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Le suicide du fils d'un tycoon américain est l'occasion pour un auteur à succès de revenir sur son passé et plus particulièrement 15 ans en arrière à l'époque où il n'était qu'un simple hobo hantant les lignes ferrovières.
Nous voyons sa rencontre avec Blanche, la soeur du futur suicidé. Nous entrons dans cette famille puissante et un brin braque et nous pénétrons dans les coulisses de ce qui deviendra un drame.
Superbe évocation de la fin des années 30 au début des 50 par Dufaux, laquelle bénéficie du dessin magnifique de Malès dont la couleur n'est pas vraiment à la hauteur.
Fin de l'histoire et de la série. C'est bien dommage mais c'est logique.
Après moult aventures Quitos et Orocomay réussiront à s'enfuir de l'Eldorado. Quitos restant près de sa compagne choisit la vie dans la jungle.
Quant aux rares autres protagonistes survivants chacun ira son chemin dans une grande logique et une non moins grande morale (enfin presque).
Quant à l'Eldorado, il a bien sûr disparu (non, mais !).
Poursuite de la quête de l'Eldorado. Ceci nous vaut quelques épisodes tragi-comiques comme celui de ce prêtre devenu chaman (et cocaïnomane !).
Bien évidemment c'est la fin avec l'arrivée sur l'Eldorado qui retiendra l'attention d'autant que l'album se termine par un quasi cliffhanger.
Là encore les dessins de Mata, particulièrement ses décors font mouche.
Une bien belle série.
Jonction des tomes 1 et 2 de la série puisque tous les protagonistes s'y retrouvent.
Retour dans la forêt amazonienne, retour d'Orocomay (personne ne s'en plaindra compte tenu de la plastique de la dame !).
En fait l'album repose essentiellement sur les épaules du dessinateur car le scénario est assez en retrait. Coup de chance, Mata a les épaules assez larges pour supporter le poids de l'album (et à vrai dire de la série aussi !)
Nouvelle superbe histoire de ces temps de la conquête.
Nous avons droit au long voyage d'un groupe de migrants qui partent s'installer à St Domingue et qui chemin faisant vont rafler des Noirs comme esclaves.
Tout ce petit monde est évidemment assez peu recommandable mais comme la fin est somme tout morale, chacun y trouvera son compte.
Superbe hisoire que ce groupe tout à la fois de conquistadores et de bandits (à moins que les deux mots ne soient synonymes !) qui se trouvent confrontés aux tribus indiennes de l'Amazonie.
C'est un mélange d'"Aguirre, la colère de Dieu" et de "la Forêt d'Emeraude". Les dessins de Mata sont tout à fait envoûtants; quant aux couleurs elles sont simplement somptueuses.
La fin de l'histoire rappelle la fin de "l'épée du paladin" ou de certaines aventures signées Charlier.
Que du bon, que du bon !
Suite et malheureusement fin de cette splendide série alors qu'elle était loin d'être terminée puisqu'à la fin de l'album commence seulement la fameuse rivalité entre Brunehaut et Frédégonde. Il y a encore tant à montrer et à raconter.
Franchement je ne comprends pas. Nous avons un scénariste talentueux qui s'est réellement emparé de l'époque et du contexte, un dessinateur au sommet de son art et qui mériterait d'être célébré comme il le mérite et la série s'arrête.
Le succès commercial (j'insiste sur "commercial") ne devait pas être au rendez-vous car cette série a tout pour devenir une série phare. C'est le "Murena" des Francs.
A redécouvrir de toute urgence !!!
Cette période de l'Histoire de France est l'une des plus méconnue. On doit une frande partie de nos connaissances à la fameuse Histoire des Francs de Grégoire de Tours dont Cothias s'inspire pour tirer ce remarquable album brutal, violent, sexué et sanguinaire comme pouvaient l'être les moeurs de l'époque.
D'une facture classique le dessin de Dufossé est remarquable. Mais plus encore que les dessins, les couleurs savent donner vie et intensité à une BD qui n'en manque pas.
Laborieux, très laborieux album que le scénariste a commencé sans trop savoir où il allait. Cela commence avec l'histoire de la "vieille sorcière" qu'on croirait sortir d'un conte pour enfants ("13 chats noirs à la naissance","la mère qui se pend", etc.) et ça se termine dans le drame le plus absolu (que de morts et que de façons différentes de mourir !).
Gref, cela m'a tellement enthousisasmé que j'ai arrêté de suivre cette série. Je vous conseille d'en faire autant.
En 1641, dans le pays basque français, un jeune femme, Elvira, est arrêtée pour sorcellerie.
Procès, interrogatoires, elle réussit à s'échapper et organise un plan (démoniaque !!) pour récupérer son jeune fils promis au bûcher. Révélation finale sous forme de twist et voilà notre Elvira veuve, prête à poursuivre de nouvelles aventures.
Le scénario est d'une grande banalité. Les dessins sont encore maladroits. Bref, rien ne permet de distinguer cet album qui ne fait que passer sans susciter ni colère, ni envie.
Suite (et fin ?) des aventures de Pylos et Asinée et de William et Ellen.
Cet album termine en effet un cycle et selon le succès commercial de la BD pourrait marquer soit le départ d'un nouveau cycle, soit l'arrêt définitif de la série.
Et ce serait bien dommage car nous avons le résultat du travail de 2 honnêtes artisans car dans artisans il y a "art" et nous avons bien là une oeuvre d'art pleine et entière, pas prétentieuse mais bien construite. Sans doute pas un chef d'oeuvre, mais quelque chose de très intéressant et de très agréable.
C'est pourquoi on aimerait tant que cela continue !
D'habitude quand on parle de "Grande Ile", il s'agit plus de Madagascar que de la Crète mais bon, passons.
C'est toujours un plaisir de voir une BD sur la civilisation minoenne. On retrouve avec plaisir les fresques et les styles de bâtiments entrevus dans nos livres d'histoire mais aussi dans "Messara" et "l'Age de Bronze" (qui opposent Achéens et Troyens).
C'est d'autant plus un plaisir que le dessin de Pierret restitue grace et finesse avec des couleurs qui mettent réellement en valeur la richesse et la beauté de cette civilisation.
Le scénario serait des plus classiques s'il ne proposait pas deux histoires simultanément (ceci dit, c'est une technique de moins en moins rare aujourd'hui) : une histoire dans la Crète antique et une autre dans la moderne; les deux avec un sous-jacent amoureux.
Un embaumeur devient à son corps défendant médecin légiste. La mission confiée par le Vizir l'amène à se heurter au chef de la police, une femme. Quant à l'enquête elle même, la piste mène tout droit à la Reine et au passé (forcément troublé et mystérieux !!) de Néféritès (Néféritès par son père et Holmès par sa mère !).
Il y a de grandes chances pour que cette montagne accouche d'une souris avec une fin déplorable car mal maîtrisée. En attendant cet album ci est très bon et se lit avec grand plaisir même si les dessins restent perfectibles.
Un dessin souvent fabuleux (mais pas toujours). Un scénario solide et captivant auquel on reprochera (éventuellement) le caractère un peu entier (sinon excessif) de certains personnages. On est tenu en haleine en attendant le prochain tome.
Mais pas un chef d'oeuvre pour autant. Pourquoi ?
Difficile à dire, c'est plus une impression qu'autre chose, à moins de sortir de fausses bonnes raisons. Chipotons ? Chipotons !
L'action se déroule 15 à 20 ans après l'île au trésor (confidence de Silver au Dr Livesey/ page 35). Or dans le roman, il est question d'un John Silver dans la cinquantaine. On le voit donc mal arpenter le pont d'un navire à 65/70 ans, en pleine forme physique de surcroît, surtout à l'époque où le suivi médical est inexistant et où l'on est un vieillard et où l'on se comporte comme tel des 50 ans.
Le livre indique que nous sommes en 1785. S'il est vrai que le roman de Stevenson ne précise pas de date, plusieurs exégètes (voir à ce titre l'article en anglais de Wikipedia sur le roman) situent l'action vers 1748/1750. En conséquence, la BD devrait se situer 15 ou 20 ans cette date de 1785, soit 1765/ 1770 (au plus tard).
Page 50, un navire arbore l'Union Jack. Or ce drapeau n'a été adopté que le 1er janvier 1801 en intégrant les "couleurs" de l'Irlande. Le drapeau précédent qui a eu cours entre 1606 et 1801 (donc pile poil dans notre période) ne reprenait que la croix de St George et celle de St André.
Bon, mais c'était histoire de chipoter !
Cette fois ci c'est une saga sur le havane que les éditions Glénat proposent.
Ce premier tome est d'ailleurs plutôt bien fichu puisqu'il enchâssent deux histoires : la première se déroule au temps présent, la seconde remonte à la première moitié du XIXème siècle.
Celle qui se déroule aujourd'hui ne perd pas de temps puisque nous sommes tout de suite confrontés à la présence d'un cadavre, celui d'un dirigeant de ce qu'on croît être un empire du tabac. Le jeune homme qui contemple son cadavre a une attitude curieuse et fuira à l'arrivée de la police. Ce qui en fait bien sûr le suspect numéro 1.
La deuxième histoire est centrée sur Cuba où différents personnages après une traversée tumultueuse se croisent et recroisent. Le héros, fondateur de la dynastie (?), cache un "terrible secret" (classique !) et a eu maille à partir (pour des raisons encore inconnues) avec le responsable militaire de l'île. Ce dernier ayant eu un comportement des plus lâches lors de la traversée atlantique laisse le planteur de tabac tranquille (pour l'instant).
Bref, c'est l'équilibre de la terreur.
Une gentille série qui dévoilera son vrai caractère et sa densité par la suite, mais si elle poursuit sur ce début, elle devrait faire un tabac !
Ce qui est sans doute le chef d'oeuvre de Jacobs méritait cet écrin unique. Les deux tomes sont enfin réunis en un seul et c'est quelque chose.
Pour ceux qui se posent la question de la cheville entre les deux tomes qu'ils sachent qu'ils ne loupent qu'un petit texte (3 mois plus tard) où l'on indique que Mortimer est invité chez le Dr Grossgrabenstein. Il n'y a qu'une seule vignette : Philip Mortimer est au volant d'une voiture dans les rues du Caire (dans le vieux quartier Mouski est-il même précisé).
Bref, on ne loupe pas grand chose de l'histoire sinon le plaisir de posséder un superbe album.
Erwan poursuit sa quête quant à l'origine du Nahik. Le voici à Zurich d'où il espère accéder au coffre de sa victime (voir tome 2 du décalogue).
Mais il n'est pas le seul à s'intéresser au contenu de ce coffre.
Ses anciens alliés et employeurs sont également sur la piste, tout comme des services assez secrets que l'on devine avoir des accointances ... avec le Vatican.
Si vous n'avez pas lu les tomes 1, 2 et 10 du Décalogue inutile de commencer cette série laquelle raconte ce qui se passe après la saga mère.
Merwan que nous avions quitté au tome 2 send à Glasgow, tome 1, intrigué par "le dernier manuscrit". Il veut en savoir plus ... mais il n'est pas le seul.
Comme par ailleurs le tueur de la Clyde reprend du service nous avons droit à un album trépidant, plein de suspense et très agréable à lire.
Depuis le 13ème tome de la série XIII, il est de bon ton d'avoir ainsi des albums hors-série qui permettent de remettre à plat et dans l'ordre des aventures un peu complexes. Et puis c'est toujours l'occasion de vendre un album de plus.
Cela a été ainsi le cas des "Maîtres de l'Orge", de "Alpha" ou du "Scorpion", alors pourquoi pas ici ?
D'autant que cet album est plutôt bien fait et développe certains aspects passés sous silence dans la série. Bien évidemment pour l'apprécier, il est préférable d'avoir lu les 10 albums, sinon tout ceci risque de rester un peu abscons.
Pris isolément, cet album est une jolie histoire d'aventures exotiques. Ça bouge, ça remue, ça trahit... Bref, rien que du classique !
Il y a bien sûr cette fameuse omoplate de dromadaire qui est à l'origine des bouleversements des personnages de cette saga.
La morale de ce volume et donc de la série est évidemment très ironique. Du coup, elle en devient cruelle.
Nous voici revenus aux débuts de la campagne d'Egypte; l'occasion pour nous de faire connaissance avec le fameux Desnouettes et son triste destin. L'occasion aussi de voir Eugène Nadal dans sa gloire, puis dans sa déchéance, lui qu'on avait connu dans le volume précédent dans son hébétude et son isolement.
Sinon l'album propose un schéma classique du récit d'aventures que les dessins de Michel Faure et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud savent fort heureusement réhausser de leurs éclats.
Comme l'indique Giroud en page de garde, cet album est celui qui débute véritablement la série. C'est aussi lui qui servira de base à la série connexe des "Fleury-Nadal".
Sans les explications finales, d'ailleurs un peu tarabiscotées, cet opus serait assez moyen. Mais il ya justment ces révélations, assez sordides, qui illustrent bien le côté noir de l'âme humaine. Du coup, ce livre semble meilleur même si nous sommes encore loin du souffle des premiers albums.
On reprend l'histoire quasiment à sa source avec l'impression du fameux livre, le Nahik. A ce titre l'album est nécessaire car il permet de reconstituer toute une partie de la saga.
Mais l'intrigue de cet opus est plutôt faiblarde, sauf bien sûr la révélation finale qui est un sommet de cruauté.
Quant au dessin de Paul Gillon, j'avoue avoir été assez déçu. Il ne donne jamais l'impression de "fonctionner" dans ces décors et costumes d'époque alors que dans de nombreux albums "modernes", il est d'une totale puissance.
Le titre indique précisément le ressort de l'intrigue, laquelle a le mérite de ne pas être complètement linéaire mais aussi -et surtout l'inconvénient- de ne pas être très palpitante.
C'est en fait même l'album le plus faible de la série (...avec le suivant).
Ça se lit certes mais franchement Giroud nous a dans le passé -et particulièrement dans cette série- habitué à mieux.
R-I-D-I-C-U-L-E-!
Nous avons droit à la jeune veuve qui tombe amoureuse de l'assassin de son mari (attention, sans le savoir !), lequel assassin se sent comme un père pour la fille de sa victime.
Le tueur pérore toujours autant version Café du Commerce améioré (et encore !).
Quant au policier, il est omniscient (à mon avis il a dû coucher avec le scénariste pour en savoir autant !)
Le concept du tueur romantique et dandy est aussi crédible que le père Noël, c'est dire l'accumulation de clichés auxquels on a droit.
Basil part revoir Sâti retournée depuis aux Indes mais Victoria le suit secrètement et tout ce petit monde se retrouve ... à Zanzibar.
Le début du livre est drôle mais la tonalité change à l'arrivée de Zanzibar où le ton va devenir plus grave.
Yann en profite pour nous faire une leçon d'histoire sans en avoir l'air.
Edifiant !
Yann propose une version assez connue (et éculée) des raisons des fameux crimes. Inutile de dire que cela tombe assez à plat.
La dose d'humour est là, les graphismes d'Edith sont toujours aussi séduisants mais l'histoire se traîne, se traîne, que cela en deviendrait presque lassant.
Un album de plus sans plus.
Londres, un an avant les méfaits du fameux éventreur.
Deux gamins des rues sont amenés à secourir une fillette indienne -déjà mariée- que tout Londres recherche. Ceci nous vaudra une délicieuse séquence avec le docteur Watson.
Quant au sâti du titre on pourrait également l'écrire à l'ancienne c'est à dire suttee pour avoir la clé de l'énigme.
Plaisant petit album, plein de verve et d'entrain, qui doit beaucoup à la qualité du dessin d'Edith. Yann s'est visiblement copieusement documenté et notamment dans le fameux "Les Bas-Fonds Victoriens" de Kellow Chesney.
A un gros détail près cependant puisqu'il n'y avait plus d'éxécution publique dans le royaume depuis 1868.
Reprise et adaptation du fameux "Livre de la Jungle" de Kipling.
Peu de choses à dire sur le scénario qui suit à peu près la voie tracée par le prix Nobel.
Mais dessins et couleurs sont vraiments très bons.
En conclusion, voici un album qui se lit vite et bien mais qui ne ressort pas véritablement de la masse de production actuelle.
C'est au pôle Sud que Bob et Bill trouvent des traces de l'existence de Mû. Ils feront même mieux que cela puisqu'il vont découvrir un monde perdu avec dinosaures et cie ainsi que pour faire bon poids des sortes de petits hommes verts, le tout sous une chaleur tropicale.
Affligeant.
Signalons 2 hors texte aux pages 21 et 46.
Voici donc la réédition tant attendue de la première aventure BD de Bob Morane. La version Marabout n'était disponible alors qu'à des prix prohibitifs.
Merci à Claude Lefranc de m'avoir permis de faire des économies car à l'arrivée que tout ceci est moyen.
Moyenne l'histoire, moyens les dessins, exécrables les couleurs !
Notons simplement que par rapport à la version originelle de Femmes d'Aujourd'hui, nous avons droit ici à 2 hors texte supplémentaires (pages 13 et 60).
Un Forton new look, à savoir des planches de 3 bandes au lieu des 4 habituelles dans les années 60.
Un gentille petite aventure moranienne qui ne fera rien pour améliorer sa gloire mais qui l'affadira pas non plus puisque dès la 2ème page, notre héros sans peur et sans reproche sauve un petit Mexicain des dents voraces d'un requin.
Cette fois-ci l'orgine de l'ennemi remontera jusqu'à Tseu-Hi, la fameuse impératrice de Chine.
Publiée originellement en 1966 dans Femmes d'Aujourd'hui, cette BD ne comptait que 42 planches. Du coup, Sanahujas a rajouté deux hors textes pour atteindre les 44 planches "réglementaires".
Rine de très original dans cette BD, sinon qu'elle se passe à Londres, ce qui nous vaut de voir les Beatles !
Production vernienne standard, ni plus, ni moins.
Suite à l'assassinat du Pr Hornet, Bob et Bill au large de la Floride car le défunt avait repéré quelque chose de bizarre dans les profondeurs de la mer. C'est en quelque sorte la version moranienne du fameux James Bond "Opération Tonnerre" qui venait alors de sortir (la BD a été écrite pour Femmes d'Aujourd'hui en 1966).
Encore une fois Forton en fait le minimum question décor. Pourtant la bande est plaisante pour peu qu'on ait envie d'un moment de détente pure.
Claude Lefranc est un fan de Bob Morane.
Après avoir remis Gerald Forton aux pinceaux, il en fait autant avec Dino Attanasio qui avait crée le personnage en BD dès 1959.
Force est de constater que j'ai toujours autant de mal à m'imprégner du style d'Attanasio quand il verse dans le réalisme.
Du coup, je ne suis pas rentré dans cette histoire comme elle le mérite sans doute... mais c'est ainsi.
L'une des premières aventures de Bob Morane en roman (je crois même que c'est la première ?) aura été l'une des dernières à être adaptée en BD.
En fait, cett album est surtout remarquable car Claude Lefranc a remis en selle Gérald Forton au dessin.
On retrouve son style certes, mais avec une vraie évolution. Notons également que ses planches font désormais 3 strips au lieu de 4.
Très heureuse initiative pour tous les vrais moraniens.
Voici la réédition intégrale de "la vallée des crotales" telle qu'elle parut dans "Femmes d'Aujourd'hui", c'est à dire dans une version de 60 planches contre les 46 planches que tout le monde connaît de la version Dargaud (j'avoue ne pas savoir le quatum de la version Marabout).
Mieux ! nous avons également la version complète de "l'épée du Paladin", jusque là inédite, puisque encore une fois Dargaud en avait tiré 46 planches contre les 54 de la version originelle.
Soulignons toutefois que Dargaud avait fait un travail de qualité dans ses coupes puisqu'il avait simplement retiré un ou deux strips par ci par là, chaque planches faisant 4 strips.
L'album quitte momentanément Martin pour se focaliser sur son ancienne compagne, Maria.
C'est toute la vie civile de l'Allemagne durant la guerre qui est synthétisée ici.
Avec ses lachetés, ses compromissions mis aussi et surtout sa résistance à l'oppression. Nous découvrons ainsi le quotidien de ceux qui risquaient leur vie pour réveiller la conscience allemande.
Au delà de cet aspect, l'album est aussi l'occasion de poursuivre -sur un tempo différent- ces "Amours Fragiles". Nous avons droit aussi à notre dose de suspens (seront-ils pris ou pas ?) et à la cruauté de ces tranches de vies où tout peut basculer à partir d'un rien.
Prétextant ses études, Martin quitte l'Allemagne nazie pour la France.
A Paris, il retrouve tous ceux qui ont préféré fuir le régime. Ses relations avec Katarina, devenue depuis Catherine, s'espacent.
Il est le témoin attentif de la lente destruction du couple que forment Maria et Henry pour finir par devenir le compagnon de la même Maria.
Cet album, moins vigoureux que le premier, met l'accent sur cette période de débine dans des milieux étrangers qui n'ont pas le droit de travailler, qui ne sont pas vraiment appréciés des Français, qui n'ont d'autres ressources que de compter chaque sous.
Arrive la guerre et donc après quelques drames le retour de Martin dans la mère patrie.
L'une des premières monographies consacrée à André Juillard.
Bien évidemment son oeuvre a considérablement augmenté depuis et du coup cet opus est un poil obsolète. Mais l'essentiel du talent de Juillard était déjà diagnostiqué (cela étant à moins d'être un aveugle, ce talent est tellement éclatant ...).
Mosquito avait lancé ainsi à l'époque une collection synonyme de qualité sur les auteurs de BD.
Bob de Moor est l'un des grands oubliés de la BD puisqu'il a sacrifié une bonne partie de sa carrière pour la mettre au service d'Hergé.
Son rêve absolu eût été de faire un album de Tintin, il pensait qu'après tant d'années de collaboration, Hergé lui aurait l'autorisation d'en faire un seul, un petit. Mais l'autorisation ne vint jamais.
Reste donc cette petite étude qui survole sa carrière en donnant les aspects essentiels. Comme toujours dans cette collection, l'iconographie est d'une grande richesse.
Encore une série qui ne connaître pas de fin.
Est-ce dans ce cas vraiment dommage ?
Mmouais, cette hustoire n'a comme véritable atout que de se situer sur la Route de la Soie à la fin du Moyen-Age.
Un brave (?) commerçant italien, Matteo, se fait rapter sa femme, Paquette, par des bandits de grands chemins. Il n'aura de cesse que de la récupérer. C'est mal parti, car aux dernières nouvelles, sa femme va devenir la 7ème épouse du chef des bandits. Pour cela on vient de la marquer au fer rouge d'une jolie orchidée sur le bras.
Bon voilà, c'est tout. Pas plus que ça ? Non, pas vraiment plus !
Ça fait maintenant 20 ans que ça dure et personne ne regrette vraiment la disparition de cette série.
Il ne s'agit pas d'une BD mais d'un livre illustré (on peut donc se demander ce qu cela vient faire là, mais bon, passons).
On sait que Jacques Martin est resté attaché à sa région natale. C'est donc avec un vrai talent qu'il a illustré (avec son équipe) un certain nombre de pages qui reprennent à grands traits l'histoire de l'Alsace des Romains à nos jours.
C'est en quelque sorte l'équivalent alsacien d'un "Voygae d'Alix" ou de Lefranc.
Lenne poursuit les travaux qu'il avait commencés en 1988 ou plutôt il les reprend sous une forme un peu différente. Cette édition à ceci de particulier qu'elle respecte le format traditionnel des albums (l'opus de 1988 était de petit format), que le dos est toilé (vous avez dit madeleine ?) et que l'éditeur est Megawawe, clin d'oeil à la fameuse marque jaune.
Enième analyse du monde jacobsien et de ses créatures. C'est pertinent certes mais pas très original.
Le livre ravira les fans de Jacobs, ceux qui veulent tout lire de leur auteur chéri, pour autant s'il y a un choix à faire je conseillerais plutôt de se tourner vers "L'opéra de papier" écrit par l'auteur lui même.
Le Lombard avait eu la bonne idée de créer une collection qui mettait en avant plusieurs des auteurs maison (comme pour Cuvelier ou Bod de Moor).
Ce premier recueil concernant le monde de Jacobs était donc le bienvenu, malgré de forts relents hagiographiques.
Néanmoins, ce n'est pas parce que c'est lisse que ce n'est pas intéressant. De plus l'iconographie est superbe.
Les mémoires du fabuleux créateurs de Blake et Mortimer.
On y apprend ainsi ses débuts dans l'Opéra et sa reconversion presque forcée (manque de travail).
On y voit aussi pointer une légère mais réelle amertume sur ce que fut sa vie, son oeuvre et ses "amis". Tout ceci est tout de même très "rentré" mais d'autres révélations plus tardives par le biais d'interviews confirmeront cet état de fait.
Une superbe monographie (en N&B malgré tout) sur l'un des meilleurs dessinateurs animaliers de la BD. Car de fait, malgré Clifton, on retiendra surtout de Macherot ses créations comme Chlorophylle, Chaminou ou Sybilline. Signalons toutefois que cette monographie ne fait que compléter la superbe étude réalisée plusieurs années avant par les Cahiers de la BD.
Pour Cuvelier la BD n'était qu'un pis aller. Il se voulait avant tout artiste. Ironie de l'histoire, on le considère aujourd'hui comme un des grands dessinateurs de BD alors que ses peintures ne sont connues que d'un petit cercle.
A la limite ce sera aussi bientôt le cas en BD, car il n'a pas vraiment fait la percée que son talent méritait. Aujourd'hui qui le connaît dans la jeune génération ?
Cet album, joliment illustrait lui rend sa gloire.
Christin est un grand scénariste, c'est une chose entendue !
Juillard est l'un des plus grands dessinateurs de BD, c'est une évidence !
Pourtant cette rencontre entre deux montagnes accouche presque d'une souris. Jolie souris au demeurant mais pas complètement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre.
En attendant, rarement un titre n'a jamais été aussi justifié. Qu'on en juge !
Léna débute son trajet à Berlin, puis file sur Budapest, puis la Roumanie, l'Ukraine, la Turquie, la Syrie, l'Argentine (via Londres) puis l'Australie. Ouf !
Ce voyage au moins dans sa première partie ressemble à une longue descente aux enfers, mélancolique, mystérieuse mais à force finit un peu par être lassante. Quant à la fin elle même, je l'ai trouvée sans grand intérêt que ce soit celle de Dubai, ou l'australienne.
Malgré cela, il n'en reste pas moins vrai que le talent des auteurs fait que l'album se lit avec grand plaisir, tout en laissant donc un arrière goût d'insatisfaction.
Ce deuxième tome est assez difficile à suivre d'abord parce que plusieurs histoires s'enchassent sans qu'elles aient un rapport les unes aux autres. Ensuite parce qu'on est passé d'une série historique à une série de fantasy. Du coup les codes changent.
Qui plus est le distinguo entre Skanes, Svears et Gothards n'est pas complètement simple dans le Svartalaheim. Vous n'avez pas tout compris ?
Je m'en doutais, rassurez-vous, moi non plus !
Hormis le numéro qui lui a été consacré par les Cahiers de la BD, c'est à ma connaissance, la seule monographie sur Jean-Michel Charlier.
En tant que scribe officiel de Pilote, c'est encore Guy Vidal qui s'y colle. Nous avons droit bien sûr à notre lot de détails précieux et de documents rares. L'ensemble est bien sûr à détenir pour fan de Charlier; pour autant ce livre est loin de faire le tour du personnage. On attend donc encore aujourdhui l'ouvrage "définitf" sur ce héraut de la BD.
Un superbe album qui montre, mieux -démontre-, le talent de Jean-François Charles.
Ce recensement d'aquarelles, de croquis, de crayonnés est une splendeur. Qu'il évoque des paysages ou des femmes séduisantes, Charles nous enfarine par son talent.
On se demande même si le bonhomme n'est pas meilleur illustrateur que dessinateur de BD.
Un ouvrage assez complet sur les débuts des comic books.
Bien qu'ils ne fassent pas partie des comic books proprement dits, on regrettera la quasi absence des strips quotidiens ou du dimanche qui font partie intégrante de l'histoire de la BD américaine.
La série s'est malheureusement arrêtée là. On aurait tant aimé avoir la suite.
L'une des rares monographies sur ce personnage multiple qu'était Greg. Le numéro qu'avaient consacré les Cahiers de la BD était davantage prolixe sur les débuts de l'auteur.
En revanche, l'iconographie -comme les autres ouvrages de cette collection- est fort réussie. La période Tintin/Pilote est également remarquablement couverte.
Les éditions Magic Strip furent les premières au début des années 80 à créer une sorte de petite bibliothèque hergéenne. On eut droit ainsi à une analyse assez subtile sur les "Bijoux de la Castafiore", ouvrage non encore recensé par BDGest.
Le premier de cette série fut ce livre Bruno Lecigne sur les "Héritiers d'Hergé". Par héritiers ici, on entend -à la différence du livre d'Hugues Dayez- héritiers spirituels, autrement dit les continuateurs de la ligne claire.
On voit que la chose peut être intéressante. Sauf que plutôt de faire quelque chose de simple, accessible et construit, l'auteur part dans des délires de pédanteries universitaires qui ne feront frissonner que d'autres pédants.
Les autres ont depuis longtemps refermé le livre.
L'auteur revient sur le partage de l'empire suite au décès d'Hergé.
C'est joliment fait depuis le titre qui fait en effet très "Tintin" jusqu'au dossier lui même et en passant par la couverture très inspirée des traditionnelles pages de garde.
L'auteur aurait aussi pu appeler son ouvrage "Tintin dans panier de Crabes aux Pinces d'Or".
Un certain nombre de personnes qui gravitent dans la nébuleuse hergéenne n'en sortent pas grandies, l'impression dominante étant qu'il convient de se coucher devant Nick Rockwell, soit par amour pour Tintin objet de recherches, soit tout simplement pour de basses raisons financières.
A quand "Tintin et le CAC 40" ?
Pierre Assouline n'est pas un spécialiste de la BD, ce n'est pas non plus un tintinophile patenté. C'est en revanche un journaliste et un biographe confirmé. Parmi les bios qu'il a écrites on soulignera la très remarquable sur Albert Londres, le prince des journalistes et à ce titre le patron de Tintin puisque ce dernier est reporter.
Cette bio est intéressante parce que justement Assouline n'a pas le prisme BD, ni la tentation de l'hagiographie. Du coup son livre a une dimension que les autres n'ont pas.
Réédition du fameux livre paru en 1959 et épuisé depuis lors.
Il fallait être sacrément gonflé à la fin des années 50 pour faire un topo presque "académique" sur Tintin et son univers. La BD n'était certes pas encore le 9ème art. Seul Tintin échappait à peu près à l'avis général qu'il s'agissait d'une littérature pour enfants ou attardés, les deux n'étant d'ailleurs pas incompatibles.
Encore un homme de BD qui se penche sur Hergé.
C'est complet certes mais cela pose un problème de voir à qui s'adresse ce genre de document.
Le non initié n'y trouvera pas nécessairement son compte car l'opus n'est pas synthétique, quant au passionné il a du mal à faire le tri entre les différentes biographies proposées ou plutôt avait du mal car depuis est sortie la bio faite par Pierre Assouline.
Un vade mecum dans une collection de poche.
Le livre permet à ceux qui ne connaissent pas bien Hergé et son oeuvre d'en avoir une vue assez synthétique. C'est son but.
En revanche, il ne peut satisfaire ceux qui ont envie d'aller plus loin dans la connaissance de l'auteur et de son héros fétiche.
Signalons qu'il existe un opus similaire sur Goscinny.
Le livre de Benoît Peeters a donné une idée aux Editions du Lombard de lancer ce "me-too".
Très franchement ce livre n'apporte pas de révélations nouvelles et fracassantes. En revanche, là encore l'iconographie a été particulièrement soignée, ainsi les croquis abondent. A titre d'exemple, nous avons droit à la première planche d'Objectif Lune, très différente de celle que nous connaissons dans l'album.
Sans doute l'un des livres les plus complets sur l'univers d'Hergé, fait avec passion et signé par un Tintinophile distingué.
Là encore existent plusieurs versions actualisées et remises à jour régulièrement.
L'iconographie, en couleurs la plupart du temps, est d'une richesse remarquable. Cette édition sera la base d'impressions parallèles (ch Hergé et Tintin Reporters).
Sans doute l'un des livres les plus complets sur l'univers d'Hergé, fait avec passion et signé par un Tintinophile distingué.
Là encore existent plusieurs versions actualisées et remises à jour régulièrement.
L'iconographie, en couleurs la plupart du temps, est d'une richesse remarquable. Cette édition sera la base d'impressions parallèles (ch Hergé et Tintin Reporters).
Un fabuleux document qui reprend l'interview parue dans les Cahiers de la Bande Dessinée mais qui la complète avec des interviews complémentaires. Nous avons également droit à différents documents à l'époque inédits ou rares (à titre d'exemple de multiples créations d'Hergé en tant que publicitaire, que ces créations soient BD ou d'illustrations d'ailleurs).
Le livre connaîtra plusieurs rééditions régulières, mises à jour, etc.
Superbe "beau livre".
La quantité et qualité des informations n'intéressera que les vrais afficionados de l'humour Goscinnyen, les autres n'y verront qu'une collection hagiographique s'appesantissant sur des détails.
Mais ce sont justement ces détails qui permettent de prendre la mesure (ou tenter de la faire) du Voltaire de la BD.
Réalisé par le mari d'Anne Goscinny, ce livre sur les personnages de Goscinny est passionnant et fort complet.
Sont recensés aussi bien les personnages secondaires des grandes séries comme Astérix ou Lucky Luke mais également ceux écumant des séries secondaires comme la Fée Aveline ou Tromblon et Bottaclou.
C'est vraiment le livre de référence par excellence.
Guy Vidal qui fut impliqué dans l'aventure de Pilote signe un joli livre avec moult images et suffisamment honnête pour revenir sur les déchirements de Goscinny vis à vis de ce qu'il ressentait comme des trahisons.
Ce n'est certes pas la vie de Goscinny qui s'étale, ni même le livre le plus ou le mieux documenté. C'est néanmoins, un livre essentiel pour qui s'intéresse à la vie de ce génie.
Outre une préface d'Anne Goscinny, ce livre très documenté reprend parfois in extenso certains articles humoristiques de René Goscinny.
Je pense notamment à ce fabuleux article où "j'étais alors seul, sans argent, sans amis,... qui est d'une drôlerie irrésistible et qui montre bien tout l'esprit de Goscinny mais également sa pointe d'amertume, voire de tristesse.
A lire absolument.
Seghers était réputé dans les années 60 pour une collection au format presque carré qui détaillait la vie et les oeuvres d'auteurs littéraires, pas nécessairement les plus connus ou les plus académiques (Ben Jonson ou Feydeau par exemple) mais aussi les réalisateurs de cinéma. Il existait ainsi un volume assez louangueur sur Walt Disney alors qu'il était de bon ton de cracher dessus à l'époque.
Bref, Seghers a voulu renouveler tout cela en s'ouvrant à la couleur et à la bande dessinée. Le choix de Goscinny était loin d'être saut et ce volume, rédigé par une ancienne de ses collaboratrices, était intéressant même si on a fait mieux depuis.
Une "viellerie" tout à fait plaisante qui semblera lunaire aux lycéens et collégiens d'aujourd'hui mais qui est conforme à ce que pouvaient être les lycées en cette époque pré-mai 68.
Nous avons donc droit dans ce volume à ce qui deviendra plus tard le Grand Duduche.
Toujours pas réédité et c'est bien dommage !
A redécouvrir d'urgence.
Premier album d'une nouvelle série qui lorgne sur "Largo Winch" et "Les Maîtres de l'Orge". On est cette fois dans le mythique domaine du diamant et un grand méchant Russe tent visiblement un piège au patron de l'équivalent de la De Beers.
Du coup le pauv' garçon se retrouve en taule avec le FBI a ses trousses... pour des exactions commises par son père. On sait que la justice aux Etats-Unis ne fonctionne pas très bien mais de là à ce qu'un fils paie pour les fautes de son père, il y a un gouffre allègrement franchi par Jean-Claude Bartoll.
Seules les uites à cet album permettront de se faire une idée exacte quant à la valeur réelle de cette série, ce volume étant avant toute chose un long chapitre introductif.
Après un premier tome fabuleux on tombe de haut.
Non pas que cet album soit bien bas, il est très correct, mais c'est simplement que le premier volume avait placé la barre un peu haut et qu'il semble difficile de maintenir ce rythme et cette qualité.
Dans cette bande d'aventures, on notera le coup de chapeau à Jacobs et plus généralement à la BD belge puisqu'une bonne partie de l'histoire se déroule, entre autres, à Bruxelles.
Tout ce qui a trait à la jeunesse (parlons plutôt de fin d'adolescence) de Philip Mortimer est particulièrement bien trouvé.
Les dessins de Juillard tout en reprenant le style de Jacobs restent éminement personnels. Quant à l'intrigue, elle est d'une vraie force.
Le fait d'avoir situé le début du volume dans les Indes de la fin du Raj est une excellente idée. Cela permet en outre à Juillard de dessiner de pures merveilles mais également de revenir un instant sur la lente montée de l'indépendance indienne.
Un vrai et incontestable plaisir.
La première partie de cette aventure est intrigante à souhaits. On retrouve, en effet, le corps de l'ancêtre de Philp Mortimer aussi frais qu'un gardon alros qu'il est sensé avoir près de deux siècles.
C'est aussi pour nous héros l'occasion de fouler le sol américain, ce qu'ils n'avaient jamais fait avec Jacobs.
La seconde partie de l'album pour originale qu'elle soit n'est pas, à mon avis, à la hauteur de son début.
Quoiqu'il en soit l'ensemble est excellent.
Excellent album, lui aussi situé dans la période de l'Age d'Or de la série, à savoir les années 50.
C'est la première fois que l'action d'un Blake et Mortimer se situe derrière le rideau de fer et c'est très réussi. Encore que l'action ne soit pas confiné à la seule URSS puisque nous avons droit à la rencontre -historique- entre John Lennon et Paul McCartney à Liverpool !
Ted Benoît excellent à pasticher le dessin de Jacobs.
Avec Van Hamme au scénario, il était sûr d'aboutir sinon à un chef d'oeuvre, tout au moins à une grande BD. Que nenni !
Ce repompage (en partie) des "39 marches" laisse un peu sur sa faim. Mais après tout, basta ! Ce qui importait alors était de retrouver des personnages qui nous avaient tant manqués.
Déception des déceptions, tout n'est que déception !
Comment expliquer que Bob de Moor, pourtant si famillier de la ligne claire, n'est pas été capable de pasticher Jacobs et ait forcé sa nature.
Parce que justement, il ne voulait pas copier le Maître, lui rendant ainsi, en quelque sorte à rebours, hommage.
Mais que dire d'un scénario d'une pauvreté indigente !
Oublions cela, Blake, Mortimer, Jacobs et De Moor valent mieux que cela !
C'est sans doute dans cet album que la qualité de la réédition prend tout son sens. Outre le lettrage et les couleurs qui ont été revus pour tous les albums de la rééditions chez les Edtions Blake et Mortimer, nous avons droit à quelques modifications supplémentaires, notamment dans les ciels (licence poétique !) de Jacobs qui reprennent soit de la vigueur, soit une certaine sérénité (selon le moment).
Puisque l'on évoque les modifications rappelons que la version du journal de Tintin en 1958 avait été fautive puisqu'on découvrait Olrik alors que justement son identité n'avait pas encore été dévoilée. L'album de 59 rectifiera bien sûr l'erreur.
Petite note pour signaler que Jacobs n'apprécia que modérément cette réédition du Secret de l'Espadon en 3 tomes. Pour lui l'oeuvre originale était en deux volumes, voire un, mais pas davantage. Il le fit savoir aux intéressés lesquels ne visait dans cette version qu'un seul profit plus important. La différence de pagination entre les versions 2 tomes et 3 tomes ne vient que de planches supplémentaires représentant un seul dessin pleine page et repris des couvertures du journal Tintin.
On doit a Chifflet nombre de petits opuscules drôlatiques grâce à sa maison d'édition Mots & Cie. Lui même, spécialiste de lanque et de littérature anglaise nous a offert 2 tomes de Wit Spirit de très bon aloi.
Cet album ci est des plus original puisqu'il reprend la formule de "Sky, my husband". En fait, on reprend des expressions idiomatiques en les traduisant littéralement puis en donnant le bon équivalent (quand il existe).
Ce dernier album signé Jacobs est en fait une déception. Si les dessins sont toujours léchés, si l'histoire se veut mystérieuse à souhaits, la mayonnaise ne prend pas. Il ne s'agit certes pas d'un mauvais album mais comparativement aux autres il semble bien pauvre.
Rappelons qu'il est resté pendant des années "sans suite" même si celle-ci avait déjà été écrite par Jacobs.
Blake et Mortimer reviennent à Paris, toujours pour donner un coup de main à Pradier.
Cette fois-ci, nos amis sont sur la piste du fameux collier de Marie-Antoinette.
Le Paris de Jacobs est encore une fois une merveille, sa rive gauche est notamment une splendeur, quant aux catacombes qui sont le cadre essentiel du récit, elles sont purement et simplement magnifique.
Seule l'histoire paraît assez anodine par rapport à ses devancières.
Le style du dessin a changé, Jacons donne de plus en plus dans le réaliste, mais nous ne sommes plus dans le style qui sera repris par ses successeurs.
Là encore cette histoire de voyage dans le temps est une totale réussite.
Elle se définit d'ailleurs comme une fable (cf la "morale" finale).
Quant au chateau de la Roche-Guyon on peut désormais le visiter. Il y a d'ailleurs dans les sous sols un hommage à cette aventure, lequel hommage n'est évidemment pas à la hauteur de cet album.
Le Paris des années 60 noyé sous la pluie et la neige. Un spectacle dantesque et envoûtant. On se souviendra longtemps de cette ligne de Sceaux croquée par Jacobs et plus vrai que nature.
On appréciera encore plus ces paysages de Buc et de Troussalet qui, il y a 20 ans encore, étaient conformes à ce qu'on pouvait voir dans l'album.
Un royal chef d'oeuvre !
Quand Jacobs s'attaque au mythe de l'Atlantide cela donne un nouveau chef d'oeuvre mâtiné de civilisation grecque et pré-colombienne.
On se souviendra longtemps de ces cavernes monstrueuses dans les Açores et du raffinement de la civilisation atlante, de la sagesse du Basileus et de la fourberie de Magon.
Un classique de chez classique !
Une belle enquête policière dans un Londres sublimé par le crayon de Jacobs.
On en redemande !
Quant à la couverture, c'est devenu un tel symbole qu'elle a été depuis reprise en hommage par tant et tant qu'on ne sait plus compter (dont entre autres par "Le Chat" et "Eddy Mitchell").
Pour mieux comprendre la puissance de cette histoire, j'invite les curieux à se procurer la version "disque" qui a depuis été reprise en CD. Ils découvriront alors une histoire qui est bigrement passionnante. Or l'on sait qu'il est plus difficile de capter une attention soutenue par la voix que par l'image.
Comme dans les deux cas, il s'agit exactement de la même histoire, c'est bien la preuve que Jacobs a su tisser une intrigue de premier ordre.
CQFD.
Par quelque bout qu'on prenne cet album, histoire, contexte historique, dessins, rebondissements, nous sommes au top.
Si ce n'est pas alors la définition du chef d'oeuvre, qu'est-ce ?
L'histoire est d'une force peu commune, le dessin l'est tout autant. On pourrait presque dire que c'est le meilleur cycle de la série, si les aventures de Blake et Mortimer ne comportaient pas d'autres incontestables chefs d'oeuvre.
On retrouve le style de dessin de Jacobs, celui qui perdurera jusqu'à SOS Météores et que garderont ses successeurs.
L'histoire est également plus conforme à ce que l'on apprécie chez Jacobs.
Au total ce Secret de l'Espadon reste quand même une oeuvre un peu à part dans l'univers de Blake et Mortimer.
Réédité tardivement par le Lombard, cet album ne pouvait que surprendre son lectorat d'alors.
1/ Tout commençait par la "fin du monde" alors que les albums suivants qui étaient déjà disponibles depuis longtemps ne mentionnait en rien cette 3ème guerre mondiale.
2/ le dessin n'était en rien celui auquel nous étions habitués chez Jacobs.
Du coup une grosse, très grosse déception.
Pourquoi ce 3ème tome ?
Pourquoi ce "happy ending" aussi crédible que des hippopotames affublés de tutus et chaussés de ballerines ?
On conçoit que Manini se soit attaché à ses héros (nous aussi !).
On conçoit qu'il ait envie de continuer un bout de route avec eux (nous aussi !).
Mais pas de cette façon là !
Comment expliquer qu'après tant de haine et de sang versé nous ayons droit à "embrassons-nous, Folleville !".
Sinon dessin et couleurs sont toujours au top.
Suite des aventures de Leka et Sose.
Toute la première partie en flash back est la suite directe du tome 1. On y voit comment Leka se débarasse sans aucun état d'âme de son protecteur, lequel saura se venger par delà la tombe.
La seconde partie n'est que la préparation et la description d'une baston. Avec la vengeance comme point d'orgue final. Décévant par rapport au premier mais très lisible.
Tout à fait splendide et original.
Splendide par des dessins de grande qualité et des couleurs à l'aquarelle fort réussies. Original par ce scénario qui situe l'action dans l'Albanie des années 60, forteresse isolée d'un communisme d'un autre âge.
L'histoire qui nous est proposée ici est celle de la complicité puis de l'amour naissant entre un gamin des rues, allant à grands pas vers la voyoucratie, et la fille d'un médecin de campagne.
C'est beau, subtil et original.
Volet final qui est à la hauteur du volume précédent.
Pas de révélations inattendues à la Agatha Christie ("c'était en fait le frère du cousin de l'oncle par alliance qui s'était déguisé et que personne n'avait reconnu") et un dénouement rigoreux.
A ce titre d'ailleurs indiquons que dans la "vraie" histoire, il n'y eût pas d'exécution de femmes entre 1887 et 1941, les peines de morts féminines étant systématiquement commuées en détention à vie. C'est évidemment le régime de Vichy qui supprima cette pratique.
L'idée est des plus originale: une enquête dans un bordel !
Dans la même mesure "le désosseur des guinguettes" est également une trouvaille. Pourtant à y regarder de plus près le scénario est loin d'être raffiné, c'est même parfois de mauvais goût (mais dans un bobinard me direz-vous ...). Quant au dessin, il est loin de remporter l'adhésion de prime abord et puis on s'y fait. Et on passe un très bon moment avec cette jeune oie blanche (ceux qui ont lu le livre y verront le jeu de mots !) qui veut venger la mort de sa soeur.
Je persiste et je signe : ce Tanâtos là n'a pas grand intérêt.
Outre l'aspect plagiaire déjà mentionné, il paraît difficile de maintenir le suspens pour savoir si la guerre de 14-18 va être déclenchée ou pas. C'était un défi que Convard n'a pas été en mesure de relever.
Restent les dessins et la mise en page de Delitte : Superbes !
Mais cela ne suffit pas pour faire un grand album de BD. Il se lit et c'est déjà pas mal.
On notera toutefois que plus d'être conçu en 2 albums, l'histoire est plutôt celle d'un long one shot. On pourrait ainsi ne pas revoir Tanâtos. Mais franchement il ne me manquera pas.
Visiblement Giroud n'a pas su trouver la cadence dans cette série, laquelle s'arrête assez brutalement. En fait les choses sont plus complexes que cela. On sent bien qu'avec cet album un cycle est terminé mais on attend d'autres choses après. Mais il n'a a plus d'après, ni à St Germain des Prés, ni en Asie Centrale.
Nous avons là un album d'honnêtes artisans qui ne se sont quand même pas foulés.
La série est à lire à l'occasion mais franchement compte tenu de ses légendes la Route de la Soie mérite mieux. Et les Cosaques aussi.
Samarcande est l'une des grandes villes étapes de la Route de la Soie, une ville pleine de mystères et de rêves.
Je dois dire que le charme agit encore. Même si l'épopée ici décrite n'a rien ou pas grand chose à voir avec la réalité de Stenka Razine, nous avons ici un album plein de rebondissements -classiques- mais qui se laissent lire avec entrain.
Sans doute le meilleur album de la série.
Les histoires de Cosaques ne sont pas si fréquentes pour qu'on ne s'arrête pas à cette BD. Deux problèmes au demeurant :
1/ Giroud fainéantise un peu. Il ne s'est pas cassé la tête avec un scénario simpliste (pour ne pas dire simplet).
2/ j'ai vraiment du mal à me faire au dessin de Joelle Savey
Moyennant quoi, j'ai trouvé cet album simplement moyen.