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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71111 avis postés dans la bedetheque
    Eotran Le 29/03/2024 à 17:04:25
    Il était une fois en France - Tome 5 - Le petit juge de Melun

    Ce tome fait la jonction entre la narration chronologique des tomes 2,3 et 4 et une partie du tome 1. On comprend mieux l'intrigue divisée sur trois lignes du temps de ce dernier. L'imbrication entre deux parties du tome 1 et la suite du tome 4 est réalisée avec maestria. On sent bien le travail derrière ce patchwork.
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est un tome assez intense. Les choix du personnage principal le rattrapent de manière dramatique. Il est connu que le crime ne paie pas, et quand on met le doigt dans l'engrenage du crime organisé il n'y a plus de retour possible.

    Le dessin est toujours au niveau et l'histoire est pationnante.
    Il y a quelques planches qui sortent du lot, à l'instar du thème de la couverture de la série !

    Eotran Le 29/03/2024 à 16:54:26
    Il était une fois en France - Tome 4 - Aux armes, citoyens !

    Dans ce 4ème tome, le personnage continue son double jeu, sans aucune ambiguïté pour le lecteur. C'est plutôt redondant par rapport au tome précédent, même si cette fois-ci, c'est face aux resistants qu'il doit se défendre.
    Un tome tout à fait dispensable par rapport à ce qui a été produit jusqu'ici.

    roquevidal Le 29/03/2024 à 16:36:25

    Un road trip bouleversant d'un père et son fils dans un monde post apocalyptique : émotion, partage, espoir, angoisses.

    Graphisme incroyable. Larcenet franchit un cap avec cet album monumental. On peut en effet parler de chef d'oeuvre.

    Erik67 Le 29/03/2024 à 15:28:51

    Cette lecture nous entraîne dans une relation entre un homme âgé mourant d'un cancer et un jeune infirmier à domicile qui doit s'occuper de lui. Le sujet est grave car il s'agit de l'accompagnement des malades en soins palliatifs dans leur dernière phase de vie. Bref, on n'est pas là pour rigoler.

    Il faut également dire que cet homme, malgré son âge, est très actif car il monte des projets professionnels dans le monde de l'animation visuelle comme par exemple réaliser concrètement une publicité à la télévision. C'est vrai que si on regarde le titre et la couverture, on peut en déduire autre chose.

    La relation sera au départ assez compliqué avec cet homme qui ne se laisse pas faire et qui a ses petites habitudes qu'il ne faut pas chambouler. Malgré son optimisme, le jeune homme va avoir du mal et devra serrer les coudes pour accepter des choses non tolérables et humiliantes. Cependant, progressivement, il va se passer quelque chose de beau dans cette relation humaine constituée de partage. Ceci pour dire que rien n'est jamais fixé à l'avance.

    Evidemment, j'ai adoré car il y a manifestement une simplicité dans l'écriture qui amène à une authenticité et à une profondeur. Il s'agit d'un auteur argentin nommé Juanungo que je ne connaissais pas. Il signe quelque chose de très beau entre la douceur et la bienveillance sans la mièvrerie.

    Je ne peux que vous inciter à la lire si vous avez envie de vous pencher sur ces thèmes universels que sont le rapport à la mort, l'envie de créer ou la complexité des rapports humains.

    addrr Le 29/03/2024 à 14:15:24

    Excellente BD d’anticipation et de « post-apo », avenir crédible et assez terrifiant, rudement bien développé et réfléchi, le tout bien dessiné. Que demande le peuple ?

    Erik67 Le 29/03/2024 à 12:48:56

    Faire dans l'humanitaire est un noble dessein. Ce n'est pas vraiment donné à tout le monde. Certes, les mères de famille ne font pas d'humanitaire car elles ont déjà de lourdes tâches à gérer.

    On va s'attacher plus particulièrement à une mère de famille qui tente de prouver le contraire afin de casser tous les stéréotypes sur la question. Comme notre héroïne le dit si bien, elle n'allait pas se laisser tuer sa carrière par une vieille bique mais elle va se battre pour pouvoir réaliser son rêve et faire de l'humanitaire dans des zones de conflit.

    Evidemment, j'aime bien ce genre de BD portées par des personnes de caractère qui vont jusqu'au bout afin d'atteindre leurs objectifs. Certes, s'occuper d'une famille est important mais il y a également des urgences dans le monde qui demandent de l'investissement d'âmes charitables dévouées. Certes, la notion d'urgence n'est pas la même pour tout le monde.

    Etre mère humanitaire, c'est également accepter de douter. On va vite être embarqué par ce personnage sympathique qui consent à de grands sacrifices dans sa vie personnelle pour faire en sorte que le monde aille un peu mieux.

    Une lecture sympathique qui indique un témoignage comme quoi on peut être mère et exercer le métier qui nous passionne et que les deux ne sont pas forcément incompatibles même s'il faut accepter des contraintes supplémentaires.

    Eric DEMAISON Le 29/03/2024 à 11:45:41

    Deuxième tome de la série de l'inspecteur Amaury. Une enquête sur des meurtres à l'opéra est cette fois la trame du récit, toujours avec les réminiscences du drame personnel de l'inspecteur.
    Le scénario est moins linéaire et ancré dans la réalité que le précédent. Cette fois-ci le paranormal a une place significative. Pourquoi pas? Mais si on ajoute une intrigue un peu complexe, cela rend un récit moins fluide et que j'ai du lire à deux reprises pour le comprendre.
    Mais c'est plaisant, le dessin, souvent pleine page, est très beau et permet une mise dans l'ambiance fin du XIXème siècle. La référence à Mucha est manifeste.
    Le personnage de l'inspecteur est particulièrement bien réussi à tous points de vue (scénario, dessin). Cela confère du charme à cette mini-série.

    Eric DEMAISON Le 29/03/2024 à 11:35:35

    Lecture plaisante mais qui malheureusement risque d'être oubliée assez vite. Et pourtant, il y a manifestement une excellente connaissance de la vie des Beatles et le dessin est à la fois ressemblant et décalé.Mais peut être est-ce trop léger ou pas assez loufoque.
    Une partie très intéressante est le retour sur l'année 1980 qui fut une année horrible pour ces 4 idoles.

    kingtoof Le 29/03/2024 à 10:39:05
    Complainte des Landes perdues - Tome 15 - Les Sudenne 3 - La Folie Seamus

    Que dire qui n'a pas déjà été dit... certainement rien.
    C'est une des meilleurs séries.
    Ma préférée en tout cas : l'intrigue générale, les dessins, la complexité des personnages, le background...

    Zablo Le 29/03/2024 à 07:27:07
    À prix d'or - Tome 2 - Tome 2

    Un album qui conclut le diptyque, avec toujours les mêmes atouts, mais aussi quelques maladresses, que ce soit dans le dessin ou dans la mise en œuvre du scénario, avec un flashback peu convaincant, trop long.

    C'est dommage, parce que le tome 1, plus rigoureux, avait montré les talents du dessinateur et de sa scénariste, cette dernière maîtrisant différents types de narrations et capable de mener une histoire assez complexe, notamment en mélangeant les genres et en cadençant puissamment l'action.

    Dans l'ensemble, cela reste cependant un réel plaisir de lire cette BD et de découvrir sa fin.

    Zablo Le 29/03/2024 à 07:25:06
    À prix d'or - Tome 1 - Tome 1

    Une belle découverte...

    Une jeune femme, poursuivie par ses abrutis de beaux frères et de père, se retrouve comme prise au piège, dans une ancienne mine d'or, en Australie. Il va y avoir de la bagarre...

    Contrairement à la majorité, j'aime beaucoup cette couverture, en légère contre-plongée, et pas seulement parce qu'elle est sensuelle... Mais surtout parce qu'elle est claire, chatoyante et d'une grande énergie.

    J'apprécie également le format en album, plus adapté pour ce type de BD.

    A l'intérieur, le trait réaliste de Bernard Khattou, quoique classique, donne efficacement vie aux personnages.

    Le découpage est un modèle du genre : cadrages savamment dosés, éléments narratifs correctement mis en évidence... on peut aussi se perdre dans les détails, pour approfondir notre expérience du livre.

    L'ensemble est particulièrement harmonieux, avec une belle synergie entre le scénario de Nathalie Sergeef et les dessins de Khattou, admirablement mis en valeur par les couleurs numériques de Céline Labriet.

    Les thématiques sont dans l'ère du temps (féminisme, écologie...), mais avec un certain recul, presque journalistique.

    Les personnages sont fouillés, en particulier cette héroïne haute en couleur, aux allures de Lara Croft mais sans le pedigree, pourrait-on dire aux premiers abords...

    Les personnages secondaires sont parfois toxiques, voir dangereux, en particulier les hommes. Mais il y a aussi des figures positives parmi eux.

    On retrouve cet aspect progressiste dans la présence du peuple premier, des aborigènes.

    En ce sens, cette BD n'est pas sans faire penser à la série Blueberry, de Charlier et Giraud/Mobeius... par la radicalité de l'action, son rythme frénétique, son humour désabusé, la crasse (dans tous les sens du terme) ambiante... mais aussi une part de mythe, de spiritualité autochtone et enfin des décors presque désertiques...

    Mais, A prix d'or est également une BD moderne, innovante, de par son cadre géographique, ou encore ses grosses, très grosses voitures, ses manifs écologistes et autres syndicats.

    Enfin, c'est l'un des scénarios les mieux ficelés de 2022, complètement éclectique : mélangeant brillamment le style western avec les problématiques du réel, l'investigation, et d'autres emprunts au thriller social, à l'iconographie zombiesque, à l'aventure, au policier... et surtout de l'action pure, brutale et complètement fictive.

    Quel cocktail détonnant !

    Pulp_Sirius Le 29/03/2024 à 00:11:21

    == Avis pour les trois tomes ==

    Je n'ai jamais lu Jules Verne. Je ne connais que ses œuvres les plus connues par l'intermédiaire de films ou d'adaptations en BD. Je n'avais même jamais entendu parler des Enfants du Capitaine Grant.

    Quelle surprise! Et c'était mal parti! Le prologue du premier tome a manqué de m'assommer tant je trouvais cette histoire de message reconstitué à partir de trois langues farfelue. Je me suis tout de suite dit que les histoires de Jules Verne avaient sûrement mal vieilli...

    Que nenni! Quelle histoire pleine de rebondissements et d'aventures, bien écrite et intelligente de surcroît. Il est certain que Nesme a dû couper certaines scènes du roman, et ça se ressent, mais quand même, quel plaisir de lecture.

    Il faut dire que le dessin de Nesme est vraiment superbe. Et moi, j'aime beaucoup les animaux anthropomorphes, alors c'est un plus pour moi!

    Franchement, ça m'a donné envie de lire Jules Verne...

    Bouze Le 28/03/2024 à 21:11:06

    Le dessin est assez déconcertant au début, à mes yeux. Mais l'histoire est finement menée et on plonge rapidement dans l'ambiance de cette vengeance qui mène ce western aux confins de la folie. La grandeur de la nature est à la démesure de la petitesse des hommes qui ne font qu'y passer. On ne parvient pas à poser le bouquin avant de l'avoir terminé. Une pépite.

    Bouze Le 28/03/2024 à 21:03:42
    Chroniques du Château faible - Tome 1 - Le Roi se meurt ... Qui lui succédera ?

    J'ai passé un excellent moment avec cette BD complètement décalée. Bien sûr, tout n'est pas égal et certaines planches sont évitables. Par contre, d'autres m'ont réellement fait pleurer de rire et c'est assez rare que pour être souligné. D'accord, ça ne vole pas haut, mais c'est du divertissement, et du bon ! Merci :)

    Zablo Le 28/03/2024 à 20:49:37
    Le jeune acteur - Tome 1 - Le jeune acteur 1

    Une BD que je viens de relire...

    Riad Sattouf y raconte les débuts de Vincent Lacoste, qu’il a détecté pour jouer le rôle principal, de ce qui est aussi son premier film en tant que réalisateur, Les Beaux gosses.

    Dans cette biographie, réalisée en tant qu’auteur complet, il alterne entre son propre point de vue et celui du jeune acteur.

    En résulte un récit en miroir, où l’on a parfois la chance de découvrir la même scène, sous deux angles différents. On se rend alors compte des malentendus qu’il peut y avoir, notamment entre Sattouf et le petit Lacoste... Hilarant.

    J’ai apprécié de retrouver les couleurs de l’Arabe du Futur (aplats de bleu et parfois du rouge pour les cases marquantes), dont cette œuvre, en partie autobiographique, est une sorte de continuation.

    On appréciera d’ailleurs certaines similitudes entre les deux BD, notamment quand Riad fait la morale à Vincent, prenant une posture similaire à celle de sa grand mère dans l’AduF.

    Cependant, je suis plus dubitatif quant aux couleurs utilisées pour illustrer la vie du jeune Lacoste, en particulier ce jaune, associé à d’autres couleurs parfois très vives, éclatantes. Cela m'évoque évidemment l’or, la réussite de l’acteur, sous le feu des projecteurs, mais ça pète aussi un peu les yeux...

    Le scénario, très drôle, est plein de dérision. Formidable conteur du réel, Sattouf est aussi passé maître dans l’art de la caricature, fouillant les traits physiques et moraux des gens, leurs attitudes, leurs contradictions, leurs revirements, voir même leurs accidents... Ce qui est autant susceptible de nous faire rire que de nous interpeller.

    Le découpage, rondement mené, est caractéristique de l’auteur : décors simples et épurés, narratifs à la première personne, informations fléchées, bulles rigolotes, pleines pages lors des moments clés...

    Les nombreux détails, semés par-ci par-là, ainsi que la proximité du jeune réalisateur avec son principal acteur, accentuent le réalisme, la crédibilité de l’œuvre.

    Il y a du rythme et on apprécie de suivre la vie d’un jeune acteur. Une première en BD.

    A contrario, on trouve les thèmes habituels de Riad Sattouf, qui ont fait son succès : en particulier l’adolescence, souvent ingrate.

    Les dessins restent dans la même veine que les précédentes BD de Sattouf, de Retour au collège à Pascal Brutal. Je n’ai pas vu de grand changement, si ce n’est que Sattouf est passé à la palette graphique et à des formats plus longs depuis L’Arabe du futur.

    Son trait reste toujours un chouia biscornu, accentuant toujours les nez et d'autres parties du corps... en gros tout ce qui provoque des complexes chez les adolescents.

    Dans tous les cas, c’était une expérience privilégiée, presque VIP, même si l’art de Sattouf, grand prix d’Angoulême en 2023, est éprouvé.

    ...J’attends la suite avec impatience.

    Eric26 Le 28/03/2024 à 19:28:32

    Futur chef-d'oeuvre.
    Graphisme époustouflant.
    La BD reflète parfaitement l'univers du roman de McCarthy.

    Pulp_Sirius Le 28/03/2024 à 18:20:55
    Chiquito la muerte - Tome 1 - Le retour de Mananifek

    == Avis pour les deux tomes ==

    Complètement déjanté! Le premier tome est tellement sauté que je n'ai pas pu m'empêcher d'être charmé par son côté audacieux. Ça m'a un peu fait penser à du Christophe Blain sur stéroïdes, au moins pour le premier tome.

    Une sorte de sorcier immortel s'empare du corps d'un enfant pour essayer d'arrêter un démon qui transforme tout le monde en loup-garou. Tout ça se passe à l'époque des cowboys avec des tribus amérindiennes. Magie, humour décapant -- un shérif qui se promène l'entrejambe à l'air --, un gros cochon protecteur et une violence parodique mais brutale sont au rendez-vous.

    C'est plutôt le tome 2 qui m'a déçu, sans toutefois être mauvais. Le ton change trop. Même si le voyage en train avec ses gens de la haute société qui parlent de l'origine du mot "con" m'a plu -- parce que c'est somme toute plutôt bien écrit tout ça --, on a l'impression que ça ne colle pas à l'esprit du premier tome. Mais surtout, on a ensuite une explication de plusieurs pages sur l'origine du démon, très verbeuse. Enfin, le combat final avec ledit démon est plutôt décevant. Le deuxième tome est moins violent, moins "fou" que le premier.

    On ressort vraiment avec l'impression que les auteurs auraient gagné à faire durer leur récit sur trois tomes plutôt que de s'arrêter à deux. Quand même, on passe un bon moment de lecture. Si vous aimez le genre plutôt extrême, ça vaut le coup d’œil!

    phil404 Le 28/03/2024 à 10:56:37
    Bout d'homme - Tome 4 - Karriguel an ankou

    Bonjour, je viens de lire la série complète. J'ai bien aimé l'histoire et le graphisme. Je voulais juste préciser, il ne faut pas lire la série dans l'ordre de 1 à 6 mais de 1 à 3 puis 5-6 et enfin le 4. Cordialement Phil 404

    addrr Le 28/03/2024 à 00:25:14

    Un album étonnant par sa sincérité et son côté touchant. Ce n’est pas parfait, pas vraiment surprenant non plus, mais c’est très bien fait et beau.

    Johnny Fletcher Le 28/03/2024 à 00:03:37
    Judge Dredd (Delirium) - Tome 4 - Contrôle

    Le dessin remarquable de Chris Weston donne à cet album un attrait évident. C'est un dessinateur de tout premier plan qui justifie à lui seul l'achat de cet album. Son sens du détail et du grandiose dans les décors fascine à chaque planche, et sa caractérisation graphique des personnages saisit littéralement. Les mises en couleurs sont souvent de grandes qualité (à l'exception de celles de deux récits nettement plus en dessous).
    Les scénarios de Rob Williams sont inégaux, allant du très bon au moyen.
    L'ensemble donne un album très recommandable pour qui aime le charismatique personnage du Judge Dredd.

    Note: 3,5/5 (Dessin: 5/5 - Scénario: 3/5)

    Zablo Le 27/03/2024 à 19:46:34

    Élégante...

    Max Baintiger, un auteur que j’aime beaucoup, a entrepris une biographie bédéesque de la poétesse suédoise Sibylla Schwartz (1621-1638), morte de dysenterie en pleine guerre de Trente Ans.

    La principale qualité de ce livre est son honnêteté. En effet, la BD est ponctuée de récitatifs, où l’auteur explique rapidement qu’elle est en réalité une commande, émanant d’une association. En plus, on a peu d’informations fiables sur cette poétesse... Une gageure.

    Mais, que ça fait du bien, d’avoir un auteur de BD qui explique sa méthode d’interprétation historique, ses difficultés, mais aussi son intention, la nature de son financement, sans fard.

    Heureusement, on a conservé l’œuvre de Sibylla, très dense. Car, malgré une vie trop courte, elle a écrit plus d’une centaine de poèmes.

    Ainsi, Max Baitinger s’appuie sur ce corpus lyrique pour imaginer la vie de Sibylla. Pour cela, il déploie une esthétique puissante, variant les styles avec flegme et poésie.

    La colorisation, quoique numérique, est précieuse pour le récit. Parfois discrètes voir quasi éteintes, les couleurs sont aussi, par moments, flamboyantes !

    Au final, je trouve que l’esthétisme de cette BD surclasse même la versification de Sibylla, dont les mots sont moyennement mis en valeur. Comme si le support, l’écrin, avait pris le dessus sur son contenu, démontrant le potentiel poétique de la BD, que l’auteur maîtrise complètement.

    Dit autrement, les auteurs de BD sont souvent plus doués en dessins que pour écrire.

    D’où la difficulté de composer une biographie à partir, mais aussi sur, des sources poétiques.

    La BD reste cependant d’une incroyable fluidité...

    Et bien inspirée.

    BudGuy Le 27/03/2024 à 18:43:42
    Red Gun - Tome 1 - La voie du sang

    Une série de meurtres sadiques a lieu à proximité du chantier de construction du chemin de fer dans l'Ouest américain. Terence Nichols alias "Red Gun" est missionné par l'ancien général Dodge afin de dénicher le coupable, mort ou vif.

    Inutile de chercher un western classique, malgré certains tropes propres au genre (fusillade, lynchage, saloon), il s'agit au départ d'une enquête policière avec son lot de scènes sanglantes, de cadavres mutilés et de suspects peu recommandables.

    A l'exception d'une séquence en particulier (qui revient sur l'origine de son surnom), le personnage principal ne m'a pas plus marqué que cela. Même constat pour les secondaires, à l'exception du tueur que l'on peut difficilement oublier. D'ailleurs, j'étais curieux de découvrir l'identité et les motivations du dit-tueur, pour un récit qui se laisse lire sans difficulté.

    Les dessins font bien le boulot avec des couleurs assez sobres, à l'image de cet album: simple mais efficace.

    Pas l'album de l'année mais un bon petit western lorgnant vers le thriller sanglant.

    Zorglubu Le 27/03/2024 à 16:37:44

    Thanos #1 à #6

    Suite à son combat contre le pharaon égyptien Akhenaton, Thanos confesse à son confident Adam Warlock ne plus chercher la conquête universelle et il décide de se racheter pour la destruction de Rigel-3 (v. Thor #1 (2000) : Mangog et Thanosi – un double de Thanos- attaquent la planète qui doit être évacuée après que 88 % de la population ait disparu).

    Pour se faire, il accepte d’aider une colonie de Rigelliens à évacuer leur planète (Rigel-18) avant que Galactus ne puisse la consommer. Au cours de cette mission, il apprend que Galactus collectionne les pierres de l’infini dans le but de mettre fin à sa faim insatiable.

    Mais rien n’est jamais aussi simple : Galactus est en réalité manipulé pour libérer une menace multiversale appelée La Faim (Hunger), qui se nourrit d’univers entiers…

    Critique : Agréable moment de lecture signé Jim Starlin. Un scenario dans la continuité de la Terre-616, qui est cohérent et agréable. Des dessins au niveau. Comme quoi, Marvel peut aussi faire du bon !

    Thanos #7 à #12

    A Kyln, une prison intergalactique rejoint volontairement, Thanos rencontre à nouveau la Mort qui prétend pouvoir être courtisée, si Thanos lui offre autre chose que la mort.

    Il s’allie en prison à Peter Quill (Star-Lord), emprisonné avec un des hérauts de Galactus, le Déchu (« The Fallen One »), pour avoir causé la mort de 350 000 civils au moment où ce dernier a attaqué Avaleen-4 et au guerrier shi’ar Strontian Gladiator, qui est lui-même sur les traces d’une femme, la « Créatrice » (the « Maker »), qui a massacré 64000 colons d’une colonie agraire shi’ar. Il se pourrait que derrière ce meurtre se cache le souvenir d’une entité bien connu des lecteurs Marvel…

    Cette dernière a été envoyée sur Kyln pour son crime… mais qui se cache derrière cette femme étrange et potentiellement cruelle ? Quel adversaire va affronter ce trio hétéroclite ? Quid du Déchu ?

    Critique : Il faut être clair, l’intérêt de cette seconde partie de la série Thanos est faible pour un débutant.

    Elle s’adresse avant tout aux afficionados puisque Jim Starlin fait ici apparaitre deux méchants bien connus et il témoigne ainsi de sa parfaite connaissance de l’univers et des codes Marvel :

    1. Beyonder/Cosmic Cube/Kosmos que l’on n’avait pas vu depuis 10 ans (et les épisodes Fantastic Four Annual #23 à #27 - 1990).
    2. La première apparition du Déchu qui sera au centre de la série Annihilation : Silver Surfer #1 à #4 en 2007.

    Ce volet peut avant-tout servir de prologue pour la suite (v. notamment Annihilation Prologue #1 et Annhilation Conquest Starlord #1 à #4 – (2007) ; Beyonder, Fantastic Four, Annual, Vol 1 24 et suivants, 1994). A mon avis à lire si vous êtes en mode « Marvel Reading Order » car cela permet une meilleure compréhension des événements futurs (notamment le crossover Annihilation).

    En revanche, l’histoire en elle-même est d’un classicisme quasi-narcissique tellement Starlin fait du Marvel sans une once de modernité. Je pense que ces épisodes auraient pu sortir 10 avant c’était les mêmes sauf pour le dessin évidemment qui à la hauteur de son époque (début des années 2000).

    Un bon album pour les dingues de Marvel ou du personnage de Thanos. A mon sens, dispensable pour tous les autres !

    Marvel Reading Order - VII-20 -Thanos (2003) #1 à #12
    https://comicbookreadingorders.com/marvel/marvel-master-reading-order-part-7

    Armand Bruthiaux Le 27/03/2024 à 16:19:09
    Les damnés de l'or brun - Tome 2 - Sao Tomé, 1850

    En bande dessinée, depuis le succès tant mérité des Maîtres de l’orge, les sagas familiales autour d’un produit encré dans notre patrimoine culturel (vin, bière, cigare, etc.) sont devenues nombreuses (Flor de Luna, Châteaux Bordeaux, etc.). Cette série autour de la culture, du commerce et de la transformation de la fève de cacao s’annonçait prometteuse car scénarisée par Didier Alcante (La Bombe, Les piliers de la terre, XIII Mystery, Rani) avec Fabien Rodhain (Les Seigneurs de la Terre, Whisky San) et dessinée par Francis Vallès (Les maîtres de l’orge, Rani, Tosca) … des noms censés rassurer les amateurs de bande dessinée ! Après un premier tome bien fade et décevant, aussi bien du point de vue du scenario, des dessins que des couleurs, Didier Alcante et Fabien Rodhain poursuivent ici l’intrigue familiale démarrée en 1822 dans la colonie portugaise du Brésil au cœur de la plantation cacaotière des Da Silva Bourbon.

    Ici, l’histoire se poursuit 28 années plus tard avec Don Socrates, producteur de cacao en Afrique sur l’île de Sao Tomé, cherchant un débouché commercial en Angleterre. A Bristol, Sir Fry accepte de négocier à la condition que la plantation Socrates interdise l’esclavage. Aussi, afin de sceller cet accord commercial, il est prévu de marier la fille de Socrates, Sofia, avec le fils de Fry. C’est à ce moment que le passé va rattraper Don Socrates qui n’est autre que Tiago Da Silva Bourbon, un des protagonistes du premier album. Sao Tomé va être le théâtre des retrouvailles tragiques entre ce dernier et son frère Louis qui a des comptes à régler depuis les années brésiliennes.

    Dans ce deuxième tome, les dix premières pages sont très soignées tant du point de vue du scenario que des dessins … dignes des Maîtres de l’orge ! Puis, l’histoire devient convenue et les illustrations moins méticuleuses. Une chose ne change pas : les fonds colorisés toujours aussi criards. L’intérêt principal de ce deuxième opus est d’enfin proposer au lecteur, dans les premières pages, des informations intéressantes sur la production, la transformation et le commerce du cacao, ce que le premier album n’avait pas fait en laissant un goût amer d’inachevé.

    Les premières pages présentent un réel intérêt. La transformation des fèves de cacao en milliers de tablettes dans les usines Fry y est particulièrement bien décrite. C’est en effet à cette famille d’industriels, Jospeh puis ses trois fils, que l’on doit la première broyeuse hydraulique pour les fèves cacao ainsi que la tablette moulée issue du mélange du beurre de cacao, du chocolat en poudre du chimiste néerlandais Coenraad Johannes van Houten et du sucre. Comme beaucoup d’industriels quakers, les Fry refusent d’importer du chocolat des colonies où les conditions de l’esclavage sont inacceptables, le travail étant considéré comme l’une des voies privilégiées vers le salut. Plusieurs vignettes présentent ainsi l’usine Fry de Bristol, gigantesque et moderne. Les machines à vapeur ou hydrauliques permettent de torréfier les fèves, de les broyer, de malaxer la pâte de cacao, de la presser et enfin de mouler celle-ci en forme de tablettes. Pour l’instant, ce sont des ouvrières qui décortiquent à la chaîne les fèves, mais bientôt, ce travail sera lui-même effectué par une machine !

    Armand Bruthiaux

    tcd91 Le 27/03/2024 à 14:32:40
    Les chevaux du vent - Tome 2 - Seconde partie

    Superbe et passionnante saga familiale au coeur de l'Himalaya. Une histoire pleine d'émotion et d'humanisme cher à Christian Lax. Les 2 volumes se dévorent littéralement. Le lecteur est baigné dans des paysages somptueux. Ce diptyque ou l'intégrale sont indispensables dans toute bonne bédéthèque.

    franp Le 27/03/2024 à 09:35:48

    Série statique, verbeuse, inutilement longue (tout aurait pu tenir en soixante pages). Le dessin est tout juste acceptable.

    6350frederic Le 27/03/2024 à 07:26:20
    Balade au Bout du monde - Tome 14 - Pierres invoquées

    Que la lecture de ce tome m'a paru long à lire , on a l'impression de redite tant au niveau histoire que dessin , c'est mou et le dessin est très en dessous de celui de Vicomte , on ne retrouve pas la flamme de la première série , on s'ennuie , dommage

    Arkadi Le 26/03/2024 à 23:19:38
    Carnets d'Orient - Tome 7 - Rue de la Bombe

    Après un 1er cycle assez extraordinaire qui narrait les petites histoires et la montée crescendo de ce qui allait être la guerre fantôme en territoire d'Algérie, dans lequel l'auteur narrait son amour immodéré pour ce pays aux paysages superbes mais aussi la violence latente qui s'instillait au sein de ce peuple colonisé et colonisateur, Ferrandez rentre dans le dur.
    La violence directe, les représailles sur les représailles menées à cause d'autres représailles. Les personnages que l'on suit depuis le début de ce second cycle sont malmenés, titubant parfois par une destiné aléatoire et mortifère.
    Il y a eu des méchants, peut être, et il y a des gentils parfois mais "Rue de la bombe" les malmènent pour n'être que des femmes et des hommes qui doivent faire des choix au jour le jour. Des choix chaotiques et à l'inverse même de leurs morales.

    C'est la spirale donc infernale.

    L'histoire est haletante, les actions ne sont que des réactions épidermiques aux actions des autres. Pas de répit. On craint pour eux tous. La spirale nous emporte avec eux.

    Question dessins, les superbes aquarelles des paysages disparaissent, englouties par les cases de l'action et de la réaction. C'est bien vu. Ferrandez privilégie les articles de presse en pleine page. Car le temps de la peinture et des couleurs superbes d'orient est révolue. Seul l'actualité compte. L'actualité et comment les personnages multiples et bougrement bien racontés se sortent de tout ça.

    Ferrandez raconte un effondrement.

    addrr Le 26/03/2024 à 22:40:21

    Une saga viking pleine de bruit et de fureur, qui commence de manière plutôt convenue pour finir en apothéose tragique.
    Ça monte en puissance de manière extrêmement satisfaisante au fur et à mesure des pages, en suivant une tension croissante autour de notre héros et de ce qui se trame contre lui.
    On sent que Dufaux voyait plus grand que ces 3 albums, qu’il a dû précipiter certaines trames scenaristiques pour boucler le tout dans le 3e et dernier tome. Et c’est dommage, car tout y était de qualité : l’histoire, évidemment, les personnages, très bien dépeints et attachants (avec des méchants de qualité), et les dessins, forts agréables et soignés.
    Belle lecture !

    franp Le 26/03/2024 à 16:27:03
    Isabelle Fantouri (Les missions d') - Tome 0 - La terre tremble à Posola

    La série est très inégale ; le premier tome est très quelconque ; ça s'améliore ensuite un peu avant de décliner de nouveau. Dans cette série, la mayonnaise humour enfantin + sujets graves ne prend pas.

    minot Le 26/03/2024 à 15:31:00
    Donjon Monsters - Tome 18 - Noces de fleurs

    Un "Donjon Monsters" avec une vraie originalité graphique et une vraie identité visuelle ! Le dessin minimaliste d'Aude Picault s'intègre en effet très bien à l'univers graphique de la série, tout en se démarquant de ses prédécesseurs.
    Le scénario, pour qui ne maîtriserait pas parfaitement les arcanes du "Donjon", risque d'être un peu confus, tant il fait référence à de nombreux albums parus antérieurement (principalement ceux publiés depuis 2020 et la reprise de la série). Mais le plaisir de lecture est tout de même au rendez-vous car on retrouve ce qui fait l'ADN des "Donjon" : bagarres bourrines, action épique et humour bon enfant.
    Pas indispensable pour les non-fans de la série, mais essentiel pour qui aimerait suivre la grande fresque "Donjon" dans sa globalité.

    Magic Number Le 26/03/2024 à 11:25:14

    Intégrale d'excellente qualité que l'on attendait depuis si longtemps! Les récits originaux ont été restaurés avec soin, et donnent bien plus de cachets aux histoires que lorsqu'elles étaient diffusées dans Spirou. Un travail vraiment réussi, contrairement aux avis des collectionneurs blasés. Indispensable.

    Tometclo Le 26/03/2024 à 08:36:57
    Astérix - Tome 40 - L'iris blanc

    Rechercher les perles d'Uderzo et Goscinny n'étant pas le but de cet opus, il faut bien un début pour Fabcaro et Conrad, j'ai pris plaisir à cet ouvrage. Merci aux auteurs, j'espère une belle série dans la continuité.

    addrr Le 25/03/2024 à 23:24:37

    BD intéressante et correctement exécutée, mais qui manque cruellement d’envergure. On sent qu’il y a de la matière et c’est dommage de se cantonner à servir de la soupe classique.
    Les dessins sont ce qu’il y a de mieux dans l’album, vraiment jolis, bien adaptés à de la SF.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 21:26:17

    Oui l'auteur est cynique, et on comprend vite le truc. Les uns sont puissants et faits pour dominer, les autres ( souvent les heros, des anti-heros,donc ) sont timides, d'une ambition mal placee " Tu n'es qu'un cadre moyen qui se croit superieur!" et voue a l'echec cad pour Mr Lauzier avoir une femme moins belle, pas de promotion sociale et la garde des enfants. Les femmes? Moins velleitaires que ses anti- heros, elles savent en general ou elles vont et parviennent a leur fins mais on ne leur demande qu'une chose: etre belles!
    Dans toute oeuvre cynique il y a une part de verite et la majorite des tranches de vie de cette integrale sont toutefois agreables a lire, ce gros volume restera dans ma bedetheque meme s'il n'est pas indispensable.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 21:12:43
    Le serpent et la Lance - Tome 1 - Acte 1 - Ombre-montagne

    Que cela avait pourtant mal commence! En plus d'inexactitudes deja pointees de presences d'ossements animaux, le decoupage est particulierement mauvais au tout debut ( et a la toute fin ) de l'album rendant la lecture a ces moments indigeste.
    Mais la greffe prend vite, on avance dans les chapitres et on se prend d'interet pour la civilisation, l'enquete et les personnages (meme si Hub nous refait le coup d'un Noburo). Les flash- back se multiplient et l'on comprend rapidement leur importance et que de multiples indices dans les souvenirs du heros viendront le denouement de l'enquete. Travail de documentation sur la langue reussi, j'aime beaucoup personnellement le fait que l'auteur introduise des mots vernaculaires dans l'ouvrage.
    In fine on en vient a regretter que la BD s'acheve si vite (170 pages pourtant) et souhaite ardemment connaitre la suite.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 20:17:13
    Les 7 Vies de l'Épervier - Tome 13 - ... Qu'est-ce que ce monde ?

    Les barons Cothias et Juillard s'offrent un baroud d'honneur ensemble, alors ne ratons surtout pas ca!
    Et bien si, c'est rate.
    Ou est la verve des historiques " 7 vies "? Les personnages historiques ou fictionnels magnifiques ou ignobles, le vertige de l'epopee, la grandeur de l'histoire dans l'Histoire?
    Ici on a une petite bataille de rue, un genre de petite course sans grand interet entre les differents protagonistes, la rencontre d'Ariane avec son fils ( soi disant anonyme mais on devine tout de suite qui c'est) sans emotion particuliere, et meme allez pour bien coller a l'air du temps une histoire d'amour homosexuelle.
    Ah si seulement cette serie avait pris fin a " la marque du condor " tellememt reussie et meme culte!

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 19:56:44

    Beaucoup de publicite pour ce one-shot! Preface, postface, promotion a foison sur YouTube. Au final, le scenario n'a pourtant rien d'extraordinaire malgre l'introduction habile de materiels futuristes.
    Des heros parfaits physiquement mais sans grands reliefs, deux intrigues, amoureuses et politico- ecologique qui s'entrecroisent sans grande surprise au final.
    Neanmoins je ne peux pas mettre moins que la moyenne car le graphisme est en tout point reussi: dessins, cadrage, couleurs...C'est aussi ca, le neuvieme art.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 19:45:00

    En un lugar de la mancha...
    Deja, cette BD est tres belle. C'est un genre de coffret, avec des pages ressemblant a de dorees enluminures. Et la lecture particulierement agreable, sur fond de dislocation de l'empire omeyade porte sur les sciences en de multiples taifas qui s'avereront plus obscurantistes les unes que les autres. Le ton est humaniste et humoristique sur fond de tragedie. Les heros essayent de sauver ce qui peut etre sauve, a commencer par eux-memes. On s'attache aux personnages, animaux aussi, le dessin, rondouillard, y est pour quelque chose, et on souhaiterait a la fois leur periple plus long et leur arrivee a bon port.
    Quant a la fin, aux petits oignons, elle est...allez, je ne spoile pas.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 19:24:09
    Le royaume sans nom - Tome 1 - Acte I

    Les 5 terres, mais en moins bien.
    Pourtant le scenario est bon, la lecture fluide, un polar se developpe sur fond de passation de pouvoir, certains personnages sont interessants - comme le heros en apparence trop gentil mais on imagine qu'il est en realite bien plus perfide - mais il n'a pas la richesse du monde imagine dans les 5 terres ni le foisonnement des conversations et tractations diplomatiques.
    Le dessin est bon aussi d'ailleurs, avec d'agreable doubles pages, mais encore une fois le probleme de cette BD est a mon avis qu'elle ressemble trop aux 5 T sans parvenir a s'en demarquer pour l'instant.

    Armand Bruthiaux Le 25/03/2024 à 18:07:59

    Cette bande dessinée nous transporte à Rome en février 919 Ab Urbe Condita, c’est-à-dire 919 « depuis la fondation de la Ville ». Nous sommes ainsi en 166, sous le règne de l’empereur Marc Aurèle, alors que l’empire est en guerre contre les Parthes et que les méfiances à l’égard des chrétiens mais aussi les conversions à la nouvelle religion se font toujours plus importantes. Alors que la fête des Lupercales bat son plein, Edilus, le médecin le plus respecté de la communauté grecque de Rome, est retrouvé mort dans son cabinet, le crâne défoncé. Tout semble accuser Alexandros, le fils qui devait être déshérité. Selon la loi romaine, il risque la peine de mort pour parricide. C’est à ce moment que Marcus Cornelius Florens, orateur et avocat de renom, ami du médecin décédé, sort de sa retraite pour défendre le jeune homme ! Le procès public, très attendu, approche. Marcus mène l’enquête, cherche des preuves, interroge des témoins et se prépare à déployer tout son talent lors d’une grande joute oratoire sur le forum.

    Luca Blengino et David Goy au scenario et Antonio Palma au dessin, proposent une œuvre plutôt originale en bande dessinée : un polar antique. L’intrigue est bien menée par ses auteurs, classique mais efficace, rythmée et bien maîtrisée grâce à un découpage et des dialogues de qualité. Les dessins particulièrement expressifs ainsi que les couleurs vives apportent le dynamisme nécessaire afin de soutenir, voire de porter, l’action et le suspens liés à cette enquête policière. Aussi, cet album permet de façon assez subtile de dessiner les contours de la Rome du règne de Marc Aurèle : le poids de la religion et des traditions avec la fête des Lupercales, l’essor et la structuration des communautés chrétiennes encore obligées de pratiquer leur culte en toute discrétion, l’intégration plus ou moins limitée des communautés étrangères, les lois romaines qui font du parricide un des crimes les plus graves dans la cité impériale, l’art oratoire qui est un exercice périlleux et noble donnant lieu à de grandes joutes, etc.

    Bref, une lecture agréable qui présente l’intérêt d’entrer avec subtilité dans la cité impériale du IIe siècle après J-C au travers d’une enquête policière.

    Armand Bruthiaux

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 17:37:14

    Dommage, le marriage n'a pas pris. On prend l'un de meilleurs scenaristes du moment (De cape et de crocs) auquel on associe l'un des meilleurs dessinateurs (Blacksad) et l'on promet le recit picaresque de la decennie. Mais c'est au final tres loin d'un Martin Fierro. Pourquoi? Parce que meme si l'intrigue est a tiroir les " rebondissements " sont tres previsibles et que Guarnido dessine moins bien les humains que les animaux.
    Bonne lecture neanmoins, car j'aime le style d'Ayroles. Mais indispensable dans une bedetheque sans doute pas, d'autant plus que la couverture n'est pas tres reussie. (Apres il y a la solution de le garder sur la tranche.)

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 17:16:43

    Aie! Toujours se mefier des apparences. Ayant achete l'album sur la base d'une tres belle couverture, (et quelques avis complaisants) l'interieur m'a plus que deplu. L'idee d'un handicape survivant dans un monde post-nucleaire aurait pu etre tres bonne, mais il y a un je ne sais quoi de creux, de mal exploite. De plus les dessins sont trop lisses, comme faits a l'ordinateur. Et puis, ces personnages qui arrivent a se sortir de situations improbables, ce n'est pas ma tasse de the. Bref, j'avais prefere Alphas, autre prequel de cette serie.
    Je me suis senti bien solo.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 17:04:17
    Révolution (Grouazel/Locard) - Tome 1 - Liberté

    Un monument en construction du fait de l'erudition des auteurs. Grand moment de lecture de cinq heures environ pour moi qui ne lit pas tres rapidement.
    Deux defauts neanmoins:
    - Les dessins : il est parfois difficile de distinguer qui est qui dans toute cette cohue. (Mais les doubles pages sont tres belles. )
    - Le parti-prix pro- revolutionnaires des auteurs ( previsible avec une postface de Mr Serna. ) J' exagere un peu mais c'est souvent les gentils revolutionnaires contre les mechants monarchistes ( dont l'opinion est toutefois non tue par les auteurs, et c'est un merite.)
    A suivre evidemment.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 16:21:18

    C'est un beau coup commercial. On reprend l'auteur du tres reussi " L'aimant" . On lui donne un tres bel ouvrage a reliure en s'assurant que le cote esthetique soit bien soigne.
    Alors oui le graphisme est bon, tres bon meme, il y a des airs du grand Loustal, on tourne les pages d'un bord de mer agreable. Et le scenario? Ben, il y a des meurtres, un commissaire qui passe dire bonjour, peu de suspects, une intrigue qui se resout mais sans enquete, aucune psychologisation des personnages, aucune empathie ne pouvant se developper pour des personnages aussi plats. Non, on continue a jouer au volleyball sur la plage.
    De quoi gacher tout le plaisir que j'avais eu a la lecture de " L' aimant ".

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 15:52:50
    Blacksad - Tome 5 - Amarillo

    Mince, premier faux pas. Le scenario s'essaie a la Kerouac mais ne parvient pas a ses fins. On sort de la grande ville pour suivre cette belle voiture sur les routes des Etats-Unis. Blacksad a un contrat comme d'habitude mais l'histoire n'est pas structuree, les personnages secondaires trop nombreux et peu interessants ( du coup? ) Et on profite meme moins des dessins qu'a l'accoutumee, car le tout n'est pas organique.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 15:38:55
    Blacksad - Tome 4 - L'Enfer, le silence

    Un bon polar comme on les aime! Le dessin est toujours a son firmament et chaque page est un regal pour nos mirettes. Blacksad croise le destin d'une troupe de musiciens jazz de Nouvelle- Orleans dont le groupe s'est disloque et certains membres tombes dans la degenerescence. Alors, qui est coupable de ce triste destin?

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 15:33:12
    Blacksad - Tome 3 - Âme Rouge

    Apres l'arrivee du meilleur ami, le petit reporter, voici l'arrivee de la femme fatale (enfin presque!)
    Le scenario est tres interessant, avec ces vieux scientifiques qui se retrouvent et se demandent si leur intelligence et les sacrifices de toute une vie ont au final rendus service a l'humanite, sur fond de guerre froide et de bombe atomique.

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 15:25:54
    Blacksad - Tome 2 - Arctic-Nation

    Encore mieux que le premier tome!
    Le dessin tout aussi bon au sujet duquel il est difficile de tarir d'eloges. Mais le scenario, meme sur le sujet maintes fois ressasse du racisme sud-USA prend une nette envergure. Non seulement il evite tout manicheisme mais nous agremente cette fois d'une bonne enquete policiere!!!

    Corentin ROBIN Le 25/03/2024 à 15:17:54
    Blacksad - Tome 1 - Quelque part entre les ombres

    Certes le scenario est tres primaire et reprend tous les poncifs du genre. Oui l'enquete est resolue sans qu'il y ait reellement enquete.
    Mais n'oublions pas qu'il ne s'agit que d'un numero 1, la mise en place de la serie et la presentation des personnages. Meme mal dessinee la serie aurait merite une seconde chance.
    Et les dessins sont...tout bonnement extraordinaires. Il s'agit de la plus belle BD anthropomorphique qu'il m' ait ete donne de consulter. Et c'est pourquoi cette BD fit une entree fracassante dans le monde du neuvieme art.

    addrr Le 25/03/2024 à 14:44:40

    De la très bonne SF en BD comme je les aime : c’est intriguant, ça fourmille de bonnes idées, c’est beau … et ici, ça appelle une suite ! Hâte

    minot Le 25/03/2024 à 13:20:42

    C'est l'histoire d'un salaud; celle d'un gamin des rues parti de rien qui va devenir l'un des hommes les plus puissants de Barcelone. On va assister à son ascension, son règne puis sa chute. L'histoire se déroule sur trois décennies au cœur de l'Espagne franquiste, de la fin des années 40 au milieu des années 70, et met en scène de nombreux personnages, tous très crédibles. Effectivement, l'atmosphère est très prenante. Le dessin élégant finit de renforcer le plaisir que l'on a à lire cette histoire. Très très bon !

    minot Le 25/03/2024 à 13:00:09
    American Parano - Tome 1 - Black House

    Bon album dans l'ensemble. J'ai cependant été quelque peu décontenancé par le décalage entre le ton de l'histoire et le dessin : le scénario est plutôt sérieux mais le trait fantaisiste et peu réaliste ne cadre pas vraiment avec cette ambiance polar. Lecture très plaisante toutefois et fortement recommandable.

    Zorglubu Le 25/03/2024 à 12:08:30
    Cable & Deadpool (Marvel Monster Edition) - Tome 1 - Le culte de la personnalité

    Bon autant le dire tout de suite, c'est nul.

    Le scenario de Nicieza est réalisé à la truelle (Cable et Deadpool à l'assaut d'une secte fanatique située en France...) et les dessins de Brooks ne sauvent en rien l'ensemble. Les blagues potaches de Deadpool sont nulles.

    Grotesque ! Vous pouvez passer votre chemin sans vous retourner.

    Marvel Reading Order - VII-19 -Cable & Deadpool #1 à #6 If Looks Could Kill : https://comicbookreadingorders.com/marvel/marvel-master-reading-order-part-7/#avengers-disassembled

    franp Le 25/03/2024 à 10:24:38
    Edmund Bell (Les enquêtes d') - Tome 1 - Le Diable au cou

    Il y a un côté charmant dans cette série plutôt juvénile, mais le mélange des genre entre surnaturel et thriller n'est pas parfaitement réussit. Bon sans plus (note 2,5)

    Erik67 Le 25/03/2024 à 09:00:11

    Cette BD traite du génocide rwandais qui est intervenu au printemps 2014 et qui a tué près d'un million de personnes en 100 jours. Cela fut orchestré par un gouvernement ami de la France d’obédience hutu contre les tutsis, l'ethnie minoritaire. Inutile d'indiquer que je suis meurtri par un tel massacre à grande échelle, descendant de victime d'un autre génocide perpétré au XXème siècle.

    Il est question d'un couple Alain et Dafroza Gauthier, qui comme les Klarsfeld avec les nazis, traquent les génocidaires rwandais qui se sont réfugiés en masse dans notre pays des droits de l'homme afin d'y couler des jours heureux loin de leurs responsabilités dans ses massacres. Ils veulent que la justice restaure l'humanité en brisant le cycle de la haine. C'est tout à fait louable.

    Ce couple demande la justice d'autant que Dafroza a perdu presque toute sa famille et notamment sa mère brûlée vive dans une église, la plus sacrée du pays. Ils ont fondé une association. Le bilan n'est guère élogieux avec 5 procès en 30 ans sur 35 plaintes déposés. Il faut dire que la justice de notre pays est particulièrement lente et n'a pas mis les moyens.

    La France de Mitterrand était l'ami du président hutu qui a été assassiné avec un tir de missiles contre son avion. Il est démontré aujourd'hui que ce sont des extrémistes dans son propre temps qui ont organisé cet attentant afin de prendre le pouvoir et d'organiser ce génocide. Evidemment, la France n'est pas coupable par complicité mais elle porte une lourde responsabilité car elle a permis par exemple la fuite des génocidaires. Aujourd'hui, elle traîne les pieds avec la Justice car elle désire tourner la page.

    On va apprendre beaucoup de choses dans cette BD qui est la plus structurée et la plus intéressante de ce que j'ai pu lire jusqu'ici sur le génocide rwandais. Il est vrai que j'avais commencé ma lecture avec beaucoup d'appréhension que je ne souhaite pas étaler. Ce fut une réelle bonne surprise. J'ai apprécié la retenue de ce couple dont je comprends désormais mieux les motivations profondes. Comme Voltaire, ils disent qu'ils préféreront toujours un coupable en liberté qu'un innocent en prison.

    On apprendra que les religieux catholiques ont également joué un rôle non négligeable dans ce massacre de masse bien que l’église soit finalement assez perdante dans ce drame humain. Bref, il n'y a pas que la France qui avait un accord de coopération militaire avec le Rwanda depuis les années 70.

    On se rend compte que la discrimination des tutsis a commencé sous l'époque coloniale belge au gré de changement de politique. Cela a encré un poison manifeste dans la population qui a été employé par la suite par des politiciens véreux et avides de pouvoir.

    Un mot sur le graphisme pour dire qu'il a permis une lecture assez facile et fluide. J'ai bien aimé les nuances sur les couleurs car il y aura des passagers très difficiles où il faudra retenir ses larmes.

    Je recommande bien entendu cette lecture à ceux qui veulent comprendre ce qui s'est réellement passé là-bas. Certes, cela ne sera pas une partie de plaisir car on a affaire au crime le plus odieux qui soit dans l'humanité.

    Zablo Le 25/03/2024 à 07:42:31

    A l'image d'Amertumes-Apaches plus récemment, je trouve que Les Apaches est une BD assez inutile, qui n'apporte rien de plus à la série...

    Car, les souvenirs de jeunesse de Blueberry dans le dernier cycle, ont été tout simplement remontés. Quelques planches de Giraud et des modifications ont été rajoutées... faible compensation.

    Surtout, je n'avais pas eu de difficulté à comprendre les motivations du lieutenant, à remplir moi même les ellipses.

    Je trouve donc que, dans ce contexte, la narration géniale et complexe de Giraud perd de sa saveur.

    Enfin, la boucle avait déjà été bouclée dans Dust, le jeune Blueberry ayant été chargé de rejoindre Fort Navajo... Là où l'aventure avait pris place, dans le tome 1.

    En ce sens et à titre de comparaison, même s'y j'extrapole un peu, parce que ça m'a choqué... la BD sortie par Sfar et Blain en 2019, est un véritable hold-up, semant le chaos dans l'univers de Giraud et Charlier, avec des erreurs à gogo...

    ...Pour quelques dollars de plus.

    Pulp_Sirius Le 25/03/2024 à 02:13:59
    Yann le migrateur - Tome 1 - La planète aux illusions

    Mauvais! Une histoire enfantine et moralisatrice, des personnages qui expliquent absolument tout aux lecteurs comme s'ils étaient de petits enfants, des conversations sans intérêt, des péripéties farfelues... Ouf! Au secours...

    Zablo Le 24/03/2024 à 19:13:14
    Blueberry (Blain/Sfar) - Tome 1 - Amertume Apache

    En pleine lecture de la série-mère de Blueberry, j'ai éprouvé un sentiment de rejet en ouvrant cet opus de Sfar et Blain, placé en continuation (4ème de couverture) et pourtant bien trop éloigné du chef-d’œuvre initial.

    Pour être honnête, je n'aime pas beaucoup les BD de Sfar, trop confuses (j'adore ses films par contre), et j'exècre les dernières BD de Blain, faussement neutres.

    J'ai aussi beaucoup de mal avec les reprises de BD de manière générale, parfois très litigieuses. Pensons à Gaston... Souvent c'est une histoire d'argent et ce ne sera pas la première fois que Dargaud floute Charlier et Giraud...

    Néanmoins, j'ai essayé de faire abstraction de tout pré-supposé et je me suis relancé dans la lecture.

    En effet, la série est accessible, reprenant certains codes propres au western. Le dessin de Blain, quoique plus proche d'un Lucky Luke sauce Tarantino, est loin d'être mauvais, de même pour les idées de Sfar. Il y a des rochers troués, l'ambiance de Fort Navajo, quelques fantaisies aussi...

    Mais, on demeure très loin de l'esthétisme méticuleux, de la rigueur et aussi du génie de Giraud, ainsi que de la tension et du mélange des genres qu'affectionnait Charlier.

    Surtout, j'ai eu l'impression d'un retour en arrière par rapport à DUST.

    Certes, il y a énormément de femmes et elles sont mises en valeur, autrement que comme des prostituées ou des bonnes mères de famille. Un atout pour cet album.

    Mais pour moi, c'est insatisfaisant. Car d'un autre côté, on en revient à une vision barbare et sauvage des Amérindiens, de l'étranger. Cela plaira beaucoup à Cnews...

    De plus, j'ai en horreur cette violence gratuite, à la fois verbale et physique, comme si c'était ça l'essence du western...

    Sa sélection au festival d'Angoulême est d'ailleurs une vaste supercherie.

    Pour moi cette BD est sans intérêt.

    Zablo Le 24/03/2024 à 18:58:48
    Blueberry - Tome 28 - Dust

    C'est le dernier album de Blueberry et jamais la série n'aura été aussi progressiste, que ce soit par l'omniprésence des femmes ou le regard nouveau porté sur les Apaches...

    Mais, on a été prévenu par le « Démon rouge », personnage anachronique qui reflète plus notre contemporanéité que le mythe de l'Ouest, il y aura du sang.

    Toutefois, rien n'est gratuit dans le scénario. Chaque personnage a un background suffisamment fouillé pour donner un sens à la violence qu'il emploie, quoique souvent illégitime.

    Il est d'ailleurs amusant de voir comment Campbell réagit lorsqu'il tue un homme... Comme pour mieux nous rappeler l'horreur et l'immoralité de ces crimes.

    Si le rythme n'est pas aussi effréné qu'à l'époque de Jean-Michel Charlier, avec des moments de désillusion, de sidération. Il y a aussi des sursauts, des rebondissements.

    On sent que Giraud a travaillé son scénario, pour que tous les bouts se rejoignent, mais aussi pour nous attendrir et nous surprendre. Personnellement, je ne me suis pas du tout ennuyé.

    D'ailleurs, j'ai été stupéfait par les derniers souvenirs que Blueberry, dit Tsi-Na-Pah (« nez cassé »), nous donne de son récit avec Geronimo.

    Bien sûr, c'est une fiction. Mais j'apprécie la réflexion portée par Giraud, sur l'éducation des Amérindiens, punis pour garder leur culture, pour parler la langue de leurs ancêtres. J'admire aussi le rôle pondérateur, nuancé, de la maîtresse d'école, mue par des valeurs universelles et bienfaitrices...

    Et je ne peux qu'applaudir qu'en Giraud fait le parallèle entre l'ethnocide des Amérindiens et la « mission civilisatrice », celle portée par Jules Ferry en France et dans ses colonies, idéologie teintée de nationalisme, de racisme et de xénophobie. Pas si lointain...

    Quelle BD aura fait un chemin aussi approfondi, engagé, autant dans sa recherche d'esthétisme, que dans une volonté de dire des choses sur le mythe de l'Ouest, d'en tirer des leçons sur notre lecture du passé, parfois biaisée, et pour notre présent ?

    A l'heure où les idées fascistes et rétrogrades gagnent du terrain en Occident et que les bourreaux se font parfois passer pour des victimes...

    ...La justesse du propos de cette BD est malheureusement d'une grande rareté.

    Zablo Le 24/03/2024 à 18:56:36
    Blueberry - Tome 27 - OK Corral

    Que de chutes...

    Dans ce nouvel album de Blueberry, les 4 shérifs s'apprêtent à affronter la bande des Clanton. Évidemment, il y aura de la casse.

    On reste dans le scénario feuilletonnant, classique de Blueberry, mais avec plusieurs ramifications et quelques libertés de Giraud, qui adoucissent l'ensemble.

    Le personnage de Ringo, complètement givré, se révèle être une sorte de sérial-killer, qui perturbe le déroulé des événements et donne un aspect assez lugubre à l'album.

    Si Blueberry a gagné en maturité, il est affaibli physiquement, le rendant plus humain, crédible. D'ailleurs, je me demande toujours si c'est vraiment lui le véritable héros de ce cycle.

    Dorée Malone, avec qui il forme un beau couple, lui a été d'une aide précieuse. Belle et protectrice, elle filtrait l'accès à Blueberry (comme certaines gèrent les files de dédicaces en salon). Cependant, elle est maintenant dans une situation délicate, qui a obligé Blueberry à sortir de son lit...

    Ces deux-là servent de modèle à Gertrud et Billy, tout aussi attendrissants. D'ailleurs, Giraud semble avoir pensé ce personnage masculin, qui jouit d'une certaine proximité avec notre nouvelle légende de l'Ouest, pour que le lecteur, ou plutôt le spectateur, s'y identifie.

    Car du spectacle il y en a... Avec un titre comme celui-ci et le talent de Giraud, il ne pouvait y avoir que des scènes d'actions mémorables.

    L'auteur a cependant l'intelligence de faire participer inopportunément certains personnages, comme ce Billy par exemple, qui amène quelques imprévus...

    Ainsi, après avoir été caressé dans le sens du poil, comme un chat ronronnant...

    ...Giraud, qui joue en fait avec nous comme avec une souris, arrivera à nous surprendre,

    Nous prenant à la gorge.

    Arkadi Le 24/03/2024 à 18:32:01

    Warlord retrouve Tara, qui a un enfant de lui. Maria S'enfuit du château. Elle est amoureux de Warlord qui ne s'est pas rendu compte. Maciste part avec Maria en critiquant Warlord. Puis il y a des lasers qui tuent tout le monde dans le château. C'est en fait un grand ordinateur qui est pas content. Warlord détruit tout ça. Faut pas déconner. Mais, pas de bol, le méchant de la série kidnappe le bébé qui a vraiment une tête d'idiot bête. Alors, voila, il repart avec Tara sur les routes pour retrouver son fiston.

    Et c'est fendart. Les filles et les garçons sont ultra sexués. Les personnalités sont sans filtres et poncifs au possible. Ya de la baston, de la torgnole, de la mornifle. C'est bien dessiné. On ne réfléchit pas. Il ne faut pas d'ailleurs, sinon, on pourrait ne pas aimer. Alors pas de réflexion et on demande rien de plus.

    addrr Le 24/03/2024 à 15:43:58

    C’est un B&M sans être un B&M. On en a les codes, mais pas toute l’essence. L’histoire est simple et plaisante, les dessins sont juste simples …C’est un B&M sans être un B&M. On en a les codes, mais pas toute l’essence. L’histoire est simple et plaisante, les dessins sont juste simples …

    Zorglubu Le 24/03/2024 à 15:27:29
    Vasco - Tome 6 - Ténèbres sur Venise

    Conspiration politique à Venise. Vasco finit du mauvais côté de l’histoire romancée du doge Marin Falier. Retour de personnages connus de la série, scénario d’espionnage, décors et dessins de qualité, réalité historique et fiction se mêlent à merveille. À lire absolument si vous aimez la bd historique.

    Zorglubu Le 24/03/2024 à 14:58:35
    Jour J - Tome 26 - La Ballade des pendus

    Un bon album de la série.
    Les dessins de Farkas sont clairs et précis.
    Le scénario n’est pas extraordinaire mais les personnages et l’uchronie sont interessants, notamment le mélange des genres (et donc des dessins) entre l’ambassadeur du Mali (et sa cour) et l’atmosphère type moyen-âge.

    Zorglubu Le 24/03/2024 à 14:53:12
    Jour J - Tome 24 - Stupor Mundi

    Un très bon cru. La fin de ce dyptique est à la hauteur. Un bon scénario, les dessins de Kordey au niveau. À recommander pour tous les amateurs d’uchronie (lire le numéro 22 avant bien entendu).

    kergan666 Le 24/03/2024 à 14:31:19
    Le convoyeur - Tome 4 - La saison des spores

    bizarrement j'ai mieux compris cet album que les précedents
    comme pour les autres tout est noir et laid.
    heureusement qu'il n'y a pas d'autres tomes car je pense que je n'aurais pas suivi
    cette série est typiquement de celle qui ne laisse pas indiférent.
    pour ma part, je n'ai pas aimé mais il y a bien pire.

    Erik67 Le 24/03/2024 à 12:08:46
    Les chevaliers Ténèbres - Tome 1 - Les Sigils du Chaos

    Nous retrouvons l'excellent Corbeyran pour une BD résolument gothique avec des cavaliers des ténèbres semant mort et désolation sur leur passage. Ils ne sont qu'une toute petite poignée mais ils sont invincibles.

    A noter qu'ils ressemblent un peu aux 4 nazguls du Seigneur des Anneaux dans leur conception avec ses fameuses capes noires. Ils sont également montés sur des chevaux.

    J'ai beaucoup aimé l'introduction dont la narration met tout de suite dans une certaine ambiance médiéval fantasy. Dans ce chaos, une petite fille aveugle va s'en sortir grâce à la mansuétude de l'un de ces cavaliers. On ne sait pas encore quel est le but que ces chevaliers noirs poursuivent mais on ressent une haine farouche contre les hommes de ces contrées. Tout accord diplomatique ne paraît pas possible. Une seule issue : le combat et la mort dans une logique implacable.

    Le graphisme est précis avec des arrière-plans de toute beauté. Le trait concourt à donner de la puissance à ce récit. On notera des couleurs assez sombres voir crépusculaire à l'image de la couverture. Les plans sont rapides et ingénieux produisant une dynamique de l'action vraiment prenante. On sent que c'est élaboré ce qui produit un plaisir de lecture.

    Au final, c'est une série d'une grande originalité qui avance avec un scénario et un graphisme de haut niveau. Cependant, le public sera celui de ceux qui aime le dark fantasy sans l'humour. Vous voilà prévenu !

    6350frederic Le 24/03/2024 à 10:21:06
    La esmeralda - Tome 1 - Opus délit

    Que le dessin est moche , Esmeralda est sensée être belle par ex mais la !!! , l'histoire est chaotique et parait longue , on s'ennuie et on est content quand c'est fini , OUF

    6350frederic Le 24/03/2024 à 10:17:13
    La esmeralda - Tome 2 - Allegro quasi monstro

    Le plus intéressant de la série , les dessins s’améliorent un peu , le récit est vivant mais pas de quoi crier au génie , loin de la , mais se lit avec un peu plus d'envie que le tome d'avant

    Erik67 Le 24/03/2024 à 09:57:01
    Voleur de feu - Une vie d'Arthur Rimbaud - Tome 1 - Voleur de feu - Une vie d'Arthur Rimbaud Livre 1

    J'ai bien aimé cette évocation fantasmée de la vie du très jeune Arthur Rimbaud. L'auteur précise d'emblée qu'il va imaginer un récit plus ou moins crédible à partir d'éléments objectifs connus. Dans toute part de biographie, il y a des inventions qui ne traduisent pas la réalité. Cependant, l’idée est que l'on s'en rapproche.

    Partant de ce constat, j'ai trouvé cette œuvre assez bien réalisé et construite. O a envie de poursuivre le chemin à la fin de ce premier tome. On voit que le jeune Arthur a eu une enfance assez difficile avec une mère célibataire qui a dû se battre pour ne pas couler suite à l'abandon de son mari militaire.

    Arthur se révèle également un enfant assez précoce et surtout un excellent littéraire qui fait l'admiration de ses professeurs et notamment l'un d'eux Georges Izambard qui le poussera vers sa voie en le poussant à dépasser ses influences afin de créer son propre style. Il y a déjà chez ce personnage un petit côté bohème qui sera plus tard une sorte de marque de fabrique. Tout est traité avec la plus grande subtilité ce qui fait la force de cette œuvre.

    J'ai déjà lu des BD qui traitait de ce poète maudit mais l'enfance n'était jamais abordée et pourtant, c'est elle qui a construit le bref futur de cette figure majeure de la littérature française. Oui, la vie de cet homme n'a pas été très longue mais elle a été d'une grande intensité. On se souvient de sa relation avec Verlaine dans une vie dissolue et fréquentant les bars du quartier latin.

    Il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans. A 20 ans, il renonce à sa carrière de poète alors qu'il n'a publié qu’un seul ouvrage. Cela va d'ailleurs contribuer à son mythe. Il va par la suite voyager à travers le monde en tant qu'aventurier contrebandier.

    Bref, ce premier volume jette les bases d'une biographie qui s'avère assez ambitieuse. Je ne jetterai pas la première pierre bien au contraire.

    Zorglubu Le 24/03/2024 à 09:49:07
    Jour J - Tome 25 - Notre-Dame de Londres

    Un scénario indigent et décousu : de la chute de Constantinople aux hérétiques cathares défendus pas les francs maçons. Pfff, trop c’est trop.

    Des dessins parfois à la limite : il ne suffit pas de dessiner des formes généreuses à une princesse byzantine pour en faire une héroïne….

    A mon sens pas le meilleur tome de cette. Correct, sans plus.

    Zorglubu Le 24/03/2024 à 09:42:12

    Une série à lire et relire absolument aussi pour la qualité du dessin que pour le caractère réellement inédit du scénario (et des très bonnes idées et inventions). On ne s’ennuie pas et on prend plaisir à découvrir à chaque page une intrigue en mode SF/histoire réussie autour de personnages attachants et surprenants.

    Je note que nous avons tous aimé du plus petit au plus grand.

    À recommander.

    Arkadi Le 24/03/2024 à 09:33:58
    Michel Vaillant - Tome 22 - Rush

    Voila la suite du nanard précédent.

    Graton raconte une course automobile alors, forcément, il se débrouille mieux. Il avait déjà fait ça auparavant et pour le même type de course ( celle de l'extrême automobile) avec "5 filles dans la course" (En bien mieux!) et avec " La trahison de Steeve Warson" ( en mieux aussi). L'explicatif de la course est comme toujours trop verbeuse, les décors sont superbes, les voitures vrombissent d'écume, les rebondissements sont souvent convenus et parfois convenable dans le sens étonnant. Et Graton revient à la pauvreté et ça , ça fait froid dans le dos comme dans les " 5 filles dans la course".

    Bon, après, l'histoire, elle, est déjà vu et revu dans la série. Le leader est toujours un méchant en carton pate, et pourquoi Hawkins et Cramer sont méchants? Parce queuuuuuuuu! Et , la Vaillante, que l'on découvre ( Graton nous fait à chaque le coup et à chaque fois elles sont superbes!) ressemble à une Commando ( une de mes préférées en Vaillante) avec une forme de suppositoire....Et là bof. Elle me semble trop grande, trop imposante pour une couse de ce type.

    Mais il y a aussi un happy end qui, oui perso, m'a surpris. Comme le plaisir des Texas Rangers avec Roy. il y a surtout une vrai scène qui glace les sangs! Tellement réelle , tellement violente!

    Bref on bon opus à la lecture confortable à qui aime la série sauf pour une scène, la plus violente de la série.

    Zorglubu Le 24/03/2024 à 09:32:40

    Latah est une déception. Les dessins sont effectivement agréables sans être non plus transcendants. Ça reste très très classique.

    Mais le reste ne présente aucun intérêt. Une succession de cases violentes autour d’un scénario sans queue ni tête mainte fois vu et revu. Une forme d’ésotérisme bas de gamme suinte du tout.

    Quelle déception.

    Olivier Soms Le 23/03/2024 à 23:30:31

    Traduire en bande dessinée la vie dissolue et sous influence alcoolisée de Charles Bukowski est un fameux pari, tant l’œuvre et la vie de l’écrivain américain se confondent en boucles successives tournant autour de l’alcool et du sexe, dans une spirale incessante mêlée d’autodestruction et de créativité flamboyante.

    Écrivain prolifique à la plume frénétique, Bukowski marqua la littérature du vingtième siècle autant par son style véhément et transgressif que par ses descriptions désabusées sur ses perpétuelles insatisfactions, que tourne en dérision une savoureuse et insolente écriture. Bukowski, c’est aussi une lumière crue sur la condition de l’homme moderne, prisonnier d’un système, qui travaille pour consommer comme peut courrait jusqu’à épuisement un hamster dans une roue dorée ne menant nulle part.

    C’est un quatuor formé de trois auteurs italiens (scénario, dessins, couleurs) et d’un français (pour les textes documentaires) qui s’est uni à la tâche pour cet ouvrage biographique stupéfiant. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils nous ont produit un petit bijou gorgé d’irrévérence et de séquences cocasses, fidèle à l’œuvre et à la personnalité de Bukowski. Ce récit de vie se découpe en chapitres marqués par les ruptures et les rencontres féminines qu’enchaîna Bukowski tout au long de son existence. Le démarrage sur le contexte familial pesant de Bukowski nous entraîne irrésistiblement dans le tourbillon de sa fuite infinie dont seule l’écriture aura eu le pouvoir de le maintenir à flot. Ce n’est que dans les dernières années de sa vie qu’il rencontra enfin le succès littéraire et un amour paisible.

    « De liqueur et d’encre » est en sous-titre de l’album. C’est bien de cela qu’il s’agit. Mais aussi de sexe à tire-larigot, avec l’humour macabre et lubrique de Bukowski à tous les coins de page, tout cela magnifié par une voix off tirée directement des romans et nouvelles autobiographiques de Bukowski -car celui-ci n’inventait rien et ne faisait que transcender par l’écriture ses misères existentielles. Le dessin quant à lui restitue à merveille ces situations glauques et alcoolisées, tandis que les couleurs chaudes apparaissant sur les scènes sexuelles érotisent les séquences d’une aura trash et sulfureuse. On ressort de l’album avec l’irrésistible envie de nous plonger dans les livres de Bukowski !

    addrr Le 23/03/2024 à 22:44:36
    Tex (Une aventure de) (Black and White) - Tome 6 - L'Odyssée du Belle Star

    B&W a vraiment du flair pour nous dégotter d’excellentes et dépaysantes histoires de Tex ! Très bel ouvrage, beau travail à tous les niveaux.

    Zablo Le 23/03/2024 à 21:06:44
    Blueberry - Tome 26 - Geronimo l'Apache

    Qui incarne véritablement l'idéal de l'Ouest ?

    Car, dès la couverture, Geronimo pique la vedette à Blueberry.

    Indubitablement, il s'agit de personnages hauts en couleur, qui commencent aussi à avoir quelques belles rides.

    Cette dualité prend corps dans un récit complexe, propre à Mister Blueberry, jouant sur deux temporalités : celle d’un Blueberry vieillissant, qui narre ses mémoires, dont cet épisode lointain où il a affronté Geronimo...

    En terme de graphisme, c’est l’apothéose de Gir/Moebius. D’autres auteurs se sont d’ailleurs inspirés de ce style par la suite : je pense à Boucq et à Ralph Meyer, plus qu'à Swolfs ou à Hermann, ces derniers s'en tenant au pointillisme.

    Mais, Giraud lui même est venu probablement s'alimenter chez eux, comme chez d'autres, pour créer son style. Les références contenues dans ses derniers albums, témoignent d'ailleurs de sa connaissance du média.

    Quant au scénario, il est toujours aussi intéressant, avec une critique du mérite des « grands auteurs », qui ne sont pas toujours seuls à la plume…

    Une manière de rappeler que Giraud n’est pas un auteur complet sur Blueberry, et que, en plus de s'appuyer sur l'héritage de Charlier, il est aidé par une talentueuse coloriste (Florence Breton), un éditeur, parfois des encreurs (notamment Michel Rouge auparavant)… en somme, une équipe.

    Mais, tout est relatif. Quand on voit les effectifs de certains ateliers de mangakas, Giraud paraît bien seul...

    Et pourtant, son œuvre est particulièrement aboutie. Giraud scénariste sait jouer avec nos nerfs, il sait aussi mettre de l'intensité, comme pour cette scène de combat aquatique avec Geronimo.

    Quelques moments sont un peu tirés par les cheveux, avec le revirement de Clum par exemple… Mais la suspension d'incrédulité reste effective autrement.

    Enfin, il y a ce livre, Moby Dick, qui revient plusieurs fois dans cet album. Pourquoi ?

    Certainement une comparaison avec le chef discret mais charismatique des Apaches, dont le peuple est menacé de disparaître.

    Alors que Blueberry incarne la fougue de la jeunesse, avant de goûter à une retraite au saloon, Geronimo lui, malgré ses capacités et ses valeurs, n'en finit plus de perdre du terrain face aux Blancs.

    Pourtant, il est ce que Blueberry n'est pas, il est la droiture même, il est aussi celui que Blueberry admire, jusqu'à dans ses souvenirs.

    Au final, par le biais de son lieutenant, Giraud nous offre une certaine leçon d'humilité, de respect.

    Zablo Le 23/03/2024 à 21:02:17
    Blueberry - Tome 25 - Ombres sur Tombstone

    Blueberry était mort, Blueberry est vivant…

    Dans cet album, le clan des Clanton prépare un mauvais coup...

    Leur matrone les dirige d’une main de fer, un clin d’œil aux frères Dalton et à leur maman…

    Giraud profite de cet album pour démonter les stéréotypes sur les autochtones, qui provoquent chez certains personnages, de fiction ou non, une haine féroce.

    Un terreau très fertile pour les manipulateurs...

    Dans un mélange des genres propre à la série, l’album renoue avec le format d’enquête, les protagonistes cherchant la réponse aux meurtres soi-disant commis par des Apaches, tout en nous mettant rapidement la puce à l'oreille...

    Ce volume, où le nom du bourg évoque une « pierre tombale », contient aussi des fusillades d’anthologie.

    Je pense en particulier à la planche 19, où un crane renforce la dimension macabre, la dramaturgie de la scène.

    Ce symbolisme se retrouve un peu partout dans le cycle, notamment par des plans rapprochés sur des objets, en particulier des cartes (une influence de son beau-père ou de Jodorowsky…).

    On le voit sur la planche 30 : les flacons entamés représentent la fièvre et la souffrance du blessé, les cartes Blueberry (l’as de coeur) et sa compagne Dorée Malone (la dame de pique), la montre à gousset le temps qui passe...

    Comme pour le tome précédent, Giraud fait de nombreuses références à la littérature classique, mais aussi sur la déformation des témoignages, qui ont conduit au mythe de l'Ouest.

    Car, Campbell et Billy cherchent à publier un livre sur l'histoire de Blueberry, quitte à l'édulcorer un peu...

    Giraud semble ainsi faire un pied-de-nez à certaines critiques sur le « réalisme » de ses BD, approfondissant la psychologie de ses personnages et donnant à voir la vie quotidienne de l’époque.

    Il amène une réflexion critique sur le mythe de l'Ouest, plutôt que de broder sur des faits divers.

    Car, depuis longtemps, Giraud sait faire ressentir l’odeur de crasse et le brouhaha des saloons de l’Ouest.

    Il montre aussi les formes insidieuses des guerres contre les Apaches, notamment le nettoyage ethnique entrepris par le révérend Younger dans son orphelinat, ou plutôt sa prison pour enfants (thématique reprise ensuite dans Hoka Hey).

    Comme Billy, qui se dévergonde peu à peu, on est pris aux tripes par la conquête de l’Ouest, que l’on voit par le petit trou de la serrure. Comme si le mythe de l’Ouest, raconté par Giraud, contenait une part de réalité, celle de l'Histoire américaine.

    Néanmoins, Giraud cherche parfois à transcender ses dessins. Ils sont toujours aussi bien maîtrisés, mais avec quelques teintes de surréalisme, comme cette scène d’escalade à la fin de l'album, inspirée de l’Incal.

    Au final pas trop surpris de voir Blueberry vivant, quoique la faucheuse n'était jamais passée aussi près.

    Zablo Le 23/03/2024 à 20:57:42
    Blueberry - Tome 24 - Mister Blueberry

    Wahou…

    Giraud revient seul avec un nouveau cycle du lieutenant… ou plutôt de Mister Blueberry. Et quelle claque !

    Graphiquement, c’est toujours aussi bon. On retrouve le style d’Arizona Love, où l’auteur révèle toute la richesse de son art : rigueur du trait et profusion des détails, propres à la série, mais avec plus d’épure et une fougue esthétique, expérimentée sous son pseudonyme Moebius.

    Giraud fait donc du neuf avec du vieux : après tout, c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures….

    Et c’est bien le propos du livre : un ensemble de récits secondaires tourbillonnent autour d'un Blueberry âgé (il commence à avoir des cheveux blancs, comme son auteur…), posé le cul sur une chaise à faire des jeux de hasard.

    Les thématiques sont toujours un peu les mêmes (en particulier le poker, les tireurs d’élite, l’ambiance de saloon, les Apaches, les outlaws…), tout comme les planches restent découpées en deux parties (A et B) dans leur largeur.

    Comme ce fut le cas dans les précédents albums, certains personnages m'ont fait penser à des personnages réels ou fictifs : c’est Campbell, aussi boursouflé que Balzac, ou son secrétaire, au petit air de Little Némo mais adulte…

    Dans les albums suivants ce seront aussi Bluch, Lucky Luke, Neige, Mac Donald's, Billy the Kid, Mickey, Harry Potter, le déjeuner de Monet et j'en passe... Des clins d’œil un peu lourdingues en réalité.

    De fait, quoique Giraud a essayé de rester dans le cadre, le scénario contraste un peu avec ceux de Charlier auparavant. D'une dimension moebiusienne, il n'en demeure pas moins réussi.

    J’ai été happé dès l’accroche, avec une mise en abîme où Campbell et son secrétaire venus de Boston, en bons pieds tendres, découvrent l’Ouest avec stupeur.

    Le plus jeune, commençant à se faire des « films », son patron lui répond : « Billy, tu as trop lu d’histoires de cow boy »...

    Et puis quelle tension, que ce soit autour des mises du poker, du bluff, des relations parfois tumultueuses entre les personnages… mais surtout de la ville toute entière, qui semble comme prise dans la folie d’un jeu dangereux.

    Giraud profite aussi de ce cycle pour développer, en creux, certaines réflexions contemporaines sur les Western voir la littérature.

    D’un côté, il recycle les mythes de l’Ouest (Earp, Géronimo…), de l’autre il cherche à démontrer certaines de ses incohérences (garçons de vaches).

    De la même manière, il semble faire un parallèle, pas si vaniteux, entre Homère et le mythe de l’Ouest, entre le théâtre et Blueberry…

    Une manière de dire toute sa fierté, celle d'avoir contribué à une série marquante pour plusieurs générations.

    Car oui, cette BD est exceptionnelle. Encore aujourd'hui, elle me fait passer par toutes les émotions : la peur, le rire, la joie, la surprise…

    Ce seul volume justifie à lui seul le grand prix d'Angoulême, obtenu par Giraud 14 ans auparavant déjà.

    Zablo Le 23/03/2024 à 20:50:53
    Blueberry - Tome 16 - Le hors la loi

    Que de manipulations dans cet album…

    L’ex-lieutenant, dont on connaît les talents d’évasion, finit par prendre le large. Mais il est mystérieusement rattrapé par une bande de brigands...

    Charlier nous sert un récit assez psychologique, agrémenté de moments plus potaches.

    Dans ce mélange de genres, les personnages sont particulièrement bien fouillés... mais aussi assez malsains. Je pense notamment au personnage androgyne d’Angel Face, de Kelly, de Blake, voir même au retour de Guffie Palmer.

    Depuis le tome 12, souffle un vent nouveau dans les scénarios de Charlier, mais aussi et surtout dans les dessins de Giraud.

    Il y a beaucoup de matière, une ambiance angoissante, propre à la revue Métal hurlant, où Gir officie sous le nom de Moebius.

    Certains décors sont empreints de surréalisme, de fantastique. C’est le cas avec la maison de Guffie Palmer, plantée seule en haut d'une colline... Inquiétant, à l’image du film Psychose.

    Le découpage est tout aussi novateur, malgré la présence de la sacro-sainte ligne médiane.

    La mise en couleur est éloquente, un atout depuis les débuts de la série.

    En bref, un début de cycle convaincant, qui part sur un rythme effréné, tempo donné par le scénario de Jean-Michel Charlier.

    De fil en aiguille, Blueberry semble ainsi se jeter dans la gueule du loup…

    ...Bien malgré lui.

    franp Le 23/03/2024 à 11:43:31
    Les filles d'Aphrodite - Tome 1 - Mort à la carte

    L'histoire est lente, le dessin statique, le trait lourd, la colorisation passable, et il faut attendre le troisième tome pour avoir un peu d'action et, au total une intrigue vite oubliée.

    Stephdu86 Le 23/03/2024 à 11:31:50
    Lefranc - Tome 35 - Bombes H sur Almería

    Très bon opus de Lefranc qui confirme la bonne tenue de la série depuis plusieurs albums . L'intrigue sur fond historique post guerre civile espagnole est tout à fait crédible, compte tenu du contexte historique.

    franp Le 23/03/2024 à 11:24:36
    Les naufragés du temps - Tome 1 - L'étoile endormie

    Série fort imaginative, mais surtout interminable. Il faut croire que je suis insensible aux charmes du space-opéra a rebondissement, surtout lorsqu'il est aussi verbeux.

    Bedelisse Le 23/03/2024 à 11:00:42
    XIII Mystery - Tome 1 - La Mangouste

    La série XIII Mystery est une très bonne série complémentaire qui donne encore un peu plus de profondeur sur des personnages secondaires, mais non moins importants. J'ai beaucoup aimé, surtout après la lecture complète des 19 albums de la série originale.

    Lakazdelonclepol Le 23/03/2024 à 10:38:37
    Isabelle (Will) - Tome 12 - Les Abraxas pernicieux

    Isabelle est une série absolument charmante, poétique, inventive et délicieusement décalée.
    Pour moi, Will a signé avec Isabelle sa meilleure œuvre. Son dessin y trouve matière à donner tout son potentiel et les histoires d'Yvan Delporte nous entraînent dans un monde féérique en marge de notre quotidien.
    Une série bien au chaud dans ma BDthèque pour ne plus en sortir.

    franp Le 23/03/2024 à 10:25:25

    Très déçu par cette série, dont le scénario navigue à vue. La colorisation renforce l'inesthétisme de la série, sombre et laide.

    Au Fil des Plumes Le 23/03/2024 à 09:35:15

    Mica retourne avec sa grand-mère Régina à Varsovie. A la recherche d'une propriété, Mica va découvrir bien plus. Une histoire de famille, de guerre mais aussi d'amour.
    Le scénario est émouvant, il narre le passé en y mêlant le présent.
    Cette BD met en exergue les stigmates qu'a subi la guerre. On y découvre une ville en reconstruction et des personnages profondément marqués.
    Le dessin est plutôt classique et n'est pas sans rappeler le trait d'Hergé. Les couleurs sont franches et les expressions des personnages manquent de nuances.
    Malgré ces légers bémols, cette lecture a su me séduire et m'a transporté dans ce Varsovie qui ne demande qu'à renaître.

    Erik67 Le 23/03/2024 à 08:53:27

    Là encore, j'ai cru que c'était deux filles qui étaient en train de s'embrasser ce qui ne m'auraient pas dérangé outre mesure mais il s'agit d'un couple mixte car Bidouille est bien un mec. Bref, je ne distingue plus très bien les traits masculins. J'aurais aimé avoir un peu plus de clarté au niveau du graphisme, c'est tout.

    Il est vrai que ce dessin me rappelle ceux des années 70 ce qui collent bien à l'intrigue censé se situer dans ces années-là. Pour le modernisme du trait, il faudra repasser. J'ose avouer que ce n'est pas le type de graphisme que j'apprécie. Dès lors, cela m'a semblé plus difficile d'entrer dans cette lecture de façon sereine.

    Bon, c'est vrai que la préface est signée par Nicolas Sirkis, le chanteur d'Indochine, qui accorde aux adolescents une place assez importante dans son répertoire par les morceaux qui leur est destinés principalement. Le thème est celui des premiers amours.

    Bon, du même auteur, j'ai adoré la saga « Sambre » qui n'est d'ailleurs toujours pas terminé. Cependant, force est de reconnaître qu'on est assez éloigné de cet univers post-révolutionnaire et romantique à souhait.

    C'est vrai qu'il va y avoir une évolution au gré des saisons qui défilent et le ton ne sera pas vraiment le même. C'est léger et enjoué au début avec un côté très bon enfant. Cela se termine en tragédie shakespearienne à la manière de Roméo et Juliette d'ailleurs souvent évoqué.

    Evidemment, je ne comprends pas l'obstination du père de Bidouille qui souhaite empêcher cette relation qui nuit à l'apprentissage des études de son fils. Il indique qu'il est dans son rôle de père même s'il faisait la même chose en étant adolescent.

    Par ailleurs, il est vrai que cette relation est basée sur un couple qui s'assortit assez mal ensemble, mais pas que sur le plan physique. Je n'ai pas senti une belle histoire d'amour, je suis désolé de le dire ainsi même si leurs sentiments étaient guidés par une certaine timidité.

    On quitte cette lecture avec un sentiment assez dépité tant sur le fond que sur la forme. Evidemment, j'ai eu un peu de peine pour ces deux personnages assez sympathiques qui ne méritaient pas cela.

    addrr Le 23/03/2024 à 00:41:12
    L'impossible machine - Tome 2 - Le désert vert

    J’adore ces récits de va-et-vient dans le temps. Celui-ci (je parle des 2 albums lus à la suite) est particulièrement bon, très prenant et intellectuellement stimulant.
    Néanmoins, il a 2 « points faibles » :
    - des graphismes moyens, même s’ils évoluent en bien dans le second opus. Je ne peux pas en vouloir à l’auteur, qui se débrouille pas mal pour un néophyte arrivé sur le tard, et qui a mine de rien une sacrée imagination (bien déployée dans le côté « anticipation » du 2e album). Son point fort est dans les paysages grandioses, et non dans les personnages.
    - un côté un peu « vain » de ces voyages dans le temps. Concrètement, qu’en font-ils ? Franchement, rien. A part s’emmêler les pinceaux et faire des gaffes de temps en temps …

    Pour accentuer cet effet « vain », je peux citer le résumé du deuxième album (en 4e de couverture ou sur internet), complètement mensonger, mais qui est censé être le leitmotiv de l’équipe (attention spoiler par après) :
    « Aller dans le futur avec un double de soi-même, voilà une chose bien ardue. Une étrange machine à voyager dans le temps reprend du service, il s'agit cette fois de sauver la planète de la désertification. »
    [SPOILER]
    C’est faux, complètement faux : les voyageuses du temps vont aller gratter de l’argent à un milliardaire intelligent et BG pour faire réparer leur machine, et qu’il devienne leur mécène. Et c’est lui, tout seul comme un grand et sans aucun rapport avec elles, qui sauve la planète de la désertification. Elles n’y sont pour rien et arrivent même après que ce soit déjà entamé !
    [/SPOILER]

    J’ai beaucoup plus parlé du deuxième album que du premier car c’est lui qui ouvre enfin les vannes des voyages intéressants.
    Le premier était pas mal dans le style plus atypique du « est-ce vraiment du voyage dans le temps, ou est-ce de l’esbroufe » ? On parle de voyage, oui, mais notre héroïne et ses compagnons laissent planer le doute tout au long de l’album, et ce côté ambigu de récit temporel avait aussi son charme (Charme rompu au deuxième album qui met lui les pieds plus franchement dans le plat).

    J’ai mine de rien franchement envie de lire la suite, mais j’ai peur qu’elle arrive dans pas mal d’années, vu le rythme de l’auteur ! (Récit entamé en 2004, mais premier album paru en … 2014. Et le second album est paru en 2022. Albums certes copieux en pagination, mais on va devoir s’accrocher avant de voir le 3e paraître).

    Arkadi Le 22/03/2024 à 20:47:58
    Sin City - Tome 6 - Des filles et des flingues

    Visuellement c'est une tuerie. Faut dire qu'à Sin City, ça meurt par pacson de 12. Franck Miller se lâche sur les filles, les flingues et les voitures. Mais aussi, les effets de lumières, les cadrages léchés comme dans les films noirs, très noirs. Oui c'est bluffant surtout quand il prend une case par planche. Il y a un épisode avec Marv de 26 planches qui est splendide. Et puis il y a du bleu aussi autour d'une tueuse en série qui apprend le métier et qui est un peu nympho aussi. Le bleu de ses yeux, c'est avec ça qu'elle appâte ses victimes. Et ce bleu tendre et nostalgique jure avec la violence du noir et blanc inversée.

    Bref visuellement c'est bluffant. Miller a pris son kiff et nous en fait profiter. C'est pas aussi bien que le tome 1 ( rien dans la saga ne peut être aussi bien que le tome 1 de toute manière) mais le panard quand même

    Après c'est une multitude d'histoires qui racontent Sin City sans connexion entre elles forcément ni avec les opus précédents. Et ça c'est dommage. Parce que Miller avait proposé plein de pistes sur les tomes précédents et, il semblerait, qu'il ne les utilisera pas même en courtes scénettes. Le boucle ne se boucle pas.

    Miller s'amuse avec les pulps dans cette série et les pulps c'est aussi des histoires brèves. Toutes ne sont pas réussis dans l'histoire. On reste souvent sur sa faim. On en veut plus et c'est trop court.
    Pour symbole, Il y a même l'histoire qui a introduit le film "Sin city" de Rodriguez. Visuellement superbe mais avec un gout de pas assez en bouche. C'est du brutal, du concis, à l'essentiel.
    C'est d'ailleurs le souci de toutes les BD qui ose la multiplicité d'histoires dans un tome. Ce Sin city là confirme la règle.

    Dunyre Le 22/03/2024 à 19:31:42
    Mages - Tome 11 - Arundill et l'ordre des Ombres

    Un excellent album : dix ans après, je ne pensais pas que les auteurs auraient encore de quoi nous proposer des récits coups de coeur dans l'univers des Mondes D'Aquilon, qui ronronnent un peu depuis quelques mois maintenant.

    Mais ce tome 11 de Mages est une pépite, et ce à tous les niveaux :

    - Le récit peut se lire en one shot (même s'il s'articule dans le contexte des Guerres d'Arran, cf mon 3e point), et propose une histoire dynamique et intéressante, avec des enjeux, des personnages attachants et des lieux de toute beauté.


    - En parlant de beauté justement, les graphismes de Vukic sont époustouflants. Une double-page fabuleuse présentant Le Havre, des pages entières sur la Forteresse des Ombres, le Nodrënn, etc.
    Les personnages sont parfaitement représentés, y compris les anciens (cf mon 3e point justement, en y ajoutant la fin à Dal'Darum avec Redwin & cie)


    - Enfin, le récit s'insère particulièrement bien dans l'univers (références aux tomes 2 et 4 de Mages, aux tomes des Guerres d'Arran, etc.) : plein d'éléments qui font plaisir, comme le retour d'Eragan, de Belkiane et, bien sûr, d'Arundill, les nouveaux éléments sur l'Ordre des Ombres, la Forteresse des Ombres, le fameux "Havre" des mages, etc.


    Nous avons ici droit à un récit central pour comprendre le déroulé des Guerres d'Arran, un véritable indispensable !

    Franchement, même sans avoir réalisé un véritable classement/une hiérarchie de tous les tomes du Monde d'Aquilon, je pense qu'on peut aisément mettre celui-ci dans le top 15 voire top 10.

    Eotran Le 22/03/2024 à 19:22:01

    La recette n'a pas vraiment changé depuis le début, mais le résultat est toujours aussi savoureux.
    Un humour tranchant avec des vus d'esprit qui à certains moments frôlent le génie.
    Le seul reproche qu'on pourrait avoir, c'est la vitesse à la quelle on finit la bd. C'est frustrant au possible. A contrario, je ne suis pas sûr qu'en doublant la quantité on ne fasse pas une indigestion.

    Pour les amateurs d'humour absurde et anti-politiquement correct.

    Eotran Le 22/03/2024 à 19:18:22
    Il était une fois en France - Tome 3 - Honneur et Police

    Alors que vent semble tourner et que l'occupation allemande d'une partie de la France commence à s'effriter, Joseph Joanovici joue au funambule en travaillant sur les deux tableaux.
    D'un côté en collaborant avec l'occupant pour pouvoir continuer à faire de l'argent, ou tout simplement éviter que ses origines juives ne soient un problème.
    De l'autre en soutenant la résistance et le FFI, essayant de se racheter toutes ces années où il a fait fortune en aidant et en volant les nazis.
    Sur base d'un scénario solide, les auteurs nous partagent la complexité de ce personnage charismatique, et la complexité de sa situation dans un environnement aussi hostile que peut-être l'occupation nazie.
    Au niveau graphique, si le dessin est de bonne facture, on pourra toute fois reprocher que certains personnages se ressemblent et d'autres ne sont pas rapidement reconnaissables (et il faut repartir plusieurs pages en arrière pour être sûre de qui il s'agit).

    Mais dans l'ensemble cela reste terriblement passionnant.

    Zablo Le 22/03/2024 à 15:59:06

    Un énième roman graphique...

    Lora Lorente, autrice espagnole, y raconte une histoire empreint de réel : une femme de 34 ans revient dans sa maison d'enfance, où plane l'absence des figures maternelle et paternelle...

    J'ai été pris d'intérêt par l'esthétisme de cette BD, au trait fourni et granuleux.

    L'absence de polychromie, contrairement à ce que pourrait laisser penser la couverture, souligne cependant l'indigence du personnage principal et donne un ton plutôt terne à l'intérieur.

    Pendant la première partie de cette BD, je dois avouer que je me suis un peu ennuyé... Le rythme y est figé, comme pour mieux montrer l'immobilisme de Mary Pain.

    Probablement aussi que je manque de tolérance vis-à-vis des égo-fictions, courantes dans le marché du livre. L'abondance des planches nuit parfois à leur raffinement.

    Pourtant, le travail de Lola Lorente est colossal et elle a le mérite d'aborder des sujets intéressants, dans une perspective singulière, allégorique : le regard culpabilisant des bigots, les drames familiaux, l'aide aux soins qui n'est pas rémunérée, la sexualité, l'expropriation...

    De plus, avec une figure féminine à la personnalité profonde, ronde sans être complètement empâtée, mais aussi très sensible, l'autrice casse les codes. Ses faux airs de Lolita, son déhanché insouciant, son look éclectique, mi-punk mi-princesse... Mary Pain électrise son monde. Elle doit faire face à une flopée de problèmes... et pourtant, elle procrastine.

    Toutefois, à partir du milieu de la BD, la narration s'accélère, prenant un rythme endiablé, qui évoque le sursaut de Mary Pain. Il y a des surprises, autant dans le scénario que dans le cadrage des plans, osés, et dans l'esthétique un peu grasse, spongieuse, hypnotique... en un mot, underground.

    Le corps charnu de Mary Pain prend alors une dimension érotique, expérience nouvelle pour moi... comme du Crumb, mais en mieux. La touche féminine sûrement...

    Finalement, je dois admettre que je suis touché par ce jeu irréel avec les fantasmes, mais aussi et de manière différente, les angoisses de Mary Pain.

    Flemeth Le 22/03/2024 à 14:06:18
    The nice House on the Lake - Tome 2 - Tome deux

    J'ai beaucoup aimé la trame de fond et la manière dont le scénariste nous dévoile petit à petit des bouts d'histoire. Mais j'ai été gênée au cours des 2 tomes par le nombre de protagonistes, finalement peu sympathiques, pas très étoffés et auxquels je ne me suis jamais identifiée. J'avais peine à les distinguer les uns des autres et cela a nui à la fluidité de la lecture. L'ensemble reste toutefois intense et captivant. Walter reste de loin le plus humain du groupe, et le plus attachant.

    Erik67 Le 22/03/2024 à 07:36:43
    Les exilés de Mosseheim - Tome 1 - Réfugiés nucléaires

    Cette BD joue sur les peurs des gens par rapport à la menace nucléaire qui n'est pas exempt d'un affreux attentat terroriste islamiste. Cela se passe en Alsace dans ma région ce qui me parle encore plus. Mossenheim, c'est en réalité Fessenheim.

    5 millions de gens sont obligés de fuir la zone contaminée entre la Suisse, l'Allemagne, la Belgique et notre pays ce qui va provoquer des remous dans toute l'Europe. Direction la Suède qui va accueillir dans un gigantesque camp de fortune des européens de plusieurs nationalités qui rejettent la faute sur les français comme s'ils étaient réellement responsables de cette situation désastreuse. Dans le malheur, on cherche souvent des coupables.

    Les tensions vont être à leurs combles dans cette crise migratoire purement européenne. C'est surtout la gestion des conflits de ce camp sur le point de se révolter qui occupera une grande partie de l'album au détriment de l'intrigue principal qui ne nous montre pas réellement ce qui se passe réellement.

    Certes, on verra une partie plus politique avec un Président de la République ressemblant comme deux gouttes d'eau à Emmanuel Macron qui ordonne à son Ministre de l'Intérieur de tuer le gêneur afin que la vérité ne soit pas révélée au grand public. [masquer] En effet, on apprendra qu'il s'agit d'un défaut de matériaux provenant d'un sous-traitant ayant entraîné une réaction en chaîne et non un attentat pour accuser les islamistes qui ont bon dos. [/masquer]

    Je trouve que c'est une bonne idée de traiter ce sujet dans une BD pour savoir un peu à quoi s'attendre dans pareil cas. Cependant, l'exploitation de l'idée aurait pu être mieux mené, c'est certain. On tombe dans une absence totale de subtilité notamment au niveau de la réaction des personnages Christophe et Sandra qui font face à cette situation de manière tout à fait exaspérante.

    Un mot sur le graphisme pour dire qu'il est réaliste et qu'il rend la lecture assez avenante. Il y a une bonne utilisation de la colorisation qui ne vient rien gâcher bien au contraire. C'est impeccable au niveau du trait. On notera également un découpage plutôt classique.

    On va attendre la suite pour se faire une idée plus précise. Tout dépend comment cela va évoluer au juste.

    Fabrice29 Le 21/03/2024 à 19:56:34
    Prométhée - Tome 24 - Invasion finale

    Une fin tant attendue par les personnes, dont je fais partie, qui ont eu la patience d’aller jusqu’au bout. J’ai suivi cette série jusqu’au bout pour le graphisme de très bonne qualité et un thème qui me plaisait bien. Malgré quelques longueurs…j’ai apprécié les 2 cycles sauf la fin…Le Tome 23 a laissé trop de questions sans réponses et m’a laissé sur ma faim. Le tome 24 quant à lui m’apparait sans grand intérêt car enchainant différentes histoires sans rapport avec les 2 cycles précédents. Je reste quand même globalement satisfait de cette série surtout pour le 1er cycle.

    minot Le 21/03/2024 à 13:52:00

    Gros gros coup de cœur !

    Le dessin onirique d'Andréae confine au sublime et est absolument parfait pour illustrer l'ambiance à la fois gore, angoissante et féerique de ce conte macabre imaginé par Velhmann. C'est rempli d'originalité et l'aventure, l'humour noir, la poésie et la mélancolie se combinent à merveille, faisant de la lecture un vrai moment de bonheur. J'attends déjà la suite avec impatience.

    minot Le 21/03/2024 à 13:37:52
    Les pestaculaires - Tome 1 - Âge tendre

    Le scénario est un peu trop enfantin à mon goût mais on retrouve avec plaisir les personnages, l'univers, l'humour et le graphisme sympathique de la série LES SPECTACULAIRES. Même si connaître la série-mère reste un plus, cet album a l'avantage de pouvoir être lu sans pré-requis. Un album clairement axé "Jeunesse" mais qui devrait également plaire aux amateurs de la série d'origine. Perso, j'ai bien aimé.