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Attention, œuvre INCONTOURNABLE qui a influencé "The Batman", film de Matt Reeves, "Batman : Ego" (Urban Comics-2022) du feu scénariste et dessinateur, Darwyn Cooke, au style vintage voire de dessin animé, éclate dans cette histoire et toutes ses contributions au personnage de Batman !!!!!
Ici, Batman se remet en question à la suite du suicide d’un des hommes de main du Joker qu’il a vendu à Batman, sous les yeux du justicier blessé. S’ensuit alors une nuit de crise de conscience pour le super-héros.
Qui est Batman ? Un sentiment de Justice né de la mort de ses parents, alors qu’il était très/trop jeune, et qui veut vivre sa vengeance libérée de l’entrave d’un Bruce Wayne, riche désinvolte qui veut se consacrer aux femmes et à la fête ?
L’un peut-il vivre sans l’autre ? Non, Batman est un symbole d’espoir et de Justicier que Bruce Wayne a créé à la vie, à la mort.
Superbe récit d’où le titre "Ego". À noter aussi les autres récits et le dessin parfait rétro de Cooke pour l’association Batman/ The Spirit, super-héros aussi des années 40 comme Batman, à Central City. Parmi mes deux super-héros favoris.
A lire et relire !!!!!!!
Le jeune chasseur de primes Granola, dernier rescapé d'un peuple disparu jadis exterminé par les Sayens à la solde de Freezer, a rassemblé les Dragon Ball et fait le voeu de devenir le meilleur guerrier de l'univers. Aussi, quand sa route croise ensuite celle des Sayens San Goku et Végéta, Granola voit là l'occasion unique de venger son peuple ...
Un tome assez peu axé sur le combat, qui sert principalement à présenter ce nouveau cycle d'aventures, ses enjeux, ses décors et ses personnages. Après plusieurs albums centrés sur les combats terribles entre nos héros et leurs ennemis, ça fait du bien de lire une histoire qui prend le temps de nous présenter autre chose, même si en soit le scénario ressasse beaucoup d'éléments aperçus dans les cycles antérieurs. Un tome au final plaisant, mais sans plus.
Nouvelles curiosité en brocante mais, cette fois-ci, il se passe un truc en plus, un monde nouveau et vu nulle part ailleurs, une aberration qui détonne...
Ici, suite à une guerre bactériologique, les hommes se sont entretués. Pire, les derniers sont stériles. Alors ( et on ne sait comment) il s'hybrident avec des animaux pour faire des enfants. Puis, ils écharpent leurs rejetons (On ne sait pas trop ni pourquoi ni comment non plus) ce qui fait une bataille urbaine fratricide dans le reste d'une ville. Il y a eu aussi un génocide de bestiaux et on ne sait pas pourquoi de trop non plus.
Mais peu importe que l'histoire n'explique pas le passé, seul importe le présent. En tout cas c'est bien l'ambition première de Séraphine. Et la narration est atypique, étonnante. Elle raconte une quête de trois personnages et le développement quitte les sentiers classiques. Les décors sont beaux. Et puis il y a cette surprise d'un trait très "Okapi" (très enfantins) avec des personnages nus, érotisés et violents.
Une jolie surprise qui propose de belles promesses en ce 1er tome. Et le final de celui-ci est particulièrement beau.
Il faut savoir le jeune Matt qu'une intelligence artificielle a condamné à une rééducation ! Il faut dire que ce sont les I.A qui attribue les rôles dans la société. Oui, plus besoin de faire de la lèche à son patron. On est jugé par nos aptitudes suite à des tests cognitifs. Encore faut-il les réussir !
Le risque, de ne pas obéir à l'injonction de l'I.A, est qu'on nous coupe les allocations familiales. Bref, les parents doivent réellement se tenir à carreau afin d'éviter la délinquance de leur enfant.
Bienvenue dans ce monde du futur où l'homme sera augmenté et où l’intelligence artificielle fera office de juge impartial. C'est justement là où cela coince car il faut juger les comportements avec humanité ce qu'une machine semble être incapable de faire. Le thème induit est celui de laisser faire les choses et non de prévoir trop à l'avance car on ne sait jamais comment peut évoluer un individu malgré parfois de mauvaises bases.
J'ai trouvé le héros un peu bizarre dans son approche car il est prêt à aider sa sœur victime d'une injustice du système concernant son fils. Il est prêt à dénoncer la situation mais il se révèle assez ambigu quand c'est le moment d'agir. Bref, ces petites incohérences peuvent parfois peser sur la lecture.
Bref, c'est une œuvre sur l'avenir qui pose pas mal de questions et qui entraîne surtout de la réflexion. Beaucoup de scientifiques notamment des cadres de chez Google nous indique que la plus grande menace pour l'humanité est de très loin l'intelligence artificielle. Veut-on y croire ou apporter un peu de nuance ? A vous de vous faire une idée précise.
« 1985, visiteurs » s’adressent à tous les vieux fans de comics attirés par un fort parfum de nostalgie.
Ayant découvert ce monde dans les années 80, je ne pouvais pas rester totalement insensible à ce message et me suit forcément reconnu dans ce petit garçon trouvant un formidable échappatoire à la réalité dans le monde merveilleux des super héros.
En réalité, l’affrontement entre héros et criminels est assez anecdotique, brouillon et bâclé avec de surcroit le style particulièrement laid de Edwards.
Ce qui fait le charme de « 1985 » est son coté nostalgique et transgénérationnel, ce qui lui permet de couvrir une plage très large, des années 60 aux années 2000.
Un père rocker et fan de comic transmet sa passion à son fils, qui une fois devenu adulte devient dessinateur et lui invente une nouvelle vie pour pallier à sa mort.
L’histoire est belle et demeure pour moi la seule raison de se pencher sur ce comic totalement atypique par rapport aux productions habituelles.
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/08/1985-visiteurs-mark-millar-tommy-lee.html
Est-ce un mauvais album ? Non. Mais ce n'est pas un bon album non plus. Effectivement on est loin du compte concernant le scénario qui tient sur un coin de nappe, la frilosité du point de vue (impérialisme états-unien ou dictature communiste/Che Guevarra ??) et la faiblesse de l'enjeu (la barbe de Fidel Castro ??), mais également du dessin qui, il est vrai, semble bien paresseux comparé à la richesse et le dynamisme du glorieux modèle.
Cependant, c'est au bout d'une vingtaine de pages que l'album prend son rythme de croisière et que els péripéties ininterrompues parviennent tout de même à emporter une petite adhésion. On évitera aussi de s'atarder sur les caricatures ratées (Lucky Luke ? Vraiment ?? Et moins on en dira sur Kennedy, mieux on se portera).
"Correct mais sans plus" semble en effet correspondre à la réalité.
Cette série poursuit un beau parcours. Le scénario est toujours aussi savoureux, puisant son inspiration dans les romans noirs américains. Seul bémol (qui aurait peut être valu une étoile de moins) les dessins, bien que de très belle qualité, sont moins époustouflants que dans les premiers volumes de la série; un peu trop fouillis, trop colorés... mais au final, cela reste tout de même du très beau travail
Un spin Off pour nous faire patienter en attendant le troisième cycle des 5 Terres... La qualité est là, bien qu'elle soit légèrement un ton en dessous en ce qui concerne la qualité des dessins. Le scénario, forcément moins élaboré que sur un cycle de 6 albums, est bien mené, bien que sans grande originalité... au final, un ouvrage intéressant mais pas indispensable.
Balade en brocante et, hop, quelques albums achetés à quelques euros et me voici avec un "Julie Wood", spin of dans les années 70 de la série Michel Vaillant.
Bon, ici, rien n'est bon. Julie Wood qui est logiquement le personnage principal est inexistante. Inexistante comme le Jeannot, qui, à part Julie Wood, ne dessine rien d'autres. Oui, cela se voit sur les visages, les corps, les paysages et les engins si différents de la plume de Graton. L'histoire est tout aussi insignifiante. Les cases sont immenses pour étirer l'histoire, racontée en voix off, pour atteindre les 46 planches nécessaires. Et l'histoire, en plus, n'a aucun enjeu et même n'a ni corps, ni tête.
Reste l'ambiance grise, orageuse, sombre qui est joliment drapée. Il y a là une certaine idée du moment autour du circuit de Daytona qui rend la lecture nostalgique et surannée. Nostalgique aussi de lire un album d'une maison d'édition qui n'existe plus.
Bref, malgré un vide certain, la mélancolie nous prend. même les pages jaunes ont cette odeur si caractéristique du temps qui passe...Sympa
Balade en brocante et, hop, quelques albums achetés à quelques euros et me voici avec un "Julie Wood", spin of dans les années 70 de la série Michel Vaillant.
Bon, ici, rien n'est bon. Julie Wood qui est logiquement le personnage principal est inexistante. Inexistante comme le Jeannot, qui, à part Julie Wood, ne dessine rien d'autres. Oui, cela se voit sur les visages, les corps, les paysages et les engins si différents de la plume de Graton. L'histoire est tout aussi insignifiante. Les cases sont immenses pour étirer l'histoire, racontée en voix off, pour atteindre les 46 planches nécessaires. Et l'histoire, en plus, n'a aucun enjeu et même n'a ni corps, ni tête.
Reste l'ambiance grise, orageuse, sombre qui est joliment drapée. Il y a là une certaine idée du moment autour du circuit de Daytona qui rend la lecture nostalgique et surannée. Nostalgique aussi de lire un album d'une maison d'édition qui n'existe plus.
Bref, malgré un vide certain, la mélancolie nous prend. même les pages jaunes ont cette odeur si caractéristique du temps qui passe...Sympa
Balade en brocante et, hop, quelques albums achetés à quelques euros et me voici avec un "Julie Wood", spin of dans les années 70 de la série Michel Vaillant.
Bon, ici, rien n'est bon. Julie Wood qui est logiquement le personnage principal est inexistante. Inexistante comme le Jeannot, qui, à part Julie Wood, ne dessine rien d'autres. Oui, cela se voit sur les visages, les corps, les paysages et les engins si différents de la plume de Graton. L'histoire est tout aussi insignifiante. Les cases sont immenses pour étirer l'histoire, racontée en voix off, pour atteindre les 46 planches nécessaires. Et l'histoire, en plus, n'a aucun enjeu et même n'a ni corps, ni tête.
Reste l'ambiance grise, orageuse, sombre qui est joliment drapée. Il y a là une certaine idée du moment autour du circuit de Daytona qui rend la lecture nostalgique et surannée. Nostalgique aussi de lire un album d'une maison d'édition qui n'existe plus.
Bref, malgré un vide certain, la mélancolie nous prend. même les pages jaunes ont cette odeur si caractéristique du temps qui passe...Sympa
Je ne remets en cause ni le scénario, ni le dessin.
Cependant la qualité d'impression et la qualité du papier choisie pour cette série des éditions Atlas est catastrophique.
Ces bandes dessinées imprimées en Asie sont de bien piètre qualité en comparaison avec les éditions Européennes.
Je ne sais pas si c'est toujours le cas des editions Atlas (par exemple la série Asterix).
J’avoue avoir du mal à comprendre les avis négatifs sur cet album…
Je ne l’avais pas acheté et lu à l’époque, car les retours n’étaient pas très bons. J’aurais dû me faire mon propre avis, je m’en rends compte aujourd’hui, car après lecture je me suis régalé du début à la fin.
C’est un vrai « vu par » : on prend les personnages de l’univers (Spirou, Fantasio, Spip, Seccotine, le Comte, Zorglub, Zantafio, etc.) et on modifie leurs rôles et leurs places.
Le tout dans le cadre d’un Space opéra digne de Valerian, d’Orbital ou de Star Wars. Les graphismes sont magnifiques, plein d’inventivités, et le scénario est dense mais facile à suivre, la narration est de haute volée (vocabulaire recherché, dialogues de qualité).
De plus la fin est magistrale (même si je l’ai un peu senti venir à quelques pages de la résolution du récit), car elle permet de « boucler la boucle ».
Sûrement le meilleur ou au moins l’un des meilleurs de cette série (hors ceux de Bravo), comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux avis des autres mais bien lire et se forger le sien !
Album qui regroupe plusieurs petites histoires dessinées par Uderzo (et parfois scénarisées par Goscinny) entre 1963 et 2003, parues comme éléments publicitaires dans divers magazines ("Pilote", "Elle", "National Géographic" ...). Honnêtement, aucune ne casse trois pattes à un sanglier. Donc à part le côté "inédit" de ces historiettes qui ravira probablement les inconditionnels d'ASTERIX, il n'y a pas beaucoup d'intérêt.
Mention spéciale toutefois pour les histoires "Latinomanie" et "Mini Midi Maxi", bien drôles.
La mort n'est pas une fin est un roman d'Agatha Christie qui a été adapté en bande dessinée. Cela date quand même de 1944 à l'origine !
Le récit a pour cadre l'Egypte antique ce qui constitue une vraie curiosité car c'est le seul roman d'Agatha dont l'action n'était pas située au XXème siècle. On sait que l'auteure aimait beaucoup l'Egypte comme l'atteste d'ailleurs « Mort sur le Nil ».
Le cadre est quand même assez moderne dans l'approche car il s'agit de l'arrivée d'une nouvelle belle-mère qui suscite les haines au sein de la famille pour une lutte de pouvoir. Il faut dire que le maître de la maison est plutôt assez riche et fait vivre toute une famille. Il exerce le métier de prêtre funéraire. L'arrivée d'une nouvelle concubine n'est pas toujours bien vu, même en Egypte antique au temps des pharaons !
Chose assez curieuse, c'est la BD tirée d'une histoire d'Agatha Christie que j'aime le plus avec « Mort sur le Nil ». J'ai littéralement adoré ce récit d'autant que je n'ai pas pu déterminer le coupable de tous ces meurtres ce qui m'a fait un véritable effet de surprise.
On est véritablement plongée dans cette belle civilisation égyptienne mais sans subir la carte postale habituelle. Il y a une idée assez intéressante de la mort avec le cérémonial attaché aux pratiques funéraires.
Bref, ce titre constitue pour moi une véritable belle surprise.
"Celle qui parle" se situe au cœur du Mexique des année 1500 et la conquête du territoire par les conquistadors espagnols. De manière universelle, la bande dessinée montre les différences de culture entre les ethnies, les barrières de la langue et leurs importances dans la communication, les différences entre les croyances (religieuse ou non), la sexualité, etc. L'histoire qui suit l’héroïne, Malinalli est dure : esclavage, viol, meurtre, mais adoucit par les dessins de Alicia Jaraba, qui au-delà d'un découpage dynamique et d'un trait agréable, sait nous tenir en haleine pendant toute la durée du roman graphique. Le dessin concentre l'essentiel, peu de détails sur les plans larges, belle expressivité sur les plans rapprochés, des personnages découlent de belles personnalités, ils en deviennent vraiment attachants. C'est efficace, le rythme est cadencé ; en somme une excellente bande dessinée.
Quelques bémols tout de même, Malinalli manque parfois d'un peu plus de charisme. Même si c'est volontaire, j'ai l'impression parfois de rester en face de la jeune fille qu'elle était un début de l’œuvre, frêle et indécise. Deuxièmement, les choses se précipite trop vite sur la dernière partie et montre un épilogue très court qui me laisse un peu sur ma faim, même si la conclusion est bonne. Troisièmement, la colorisation pourrait être un peu plus poussée vers des tons plus lumineux sur certaines planches.
Un très bon roman graphique historique qui mérite lecture, ainsi que suivre les futurs sorties de l'auteur : Alicia Jaraba.
Dernier album consacré à Wayne Shelton et encore une fois, j'ai eu ce sentiment d'une histoire qui aurait pu être largement développée sur plus d'un tome et qui au final restera assez anecdotique (un peu comme les précédents opus depuis un moment).
Denayer est toujours bon pour dessiner les véhicules/avions/hélicoptères, moins pour les personnages. Le cadre de l'extrême orient me fascine par son exotisme mais c'est ici malheureusement peu marquant; même le dernier album de 'Tango' qui était assez moyen possédait au moins un visuel plus attrayant, pour une aventure partageant beaucoup de points communs avec celle de WS.
Bon point à sauver de cette aventure: la conclusion achève la série. Bravo aux auteurs pour leur travail après toutes ces années, surtout pour les six premiers albums qui sont d'excellente qualité et que je prends toujours plaisir à relire.
Un premier volume sanglant et drôle : à voir sur la durée mais cela semble prometteur. Baston et barbaque en vue !!
Un album nerveux et extrêmement bien construit : Une juste dose de rebondissements et de personnages savamment troussés font de cette lecture un divertissement incroyable. A dévorer d'urgence !
L'auteur de cet album est Gilbert Macé et non Philippe Malausséna.
Rare ! Cette série comporte 3 auteurs : Philippe Malausséna depuis 1998, Gilbert Macé depuis 1999, et Nicolas Stérin depuis 2010. Publication toujours en cours dans Le Petit Quotidien (Playbac Presse).
Nous avions déjà découvert le parcours de Ginette Kolinka dans une BD qui lui était consacré par Aurore d’Hondt qui avait écouté son récit en 2018 alors qu'elle était en terminale. Il faut dire que Ginette est une des rares rescapées du camp de concentration d'Auschwitz.
Les nazis avaient stigmatisé à outrance cette population de juif jusqu'à vouloir leur éradication totale afin de purifier leur race. Bref, une idéologie basée sur la haine du prochain et surtout celui qui est étranger et qui n'a pas la bonne religion.
La présente BD est une collaboration de 4 auteurs dont Jean-David Morvan. Je me suis demandé pourquoi il y avait deux BD dans un laps de temps aussi court pour la même histoire. Puis, je me suis dit que de toute façon, ce n'est pas de trop pour toucher le plus large public possible et notamment les jeunes générations.
Evidemment, il ne faut jamais oublier ce qui s'est passé même si certains voudraient pouvoir tourner la page ce qui les arrangeraient. L'antisémitisme n'a jamais été aussi important qu'en ce moment dans notre pays depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. On se rend également compte qu'elle peut sévir quel que soit le bord politique.
C'est un témoignage qui doit aller au-delà d'une certaine instrumentalisation afin que cela ne se reproduise plus jamais. La BD outre le parcours de cette rescapée décrit assez bien le contexte historique qui a favorisé cette horreur sans nom qu'est la Shoah.
On va visiter avec Ginette accompagné d'un groupe d'enfant en scolarité le fameux camp de Birkenau. Il est vrai que les visites des camps ont été organisé à partir du moment où des négationnistes ont commencé à faire germer l'idée que tout ça n'avait jamais existé. Les gouvernements turcs qui se sont succédés ont fait la même chose avec le génocide arménien. Il est assez pratique de tout oublier afin de se déculpabiliser.
Ginette prend souvent du recul mais dit les choses avec une grande sincérité. On va alors connaître tous les détails de la vie dans un camp de concentration où il faut survivre coûte que coûte. Des millions de gens en sont morts dans des conditions inhumaines. C'est une extermination à grande échelle comme jamais il n'y en avait eu dans l'histoire du monde.
Au-delà de cela, on ne devrait jamais se permettre de faire de telles différenciations basées sur la religion ou la race, tout peuples confondus ! Il n'y a pas d'exclusivité ou de sens unique bien que dans l'Histoire, la Shoah occupe une place particulière qui doit être le repère de ce qu'il ne faut plus jamais refaire.
L'histoire de "Majnoun et Leïli - Chants d'outre-tombe" pourrait se résumer sur 3 lignes ; cet œuvre est tout d'abord contemplative avec de grandes fresques colorées, des représentations oniriques et surtout un travail plaisant d'écriture par des poèmes à rimes riches et en continu au fils des pages. Le texte a tendance à prédominer sur le dessin qui ne fait que raconter ce qu'on lit, les illustrations permettrait d'en dire bien plus que l'aspect descriptif des poèmes (à l'auteur de savoir jouer avec). C'est surement le but, mais j'ai trouvé qu'on reste très vite enfermé dans le schéma de l'amour absolu et impossible avec toutes ses névroses : longues tirades dithyrambiques (chapitre 2...), amour platonique. Le rythme s'en retrouve complétement anéanti et c'est bien dommage. Au niveau du dessin, c'est très coloré, on sent la culture orientale, des mosaïques géantes aux facettes multiples qui sont agréables. Mais sur presque 170 planches, j'ai trouvé dommage le manque de perspective/profondeur, tout est sur le même plan, les personnages sont présentés soit de face, soit de profil avec de grands yeux allongés, pas de plan intermédiaire. Cela permet du moins de découvrir ce mythe de "Majnoun et Lëili" sous un format curieux et moderne.
Quand Mamie perd la tête, c'est celle du technicien pour l'installation du compteur Linky qui finit au congélateur.
Romain Dutreix s'amuse avec cette grand-mère un peu perdu qui décime des Boches avec tout ce qui lui tombe sous la main. L'auteur se met, d'ailleurs, lui même en scène et s'autoparodie avec une forte dose d'humour noir issue de chez Fluide Glacial.
Les scènes tordues, les gags graveleux et autres rebondissements capillotractés se succèdent autour de ces personnages tantôt idiots, tantôt inconscients, tantôt barrés. Le dessin et les expressions cartoonesques participent à l'état d'esprit général de cette dégringolade vers le sanglant sordide.
La fin de cet album appelle à une suite que je lirai avec plaisir.
Les histoires de Christin sont toujours uniques et, oui, j'aime (plutôt) Christin avec Goetzinger, Bilal durant cette période des années 70 et dans cette collection "portrait souvenir" de chez Dargaud. Mais je ne connaissais pas ce couple avec le regretté Vern. Il y a eu 4 albums ensemble (autant qu'avec Bilal -4 aussi-) et, bon dieu, que c'est bon !
Il n'y a bien sûr rien d'extraordinaire dans la narration de Christin. C'est l'histoire d'un temps qui passe avec lassitude, morosité et destinées saupoudrés de fatalisme. Il y a un parterre de portrait de personnages inconnues et que l'on a connaitre par le biais de la fatalité. Il y a peut être un immortel bonimenteur d'histoire et de dessins qui magnifie le tout par une cuillérée de magie. Chez Christin, rien n'est gourmandise mais tout est multiple dans le goût raffiné. Et il y a un final très "Métal hurlant" avec un final qui laisse peu d'espoir en l'humanité.
Et puis il y a ce dessin qui a des points communs avec le trait de Bilal de l'époque (rigidité, manque de souplesse et de mouvement, grisaille et rigueur) et que j'aime tant car elle est en parfaite adéquation avec le propos de Christin. Et bien, voyez vous, je préfère le trait de Vern qui me porte plus encore dans la mélancolie, le spleen dans le propos de Christin.
Voila une bien belle histoire. Parfois, déambuler dans une brocante a du bon, du très bon..
J’ai beaucoup aimé l’univers d’Aquablue, qui n’est pas sans rappeler le film "Avatar". Il y a tellement de similitudes, notamment sur le premier cycle, qu’il est évident que James Cameron a eu les albums entre les mains. Un peuple de pécheurs / chasseurs vivant dans une totale harmonie avec leur environnement paradisiaque, les méchants humains qui veulent s’approprier les ressources de la planète, l’humain sauveur qui s’intègre aux indigènes, la bataille de robots méca. Enfin, bref, beaucoup de références prises à Aquablue par M. Cameron.
Quoiqu’il en soit, le scénario est très dense sur les 5 premiers albums. Le deuxième cycle avec l’épave m’a plu également. C’est original, mis à part le fanatique religieux, thème, un peu trop récurrent dans les BD de l’époque. Le troisième cycle composé de deux albums est quant à lui intéressant, mais reste une histoire qui n’apporte pas vraiment grand-chose à l’univers Aquablue.
Côté dessin, le premier cycle m’a beaucoup plu. Le style des personnages et de Nao est dans le contexte de l’histoire. Sur les cycles suivants, le héros se transforme en une sorte de mec super balaise qui tranche avec le début.
Je n’ai pas continué sur les cycles suivants, ayant trouvé que le cycle 3 était une bonne conclusion à la saga.
Un épisode qui nous promène dans le temps, à la découverte de la petite Kita qui est initiée bébé au monde des démons Ichi, Ni, San, Shi à travers la chansonnette interdite, on se trouve un siècle plus tard avec un commissaire anglais appelé par la maitresse d'école :"La petite Wanda a disparu" et ce n'est pas le premier cas de disparition; pour se retrouver au champ de course où Lord Fiddle, nommé commandant de la police de Londres retrouve avec sa femme sa tante Camilla et William complètement alcoolique et commente la prochaine naissance du dixième héritier de la couronne tout autant que les manifestations des "angry mothers" emmenées par la fille répudiée de Camilla : Jay. Le tout du récit repris sur les pages du roman de Dickens reçu par Appoline la fille de Jay en héritage.
Comme à leur habitude, les auteurs vont nous balader entre le monde victorien là où est née la colère contre l'oppression anglaise et le monde actuel qui lutte contre les injustices, telles les mutilations d'innocents ou le vols d'enfants à l'accouchement : spolier la masse populaire pour satisfaire les désirs des nantis frustrés.
Après la distribution de tracts dénonçant le travail des enfants, Jay s'attaque aux responsables des usines en les rançonnant et les marquant aux fer rouge "Shi" comme des hors la loi. En cela suivie par toutes les mères qui voient leurs jeunes enfants envoyés dans les mines qui luttent contre cet esclavagisme de bas salaire. Les profiteurs s'insurgent, la police met la tête de Jay et Kita à prix. La loi martiale est décrétée à Londres. Pendant que Jay et Kita et leurs démons filent le parfait amour, les imprimeries de la révolte mettent sous presse des milliers d'avis d'invitation au soulèvement. De leur visite aux entreprises, Kita et jay ramènent des milliers de livres sterlings pour financer la révolution, qui très vite sera noyée par l'armée dans un bain de sang, des mères abattues pour la bonne cause. Kita tombe sous les balles, Jay est emprisonnée. la révolution semble vaincue; la reine a gagné. Kita est récupérée mourante par Sensei qui lui retire la balle logée en son sein. La décision est prise, il faut réunir les démons, il faut le roi "rei" pour batte la reine. Dans sa cellule, Jay fait monter sa rage et son démon apparaît. Au 20° siècle, grâce à sa secrétaire, le commissaire remarque que chaque enlèvement est marqué d'un signe, le signe "Shi" signe des femmes en colères. Quelle va être la suite de l'enquête, comment Jay, Sensei et Kita vont faire venir le roi? voir suite...
Gentillet, celui-ci.
D’un côté, il avance bien, il y a pas mal d’humour, d’inventivité, de choses drôles.
Bon, c’est un peu pénible à lire ces innombrables bulles avec des accents allemands, mais ça reste rigolo.
Après, ça reste aussi un poil naïf dans l’ensemble et pas très clair (par crainte de se faire éventuellement attaquer un jour peut-être c’est pas sûr par des armes ultra puissantes, des types décident d’attaquer les premiers avec des armes qui tombent en miette… Mmmm… Ok, chacun sa stratégie… Le tout pour un groupe qui vient de loin et on sait pas trop comment ils ont découvert Eslapion 2, mais allez…).
Il y a surtout ce côté qui tourne en rond : c’est très inventif dans les idées d’armes qui tombent en miette mais globalement, on raconte la même chose sur 30 pages avant d’arriver à un dénouement.
Pas encore le côté fou et inventif qu’auront par la suite les Petits Hommes…
Un bon dessin, une bonne ambiance, mais tout cela est traité en surface, sans relief. Les caractères des personnages sont à peine esquissés, alors qu'en permanence on a envie d'en savoir plus sur eux, du dictateur déchu au cuisinier de l'hôtel en passant, surtout, par la fille du méchant. Et la fin est en queue de poisson laissant un sentiment d'inachevé.
Et Spirou, redresseur de tort dans tous ses albums, traverse celui-ci comme un fantôme ethéré sans rien faire, y compris quand il se retrouve au courant 'de ce que personne ne doit savoir'.
Dommage.
On commence à voir ce que sera Chick Bill mais pas encore tout à fait.
On a les trucs un peu délirants (voir trop), comme la grenouille intelligente.
Chick est déjà sans peur et prêt à tout pour sauver ses amis, la veuve, l’orphelin ou n’importe quoi ou qui passant dans le coin.
On a du mouvement et de l’aventure.
Bon, on a encore quelque chose qui n’est pas linéaire, comme des petites histoires mises bout à bout pour en faire une longue, ce qui rend l’ensemble un peu décousu et parfois long à suivre parce que paf, un autre truc, paf, un autre truc, ça pourrait ne jamais finir comme être plus court…
Et puis les caractères ne sont pas encore tous complètement bien là, comme Kid qui n’est pas encore aussi naïf et gentil qu’il sera.
Mais on est mieux que dans les 4 premiers pour l’humour et l’ensemble.
Je ne sais pas…
Il y a quelque chose de sympa chez Isabelle.
Il y a de l’humour, avec ces deux voleurs qui tentent de surnourrir le capitaine pour qu’il ait le hoquet, le capitaine, le serveur qui en a marre de servir…
Il y a forcément un sympathique petit côté magique, avec le hoquet la fée, un côté poétique, presque.
Mais également, un côté simpliste et naïf qui rend les histoires un peu plus fades.
Celle du capitaine tourne en rond et finit de façon super brusque, tient, d’un coup, le mec n’a plus envie de gagner d’argent.
Dans la seconde histoire, paf, le mec change de lieu d’exploitation sans se poser de question sur le côté magique, tout normal, pas plus que la fée qui se pose de questions sur l’exploitation de son monde…
Avec Isabelle qui, finalement, ne sert à rien, c’est le capitaine et la fée, dans ce tome, qui sont les héros des histoires…
Mais comme ça a un petit côté rétro-mignon-poético-drôle, ça passe pas trop mal.
Une superbe BD d'apprentissage, illustrée par un dessin somptueux, dans un style proche du dessin d'animation japonais. L'ambiance crépusculaire du récit est magnifiquement retranscrite, rendant la lecture envoutante. Une dernière chevauchée vengeresse et épique pour un peuple meurtri ... Du très très grand western !
Encore un récit choral comme c'est la mode actuellement sur le sens de nos vies et plus précisément sur la liberté individuelle face aux normes de la société. Moi, je dis qu'il faut se libérer des carcans religieux et sociétal mais chacun fait ce qu'il veut. Mais bon, on a besoin parfois d'une BD pour y voir plus clair en ayant des témoignages précis de gens faisant leurs vies.
On va suivre plusieurs locataires dans cet aparthotel de luxe où se côtoie une travailleuse du sexe, un étudiant, une maman etc... On assiste à une remise en cause de certaines valeurs morales qui guidaient ces personnages. C'est assez intéressant de suivre cette évolution assez salutaire.
J'ai été surpris par le degré de maturité de cette pieuvre qui paraît assez profonde malgré ce côté chorale où l'on passe habilement d'un personnage à l'autre au sein du même immeuble. Je trouve qu'il y a un très beau travail d'un point de vue scénaristique pour apporter de la cohérence.
Il y aura de nombreux thèmes abordée comme la tolérance, l'acceptation de la différence ou même le deuil et le poids de la religion. Ce qui est remarquable, c'est la subtilité du traitement par un auteur venant du Costa Rica ce qui est plutôt assez rare en matière de bande dessinée. Bref, c'est un regard sur le monde assez intéressant.
Déception totale.
Le début de l'histoire est super, et de loin la partie la plus intéressante du livre. La civilisation lémure est sur le déclin, et les jeux de pouvoir apparaissent brièvement. L'humour est bon. Même le style graphique qu'emploie Chauvel pour signifier cette disparition est bien pensé. J'aime aussi le style quand nos trois amigos traversent les cavernes.
Mais pouf, tout ça, somme toute, passe trop rapidement, et Chauvel enfile son habit de prêtre et nous fait la morale pour le reste de l'album. Soyez gentils, arrêtez de vous entretuer, tout ce à quoi vous croyez est faux, arrêtez d'être pessimistes... et tout ce à quoi vous croyez est faux.
La quatrième de couverture nous le dit : "C'est compter sans la puissance des mythes fondateurs de toute société..." Et Chauvel nous le répète encore, et encore, et encore... ad nauseam. Au lieu de nous divertir en créant des intrigues et intrigants au sein de la société lémure, Chauvel préfère faire de la propagande idéologique.
Les trois petits êtres bleus anonymes? Ennuyeux! La société sauvage? Inutile! Naïa? Pétard mouillé! Pyrite, Topaze et Corail? Bâille! Seuls les personnages de l'ordre des lémures -- leur roi, leurs moines, leurs soldats, leurs aritoscrates -- sont intéressants... mais finalement, ils ne font que trop peu dans cette histoire. L'idée du mythe fondateur peut fonctionner si elle est subtile dans le contexte d'une histoire bien ficelée... mais quand elle représente plutôt un coup de massue sur la tête et que l'histoire devient secondaire... on s'en lasse.
J'ai retrouvé des éléments des "Murailles invisibles" dans cet album, qui m'avait donné espoir en Chauvel. J'ai perdu espoir. (Et non, M. Chauvel, l'histoire n'est pas complexe du tout.)
[RELECTURE]
J'avais oublié à quel point les tomes de l'Ordre de la Forge étaient bons. Ici, Jarry élabore surtout une fresque familiale. Celle de la relation entre un père et un fils. C'est le genre d'histoire qui me parle. Comment rester insensible à cette fameuse scène, dans l'arène, où Ulrog exprime finalement sa rage? Comment rester insensible à ce Redwin si dur et si aveugle, lui qui ne comprend pas l'amour et l'éducation de son paternel?
Ce premier tome est tellement puissant. Il n'est pas parfait (la fin est trop expéditive, on ne sait pas ce qu'il advient de Larsen non plus, et ces mages noirs, les revoit-on dans la série!?), mais il donne le ton à cette série qui est, à maints égards, la meilleure de toutes celles de l'univers d'Aquilon. L'Ordre de la Forge sera d'ailleurs le préféré de nombre de lecteurs, et dès le premier tome, on peut comprendre pourquoi.
Bravo, M. Jarry.
[Je cite ci-dessous quelques passages de ma critique originale, que j'ai effacée.]
L'âme de Nicolas Jarry est-elle véritablement celle d'un nain, endurcie au fil des tranchoirs, qu'elle porterait plus d'amour envers cette petite race qu'envers les autres peuples d'Arran?
Je ne saurais le dire. Mais peu importe les raisons, j'espère que ça va continuer comme ça. M. Jarry, continuez d'écrire des histoires complexes, réfléchies, bourrées de texte (pertinent), adultes, matures, qui nous empêchent de refermer l'album avant d'avoir tourné la dernière page.
Ce que nous avons ici est généralement très bon, et de loin meilleur que tout ce qu'il y a à trouver sur les terres d'Arran. En espérant que vos pognes, M. Jarry, celles qui étripaillent des crayons, puissent écrire encore longtemps!
De petits êtres partent à la découverte du monde des géants, c'est-à-dire les humains. Et Phicil philosophe sur les méchants géants et leurs travers. C'est tout. Il n'y a pas vraiment d'histoire. C'est une sorte de carnet de voyage très ennuyeux où il ne se passe pratiquement rien.
Un concept plus qu'autre chose, l'histoire ne tient... qu'à un reflet. Encore une bonne idée de Mathieu, mais qui n'est ultimement qu'une idée. Ça manque de développement, dans un sens. Reste que l'album est amusant à lire, et que les dialogues sont particulièrement bien pensés!
"Brassens" est un hommage au compositeur par différents dessinateurs franco-belge sur des titres plus ou moins connus de son répertoire. Concernant le T1, le seul que j'ai lu, les histoires sont assez inégales, Blanc-Dumont, Lax et Vink proposent quelque chose de touchant, Dany est fidèle à lui même, Gibrat et Ferrandez déçoivent. Cela permet en tout cas d'imaginer les classiques de Brassens sous un autre angle, de mettre des images sur des mots, de (re)découvrir des dessinateurs, de se rappeler et de rendre hommage au répertoire de ce grand monsieur.
J'apprécié la fraicheur des personnages et l'insouciance de cette époque. J'ai eu l'impression de voir un peu le film "diabolo menthe" et d'accord avec bd91130 pour le côté Don Camillo. Je recommande. Cordialement Phil 404
Deuxième partie du diptyque entamé avec l’incroyable « Deep Me », « Deep It » continue brillamment sur cette lancée. Cette fois, la couverture est totalement blanche, et comme l’opus précédent tout en noir, les mentions du titre, de l’auteur ou du résumé en quatrième de couverture se distinguent à peine. Un parti pris audacieux qui n’aura assurément pas joué en faveur de sa visibilité, ce qui peut expliquer le peu de retombées lors de sa publication (du moins c’est mon ressenti), et c’est tout à fait dommage, car le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ouvrage est audacieux (comme à peu près toutes les parutions de l’auteur) ! Ceux qui en principe ne se seront pas arrêtés à la loi des apparences — et d’autres peut-être qui auront été intrigués — sont vraisemblablement les inconditionnels de Marc-Antoine Mathieu.
C’est ainsi que l’on retrouve ici le narrateur du premier volume, « Adam », entité « post-humaine », sorte d’ « élu » vainqueur d’un jeu de réalité virtuelle après avoir survécu aux situations les plus critiques. Assemblage complexe édifié à l’aide de programmes d’intelligence artificielle, Adam a été conçu pour survivre à une apocalypse prévisible. Et désormais, si le Grand Deuil a bel et bien eu lieu, Adam se retrouve confronté à la solitude et à sa propre immortalité, n’ayant comme seul interlocuteur qu’un auxiliaire relationnel, « embarqué » tout comme lui dans cette capsule errant dans les abysses d’un monde où toute vie a disparu.
Le découpage narratif consiste en une succession de veilles numérotées, où notre entité immortelle, en attendant de distinguer la lueur hypothétique d’une vie émergente, ne dort « que d’un œil » entre chaque mise à jour et se livre à diverses réflexions métaphysiques de haut vol. A titre d’exemples : comment survivre à l’infinitude et quelles sont les raisons de son statut d’ « élu ultime » ; où se situe sa condition véritable (entre l’objet fabriqué et l’humain doté d’une conscience) ; et tout autant de questionnements sur ce qui fait notre humanité, sur le temps, la mort et la vie…
Une fois encore, Marc-Antoine Mathieu nous époustoufle en nous embarquant dans ses réflexions philosophiques auxquelles il ne fournit guère de réponse. Mais il alimente avec bonheur notre méditation dans ce qu’on pourrait qualifier de sublime et vertigineux voyage vers des espaces insondés où l’intelligence artificielle, qui est devenue une nouvelle réalité de notre époque, constitue le cœur du propos. Et l’humour n’est pas en reste, l’auteur disséminant ses saillies subtiles dont il s’est montré coutumier à travers sa production.
Réalisant une synthèse parfaite entre la philosophie, la science et la poésie, l’auteur nous propose une œuvre qui, si elle pourra en effaroucher certains par son contenu et son abstraction apparente, reste extrêmement humaine. A qui d’autre que nous-mêmes et notre âme s’adresse la voix off d’Adam, qui se fait en quelque sorte notre confident ? Le sort et la solitude éternelle à laquelle il est condamné, quand bien même il est le résultat d’un programme d’IA, ne peut manquer de nous émouvoir si tant est que l’on est doté d’empathie. Car en effet, Adam bénéficie bel et bien d’une conscience.
Comme dans la première partie, le défi pouvait consister à allier philosophie et graphisme dans un format (la bande dessinée) où le visuel représente une part incontournable. Et de ce point de vue, c’est totalement réussi. MAM nous offre un dessin tout à fait remarquable qui constitue la partie poétique du livre. Son utilisation du noir et blanc ne fait que confirmer, si besoin était, sa maîtrise totale. Un parti pris graphique dans lequel il excelle depuis ses débuts et qui n’a cessé de s’affiner au fil des années. Il suffit pour s’en convaincre d’admirer les cases où sur fond noir, l’artiste recourt au pointillisme pour faire apparaître formes et visages, nous plongeant en une sorte d’apesanteur spirituelle.
Il y a de fortes chances que l’amateur de BD lambda soit quelque peu dérouté par cet étrange objet, vaguement inquiétant, noir comme un écran de smartphone, à l’extérieur comme à l’intérieur, hormis quelques éclipses inversées qui font surgir ça et là des images imprécises au cours de la narration. Les trois-quarts du livre sont constitués de cases noires où seuls les phylactères d’un dialogue mystérieux révèlent très progressivement la teneur du récit. A ce stade, impossible d’en dire trop au risque de gâcher l’effet de surprise qui fait tout le sel de l’ouvrage. On pourra tout au plus dire que le début de l’histoire rappelle ce film terrifiant des années 70, « Johnny s’en va en guerre », d’ailleurs évoqué brièvement, dans lequel un soldat se réveille sur un lit d’hôpital, aveugle et dans l’incapacité de communiquer avec le monde extérieur.
Certains reprocheront peut-être cette « paresse graphique » de la part de l’auteur, mais l’approche résolument oubapienne de ce dernier, laquelle est depuis longtemps sa marque de fabrique, le place hors d’atteinte des critiques fondées sur les codes normatifs de la bande dessinée. Marc-Antoine Mathieu nous met d’emblée dans la peau (si l’on peut dire…) du narrateur, privé de la vue et de la parole. Plongé dans un noir d’encre inquiétant, celui-ci entend des personnages dialoguer autour de lui sans pouvoir décrypter leurs propos énigmatiques, tandis que ceux-ci ne l’entendent pas. Le lecteur, qui est le seul à prendre connaissance de ses états d’âme, sera vite happé par l’intrigue, désireux de connaître le fin mot de l’histoire.
Avec « Deep Me », titre au nom évocateur qui fait visiblement référence à la fameuse « IA » joueuse d’échec des années 90, Mathieu nous livre une œuvre où il prouve de nouveau avec brio sa capacité à aborder les domaines les plus pointus de la métaphysique tout en tentant de les vulgariser avec son œil d’artiste-poète. L’auteur nous soumet ici les grandes questions ontologiques concernant la conscience, l’immortalité et la nature profonde de l’homme, et bien sûr la question de Dieu, se contentant d’y répondre par des hypothèses à la fois merveilleusement poétiques et terriblement vertigineuses, comme lui seul sait le faire.
Ceux qui ont la chance (pourrait-on parler de privilège ?) de connaître — et d’apprécier — le travail de MAM, seront enchantés de cette nouvelle œuvre. Quant aux autres, du moins ceux qui sont fascinés par ces questions ou qui privilégient les ouvrages requérant une certaine participation du lecteur, ils sont vivement invités à la découvrir, ainsi que l’ensemble de sa bibliographie, à commencer par la série « Julius Corentin Acquefacques », un OVNI culte et emblématique de son auteur. A ce titre, « Deep Me » nous aura « profondément » comblés.
Récemment, je suis tombé sous le charme d'une œuvre à savoir « au cœur des solitudes » d'un certain Lomig que je suis depuis ses débuts. Pour autant, j'avais loupé un de ses rares titres.
Il faut dire que je croyais l'avoir lu car bon nombre de BD porte le même titre ce qui peut entraîner de la confusion chez le lecteur : « dans la forêt sombre et mystérieuse » de Winschluss, « dans la forêt » de Lionel Richerand, « Dans la forêt des lilas » de Nathalie Ferlut et enfin « Par la forêt » de Jean-Christophe Chauzy. Bref, on est bien servi côté forestier !
J'ai bien aimé le début qui nous plonge dans un monde apocalyptique mais assez réaliste sur la manière dont les sociétés de consommation vont se décomposer. C'est juste une sorte de toile de fond pour nous expliquer ce que peuvent ressentir deux filles qui se retrouvent orpheline dans une habitation isolée en milieu forestier. Oui, le propos ne sera pas dans le catastrophisme d'ampleur ; très loin de là !
A noter également qu'il s'agit de l'adaptation d'une œuvre originale de l'écrivaine américaine Jean Hegland sur la relation de deux sœurs dans une forêt de séquoia qui existe en Californie du Nord alors que la société technologique s'est effondrée. Cela a été publiée à la fin des années 90 avec une parution dans notre pays qu'en 2017. Sachant que la BD date de 2019, cela ne faisait que deux ans depuis la publication du roman qui a été un succès international. Cette écrivaine n'a écrit qu'un seul autre roman depuis.
Au niveau graphique, je me rends compte que ce n'est pas aussi abouti que pour sa dernière œuvre ce qui prouve qu'il a fait des progrès. Bien sûr, le dessin reste tout à fait correct et lisible grâce à une belle précision du trait mais on est loin de s’exclamer sur la beauté de chaque planche. Bref, je n'ai pas ressenti la même chose même si on peut y retrouver une certaine douceur.
Sur le fond, évidemment on peut être charmé par les thèmes de l'écologie et surtout de la résilience face à un monde nouveau et la perte d'être chers. Il s'agit de passer un cap difficile à franchir mais à deux, elles vont unir leur force pour y arriver même si elles emprunteront parfois des chemins douteux à faire frémir les censeurs au nom d'une certaine moralité.
Dans le fond, c'est quand même un beau message qui nous est délivré. Oui, après de dures épreuves, il faut savoir revivre !
En conclusion, je dirai que c'est une belle adaptation à découvrir ! Bref, une valeur sûre !
Les super-héros en général, c'est pas bien mon truc. Mais ce "Imbattable" sort complétement du lot, de part la créativité de son pouvoir qui rend extrêmement plaisant la lecture : un vrai héros de bande dessinée dans sa forme la plus pure. Mais il ne s'agit pas que du héros "Imbattable", d'autres personnages jouent aussi avec les cases, les pages et la perspective. Les dessins bien que simples, sont réussis et permettent aux lecteurs et aux "acteurs" de s'épanouir pleinement dans les trouvailles que propose la série. Une série à mettre entre toutes les mains, petits et grands s'amuseront sans problème à la découverte des aventures plus ou moins courtes du héros bedonnant et d'un calme en toutes circonstances (ce qui lui donne une vrai personnalité).
Le T1 est novateur avec un plaisir certain à découvrir l'univers de "Imbattable". Le T2 innove également avec de nouveau personnages, un peu moins intéressant. La série commence à s'essouffler légèrement, mais ne gâche pas le plaisir de la lecture. Le T3 est dans la continuité de ce qui a été établi en proposant de nouveaux personnages aux pouvoirs toujours plus spéciaux et farfelus. C'est à prendre ou à laisser, même si on ressent un certain essoufflement du concept avec le T3, "Imbattable" reste un incontournable, lire au moins le T1 pour se rendre compte de la créativité de l'auteur, en plus d'un dessin dynamique et d'un humour bien dosé.
Très agréable lecture.
Je ne suis pourtant très porté sur la croyance féerique ou mythologique, mais celle-ci est amenée délicatement et avec poésie.
Le dessin est tout à fait en accord avec le scénario, doux, sombre, lumineux, mystérieux.
Les flocons noirs omniprésents sont surprenants mais donnent le sentiment d'être derrière un voile, ils sont plutôt désagréables au début cependant ils participent au mystère.
Une histoire merveilleuse : une aventure tragi-comique pleine de péripéties et de rebondissements, mais surtout un plaidoyer pour le Savoir, la Culture, les Arts et les Sciences, et un pamphlet contre l'obscurantisme et les censeurs de tous bords. L'histoire se passe en Andalousie au Xème siècle mais elle est universelle et intemporelle, et même (malheureusement) plus d'actualité que jamais.
Le dessin, sans être exceptionnel, est sympathique. Agrémenté de couleurs chaudes, l'ensemble s'avère réellement plaisant et la lecture est de la première à la dernière page un vrai bonheur.
C'est une œuvre qui s'adresse surtout à un public féru des bandes dessinées afin d'avoir un regard plus critique du monde de l'édition. La critique sera en effet assez féroce sous un couvert d'humour. L'auteur James sait y faire et plutôt bien pour faire passer certains messages. Je dois dire que c'est bien la première fois que je vois une telle salve.
Aussi, le tout-venant sera assez dérouté par une telle lecture. C'est de l'anti-Fabcaro par excellence. D'ailleurs, ce dernier sera un peu épinglé pour l'utilisation de certains procédés jugés dans la facilité comme par exemple des images figées sur toute une planche avec juste un changement dans les bulles de dialogues.
Il y a également une critique de ces scénarios assez accrocheurs qui manquent singulièrement de profondeur et de crédibilité. Parfois, cela fonctionne avec un certain lectorat. L'héroïc fantasy est particulièrement visée avec ses couvertures aux femmes à poitrine assez aguicheuses. Evidemment, aucun nom d'auteur n'est cité mais on voit bien qui est visé.
On notera également les rapports assez particuliers entre le scénariste qui élabore assez rapidement plusieurs projets et qui se rapproche de différents dessinateurs pour les mener à bien. Quand il sort 5 BD dans l'année avec son nom en haut de la couverture devenant assez un auteur prolifique, il y a le travail de plusieurs années pour chacun des dessinateurs. Et pourtant, au niveau de la rétribution, ce n'est pas du tout proportionnel à l'effort fourni.
C'est réellement un humour assez grinçant qui nous montre les coulisses de la bande dessinée où tout n'est pas rose. Les éditeurs doivent supporter les auteurs qui eux-mêmes ne s'entendent pas forcément avec leurs partenaires dessinateurs.
Une critique concernera le sujet des nazis où une crois gammée sur une couverture entraîne immédiatement un effet booste au niveau des ventes. Mais bon, la conviction commerciale prime sur tout le reste.
Bref, c'est un récit de planches à gag et à l'humour assez grinçant pour n'épargner personne. Cela ne fait pas de mal de temps en temps.
"La Nuit" est un voyage au cœur du chaos, un défouloir qui n'a pas vraiment de sens si on ne connait pas le contexte, chaque ethnie s'entretue pour son prochain mais ne présente pas son passé, ni sa culture, ni sa démarche. C'est très brut, noir, sauvage et rempli de haine. Puis en plein milieu, ces ethnies décident de s'allier ensemble contre un mal plus puissant. Peu de questions autour de la situation, peu de bulles de texte, des insultes ça et là des personnages qui s'entretuent, qui combattent, une recherche de shoote et de dépôt bleu. Une métaphore du cancer ? Surement. La préface de Druillet en tout cas explique l'essence de ce projet, très flou et bien fou. Me concernant, je n'ai pas accroché a ces grandes fresques aux couleurs saturées, à ce déferlement de feu et de haine, à cette métaphore du mal. Je ne nie pas, il y a une expressivité assumée dans "La Nuit", comme un échappatoire vers les émotions de colère, de haine et d'injustice directement inscrites sur le papier ; mais je ne me sied guère dans cette noirceur.
Histoire terrible et sans concession, dessin âpre magnifiquement maîtrisé, cette chronique en 2 tomes fait froid dans le dos. Je reste malgré tout assez peu touchée par le dessin, technique et parfait, mais manquant de poésie comme peut l'être celui de Chabouté. Cette froideur du dessin colle bien au thème (et collera parfaitement à la Route) mais ne m'atteint pas, dommage.
Nous revoilà replongés dans cet univers assez sombre pour une sorte de plongée en apnée dans le désespoir de l'un de nos deux protagonistes à savoir le frêle Bum.
On découvre un passé familial qui n'est malheureusement pas tout rose avec un oncle ayant pris l'ascendant sur lui et qui va abuser de lui sexuellement. On arrive finalement à comprendre pourquoi il est tout détraqué au commencement de l'âge adulte. Bref, c'est comme un chant du désespoir.
Pour rappel, cette œuvre traite des thèmes suivants : le meurtre, la séquestration et le viol. Bref, toute une panoplie de choses pas très agréables. Cela reste assez sombre et torturé.
J'ai moins aimé ce tome car il se concentre presque exclusivement sur cette parenthèse du passé qui était jusqu'ici évoqué un peu par bribes en fonctions des deux protagonistes. Je considère que c'est un tome de transition qui va s'appesantir sur un personnage au détriment de la trame générale.
La série reste néanmoins de bonne qualité et on attendra la suite à la prochaine parution car c'est tout de même assez passionnant à suivre malgré tout.
== Avis pour les deux premiers tomes ==
Tome 1 : 3/5
Tome 2 : 0/5
D'abord, "Static picture". Quand on pense avoir révolutionné le genre et qu'on prétend recréer un film en BD, faut le faire! Comme si on n'avait jamais vu ça avant!
Quoi qu'il en soit, le scénario est classique. Cartels, tueurs, scènes d'action abracadabrantes... du bon vieux cinéma Z. J'ai cru voir des gens comparer ça à du Tarantino!? On se calme. Tarantino écrit d'abord un excellent scénario avec d'excellents dialogues et parsème son histoire de scènes violentes. Petrimaux essaie vraiment très fort d'être drôle, met du gros boum boum un peu partout et relègue le scénario à un style bien classique, bien éculé.
J'ai quand même apprécié le premier tome. On peut quand même faire du divertissement avec le classique. L'humour fonctionne parfois, mais Petrimaux essaie beaucoup trop d'être toujours drôle, au point d'utiliser des gags déjà vu des milliers de fois auparavant. Mais sinon, j'ai quand même pris un certain plaisir à le lire. Là où j'ai complètement décroché, c'est avec le tome 2. Ça devient du gros n'importe quoi avec des personnages trop peu crédibles, avec encore plus d'humour forcé. La scène de l'inspecteur qui grille un témoin et qui demande "C'EST DES ARMES, DE LA DROGUE?!?" et qui se fait dire que c'était pour monter un groupe rock, vraiment? Personne n'a vu ça venir?
Le péché cardinal de l'album, par contre, se trouve à être cette petite perle :
"Désolé, hein! Tu penses bien que j'aurais pu les flinguer plus tôt... J'étais juste curieux d'voir comment t'allais t'en sortir..."
Alors là, non. Non, non, et renon.
Toute l'histoire tient sur ce super tueur invisible imbattable qui doit absolument protéger une certaine personne... et là, alors que ça canarde de partout et que son protégé passe à deux doigts de mourir on ne sait combien de fois, IL VOULAIT VOIR COMMENT ÇA ALLAIT SE PASSER? Quelle paresse scénaristique. N'importe quelle autre excuse aurait été meilleure! Je sais, je sais, c'est de la comédie et il n'y a rien de réaliste dans toute cette histoire. Mais ça, c'est le genre d'absurdité que je ne tolère pas. Quand les personnages ne sont plus logiques ou cohérents avec leur personnalité, c'est fini.
Enfin, faites réviser votre anglais les gars. Je ne compte plus le nombre d'auteurs français qui écrivent en anglais dans leurs BDs et qui laissent passer des fautes. J'avoue que Petrimaux s'en sort pas mal, mais "You own me a yellow car!", c'est pas bon. C'est "You OWE me a yellow car", qu'on dit.
J'ai tellement été déçu par le tome 2 que je pense que je ne lirai même pas le troisième.
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Une de mes premières bandes dessinées de cape et d'épée. Les dessins sont superbes. J'ai beaucoup aimé cette intrigue se déroulant sous les règnes d'Henri IV et Louis XIII. Complots, traitises, justiciers masqués, hérétiques, fanatiques, sorciers et sorcières plantent le décor de cette œuvre. Les personnages sont bien travaillés. L'histoire est attelante.
Cette intégrale numéro 1 correspond aux premiers albums de 1 à 7, le premier cycle publié jusqu'en 1991. Elle comprend à la fin une lettre de Gabriel de Troil à Ariane et au début un supplément de 16 pages de croquis et de dessins signés A. Juillard.
Les auteurs ont repris la série à partir de 2014 pour deux nouveaux cycles. Je n'ai pas continué, je suis resté sur la série originale.
Un excellent triptyque sur la vie et l'œuvre de François Villon, avec une belle adaptation des récits de Jean Teulé.
En une vingtaine d'année, Villon aura tout connu, la misère, la vie d'étudiant parisien du XVème siècle, tonsuré, bandit (notamment avec les terribles coquillards), "influenceur" de la jeunesse, la prison, la torture, la promesse de la potence, la vie de cour...
Bref, un personnage incroyable avec de nombreux côtés sombres, qui disparaitra de l'Histoire suite à son bannissement de Paris...
Un album qui aurait pu s'intercaler dans la série mère sans en faire un hors-série.
Le travail est correct mais n'apporte rien de nouveau : c'est une énième variation du thème des Chevaliers Dragons, ici le Viell, passe pour une épidémie. Seule, une jeune fille connait la vérité grâce aux récits de sa grand-mère (une ancienne Chevaliers) qui était considérée comme une affabulatrice.
Le dessin de l'artiste Dohé, donne un côté asiatique à l'ensemble sans placer le background de l'histoire en Extrême-Orient.
Il s'agit pour Sangwoo de se débarrasser encore d'un corps mais on sait que cette fois-ci, ce n'est pas lui qui a tué. Il a réussi à transmettre cette façon de faire à son prisonnier et compagnon le frêle Bum. Ce dernier est totalement sous son emprise et assez fragilisé par la nature de son geste.
On change totalement de décor pour aller faire une randonnée dans la forêt mais cela ne se fera pas sans quelques difficultés. Et pendant ce temps-là, notre jeune inspecteur l'agent Kim est acharné à mener son enquête afin de prouver la culpabilité de Sangwoo par rapport à tous les cadavres qu'il laisse derrière lui.
La psychologie des personnages est toujours mise en avant afin d'expliquer leurs actes impardonnables. Evidemment, cela reste assez malsain car on explore les soubresauts de l'âme humaine dans ce qu'il y a de plus sombre. Pris séparément, ces deux personnages sont assez complexes mais leur réunion forme véritablement quelque chose d'assez explosif et profond.
C'est un tome qui est dans le prolongement du précédent si bien que l'aspect saison 2 présenté relève bien plus d'un côté marketing qu'autre chose. Je commence à comprendre l'engouement pour cette série car elle marque assez incontestablement.
Atmosphère noire et lugubre, dessin puissant bourré de détails tous plus horribles les uns que les autres, économie de dialogues -les personnages n'ont plus grand chose d'humain de toute façon - histoire sans espoir, on lit cette histoire presque en apnée tant elle pue la mort. Mieux vaut avoir le cœur bien accroché. Contente de l'avoir lue, c'est réussi mais c'est trop dur pour moi.
C'est le genre de titre que j'aime bien car emballé par le graphisme ainsi que la couverture assez avenante. Il y a de jolies couleurs qui mettent en avant les masques de carnaval.
Il faut dire que le cadre est celui de la belle ville de Venise. Cependant, l'originalité veut que cela se déroule dans un passé un peu uchronique et assez fantasmagorique.
Visiblement, la cité lacustre semble souffrir à cause d'attentats à répétition menés par d'étranges gondoliers réclamant des impôts exorbitants en sillonnant les canaux depuis une mystérieuse île noire où personne ne revient jamais. Une résistance semble s'organiser autour d'un homme épris de revanche suite à la perte de sa main. Rien de mieux que d'être accompagné par de belles louves.
Bref, on a droit à une aventure où se mêle la fantaisie et le fantastique ce qui n'est pas pour déplaire au lecteur. Autre avantage de taille : il s'agit d'une one-shot et non d'une interminable série !
C'est vrai qu'il y a des choses un peu déroutantes mais c'est faire preuve d'imagination. Il y a des petites trouvailles assez intéressantes. Il est dommage que le final de ce récit soit si enfantin. Il y avait sans doute matière à faire mieux sans vouloir être présomptueux.
Au final, un travail tout à fait honnête pour du divertissement réservé aux plus jeunes.
La quintessence du polar... J'ai découvert Darwyn Cooke et Richard Stark avec Parker, et ne les ai plus lachés. Depuis j'ai fouiné chez tous les bouquinistes pour pouvoir lire la totalité des livres de la série, parus pour la majorité d'entre eux dans la mythique série noire au milieu des années 60. Et puis tant que j'y étais, j'ai dévoré tout ce que je pouvais de Donald Westlake...
C'est brutal (mais pas trash), suave et avec une ambiance New York 60's à couper au couteau. Les intrigues sont intelligentes, superbement bien amenées et la tension permanente. Quant au dessin , je l'ai immédiatement trouvé sublime, et totalement au service du récit.
Si vous aimez le roman policier, Parker est réellement indispensable, que ce soit en roman ou en BD. Mais pourquoi choisir ?...
synopsis intéressant, malgré quelques grossières fautes scientifiques, le dessin aurait pu etre un peu plus soigné et léché, mais la BD se laisse lire, pour une fois le fil de l'intrigue n'est pas trop trituré et on le suit sans difficulté, malgré l'épaisseur du livre.
Donc pas indispensable mais on a vu pire et même beaucoup pire !
"Vénus H" commence la série de manière maladroite avec un T1 "Anja" sur lequel j'ai ressenti peu d’intérêt ; la faute à une atmosphère qui n'est pas là, un scénario trop alambiqué qui n'en vaut pas la chandelle, mais aussi des dessins qui me conviennent à moitié. Si coté couleur, cela reste en de bonne facture, le dessin et sa construction avec ses traits de contour très épais proportionnellement aux traits de détails me dérange. Cela donne cette étrange impression que les personnages ne "s'asseyent" pas dans le décor et sont figés. Coté narration sur le T1, difficile pour le lecteur de comprendre les réelles motivations d'Anja. Le T2 "Miaki" s'enlise avec un scénario encore plus alambiqué, trop de personnages secondaires, trop de noms, des visages parfois compliqués à reconnaitre, et incompréhensions des intentions et motivation de chacun. Dans le découpage, il y a certaines ellipses narratives difficiles à comprendre, de même que l'action s’arrête parfois en plein milieu, sans logique apparente. Heureusement pour le dessin du T2, les traits de contours sont plus fins et appréciés, mais cette fois c'est la construction des visages de 3/4 que sont mis à mal (pommettes/arcades déformées dans la perspective) en plus de quelques cases bâclées (anatomie étrange) ; ou on sens que Renaud, le dessinateur n'a pas pris le temps nécessaire. Le T3 est à mon sens, le plus correct graphiquement, mais le scénario ne mérite pas de louanges ; une fin bâclée, sans intérêt. Il y a des vrais loupés dans les constructions des intrigues sur les 3 tomes.
Je pense que cette série est un bon exemple de ce qu'il ne faut pas faire en bande dessinée : un scénario avec trop de personnages (on ne s'attache à aucun d'eux), un dessin avec trop de différences anatomiques et morphologiques, de même personnage qui ne se ressemble pas entre les cases, des traits de contour épais et des scènes figées, des intentions difficile à comprendre, un thriller érotique qui ne parvient pas à capter l’intérêt d'au moins un des deux genres : traits peu gracieux pour de l'érotisme, scénario peu limpide, avec une violence qui ce fait discrète, seulement suggérée au travers de taches de sang et d’onomatopée, c'est trop léger pour un Thriller. Une belle déception.
"Rayon Dames" de Goetzinger est une bande dessinée à histoires multiples, plutôt fourre-tout. Le ton de l’œuvre est dramatique, on sent que le vécu de l'auteur pèse fortement sur le ressenti général. Les dessins sont biens, manquent quelque peu de vivacité dans les couleurs, mais le thème très dur ne permet peut-être pas de trop jouer là-dessus. La rondeur et la douceur du trait en revanche a tendance à adoucir la dureté des histoires, j'aurais préféré que le dessin et le scénario aillent dans le même sens.
Dans l'ensemble, je suis déçu : les idées présentées sont bien là, mais je trouve que Goetzinger a tendance à faire des choix qui ne vont pas en faveur du récit. Ainsi certaines ellipses sont maladroites ou difficilement compréhensibles (saut trop important dans le temps), également le choix de faire parler des "figurants" dans la première histoire ne permet pas de se concentrer pleinement sur l'arc narratif principal, mais sur l'atmosphère général (cette idée me plait à moitié). Certaines histoires se terminent également sans réelle chute, ni préparation aucune, c'est coupé de manière abrupte.
Agreable montee en puissance, d'ou les 4 etoiles, pour ce second acte. Le scenariste ecrit vraiment tres tres bien.
Comme c'etait previsible l'heritier qui ne voulait pas du trone se revele finalement au pouvoir un redoutable stratege et rend coup pour coup - voire plus - les attaques vers lui dirigees. Sa principale force est d'etre sous-estime par ses adversaires, il le sait et en use sans parcimonie.
Contrairement au premier tome je trouve que cette fois les auteurs ont mieux su s'emanciper des 5 terres.
Alors, tres bonne trilogie ou lecture dispensable? Le troisieme et dernier acte sera partie et juge!
Un nouvel opus des quatre de Baker Street, cela ne se refuse pas puisque les auteurs de cette série ont su, depuis quelques années, allier qualité graphique et scénario prenant/bien écrit par rapport aux "petites mains" au service de Sherlock Holmes.
De l'aveu d'Etien lui-même, cet album aura été exigeant et retors en raison de la mise en page (toujours excellente !) et des nombreuses scènes d'action/violence. Il est vrai que si la tenue graphique est toujours impressionnante de qualité, il faut souligner le fait que l'histoire reprend certains éléments de l'album précédent mais avec Tom au cœur de l'intrigue.
Le plaisir de lecture est toujours intacte, mais au demeurant, je pense qu'il est temps de conclure. Au vu de la fin de cet opus, les auteurs se dirigent visiblement dans cette direction.
Bon. Je viens de le relire bien attentivement. Alors :
- le scénario est juste génial, merci à Monsieur "Maitre du fantastique" Lehmann
- le dessin N&B et la mise en page sont ... superbes. Merci Maitre Peeters.
Je ne mets que 19/20 parce que l'histoire est un peu lente à démarrer...
La même équipe nous a offert depuis les 5 tomes canons de "Saint-Elme" (avec de la couleur !)
Cette histoire de deux femmes, précurseurs des "femens" actuelles prend dans ce volume un sens politique qui va se placer bien au-dessus des bienséances victoriennes de la belle société anglaise du XIX s. L'instrumentalisation des forces occultes des démons montrent toute la puissance de la colère face à l'injustice sociale ; les couleurs sombres et le gigantesque de certains monstres amplifient l'ambiance de combat. beau travail des auteurs.
L'arrestation nos deux hégéries suite à la dénonciation involontaire de Pickels par le commissaire Kurb déclenche la colère de l'enfant qui tente de tuer celui qui porte la main sur sa mère adoptive : Jay. Lâchement assassinée par le commissaire, elle meurt dans les bras de jay qui perd encore une fille... Douleur plus intense que de voir le sensei jeté à la mer et son amie Kita forcée par Kurb. Les forces du démon de sensei doivent intervenir pour sauver les deux amies afin de les mettre en sécurité. Dans la famille de Jay, la haine de Trévor pour son frère Octavius grandit lorsqu'il apprend que Camilla ne lui a accordé de l'importance que pour les fécondations et ce sous les ordres et à la vue de son frère. Jay inconsolable de la mort de Pikels, enterrée par son ami et mari Husband dans le parc des riches apprend que sa tête est mise à prix et que la bande des enfants de la rue se rallie à sa cause. Pour la reine Victoria, la visite des chantiers navals des compagnons de l'Erié l'amène à la décision de cofinancer la création de cuirassiers pour reprendre le Canada aux américains. La servante Maureen devenue agent de renseignement pour Jay l'informe de la mise à l'eau prochaine d'Abaddon. Alors que Victoria pense aux galipettes avec le prince consort pour agrandir sa famille, Jay échafaude un plan de destruction de l'Abaddon : vol de compositions explosives dans l'arsenal, achat d'un navire de commerce avec l'argent remis par sa mère pour qu'elle parte d'Angleterre retrouver sa fille dont elle fournit l'adresse, attente du moment favorable. Trévor repoussé par Camilla passe à l'action en l'absence de Camilla il empoisonne son frère pour qu'il meure dans un infarctus du myocarde. La mise à l'eau de l'aAbaddon tourne au drame. En présence de la famille royale la bouteille de champagne explose et embrase le bateau. Les forces des trois démons de Sensei, Kita et Jay coulent la flotte, les enfants embrasent avec des coktails incendiaires. Panique générale, seuls les ministres heureux de la paix avec les USA exultent. Kurb comprend la supercherie, suit les enfants et tombent sur les trois acteurs du cataclysme. Il est interrompu dans son action par le gamin chef de bande, coupe jarret, qui l'exécute en mémoire de sa femme Pickels. Pour montrer leur puissance Jay et Kita pénètrent dans le palais pour menacer l'empire, la reine, affirmant qu'ils ne touchent pas aux enfants. A l'enterrement d'Octavius Winterfield, Camilla répudie sa fille. Cette histoire c'est Kita qui la transmettra à Appoline, la fille de Jay qui jay, s'éteindra le 17 avril 1857 sans avoir pu la rejoindre, ce à quoi elle avait oeuvré tout le temps de leur compagnonnage.
Intégrale 1980-1981:
Surement un des runs les plus facile d'accès sur le personnage. Stern qui était jusque là l'editor de la série reprend le scénario. Il part donc de ce que Mckenzie avait déjà installé avec l'installation à Brooklyn et les voisins, et ce nouveau boulot de dessinateur commercial. John Byrne avec qui il est ami en profite pour le rejoindre.
Ils en profitent pour créer un nouvel intérêt romantique avec Bernie Rosenthal(la rencontre est iconique), qui est une Kity Pryde telle que Byrne l'avait envisagée initialement mais plus âgée.
Le Captain va affronter Dragon Man, Machinesmith, Baron Blood, Batroc et Mr Hyde dans des intrigues tournant sur le fait de donner la mort à son adversaire.
Stern règle aussi des points qui l'ennuyait en tant qu'editor. Il donne une enfance au personnage car celles de Steve Gerber contredisait l'apparition du personnage. Ceci dit il garde le backgroung artistique de dessinateur. Il en profite aussi pour réutiliser l'idée de McKenzie de lancer cap en politique mais d'une façon qui lui convient mieux. Enfin avec Byrne, ils ramènent Union Jack avec une origine plus working Class Hero et baron Blood pour ressusciter un peu des Invaders. on peut noter que Byrne y reviendra sur son passage sur namor voire sur West Coast Avengers avec la Torche, Spitfire, etc..
Tout cela en 9 numéros qui ne manquent donc pas non plus de revenir sur la vie privée de Steve Rogers qui comme avec Mckenzie a des interactions avec des voisins, commence une romance et se débat avec les deadlines.
John Byrne est alors graphiquement à son apogée. Le travail sur cette série doit être dans ses meilleurs et l'encrage de Rubinstein apporte une impression de finition plus complète.
On regrettera que cela ne dure pas plus ce qui fait que je mets ce run après ceux de Englehart, Dematteis.. avec celui de Brubaker. On finit sur une histoire qui raconte les origines et développe un peu celle-ci avec un beau travail d'agrégation d'éléments jusque là éparpillés. Cet épisode reste le plus réédité pour donner les origines du personnage(Malheureusement le premier numéro de la maxi-série Adevntures Of Captain America reste trop méconnu).
Suite à cela on a pas mal de stand-alone avant l'arrivée de J.M. Dematteis qui continuera dans cette veine au moins sur le coté vie privée.
On a du Colan et du Zeck sur des histoires assez anecdotiques et du Ellias ou du Kupperberg sur des histoires vraiment mauvaises.
Une intégrale recommandée pour ceux qui n'ont pas déjà ce run qui reste le plus facile pour appréhender le personnage.
Une sorte de suicide squad, Copra se fait doubler et accuser de genocide. Dans une histoire où on croise shade doc strange, cléa, punisher ou les reavers, on relit surtout du super-héros assez premier degré mais comme on les aime. Le dessin très comics indé ou arty fait que la serie fait penser à un xstatix mais avec un univers amalgamé...
Une belle série que je recommande
Une petite pause après la grande saga s'étalant sur les eux premiers tomes. On suit là 6 numéros centrés chacun sur un membre du groupe, ce qui permet de développer encore les personnages.
Toujours une réussite de cette Suicide Squad FFisés avec des mash-up de personnages DC et Marvel.
Ceux qui trouvent que les séries de super-héros mainstream ne sont plus ce qu'elle étaient devraient se pencher sur cette série!
On retrouve le scénariste assez prolifique Philippe Pelaez pour un polar se situant dans les milieux de la pègre américaine des années 30. On va baigner dans un polar noir mais finalement assez classique qui ne sortira pas vraiment des sentiers balisés.
Certes, il y a toute une ambiance graphique poisseuse qui colle bien avec la noirceur du scénario. On peut dire que le dessinateur Hugues Labiano a accompli sa mission.
C'est surtout au niveau du scénario que cela s'avère un peu décevant avec des passages qui manquent singulièrement de clarté et de dynamisme. Il y a surtout ce bavardage assez incessant dans la narration qui ralentit singulièrement le rythme et la fluidité de la lecture.
Pour le reste, la psychologie du personnage principal est assez bien établie. Il doit à la fois accomplir une mission d'infiltration pour rechercher un tueur en série mais il doit également se défendre contre les sbires d'un mafieux local qui veut lui régler son compte.
Un polar qui ne marquera pas l'histoire de la BD, c'est certain. Je l'ai trouvé un peu décevant car indigeste malgré quelques qualités notamment sur le plan graphique.
Si l'on peut trouver une qualité à cette histoire, c'est qu'on veut vraiment savoir comment ça va se terminer.
Mais à l'instar de "Crépuscule", du même auteur, la fin n'apporte pas de réelles réponses. Quelques-unes, certes, mais qui ne font qu'amener d'autres questions. C'est frustrant. Sinon, tout l'album ne sert qu'à mener vers ce final si décevant. Le dessin est agréable, mais sans plus. Les dialogues n'ont aucune saveur particulière. Le scénario se laisse lire, mais il y a peu d'excitation.
On veut savoir qui a raison et ce qui se cache vraiment sur l'île, et une certaine tension imprègne l'album... mais l'émotion, finalement, n'est pas au rendez-vous. La lecture, au moins, demeure agréable. "Crépuscule" demeure pour l'instant la meilleure histoire de Perrodeau.
Là, par contre, je déchante.
Blutch sait-il faire autre chose que de parler de lui même? Encore? Et nous ressasser toujours les mêmes scènes? Son "délire" est-il si stagnant qu'il se le rejoue en boucle et qu'il n'est pas capable de dessiner autre chose?
Ouais, ouais, on comprend, rien ne sert de chercher à revivre son passé. Mais ce genre de scénario prétentieux devient lourd. Et si j'ai beaucoup aimé Lune l'envers, du même auteur, j'ai absolument détesté cet album. D'ailleurs, mister Blutch, ta citation sur le paradis et l'enfer, tu nous l'as déjà faite avant! Tout comme "La Volupté" et "Pour en finir avec le cinéma" partageaient aussi des scènes!
Le scénario est pompeux? Absolument! C'est quoi cette histoire de dessinateurs, d'ailleurs? Déjà, dans Lune L'envers, il critiquait l'abandon des techniques classiques. Et là, dans La Mer à boire, nous avons cette perle : "Navré. Nous n'avons pas vu de dessinateur en Belgique..." Ah, bon, d'accord. Tu es le seul véritable dessinateur qui demeure, Blutch. Il n'y a que toi qui sois vrai. Voilà.
N'importe quoi. Pourtant, je sais que Blutch peut frôler le génie. Mais un peu comme David Lynch, si on ne le dirige pas, qui sait ce qu'on va retrouver à la fin? J'ai adoré le Donjon de Blutch, mais ça ne venait pas de lui au départ. J'ai adoré le Lucky Luke de Blutch, mais le personnage ne venait pas de lui au départ. Mais là, mis à part pour Lune L'envers (déjà difficile à la lecture), les BDs de Blutch sont des cryptes insondables.
Des cryptes en partie recyclées.
Blutch commence à m'épuiser, mais j'ai beaucoup aimé Lune L'envers.
Métro. Boulot. Dodo. C'est essentiellement la satire ou la parodie que Blutch nous présente. Et si l'idée n'est pas terriblement originale, la présentation, elle, l'est! Et pour une fois, on réussit à suivre à peu près le scénario! Même si, encore, tout n'est pas expliqué, que certaines scènes se recoupent avec d'autres BD de Blutch, et que le réel vient se greffer à la métaphore à la fin, ce qui rend la fin insatisfaisante.
Mais il y a véritablement des textes superbement bien écrits. Des dialogues diserts qui font rire et réfléchir. Une approche novatrice sur un sujet qui l'est moins. Et un dessin splendide.
Si vous n'aviez qu'une seule BD de Blutch à lire qui est de son cru (et pas une adaptation ou une collaboration sur l’œuvre de quelqu'un d'autre), je recommande celle-ci.
Après un premier volet que j'avais trouvé très moyen, voici donc la suite et fin de cette enquête originale de SH accompagné de Watson et de Félix l'anarchiste français.
Non seulement l'histoire tombe dans le sordide avec des détails de torture bien appétissant, mais également dans le graveleux avec un Watson qui reçoit une "gâterie" de la part d'une prostituée (!?!) et c'est notamment l'objet d'un 'running gag' assez gênant.
Un album aussi vite lu, aussi vite oublié et c'est d'ailleurs tant mieux de l'oublier rapidement, puisque cette aventure de Sherlock Holmes ne correspond pas vraiment au haut du panier de ce qui a pu être proposé vis-à-vis de ce personnage iconique.
Je note ici pour l'ensemble de la série .
Descender commence doucement, et pour un non adepte du genre "Space opera" , il est fortement possible de s'ennuyer, le dessin n'aidant pas . Cependant en lisant les nombreux retours élogieux sur la série et avec un peu de bonne volonté, je me suis accroché jusqu'à la fin de ce premier tome qui se terminera avec suspense et rebondissement, donnant envie de découvrir la suite.
Bien m'en a pris, il s'avère que je n'ai jamais lu une oeuvre aussi intelligente dans le genre, en format comics . Nombreux sujets sont traités de différentes façons . Les nombreuses races extra-terrestres permettent dévoquer tous les sujets sensibles plus facilement mais tout aussi efficacement, tantôt avec humour, tantôt sur un ton plus grave et pathéthique.
On retrouve un peu de "Star Wars", de "I,Robot" et de "Mass effect" pour le côté république galactique et pour le questionnement sur la conscience qui sera le centre du débat entre humanoïdes et droïdes . C'est passionnant.
J'ai en souvenir le tome sur les anciens robots de manutentions (Foreur et Pelleteuse), avec lequel j'ai pris une sérieuse claque émotionnelle. Jeff Lemire sait manier les mots et maitrise son scénario à la lettre.
Les dessins sont plus discutables . L'aquarelle est un choix parmis d'autre mais personnellement je ne l'ai ni trouvé incroyable ni totalement décevant . Il y a de belles planches, mais l'ensemble reste passsable.
Pour conclure, j'ai adoré "Descender" avec tous ses personnages haut en couleur, et c'est prévu de m'attaquer à sa suite "Ascender" qui abordera certainement les mêmes sujets sous un genre différent . C'est avec hâte que je souhaite poursuivre cette aventure du duo Lemire / Nguyen .
Une brochette d'histoires de marins absolument truculentes. Le premier tome, rassemblant des histoires aux thèmes divers, est un must-have ; les tomes suivants, ne rassemblant plus guère que des histoires grivoises, une certaine monotonie s'installe donc.
Dans Londres victorienne, de nombreuses personnes en vue se suicident ou paient le silence sur leurs vices révélés par des daguerrotypes pris à la sauvette dans des lieux de débauches. Pour le petit peuple survivre c'est profiter de la chance qui passe. Le chef de la police Lord Kurb pense que la confrérie des Eriés n'est pas étrangère à ces suicides et chantages. La reine Victoria va mettre chacun à sa place.. Alors que Octavius et Camilla pleurent la mort de Jennifer (Jay)leur fille, le pasteur le révérend Green vitriolé au mercure par Jay avant son internement se met au service de Kurb qui lui présente des photos de lui en position compromettante. Pendant ce temps la "feu" Jay n'est pas inactive. avec Kita elle procède à la pendaison du meurtrier de l'enfant de Kita à l'expo universelle de Londres. Jay rejoint le groupe des porteuse de démon en se faisant graver le démon "San" démon 3 de la maladie sur son dos. Chez Octavius, William le fils sous l'emprise de l'alcool clame haut son côté bâtard. Jay et Kita frappent fort en neutralisant le directeur de l'asile des fous ainsi que le révérend mari mercurisé dans son eau bénite. Le traître informateur de Kurg est mort après avoir révélé les intentions des "Erié" de construire des bateaux métalliques cuirassés avec l'argent des chantages. Kurg continue son enquête et découvre que SHI la marque qui traîne sur certains cadavres. Alors que 3 démons sont rassemblés (1: ICHI démon du sexe , de la folie, de la vie peint sur Kita; 2 NI démon de la vieillesse peint sur le sensei; 33 San le démon de la maladie peint sur le dos de Jay) la reine reprend le projet naval en main. Jay va retrouver sa famille, son père biologique Trevor, apprend d'Octavius que sa fille soi-disant morte née vit toujours dans une bonne famille anglaise. Ce faisant Pickels la fille de la rue, fille adoptée par Jay se sent trahie et livre les porteurs des trois démons à la fureur de Kurg
Les maillons se ferment au fur et à mesure que les forces en présence prennent le pouvoir. La lutte entre la défense des petites causes, des enfants , des orphelins et la raison d'état devient tangible. le suspence est lancé qui va frapper? qui va tomber?
Quatre histoires sont menées de paire par les auteurs à travers ce tome. La première au 19°siècle, du patriarche Octavius et des compagnons de l'Erié qui rêvent de reconquérir les terres prises par les français au Canada, celle de la reine Victoria qui veut asseoir encore plus son pouvoir, celle de Jay et Kita et leurs souffrances qui vont entraîner 7 mois de haine et enfin celle du 21° siècle de Lionel Barrington fabricant des mines H-touch qui voit son empire atteint par la vengeance d'une mère afghane (faux agent du MI5 Lakshmi Shankar) dont l'enfant a été mutilé. Jay n'est pas au bout de surprises qui vont attiser sa colère : mariée de force au révérend Green, elle apprend que sa protégée japonaise est placée comme dame de compagnie dans un bordel et que son père n'est pas son père car vu sa mutilation il a demandé à son oncle, le médecin Trévor de lui donner descendance. Avec l'aide d'une maison de joie, les compagnons d'Erié ont imaginé prendre des daguerrotypes des frasques des personnes les plus influentes de l'empire, afin de les faire chanter. La police d'état aux ordres de la reine, ayant eu vent de cela essaye d'intercepter à son avantage les daguerrotypes , mais tombe sur l'association de Jay qui a fait sortir Kita de son bordel et Pickels jeune fille de la rue qui sont intervenus avant eux dans l'interception de ces clichés. La police et son chef Kurb après avoir fait place nette au bordel, récupère les photos compromettantes pour les remettre à la Reine. La police poursuit les filles et les acculent sur les toits et les enflammes. Seul l'intervention du Démon peint sur le dos de Kita, avaleur des flammes leur permettra de sortir des flammes et de s'échapper par le fleuve. Un volume plein d'énergie et de passion aux dessins chauds et captivants
Un album très prenant qui relate un fait divers survenu en ex-URSS à la fin des années 50 : la disparition mystérieuse d'un groupe de neuf jeunes alpinistes chevronnés au cours d'un trek dans l'Oural. Que s'est-il passé ? Des théories les plus sérieuses (basées sur des éléments scientifiques) aux théories les plus folles (certains complotistes évoquant même l'intervention du Yéti voire d'extra-terrestres !), personne n'a pu à jusqu'à présent établir la vérité. Les auteurs ne donnent bien sûr pas de réponse mais évoquent plusieurs possibilités. A ce titre, le dossier en fin d'album (où plusieurs témoignages sont recueillis et où plusieurs théories sont présentées) est passionnant.
Pour en revenir à l'album, le scénario - à cheval sur deux temporalités : le présent (avec l'enquête menée par l'inspecteur soviétique après le drame) et le passé (avec les événements tragiques vécus par les jeunes alpinistes) - est remarquablement mené, en ce sens qu'il installe une belle tension et un beau suspense malgré le fait que la fin de l'histoire soit connue de tous. Quant au dessin, le trait réaliste aux contours arrondis est très propre et s'avère d'une grande lisibilité, rendant la lecture fort plaisante.
Un "one-shot" au final d'un excellent niveau, qui plaira probablement aux amateurs de mystères et d'enquêtes non élucidées.
C'est typiquement le genre de "BD d'auteur" que je ne supporte pas. Certes, le dessin élastique de Blutch a un certain charme, mais le scénario est bien trop pompeux, bien trop snob et tellement absurde que je n'ai pas réussi à accrocher. L'album plaira certainement aux bobos de la capitale et à une certaine intelligentsia parisienne, mais pour ma part la lecture m'a profondément ennuyé et cet album ne m'a absolument pas touché, malgré le talent graphique de Blutch.
J'ai trouve cet album très intéressant, en fait il faut voir la série comme des éléments "autonomes" mais dans le même univers mais avec pour seul point commun ce totem.
Le mix Western et Fantasy fonctionne bien je trouve
Magnifique, ces grands formats ! Dommage que la réédition des 24 premiers albums soit si longue ! La partie création de l'œuvre est vraiment très intéressante. Impressionnant de voir tous les détails que Goscinny fournissait à Uderzo sur chaque planche et incroyable la façon dont Uderzo était capable de les retranscrire sous forme de dessin. Vraiment une très belle édition.
J’adore ! Ce qui est formidable avec Astérix, c’est que même 30 ans, 40 ans après, les scénarios restent toujours d’actualité. Les sujets abordés sont toujours aussi proches de notre vie quotidienne.
La grande force du duo Goscinny-Uderzo est la double lecture des albums et le dessin aux cadrages parfaits : je ne m'en lasse toujours pas, même après des dizaines de relectures.
Mes albums préférés sont chez les 24 premiers de notre duo mythique. J’ai lu certains des albums post-Goscinny, mais les histoires manquent de consistance, dommage. J’ai donc arrêté ma collection Astérix chez les Belges.
Une BD cultissime !
J’adore ! Ce qui est formidable avec Astérix, c’est que même 30 ans, 40 ans après, les scénarios restent toujours d’actualité. Les sujets abordés sont toujours aussi proches de notre vie quotidienne.
La grande force du duo Goscinny-Uderzo est la double lecture des albums et le dessin aux cadrages parfaits : je ne m'en lasse toujours pas, même après des dizaines de relectures.
Mes albums préférés sont chez les 24 premiers de notre duo mythique. J’ai lu certains des albums post-Goscinny, mais les histoires manquent de consistance, dommage. J’ai donc arrêté ma collection Astérix chez les Belges.
Une BD cultissime !
On est entraîné dans un récit de science-fiction assez glaçant de ce que pourrait être un génocide spatial à l'avenir. Le début était d'ailleurs plutôt prometteur avec cette loterie organisée pour nous permettre d'embarquer à bord d'un gigantesque vaisseau à destination de l'Eden, un paradis se trouvant sur une autre planète habitable et exempte de toute pollution humaine.
Cependant, il y a une famille qui ne respecte pas vraiment les règles et qui va prendre la place d'une autre pour embarquer clandestinement et se faire cryogéniser au milieu de millions de passagers. Inutile de vous dire que ce sont eux les héros de cette histoire auréolé de gloire et de courage. Comme quoi, le vol et le vice peuvent vous emmener tout en haut de l'affiche.
Certes, ils vont se faire piéger mais ils ne manquent pas de ressources pour s'en sortir. Je décernerai une mention spéciale au père de famille qui détient la palme de la plus grande naïveté jamais décelé dans une bande dessinée que j'ai pu lire dans ma vie : c'est dire ! Même sa gamine de 10 ans possède beaucoup plus de jugeote que lui.
Je passerai bien entendu sur toutes les invraisemblances qu'il faudra avaler pour poursuivre une lecture assez agréable dans l'ensemble. Cela ne manque pas d'idée assez foisonnante. C'est juste que l'exploitation peut se montrer assez décevante...
On notera toutefois un dessin plutôt bien assuré avec une certaine précision du trait et une colorisation assez convaincante.
Un huis clos spatial qu'on peut toutefois découvrir avec modération si on aime bien la science-fiction d'anticipation.
Meilleur que le premier? Difficile à dire. Mais assurément, un autre tour de force.
Le concept des taxis est original. Celui d'analyse des rêves aussi. Mais le clou, c'est le rêve dans le rêve. Retrouver le bon rêve. Et se revoir en train de faire la même chose, condamné à revivre la même existence en boucle...
Seul hic? Ça se lit beaucoup trop vite!
EDIT : En fait, on remarque que ce n'est pas une vraie boucle. Le Julius qui recontre son homologue couché sur la table ne connaît pas de conclusion. Il y a comme une faille logique...
Blutch écrit des histoires incompréhensibles quand on ne lui impose pas un carcan. À force, ça devient lourd. J'aurais aimé aimer cette histoire, mais hélas, elle part dans tous les sens et ne dit rien, finalement. Et si elle dit quelque chose, nous ne sommes pas dans la tête de l'auteur, alors elle est indéchiffrable. Dommage.
C'est une excellente BD de Tardi. Après avoir oeuvré pour Adèle Blanc-Sec, Tardi s'est tourné vers le polar social, en adaptant Léo Malet avec la série des Nestor Burma. Ici, il est également question d'un détective privé, et on peut noter des similitudes avec Nestor Burma. Mais surtout, Tardi imprime sait ce qu'il sait faire le mieux : des personnages bien croqués et particuliers, une intrigue qui multiplie les fausses pistes mais qui reste néanmoins prenante, un dessin en noir et blanc retranscrivant une ambiance à la fois lourde et désabusée, avec en prime le contexte du Paris du début des années 1920, ainsi qu'un événement historique dont on parle peu. Bref, c'est un très bel album.
Je ne savais pas en lisant cette BD qu'il s'agissait du même auteur qu'un titre qui a eu un certain succès d'estime à savoir « Malgré tout ». Encore une fois, je dois reconnaître qu'il a manifestement beaucoup de talent.
En effet, on ne se perd pas dans les divagations ou le sensationnalisme. Ce n'était pourtant pas gagné avec une femme extravagante qui suit une psychothérapie en même temps qu'elle joue les détectives privés pour résoudre une affaire de meurtre sur fond de succession d'un domaine viticole.
C'est vraiment du grand art car le scénario est béton et même assez crédible. Je n'ai pas découvert par moi-même l'identité de l'assassin et du coup, la surprise sera de taille. Mais plus encore, c'est la manière d'amener les choses qui fait la force de cette œuvre vitaminée.
Que dire du graphisme ? Je l'adore car il met en valeur la belle ville de Barcelone dans une Espagne en pleine mutation économique.
On ne peut que recommander cette lecture qui apportera un peu de fraîcheur et de tonus dans le polar urbain.
Depuis le temps que j'entendais parler de cette série, je me suis enfin décidé à l'emprunter à ma bibliothèque qui possède depuis quelques temps les rééditions Varou. Et finalement je ne suis pas emballé par cette lecture, que j'ai trouvée molle et sans saveur. Le dessin est correct mais avec pas mal d'erreurs. Le scénario manque cruellement de rythme, on ne retrouve pas l'élan qu'il y avait dans les romans, l'aventure n'arrive jamais à démarrer, c'est mou du début à la fin. Peut-être que le public des années 80/90, dont je fais pourtant parti, a t-il pu être séduit à l'époque, mais aujourd'hui, cette adaptation de ce grand classique de la littérature d'aventure fait déjà très datée. C'est dommage car les romans méritaient mieux. J'ai presque envie de qualifier cette bd de bd pour grand-père. D'un point de vue esthétique, j'ai trouvé la réédition Varou fade, les couleurs sont souvent très pâles, la maquette des couvertures donne l'impression de couvertures provisoires, rapidement assemblées. Tout ça fait très amateur, et est assez en adéquation avec l'intérieur. Quitte à se pencher sur une réédition, je pense que Varou aurait pu se tourner vers d'autres séries disparues qui le méritaient plus.
Enfin, j'ai lu la première véritable BD de Kha.
Il y a quelques années, j'avais découvert "Les Nuits rouges du théâtre d'épouvante", du même auteur, que j'avais adoré. Ensuite, j'avais lu "Le Sortilège de la femme-automate", qui m'avait plutôt déçu.
Avec "Les Monstres aux pieds d'argile", je retrouve le Kha que j'avais tant aimé dans Les Nuits rouges. On n'atteint pas le même sommet, notamment parce qu'il s'agit de 6 petites histoires (je préfère un seul long récit), mais j'ai bien aimé cette adaptation des contes de Hoffmann, de Kafka et de Chamisso.
Le côté étrange et lugubre propre à l'univers de Kha lui permet d'adapter ces contes de manière originale, et le côté poétique et philosophique demeure bien présent, ce qui crée toujours un mélange attrayant. Les couleurs uniques que choisit Kha pour ses albums leur donnent un ton bien particulier également; dans ce cas-ci, le vert.
Parmi les petites histoires, j'ai beaucoup aimé "L'homme sans reflet" (ma préférée), "La Galerie infinie" et "Electric Man"; j'ai bien aimé "La Cage" également; tandis que j'ai trouvé "La Greffe" plutôt ennuyeuse et "L'Art de la faim" assez médiocre. Quatre bonnes histoires sur six, c'est très bien.
Ultimement, un bon album agréable à lire, imprégné de mélancolie funèbre, qui porte à réflexion. Maintenant, j'ai hâte de lire le tout dernier album de Kha qui vient de sortir, mais dont il n'est pas le dessinateur!?
"Acteur mûrit, actrice vieillit!... Mais mon pauvre lapin, le cinéma n'a rien d'un art, c'est un produit culturel... Son aspiration spirituelle se réduit à un seul mot : bénéfice. Si tu vois là-dedans quelque chose d'exemplaire, c'est bien triste..."
Blutch écrit des livres difficiles d'approche. Si vous n'êtes pas cinéphile, passez votre chemin, il n'y a rien pour vous ici. Et quand on parle de cinéphile, on parle des classiques du cinéma, pas de "j'ai vu tous les Marvel".
Blutch éprouve certainement (enfin, je crois, je ne le connais pas) un amour pour le cinéma. Mais dans ce livre, il débat avec lui-même. Qu'est-ce que le cinéma, au juste? Peut-on voir dans le cinéma un art absolu au même titre que les tableaux peints? Ou est-ce encore une excuse pour exhiber des demoiselles dénudées? Les visages des acteurs peuvent-ils être sublimés? Le cinéma vaut-il davantage que le théâtre? Tant de questions que Blutch se pose.
Il faut vraiment aimer le cinéma pour apprécier cette BD. Si vous êtes capable de replacer chaque référence cinématographique présentée ici, chapeau. À noter que certaines scènes semblent tirées directement de "La Volupté", autre BD de Blutch. Le personnage qui se demande : "Qui se souviendra de lui? Qui se souviendra d'elle?" a déjà été vu dans cette dernière. De même, la main de gorille qui touche une femme, une autre scène quasi identique à celle qu'on a vue dans "La Volupté". La référence? Le cinéma, bien sûr.
En voici une que j'expose au hasard. Au bas de la page qui commence par "L'origine des espèces.", un homme et une femme se donnent un baiser sur la bouche. Cette scène est tirée du film de 18 secondes, "The Kiss", paru en 1896, film qui avait provoqué l'indignation à l'époque.
Il y a beaucoup de matériel ici. Blutch présente une réflexion fascinante, pour peu qu'on aime vraiment le cinéma.
"Pour damer le pion aux vieux croûtons, on a dit de l'art qu'il était 'moderne'... Puis, comme cette épithète prit de l'âge, l'art devint 'actuel'... Et quand ça n'a plus suffi, on lui colla l'enseigne 'contemporain'."
"Les Droits de l'Homme" est ce qu'on pourrait appeler une compilation de 6 histoires courtes par différents illustrateurs et scénaristes reconnus sur le thème des Droits de l'Homme. Pour ce qui est du contenu, c'est très vite décevant avec une narration qui peine à se développer, voir inintéressante. Au niveau du dessin, il y en a pour tous les gouts. J'ai l'impression qu'il s'agit d'une compilation d'histoires déjà existantes dans d'autres recueils, exemple avec l'histoire courte de Annie Goetzinger qui apparait également dans la BD "Rayons Dames" du même auteure. Bref, pas grand chose à en tirer, malheureusement.
Certes, les 13 premiers albums de la série sont, à mes yeux, comme des (quasi) petits chefs d'oeuvre. Certes, la qualité s'étiole au fur et à mesure, malgré, parfois, de belles pépites. Ce n'était pas grave. Je peux être tellement conciliant auprès de Jean Graton qui m'a tant fait vibrer auparavant.
Mais là non! Car c'est l'album que je ne relis pas, que je ne peux relire sans être énervé véritablement.
Mais que faites vous de Gabrielle et de Yves ? L'une est transparente, effacée, docile voir soumise et l'autre est capricieux, diva, méchant voir même sadique auprès de son amour de Gabrielle. Comment peut on prendre un tel contrepied à la trame de deux personnages secondaires qui parcourent pourtant l'ensemble de la saga! Qu'Yves est arrogant, imbu de lui même et bête de prétention crasse et que Gabrielle devient une pleureuse imbécile et humiliée !!!!!
Oui, la lecture énerve. Ce ne sont pas les personnages que j'aime à suivre. Pourquoi cette infidélité à vos propres personnages? Pour construire une nouvelle histoire prétexte aux courses de voitures ? Et ce final, qui se veut happy end, est d'une bêtise! Tout le monde est content sans que Gabrielle est son mot à dire ?
Jean Graton a une nouvelle fois changé sa manière de dessiner. Les cases sont plus grandes. Les voitures et la course prennent de grandes et belles planches. les personnages sont secondaires et on sent même qu'ils sont désormais plusieurs artistes pour rédiger l'oeuvre ( des visages dans certaines cases ne sont pas dessinés par Graton mais par un autre). Mais à force de rendre les personnages secondaires, il n'y a plus d'histoire et, pire, ils deviennent même l'ombre d'eux mêmes.
Il y avait eu des nanards en album dans cette saga. Toute l'arc narratif du Leader en fut un. C'était osé, fut tenté et complétement raté mais drôle au second degré.
Mais il n'y avait jamais eu de navet dans cette série à mes yeux. Voici le premier.
Très difficile de donner un avis sur cet album.
C'est la premier Archie Cash que je lis.
Le dessin est sympa et original. Les décors très réussis, les personnages assez particuliers.
Je trouve par contre le scenario un peu brouillon.
Alors pour le coup, si je suis ouvert d’esprit (du moins, je le crois), je n’arrive pas du tout à accrocher au concept de cette saga.
Ça me dépasse, je ne comprends ni n’adhère à aucun personnage, je m’ennuie à les suivre, je peine à m’attacher, je n’arrive pas du tout à entrer dans l’histoire ou le dessin.
Rare mais je n’ai pas réussi à aller au bout.
Voilà longtemps que la série a perdu son humour décalé et son originalité, ses dialogues drôles et ciselés entre Blutch et Chesterfield…
Alors, qu’est-ce qu’il reste ?
La nostalgie, d’un côté, le plaisir de retrouver les personnages – et ici, on en retrouve même des anciens.
Le côté historique vrai de l’autre, nous faire découvrir des choses qui ont existé à l’époque.
Mais je n’ai pas été emporté par la folie dynamique des vingt ou trente premiers tomes.
La qualité du dessin est toujours là et c’est sympa de se plonger dedans mais sans procurer les émotions d’antan – sans savoir si c’est la série ou moi qui a vieilli et devrait arrêter…
Je ne retrouve définitivement pas ce que j’aimais dans la série : l’originalité de l’aventure chez la fratrie, la sororité solide.
Là, on part à nouveau dans une histoire banale qui aurait pu être intéressante avec plus de mystère ou de magie mais qui ne décolle jamais vraiment dans la recherche assez faible de cadeau.
Pourtant, j’aimais bien la base du vœu qui va se réaliser mais rien d’épatant qui tienne en haleine ou surprenne.
Je ne suis pas la cible de cette BD pourtant légère et esthétiquement réussie.
Exit le charme que je trouvais au premier opus, on tombe ici dans une naïveté qui me fait penser que je ne suis pas du tout le cœur de cible de cette BDs et qu’elle s’adresse plus à des enfants de 8 ans.
C’est très bien, pourquoi pas, la qualité du dessin est là, dans le dynamisme et la mise en couleur comme le trait, l’histoire se suit…
Mais elle est très simpliste par rapport à celle du premier tome.
Et pas des plus intéressantes à mon goût, cette chasse au trésor qui n’a jamais réussi à m’accrocher…
Au début, je trouvais ça pas mal.
Bon, l’enlèvement d’un terrien pour le projet, bof, mais allez, pourquoi pas ; la classe, les deux qui se fritent…
Ça fait très manga, recherche de soi, dépassement, l’impression de lire Naruto ou Dragon Ball avec la transformation, mais allez…
Sauf qu’après, ça se complique vachement avec la gamine qui vit sa vie en échappant à son père, des sous-complots qu’on ne comprend pas ou le monsieur robot qui perd la tête…
D’un truc un peu déjà vu, on entre dans un truc confus…
J’ai décroché.
J’ai eu du mal.
Si certaines cases ont un angle original et bien réussi, que les couleurs ont une esthétique globale qui fonctionne bien, j’ai trouvé l’ensemble très maladroit.
L’idée finale est assez originale, on pourrait être dans du Black Mirror ou de la 4ème dimension.
Mais les dessins paraissent gauches, inaboutis, gribouillés.
Pareil pour l’histoire qui, si elle est intéressante sur l’ensemble, enchaîne des scènes aux dialogues faibles et un peu brouillonnes…
J’espère que ça s’améliorera mais je n’ai pas pris plus de plaisir que ça dans ce premier tome…
Difficile à comprendre!
Quel est le propos de Blutch, au juste? On semble suivre une certaine trame chronologique, simple de prime abord, mais ô combien insondable et empreinte de métaphores. L'humain est-il la bête? Que représente les cailloux comme cadeaux? Les scènes de ménage? Le prologue et l'épilogue?
À vous de décider... BD difficile à recommander, mais qui présente un certain intérêt...