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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71368 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 20/08/2021 à 09:00:22

    Je n'irais pas à dire que c'est une mauvaise bd mais l'entrain n'y est pas, ni le compte à mon avis. Cela demeure assez obscure comme récit. On a du mal à comprendre les enjeux après un début difficile et chaotique. Il va falloir s'accrocher entre une certaine forme d'ésotérisme et la réalité historique.

    Quand on n'éprouve pas du plaisir à la lecture mais une lente agonie, c'est plutôt mauvais signe. A la complexité du récit, il faudra ajouter un graphisme anguleux qui nous permet de confondre les personnages ce qui n'est vraiment pas très pratique. C'était déjà difficile comme cela avec le scénario.

    Erik67 Le 20/08/2021 à 08:58:15
    Stéphane Clément - Tome 1 - Le guêpier

    Je comprends parfaitement que cette vieille série puisse plaire à bon nombre de lecteurs nostalgiques d'une certaine époque aujourd'hui révolue. J'ai découvert les aventures et les voyages de Stéphane Clément un peu dans l'indifférence et par hasard.

    Je n'arrive pas à me faire aux traits graphiques de cet auteur dont ce n'est pas la première série que je découvre. J'ai avisé par exemple « l'ombre de Jaïpur » que je n'avais pas aimé du tout. En l'espèce, l'intention de cette série d'un voyageur baroudeur était pourtant louable : nous faire découvrir un autre regard sur d'autres populations notamment d'Asie.

    Mais voilà que malgré mon ouverture d'esprit, je n'arrive pas à me passionner sur ces tranches de vie empreintes pourtant d'un certain humanisme. Je crois que c'est sans doute lié au style de l'auteur auquel je n'adhère pas. Les réactions des personnages ne me semblent pas crédibles. Le dessin me semble trop figé et daté d'une autre époque.

    Bref, je ne suis pas convaincu par cette série. A noter que j'ai tout de même essayer de laisser une dernière chance en lisant le dernier tome intitulé "Lady of Shalott" paru en 2017 mais rien n'y fait.

    Erik67 Le 20/08/2021 à 08:57:05

    Nous avons une jeune adolescente qui cristallise l'attention des jeunes adultes pour son beau corps. tout ne sera que violation de corps dans une virée assez sordide entre le bar et l'usine de cette bourgade provinciale.

    A noter la date de parution en 2005. Cette œuvre qui était assez intimiste était sans doute en avance sur son temps avec comme thème le harcèlement de rue (qui existait déjà). C'est dur et c'est brut de coffrage.

    Il faut également aimer le dessin aux traits assez gras. J'avoue que ce n'est pas trop mon style graphique d'autant que la bd est sur un format spécial très grand (un peu à l'italienne).

    Je n'ai pas trop aimé ce déchaînement de violence morale et physique avec cette succession de clichés qui m'ont lassé. Ce n'est certes pas mon monde mais j'ose croire que ce n'est pas non plus le monde dans sa réalité quotidienne.

    Olrik74 Le 20/08/2021 à 08:52:13
    (AUT) Jacobs, Edgar P. - Tome 12 - Edgar P. Jacobs - Un pacte avec Blake et Mortimer

    Sans dénigrer le contenu de ce livre fort intéressant, il faut signaler qu'il s'agit de la réédition du livre paru il y a plus de 10 ans sous le titre La Damnation d'Edgar P Jacobs.
    Comme plusieurs personnes je me suis laisse avoir par ce titre différent de l'original en pensant qu'il s'agissait d'une nouveauté. Mais c'était certainement fait exprès de la part de l'éditeur.
    C'est une version augmentée mais très très peu.
    Je vais rendre ce livre .

    Erik67 Le 20/08/2021 à 08:49:54

    Les vieux titres n’ont généralement pas ma préférence car ils sont vites dépassés. Il faut surtout vivre avec son époque et être un peu dans le vent pour ne pas tomber dans la ringardise. De toute façon, j’estime que la jeunesse est un état d’esprit.

    Ce thriller se voulait certainement novateur à l’époque avec une narration peu conventionnelle et des images chocs. Aujourd’hui, cette lecture m’a paru totalement ridicule car le récit est totalement décousu. Oui, c’est bien une œuvre de 2005 qui n’a pas dépassé l’épreuve du temps.

    Un mot sur le dessin pour dire qu’il est à l’image de cette bd c’est-à-dire très dénué pour ne pas dire dénudé ou désuet.

    Erik67 Le 20/08/2021 à 08:48:50
    Love Stories (Tagura) - Tome 1 - Tome 1

    Un yaoi typiquement lycée et très très soft. Tout part d'un camarade de classe qui découvre que l'un de ses copains est gay. Son regard est plutôt assez hostile au départ. Entre découverte de l'autre et soutien, une relation amicale se noue peu à peu. C'est cette ouverture dans laquelle s'engouffre tout ce récit.

    J'avoue m'être rapidement assez ennuyé car ce qui est désormais normal apparaît comme tellement étrange pour certaines personnes. L'homosexualité n'est pas un choix. Bref, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Bref, c'est une lecture sur les tourments des adolescents qui se découvrent. Il y aura la peur, le mal-être mais également la solitude. La quête du bonheur pourra sembler lointaine.

    Je n'ai pas trop accroché sans doute par manque d'intérêt.

    Erik67 Le 20/08/2021 à 08:47:08

    Les dessins sont véritablement magnifiques. C'est vrai. Cependant, ces quatre petites histoires amoureuses ne m'ont guère inspiré. Il ne se passe pas grand chose mis à part de grandes envolées lyriques assez mièvres.

    Je n'ai pas du tout été touché par les sentiments forts qui sont exprimés car la mise en scène est plutôt poussive avec un rythme très lent. Il y a une réelle maladresse de la part du mangaka qui souhaitait faire preuve de délicatesse. A la fin de la lecture, on se dit tout cela pour cela.

    Bref, une oeuvre un peu inutile. Reste les beaux dessins et une belle couverture assez mélancolique.

    Erik67 Le 20/08/2021 à 08:44:55

    J'avoue avoir nettement préféré cette version de l'un des plus célèbres roman d'Alexandre Dumas à la précédente version en manga que j'avais également posté. Voilà également une version qui me semble être plus proche du roman original. On va assister à la vengeance implacable du héros emprisonné à tort pendant des années à cause de son succès.

    Le graphisme est réellement de toute beauté avec des détails assez soignés. L'écrin est asse joli pour un nombre de pages approchant les 400. La lecture a été assez agréable. Pour une fois, on a évité la niaiserie et la simplicité. A noter également un prix assez abordable au vu de la quantité et de la qualité.

    BobArdKor Le 19/08/2021 à 22:13:11
    CRS = Détresse - Tome 11 - Baffes académie !

    Gags lourdingues et volontiers sexistes, politiquement douteux, dessin quelconque. .. le genre de production qu'on attendrait plutôt de chez Bamboo que Dargaud. En guise "d'indispensable de la bd", on a là quelque chose de très dispensable au contraire.
    Circulez, y a rien à voir.

    BudGuy Le 19/08/2021 à 21:37:42

    Voilà un album à la fois passionnant, effarant, dur et percutant sur le génocide mené par les Khmers rouges à la fin des années 70.

    Nous suivons plus précisément le parcours d’un jeune peintre cambodgien, Vann Nath, qui va être arrêté et incarcéré, comme beaucoup d’autres innocents, dans des conditions inhumaines au sein de la prison de Tuol Sleng, plus connue sous le nom de S-21.
    La peinture deviendra pour lui synonyme de survie puisqu’il sera réquisitionné afin de mettre son talent au service de la dictature de Pol-Pot, sous la direction du "Duch", le tristement célèbre directeur de cet établissement.

    Au fur et à mesure que le récit avance, ce n’est plus seulement l’histoire de ce peintre mais également l’histoire du peuple cambodgien qui y est relatée.
    Les pauvres personnes incarcérées ont été soumis aux pires exactions et à la torture de gardiens cruels et sadiques. Ces derniers étant eux-mêmes des « victimes » du système, puisque recrutés dès l’enfance et programmés à la violence; tout cela pour le bien de la "révolution communiste".
    Ce régime de Pol Pot n'a jamais rien eu à envier aux méthodes de l’ex-URSS, de la Chine ou même de la Corée du Nord, car comme le résume si bien l'un des personnages: "Cela fait partie de la théorie révolutionnaire… il vaut mieux tuer par erreur que laisser en vie par erreur", d'où les charniers, les exécutions de masse et même les exécutions d'enfants…

    J’ai noté beaucoup de cases et planches sans dialogue, où tout passe par le dessin et l’expression des personnages ou le crayonné des lieux représentés. Les dessins, épurés et assez simples via une coloration sépia sombre à l’aquarelle, mettent davantage en avant la dureté de l’histoire et la réalité des faits rapportés. Il y a d’ailleurs la couleur qui disparaît pour laisser sa place au noir et blanc lors de cette plongée dans la prison de Tuol Sleng.

    Au-delà de sa portée biographique, c’est une vraie leçon de survie, un témoignage d’une importance capitale, un devoir de mémoire: n'oublions jamais ce génocide et n’oublions jamais la vraie nature du communisme, ainsi que ses dérives mortifères.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:39:40

    Voici une BD composée par une autrice et un sociologue qui se prennent la tête pour comprendre la mode dans tous ses paradoxes et nous fournir une analyse sans concession de ce milieu fermé et exclusif.

    Ils vont se servir du personnage de la reine Marie-Antoinette qui aurait introduit une certaine forme d'élégance dans notre royaume de France en faisant appel à une des premières modistes. Ils feront également référence au célèbre dandy anglais George Bryan Brummell qui avait la particularité de cirer ses chaussures au champagne. Les amateurs apprécieront.

    Les délires vont se poursuivre à travers de célèbres personnages comme les philosophes Platon et Aristote. On comprend que définir la mode n'est pas aussi simple que cela. Les grands couturiers, les défilés de mode avec mannequins anorexiques et relooking n'auront plus aucun secret pour vous lecteur. Bref, c'est la mode dans tous ses états ! Il est vrai que le diable s'habille en Prada.

    On part du constat que la décision de s’habiller est un acte social pour une représentation de soi. C'est assez intéressant comme concept mais les auteurs vont vite perdre les lecteurs à force de balancer des idées comme les goûts qui changent.
    Avec 100 milliards de vêtements vendus chaque année, l'industrie textile est l'une des plus polluantes du monde en émettant 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre. Pour un jean, il faut utilisé 11.000 litres d'eau soit l'équivalent de 285 douches.

    Et que dire des gaspillages avec plus d'un tiers invendus ! Rien qu'en France, on jette plus de 600.000 tonnes de vêtements chaque année. Bref, il y a toute une dimension écologique à prendre en compte pour éviter le gaspillage à grande échelle.

    Après l'impact sur l’environnement, il faut également se pencher sur cette surproduction à bas coût de main d’œuvre dans les pays émergents. On se souvient de l'effondrement en avril 2013 d'un immeuble abritant des ateliers textile au Bangladesh ayant fait 1100 morts et 2000 blessés.

    Pour autant, certaines idées sont assez intéressantes pour qu'on les suivent avec un certain intérêt même si le dessin est assez fouillis ainsi que l’enchaînement des cases et des scènes assez dense.

    C'est un peu dommage pour ce côté burlesque et déjanté car cette ouvrage aurait pu être bien mieux exploité. La mode déshabillée propose tout de même un regard assez intéressant sur ce phénomène en n'ayant pas peur d'aborder différents sujets.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:38:22
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 1 - Les Déracinés

    A vrai dire, le scénario est assez intéressant avec ces extraterrestres qui décident afin de nous rendre visite en 2084 afin de sauver la Terre d'une destruction programmée à cause des guerres et de l'épuisement des ressources.

    Il est vrai que la motivation des aliens ressemblent à s'y méprendre au film Premier contact réalisé par Denis Villeneuve. Par ailleurs, on est assez proche de Christophe Bec et de son Prométhée sur un thème finalement assez similaire avec une même mise en scène concernant l'apocalypse. Bref, aucune originalité à l'horizon ce qui est bien dommage.

    Une bonne partie de l'album se passe sur la planète extraterrestre où l'on suit les aventures amoureuses de Swann et Satie. Oui, on est bien du côté de chez Swann et c'est plutôt exotique. On remarquera une touche à la Luc Besson et de son dernier bide Valérian concernant la planète plage. Encore une fois, on emprunte des univers par ci et par là.

    Bref, je ne ferai pas dans la complaisance pour louanger ce qui est guère mon style. Il faudra vous y habituer. Reste néanmoins une couverture assez accrocheuse avec un graphisme assez convaincant.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:36:47

    Visiblement, ce style de polar assez pompeux ne m'intéresse guère. Il faut dire que la narration est d'emblée assez assommante avec également un caractère de lettrage assez illisible.

    Dès lors, j'ai eu du mal à me relever et suivre cette aventure sans intérêt. C'est assez vieux jeu dans la mise en scène. Il n'y a rien à faire: je n'apprécie pas vraiment ce genre de polar.

    Certes, on pourra reconnaître que c'est dans un bel écrin et que c'est assez soigné dans l'emballage. Cependant, en ce qui concerne, cela ne le fait pas.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:34:56

    C'est vrai que c'est un album qui manque de souffle et qui souffre d'une certaine confusion entre les personnages. Il y a des dialogues qui alourdissent inutilement le propos. Même la romance entre la jeune passionaria républicaine et le beau pilote russe manque cruellement de saveur.

    Reste néanmoins le contexte assez intéressant de l'aide soviétique durant la guerre d'Espagne. Il est vrai que le dictateur stalinien ne fait jamais les choses gratuitement et qu'il vaut mieux parfois se débrouiller tout seul. L'Espagne paiera très cher le prix de cette traîtrise.

    Au niveau du graphisme, cela ne s'arrange toujours pas car c'est figé. Les combats aériens vont plutôt souffrir de cet immobilisme...

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:33:17
    Bolchoi Arena - Tome 1 - Caelum incognito

    Les gamers et fan du dernier film de Steven Spielberg à savoir Ready Player One adoreront ce scénario qui ressemblent comme deux gouttes d'eau au présent récit. J'avoue que je ne suis pas trop fan de ces mondes virtuelles que l'ont voit à travers un casque même si cela fait un peu gadget au début car ultra-réaliste.

    Maintenant et objectivement, c'est assez bien écrit même si le graphisme semble faire pâle figure dans un style plus rétro. Il est clair que les mondes virtuels peuvent être un sujet intéressant dans la société actuelle où les réseaux foisonnent. Il est également question du futur et de la colonisation de l'espace. Quoi de plus excitant pour une gamine de faire une petite escapade sur Titan.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:30:51

    Je n’ai jamais trop aimé la philosophie qui me fait penser à ces gens qui parlent pour ne rien dire en brassant du vent. La philosophie n’est pas faite pour des gens qui doivent se battre quotidiennement pour subsister dans la vie active. C’est plutôt une affaire d’intellectuels devant une bonne tasse de thé même si cela paraît important de connaître le sens de la vie.

    Ceci dit, c’est un ouvrage didactique plutôt bien réalisé sur la forme et qui peut intéresser les gens aimant cette matière. Idéal par exemple pour des étudiants qui vont passer l’épreuve au bac.

    Pour tout dire, je me suis royalement ennuyé devant cette accumulation de concepts et de théories sur le sens des choses. Les explications m'ont semblé complètement tarabiscotées alors que je suis pragmatique et logique. Mais bon, c'est ainsi. Ce n'est pas pour moi. La philosophie doit apprendre à vivre et non à faire des discours.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:28:15
    La maison du soleil - Tome 1 - Volume 1

    Le défi de la mangaka était de dessiner une jeune fille qui se comporte comme un collégien prépubère et un jeune homme qui se comporte comme une maman. Pourquoi pas un mélange de genre ? Cependant, c'est trop artificiel pour convaincre le lectorat.

    Par ailleurs, la naïveté du propos m'a littéralement repoussé alors que les thèmes sont sérieux entre des parents démissionnaires et une famille recomposée. Je veux bien un excès d'optimisme afin d'apaiser les tourments de l'âme mais c'est abusif en l’occurrence.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:26:54

    C'est dommage car cela paraissait assez intéressant au début de suivre la vie de ce scientifique qui a contribué à créer la bombe nucléaire et qu'on acclame comme un héros dans toutes les universités du monde. Il a également contribuer à une brillante démonstration lors de l'explosion de la navette spatiale américaine Challenger. Dans la vie privée, il était plutôt excentrique dans le genre grand farceur. On peut être prix Nobel et jouer du bongo et même percer des coffres.

    La lecture a été en effet assez fastidieuse en raison d'un grand bavardage portant sur ses travaux relatif à l'électrodynamique quantique, les quarks ou encore l'hélium superfluide. Il faut être un passionné de physique quantique pour pouvoir apprécier pleinement ce qui n'est malheureusement pas mon cas.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:24:17

    Je n'ai pas été convaincu par ces 4 nouvelles inspirées de la Chine et du Japon médiéval. Il est question des amours d'un mandarin et d'une pivoine, de la tendre histoire du garçon qui s'éprit d'un papillon et enfin de la surprenante aventure du tigre providentiel ou l'étrange sanctuaire de la princesse serpent...

    Le dessin sous forme d'estampes m'a paru assez fade et il ne pas mettre réellement en valeur ces récits. C'est la première du mangaka en France et on ne peut pas dire que cela a été un succès.

    A noter que les deux derniers récits sont un peu plus sombres que les deux premiers. Je n'ai pas été franchement séduit car un peu perdu dans une espèce de confusion de genre avec des personnages qui se confondent.

    Par ailleurs, l'ennui m'a vite gagné ce qui pour moi est une véritable horreur en matière de divertissement. Un auteur doit savoir nous toucher. S'il rate cet objectif, c'est certes qu'on n'a pas été réceptif à son message pour une quelconque raison mais cela peut également vouloir dire autre chose.

    Erik67 Le 19/08/2021 à 08:22:10
    28 jours plus tard - Tome 0 - Le contrecoup

    Là encore, je ne peux que constater le massacre d’une adaptation d’un film qui avait eu un certain succès d’estime. La leçon à retenir est qu’on ne peut pas tout bien adapter sur le support de la bande dessinée à moins de considérer que ce sont les auteurs qui se sont plantés royalement. Mais parfois, c’est la bd qui inspire le cinéma ou la TV comme par exemple la série Walking Dead pour rester dans le monde des zombies.

    L’intérêt de ce comics était de faire le lien entre 28 jours plus tard et 28 semaines plus tard et de suivre le parcours de Selena qui va retourner dans cet enfer après l’avoir fui. Il y a des séquences assez poignantes.

    Le premier tome était intéressant mais la suite est malheureusement bien plus lourde à digérer. Par ailleurs, il n’y a pas d’uniformité au niveau de la qualité du dessin. C’est assez inégal.

    Au final, je suis plus que mitigé car je suis déçu.

    BobArdKor Le 18/08/2021 à 22:20:42

    Tres joli graphiquement, c'est quand même assez cliché et prétentieux sur le fond. J'aurais sans doute plus apprécié si j'étais une adolescente gothique

    Dunyre Le 18/08/2021 à 19:22:56

    Après plus d’an d’hésitation, et sur les conseils d’un ami et de 2 de mes libraires, j’ai finalement sauté le pas et fait l’acquisition de l’intégrale de Watchmen.

    Je suis récemment venu aux comics et, ayant une aversion pour tout ce qui est « super-héros », j’avais vraiment beaucoup d’appréhensions…

    … qui se sont envolées sitôt le récit commence. Dés les premières pages, nous sommes happés dans une sorte d’uchronie, avec New York et un monde de 1985 pas tout à fait comme le nôtre, mais pas totalement différent non plus.

    Le scénario est extrêmement bien construit, l’écriture et la traduction sont sublimes, les personnages sont très bien campés. Ils ont tous une histoire, une personnalité, des forces et des faiblesses, une vraie psychologie humaine… ou presque.

    Les graphismes sont également très soignés, dans la tradition d’une ligne claire et en même temps bien chargée en détails comme les dessinateurs de comics savent le faire.

    Les petits bonus entrent les 12 chapitres qui composent ce récit sont tous très intéressants, et de manière général bien connectés au récit : ce n’est pas juste du World building.

    Surtout, la narration et les graphismes sont tellement en cohérence qu’il y a une multitude de jeux sur les gestes des personnages et sur les objets présents dans une case puis que l’on retrouve après. On a vraiment le sentiment d’avoir en face de nous une œuvre majeure.

    Je demeure estomaqué par une telle qualité que je ne soupçonnais pas. Biens heureux ceux qui n’ont pas encore lu Watchmen, car ils vont pouvoir le découvrir.

    Seul conseil : le propos est très adulte et mature, le scénario est gourmand. Il faut être bien en forme et avoir du temps devant soi pour lire. Et avoir de bonnes références historiques et littéraires aidera beaucoup.

    kingtoof Le 18/08/2021 à 16:12:41
    La petite Bédéthèque des Savoirs - Tome 15 - Le Rugby - Des origines au jeu moderne

    Une petite BD "le rugby pour les Nuls" qui explique la création, l'évolution et les règles de ce sport.
    Ouvrage intéressant pour les néophytes.
    Les initiés n'y trouveront qu'un moment sympathique de lecture.

    kingtoof Le 18/08/2021 à 15:20:49
    La petite Bédéthèque des Savoirs - Tome 11 - Le Féminisme - En sept slogans et citations

    Excellente introduction dans le Féminisme.
    L'ouvrage est découpé en 7 thèmes qui brossent les différents courants et moments-clés du mouvement / des mouvements féministe.
    Etant un adepte des écrits de Mona Chollet et de Virginie Despentes j'avais déjà une certaine érudition sur le sujet.
    Un documentaire illustré à connaître.

    Dikay Le 18/08/2021 à 14:33:49
    Alix - Tome 24 - Roma, Roma...

    J.Martin utilise un thème récurrent, celui de l'imposteur, mais force est d'admettre que celui-ci est bien intégré dans le contexte du conflit César / Pompée. L'intrigue se tient, même si les intrigant sont facilement loquaces et le "méchant" trop manichéen.
    Dommage que Morales n'arrive pas à insuffler du dynamisme dans ses scènes d'action. A comparer cette couverture et celle du "Dernier spartiate"...

    Dikay Le 18/08/2021 à 14:23:35
    Alix - Tome 23 - Le fleuve de jade

    Un air de déjà-vu: Enak est attiré en Egypte, c'est un piège, nos héros s'enfuit dans le désert avec l'aide d'une princesse qui meurt en route, nos géros s'en sortent grâce à l'aide du rouquin de service.
    Bref un remake du "Prince du Nil" (avec cette fois-ci le Prince de Méroé dans le rôle du méchant), une abracadabrantesque intervention d'hommes-crocodiles en plus, les dessins de J.Martin en moins. Non pas que les traits de Morales soient laids mais la barre était mise très (trop?) haut.
    A noter que le félin sur la couverture est un guépard; j'ignorais que les guépards grimpaient aux arbres...

    sebastien01 Le 18/08/2021 à 13:56:51

    On connait tous l’histoire d’Harley Quinn et, avant même d’ouvrir cet album, on sait donc comment celle-ci va se terminer. Son visage taché de sang en couverture ne laisse d’ailleurs guère de doute sur cette tragique issue. Pour autant, cette lecture fut très intéressante ; je dirai même qu’il s’agit de ce que j’ai lu de plus intelligent sur ce personnage qui n’a pas été épargné par le grand n’importe quoi ces dernières années (Harleen 2019, #1-3).

    Dans l’esprit, sa caractérisation par Stjepan Sejic est à rapprocher de celle de Mad Love (Paul Dini et Bruce Timm) ou de Batman: White Knight (Sean G. Murphy). Et c’est heureux ; ses origines sont respectées et l’on est à mille lieues de son alter ego débile et racoleur des périodes "The New 52" et "DC Rebirth" scénarisées par Amanda Conner et Jimmy Palmiotti.

    Ici, Harleen Quinzel n’est pas encore devenue Harley Quinn. C’est une jeune psychiatre en blouse blanche passionnée de criminologie et persuadée que l’on peut soigner les internés de l’asile d’Arkham (assurément un établissement de choix pour une première expérience professionnelle…). Evidemment, cette douce naïveté fait un peu sourire mais le lecteur est amené avec sérieux sur le terrain de la psychologie criminelle et on a envie d’y croire. Les entretiens débutent avec Zsasz, Poison Ivy, Killer Croc et consorts mais le Joker devient rapidement l’objet d’étude très particulier du Dr Quinzel.
    Le développement du personnage et sa corruption progressive constituent le cœur de l’intrigue et sont donc très approfondies. On aurait même totalement pu se passer de Batman et de Double-Face qui n’ont que des rôles de figuration. Seul petit bémol, cette inflexion de sa personnalité est un peu rapide par moments ; mais il s’agit après tout d’un comics en trois épisodes et non d’un roman.

    En ce qui concerne le dessin, il est de toute beauté. J’ai eu envie de reconnaitre en Harleen Quinzel l’une des deux filles de Sunstone, du même auteur, avant de me raviser… La conception du personnage montre en tout cas qu’il n’est nullement nécessaire de l’accoutrer de bas ou de collants, comme ce fut trop souvent le cas ces dernières années, pour qu’elle soit réussie.

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 10:29:35

    Sur des dessins « classiques », le découpage lent et académique (qu’on peut retrouver chez Juillard par exemple) instille brillamment une atmosphère qui fait partie intégrante de ce projet de reconstitution d’une vie calme sous une dictature qui se ferait presque oublier sous la chaleur et les nuits de Fado. La couverture est en cela particulièrement bien trouvée en reflétant ces deux façades où de gentils papy peuvent cacher des informateurs de la police et où les geôles abritent autant de violentes brutes que de grande professionnels. Le Doutor nous rappelle le magnifique Matteo de Gibrat, comme une sorte de cousin lusitanien du beau parleur au nez aquilin qui traverse son époque tout en y participant. Et confirme par cette comparaison la très grande qualité de cet album.

    Lire la critique sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/14/sur-un-air-de-fado/

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 09:46:36
    Death or Glory - Tome 2 - Tome 2

    Malgré la sagesse de reconnaître la simplicité du projet sur un format adapté de deux volumes, Rick Remender oublie un peu ses bases en troquant sur Death or Glory son talent narratif pour un vernis explosif irréel. Si le fonds familial est par moment touchant et le nihilisme de l’auteur surprenant, la linéarité de l’intrigue de ce second tome déséquilibre un tout où le plaisir est certain mais très vite oublié. A prendre pour ce qu’il est donc, un énorme blockbuster routier décérébré entre Tarantino et Fast and Furious, Looney Toones et Mad Max Fury road... [...]

    Lire l'article sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/13/death-or-glory-2/

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 09:22:55
    Harmony - Tome 6 - Metamorphosis

    Si Mathieu Reynes a montré qu’il savait parfaitement placer des cliffhangers redoutables dans sa série, il semble ici temporiser avec un flashback tout à fait artificiel qui a vocation à nous expliquer (un peu) comment Payne s’est transformé en homme-tigre à la fin du précédent opus. Du coup l’intrigue n’avance pas d’un iota pendant cet intermède et on rate complètement la chute de cycle qui aurait dû nous hyper à mort pour connaître la suite… Si le processus des flashback Harmony s’inscrit très logiquement dans la structure des scénarii de l’auteur, on dira que c’était ici plutôt malvenu sur un sixième tome. Bref. A part ça les qualités de la série sont toujours là à commencer par des planches toujours superbes et qui doivent particulièrement plaire aux ado.[...]

    Lire la suite et sur les autres tomes sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/09/harmony-6-metamorphosis/

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 09:06:33

    Ce projet émotionnellement très puissant (on n’adapte pas Victor Hugo à la légère!) frise l’épure. Doté de très peu de textes, l’album porte essentiellement sur un découpage lent, répétitif mais extrêmement parlant, jouant sur les regards et les champs-contre-champs pour faire ressentir l’incompréhension d’un homme bon, calme, bon camarade qui assume sa faute (le vol de pains et de bois pour son fils et sa femme) en purgeant une peine qu’il ne conteste pas. Le cadrage suit Gueux à chaque instant et les planches ne visent pas le misérabilisme. Très fort pour croquer des visages réalistes, Springer apporte une matière à ses dessins par des estompes charbonnées. A la fois précis dans les décors et dans des gueules incroyablement expressives, il donne forme à la simplification documentaire que vise le texte original, comme un BRUT en format BD.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/07/claude-gueux/

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:28:14
    Mauvaise réputation - Tome 1 - La véritable histoire d'Emmett Dalton 1/2

    Voici la véritable histoire d'Emmett Dalton, très loin de la vision imposée par la série Lucky Luke. Les frères Dalton étaient des shérifs reconnus qui faisaient appliquer la loi avant de basculer.

    Pour autant, ils étaient très mal payés ce qui les poussa dans des combines pas très légales comme la vente d'alcool auprès d'indiens. Voilà ce qui se passe quand on paye mal des fonctionnaires de police !

    Certes, il y a eu cette partie de poker truqué qui a mal tourné puis cette fausse accusation d'un hold-up concernant un train de la Wells Fargo avec deux machinistes tués. Tout a vite dérapé dans la violence. Les frères Dalton se sont faient une mauvaise réputation car ils ne se laissaient pas faire en se protégeant mutuellement. On se rend compte que la vérité des faits est bien éloigné de la légende populaire.

    C'est un beau témoignage presque authentique afin de réhabiliter leur image cliché qui souffrait du ridicule.

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:27:12

    A priori, j’ai toujours une sympathie pour les personnes qui veulent découvrir d’autres cultures. Là, nous avons affaire à une coréenne du Sud qui est rentrée dans son pays après un voyage inoubliable en France. Elle a du mal à retrouver ses repères et se sent étrangère même dans sa propre famille à la veille du mariage de la cousine plus jeune.

    Au-delà d’un éventuel problème d’ordre psychologique ou de jalousie, c’est toute la question des personnes ne vivant pas dans les normes d’une société donnée. Elle accueille un français qui vient visiter la Corée ce qui est pour nous l’occasion d’une ballade et d’une découverte de ce pays.

    J’avoue avoir eu un peu de mal avec ce carnet de voyage intimiste. Le dessin m’a paru quelque fois assez approximatif comme s’il fallait deviner certains contours. La couverture par exemple prête à confusion avec ce masque étrange.

    La démarche est certes sympathique mais l’œuvre ne m’a pas séduit plus que cela.

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:24:31
    M.O.R.I.A.R.T.Y - Tome 1 - Empire mécanique 1/2

    Je pensais trouver une série qui parle du fameux génie du mal mais elle se concentre surtout et encore sur le célèbre détective Sherlock Holmes. On retrouve son assistant le Dr Watson et son frère du ministère de l'intérieur Mycroft. On ajoute le jeune Churchill juste avant qu'il ne parte faire la guerre contre les Boers.

    Et puis, il y aura également Dr Jekyll et Mister Hide sans oublier le chien des Baskerville et la veuve du milliardaire Nobel (fameux pour son prix). Bref, toute la panoplie à l'exception du principal intéressé qui n'apparaîtra sommairement que vers la fin. Cela n'apporte pas de nouveau souffle à la série déjà bien exploitée dans le monde de la bd.

    Que dire du dessin ? Il n'est absolument pas ma tasse de thé avec ses visages anguleux et son manque de précision. Reste les décors de ce Londres et ses dirigeables dans une ambiance steampunk.

    Bref, j'ai un sentiment assez mitigé et cela tire plutôt vers le bas. Même la version manga de Moriarty est bien meilleure.

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:23:08

    Non seulement le trait est réellement imprécis et brouillon mais les différents récits n'ont ni queue, ni tête. Je n'arrive pas à trouver un sens à ces histoires délirantes. Il y a comme une espèce d'anarchie que je n'ai pas vraiment apprécié.

    L'auteur essaye de tirer quelque chose de cette expérimentation mais il n'en ressort rien de bon mise à part un récit qui rend hommage à Osamu Tezuka. L'absurde sera de mise pour notre plus grand malheur. C'est un manga qui aura du mal à trouver son public. En tout cas, moi je serai aux abonnés absents !

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:21:53

    Du même auteur, j'avais lu « J'aurai aimé être un ethnologue ». J'avais pensé que cela me plairait de découvrir les deux titres phares de cette auteure mais je n'ai guère été séduit.

    On continue avec de l'humour parfois vulgaire et un ton résolument nombriliste. On continue également avec la même veine d'humour à savoir être accro à une paire de chaussures. Je n'aime pas non plus cette absence de douceur qui caractérise parfois les femmes. Il est vrai que c'est un autre portrait de la féminité et il en faut pour tous les goûts.

    La nouveauté provient sans aucun doute au niveau graphique où l'auteure a mélangé de vrais photos avec du dessin pour construire une illustration. Cela apporte un vent de renouvellement. Cependant, je trouve l'ensemble assez peu convaincant.

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:20:39
    Sonora - Tome 1 - La vengeance

    On mélange la ruée vers l'or avec la révolution française de 1848. Il est vrai que cela ne le fait pas au début surtout pour un western.

    Certes, l'auteur maîtrise réellement le contexte historique mais il n'arrive pas à construire un récit crédible. Les héros et les méchants sont réellement assez caricaturaux avec en prime la belle Lola. Par ailleurs, le scénario où il est question de vengeance dans un monde assez rude est sans grande surprise.

    Rien à redire pour une fois sur le dessin ainsi que la colorisation: c'est convaincant mais cela ne suffit pas à sauver l'ensemble.

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:19:37
    Un monde merveilleux - Tome 1 - Parano

    Je n'ai pas du tout aimé, mais pas du tout ! Notre héros est un parisien qui semble découvrir la vie en dehors de sa capitale, qui ne pense qu'à lui, et qui se soucie plus de sa voiture que de la vie des gens : le parfait hurluberlu égocentrique qu'on n'a pas envie de plaindre.

    Le thème des violences urbaines dans les banlieues est abordé dans le tome 2 d'une façon qui me déplaît fortement. De plus, le dessin et la colorisation ne m'inspirent guère. Non, sans façon !

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:14:49
    Chroniques du monde émergé - Tome 1 - Les nouvelles aventures de Nihal 1

    J'avoue que cela ne casse pas vraiment des briques. Nous avons pourtant un monde qui est soigneusement copié sur le Seigneur des anneaux avec sa cartographie et ses codes. Question originalité, il faudra repasser. C'est pourtant inspiré d'un roman de fantasy à succès.

    Notre héroïne est Nihal, une demi-elfe du monde émergé qui va faire face à un sanguinaire tyran qui a exterminé toute sa race. On va avoir droit à de petites histoires disséminées au cours de son parcours dans sa lutte contre le mal.

    Le graphisme est assuré par des dessinateurs au style totalement différent (l'un manga et l'autre comics). Je n'ai pas trop apprécié cette diversité qui se mélange mal pour une fois.

    Au final, ce n'est pas très palpitant. On pourra aisément passer à autre chose.

    Jiefd64 Le 17/08/2021 à 22:15:21
    Terra prohibita - Tome 2 - Patient Zéro

    Déception à la lecture de ce second tome qui ne ferme pas toutes les portes entrouvertes et finit en queue de poisson. Un diptyque qui n’en n’est pas un ? Contrairement à ce que je peux lire par ailleurs, si le dessin reste attirant, il m’a fallu relire certaines planches deux fois pour comprendre ce qui s’y passait. Un sentiment de confusion générale à la fin de cette lecture bien dommage car cette série avait fort bien démarré.

    Nattorres68 Le 17/08/2021 à 22:01:46
    Suicide Squad Renégats - Tome 1 - Hécatombe

    Après avoir vu "The Suicide Squad" de James Gunn au cinéma, j'avais envie de retrouver cette ambiance dans les comics du même nom.
    Malheureusement, les critiques sont généralement très mauvaises et ce, quelle que soit la collection dédiée à l'Escadron Suicide.
    Une des rares exceptions concerne ce run de Tom Taylor accompagné de Bruno Redondo aux dessins.
    Je recommande fortement ce numéro pour les futurs lecteurs qui veulent ressentir ce qui fait l'âme de la Suicide Squad (à savoir : de l'action, des retournements de situation, de l'humour et surtout des morts à chaque chapitre). On en redemande !

    BudGuy Le 17/08/2021 à 16:50:37
    I.S.S. Snipers - Tome 1 - Reid Eckart

    Toujours à la recherche d'une série B sympathique à lire, je me suis naturellement penché sur cette nouvelle bande-dessinée de science-fiction, qui a eu le mérite d'attirer mon regard par sa couverture où l'on peut apercevoir le "héros" Reid Eckart, qui ressemble très fortement à Judge Dredd (les références cinématographiques sont bien assumées puisqu’il y a du "Robocop", le film de 2014 et du "300" de Zack Snyder).

    Autant dire que les auteurs ont visiblement entrepris de transposer un film d’action des années 80 en bande-dessinée pour un résultat qui me laisse mi-figue mi-raisin, puisqu’en effet, Jean-Luc Istin et Erwan Seure-Le Bihan ont repris les qualités mais également les défauts qui sont inhérents à ce genre de film.

    Le scénario est par conséquent très basique et on devine très fortement certains passages ou révélations clés. Bien évidemment, cela bourrine et défouraille à tour de bras, chose que n’aurait pas renié un certain Arnold Schwarzenegger, pour le plus grand plaisir de l’amateur du genre.
    Néanmoins, les « punchlines » et beaucoup de lignes de dialogue sombrent régulièrement dans la vulgarité, au bout d’un moment cela en devient très lourd, de même que l’omniprésence de la voix du narrateur devient plus encombrante qu’autre chose.

    Visuellement, les dessins sont corrects même si réalisés sous ordinateur. Les auteurs ont également fait le choix esthétique de mettre les cases sur un fond noir, histoire de renforcer la noirceur des personnages ou du récit, j’imagine.

    En résumé, une grosse série B bourrine dans un univers de space opera, pas ennuyante une seule seconde mais qui pourrait être mieux. J'attends quand-même de voir si les auteurs sauront s'affranchir des écueils de ce premier opus pour les suivants.

    ClarkBD Le 17/08/2021 à 10:45:25
    Blueberry - (Collection Altaya) - Tome 2 - Tonnerre à l'ouest

    Dans cet album, Giraud a un tracé qui commence à se révéler. Le scénario est beaucoup plus réussi que le premier volet, plus d'action et des paysages superbes. Une histoire qui gagne en intensité avec un Blueberry qui a du panache et des personnages secondaires très intéressant surtout celui du lieutenant Crowe.

    Au Fil des Plumes Le 17/08/2021 à 10:22:28
    Irena - Tome 5 - La vie après

    La série Irena qui est composée de cinq tomes, nous plonge tout droit dans les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale. Nous y découvrons une jeune femme, Irena Sendlerowa qui n'aura de cesse de se battre pour sauver des vies. Ainsi, grâce à son courage et sa force de caractère, Irena va faire sortir des enfants du ghetto de Varsovie. Résistante et profondément humaine, Irena est une véritable héroïne. Bien que n'étant pas citée dans les livres d'Histoire, elle est une figure majeure de cette période.

    Jean- David Morvan et Stéphanie Tréfouël, ont eu la lourde tâche de raconter son histoire. Irena a eu une vie tellement riche, qu'il devait être compliqué d'en capter les moments clés. Pourtant, les deux scénaristes ont su narrer avec brio cette histoire très touchante. Tout ceci aurait pu très vite sombrer dans le sordide mais ce n'est pas le cas ici. L'ensemble est raconté avec beaucoup de pudeur. Irena est d'ailleurs la narratrice principale. Le scénario la présente comme une femme humble, sensible et pleine de pudeur. Il aurait donc été de mauvais goût de verser dans des démonstrations explicites de violence. Pourtant, cette dernière est bel et bien présente. Mais, elle est toujours sous- entendue, ce qui la rend d'autant plus insupportable car notre imagination a tôt fait de remplir les manques. 

    Une telle histoire, se devait d'avoir une esthétique à la hauteur. Le challenge a été relevé par David Evrard et Walter Pezzali. Irena présente une esthétique qui pourrait s'apparenter à du dessin pour les plus jeunes. Les personnages ne revêtent pas de multiples détails et pourtant... Avec ce dessin en apparence simple, David Evrard colle parfaitement à l'idée de la pudeur. Il ne tombe pas dans un ultra réalisme qui pourrait vite paraître sordide. Au contraire, son esprit graphique traduit parfaitement l'indicible par des traits simples et clairs. À plusieurs reprises, des gros plans sont faits sur des regards qui se troublent. Là aussi, point de détails mais cela suffit à faire passer le message. Quant aux couleurs, elles évoluent selon l'époque, selon les lieux. Je suis très sensible au travail de la couleur. Ces dernières sont ici très tranchées mais traduisent parfaitement une atmosphère spécifique.

    Irena est donc une série de BD émouvante, mettant en avant une héroïne de la guerre trop peu connue à mon goût.

    http://aufildesplumesblog.wordpress.com

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:42:44

    David Ratte part d'un postulat de départ plutôt intéressant: le gouvernement français nous obligera à accueillir chez nous dans notre logement toute la misère du monde. L’accueil de l'étranger se fera par un hébergement dans notre logement en fonction de la place disponible. Il est vrai qu'un gouvernement peut nous obliger à faire ces choses que l'on n'aime pas forcément pour le bien de la société et de l'humanité.

    Certaines familles bourgeoises pourront toutefois échapper à cette obligation en mentionnant par exemple qu'un membre de la famille est malade. Pour ceux qui logent dans de petites surfaces, ils seront également exempts de leur devoir de solidarité obligatoire. C'est encore la classe moyenne qui s'y colle ! Pour le reste, il y aura toujours un mode d'emploi sous forme d'un manuel de cohabitation avec des gens ne parlant pas notre langue.

    Il est vrai que j'ai connais beaucoup qui s'étranglerait devant une telle perspective mais là, il n'y a vraiment pas le choix car ce sont quand même des réfugiés climatiques. En effet, les pays du sud de l'Europe sont devenu pratiquement invivables face aux changements climatiques entre chaleur, inondations et incendies dévastateurs. Il est clair que cela pourrait être d'actualité quand on voit tout ce qui se passe comme dérèglement des saisons.

    Je n'ai pas trop aimé mais pour des raisons tenant plus à la forme. En effet, beaucoup de dialogues en espagnol non traduit et surtout une lenteur d'exécution avec des répétitions de scène entre ces interminables aller-retour dans l'escalier de l'immeuble afin de chercher un traducteur.

    On va suivre les aventures de Louis, un jeune parisien souffrant de TOC et qui vient de larguer sa copine pour recevoir une vieille femme espagnole bonne vivante qui va régenter sa vie en mal de repères.Elle commencera d'ailleurs par faire la cuisine : une bonne paella !

    L'auteur prend un malin plaisir dans cette espèce de comédie qui ne fait pas vraiment rire tout le monde. On assistera alors dans les tomes à venir à la transformation de Louis en homme nouveau. Tout un programme assez sympathique!

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:35:24

    Pour une fois, nous avons un auteur de manga thaïlandais qui fait dans un registre rock. Pour autant, je ne me suis pas laisser bercer au son des morceaux de rock éparpillés au cours de son histoire.

    Les dessins sont à l'aquarelle. On peut juger que le travail est assez beau visuellement. Pour ma part, j'ai trouvé que cela manquait de consistence. Par ailleurs, je me suis souvent perdu avec le découpage de ce récit non maîtrisé.

    Le thème sera l'ennui d'un groupe de jeunes lycéens qui ne se projettent pas vraiment dans l'avenir. Il est vrai que je préfère les battants aux fainéants. Donc, cela ne m'a pas particulièrement passionné. Les bêtises pour tuer le temps, je laisse cela à d'autres.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:33:53

    L’histoire de cette danseuse actrice fréquentant le dirigeant chinois Mao durant sa révolution culturelle ayant fait des millions de morts était fort intéressante. Cependant, la construction de ce scénario a été assez chaotique au fil de la lecture au point de finir par perdre le lecteur dans ses méandres. Il m’a fallu beaucoup de patience pour pouvoir tenir jusqu’au bout.

    Malheureusement, le dessin n'a pas contrebalancé ces défauts. Bien au contraire, il achève le lecteur. En effet, les personnages sont bizarrement dessinés surtout au niveau des visages. En résumé, l'ensemble graphique manque de netteté et le rendu n’est pas du tout convenable.

    La note est sans doute dure mais il n'est pas sérieux pour moi d'aller au-delà.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:31:34

    Dieu sait que j'ai en sainte horreur toute forme de racisme quelqu'il soit. Je soutiens toutes les œuvres dont le but est de dénoncer la haine des gens qui conduisent au racisme d'autant qu'il s'agit en l’occurrence d'antisémitisme dans la France du début du XXème siècle.

    Il s'agit de l'histoire d'un petit garçon de 10 ans qui va être moqué par un marchand ambulant du fait de ses origines juives. Il découvre pour la première fois le mal absolu. On va avoir droit à toute la souffrance par rapport à cet acte qui préfigure les camps de concentration selon l'auteur.

    A noter qu'il y a quelques raccourcis et même une certaine forme de manichéisme que je n'ai aps vraiment apprécié. L'Allemagne sera désignée comme pays assassin au lieu du régime nazi pour ne citer qu'un exemple.

    C'est un album presque muet qui montre comment l'antisémitisme ordinaire peut affecter gravement un enfant avec la perte de l'innocence.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:30:15
    Dark Souls - Tome 1 - Le souffle d'Andolus

    Encore une fois, une adaptation d'un très grand jeu vidéo qui passe assez mal le cap de la bande dessinée. A quand une adaptation qui serait une réussite ? Il est vrai que je désespère un peu...

    Par contre, j'ai beaucoup aimé le dessin qui nous permet de rentrer assez facilement dans cet univers peuplé de monstres et autres morts-vivants. On va suivre une héroïne guerrière et amnésique qui souhaite retrouver la trace d'un dragon afin de protéger et sauver le royaume dans un monde plutôt hostile.

    C'est vrai qu'il y a une bonne lisibilité mais avec un scénario simple et parfois creux et sans surprise avec tout un lot de clichés. Je me suis très vite lassé car ce n'était pas vraiment passionnant. Que dire également de cette fin assez vite expédiée et plutôt maladroite ? Rien d'autre à ajouter.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:28:42
    Moses Rose - Tome 1 - La balade de l'Alamo

    Je ne peux que constater à la lecture une sorte de décalage entre les évènements décrits et le récit lui-même qui semble sauter des étapes ou être trop bavard inutilement sur certains aspects. Je trouve qu'il y a un sérieux problème au niveau de la coordination des scènes mais bon. Je suppose que les auteurs ont voulu introduire une véracité historique en toile de fond.

    Au final, il manque une certaine intensité à ce récit et une certaine profondeur des personnages. Comme la construction n'est guère convaincante, cela commence à faire beaucoup. Et si on ajoute une faiblesse du graphisme, cela nous achève totalement. Bref, un gros sentiment de confusion.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:27:22

    Je n'ai pas vraiment aimé la petite patrie. C'est une chronique d'un quartier populaire de Montréal à la veille de la Seconde Guerre Mondiale et pendant celle-ci.

    On observera surtout le jeu innocent des enfants qui jouent à la guerre. Il y a également ces petites touches qui nous rappelle que la guerre n'est malheureusement pas du jeu puisqu'on en meurt. Elle est cependant assez lointaine sur un autre continent. On continue à Montréal de fêter Halloween ou Noël comme il se doit.

    La religion est assez présente dans cette œuvre qui a reçu une certaine bénédiction. J'avoue ne pas trop adhérer. Pire encore, je me suis royalement ennuyé mais c'était le risque à prendre. Il n'y a pas vraiment une histoire mais des petits récits qui partent dans tous les sens pour créer une ambiance de chronique sociale.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:25:36

    Suis-je tellement difficile ? Il semblerait. Non, je n'ai pas trop apprécié cette chronique d'un adolescent mal dans sa peau dans la banlieue de Montréal. Encore le quotidien et la banalité et la tristesse...

    Il y a certes les difficultés à communiquer avec les proches mais plus globalement les contradictions d'un âge compliqué. Il y a également la pression du groupe qui ne nous rend pas service en étant pas soi-même.

    J'ai pas beaucoup aimé ce graphisme très dépouillé, ni ces petites cases sur fond noir. Il y a certes une audace dans le fait d'agencer ces petites cases pour former une espèce de tableau.

    Une autobiographie et un témoignage de plus sur un sujet maintes fois exploité dans le genre oeuvre introspective. Il faut aimer. C'est comme semble dire le titre.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:24:19

    Décidément, Neil Gaiman n'est pas mon auteur de prédilection. J'ai voulu essayer d'aborder cette comédie tragique en pensant qu'avec ces marionnettes enfantines, cela sera simple à lire et c'est tout l'inverse qui s'est produit. Cet univers m'a semblé totalement hermétique. Je n'ai presque jamais réussi à rentrer dans ces longs bavardages autour d'un grand-père et ses marionnettes.

    Par ailleurs, ce n'est point destiné aux enfants pour son côté beaucoup trop morbide. Il y a tromperie sur la marchandise. Bref, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais mais pour autant, cela ne m'a guère séduit. Il reste de cette oeuvre un montage photo et dessin assez intéressant car surprenant.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:22:59
    The old Guard - Tome 1 - À feu et à sang

    Ce n'est pas parce que je n'aime pas une bd qu'elle est forcément mauvaise. Cela veut parfois dire que je n'ai pas adhéré au récit et au graphisme. C'est encore une fois le cas en l'occurrence alors que je suis certain qu'elle pourra rencontrer des adeptes.

    Le thème est celui de l'immortalité. Rien de nouveau par conséquent. Le traitement pourra apparaître comme assez original en commençant par un thriller de guerre avant de prendre une direction un peu inattendue.

    Je n'ai pas du tout aimé cette surenchère dans la manière de mourir en faisant un carnage. A feu et à sang est le sous titre de ce premier tome. C'est beaucoup trop bourrin en ce qui me concerne. Mais comme dit, d'autres que moi peuvent aimer cela et c'est très respectable.

    Au niveau du graphisme, je n'ai pas aimé le trait, ni ce clair-obscur aux encrages assez marqués. On notera une couverture particulièrement hideuse au niveau des couleurs. Après, c'est une question de goûts.

    Erik67 Le 17/08/2021 à 08:21:24
    Les chroniques de Corum - Tome 1 - Le Chevalier des Épées

    Désolé mais c'est non. J'ai eu beaucoup de mal avec ce graphisme très fade qui ne souligne aucun souci du détail. On a l'impression de lire une bd des années 50. Il faut dire que c'est du rechauffé puisque la première édition date de 1987 aux USA. La colorisation est vraiment hideuse. Cette bd n'a tout simplement pas supporté le poids des années et c'est vraiment manifeste.

    Sur le récit, il faut vraiment entrer dans cet univers un peu particulier. J'avoue avoir lu beaucoup mieux dans le genre. Les situations décrites ne sont absolument pas crédibles et cela plombe l'ambiance dès le début avec ce prince va t'en guerre qui semble être sûr de lui pour combattre les forces du mal ayant rompu l'équilibre de paix et d'harmonie.

    Il y a tout un lyrisme assez pompeux qui a eu raison de cette lecture vintage qui fut pénible. L’ensemble est d’une laideur confondante et d’un cynisme à peine supportable.

    Erik67 Le 16/08/2021 à 20:45:03

    Objectivement, ce polar bien dessiné est un véritable hommage au polar se situant dans les années de la grande dépression à New-York. C'est une bd tout à fait respectable loin du "plagiat" même si on croit reconnaître certains acteurs de l'âge d'or d'Hollywood !

    Subjectivement, j'ai pas vraiment aimé. D'abord, ce flot de verbiage avec ces répartis à deux balles. Ensuite, une histoire qu'on n'a même pas envie de suivre faute d'inventivité dans un scénario accrocheur par exemple.

    Erik67 Le 16/08/2021 à 20:44:09

    Non, non et non. Je ne suis emballé ni par le dessin, ni par le scénario. C'est une ambiance trop "crade" et une surenchère dans la violence gratuite. Peut-être également que ce polar noir décrit trop bien la déchéance, le meurtre, la prostitution masculine, la drogue, le vol...

    Bref, une immersion entre gangs de rue et clochards qui ne fait pas du bien... C'est un enfer urbain bien sombre au dessus des toits. Trop sombre... C'est un style que je n'aime pas mais qui se justifie pleinement. D'ailleurs, "le chien de minuit" a été couronné par un prix du roman d'aventure.

    Erik67 Le 16/08/2021 à 20:41:06
    Allez raconte - Tome 1 - Papa raconte

    Je n'ai absolument pas aimé cette bd destiné à la jeunesse en raison d'un découpage totalement dément. En effet, 35 petites cases composent une planche.

    Nous avons droit à un dessin complètement basique dans la plus pure tradition minimaliste et une montagne de bulles qui vous submerge jusqu'à saturation. Cela blablablatte des récits peu intéressants sur le thème des monstres et des princesses. C'est même sensé nous faire rire...

    On est très vite gagné par la lassitude d'autant que les dessins épurés au maximum sont d'une affligeante laideur.

    Erik67 Le 16/08/2021 à 20:39:10
    Warlands - Tome 8 - L'Âge des glaces 1

    C'est un autre genre de l'âge des glaces que je ne connaissais pas. On explore ici un nouvel univers qui ne va pas marquer vraiment les esprits tant c'est du réchauffé. Le dessin est particulier entre un effet manga et le comics: cela donne un style plutôt intéressant mais c'est souvent assez sombre.

    Du coup, cela manque de clarté et surtout de relief. Par ailleurs, le scénario est peu convaincant car il manque d'originalité. La lecture est décousue et un peu éprouvante. C'est mauvais signe.

    La série a eu si peu de succès que cela s'est assez vite arrêté. Bref, il vaut mieux passer votre chemin.

    Erik67 Le 16/08/2021 à 20:36:37
    Warhammer - Tome 1 - La Forge de guerre

    Je n'ai jamais accroché avec cet univers de dark fantasy où de nombreux peuples se combattent dans des royaumes hostiles marqués par la désolation et le chaos.

    C'est pourtant un univers assez proche du joyau qu'est Le Seigneur des Anneaux mais avec une dimension plus cosmique. Oui, mais cette franchise ne lui arrive pas à la cheville pour de nombreuses raisons. C'est mal fichu, c'est bourrin et le dessin n'est pas top visuellement, pour résumer un peu le fond de ma pensée.

    Il est dommage que cela ne procure pas de plaisir à la lecture. Bref, une déception de plus.

    Erik67 Le 16/08/2021 à 20:35:02
    Michel Vaillant - Tome 1 - Le grand défi

    Autant j'ai aimé l'adaptation en film bien que moyenne, autant je fuis cette bd au graphisme digne de la vieille école. Je n'arrive pas à comprendre la quantité extraordinaire de tomes car les histoires sont purement répétitives. Peut-être est-ce seulement pour justifier l'étalage dans les rayons de supermarché. A ranger sur l'étagère de votre grand-père !

    bd.otaku Le 16/08/2021 à 19:28:45

    Quand apparaissent sur une même couverture les noms de Jim et de Laurent Bonneau, l’alliance semble a priori surprenante. Le premier est un auteur à succès prolifique avec 90 albums au compteur, en tant que scénariste ou dessinateur, allant de la bd d’humour à la bd de mœurs. Le second, poly artiste plus confidentiel, est à la fois photo-vidéaste, peintre et bédéiste. Tous deux souhaitaient travailler ensemble depuis longtemps mais ne trouvaient pas de voie/ voix communes. C’est désormais chose faite avec une œuvre expérimentale et ô combien réussie : « L’Etreinte » parue aux éditions Bamboo dans la collection grand Angle dont la musique intimiste ne saurait vous laisser indifférents.

    C’est l’histoire d’un sculpteur prometteur, Benjamin. Il vient de passer de belles vacances à Cadaquès avec sa femme Romy. Sur le trajet du retour, alors que Romy est au volant, il fait défiler sur son téléphone les photos prises durant le séjour. Il s’arrête sur un cliché pris sur une petite plage au centre duquel une femme énigmatique est allongée sur le ventre, en train de lire. Cette inconnue le subjugue, il apprécie son attitude gracieuse qui semble l’inviter à la sculpter. Et puis soudain, il entend un crissement de pneu et relève la tête juste à temps pour voir une voiture les percuter de plein fouet.
    Quand il se réveille à l’hôpital, il est miraculeusement indemne. Sa compagne, elle, est plongée dans le coma. Les jours puis les semaines passent … les nouvelles ne sont pas bonnes. Pour tromper l’attente insupportable, Benjamin se raccroche à son art et à la photo de Cadaquès. Il décide de mener une enquête et de partir à la recherche de l’inconnue sur le cliché…

    UNE TRAME A QUATRE MAINS

    Jim et Laurent Bonneau ont au départ essayé d’œuvrer ensemble sur un projet traditionnel mais, comme ils l’avouent eux-mêmes, le « résultat semblait contraint ». Ils ont donc décidé d’inverser le processus habituel de création et cherché à se surprendre mutuellement. Quand traditionnellement l’écriture précède le dessin et le borne, ils ont opté pour l’inverse : le dessin suscite l’écriture. Ils se sont lancés sans plan de départ et sans contraintes. Laurent Bonneau a apporté au projet son envie de mettre en scène son ami sculpteur Olivier Delobel à qui il avait déjà consacré un court métrage « Chaque jour je me réveille » en 2014 et une série de 66 portraits lors d’une récente exposition. Il l’a ainsi « croqué » en train de marcher, de sculpter, de téléphoner ou de prendre sa voiture… Jim a choisi, quant à lui, d’y faire figurer un cliché pris à la volée avec son portable lors de vacances en Catalogne : celui d’une femme inconnue lisant sur la plage dans une attitude presque posée. Ces deux arcs narratifs sont d’ailleurs mis à l’honneur sur les couvertures : la photo de Jim pour l’édition classique et le sculpteur et ses œuvres pour l’édition limitée.

    Reprenant finalement le jeu du cadavre exquis littéraire, Bonneau et Jim ont beaucoup échangé et ajouté d’autres éléments : un accident de voiture, des références cinématographiques, des rencontres, une narration en voix off à la première personne… Dans un fécond « ping-pong » artistique tissant peu à peu la trame de l’œuvre, les deux auteurs agissent finalement comme des sculpteurs qui taillent le marbre et dégrossissent sans savoir par avance ce que donnera la pierre.

    « LE CŒUR DES HOMMES »

    Malgré leurs apparentes différences, Jim et Bonneau partagent dans leurs œuvres le goût pour l’intime et des thématiques communes. Ainsi, ils dressent dans « Une nuit à Rome » et « On sème la folie », le portrait d’une bande adulescents qui peinent à grandir.

    Dans les albums où Bonneau officie en tant qu’auteur complet, il affectionne comme Jim le monologue intérieur et les longues tirades introspectives entre amis. On retrouve cela dans le mode narratif choisi pour « l’Etreinte ». Une grande partie de la narration est prise en charge par le monologue intérieur de Benjamin et ses dilemmes et remords apparaissent grâce à ses conversations imaginaires avec Romy. Comme souvent dans les albums de Laurent Bonneau on a aussi de longues séquences muettes qui invitent le lecteur à s’immiscer et à donner son interprétation. Ceci permet alors une plongée dans « le cœur des hommes »…

    Enfin, on retrouve ici comme dans « Le Regard d’un père », une réflexion sur la transmission et sur le rôle consolateur et mémorial de l’art. A travers les références à des artistes mythiques d’abord : Dali et Gala, Chagall et Bella, grâce ensuite à l’exposition de Benjamin consacrée à Romy qui lui offre une vie prolongée et démultipliée grâce à la reproduction obsessionnelle de bustes d’elle à des âges différents mais également grâce à la démarche plus « amateur » du mari de Marie Yvonne qui l’a immortalisée tout au long de leur vie commune dans des clichés publiés à compte d’auteur. Sur les planches originales de « l’Etreinte » avant la mise en couleur par ordinateur, on remarque l’utilisation de la bichromie : la voiture accidentée et les sculptures sont dessinées au crayon rouge et cela crée des connections souterraines. L’art apparaît donc comme un moyen pour Dali, Chagall, Benjamin, Jean-Jacques, Jim et Bonneau de figer le temps, d’immortaliser et même de redonner vie dans une tentative - peut-être dérisoire - de contrer la mort.

    LES CHOSES DE LA VIE

    Les deux auteurs abordent en effet tous deux le thème du deuil et du manque dans « Où sont passés les beaux jours » et « Le regard d’un père ». Mais ce qui sous-tend profondément leurs albums c’est aussi le « memento mori ». Sans dogmatisme et sans emphase, ils rappellent chacun à leur façon, la fugacité de la vie et l’importance de profiter des « Beaux moments » et de dire à ses proches qu’on les aime avant qu’il ne soit trop tard. C’est l’un des leitmotivs de ce dernier album. Et c’est ce que souligne la référence aux « Choses de la vie » de Sautet dans la scène onirique et traumatique de l’accident. A la manière du cinéaste, Bonneau et Jim s’intéressent aux choses anodines et fugaces dont on ne perçoit l’importance qu’une fois qu’on les a perdues…et ils soulignent , comme lui, particulièrement à la confusion et à la complexité des sentiments qui sont formidablement retranscrits dans les dialogues, les non-dits et les visages expressifs des personnages. C’est peut-être un hasard également mais juste avant la parution de ce dernier opus, un film de Lionel Bergery s’intitulant lui aussi « L’Etreinte » est sorti avec une Emmanuelle Béart campant une veuve qui n’arrive pas à faire son deuil et à s’autoriser à vivre.

    Si le livre renferme des références cinématographiques car Jim est un grand cinéphile, il ne faudrait pas non plus oublier que les deux artistes sont également vidéastes. Après plusieurs courts-métrages, Jim met enfin en scène son premier long, « Belle enfant » et la façon dont l’album a été construit s’apparente aux techniques du 7e art. Il fonctionne en effet par séquences tournées - pardon dessinées ! - dans un ordre complètement différent du montage final effectué par le scénariste. Certaines scènes « coupées » apparaissent même en appendice de l’édition limitée de Canal Bd comme autant de « bonus » dans un DVD. Le découpage et le graphisme de Laurent Bonneau vont dans ce sens également : il aime dessiner d’après modèle vivant et fait ses castings à la manière d’un réalisateur. Il a d’ailleurs commencé par filmer son ami sculpteur dans les rues de Cadaquès pour le mettre en situation et ses crayons virevoltent comme une caméra. Il multiplie les angles de prise de vue et les plans et pratique souvent le travelling avant ou arrière pour donner du dynamisme aux conversations tandis que la multiplication de gros voire très gros plans permet au lecteur d’entrer en empathie avec le héros.

    Et puis il y a un côté charnel et incarné qui renvoie également au 7e art. Laurent Bonneau qui a publié un recueil de croquis intitulé « Corps », s’intéresse particulièrement à la représentation des corps. Dans la palette restreinte de couleurs qu’il utilise dans l’album, ressort le pêche couleur peau : cette peau omniprésente et tant absente dans la quête du héros … Tel un chef opérateur qui choisit ses éclairages pour créer des ambiances et des atmosphères, Bonneau introduit des échos grâce aux couleurs. Le rouge est associé en permanence à Benjamin : rouge du sang de l’accident, rouge de la honte, rouge de la colère, rouge de l’amour aussi, rouge comme cette « fleur de chair » qu’est le cœur … et le réalisme se mue alors en poésie.


    « L’Etreinte » c’est donc un choc narratif et graphique et une expérimentation réussie,
    « L’Etreinte » c’est un livre aux thème universels qui nous oppresse mais en même temps nous fait du bien,
    « L’Etreinte » c’est un album qui rappelle l’essentiel,
    « l’Etreinte » c’est une petite musique mélancolique interprétée par un duo de virtuoses,
    « L’Etreinte » c’est aussi une anagramme d’éternité … mon coup de cœur de ce début d’été !

    Tarkey Le 16/08/2021 à 18:40:06

    Quelle richesse visuelle et comique, toujours, mais désormais iconoclaste, transgressive, révolutionnaire... avec Hamster Jovial Gotlib amorce sa seconde vie professionnelle, entre Pilote et L'Echo des Savanes, il va se lâcher, il se lâche et ça décoiffe.
    Publiés mensuellement dans la revue "Rock & Folk" certain gags révèlent de l'art éphémère. Les références sont aujourd'hui un peu datées mais devaient bien faire rire le lecteur intello du début des années 70. Reste l'essentiel, le choc des générations post 68 où un conservatisme ringard, qui se veut pourtant ouvert, se heurte de plein fouet à une jeunesse en avance sur son temps, docile (encore que) mais complètement désinhibée notamment sur le plan de l'égalité fille/garçon ou sur celui des questions liées à la sexualité.
    Comique de répétition, comique de situation, souvent en une page, tantôt visuel, tantôt verbeux (ah l'intégrale des "chapeaux ronds" pour illustrer la culture Celte!), Gotlib creuse le filon jusqu'à l'épuiser.
    Une BD à relire dans son contexte avec un œil d'ethnologue ou d'historien contemporain... des gags et des dessins éparses d'un auteur au sommet de son art, mais pas encore au bout de ses questionnements...

    Si besoin: https://mes-trucs-en-vrac.blogspot.com/2017/07/lecture-de-planche-elvis-par-gotlib.html

    thorntrop Le 16/08/2021 à 18:10:17
    I.S.S. Snipers - Tome 1 - Reid Eckart

    Déçu... Le dessin sans être vilain ni baclé, ne me semble pas bien adapté à cet univers Space Opera: Pas assez de détail, en particulier en ce qui concerne les visages, les uniformes/armures et les vaisseaux spatiaux... Quant au scénario il est très simpliste et mal servi par de trop nombreux monologues du narrateur et un langage familier/vulgaire un peu agaçant

    Jolan25 Le 16/08/2021 à 17:59:37

    Super Drôle et super intelligent. Fait par l’auteur de l’indispensable série Heraklès. Un bon moment !

    BudGuy Le 16/08/2021 à 09:50:16
    Les montefiore - Tome 2 - Contrefaçons

    Je suis surpris qu'il n'y ait pas d'avis sur cette bande-dessinée coscénarisé par Christophe Bec, pour laquelle il n'y a ni fantastique, ni suspense, ni action ou encore voyage stellaire, chose surprenante quand on connaît la bibliographie de cet auteur hyperactif.

    Les Montefiore relate l'épopée d'un grande maison de haute-couture italienne de nos jours avec comme point de départ la mort du président et créateur originel de cette société et l'accession de son successeur à sa tête. En parallèle, le récit va suivre le parcours de la nouvelle égérie de la marque et comme on s'en doute un peu, rien ne va être rose pour elle.
    L'histoire est intéressante puisque nous allons alors suivre les défilés et les coulisses de ces derniers, mais également les dessous de ce milieu avec toutes les magouilles et autres coups bas possibles pour acquérir le succès, la presse spécialisée et les contrats publicitaires au profit de la concurrence.

    Le scénario maintient bien l'intérêt et je n'ai pas ressenti d'ennui à la lecture. Je reproche néanmoins le manque de pages pour développer davantage cette histoire, une trilogie aurait été bienvenue au regard des rebondissements et du nombre de personnages assez conséquent.
    Autre point: le personnage de la journaliste intègre et honnête dans ses propos m'a bien fait rire, tant aujourd'hui ce n'est plus possible d'avoir ce type de journaliste à la télévision voire tout court !

    Le dessin de Del Vecchio est correct au niveau des personnages, mais par instant il est au fraise avec quelques visages à la ramasse. Les beaux décors de Toscane, Sibérie et les défilés de mode sont mis à l'honneur et bien restitués.

    Erik67 Le 16/08/2021 à 08:03:55
    La gameuse et son chat - Tome 1 - Tome 1

    J'ai éprouvé de la pitié et de la compassion pour cette jeune femme qui a 29 ans ne connaît que son entreprise et les jeux vidéos en dehors de son activité professionnelle.

    En effet, elle minute son temps pour pouvoir passer des soirées entières à jouer seule devant son écran. Elle refuse même toute relation humaine pouvant constituer un frein à cette passion qu'elle désire pratiquer toute seule comme une égoïste.
    Libre à elle de faire ce qu'elle souhaite mais c'est un peu triste d'avoir les yeux toujours tourné vers un écran. Je ne pense pas que cela soit cela la vie même si elle nous explique la joie de pouvoir progresser avec les niveaux de difficultés du jeu.

    Bon, les choses vont commencer à changer quand elle adopte un petit chaton sur un coup de tête. Du coup, on commence à croire qu'elle va se passionner pour autre chose mais le jeu vidéo reprend vite le dessus comme une drogue dont on n'arrive pas à se passer.

    Il faut voir la tête qu'elle fait quand elle n'a pas eu le temps de sauvegarder sa partie alors qu'elle a réussi à passer un niveau et que le chaton éteins avec sa patte la console de jeu. Il y a vraiment eu des scènes d'attitude de cette gameuse assez pathétique qui on le mérite d'exaspérer le lecteur.

    Le thème est celui de la relation homme animal mais je dois dire que ce n'est pas gagné. C'est plutôt game over !

    Erik67 Le 16/08/2021 à 08:02:16

    J'aime bien l'auteur mais ceci ne m'empêche pas de juger sévèrement cette œuvre de complaisance ou de commande afin de mettre en valeur le patrimoine français à travers le théâtre des Célestins à Lyon.

    Il se trouve que les parents de l'auteur étaient comédiens ce qui permet alors de faciliter le lien entre la bande dessinée (depuis qu'Alfred a été reconnu par ses pairs en gagnant de célèbres prix) et ce magnifique théâtre lyonnais construit en 1792.

    Le récit en lui-même est très court sur un petit format qui ne met pas forcément les dessins en valeur. Le chemin des Célestins nous permet également de visiter les différentes salles de cette bâtisse historique que je ne connaissais pas. Il n'y a vraiment rien d'original dans ce scénario qui semble pâtiner faute d'inspiration.

    Bref, une œuvre de commande se voulant une introspection de l'intime chez l'auteur qui m'a laissé ni chaud, ni froid. Désolé mais pour une fois, je ne suis pas preneur.

    Pulp_Sirius Le 15/08/2021 à 17:23:39
    Geminis Panico - Tome 1 - Tome 1

    "Gros méchant, je vais faire de vous un gentil! NoOoOoOnNn pas ça!!!!!!! Je suis un méchant, un méchant, un méchant! J'insulte les gentils! Grrr! Pas de gentils ici! Les gentils sont inférieurs aux méchants que nous sommes! WHAHAHAHAHAHAHHAHAHA!"

    En gros, voilà le résumé du scénario. J'ai été abasourdi par la pauvreté du scénario et des dialogues. Même si c'était une BD pour enfants (et ça n'a pas l'air de l'être!?) ce serait inexcusable. Évitez!

    ALICECOOPER Le 15/08/2021 à 16:04:03
    Druuna - Tome 3 - Creatura

    Druuna, créature de fantasme, beauté pulpeuse et parfaite dans ses formes et ses proportions, qui invite à l'amour à chacun de ses dessins, ses manifestations de plaisirs et ses orgasmes, comme tout homme en rêverait, au moins sexuellement. Elle est canon. A la lecture, le dessin, bien que moins érotique par rapport aux albums précédents m'a fait bander au premier sens commun du terme. (je sais, c'est cru, mais comment le dire autrement ?) Serpieri est un Boss, l'un de mes dessinateurs préférés.

    C'est un album dont le scénario est beaucoup moins linéaire que les tomes 1 et 2 et très bien construit. Il y a des choses à dire sur ce troisième tome et je souhaite en faire part aux lecteurs. Il peut se lire indépendamment des deux prédécesseurs, c'est une aventure complète. le Top.

    Je crois qu'un psychanalyste devrait dans tous les cas se mettre à la BD parce que Serpieri, outre d'autres dessinateurs, est selon moi un candidat idéal, profondément troublé, peut-être même frustré par la recherche d'un amour idéal qu'en toute conscience il sait qu'il ne trouvera jamais, sans aucune considération de réalité, mais il est avant tout un homme qui a, et je le précise, toujours selon mon opinion, déifié la femme dans cette merveilleuse Druuna (dommage que je ne l'ai pas croisée et bravo à Serpieri pour lui avoir donné naissance) mais étrangement il la maltraite également, il en fait souvent un objet de plaisir ou une simple matrice dans certains cas. Toutefois, il dépeint allégoriquement l'homme, le mâle, la luxure, l’hypocrisie par le beau corps de Lewis en début d'album et qui n'est en réalité qu'un montre ou un mutant et ce dans le fantasme de Druuna, et même la "traite des femmes" (dans la vaine et presque simulée résistance de cette dernière à consentir des rapports sexuels obligés mais finalement acceptés pour son propre plaisir) par ces immondes corps déformés, décomposés et recomposés de cette écœurante matière organique. Ils sont là pour la souiller ou tout simplement satisfaire leur besoin primaire et animal, ils ont besoin de "baiser".

    Un corps humain est également de la matière organique donc à bien des égards on se demande si Druuna, n'est pas à la fois cette entité organique à la dérive dans l'univers où si elle est son propre "moi". Elle serait à la fois Shashtar, Lewis, Druuna, Serpieri lui-même et sous certaines facettes le lecteur : un rapport symbiotique. C'est de la matière organique désorganisée qui créera Druuna par une extension en matière organique organisée. L'apparition de la petite fille confirmera que Druuna n'est qu'un rêve.

    Serpieri sera, pour ma part, et avec cet album, le meilleur représentant et peut-être le seul de la télépathie, où les rêves des uns rencontrent les rêves des autres, où personne n'a une volonté plus forte ou plus faible mais dans un chaos étrange, corrélatif et synchrone qui donne une vie à cet album et qui en fait un volet réussi et grandiose, riche en lecture : un album indispensable de science fiction érotique. Ce tome 3 est pour l'instant mon préféré dans cette univers glauque. Le plus remarquable c'est qu'après vérification du visage du docteur à bord du vaisseau, tel Guido Buzzelli, Serpieri a fait son autoportrait. Il est le doc à bord, mais il est surtout ici, un psy. Son héros est un homme de couleur complimenté par Druuna dès qu'elle voit son entre-jambe nu, Serpieri s'est peut-être également créé son propre idéal au travers de notre héros. Comme beaucoup de gens, il souffre de complexes, toujours selon mon opinion.

    La matière organique s'est développée depuis. "Elle" (ou Druuna) arrive a entrer en contact avec deux des personnages de l'équipage et ce dans des fantasmes de plaisirs sexuels consentis, après lesquels il n'y plus aucun échappatoire possible, Il faut aller "explorer" cet astéroïde et surtout, surtout, revoir cette magnifique Druuna. Elle est la femme. Elle est le rêve. Elle est la muse. Elle est la drogue. Elle est le fantasme. Elle est "LA" raison de vivre. Elle est le tout, elle est Dieu. La présence de l’œil géant n'est certainement pas anodine. Elle est un piège ? Elle est ce à quoi personne ne peut résister, même pas une femme. Serpieri aura dépeint une femme sexuellement parfaite, un fantasme plus fort qu'un fantasme, c'est indescriptible. A lire sans l'ombre d'une hésitation.

    Une oeuvre avec quelques éléments maçonniques dans le cadre de la présence de l’œil-dieu et d'autre part parce qu'il s'agit du troisième volet de la série bien plus réussi, plus riche et surtout plus parfait... Lisez la seconde partie de la biographie de Serpieri en cliquant sur son nom, elle illustre plus parfaitement ce que j'ai essayé d'exprimer dans quelques unes de mes lignes.

    sebastien01 Le 15/08/2021 à 15:52:01

    Une grosse dizaine d’années après Superman : Identité secrète, Kurt Buziek interroge à nouveau notre rapport aux super-héros en s’emparant cette fois-ci du Chevalier noir dans un récit aux multiples points de comparaison avec le premier (Batman: Creature of the Night 2017, #1-4).

    D’un garçon qui passe rapidement de l’adolescence à l’âge adulte, de son homonymie et de ses autres ressemblances – plus ou moins marquées – avec les super-héros, du détournement du comics "de super-héros" pour en faire quelque chose de plus réfléchi, du chapitrage et jusqu’au style de dessin, on sent que le scénariste a voulu réitérer avec Batman ce qu’il avait réussi avec Superman des années auparavant. Même Urban Comics ajoute au parallèle entre les deux albums avec le choix de cette couverture. Il ne s’agit pas pour autant d’une redite, Busiek a bien saisi la différence entre les deux personnages et la tonalité des deux albums s’en ressent.

    Cette histoire est celle de Bruce Wainwright, un garçon dont l’enfance va tragiquement basculer et le destin prendre une tournure qui rappellera étrangement celle de Batman dont il lit les comics depuis son plus jeune âge. Celle-ci est sombre et ses réflexions mélancoliques voire carrément tristes par moments. A l’inverse de bien des comics ou films, elle montre à quel point il n’est pas si aisé de se remettre d’un traumatisme. Et comme avec l’histoire précédente, il ne s’agit pas vraiment d’une histoire de Batman mais de ce qu’il aurait pu être dans le monde réel, violent et corrompu. Un Batman actuel, très "grim and gritty", dans la lignée de ce que propose la bande-annonce du film de Matt Reeves à venir en 2022.

    Si l’histoire est très prenante, elle est aussi superbement accompagnée du dessin de John Paul Leon. L’auteur, récemment décédé, livre ici une dernière prestation comme je les adore avec son trait brut, gras et très encré qui correspond parfaitement à l’ambiance du récit.

    sebastien01 Le 15/08/2021 à 15:51:40

    Pas de super-héros, ni de super-vilain. Pas d’aventure cosmique, ni de menace extraterrestre. Il ne s’agit ici que de la vie d’un homme – presque – ordinaire. Bref, ce n’est pas une histoire de Superman et c’est peut-être justement en cela qu’elle est aussi belle (Superman: Secret Identity 2004, #1-4).

    J’ai toujours préféré Batman à Superman dont la quasi invincibilité me parait être un frein à la mise en place de véritables enjeux dramatiques. Bien que le gros titre rouge en couverture puisse laisser penser le contraire, il n’est cependant pas question de Superman dans cet album mais d’un adolescent ordinaire, Clark Kent, homonyme du super-héros et originaire comme lui du Kansas (mais pas de Smallville, la ressemblance a ses limites). Objet de taquineries voire de moqueries de la part de ses camarades et de ses proches, il se découvre par hasard des super-pouvoirs qui vont changer sa vie.

    Comme il l’avait déjà fait avec Marvels dix ans auparavant, Kurt Busiek raconte dans cet album une histoire à hauteur d’homme et encrée dans notre quotidien. L’adolescent en viendra, comme un clin d’œil, à enfiler le costume du super-héros et à agir en tant que tel mais l’histoire se concentre sur son parcours d’homme en suivant quatre périodes importantes de sa vie (l’adolescence, le monde du travail, la paternité, la retraite). Si quelques séquences d’action parsèment inévitablement l’album, il est surtout question d’introspection et, bien accompagné du superbe dessin de Stuart Immonen, même de poésie. En refermant l’album, on a, comme rarement, le sentiment d’avoir lu un comics "de super-héros" intelligent.

    Par le même scénariste et interrogeant notre rapport aux super-héros en usant des mêmes ficelles, la lecture de Batman : Créature de la nuit est évidemment recommandée.

    Erik67 Le 15/08/2021 à 11:30:52

    Voici une nouvelle BD qui aborde les mythes arthuriens. Même si on connaît tous la légende de la table ronde, l'épée d'Excalibur, le magicien Merlin ou le fidèle Lancelot, c'est toujours intéressant de voir une nouvelle version de cette célèbre histoire celtique. On redécouvre ainsi la légende arthurienne !

    A noter que le graphisme sera une aquarelle pure ce qui fait de très belle vignette à admirer. Les couleurs seront directes.

    La narration est parfois pesante notamment au début mais on rentre progressivement dans l'histoire pour ne plus lâcher jusqu'à la fin inévitable où Arthur va sauver son royaume.

    C'est au final une belle adaptation de ce roman médiéval qui pourra toucher sans doute un nouveau public.

    Erik67 Le 15/08/2021 à 10:07:33

    C'est un jeune dessinateur qui va observer la vie des députés pendant deux ans et nous livrer une enquête assez intéressante au sein du palais Bourbon pour nous faire découvrir cette fonction d'élu du peuple. Ils sont 577 chanceux, élus pour 5 ans par le peuple, à ce jour.

    Certes, il y aura ceux qui se plaignent de ne gagner qu'une indemnité de 5711,08€ en plus des nombreux avantages comme les frais de déplacements ou de bouche payé rubis sur ongle. On nous dit qu'une somme doit aller au groupe politique dont on est issu. Certes, mais c'est seulement 150€ pour LREM par exemple : pas de quoi les laisser sur la paille avec ce qui reste.

    Par ailleurs, l'avance sur frais de mandat est de 5373€ par mois pour payer par exemple le loyer de la permanence de la circonscription ou les gerbes officielles. L'auteur avouera qu'il aimerait bien gagner autant. Nous aussi !

    Par ailleurs, il y a également l'épineuse question du taux d'absentéisme en séance. Mais on apprendra qu'ils ont d'autres rendez-vous tout aussi important en même temps comme les commissions permanentes qui étudie les lois relevant de son domaine. On excusera bien entendu ceux qui représentent les DOM-TOM ou les français résidant à l'étranger ainsi que ceux qui ont une très vaste circonscription montagnarde. Ouf, on a trouvé un justificatif à leur absence de l’hémicycle.

    L'auteur va les accompagner sur le terrain et cela ne sera pas triste car le peuple croit qu'ils peuvent tout résoudre comme problème. On ira jusque dans la circonscription du député Jean Lassalle dans la vallée d'Aspe qui est une vraie personnalité avec une chanson à l'appui.

    On voudrait que les députés soient partout et on a l'impression qu'ils ne font rien. La réalité est plus complexe et tout est un problème de temps qui s'écoule différemment dans ce monde de Narmia.

    En réalité, l'Assemblée nationale ne dispose pas du vrai pouvoir. Seule 6% des propositions de lois soumis par le parlementaire est adoptée et cela peut prendre d'ailleurs beaucoup de temps à cause des nombreux amendements et des aller retour avec le sénat sans compter le Conseil Constitutionnel. Bref, la loi est principalement d'initiative gouvernementale. La fonction de député passe plutôt par la représentation et les actions de communication pour sa circonscription afin de se faire réélire. C'est comme cela que fonctionne notre démocratie.

    Les actions de violence des gilets jaunes contre les locaux et les permanence des députés seront évoqués dans la dernière partie comme pour dire que les institutions de la République peuvent être menacée comme aux Etats-Unis avec l'envahissement du Congrès par des manifestants.

    Intéressant également l'épisode de la venue de Greta Thunberg à l'assemblée pour œuvrer à la transition écologique. On saura tout dans les coulisses de ce qui s'est passé réellement et comment les choses sont tournées.

    Palais Bourbon est la BD à découvrir si on souhaite savoir comment cela se passe vraiment pour les députés. Cela donnera peut-être des vocations !

    kingtoof Le 15/08/2021 à 08:52:16
    Les contes de la Pieuvre - Tome 3 - Célestin et le cœur de Vendrezanne

    Je remets 5 étoiles à ce tome ainsi qu'à toute la série.
    L'originalité de l'œuvre, la profondeur des personnages, la qualité du scénario ainsi que du background... tout est parfait !
    Une collection indispensable.

    Erik67 Le 14/08/2021 à 09:03:49

    Idiss était la grand-mère de Robert Badinter qui fut l’initiateur de la loi contre la peine de mort en France. Richard Malka a scénarisé l'histoire de la famille de l'ancien garde des sceaux qui venait à l'origine de la région de Bessarabie (devenue aujourd'hui la Moldavie) au bord de la mer noire.

    On nous explique les différents pogroms contre les familles juives qui ont secoué la Russie tsariste afin de punir ceux qui avait tué Jésus Christ. Ces persécutions et ses massacres étaient inacceptables mais cela se faisait avec l'assentiment du gouvernement en place. Cela a entraîné l'exode de cette population pour des pays bien plus accueillants comme la France ou les Etats-Unis.

    Pour ceux qui se sont réfugiés en France comme Idiss, il fallait encore affronter la Seconde Guerre Mondiale où le gouvernement de Vichy a cédé à l'envahisseur sur la question juive alors que ces populations étaient parfaitement intégrés et faisait prospérer le pays. Bref,comme dit Idiss, il y aura toujours des chiens enragés pour nous mordre...

    C'est un beau témoignage qui nous ait laissé pour comprendre ce qui s'est passé pour cette population qui a beaucoup souffert de l'antisémitisme. C'est une lecture utile pour comprendre l'histoire à travers celle d'une famille. Il s'agit après d'en tirer des enseignements afin que cela ne se reproduise plus jamais.

    Random- Le 13/08/2021 à 19:42:09
    Jack Palmer - Tome 15 - Palmer en Bretagne

    Un album sous-noté car ceux qui cherchaient de l'humour sur la Bretagne (sur le modèle de la Corse) ne s'y sont pas retrouvés. Et pour cause... il s'agit ici d'un huis-clos bien orchestré, avec du rythme et un comique de répétition efficace. Une (re)lecture agréable pour cette dernière aventure de Jack Palmer.

    sebastien01 Le 13/08/2021 à 12:54:21

    Cela débute comme une enquête classique avant de basculer rapidement dans l’horreur puis le surnaturel et enfin le fantastique. Le tout dans le contexte complexe de l’Irak au sortir de la dernière guerre où s’enchevêtrent les intérêts des compagnies pétrolières, des sociétés militaires privées, des groupes terroristes et, bien sûr, des irakiens (Burning Fields 2015, #1-8).

    Se déroulant durant l’immédiat après-guerre, l’ambiance du récit m’a tout de suite fait penser à Thumbprint (Ciaramella & Malhotra) ou à Sheriff of Babylon (King & Gerads). Dans le scénario de Michael Moreci et Tim Daniel, deux auteurs que je ne connaissais pas, une ex-militaire américaine revient en Irak, dans le privé cette fois-ci, pour enquêter sur une série de meurtres atroces aux allures de rituel satanique. Rien à voir évidemment avec les versets sataniques du Coran – l’histoire a beau se dérouler au Moyen-Orient, la religion est curieusement absente –, les protagonistes n’auront affaire qu’au satanisme mainstream que l’on rencontre un peu partout.

    La mise en place est très prenante, les personnages sont un chouia caricaturaux mais leurs interactions fonctionnent et le contexte d’alors est bien décrit. Et le dessin de Colin Lorimer, que je ne connaissais pas davantage, m’a bien plu quoique sa colorisation me paraisse trop sombre. En revanche, j’ai été beaucoup moins emballé par la seconde moitié du comics : l’enquête vire au survival, les zombies font leur apparition et l’histoire perd à cette occasion toute forme d’intelligence. J’ai le sentiment que les auteurs avaient une idée de départ et n’ont su où l’amener autrement qu’en enchainant les scènes d’action. Dommage.

    scoussement Le 13/08/2021 à 10:59:15

    Superbe BD. Anticipation pas si éloignée de notre sombre avenir. Ça pourrait être du K Dick. Énorme. J’ai adoré.

    Erik67 Le 13/08/2021 à 10:23:10

    De même que j'aime bien en ce moment les séries espagnoles sur Netflix, je commence à apprécier grandement la bd espagnole qui est résolument mâture.

    La couverture est assez intrigante bien qu'elle est un peu trompeuse car elle ne reflète pas vraiment la direction de ce récit assez âpre se situant dans les bas fonds de la ville de Barcelone.

    En effet, il s'agit de suivre un frère et une sœur qui ont eu une enfance bien traumatisante. Ils essayent de s'en sortir mais c'est pas facile de rester dans la légalité surtout pour Pablo qui a à peine 17 ans. Avoir un emploi ne permet pas toujours de pouvoir régler ses factures pour vivre tant les salaires en retour sont médiocres.

    Ce dernier va abandonner la vente de shit pour s'adonner à des combats d'art martiaux plutôt dangereux. Il va découvrir l'amour malgré la rancœur qu'il éprouve vis à vis de sa mère, une droguée qui n'a pas hésité à les abandonner. La thématique sera la difficulté à se reconstruire après des expériences traumatisantes dans l'enfance.

    J'ai vraiment apprécié cette bd malgré un graphisme parfois anguleux. Il ressort de la hargne, une rage de vivre et de vaincre les difficultés de la vie. C'est tout ce que j'aime pour avancer et se reconstruire.

    Erik67 Le 13/08/2021 à 10:21:45
    Le dévoreur de souvenirs - Tome 1 - Tome 1

    Le thème de ce manga est celui des légendes urbaines. Parmi elle, il y a au Japon celle du Kiokuya. On ne sait pas s'il existe vraiment mais il serait capable de dévorer nos souvenirs. Parfois, quand ils sont mauvais, cela peut avoir un véritable effet salutaire.

    Cependant, notre jeune héros ne pense pas pareil. Pour lui, il s'agit d'un ignoble crime surtout sans le consentement car une personne ne peut se construire humainement parlant qu'avec des souvenirs qu'ils soient bons ou mauvais. Bref, ce n'est pas la bonne méthode pour effacer la cause d'un traumatisme par exemple. On pourrait alors avoir recours à la trépanation en lieu et place ? C'est vrai que beaucoup donnerait cher pour voir effacer certains mauvais souvenirs qui peuvent nous hanter...

    Notre jeune héros lycéen s’est mis en tête d'arrêter coûte que coûte le Kiokuya en prouvant tout d'abord son existence. On va lui souhaiter bonne chance dans sa quête.

    Cela ne sera pas le manga du siècle mais il est tout de même recommandable.

    kingtoof Le 12/08/2021 à 21:14:52
    La petite Bédéthèque des Savoirs - Tome 19 - Les Zombies - La Vie au-delà de la mort

    J'ai vraiment apprécié cette BD - documentaire qui m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de cette collection.
    Excellente plongée dans le monde du vaudou et de la zombification.

    bd.otaku Le 12/08/2021 à 20:49:57

    Frederik Peeters voulait pour les vingt ans de « Pilules bleues » faire un « livre miroir », un peu déformant. Il reconnaît d’ailleurs que « la structure du livre est assez proche » et a choisi de publier « Oleg » chez le même éditeur helvétique : « Atrabile ». La parenté des deux ouvrages est enfin soulignée par le choix de la couverture : même couleur rouge, même format…
    *
    Pourtant, ce nouvel opus n’est pas du tout une suite. On y passe du « je » au « il » et le sujet principal semble être Oleg et son processus de création comme l’indique toujours la couverture. On y voit, en effet, un homme allongé, perdu dans ses pensées, semblant rêver à sa prochaine œuvre ou bien structurer son vécu en cases de bd comme semble l’indiquer la mise en page où le nom de l’auteur, le titre et l’éditeur sont inclus dans un gaufrier. Et c’est ce qu’il fait dire à son alter ego : « Il faut voir ça comme une tentative de raconter simplement une vie quotidienne […] À quoi ça rime d'être un auteur de BD vieillissant au 21e siècle ? ». Il répond à cette interrogation de façon presque documentaire tout d’abord. Nous suivons son quotidien d’artiste : il évoque ainsi les longues heures passées sur sa planche à dessin, ses conversations avec son éditeur, ses séances de dédicaces, ses interventions en milieu scolaire dans des saynètes fortement teintées d’autodérision.
    *
    Il nous offre ensuite une savoureuse mise en abyme et renouvelle le thème éculé de l’angoisse de la page blanche : Oleg a plein d’idées, son cerveau « bouillonne » ou plutôt « glougloute » comme il le dit lui-même, mais il a du mal à concrétiser. Observant ce qui l’entoure, il laisse libre cours à son imagination et élabore plusieurs scénarii qu’il soumet invariablement à l’œil acéré de sa compagne, professeur d’histoire de l’art qui finit toujours par lui déconseiller de poursuivre dans cette voie. A la manière du « Magnifique » de Philippe de Broca, Peeters nous offre ainsi un ébouriffant pot-pourri des différents genres régnant dans la bande dessinée et des codes narratifs et stylistiques qui y figurent en les outrant pour en souligner les clichés dans une virtuosité jouissive. Mais cette dimension métalinguistique devient encore plus drôle lorsqu’on s’aperçoit que ces pages fantasques rappellent finalement la bibliographie de l’auteur : on y trouve en effet des références à « Lupus », « Saccage », « RG » ou encore « L’homme gribouillé »… Peeters s’amuse donc ; il construit en déconstruisant, reprend ses anciens ouvrages pour en faire du neuf à la manière du jeu de LEGO dont OLEG est l’anagramme…
    *
    Ce dernier opus n’est cependant pas une œuvre pour « happy few ». Si connaître la bibliographie de l’auteur permet d’apprécier ses clins d’œil, ce n’est nullement indispensable, le comique fonctionne de toute façon. Et surtout, ce n’est pas la dimension principale de cet album qui atteint une portée nettement plus universelle. En effet, quand le héros s’interroge sur sa prochaine création, il décrète qu’il veut s’interroger sur le fait d’« être un auteur vieillissant au 21eme siècle » certes, mais également qu’il veut « raconter l’amour long». Alors, comme dans le jeu de scrabble représenté au verso de la couverture, on peut à nouveau décomposer le titre OLEG et le mettre dans un nouvel ordre : L’EGO (mot compte triple !). Peeters nous touche alors en évoquant l’amour qu’il éprouve pour les deux femmes de sa vie : Elena sa fille adolescente à laquelle il transmet son amour des livres et du cinéma tandis qu’elle l’initie , lui le dinosaure, aux réseaux sociaux, et Alix sa compagne qui va éprouver la maladie. C’est dans ces pages plus intimistes et très pudiques que Peeters excelle se focalisant alors sur des détails infimes et imperceptibles tels quelques gouttes de sueur sur le cou d’Alix, un regard d’Elena et en utilisant de façon somptueuse les noirs…
    *
    « Oleg » c’est à la fois une réflexion sur l’art et l’artiste et une histoire d’humour et d’amour où la maladie vient poser un peu de gravité bientôt balayée par l’autodérision et beaucoup de tendresse. Une œuvre attachante qui parlera aux quadras et quinquas mais pas que … une très belle découverte !

    Sotelo Le 12/08/2021 à 20:36:57

    Actarus est le prince d'Euphor, une planète qui a été entièrement ravagée par l'ignoble empire de Véga. Ayant trouvé refuge sur Terre, il continue de lutter contre ses ennemis, en protégeant notre planète aux commandes de Goldorak, un robot géant surarmé ultra perfectionné. Grand classique surtout connu pour la célébrissime série animée du même nom, "Goldorak" possède la particularité d'avoir été dessiné parallèlement à cette dernière, ce qui explique notamment que l'histoire n'ait pas de vraie fin, un seul tome se révélant évidemment insuffisant pour raconter une telle histoire. Que faut-il donc retenir ? Un dessin surprenant, incroyablement pauvre dans sa représentation des personnages, mais au contraire très impressionnant lors des nombreuses séquences d'action. Nagai possède en effet un trait nerveux et agressif qui sied à merveille aux affrontements de robots qui parsèment le tome. La noirceur de l'histoire est aussi saisissante : l'empire de Véga ne recule devant rien et n'hésite pas à recourir aux procédés les plus abjects pour parvenir à ses fins, dans des séquences d'une violence souvent choquante. Une oeuvre intéressante, qui souffre néanmoins de son court format, la privant d'une fin satisfaisante.

    ALICECOOPER Le 12/08/2021 à 17:25:37
    Valhalla Hotel - Tome 1 - Bite the Bullet

    Pour la notation je me range tout à fait à l'avis du chroniqueur. C'est pas mal mais ça ne vaut pas plus. et pourtant...

    Une entrée en matière qui est assez sympa, avec un scénario assez recherché contenant des parties très hétéroclites, avec un décor style route 66, la voiture de Dom dans Fast And Furious, un joueurs de guitare électrique hipster barbu géant équipé d'une Gibson Flying V, il me semble, des références à Motörhead et à Venom, qui plus est, armé comme ce n'est pas possible, qui débarque pour jouer dans un bar (de la communauté?), qui fracasse deux mecs on ne sait pas pourquoi, des flics très cons surtout la fille qui semble plus intelligente que son collègue mais qui reste tout aussi con que lui (je n'aime pas du tout le comportement), sans oublier un prédateur sexuel (étiquette) qui bosse illégalement dans le commissariat, dans un genre de symbiose, une scène dérangeante de sexe dont on assimile pas de suite l'objectif. Je dois dire que certains autres passages ont également été expédiés trop vite avec les cases. Je continue : une drôle de communauté allemande dont un boucher et la tenancière de l'hôtel, pour ne citer que ceux-là, des expériences bizarres, un véritable homme cochon, d'autres masqués, d'étranges héros dont l'un ne cause pas et l'autre détient une arme, on ne sais pas pourquoi dans une valise, sous un fac-similé d'équipement de pongiste, sans oublier une destination qui n'a rien à voir du tout : un tournoi de tennis de table. On aura tout vu. Avec ces éléments biens recherchés, loquaces, cet album est assez plaisant, frais, original et drôle, la fin l'est moins. C'est une tornade d'originalités que les auteurs devront clarifier dans les tomes suivants. Le déroulé va vite et ça décoiffe grave.

    Comme dit à l'instant, beaucoup de questions restent en suspens (le bar de la communauté, l'arme du héros, le trouble de la parole, le guitariste qui va au bar...), si ces éléments restent tels quels pour le plaisir de la lecture ou de l'originalité, je pense que je me limiterai au tome 2. De plus, l'histoire est à nouveau tronquée comme la majorité des albums d'aujourd'hui, c'est vraiment dommage! Le dessin ne me plait guère. La tenancière de l'hôtel, Frau Winkler ainsi que sa fille sont trop caricaturales style plus autrichien qu'allemand, et je cite en particulier la coupe du héros muet et de la fliquette (également sur la couverture) mais aussi celle de la fille de Frau Winkler, dont les représentations ont tous les traits de glands anatomiques (désolé mais je le décris ainsi). Ma note me semble plus que correcte.

    Dans tous les cas l'album reste frais et très plaisant à lire, j'ai passé un agréable moment mais je lui préfère un autre album dans le genre, album que BDfugue avait mis à la disposition sur BDgest au moment du premier confinement et dont j'ai rédigé un commentaire il s'agit du premier album de Parasite intitulé Duke, tout aussi original mais bien plus drôle encore.

    Pulp_Sirius Le 12/08/2021 à 15:40:47

    Je découvre L'aimant après avoir lu la deuxième BD d'Harari, "La dernière rose de l'été". Même si les paysages ne sont pas aussi invitants que dans cette dernière, en raison de leurs bleus et gris qui donnent froid, j'ai trouvé l'histoire plus satisfaisante.

    Le mystère des thermes à Vals (qui existent vraiment) que notre jeune étudiant architecte tente de déceler (ajoutons-y un élément surnaturel), et les différents personnages que notre protagoniste rencontrera font de l'histoire une fascinante aventure difficile à refermer avant d'avoir lu la dernière page.

    Force est de constater que les histoires d'Harari, malgré leur format géant et leurs nombres de pages, se lisent rapidement et avec une surprenante facilité. Il est certain que je serai au rendez-vous pour sa troisième BD, si jamais il y a.

    Et rassurez-vous, pas besoin d'être élitiste ni snobinard pour apprécier cette BD. Il suffit d'aimer les bonnes histoires.

    Au Fil des Plumes Le 12/08/2021 à 13:02:47

    Il y a des hasards qui sont heureux. Je ne devais pas repartir avec cette BD, pas du tout. Elle était là sur le présentoir de ma médiathèque, m'attendant sagement. Elle m'a vu passé à de nombreuses reprises avant que je pose un regard sur elle. Et puis, tout à coup, je ne sais pas... Le titre, la couleur, les notes qui virevoltent, tout cela semblait m'appeler. Alors, sans même lire le résumé, Ballade pour Sophie a rejoint le reste de mes emprunts. Et puis, au bout de quelques jours, je me suis saisie de cet ouvrage et je l'ai dévoré. Dès les premières pages, je me suis sentie propulsée dans l'histoire. 

    Nous voilà devant une grande maison, en compagnie d'une jeune fille rousse. Elle toque, on lui ouvre. Cette porte qui s'ouvre, c'est tout un univers qui s'offre à nous. Celui de Julien Dubois, un ancien pianiste prodige, une ancienne star de la musique, qui va se livrer à cette journaliste après des années de silence. Au rythme des interviews, le passé se découvre. L'enfance de Julien Dubois se déroule sous nos yeux, puis son adolescence, sa rivalité avec Frédéric Simon (un autre pianiste de renom), son succès et enfin sa descente aux enfers. 

    Les évènements s'enchaînent et virevoltent devant nos yeux tels des notes de musique. Toute la symphonie d'une vie s'écrit. Le scénario est vraiment sublime. Je me suis complètement laissée emporter. Dès les premières planches, la magie a opéré. Prise dans ma lecture, les 320 pages ont défilé à une allure folle. Au-delà de tout cela, Melo Filipe nous livre des personnages d'une beauté qui m'a subjuguée. Julien Dubois, ce vieil homme malade, a eu mille vies en une seule. Sous ses airs bourrus et ses répliques parfois cinglantes, un homme sensible, amoureux et parfois pétri de remords apparaît peu à peu. Quant à la jeune journaliste, Sophie, elle est d'une sensibilité à fleur de peau et cache un secret que nous découvrirons à la fin du récit.

    Juan Cavia quant à lui, nous livre un roman graphique d'une beauté époustouflante. Son trait fin et léger m'a envoûtée. Chaque vignette fourmille de détails. Les expressions de Julien Dubois sont vraiment réalistes. Les couleurs explosent sur certaines planches et s'assombrissent sur d'autres selon le propos. L'esthétique complète parfaitement le propos et crée un ensemble magnifique.

    Ballade pour Sophie est un petit chef d'œuvre tant sur le point du scénario que celui de l'esthétique.

    http://aufildesplumesblog.wordpress.com

    Erik67 Le 12/08/2021 à 09:33:14
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 3 - Wanted Lucky Luke

    Matthieu Bonhomme réalise un très bel album sur notre héros légendaire Lucky Luke qui a remplacé la cigarette par un brin de paille. Il est vrai que j'avais beaucoup apprécié son précédent « l'homme qui tua Lucky Luke » car il était parvenu à dépoussiérer entièrement le mythe.

    Il y a bien entendu des références à la création de Morris avec par exemple un descendant direct de l'un de ses personnages emblématiques comme Phil Defer avec la tête de Jack Pallence bien connu des amateurs de western.

    Il y a également des nouveautés comme ce cousin éloigné des Dalton ou encore ces trois jolies femmes qui ont décidé de conquérir le cœur de notre cow-boy solitaire.

    On retrouve également notre héros en véritable manque de tabac ce qui le rend amusant et cela aura même son incidence sur le déroulement du scénario.

    Une mise en image ainsi qu'un cadrage tout à fait dynamique qui concourt à une belle fluidité d'ensemble. Le dessin semi-réaliste est magnifique, je n'ai rien à redire.

    Reprendre ce personnage phare n'était certes pas facile et je dois dire que c'est une réussite totale. La lecture de cette nouvelle aventure a été fort plaisante. Du coup, je recommande chaudement ce Wanted Lucky Luke.

    madmix83 Le 11/08/2021 à 22:27:59

    Cette BD m'a attiré de par son sujet (et son prix, hé oui ça compte).
    Une soirée entre étudiants qui parlent de la vie et de l'avenir.
    C'est très intéressant, parfois un peu compliqué, mais qui nous amène à revoir les fondements et objectifs de notre société.

    bd.otaku Le 11/08/2021 à 18:02:21

    Le gros plan sur le braque en couverture ainsi que le titre pourraient faire penser à un livre sur la chasse mais « Battue » est bien plus que cela. C’est à la fois une expérience anthropologique, un thriller et presqu’un récit d’épouvante. Il m’a beaucoup fait penser au film « Midsommar » d’Ari Aster et cela n’a finalement rien de surprenant puisque Marine Levéel dont c’est le premier scénario de bande dessinée est réalisatrice et qu’au départ l’intrigue avait été écrite pour le cinéma. Mais en passant du 7e au 9e art, la scénariste donne encore plus de puissance à son intrigue…
    *
    Camille Duhamel vient de perdre son père. Elle est moins affectée par la mort de celui-ci que par la demande de son ami d’enfance, Hassan, devenu journaliste, de retourner sur ses terres natales qu’elle avait fuies et d’infiltrer le groupuscule néopaïen proche de l’extrême droite « les Blanchistes » dont Philippe Duhamel était le leader afin de démontrer que leurs agissements sont loin d’être innocents et les empêcher de faire un carton aux prochaines législatives. Voilà donc le retour de la fille prodige sous le regard circonspect de son oncle et de ses cousins devenus les nouveaux meneurs. Elle va passer les épreuves de sélection pour participer à la grande Battue et faire partie des « élus » du mouvement. Mais ne s’improvise pas détective qui veut … et cette enfance reniée n’aurait-elle d’ailleurs finalement pas marquée l’héroïne davantage qu’elle ne le pense ?
    *
    Ainsi, au-delà d’un reportage (en partie autobiographique) sur des groupes néopaïens quasi sectaires et racistes, on assiste à la quête d’identité d’une jeune femme dans une société patriarcale dont les Blanchistes représentent l’hyperbole. Les interrogations et les atermoiements de l’héroïne sont fort bien rendus grâce à une perception en caméra subjective ou focalisation interne. Camille, sa caméra infrarouge dissimulée dans sa carabine, se fait le relai pour Hassan établi à quelques centaines de mètres mais aussi pour le lecteur. On ne voit que ce qu’elle voit et plus encore on est au diapason de ce qu’elle ressent grâce au monologue intérieur. Alors on tremble pour Camille qui pourrait se faire démasquer et devenir proie à son tour mais au-delà (et c’est la force de l’album) notre perception vacille au gré de ses états d’âme. On perçoit tantôt la Battue comme une boucherie atroce et archaïque, un simple prétexte pour exalter des valeurs désuètes et nauséabondes ou parfois comme une communion avec la nature et un dépassement de soi. La relation particulière qu’elle (re)noue avec son environnement est particulièrement bien mise en scène grâce aux synesthésies et à l’attention portée aux parfums et aux odeurs dont on sait l’importance et le lien à l’enfance depuis Proust et Baudelaire. Ce rapport presque charnel est matérialisé par les mots qui s’inscrivent dans les cases hors des bulles.
    *
    Le danger qui la guette et l’ambivalence de ses sentiments créent une tension croissante et un malaise qui se communiquent au lecteur. L’angoisse s’installe et le final nous laisse sans voix. Le scénario est ainsi véritablement maîtrisé et le dessin n’est pas en reste. Lilian Coquillaud, peintre et bédéiste, nous livre en couleur directe de somptueux paysages. Il a choisi une palette réduite « choquante » qui renforce le sentiment de tension et de malaise. La chevelure rousse de Camille et l’orange vif de la tenue des chasseurs contrastent avec les camaïeux de violet, et le bleu des panoramas montagneux. Le fuchsia domine lui lors des scènes matinales … Ces choix graphiques tranchés, presque fauvistes, sont partie prenante du récit et contribuent à la tension. Le dessinateur multiplie les angles de vue, alterne des panoramas flous et vaporeux et des personnages se détachant avec netteté à l’encre, met en valeur l’expressivité des visages dans des gros plans qui succèdent à des plans larges immersifs comme s’il voulait épouser tous les points de vue possibles et échapper lui aussi à un manichéisme simpliste et délétère.
    *
    « Battue » est donc un superbe album où la noirceur du propos et la beauté éclatante des images entrent à la fois en dissonance et en résonance oxymorique créant un véritable choc esthétique et scénaristique. Un récit particulièrement intelligent qui devrait vous marquer longtemps !

    sebastien01 Le 11/08/2021 à 11:38:32

    Cet album est un très court hors-série, d’une soixantaine de planches seulement, présenté comme une nouvelle se déroulant dans l’univers de Criminal (My Heroes Have Always Been Junkies, 2018).

    Son lien avec la série-mère est toutefois mince et seuls les lecteurs les plus attentifs reconnaitront son héroïne (un indice : on l’a aperçue en mauvaise posture dans le premier tome). Pour le reste, le titre est suffisamment parlant et Ellie fantasme ainsi sur les drogués. La drogue libèrerait les artistes, musicaux en particulier ; une réflexion douteuse étalée tout du long, sans véritable contrepoint, pas même émanant de celui qui l’accompagne dans sa fuite du centre de désintoxication. Ne serait-ce que pour écrire des comics, heureusement qu’il existe encore des travailleurs honnêtes dans ce monde…

    Si Criminal reste ma série préférée de l’indéfectible duo formé d’Ed Brubaker et de Sean Phillips (avec désormais le fils de ce dernier, Jacob Phillips, aux couleurs), cet album ne m’a en revanche pas emballé. Une lecture correcte mais trop en décalage avec les épisodes précédents et suivants, pas vraiment dans l’esprit polar et qui n’est surtout pas d’une grande utilité pour la compréhension de l’ensemble.

    Les amateurs de la série peuvent donc faire l’impasse sur cet achat et passer directement à la cinquième saison, publiée sous forme de deux "romans graphiques" – parce que ça faisait plus chic que d’en faire les tomes 8 et 9 ? – avec les albums Sale week-end puis sa suite, sortie récemment en VF, Un été cruel.

    Erik67 Le 11/08/2021 à 08:34:48

    Les lecteurs qui aiment les chats devront s'abstenir de lire cette BD, c'est ainsi à moins d'être un peu sadomaso. En effet, votre chat préféré sera pourchassé par le maire d'un village qui est également charcutier de profession. Pour remplacer le foie gras, il proposera au même prix un pâté à l'ancienne vendu rubis sur ongle à une clientèle d'épicerie fine peu crédule.

    Evidemment, cette rencontre avec ce curieux boucher va marquer à vie le petit Jacques qui a déjà une enfance bien difficile avec un père violent et une mère absente. Le jeune garçon va goûter à la violence qui le fera sombrer dans un univers assez glauque dans le contexte des années 70 des gangs et des malfrats faisant fortune.

    Ce polar est finalement découpé en trois parties dont les deux premières sont assez intéressantes mais la dernière un peu moins. C'est un parcours assez atypique qui va transformer un innocent petit garçon en criminel. Evidemment, cela ne se terminera pas par un happy-end de rigueur.

    Au final, c'est un bon polar dans un registre grandeur et décadence.

    PtiScarabee Le 10/08/2021 à 23:35:07

    Bon, je rejoins un peu les autres avis. L'idée de base est sympa mais au final il ne se passe pas grand chose. En plus, Spirou est vraiment dessiné comme Tintin avec le nez un peu plus pointu et 3 houppes au lieu d'une tandis que Fantasio et Champignac finissent le trio en Haddock maladroit et grincheux et en Tournesol un peu dans la lune (sans oublier Milou/Spip). Le coup du champignon est téléphoné dès le début de l'album et bien sûr le jeune lecteur de Spirou qui répare la machine à voyager dans le temps... Bref, bonne lecture sans plus qui sera vite oubliée.

    Erik67 Le 10/08/2021 à 13:48:43
    Le ravageur - Tome 1 - La Hache et le Rêve

    A vrai dire, je ne m'attendais pas à que cette série soit aussi bien. Bref, j'ai plutôt été agréablement surpris. Corbeyran produit des scénarios à la chaîne et parfois, cela se ressent au niveau de la qualité. Il n'en n'est rien heureusement pour ce ravageur. Il est vrai que l'auteur prolifique n'avait pas encore traité le thème des vikings.

    On va alors suivre un guerrier viking qui se plaît réellement sur les champs de bataille d'où son surnom un peu spécial car ce n'est point son sourire qui est ravageur. Lorsque son père, chef de clan, meurt au combat, c'est son couard de frère aîné qui prend la tête de la tribu.

    Cette situation délicate ne plaît pas vraiment à notre héros qui décide de partir en lui piquant son épouse Solveig qu'il met enceinte dans la foulée. Il va aller jusqu'à Kiev en longeant un long fleuve puis à Athènes par bateau en passant par la mer Noire. Bref, on ne s'ennuiera pas dans ce long périple.

    Le ravageur ne se révèle pas aussi brutal que cela car il n'est point dénué de compassion ce qui lui jouera de vilains tours face à des ennemis sans pitié. Cela rappelle un peu Thorgal dont on sent bien l'influence. Mais bon, cela se termine dans ce premier tome en véritable drame shakespearien et cela diffère de cette série consensuelle. A suivre par conséquent !

    Pulp_Sirius Le 10/08/2021 à 04:15:41

    Difficile de ne pas se laisser envoûter par les bords de mer que présentent l'album! C'est beau! Trop beau! Ça donne envie d'y être! L'intrigue, elle aussi, est assez prenante, mais il est vrai qu'à la fin de l'album certains bouts ne seront pas raccordés.. La fin de l'histoire m'a laissé perplexe, pour ne pas dire légèrement déçu, comme arrivée trop rapidement, sans réponses. Un bon moment de lecture, mais qui ne satisfait pas totalement.

    MERRY1 Le 09/08/2021 à 21:16:30

    Magnifique et terrifiant, tels les contes de fée. Le dessin de Grenson est égal à lui-même, précis et doux, mais également, paradoxalement, très expressif. Quant à la scénariste, Sylvie Roge, il semble que cela soit sa 1ère œuvre mais j'ai déjà hâte de lire ses prochaines œuvres après ce coup de maître ! Un découpage parfait, une écriture fine et précise, une progression dans la mise en place des éléments qui ne laisse rien au hasard.
    Bravo à tous les 2

    yannzeman Le 09/08/2021 à 12:40:35
    Androïdes (Soleil) - Tome 10 - Darwin

    Je sous-note volontairement cet album, parce que je boycote habituellement ces albums anthologiques, ou chaque histoire est indépendante et où les auteurs changent à chaque album.

    En plus, j'avais commencé à lire les 1ers albums, et ça ne m'avait pas plu, entre des scenarii pas toujours bien ficelés et des dessins pas toujours terribles.

    Mais là, c'est Brion au dessin, alors je me suis laissé tenter.
    Pour le dessin, bien m'en a pris. Pour l'histoire, désolé mais ça a vraiment un gout de trop peu, et cela aurait mérité un meilleur traitement, en 4 à 6 albums minimum.

    Là, ça va trop vite, c'est déjà fini avant de commencer. Il me parait impossible d'être pleinement satisfait d'une histoire aussi courte. En plus, la fin n'est pas extraordinaire et m'a laissé sur ma faim, justement.

    Vraiment dommage, parce que Brion est un extraordinaire dessinateur, capable de briller en SF pure et dure comme dans un moyen-âge fantastique aux ambiances celtiques à souhait.
    Il sait utiliser tout le potentiel de la palette graphique, pour rendre son dessin chaleureux, malgré le support utilisé. Et quels décors !

    Par pitié, messieurs les éditeurs, proposez à M Brion des projets au long cours et pas des unitaires frustrants !

    Erik67 Le 09/08/2021 à 09:58:34

    Je ne le savais pas quand j'ai abordé cette lecture mais c'est un album qui forme une conclusion à la saga « Chinaman » des mêmes auteurs qui retraçait à travers neuf albums les errances d'un Chinois durant la conquête de l'Ouest sur le sol américain. Il avait quitté en effet son pays natal pourchassé par les fameuses triades.

    Le réveil du tigre se situe 20 années après alors qu'il est devenu une ruine humaine de par l’opium et les mauvais souvenirs traumatisants de la guerre de Sécession. Notre héros va se réveiller afin d'aider son fils caché qu'il vient de découvrir d'une ancienne relation. A noter que ce fils fait partie de la fameuse agence Pinkerton pour régler à la manière forte certains problèmes de droit.

    Il y a toujours ce thème récurrent d'un plaidoyer pour la justice sans utiliser d'arme à feu. Il est vrai que le sabre est parfois plus efficace. L'intrigue est très facile à suivre et prenante, l'obsession du personnage est palpable, ce qui le rend attachant. Néanmoins, il n'y aura pas de réelles surprises dans ce récit.

    Un mot sur le dessin semi-réaliste de Taduc pour dire qu'il reste toujours aussi classique que ce soit pour les personnages ou les paysages. Ce graphisme aide clairement à la fluidité de la lecture.

    C'est une belle conclusion en forme de diptyque pour une série qui nous avait plu dans le temps.

    BudGuy Le 08/08/2021 à 20:38:57
    Kurusan, le samouraï noir - Tome 1 - Yasuke

    Grand fan de l'Histoire japonaise et des samouraïs, je ne pouvais pas passer à côté de cette bande-dessinée consacrée à Yasuke, le samouraï noir.

    Se déroulant durant le Sengoku Jidai (guerre pour l'unification du pays), nous suivons l'arrivée au Japon et l'histoire personnelle de ce jeune africain qui va se retrouver au milieu du chaos politique ambiant, entre intrigues/complots/allégeances/trahisons et autres meurtres pour le pouvoir.
    Il y a évidemment une grosse part de fiction puisqu'officiellement on ne connait rien sur lui avant son arrivée au pays du soleil levant. Cependant c'est bien contrebalancée via les personnages et évènements historiques (Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi, le massacre des ikko-ikki…).

    Les auteurs ont su retranscrire l'atmosphère du Japon médiéval comme il fallait, entre les cases de vue d'ensemble qui font penser aux estampes d'Hiroshige et autre Hokusai, et les planches consacrées aux combats au katana: l'amateur du genre sera comblé.
    Le découpage des scènes martiales est de surcroît bien réalisé dans la mesure où l'on comprend l'action lisiblement (ce qui semble parfois échapper à beaucoup d'auteurs de BD actuels). Quelques passages auraient pu être davantage développés comme par exemple l'entraînement de Yasuke au bushido.

    J'ai hâte de lire la suite et j'espère que les auteurs vont continuer sur leur lancée et nous gratifier d'une suite digne de ce nom.

    Une très bonne surprise.

    ALICECOOPER Le 08/08/2021 à 18:52:49
    Le mercenaire - Tome 1 - Le feu sacré

    Grand amateur de science fiction c'est avec le tome 10 déjà commenté que j'ai découvert cette série fabuleuse dont je n'ai jamais entendu parler auparavant.

    Cette album est un excellent tome avec un scénario simple qui semble très linéaire mais dont seul Segrelles a le secret en y implantant des tronçons de génie. Ceux qui ont aimé les dessins de Boris Valéjo dans les années 80 aimeront également ceux présents dans "Le Mercenaire", avec des visages sublimes réalisés à l'aérographe et surtout un trait réaliste, toutes proportion gardées, et surtout comme le dit si bien Benvoila, une curieuse impression d'immobilisme et pour ma part de la naïveté artistique. Il y a un certain vide dans les fonds des cases qui laisse au lecteur une impression d'immensité, qui l'aspire tout simplement dans l'aventure, c'est tout simplement magique.

    Comme déjà dit, il y a quelque chose de parfait et d'abouti chez Segrelles. Cette série est sans conteste et selon mon opinion un grand chef d'oeuvre dans son genre, a classer au panthéon de la bande dessinée et surtout, à absolument avoir dans sa Bédéthèque.