Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2025 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 12/01/2025 à 22:59:22 en 0.1755 sec
Pierre Dubois est un auteur que j'apprécie beaucoup bien que je ne connaisse pas l'intégralité de ses oeuvres. J'aime bien son style réfléchi. Il insuffle un souffle passionnel à ses personnages.
La belle Saskia nous entraîne dans le monde de la piraterie. Nous avons une première partie qui est à mon sens très intéressante où nous suivons le cheminement d'une jeune femme qui bascule par amour perdu dans la vengeance la plus vile. Elle offre son âme au diable pour parvenir à ses fins.
Cependant, la seconde partie du récit qui traite de la légende du fameux bateau fantôme le hollandais volant est par nature fantastique. Cela rompt totalement avec le charme qui s'était installé auparavant. Nous avons l'habitude avec l'auteur de basculer dans le fantastique mais il le fait généralement de manière équilibrée. Là, c'est trop rapide et finalement peu crédible.
Par ailleurs, la fin est tellement vite expédiée et surtout un peu ridicule que cela laisse un goût assez amer. C'est dommage car il y avait de la potentialité.
La lecture de cette série enfantine n'est pas désagréable. On a un dessin à l'expression un peu manga tout à fait impeccable dans sa colorisation. C'est frais et aéré.
Cette série tourne autour des arts martiaux et de sa philosophie de vie très zen attitude. Les gags s'enchaînent autour de ce thème. Cependant, cela ne décolle pas vraiment. Mon plus jeune fils a tout de même bien rigolé. Je pense qu'il a trouvé Tao bien attachant.
A bien y réfléchir, je préfère ce genre de bd à ceux de la bande de Tchô dont l'humour est très au bas des pâquerettes avec un dessin pourri en prime.
A réserver aux enfants en bas âge !
Avec le duo Loustal-Paringaux, on est sûr à tous les coups de tomber sur une narration pesante qui plombe d'emblée le récit. On essaye de s'accrocher aux images mais elles subissent un léger décalage avec le texte ce qui est quand même légèrement ennuyeux. Précisons qu'il s'agit encore d'une bd sans bulle comme on feuilletterait un roman imagé ce qui est la marque de fabrique de ce tandem.
Que dire encore si ce n'est de ne pas se fier au titre car ce Tom n'est décidément pas un garçon aussi romantique...
Les auteurs ont 'ils voulu fustiger la famille princière de Monaco qu'ils ne se seraient pas pris autrement ? Bien sûr, toute ressemblance avec des personnages ayant existé ne serait que fortuite. Pauvre Grâce !
La série ne doit pas être mauvaise au vu de la réputation qu'elle a acquise. Cependant, les aventures et les déboires de cette bande de motards au milieu des années 70 n'a pas rencontré mon attachement. Il y a un côté absolument sympathique indéniable.
Je crois que ce qui me rebute, c'est cette présentation de case et cette manière de dessiner qui est représentative de la vieille bd d'antan qui me faisait déjà fuir. Fort heureusement, la bd a su évoluer ces dernières années tant au niveau scénario qu'au niveau graphisme. Cela explique également son succès ainsi que ma passion renouvelée.
Joe Bar Team s'adresse principalement aux nostalgiques d'une époque révolue où l'on jouait au flipper dans les bars, où l'on pouvait encore rouler vite. Ces Daltons du volant que l'on invite à faire une bourre, ou cela passe ou ça casse...
Cela aurait pu donner quelque chose d'intéressant dans l'idée de transposer la première guerre mondiale à une guerre interplanétaire du futur. Cependant, je n'ai pas trouvé la moindre originalité à copier le passé. Tout sent le réchauffé dans cette série qui se veut steampunk (l'Allemagne, l'empire austro-Hongrois, les tranchées et les zincs...). On nous parle d'une satire de la guerre ou d'une dénonciation, mais tellement de bd nous ont servi ce plat.
On aurait pu alors apprécier le dessin et le graphisme : même pas ! C'est tellement basique dans l'approche. Une vraie manganisation des scènes ? Ce n'est pas ce qui me dérange le plus.
Que dire du scénario ? Le tome 1 pourrait se résumer à un crash d'un vaisseau transportant un ennemi sur une planète industrialisée à outrance où trois jeunes gens vont se retrouver mêlés à un conflit qui les dépasse, par goût de l'aventure.
On compare cette série à La Guerre Eternelle à cause de quelques similitudes (on ne sait rien de l'ennemi) mais franchement, on est loin de la même qualité et donc d'une puissance d'évocation.
Je pensais découvrir quelque chose d'autre de cette bd qui s'inspire directement des nouvelles de Howard Philips Lovecraft qui fut l'un des plus grands écrivains américain de la littérature fantastique et d'épouvante du XXème siècle. La particularité de cet auteur est qu'il ne connut pas le succès de son vivant. Ce sont ses proches amis qui par persévérance ont réussi à publier ses écrits considérés comme totalement atypique pour l'époque.
C'est dommage de ne pas avoir su distiller l'oeuvre du Maître. Le coup de crayon est pourtant remarquable avec une bonne approche graphique de cet univers étrange. Cependant, la narration torturée et pesante gâche beaucoup le plaisir.
Il y a certes des thèmes de l'oeuvre comme le temps, le rêve et surtout les mystères des civilisations qui hantent des lieux mystiques. Pourtant, la folie et le délire prennent le pas et dénaturent malheureusement l'ensemble pour en faire un curieux objet.
J'ai un sentiment très mitigé sur cette lecture. Ma déception est surtout liée à un scénario très décousu qui s'est totalement perdu en chemin. Il est question d'anges dans le titre mais il n'en est rien. C'est comme une abstraction imaginée par un savant fou pour révolutionner l'humanité. Dans le dernier tome, on se serait cru dans le film The Island. Le final est d'ailleurs très décevant.
Le dessinateur Bignon est malheureusement décédé alors qu'il lui restait encore huit planches à finir dans le troisième et dernier tome. C'est un collectif d'auteurs parmi ses amis qui a voulu terminer son oeuvre. Bref, une louable intention mais qui se révèle désastreuse sur le plan du graphisme de ce dernier album pas du tout uniforme. C'est simple : vous avez les planches 35,36,41,42,43,44,45 et 46 chaque fois réalisée par un auteur différent là où un seul dessinateur proche du graphisme de Bignon aurait pu suffire.
Polka est un thriller futuriste sans grand intérêt au niveau de l'intrigue. La vision de cette société du futur pourrait paraître intéressante mais elle n'est demeure pas moins basée sur des idées simplistes sans faire place à la nuance. Un exemple : si on n'a plus de carte magnétique, on n'existe plus pour la société. C'est trop exagéré dans le concept même si on voit où l'on veut en venir.
Par ailleurs, j'aime bien quand les auteurs ont une vision qui se révèle exacte par la suite. Le scénariste a écrit cette histoire en 1995 et cela est censé se passer vers 2038 en France. J'aime bien regarder les petits détails. A un moment, j'ai souri lorsqu'il était évoqué la chute du prix du pétrole et des matières premières. Bref, vous l'aurez compris, les auteurs n'ont absolument pas eu une approche visionnaire. Même le graphisme paraît quelconque dans cet ensemble. Tout sonne faux, rien n'est crédible.
Album très agréable à lire.
Les dessins d'Eldo Yoshimizu et le scénario de Benoist Simmat sont complémentaires.
J ai aimé le rythme (scénario/construction des planches), les personnages et les clins d oeil au cinéma français.
C est une vraie réussite. Vivement la suite :)
J'aime bien Lanfeust De Troy pour son univers. Lanfeust Des Etoiles passe encore pour son originalité. Les conquérants de Troy sont plutôt limites. "Trolls de Troy" est la série dérivée de trop ! On ne retrouve plus le même plaisir.
Les 4 premiers tomes se laissent lire agréablement. Après, cela n'en vaut plus la peine. Avec cette série, on atteint le paroxysme de l'exploitation commerciale du monde de Troy.
Le concept paraissait intéressant au début, d'autant que le premier tome était très prometteur. Nous sommes ici en plein trafic d'argent sale via un montage financier audacieux.
Le fait de mêler un père de famille ruiné qui essaie de s'en sortir est plutôt une bonne idée qui humanise le récit.
Mais cela ne suffit pas... Je n'ai pas aimé :
- le changement de format du premier tome au second.
- le changement de dessinateur au tome 3 dont les dessins laissent vraiment à désirer.
- des zones d'ombres dans le scénario, notamment la fin du tome 2.
Au final, un sentiment de lecture très mitigé en ressentant une espèce de vide que les auteurs ne sont pas parvenus à combler.
La petite famille est une bande dessinée a priori très sympathique qui retrace une histoire banale. Un couple confie ses enfants aux grands-parents qui habitent la campagne. Le grand- père est un peu bougon avec les enfants au début tel un vieil ours. Petit à petit, naîtra une complicité entre les petits-enfants et le vieil homme.
Les cases ressemblent un peu à l’imagerie d’autrefois. Il y a un parfum vieille France empreint de nostalgie de bon aloi. Le caractère très naïf du monologue contemplatif s’adresse aux enfants de moins de 5 ans. Inutile de chercher un double sens s’adressant aux parents : il n’y en a pas. Bref, la simplicité sous toutes ses formes.
Les enfants en mal d’aventures n’y trouveront pas leur compte, ni les parents d’ailleurs. Alors à qui s’adresse cet ouvrage ? Aux nostalgiques probablement. De nos jours, la petite famille ne ressemble plus du tout à cela. C’est bien dommage.
Les histoires de cette île m'ont laissé totalement indifférent. Pire : je n'adhère pas du tout à cette moralité. On a une île sympathique avec des personnages stéréotypés qui font un peu bande de copains vivant dans un lieu paradisiaque. Alors quand vient des étrangers, on n'a qu'un seul objectif : sauvegarder ce petit paradis contre l'extérieur sous couvert de protection de l'environnement et de la nature. A bas le tourisme et ses méfaits ! Trop d'idées simplistes et caricaturales qui renvoient incontestablement à une certaine nostalgie du paradis terrestre mais sans les autres.
Je n'ai pas passé un agréable moment de lecture contrairement à la plupart des lecteurs. Quelquefois, je m'insurge de ce que je lis en essayant de ne pas gober tout ce dont les auteurs veulent bien nous abreuver. Et même si les couleurs sont magnifiques... Petite précision : je ne soutiens aucunement le lobby des spéculateurs immobiliers qui dénaturent le paysage.
Sourire d’enfer est la bd typique pour les jeunes filles préadolescentes complexées par le port d’un appareil dentaire. A croire que cela a traumatisé l’auteur car tous les gags tournent autour de cela.
Nous avons les panoplies des bonnes copines faisant leur soirée pyjama et de la méchante fille prête à tout pour les ridiculiser (voir même se planquer dans leur placard pour filmer leur party déjanté et le montrer au petit matin aux autres collégiens). Bon Dieu, que cela vole bas ! Point de subtilité et de finesse. Même le dessin ressemble à un vulgaire manga ou plutôt à ces dessins animés de jeunes filles un peu blondasses qui commencent à pulluler sur les chaînes de télévisions. Pire que pathétique ! Y a-t-il un mot plus fort ?
Inutile de dire que les jeunes garçons ne s’y retrouveront pas. Après le manga au féminin, un nouveau genre est né : la bd jeunesse exclusivement réservée à la gente féminine de moins de 13 ans, s’il vous plaît.
La question que tout le monde se pose : y aura-t-il un numéro 5 pour prolonger cette catastrophe ambulante ? Cela se laisse lire et on peut même sourire à certains moments dans un sourire d’enfer… mais c’est beaucoup trop léger !
L'humour de ces gags tournant entre le Père Noel et son fils à qui il veut laisser sa succession pour sa petite entreprise est souvent très prévisible. Les séquences de gags qui occupent plusieurs pages tombent très souvent à plat. L'incursion dans la vie privée du bonhomme en rouge aurait pu s'avérer intéressante...
Je m'aperçois que le scénariste est le même que celui de Léonard, une série que je n'avais pas vraiment aimée. Et que viennent faire les frères Dalton dans cette histoire ?
Même au pied du sapin et même s'il est offert par le Père Noel, je ne voudrais pas de cette bd à l'humour un peu lourd et pataud. C'est pas franchement mauvais non plus mais ce n'est pas ma tasse de thé (on me pardonnera auprès de la Mère Noel).
Encore une bd destinée à la jeunesse qui surfe sur la vague des fantômes, démons et autres sorcières dans un esprit d'Halloween. C'est vrai que c'est monstrueux dans tous les sens du terme. Bref, déconseillé pour les enfants à moins de leur faire passer l'idée que finalement c'est très chouette l'enfer...
Les gags ne me font pas rire du tout. Il faut dire que je ne suis pas particulièrement touché par les dialogues. D'autres y voient de la poésie quand je ne vois qu'une espèce de Kid Paddle au féminin avec des planches vivement trop colorées.
Le vaillant petit tailleur est encore une adaptation d'un conte pas très connu des frères Grimm. C'est joliment bien dessiné et l'histoire se laisse lire dans une grande lisibilité, fidèle à l'adaptation.
Cependant, ce qui cloche, c'est réellement le conte en lui-même. Un petit tailleur souhaite changer sa vie en écrasant 7 mouches d'un coup. Il a eu une révélation et se sent gonflé d'orgueil par cet exploit sans précédent ! Que diantre !
Il marquera sur sa ceinture : "j'en ai tué 7" qu'il arbora fièrement auprès de la foule. A partir d'un non-dit, il ira même jusqu'à usurper un trône et tout faire pour rester au pouvoir. Je ne sais pas où est la morale de cette histoire mais j'avoue avoir du mal à la faire partager à mes enfants. Bien sûr, c'est censé être drôle.
Le chat botté est un titre adapté du célèbre conte de Charles Perrault. Rien à redire sur le travail de l'auteur qui a su retranscrire l'univers de ce conte avec un encrage particulièrement réussi.
Encore une fois, c'est le conte lui-même qui pose un sérieux problème. On a un petit garçon qui se sent fort désavantagé après la mort de son père où il ne reçoit en héritage qu'un petit chat alors que ses frères vont se partager le moulin et un âne. Oui, mais pas n'importe quel chat : le chat botté, s'il vous plaît, qui lui promet la richesse et monts et merveilles. Pour ce faire, il va user de stratagèmes auprès de la cour du roi, n'hésitant pas à tuer un pauvre ogre qui n'avait rien fait de mal pour lui voler sa richesse (Shrek reviens !!!).
Notre héros est totalement passif et le chat va tenir ses promesses. En gros, la moralité : ne faites rien, comptez sur votre chat et l'argent va pleuvoir du ciel. Non, encore une fois non : je ne peux inculquer de telles valeurs à mes enfants. Ces contes sont réellement passéistes et ne reflètent pas la société moderne. Faut-il être obligatoirement rusé pour réussir quand on n'a pas la chance de naître aisé ? Si tel est le cas, cela sera sans moi.
Il est vrai qu'il faut se replonger dans le contexte de la bande dessinée de l'année 1977 pour pouvoir apprécier pleinement les débuts de grands auteurs que sont devenus Loisel et Cothias. On reconnaît déjà le trait si caractéristique de Loisel. Par contre, cela semble loin de l'univers et du parcours qu'a connu Cothias.
Le combat de Norbert le Lézard accompagné par tous ses amis contre le baron Fulbert de Noirbec, un corbeau aussi aristocratique qu'immonde, apparaît totalement manichéen. Est-il vraisemblable que les personnes sachant bien manipulées le verbe peuvent être sublimement vénéneuses ? Parfois, oui.
Les histoires ne sont pas forcément marrantes avec ses jeux de mots qui pullulent. Une curiosité qu'il faut juste lire une fois dans sa vie si on est fan de ces deux grands maîtres de la bande dessinée.
La lecture de cette bd semble tout à fait fidèle à l'oeuvre de Luc Besson. J'aurais aimé avoir une autre interprétation plus personnelle de la part des auteurs de la bd. Cela demeure une adaptation qui ne réserve malheureusement plus de surprises.
Je n'avais franchement pas trop aimé le film avec tout ce marketing qui le présentait comme un chef d'oeuvre avant même sa sortie. L'histoire m'a plutôt refroidi... Tout ça pour ça ? Bon, Mylène Farmer faisait quand même la voix de la princesse Sélénia.
Le graphisme mignon est sympathique bien qu'assez quelconque. Cependant, j'ai tout de même apprécié la colorisation qui donne du dynamisme à l'ensemble. Nous avons quand même au final une oeuvre légère, sympathique et bien réalisée qui ne révolutionnera pas le genre.
Les petits pourront apprécier malgré des bulles parfois impressionnantes. L'achat n'est pas indispensable après le film, le DVD, les figurines, la B.O et la BD et même l'attraction à Europapark... sauf pour les fans.
Il ne faut pas confondre cette BD avec celle portant le même nom signé Trondheim. Ce n'est pas la même chose, ni à mettre dans toutes les mains ! D'ailleurs, suite à la réédition opérée en Septembre 2008, l'oeuvre change de nom pour s'intituler plus sobrement: "Journal d'un séducteur". C'est à croire que l'éditeur a tenu compte de ma remarque...
L'auteur aborde son thème favori entre les relations "homme-femme" comme dans l'esprit d'un Woody Allen à la française. Ici, on est au bord de la mer. C'est l'été et il fait chaud. Il y a deux femmes plutôt jolies qui se battent pour le même homme. Entre chassée croisée amoureux et une petite dose de thriller, on assiste à une montée en puissance de l'érotisme dans ce qu'il a de plus charnel sous couvert d'une philosophie libertine de façade. Romantiques lubriques, s'abstenir !
Pour le reste, c'est trop vieux jeu en ce qui me concerne aussi bien le graphisme à la ligne claire que le scénario qui ne décolle pas.
Ce titre « cours camarade » pourrait faire penser à une allégorie sur le communisme, voir un encouragement à lutter contre le vil capitalisme à coup de purge stalinienne. Il n’en n’est rien fort heureusement ! On a plutôt droit à un road movie où deux camarades un peu idiots sur les bords tentent d’échapper à une bande de racistes décidée de leur faire la peau coûte que coûte. La motivation de ces lepénistes en herbe n’est pas très crédible. Le lecteur doit accepter l’idée que parce qu’un individu n’aime pas la couleur de peau de son prochain, il est prêt à le poursuivre à l’autre bout de la France dans le genre « poursuite infernale » où le Duke pourchasserait le peau rouge. Le hasard fait qu’ils n’arrêtent pas de se croiser sur toutes les routes de France et autres aires d’autoroutes… La probabilité pour que de tels évènements se produisent est quasi-nul. On a l’impression d’une grande légèreté dans le scénario.
Alors, oui, on a une lecture à un rythme effréné ce qui pourrait paraître appréciable. On ne s’ennuie pas une seule seconde avec nos deux gugusses. Cependant, il y a des moments très graveleux comme celui avec le routier. Je constate que la bd de la fin des années 80 estampillé « écho des savanes » montrait allègrement tout les attributs de manière gratuite. C’était une époque loin d’être puritaine, je sais. On n’arrête pas de reprocher à certains auteurs actuels certaines scènes osées (ex : Marini ou Corbeyran). Il faut voir ce que Baru nous pond dans cette bd. C’est de loin beaucoup plus cru. Le côté charnel ne m’a jamais dérangé dans la bande dessinée adulte quand c’est réalisé avec soin et pour donner un cachet à l’histoire (ex : dans Murena, on ne s’étonnera pas des orgies romaines).
Bref, deux qualificatifs me viennent à l’esprit : basique et vulgaire. Juste encore un mot sur le dessin : comme la plupart des lecteurs, je trouve que le trait donne une étrange impression des personnages. C’est à la fois angulaire et imprécis… voir brouillon. L’auteur a beaucoup fait de progrès depuis au regard de l’une de ces dernières œuvres L'Enragé. Il faut également apprécier ce genre de dessin. Ce n’est pas mon cas. Pourtant, j’aime quand l’auteur tente de décrire les banlieues tout en livrant une véritable satyre sociale. On l’excusera de toute manière pour cette œuvre de jeunesse.
Attiré par la couverture et le trait du dessin, je m'attendais à être transporté par une histoire hors des sentiers battus dans un univers médiéval fantastique. Or celle-ci me semble répétitive dans sa construction, ce qui guette vite son étouffement. Il est dommage d'avoir gâché un postulat de départ pourtant sympa. C'est à la fois un peu conventionnel et frustrant.
Par contre, j'ai bien aimé le graphisme avec cette précision du trait. Cependant, les images ne se combinent pas harmonieusement. Certains plans semblent même avoir été empruntés à d'autres oeuvres que j'ai pu lire. L'atmosphère est-elle censée rehausser un scénario un peu indigent ?
Je n'ai pas pu apprécier cette oeuvre à cette première lecture. Il faudra sans doute qu'un jour je reprenne celle-ci avec plus de recul. Bref, laisser une dernière chance de ne pas être passer à côté.
Qu'on fasse une bd sur le foot 2 rue m'importe peu mais qu'on le fasse bien. "Slt moi ossi je fè du foot 2 rue mon ékip s’appelle les requins de la cité91 sa te dirè un match de tn ékip vs mn ékip" ?? Bref, voici le style de langage SMS de cette nouvelle génération. Par pitié, épargnez cela à vos enfants !... A moins que vous ne le vouliez vraiment.
Sinon, sur le fond, les sentiments sont très louables : on vante les valeurs d'entraide, de fair-play, un esprit d'équipe et le sens du pardon. Cependant, la psychologie n'est guère de mise pour des personnages plus que stéréotypés sur un scénario rasoir et manichéen à la fois (difficile de faire pire).
Le dessin est ultra-moderne et ressemble à ces personnages qu'on retrouve sur les boîtes de céréales que vous donnez à vos enfants au petit-déjeuner. Moi, je donne sans hésitation un carton... Jaune (rouge, cela serait trop méchant !).
Le premier tome s'intitule malicieusement : "le bon, la brute... et le tyran". Un nouveau venu dans le quartier à savoir Rico terrorise son petit monde. Les gags alternent dans un humour souvent très gras. Même en me forçant, je n'arrive pas à m'arracher un sourire.
Je préfère nettement le Mitric que je connais sur Kookaburra tant cette... cette... (excusez-moi, je n'arrive pas à le dire) apparaît totalement désuète et en parfait décalage avec le lectorat qu'elle veut séduire.
A oublier illico sauf si on est amateur de tout ce qui sort chez le vénérable éditeur "Soleil" (il en faut bien). Ah oui : cela plaira peut-être aux enfants qui reconnaîtront forcément dans Rico une teigne de leur école ou de leur quartier.
La lecture des aventures de Kilt le Picte n'a pas été aussi désagréable que cela surtout au niveau du dessin. Il est simplement dommage que le scénario soit si mince. Par ailleurs, il n'y a qu'une trentaine de pages ce qui laisse peu de temps pour développer une certaine psychologie des personnages.
On évolue dans le monde celtique, des druides, des fées et des lutins. La magie et le fantastique occupent une large place mais leur introduction paraît presque artificielle. Bref, cela manque singulièrement de subtilité avec un traitement trop linéaire. La série ne compte que deux tomes. Son auteur l'a abandonné pour vivre d'autres passions en Nouvelle-Zélande.
Les aventures de cet avocat qui fait penser à un Maître Vergès mais en plus jeune ne sont pas du tout désagréables à la première lecture. Il y a de bons jeux de mots (ex: Les Editions Traknar) et une satyre du monde de la bande dessinée avec en filagramme certainement un règlement de compte des auteurs en bonne et due forme dont les enjeux nous échappent totalement.
On reconnait en effet dans le premier tome la main mise d'un parti communiste sur une bande dessinée à savoir Pif Gadget et sur l'utilisation à des fins politiques de ce personnage emblématique d'une génération aujourd'hui disparu.
J'ai également été touché par l'hommage rendu au premier tome à Maurice Tillieux par son épouse.
Cependant, je ne suis guère amateur de ces histoires avec toujours cette ligne claire signé il est vrai du disciple d'Hergé : on ne peut pas mieux faire !
J'avoue que ces enquêtes sont un peu confuses et pas très rythmées avec trop de causticité. On sent cependant une certaine qualité que d'autres lecteurs pourront apprécier, mon humble avis étant purement subjectif.
Franchement, il me faut plus que cela pour m'emballer. Bien sûr, cela se lit agréablement et cela brasse des thèmes contemporains très intéressants. Cependant, les personnages sont ultra-light et on n’arrive pas à s'attacher émotionnellement à eux.
L'action est privilégiée au détriment de la réflexion. Dans le genre et chez le même éditeur, je préfère nettement les séries de Duval comme Travis ou Carmen Mc Callum.
J'ai quand même l'impression d'avoir déjà lu 100 fois cette même histoire: la petite fille au pouvoir para-psychique qu'il faut protéger contre les innombrables vermines qui veulent utiliser celle-ci à des fins militaires ou politiques.
Les auteurs livrent un travail tout à fait honnête et respectable mais ils n'ont pas su chez moi en tout cas m'insuffler ce souffle que je retrouve pourtant dans d'autres bande dessinée de science-fiction.
Je précise tout de suite que j'ai lu la série dans son entier car on ne peut se contenter d'un seul tome pour se faire une idée précise. Il y a en gros deux périodes : les trois premiers albums concernent un drame intimiste entre un génie de l'informatique virtuelle possessif et jaloux et sa bien-aimée infirmière, les deux derniers albums concernent une trame plus générale concernant une guerre de services au sein du FBI ainsi que la propagation d'une secte informatique.
L'idée d'associer le monde d'internet à la bande dessinée était séduisante au départ car il y a manifestement peu de récits sur le sujet. Au cinéma, mise à part "traque sur Internet" ou encore "le cobaye", le sujet ne semble pas faire recette. En l'espèce, nous avons droit à une espèce de Scream informatique où un cybertueur persécute celle qui l'a délaissé à travers les réseaux.
Cependant, il ne suffit pas pour les auteurs de nous balancer des jargons informatiques, de faire intervenir des personnages réels comme Bill Gates ou Steve Balmer pour que la mayonnaise puisse prendre. Cette bd souffre d'un sérieux manque d'envergure. Si le personnage de Kevin Mulford, le cybertueur, pouvait apparaître comme intéressant ainsi que celui de l'inspecteur O' Grady qui lui oppose une lutte sans merci, la blonde Kimberly est une victime plus que passive.
L'idée était originale mais sa mise en pratique se révèle catastrophique. Un second cycle était prévu mais il n'a jamais vu le jour. On ne se demandera pas pourquoi. Bref, encore un raté de la collection "Bulle noire".
Les Ostings sont une famille de squelettes qui vivent dans l'au-delà dans un joli manoir. Elle est composée du fils Igor qui ronchonne, du père Vladimir qui philosophe et enfin de la mère Hortense qui déprime.
Le graphisme est purement enfantin pour une réflexion purement philosophique sur la vie après la mort. A noter que les phylactères en forme de nuages envahissants m'ont plus que rebutés. Il est clair que cette série originale n'est pas conseillée pour les enfants à moins de leur inculquer dès le plus jeune âge la notion du morbide.
Dans le premier tome par exemple sans rien vouloir tout dévoiler de l'histoire, cette famille se crée une vision psychotique pour se sentir moins seul à savoir les voisins venus d'ailleurs (procédé d'Alinoé dans Thorgal). Franchement, cela fait froid dans le dos.
Même la juxtaposition de couleurs dans les champs m'ont fait penser à ces tests psychologiques ou encore à une série de livres nommé "où est Charlie ?" où l'on doit retrouver un personnage au milieu d'une image très colorée. Horrible !
La série, comme de nombreuses autres histoires d'aviation de guerre, est inspirée des exploits des pilotes américains des "Tigres Volants". Le personnage principal de la série est Deckers. Un de ses camarades de l'escadrille des Tigres volants, Bob Prescott a mis sur pied une entreprise de fret aérien et l'a engagé dans sa société. Alors qu'il effectue un vol vers Hong-Kong, les réflexions de son jeune copilote lui rappelle un pénible souvenir de guerre au dessus de la Chine. Nous sommes alors plongés dans le passé avec pour cadre la situation troublée de la Chine où Tchang Kaï-Chek est plus occupé à mener une guerre civile contre mao Tse-Tung qu'à retenir l'envahisseur japonais.
L'auteur est à la fois désigner, dessinateur de bandes dessinées, peintre, écrivain et a fait carrière dans la publicité avec succès. Les couvertures sont très belles. Par contre, quand on commence à lire l'album, on est très vite étonné par l'impression du dessin un peu jauni. Sans doute est-ce liée à une mauvaise colorisation.
L'histoire se lit comme une fiction de cinéma qui manque singulièrement de souffle malgré les ingrédients et le cadre historique particulièrement intéressant. Cela fait un peu partie de ces bd qui ont très mal vieillies.
Cela ne casse franchement pas des briques ! Encore une série dérivée de l'univers du cow-boy le plus célèbre de l'Ouest à savoir Lucky Luke. Elle ne fait pas mieux que Rantanplan. On peut légitimement se poser la question de l'existence même de cette série qui n'apporte rien de neuf mis à part la rencontre du jeune Lucky avec Jolly Jumper.
Cela demeure une curiosité remplie d'anachronismes et qui se laisse suivre sans véritable plaisir car il manque la saveur. C'est à lire à l'occasion car ce n'est pas exceptionnel.
Les Tours de Bois-Maury ne m’ont guère inspiré. Encore une référence de la bande dessinée historique que je trouve bien fade au regard de certaines productions anciennes (Les Passagers du vent) ou actuelles (Murena) qui m’ont beaucoup plus attiré.
Le travail réalisé par Hermann paraît cependant très honnête. Il faut certes s’adapter à son trait de dessin assez caractéristique. Au fond, je crois que je n’aime pas la façon dont il dessine les têtes des personnages (genre le bon gaillard au visage boursoufflé). J’ai toujours l’impression de voir les mêmes quelque soit ses productions et dans des genres différents.
Je trouve également que les enchaînements entre les différents tomes se passent très mal car il y a comme un flottement. Nous avons à chaque fois des aventures différentes. Justement, celles-ci ne m’ont pas paru très passionnantes.
Nous avons droit à une vision du Moyen-âge assez barbare mais ce n’est pas différent de ce que j’ai pu lire en la matière. Il n’y a pas à mon sens d’élément d’originalité qui en ferait une série exceptionnelle. Après soit on accroche, soit pas…
On a là une fable réellement moralisatrice. Il ne faut jamais mentir car en effet les mensonges peuvent faire autant de mal que les armes à feu. Cette oeuvre est destinée avant tout à la jeunesse afin de leur faire encrer l'idée que "c'est mal de mentir !". Simpliste et sans nuance...
Le dessin se veut un peu artistique avec un jeu de couleurs impressionnistes qui n'impressionne guère.
Par ailleurs, quand un personnage étire les bras pour brandir une arme par exemple, on se croirait dans les 4 fantastiques avec l'homme élastique. Et puis, cela manque singulièrement de finesse dans la précision du trait. Les visages sont véritablement hideux et c'est pas fait exprès ! On peut passer allègrement son chemin.
Cette série est l'une des précurseurs de l'héroïc fantasy qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie de lecteur de bd. Elle ne laissera certes pas un souvenir mémorable. On va de batailles en batailles tout en s'essoufflant complètement au fil des tomes surtout après le 5ème (dernier réalisé par Ledroit).
Il y a tout de même un foisonnement graphique que j'ai pu apprécier même si je ne le trouvais pas totalement accompli. Cet univers riche en guerre et en magie dans un cadre médiéval fantastique est également intéressant à défaut d'être passionnant. Dommage de s'être livré à une surenchère constante dans les évènements. Au final, cela ressemble presque à la trame d'un jeu vidéo.
Ces chroniques ont déçu beaucoup de lecteurs et je comprends pourquoi. Elles sont également dépassées par des productions plus récentes. Force est de reconnaître qu'elles ont été une grande source d'inspiration de fantasy et qu'elles ont marqué le paysage de la bd.
Le premier tome nous plonge directement dans les aventures d'un terroriste de l'IRA repenti dont le passé le rattrape.
Cependant, après un début tout à fait prometteur, l'histoire va petit à petit s'enliser pour se terminer de manière tout à fait ridicule dans le troisième et dernier tome. Cela fait partie de ces bd dont on sentait le potentiel et qui finalement se dégonflent comme un ballon de baudruche.
Entre des facilités scénaristiques qui vont se multiplier et des incohérences, on sera petit à petit déçu.
Cette étrange série aurait pu très bien s'arrêter après le premier tome qui constitue une histoire indépendante. Mais non, il faut rallonger la sauce au risque de devoir décevoir... Pas de nuances ou de crédibilité dans ce thriller fantastique qui ne laisse aucune place à la réflexion.
Depuis le royaume des morts, un fantôme blanc vient épauler les indiens dans leur combat pour la sauvegarde de leur culture tout en voulant parallèlement retrouver sa femme et sa fille bien aimées.
Bref, nous avons là une sorte de Gorn bis au milieu des plaines arides de l'Ouest américain. Une curiosité et à lire comme telle.
C’est quand même bizarre. Les vieilles productions de Jodorowski ont toujours suscité mon admiration mais pas cette fois-ci. Est-ce finalement lié à un tandem d’auteurs mal assorti au niveau de la collaboration d’un dessin au service d’un scénario ? Pas forcément bien que le trait du dessin ne m’ont guère enthousiasmé et la coloration n’arrange rien à cette impression.
Il faut dire quand même que le scénario est un peu tarabiscoté. Il faut y croire à cet enfant-tronc dont les membres poussent au gré de toutes les fantaisies… Je me pose quand même des questions sur l’auteur qui n’arrête pas de mutiler ses héros dans toutes ces séries aussi diverses soient elles.
J’espérais retrouver un scénario original dans le style de l’auteur mais c’est plutôt conventionnel. Je pense que tout cela est à mettre sur le compte de l’ancienneté de l’œuvre.
Cette série se situe entre humour et polar dans la plus bonne tradition franchouillarde. On visite en effet toutes les villes françaises de Marseille à Lille en passant par Strasbourg dans "Bretzel fatal". Au passage, les auteurs n'ont pas une belle vision de ce que sont les alsaciens. Cela sent le cliché à plein nez. On mettra cela sur le compte de l'humour ce qui est bien pratique dans l'absolu.
L'oncle loufoque est là pour mettre la bonne ambiance. Cela est très sympa mais c'est sans plus. Il n'y a pas véritablement les ingrédients qui en feraient une série incontournable.
Les aventures de ce détective marseillais apparaissent souvent bien fades. Les dénouements des histoires sont souvent très laborieux. La psychologie des personnages demeure bien enfantine. On a vu beaucoup mieux.
Quand j’ai abordé cette série, j’ai d’abord été rassuré par une préface de l’auteur qui disait qu’il allait nous présenter un héros avec des défauts et qu’il fallait qu’on soit indulgent. Je me suis alors dis que cela ne serait pas un de ces héros sans reproche à la fois charismatique, grand et beau.
Bref, je m’attendais à un personnage tourmenté avec une psychologie pour le moins intéressante. Que nenni ! Nous avons droit à un goinfre des hamburgers doublé d’être un peu obsédé avec les femmes…N’empêche qu’il mérite bien les coups de massue qu’il reçoit ponctuellement de la gente féminine ! Et dire que ce n’est que cela la marque de fabrique de cette série.
Les situations sont si sommaires que je me suis demandé où pouvait se situer l’engouement pour une telle série. Les méchants sont très vilains. Il n’y a pas de demi-mesure. Pas ma moindre tentative d’explication. Les petites histoires se suivent et se ressemblent toutes.
Le dessin est correct puisqu’il se base surtout sur la gestuelle des intervenants. Tout est prétexte à un gag pour souligner l’humour de cette série. C’est divertissant mais sans plus.
De manière générale, je n'aime pas quand un manga possède plus de 12 tomes. Cela devient une lecture sans fin qui n'apporte pas d'intérêt.
Série dérivée de Kid Paddle . Nous avons là un recueil de gags en une planche mettant en scène un personnage de jeux vidéo fonçant invariablement dans les pièges cruels disséminés sur son parcours.
Les sketches mettent en scène le barbare des jeux vidéo de la série mère. Une BD dénuée de dialogue. Seule la gestuelle et les mimiques produisent l’effet comique. Du gore burlesque!
Il s'agit d'avancer sur un parcours, de combattre les blorks (de répugnantes créatures boursouflées et baveuses), de sauver la princesse et de déjouer les pièges tarabiscotés et les coups fourrés qu’ont tendus les concepteurs de jeux.
Cela vous dit une petite partie ? Pas moi en tout cas ! Cependant, mon très jeune fils adore. Alors, pour faire plaisir, achat recommandé mais pas indispensable si vos enfants ne le réclament pas.
J'ai essayé, j'ai goutté et je n'ai pas vraiment aimé. Je suis totalement imperméable à cette forme d'humour. Question chat, je préfère mille fois celui de Sfar. Tout ce verbiage et ces bons mots comme une leçon de rhétorique que donnerait un professeur ne m'ont absolument pas convaincu. Pire, c'est vraiment ennuyeux.
C'est pourtant l'une des bd qui se vend le mieux actuellement. Il faut croire que cela ne soit pas un critère suffisant pour moi. Et puis, ce costume cravate pour ce chat gris qui déblatère ses maximes, cela ne le fait pas...
Je comprends cependant qu'une telle série puisse avoir ses adeptes car ce chat possèderait toutes les réponses à toutes nos interrogations qu'elles soient métaphysiques ou quotidiennes. Cela sera sans moi cette fois-ci.
Je croyais lire une quête dans le genre de l'oiseau du temps. C'est en vérité une BD vite oubliable mais pas déplaisante.
Malgré un emballage assez classieux, rien ne fonctionne. Les généreux contours de l'héroïne ne sauvent pas cette BD de l'immersion. Faute d'inventivité, la déception est à la mesure de l'espoir suscité dans les premières pages du premier tome.
Les dessins sont très réussis mais il n'y a que cela (d'ou les 2 étoiles). Le scénario est paresseux et inutilement alambiqué. Cela reste sympathique sur le plan du spectacle mais oubliable sur le reste.
Mon Dieu! Ils ont osé! Ils l'ont faient: la jeunesse de Marlysa!!! On aura tout vu! L'exploitation commerciale dans toute sa splendeur! Comme si cela allait apporter quelquechose de nouveau!
J'ai passé un agréable moment de lecture même si ceci n'est pas un chef d'oeuvre de la littérature et de la culture en général. C'est du pur "Arleston" dans toute sa tradition. Un monde enchanté (ah encore de la magie) et des personnages principaux attachants (même si stéréotypés).
Les dessins plutôt réussis sont dans la lignée de ceux de Tarquin. Un premier tome assez convenable même s'il ne va pas jusqu'au bout des thèmes exploités (la réalité, les mondes parallèles...).
Ce qui me dérange, c'est l'impression qu'Arleston ne se renouvelle pas ce qui donne un côté répétitif par rapport à l'ensemble de son catalogue. Cependant, cette histoire est rythmée et l'humour est présent à dose convenable sans être lourdingue. Album pour les fans d'Arleston? C'est à se poser la question.
Je pense que cette série n'a pas rencontré son public dans un contexte de profusion de récit de même type proposé par Arleston. Dès lors, on ne pourra pas conseillé l'achat d'autant que la série a rejoint la longue liste des séries abandonnées en cours de route.
Bd au dessin ultra conventionnel ayant pour cadre le Paris romantique des années 1840. L'intrigue policière est matinée d'un soupçon d'ésotérisme. Les deux héros évoluent à coup de fleuret pour déjouer les complots. Humour courtois et beau langage pour entrer dans l'ambiance. Bref, de la pacotille !
Une intrigue sans surprise sur des dessins tout droit sortis de l'école d'Hergé. Un académisme pur qui pourra faire fuir plus d'un lecteur. Mais pas tous à la fois. Au secours !
Teddy Bear n’est pas un gros nounours qu’on sert tendrement dans ses bras pour le bien-être et la douceur qu’il nous apporte. Non, ici il s’agit d’un monstre sanguinaire qui prend possession des corps et qui tue sans ménagement avec une folie sanguinaire. Pourtant, il existe un être humain avec lequel il agît différemment : le faux prophète.
En effet, tout cela se transforme vite en quête mystico-religieuse avec une fin réellement navrante. L’idée géniale est que Teddy Bear est en chacun de nous comme une parabole pour dénoncer les travers de l’âme humaine.
Ce futur ultra-violent s’inspire des univers un peu sombre décrit dans le 5ème élément de Luc Besson ou encore de Blade Runner. Il y a un côté pessimiste avec comme thème la pollution que l’homme a infligé à sa planète devenue une véritable poubelle. On a malheureusement encore droit au complot su super-méchant qui rêve de dominer le monde.
Cette trilogie de science-fiction se lit très bien grâce au dynamisme inspiré du récit. Le dessin de Gess est agréable même si certaines planches sont trop chargées à mon goût. On retrouvera Gess plus tard sur l’excellente série Carmen Mc Callum. Cependant, j’ai pas plus accroché que cela.
Il y a un côté franchement sympathique à cette bd et j'aurais réellement voulu mettre une note plus élevée. Cependant, je n'y parviens pas car les intrigues sont très légères et m'ont pas beaucoup captivé.
Il y a certes des situations comiques à cette lecture qui m'ont fait sourire mais sans plus.
J'ai une petite préférence pour le troisième tome qui nous entraîne au Québec.
Le dessin oscille entre le magnifique et le bâclé. J'ai rarement vu une telle irrégularité graphique.
En ce qui concerne le scénariste (Appollo), il n'était qu'à ses débuts. Depuis, il nous a gratifié d'une bd très appréciable à savoir Fantômes blancs.
J'aime bien en général les séries de Jean-Yves Delitte à commencer par Tanatos ou encore Les Coulisses du pouvoir. Je n'ai pas trop aimé "les nouveaux Tsars" qui nous plonge dans la Russie de l'après-communisme aux prises avec un pouvoir corrompu avec des terroristes. Les couvertures pourront paraître originales car elles montrent à chaque fois un nouveau macchabée. Ce n'est guère très réjouissant.
Les situations présentées ne sont pas très palpitantes et tout paraît confus. Il n'y a pas de personnage réellement charismatique qui attirerait l'attention du lecteur. Dans le même genre espionnage sur fond de terroristes s'emparant de l'arme nucléaire, je préfère nettement la série Empire USA qui est largement supérieure par bien des aspects.
Alors qu'il y a des scènes très décortiquées à la limite pompeuse, une explosion nucléaire a soudain lieu à la fin du second tome sans qu'on y soit véritablement préparé. Ce qui est terrible, c'est que ce drame est à peine évoqué dans le troisième tome (si : autour d'une bière!). Cela manque singulièrement de crédibilité.
J'ai pas aimé également la publicité gratuite pour les autres productions Glénat en forme de clins d'oeil inappropriés. Ainsi au détour d'une scène, nous avons un russe qui lit la bd du Le Troisième Testament ainsi qu'I.N.R.I. Pourquoi pas, après tout? Pour moi, c'est trop. On se situe dans un contexte de menace nucléaire. Il n'y a pas de place pour le rire avec tous ces morts qui s'accumulent. Et on nous balance comme cela des clins d'oeil et une explosion atomique...
Bref, il faut réellement revoir la mise en scène qui n'est guère convaincante. On a certes vu pire. En tout cas, cet auteur m'a habitué à beaucoup mieux. On pourra passer notre chemin sur ces nouveaux Tsars. On en serait presque nostalgique des Romanov !
J'ai ressenti un net décalage entre la série animée qui plaît tant à mon plus jeune fils et cette bande dessinée exploitative. Quelquefois, la transcription n'est pas aussi réussie qu'on le souhaiterait.
J'adore également Bob l'éponge avec sa cravate rouge, son short et ses soquettes blanches. J'attendais sans doute beaucoup de cette série. Bref, il ne passe pas le cap de la bd surtout en raison des mimiques qui ne sont pas retranscrits et qui font généralement beaucoup rire.
Bob l'éponge un personnage drôle et un peu excentrique et qui a toujours un très bon fond. Avec son ami Patrick, l'étoile de mer, il fait les 400 coups. Jamais vulgaire, jamais violent: tout ce qu'on aime pour inculquer à nos enfants. Il y a juste de la fantaisie qui restitue beaucoup d'humour et un peu de fraîcheur. A découvrir mais en dessin animée !
Rien ne prédisposait à ce que je mette une note aussi moyenne avec un auteur aussi talentueux que Makyo. Cependant, cette oeuvre le mérite largement. J'ai rarement lu une histoire aussi décousue et invraisemblable. Le simple fait de draguer une fille, et voilà qu'elle se transforme en monstre venu d'une autre dimension prête à vous croquer... On aura tout vu !!!
Si seulement, il y avait juste ce qu'il faut pour nous faire avaler une telle pilule surnaturelle. Un ésotérisme de façade qui ne parvient pas à sauver l'ensemble du désastre. Le sujet était pourtant prometteur: un jeune étudiant à Pragues devient la proie de forces maléfiques alors qu'il fait des recherches sur l'au-delà. C'est dommage !
Cette série fait partie du cycle des 7 vies de l'épervier. Nous suivons les aventures de Germain Grandpin qui est à la recherche du soi-disant meurtrier de sa bien-aimée Ariane de Troil. Il traversera l'Atlantique pour rejoindre le Nouveau-Monde afin de poursuivre sa vengeance contre le chevalier Condor.
Visiblement cette série est la parfaite transition entre Les 7 vies de l'épervier et de sa suite Plume aux vents. Je me devais de la lire pour comprendre l'enchaînement des événements.
Cette série est passée aux oubliettes et n'a pas eu le succès escompté. Cela se voulait une fresque naturaliste et sensible qui nous fait découvrir le Nouveau-Monde et ses habitants les tribus indiennes ainsi que le mode de vie des colons.
Il est vrai que j'ai tiqué sur bien des aspects du scénario à commencer par cette idée folle de traverser l'Atlantique avec une barque de fortune au temps du Roi Louis XIII où il fallait plus de 2 mois avec un bon voilier muni d'un équipage chevronné.
Dethorey a juste dessiné les deux premiers volumes. Meral a prit sa succession avec un style tout à fait différent qui n'apporte pas un sentiment d'unité à cette série qui peine déjà par un scénario improbable. A lire juste pour faire le lien nécessaire...
Ce recueil de huit petites histoires se passant à des époques différentes et mettant en scène des enfants m'a laissé un peu perplexe. La brièveté de ces récits ne concourt pas à rendre véritablement intéressant cette lecture.
Il aurait fallu exploiter un peu plus les idées. Je n'ai pas eu le temps de ressentir véritablement de l'émotion malgré parfois des sujets durs portant sur l'horreur de la guerre. Je n'aime peut-être pas les histoires trop courtes ou trop simples.
J'apprends que cet auteur est décédé bien jeune. C'est toujours triste pour le monde de la bande dessinée. Il y avait du talent incontestablement dans le trait graphique ainsi que dans la lisibilité de sa narration.
Un mot me revient : c'est dommage de n'avoir pas su mener une histoire qui avait l'air très captivante dans son premier tome. Cela arrive quand les auteurs sont avares d'explications.
Il est vrai que je n'avais guère trop aimé Les Lumières de l'Amalou du même scénariste. A force de multiplier les pistes, on se perd. C'était déjà ce que je reprochais dans cette dernière oeuvre.
On nous dit que cette oeuvre se place entre Jules Verne et Tolkien avec ce mélange subtil d'aventure et de fantastique. Je crois que je vais m'étouffer ! Sans blague ! Je vais marcher sur la tête !
On aura surtout droit à un dénouement décevant. On pourra passer aisément son chemin à moins de le vouloir vraiment...
Grimmy est un véritable comic strip humoristique qui souffre de la comparaison avec son homologue Garfield. Même genre d'humour un peu caustique mettant en scène chat, chien et maître.
Il y a tout de même une légère différence : Grimmy est un gros bull terrier jaune. Il fait copain avec Attila, un chat violet peureux. Bref, encore un héros qui allonge la liste de ces animaux domestiques si insupportables mais tellement adorables.
L'achat en bd n'est absolument pas indispensable d'autant que les cases se lisent facilement chaque semaine sur un grand magazine de programme TV.
C'est plus ou moins amusant. En effet, certains gags tombent à plat et ont véritablement un effet désarmant.
Par ailleurs, c'est typiquement américain c'est à dire ancré dans une réalité sociale différente. Or, de nombreuses références culturelles ne passent pas à la traduction outre-Atlantique.
Bref, on ne peut pas tout apprécier à sa juste portée ce qui crée un sentiment de frustration bien légitime.
William Panama va rejoindre la longue liste des séries sans âme. Même le dessin est tout juste moyen avec ce manque flagrant de perspective dans les décors et dans les personnages.
Le scénario ne décolle jamais réellement. Il y a tant de scènes contemplatives et tant de clichés accumulés... Vacuité et incohérence sont les maîtres mots de cette bd.
Je pense qu'il manque réellement l'essentiel à cette bd à savoir la maîtrise d'un scénario crédible. Le personnage central William Panama qui est un détective désoeuvré manque singulièrement de charisme ou de quelque chose qui ferait qu'on a vraiment envie de le suivre dans ses aventures scabreuses. Le coup des visions finit par achever le lecteur.
On ne peut pas parler d'album potable, loin de là. Une lecture cependant facile pour ceux qui ne sont pas exigeants sur bien des aspects.
C'est pas la pire bd d'humour que j'ai pu lire, loin de là! C'est même assez sympa et quelquefois drôle. Il y a des personnages farfelus et des situations très cocasses. Bref, une lecture rapide et agréable. Le découpage paraît dynamique et les personnages sont expressifs. Pour autant, au sortir, il ne reste pas grand chose....
Même si vous n’avez pas le sourire aux lèvres, le rictus est souvent présent. L’exercice devient plus difficile si on entreprend une lecture plus approfondie. En terme de gags, les chutes sont souvent les mêmes.
Fort heureusement, le scénariste Fred Duval est passé à autre chose pour nous faire susciter d'autres émotions plus fortes.
Je m'attendais à quelque chose de beaucoup mieux. On suit le parcours de deux amis desoeuvrés dans l'Espagne des années 30 sous le joug du francisme.
Il y a un mot espagnol toutes les deux pages afin de sonner vrai. Par ailleurs, nous trouvons tout un vocabulaire lié à la tauromachie qu'on élève à un certain art de vivre quand d'autres y verront une bestiale boucherie. Manu rêve de devenir torero dans une corrida entre orgueil et passion.
Le scénario ne livre malheureusement aucune originalité. C'est vide, vide, vide... Même le dessin semble fade avec une colorisation bien terne. Il ne suffit pas de crier "olé" pour s'y croire. Est-ce que je vois rouge ? C'est bien possible. Lecture à réserver aux vrais purs fans inconditionnels de la tauromachie.
Les aventures de Lou Cale dans le New-York des années 40 ne sont pas très palpitantes. On retrouve tous les poncifs du genre polar et l'ambiance de ces années incarnant le rêve américain.
C'est caricatural à souhait et finalement très bancal dans son approche. On nous livre des portraits bien redondants. On a vite envie de refermer ces pages désuètes car elles n'apportent pas vraiment grand chose. Les différents épisodes sont aussi laborieux qu'un vieil épisode de Derrick. A réserver à ceux qui le veulent vraiment.
Je suis le seul à mettre une note négative sur cette série. Mon avis ne suit pas des critères purement objectifs. Le dessin est réellement pas mal avec ces planches peintes à l'aquarelle. Cependant, je n'ai pas accroché à cette histoire autobiographique pourtant touchante de ce petit garçon qui a 6 ans et qui vît à Toulon. L'émotion a eu du mal à passer sans que je puisse en expliquer la raison. C'est pourtant une oeuvre sympa dans son approche.
Cela m'a rappelé également mon enfance pour avoir vécu à côté de Toulon au même âge mais pas à la même époque à savoir la guerre d'Algérie. Bref, on aura droit à un album à la nostalgie heureuse qui dépeint la vie quotidienne de ce petit garçon pas comme les autres entre famille, école et copain. A lire tout de même pour se faire une idée.
Du même auteur, j'avais préféré nettement Taïga non pas que le postillon soit complètement inintéressant. Les amateurs de la grande Histoire et notamment de la période de la Révolution française puis de l'Empire de Napoléon apprécieront sans aucun doute.
J'ai pas trop aimé cette incohérence temporelle autour de l'articulation de ces 4 tomes. C'est également franchement triste comme récit sur les dures conditions d'existence des braves gens de l'époque. Il n'y a rien qui m'a semblé inventif. On ne s'attache guère aux personnages également.
L'auteur a une parfaite maîtrise du dessin avec une colorisation qui ne laissera personne indifférent.
L'absurde fait son irruption dans la collection Grafica chez Glénat. Je ne m'y attendais pas! Bien évidemment, ma note sévère ne traduit qu'une espèce d'incompréhension de ma part à cet univers un peu baroque. Le concept de départ est intéressant: la vase a recouvert le monde. Sur un réseau de pont délabré, un reste de population tente de survivre. Le système politique oppressif est placé sous le joug de l'obscurantisme. Cela fait penser un peu au film "Waterworld".
Maintenant, il y a des choses que j'ai capté dans cette série d'anticipation comme les remises en question de tout ce qu'on nous inculque, la remise en question du politiquement correct etc... Tout cela est très bien; néanmoins cela ne m'enchante guère sous cette forme particulière.
Cette série se voulait dérangeante dans son approche du monde de l'entre-deux-guerre. Le graphisme est d'ailleurs d'un style très particulier à la fois nerveux et réaliste. Il faut réellement aimer. Cette série en 4 volumes n'a cependant pas rencontré son public...
Le héros Alex Russac, de l'Argentine à la Chine en passant par les Etats-Unis et la Russie, va être impliqué dans les évènements tragiques qui marquèrent l'entre-deux guerre.
Le premier tome se passe en Argentine où notre héros va essayer de partir sur la trace de son grand-père qui a profondément marqué la région et ses habitants. De l'aveu même de son auteur, cette histoire était tirée de la propre vie du grand-père de l'auteur qui était gaucho en Argentine au début du XXème siècle.
J'ai pas trop accroché à ces aventures peut-être à cause de son style détonnant. Pourtant, je dois admettre que cela pourrait séduire un public à la recherche d'autre chose qu'une bd pro-formatée.
Claymore aurait pu être une bonne série de la collection « Vécu ». Tout a été véritablement décimé par le scénario. On part sur la guerre opposant les Anglais et les Ecossais dans les années 1745 pour finir sur une vulgaire histoire de naufrageur digne des fictions passant l’été sur la première chaîne.
Bref, la direction prise par l’histoire relève d’une absence totale de maîtrise. C’est dommage car le dessin de Ersel est réellement bon.
Cette série navigue entre les faits historiques et le roman à l’eau de rose cul cul la praline. J’irai plus loin en disant que c’est la même chose qui s’est déjà produite avec la série Les Pionniers du Nouveau Monde du même scénariste où on a même eu droit à une parenthèse hindouiste hors de propos. C’est comme si dans Murena, l’auteur voulait faire une incursion dans l’Empire du Milieu !!!
Que dire également de tous ces personnages sans réelle originalité ! Je viens de lire d’une traite les 3 tomes, j’ai déjà oublié leur nom. Cette bd ne va pas me marquer…
Un pendant de la série mère qu’il faudrait posséder si on est un vrai « fan » de la prestigieuse collection Blueberry. Cette série explore les années de jeunesse de Blueberry pendant la période de la guerre de Sécession.
Cette série a vu le jour en 1975 par les créateurs de Blueberry. Par la suite, il y aura beaucoup de scénaristes et dessinateurs qui se succèderont. Les remplacements se multiplient mais la qualité en pâtira sérieusement. Le style graphique entre les albums changera également rendant l’œuvre moins harmonieuse que voulu initialement.
Les auteurs voulaient simplement montrer un Blueberry, jeune blanc bec un peu raciste que la guerre de Sécession va totalement transformer. La connaissance de la vie dans le far-west fera le reste du héros mythique que nous connaissons.
Les sentiments amoureux du héros semblent très maladroitement exprimés. Par ailleurs, le thème du complot est largement exploité. Les derniers albums paraissent loin d'être à la hauteur car franchement répétitifs dans l’action et dans l’intrigue. Et puis, il n’est plus guère question d’évolution du personnage ce qui était la motivation première de Charlier et Giraud.
J’ai l’impression qu’il s’agit d’une véritable exploitation commerciale du mythe original et que l’âme de Blueberry s’y perd complètement. Pourquoi ais-je continuer à acheter bêtement alors tout ces tomes? Pour le mythe de la série originale sans doute...
Je me rends compte qu’il s’agit sans doute de l’une de mes plus grandes erreurs de collectionneur de bd car je me suis fais avoir en beauté. Pour la première fois, j’ai pris la décision de ne plus compléter cette série qui ne m’apporte plus rien. La déception est un peu palpable.
Finalement, j'ai revendu toute ma collection entière en ce début 2009 pour une bouchée de pain. Je n'avais plus envie de les posséder car c'est vraiment passable et qu'il existe tellement mieux à collectionner avec passion.
Le dessin de Stalner est toujours aussi beau et captivant. C'est un vrai régal pour les yeux avec une parfaite maîtrise des techniques de la couleur directe! Stalner n'a rien à envier à Gibrat avec une exploitation de toutes les teintes de couleurs pour donner une sublime ambiance à ces récits. Toutefois, la calligraphie en ancien français de la voix-off est un peu pénible à lire. Le lettrage un peu informatisé est déficient à souhait.
Côté scénario, l’histoire manque singulièrement de souffle. J'avoue m'être totalement ennuyé ou être totalement passé à côté de quelque chose. Trop de lyrisme et une pseudo poésie qui m'ont laissé totalement insensible alors que je suis généralement preneur. Peut-être est-ce lié à la bizarrerie du début où l'on se pose des questions sur ce héros un peu incohérent dans ses décisions. Ce n’est pas passionnant car on retombe dans les clichés du genre « réparation des blessures physiques et morales de la première guerre mondiale ».
C’est la première fois que je suis un peu déçu par une oeuvre de Stalner que j’apprécie réellement. Moralité : il n’y a pas que des réussites systématiques dans chaque œuvre d’un dessinateur apprécié. Mais est-ce réellement sa faute? Il n'était pas aux commandes du scénario...
J'ai revendu ce one-shot car il y a beaucoup mieux dans cette fabuleuse collection "aire libre". C'est très rare que je me trompe sur un titre que j'achète et c'est très rare que j'en arrive à revendre une bd car je suis un collectionneur. Ce fait démontre que l'on peut se tromper en toute innocence.
Après avoir découvert le sublime Muchacho de cet auteur, j’avais décidé d’acquérir d’emblée cette BD dont l’action se situe encore une fois en Amérique du Sud.
Et là, grosse déception. J’ai pas du tout accroché. Je ne saurai l’expliquer... La fin de ce récit ne conduit nulle part. Toutefois, le dessin relève d’une certaine maîtrise avec un découpage conforme. On se croirait vraiment dans la jungle. Cela ne suffit pas pour apprécier pleinement ce one-shot.
J'ai décidé de revendre ce one-shot ce qui est une chose que j'effectue très rarement. C'est dire que j'ai été très déçu.
C'était certainement toute une entreprise que de mener à bien l'adaptation d'un roman de science-fiction de Jack Vance paru en 4 volumes entre 1968 et 1970. Cette oeuvre n'a pas rencontré le même succès que la planète des singes ou encore Dune auquel il se rapproche dans un genre planète-opéra.
A la différence du space-opéra, le planète-opéra pour décors une planète étrangère aux caractéristiques déroutantes et mystérieuses que les principaux personnages ont pour mission d'explorer et de découvrir sous tous ses aspects.
Ici, l'auteur retrace les aventures d'un héros: Adam Reith, seul rescapé d'un long voyage intersidéral depuis la Terre. Avec lui, on va découvrir le monde étrange de Tschaï.
Très vite, le lecteur va se perdre les pinceaux entre les différentes peuplades qui composent cet univers particulier: les Didirs et les hommes-Didirs, les Wankhs et les hommes-Wankhs, les vieux Chaschs, des Chaschs verts et d'autres bleus, des Pnumes et leurs dérivés humains les Pnumekins...
Le héros, sûr de ses convictions humanistes, va semer le trouble entre ses peuplades par la remise en cause de la tradition. Il s'agit bien de l'émancipation des opprimés par des races qui se disent supérieures.
Tout cela aurait pu être intéressant si cela n'avait pas été gâché par un dessin moyen et une mise en forme plutôt banale. Les dialogues sont navrants et l'incompréhension guette très rapidement. Dans ces conditions, cela ne vaut pas plus de deux étoiles.
Anthony Poucet est un adolescent new-yorkais, à l’époque de la prohibition. A la mort de ses parents, mitraillés dans leur boutique, lui et ses 6 frères se sont vus imposer un job lié au trafic d’alcool par le parrain du quartier. Il va tomber amoureux de la fille qu'il ne fallait pas...
Les encrages et les couleurs restituent assez bien l'ambiance des années de la prohibition à l'époque mafieuse où les italiens et les irlandais s'opposaient pour le contrôle de la ville et du trafic. Au milieu de tout cela, un petit gars qui rumine sa vengeance.
Je ne suis pas parvenu à m'accrocher à cette histoire. J'avais acquis le premier tome que j'ai revendu. J'ai lû beaucoup mieux dans le genre.
A cette lecture, j'ai eu la désagréable impression de découvrir un Okko bis du pauvre. Une intrigue vraiment basique pour des personnages stéréotypés mille fois vu et revu dans le monde des samouraïs. Nous avons droit au jeune écervelé croyant en sa force et le vieillard qui ne manque pas de ressources.
Le pire aura été l'anachronisme de la taverne asiatique avec des tables et des chaises que j'ai relevé dans le premier tome !!! Ce détail sera cependant corrigé dans le second tome où on verra enfin apparaître des tables basses sans chaises. Par ailleurs, cela manque de rythme par moment.
Au niveau du dessin, c'est plutôt agréable par moment avec de belles vignettes. Il y a un jeu de lumière qui est tout à fait appréciable dans les différents décors. Cela frise avec de la haute qualité graphique. En effet, l'ensemble reste toutefois un peu monotone. J'ai l'impression que le dessin est souvé par une excellente mise en couleur.
Les combats aériens font incontestablement penser au film de sabre Tigre et dragons. Au final, on pourra le cas échéant se laisser facilement embarqué dans cette Chine mythologique grâce à une bonne réalisation et au savoir-faire des auteurs.
Le premier tome de Charly s'avérait prometteur car l'idée de départ est assez originale. Cela raconte l'histoire d'un petit garçon dénommé Charly qui est confronté à des phénomènes surnaturels.
Cependant, la suite se révèlera bien décevante utilisant à chaque fois le même ressort dramatique à travers un jouet maléfique. Il s'agit d'un cadeau d'un papa souvent absent en l'occurrence un vaisseau spatial tiré du dessin animée "le Cap'tain Foudre". Ce jouet n'est pas comme les autres car il vît et surtout il sème la destruction autour de lui.
Je suis réellement surpris par le nombre impressionnant de tomes pour une telle histoire. Pourtant, dès le premier tome, on pouvait déjà sentir les défauts inhérents à la série. Un dessin réellement figé qui m'avait déjà rebuté dans la série Luka du même auteur.
Puis et surtout, un scénario à dormir debout. On ne s'embarrasse pas de détails. Cela en devient ridicule surtout le second épisode avec le crabe géant. Puis ensuite, la résurrection de ce jouet qu'on croyait cassé... Les auteurs se montrent avares d'explications. Cela va s'avérer fatale à cette série si on ajoute les quelques erreurs scénaristiques.
L'enfant capricieux et colérique au départ va devenir un adolescent calme et solitaire tout au fil des tomes. Bref, il va falloir également s'accrocher pour croire à une telle transformation. Il est vrai que Charly n'était pas un héros des plus sympathiques au commencement de cette intrigue abracadabrantesque.
C'est dur à croire mais il y a même eu une adaptation cinématographique de cette bd en 2005 sous le titre "l'avion". Cela n'a pas été un succès non pas parce que le vaisseau spatial s'est transformé en avion mais pour sa piteuse mièvrerie.
Sang de Lune est une série qui ne m'aura point marqué. Il est vrai que Jean Dufaux a fait beaucoup mieux depuis certainement parce qu'il était un peu plus inspiré.
Nous avons droit ici à un graphisme moyen aux traits hésitants presque figés. Néanmoins, le véritable défaut de cette série provient d'un scénario qui ne révèle aucune surprise dans la lutte qu'une jeune femme entreprend contre la famille des Sang de Lune. Bref, encore une ressuscitée de l'ange exterminateur contre les vilains démons.
C'est vrai qu'il y aura des changements de décors à chaque tome : le petit village reculé, le pensionnat de jeunes gens, l'univers des courses de chevaux, l'asile de fous... Tout y passe. Cependant malgré tout ces artifices, les aventures restent similaires à chaque fois. Cela ne trompera pas un lecteur averti.
Je donne mon avis sur cette bd que je ne connaissais pas bien qu'elle existe depuis le début des années 80. Elle a certainement joué un rôle majeur dans l'histoire de la bd franco-belge puisqu'elle est issue du Journal de Spirou. La série fut jugée provocatrice en son temps. Elle a apporté beaucoup de fraîcheur à la bd en la libérant de certains carcans. Par ailleurs, l'humour y est très décapant. Un vrai bol d'air frais pour cette série qui sort des sentiers battus!
J'apprécie beaucoup également les planches sur fond noir. Cela fait un effet très classe. Les couleurs ressortent à merveille. Bon, l'inconvénient avec un fond noir sur du papier glacé, c'est que cela garde facilement les traces de doigt sur le bord. Pas pratique...
Bien qu'il y ait des choses tout à fait remarquables, je trouve que cette série est particulièrement décousue au niveau de son scénario presque absurde. Cela part dans tous les sens. J'aime bien l'auteur Yann mais ce n'est pas une raison. Je vois qu'il s'est nettement amélioré par la suite dans la construction logique de ses scénarios.
J'aime bien en général les BD historiques car elles nous apprennent beaucoup sur les moeurs d'une époque.
Séduisant aristocrate breton pour les uns, corsaire prestigieux pour les autres, le chevalier Yann de Kermeur, est avant tout un véritable aventurier. Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il n'aura de cesse de faire éclater la vérité. Des côtes de Bretagne aux forêts hostiles de Guyanne, l'auteur est censé nous offrir une formidable aventure maritime aux multiples rebondissements.
Cependant, c'est traité avec tant d'académisme que je n'ai pas accroché et que je suis tombé en mer... Le tome 4 a été pour moi le meilleur (enfin de l'aventure et une fluidité de l'action) mais le soufflé est très vite retombé. J'ai l'impression que l'auteur nous livre une sorte de documentaire rigoureux augmenté d'une fiction monotone.
Dans le même genre, j'ai préféré nettement Les Passagers du vent de Bourgeon. Que dire également du nouveau cycle qui démarre non plus dans la collection Dupuis-Repérage mais carrément Soleil! Les collectionneurs apprécieront.
Je ne suis décidément pas preneur.
Je voulais me faire ma propre idée de cette oeuvre d'Arleston d'avant l'époque Lanfeust. J'avais entendu dire que ce n'était pas très folichon. Je ne me doutais pas que c'était à ce point là.
J'ai trouvé l'histoire bien fade avec beaucoup de longueur inutile. Bien sûr, il y a de bonnes idées mais exploitées si maladroitement. Le tout semble réellement bâclé.
Pour rester sur une note positive, j'ai l'impression que cette série a été un laboratoire d'idée pour Arleston qui allait s'en servir plus tard pour créer l'univers très original de Lanfeust dont je suis un peu fan. Erreur de jeunesse sans doute. On peut passer allègrement son chemin.
je connaissais de nom cette série mais malgré les très bons avis que j'entendais je ne m'étais pas lancé.
erreur, car je ne suis certainement pas le seul à être passé à coté.
peut être cela aurait il changé les choses en apportant plus d'argent et en la rendant plus bankable aux yeux de Soleil qui était, à cette époque particulièrement, coutumier d'arrêter une série pas assez rentable à ses yeux.
JM Mourier est donc parti sur la série Trolls de Troy.
il n'est donc plus d'actualité de sortir la suite et les lecteurs devront se contenter des quelques pages du tome 4 insérées dans l'intégral.
j'ai adoré les dessins et particulièrement les couleurs ce qui m'arrive assez peu.
le scénario est assez sympa dans la droite lige de S Arleston.
comme l'a dit l'un des commentateurs les feux d'Askel c'est du Lanfeust mais pour adulte ou tout du moins pas pour moins de 10 ans.
certaines scènes sont assez crues voir politiquement incorrects comme dirait certains abrutis.
les coups sont portés et les détails des dégâts sont biens visibles..
les détails c'est ce qui fait le plus de cet album avec la qualité du papier.
bref, que du très bon et malheureusement du trop peu également.
c'est un album à garder dans toute bonne bibliothéque.
Folies ordinaires est l'une des oeuvres les plus glauques que j'ai pu lire. S'il y a des amateurs, cette oeuvre est faite pour vous.
J'aime la noirceur baroque et violente dans une oeuvre lorsqu'elle s'inscrit avec grâce dans une utilité. Ici, nous ne savons pas où l'auteur nous emmène. Ce sont des tranches de vies de pauvres gens paumés que la société américaine a rejeté.
La pire nouvelle que j'ai pu lire est celle intitulée "la putain de 300 livres" où un homme tout menu et un peu pervers souhaite se taper la femme la plus grosse qu'il a rencontrée dans un bar sordide. Bien sûr, le lit finit par craquer... cela devient un problème pour lui auprès de sa propriétaire un peu mormone sur les bords. La préoccupation majeure, c'est le bon état du lit ! Il renvoie manu militari la pauvre dame.
Je ne souhaite pas dévoiler les autres nouvelles qui sont dans le même mauvais genre. Les auteurs ont voulu démontrer que l'american way of life peut également revêtir l'aspect le plus négatif. Fallait-il en venir à ces destins alcoolisés au milieu des taudis ? L'empire agonise et se meurt. Le mythe est mort. Ces thèmes ne font plus recettes chez moi surtout quand ils sont aussi vite galvaudés. Reste le bon coup de crayon de Schultheiss avec un agréable dessin en noir et blanc hachuré.
J'ai honte auprès de vous d'avoir des lectures bien crades. Je ne le fais pas exprès ! Cela arrive de temps en temps. On ne sait pas sur quoi on peut tomber lorsqu'on emprunte à la bibliothèque municipale des oeuvres qu'on ne connaît pas.
Quelquefois, on a de bonnes surprises car on tombe sur le chef d'oeuvre dont on serait passé à côté. D'autres fois et malheureusement le plus souvent, c'est le ratage complet. La bd connaît également ses navets. Pourtant, c'est signé Tronchet. Mais bon, la signature d'un grand auteur sur une oeuvre ne suffit pas pour entraîner une qualité quasi immédiate qu'il est de bon ton de louer. Après, il faut savoir jauger une bd sans préjugés.
Je n'arrive pas à apprécier l'humour qui se dégage de cette bd car elle fait manifestement de beaucoup de cynisme. Les personnages sont laids et les situations poussives. C'est censé être amusant pour le lecteur. C'est censé lui donner une réflexion. Suis-je hermétique à l'humour jaune ? Qui ne le saurais pas ?...
J'évite la note minimale car il y a de la recherche tout de même dans ces 16 drames poignants dont 20% serait gratuit d'après l'auteur.
Le prolifique Convard n'aura produit que deux titres à cette série de science-fiction qui posait des jalons très intéressants. Il y avait comme un parfum de Dune mais sans en atteindre l'intensité.
Les deux principaux protagonistes sont sans réel intérêt. Les mêmes stéréotypes qui reviennent sans cesse et qui font qu'on se détache très vite de ce qui peuvent leur arriver. C'est tellement prévisible!
Cependant, le décor de cette cité qui semble faire face à un immense désert en plongeant ses tuyaux dans le sol est absolument intrigant.
Cette ambitieuse série aurait pu donner quelque chose de bien mais n'y est pas parvenu. Néanmoins, cela se laisse lire. J'ai eu une nette préférence pour le premier tome qui est en soi une histoire à part entière. Le second également. Reste que cette mystérieuse planète n'a pas livré tous ses secrets.
Milo Manara s'est fait un nom dans la bd érotique. Il n'en demeure pas moins qu'il s'était essayé dans le roman graphique tendance absurde. Ainsi, on suit le jeune Giuseppe Bergmann dont le destin est d'aller vers l'aventure sous toutes ses formes. Mais qu'est ce que l'aventure ?
On explore ainsi un univers un peu baroque qui alterne le fantastique avec une touche d'érotisme. Cependant, l'ensemble plonge également dans le grotesque et le terrifiant.
Le jeune homme est guidé par un maître d'aventure : le fameux HP. Certains y ont vu Manara qui suit les traces de son vieil ami Hugo Pratt (les mêmes initiales !). Il est comme un chef d'orchestre qui déroule la succession d'obstacles et de rebondissements devant Giuseppe pour lui permettre de devenir le héros de sa propre aventure.
Je n'ai pas été convaincu par l'ensemble trop absurde pour moi. Je reconnais cependant un excellent crayonné qui lui a permit d'être très certainement le meilleur dessinateur italien.
Qu'est ce que j'ai pu en lire des histoires comme celle-ci avec des héros plus que stéréotypés ! Mandrill est un jeune avocat qui trompe ouvertement sa femme et qui cloue le bec aux méchants qui n'ont pas fait la Résistance comme lui. Voilà, j'ai résumé...
J'avoue que j'attends beaucoup plus de la bande dessinée avec mon parcours. Bien sûr, on pourra trouver intéressante cette description du Paris de l'après-guerre où on réglait ses comptes.
Il manque une véritable psychologie aux personnages. Les facilités scénaristiques avec ces rebondissements moyennement inspirés finissent par achever l'ensemble. Même le dessin éprouve certaines faiblesses avec une mise en couleur inadaptée.
J'ai pas trop aimé mais cela se laisse lire.
Quand on commence à lire cette oeuvre très singulière, force est de constater que le dessin est réellement magnifique. On a l'impression de feuilleter un carnet de croquis où l'on voit apparaître mille détails.
Cependant, une bd ne se résume pas qu'au graphisme aussi époustouflant soit-il ! Il faut un scénario cohérent. C'est là que le bât blesse. Il y a un manque total de direction. Un comble pour un géomètre !
J'avais déjà la même impression sur une autre production plus connue de l'auteur François Schuitten à savoir Les Cités obscures. C'est bien de nous montrer un mystère. Cependant, quand on ne connaîtra jamais la solution ni même les aboutissants, cela ne me satisfait guère. A nous d'imaginer et de se creuser les méninges ? Trop facile car cela relève d'un manque de maîtrise scénaristique. D'autres y verront une nouvelle manière d'aborder la bande dessinée.
Pour se consoler, il a fait quand même mieux avec Les Cités obscures dont certains tomes sont indispensables.
La couverture de cette bd est plutôt repoussante. C'est à faire fuir ceux qui ont horreur des insectes rampants. On se dit que quelquefois, il ne faut pas s'arrêter à la couverture aussi hideuse soit elle. Et pourtant...
On retrouve le dessin de Tardi au service d'un scénario plutôt bancal. Il termine sa tournée dans un hôtel et est intrigué par le 13ème étage qui est censé ne pas exister. Il entend une conversation qu'il n'aurait pas dû et c'est le début d'une histoire violente de règlement de compte dans un New-York sale et immorale. L'atmosphère de cette ville prestigieuse n'est absolument pas rendue.
Même en étant un fan de Tardi, on doit reconnaître un manque total d'originalité avec des dialogues d'une grande vulgarité. Mieux vaut éviter ce tueur de cafard.
Les tribulations de Louison Cresson m'ont laissé totalement de marbre c'est à dire indifférent. Le dessin est plus que figé dans la plus pure tradition de la vraie ligne claire. Je commence sérieusement à détester cette façon de dessiner et toutes ces cases qui se ressemblent sans qu'aucune audace ne vienne rompre cette monotonie.
L'ennui guette très vite. Je viens de découvrir cette série avec mon regard d'adulte. Ce n'est peut-être pas étranger au fait que j'ai trouvé ces aventures bien fades et très naïves. Tout me semble largement dépassé. Visiblement, il me faut lire autre chose pour me mettre de bonne humeur !
C'est l'une des rares séries dont je me suis carrément débarrassé tant je n'avais pas du tout accroché à l'humour du maître et de son disciple. Bon, cela ne se dit pas mais c'est un ami qui me l'avait offert en pensant que j'aimerais étant grand amateur de bd. C'est l'intention qui compte!
Il est vrai que je suis totalement hermétique à ce genre de bd et je ne saurais l'expliquer autrement. La répétitivité des gags sans aucune doute... Encore aujourd'hui, la bd d'humour est un genre qui ne m'attire guère (voir mon avis sur Ratafia). Pourtant, il y a des formes d'humour pour lesquelles je suis très preneur (Le Chat du Rabbin, Le Retour à la terre...).
Je ne donnerai pas la note minimum car cette bd m'indiffère plus qu'autre chose. Je ne suis pas le public visé; voilà tout.
L'auteur en se servant des lignes de chemin de fer désaffectées de la ceinture parisienne a voulu recréer une certaine ambiance à son histoire au travers des errances d'une fille d'immigré à savoir Neïma. Y est 'elle parvenue ? Pas vraiment car cela reste de la superposition d'impression.
L'auteur reprend encore une femme au caractère fort trempé avec l'objectif de la faire avancer dans cette déambulation. Il y a beaucoup de planches contemplatives du genre 7 cases pour se lever et affronter une belle journée.
Des dialogues qui sonnent creux voir qui sont réellement ridicules pour commenter faits et gestes anodins. A cela, il faut ajouter un dessin plus très jeune qui semble totalement figé. Il manque également de bonnes idées pour faire avancer l'ensemble.
Cela se lit tout de même mais il n'en reste rien au final.
Voilà un one shot qui est censé nous expliquer la théorie du chaos ou l'effet papillon : tout un programme !
C'est plutôt parfaitement raté et bâclé. Peut-être est-ce tout simplement lié à la difficulté d'un tel sujet pour une traduction graphique. J'essaye quand même de trouver des excuses à l'auteur qui a quand même eu une bonne idée de départ.
Non seulement l'enchaînement des situations est très peu crédible et se limite à des bagarres d'animaux sauvages mais l'idée de faire porter le chapeau à l'homme paraît alors tout à fait hors de propos. D'ailleurs, la dernière partie sur la "loi de Murphy" est une monumentale supercherie.
Cela se lit très rapidement et cela est vite oubliable.
J'ai eu beaucoup de mal à donner mon avis sur cette série policière où le concept nouveau est de faire intervenir un commissaire black aux allures de jeune des cités (look rappeur, bonnet rasta et imper à la Colombo pour sonner vrai). Comme si c'était un exploit en France alors que parallèlement les américains n'ont pas hésité à voter massivement pour un président black. On se rend compte du chemin qu'il reste à parcourir dans notre pays alors qu'on n'arrête pas de critiquer notre voisin.
Le milieu dénoncé est celui de l'extrême-droite avec un parti TNT ressemblant étrangement au FN. Bon, l'un des leaders est Bruno Tergem (voir ce que cela donne en verlan). J'ai pas trop aimé l'hypocrisie des auteurs qui annonce fièrement "les noms, les personnages et les évènements sont le fruit de l'imagination des auteurs : toute ressemblance avec des faits ou des personnages réels serait pure coïncidence". Or cette histoire regorge de beaucoup de coïncidences que notre société a vécues à travers les drames liés au meurtre raciste. La dénonciation ne suffit pas à elle seule à rendre l'oeuvre sympa.
Pour le reste, c'est plutôt décousu surtout au niveau du scénario qui manque de rythme et de cohérence. Nous avons des voleurs de voitures qui n'hésitent pas à citer Descarte tout en commettant leur méfait, puis un autre groupe de mécréants qui philosophent sur Shakespeare en tabassant un clochard. Bien sûr; notre héros leur règle leur compte... C'est réellement poussif et quelquefois réellement pathétique pour peu qu'on soit un peu regardant.
Pourtant, j'arrive à comprendre la motivation des auteurs ainsi que là où ils veulent nous mener (combattre le fléau). C'est dans les moyens de construire une bonne bd plus subtile que cela pêche singulièrement... Dommage car l'idée de départ était bonne.
Je vais encore me faire des ennemis, je le sens ! Cette série est louangée de toute part. Elle m'a laissé de glace avec à chaque fois un scénario qui confine à l'ennui ainsi qu'une multitude de clichés. Si j'avais bien entendu parler d'oeuvres majeures comme Tintin, Thorgal ou encore Corto Maltese, je n'avais jamais entendu parler de la série Jérémiah. Pourtant, je ne suis pas inculte en matière de bd.
Le postulat de départ est d'une incrédulité à faire peur. Jugez-en par vous même : l'action se déroule aux Etats-Unis dans un futur indéterminé où une guerre généralisée entre les Blancs et les Noirs a détruit une grande partie de la civilisation. Quel manque de clairvoyance quand on sait qu'aujourd'hui Obama est un président noir voté par une majorité de blanc. Bien sûr, chacun de nous peut accepter ce postulat de départ en admettant qu'il s'agit simplement de science-fiction. Oui, mais personnellement j'aime quand un auteur visionnaire me fait entrevoir une partie d'un futur plausible.
On objectera que c'était un futur possible au vu du contexte de l'époque... c'est à dire 3 ans avant que le métis Mickael Jackson ne produise "Thriller" l'album le plus vendu de tous les temps. Vous aurez compris qu'on est plus proche de la décennie 80 que de celle des Black Panters. Jules Verne avait prévu le voyage sur la Lune 100 ans avant que cela ne puisse s'accomplir. C'était un visionnaire! On peut pas dire que cet auteur ait senti le mouvement de libéralisation outre-atlantique. C'est juste un constat.
Après, on reprend la même trame qu'un Mad Max qui est d'ailleurs sorti le 12 avril 1979. Rien de nouveau sous l'équateur ! Le héros Jeremiah est un fils de fermier au départ assez naïf qui a su conserver de bonnes valeurs morales. Il refuse ainsi l'injustice et va réparer les torts car il est toujours au service de l'opprimé et de la veuve et l'orphelin. Chaque album suit une trame indépendante qui aborde à chaque fois un thème de société : dictature, esclavagisme, drogue, secte, racisme... bref, tout y passe. Bienvenue dans le monde de Jeremiah !
Dofus était visiblement un jeu vidéo à l'origine. On a adapté un manga à la sauce héroïc fantasy en prenant comme héros un gardien de mouton. Bref, pourquoi pas... cependant, le graphisme est totalement enfantin. On a du mal à entrer dans l'histoire. La faiblesse du dessin gâche un peu le plaisir de la lecture.
Il y a quelques répliques un peu savoureuses pour donner de l'humour à l'ensemble. Cela ne suffit pas pour sauver la donne.
Par ailleurs, cela me rappelle trop Dragon Ball. Pour la nouveauté, il faudra réellement repasser car le scénario est sans surprise.
Entre bastonnade et délire, il faut aimer...
Je suis franchement déçu par mon premier manga érotique. On peut dire que cela ne casse pas des briques. L'histoire avait l'air intéressante au premier abord car elle touche un public de trentenaire. Un homme à qui tout réussi n'a toujours pas trouvé l'âme soeur. Pourtant, il semble avoir été amoureux dans son passé. Ses amis vont tout faire pour l'aidera retrouver la mystérieuse demoiselle de son coeur.
Toujours au premier abord, le dessin semble très appliqué. Cependant, j'ai pas trop apprécié ce trait graphique aux formes trop arrondies et avec parfois des problèmes de proportion au niveau de certains corps.
Le sous-titre est franchement ridicule: parifornication. Cela renvoie directement à une série américaine avec David Duchovny qui marche bien en ce moment dont le titre est légèrement différent.
Le mélange enquête et scène érotique ne fonctionne pas du tout. C'est trop vite amené. Il manque ce qui ferait le charme. Bref, les enchaînements ne sont pas des plus réussis. C'est une E-dylle en sens contraire.
Les aventures d'Adler n'ont pas réussi à retenir toute mon attention. C'est dans la plus pure tradition de la ligne claire avec un aspect totalement épuré du dessin. On dirait presque une bd d'un autre temps qui n'est pas le mien.
Pourtant, le héros, un pilote allemand, est fort sympathique et humain. Il a déserté la Luftwaffe d'Hitler écoeuré par la guerre. Il s'est alors réfugié en Inde où il va fonder avec une aventurière irlandaise une compagnie aérienne qu'il va mettre au service des opprimés. Le titre Adler est assez évocateur du monde de l'aviation avec le fameux pilote Clément Ader (1841-1925) qui donna le nom d'avion à une machine volante. C'est pas très original.
Cependant, il manque quelque chose pour qu'on s'intéresse véritablement à ses aventures. Entre une chasse au trésor un peu exotique et l'enfer du goulag, la série navigue entre deux eaux. A priori, cela s'adresserait à la jeunesse. Cependant, certains chapitres sont franchement mélodramatiques.
Son créateur est malheureusement décédé de manière brutale à l'âge de 54 ans seulement ce qui entraîna la fin de la série au grand dam des fans.
C'est mon premier contact avec un auteur qui est plutôt vénéré car elle arrive à créer un style bien particulier qui arrive à plaire. Malheureusement, cette première fois ne s'est pas passée comme je l'espérais réellement. Peut-être n'ais-je pas choisi la bonne oeuvre... Il faut dire que les bibliothèques font totalement l'impasse sur cet auteur à l'exception de ce dernier titre. C'est quand même un peu bizarre !
Je ne suis pas fan de ce graphisme au trait si imprécis et à la fois brouillon qu'on peine à distinguer les différents personnages. Je me demande même si cela ne fait pas amateur. C'est un peu le comble! Le dessin ne sera pas le point fort à cause de son illisibilité.
Au niveau de l'histoire, c'est également assez bateau. Il est question d'un navire sibérien qui s'immobilise avec son équipage dans la glace alors que les femmes du village se tournent vers la superstition pour essayer de les ramener à bon port. La fin semble d'ailleurs un peu tiré par les cheveux avec ce basculement que rien ne prédisposait ou presque...
Bref, l'ensemble est plutôt brouillon même si je dois concéder que les dialogues demeurent de bonne qualité. J'ai senti tout de même la construction d'une ambiance un peu lourde qui est malheureusement retombé à plat.
On aura tout vu ! Rosalinde est une vieille mamie qui va faire la peau aux extra-terrestres dans les premières pages de ce récit. Elle devient une sorte d'héroïne nationale, une icône un peu révolutionnaire dont le pouvoir en place va se servir à des fins peu reluisant. Dans cette aventure, elle va être copine avec Mlle Muchu, une femme genre Pamela Anderson qui avait jadis jeté son dévolu sur le défunt mari. Ces deux là vont former un duo de choc.
Le problème de ce récit hallucinant, c'est que rien ne semble s'enchaîner dans une parfaite cohérence. Même si on admet certains postulats avec beaucoup de largesse, on semble s'égarer en court de route entre un récit qui oscille entre fable politique et absurde. La personnalité de cette mamie que les auteurs ont voulu rendre attachante n'y fera même pas.
En conclusion, la mayonnaise ne prend pas et c'est ainsi. Cette satire politico-sociale est beaucoup trop déjantée et lorgne par ses allures sur une certaine Lola Cordova...
On pourra apprécier une certaine fraîcheur des dialogues mais objecter un graphisme trop contemporain. Cependant au niveau de l'histoire, cela va vite conférer à l'ennui.
Ce n'est pas radicalement mauvais car il y a de bonnes idées dans les aventures de ces deux soeurs jumelles déjantées qui ressemblent étrangement à Samantha Oups, une autre série TV humoristique. C'est juste pas trop mon style d'humour. Le corrosif ne me dérange pas quand il semble évocateur d'idées sociopolitiques.
Ici, on a l'impression d'être un peu au ras des pâquerettes avec des situations quelquefois un peu vulgaire. Le trash dans un style underground n'est décidément pas ma tasse de thé.
C'est réellement le genre qu'on pourrait retrouver chez Fluide Glacial. Dommage que cela déteint sur les Editions Lombard dans leur collection « troisième degré ». Le politiquement incorrect ne m'attire guère. Cela plaira bien entendu aux amateurs de South Park par exemple dont les graphismes et l'idée général se rapprochent.
J'ai souvent entendu parler de cet auteur que l'on présente dans les milieux comme le prodige de la bande dessinée de ces dernières années. J'avais déjà lu une de ses oeuvres qui ne m'avait guère convaincu. Voilà que j'ai l'occasion d'essayer de comprendre ce qui fait de lui un auteur exceptionnel avec ce nouveau one-shot au titre déjà bien pompeux.
Ma conclusion: c'est certainement un auteur exceptionnel dans la manière dont il dessine et met en oeuvre son histoire. Ici, il n'y a pas le moindre dialogue. C'est au lecteur d'imaginer. Or, c'est un exercice qui se révèle fort difficile lorsqu'on rencontre un univers absurde. C'est déjà ce qui m'avait rebuté quand j'ai découvert Là où vont nos pères. Pour moi, cela ne le fait pas, d'autant que la description de ce monde est plutôt brutale.
Un album mûr par un auteur au sommet de son art pour certains quand d'autres passeront complètement au travers. Je suis dans la seconde catégorie. Bref, ce n'est manifestement pas mon style de bd, ni d'auteur.
Une vraie lecture "bof" sans plus sur une série d'humour passable. Celle-ci relate les aventures de Franky Snow et de sa bande de copains qui adorent les sports de glisse.
La première chose frappante est de se dire qu'on a un Franky Snow (comme la neige en anglais) qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un Titeuf qui serait devenu un jeune homme courant maladroitement après toutes les belles femmes aux contours généreux.
Les gags sont lourds et gras et toujours répétitifs. Bref, de la vraie collection Tchô dans toute sa splendeur et décadence...
Mon dernier jour au Vietnam est l'une des rares oeuvres de Will Eisner que je n'avais pas lues. Ma libraire me l'avait déconseillée par rapport à d'autres oeuvres plus abouties. Et elle avait incontestablement raison... Heureusement que je l'ai découvert lors d'un emprunt de bibliothèque.
L'envie était plus forte que moi car je voulais voir ce que l'auteur avait pu faire loin des quartiers du Bronx. Le sujet semblait passionnant. Or, nous avons droit à de courtes histoires dont la plupart sont pas vraiment charismatiques de ce qu'a pu être la vie des soldats lors de ce conflit. Reste le dessin toujours aussi exceptionnel et cette mise en page moderne.
J'ai même l'impression que c'est presque comme un montage de petits bouts pour faire une bd à vendre. Je ne suis pas preneur. Et d'ailleurs pas le seul puisque je viens de découvrir qu'il y a unanimité. Bref, ce grand auteur nous a habitués à beaucoup mieux.
Toujours la même chose... Lire un Bilal est un véritable plaisir pour les yeux. Ces planches sont d'une beauté saisissante: c'est presque de l'art contemporain. Mention maximum pour le graphisme.
Question scénario, il faut s'accrocher et là je dois bien avouer que je n'y arrive pas avec toute la bonne volonté du monde. C'est vrai que cela fait toujours bon chic bon genre dans les soirées mondaines de dire qu'on a lu le dernier Bilal. Mais est-ce que quelqu'un comprend véritablement le sens de son œuvre ? Tout est si déstructuré et à la limite loufoque (Pince me). Et ces dialogues mi-philosophiques qui sonnent véritablement creux.
Sur la préface par exemple, il y a une citation signée par Jean Baudrillard: "L'eau en poudre: il suffit de rajouter de l'eau pour obtenir de l'eau". Ouah, c'est super profond ! Non, pour moi, tout ceci n'est que du pseudo-intellectualisme brouillon. Ce n'est décidément pas le genre de bd que j'aime. Cela restera un univers impénétrable. Or le propre d'un génie est de faire partager. C'est peut-être le cas ici mais à une certaine minorité ou à des lecteurs faisant semblant de comprendre... Ou bien, il faut accepter l'histoire qu'on ne comprend pas pour s'intéresser rien qu'au graphisme. Cela ne me suffit pas en matière de bd. Il y a les musées pour le reste.
L'une des premières oeuvres d'un auteur que j'aime bien à savoir Servais. Le problème est que cela se ressent. Servais n'était pas encore le talentueux dessinateur que l'on connaît. Il y a bien sûr les germes de son talent avenir. Le trait n'est pas encore aussi précis et les couleurs sont ternes. Reste une ambiance onirique assez envoûtante.
Les thèmes restent les belles fées et la campagne. Nous avons droit à deux histoires bien distinctes dont le seul lien est la fée Iriacynthe qui traverse le temps. Personnellement, je préfère la première qui est très courte par rapport à la seconde. On nage un peu dans le fantastique entre raison et folie pour l'amour d'une belle fée. Dommage que l'histoire soit aussi "vaporeuse"...
Deux frères vivent dans un blockhaus squatté au pied d'une falaise surplombant la mer. L'un des frères est totalement submergé par la folie. Il noie par exemple le chat de sa petite amie et tente diverses expériences macabres sur des poissons (comme si des poissons d'eau douce pouvaient s'adapter à la mer salée !). L'ainé essaye de survivre en se livrant à des petits trafics minables. C'est glauque à souhait. On est très vite pris par la chaleur étouffante de cet été qui n'en finit pas entre désoeuvrement et léthargie.
La lecture terminée, on en retire rien de très encourageant. Peut-être du mal-être ou de la tristesse... Le décor est minimaliste à souhait et les couleurs sont froides. Ce choix des auteurs est sans doute lié au contexte de ce récit.
On pourra toutefois saluer le courage de ce jeune homme qui ne laisse pas tomber son frère. Il est bien impuissant pour changer le cours des choses. Il est également question de drogues et de visions ahurissantes. L'histoire ne décollera jamais et c'est bien là tout le problème.