 - Werner

    25 avril 1945. Berlin.
    Un Fieseler Storch, avion léger de reconnaissance, survole les ruines de Berlin à très basse altitude. Soudain, il est pris sous le feu d’une importante troupe de soldats soviétiques… Mais le pilote est exceptionnel ! Le pilote ?

    Quelques jours plus tard…
    Max se réveille dans un lit d’hôpital. Il est resté plusieurs jours dans le coma. Sa préoccupation ? Sa dent d’ours a disparu… Son porte-bonheur ! Et où est passée Hanna ?

    Critique :

    Sacré Yann ! Dans cet album, ce petit salopiot réalise un coup de théâtre fabuleux ! Ah, le gredin ! Le chenapan ! Je ne dois pas être le seul à avoir été pris de court… Mais je n’en dirai pas plus sur ce coup de théâtre.
    Nous assistons à la chute du IIIe Reich et à la dernière tentative des nazis pour stopper l’avancée des alliés en négociant une paix séparée avec les Américains grâce à une de leurs armes secrètes. Bienvenue au pays des ailes volantes !
    En plus du scénario plein de rebondissements, les dessins de Henriet sont toujours aussi ligne claire et précis. Les couleurs valent leur pesant d’or. Ce premier cycle se clôture, mais l’histoire se poursuit avec un deuxième cycle de trois albums.

    Vous ai-je déjà recommandé d’acheter les intégrales ? Vous n’en voyez pas l’intérêt ? Et si je vous dis que vous y trouverez Une vingtaine de pages du « making of » de Dent d’Ours avec des croquis et des explications quant à la genèse de cette histoire ? Oh, pas des verbiages inutiles, non ! Vraiment la conception de l’histoire dans les neurones de Yann et l’approche graphique de Henriet avec des souvenirs très personnels.

    N’oubliez pas ! Achetez les intégrales ! Elles valent de coup !

    Saigneurdeguerre Le 07/03/2021 à 22:10:18
    Dent d'ours - Tome 2 - Hanna

    1944. Tuchola (Poméranie).
    Alors que des bombardiers britanniques Halifax lâchent leurs chapelets de bombes sur un lieu où les nazis testent leurs armes volantes les plus secrètes, un DC-3 a pour mission de larguer un agent spécial attendu par la résistance polonaise, l’Armia Krajowa. Il a pour mission de supprimer une femme… Et quelle femme ! Probablement la meilleure pilote nazie, capable de voler sur n’importe quel engin fut-il à réaction !

    Critique :

    Yann poursuit son scénario avec, cette fois, au centre de l’aventure, Hanna. Hanna qui a su s‘imposer dans le milieu très machiste de l’aviation grâce à ses incroyables talents de pilote. Elle représente un danger considérable pour les bombardiers alliés qui cherchent à anéantir la base nazie où l’on règle les armes volantes qui doivent assurer aux fidèles d’Adolf, le petit moustachu végétarien buveur d’eau claire, la victoire finale. Très bien documenté, l’auteur a su créer une fiction qui, à défaut d’être vraie, est rendue plausible par son talent… Magnifiquement épaulé, une fois de plus, par Henriet qui redonne à la ligne claire toutes ses lettres de noblesse. Quant aux couleurs, elles contribuent largement à mettre en valeur paysages, personnages et machines.

    Saigneurdeguerre Le 07/03/2021 à 21:45:24
    Dent d'ours - Tome 1 - Max

    Octobre 1944. Quelque part au milieu du Pacifique. Porte-avion « Fighting Lady ».
    Las Américains accumulent les pertes suite aux attaques des kamikazes. A bord du porte-avion, un pilote juif, citoyen américain de fraîche date, accomplit des exploits et accumule les victoires.

    1930. Silésie (Pologne).
    Trois enfants inséparables, Max, Werner et Hanna, se livrent à leur passion favorite : faire voler des petits planeurs en se promettant un jour d’en piloter des vrais.

    1932.
    En testant sa fusée, Max perd deux doigts.

    1944. San Diego.
    A peine le porte-avion de Max a-t-il accosté pour panser ses plaies que la police militaire vient arrêter Max Kurtzman. Tout porte à croire qu’il est un espion nazi infiltré aux USA…

    Critique :

    Ce scénario, qui oscille entre plusieurs époques, dû à l’incroyable imagination et documentation de Yann, traite de l’amitié entre deux gamins et une gamine habitant en Silésie polonaise. Max, le juif, Hanna et Werner, les petits aryens semblent liés par une amitié indissoluble d’autant qu’ils partagent tous les trois le même rêve : voler ! Les nazis installent un club de vol-à-voile dans le coin. Adolf Galland en personne dirige les sélections et les formations. Condition sine qua non pour s’inscrire, faire partie des jeunesse hitlériennes. Max qui a lu « Mein Kampf » ne se fait guère d’illusions quant à ce qui attend ceux qui voient en Hitler un leader. Max, étant juif, n’a aucune chance d’accéder à l’instruction au pilotage, d’autant qu’il vomit les nazis. Hanna et Werner ne se formalisent pas et ne voient qu’une chose : la possibilité d’apprendre à voler. Bon, pour Hanna, ce n’est pas gagné… Ce n’est qu’une fille après tout…

    Ce scénario qui oscille sans cesse entre différentes époques, mais toujours avec les mêmes protagonistes, qui devient récit de guerre, de combats aériens, d’espionnage, thriller est une pure merveille très bien servie par les dessins ligne claire de Henriet et la mise en couleurs d’Usagi.
    Voilà deux trilogies que je vous recommande d’acheter en intégrales et d’enchaîner ainsi les récits.

    kingtoof Le 07/03/2021 à 21:18:42
    Nottingham - Tome 1 - La Rançon du roi

    Un premier album prometteur.
    La lecture est plaisante avec beaucoup d'actions.
    On ne pas pas crier au génie car l'histoire et les personnages peuvent sembler assez classiques.
    Emmanuel Herzet et Vincent Brugeas sont à la baguette, je leur fait confiance, c'est cela qui m'a orienté vers l'achat de cette nouvelle série.

    Benjie Le 07/03/2021 à 17:58:55

    1904-1905, alors que la Russie est en proie à de graves troubles sociaux, plusieurs attentats terroristes sont commis contre des représentants du régime tsariste. Moscou Année Zéro, n’est ni une intégrale, ni une addition des deux albums Mort au Tsar, mais un album entièrement repensé par l’excellent scénariste, Fabien Nury. En ce début du XXe siècle, on sent que la Russie est sur le point de basculer vers autre chose. C’est la fin d’une époque que chaque acteur de cette histoire ressent sans pour autant aborder ouvertement le sujet. Le peuple a faim. Les tensions montent. Dans l’ombre, les couteaux s’aiguisent. On assemble des bombes. On sait QUI va tuer et on sait QUI va mourir. C’est inéluctable et c’est ce qui fait toute l’intelligence de ce récit, déjà raconté par plusieurs auteurs dont Albert Camus avec Les Justes. Alternant entre le point de vue de la future victime, le gouverneur général de Moscou Sergueï Alexandrovitch qui attend, résigné, et celui de l’assassin qui guette le bon moment pour passer à l’acte, l’album est construit avec rigueur. On sent la tension qui monte. On sympathiserait presque avec la victime qui a pourtant des centaines de morts sur la conscience. Cet album est aussi un joli défi éditorial par la reprise deux albums préexistants qui racontaient la même histoire, par les mêmes auteurs, mais avec une construction scénaristique séparant le parcours de la victime dans un tome de celui de ses assassins dans un autre. Très fan des scénarios de Fabien Nury, je n’en dirai une fois de plus que du bien, et les dessins de Thierry Robin ainsi que la mise en page sont parfaits. C’est bien écrit, bien documenté, bien monté et cohérent. Les personnages ont une vraie profondeur, une vraie réflexion sur leur vie et leur destin. Un indispensable…

    sebastien01 Le 07/03/2021 à 15:48:04

    Lorsque l’on n’a guère apprécié DCeased, on ne devrait pas s’infliger la lecture de son premier spin-off. Si le concept reste inchangé – les héros DC Comics s’entredévorent joyeusement –, l’envergure donnée à cette histoire est en revanche drastiquement revue à la baisse, à tel point que celle-ci s’en trouve presque dénuée de tout intérêt (DCeased: Unkillables 2020, #1-3).

    Alors que DCeased cherchait à donner un temps d’exposition équitable aux principaux super-héros et super-vilains de l’univers DC Comics, ce spin-off se concentre sur une poignée de second couteaux (Deathstroke, Red Hood, Ravager, le Maitre des Miroirs, etc.). Il faut donc vraiment être mordu de zombies pour y trouver un quelconque intérêt. D’autant plus, qu’au fond, le scénario de Tom Taylor n’apporte aucun élément nouveau à la trame principale. Il s’agit juste d’observer ce petit groupe de héros / vilains, de second rang je le répète, sauver un orphelinat et s’entredévorer sur trois petits épisodes.

    Bref, ça se lit en un quart d’heure et ça s’oublie aussi vite. Les lecteurs qui auraient apprécié DCeased pourraient sans regret faire l’impasse sur cet album, ainsi que sur le second spin-off à venir en avril, et attendre patiemment sa véritable suite : DCeased: Dead Planet (dont la sortie en VF est probablement prévue pour la fin 2021).

    Seul point positif, le trait de Karl Mostert, qui m’était inconnu avant cette lecture et qui, par sa finesse, ressemble fortement à celui de Frank Quitely. Il n’a peut-être pas encore la même aisance sur les visages et les décors sont un peu légers mais la ressemblance est frappante.

    Erik67 Le 07/03/2021 à 10:41:05

    Il n'est pas facile d'être une jeune reine surtout au Moyen-Age dans un monde dominé par la fureur des hommes. Par ailleurs, l'action se situe dans une principauté située en terre-sainte durant l'époque des Croisades. Même le lieu géographique est sujet à danger. C'est malheureusement encore le cas après un millénaire.

    On va très vite suivre le parcours de Constance qui perd son père d'une horrible manière à l'âge de seulement trois ans. Sa mère est avide de pouvoir et fait tout pour le conserver en tentant de l'éliminer soit en l'enfermant dans un monastère, soit en la mariant à un roturier.

    Cependant, les plans de la machiavélique Alix de Jérusalem seront déjoués. Cette femme n'aime pas qu'on lui résiste et va vouloir se venger. Constance sera obligé d’épouser de très jeune âge un chevalier Raymond de Poitiers afin d'assurer sa survie et sa protection. On aura également le plaisir de retrouver un court instant la fameuse Aliénor d'Aquitaine (parenté à Raymond de Poitiers) que les habitués de la série « Reine de sang » doivent bien connaître.

    C'est une période de l'histoire que je connaissais assez peu ainsi que cette reine rebelle qui ne m'était guère familière. Cela peut combler une lacune d'autant que c'est fort plaisant à lire. On ne va pas s'ennuyer car c'est une vie fort riche en complots, rebondissements et alliance diverses dans un jeu politique fort difficile.

    Le graphisme restitue la beauté de ces lieux. On se croirait presque en Europe tant il y a beaucoup de verdure.

    Pour le reste, c'est un bel hommage qui est rendu à cette reine fine stratège qui a dû se battre envers et contre tout pour se faire une place.

    Erik67 Le 07/03/2021 à 10:38:51
    Labyrinthus - Tome 2 - La Machine

    Alors que le premier tome était d'inspiration prométhéenne, le second se situe un peu plus loin dans le passé de l'auteur avec l'une de ses premières série à savoir « zéro absolu » pour ceux qui connaissent (série fin XXème siècle). A ce moment là, Christophe Bec n'en n'était que le dessinateur.

    Il y a la même ambiance claustrophobique de ces astronautes perdus dans un dédale mortel. Ils vont être les victimes de leurs propres peurs et démons du passé. Certains vont s'en sortir mieux que d'autres.

    On passe toujours un aussi bon moment. J'ai apprécié le fait qu'il s'agit d'un diptyque avec une conclusion qui se tient. Comme quoi, il est possible pour Christophe Bec d'abréger ses séries à rallonge.

    Ce tome pose des questions essentielles sur l'avenir de l'humanité en citant les théories de Malthus. Est-ce que nous aurons les ressources nécessaires si la population mondiale croît au-dessus de 12 milliards d'être humains ? Est-ce que la planète sera alors menacée de destruction ?
    On aura droit à des réponses mais pas celles que nous croyons. Cela va être un peu plus radicale. Mais bon, ce n'est pas dénué de fondement.

    Il y aura une très bonne conclusion à ce récit d'anticipation après toutes ces destructions. Etait-ce la conclusion que l'auteur voulait pour la série « Prométhée » mais qu'il ne pouvait réaliser ? En effet, la fin est quand même assez inattendue ce qui constitue en soi une bonne surprise. A découvrir surtout pour les amateurs de science-fiction.

    Erik67 Le 07/03/2021 à 10:37:37
    Labyrinthus - Tome 1 - Cendres

    Ce premier tome commence comme la série « Prométhée » avec l'apparition soudaine de phénomène extra-terrestre qui provoque l'extinction de masse d'une grande partie de la planète. J'ai eu l'impression de relire une nouvelle version de Prométhée qui aurait pu s'intituler Phobos.

    Comme à chaque fois, le scénario de Christophe Bec nous tient en haleine. Pas de surprise mais une grande efficacité. Il y a toujours un plaisir à découvrir ses histoires un peu fantastique car elles sont bien amenées. Il y a par exemple des séquences du passé qui expliquent que le phénomène bien que soudain prend des racines dans le passé.

    On ne peut s'empêcher de penser à la situation actuelle de notre monde qui peut être menacé par une épidémie d'origine inconnue. Il y a certes des résonances mais cela s'arrête là. Il s'agit là d'une retombée de cendres toxiques.

    Pour le reste, on va surtout s'attacher à un personnage peu commun qui sort du lot à savoir un autiste extra-intelligent. Là encore, on se demande si l'auteur est adepte de la série « Good Doctor ». Bref, on sent bien les influences diverses.

    Un mot sur le dessin de Fabrice Néaud que j'ai toujours aimé et qui s'éloigne de la bd intimiste pour quelque chose axé sur le divertissement pur.

    thiceli Le 07/03/2021 à 10:20:38
    Les quatre Coins du monde - Tome 1 - Livre 1

    Une très belle histoire d'hommes, de leurs relations entre eux, de leur rapport a leur terre (d'adoption ou de naissance)
    On y ressent la nostalgie, l'amour, le respect....

    C'est vraiment très très bien écrit
    et le dessin sert a merveille le texte.

    kingtoof Le 07/03/2021 à 08:41:33
    Saria - Tome 3 - La Fin d'un règne

    Il a fallu attendre plus de 8 ans pour connaître la suite de Saria, dite La Luna.
    Tout d'abord les dessins sont exceptionnelles et le changement de dessinateur entre le tome 1 et 2 ne change rien à l'ambiance de cette trilogie.
    Le style fait penser à du Bilal avec son côté post-apocalyptique et sa référence à l'histoire : ici un mélange entre la Venise médiévale et l'Italie fasciste des années 1930.
    Le scénario est une réussite et gagne en noirceur avec le contact de plus en plus prégnant avec les Enfers.

    Rody Sansei Le 07/03/2021 à 03:21:38
    Champignac - Tome 2 - Le patient A

    Dans la droite lignée du premier tome : un dessin toujours aussi beau et un scénario aux petits oignons. Du grand Art.

    bigben Le 07/03/2021 à 00:03:38
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 2 - Acte 2

    Nicolas Petrinaux a du talent, il sait mettre en image ses histoires. Après avoir lu le tome 1, on ne pouvait qu'attendre la suite.
    Petite déception. En effet, même si le récit reste enlevé, que le trait apparait toujours aussi dynamique et que le côté pastiche semble avoir le bon goût de ne pas être (encore) trop écœurant, on a malgré tout la fâcheuse impression que l'auteur commence déjà à légèrement tourner en rond. L'album n'est pour autant pas raté mais des réglages doivent être effectués pour ne pas tomber dans le pastiche toc à la Stranger Things (saison 3).
    Courage, monsieur Petrimaux, nous attendons les suites et sommes certain de la qualité de votre (futur) travail!

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 23:20:37
    Arsène Lupin (Duchâteau) - Tome 5 - L'Aiguille creuse

    Une intrigue si riche en rebondissements que l’on finit par s’y perdre et se lasser. Je n’ai pas du tout accroché malgré des dessins agréables.

    Wonderphil Le 06/03/2021 à 23:01:26
    Champignac - Tome 2 - Le patient A

    Bon album dont les défauts ne peuvent être décrits sans faire de gros spoils !! Un cran nettement inférieur au précédent, il tire sur de grosses ficelles scénaristiques qui peuvent s'avérer un peu gênantes. Reste que le postulat de départ est étirable à l'infini - Champignac impliqué dans toutes les grandes inventions de la deuxième moitié du XXeme siècle - et que les deux albums sont cohérents l'un avec l'autre. On peut s'attendre à de nouvelles rencontres fort intéressantes dans les albums suivants.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 22:43:02

    Une œuvre majestueuse sur fond de deuxième guerre mondiale avec des méchants qui peuvent se montrer touchants et des bons qui ne le sont pas tant que ça. Bref un univers complexe entre gris clair et gris foncé et surtout une histoire passionnante qui tient en haleine du premier au dernier tome. Grandiose !

    Saigneurdeguerre Le 06/03/2021 à 22:37:25
    Angel Wings - Tome 6 - Atomic

    Juin 1935. Surfside Beach (Nord de Miami – USA).
    Un policier de Miami surprend un couple dans une voiture occupé à… Heu… Faites sortir les enfants, s'il vous plaît…

    Juin 1944. Raleigh Hotel (Miami South Beach).
    Le policier raconte les faits de 1935 à deux individus qui prétendent enquêter pour un journal. Il leur remet le dossier où il a consigné les faits constatés en 1935. La fille était mineure et l'individu qui la… Heu… Tous les enfants sont sortis ? … Bref, l'individu en question a échappé à toute sanction, vu que ses parents connaissaient un juge qui a étouffé l'affaire. Quel rapport avec la quête d'Angela ? (Le sage a dit : « Tant que tu n'as pas franchi la ligne d'arrivée, tu ne saurais connaître la vérité sur les ampoules aux pieds ! »)

    Pendant ce temps, Angela arrive à l'île de Tinian dans les Mariannes où elle espère rencontrer Dora Dougherty qui a volé sur B-29 avec sa soeur. Angela a plus que jamais envie de découvrir pourquoi sa soeur a été assassinée car elle refuse de croire la thèse de l'accident…

    Critique :

    Snif ! Voici la fin des aventures d'Angela. Surtout ! Surtout ! Ne ratez pas la dernière planche, l'épilogue, si vous souhaitez connaître la vérité puisque, pour rappel, Angela veut connaître la vérité quant à la mort de sa soeur intervenue sous ses yeux. Cet album-ci tourne donc essentiellement autour de la quête de notre WASP préférée. L'espionnage est au centre de cette aventure. Les combats aériens et autres aventures militaires sont, bien sûr, présents, ainsi que la préparation du premier bombardement atomique de l'histoire de l'humanité.

    Le scénario n'étant pas linéaire, il peut paraître confus et nécessitera plusieurs lectures de l'album pour saisir une multitude de petits détails qui apportent un magnifique éclairage sur cette histoire.

    Ne jugez pas trop vite Dora ! Dora qui ? Lisez !

    Yann s'est amusé à brouiller les pistes. Il faut se rappeler les épisodes précédents d'ANGELA WINGS pour savourer pleinement l'histoire concoctée par le scénariste. Des scènes qui paraissent sans lien avec le récit en ont pourtant bien un. Bien sûr, il y a des histoires dans l'histoire qui ne sont pas nécessairement en lien avec la quête d'Angela, mais qui expliquent à quel point il était dangereux de faire partie d'un équipage d'avion dans le Pacifique (ailleurs aussi, d'ailleurs). Les pertes étaient colossales.
    Sans oublier qu'une bonne partie de l'histoire se déroule sur l'île de Tinian, la plus grande base aérienne au monde à l'époque puisque c'était de là que partaient des centaines de B-29 pour aller bombarder le Japon.

    La documentation consultée par les auteurs a dû être d'une quantité ahurissante. Hugault en a tiré le meilleur. Une fois de plus ses dessins sont d'une précision et d'une beauté à se faire dresser les trois poils qui restent sur le crâne d'un chauve.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 22:32:01

    La maîtrise narrative est impressionnante. Les auteurs jouent avec la grande histoire en y mêlant leurs personnages fictifs. La série se dévore de bout en bout même si l’univers est sombre et dur, au point de nous envoyer au tapis à plusieurs reprise avant le K.O. final.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 22:10:27

    J’avais beaucoup aimé le roman et je voulais revenir à cette histoire sans avoir à me retaper le bouquin. Cette bd était donc une aubaine. L’adaptation est très réussie, ce qui n’était pas évident et, après un petit temps d’adaptation à un graphisme un peu original, je me suis replongé avec plaisir dans cette histoire que j’ai redécouverte. Excellent !

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 21:56:27

    Des planches vraiment très drôles, d’autres pas terribles. Un album très inégal avec un graphisme bâclé et de nombreux copier/coller.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 21:47:27
    Silex and the city - Tome 9 - La dérive des confinements

    On peut rire de tout, même du covid. Jul imagine le confinement à l’ère préhistorique avec ces anachronismes jubilatoires qui ont fait le succès de cette série et c’est très drôle.

    bigben Le 06/03/2021 à 21:18:34
    Le rédempteur - Tome 2 - Les cris de la mondialisation

    Le rédempteur compte parmi les séries dont j'attendais la suite avec impatience et ce malgré un tome 1 fort mitigé sur le plan du scénario. J'aime bien le dessin de Lalor que j'avais repéré sur la série le dernier templier. Il est efficace et le découpage apparait fort dynamique. Les plans sont variés, les décors vivants et les trognes très bien croquées. Le gros bémol de la série semble être son scénario. Manquant de relief et de véritable vision à long terme. Je pense que Desberg s'est -ou a été- obligé de fournir un deuxième tome par respect pour le lecteur mais le coeur n'y était plus. Dommage; Lalor faisant de son mieux pour donner envie de tourner les pages d'une série à laquelle le scénariste ne croit visiblement plus...

    cap12 Le 06/03/2021 à 16:00:37
    Atalante - La Légende - Tome 0 - Première larme

    Si l'histoire n'est pas mauvaise, les dessins de Besson sont tout simplement affreux. Les visages sont moches et simplistes, voir même bâclés. On dirait que l'album a été dessiné à la hâte et n'est pas fini.
    Rien a voir avec la qualité du dessin de la couverture de Crisse.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 15:48:30

    Des dessins magnifiques pour raconter un fait divers de l’entre-deux guerres qui a défrayé la chronique. On sent qu’avec cet album les auteurs ont essayé de comprendre comment une jeune fille en est arrivé à se prostituer et à tuer son père pour mener la grande vie ou au moins donner cette impression. La narration est prenante et on va jusqu’au bout pour comprendre quelque chose qu’on ne peut de toute manière pas concevoir: l’histoire d’une mythomane qui doit tuer pour continuer à entretenir sa vie rêvée.

    Eric DEMAISON Le 06/03/2021 à 15:37:23
    Sambre - Tome 1 - Plus ne m'est rien...

    Il me fallait lire Sambre, j'ai donc emprunté la première époque jusqu'au tome 4. J'ai lu très vite ces 4 livres et pourtant je n'ai pas éprouvé le moindre plaisir.
    Certes les dessins sont somptueux. La mise en cases est remarquable. Mais je n'ai pas accroché avec l'histoire compliquée et pourtant prévisible d'un amour impossible entre une servante et un jeune riche un peu idéaliste. Tout se passe dans le Paris de 1848 en pleine révolution qui amène à la IIème République.
    Ce n'est pas du Balzac, car il n'y a pas réellement de critique sociale approfondie. Ce n'est pas du Stendhal car même si les personnages sont ballotées par leur destin, ils n'ont pas d'ambitions ni d'idéal. Ce n'est pas du Hugo, le roman fleuve ne suffit pas à la comparaison, et aucune valeur humaine n'est réellement portée par les personnages.
    Je vais néanmoins continuer à lire les autres tomes, sans les acheter mais en les empruntant à la bibliothèque.

    bd91130 Le 06/03/2021 à 13:34:32
    Gagner la guerre - Tome 3 - La Mère patrie

    Décidément... j'accroche vraiment bien à cette série, qui est pourtant loin de faire l'unanimité au vu des avis publiés ici.
    Ce tome 3 est d'une facture un peu moins flamboyante au niveau dessin, pas de grands décors somptueux, architecturaux ou maritimes, davantage de scènes d'intérieur, une mise en page plus classique. Mais pour un scénario et des dialogues très denses, un rythme soutenu sans être bâclé, des personnages souvent bien approfondis. Intrigues et manipulations à tous les étages.
    Moi, je me suis régalé !

    Ego Nemini Cedo Le 06/03/2021 à 13:19:59
    Les passagers du vent - Tome 8 - Le Sang des cerises - Livre 1 - Rue de l'Abreuvoir

    Monsieur Bourgeon nous gratifie une fois de plus d'une œuvre. Compagnon du devoir tant historique qu'illustré, Monsieur Bourgeon (bis repetita semper placent...) se bonifie une fois de plus.
    Quelques remarques désobligeantes de profanes pourront objecter que les visages sont mal fait, que le style est lourd ? Leur inculture se révèlera avec le temps, peuchères, tant il est vrai qu'ils sont habitués à la correction photoshopique et la plastique parfaite. C'est oublier que sur toutes les expressions qui, sur un visage passent, Monsieur bourgeon choisit justement celles qui sont les plus éminemment expressives, sans pause excessive. C'est l'instant de l'instant présent, du pur carpe diem.
    Quant à la lourdeur supposée du style narratif, approchez et penchez-vous sur le 19e siècle, relisez Victor Hugo préalablement, pire Émile Zola, et peut-être constaterez-vous, que rien n'est plus lourd que le dix-neuvième, et que Monsieur Bourgeon, fidèle orfèvre se fait le témoin fidèle de l'Histoire, d'une époque, d'une période et d'un instant, jusque-boutiste tous les détails sont soignés y compris l'ambiance. Merci Monsieur Bourgeon pour cette perfection du détail, merci pour vos œuvres...

    Au Fil des Plumes Le 06/03/2021 à 13:16:45

    Cette petite bande dessinée nous fait rentrer directement dans la tête d'un chat. Autant vous dire qu'il s'y passe énormément de choses et qu'ils ne semblent pas nous vouloir que du bien. Le livre présente plusieurs petits sketchs tous plus drôles les uns que les autres. Pour l'anecdote, j'ai dévoré Putain de Chat durant un temps calme pendant la classe. Comme c'est un moment où tout le monde est censé lire, je montre l'exemple. J'ai tellement ri durant ma lecture que j'ai perturbé tous les élèves qui me regardaient avec des yeux ronds. Et oui les enfants, un livre peut nous faire pleurer de rire!

    Vous l'aurez compris, le propos m'a tordue en deux et je vais certainement regarder mon chat différemment (Pépito, mon chat, est noir comme celui de la BD). D'un point de vue esthétique, tout est en noir et blanc. Les traits sont plutôt sobres, tout comme les décors. Il y a très peu de détails. Néanmoins, Lapuss' réussit à rendre expressif ce diabolique chat.

    J'ai donc adoré cette lecture! Je la recommande à tous les propriétaires de chat(s)!

    http://aufildesplumesblog.wordpress.com

    kergan666 Le 06/03/2021 à 12:34:38
    Olwen, fille d'Arthur - Tome 2 - La corne de vérité

    cette critique concerne les 2 albums
    j'aime beaucoup les dessins d'Annabel c'est pourquoi je me suis intéressé à cette série.
    je ne suis pas déçu par ceux ci même si je pense qu'elle a déjà fait mieux.
    concernant le scénario, inventer un fille au roi Arthur est une bonne idée mais j'avoue que tout est cousu de fils blancs.
    les dialogue sont assez pauvres.
    j'avoue m'être ennuyé et avoir eu du mal à arriver au bout.
    mais peut être ne suis je trop vieux pour apprécier à sa juste valeur cette série.
    heureusement il y a les dessins.

    lolodiabolo Le 06/03/2021 à 12:03:29
    Atalante - La Légende - Tome 0 - Première larme

    La note et la légende "à fuir" suffisent pour donner mon avis.
    A part la couverture, les dessins sont tels qu'on ne reconnait pas les personnages. Encore un album de trop. Il y a des moment ou il faut arrêter.

    Hugui Le 06/03/2021 à 11:58:52

    Dessin sublime comme toujours chez Lepage, avec mer en furie et ciels tourmentés, comme les héros dont le mal-être se conjugue avec les éléments.
    Mais ce récit n'apporte pas grand chose au mythe du gardien de phare.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 11:25:00

    Les bd humoristiques me laissent en général sur ma faim avec leur historiettes amusantes qui arrachent un petit sourire. Celle-ci est vraiment drôle et raconte les mésaventures d’un ado à la ramasse, seul élève inscrit à un cours sur le complotisme donné par un professeur farfelu et paranoïaque. Une belle réussite qui se moque des différentes théories complotistes.

    carbonnieux Le 06/03/2021 à 11:16:38
    Christophe Colomb (Jijé) - Tome 0 - Christophe Colomb

    Il existe deux éditions différentes.
    La première se reconnait par sa mention du 4ème plat surs trois lignes. Une variante existe avec un cachet "imprimé en Belgique" apposé en bas du 4ème plat.
    Alors que la réédition dispose d'une mention sur seulement deux lignes.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 11:13:35

    Cette adaptation d’un roman historique à succès en un seul volume tient bien la route. L’histoire d’un gamin puis d’un jeune homme pauvre qui doit faire face à un noble immonde dans une société corrompue qui favorise les privilégiés. Le récit est prenant et le style inimitable de Frisano donne de la valeur à cette œuvre (ce que l’horrible couverture ne laisse pas présager).

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 11:00:20

    Cette intégrale reprend les 3 premiers tomes de la série. 3 histoires indépendantes les unes des autres dans lesquelles on retrouve Sherlock Holmes et son fidèle compagnon le Dr. Watson confrontés à des mystères inédits puisqu’il ne s’agit pas d’adaptations des histoires originales de Conan Doyle. Les nouvelles intrigues flirtent souvent avec le surnaturel et le Londres et la Grande-Bretagne de l’époque ont des allures sombres et inquiétantes. Cela rebutera peut-être les puristes mais ça fonctionne bien.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 10:46:05

    Indispensable parce qu’il s’agit d’une véritable intégrale regroupant les 10 albums de cette série à succès qui fait revivre l’Amérique de la seconde guerre mondiale puis de l’après-guerre. 3 cycles, 3 époques différentes et une héroïne qui évolue tellement qu’on a un peu l’impression d’avoir un personnage différent à chaque cycle. Mais qu’importe, l’histoire est prenante avec un montage serré et les dessins font revivre à merveille cette Amérique de légende avec une petite dose d’érotisme, pin-up oblige. Le dernier album sur Alfred Hitchcock déçoit un peu en revanche. Pas très crédible même si c’est une bonne idée de finir la série à Hollywood tant l’usine à rêves a inspiré les auteurs.

    JohnSheldrake Le 06/03/2021 à 10:12:56

    L’histoire se déroule dans le Paris d'après la seconde guerre mondiale. Plus exactement dans le quartier Picpus dans le XIIe arrondissement. On y retrouve l’ambiance du Paris populaire et un peu campagne de cette époque. Les dessins sont magnifiques. Côté histoire, un bon scénario de polar dans une époque trouble où les Soviétiques commencent à poser des problèmes. Jeux de barbouzes qui se concluront à Moscou. Ambiance légère et bonne humeur.

    bd.otaku Le 06/03/2021 à 09:52:08

    Bercée comme beaucoup au son « d’un cavalier qui surgit hors de la nuit et court vers l’aventure au galop » des dimanches soirs, j’attendais avec impatience ce « Don Vega » signé Pierre Alary afin de raviver la nostalgie de l’enfance. Le dessinateur devient ici également scénariste, mais soumis au copyright de la marque ne peut utiliser ni Tornado, ni le sergent Garcia ou encore Bernardo . Il fait de cette entrave une richesse dans cet album solo : il s’éloigne de la version Disney, remonte aux origines du personnage de fiction et nous en livre une vision bien plus juste historiquement et surtout bien plus âpre…
    Nous voici donc plongés dans la Californie du milieu XIXème siècle. A l’époque où elle n’appartient plus au Mexique mais ne fait pas encore partie des Etats-Unis. Période instable donc et par conséquent véritable aubaine pour les profiteurs en tout genre qui cherchent à se remplir les poches. Avides de pouvoir et de richesse, il font souffrir ou tuent les péons, ces pauvres travailleurs exploités et spoliés de leurs terres, condamnés pour survivre à travailler dans les mines aurifères. Parmi eux, le seigneur Gomez. Mais la révolte gronde. La légende de Zorro, le vengeur masqué, donne des idées à certains. Les péons s’organisent et tentent de résister. Malheureusement, la hargne et la violence des hommes de main de Gomez menés par le redoutable Borrow viennent à bout des pauvres hères masqués. Ce n’est que lorsque le fils Vega rentre d’Europe et revient dans le berceau familial que les choses vont prendre une nouvelle tournure…
    Pierre Alary nous plonge dans un univers très western, avec des personnages archétypés et une intrigue finalement assez convenue (sauf le sympathique clin d’œil final). L’intérêt réel de l’ouvrage réside dans son traitement est très cinématographique. Son découpage est varié, rythmé avec des cadrages et des prises de vues spectaculaires . Son trait semi réaliste est très dynamique. Ses décors sont extrêmement travaillés. Il joue sur les éclairages et travaille en séquences différenciées par une palette de teintes en bichromie au services des ambiances. Enfin il utilise très brillamment la technique de la trame japonaise. L’ensemble a un petit ton vintage digne des fumetti qui colle bien au propos ; la fin ouverte laisse présager une suite et c’est tant mieux !

    Erik67 Le 06/03/2021 à 09:33:44

    Prado est un auteur que je connais depuis des années. Il y a eu beaucoup d’œuvres que je n'ai pas aimé et d'autres où cela passait. Le triskel volé me semble son œuvre la plus abouti ou en tout les cas, celle que j'ai le plus aimé à la lecture. Bref, ce n'était pas gagné d'avance.
    J'ai bien aimé ce récit qui lorgne sur le côté fantastique sur fond de légendes celtiques. Il y a un côté résolument moderne avec les dérives de l'archéologie en ligne de mire. Il est vrai que c'est un commerce florissant et pas toujours légal.

    C'est une belle aventure qui est bien ficelé dans le genre thriller ésotérique avec même un message assez écologique sur le devenir de l'humanité. J'ai aimé sur toute la ligne. Il n'y a pas de temps mort dans l'action. Un mot sur le dessin pour dire qu'il est toujours aussi sublime mais on a affaire à un dessinateur virtuose. Il est vrai qu'il faut aimer le trait anguleux. Le traitement à l'aquarelle est également très bien réalisé.

    Même si cela manque un peu d'émotion, cela reste un travail tout à fait convenable qui ravira les fans de l'auteur. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus rien produit. La magie est toujours présente.

    Erik67 Le 06/03/2021 à 09:32:26
    Deux passantes dans la nuit - Tome 1 - Arlette

    Deux passantes dans la nuit a pour thème le couvre-feu à Paris durant l'Occupation. On se rend compte de toute l'ambiance oppressante que peut représenter un couvre-feu avec des forces de l'ordre qui surveille de façon aléatoire les mouvements. On peut être arrêté à tout coin de rue.

    Il est vrai que la situation sanitaire actuel avec le couvre-feu rappelle cette triste période de l'Histoire de France où la liberté était réduite au minimum jusque dans les déplacements d'aller et de venir. Mais bon, comme dans la bd en question, il y avait toujours des fêtes clandestines où le tout Paris allait se divertir au mépris des règles fixées par l'Autorité.

    Je n'ai pas plébiscité cette œuvre plus que cela car on va assister à une sorte de déambulation d'Arlette qui vient de sortir de prison dans les rues de Paris de nuit sur une soirée où il se passera un tas de choses. Par contre, on ne sera pas la cause qui a conduit Arlette en prison car ce ne sont pas selon elle des choses que l'on demande. Oui, mais moi je suis un peu curieux en tant que lecteur. On apprendra la vérité sur le tard.

    Cette bd constitue une plongée dans la vie nocturne parisienne de cette époque au travers de la rencontre de deux femmes au caractère fort différent. C'est bien retranscrit mais cela ne m'a pas plus touché que cela malgré les résonances actuelles.

    Erik67 Le 06/03/2021 à 09:29:02

    Martin, la douzaine, devrait le savoir : dénicher un faucon est un privilège qui est réservé au seigneur. Enfreindre ce droit est passible de peines très sévères même pour un enfant de serf surtout à cette époque moyenâgeuse assez trouble.

    Il va se lier d'amitié avec cet oiseau majestueux et ne va pas en faire un tueur comme les faucons du seigneur local destinés à la chasse. C'est la rencontre entre un garçon et un animal domestiqué un peu comme « Belle et Sébastien ». Ceci est la version volatile de cette amitié. Pour autant, le fauconnier du château viendra récupérer ce faucon en le séparant de son jeune maître. La partie la plus intéressante de l'histoire commencera alors.

    Il y a une grande forme de naïveté chez Martin qu'on pardonnera en raison de son jeune âge. On voit bien que la lecture est destinée à la jeunesse. Le passage du saut presque dans le vide pour retomber sur ses pieds est assez improbable mais comme dit, c'est pour mettre en avant la bravoure de Martin au caractère presque indomptable. Il est également assez malin pour voir qu'un complot se prépare devant l'inaction des gardes.

    Par ailleurs, on aura droit à une approche de la condition bien difficile des serfs entre la destruction du village par des seigneurs rivaux ou bien la famine lors des destruction de récoltes. Le contexte historique est bien rendu ainsi que la vie quotidienne au Moyen-Age.
    Un moine nous apprendra par exemple que nul n'est tenu de s'expliquer à cette époque quand on demande asile. Les temps ont bien changé.

    J'ai beaucoup aimé ce graphisme qui a su restituer à merveille les décors médiévaux à commencer par le château fort. Et puis, le style d'écriture est tout à fait agréable et compréhensible. Bref, c'est accessible à tout le monde.

    Cette adaptation de l'auteur Jean-Côme Noguès (qui était enseignant) est plutôt bien réussie et donne envie de découvrir les autres œuvres tel que « l'homme qui a séduit le soleil ». Je regrette juste personnellement une conclusion un peu déprimante et abrupt alors que les choses commençaient à s'arranger grâce à la bienveillance du seigneur local. Du coup, ce n'est peut-être pas aussi naïf que cela.

    Par ailleurs, c'est une bonne idée d'avoir glissé à la fin de l'ouvrage des pages de jeux afin de savoir si on a bien assimilé le monde de Martin. C'est en tout cas une manière assez ludique pour les enfants de découvrir la vie au Moyen-Age.

    Benjie Le 06/03/2021 à 07:20:14

    Un incontournable ! Un court récit à l’humour puissant et ravageur qui nous plonge dans une situation quotidienne qui devient vite ubuesque puis effrayante. Sur fond de mise en scène et de dessins volontairement ultra sobres (ne pas s’y fier…), qui reflètent un quotidien banal et tranquille, le road movie démarre, s’emballe et dérape avant de devenir incontrôlable pour le personnage principal. C’est drôle, intelligent, absurde et décalé… à la Monty Python. La société décrite est-elle la nôtre ? Un peu quand même, c’est ce qui fait peur. Humour noir et grinçant, pour un album qu’il est sympa de relire de temps en temps… C’est une des BD les plus drôles que j’ai lues depuis très longtemps. Un coup de cœur qui ne se dément pas !

    kingtoof Le 06/03/2021 à 07:01:28
    Prométhée - Tome 21 - Antechton

    Un album plus intéressant que les derniers opus, mieux construit.
    Nous passons toujours d'une époque à l'autre, mais j'ai trouvé les enchaînements plus cohérents et moins rapides que sur certains tomes.
    2.5/5 pour moi.

    Omega man Le 06/03/2021 à 02:04:03

    Cette œuvre sociale est importante et vous devriez vous y plonger au cours de votre vie de lecteur et d'Homme.

    L'album est beau et la postface est d'une grande qualité.

    bd.otaku Le 05/03/2021 à 21:06:25

    Parce qu’il appartient à la maison d’édition Dupuis et non aux ayants droits de son créateur (Rob-Vel en 1938), le personnage de Spirou passe d’un dessinateur à l’autre dans sa série mère « Spirou et Fantasio » et surtout dans la collection de one-shots « le Spirou de » dont « Pacific Palace » est la 17e déclinaison. Christian Durieux qui nous avait déjà envoûtés avec « Geisha, le jeu du Shamisen » ou « Un enchantement » en est l’auteur ; une association qui a priori ne coule pas de source et pourtant ...

    Dans un hôtel de luxe, au bord d’un lac alpin, Spirou regrette d’avoir fait engager à ses côtés Fantasio limogé du « Moustic » car l’ex-journaliste n’a vraiment pas la vocation de groom et multiplie les impairs, faisant enrager M. Paul le directeur de l‘établissement. Mais ce dernier est condamné à faire avec car l’hôtel a été réquisitionné et vidé de sa clientèle pour accueillir discrètement un hôte encombrant : Iliex Korda, dictateur déchu du Karajan accompagné de sa garde rapprochée, sa femme et sa fille Elena aux envoûtants yeux verts…

    « Le petit théâtre de Spirou »

    Durieux déclare que la Bd est souvent comparée au cinéma mais qu’il « la conçoi[t] différemment. Elle a en effet plus à voir avec le théâtre. Chaque case est une petite scène ». Or, on peut voir dans « Pacific palace » une construction et des thématiques qui l’apparentent à ce genre littéraire.
    D’abord dans l’élément humoristique (ADN de la série) qui est introduit grâce au personnage de Fantasio. On rit souvent de ses impairs, de sa naïveté et même du duo qu’il forme avec Spirou et qui n’est pas sans rappeler Laurel et Hardy ; mais plus encore ce caractère virevoltant, vibrionnant, un peu pleutre aussi rappelle le valet de comédie (et donne ainsi un nouveau lustre au costume de groom) tandis que la rivalité amoureuse ou les quiproquos évoquent, eux, le vaudeville.
    Spirou est ici beaucoup plus témoin et spectateur qu’habituellement ; il n’y a pas d’actions bondissantes avec un « super-groom » mais un huis clos qui se déroule sur un peu plus de trois jours et trois nuits. On a une unité de lieu, une unité d’action et un traitement du temps en trois phases qui rappelle celle du drame romantique : exposition (jour 1), le nœud (jour 2) et la catastrophe (jour 3). D’ailleurs l’auteur met des indications de date pour signaler ces trois étapes un peu comme le ferait un dramaturge avec des didascalies. Ensuite, comme l’indique la couverture réservée à l’édition limitée dans laquelle Spirou et Elena semblent interpréter la scène du balcon de « Roméo et Juliette, Durieux reprend la thématique du drame shakespearien de l’amour impossible et celle du drame hugolien de l’amour entravé par la raison d’état. Enfin, il met en scène grâce à cette composition et également à l’aide d’une mise en abyme du « jeu », les faux-semblants qui règnent dans la société et plus particulièrement sur la « scène » politique internationale …

    Une fable politique

    Nous voilà donc bien éloigné des aventures ludiques de Spirou ! L’album permet alors une réflexion politique à la manière des « Spirou » d’Emile Bravo. Christian Durieux portait ce projet depuis … 1993 quand les dictatures d’Europe de l’Est tombaient en cascade après la chute du Mur. Il se demandait ce que ferait la France si un dictateur avec lequel elle aurait entretenu des liens étroits s’y réfugiait une fois destitué. Mais Si c’est Ceausescu, le dictateur roumain surnommé le « Génie des Carpates » ou « le Danube de la pensée » qui a servi de modèle à Durieux pour Korda, l’auteur ne dote pas son personnage de la destinée du sanglant dirigeant qui finit devant un peloton d’exécution en compagnie de sa femme. Non, il lui donne plutôt celle de « Bébé doc », Jean-Claude Duvalier, tyran haïtien, qui fut accueilli en France, tiens tiens, dans un palace au bord du lac d’Annecy en 1986. Durieux fait donc de son album une fable politique sur les compromissions du pouvoir et cet aspect caustique ne s’applique pas qu’à la seule figure du potentat déchu…
    Tout cela est subtilement amené. Le décor devient ainsi personnage à part entière ; l’auteur en soigne les détails en s’inspirant de lieux réels ce qui nous donne des clés de lecture. Son bijou architectural Art déco est ainsi un mix du Crillon et du Métropole tandis que la piscine est empruntée au Résidence Palace. Ce n’est sans doute pas un hasard que ces deux derniers établissements soient un fleuron de l’hôtellerie de Bruxelles … capitale européenne ! Le lieu fonctionne alors comme une métonymie mais aussi comme une métaphore : ses couloirs, et ses pièces vides et les jardins déserts contribuent à créer une atmosphère oppressante de fin de règne. Ceci est amplifié par le déchaînement météorologique.

    « Un enchantement »

    Le dessinateur ne cherche nullement à se départir de sa patte originale pour coller au style de la série. On reconnaît les personnages de l’œuvre, Spirou, Fantasio et Seccotine mais loin de faire du « Marcinelle », il est beaucoup plus dans l’esprit ligne claire. Il dessine des personnages à la Hergé avec des points à la place des yeux et des sourcils à géométrie variable mais ceux-ci sont toujours très expressifs. On a comme une quintessence de tous les styles différents de Durieux dans cet album. Les personnages sont parfois réalistes, parfois ronds ou élastiques. Ils peuvent même être cartoonesques et sauter à la manière d’un personnage de Tex Avery !
    Et puis bien sûr il y a ses couleurs qui sautent aux yeux. Le dessinateur n’a pas son pareil pour créer des ambiances différentes grâce à ses couleurs directes. Le livre s’ouvre sur une ambiance bleue qui annonce la scène centrale (et inoubliable) de la piscine, puis des camaïeux d’ocre et d’orangé qui créent une ambiance feutrée pour le palace et ses jardins et enfin se clôt sur le jaune-vert de la tempête. Tout cela est mis en valeur par des cadrages variés et un découpage ciselé. L’auteur joue des cases, s’en affranchit parfois, crée des médaillons qui sont autant de tête de chapitres, multiplie les vignettes strips, les cases verticales et les grandes vignettes; il joue en virtuose de la page et variant ainsi le rythme du récit surprend sans cesse le lecteur.



    Christian Durieux signe un « Spirou » extrêmement personnel, un récit bien plus adulte qui permet de drainer un nouveau lectorat (dont moi !). A la lecture de la fin alternative qu’il fit paraitre dans le premier numéro de l’année du journal, on mesure la différence de tonalité avec les productions habituelles. Cet épilogue inédit est bien davantage dans la « ligne du parti » : joyeux, optimiste, léger, digne d’une comédie sentimentale à la Capra. Dans « Pacific Palace », le ton est nettement plus désabusé, à la Renoir … Au début de l’album, Durieux dresse la playlist des chansons qu’il a écoutées lors de la composition de « Pacific Palace » dont les titres du groupe Cocoon de Marc Daumail . Je me permettrai, à mon tour, de vous donner des conseils de morceaux à écouter pour décupler votre plaisir de lecture : « Sweet Lena » et « Blue Night » composés spécialement par Cocoon. Vous y retrouverez des bribes de dialogues et la délicieuse petite musique mélancolique de « Pacific Palace ». L’ensemble vous trottera longtemps dans la tête.

    granfaman1 Le 05/03/2021 à 19:32:46

    Magnifique! Illustrateur trop méconnu en France auquel le subtil texte de jean-Luc Coudray rend un grandiose hommage en détournant au second degré la situation dans laquelle est une grande partie de l'humanité depuis le début de l'année 2020!

    Yvette Portman Le 05/03/2021 à 19:06:00

    Réécrite avec des significations très actuelles. des sociétés secrètes qui conspirent contre le peuple ignorant, des gaz toxiques qui polluent avec des virus et des poisons, de l’atmosphère, des peuples. Le Dr. Ox, un membre de ces sociétés secrètes, est vaincu par ses propres armes, et son assistant, Igene, opposé à ces manœuvres contre les innocents, change de visage et s’engage pour continuer la lutte contre les méchants membres de la CONFRÉRIE DU SEL. Superbe BD.

    pierren25 Le 05/03/2021 à 16:48:48

    En voyant cet ouvrage que l'on m'a offert, je me suis demandé "Mais que va-t-il m'apprendre de plus qui n'ait été dit sur la guerre, la bombe et la destruction. Je me suis dit "Mais au fond, peu importe comment c'est raconté, le but est la manière dont l'histoire est racontée".
    Et là j'avoue m'être pris une grosse claque. Tout d'abord, le fait que l'histoire soit racontée du point de vue de l'Uranium est excellente. C'est elle qui raconte son histoire, et raconte aussi les personnages qu'elle a raconté. A partir de là, il n'y a aucun manichéisme, chaque personnage est présenté tel qu'il est.
    Ensuite, cela permet de faire une histoire des plus complètes, avec un découpage parfait alternant les divers événements, évitant ainsi la répétition, et ce grâce à un jeu de couleurs et de contrastes hallucinants avec les différentes pages.
    La fin est elle-même un exemple d'objectivité : pendant que les militaires et politiques s'auto-congratulent, les civils calcinés sont montrés. Et tout cela sous l'oeil de l'Uranium.
    Voilà, cet ouvrage ne m'a rien raconté de nouveau, mais la manière dont il l'a raconté, c'est du jamais vu ! Les auteurs ont mis cinq ans à produire cet ouvrage, et m'ont donné une grande piqûre de rappel. Un ouvrage monumental.

    francy Le 05/03/2021 à 13:54:08

    Une histoire très intéressante, tirée d’un récit de Verne. Réécrite avec des significations très actuelles.

    Yupis Le 05/03/2021 à 11:37:05

    Des conceptions uniques, des atmosphères oniriques, avec des traits historiques et de l’enveloppe. belle. très intrigante, magnifique.

    BudGuy Le 05/03/2021 à 10:11:05

    L'histoire de deux amis envoyés au Viet-Nam durant le conflit (l'un dans l'infanterie, l'autre dans l'aviation), sublimé par un dessin soigné et de qualité.
    Une oeuvre qui reprend quelques références du genre (Platoon, Apocalypse now, Rambo 2 pour l'hélicoptère qui rentre à la base) et qui délivre une narration exemplaire et un découpage des scènes de combat de toute beauté, au service d'une histoire bien construite.
    Un régal !

    CGM13 Le 05/03/2021 à 09:43:26

    Une adaptation des "Voyages de Gulliver" par Bertrand Galic sublimée par l'immense travail de Paul Echegoyen au dessin. A découvrir absolument !

    kingtoof Le 05/03/2021 à 08:39:18
    Ira Dei - Tome 4 - Mon nom est Tancrède

    Et bien l'essai n'est pas transformé pour ma part... (cf. mon avis du tome 3).
    Déçu par cet album que je trouve bien "léger", il se lit vite et n'est pas passionnant : je trouve qu'il manque de profondeur.
    Les relations entre les personnages, qui sont le cœur de l'intrigue, sont caricaturales à mon goût.
    BDGest' indique que la série est finie ? Pourtant j'ai l'impression que la scène finale pouvait enchaîner sur un 3ème cycle, ou pas ?

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:07:38
    Zap collège - Tome 1 - Premières classes

    Mon Dieu que l'adolescence est réellement l'âge bête! Cette bd des années collège reflète cet état d'esprit. On suit les aventures de 4 ados qui vont à la découverte du monde.

    Cette série a même fait l'objet d'une série animée qui passait sur Canal J. Je suis réellement surpris par l'incrustation dans la couverture du premier tome de la mention "meilleur album jeunesse" au Festival international d'Angoulême. Qui compose donc le jury? Sous prétexte de mieux comprendre l'adolescence, cette série humoristique semble totalement louper son coche. Ce n'est pas le dessin sans expressivité qui relèvera l'impression d'ensemble avec cette colorisation réellement criarde.

    Le comble dans le tome 4 : Jasper déguisé en Mylène Farmer. Cela fait rire qui ? Un humour destiné au 9-12 ans. Et encore ! Pour résumé, cela manque d'originalité, de profondeur et d'humour.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:05:04
    Yasuda - Tome 1 - Le bombardier englouti

    C'est dommage car j'aime beaucoup ce que fait Jung (notamment son fameux « Couleur de peau : miel » qui est un véritable chef d’œuvre sans compter sur « Le voyage de Phoenix »). Cependant, Yasuda ne mérite pas plus de deux étoiles de manière objective.

    On a droit en effet à tout les clichés du genre à la limite d'une histoire sympathique à la Flipper le dauphin. Puis, on s'embarque dans des règlements de comptes entre Yakuzas dans le Japon sous occupation américaine pour une histoire de perles. L'enchaînement des situations de ce récit n'est pas très naturel. Par ailleurs, le propos est extrêmement naïf. Cela n'arrange rien à l'affaire.

    Quant au dessin, je confirme qu'il est trop approximatif même si j'avoue avoir bien aimé ce vert pastel qui colore les albums. On remarquera que certaines parties du corps humain sont disproportionnés sur certaines cases. Que dire également des visages qu'on ne reconnaît pas forcément d'une page à l'autre !

    Bon, c'était le début de cet auteur prometteur. Rares sont ceux qui réussissent l'album parfait au premier coup de crayon. Néanmoins, cela arrive parfois. En définitif, un titre à oublier.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:04:01
    Xoco - Tome 1 - Papillon obsidienne

    Alors que le premier tome distillait une histoire mi-polar mi-fantastique qui aurait pu être intéressante dans le New-York de la grande dépression, voilà que le scénario commence à dérailler dans le second chapitre qui se clôt tant bien que mal.

    Mais alors le 3ème opus va rajouter aux légendes indiennes, un peu de chinoiserie comme pour compliquer l'ensemble déjà pas homogène. Le scénario va alors totalement dérailler. Le héros qui donne son nom à la série, outre le fait qu'il n'était pas charismatique, est mort, dans tous les sens du terme.

    Je pense que cette bd pouvait très bien s'arrêter au second tome. La suite apparaît comme illégitime. Je ne suis pas allergique aux histoires de démons. Mais j'ai préféré nettement la série «Mille Visages» dans le même genre. La conclusion du dernier tome m'a totalement achevé : c'est d'un grand guignolesque jusque-là jamais atteint.

    Bref, la série pâtit véritablement d'un sérieux manque de lisibilité. Je serai toutefois un peu indulgent dans ma note car le dessin est très réussi notamment pour les deux premiers tomes signé Ledroit. L'enchaînement des cases fait preuve d'une particulière audace qui souligne un grand esthétisme. C'est dommage car le scénario pose réellement problème.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:02:53
    Womoks - Tome 1 - Mutant suspends ton vol...

    Il fallait y penser ! Mettre une troupe de soldats déjantés à la conquête de l'espace. Ils font "atomiser" les planètes à cause de leurs bêtises et pousse un petit "oups". Ce n'est pas très marrant car on prend vite fait et cause pour les pauvres petites créatures inoffensives. On retrouve le décor de films comme Starship Troopers ou bien encore Star Wars avec quelques clins d’œil pour d'autres films culte comme Alien.

    Les couleurs sont beaucoup trop traitées informatiquement pour être véritablement belles. Les dessins paraissent également trop en rondeur; ce n'est pourtant pas si désagréable que cela à la vue.

    Les auteurs ont voulu faire passer avec ces albums un moment de franche rigolade pour les lecteurs amateurs de science-fiction. Cela peut prendre quelque fois mais à de trop rares fois à mon goût.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:01:49

    "Voyage à Uroshima" peut être analysé comme une espèce de mauvais clin d’œil à Hiroshima tant les noms se ressemblent. Je trouve que ce n'est pas forcément ce genre d'hommage auquel des victimes de la bombe nucléaire pouvaient s'attendre...

    On sera prévenu que nous sommes le bienvenu dans un pays où tout le monde baise comme chien et chat avec tout le monde sans aucune gêne dans la rue et partout. Je me suis demandé dans quel délire totalement utopique et érotique je m'étais embarqué. C'est franchement pathétique par moment et même du plus mauvais goût. Bref, il faut aimer !

    La bizarrerie confère en effet au lecteur un certain malaise dont il sera difficile de sortir. Il faut y voir un fantasme géant à l'échelle de toute une ville. Du coup, ce petit vieux totalement frustré sexuellement dans la vraie vie se voit changer en une espèce de Don Juan dans ce monde imaginaire. Il est clair qu'entre l'impuissance et la castration, on n'aura guère le choix que l'illusion d'un fantasme inassouvi. Comme dit, Uroshima mon amour !

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:00:17

    Il est vrai que beaucoup de gens ont détesté énormément l'Islande à cause de l'explosion volcanique qui avait paralysé le Nord de l'Europe empêchant les avions de décoller durant plusieurs jours. D'internet est parti un véritable phénomène de mode assez malsain se déclinant à toutes les sauces (T-shirt « I hate Islandia » etc..). Trouver un responsable coûte que coûte au lieu d'accepter tout simplement les aléas de la nature !

    C'est dans le cadre de ce pays que se situe cette histoire qui démarre comme un bon vieux polar accentué par un dessin en noir et blanc. Je dois dire que j'étais plutôt assez intrigué par cette histoire de découverte macabre d'un corps d'une femme de Néanderthal portant du United Colors of Benetton. La suite va se révéler terriblement décevante comme une mauvaise série Z.

    Pour autant, la lecture a été assez agréable même si l'intrigue n'arrive pas à convaincre. Un point pour dire également que c'est pas tous les jours qu'on lit les aventures d'une héroïne qui aime les femmes. C'est peut-être juste une touche audacieuse de circonstance. Dommage que la conclusion soit si décevante. On peut passer notre chemin.

    Yovo Le 04/03/2021 à 21:52:41

    Adaptation fidèle mais extrêmement concise de l’œuvre de Jules Verne. Aucune fioriture, aucun temps mort, ça va très vite. Et ce rythme trépidant est tout à fait raccord avec le thème. Le dessin est assez peu précis mais retranscrit très bien les différentes ambiances. Un album efficace et agréable à destination d’un jeune public.

    Yovo Le 04/03/2021 à 21:45:06

    « A fake story » nous entrainent au cœur d’une mystérieuse tuerie, provoquée – selon les apparences – par la fameuse émission d’Orson Welles, diffusée sur CBS le 30 octobre 1938. L’acteur sema la psychose dans le pays en annonçant en direct une fausse invasion extraterrestre. Mais comment une fiction a-t-elle pu ainsi être interprétée comme la réalité ? C’est cette troublante question qui sert de point de départ.

    Sur la forme, il manque ici ou là quelques développements, mais le fond de l’intrigue reste passionnant : le shérif d’une bourgade rurale, secondé par un journaliste de la chaîne, n’a que 72 h pour boucler son enquête avant de transmettre le dossier au FBI. Trois jours pendant lesquels la vérité peut sortir… ou bien être définitivement enterrée !

    Laurent Galandon tisse un scénario malin et rythmé qui met en abime les faux et usages de faux. Une rapide recherche sur internet vous dévoilera d’ailleurs l’astuce qui s'y cache... Son récit dénonce habilement toutes les manipulations, illusions ou dissimulations qui nous font tordre la réalité des faits dès que notre intérêt rentre en jeu. Et ces dévoiements résonnent particulièrement fort à l’ère des fake news et des jugements rendus par le tribunal des réseaux sociaux.

    La partie graphique est comme toujours impeccable avec Jean-Denis Pendanx. L’homme a du talent et le résultat est simplement superbe ! Son travail parfaitement documenté, son souci du détail et ses personnages bien croqués créent de suite une ambiance immersive dans l’Amérique profonde d’avant-guerre. Les couleurs automnales sont un gros plus et rajoutent un grain vintage très plaisant à l’ensemble.
    En revanche, un bémol pour la typo peu lisible. Hormis ce détail, c’est un solide polar qui soulèvent de bonnes questions ; et au-delà, une très bonne BD.

    Saigneurdeguerre Le 04/03/2021 à 20:45:13
    Angel Wings - Tome 4 - Paradise birds

    C’est à bord d’un hydravion « Duke » très fatigué qu’Angela doit mener à bon port la charmante vedette Betty Lutton… Enfin, si les deux hydravions de chasse japonais ne descendent pas son canard boiteux avant…

    Critique :

    Angela est une fois de plus chargée d’amener à bon port une vedette au cours d’une tournée dans le Pacifique. Celle-ci, Betty Lutton, est du genre pleurnichard, suffisamment « agréable » pour qu’on ait envie de la noyer (mais bon, faut savoir se retenir), d’autant que, malgré elle, elle sert de couverture à une très importe mission de l’OSS visant à abréger la guerre.
    L’auteur, Yann, met en exergue la machination ourdie par les services secrets américains dans un camp d’isolement pour citoyens américains d’origine japonaise afin d’obliger une jeune femme à prendre contact avec son frère rentré au Japon avant la guerre…
    Au milieu d’images paradisiaques dues au talent de Hugault, la guerre se poursuit de jour comme de nuit dans les airs donnant lieu à des dessins d’un réalisme fou.
    C’est aussi l’occasion d’un retour en arrière pour narrer une rencontre entre Angela et sa sœur. Sœur, rappelons-le, morte dans des conditions atroces à bord d’un avion en flammes, une mort étrange qui tourmente Angela vu que cette mort est plus que suspecte et que l’on sous-entend que ladite sœur avait trahit les USA au profit du Japon. Angela veut innocenter sa sœur et poursuit autant qu’elle peut sa propre enquête.
    Je tiens à me répéter : les dessins d’Hugault ont de quoi flanquer le bourdon à bien d’autres auteurs qui voudraient s’essayer à représenter des scènes de combats aériens. Le dessinateur crée des décors plus vrais que vrais. Des cartes postales pour amateurs de sable blanc et de cocotiers. De vrais paradis… Enfin, s’il n’y avait pas la guerre, cette petite plaisanterie tellement meurtrière qui ravage tout.

    N’hésitez pas à acheter l’intégrale en deux volumes contenant chacun trois albums ! L’histoire vous paraîtra plus cohérente et vous vous rendrez ainsi compte où Yann voulait en venir grâce au coup de théâtre final…

    BudGuy Le 04/03/2021 à 17:21:09
    M.O.R.I.A.R.T.Y - Tome 2 - Empire mécanique 2/2

    Cet avis prend en compte le premier tome.
    Alors M.O.R.I.A.R.T.Y, qu'est-ce que ça vaut ?

    L'idée de mélanger l'univers de Sherlock Holmes avec du steampunk est excellente même si elle est loin d'être neuve ("Sherlock Holmes Society" est passé avant), cela reste toujours captivant et peut déboucher sur une oeuvre de qualité.
    Le premier point qui m'a frappé correspond à la couverture, que ça soit le tome 1 ou 2: cela vend du rêve !!!
    Et donc, ni une ni deux je me suis plongé dans la lecture et malheureusement j'ai très vite déchanté:
    Qu'est-ce que c'est que ces dessins ?!? On dirait des brouillons, sérieusement !?!

    A la rigueur, j'aurais pu faire abstraction de ce problème mais cela a gâché mon immersion et d'ailleurs en voici quelques exemples:
    - Les visages des personnages qui sont parfois tellement gribouillés qu'il est difficile de les différencier.
    - Dans le tome 2, il est difficile de suivre l'enchaînement des scènes d'actions tellement plus rien n'a l'air d'être spatialement en place ou cohérent, l'action devient illisible et ne peut pas être appréciée à sa juste valeur !

    Le scénario est pourtant intéressant, nous avons une alternance entre les passages d'enquête avec de bons dialogues bien ciselés, les passages avec de l'action et des rebondissements sympas pour notre plus grand plaisir.

    J'aurais pu davantage apprécier cette oeuvre si les dessins avaient suivi.
    Une belle déception.

    Benjie Le 04/03/2021 à 16:37:33

    Certes, il avait un bon fond… mais quand même ! Charly 9, ce jeune roi qui a sombré dans la folie après avoir ordonné le massacre de la Saint-Barthélemy, n’aurait pas dû régner. Il n’était pas du tout fait pour ça ! Drôle, grave et truculent, cet album offre un super bon moment de lecture. Les premières pages avec tous les efforts faits par son entourage pour convaincre Charles IX de signer l’ordre de massacrer les Huguenots sont dramatiquement drôles et le désespoir croissant du roi le rend attachant. Le drame qui se joue ensuite transpire le sang qui semble s’écouler des images sans pouvoir s’arrêter. Juste sur les enjeux historiques des guerres de religions et de succession au pouvoir, Guérineau nous livre la clef de tous ces drames avec une Catherine de Médicis déterminée et odieuse. Les textes sont très bons, les injures… un régal et les dessins en plans larges ou serrés sont parfaits pour porter le récit. A recommander sans l’ombre d’un doute !

    bd.otaku Le 04/03/2021 à 16:17:26

    Quand on parle de l’invention du journalisme en immersion, on pense immédiatement à Albert Londres et on oublie que quelques décennies avant lui, il y eut une pionnière : la jeune Nellie Bly. Très connue dans son pays natal où elle est devenue sujet d’une comédie musicale, a bénéficié d’un timbre à son effigie et a donné son nom à un prix décerné chaque année pour distinguer une journaliste, elle l’est nettement moins en France. Le retard est en passe d’être rattrapé : mise une première fois à l’honneur par Pénélope Bagieu dans le tome 2 de « Culottées » en 2017, cette femme de tête se voit consacrer pas moins de trois biographies dessinées en dix mois ! Le dernier en date « Nellie Bly dans l’antre de la folie » de Virginie Ollagnier-Jouvray et Carole Maurel paraît dans la collection « Karma » aux éditions Glénat. En quoi réussit-il, lui, à transcender le simple biopic ?

    Un renouvellement du genre du biopic

    Cet album très fouillé qui a nécessité trois ans de travail n’est pas un biopic au sens classique du terme puisque comme l’indique le sous-titre, « dans l’antre de la folie » Virginie Ollagnier et Carole Maurel choisissent de se focaliser sur les dix jours qu’elle passa dans l’asile de Blackwell. C'est une idée de Pulitzer patron du célèbre journal newyorkais « The World » : pénétrer dans un asile et observer ce qui s'y déroule au plus près, en faisant passer sa journaliste pour une aliénée. Elle pose donc en 1887 sa valise dans une pension pour femmes, déclare qu’elle est perdue et que les autres pensionnaires lui veulent du mal puis qu’elle a « perdu ses troncs ». Elle finit par être emmenée dans un hôpital psychiatrique au large de Manhattan après un diagnostic express. Ce nid de coucou est un véritable Alcatraz: on ne quitte pas l’asile de Blackwell’s Island, où les pensionnaires les plus dangereuses marchent attachées par une longue corde, comme des bêtes traînées à l’abattoir. Nellie Bly découvre que des femmes saines d’esprit, des immigrées d’Allemagne, de France ou du Mexique, sont internées à tort…

    Cette histoire fondée sur le récit « Dix jours dans un asile » que Bly fit paraître en feuilleton dans le « World » puis en volume est présenté ici avec du suspense. D’abord parce que si l’on ne connaît pas la vie de Nellie Bly, on peut aisément être dupé au début de l’album et croire que cette Nelly Brown (son identité d’emprunt) est vraiment folle. En effet, le flash-back explicatif sur Pulitzer et « The world » ne vient qu’après. Ensuite parce que le sous-titre choisi est plus énigmatique qu’une simple reprise du titre de l’article et laisse planer le doute : on ne sait pas si elle va en sortir. Les menaces sont nombreuses comme l’indique la couverture. On y voit Nellie Bly de profil, menton en avant et air déterminé. Elle est élégamment vêtue et arbore un chapeau « à panache rose » mais l’arrière-plan est inquiétant : les tons sont bleuâtres, le ciel est chargé et les nuages se muent en de mystérieuses tentacules qui l’enserrent et la rendent prisonnière. En surimpression on aperçoit les encordées, l’asile et des arbres morts.

    La matérialisation de la folie et du danger est effectuée dans le corps de l’œuvre à travers la présence récurrente de monstres proches de Cthulhu tapis dans l’ombre, de tentacules qui envahissent l’espace et de silhouettes fluorescentes. Le jeu sur la lumière est aussi partie prenante. On a l’impression que le bâtiment de l’hôpital psychiatrique est malfaisant et crée une atmosphère à la Henry James. On a ainsi un glissement vers le film d’horreur (d’ailleurs hasard ou référence, « l’antre de la folie » est aussi le titre d’un film de Carpenter !) mais cela permet de mieux souligner l’horreur de la situation et de retranscrire l’engagement émotionnel de Nellie qu’on ressent si bien à la lecture de son article.

    Une transposition efficace

    Virginie Ollagnier et Carole Maurel optent donc pour un traitement fantastique paradoxal qui in fine permet une dénonciation naturaliste. On observe un réel aspect documentaire dans ce roman graphique. Comme la journaliste, les deux autrices « portent la plume (et la mine de plomb) dans la plaie » selon la formule d’Albert Londres. Virginie Ollagnier s’était déjà intéressée à la psychiatrie du début du XXe siècle dans son premier roman : « Toutes ces vies qu’on abandonne » en 2007 mais pousse ici son souci de documentation à l’extrême en s’appuyant notamment sur les actes authentiques d’un congrès de la société américaine de psychiatrie et sur les méthodes de traitements préconisées : bains glacés, camisole en tissu et chimique etc …

    On y retrouve également des détails sordides qui transposent bien ceux du récit de la journaliste : aliments avariés, vermine, travail forcé, coups, humiliations psychiques … Les mêmes litotes sont présentes (les visites suspectes des médecins la nuit, la naissance puis la disparition d’enfants au sein de l’établissement). Certains passages, comme les visites de curieux qui viennent voir les folles comme ils se rendraient au zoo évoquent également le roman de « Le bal des folles » de Victoria Mas. Pas d’emphase, un simple constat. Le lecteur tire ses conclusions et s’en indigne lui-même.

    Le dessin n’est jamais redondant. Il donne la part belle aux expressions des personnages, individualise chacune des pensionnaires et nous permet ainsi de nous attacher à elles. Maurel joue également sur les angles de prise de vue, les cadrages et les décors qui sont détaillés et signifiants. Elle varie le découpage et nous offre de superbes pleines pages. Pour dénoncer les conditions insalubres dans lesquelles évoluent ces femmes, les couleurs sont froides, bleutées avec un rendu un peu sali. La dessinatrice utilise également un encrage à la plume et à la mine grasse qui donne un côté très charbonneux parfois aux planches et s’accorde bien avec la noirceur du propos. L’héroïne, quand elle n’est pas encore internée, porte des tons roses (elle a longtemps été surnommée Pinky à cause de son goût pour cette couleur) mais une fois à Blackwell, elle est comme aspirée par le lieu et se fond dans le décor grisâtre.

    Portrait d’une personnalité « exemplaire »

    Des épisodes de l’album tranchent avec cette dominance, il s’agit des flash-backs car cet album c’est avant tout le portrait d’un personnalité hors-normes. Les flash-backs ne sont pas arbitraires mais montrent le cheminement de Nellie Bly et ses motivations. C’est une perpétuelle indignée, de son enfance déclassée et des violences envers sa mère dont elle a été le témoin, elle garde une rage et une colère. Elle lutte avant tout contre l’injustice et sa volonté de défendre les femmes pauvres en particulier c’est ce que montre fort bien la scénariste.

    Ces retours en arrière sont amenés avec fluidité lors de la nuit de veille que s’impose Nellie à la pension afin de manquer de sommeil et de passer plus aisément pour folle puis lors de ses insomnies à l’asile. Ils ne constituent pas une digression mais prolongent le propos. La vie de Nelly Bly permet, en effet, comme ses écrits de dénoncer la maltraitance dont est victime la gente féminine. Le sort de sa mère d’abord « condamnée » à se remarier pour survivre à la mort de son père car spoliée par les enfants du premier lit puis par le notaire et surtout son exemple à elle. Nelly n’est ainsi jamais embauchée comme l’aurait été un homme mais demeure pigiste même après son coup d’éclat et quand elle dérange on tente de la remettre à sa place « de femme » et on veut lui confier la rubrique théâtre ou la page jardinage …On a ainsi un savant jeu d’échos entre le microcosme de l’asile et le macrocosme de la société de la fin du XIXe : certaines femmes sont envoyées là -bas parce qu’elles sont des poids pour leur famille qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins, parce qu’elles n’obéissent pas parce qu’elles ont trompé leur mari. On cherche à brimer les individualités et à faire entrer les femmes dans une norme…

    C’est donc un magnifique album agrémenté comme toujours dans la collection Karma d’un beau cahier graphique final avec des recherches de personnages, des pleines pages inédites et surtout une passionnante interview des deux autrices menée de main de maître par le directeur de collection Aurélien Ducoudray. Virginie Ollagnier y décrète « Nellie est entrée dans ma vie lorsque j’ai cherché des modèles de femme à ma fille ». Au-delà de l’anecdote de Blackwell, cette aventure « dans l’antre de la folie » montre la dure condition féminine dans la société occidentale de la fin du XIXe et le rôle clé joué par la jeune femme « pour donner la parole à ceux qui en sont privés » et dénoncer les injustices. Nous quittons la journaliste juste après le succès et les retombées médiatiques, politiques et sanitaires de son premier gros coup et l’on se prend à rêver d’un nouvel album qui mettrait en exergue cette fois comment Nellie Bly a fait non seulement de ses écrits mais aussi de sa vie un combat émancipatoire et on aimerait que les autrices nous embarquent dans un tour du monde en soixante douze jours ou derrière les lignes …

    yannzeman Le 04/03/2021 à 10:24:29
    Tintin - Tome 21 - Les bijoux de la Castafiore

    L'album qui détonne parce qu'il ne ressemble pas à un Tintin.
    Pas d'aventure grand large, pas de méchant véritable, mais des personnages truculents, un chateau pour théatre et une enquête tranquille.

    et pourtant, c'est l'album préféré de bon nombres d'amateurs de Tintin.

    Il y a la un mystère qui tient certainement au fait que les personnages sont attachants, et que le lecteur est ravi de les voir tous réunis. Il se dégage un charme et une chaleur communicative, l'assurance de passer un bon moment.

    Bref, encore un chef d'oeuvre.
    (mais c'est Tintin, après tout, pas)

    yannzeman Le 04/03/2021 à 09:43:19
    Tintin - Tome 17 - On a marché sur la Lune

    Que dire de plus.

    "Objectif Lune" était sublime de maitrise, et le risque était de décevoir avec sa suite qui promettait beaucoup.

    Mais voilà, Hergé était un génie et il a tenu sa promesse d'un voyage extraordinaire.

    L'un des plus grand albums de BD, qu'il faut avoir lu dans sa vie pour ne pas mourir idiot, que l'on ait 6 ou 125 ans au moins !

    yannzeman Le 04/03/2021 à 09:38:01
    Tintin - Tome 16 - Objectif Lune

    Bien sur que c'est inutile de le dire, parce que tout le monde connait Tintin et la richesse des albums.

    Il n'empêche, malgré les années, le plaisir est toujours là. Ce voyage est passionnant, même si le didactique l'emporte sur l'aventure. Cet album plaira un peu moins aux tous petits, jusqu'à l'explosion de Tournesol qui les fera marrer.

    Qu'est-ce que j'aurais aimé être un jeune lecteur dans les années 50, pour découvrir cette histoire (et les autres) dans le journal de Tintin...

    Un pur chef d'oeuvre, bien sur.

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:55:27

    Le concept de retranscrire dans un futur plus ou moins éloigné des problèmes touchant notre société comme la pollution, la crise du logement ou encore la télé-poubelle n'est pas nouveau. Un auteur comme Prado l'avait déjà expérimenté il y a plus d'une dizaine d'années.

    Je n'ai pas aimé le fait que l'auteur noircit à l'extrême le tableau social en guise de dénonciation. C'est une démarche que je juge un peu trop facile. Par ailleurs, ces histoires courtes ne sont pas inoubliables, c'est le moins qu'on puisse dire. Pire encore: elles ne sont absolument pas convaincantes. On frise l'utopie et l'absurde même si on part de faits réels à base d'articles de journaux.

    Sur le dessin, je dirais que le trait est beaucoup trop imprécis. J'ai pas eu droit à de jolies planches décrivant le futur. Cela paraît vraiment brouillon surtout au niveau de la transcription des personnages. C'est bien essayé mais c'est un coup loupé. Cependant, rire jaune garanti !

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:53:00
    Saga anglaise - Tome 1 - Le poids du silence

    Les dessins qui composent cette saga anglaise sont d'une remarquable fadeur qui tranche singulièrement avec des dialogues plutôt percutants et de bonne qualité.

    Alors que le premier tome présageait une intrigue intéressante mêlant deux jeunes couples que leurs conditions sociales respectives séparent, le second tome s'avère très décevant. Il y a tout d'abord un procès qui ne recule en rien devant tous les clichés du genre.

    Cependant, on observe une rupture indéniable de l'équilibre du récit car un des couples est plus mis en avant que l'autre. Même la conclusion de cette soit-disant saga est plus que pathétique. C'est réellement dommage car malgré un dessin désincarné, j'étais prêt à passer l'éponge.

    Le scénario a véritablement montré ses lacunes. Richelle a depuis composé une autre série bien plus intéressante : "Les coulisses du pouvoir » qui se déroule encore une fois en Angleterre. La saga continue mais d'une autre manière...

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:51:48
    Ruse (Semic) - Tome 1 - L'Affaire Miranda Cross

    Ruse est une belle bande dessinée quant à son objet : un format à l'italienne, des pages d'une rare qualité, des couleurs somptueuses et un dessin précis. Pour le reste, c'est du classique pur. Ne vous laissez pas abuser par le côté flashy !

    En effet, on se lassera assez vite de ces histoires de détectives dans l'Angleterre victorienne mais dans un univers tout de même parallèle. Il ne suffit pas d'introduire une dose de glamour en remplaçant le Dr Watson par une charmante jeune femme éperdument amoureuse.

    L'ennui nous guette assez rapidement d'autant qu'on est assez vite agacé par le comportement d'une extrême froideur de Simon Archad, le plus grand détective du monde : rien que cela !

    Par ailleurs, la disposition des cases rend la lecture particulièrement difficile. C'est bien de pousser l'audace mais pas au point de manquer de lisibilité. On passe du rationnel vers le fantastique en un éclair. Rien n'est véritablement amené de façon plus subtile et intelligente. Cette série n'a pas été abandonnée pour rien !

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:50:12
    Quéquette blues - Tome 1 - Part ouane

    Il est clair qu'il faut aimer vouloir se plonger dans la quête d'une bande de copains désœuvrés d'une ville minière de l'Est de la France dans les années 65. La quête de quoi ? Bref, une quéquette blues entre bande de potes. Inutile de vous préciser que le rôle de la femme se réduit à un bout de chair et qu'on n'a guère d'autres considérations pour elle. Bien sûr, c'est sympa les conneries entre copains. Cela donne un genre dans lequel je ne me suis pas reconnu.

    Au-delà de l'apparente tendresse de l'album, il faut également apprécier un humour gras. On retombe dans le travers de l'auteur à savoir la vulgarité et le sexe gratuit avec les scènes hautement graveleuses qui vont avec. Je ne peux pas aimer cela et je ne pourrais sans doute jamais car c'est vraiment au-dessus de mes forces. Je ne suis pas le public visé, c'est aussi simple que cela. Cependant, je conçois qu'il en faut pour tout les goûts.

    Je trouve que le dessin est très réussi en ce qui concerne le décor. Néanmoins, les personnages ont une trogne tout à fait spéciale avec des traits imprécis. On arrive tout de même à se plonger dans le temps avec l'ambiance des années 60. Il y a incontestablement une maîtrise de l'auteur sur le plan graphique qui a par ailleurs prouvé son grand talent. C'est le sujet traité qui ne m'a pas plu.

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:48:37
    Pierre Tombal - Tome 1 - Les 44 premiers trous

    La question éthique que pose cette série est la suivante : peut-on rire de tout ? Peut-on se marrer de la mort ? Peut-on se gausser avec ce qu'il y a de plus sacré que la vie qu'il faut préserver ? Quand la religion est écornée, cela me fait quelquefois rire. Alors pourquoi pas la mort, après tout ?

    C'est bizarre mais là, je ne peux pas car j'atteins ma limite ! On a tous perdu des êtres chers qui comptaient pour nous. Je ne peux pas décemment me marrer d'une chose comme la mort qui franchement me fait peur. Cependant, c'est certainement un moyen d'exorciser pour certains lecteurs.

    Alors, oui cette série est très sympathique avec des dialogues savoureux. Les gags sont morbides à souhait. Plus d'une vingtaine de volumes composent cette série autour d'un sympathique fossoyeur de tombes.

    Cette série est peut-être faite pour vous mais pas pour moi pour des questions de moralité. Je pense qu'il faut respecter les valeurs de chacun.

    Benjie Le 04/03/2021 à 07:22:52
    Apostat - Tome 1 - La malédiction pourpre

    Julien est un personnage décalé. Intellectuel, philosophe, il va découvrir les réalités de la guerre en Gaule après avoir été nommé César d’Occident par l’empereur Constance II. La période historique (355 après JC) est mal connue mais est très intéressante, en particulier parce que c’est une période de transition où les croyances païennes qui persistent n’ont pas encore laissé la place au Christianisme. Julien l’Apostat n’est pas un militaire. N’ayant jamais appris à manier les armes, il va se révéler courageux et fin stratège. Il se révélera aussi visionnaire quant à l’évolution des religions dans un empire romain en pleine déliquescence.
    Dans le premier tome, j’ai vraiment eu du mal avec le dessin, en particulier avec certains personnages mal dessinés, mal proportionnés. Heureusement, le dessin s’améliore d’album en album. A l’inverse, les ambiances de nuit et d’aube sont très réussies. Autre agacement, le vocabulaire parfois anachronique (« On croit rêver » ou « ça craint ») J’ai failli abandonner après le tome 1 mais les bonnes critiques sur cette série m’ont donné envie de continuer. Sans regret ! mais sans enthousiasme débordant, non plus.

    Benjie Le 04/03/2021 à 07:21:46
    Private Liberty - Tome 1 - L'échelle de Kent

    Intéressant, le point de vue de départ… Un super héros sur fond d’histoire de débarquement de Normandie. Côté scénario, c’est original, c’est décalé. On est tenus en haleine mais le tout est un peu laborieux et la naïveté du personnage principal sur sa vraie nature est navrante. Dès les premières pages, on est pris dans l’enquête. Au fil des planches, les multiples histoires annexes complexifient le récit – on se demande où on va - même si, au final, on retombe sur ses pieds assez proprement. Une histoire de super héros dans le débarquement, c’est pour le moins original. Trois tomes étaient prévus. Le 3e sortira-t-il ? Les dialogues sont pas mal mais l’humour du héros peu devenir franchement lourd quand la situation ne s’y prête pas. C’est « too much ». Dernière petite critique : les fautes d’orthographe sont super gênantes. Côté dessins, c’est assez réussi pour les ambiances, un peu moins pour les personnages qui sont raides et parfois maladroits. Bref, c’est quand même pas mal. On aimerait bien connaître la fin de l’histoire !

    ALICECOOPER Le 03/03/2021 à 21:15:00
    Saria - Tome 3 - La Fin d'un règne

    Une trilogie close en beauté. Un album que j'attendais depuis longtemps. L'art des mondes infernaux dans toute son ampleur. J'avais commencé avec "Les Enfers" et je ne regrette aucunement mon achat. Bien que déjà annoncé en novembre il n'était disponible à la vente qu'en mars 2021.

    Cet album appelle toutefois quelques commentaires. Le dessin, dans sa composition, parfait et sombre, a quelque chose de chaotique et d'indescriptible, comme le coup de poignard de Saria envers Galadriel que l'on voit de dos ou certaines scènes qui ne sont pas en corrélation avec le scénario (page 16). Monsieur Federici en parle en fin d'album, il s'est laissé aller librement dans sa création. Mais je trouve que l'ensemble est beaucoup trop sombre, il y a trop de noir, même si le sujet s'y prête et ça gâche et surtout ça cache beaucoup la qualité du dessin (Saria par exemple à la page 13 en bas à droite) et ça c'est très dommage. Les pages 8 9, 26, 27 et 29 sont les seuls pages où la scène se déroule dehors et de jour, avec un temps maussade c'est vrai, mais cette BD manque cruellement de ce genre de pages. Ensuite je voudrais dire que Saria et Galadriel auraient pu être mieux soignées et beaucoup plus jolies de visage parce que je les trouve moches. De plus on a parfois l'impression, sur certaines cases, sublimes il faut le dire, que le dessin est purement fait à l'ordinateur (les visages et les mimiques du Doge). Pour d'autres cases on ressent davantage le coup de crayon (à partir de la page 55 jusqu'à la fin pour ne citer que celles-là). Les pages 30 et 31, qui me font étrangement penser au Caravage de Manara, sont vraiment magnifiques et je dirais même mémorables, des petits chefs- d'oeuvre. A la page 45 en haut à gauche et en bas, on dirait que Monsieur Federici a été influencé par l'art de Boris Valéjo dans la réalisation de ce corps splendide. L'une des cases les plus chouettes et des plus drôles est celle du haut de la page 14 avec l'énorme serveuse tatouée, matée vicieusement au derrière par un client. Elle me fait penser à Massmedia dans "Les Mondes Engloutis" ancienne et étrange série d'animation des années 80, l'ensemble est quand même cohérent. Le travail de Serpieri avec tous ses coups de crayon était pharaonique mais nos deux auteurs ont réussi à nous offrir du nouveau, un challenge extraordinaire dans la réalisation de cette conclusion. Les décors sont somptueux mais trop rares. L'ensemble, avec tous ses défauts est carrément très réussi. Quelle muse a donc bien influencé nos deux compères ?

    Je spécule sur l'usage de l'ordinateur je le précise mais l'ordinateur, bien qu'il puisse aider ou assister le travail artistique, aura pour finalité de détruire l'art de la bande dessinée, il n'y a rien de bon qui en ressortira. Et même si les lecteurs adorent, c'est un problème de conscience que les auteurs doivent se poser a eux-mêmes.

    Saria fait partie de ces bandes dessinées qui marquent en profondeur et dont on ne sort pas indemne. A acheter sans problème, petit rappel des volumes précédent en début d'album, ce qui est capital et dont beaucoup d'albums sont démunis. Je résume : un rappel des aventures passées, un déroulé parfait, une conclusion et une fin de trilogie. Une série des plus sombres je dirais même la plus sombre et j'aime toutes les histoires sombres.

    Tomasoo Le 03/03/2021 à 14:43:12

    Fable sympathique sur le moyen age, on se sent léger quand on plonge dans les dessins d'Alfred. Le scénario est pas mal, BD sans prétentions qui offre un bon moment de lecture et de détente.

    3,5/5

    TonicBD Le 03/03/2021 à 14:38:28

    Chef d'oeuvre absolu ! C'est avec ce genre d'album que la BD peut revendiquer son statut de 9° art. Eprouvant, poignant, virtuose, on en ressort bousculé si, en plus, on est conscient qu'il s'agit du vécu de Carlos/Carlito. Témoignage de l'Histoire franquiste à hauteur d'enfant, même l'adoucissement des 4 derniers tomes est révélateur d'une maturité un peu apaisée mais toujours rebelle. Merci Senor Gimenez, hasta siempre.

    Tomasoo Le 03/03/2021 à 14:38:19
    John Tanner - Tome 2 - Le Chasseur des hautes plaines de la Saskatchewan

    Si vous êtes un fan de l'aventure en étendues sauvages, cette BD est faite pour vous ! Je l'ai trouvée très réussie, tant au niveau graphique que scénaristique, elle m'a fait penser un chouïa au livre "les chasseurs de loup" de Curwood que j'ai lu plus jeune.

    L'évolution des amérindiens lors de la conquête de leur terre qui ne s'est pas faite que par la violence mais aussi par une sorte d'assimilation, de conversion fait face à celle de John Tanner qui prend l'autre chemin malgré lui. Belle histoire et félicitation à l'auteur et au dessinateur.

    Je ne me suis pas lassé lors de la lecture de ces deux tomes.