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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71382 avis postés dans la bedetheque
    BudGuy Le 04/04/2021 à 13:40:20
    Barbe-Rouge (Les nouvelles aventures de) - Tome 1 - Pendu haut et court !

    Je rejoins les avis précédents: une très bonne reprise d'une BD culte !
    Le scénario ressemble à du Charlier de la grande époque, le dessin est beau, le découpage efficace. Plusieurs références à certains titres de la série mère sont évoquées sans pour autant gêner l'intrigue ou le lecteur.
    Vivement la suite !

    MAL75 Le 04/04/2021 à 13:14:06
    Conquêtes - Tome 7 - Tanami

    scénario diabolique, dessin et couleurs impeccable. Décidément, cette série continue sur sa lancée et ne déçoit pas les amateurs de SF. Merci à MM. Istin et Jarry pour leur imagination et chapeau à M. Radivojevic pour la mise en image !
    PS : ENCORE ! ENCORE !

    MAL75 Le 04/04/2021 à 13:09:27
    Les Âges perdus - Tome 1 - Le Fort des Landes

    le dessin est superbe, et si l'intrigue est un peu longue à démarrer, le résultat est magnifique. 9/10. Vivement la suite !

    MAL75 Le 04/04/2021 à 13:06:55
    Orcs & Gobelins - Tome 11 - Kronan

    Blueberry13 a tout à fait raison, voici les 3 raisons pour acheter et lire ce tome 11 "Kronan" de la série Orcs & Gobelins :
    - l'histoire est inspirée de la nouvelle "A witch shall be borne" de Robert E. Howard;
    - Jean-Luc Istin signe ce scénario impeccable;
    - Sébastien Grenier et son dessin remarquable.
    A NE PAS MANQUER !

    bd91130 Le 04/04/2021 à 11:02:26
    La fortune des Winczlav - Tome 1 - Vanko 1848

    Une bonne surprise que cet album, après avoir hésité moi aussi à acheter. Van Hamme n'a pas perdu la main pour pondre des scénarios à rebondissements, je partage d'ailleurs la remarque d'Herve26 concernant le parallèle avec les Maîtres de l'orge. L'aspect survol historique est toujours intéressant et constitue pour moi un intérêt principal, et la rapidité de l'action ne m'a donc pas gêné. Côté dessin, la collaboration avec Berthet et sa ligne claire, surprenante dans les premières pages (j'avais bien sûr Largo Winch dans la tête) m' finalement très vite séduit.
    Une bonne nouvelle mini-série.

    PY78 Le 04/04/2021 à 10:25:28
    La fortune des Winczlav - Tome 1 - Vanko 1848

    Tout va beaucoup trop vite dans cet histoire pour que l'on s'attache aux personnages et que l'on s'intéresse à leur histoire malheureusement un peu bâclée. Cette saga sur plusieurs générations aurait sans doute méritée d'être développée sur plus d'albums afin de développer les caractères des différents protagonistes. Ça reste pour le moment très superficiel et sans grand intérêt si ce n'est pour le plaisir de savourer les dessins de Berthet.

    Erik67 Le 04/04/2021 à 10:09:26
    Bye bye, my brother - Tome 1 - Tome 1

    C'est une bd où les personnages sont anthropomorphes. Ce sont des chats à la place d'être humains. Cela donne un côté assez mignon à l'ensemble.

    Pour autant, les thèmes traités ne le sont pas car il s'agit de la non acceptation de la perte d'un être cher en l’occurrence un jeune frère. Ce deuil le hante encore des années après. Pire encore, il se culpabilise.

    Notre héros Nidô s'est plongé dans la boxe jusqu'à en devenir un champion. Un jour, malheureusement, il est violemment agressé au couteau à la jambe ce qui signe la fin de sa carrière et le début de la misère. Bref, tout cela n'est pas très gai.

    Le graphisme est plutôt assez soigné même si l'édition de cette œuvre ne paye pas de mine. On entre facilement dans ce récit prévu comme un one-shot, une fois n'est pas coutume dans le manga. Je ne suis pas certain que le public jeune adolescent puisse apprécier pleinement ce seinen dramatique et mélancolique.

    En conclusion, un manga court assez touchant à découvrir.

    Erik67 Le 04/04/2021 à 10:07:36
    Lanfeust et les mondes de Troy - La collection (Hachette) - Tome 40 - Nuit Safran - Albumen l'Ethéré

    Mon premier réflexe a été de voir si la baronnie de Nuit Safran figurait bien sur la cartographie des mondes de Troy établie par Arleston il y a maintenant près de 25 ans (parmi les 77 existantes sur l'Hédulie). Ce fut le cas à mon grand soulagement. J'aime quand il y a de la cohérence dans l'imagination d'un monde nouveau.

    Arleston va même jusqu'à établir une chronologie de Troy que l'on voit pour la première fois dans cet ouvrage et qui restitue chaque série crée depuis. Il faut dire qu'on a un peu du mal à suivre avec la multiplication des séries liées au monde de Troy. J'ai souvent hurlé à l'exploitation commerciale à tout va. Je regrette ce faire-valoir d'autant que la série originelle a réellement apporté un vent de fraîcheur dans le paysage de la bande dessinée en contribuant un peu à son renouvellement.

    L'originalité de cette bd réside dans le fait de voir s'y associer un dessinateur de renom à savoir Hérenguel qui est également familier du monde des trolls et autres dragons. Rien à dire sur le dessin qui est conforme à ce que l'on pouvait attendre car c'est tout à fait adapté à cet univers.

    Cependant, c'est au niveau du scénario que cela pêche. Après un début intéressant, on part sur du n'importe quoi. Le pire est d'introduire des scènes d'humour là où elles n'ont pas lieu d'être comme quand notre héroïne assiste à la mort en directe de son père le roi.
    C'est franchement pathétique par moment notamment avec l'introduction des fantômes qui envahissent le castel.

    On assiste, impuissant, à la décadence du mythe de Troy. Bref, encore une expérience désagréable que ne parviendra pas à sauver le pauvre Hérenguel malgré sa présence sur cette nouvelle licence qui n'apporte rien.

    Erik67 Le 04/04/2021 à 10:04:11
    Les quasi - Tome 1 - Un peu, beaucoup, passionnément

    C'est une chronique sentimentale et sociale basé sur les familles recomposées et surtout sur la relation avec ce qu'on nomme les quasi c'est à dire les enfants de chaque parents qui doivent apporter une vraie valeur ajoutée.

    En réalité, les quasi ne sont pas très faciles à vivre. Ils sont même insupportables lorsque l'un des parents tentent de refaire sa vie sentimentale. C'est une expérience vécu par les auteurs et par visiblement beaucoup de familles nucléaires recomposées. Bref, comment accepter les enfants infernaux de l'autre et construire une relation ?

    J'ai trouvé cette lecture un peu enquiquinante comme les gosses d'ailleurs. Il est vrai que c'est le quotidien et que cela se rapproche de la réalité mais bon, ce n'est pas actuellement ma tasse de thé. Oui, cette œuvre dans l'air du temps fera dans l'humour et la bonne humeur avec une fin qui n'est pas digne des contes de fée mais qui a le mérite de montrer la réalité.

    Erik67 Le 04/04/2021 à 10:02:57

    Je n'ai pas du tout aimé le trait épais et noirci de cette bd. Dès lors, c'est avec un gros inconvénient qu'on se force à lire ce récit un peu étrange. Il est question d'un contrôleur de vérité au nez très crochu.

    Tiens donc ! On n'a pas intérêt à mentir sur son passage. La vérité et rien que la vérité. La vertu dans toute sa splendeur presque biblique ! Il se définit d'ailleurs lui-même comme le cavalier blanc de la vérité, le Saint-Georges qui dépècera le dragon cracheur de la flamme du mensonge. Rien que ça !

    On sent bien qu'il s'agit d'une fable ou un conte moral. Il sera intéressant de voir ce que le destin réservera à ce contrôleur de vérité qui brisera des vies au nom de cette recherche.

    Doit-on forcément trancher la tête de sa bien-aimée pour savoir si on l'aime encore ? Cela me fait singulièrement penser à la question pratiquée par l'Inquisition religieuse. Si on meurt, c'est qu'on a dit la vérité. C'est clair que dans ces conditions, il vaut mieux mentir quelquefois...

    Erik67 Le 04/04/2021 à 10:01:38

    Raphaël est un chanteur que j'aime bien. C'est pour moi la consécration de ces 15 dernières années. Je possède 4 de ces albums et je l'ai même vu en concert à la Foire aux vins de Colmar. Bref, j'attendais beaucoup de ce petit ouvrage.

    Il n'y a que 5 chansons illustrées à savoir: - Et dans 150 ans - Ne partons pas fâchés - Schengen - La ballade du pauvre – Caravane.

    Or, les différentes illustrations ainsi que les histoires sont franchement mornes et peu intéressantes. Outre cela, le graphisme est parfois douteux et toujours brouillon. J’ai pourtant essayé même en mettant un CD de Raphaël comme fond sonore. Rien n'y a fait !

    Il y a bien entre les chapitres, la biographie de ce chanteur qui a connu le succès avec le troisième album à savoir "Caravane" en 2005. Il est dommage que les chansons ne soient pas placées dans un ordre chronologique de manière à être en adéquation avec la biographie.

    Bon, c'est pas trop grave. On peut oublier la bd. Il reste quand même les albums à écouter pour nous transporter dans une atmosphère musicale hors du commun à la fois mélodieuse et poétique.

    Erik67 Le 04/04/2021 à 10:00:14
    Arrivederci Amore - Tome 1 - Histoire d'une canaille

    J'ai été agréablement surpris en commençant la lecture de ce polar bien noir qui raconte le parcours d'un activiste italien d'extrême gauche qui sera contraint à l'exil dans une jungle d'Amérique latine. Il faut savoir qu'il s'agit d'une adaptation d'un best-seller italien de Massimo Corlotto, un des maîtres du polar.

    Le récit s'enchaîne assez bien. La première partie semble être un sans faute. On s'attendait à une seconde qui relève le défi de faire aussi bien. Pourtant en l'espèce, on va être un peu déçu ...

    Notre anti-héros va le rester jusqu'à la fin : bref une crapule de la pire espèce. Je me suis demandé pourquoi on a eu droit à toutes cette série de meurtre et de descente aux enfers.

    J'ai cru que viendrait le moment de la rédemption. Ce ne fut malheureusement pas le cas d'où ma relative déception. L'auteur nous a livré un portrait cynique du grand banditisme italien des années 90 entre corruption et terrorisme. Je n'aime pas la violence gratuite ou même la violence pour l'argent.

    A noter que la fin de ce récit ne m'a guère convaincu et que la trame demeure assez classique.

    dorsetshire Le 04/04/2021 à 08:21:41
    Albert 1er de Monaco - Tome 1 - Le prince explorateur

    Je suis un adepte de cette série qui nous mène sur les traces d’explorateurs reconnus ou moins connus.
    Pour ma part, j’ignorais totalement les explorations menées par ce souverain de Monaco.
    C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai lu cette histoire.
    Les dessins sont de qualité. Seul bémol pour ce tome, les planches se succèdent sans grand fil conducteur, seulement une chronologie des différentes explorations et découvertes du scientifique.
    Je conseille d’ailleurs de commencer par la lecture du dossier historique en fin d’album afin d’avoir des informations plus précises avant de s’attaquer à la lecture.

    la9emebulle Le 04/04/2021 à 06:50:46
    Golgotha - Tome 1 - L'arène des maudits

    Du très bon, je ne m'attendais pas à un si bon album, du niveau de Murena !!
    Le dessin de Breccia est top, combats, amour, trahison, mysticisme ... Une vraie bonne recette !

    Saigneurdeguerre Le 04/04/2021 à 00:54:22
    Millénium Saga - Tome 3 - La fille qui ne lâchait jamais prise

    Les Nouveaux Spartiates font chanter le gouvernement suédois. Celui-ci dispose de 72 heures pour verser, en bitcoins, une rançon de 30 milliards de couronnes suédoises. Faute de quoi, le groupuscule suprémaciste blanc et libertarien rendra public les données du Data Center des services secrets et l’intégralité du projet de surveillance Hugin visant à connaître le moindre détail de la vie, non seulement des Suédois, mais de tous les Européens.

    Le ministre de l’Intérieur l’a en travers de la gorge car il n’était au courant de rien ! La première ministre estimant qu’il s’y opposerait avait décidé qu’il ne devrait pas en être informé. C’est donc à un tout petit niveau que l’affaire a été décidée entre la cheffe du gouvernement et le chef des services secrets…

    Pendant ce temps, Salander est toujours enfermée avec son otage libertarien et « masculiniste » dans un hôtel. C’est l’homme qui donne des conférences à des prix très élevés pour que de futurs machos sachent comment séduire les femmes. Mais ce calme relatif pourrait bien ne pas durer… Alpha, le maître des Nouveaux Spartiates à donné l’ordre à ses troupes d’attaquer…


    Critique :

    Et c’est une fois de plus à du cent à l’heure que Runsberg entraîne le lecteur dans cette folle équipée avec une Lisbeth Salander qui ne lâche jamais prise, des complotistes suprémacistes, racistes, libertariens menés pas un chef tout-puissant, un gouvernement suédois pris à la gorge et des journalistes inquiets pour l’un des leurs qui a disparu depuis quelques jours et qui est accusé par l’extrême-droite d’avoir tabassé lourdement quatre des siens avec des islamo-gauchistes…

    Bref ! C’est tambour battant que l’auteur a ajouté un chapitre de plus à l’œuvre du regretté Stieg Larsson. Mon plaisir devrait donc être complet. Il ne l’est pas car je n’ai toujours pas digéré la qualité du dessin. L’œuvre méritait mieux. Bien sûr, le trait est dynamique, mais ce n’est pas suffisant quand je pense aux standards actuels. Le fait qu’Alpha ait des airs de Trump ne suffit pas.
    Ne vous fiez pas à la qualité des illustrations des couvertures pour vous figurer que vous allez trouver la même dans les planches ! Les couvertures sont très réussies, la dernière tout particulièrement… Mais un album se limite-t-il à une splendide couverture ?

    Saigneurdeguerre Le 03/04/2021 à 23:45:59
    Millénium Saga - Tome 2 - Les Nouveaux Spartiates

    Retour dans le temps…
    Plague, un super hacker, un élément clé de Hacker Republic, annonce à Lisbeth Salander qu’il quitte le groupe. Il doute de la sincérité de la motivation de nouveaux-venus au sein de cette famille de hackers. Un certain Télècle l’inquiète plus particulièrement car il milite pour des actions violentes. Lisbeth lui crie à la face que personne n’est irremplaçable. Pourtant, elle aurait bien besoin de Pleague !

    Plusieurs mois plus tard…
    En compagnie de Blomkvist, le célèbre journaliste de Millenium, après avoir réussi à échapper à des agresseurs très mal intentionnés à leur égard, elle s’introduit chez Plague. Visiblement, celui-ci a disparu depuis un temps certain. Serait-il parti en voyage ? Impensable ! Il déteste s’éloigner de chez lui. Il serait parti sans ses figurines, ses mangas et ses DVD auxquels il tient plus que tout ? Inimaginable ! Et le ménage a été fait sur son ordinateur…
    Ce que Lisbeth ignore, c’est que la caméra de Plague est restée allumée et qu’à plusieurs kilomètres de là, les ravisseurs qui ont enlevé ses trois amis la voient et lancent l’alerte pour que leurs complices s’en emparent… Il la leur faut vivante…

    Critique :

    Bon ! Ok ! Le scénario, c’est du déjà vu ! Cependant, Runberg sait se montrer très efficace pour mener ce thriller à du cent à l’heure et pour donner envie de poursuivre la lecture sans s’arrêter une seconde. Nous revoilà partis sur les traces d’un groupuscule qui rêve de créer un nouveau monde de type libertarien avec un petit plus qui ressemble à une méchante dictature. Ses membres se la jouent nouveaux Spartiates. La faiblesse n’est pas tolérée chez ces musclors violents et obsédés par leur vision de la liberté. (Ils ne conçoivent pas ce mot de la même manière que les auteurs de dictionnaires.)
    Les dessins sont toujours aussi dynamiques mais les visages, particulièrement, me déçoivent. Ces illustrations m’empêchent d’apprécier pleinement le récit… Mais je vais aborder tout de suite le troisième et dernier tome de cette aventure.

    Saigneurdeguerre Le 03/04/2021 à 21:10:21
    Millénium Saga - Tome 1 - Les Âmes froides

    Göteborg (Suède). 13 août.

    Lisbeth Salander et sa copine Trinity veulent assister au festival « Way out West ». Elles n’y sont pas encore car Trinity tient à se procurer de la MDMA. Elle a besoin d’un peu de détente vu qu’elles passent des journées enfermées, des journées de vingt heures dans l’appartement de Lisbeth, sur leurs ordis. Elle mérite bien un peu d’évasion non ?
    Eh, bien, ce ne sera pas pour aujourd’hui ! Une camionnette surgit dans la nuit. Des hommes qui prétendent appartenir aux services de sécurité suédois s’emparent de Trinity et ratent de peu Lisbeth…

    Critique :

    Rien de neuf sous le soleil ! Salander est une fois de plus confrontée à un (des ?) complot(s). Dans sa ligne de mire une sorte de jeune premier, genre beau gosse propre sur lui : Sten Windoff. Ce faux gentleman est le président d’un parti d’extrême-droite raciste, homophobe et antiféministe, les Républicains suédois. Les idées sont simples : la Suède aux « vrais » Suédois ! Les femmes à la maison pour s’occuper du foyer, aux hommes seuls de prendre les décisions, dehors les étrangers, les gauchistes, les homos, et j’en passe et des meilleures. Ce parti risque fort de sortir vainqueur des prochaines élections qui sont toutes proches et de se retrouver au gouvernement. Les sondages les créditent de 34 % d’intentions de vote…
    Mikael Blomkvist, du journal Millenium enquête sur lui et voudrait mettre en avant son passé de néo-nazi… Il risque de voir son nombre d’os se démultiplier pendant que, dans le même temps, ses gencives perdraient quelques dents qui encombreraient sa bouche si les partisans de Windoff ne veillaient pas à lui rectifier le portrait.
    Lisbeth a d’autres préoccupations : l’enlèvement de sa copine hackeuse et une banque de données monstrueuse, créée pour les services secrets suédois, qui récolte la moindre miette d’information, non seulement sur les Suédois mais aussi sur tous ceux qui habitent en Europe, Russes compris… La NSA peut aller se rhabiller. Si Salander arrive à prouver cela, nul doute qu’une grave crise éclatera. Le pire, c’est ce qu’un Sten Windoff au pouvoir pourrait faire d’un monstre pareil…
    Pour ceux qui douteraient que pareille chose soit possible, sachez qu’en Belgique, le plus grand parti du pays est le Vlaams Belang, un parti d’extrême-droite, raciste et xénophobe, qui a à sa tête un jeune homme propre sur lui…

    Le scénario est tout ce qu’il y a de plus convenu. Il y a un côté déjà vu, comme dans « 24 heures chrono ». Mais reconnaissons que Runsberg s’en tire magnifiquement bien puisqu’il donne un rythme d’enfer à l’histoire. Là où le bas me blesse, c’est au niveau du dessin de la dessinatrice Ortega. Si l’action est très bien rendue, les visages sont assez sommaires, pas toujours très convaincants.

    Vous m’excuserez de vous abandonner là, mais le deuxième album m’attend…

    PY78 Le 03/04/2021 à 21:03:42
    Amen - Tome 1 - Ishoa ou la précession des équinoxes

    Un premier tome qui pose le contexte avec malheureusement un air de déjà lu et relu côté scénario. Une delegation d'une civilisation avancée et religieuse débarque sur une planète primitive à la recherche de l'armée absolue, accompagnée par une bande de mercenaires qui tire sur tout ce qui bouge... On a déjà vu plus original.
    Il ne se passe pas grand chose pendant ces 62 pages, on s'ennuie et on reste un peu sur notre faim. A lire pour les dessins surtout.
    Espérons que le second tome relève le niveau de ce diptyque.

    Haumagade Le 03/04/2021 à 20:38:45
    Erased - Tome 1 - Volume 1

    En fil rouge, on a une intrigue sérieuse. A côté de ça, on trouve un peu de fantastique (le "don" du personnage principal), qui ne rend pas le récit ubuesque pour autant, et un peu de poésie dans le dessin.
    Très bon scénario, excellent auteur.

    Haumagade Le 03/04/2021 à 20:33:24
    The killer Inside - Tome 1 - Volume 1

    C'est très sordide, tant au niveau des idées que des quelques scènes morbides. L'absence de tabou rend le récit particulièrement haletant : on s'attend à tout. Ce n'est clairement pas pour un jeune public.
    Les dessins sont réalistes et très réussis.

    COCARDASSE Le 03/04/2021 à 19:21:11

    Les dessins de Fabien lacaf sont réussis dans cet BD .
    Bayard a toujours la même tète depuis la première page à la dernière, les habits, les maisons, les batailles sont fort bien faite.
    Pour le scénariste le commentaire est agréable et il y a bcp de documentations sur la vie du chevalier.
    Bon c'est vrai il faut aimer l'histoire si oui lisez le si non passez votre tour.
    4/5

    BudGuy Le 03/04/2021 à 18:18:39
    Yojimbot - Tome 1 - Acte 1 - Silence métallique

    Après les batraciens samouraï de 'Gaijin Salamander', voici les robots samouraï de 'Yojimbot' (jeu de mot sur 'Yojimbo' signifiant garde du corps et 'bot' pour robot).

    Nous avons ici une œuvre qui rend donc hommage aux samouraïs en reprenant les codes inhérents au Japon médiéval et les appliquant à des robots, dans un monde post-apocalyptique. Il faut aussi ajouter, d'autre part, que l'auteur s'est inspiré de l'esthétique visuelle des mangas, pour un très beau rendu au final.

    Le nombre de pages est conséquent pour une œuvre qui est dotée d'un univers riche et très colorée. Le scénario n'est pas avare en action, émotion et rebondissements, même s'il est très codifié par les différents genres qu'il convoque, la greffe prend bien et le tempo va crescendo pour aboutir à un final tonitruant.

    davoustmassena Le 03/04/2021 à 16:24:54
    Ter - Tome 3 - L'imposteur

    J'avais vraiment apprécié le premier album mais au fur et à mesure qu'avance l'histoire ma déception s'accentue. La fin de certains personnages se termine de manière assez expéditif, ce qui pour moi est regrettable. Je ne sais pas où l'auteur veut nous emmener mais j'ai l'impression qu'il n'y a plus aucun mystère et que quoi qu'il arrive l'engouement aura du mal a repartir, en ce qui me concerne bien entendu. J'ai du mal à accrocher aux sentiments de Beth vis à vis de Mandor, qui celui-ci, je le trouve à la fin de ce tome un peu trop inexpressif voir un peu trop dépressif à mon goût et encore plus lorsque l'on connait sa véritable identité. Pour moi ça ne Colle pas. Déçu.

    Johnny Fletcher Le 03/04/2021 à 14:38:05
    Valois - Tome 1 - Le Mirage italien

    Valois est une série qui jongle entre le souci de faire connaitre l'histoire au lecteur et de le divertir avec un talent certain. Un bon équilibre semble avoir été trouvé par le scénariste dans ce tome initial. On ne se sent pas perdu au milieu des enjeux politiques et des personnages historiques et fictionnels qui s'y trouvent mêlés. Gloris a le sens de la scène frappante et édifiante en peu de cases. Ce qui fait que l'impression qu'il se passe mille choses donne au final la sensation d'un album bien rempli, sans jamais être indigeste, car les scènes enlevées s'enchainent avec une grande fluidité et un sens avéré de la concision en dépit d'un nombre importants d'informations à chaque page.
    Le revers de la médaille, c'est qu'il manque sans doute au lecteur une plus grande proximité avec les deux personnages "principaux" quelque peu noyés dans le flot de l'histoire. C'est malgré tout un grief tout à fait mineur.
    Tout cela serait finalement assez peu de chose à mon sens sans un grand dessin. Le trait réaliste de Jaime Calderon n'a rien a envier à un Delaby par exemple, auquel il ajoute une expressivité remarquable.
    Mais ce qui sublime le trait de Calderon, c'est la formidable mise en couleur de Felideus. Celui-ci apporte au graphisme au moins tout autant que Calderon. Rares sont aujourd'hui les mises en couleur si travaillées et soignées. Il sculpte les volumes d'un visage de manière stupéfiante de véracité sans tomber dans la sensation photographique. Sa palette de couleurs, toujours denses et profondes, est d'une fascinante beauté. Elle donne aux décors une grande présence et aux paysages une incarnation palpitante de la nature. Les ciels chargés de pluie ou bien encore les ambiances nocturnes révèlent la pleine mesure du talent du coloriste.
    Ces trois talentueux auteurs donnent à ce projet le meilleur d'eux mêmes. Le résultat est tout à fait remarquable. Le lecteur ne peut que se réjouir d'une telle rareté dans la bande dessinée historique.

    Johnny Fletcher Le 03/04/2021 à 13:29:15
    Le décalogue - Tome 8 - Nahik

    Ce huitième tome est censé être le point de départ de l'élaboration scénaristique du Décalogue. On peut donc lui reconnaitre que le fait d'être l'album pivot de la série lui donne d'emblé un intérêt particulier. C'est malheureusement aussi le principal, pour ne pas dire le seul. Le scénario n'est ici pas en cause, même s'il est assez sage (on a étrangement par moment l'impression d'être égaré dans un épisode de Scoubidou...). Non, là où le bât blesse comme souvent dans cette série, c'est au niveau du dessin qui assure un service minimum. Le trait de Rolin, sa mise en page ne sont pas désagréables. Tout cela n'est pas mauvais. Mais ce n'est pas vraiment bon non plus. Sans doute qu'une mise en couleur inspirée l'aurait agréablement réhaussé mais là aussi, comme pratiquement à chaque fois, on est plus proche du repas de cantine que du restaurant étoilé.
    C'est finalement le grand défaut du Décalogue à mon sens. Car on voit bien, lorsqu'un scénario de Franck Giroud est servi par un grand dessinateur comme Homs pour l'Angélus (dans la série Secrets), on atteint le sublime, on touche au chef d'œuvre.
    Bref, album après album, le Décalogue apparait un peu comme un gâchis pour n'avoir pas su trouver, ou presque, un dessin à la mesure de l'ambition scénaristique.

    Note: 2,5/5

    Erik67 Le 03/04/2021 à 10:17:27

    La préface qui est signé par Alain Dodier, l'auteur de Jérôme K. Jérôme Bloche vaut le coup d'être lu. C'est assez original comme approche.

    Pour le reste, Martin Bonheur fait un peu penser à Martin Mystère. Il est clair que ce personnage barbu cache bien son jeu.

    Le graphisme de cette bourgade normande est tout fait avenant et somptueux. J'aime beaucoup ce trait réaliste dont les couleurs font dans la douceur. C'est assez agréable à la lecture. J'avoue également avoir beaucoup aimé cette couverture qui donne envie de découvrir cette histoire de romance.

    On s'attendait à tout à fait autre chose comme histoire d'amour entre la belle parisienne Agathe travaillant dans la cosmétique et le sympathique Martin très attaché à venir en aide aux anciens du village.

    Les auteurs vont s'enfoncer dans une enquête un peu saugrenue. Le suicide d'un des protagonistes n'est par exemple absolument pas crédible. Il y a également des trous dans la mise en œuvre notamment à la fin de ce récit. Cela a un peu gâché le plaisir même si l'ensemble demeure tout à fait correct.

    Au final, une comédie romantique comme on les aime. Le divertissement est assuré. Comme dit, ce n'est que du bonheur !

    Erik67 Le 03/04/2021 à 10:16:25
    Merlin - La quête de l'épée - Tome 1 - Prophétie

    Cette série dérivée de l’œuvre originale d'Istin et Lambert s’intéresse, comme son nom l’indique, à la recherche d’Excalibur, la fameuse épée...

    Je suis tout d'abord séduit par le dessin qui est une pure merveille notamment dans les décors. Il y a véritablement des planches de toute beauté. Les couleurs donnent vraiment envie de s'y plonger. C'est plaisant à regarder.

    Le scénario du premier tome paraît très prenant mais dans un style tout à fait conventionnel avec des dialogues écrits avec justesse et intelligence. Cependant, le tome 2 va plonger directement ses idées dans la saga de la trilogie du Seigneur des anneaux (notamment des deux Tours avec la bataille du gouffre d'Helm). On ne peut que regretter ce manque manifeste d'originalité. Il est vrai qu'entre le repompage et l'hommage à l'univers de Tolkien, il y a une limite à ne pas franchir...

    Ce n'est pas une série vraiment indispensable mais elle reste tout à fait divertissante dans un registre maintes fois exploité.

    Erik67 Le 03/04/2021 à 10:15:20
    Knights of Sidonia - Tome 1 - Tome 1

    Le synopsis de ce manga avait l'air assez intéressant. Que se passerait-il si la terre était détruit par des extraterrestres et que les survivants vivaient dans l'espace pendant 1000 ans ? Ils sont obligés de fuir devant la menace sachant qu'ils sont poursuivis sans relâche.

    On pense surtout à l'excellente série TV Battlestar Galactica. Pour autant, le traitement ne m'a pas convaincu. L'intrigue ne parvient pas à me séduire malgré la mise en place d'un univers assez particulier et de l'utilisation de certaines technologies comme le clonage. Le graphisme me paraît très pauvre. Il y a un traitement informatique qui enlève tout charme à l’œuvre.

    Bon à savoir : ce manga a été sélectionné pour le prix Asie de la critique 2013 décerné par l’Association des critiques et des journalistes de bande dessinée. En 2015, il est nominé pour le 39ème prix du manga Kōdansha dans la catégorie générale. Il existe même une adaptation en série télévisée d'animation.

    Erik67 Le 03/04/2021 à 10:14:06
    Hero Corp - Tome 1 - Les Origines

    Je ne connais pas du tout la série TV. J'ai abordé cette lecture avec beaucoup de difficultés pour comprendre qui est qui au niveau des super-héros. On passe d'un personnage à l'autre sans réel fil conducteur. C'est parfois difficile à suivre.

    J'ai toutefois compris que Captain Québec s'est fait arrêter suite à de mauvaises conduites. Son successeur est le fade Captain Canada qui a tout à envier à Captain America. Cependant, il y a les politiques qui s'en mêlent et c'est parti pour une aventure assez incompréhensible. Je n'ai toujours pas repéré qui étaient les vrais méchants.

    Les deux autres tomes ne seront que des petites chroniques sur les différents super-héros de cette confrérie un peu spéciale.

    Une œuvre qui plaira sans doute aux fans d'Héro Corp avec son côté drôle et décalé mais les autres pourront aisément s'abstenir.

    Erik67 Le 03/04/2021 à 10:12:42
    Les zorilles - Tome 1 - Bouffée de savane

    Une série de gags mettant en scène des animaux imaginaires qui essayent de survivre au milieu de la savane. L’un d’eux est un peu hargneux et a toujours une idée qui se retourne contre lui ou le groupe. Voilà ce que c’est que de suivre un leader. C’est la même chose à l’image d’un pays.

    Pour le reste, je me suis ennuyé à en mourir. On est très loin de l’humour d’un Fabcaro par exemple. Oui, on est à l’antipode de ce que j’aime dans la bd d’humour. En effet, ce n’est pas avec ce titre que je vais mourir de rire.

    Erik67 Le 03/04/2021 à 10:07:47

    Je me réjouissais de découvrir ce nouveau président qui va remettre en marche le pays. Cependant, cette bd se base sur un humour un peu spécial. Il y a un style à la Fabcaro mais sans véritablement l’égaler. C’est très caustique et parfois trop fantaisiste pour en rigoler (confer le lobby du parmesan).

    L’idée est qu’on prend les Français pour des imbéciles mais c’est bien eux qui votent et qui choisissent le dirigeant qui va appliquer les réformes indiquées dans un programme politique. Cependant, il ne faut pas venir pleurer après dans la rue car c’est bien cela la démocratie.

    Ce nouveau président semble diriger le pays comme s’il était un gamin. La critique est à peine voilée. C’est vrai que le niveau ne vole pas haut avec ces vannes puériles qui tombent à plat.

    Bref, une bd humoristique décalée qui ne m’a pas fait rire du tout que l'on soit partisan ou pas de ce président d'un nouveau genre.

    kergan666 Le 03/04/2021 à 03:50:00
    Valois - Tome 3 - Furia Francese

    comme toute chose à une fin cette série devait en avoir une.
    ce qui est aussi bien dans un sens car cela évite qu'elle ne s'éternise à l'excès comme le font tant de séries blockbuster qui ne continuent souvent que parce qu'elles sont bankable.
    comme toujours le dessin de J Calderon est parfait.
    les expressions des visages sont particulièrement biens rendus avec une précision photographique.
    cependant il y a un petit quelque chose qui m'a manqué mais je n'arrive pas vraiment à savoir quoi?
    peut être est ce du à l'impression qu'il y a eu une obligation de faire 3 tomes alors qu'il en aurait peut être fallut un de plus?
    dans tout les cas c'est une réussite parfaitement à mon gout.
    je vais prendre plaisir à les relire comme je le fais avec Durango par exemple.

    Johnny Fletcher Le 03/04/2021 à 01:01:45
    Le décalogue - Tome 7 - Les conjurés

    Ce septième tome fait partie des moins bons de la série. Il a au final peu de choses pour lui en dépit des noms prestigieux des auteurs. Car ici Gillon fait du mauvais Gillon. Tout parait terriblement figé, les mouvements manquent de dynamisme comme si les personnages étaient pris dans du plâtre. Il s'arrange en permanence pour n'avoir à dessiner qu'un minimum d'éléments de décors et pour cela met en évidence les visages des personnages. L'effet pervers de ce procédé est que l'on remarque l'étrange ressemblance entre quasiment tous les visages. Des visages bien trop peu expressifs au final, toujours dessinés sur une même base et avec les mêmes "trucs" de dessinateur. On sent sans cesse ici les mauvais tics de ce grand nom de la bande dessinée qui se parodie davantage qu'il ne se réinvente.
    De son côté, Giroud déroule une histoire à laquelle on souscrit à grand-peine et que l'on suit distraitement, sans passion, ce qui est positivement fatal pour une histoire de passions amoureuses, politiques et familiales.
    Cet album est à coup sûr la grande déception du Décalogue pour moi. Un ratage. Ce qui, dans une série déjà moyenne, nous amène mécaniquement assez bas.

    Saigneurdeguerre Le 02/04/2021 à 22:39:57
    Misty Mission - Tome 3 - Des ténèbres au purgatoire

    Louisiane, à proximité de la base England de l’USAF.

    Pourquoi Nicholas Beaulieu, de retour aux USA ne se rend-t-il pas chez lui, voir sa femme et sa fille, son vieux père ? Pourquoi passe-t-il son temps à évoquer des souvenirs du Vietnam avec d’autres pilotes ?

    C’est là qu’Heather, l’ex-petite amie de son meilleur ami, Josh Larue, qui s’est fait passer pour sa cousine auprès des collègues de Beaulieu, débarque pour l’interpeler. L’engueuler serait plus exact.
    Elle aimerait aussi avoir des nouvelles de Josh. Beaulieu lui avoue que Larue est toujours vivant mais qu’il lui a fait promettre de dire à Heater qu’il était mort.
    Finalement, Beaulieu s’engage à demander une permission pour aller retrouver sa famille. Mais va-t-il tenir parole ?

    Critique :

    Cette bande dessinée, dont l’histoire se compose de trois albums, a le grand mérite d’évoquer les changements que la guerre a opérés sur ces combattants. Après les horreurs qu’ils ont connues et commises, y a-t-il une réinsertion possible dans un monde tel que les USA ? Un univers où les gens ne comprennent pas ce qu’ils ont vécu et où on ne leur pardonne pas de ne pas revenir en vainqueurs. Il fallait être sur place pour se rendre compte que c’était un combat que les Américains ne pouvaient pas remporter. La drogue fait des ravages, beaucoup de combattants ayant l’impression qu’ils n’ont plus rien à perdre.

    Les dessins d’avions, hélicoptères, véhicules et paysages sont toujours aussi beaux. Les couleurs sont magnifiques et le scénario est solide. Alors pourquoi cette bande dessinée n’est-elle pas plus connue ?

    Saigneurdeguerre Le 02/04/2021 à 20:12:44
    La bête (Frank Pé/Zidrou) - Tome 1 - Tome 1

    Port d’Anvers (Belgique).
    Fin novembre 1955.

    Le bateau qui vient d’accoster a connu une avarie en pleine mer. Une partie de son chargement a connu bien des misères. Les très nombreux animaux qu’il transportait dans sa calle sont morts. La puanteur est phénoménale à cause de tous ces cadavres en décomposition. Tous les animaux sont morts ? Tous ? Non ! Un animal d’une férocité redoutable a survécu… Une bête indescriptible. Singe ? Léopard ? Ours ? Un croisement improbablement entre espèces ? A coup sûr, un MONSTRE…

    Critique :

    Le Marsupilami tel que vous ne l’avez jamais vu ! Fini, le gentil et comique marsupial destiné à faire rire les enfants ! Tremblez jeunes gens ! Evanouissez-vous jeunes filles ! Une bête dangereuse, incontrôlable, s’est échappée.

    Et qui va la recueillir ? Un marmot qui ne cesse de ramener chez lui toutes les bestioles à plumes ou à poils qu’il rencontre et qui sont souffrantes, blessées, ou trop vieilles et condamnées à l’abattoir. François. Il s’appelle François. François Van Den Bosche, un nom tout ce qu’il y a de plus belge. Belge ? Vraiment ? Vous êtes sûrs ? Alors, pourquoi ses charmants compagnons, dont le premier de classe, l’appellent-ils Van le Boche ? pourquoi est-il le souffre-douleur de trois de ses très estimés compagnons de classe ?

    Il faut que je vous avoue que sa mère a commis, vers la fin de la guerre, l’irréparable. Elle a aimé un soldat allemand ! Un sale Boche ! Depuis, elle est considérée par les bonnes âmes comme un être impur. N’est-elle pas mère-célibataire ? Et qui c’est que c’est qui a semé la petite graine, hmm ? Une moins que rien ! Tout le monde le sait ! Cette petite dévergondée et son mioche ne méritent pas de…

    Pour gagner modestement sa vie et nourrir son fils, elle vend des moules au Marché au Poisson.

    Vous en raconter davantage serait criminel, alors affrontons courageusement, les femmes et les enfants d’abord, tous ceux qui vont vomir cette bande dessinée. Leurs arguments ne manqueront pas : « Quelle trahison ! Comment est-ce possible ? Que fait l’ONU ? Pourquoi l’OTAN ne bouge pas ? Virez le gouvernement ! Et le Pape ? Pourquoi il ne dit rien, le Pape ? Encore un coup des islamo-gauchistes d’extrême-droite ! Comment a-t-on pu transformer le gentil Houba ! Houba ! Marsupilami, en être démoniaque qui fait peur aux enfants (et à beaucoup de grands) ? Qu’est-ce que donc que ce langage peuplé d’astérisques qui renvoient à des sous-titres parce que l’auteur recourt à une langue barbare ? Pourquoi autant de cases sans le moindre dialogue ? Qu’est-ce que ce format débile si éloigné du véritable format BD franco-belge ? Et ces couleurs ! Non, mais ! Vous avez vu ça ? Des bruns… Des gris… Des marrons ! Beurk ! Beurk ! Beurk ! »

    Je ne suis pas payé pour défendre les auteurs, mais, ne tirez pas ! Moi, j’ai adoré ! D’abord, ce langage barbare, c’est du bruxellois ! Quand j’étais enfant (c’était il y a quelques décennies) tous les enfants et une majorité d’adultes s’exprimaient ainsi « en français » à Bruxelles. (Répétez après moi : Brusssselles et pas BruXXXXelles !) Zidrou a rendu crédible une histoire qui se déroule essentiellement en Belgique, et plus particulièrement à Bruxelles au milieu des années cinquante.

    Le format, peu pratique, il est vrai, pour le glisser dans sa bibliothèque aux côtés d’autres BD est celui qui a semblé graphiquement le mieux adapté à l’œuvre originale que Zidrou et Frank Pé ont réalisée. De temps à autres, il y a de très grandes cases avec des dialogues minimalistes… Mais à quoi bon causer quand l’image est tellement forte qu’elle se suffit à elle-même ? Les premières planches sont dignes des films les plus noirs avec cette pluie, la nuit, qui, rien qu’à la vue des images, vous donne froid dans le dos et vous transperce comme le fait la pluie glaciale d’automne qui annonce l’arrivée de l’hiver. C’est glauque… Parce que l’histoire est glauque ! Tant le sort de ces animaux que celui du marsupilami dont on continue de tout ignorer, que celui de ce garçon et de sa maman, abandonnés à leur triste sort. Pourtant, en dehors de François et de sa mouma, il y a d’autres personnages lumineux dans ce récit… Heu… Aurais-je vraiment mis « personnages » au pluriel ? Ah ! Veuillez m’excuser… Le « s » est en trop ! Il y a un personnage d’une rare gentillesse dans ce monde de brutes : monsieur Boniface, l’instituteur de François. Il est … Heu… C’est sa vie privée, si vous voulez en savoir plus, lisez « LA BÊTE » !

    Frank Pé a un rare talent pour la caricature, les expressions du visage. C’est tout simplement exceptionnel et les couleurs me semblent très bien adaptées au contexte historique et sombre du récit.

    Beaucoup ne partageront pas mon avis, je m’en fous, j’ai adoré et j’attends une suite car l’histoire se termine sans se terminer et il semble clair qu’il y aura un « à-suivre » puisque les auteurs ont jugé bon de préciser « Fin de l’épisode » !

    jeanabou Le 02/04/2021 à 14:48:12
    Mondo reverso - Tome 1 - Cornelia & Lindbergh

    Un western ou les femmes tiennent le rôle des hommes le pouvoir, la violence, les habits masculin, le pantalon... Les hommes aiment ici la douceur, et servent les femmes .. on s'y perd un peu... Mais c'est très original et humoristique.Le dessin est a poil, .. heu au poil.

    Flemeth Le 02/04/2021 à 14:00:14

    J'ai suivi avec beaucoup de plaisir et d'intérêt l'histoire de ce jeune Aldobrando, magnifiquement dessiné par Critone. Cette quête initiatique nous dépeint divers personnages, tous très attachants, mention spéciale à Gueulevice dont le physique est directement inspiré d'un personnage de tableau de la Renaissance. Le jeune apprenti, tout fragile et simplet qu'il soit, est séduisant de délicatesse et de réflexions justes sur le genre humain. On ressort de ce livre tout étourdi de sérénité.

    Erik67 Le 02/04/2021 à 10:32:26

    Les lecteurs ont affectueusement appelé Marc-Antoine Mathieu par les initiales MAM. Il est vrai que dans les discussions sur les forums de bédéphiles, quand on parlait de MAM, je pensais plutôt à Michèle Alliot-Marie ce qui n'est pas la même chose ! C'est quand même curieux : est-ce fait exprès ? Parce que si c'est le cas, ce n'est franchement pas flatteur !

    L'auteur a gagné ses lettres de noblesse par le passé (« Le dessin » et de « Julius Corentin Acquefacques ») et s'est très vite imposé dans le milieu par des productions plutôt iconoclastes et portées sur la philosophie en règle générale.

    En l'espèce, il traite du thème de Dieu et de ses rapports avec l'Humanité qui doute de sa réalité en lui intentant un procès : rien que cela ! La méthode est toujours la même. Il utilise des astuces plutôt bien trouvées.

    Pour autant, c'est le genre de lecture qui procure en moi un profond ennui. Je regarde cela comme une espèce d'intellectualisme chic et choc. Toutes ces approches métaphysiques sur un mode décalé et absurde provoquent très vite en moi une sacrée migraine. Bon, il y a quand même 122 pages !!!

    Finalement, entre un discours de l'ancienne Ministre de la Justice ou la lecture de cet ouvrage rhétorique, c'est la même chose : un puissant mal de tête ! Oui, c'est la seule similitude que je vois avec ce sobriquet de MAM.

    Pour le reste, cet auteur a ses fans inconditionnels pour vanter tout les mérites de la terre. Cela sera sans moi.

    Erik67 Le 02/04/2021 à 10:29:09

    L'histoire se passe dans un pays imaginaire qui pourrait être l'Allemagne de l'Empire de Guillaume II. Il est question d'un jeune apprenti peintre qui va être confronté progressivement au régime alors que la révolution couve et qu'une guerre se prépare.

    C'est vrai que cette trame est plutôt classique. On peut en effet trouver un écho jusqu'à nos jours car il existe malheureusement encore des peuples qui sont opprimés par le pouvoir en place.

    Au-delà de ce décor, on suivra un genre de parcours initiatique à travers le héros qui va découvrir toutes les misères du monde. Il y aura fort heureusement certains passages très drôles comme le duel ou le dépucelage. La fin est également très poétique et fait le lien avec le début.

    Cependant, je n'ai pas trouvé un réel plaisir de lecture car il n'y a aucun fil conducteur. On est baladé littéralement dans tous les sens du terme. Il y avait des potentialités mais elles ont été mal exploitées au niveau scénaristique.

    Erik67 Le 02/04/2021 à 10:28:38
    Demon Wars (Seeley) - Tome 1 - L'Éveil du démon

    Après Star Wars, on va avoir droit à Demon Wars. Eux aussi ont le droit de faire la guerre. Sauf qu’on est plus proche du Seigneur des Anneaux avec ces gemmes aux pouvoirs magiques qui suscitent bien des convoitises. Et en plus, cela tombe du ciel...

    J’avoue que pour l’originalité, il faudra repasser avec cette entité démoniaque qui se réveille après des siècles de sommeil. On va suivre principalement trois personnages principaux qui vont lutter contre l’invasion de monstres.

    Au niveau graphique, c’est très faible. En effet, les décors et arrières plans laissent à désirer et se révèlent être la plupart du temps réduit au plus simple voir au néant.

    Le scénario est relativement compliqué. On peut s’en mêler les pinceaux. Ce n’est pas d’une grande clarté. Je n’ai pas vraiment apprécié le découpage qui m’a semblé parfois abrupt et parfois assez artificiel. Il faut dire que l’histoire a bien eu du mal à démarrer.

    En conclusion, c’est vraiment du réchauffé. Ce n'est pas assez intéressant en ce qui me concerne.

    Erik67 Le 02/04/2021 à 10:19:17

    Le talent des auteurs ne fait pas de doute, étant donné leurs bibliographies réciproques. Cependant, j'ai trouvé cette histoire de rail complètement vide de sens. La pseudo complexité du scénario présentée par l’auteur ne rend guère hommage à cette bd à mon humble avis.

    En clair, je me suis totalement ennuyé à cette lecture. J'ai passé mon temps à soupirer. Au niveau des dessins, la qualité est moyenne. Cependant, on observe de temps un temps un cadrage intéressant et un découpage original. Le trait a l'air assez soigné, les décors et les appareils sont travaillés.

    Erik67 Le 02/04/2021 à 10:16:58

    Rémi est l'auteur de plusieurs livres parus notamment au Dernier Cri ou en auto-édition. Avec Blasphème au Paradis, il nous présente une véritable bande dessinée d'images, sans case, sans texte, et qui, à l'instar des contes, entraîne le lecteur dans une narration aussi simple et fluide que chargée de multiples allégories.

    Cependant, je n'ai guère adhéré à l'univers plutôt très glauque de cet auteur. L'allégorie de l'homme-cochon totalement chauve, il fallait le faire ! Encore du pseudo-intellectualisme de base ! Quand on devient un animal, on n'a plus aucune considération pour la nature humaine.

    Par contre, on peut faire une crise de larme quand une mouche est écrasée. Je connais également quelqu'un dans mon entourage qui développe le même état d'esprit au-delà d'une quelconque cause animale. Je ne partage pas cette vision des choses. Dès lors, cela sera difficile d'apprécier les visions d'horreur de l'auteur. Enfer ou paradis ? En tout cas, gare au blasphème !

    Erik67 Le 02/04/2021 à 10:15:37

    J'avais été attiré par le nom de Loisel sur la couverture pour découvrir ce one-shot. C'était l'une de ses premières œuvres. On commence à apercevoir tout le potentiel de cet auteur qui va éclore plus tard dans des séries comme « Peter Pan » et surtout « La quête de l'oiseau du temps ».

    Il s'agit d'un conte assez enfantin qui semble remettre le genre humain à sa place. La vie d'un enfant n'est pas dans la nature mais auprès de ses semblables. C'est d'une grande simplicité dans le message véhiculé.

    J'avoue que je me suis un peu ennuyé à cette lecture qui reste assez naïve en ce qui me concerne. Désolé mais je ne crierai pas au chef d’œuvre pour cette fois-ci.

    jojo74 Le 02/04/2021 à 07:15:46
    Nains - Tome 20 - Svara du Bouclier

    un très bon album sur une naine forte qui va au bout de sa quête, ses compagnons d'aventure ne manque pas non plus de charismes, un plaisir de les suivre dans cet album! en espérant en retrouver certains dans un prochains album!

    Johnny Fletcher Le 02/04/2021 à 01:01:06
    Le décalogue - Tome 3 - Le météore

    En gardant à l'esprit que chaque tome du Décalogue peut se lire indépendamment des autres, celui ci semble particulièrement s'affranchir de sa dépendance à la série. S'il est bien question de Nahik, le livre tant convoité, le reste de l'histoire appartient tout entier au genre du roman policier des années trente à la Agatha Christie, un Whodonit où l'entièreté de l'intérêt réside dans l'identité de l'assassin qui élimine les uns après les autres les membres de l'expédition.
    Le charme et les limites du dessin de Jean François Charles donnent la mesure de ce troisième tome du Décalogue. On lui trouve mille défauts mais il a pour lui sa singularité, laquelle produit une sorte fascination qui fait défaut à une bonne partie des autres albums de la série. Ses dessins sont noirs et tourmentés par les ombres qui menacent de dévorer chaque personnage et chaque chose, rendant efficacement l'ambiance de mystère et d'inquiétude de ce récit. La mise en couleur n'appelle aucun blâme ni éloge, on évolue dans l'utilitaire sobre. C'est déjà ça de pris.
    S'il est agréable à lire, "Le météore" ne dépasse toutefois pas le cadre de son genre. Il demeure malgré tout une des réussites de cette série, même s'il est loin d'en être la pierre angulaire. Il peut parfaitement se lire sans avoir lu les autres titres.

    Saigneurdeguerre Le 01/04/2021 à 22:26:44
    Misty Mission - Tome 2 - En enfer comme au paradis

    Sans le savoir, les deux vieux amis se retrouvent en Alabama en permission. Larue pour rendre un dernier hommage à son père mort dans un « accident » dans sa caravane qui a complètement flambé et Baulieu pour revoir sa femme et sa fille… pour lesquelles il ne manifeste aucun intérêt…
    Le père Baulieu se prépare à se lancer en politique. Ce serait bien de montrer à ses côtés un fils médaillé. L’ennui, c’est que les médailles pour ceux qui se battent au Vietnam ne semblent être distribuées qu’au goutte-à-goutte.

    Pourtant, le lieutenant Beaulieu, à bord de son coucou prend des risques énormes pour dénicher les Viêts. Son ami Larue est rentré très secoué de sa permission. La femme qu’il aime a un autre boy-friend. Elle ne l’a pas attendu. Larue a le sentiment d’avoir tout perdu aux USA, son père, sa petite amie… Il lui reste les tracas du sergent Garcia… Pardon, du shérif local qui continue à tout faire pour l’em… . Son séjour au Vietnam n’est guère plus réjouissant. Chaque sortie se solde par des pertes. Le voilà promu sergent, le sien ayant été abattu. Une nouvelle qui ne lui fait guère plaisir…

    Critique :

    Michel Koeniger, seul maître à bord, réalise une fois de plus tout dans cet album. Les scènes où interviennent avions et hélicoptères sont splendides. Si faiblesse il y a dans le dessin, c’est du côté des personnages.
    Quant au scénario, il donne un petit aperçu de ce qu’a pu être cette guerre du Vietnam dans l’horreur. On la voit bien du côté des soldats américains puisque nous suivons nos deux héros venus de l’Alabama, mais on la devine du côté vietnamien à cause de ces bombardements où le napalm est roi. L’auteur ne montre ce qui se passe du côté vietminh que lorsque les soldats sont engagés pratiquement au corps-à-corps au sol. Vu du ciel, juste des explosions, des boulles de feu, des fumées.

    Le moral de tous les hommes est vite altéré par les pertes, mais pas que… On sent qu’il n’y a pas ce sentiment d’être des libérateurs comme pouvaient le ressentir les GI’s durant la Seconde Guerre mondiale. En plus de ce poids moral, il y a les conditions climatiques qui sont épouvantables : pluies, brumes, chaleur, humidité persistante…

    Les Vietnamiens s’arrangent pour que jamais les soldats américains n’éprouvent un sentiment de sécurité, ne connaisse de vrai répit.
    On devine que le retour au pays ne va pas se faire sans casse avec ces hommes brisés moralement et totalement incompris par leur propre population.

    Vivement le troisième et dernier album de la saga !

    davoustmassena Le 01/04/2021 à 22:15:22
    Angel Wings - Tome 2 - Black Widow

    Je viens de découvrir cette série qui ma foi n'est pas trop mal. Pourtant le sujet de la guerre de 45 n'est pas fait pour moi mais ici c'est assez original. Le fil conducteur c'est l'enquête de la mort de la soeur de l'héroïne qui est morte dans un accident d'avion; ceci dans des décors du Pacifique et de bases militaires. Notre héroïne est pilote d'avion et travaille pour l'armée Américaine. ce sont les dessins qui m'ont fait vouloir découvrir cette série, qui je dois l'admettre sont sublimes. Si je devais souligner un défaut, c'est le passage d'une scène à une autre (la mise en scène), comme les flashbacks par exemple, ou bien des fois certains personnages sont séparés et ceci n'est pas précisé et on s'y perd un peu, mais rien de grave. Je trouve que quelques cases (pages) en plus auraient été un plus pour apporter plus de clarté. C'est une très bonne BD.

    kingtoof Le 01/04/2021 à 21:25:34
    Wild West (Gloris/Lamontagne) - Tome 2 - Wild Bill

    De la bonne came !
    Dans la lignée du premier tome : c'est classique mais très efficace.
    Tout est bon, les dessins, le scénario, les personnages.
    Un série à suivre...

    Saigneurdeguerre Le 01/04/2021 à 16:54:47
    Faucheurs de vent - Tome 1 - Le Carrousel des cabochards

    Mai 1917. Terrain d’aviation d’Avemont, occupé par la célèbre escadrille des Faucheurs.

    Le sergent Lafitte se présente aux ordres du commandant d’escadrille. Il précise qu’il est très fier de servir dans l’escadrille du célèbre lieutenant Marais. Le capitaine lui annonce que malgré ses excellents états de service en qualité de pilote dans l’aviation d’observation, il va devoir s’entraîner sur un Nieuport désarmé avant de partir au combat. Ce n’est pas du goût de l’impétueux qui demande à partir au casse-pipe tout de suite. Pour s’entraîner, il se voit confier un avion maudit, surnommé « le Fer-à-cheval », un de ces porte-poisse à la légende desquels les pilotes croient… Pas lui ! Il demande aux mécanos de remettre en place la mitrailleuse qu’ils sont occupés à retirer car il a hâte d’aller se battre… Sans même l’accord de son supérieur !

    Critique :

    Je n’ai trouvé nulle trace ni d’un endroit appelé Avemont, ni d’une escadrille « Faucheurs de Vent ». Nous sommes donc en présence d’une pure fiction.
    Mais que voilà de la belle et bonne bande dessinée ! Comment ne pas être attiré par ces images de vieux coucous et de combats aériens aussi « réalistes » ? Les dessins de Cédric Fernandez font merveille, aidés en cela par la mise en couleurs très réussie de Franck Perrot.

    Mais que vaut l’histoire sans un excellent scénario ? Heureusement, Thierry Lamy sait y faire en multipliant les intrigues. D’abord l’accueil de ce jeune fanfaron au sein d’un groupe de pilotes aguerris dont certains ne viennent pas de milieux bien bourgeois. Ensuite, il y a dans le camp des aviateurs allemands ce pilote chevaleresque qui refuse d’abattre un pilote désarmé et qui semble chercher avant tout à se battre en duel aérien avec Marais. Et d’ailleurs, comment Marais s’est-il retrouvé avec le visage tellement amoché qu’il porte un masque de cuir pour ne pas effrayer les gens qui le voient ? Et quel lien unit le commandant de l’escadrille au lieutenant ? Et finalement, pourquoi cette marraine de guerre tellement jolie cherche-t-elle à rencontrer à tout prix le lieutenant Marais, un homme défiguré qui ne vit plus que pour abattre des Boches ?

    Ce livre dormait chez moi depuis des mois… Je l’ai ouvert et n’ai pu m’en décrocher jusqu’à la dernière image. Je viens de commander les deux autres tomes car j’ai hâte de me replonger dans la suite des aventures des « Faucheurs de Vent ».

    kergan666 Le 01/04/2021 à 16:07:11
    Conquêtes - Tome 7 - Tanami

    bof, le moins que je puisse dire c'est que je me suis ennuyé.
    autant j'avais accroché au tome précédent autant celui-ci m'a parut sans intérêt.
    les dessins sont corrects sans plus tout comme les couleurs.
    le scénario quand à lui est inintéressant et je suis poli.
    ce qui m'énerve le plus est récurent chez beaucoup de scénaristes actuels même chez les plus grands.
    c'est cette mauvaise habitude de ne jamais mettre de négation comme je n'ai pas ,je ne pense pas, je n'aime pas, etc..
    cet album est un "exemple" du genre.
    sans demander aux scénaristes de faire de l'Alexandre Dumas ou du Victor Hugo ils feraient bien d'apprendre à "causer la France".

    BudGuy Le 01/04/2021 à 14:08:40
    Champignac - Tome 2 - Le patient A

    Après un premier album très plaisant, Béka et Etien rempilent avec cette suite des aventures du comte de Champignac durant la Seconde Guerre Mondiale.

    Les dessins et décors d'Etien sont toujours très bons (à l'image de ceux des Quatre de Baker Street) et l'encrage et les couleurs viennent sublimer le tout. Ajoutons que le découpage est dynamique et nous obtenons un album de très bonne facture graphique.

    En revanche, là où le bas blesse concerne la scénario: celui-ci est rempli de quelques facilités d'écriture à plusieurs moments et surtout vers la fin; l'objectif est bien évidemment de tout boucler sur un tome et cela en altère la lecture: il manque des rebondissements et plus de difficultés pour les personnages. J'ai aussi trouvé que le discours était assez naïf et politiquement très correct au détour de quelques dialogues, ce qui me fait penser que cette œuvre est destinée à un public plus jeune qu'adulte.

    Les dialogues sont tantôt sérieux, tantôt amusants et d'ailleurs les clins d'œil et références sont légions au fil des pages (Duplumier, Von Braun,...). Il y a même une blague autour de Roger Federer ^^

    Touriste-amateur Le 01/04/2021 à 13:58:41
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 2 - Acte 2

    Tout d'un coup, je me rends compte que je n'ai pas laissé d'avis sur le Tome1, désolé ... Mais il y en a tellement et bien sûr je lui donne 5sur5.
    Pour m'excuser, je dois avouer que je l'ai offert comme cadeau à plein de personnes, aussi je ne culpabilise pas trop!
    Et dire que je n'ai même pas eu 10% sur l'achat du T2 : désolant ;) !!!!!

    Plus sérieusement : bien sûr, j'attendais avec délectation l'arrivée de ce nouvel opus! Mais ... j'ai été déçu.
    Il y a bien sûr le délire permanent, les planches toutes de qualité, avec des détails. Mais je n'ai pas aimé le déroulement de l'histoire. C'est bien plus gore que le premier tome, même si c'est traité "à la Tarantino" , mais quand c'est trop, c'est trop pour moi! La scène dans le garage, par exemple.

    Par ailleurs, contrairement au premier tome, je n'ai pas senti de fil conducteur dans cet album.
    Autant dans le premier il y avait une énigme qui se déroulait tout le long des pages: Qui était ce Ramirez? Que lui voulaient ces gangsters? Qui les trucidaient au fur et à mesure qu'ils tentaient de s'approcher de lui? Y aurait-il méprise sur le personnage?
    Dans ce second tome, ça tue à tout va sans qu'on comprenne pourquoi. Sans que rien s'entrouvre sur qu'est-ce qui fait qu'il est maintenant muet (ou refuse de parler)? Pourquoi il porte une alliance? Pourquoi, tout d'un coup sans crier gare, ce groupe de rock que ses collègues et lui ont créé? C'est quoi son histoire entre le début dans cet hôtel où il reprend les "affaires" de son père et quand on le retrouve Star des réparateurs d'aspirateur?

    Pour tout avouer, que l'auteur et/ou l'éditeur se rassurent : En mémoire du tome1, j'achètera le dernier opus car j'espère une réponse à tous ces mystères!
    Mais ça ne sera pas grâce à ce tome2 que j'ai trouvé trop moyen, comme si, après la décharge de délires contenus depuis longtemps chez l'auteur et traduits dans le tome1, il avait dû forcer le trait pour ce second opus.

    Flemeth Le 01/04/2021 à 12:46:07

    Visuel poétique et très accrocheur (magnifiques aquarelles qui plongent dans une ambiance tactile). Mais autant j'aime l'ambiance générale, autant je n'ai pas accroché aux personnages ni vraiment à l'histoire qui nous balade sans nous apporter de réponses. Déçue au final.

    Shaddam4 Le 01/04/2021 à 09:41:11
    Once & Future - Tome 2 - Tome 2

    C’est souvent le tome deux qui déçoit après des entames tonitruantes… c’est l’inverse ici après un premier volume dont l’intrigue m’avait laissé mitigé. Car les reproches faits disparaissent ici dans un album qui assume enfin le côté totalement gore et action débridée… qui est quand-même ce pourquoi on est là! La coloration arthurienne reste donc dans l’Outremonde avec un Arthur toujours aussi benêt ; si l’on attendait peut-être Merlin (au design tout aussi réussi que ses comparses de la Geste de Camelot) un peu plus présent et central, le prix du méchant le plus charismatique revient à Beowulf, le légendaire guerrier conté dans un poème épique du premier millénaire de notre ère et dont le combat contre le démon Grendel donne le prétexte au scénario de ce tome. Car maintenant que la problématique (qu’on oublie assez vite) et les personnages sont posés, place à la baston avec une mamy Bridgette toujours aussi bavarde et maîtresse dans le lattage de cul d’entité maléfique.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/04/01/once-and-future-2/

    hfauve Le 01/04/2021 à 09:08:22
    Les aigles Décapitées - Tome 14 - Les hommes de fer

    Un épisode sans le moindre intérêt dont le souci de coller à la vérité historique se fait au détriment de l'intrigue elle-même.

    Erik67 Le 01/04/2021 à 08:06:07
    Dreamers (Metapat/Jull) - Tome 1 - Rebirth

    Le futur décrit dans "Dreamers" est très intéressant. Cela m'a fait un peu penser à une série comme "Travis » ainsi que le film Blade Runner ou plutôt Strange days pour son univers.

    L'influence de cette bd est typiquement manga. J'ai beaucoup aimé le découpage des planches avec ce fond noir : cela fait assez classe ! Mention spéciale également pour la couverture avec cette dualité mise à l'envers entre deux personnages clés.

    Pourtant, j'avoue avoir eu beaucoup de mal à suivre cette histoire qui est par moment assez confuse entre une enquête policière autour de crimes odieux et de la disparition d'un tableau biblique : le retable. Il y a beaucoup d'informations à emmagasiner et peu d'explications sont réellement données. J'ai même eu l'impression qu'on passe trop brutalement d'une scène à l'autre sans véritable lien. Bref, une faiblesse du scénariste qui s'apparente plus à un pêché de jeunesse.

    Par ailleurs, la dernière scène nous laisse vraiment sur notre faim en pleine action avec un robot qui fait peur. Ce n'est pas très agréable pour le lecteur qui est tenu en haleine. Bonus non négligeable : 56 pages au lieu des 46 de rigueur dans la plupart des autres bd.

    En conclusion, je dirai que "Dreamers" mérite quand même la peine d'être lu à défaut d'être acquise dans votre collection. Une série à suivre avec un certain intérêt. Il est cependant dommage que le rythme de parution soit si long d'autant que le récit avance plutôt lentement.

    J'apprendrais bien plus tard que la série a été abandonnée. Cela ne m'étonne guère. Je pense qu'elle a été victime du résultat de ses ventes. Dans la production actuelle, elle ne faisait pas la différence. Or, c'est fatal de nos jours.

    Erik67 Le 01/04/2021 à 08:04:47
    Julie Doohan - Tome 2 - Wild mustang saloon

    L'action se situe en 1922 au temps de la prohibition aux States. C'était une époque bien puritaine mais pour autant, l'alcool n'a jamais autant coulé à flot et cela a bien arrangé les affaires de tous les mafieux qu'ils soient italien ou irlandais.

    Julie Doohan, une étudiante en chimie qui étudie la distillerie, va devoir reprendre les rênes de l'entreprise familiale clandestine qui semblait faire vivre toute une communauté en Virginie.

    J'ai trouvé que l'action était trop classique et sans aucune forme de subtilité. Ainsi, les actes de violence en représailles seront d'une rare violence à la manière d'un bon western spaghetti. Tout cela manque singulièrement de subtilité et même d'originalité.

    Mais bon, cela reste une lecture assez divertissante avec un graphisme assez dynamique. Cependant, je dois bien avouer que la suite se fera sans moi. A consommer de préférence avec un bon bourbon pour se mettre dans l'ambiance.

    Erik67 Le 01/04/2021 à 08:03:15
    Burning Tattoo - Tome 1 - Tome 1

    Je ne suis pas entré dans cette histoire d'un gamin ayant la maladie des os de verre et qui passe un marché en se faisant tatouer un talisman qui le protégera à condition de le régénérer avec une encre magique.

    On pénètre à reculons dans un monde post-apocalyptique assez complexe. Cependant, un découpage assez inégal a eu raison de ma lecture. Par ailleurs, il y a comme une sorte d'attirance envers un jeune garçon vulnérable mais les masques tomberont assez rapidement.

    On se sert un peu de cette maladie, ce qui m'a un peu rebuté dans le procédé. Cela peut toutefois plaire au plus jeune lectorat qui sera alors sensibilisé. A noter qu'il s'agit d'un manga à la française avec le format et les codes du genre.

    Erik67 Le 01/04/2021 à 08:01:53
    La marie en plastique - Tome 1 - Première partie

    La "Marie en plastique" est une tranche de vie d'une famille rurale dont les grands-parents mènent encore un combat digne d'un "Don Camillo" avec Fernandel : l'Eglise contre le communisme.

    J'ai eu la nette impression de lire du sous Davodeau. On sourit de temps en temps mais il ne se passe rien. C'est pas tant que l'ennuie pointe son nez... Non, cela reste plat comme la vie de tous les jours jusqu'à ce qu'un miracle se produise....

    Ai-je réellement une irrésistible envie de lire de la bd sur les disputes de vieux sexagénaires ? Euh, ce n'est pas mon cas !

    Pour le reste, tant d'auteurs ont déjà décrié les superstitions qui règnent encore dans le plus profond de nos campagnes avec toujours les mêmes clichés d'un village peuplé de simples d'esprits.

    Erik67 Le 01/04/2021 à 08:00:02
    Dernière heure - Tome 1 - Volume 1

    J’ai détesté d’emblée le concept. On mélange le manga culinaire parsemé d’un zest de poésie au travers une île japonaise isolée avec le concept guerre à une entité extraterrestre menée par un groupe de lycéens. Inutile de préciser que ce gloubi boulga ne passe pas.

    Malgré une couverture au dessin impeccable, cela n’est absolument pas crédible et pire encore, on n’entre pas dans ce récit qui se prend totalement au sérieux. Certes, on aura tout vu en matière de manga.

    Cependant, la stupidité de celui-ci atteint des limites insupportables. Comme dit, il faut de tout pour faire un monde. Il a sans doute une utilité mais pas pour ce qui me concerne. La dernière heure n’est pas encore arrivée...

    Erik67 Le 01/04/2021 à 07:56:15

    Je n'ai pas du tout aimé ce cow-boy moustachu dans un genre hippie à San Francisco. Tout les garçons portent la moustache et draguent les femmes dans un genre plutôt lourd et très indigeste.

    Où sont passés le charme et la grâce ? Cette bd en est malheureusement tout simplement dépourvue. Pour le reste, c'est d'un niveau très bas sans vouloir être méchant mais plutôt réaliste. J'ai rarement vu pire dans les dialogues totalement insipides.

    L'oisiveté règne en maître dans un monde dépourvu de certaines valeurs. Bref, je ne cautionnerai pas cette œuvre pour rien au monde. Désolé mais ce n'est pas ma tasse de café.

    Thomaswae Le 31/03/2021 à 22:57:35
    Le grand Mort - Tome 5 - Panique

    en effet l'histoire avance tout doux, uniquement quelques confirmations déjà annoncées dans les 2 précédents tomes
    tout de même hâte de lire la suite

    kergan666 Le 31/03/2021 à 17:50:23
    Hard rescue - Tome 1 - La baie de l'artefact

    très bonne surprise que cet album pris un peu par hasard.
    j'ai eu un peu de mal au début à rentrer dans l'histoire mais les premières pages passées tout s'accélère et il est difficile de décrocher.
    tout n'est pas parfait cependant mais la matière est là et bien là.
    les dessins sont dans l'ensemble bons à part certaines cases qui manques de détails à mon gout.
    les couleurs quand à elles me semblent trop fades par moment à tel point que j'ai pensé un moment qu'il y avait une erreur d'impression.
    mais je trouve que globalement c'est un bon album avec une conclusion qui donne envie de lire vite le prochain.

    philjimmy Le 31/03/2021 à 17:39:49

    Purée, je ne sais pas ce que j'ai, en ce moment, mais je n'arrête pas de ma planter sur le choix de mes bd.
    Je me suis laissé piéger, à la fois par '' elles ne savent pas ce qu'elles font'' et par la preview proposée ici, qui laissait entrevoir un post apo sympa. C'est tiré par les cheveux et je n'ai pas compris grand chose. Graphiquement, c'est très sombre et pas très agréable à lire.
    Bon, c'est pas la fin du monde.........Ah si !!

    philjimmy Le 31/03/2021 à 17:19:22
    Le mur - Tome 3 - Homo homini spes

    Avis pour la série : je n'ai pas accroché du tout. Je me suis même clairement em...dé !!!.
    Le scénario n'a rien d'original et les dessins, même si ils sont acceptables, manquent parfois cruellement de lisibilité.

    voyageurbd83 Le 31/03/2021 à 16:47:15
    Tintin (Fac-similé couleurs) - Tome 17 - On a marché sur la Lune

    Info 1er tirage : © Casterman 2006. ISBN : 2-203-01208-0. Imprimé en Belgique par Proost, Turnhout. Dépôt légal : mai 2006; D.2006/0053/362.

    sined Le 31/03/2021 à 16:01:45

    On est beaucoup plus proche du roman-photo que de la BD. Certaines photos sont à peine rehaussées de quelques touches de couleur çà et là. Certains s'en accommoderont, d'autres crieront à la supercherie... C'est d'autant plus regrettable que Le Hénanff est un auteur talentueux. Quant au scénario, il est ultra classique, c'est une autoroute monotone sans la moindre surprise.

    Saigneurdeguerre Le 31/03/2021 à 14:46:28

    Malcolm s’est converti à l’islam en prison. Ne l’appelez plus Malcolm… C’est Malek, maintenant !

    Il est tout ce qu’il convient de ne pas être en Amérique : ancien taulard, black… et musulman ! Ajoutons qu’aucun de ses amis n’est vraiment très fréquentable… Et pourtant, c’est lui que le corps des Marines cherche à recruter pour une opération spéciale de propagande, mais pas que…

    Critique :

    Ce scénario du très regretté « Tome », Philippe Vandevelde pour l’état-civil belge, en perdra plus d’un en cours de route. Rien n’est évident dans la compréhension de ce récit qui commence par la fin de l’histoire. Il faudra relire attentivement la BD pour avoir une idée du coup monté, car coup monté il y a… Mais vous en dire davantage me vaudrait le peloton d’exécution pour avoir spoilé cette aventure à clés.

    Les deux personnages principaux de cette histoire sont Malcolm-Malek et un vieux rescapé de la Shoa bien décidé à lui venir en aide sans qu’on ne sache pourquoi, même si l’individu est très ouvert d’esprit puisqu’il fréquente une chapelle pour écouter du gospel et prétend avoir des amis athées et musulmans. On devine qu’il est juif même si à aucun moment cela ne figure dans le texte.

    Les dessins de Goffaux font preuve de beaucoup de talent et d’originalité grâce aussi au coloriste, Redj (Régis). Pour les couleurs, parlons-en, il y a tout une déclinaison de tons sépia rehaussés régulièrement par du rouge qui confère à ce récit un côté sombre.

    Si vous vous donnez la peine de relire attentivement cette bande dessinée, vous découvrirez à quel point, le scénariste s’est torturé les méninges pour éviter au lecteur une histoire trop facile à comprendre…

    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 10:16:25
    Les chimères de Vénus - Tome 1 - VOL. 1/3

    SI on peut dire que ce premier tome n’esquisse qu’un début d’histoire, il ouvre suffisamment de portes passionnantes pour nous entraîner, malgré un dessin très marqué jeunesse et peut-être moins grand-public que celui d’Alice, dans une grande aventure qui se paie le luxe d’aller très vite tout en développant énormément d’éléments de l’univers partagé. Pour le moment pas de véritable croisement à prévoir avec le Château des Étoiles mais une grande aventure steampunk mélangeant bonnes idées et concept rétro volontairement datés comme ces dinosaures vénusiens. Les parallèles entre le Second empire et ce monde futuriste sont très imaginatifs et justifieraient sans doute d’autres spin-off ou même un film, qui ne serait guère étonnant quand on connaît la popularité de la série, les projets avortés d’Alice dans l’Animation et donc le style d’Etienne Jung qui donne l’impression de voir l’adaptation album d’un long métrage d’animation.

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/24/les-chimeres-de-venus-gazette/

    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 10:12:48
    Les chefs-d'œuvre de Lovecraft - Tome 6 - Celui qui hantait les ténèbres

    A la fois moins ambitieuse mais abordant le cœur du mythe Cthulien, Celui qui hantait les ténèbres propose une magnifique introduction à Lovecraft, courte, facile de lecture et terriblement prenante. Et comme chaque fois l’on a envie juste derrière d’aller piocher à la bibliothèque l’intégrale des écrits du maître de Providence…

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/27/celui-qui-hantait-les-tenebres/

    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 10:09:32

    Ce récit classique a la première qualité de justifier pleinement sa très volumineuse pagination qui permet, comme dans une grande fresque cinéma (les auteurs ont des attaches avec le monde du septième art, tiens tiens…) de prendre le temps de l’Histoire et d’une vie entière. Si certaines révélations sont attendues, la mise en scène reste très bien tenue, sachant imperceptiblement glisser de la tendresse pour ce pauvre homme et nous impliquer dans un récit plutôt tragique, vaguement dépressif, mais qui sait amener par le dessin comme par les dialogues la part de dérision qui procure la légèreté de mise, comme une note de piano.

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/28/ballade-pour-sophie/

    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 09:57:51
    La ballade de Ran - Tome 1 - Tome 1

    La Ballade de Ran est la seconde création de Yusuke Osawa et propose une courte et sympathique histoire évidemment inspirée par le monument Berserk. Si le trait assez précis de l’auteur s’inscrit dans l’école Miura, le format (deux tomes avec une sacrée différence de pagination entre les deux volumes) et le ton adopté se rapprochent plutôt du Shonen, même si l’aspect monstrueux des démons cible un public plutôt adolescent. Le récit nous narre la chasse aux créatures démoniaques (les Karma) du meilleur des Exterminateurs. Résolument timide et inadapté socialement, il est suivi par une jeune menestrelle décidée à devenir célèbre en contant ses aventures. Au fil d’affrontements (qui rappellent par moment le joli Alpi de par l’absorption de la Souillure maléfique par l’exterminateur) grands format il va rencontrer différents guerriers qui montreront que l’union fait la force contre un mystérieux manipulateur de démons qui s’avère relié à Ran…

    L’aspect Dark fantasy est assumé mais est plaisant en évitant les aspects les plus malsains du genre. Le design général est franchement réussi avec des monstres bien cracra et énormes qui procurent des combats épiques très lisibles. La personnalité du héros le laisse paradoxalement un peu en retrait et il faudra plutôt chercher la complexité dans le passé du personnage et sa relation au méchant. Dans un format court l’auteur parvient à développer un univers solide avec une galerie de personnage que l’on aurait plaisir à retrouver, bien que l’histoire se termine a priori définitivement. Manga bref à l’ambition modeste, La ballade de Ran permet à de jeunes lecteurs de se frotter sans mal à un genre particulier et assume une structure simple où l’aspect Geste chevaleresque et l’équilibre général permettent un agréable moment de lecture.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/30/manga-en-vrac-6-3/

    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 09:51:40
    Ex-Arm - Tome 12 - Volume 12

    Dans la continuité directe du précédent opus ce volume continue sur l’action effrénée avec le passage à l’attaque de la très sexy et très dévêtue androïde Alma qui a désormais recouvré son autonomie. Pour la bataille finale l’auteur évacue tous les faibles humains pour lancer un affrontement épique entre Alma, Soma réfugié dans son cyborg détenteur de deux ex-arm et le fameux Ogre, coquille de combat à la pointe de l’armement, piloté par Akira. Il faudra bien tout cela pour confronter le redoutable Beta (dont l’identité n’a pas encore été dévoilée) dont la puissance absorbe tous les éléments mécaniques à proximité dans une redite du final d’Akira, le monument de Katsuhiro Otomo, en une citation à peine voilée. Alors qu’il ne reste plus que deux volumes pour conclure la série, on savoure toujours autant les planches grand luxe et les grandes références assumées. Si les auteurs auraient clairement pu éliminer un certain nombre de dialogues bouche-trou dans ce final entièrement dédié aux combats, on ne boude pas son plaisir, en attendant l’Anime…
    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/30/manga-en-vrac-6-3/

    Erik67 Le 31/03/2021 à 01:36:56

    C'est basé sur un épisode réel à savoir l'émergence d'une île volcanique au large de la Sicile au XVIIIème siècle et qui a disparu sous les flots quelques mois après. le droit maritime veut que celui qui foule le premier l'île en soit le propriétaire.

    Un pauvre pêcheur sicilien va se disputer l'île avec les Anglais et les Français qui arrivent avec leur navire de guerre. Il est vrai que ce genre de réaction de la part de ces États est assez pathétique. On voit que la possession d'un bout de caillou provoque une guerre sans merci. Pour moi, il me paraissait évident que l'île devait être la possession du prince de Sicile car on la voit de la plage. Bon, l'Angleterre n'a pas hésité à prendre possession de Gibraltar au détriment de l'Espagne pour des raisons hautement stratégiques.

    J'ai bien aimé car au-delà de cette histoire d'île, il y a une histoire plus personnelle entre notre héros et son frère ou encore la fille du notable promise à un mariage avec un riche bourgeois. Il y aura de la folie chez ce personnage qui va peu à peu sombrer, l'alcoolisme aidant.

    Le trait sera assez vif, presque hachuré et qui confère une certaine identité visuelle à cette œuvre peu singulière.

    Au final, c'est un épisode historique plutôt intéressant même si cela peut paraître assez dérisoire.

    Erik67 Le 31/03/2021 à 01:29:21

    Cet été-là est un comics avec une postface signée Craig Thompson auteur de Blankets – Manteau de neige. Nous avons là un album de bande dessinée américaine qui a été traduit en France par l'éditeur Rue de Sèvres.

    Les auteurs se sont intéressés à l'adolescence ou plutôt à la pré-adolescence quand les filles commencent à perdre leurs illusions dans cette période assez fragile. Le cadre est celui d'un camp de vacances situé au bord d'un lac dans l'Ontario au Canada.

    Il ne se passera pas grand chose au fil de ces 300 pages. C'est juste une tranche de vie avec ces petits riens qui font la vie ordinaire de gens ordinaires. Fort heureusement, le dessin est tout à fait correct et entraînant. Les héroïnes Rose et Windy (13 et 11 ans) sont également assez attachantes dans leur genre mais il faudra un peu de temps pour pouvoir les cerner correctement. Bref, on s'accroche à cette suspension du temps et de vivre l'instant présent.

    Des prix ont été récoltés par cette oeuvre (notamment le prix Eisner 2015) qui traite de thème comme l'identité sexuelle ou l'image de soi. Cependant et au final, je la trouve personnellement trop commune et assez légère pour nous faire palpiter ou rêver.

    Strictly Sequential Le 31/03/2021 à 00:18:26
    Les dirigeables de l'Amazone - Tome 3 - La cour des miracles

    Les indigènes ont finalement rejoint le casting et ils étaient les étoiles avec la dame noire absolument belle.

    L’histoire est réconfortante, mais l’humour ne fonctionne pas.

    Strictly Sequential Le 30/03/2021 à 23:28:53
    Les dirigeables de l'Amazone - Tome 2 - La course aérostière

    Les explosions de dirigeable continuent avec toutes sortes de dangers pendant qu’ils voyagent.

    Une sirène vampire attaquant avec des requins ? Elle doit savourer la compétition. Elle n’est pas sous sated avec une seule femme alors elle suit l’équipage pour atterrir. Voir une vieille dame la frapper dans l’eau avec une pelle est la partie la plus drôle de ce tome! Ce n’est pas la fin d’elle bien sûr...

    L’histoire sort un peu de la tâche, mais le plaisir de l’absurdité de l’ensemble reste. Kickboxing en bandes sur les filets dans le ciel et la plongée préservatif de la peau avec des nageoires d’oreille sont le type de pitreries qui se poursuivra.

    Verrons-nous un jour des indigènes?

    Strictly Sequential Le 30/03/2021 à 23:09:42
    Les dirigeables de l'Amazone - Tome 1 - Les dirigeables de l'Amazone

    L’histoire est un peu absurde, mais l’esprit de celui-ci est rafraîchissant. Les notions positives et progressistes sont le genre qui serait si agréable dans le monde d’aujourd’hui.

    Le meilleur de tous sont les conceptions en terre et l’architecture. FASCINANT!

    Les dirigeables sont bizarres et toujours s’écraser ce qui ajoute une certaine tragédie et l’humour en fonction de la situation.

    Le casting est varié et intéressant, ce qui est de bon augure pour les tomes à venir.

    Jean Luc 57 Le 30/03/2021 à 22:27:03
    Rendez-vous avec X - Tome 5 - Vietnam. 1954 - Diên Biên Phu

    Un tome de plus à cette collection remarquable. Chacun des albums est à la hauteur de l'émission dont ils s'inspirent.

    herve26 Le 30/03/2021 à 22:01:30
    La fortune des Winczlav - Tome 1 - Vanko 1848

    J'ai hésité avant d'acquérir cet album, ô pas bien longtemps.
    Je l'avais feuilleté et j'avoue avoir été un peu surpris pas le dessin de Berhet, auteur pourtant dont j'achète d'habitude les albums les yeux fermés.
    Mais là, l'encrage me paraissait différent et les couleurs plus ternes qu'à l'accoutumée. J'ai donc reposé l'album sur la pile. Et puis, mon côté collectionneur l'a emporté et j'ai pris la version "tirage limitée" à 1635 exemplaires, et finalement, en me lançant dans la lecture , je n'ai pas regretté mon choix une seule seconde.
    On retrouve ici le Van Hamme scénariste de la série "les maîtres de l'Orge" avec cette nouvelle saga. D'ailleurs il y fait quelques emprunts non dissimulés.
    Certes, cela vite, parfois trop vite, l’histoire galope, elle va très vite, elle court la poste mais elle reste passionnante à travers les 2 générations que nous suivons ici..
    C'est tout un pan de l'histoire de l'Amérique qui défile sous nos yeux, et j'ai hâte de savoir comment le vieux Nério Winch a bâti son empire.
    Et finalement le style de Berthet sied parfaitement à cette nouvelle saga de Van Hamme...

    herve26 Le 30/03/2021 à 21:30:30
    La bête (Frank Pé/Zidrou) - Tome 1 - Tome 1

    Je n'avais pas envie d'acheter cet opus, car en le feuilletant, je le trouvais trop sombre, trop éloigné du monde imaginé par Franquin.
    Je me suis donc contenté d'un emprunt à la médiathèque, et je dois dire que je suis resté scotché par le résultat.
    Avant d'entamer la lecture de cette bande dessinée, il faut faire fi du marsupilami version Franquin. Nous sommes très loin du marsupilami facétieux et drôle auquel nous sommes habitués.
    Ici, le décor sinistre est planté dès les premières pages par Frank Pé. Cela commence comme un roman de Simenon, le port d'Anvers sous la pluie.
    Le marsupilami est une bête traquée, violente qui, au contact du jeune Francois, va semble-t-il s'apprivoiser.
    Le tout, dans une famille encore marquée par la guerre de 40.
    Le dessin de Franck Pé est sublime, il nous offre un bestiaire assez impressionnant. Il faut noter que ce n'est pas la première fois qu'il dessine le marsupilami, j'ai retrouvé dans "les portraits héroïques" (Dupuis,2008), deux illustrations de ladite "bête".
    Le scénario de Zidrou ne souffre d'aucun défaut, peut-être juste des références un peu trop appuyées à l'école de Marcinelle, avec le journal "Spirou", avec un personnage nommé 'Tillieux" et un Yvan Delporte que l'on croise dans cet album.
    Bref, une très belle surprise pour moi que finalement je pense passer par la case "achat".

    Binoumette Le 30/03/2021 à 20:09:13
    Slhoka - Tome 4 - Les Arches de sang

    Quel dommage que ce ne soit plus Floch qui illustre cette série ! La différence est telle que j'ai cessé de l'acheter, quitte à ne pas connaitre la suite...

    Coldo3895 Le 30/03/2021 à 16:23:36
    Olympia Kyklos - Tome 1 - Tome 1

    Pour faire court, oui c'est bien mais... c'est tout de même EXACTEMENT la même histoire que Thermae Romae. L'artifice lasse.

    nachin Paul Le 30/03/2021 à 13:16:15
    La fortune des Winczlav - Tome 1 - Vanko 1848

    bof, bof. bof. j'attendais nettement mieux de la part des 2 auteurs. Après un début prometteur, l'histoire devient vite prévisible et d'une banalité consternante.
    J'ai raté le tirage de tête. Normalement je me serais rué sur les sites spécialisés pour me la procurer au prix fort. Pour 1 fois je vais m'abstenir et économiser ainsi quelques sous. Pas certain que j'achète le tome 2.
    Un peu marre d'être pris pour une vache à lait de la part des éditeurs et de certains auteurs

    thieuthieu79 Le 30/03/2021 à 12:21:44
    Le lion de Judah - Tome 2 - Livre 2

    Ce Livre II monte d'un cran à tout point de vue.
    L'intrigue se complexifie, le rythme est soutenu, des flashbacks viennent livrer des informations cruciales. L'ensemble s'en retrouve solidement construit.
    Le dessin, dans la veine de son prédécesseur, nous fait voyager au cœur de l'Afrique, de ses forêts, de ses déserts, de ses ruines et de ses dangers. L'immersion est totale avec une puissante atmosphère qui s'en dégage.
    La traque de Wallace pour son trésor, celle de Naïsha pour Wallace et celle du Sorcier pour Naïsha se complémentent à travers un scénario maitrisé.
    Impossible de savoir qui arrivera sain et sauf au bout de sa quête et qui aura obtenu vengeance. Les réponses arriveront peut être en Asie là ou le Livre III nous emmènera...

    project.jules.verne Le 30/03/2021 à 12:11:23

    Nous remercions tous ceux qui ont écrit des clôtures positives pour notre projet de réélaboration des récits de Julues Verne. Nous continuons notre parcours artistique avec d’autres bandes dessinées de la série, le monde de VERNE. MERCI À TOUS.
    Groupe Verne.

    yannzeman Le 30/03/2021 à 10:40:02
    Maudit sois-tu - Tome 2 - Moreau

    J'avais bien aimé le tome 1, étant fan de Puerta et de plus en plus admiratif du talent protéiforme de Pelaez. Je reprochais seulement au tome 1 une entrée en matière un peu difficile, avec des personnages parfois un peu méconnaissables.

    Ce tome 2 m'a énormément plu.
    Graphiquement très très réussi, avec des personnages cette fois parfaitement reconnaissables d'une case à l'autre, dans une ambiance rétro qui convient à merveille au trait de Puerta.

    Et que dire du scénario, qui vous prend de la 1ère à la dernière page. C'est à la fois divertissant, effrayant et aussi extrêmement touchant. Et ça, je ne l'avais pas ressenti dans le tome 1.

    Il me tarde de lire maintenant le tome 3, dont quelques pages sont visibles dans ce tome 2. Une vraie réussite.

    Erik67 Le 30/03/2021 à 07:58:31

    Le genre de BD pour bobo en mal de porno chic. En réalité, c'est obscène, vulgaire et crade. On ne peut pas être plus clair. C'est vendu comme un chef d’œuvre alors que c'est du pur porno. Je ne suis pas un sexophobe mais il y a quand même des limites à la vulgarité.

    Là, c'est un fatras de branlettes, le genre de choses dont on voudrait être épargné par pitié. Reste la question : quel est donc l'intérêt de cette BD ? Désolé mais je ne le vois pas. On pourra sans doute y voir une métaphore à travers un humour débridé quand d'autres y verront du voyeurisme moche et bestial.

    En tout cas, cela ne m'a pas fait du tout phantasmer.

    OldiMonk Le 30/03/2021 à 06:59:22

    He's back ! Dope Rider, le ranger osseux est de retour.
    Notre héro est un squelette en tenue de cowboy, qui passe le plus clair de son temps à se défoncer à la marie-jeanne, le cannabis, le THC, la weed...
    L'ouvrage sous-titré « pour une poignée de délires », porte bien son nom, car il n'est pas réellement question d'un récit avec intrigues, suspense, et dénouement, mais belle et bien d'un enchaînement de délires, de situations psychédéliques posées en 1 planche à chaque fois – toutes les pages de droite, alors que celles de gauche présentent chacune un unique dessin, qui réunis se lisent comme un flip-book animé - . Des scénettes donc, truffées de références à la pop culture, à la contre culture Hippie, et à la mythologie Amérindienne. Ce ne sont pas non plus des gags en 1 planche, et pourtant vous y trouverez une chute souvent apportée par Tatti, le tatou, l'un des personnage secondaire récurrent.
    Tatti, le tatou domestique de Dope Rider, qui ne peut s'exprimer, mais dont les pensées très pragmatiques, souvent axées sur la bouffe, nous sont rendues accessible, et viennent apporter un contre-point réaliste, aux propos et agissements totalement hallucinés de Dope Rider.

    Chaque planche est un festival surréaliste, qui se joue dans un décorum empruntant à l'imaginaire des grands espaces désertiques de l'ouest Américain, toute époque confondues. La gravité n'y a souvent plus court, et les ciels se chargent de mandalas Indien, et de graphismes psychédéliques dignes des plus folles enseignes lumineuses du Strip de Las Végas.
    Mais sinon que fait Dope Rider dans la vie ? Rien. À l'instar de Freewheeling Francklin, Phinéas Freakears, et Fat Freddy, les fabulous Freaks Brothers de Gilbert Shelton, notre cowboy semble uniquement mue par la volonté de ne jamais se soustraire aux effets de la défonce. Et force est de constater, qu'il y parvient plutôt bien.
    « Il se passe dans la tête de ce type, un insondable mystère, un peu comme la composition des choco-pops », s'étonne Tatti le tatou au détours d'une planche. Et c'est vrai que Dope Rider qui perçoit les artefacts de la conscience cosmic, compose toujours avec son spliff coincé entre les dents, chevauchant son canasson, lui aussi à l'état de squelette. Mais comment fait-il ? Son super pouvoir est assurément de créer sa propre réalité.

    Au détours des planches, Paul Krichner distille ça et là, avec humour, de petites pensées philosophiques, de simples recommandations pour affronter avec zénitude les aléas de la vie.
    Des conseils sans prétention pour se soustraire aux difficultés qui peuvent parfois s'ériger face à vous.
    Bon souvent le conseil, la solution, réside juste dans l’absorption de THC, pour parvenir à construire mentalement sa propre réalité, et laisser son esprit se dissoudre dans une dimension plus arrangeante.
    Dope Rider est assurément l'être le plus auto-satisfait qui soit. Ni prétentieux, ni condescendant, non plus meneur de troupe, ni donneur de leçon, il est parfaitement conscient de son existence décousue, chaotique, totalement travestie par les effets de la défonce. Il est assurément l'alter ego de son créateur, Paul Krichner, dont je ne sais rien quand à la pratique des stupéfiants, mais dont l'univers artistique qu'il produit, laisse peu de doute sur la chose.... Ce n'est là que l'expression d'une intuition personnelle...

    Pour clore l'ouvrage, l'auteur nous livre tout de même un très court récit, dans lequel Dope Rider raconte à Chef Indien, comment il s'est transformé en squelette. Un récit de juste 4 pages intitulé « Aux origines de Dope Rider », à l'issue duquel Kirchner nous rappelle juste l'importance de toujours préserver son libre-arbitre, de ne se fier à personne, pas même lui, pour découvrir la vérité, la réalité du monde, et de tout ce qui s'y trouve.

    ML121 Le 30/03/2021 à 03:25:35

    Pas d'accord avec BDgest. Il faut savoir accepter les formats différents. Ici l'univers créé et le cheminement du héros est ce qui est important. Ce n'est pas arriver au bout qui compte le plus mais le voyage lui-même. Ceci dit, la finale tient tout à fait la route.
    Pour les lecteurs qui aiment rêver et avancer doucement en s'immergeant Vous écoutez Phaedra et Rubycon de Tangerine Dream et ce sera parfait.

    Saigneurdeguerre Le 29/03/2021 à 23:33:52
    Le château des millions d'années - Tome 1 - L'Héritage des Ancêtres

    Munich, Odeonplatz. Novembre 1937.
    Friedrich Saxenhäuser, un agent secret nazi du service extérieur, rencontre une jeune et belle demoiselle, Andrea von der Goltz, fervente nazie. Malgré leur différence d’âge, Friedrich a environ le double d’années de la belle Andrea, une liaison se noue entre les deux. Et voilà qu’Andrea est expédiée en Irak sitôt ses études universitaires terminées en qualité de correspondante du journal du parti. Un gros piston n’est pas exclu vu les dons que son poupa octroie au parti… Un bienfait n’est jamais perdu, n’est-ce pas ? Mais peut-être y a-t-il une autre raison. La famille von der Goltz espère probablement ainsi éloigner un roturier trop proche de la jeune demoiselle de la haute noblesse prussienne…

    Berlin. Mai 1939.
    Friedrich est convoqué par Himmler. Une mission l’attend en Irak. Le grand manitou de la police secrète veut savoir s’il peut compter sur les bédouins pour causer des troubles au Moyen Orient. Ils en ont plus qu’assez de la présence française et anglaise. De plus, ils voient d’un très mauvais œil l’arrivée de tous ces juifs…

    Critique :

    Je passe tout de suite aux aveux. Je me suis ennuyé à la lecture de cette bande dessinée qui propose un scénario de quête nazie, une de plus, sauf que cette fois, cela ne se passe ni au Pôle Nord ni au Pôle Sud mais en pays kurde en Irak, à deux pas de la Perse. E.T. welcome !
    La couverture, digne d’une affiche de cinéma, due au talent d’Yvan Villeneuve, a suscité mon envie. J’espérais davantage de politique et d’espionnage, mais je me suis rapidement retrouvé au milieu de phénomènes extraordinaires faisant passer la mission de soulèvement des peuples arabes au second plan pour pratiquement l’oublier au profit des petits frères de E.T. Des petits frères détestant toute intrusion dans leur retraite sacrée. Et puis, malgré qu’on ne soit pas à Lourdes, il y a des apparitions sous la forme, non d’une vierge remplie d’eau bénite, mais d’un gamin qui sait tout de Friedrich Saxenhäuser.
    Le scénario fait référence à beaucoup de choses sans vraiment les développer.
    Le dessin, bien que correct, n’est pas du même niveau que certaines parutions actuelles telles que Wild West.
    Pas sûr que je dépenserai mes sous pour acheter la suite.

    Wonderphil Le 29/03/2021 à 23:16:36

    Même si l'album est effectivement d'une beauté graphique absolue, la nouvelle de Melville est essorée pour n'en garder que la partie, sinon la moins intéressante, en tout cas la moins littéraire.

    Bartleby, héros du Rien, incarnation du Vide, pouvait difficilement être représenté en bande dessinée, et il faut bien dire que Munuera pouvait difficilement faire mieux. Si la satyre sociale y est bien présente, le principal intérêt de la nouvelle originale, objet éminemment littéraire bien plus que social, parodique, satyrique... n'est pas là.

    Ceci étant dit, on peut très bien s'en tenir là, ça reste un album fort agréable à lire.

    Eric DEMAISON Le 29/03/2021 à 21:38:29
    De Cape et de Crocs - Tome 1 - Le secret du Janissaire

    C'est excellent, truculent, varié, original, riche, jubilatoire.... Bref j'y ai pris plus que du plaisir.
    J'ai littéralement dévoré les deux premiers tomes, il faudra que je les relise car il y a "trop" de choses à saisir dans les discours comiques, la richesse des cases avec ses gags cachés, les vers qui ponctuent les dialogues, la truculence des personnages.
    J'ai retrouvé une joie de lecture de BD qui me rappelle ce que je lisais adolescent et jeune adulte. Car comme le disais Franquin la BD ce doit être du plaisir et du rire.
    La bonne nouvelle c'est qu'il me reste 10 tomes à lire!

    Eric DEMAISON Le 29/03/2021 à 21:28:33

    Manifestement Pascal Rabaté aime les gens et cela se sent. Dans cette histoire, il nous fait connaitre un veuf âgé qui décide de reprendre goût à la vie et part dans un voyage initiatique.
    L'histoire est un peu "légère" et les évènements qui la ponctuent prévisibles, mais ce livre mérite d'être lu pour les personnages dont les caractères sont assez bien fouillés.
    Pas une grande BD mais du plaisir lors de la lecture!

    Fabrice29 Le 29/03/2021 à 20:27:04
    Gunblast Girls - Tome 1 - Dans ta face, minable !

    La comparaison avec les séries précédentes de Crisse aura forcément lieu.
    L’histoire débute mais on retrouve les ingrédients de Kookaburra : un personnage aux pouvoirs mystérieux, des méchants qui veulent mettre la main dessus, un vieux sage aux motivations encore floues, des héroïnes pas très « gentilles »…
    Les personnages présentent de grandes similitudes graphiques avec des personnages déjà rencontrés dans les séries de Crisse. Personnellement ça ne me choque pas, Crisse a toujours dessiné des personnages féminins aux formes rebondies et souvent courtement vêtues…
    L’album se laisse lire et j’attends de voir la suite si elle me distrait autant…

    tcdc Le 29/03/2021 à 19:58:54

    Une lecture saine et amusante sur la méthodologie scientifique, les biais cognitifs, etc. A mettre entre toutes les mains !

    legranders Le 29/03/2021 à 19:20:14

    une bande dessinée de très haut niveau, digne de relief, excellent dessinateur. un texte tiré du récit de Verne, mais riche d’autres idées actuelles. J’ai acheté le premier tome et j’attends la suite. compliments aussi à l’éditeur.

    BudGuy Le 29/03/2021 à 14:00:01
    Les dragons de la frontière - Tome 1 - La piste de Santa Fe

    Après l'excellent "La Honte et l'Oubli", le scénariste Gregorio Harriet, épaulé du dessinateur Ivan Gil, nous revient avec un western se déroulant en 1778 au Mexique.
    A la différence des western classiques, la période choisie est originale, de même que l'histoire qui va se focaliser autour d'un groupe de dragons (cavaliers lourds espagnols) dont la mission est d'escorter des convois entre le Mexique et le Nouveau-Mexique (appartenant à la Couronne d'Espagne à l'époque). Néanmoins, nous avons à faire à un western qui respecte les codes du genre (fusillade, amérindiens belliqueux, désert...).

    Les dessins de Gil sont très soignés, les personnage sont bien esquissés avec une expressivité bien exacerbée sur certaines cases. Les décors sont corrects et rendent bien les étendues désertiques de cette région du monde, de plus les couleurs participent à une pleine immersion. Mention spéciale à la couverture qui m'a donné envie de lire cette BD.

    Le scénario, rempli d'actions et de rebondissements, va à l'essentiel, et c'est dommage car il manque de l'émotion qui aurait pu être développée à différents moments clés. J'ajouterai la présence de quelques facilités/hasards scénaristiques bienheureux dans ce premier tome. Il est en effet prévu deux opus pour cette histoire (trois auraient été mieux pour plus de développement).

    Enfin dernier défaut: tout le monde parle Espagnol dans cette BD, même les Apaches et les Commanches ! Je comprends qu'il faille faciliter la lecture mais là c'est un peu gros.

    Malgré quelques petits défauts, il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre.

    bulles.de.lorraine Le 29/03/2021 à 13:38:14

    Un immense coup de cœur ! Quel magnifique cadeau que Le don de Rachel qui vient de paraître aux Éditions Casterman, album de presque 200 pages sorti tout droit de l’imagination fertile d’ Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risjberg, nos Rachel et Page des temps modernes. Nous voilà embarqués dans un fantastique récit ou plutôt un récit fantastique à travers le regard envoûtant de Rachel qui après nous avoir fait découvrir le Paris de 1848, nous conduira à Copenhague en 1980 au cœur d’une création de la chorégraphe Liv Nexø pour le Kongelige Ballet puis s’achèvera (encore que …) au XXIe siècle derrière l’objectif de Virginia Day une photographe londonienne. Trois capitales européennes, trois époques, trois femmes … Une prodigieuse mise en abyme, un subtil jeu de miroirs lynchien qui interroge, entre autres, sur l’acceptation de la différence, l’inspiration et la transmission dans le cadre du mystère de la création artistique.

    « J’ai quelque chose en moi que les autres n’ont pas. Et je veux le partager. » Pendant un peu plus de 100 pages, nous allons donc parcourir le Paris de 1848 aux côté de Rachel. Rachel n’invente pas, elle voit. De ses immenses yeux bleus magnétiques à la profondeur insondable, elle voit à travers les choses et à travers les gens. Elle est non seulement capable de voir le passé et le présent, mais également l’avenir. Elle voit le poème que Victor Hugo n’écrira que dix ans plus tard et cela stupéfie Page, son alter ego, son ami et confident, son double qui scrupuleusement trace le fil de la vie de celle qu’il nomme sa muse dans un carnet qui ne le quitte pas. Mais autant dire que son don extraordinaire sera diversement accueilli par ses contemporains. Elle va devoir faire face à la curiosité et au scepticisme des gens qui n’auront qu’une envie, la démasquer. Vont suivre une série de représentations au cours desquelles on ne lui demandera que des futilités, faisant fi des révélations autrement plus importantes qu’elle voudrait transmettre. On la considère au mieux comme un phénomène de foire, au pire comme une sorcière. Puis dans ce monde superficiel, elle va devenir la coqueluche de la haute société parisienne mais celle-ci aussi fera peu de cas de son moi profond. Son regard peu à peu va perdre de son éclat et un beau jour, ne laissant derrière elle que le fameux carnet et un daguerréotype, elle va disparaître à l’instar des fées dans le monde imaginaire de Peter Pan où « chaque fois qu’un enfant dit : “Je ne crois pas aux fées”, il y a quelque part une petite fée qui meurt. » …
    L’histoire aurait pu s’arrêter là et cela aurait été un très beau conte fantastique mais la réapparition (?) de Rachel plus de 100 ans plus tard dans la vie de la chorégraphe danoise, puis de la photographe londonienne lui donne une toute autre dimension.

    Un album connecté
    Nous ayant d’abord enchantés au rythme d’un album par an aux Éditions Sarbacane avec Mine une vie de chat (2012), L’astragale (2013), Le roi des scarabées (2014), La lionne (2015), Perceval Le Gallois (2016) et Serena (2018), c’est à présent aux Éditions Casterman qu’officie ce tandem inspiré et inspirant.
    C’est là le deuxième ouvrage qu’ils signent chez l’éditeur et s’il entre en résonance avec le premier, Enferme-moi si tu peux paru en 2019, ce n’est nullement le fait du hasard.
    Lors de la genèse de ce précédent album consacré à l’art brut à travers le portrait de six personnes exemptes de toute formation et culture artistiques possédant un don naturel indéniable et inexplicable pour la peinture ou la sculpture, l’idée leur est venue d’aborder également le spiritisme à travers un second tome consacré aux artistes spirites. Et puis ils ont décidé finalement de produire deux albums séparés, le premier avec des personnes ayant existé, le second mettant en scène un personnage de fiction ce qui leur a apporté une plus grande liberté dans la narration et a donné libre cours à leur … imagination.

    L’ancrage dans la réalité historique
    Le XIXe siècle est une période où spiritisme, surnaturel, magie ont le vent en poupe.
    Une des forces de ce récit, c’est cette plongée dans un imaginaire profondément ancré dans la réalité par son cadre, les personnages célèbres que Rachel va y croiser et certains évènements qu’elle va vivre.
    Si Rachel est un personnage fictif, elle s’inspire toutefois du plus grand médium et magnétiseur de ce siècle, Alexis Didier. Aussi, quelques séquences de l’album relatent-elles des épisodes de sa vie notamment la confrontation à deux reprises avec l’illustre illusionniste Robert-Houdin qui attesta qu’il ne s’agissait nullement de prestidigitation. Rachel est un personnage de fiction, certes, mais qui va évoluer parmi des personnalités bien réelles de l’époque.
    Alors, Charles Chevalier, un ingénieur opticien avait bien ouvert un cabinet de daguerréotypes et Frédéric Lemaitre était bien un célèbre acteur qui fit ses débuts au Théâtre des Funambules. Concernant la princesse Mathilde, cousine du futur Napoléon III, il y a bien une sombre histoire de bijoux … Et puis il, y a ces lieux emblématiques : Le Théâtre des Funambules et le Théâtre Robert-Houdin, le château de Monte-Cristo, demeure d’Alexandre Dumas, la mention de la fameuse armurerie Le Page, connue notamment pour avoir distribué des armes à la foule pendant la révolution de 1830. N’oublions pas que nous sommes à la veille de celle de 1848 ...

    Un jeu miroirs dans lesquels se reflètent tour à tour le réel, l’imaginaire, le surnaturel, le rêve …
    La narration donnant une apparence de simplicité en raison de sa linéarité est a contrario particulièrement subtile et malgré (ou en raison de) son extrême précision joue sur l’ambiguïté et ouvre la porte à de nombreuses interprétations. A commencer par le titre avec la double signification du mot « don ».
    Qu’est-ce qui est réel, qu’est-ce qui est du domaine de l’imaginaire ou du rêve ? Et si toute cette première partie n’était une métaphore et Rachel l’allégorie de la création artistique ? Et ce fameux carnet, qui en est l’auteur ? Page ?... Rachel ?... Les deux ?... Une romancière  ?... Et si … ? Toutes les questions sont permises et de nombreuses réponses sont possibles.
    Dans une judicieuse postface, la scénariste nous livre quelques clés de lecture et évoque en passant le côté non anodin des prénoms tout en se gardant bien de donner le moindre indice concernant notre héroïne principale. Il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. Alors, Rachel Archer ? ... Pour le patronyme, comment ne pas penser à un autre « Portrait de femme » celui d’Isabel, l’héroïne de Henry James … Quant au prénom … « Rachel ? la perfection, et rien de plus ! » se serait exclamé Frédéric Lemaître à propos de la plus grande tragédienne de l’époque, modèle de Sarah Bernhard : Rachel Félix, celle qu’on appelait « Mademoiselle Rachel » …

    Mais revenons à ce récit qu’on peut voir également comme une ode au monde artistique tant il est ponctué de références notamment littéraires et cinématographiques. Des références littéraires tout d’abord. Outre l’épisode avec Alexandre Dumas et l’allusion à Victor Hugo au tout début du récit, lors d’une de ses séances dans un salon mondain, l’extrait de livre qu’on lui donne à deviner n’est autre que la toute dernière phrase du Père Goriot déterminante pour l’avenir du héros des « Illusions perdues » …
    Des références cinématographiques également avec bien sûr celle évidente aux Enfants du paradis de Marcel Carné mais d’autres beaucoup plus discrètes comme cette illustration pleine page qui clôt l’épisode danois avec la superposition de 3 images : l’une de Liv, une autre, surexposée de Rachel et enfin une troisième composée de silhouettes noires qui fait irrémédiablement songer à la scène d’ouverture de Mulholland Drive, soulignant le côté lynchien du récit … ou encore le fragment d’affiche de Blow up d’Antonioni entraperçu dans l’appartement londonien de Virginia situé au 43 Kensington Gardens Square, adresse non anodine...

    Il y a quelqu’un sans lequel cet album n’existerait pas. Il s’agit de Terkel Risbjerg, bien sûr. Comme dans les précédents albums, son trait tout en simplicité et en sensibilité vient donner vie à cette histoire hors-normes. La mise en couleur alternant et conjuguant le noir profond de l’encre de Chine à des lavis tour à tour sombres ou lumineux est impeccable, retranscrit formidablement bien les différentes ambiances et sublime le charme envoûtant de Rachel. La couverture déjà annonçait la couleur, ou plutôt les couleurs, couleurs éclatantes qui vont d’ailleurs être reprises pour les pages de garde venant souligner l’élégance de l’objet. Quant aux scènes oniriques, elles sont de toute beauté. Mention spéciale au survol nocturne chagallien de Borgen où plane encore l’ombre de Peter Pan …

    Le don de Rachel confirme, si besoin est, le don du duo Pandolfo/Risberg pour les histoires captivantes. Ne passez pas à côté de cet album d’une richesse telle que chaque relecture ouvre de nouvelles perspectives.
    Quant à la mystérieuse et fascinante Rachel, elle mérite d’entrer au panthéon de ces héroïnes de papier qu’on n’oublie pas.

    bd.otaku Le 29/03/2021 à 09:27:48
    Facteur pour femmes - Tome 2 - Livre 2

    Il y a un peu plus de cinq ans « Facteur pour femmes » de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice rencontrait un joli succès public et critique en narrant les aventures du jeune Maël, pied-bot et réformé, qui tandis que tous les hommes valides de son île étaient envoyés à la grande boucherie de 14, endossait le costume de facteur et réconfortait les femmes et fiancées esseulées moins en distribuant leur courrier qu’en donnant de sa personne…
    Ce roman graphique était conçu comme un one-shot ; c’est donc avec une certaine surprise qu’on a appris la sortie d’un tome 2 d’autant que le dessinateur du projet initial avait laissé sa Bretagne pour se plonger dans l’adaptation de la « trilogie marseillaise » de Pagnol dont le premier diptyque – « Marius » - est déjà paru… Le facteur sonne toujours deux fois me direz-vous … mais que doit-on penser de ce nouvel opus, avec Manu Cassier aux pinceaux : s’agit-il d’une opération commerciale de la collection grand Angle des éditions Bamboo ou bien d’un approfondissement salutaire de cette tranche de vie bretonne ?

    Didier Quella-Guyot, ancien professeur de Lettres et d’Histoire, excelle à présenter des facettes de la première guerre mondiale que l’on ne connaissait pas qu’il s’agisse du bombardement de la capitale de la Polynésie française par des navires du IIème Reich marquant l’arrivée incongrue de la Première Guerre mondiale dans les atolls du Pacifique dans « Papeete 1914 » ; des chiens de guerre dans « Monument amour » ou de la vie à l’arrière dans le premier tome de « Facteur pour femmes ». Il aime bien mêler l’Histoire à la petite histoire dans ses fictions solidement documentées et y ajouter une dose de polar. Après Simon Combaud dans Papeete, c’est un curé qui va se heurter au mutisme d’iliens et mener son enquête et c’est finalement Linette la fille de Solange et Maël qui va recueillir les confessions de Simone la voisine, et celles post-mortem de sa mère et de Tangi l’ancien maire sur l’assassinat de Maël et ce qui s’en suivit.

    Le scénariste raconte dans la postface de ce tome 2 comment c’est grâce à sa femme que germa l’idée d’une suite. Elle lui demanda, en effet, ce qu’allaient devenir ces femmes après la guerre avec un secret pareil et il n’en fallut pas davantage pour relancer son imagination… Dans ce nouvel opus, il décide donc de s’intéresser non plus au « facteur pour femmes » mais « aux femmes du facteur ». Contrairement au premier volume qui baignait dans une atmosphère de légèreté et d’insouciance que certaines des protagonistes qualifieront même de « bon vieux temps » et qui s’appela provisoirement « Ah que la guerre était jolie » , ce deuxième tome est beaucoup plus pesant.

    D’abord parce que ce monde d’après est paradoxalement bien plus âpre. « On l'a oublié mais après la guerre ce fut encore la guerre, celle des hommes qui voulaient reprendre leur place dans les champs, dans les usines, les administrations ... partout ! » (p19) et l’on voit ainsi développés des personnages qui n’étaient qu’esquissés dans le premier opus : Germaine, Servanne et Rose. La garde-champêtre choisit de porter des pantalons et de se déplacer à vélo provoquant l’ire des villageois, tandis que les deux autres jeunes femmes déterminées contrairement à ce que pourrait laisser penser leurs prénoms- ne se laissent pas faire dans la société patriarcale. Refusant d’être esclaves ou douces et dociles, elles se battent pour leur émancipation et leurs droits et signalent à la gent masculine qu’il s’agisse du contremaitre de la conserverie de Concarneau ou du fils de Gaud, le bien dénommé Conan qui a tout du barbare voire du c…ard, qu’elles peuvent fort bien se passer d’eux y compris au lit ! Cette thématique de l’émancipation féminine dans les années 20 reprend et approfondit sous forme fictionnelle ce que le scénariste avait déjà récemment développé dans sa biographie de l’aviatrice Hèlène Boucher.

    Ensuite parce que comme Tahiti dans Papeete, 1914, la terre cévenole isolée par une inondation dans la bien nommée L’Île aux remords ou encore l’île d’Esclaves de l’île de Pâques (avec déjà Manu Cassier), tout ou presque se déroule sur l’île finistérienne. Même Rose ou Linette qui en étaient parties y reviennent. On a ainsi un huis-clos étouffant avec secrets à tiroir et révélations en cascade. Les non-dits et le pacte des iliennes vont détruire des vies. Là encore, Didier Quella-Guyot choisit de développer un personnage qu’on ne faisait qu’apercevoir dans le premier tome : celui de la gardienne du phare Nolwen. Il en brosse un portrait tout en délicatesse qui sert cette fois de ressort dramatique. Ses remords et ses regrets éveillent les soupçons du curé et mettent en danger la confrérie des « filles du vélo » tout en rappelant au lecteur l’horreur du crime commis.

    Ainsi ce tome 2 permet un approfondissement psychologique des personnages. Dans le premier opus, les conquêtes de Maël formaient une jolie galerie dans l’éducation sentimentale du personnage mais ne possédaient pas de réelle épaisseur. Ici, elles se révèlent dans tous les sens du terme. On a reproché çà et là au style de Manu Cassier de n’être pas dans la lignée douce et solaire de celui de Morice. Il me semble au contraire que son trait anguleux et que ses femmes parfois très masculines conviennent parfaitement à l’atmosphère d’omerta ainsi qu’à la gravité du contexte historique. Ainsi, même si les cases sans contour et la palette de couleurs sont reprises et instaurent une homogénéité entre les deux volumes, la patte Cassier apparaît dès la couverture. Sur l’édition classique du tome 1, Sébastien Morice choisissait de ne pas montrer le facteur Maël ni la guerre mais plutôt les femmes dans leur cadre de vie : sous un ciel serein, on apercevait les eaux étales et bleutées, des oiseaux marins, quelques embarcations une jetée et un phare avec en premier plan une jolie bigoudène serrant sur son cœur une lettre tandis que d’autres à l’arrière-plan rentraient au village après avoir lavé et essoré leurs linges sur le littoral dans le style pictural de l’école de Pont-Aven. La nouvelle couverture reprend les mêmes éléments mais les réagencent différemment : on y voit plusieurs femmes jetant des regards inquiets en direction du large houleux sous une haute falaise au sommet duquel trône un phare allumé en plein jour et l‘on se demande alors ce que regardent ces femmes, pourquoi elles apparaissent en groupe avec leurs traits tirés et ce que représente symboliquement la lumière du phare. On passe ainsi de l’image folklorique du tome 1 à une version dotée de mystère insistant sur le côté naturaliste et policier du récit.

    Ce tome 2 de « Facteur pour femmes » est donc une réussite et apporte un véritable « plus » au roman graphique de départ en brossant un saisissant portrait de la condition féminine d’après-guerre et en ajoutant son lot d’intrigues. Attention néanmoins : pour le savourer pleinement, même s’il est précisé partout que c’est une histoire indépendante, il est fortement recommandé d’avoir lu le premier !