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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71371 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 16/06/2021 à 07:43:09
    Le chat aux sept vies - Tome 3 - Tome 3

    Nanao et Machi ont désormais deux ans et vivent une belle histoire avec Yoshino qui veille sur eux. Elle a retrouvé le sourire et le goût de la vie en s'occupant de l'entreprise de bain publics.

    Pour autant, Machi et Nanao vont vivre de sacré difficultés dont ils ne ressortiront pas indemne. Tout est lié à un groupe de chats errants qui vient de perdre son chef. La succession fait toujours des envieux et les chats ne se font pas de cadeaux.

    J'avoue que pour moi la fin a été un peu confuse. Je n'ai pas bien compris mais l'essentiel est sauf. C'est une histoire triste mais si belle. On se rappellera encore de ce récit touchant une fois la dernière page tournée. Cela laisse une trace indélébile.

    Oui, nous avons un manga qui a tenu toutes ses promesses au fil des trois tomes. De belles émotions et un graphisme raffiné à l'image de ces beaux chats.

    Erik67 Le 16/06/2021 à 07:42:31
    Le chat aux sept vies - Tome 2 - Tome 2

    Je ne me contente pas de lire le premier tome d'un manga car quand cela me plaît bien, je continue l'exploration. Et dire que je n'aimais pas spécialement les chats.

    Nous avions quitter notre héroïne Yoshino en pleurs suite à un deuil qu'elle n'arrive pas à gérer. Elle a perdu son défunt mari qui se trouve être le maître de l'un des deux chats que nous suivons à savoir Nanao.

    Ce tome va explorer la relation entre des chats qui n'aimaient pas les humains et vive versa. C'est assez intéressant comme approche. Evidemment, la glace va se briser et cela va faire du bien de chaque côté.

    A noter un petit épisode bonus à la fin où les deux chats se transforment en humain tout en gardant certaines des caractéristiques de ce félin.

    C'est un tome qui fait progresser ce récit tout en ne tombant pas dans la caricature ou le sensibilisme.

    jcduce14 Le 16/06/2021 à 02:48:09
    La trilogie de la violence - Tome 1 - Le Syndrome [E]

    Excellente adaptation du livre captivant de Franck Thilliez. Dessins léchés et déroulé bien rythmé. Sharko et Hennebelle prennent formes de manière très convainquante pour les initiés. Même si je connais la suite de l'histoire, il me tarde d'en voir les visuels !

    bd.otaku Le 15/06/2021 à 21:06:29
    Black Squaw - Tome 2 - Scarface

    NDLR : Au moment de poster cet avis sur le tome 2 de « Black squaw » , je découvre l’avis d’Alice Cooper sur le tome 1 constitué finalement moins d’une critique de l’album lui - même que de ma chronique ! J’utilise donc mon droit de réponse ! Je n’ai nulle relation avec les auteurs ( et je suis donc flattée qu’on pense que ce soit l’un d’eux qui écrive !), je ne suis pas intéressée à la vente, j’avais seulement envie de partager un coup de cœur ! J’ai l’habitude d’ expliquer pourquoi j’aime ou n’aime pas telle œuvre par respect pour leurs créateurs justement. Ce n’est pas nouveau, Boileau le disait déjà au XVIIe « la critique est aisée mais l’art est difficile ! » Très facile de balancer un "une étoile", plus dur d’étayer ! Je conçois que l’on n’aime pas, concevez donc qu’on aime ! J’ai trouvé le scénario uchronique du tome 1 très fin et je ne suis pas la seule (voir l’avis de saigneur de guerre) mais peut-être fallait-il un minimum de culture générale pour l‘apprécier et comprendre par exemple les premières pages (une hypothèse sur le mystère de la disparition de Nungesser et Coli qui permet de dater l’histoire et de découvrir du même coup que ce qui va nous être raconté est partiellement inventé parce que la vraie Bessie Coleman est morte depuis un an déjà !). Après cette mise au point, place au tome 2 !

    Après « Mezek » et « Double 7 » en compagnie de Julliard (2011 et 2018) , « Angel Wings » avec Romain Hugault (depuis 2014) et « Dent d’ours » (2013-2018) avec Alain Henriet , Yann a enchainé avec une nouvelle série « aéronautique » aux côtés de ses deux complices : Henriet et Usagi. Après un premier tome riche en péripéties, nous voici déjà au deuxième épisode de « Black Squaw » prévu en deux cycles de trois albums. Yann et Henriet en profitent pour revenir sur le passé de l’héroïne à travers des flashbacks et développer également des séquences sur les gamins de Waxahachie.

    A L’ORIGINE D’UNE VOCATION

    L’œuvre commence par un flashback en apparence déconnecté de l‘histoire de Bessie : on se retrouve dans les tranchées d’Argonne où ses frères, engagés volontaires dans le 369e régiment d'infanterie – celui des Black Rattlers (les "serpents à sonnette noirs") – participent à la guerre de 1914-1918. Ils croisent dans le no man’s land un certain Eugene Bullard dont l’avion vient de se faire descendre par les Allemands et le sauvent. Ce personnage surnommé l' « Hirondelle noire de la mort », a réellement existé tout comme son petit singe mascotte d’ailleurs ! Lui aussi noir Américain, Bullard avait décidé de devenir pilote, à une époque où c'était impossible pour un noir aux Etats-Unis. Comme ce n'était pas le cas en France, il s'était engagé dans la Légion étrangère, afin d'obtenir la nationalité française. À force de courage, il avait ainsi obtenu son brevet ! Combattant hors pair, Bullard avait gagné le droit d'écrire une maxime sur le fuselage de son avion : « Tout sang coule rouge ». Malgré son héroïsme, les autorités américaines refusèrent de reconnaître ses victoires... mais il servira de modèle à la vraie Bessie et l’encouragera à croire en ses rêves.
    On se rappellera alors la case de clôture du premier tome dans laquelle elle s’endormait, adulte, en serrant sur son cœur la photo dédicacée obtenue par ses frères dans le flash-back. On évoquera également la jaquette réalisée pour l’édition limitée du tome 2 dans laquelle Bessie adulte, apparait au milieu des tranchées, ladite photo à la main. Ainsi, la filiation symbolique est mise en évidence. Grâce à ce syncrétisme des époques on devine quel fut le parcours de Bessie qui partit passer également son brevet en France à l’image de son idole et l’on comprend mieux certains détails : les affiches du cabaret « Le Chat noir » et la pendule en forme de Tour Eiffel dans sa planque, sa maîtrise du français … Le flash-back du retour à la maison après la démobilisation dans lequel Walt et Johny font le panégyrique de la France comme terre d’accueil et de tolérance vient finalement expliciter en dialogues et dessin le cheminement qui nous était brièvement retracé dans le dossier documentaire à la fin du premier opus. L’ensemble souligne la détermination de Bessie qui, honorant son nom cherokee « Corneille obstinée », veut continuer sur sa terre natale le combat entamé par Bullard (qui ne revint jamais aux Etats-Unis), et ses frères pour la levée des stéréotypes racistes et l’appréciation des hommes - et des femmes - quelle que soit leur couleur de peau alors même – ceci nous est rappelé au détour d’une case- que l’un des principaux zélateurs du mouvement suprémaciste n‘est autre que le président Woodrow Wilson en personne…

    BESSIE PORTE-ETENDARD DE REVENDICATIONS

    L'héroïne est extrêmement séduisante. Henriet s'est inspiré de photos de la Bessie réelle mais aussi de Halle Berry et de Rihanna pour créer une belle métisse aux yeux verts. Il l'a rajeunie également : dans l'album en 1927, elle semble avoir une vingtaine d'années alors qu’elle en aurait eu 35. Comme l’explique le dessinateur, « Black Squaw c’est un peu un fantasme ultime. Il fallait que cette héroïne de papier soit dotée d’un charme indéniable ». Elle suscite l’admiration d’Al Capone et son charme opère également sur les gamins de Waxachie qui, de circonspects et moqueurs au tome 1, lui vouent désormais un véritable culte. Si certains visages rappelaient ceux du jeune trio de « Dent d’ours », le leader de la bande se nomme Tom et leurs traits plus affinés et individualisés dans cet album font songer à ceux des personnages de l’anime des années 1980 fondé sur l’œuvre de Twain. Comme dans « Tom Sawyer » et plus encore « Huck Finn », les enfants deviennent solidaires de la jeune paria et l’aident à se débarrasser des méchants lancés à sa poursuite. Leur attitude induit par ricochet celle des jeunes lecteurs tandis que leurs parents ne manqueront pas d’avoir un pincement au cœur lorsqu’ils liront les propos enflammés et dithyrambiques des frères aînés de Bessie sur la France, terre d’accueil pour les minorités dans les années 1920 …

    UNE SERIE POPULAIRE

    Ce second tome, grâce à ces petits personnages secondaires et aux trognes mémorables des hommes de main du Klan, grâce aussi à la présence en guest-star d’Al Capone lui -même (voire le titre du volume) pince sans rire et cruel constitue également un récit d’aventures rafraîchissant. Là encore le dessin d’Henriet fait merveille. Dans la bataille aérienne, toutes les cases sont en mouvement. Le découpage est clair et dynamique. Il porte toujours autant d’attention et de soin aux décors et au détail et livre des pages sur la Première guerre mondiale de toute beauté, aidé en cela par les couleurs fort bien choisies d’Usagi. Les séquences consacrées aux enfants apportent, quant à elles, une respiration dans l’album par rapport au sentiment de « trop plein » d’événements qu’on pouvait parfois ressentir au tome 1 ainsi qu’une dimension parfois comique.
    Si cette série ne révolutionne pas le 9e art, elle est rafraichissante et familiale et l’on aurait tort de bouder son plaisir !

    kingtoof Le 15/06/2021 à 16:41:30
    Urban - Tome 5 - Schizo robot

    Un avis medium par rapport au deux commentaires précédents.
    Le dernier opus d'Urban n'apporte pas de grandes révélations et est plus fade que les autres tomes, cependant il reste d'une facture très correct.
    Comme souvent les fins d'une excellente série ne sont pas à la hauteur des attentes des fans.

    Pulp_Sirius Le 15/06/2021 à 15:20:09

    Un homme qui cherche à arrêter de fumer se retrouve sur la chaise d'une hypnotiseuse qui lui offre l'hypnose comme solution alternative. Sceptique, il accepte de jouer au jeu pour faire plaisir à sa femme. Ainsi, il est projeté dans le passé, en 1985, en pleine école secondaire (lycée), alors qu'il avait 15 ans.

    Surgit alors une véritable contemplation, où notre personnage principal se pose des questions sur tous ceux qu'il revoit et se remémore sa vie - Ah oui, eux! je me demande ce qu'ils sont devenus. - Ce prof de maths est-il passionné ou est-ce seulement un travail? - J'avais oublié tous ces posters dans ma chambre! - Ah, ces voisins, ils ont déménagé dans les années 90. - J'avais le béguin pour cette fille. - etc.

    C'est pratiquement une œuvre nostalgique sur tout ce dont on se demanderait, tout ce qu'on remarquerait si, avec notre cerveau d'adulte, nous retournerions à l'époque de notre jeunesse. Sa petite sœur, à l'avenir troublé, ne peut être qu'observée le cœur lourd. Sa mère, fatiguée, ne peut être qu'écoutée.

    Le dessin ne plaira peut-être pas à tous, et l'histoire ancrée dans sa nostalgie profonde n'est peut-être pas pour tous, mais le langage des années 80 (américain), l'observation d'une époque révolue, la redécouverte d'amis disparus, et une fin qui ne cesse de me faire verser des larmes chaque fois je relis l'histoire font de cette BD, pour moi, une histoire chaleureuse à conserver.

    ASIAST Le 15/06/2021 à 13:16:51

    Yslaire avec un dessin qui fait rêver, que demander de plus pour rendre un énorme hommage à Beaudelaire.
    Splendide, je n'ai lâché là BD que pour relire les fleurs du mal.
    Merci

    Erik67 Le 15/06/2021 à 08:15:33

    J'aime bien ces histoires qui constituent des témoignages de vie. L'auteur Charles Masson est un médecin qui rapporte une rencontre qui l'avait marqué parmi tout ces patients. Il va s'intéresser à la discrète Marie qui a été diagnostiquée avec un cancer de la gorge et peu de temps restant à vivre.

    Or, sans vouloir tomber dans un régime de soins intensifs, Marie, 70 ans, voudrait pouvoir prolonger sa vie jusqu'au printemps qui est sa saison préférée afin de pouvoir en profiter une toute dernière fois.

    C'est un récit tout en humanité sur la vie des gens simples comme il peut en exister des millions. Marie, ancienne institutrice, n'avait pas fondé de famille car elle tenait à son indépendance. Elle vivait seule mais elle avait une amie depuis son adolescence. Elle avait également bien profité de la vie en la croquant à pleine dents.

    J'ai bien aimé la démarche assez humble de l'auteur Charles Masson. J'ajoute qu'on voit rarement des médecins s'occuper aussi bien de ses patients surtout dans ces moments aussi pénibles et difficiles qu'une maladie telle le cancer.

    Même le style graphique semble épouser cette façon de faire. On s'aperçoit que la colorisation va changer au fil des saisons pour atteindre toute sa beauté au printemps. A la fin, il y a comme une véritable sensation de mélancolie qui nous prend aux tripes.

    Bref, j'ai beaucoup aimé ce récit de vie car c'est touchant et plein de bons sentiments.

    Erik67 Le 15/06/2021 à 08:13:38

    Je dois avouer que le début de ce récit m'a un peu ennuyé car le sujet de faire un livre sur un théoricien fasciste membre fondateur de la phalange espagnole m'a un peu refroidi. Cependant, je laisse toujours une chance à l'auteur si sa démonstration parvient à me conquérir. Ce fut le cas en cours de route.

    J'ai beaucoup aimé la fin de cette histoire assez poignante sur ces gens qui ont connu les horreurs de la guerre et notamment celle d'Espagne. Le thème est celui du héros caché. Bref, ces actes de bravoure qui ne feront pas l'objet d'une quelconque publicité à l'opposé par exemple de nos super-héros de comics. J'ai bien aimé ce type de démarche.

    Bref, ce n'était pas gagné d'avance car nous partions avec un écrivain désabusé et qui ne connaissait pas le succès. Il va faire un gros travail de recherche journalistique qui va prendre des années avant de faire mûrir son projet.

    A noter également un beau travail graphique qui reste tout à fait humble comme la démarche de l'auteur afin de démystifier un épisode traumatisant de la guerre civile espagnole.

    e-mg72 Le 15/06/2021 à 06:41:25
    Urban - Tome 5 - Schizo robot

    Ma seconde claque de 2021, mais cette fois ce n’est pas dans le bon sens du terme.
    Le cycle s'achève, du coup on relit tout et là... Mais qu'est-ce que ce 5e album ? Où est passé ce dessin si juste, si précis et simplement beau qui m’avait attrapé il y a 10 ans déjà ? Est-ce l'usure du temps ? Est-ce la conséquence d’un scénariste incapable de mener à ses projets géniaux dans la durée (4 ans depuis le dernier album, 4 ans pour Holmes, 9 ans pour conclure la Mémoire dans les poches, …) ? Après tout ce temps la série n’a plus le même impact. Les ventes ont dû chuter. Combien de temps restera ce 5e tome sur la table des libraires, alors comment se motiver pour réaliser un album aussi parfait que le premier, quand tout n’était que promesse ?
    C’est dommage car le final de cette série méritait une apothéose, les lecteurs fidèles aussi...

    Beabea Le 14/06/2021 à 17:39:38
    Kebek - Tome 2 - Adamante

    Très beau graphisme
    BD permettant de s’ évader dans un univers à la fois étrange et envoûtant
    Magnifique gamme de bleu.

    Rmon64 Le 14/06/2021 à 17:12:55
    Tintin (Historique) - Tome 23 - Tintin et les Picaros

    Je possède une édition non répertoriée.
    Il s'agit d'un exemplaire C1, donc extérieurement identique à l'édition originale, mais datant de 1979.
    Peut-être un re-cartonnage?

    Tiburce2 Le 14/06/2021 à 14:39:05
    Vei

    Pas mal du tout! Un album classique, dense (340 pages), sans prétention, et exécuté avec efficacité. L'histoire, tirée de la mythologie nordique, suit une trame linéaire, mais contient suffisamment de surprises et de rebondissements pour se lire de façon très plaisante. Après un début un peu poussif, je me suis laissé prendre par le récit bien rythmé. Le dessin est ultra-classique, et même s'il peut manquer de mouvement et de profondeur, ne manque pas d'élégance.
    Au final, la lecture est vraiment plaisante, l'histoire bien menée, autour d'une mythologie nordique assez méconnue.
    3,5/5

    kingtoof Le 14/06/2021 à 11:39:54
    Orcs & Gobelins - Tome 12 - Pest

    Une aventure plaisante autour d'une bande de voleurs gobelins.
    Le scénario apporte quelques rebondissements même s'il est de facture classique : en tout cas c'est bien réalisé !

    Gonzague Le 14/06/2021 à 10:40:01
    Le château des étoiles - Tome 18 - Vénus marsienne, suivi de Les Chimères de Vénus 6/6

    Quelle série mes amis !!!

    Graphiquement sublime, scénario totalement inédit, couleur incroyable. Cela fait du bien de voir une série qui se détache de la production actuelle, tellement stéréotypé.

    Et puis que dire de l'indispensable gazette, le grand format sert le dessin totalement dantesque d'Alex ALICE et apporte un vrai plus de lecture. Cela déroute l'aficionado de BD qui a l'habitude de tenir un objet assez conventionnel et là ça casse les codes !!!

    Que dire de plus à part, courez découvrir ce sublime titre !

    BudGuy Le 14/06/2021 à 10:26:11

    Le duo Hermann père et fils nous revient avec une nouvelle histoire ayant pour cadre une base russe en Antarctique dans les années 90.

    Le scénario lorgne du côté de "The Thing" de John Carpenter et mélange les paradoxes spatio-temporels avec des essais de bombes atomiques russes pour un résultat efficace mais en demi-teinte (la faute à un scénario qui va manquer de rebondissements).
    Si les vingt premières planches instaurent une ambiance glaçante et crédible, la suite va s'enchaîner de façon plus automatique jusqu'à cette fin digne des séries B voire Z d'il y a trente ans.
    La qualité des dessins d'Herman n'est plus à démontrer: les décors sont glaçants, les couleurs gris sombres sont en parfaite adéquation avec l'atmosphère anxiogène de l'endroit. De plus l'aurore boréale et les explosions atomiques sont magnifiquement mis en valeur via des doubles pages.
    La postface permet d'en apprendre plus autour des dits essais et de la genèse de ce projet.

    Un bon one-shot malgré quelques défauts.

    Gonzague Le 14/06/2021 à 10:09:47

    Quelle claque ! Le scénario est riche, on a le temps de se perdre, de se questionner, pour, à la fin, se rendre compte que l'on s'était totalement planté... Super BD, un joli dessin qui sert comme il le faut l'histoire, les couleurs au top. Je ne peux que recommander cette lecture.

    Erik67 Le 14/06/2021 à 08:15:40

    C'est la seconde version de 1984 que je lis et qui est signé par Fido Nesti, un artiste autodidacte brésilien qui dessine pour différents magazines américains. Il a découvert 1984 à l'école et en 1984 justement ce qui est une étrange coïncidence, avouons-le.

    Certes, on pourra objecter que le George Orwell de 1949 n'avait pas vu juste sur cette évolution du monde à cette date là des années 80. Pour autant, on peut encore imaginer qu'une telle société totalitaire puisse malheureusement exister dans le futur. Bref, cela reste d'une parfaite modernité dans le propos.

    Et puis, certains passages de ce livre m'ont rappelé que des faits étrangement similaire se sont produits comme dans l'actuelle dictature en Turquie où le dirigeant bien aimé a décidé de faire de son ex-allié l'ennemi public n°1 de son régime. Ses soi-disant partisans ont fait l'objet d'une chasse aux sorcières absolument extraordinaire avec des milliers de purge dans l'administration pour des crimes imaginaires.

    Bref, George Orwell a décortiqué ce qui se passait dans la tête d'un dictateur pour garder le pouvoir et surtout le contrôle sur sa population. Bien entendu, c'est une critique du nazisme et du communisme qu'avait combattu cet auteur. Mais il va beaucoup plus loin dans cette œuvre qui restera culte pour les générations à venir.

    Je n'ai pas vu beaucoup de différence sur le fond avec la précédente version signé par Sybille Titeux de la Croix. Simplement, j'ai mieux apprécié l'aspect graphique de Fido Nesti qui correspond à mes goûts en la matière. A noter également une colorisation assez sombre pour donner plus d'éclat à cette œuvre à l'atmosphère envoûtante et paralysante à la fois.
    Il est clair qu'il y a plus de texte dans cette version moins épuré. J'arrive même à comprendre de manière plus explicite que l'antiquaire et le cadre du parti étaient de mèche pour faire basculer notre héros Winston. Je ne l'avais pas forcément saisi dans la précédente version.

    A noter qu'il s'agit également du premier roman graphique de l'auteur qui s'en sort très bien. Peu de dialogues, beaucoup de textes ; cela conserve son caractère assez littéraire.

    Alors, oui 1984 en BD s'avère une formidable réussite car la mission est accomplie car il y a une parfaite adéquation entre l’œuvre mythique et cette version illustré.

    philjimmy Le 13/06/2021 à 23:20:36

    Une histoire toute en nuances fondée sur des faits réels extrêmement bien documentés.
    Un chemin de vie pour un jeune photographe (pour de mauvaises raisons, nous dit -il) peu sûr de lui, qui semble découvrir la vraie vie un fois sorti de New York. Et ce qu'il va vivre dans le dust bowl va l’imprégner définitivement.
    Tout en poésie malgré la gravité du sujet, un livre qui restera en mémoire.
    Avec en conclusion la mauvaise sensation de savoir que tout recommence, pour les mêmes raisons, pas très loin d'un siècle après les faits relatés ici.

    BudGuy Le 13/06/2021 à 21:15:19
    Time Lost - Tome 1 - Opération Rainbow 2

    Time Lost, c'est en quelque sorte un gros délire de "geek" qui s'assume complètement; d'ailleurs les auteurs ne mentent pas sur la marchandise puisque tout est présenté sur la couverture: place à l'action et au défoulement !

    Et le menu est largement copieux: des méchants nazis (pléonasme), des gentils soldats américains (re-pléonasme), des dinosaures, des jolies filles, des explosions, des méchas, de la violence et des fusillades pour un plat qui s'apparenterait à un gros burger de chez McDonalds dégoulinant de graisse par tout les pores.

    Les clichés sont foisons, la subtilité et la nuance aux abonnées absentes, les dialogues ne volent pas haut et c'est très convenu (pour l'originalité on repassera). Les références sont TRES appuyées lorgnant du côté de Jurassic Park, Jumanji, Avatar en passant même par les Village People !

    Khaled rend une copie correcte avec des visages et personnages réalistes, de plus les décors sont très beaux et immersifs, le tout est retouché numériquement pour un rendu honorable.

    A quand la suite de cette grosse tranche de rigolade ?

    Romu_ Le 13/06/2021 à 15:51:38

    Superbe à tous points de vue : dessin, couleurs et scénario.
    Le dessin faussement naïf mais qui rend merveilleusement soit l'ambiance générale, soit le sentiment des personnages. Les couleurs à l'aquarelle, tellement bien adaptées tant aux paysages algériens qu'à la vie parisienne. Et une histoire traitée tout en retenue et finesse, sans pathos ni parti pris pourtant le pari était risqué : faire d'un harki un personnage central de BD !

    MAL75 Le 13/06/2021 à 15:22:34
    Odin - Tome 1 - Partie 1/2

    Vu le titre de cette série en 2 tomes, le scénario ne bouleversera personne par son originalité.
    En revanche, le dessin... Quel dessin !!!
    La puissance des images de Monsieur Seure-Le-Bihan est tout à fait remarquable.
    Une oeuvre vraiment originale qui se lit et se relit sans que l'on se lasse de la force qui se dégage de ces guerriers qui s'affrontent de manière (extrêmement) violente.
    J'A-DO-RE !

    yannzeman Le 13/06/2021 à 14:48:53
    La patrouille du faucon - Tome 1 - Vol à la Grande-Chartreuse

    Enfin !!!!!

    Enfin une BD qui parle vraiment du scoutisme !
    Ca sent le vécu, l'authenticité ; il y a plein de détails réalistes qui montrent que les auteurs ont pratiqué ces mouvements de jeunesse.

    Pas de mièvrerie dans le scénario, c'est par moments de la doc-BD, tant tout est vrai et sent le vécu. Et je peux d'autant plus le dire que j'ai pratiqué le scoutisme, et que c'était comme ça.

    Et pour ne rien gâcher, le dessin est bon !
    Il est clair, lisible, fluide, chaque personnage est parfaitement identifiable, les décors sont nombreux et fournis. ca donne sacrément envie d'y souscrire !

    Comme cela peut tout changer, les couleurs sont bonnes aussi. Pas de colorisation bizarre ou de faute de gout, c'est parfait.

    Le mystère est bien trouvé, et parfaitement réaliste (j'ai vécu de telles "aventures"), sauf sur un point (le rapace), mais c'est un détail qui n'a vraiment pas une grande importance, surtout que l'album est quand même destiné aux jeunes ayant l'age de faire du scoutisme.

    J'espère vraiment que cet album aura des suites, car il est très bien né. Bravo aux auteurs !

    jr5902 Le 13/06/2021 à 13:57:09

    On reste sur sa "faim" ! Beau graphisme, beaucoup de planches sans texte, beaucoup de sang mais on ne sait pas qui est cette mystérieuse Helena, est-elle à l'origine du vampirisme ? pourquoi les autres veulent-ils la tuer ? des questions restées sans réponse et qui font perdre à l'album un peu de sa grandeur...

    Reginhard Le 13/06/2021 à 13:28:01
    Vampi (Conway/Lau) - Tome 1 - Vampi #1 et #2

    Un numéro d'équilibre parfaitement maîtrisé entre comic books et manga. Plutôt comics pour les scènes se déroulant au présent (une jeune fille (peu) vêtue de rouge cherche, parfois un peu vivement, à récupérer une échelle qui devrait l'aider à résoudre ses problèmes d'alimentation), plutôt manga pour les flash-backs qui sont supposés donner une épaisseur psychologique au personnage.
    Scénario convenu donc mais qui passe grâce à la vitesse de déroulement de l'action. C'est ce que j'étais venu chercher.
    A suivre.

    Erik67 Le 13/06/2021 à 10:09:41

    1984 est le tout dernier roman de George Orwell paru en 1949 alors que l'auteur mourrait de la tuberculose l'année d'après. Ce dernier a été transformé à tout jamais par la guerre d'Espagne car il fut marqué tant par les exactions fascistes que celles des communistes staliniens. Il combattra toute sa vie les idées totalitaires en espérant une vraie révolution qui donne plus de liberté au peuple.

    En cette année 2021, cette œuvre culte est tombée dans le domaine public ce qui fait qu'elle est adaptée à toutes les sauces par différents auteurs de BD. On compte pas moins de 4 publications de ce roman rien que cette année. J'ai commencé par celle-ci en me promettant également de lire les autres afin de comparer.

    Le personnage en couverture censé représenté Big Brother est en réalité presque le portrait d'un Staline. Pour autant, l'action se passe en Angleterre dans un futur assez sombre marqué par la guerre mondiale et surtout par ce régime oppressif qui balance de la propagande à longueur de journée alors que les conditions de vie des habitants se dégradent.

    Beaucoup de voix-off dans ce récit qui reste totalement fidèle à l’œuvre d'origine. Des planches également aux teintes bleues et vertes sans autre effusion de couleur afin de renforcer le sentiment d'oppression. L'atmosphère est angoissante et presque étouffante dans un monde où la liberté n'existe plus.

    On plaint véritablement ce pauvre Winston en pensant qu'on a beaucoup de chance de vivre dans un régime démocratique même si tout n'est pas parfait dans un monde d'inégalité croissante. Le métier de Winston aux archives du Ministère de la vérité est de remanier la réalité historique afin de faire en sorte qu'elle corresponde à la version officielle du Parti. A un moment donnée, il n'arrive plus à adhérer aux mensonges. C'est le début de ses malheurs car la police politique ne fera pas de quartier.

    Une œuvre culte à redécouvrir sous le format BD pour se rendre compte de ce qu'est vraiment un régime totalitaire. Il s'agit de bien voter pour éviter que cela ne se reproduise un jour dans notre pays et dans les autres nations. Bref, une belle adaptation !

    kingtoof Le 13/06/2021 à 09:22:41
    Elric (Blondel/Cano/ "Collectif") - Tome 4 - La Cité qui rêve

    Je ne peux qu'apprécier cette série qui porte sur un personnage mythique qui a marqué ma jeunesse.
    Cela me donne envie de relire l'œuvre originelle.
    Je ne peux que regretter la lenteur des parutions, 4 ans depuis le dernier tome.

    ayeaye Le 13/06/2021 à 08:54:15
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 4 - Lucky Luke se recycle

    Le moins bon des 4 sortis pour l'instant. L'histoire va à 100 à l'heure, donc on ne s'ennuie pas, mais on ne rit pas non plus ! Certes, on est dans un "Vu par", mais quand même ! Et ça n'est pas la qualité graphique qui peut rattraper le manque d'humour. Le scénario, lui, tient la route, mais on ne retrouve pas le personnage de Lucky Luke. Dommage. "Jolly Jumper ne répond plus", pourtant loin d'avoir un dessin extraordinaire, est largement au-dessus.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:25:01

    Fauve du meilleur polar au @bdangouleme 2020, 180 pages de road movie découpées en épisodes comme une série sur HBO. Et on binge... On enchaîne les épisodes, @emmanuel_moynot s'en donne à cœur joie et on est embarqué dans ce tourbillon de violence et de soufre...

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:24:31
    No Body - Tome 6 - Épisode 2/3 Les loups

    Fan du travail de De Metter depuis longtemps, je ne peux que vous conseiller de lire la série Nobody... Passionnante, intriguante, récompensée par le prix polar 2017 du festival de Cognac, à consommer sans modération !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:23:14

    Il faut savourer cette intégrale qui regroupe ces 4 tomes (seulement) de Parker... Le dessin est à l'image de ce anti-héros, vif, tranchant, et va droit à l'essentiel. Est ce qu'on peut se prendre de sympathie pour Parker ? Oui on peut telle est admirable sa volonté farouche de dépasser les obstacles pour atteindre son but... Aussi immoral soit-il. Il y a un côté jouissif... Qui n'aurait pas envie d'être Parker de temps en temps ?

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:22:07

    Déjà... Tout est magnifique.. L'objet livre comme souvent chez @editionssarbacane, les paysages, les personnages, les couleurs... L'ambiance est lourde, la chaleur et la tension sont palpables... Et nous voilà immergé dans un bon vieux polar Hitchcockien... C'est mon coup de cœur BD de l'année... Peut-être aussi parce que ces paysages, ces lieux me rappellent mes lieux de villégiature au bord de l'estuaire de la Gironde...

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:21:28

    Fauve du meilleur polar de l'année 2013 au @bdangouleme et gros coup de cœur pour moi...
    J'ai aimé ces personnages atypiques, simples, abîmés par la vie, cette rencontre improbable entre Sally, femme de détective, et Osvaldo, poète amoureux.
    J'ai aimé cette plongée dans l'Amérique profonde, ces couleurs et les dessins bruts et vrais d'Anthony Pastor que je n'ai cessé de suivre (et aimer) depuis !
    Si vous ne connaissez pas, allez à la découverte d'Anthony Pastor chez @actessud et chez @casterman_bd...

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:20:46
    Le reste du monde - Tome 4 - Les enfers

    Cette série de Chauzy est une sacrée réussite. J'ai été happé dès les premières pages du premier volume et je n'ai repris mon souffle qu'en refermant ce dernier épisode... J'ai suivi cette mère et ses fils dans ce monde subissant un apocalypse effrayant... Les dessins sont assez incroyables, les personnages sont forts et leur évolution est bien campée tout au long du récit.

    Je ne veux pas spoiler si vous n'avez pas lu ce dernier tome ou si vous ne connaissez pas la série...

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:19:53

    Pyrénées, 1864... Le maire est mort, il faut descendre le cercueil à dos d'homme par le sentier pour le faire bénir... L'orage et la pluie arrivent...
    Attention pépite...
    Primé en 2018 au festival du polar de Cognac, ça a été une vraie découverte pour moi... Ambiance tendue dans des tons gris, une histoire pas aussi simple qu'elle n'en a l'air...

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:19:16

    Berthet et Fromental se sont inspirés de Georges Simenon pour imaginer ce polar qui sent bon l'Amérique... Ou plutôt qui sent bon la frontière americano-mexicaine. Et ça marche bien, le désert, des personnages bien campés, des meurtres, un final réussi, que demander de plus ? Ce n'est pas un coup de cœur mais c'est bien quand même !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:18:37

    J’ai découvert cet album et Christian Cailleaux dans le cadre du prix Bulle des lecteurs à Angoulême en 2019. J’ai été charmé… par l’artiste puis par l’album scénarisé par un maître de la littérature jeunesse Timothée de Fombelle. Ce polar en flashbacks dans le New-York des années 50 distille ses indices au goutte à goutte…. La ville est sublimée par les dessins doux, délicats… Cet album à l’ambiance rétro vous envoûtera longtemps.

    Gros Coup de cœur qui dure….

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:17:59

    Dans ce petit bouquin, il y a des recettes de cuisine, des graines de Basilic à planter mais pas que.. il y a aussi un scénario bien construit qui présente une famille à la sauce sicilienne : blessures d’enfance, failles, non-dits, secrets… Tout se met en place, chapitre après chapitre, dans un style graphique noir et blanc – sépia à la sauce japonaise… Voilà une recette qui fonctionne, on en reprendra volontiers plusieurs fois !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:17:19

    Un extraordinaire album pour une histoire non moins extraordinaire, celle de Virginia Hill surnommée la reine des truands. Au travers de son audition à la commission Kevauver en 1951, on revisite 20 ans de banditisme américain. Elle ne sait rien sur rien, a une explication pour tout… Le dessin de Christophe Girard est précis, si expressif, le travail au lavis est parfaitement adapté au contexte… on ne voit pas ces 222 pages passer, coup de cœur pour cette Virginia Hill !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:16:45

    Polar rural dans une France tourmentée par les attentas, 14 juillet nous immerge dans une ambiance lourde, pesante, angoissante…. Le dessin de Vivès y est pour beaucoup, un noir et blanc dépouillé qui va à l’essentiel … Le scénario aussi qui nous laisse peu de répit mais beaucoup de questions…. J’en suis sorti avec une drôle de sensation, une gêne… un album riche qui ne laisse pas insensible.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:16:10

    Quel défi de terminer un roman inachevé d’un maître du néo polar français des années 70.
    Son fils Doug Headline s’y est attelé et avec l’aide du grand Cabanes, ça donne cette pépite !
    Une pépite jalonnée de personnages charismatiques (les femmes de Cabanes !), de rebondissements, de couleurs chatoyantes, de violence ciselée.. Cette intégrale regroupe les 2 tomes initialement parus et ajoute un cahier d’illustrations superbe.

    Coup de cœur !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:15:10

    L’association Loustal - Götting vaut à elle seule l’achat de cet album. Ils nous plongent dans un roman noir à la Simenon, une histoire sombre d’un jeune provincial qui monte à Paris pour venger la mort de son père.
    Les personnages sont bien cernés, l’ambiance est forte, le dessin raconte aussi bien que les mots… Certes le scénario a comme un air de déjà-vu mais on ne boude pas son plaisir, passer un moment avec ces 2 grands reste un privilège !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:14:37

    C’est ma première lecture de Posy Simmonds et pour avoir eu la chance de la croiser quelques minutes, je peux dire que cet album est à son image : fin, empathique, intelligent, un brin moqueur…

    Cassandra Darke est un drôle de personnage, tour à tour détestable, attendrissant , incompréhensible, drôle…. On met un peu de temps à s’attacher à elle, ce roman graphique prend le temps de dresser son portrait, de raconter son évolution liée aux évènements tragiques survenant au cours de l’histoire.

    Le talent de Posy Simmonds est bien là, quelle conteuse ! Entre roman et BD, tout se construit comme par magie ….puis se déconstruit au gré des pages.

    Je sors de cette lecture impressionné par le talent so british de Posy Simmonds !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:13:46

    Il m’a fallu du temps pour ouvrir cet album… On s’attaque au mythe, j’ai connu mes premiers pas de lecteur de BD avec Tif et Tondu il y a longtemps maintenant… Et j’avais si peur d’être déçu.
    Je ne suis pas déçu… sans être complètement emballé non plus.
    J’ai retrouvé mes deux héros avec plaisir, l’histoire est rythmée, le dessin rend bien l’ambiance des années 80 tout en gardant le charme des histoires de Tif et Tondu : des personnages secondaires aux gueules d’enfer, des jeux de mots en veux tu en voilà (trop parfois), de l’humour potache, un soupçon de surréalisme et de fantastique (cape d’invisibilité et robot tueur)… Tout ça fonctionne plutôt bien et je reconnais que Blutch et son frère ont fait du bon boulot. Mais le scénario tombe un peu à plat… La fin est rapide et ouvre des perspectives pour un autre album mais on manque un peu d’explications sur un personnage clé… je n’en dis pas plus. A confirmer donc !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:12:59

    La petite histoire dans la grande, la fiction dans le réel….Voilà des thèmes qui m’attirent. Je me suis donc tourné vers cet album, fraîchement sorti dans les bacs sur les conseils toujours avisés de @francinevanhee

    Le dessin nous immerge parfaitement dans cette Amérique profonde, fin des années 30, entre racisme latent et apparition d’un nouveau média, la radio, qui vient concurrencer la presse écrite.

    Et c’est une réussite. C’est un vrai polar, une vraie enquête, un climat bien dépeint, des personnages complexes et intéressants et puis surtout un sujet qui résonne tellement avec notre présent. Il est ici bien question de notre rapport aux médias, à la vérité, à l’autre en tant que coupable désigné.

    Chacun y trouvera de quoi alimenter sa réflexion….

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:12:24

    L’histoire c’est celle de Benoit qui, pour préparer l’écriture d’un film, décide de mener la vie d’un conducteur de taxi de New-York afin de s’imprégner de la réalité de ce dur métier, de s’inspirer des rencontres et autres évènements de la vie d’un yellow cab driver.

    Ce livre, c’est avant tout une incroyable balade dans New-York, avec Christophe Chabouté comme guide. On en prend plein les yeux. On s’arrête pour admirer certaines pages, certaines cases, on a envie de les décrocher du livre, de les mettre sur son mur…. C’est aussi la rencontre avec les New-Yorkais, de passage ou pas, les riches ou moins riches, des hommes et des femmes avec chacun une gueule et un tempérament palpable comme seul Chabouté peut en dessiner.

    J’en ai un peu oublié l’histoire, je le regrette… ou pas. Une seconde lecture sera nécessaire…. Pour prendre conscience de la quête un peu désespérée d’un créateur, pour écrire, filmer, imaginer… et qui prend la réalité en pleine face.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:11:10

    Quel immense défi de synthétiser en 170 pages le roman intense de James Ellroy ! Le talent de Miles Hyman est pour beaucoup dans la réussite de cette adaptation. Ses couleurs chaudes nous plongent sans peine dans le Los Angeles des années 40. Le scénario et les dialogues reflètent bien la noirceur de cette histoire restée célèbre. Au final une réussite et même un petit coup de cœur pour cet album qui symbolise à lui seul la qualité de cette collection Rivages – Casterman – noir !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:10:32

    Difficile de parler d’une telle œuvre… Mais j’ai promis à @bullez_with_lamelys d’essayer…. L’univers graphique si particulier de De Metter est reconnaissable et il éclate déjà ici en 2000 dans le premier tome de cette trilogie oppressante, envoûtante, mélancolique et intrigante.
    Les personnages sont forts (on y croise même Lucien Ginsburg dit Serge Gainsbourg), expressifs et le mystère plane tout au long de cette histoire étrange et sulfureuse… Emma ne vous laissera pas insensible, c’est rare qu’un personnage dessiné prenne autant vie à la lecture, De Metter a ce talent. Emma est belle, de cette beauté qui fait peur, parfois. Oserez-vous aller à sa rencontre

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:09:23

    J’ai tourné la dernière page de cet album un peu interloqué et frustré. Certes le dessin noir et blanc est parfait, il met idéalement en place l’atmosphère rurale, étrange…. Certes l’enquête est intéressante et Corbeyran sait distiller les ingrédients fantastiques au fur et à mesure… Mais à la fin, force est de constater qu’il y a plus de questions que de réponses… L’amateur de polar (éclairé mais peut-être trop rationnel) que je suis reste sur sa faim.

    Le cahier graphique, très réussi, et les explications de Corbeyran et Morinière viennent un peu éclairer ma lanterne : Ici la volonté n’était pas tant « d’expliquer les mystères mais au contraire de les laisser dans l’ombre, à l’abri de toute forme de rationalité ». Dont acte, en ce sens, « l’homme-bouc » est incontestablement une réussite.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:08:40
    Blacksad - Tome 1 - Quelque part entre les ombres

    Attention chef d’œuvre… Je ne vais pas vous faire l’affront de vous le présenter mais pour apaiser l’impatience qui monte depuis qu’on nous a annoncé des tomes 6 et 7 pour une aventure en 2 volumes, j’avais terriblement envie de parler de Blacksad.

    Que dire à part que le dessin est exceptionnel (Guarnido Power !), que les scénarios sont forts, touchent à des thèmes très contemporains, que tous les personnages (des animaux plus humains que jamais) y compris les secondaires sont ciselés, qu’on attend depuis 2013 et que maintenant ça suffit, on veut du Blacksad !!

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:07:51

    Ce récent primé Fauve polar ne m’a pas emballé outre mesure. Certes je salue le réalisme (Henri Scala sait de quoi il parle), le scénario est solide et on suit avec empathie (mesurée pour ma part) les aventures de cet indic malgré lui, soucieux avant tout de garder sa fille et de la soigner.

    Je dois reconnaître avoir été un peu gêné par le dessin, peu réaliste, au contraire de l’histoire… Je ne saurais trop expliquer pourquoi, l’obstacle graphique m’a empêché de vraiment m’attacher à ce faux héros, Cela ne remet pas en cause la qualité du travail réalisé dans cet album qui plaira à d’autres, sans aucun doute.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:07:08

    Un samedi à @cosmopoliteangouleme, une rencontre, une dédicace et me voilà plongé dans un album que je n’aurais pas cru dévoré avec autant d’attention… Patrick Dewaere pour moi c’est surtout des souvenirs de films avec mes parents devant la télé… Je découvre un homme touchant, torturé, abîmé par des blessures profondes, un acteur qui a envie d’exister, de jouer, d’être reconnu dans l’ombre du grand Depardieu.

    Le scénario est habile, il ne se contente pas de tracer la voie chronologique de sa vie, c’est Patrick lui-même qui à la première personne nous raconte ses errances et ses joies par des flash-backs bien placés. La mélancolie habite les pages, le dessin de Maran est doux, tendre, poétique, il accompagne la vie de Dewaere avec un une bienveillance protectrice. Je salue son talent ici dans ce premier album et j’attends la suite avec impatience !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:06:31

    Je ne vais pas vous mentir, je suis en vacances ! Direction Saint-Trop’…. Enfin presque !

    Les voisins de Paul et Nathan y sont partis eux… C’est le soir de la finale de la coupe du monde, les 2 garçons veulent juste voir le match tranquillement, ils ont l’idée d’aller le regarder en douce chez les voisins en leur absence…. Je n’en dis pas plus.

    C’est le début d’une histoire folle, caustique, délirante, tragique…. Christophe Girard s’en donne à cœur joie avec un dessin pétillant, truculent qui convient à ravir à cette histoire déjantée imaginée on ne sait trop comment par Jean-Marc Pontier.

    Cet album sorti juste avant le début de la pandémie n’a pas eu la vie qu’il mérite.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:05:37
    La part de l'ombre - Tome 1 - Tuer Hitler

    Voilà le genre d’album dont on sort frustré… de ne pas avoir la suite dans les mains, tout de suite !

    Maurice Bavaud, citoyen suisse, exécuté en 1941 par les nazis pour avoir tenté d’assassiner Hitler, était il un terroriste, un illuminé, un espion ? Quel rôle la Suisse a-t-elle joué dans cette affaire ?

    A l’occasion du procès en révision de Bavaud, Gunthram Muller, ancien de la Kripo et de l’ Abwehr mène une enquête journalistique cette fois. Mais lui-même semble déceler quelques secrets….

    C’est dense, riche, passionnant, intrigant… Le dessin nous emmène avec brio dans le Berlin de l’après guerre, ville aux multiples visages.

    Si tu aimes les BD historiques, fonce ! Si tu aimes les intrigues, si tu aimes être mené par le bout du nez, plonge dans cette part d’ombre !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:04:59
    Tyler Cross - Tome 3 - Miami

    Ce dernier tome de la série Tyler Cross m’avait échappé. Je me réjouis donc de retrouver ce truand après l’avoir quitté à la fin du tome 2, évadé de prison.

    On le retrouve au soleil en chemisette à fleurs. Miami, ville de tous les possibles, même les pires.

    Tyler a besoin d’argent, il est prêt à tout et ne reculera devant rien, comme d’habitude.

    Le plaisir de retrouver ce anti-héros froid et violent est intact : oui c’est jouissif de le voir tout éclater sans aucun remords, de n’avoir de sentiment pour rien ni personne… et je ne parle pas de sa relation aux femmes.

    Le dessin taillé à la serpe convient à merveille, les cadrages très ciné nous mènent tout droit au drive-in face à un vieux film américain des années 50.

    C’est donc un vrai coup de cœur pour ce Tyler Cross, disciple de Parker dont j’ai déjà parlé ici, série que j’apprécie particulièrement. L’élève ne dépasse pas le maître mais il n’en est pas si loin !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:04:08
    Une enquête du juge Ti - Tome 1 - L'énigme du Dragon d'or

    Les célèbres enquêtes du Juge Ti sont pour la première fois adaptées en BD avec cet album.

    Les dessins de Vervisch sont magnifiques, les personnages (féminins surtout !) sont splendides, on savoure les robes, les décors, les fleurs. Pas de doute, on est bien dans la Chine médiévale.

    L’enquête est captivante, on la suit avec une certaine distance voire ironie et même si l’intrigue aurait méritée d’être développée davantage, on passe un joli moment avec cet album.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:03:12
    S.O.S. Bonheur - Tome 5 - S.O.S. Bonheur Saison 2 Volume 2

    Nous voici donc face à la suite du monument « SOS Bonheur » dystopie géniale débutée dans les années 80 par Van Hamme et Griffo. J’ai hésité à ouvrir cette suite en 2 volumes tant les critiques étaient dures ici et là et surtout tant je garde un souvenir marquant de la première série.

    Je dois dire que j’ai pris du plaisir à retrouver ces histoires, ces personnages que l’on suit d’abord séparément puis qui se retrouvent en fin d’album. J’ai trouvé les scénarios assez crédibles, cette société totalitaire fait peur mais ne semble malheureusement pas si lointaine, le dessin ancré dans une normalité presque rétro rend ce monde très réel, très crédible.

    Sans avoir été aussi marqué qu’à l’époque, je dois admettre que j’ai aimé. Il y a de quoi se poser des questions et réfléchir sur notre société, sur l’avenir … Lire SOS Bonheur, c’est aussi ça … réfléchir.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:02:06
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 1 - Acte 1

    Voilà encore des pages que j’ai tardé à tourner. Pas sûr d’être la cible, un peu effrayé par l’ambiance parodiesque qui semblait se dégager.

    J’avais tort évidemment. J’ai pris un plaisir inattendu à suivre cet acte 1 qui file à toute vitesse, qui part dans tous les sens. Graphiquement ça claque.. Quel univers ! Chacun y trouvera des références, des clins d’œil… Et puis bien sûr il y a Ramirez…. Ce personnage qui ne dit rien est plus intéressant que je ne le pensais… Ce n’est pas un coup de cœur, pas encore… peut-être après l’acte 2 que je suis pressé de découvrir !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:01:23

    « ……….. !! » Voilà ma première impression lorsque j’ai vu les premières planches de cet album. Bouche bée devant tant de beauté, je me suis réjoui de plonger dans le nouvel album de Munuera. Je ne connais pas la nouvelle d’Hermann Melville et je découvre cette histoire avec les yeux grands ouverts : Les personnages sont remarquables, les couleurs ternes sont épatantes d’a propos, les pleines pages sont bluffantes, les cadrages sont ingénieux…. C’est beau !!

    Je découvre donc cette histoire… bien plus complexe qu’il n’y paraît… la préface et l’épilogue m’ont d’ailleurs aidé à mieux saisir l’impact philosophique et sociologique de cette histoire.

    Bartleby et sa rébellion passive questionne notre rapport au travail, à la société, mais aussi notre rapport aux autres et à nous-mêmes. Il pousse à la réflexion. Quel rôle ai-je envie de jouer dans ce monde ? Suis-je soumis ? Est-ce que je peux faire preuve de libre arbitre ?

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 23:00:33

    Voilà encore une fois la preuve qu’il est bon de sortir de sa zone de confort. Pour moi cet album est un ovni…. Mais un sacré bel ovni !

    Pas de personnages dessinés, ou plutôt si un seul : la maison ! On lit les dialogues mais rien de plus. On suit la progression des 3 voisins sur un plan habilement présent entre chaque changement de pièces, la gorge nouée tant le suspens est omniprésent ! La maison se dévoile devant nous.

    Les pages (à la craie grasse semble-t-il) sont superbes, entre détails dans les pièces mêmes et pleines pages de l’extérieur absolument sublimes.

    On est pas loin d’un coup de cœur… mais la fin m’a laissé sur ma …faim.

    « Peut-être que vous nous rejoindrez ? Et alors, serez-vous tenté de percer le mystère de la maison brume ? Voyez ce qu’il vous plaira.. »

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:59:52

    Sjowall et Wahloo sont les précurseurs du roman policier scandinave. Ils ont écrit de 1965 à 1975 10 romans mettant en scène l’enquêteur Martin Beck et son équipe.

    Cette adaptation BD nous offre donc l’occasion de découvrir (ou pas) une enquête pas ordinaire, lente et complexe menée par une équipe de policiers ordinaires mais obstinés. L’atmosphère sombre est bien rendue par les couleurs d’hiver suédois et le dessin assez réaliste rend attachants ces personnages. Une adaptation réussie donc et un bon moyen de revenir aux sources du désormais célèbre modèle de « thriller venu du froid ».

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:59:12

    Daeninckx mêle comme personne polar et histoire. Eugène Varlot, détective, revient de la première guerre mondiale et mène donc son enquête dans un Paris à l’ambiance bien particulière. Qui mieux que Tardi pour mettre cette histoire en images ? On est là dans son domaine de prédilection. C’est à la première personne que Tardi mène sa barque, Varlot nous raconte tout, ses cauchemars d’après guerre, cette enquête qui va vite le dépasser.

    Pour le reste c’est du Tardi, noir et blanc, pavés et façades de Paris… ça plait à certains, pas à d’autres ! Moi je ne m’en lasse pas…

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:58:19

    Puzzle diabolique, Shutter Island est un de mes romans favoris. C’est au détour du FIBD en 2009 que j’ai rencontré Christian De Metter et que je suis tombé une deuxième fois en admiration.

    Le travail graphique est colossal. L’ambiance lourde du roman est magnifiquement rendue, la lente descente aux enfers des 2 policiers fidèlement brossée.

    Ce livre rend fou, la fin me pose encore question aujourd’hui…. J’ai toujours refusé de voir le film, je m’y tiendrai. Bravo donc et merci à Christian De Metter de me permettre de me replonger régulièrement dans les affres de Shutter Island !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:57:33

    Tout a déjà été dit. Qu’ajouter de plus devant un tel témoignage ? C’est une lecture nécessaire, qu’il faut encourager et conseiller. Je salue bien sûr les auteurs de cet album, qui ont su habilement associer l’interrogatoire dans le bureau du juge et les souvenirs de Marcel Grob qui ont la force des drames vécus. Le récit est dynamique, on ne s’ennuie pas une seconde. On ne peut qu’apprécier aussi la volonté d’éviter tout jugement, tout manichéisme. A chaque page, le lecteur pourra s’interroger … Qu’aurais je fait à sa place ?

    « Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
    S'il fallait plus que des mots?
    ……
    Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
    D'avoir à choisir un camp »

    JJ Goldman – Né en 17 à Leidenstadt.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:56:42

    J’ai tellement aimé sa dernière rose de l’été que je me devais de lire l’aimant. Voici donc le tout premier album de Lucas Harari. Le style est là. Je retrouve les ingrédients qui m’ont marqué : ligne claire, couleurs marquantes, ambiance pesante, un personnage central qui cherche quelque chose, importance des bâtiments, un paysage omniprésent.

    La montagne donc ici … on pourrait penser à un catalogue de vacances mais il n’en est rien. Car ces Alpes suisses semblent cacher de sombres secrets…. La présence de la légende, du mythe voire du fantastique dans cette histoire au départ si réaliste peut décontenancer … Et la fin maintient un certain doute.

    Le plaisir de feuilleter, lire un si beau livre est bien là. Je reste impressionné par ce style, ces ambiances et j’attends de voir ce que va nous proposer Lucas Harari à l’avenir !

    Pas un coup de cœur comme avec « La dernière rose de l’été » mais un très bel album quand même !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:55:31
    No War - Tome 1 - Tome 1

    J’aime beaucoup ce que fait Anthony Pastor. J’en ai déjà parlé et j’en parlerai encore.

    Alors qu’un volume final regroupant les tomes 5 et 6 va sortir le 3 mars chez Casterman, je vous présente ici le tome 1.

    Cette série tranche avec ses travaux précédents.

    No War est un thriller d’anticipation, politique, ésotérique, fantastique, écologique… La couverture claque, les dessins sont épurés, bruts, secs, les personnages dont les destinées s’entremêlent sont attachants et originaux, tout comme cette série qui nous tient en haleine.

    Tout cela résonne évidemment avec les problématiques du moment, inutile de dire que cette série ne manquera pas aussi de vous faire réfléchir.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:54:50

    Cet album a remporté le Fauve polar en 2016 à Angoulême. C’est ce qui a attiré mon regard, ça et cette couverture très réussie. L’intérieur est moins coloré, dessins en noir et blanc, histoire sombre et violente.

    L’intérêt réside surtout ici dans la lente évolution de ces personnages vers leur point de rupture…. Car même si ça tarde à arriver, on comprend vite que c’est inéluctable. 4 personnages à la dérive qui semblent assez représentatifs par leur diversité et leur détresse au Brésil d’aujourd’hui.

    J’avoue ne pas avoir été emballé plus que ça. Des longueurs, un excès de violence et surtout au final peu d’intérêt pour l’histoire.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:54:09

    Voilà un très bel album découvert en 2012 dont je tenais à parler.

    On suit ici donc 2 parcours en parallèle : La guerre vue par les yeux de Roger et son carnet, la quête de Florent son petit-fils 63 ans plus tard sur les lieux de passage de son grand-père.

    J’ai lu plusieurs fois cet album et je ressens toujours autant d‘émotions. Il y a bien sûr l’aspect historique et témoignage qui est très intéressant mais il y a aussi et surtout ce lien que Florent Silloray tente de renouer avec son grand-père en suivant ses traces.

    Ce double intérêt est très bien exploité graphiquement. Les planches qui suivent Roger sont superbes, dans les tons Terre et gris… alors que les planches qui suivent Florent sont plus classiques en couleurs.

    J’avoue ne pas avoir trop suivi le parcours de Florent Silloray et je le regrette. Mais je reste marqué par cet album beau, tendre et riche !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:53:17

    Avant même la lecture, les différentes chroniques vues ici avaient provoqué un coup de cœur pour le travail de Carole Maurel. Un coup de cœur ça ne s’explique pas…

    J’ai beaucoup aimé cet album, lu d’une traite. L’histoire évidemment, contée par des flash-backs audacieux, celle d’une femme très attachante qui veut s’affranchir, s’exprimer, donner la voix à ceux qui ne l’ont pas, aider les plus fragiles, qui veut être libre. Celle aussi des autres femmes croisées, des histoires déchirantes et cruelles.

    Mais je suis aussi touché par l’univers crée par Carole Maurel : les couleurs et surtout les personnages… ces yeux, ces regards, ces expressions, ces émotions si bien exprimées. Je suis conquis.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:52:21

    Cet album est l’adaptation d’un roman de Tania de Montaigne. Il est utile car il raconte l’histoire de la jeune fille noire qui la première a dit non ! Je connaissais Rosa Parks mais pas Claudette Colvin. J’ai donc apprécié son histoire, douloureuse et révélatrice de son époque d’un point de vue racial bien sûr mais pas que….

    Par contre je suis assez déçu de la narration graphique que j’ai trouvé trop naïve, statique et infantile. Certains verront cela comme une qualité, je dois dire que ça n’a pas fonctionné avec moi mais ça fonctionne peut être avec un public plus jeune. Certaines planches sont splendides, la couleur joue son rôle de façon ingénieuse et précise mais il m’a vraiment manqué quelque chose pour adhérer totalement et j’ai fini par trouver ça vraiment dommage tant cette histoire aurait mérité davantage de souffle et de force !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:51:39

    Ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de Christian De Metter… Voici donc sa deuxième adaptation des romans de Pierre Lemaître après « Au revoir là-haut » et avant « Miroir de nos peines ».

    Je n’ai pas lu les romans en question, je prends donc cet album pour ce qu’il est : une fresque romanesque, une machine mettant en route la vengeance d’une femme, savamment orchestrée par Lemaître et brillamment rendue vivante par De Metter !

    L’ambiance est sombre, le climat historique tendu en toile de fond, les personnages sont très expressifs, le style De Metter est bien là et je prends toujours un plaisir fou à m’y plonger !

    Que vous connaissiez les romans ou pas, que vous ayez lu « Au revoir là-haut ou non, plongez vous dans ces « couleurs de l’incendie » avec Madeleine, une femme forte qu’on n’oublie pas !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:50:51

    J’aime Davodeau et je suis dans ma 50ème année… me voilà cible idéale de ce bel album très intime, tendre, émouvant et drôle.

    Il convient de prendre en compte d’abord le fait qu’il s’agit ici de raconter l’histoire de Christophe Hermenier lui-même par le biais d’Yvan personnage principal de l’histoire. De là à s’identifier il n’y a qu’un pas… Mais chacun d’entre nous s’approchant de cet âge le fera sans peine… Deuil des parents, emploi, départ des enfants devenus grands, couple.. autant de sujets qui posent question à cet âge. Yvan a perdu pas mal de repères, il va profiter de cette retraite neigeuse dans le Jura pour réfléchir, faire le point, traîner sa mélancolie, fixer ses souvenirs en photographiant les objets de son enfance… Et chercher de nouveaux repères pour aller de l’avant !

    On suit donc son cheminement puis son réveil à la vie qui commence avant la mi-album. Je n’en dirai pas plus. Ce n’est probablement pas le meilleur Davodeau, certains y trouveront des longueurs. C’est un livre très personnel qui m’a touché, marqué…Qui peut assurer ne jamais avoir à vivre un moment comme celui là un jour ?

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:48:49

    Un album qui mêle fiction et témoignages, un album de contrastes qui aborde un sujet délicat, peu abordé et pourtant omniprésent : Le lynchage… qu’il soit numérique ou physique.

    On suit donc Johan qui veut, à Rio pendant le carnaval, oublier sa rupture, couper avec sa vie en France.

    Le voilà donc immergé dans la foule…celle bigarrée et joyeuse du festival mais aussi celle plus menaçante des anonymes qui ne croient plus qu’à une seule justice, la leur. Johan n’en sortira pas indemne.

    Le contraste est présent aussi dans les couleurs, les tracés, les ressentis de Johan exprimés explicitement, peut-être trop d’ailleurs, par le dessin. Les double-pages sont très réussies, j’ai moins accroché aux dessins couleurs Brésil.

    Pour autant, cet album a le mérite de faire réfléchir. A partir de ces témoins et de leurs histoires vécues, on s’interroge sur le poids des réseaux sociaux, leur impact et le risque de faire basculer une vie… par un mot qui en déclenchera d’autres, par un geste, une rumeur… et par la mise en pratique dans notre quotidien d’une justice expéditive, sans fondement.

    J’ai apprécié la note finale de l’album… cette flamme de l’espoir, celle d’une foule qui peut aussi être réparatrice, salvatrice, porteuse de lendemains qui chantent.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:48:00

    Je me suis précipité dans « l’entaille », attiré par cette couverture et la promesse d’une ambiance digne des films noirs des années 50-60. J’apprends dans Télérama qu’il s’agit ici du fruit d’un projet long (7 ans), né d’un mémoire universitaire étudiant les liens entre le cinéma de David Lynch et la BD de Daniel Clowes. Le tout étant assez conséquent pour enfanter cet album...

    C'est un très beau livre, j'aime beaucoup le travail graphique, ce dessin au crayon de mine est très impressionnant et permet la mise en place d’une ambiance pesante, inquiétante, feutrée… Les codes du film américain type slasher sont là. On suit une bande d’adolescents dans un environnement où rode le mal…

    Il m’a manqué quelque chose pour mettre un gros coup de cœur. J’ai eu l’impression de me perdre dans cette histoire, de ne plus savoir de qui me méfier…. C’est sûrement voulu mais… à chaud j’ai un sentiment mitigé. Je vais le relire….

    ça te fait ça toi aussi parfois ? Besoin de relire un album pour peaufiner ton avis ?

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:47:22
    Paul - Tome 9 - Paul à la maison

    Je n’avais jamais lu un livre de la série Paul. Je ne sais pas si j’ai bien fait de commencer par celui-ci… surtout après avoir relu « Les couloirs aériens » (voir chronique précédente).

    Toujours est- il qu’il est facile de s’identifier à Paul quand on est proche de la 50aine … Les problématiques évoquées sont connues : la séparation, le deuil, la solitude, le départ de l’enfant devenu grand, le retour du sport, les problèmes de santé…. Ici elles sont touchées avec finesse et poésie. On suit Paul et on est rapidement en empathie avec lui : ses manies (les typo !), ses doutes, sa confrontation à un nouveau monde : les réseaux sociaux, les sites de rencontres, l’omniprésence du smartphone… Les tableaux en noir et blanc sont brossés avec talent et humour, symbolisme et tendresse. Le tout donne un album sombre mais émouvant et touchant (même en québécois !)

    Il se pourrait bien que je lise les autres volumes….

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:46:10

    C’est d’abord une histoire intime. Celle de Steven Appleby lui-même. C’est ensuite une histoire qui met en lumière le débat du genre, du travestisme et plus globalement de l’acceptation de soi.

    J’attendais beaucoup de cet album et je suis resté sur ma faim. Je n’ai été emballé ni par le scénario, ni par le dessin. L’idée d’utiliser la fiction plutôt que le témoignage pour aborder ce sujet sensible est intéressante et la trouvaille de ce personnage aurait pu être géniale. Mais derrière ce personnage il m’a manqué un souffle, un dynamisme, un scénario quoi !… j’ai eu bien du mal à aller au bout des 340 pages.

    J’ai trouvé le dessin et la construction du récit trop statiques… C’est vraiment dommage car il y a des passages passionnants, ceux liés à sa jeunesse… Finalement, choisir le témoignage n’était peut-être pas une si mauvaise idée…

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:45:27

    En achetant cet album, tu feras un beau geste… mais pas que ! Quel plaisir touchant de lire les débuts de Kek en tant que bénévole des restos : la distribution des repas aux camions, l’organisation, la maraude et surtout les rencontres, des hommes et des femmes, comme toi et moi, des sourires, des larmes….

    Le dessin de Kek fait tout passer avec talent, intelligence et humour. Les aquarelles de Marielle Durand ponctuent le récit de pauses splendides !

    On ressort évidemment doublement bouleversé : par ces héros du quotidien qui viennent en aide aux plus démunis et par ces bénéficiaires pour lesquels cette main tendue est vitale.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:44:21

    j'étais envouté dés mon premier aperçu de la couverture. J’attendais cet album avec impatience ne sachant pas trop à quoi m’attendre… je voulais juste retrouver ce regard.

    Et suivant le conseil de @peau.d.encre , je me suis laissé embarquer…

    Les yeux de Rachel Archer m’ont donc transporté sur 3 lieux ,3 époques et 3 vies différentes. Le dessin, les couleurs tantôt vives, tantôt sombres, les personnages, le scénario… tout est réussi.

    Rachel est voyante, elle voit tout… et en 1848 à Paris, pas facile à faire accepter ! Sa douceur et sa volonté farouche créent d’emblée de l’empathie chez le lecteur. On croisera 2 autres femmes : Liv est metteur en scène à Copenhague et Virginia est une jeune photographe à Londres. L’esprit de Rachel reste le fil conducteur jusqu’à la toute dernière page…

    Toi aussi, plonge dans ce regard… tu ne l’oublieras pas de sitôt !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:43:08

    Choix local et pédagogique aujourd’hui ! Eidola est une maison d’édition angoumoisine et cet album a le mérite d’utiliser la fiction pour aborder l’Histoire de signes pariétaux réels vieux de 20 000 ans !

    C’est à partir de ces dessins que le scénariste a inventé une histoire et plus précisément à partir du signe du Placard et de dessins d’hommes transpercés de sagaies, tels que ceux que l’on peut voir sur la couverture.
    Le signe du placard est présent dans plusieurs grottes françaises en Charente, Dordogne, dans le Lot et à Marseille. Notre héros passera par tous ces sites. On suit alors ses aventures, ses rencontres, j’ai appris beaucoup des techniques utilisées par les différentes tribus et sur leur vie quotidienne, c’est intéressant sans être chiant et ça peut plaire à tous les publics, y compris les plus jeunes.

    Il convient de saluer le travail de JF Chanson pour la rigueur scientifique et historique du récit… et J Vaast pour les dessins, pas facile de dessiner un réel aussi éloigné de nous !

    Un album à offrir aux plus jeunes ou à lire pour en savoir plus sur cette période !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:42:21

    Nous voici au milieu d’un combat familial. Vont se mêler les conflits entre génération, la double culture, la sensation de déracinement, l’espoir d’émancipation et d’un avenir meilleur.

    Le grand-père un brin tyrannique entend dicter celui de ses 4 petites filles. Mais les temps ont changé et elles sont bien décidées à vivre leur vie comme elles le veulent.

    C’est un premier album, intime et touchant qui se lit facilement même si parfois on ne sait plus trop où on est ni avec qui on est. Le crayonné noir et blanc est très beau même si j’ai trouvé les personnages peu expressifs. Les bouches semblent figées dans une économie de mots et d’émotions… comme une chape de plomb qui pèse sur ces 4 filles.

    Il y a donc beaucoup de pudeur et de distance malgré un sujet qui touche manifestement de près cette jeune autrice. Même si ce « Baume du tigre » n’est pas un coup de cœur, je suivrai la suite de son travail avec attention.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:41:38
    Les Âges perdus - Tome 1 - Le Fort des Landes

    Je sors clairement de ma zone de confort. Mais cette couv m’a fait de l’oeil et je me suis lancé !

    Le pitch est bien vu. Partir de l’idée qu’à l’an mil, après une forme d’apocalypse, l’humanité repart à zéro ou presque… Les temps obscures commencent… Seul Primus semble avoir gardé la trace des connaissances des hommes et veut mener les siens vers le re-commencement !

    Les personnages sont attachants, j’ai aimé le dessin et les couleurs plutôt douces, et surtout je me suis pris au jeu de cette réécriture de l’histoire et j’ai envie de connaître la suite…

    Une bonne surprise pour moi !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:41:03
    La fortune des Winczlav - Tome 1 - Vanko 1848

    Un préquel aux longues aventures de Largo Winch. Voilà qui devrait ravir les fans. Dont je fus. J’avoue avoir un peu lâché l’affaire depuis quelques temps… Mais Largo a accompagné mes débuts de lecteur de BD adulte et j’avais envie de découvrir les origines…. On est ici bien accompagné, Van Hamme et Berthet c’est du lourd, du classique, mais du lourd quand même. Nous voici donc embarqués pour une saga familiale en 3 tomes et 3 générations. Ça va vite, le rythme est rapide, les années défilent à vitesse grand V, pas de temps à perdre. On fera les comptes à la fin.

    Ce que je ferai moi aussi pour décider si cette trilogie est indispensable ou pas.

    Ce premier volume se lit bien, on ne boude pas son plaisir et on est rassuré par le dessin et un univers que Berthet maîtrise. On sent que le scénario est riche et les évènements se succèdent… peut-être un peu trop.

    Rendez-vous est pris pour le tome 2 !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:40:24

    Voilà une lecture qui ne laisse pas insensible… Cette couverture m’intriguait depuis sa sortie, Je savais que je finirais par plonger dans ses eaux troubles…

    Déjà le travail d’Olivier Grenson est magnifique… Les couleurs douces (à part ce rouge…), les personnages vivants, et si certaines cases pourraient être tirées de « Martine à la plage », le contraste avec la violence et la dureté de l’histoire est saisissant.

    Une violence psychologique semée par une mère aigrie, une violence mystérieuse liée aux incertitudes du passé, du père et une violence passionnelle, celle de la gémellité.

    Un drame dont on ne sait rien démarre donc cet album… L’histoire va tenter ensuite de nous expliquer ce qui a mené à ce drame… on est tenu en haleine jusqu’à la dernière page.

    Bravo aux deux auteurs qui parviennent à nous raconter cette histoire glaçante avec talent et sensibilité.

    Un coup de cœur pour moi !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:39:45

    Après la lecture de Nellie Bly je savais que j’allais combler mes lacunes et explorer l’univers de Carole Maurel. Elle met ici en images l’histoire intime d’Ingrid Chabert. Une histoire banale mais poignante, une histoire d’amour, une histoire de douleurs et de renaissance.

    On est forcément touchés en plein cœur par ces deux femmes, par leur volonté mise à mal d’avoir un enfant, par la difficulté d’accepter la perte et par la sortie de l’eau qui arrive, enfin, aidée par ces carnets.

    La mise en images de Carole Maurel est pudique, ces deux femmes sont belles, solaires, l’économie de mots laisse place à la puissance poétique des cases, les regards parlent d’eux-mêmes… Tout est finement exprimé, imagé.

    Je n’en dirai d’ailleurs pas plus… Je préfère que tu découvres tout par toi-même !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:38:55

    Je voulais parler de cet album depuis longtemps… il s’agit ici d’un carnet de voyage, un recueil de portraits glanés ici et là… mais pas n’importe où. Autour de la Roya, frontière fluviale entre la France et L’Italie, lieu de passage de migrants. On part donc avec Baudoin et Troubs à leur rencontre et à celle de ceux qui les aident, dont un certain Cédric Herrou dont tu as sûrement entendu parler.

    Encore un album qui nous bouleverse doublement. D’abord parce que rencontrer ces hommes qui ont quitté leur pays est poignant… Les portraits de Baudoin sont magnifiques (souvent réalisés en direct et en double pour l’offrir à la personne ). Ensuite parce que c’est une démonstration d’humanité que réalisent ces citoyens qui ont décidé d’aider, tout simplement.

    Il y a des livres qui vous remettent à votre place…. Humains est de ceux-là.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:38:19

    J’arrive un peu tard, je sais. Mais je me devais quand même de partager avec vous cette lecture tardive. Tout a déjà été dit sur cet album. Que dire de plus ? Je découvre le travail de Stéphane Fert que je ne connaissais pas et j’ai beaucoup aimé l’ambiance graphique… c’est beau ! L’idée n’est pas d’avoir des décors précis et réalistes mais on navigue dans un univers coloré et assez enfantin qui convient très bien. Les personnages féminins sont superbes, dignes… les personnages masculins me font penser à ceux de Tomi Ungerer, éructant leur bêtise.

    L’histoire est évidemment très forte et on ne peut que s’attacher à Prudence Crandall et sa volonté de briser les barrières raciales et sexistes.

    Au final, un album qu’il faut lire et admirer, une réussite !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:37:40

    J’ai tardé… peut-être par peur de l’émotion. Il n’y a pourtant aucun pathos, aucune recherche de l’émotion à tout prix…. Au contraire, on sent beaucoup de pudeur, beaucoup d’humilité dans cette histoire intime, poignante. On sent aussi beaucoup de force et de beauté, les dessins parlent d’eux-mêmes, beaucoup de cases sont silencieuses… et pourtant si parlantes.

    Voilà donc un road trip à lire absolument, avec ses larmes oui mais aussi ses moments drôles, tendres… Clémence n’est pas une héroine, en accompagnant sa grand-mère sur son dernier chemin, elle cherche aussi le sien… Y a que les routes qui sont belles, peu importe où elles nous mènent….

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:37:02

    Anspach vient de rééditer cet album paru en 1988 chez @dupuis_bd et qui fit les beaux jours du Journal de Spirou en 1987.

    Bienvenue dans un polar américain des années 50 mené tambour battant dans la chaleur poisseuse du bayou. Berthet montrait déjà sa maîtrise du décorum us, son savoir-faire sur la création de personnages originaux et solides. Quant au scénario, il rend grâce aux films de genre : « La nuit du chasseur » ou « Luke la main froide ». Est-ce que ça a pris un petit coup de vieux ? Oui peut-être…. Est-ce que ça a gardé tout son charme ? Oui sûrement !

    Un cahier graphique très intéressant de 16 pages vient éclairer le lecteur. Bonne idée donc que cette réédition qui m’a permis de découvrir ce jalon important de la carrière de Berthet !

    Ça te tente un polar chaud et poisseux ??

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:34:58

    Une belle surprise que cet album. J’ai été attiré par 2 choses : le côté thriller historique et le dessin… Je n’ai pas été déçu.

    Une enquête donc… des meurtres atroces, un lien qui se construit avec une série d’estampes japonaises… et en fond les temps forts de la Commune, 72 jours qui ont laissé croire qu’un autre avenir était possible. Le travail historique est riche et précis, on croise des personnages réels (Jules Vallès, Louise Michel…) et on s’attache aux héros fictifs : Raoul Avoir, artiste graveur promu commissaire de police par la Commune et Nathalie, institutrice qui prend la direction d’une école fraîchement laïcisée . J’y ai appris beaucoup de choses, il est vrai que cette période est méconnue et peu enseignée !

    Nicola Gobbi apporte un trait original, effilé, acéré, mono ou bichrome et donne un côté « carnet de dessins » à cet album, comme si Raoul Avoir lui-même avait dessiné son histoire.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:33:51

    Dire que j’étais passé à côté de cet album ! Quel talent ! J’ai adoré lire l’histoire pourtant tragique des ces filles exploitées, mises en danger par un travail qui les mène droit vers la mort !

    C’est le talent de Cy qui fait la différence : elle montre avant tout l’amitié, la vie, le dynamisme, l’envie de s’amuser, de s’émanciper aussi de ces femmes. On comprend les douleurs qui arrivent, on ressent une empathie émue pour ces filles mais il n’y a jamais de pathos. Et ces couleurs : avec son camaieu de 8 crayons de couleur, du vert au violet, Cy suggère en douceur et en légèreté, c’est superbe !

    Cette histoire poignante et pudique est à lire absolument, l’interview de fin d’album éclairera (sans mauvais jeu de mots) intelligemment le lecteur. Un très beau livre, vraiment !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:33:05

    La sortie récente de cette intégrale noir et blanc m’a convaincu de lire, enfin, Jazz Maynard. Elle contient les 3 premiers tomes, la trilogie barcelonnaise. J’ai triché, j’ai préféré les lire en couleurs… Mais l’effet est le même. La plongée dans les bas-fonds de Barcelone est folle, ça va à 100 à l’heure, le dessin est très dynamique et ne vous laisse aucun répit. Quant au scénario, il se dévoile au fil de ces 3 premiers albums.. on comprend petit à petit les liens qui unissent Jazz et Barcelone, ainsi que les liens qui l’unissent à Téo et Judas, ses amis d’enfance. Le crime organisé, le vol, la prostitution, la corruption, tout y passe. On s’attache bigrement à ce Jazz Maynard, personnage complexe, ambivalent, sorte d’Arsène Lupin avec une ceinture noire, et on a bien envie de lire la suite pour en savoir plus !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:32:04

    « Qu’est ce que tu ne ferais pas pour la peau ? » chante Dominique A.
    Voilà la bande originale de cet album qui en reprend le titre.

    Evidemment, ce n’est pas à mettre entre toutes les mains. Ce roman graphique érotique met en scène explicitement une rencontre, une attirance magnétique, deux corps qui se cherchent et se trouvent…souvent avec peu ou pas de mots. La fièvre de ce désir transparaît… On passe de la vision d’un personnage à un autre facilement ,quelques traits graphiques diffèrent… et on sent le basculement arriver, les questions, les sentiments poindre. Aucune vulgarité dans tout cela, l’album évolue doucement vers une ambiance plus douce, plus touchante aussi ..le dénouement qui évite le cliché sonnera comme une gifle.

    Ton sang chauffé d'un coup
    Tu le sens cavaler
    Te porter n'importe où
    Te faire faire un peu tout, sans frein…

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:30:45

    Il m’a fallu 2 lectures pour mieux appréhender cet album….

    Commençons par le positif : Quel beau livre, quelle couverture ! Quel excellent choix de couleurs ! J’ai adoré l’ambiance générale, les tons saumonés, le noir omniprésent, ces touches de bleu ciel… une réussite graphique ! Autre trouvaille, le personnage de Pouilloux, une gageure dans un polar, le raté parfait, agaçant et lourdaud !

    Je suis moins convaincu par le personnage d’Alex… j’ai eu du mal à y croire, à la considérer comme crédible dans cette histoire, j’aurais aimé en savoir plus sur elle, son passé, son passif, sur le pourquoi de son côté agacée perpétuelle (le syndrome Anakin Skywalker !) … sur une intrigue un peu survolée également, une résolution presque par hasard…. Même si le hasard, ou devrais-je dire les signes, a son importance dans cette histoire.

    En conclusion, pour un premier album, Nicolas Dehghani mérite tous nos encouragements !! Tout comme Antoine Maillard et son « entaille », voilà des jeunes auteurs à suivre !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:29:32
    Jylland - Tome 1 - Magnulv le Bon

    Voilà une histoire de vikings intéressante et originale. En effet, le prisme choisi est celui de la conversion au christianisme d’un peuple ancien et attaché à ses rites et coutumes. Luttes de pouvoir, enjeux politiques, enrichissement, conflits familiaux… de la décision de Magnulv de céder aux sirènes christiques vont découler bon nombre de rebondissements. Le tout est très plaisant à suivre, en particulier car Sten le fils du roi et opposant à la conversion, est un personnage complexe, violent, intelligent et manipulateur. Et c’est lui qui entend dicter sa loi dans ce premier tome. L’ultime rebondissement final promet une suite surprenante et inattendue… Une série à suivre donc !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:28:45

    Voilà encore un album qui n’avait pas attiré mon regard… C’est la récente parution du tome 2 qui m’a décidé.. Quelle bonne idée ! Voilà une histoire originale, des personnages attachants, un scénario surprenant et un travail graphique délicat aux couleurs douces.

    Le point de départ est ingénieux : une île bretonne désertée de ses mâles partis à la guerre…tous sauf un, Maël. Il sera donc le nouveau facteur, un rôle qui va changer sa vie. Je vais volontairement en dire le moins possible sur cette histoire, mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Surpris comme je l’ai été devant cette histoire légère et dramatique à la fois, agrémentée des paysages bretons balayés par les embruns.

    Cet album se lit d’une traite, on regrette même de l’avoir fini si vite…. Je comprends mieux pourquoi ce tome 2 me faisait de l’œil !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:28:02
    Retour de flammes (Galandon/Grande) - Tome 1 - Premier rendez-vous

    Dans la série « le deuxième te fait de l’œil mais tu ferais bien de lire le premier d’abord » voici Retour de flammes. Mais que cache cette couv très cinématographique prometteuse ?

    Elle cache un polar passionnant. Paris 1941, une enquête complexe mené par un commissaire français sous la pression de l’occupant allemand.

    Une enquête qui va mener notre flic dans le monde du 7ème art : des pellicules de films allemands sont brûlés… La Gestapo ne voit pas ça d’un très bon œil… L’enquête est complexe et l’intérêt du lecteur sera alpagué par les faces cachées des 2 héros : le commissaire Lange et l’inspecteur Goujon …sans oublier la nouvelle voisine de Lange et la mystérieuse petite fille qui l’accompagne…. je n’en dis pas plus mais le scénario de Laurent Galandon (A fake story notamment) nous mène avec envie vers un tome 2 qui répondra à nos questions…. Il faut signaler le travail graphique réaliste et expressif d’Alicia Grande dont ce sont les débuts dans le monde de la BD.

    Le tout nous donne un polar historique efficace et riche d’intrigues à dénouer… Encore une deuxième tome à aller chercher !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:27:17

    Tout ça, c'est la faute de @une_geek_de_plus... Elle m'a donné envie de commander un Gotting que je n'avais pas.

    Je l’ai reçu ce matin. Je l’ai ouvert et je ne l’ai plus lâché.

    Le pitch est génial et il est planté en 2 planches. Le lecteur est ferré, il est fichu.

    Philip est un banal employé dans une agence d’assurances, voilà qu’il se prend pour un enquêteur, un détective privé. En même temps, les évènements sont troublants et ils s’enchaînent.. Philip n’en dort plus la nuit, il veut savoir… il va donc mener son enquête…

    Le scénario de Götting est imparable… mais que dire de son travail graphique. Je vais perdre toute objectivité tellement j’aime… L’Amérique des années 60 est superbe, on se croirait chez Hopper mais on est chez Götting, le trait est gris, jaune, bleu, épais et consistant, c’est beau, doux, tranquille, un peu à l’opposé de la succession d’évènements. C’est surtout terriblement vivant et évocateur…

    La fin surprenante vient achever le lecteur…. Où accentuer ses doutes. Au choix !

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:26:04

    Encore un bel album qui m’avait échappé…. Un album qui raconte une histoire douloureuse, des vies qui basculent à la proclamation des lois raciales de Mussolini le 18 septembre 1938. Andrea et ses cousins passent de l’insouciance et du bleu de la mer à un avenir soudainement incertain d’un bleu nuit inquiétant.

    Andrea Serio utilise avec un talent éclatant toutes ces nuances de bleu, mais pas que, pour toucher le lecteur. Avec élégance et douceur, les planches souvent muettes et les cadrages ingénieux nous touchent en plein cœur. Pas besoin de mots quand le dessin est à ce point parlant… Les pastels, crayons (les pleines pages !!!) se font virtuoses pour faire passer les émotions en finesse…

    Cette histoire tragique servie par le talent d’Andrea Serio risque de vous habiter longtemps, je vous aurais prévenu.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:24:51

    Drôle d’effet d’avoir en main le journal intime d’Adrian Tomine. Car c’est de cela qu’il s’agit : un très joli carnet, une belle couverture, un fin fil rouge marque-page, des petits carreaux et des croquis autobiographiques présentés chronologiquement et dans un découpage identique.

    L’objet est donc très réussi et le contenu est intéressant. De la naissance de son rêve d’enfant en 1982 à un passé tout proche (2018), Adrian nous raconte les doutes, les espoirs, les rêves, les angoisses…On est là dans l’intime, dans la tête de l’auteur.

    Alors oui c’est narcissique, parfois agaçant et gênant, souvent drôle mais ça semble plutôt sincère et finalement plutôt attendrissant. Et puis en tant que lecteur de BD, ça interroge tout de même sur le statut de l’auteur. Adrian Tomine n’est sûrement pas le seul à souffrir d’un manque de reconnaissance, à la peur d’un avenir incertain…

    Au final, chacun pourra se retrouver dans les réflexions d’Adrian Tomine, en tant que lecteur, auteur ou père, de l’intime à l’universel il n’y a parfois qu’un pas.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:24:03

    Contexte historique pesant, thriller aérien, de bons ingrédients pour un album fort en émotion. Jean-Laurent Truc s’inspire d’un souvenir d’enfance pour écrire cette histoire qu’il propose à Patrick Jusseaume (Tramp). Le dessinateur n’aura le temps de storyboarder que quelques planches (visibles en fin d’album) avant de disparaître. C’est Olivier Magnin qui relève le défi avec brio.

    Un album plein de suspens donc, on partage l’angoisse des passagers de cet avion qui quitte un pays pour un autre sans trop savoir lequel est le leur. D’autant que tout le monde n’a pas que de bonnes intentions dans cet avion….