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Dernier album signé Charlier. Une aventure one hlot plus longue qu'à l'accoutumée (62 planches) comme si Charlier répugnait à abandonner ses héros.
Une histoire très originale aussi que celle de ce défecteur russe qui passe aux Etats-Unis avec son Mig 29 ety demande l'asile politique.
Pour prouver sa bonne fois, il signale un bon nombre de balises que les Soviétiques ont implanté en Alaska. Du coup, il est rapatrié dans LA base ultra-secrète du Nevada.
Et si c'était en fait un espion soviétique ?
Curieux album où J-M Charlier fait d'un soviétique un héros positif (c'était quand même grosso modo plutôt le contraire jusqu'à présent !). Buck Danny allant même jusqu'à lui rendre hommage.
Un bel album !
Pour le dernier album de son dernier grand cycle (près de 150 planches !) Charlier se permet d'y mettre du suspens jusqu'à quasiment la dernière page.
C'est donc un scénariste en pleine possession de son art que nous applaudissons dans cet épisode.
Nous avons droit à tout ou presque : Buck prisonnier des Cubains, le Tomcat nucléaire protégé par un vol commercial d'AeroMexico, etc.
On notera aussi la présence de Ronald Reagan mais pas comme vignette fugitive mais comme partie prenante de l'histoire. Il intervient d'ailleurs à la dernière planche pour y apporter une note comique.
La reprise de ces 3 albums au cinéma ferait à n'en pas douter un blockbuster.
Pour Buck, il n'y a pas de doute, le message des terroristes indiquant qu'ils souhaitaient négocier la restitution des avions et des armes atomiques est un piège.
Il imagine au contraire que 3 points névralgiques pourraient être visés : le canal de Panama, la base américaine de Guantanamo à Cuba et le cap Canaveral. Mais l'amiral ne peut rien faire; ses ordres sont formels : il doit mettre tous ses moyens disponibles pour protéger la conférence de Cancun (qui historiquement eu bien lieu).
Buck négocie avec son patron 3 jours de permission pour enquêter de son côté et ce qu'il va finir par apprendre est que c'est Cancun, elle même qui est l'objectif des terroristes.
En nous narrant ce cycle atomique de trois volumes, Charlier nous sans le savoir nous offre sa dernière saga aérienne. Son dernier album ne sera en effet qu'un one shot.
Une conférence réunissant tous les chefs d'état occidentaux doit se tenir dans les prochaines semaines (au départ de l'histoire). On y ignore encore le lieu exact mais on sait que cette réunion se fera dans l'arc caraïbe.
En attendant un bombardier US a été attaqué dans le grand nord et 3 bombes nucléaires ont disparu.
De la même manière, alors qu'il était au Managua pour une démonstration, Buck Danny a vu deux de ses chasseurs bombardiers Tomcat être enlevés.
Qui peut bien être derrière tout ça ? Oui, vous avez deviné c'est elle ! Notons qu'elle s'est encore fait faire une opération de chirurgie plastique (elle ressemble, quel curieux hasard, à l'épouse de Francis Bergèse !).
Il était temps que cela se termine.
Joliesse et beauté sont des notions certes intéressantes mais à un moment on finit par se poser la question :"Qu'y a-t-il dans l'assiette ?" et c'est là où il faut reconnaître que c'est assez vide.
Oh les 44 planches réglementaires sont remplies ... mais surtout de clichés !
Betelgeuse, c'est très gentil mais ça finit par lasser.
Bon, c'est vrai Léo est dans son genre un génie capable de nous bâtir à chaque fois un bestiaire renouvelé.
Bon, d'accord, ces couleurs sont réussies et il donne là la pleine mesure de son talent.
Bon d'accord, ses héroïnes sont attachantes mais le vide absolu du scénario se fait tout de même sentir surtout à la fin du 4ème aventure !
L'action se concentre fortement sur Kim.
Il faut dire que depuis le début de l'histoire, elle a pris l'habitude de se dépoitrailler et que du coup elle affole, les protagonistes mâles de la série (et accessoirement parfois aussi les lecteurs).
Le prétexte de cette histoire d'expédition pour juger de "l'humanité" des iums est assez ridicule mais nous fait découvrir de superbes paysages aussi bien extérieurs qu'intérieurs (je pense aux cavernes).
Le talent du dessinateur ne serait pas là, je pense qu'on s'ennuierait ferme car l'histoire n'est pas vraiment palpitante.
Toujours beaucoup d'imagination et un dessin qui s'affirme de plus en plus. On tombe amoureux de ces iums, sorte de gros pandas qui peuvent être dangereux.
A franchement parler, pas de suspens, peu d'action mais des paysages et un bestiaire magnifiques. Cela compense et permet de faire passer le temps.
Je ne connaissais pas "Les Mondes d'Aldébaran" et ai donc débuté la série par ce cycle.
J'avoue avoir été conquis. Par l'imagination du scénariste d'abord, même si différents éléments me semblent inspirés par "Dune" ou "Star Wars" (pour ce dernier je pense à la ferme dans le désert). Mais c'est très correct. Pas le chef d'oeuvre annoncé certes, mais une très bonne BD.
Si le premier album se focalisait sur les évènements de 1578, celui-ci se déroule essentiellement plus de vingt ans après. En 1597, un inconnu se prétend Dom Sebastiao, roi de Portugal. Comme nous sommes à Venise et que la Sérénissime République est prudente, elle se sontente d'enfermer ce qui pourrait n'être qu'un affabulateur.
Le procès débute deux ans plus tard et le prisonnier s'avère convaincant au point qu'il obtient de pouvoir retourner "voir son peuple".
Un long voyage périlleux s'annonce.
Pour savoir la suite de cette histoire mieux se tourner vers les livres d'histoire car la suite en BD n'est jamais (ou pas encore) sortie. On a apprendra dans les ouvrages académiques que ce survivance possible de Dom Sebastiao a pris pour nom le sébastianisme et que quatre personnes ont ainsi prétendu être le roi. La dernière tentative date de 1598 (notre histoire donc) et se termina au gibet en 1610.
Il y avait donc encore plein de chose à raconter. Dommage !
Excellente BD sur un thème historique peu connu des Français, la bataille d'Alcazarquivir (1578) également connue sous le nom de Ksar-el-Kébir et orthographiée dans l'album Alcacer-Kébir.
C'est en voulant s'approprier une partie de littoral marocain que les Portugais subirent une cuisante défaite mais surtout virent leur roi mourir.
"Virent" est d'ailleurs un bien grand mot, puisqu'en fait on suppose qu'il est mort dans la bataille. Cette série est donc basée sur le retour éventuel de ce roi, ce qui ne va pas sans poser de problème puisque sa mort à entraîner l'union de l'Espagne et du Portugal.
Aussi la survenue à Venise d'un homme qui se prétend être l'ancien roi est-elle annonciatrice de drames.
Plutôt très bien fait avec un dessin parfois un peu trop académique. Mais on se laisse prendre au jeu.
Seule une fin un peu bavarde et (un peu) tarabiscotée empêche de décrocher la timbale du chef d'oeuvre.
Tout dans cet opus n'est qu'allusions, clins d'oeil et références.
Le nom de l'héroïne d'abord : Thelma Ritter.
Thelma Ritter (1905-1969) est le nom d'une actrice que l'on retrouve notamment dans "Fenêtre sur cour" (1954) d'Alfred Hitchcock mais également dans "Confidences pour l'Oreiller" (1959) de Michael Gordon. Dans les deux cas, elle joue un rôle comique. Celui d'une femme de ménage astucieuse, un brin pocharde et au grand coeur. Ce n'est donc pas un hasard si les auteurs lui font réendosser un costume similaire ici.
Tout débute quand elle rencontre un homme hagard qui lui demande tout de go, si elle le connaît. Mais la fille de la (grande) maison dans laquelle travaille Thelma repèré l'inconnu et pour mieux le "sauver" l'engage comme préposé à la piscine. Là où les choses se compliquent, c'est que d'autres personnes s'intéressent à ce mystérieux individu. D'ailleurs le jardinier va être abattu par méprise, l'assassin pensant qu'il s'agissait de "Max", Linelle -la fille de la maison l'a prénommé ainsi-.
Voici pour la trame, intéressante à souhait. Quant aux allusions multiples on citera encore le prénom de l'héroïne, Linelle, contraction de Linda Darnell, célèbre actrice de l'époque qui prête plus ou moins ses traits à l'héroïne de papier. Ce Ted Benoit la, sans être mortimeresque, a plein de talent, voire du génie. Son tandem avec Pierre Nedjar est d'une totale efficacité.
A ce propos quel éditeur aura l'intelligence de remettre Pierre Nedjar "aux affaires". Ce n'est pas qu'on manque de scénaristes aujourd'hui, mais celui-ci est vraiment talentueux.
Bien qu'étant passionnant, ce triptyque de la drogue repose sur un postulat peu crédible : à savoir qu'un état indépendant, sans autres appuis géopolitiques, se livre "ouvertement" à la culture du pavot. Dans un tel cas, l'aéronavale aurait vite fait de nettoyer le terrain.
Notre réalité est plus subtile que cela. Les champs de pavots sont situées officiellement dans des zones rebelles (Triangle d'or, vallées afghanes, etc.). Ces mensonges n'abusent personne mais bien malin qui peut apporter une preuve tangible de collusion entre ces prétendus (voirs réels) rebelles et les gouvernements en place. Qui plus est tous ces régimes sont soutenus par d'autres (Chine pour la Birmanie par exemple), ce qui pourrait avoir un effet de dissémination. Tout ceci donc pour dire qu'un état isolé et trafiquant ouvertement dans la drogue aurait peu de chances d'échapper aux foudres américaines.
Mais ceci nous permet d'avoir une saga fort réjouissante. Ainsi donc sachant qu'ils ont été percés à jour par les Américains, les trafiquants organisent la "moisson" un peu plus vite que prévu et envoient leur production par le fleuve en employant une technique viet minh (barils soudés, à moitié remplis pour leur permettre une flottaison et descendant imperturbablement les fleuves).
Je passe sous silence les multiples péripéties, toujours est-il que la drogue va être récupérée par un cargo financé par la mafia le "Ghost Queen". La configuration du "Haut-Sarrawak-du-Nord" (oups !) étant ce qu'elle est (multiples îlots) permettant d'échapper à la surveillance aérienne, comment Buck et ses amis vont-ils faire pour empêcher des "dizaines de milliers de kids américains de mourir (de cette saloperie)" ?
Une pensée émue pour Victor Hubinon qu'il allait s'envoler pour d'autres cieux et dont c'était la dernière histoire. Rien que pour lui rendre hommage, cet album est à ranger dans la catégorie des "Indispensables".
En situant son action au Sarawak, Charlier pensait être tranquille. Situé au nord-ouest de Bornéo, ce sultanat doit sa réputation au fait que pendant longtemps ce sont des "Rajahs Blancs" qui gouvernèrent le pays pendant près d'un siècle. Quelle belle BD cela ferait !
Toujours est-il qu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le pays est ruiné. Le petit-neveu de James Brook, fondateur de la dynastie, préfère alors offrir le sultanat à la couronne britannique.
C'est ce qui explique que le Sarawak fasse partie de la Malaisie.
Comme c'est ainsi qu'il est écrit dans le tome précédent, j'imagine que les oreilles de Charlier ont dû siffler. C'est pourquoi dans cet album ci, plus question de Sarawak mias plutôt d'un Sarawak du Nord, d'un Haut Sarawak ou même d'un Sarrawak avec 2 R. On sent bien que Charlier n'est pas fixé et qu'il a du se faire taper sur les doigts.
(avis sur l'abum dans le suivant)
Au cours d'un vol dans la tempête (depuis le temps que cela dure, il faudrait conseiller à la Navy d'arrêter les vols en plein ouragan; on ne compte plus les zincs envoyés à la baille par Buck et ses copains !) Sonny est obligé de crasher son avion. Tandis qu'il saute en parachute, des hommes en armes l'ont repéré et vont le faire prisonnier, tout en essayant de faire croire au secours américains que l'accident a eu lieu beaucoup plus loin.
Dans cet épisode, Charlier aborde le problème de la drogue et des champs de pavots. Un long discours d'un mafieux correspond presque à un plaidoyer pro domo que pourrait tenir un membre de la DEA (ou de la CIA). Trente ans plus tard, force est de constater que cette lutte soit diant en passe d'être gagnée est perdue depuis belle lurette.
Reste un album bondissant qu'il faut recommander.
Suite et fin des "Anges Bleus".
On reste dans la même tonalité. Signalons que dans l'album précédent Slim Holden, le vieux complice de Buck se révèle sous un mauvais jour. Originaire du sud des Etats-Unis, il est raciste et prend en grippe un mécanicien noir qu'il soupçonne de saboter les appareils. Et la suspicion continue dans cet opus. Evidemment, Buck ne va pas laisser passer pareille injustice. Mais les incidents se poursuivent ...
A noter qu'au début de l'album nous avons droit à la complicité dévastatrice de Laverdure et Tuckson. Il faudrait qu'ils se rencontrent plus souvent ces deux là.
Buck et ses amis sont sommés de devenir des "Blue Angels" (l'équivalent de la Patrouille de France pour la seule Navy, l'Air Force ayant l'équivalent sous le nom de Sky Blazers). Un important meeting aérien doit avoir lieu au Pakistan. A l'issue de ces rencontres internationales, l'armée pakistanaise commandera un nouveau type d'appareil.
C'est donc dans cet album que Buck Danny rencontre Dan Cooper (le pilote canadien de Weinberg qui s'envolait dans les pages de Tintin) et qu'il revoit Michel Tanguy (qui avait choisi le journal Pilote [bien nommé en la circonstance !] et dont le père n'était autre que le même J-M Charlier.
Mais devant une telle affaire de gros sous certains industriels entendent bien mettre des batons dans les roues des Américains et embauchent pour cela une Lady X transformée. Elle est devenue brune et des opérations de chirurgie esthétique ont modifié son visage (dans la réalité Hubinon avait changé de compagne !);
Bref, un des pilotes de Buck est grièvement blessé. Voilà pourquoi on le fait remplacer par un crack. Ce Ted Mulligan est assurément très fort mais il en a payé le prix, suite à un accident son visage a été entièrement brulé et il porte depuis un masque de cuir laissant deviner un crâne aussi lisse que celui d'un bonze. Par ailleurs sa voix est également cassée, bref c'est un miraculé ou un chanceux. Et il va avoir besoin de beaucoup de chance car les accidents continuent de se succéder les uns aux autres.
NB : A noter que c'est dans cet album que l'on passe d'une page de 4 bandes à une page de 3 bandes.
Second et dernier volet de ces aventures atomiques.
Ainsi donc dans le premier volume (excellent), nous avons appris qu'une bombe atomique tactique s'est perdue dans le Mantegua (pays fictif d'Amérique du Sud) proche de la mer des Antilles. Or ce pays est en pleine guerre civile. Bien évidemment ce sont les rebelles qui ont mis la main sur le joujou et ils comptent s'en servir contre le repaire de leurs ennemis.
Après bien des aventures Buck et ses complices de toujours vont se faire embaucher par la guérilla comme pilotes.
Le deuxième album débute avec la volonté farouche de Buck de piloter l'avion qui transportera la bombe pour mieux l'escamoter. Compte tenu du danger une prime de 500.000 $ est offerte à l'équipage "nucléaire".
Du coup, les autres équipages de la guérilla vont tenter de savonner la planche de Buck. Et d'autres avanies arrivent à nos héros qui auront fort à faire.
Cela dit l'album est vraiment superbe et sans temps morts. On notera tout de même un point fort désagréable. Hubinon, malade, a laissé sa place à Jean-Claude Pascal pour une dizaine de planches. Sans vouloir incriminer ce dessinateur (qui sera utilisé à plusieurs reprises dont notamment dans Barbe-Rouge), son style n'a quasiment rien à voir avec celui d'Hubinon. Pire encore, il est assez fade. Quand un Jije ou un Paape reprend au vol les séries d'Hubinon on a droit à "quelque chose". Pas là !
C'est dommage et cela montre aussi que pour Dupuis quoiqu'il arrivât, il fallait que "the show must go on".
Lorsqu'il entame cette aventure en 1965, J-M CHarlier ne fait que devancer l'actualité puisque quelques semaines plus tard une partie des fait relatés dans cette histoire se produisent réellement.
Le 17 janvier 1966 deux avions militaires américains entre en collision (8 morts) mais surtout 4 bombes atomiques partent dans la nature.
L'une sera retrouvée dans le lit d'une rivière, une autre sera répêchée en mer (après presque 3 mois de recherches) et deux autres exploseront.
Attention précisons bien que ce ne sont pas les charges nucléaires qui ont explosé mais les conventionnelles. Mais ceci provoquera la dissémination de plutonium dans la nature.
Du coup les forces américaines seront obligées durant plusieurs mois de littéralement gratter la terre des environs de Palomares. L'affaire fit grand bruit à l'époque et venait conforter le scénario de J-M Charlier.
La vérité oblige à dire que l'auteur de Buck Danny avait d'autres exemples d'accidents similaires à sa disposition. Rien qu'en 1950, cinq (5!) bombardiers s'écrasèrent avec leur charge atomique à bord. Depuis cette date et jusqu'à cet album une vingtaine d'accidents similaires arrivèrent pour les seules forces américaines (il est bien connu qu'une telle chose ne pouvait survenir en URSS !)
Quoiqu'il en soit Charlier montrait avec cette aventure qu'il avait à la fois du nez et des connaissances quant à une actualité assez peu diffusée (à l'époque).
L'histoire en elle même n'a rien d'exceptionnel. Nous sommes pendant la guerre de 30 ans et un agent catholique est chargé de récupérer un catholique de Lubeck et sa femme et de les ramener dans le sud de l'Allemagne, terre catholique.
Le scénario est un pretexte pour montrer les horreurs de la guerre.
Rien de notable donc sinon que les dessins de Sokal sont décevants, non pas quand il dessine des animaux (les loups notamment) mais quand il dépeint les hommes. L'artiste vaut mieux que cela.
Reste que l'album est exceptionnel par les sanguines et fusains qui illustrent la préface de Populaire. Ces esquisses sont somptueuses et complètement à la hauteur de cette préface remarquable tant dans le style que par l'ironie.
Ces quelques pages valent largement tout le reste de l'album -lequel est honnête au demeurant.
Le passage d'une jeune fille allemande à celui de femme.
Nina Reuber, membre (volontaire ? la question ne sera pas résolue et cela rend l'histoire encore plus intéressante) des jeunesses hitlériennes profite de la débacle pour se refugier chez une vague tante de Berlin.
Durant son trajet, habillée en garçon, elle aura l'occasion de cotoyer l'armée des vainqueurs dont le comportement est loin d'être irréprochable (viols, trafic de péniciline, etc.). C'est dans ce Berlin de l'immédiate après guerre qu'elle va devenir femme dans tous les sens du terme.
Elle va faire partie de ceux qui se battent politiquement pour que la ville accède au statut de lander et puisse échapper aux mains des Russes, elle va assister une journaliste française au procès de Nuremberg et bien sûr, elle va être amoureuse.
Comme toujours chez Warnauts et Raives, il n'y a pas d'amours heureuses.
Il n'y a que des fins de désespoir, des fins où tous les acteurs souffrent et souffriront encore.
Comme toujours chez eux, on apprécie l'élégance de la narration et des dessins et comme toujours aussi on se demande à la fin, pourquoi il manque ce petit quelque chose qui en aurait fait un chef d'oeuvre.
Car il y a dans cette album une touche de "La Grande Illusion", une autre "Des Enfants du Paradis". Il est des analogies qui sont moins reluisantes !
Un peu moins de mille strips !
Le meilleur dessinateur de l'Homme-Araignée : Romita ! (et l'un des meilleurs dessinateurs de comics tout court).
Un scénariste qu'il est inutile de présenter et qui a sans doute relancer au début des années 60 un genre qui était quasiment à bout de souffle (Batman et Superman inclus). Bref du nanan !
ATTENTION, ne pas faire l'erreur (bien involontaire) que j'ai faite : se précipiter sur le livre et l'engloutir. On finit par caler. Deguster cela histoires après histoires (elles font en règle générale entre 80 et 100 strips chacune) quitte à faire un break. Sinon le plat va vite sembler bon mais assez roboratif.
L'épisode égyptien de l'album donne lumière, couleur et intérêt à ce volume.
Le dessin de facture classique de Lenaerts est superbe, mature, on en redemande. Pour ce qui est du scénario, il y a à mon sens un net mieux grâce à cet exotisme et aux personnages qui en découlent. Il était malheureusement trop tard pour redresser le tempo d'une série qui s'était déjà engluée dans les sables bien avant d'atteindre Gizeh !
Tout comme dans le premier tome, tous les ingrédients sont là.
Ça saute, ça trépide mais cela reste désespérement plat.
En fait cela fait maintenant près de 90 pages qu'on ne voit toujours pas où André-Paul Duchâteau veut en venir. Sans doute ne le sait-il pas non plus. Mais cela ne fait évidemment pas une bonne raison pour suivre cette série.
On est d'accord André-Paul Duchâteau est un dinosaure de la BD. Très à l'aise dans les histoires policières, un ton en dessous dans celles d'aventures.
Ça ne loupe pas ici !
Pourquoi ?
Difficile à dire.
La période choisie est assez rare : le Paris de 1838 (après un prologue en 1830).
Les héros "historiques" : Alexandre Dumas et Gérard de Nerval (bien que son nom ne soit jamais cité)
Des allusions à des mythes en abondance : Lorelei, sociétés secrètes.
Un méchant de bon aloi et puis ... Et puis rien, c'est plat. Pas réellement enquiquinant mais plat. On suit sans passion, en jetant un oeil sur le dessin de Lenaerts, qui a régréssé par rapport à ses débuts (à mon avis) et n'a pas la maturité qu'il aura dans "La Fugitive".
Le titre de l'album indique bien l'atmosphère de l'histoire.
Max s'est jeté dans cette aventure sans grande illusion sur le sort de son ami.
Il n'a plus davantage d'illusions sur les "forces de progrès" noyautées par les staliniens.
Guère d'illusions sur le sort des Républicains et encore moins sur le sort des ses frères d'armes.
Quant à l'opportunité d'un amour naissant, il préfèrera le fuir croyant se sacrifier pour sa fille.
C'est vraiment une fuite en avant sans aucune illusion. Mais Dieu que ce désespoir, que cette mélancolie sont belles à lire.
NB : il y a presque 10 ans d'écart entre le premier album et ce 3ème qui clôt la série; seul le talent de Giardino (pour ne pas dire la grâce ou le génie) permet de tolérer un tel écart. Et que dire de Jonas Fink commencé encore plus tôt -1994- et toujours en rade après 2 albums !
Au boulot M. Giardino ! vos admirateurs attendent vos suites avec impatience !
Deuxième épisode un net ton en dessous du premier.
L'effet de surprise joue moins et l'histoire plus ramassée se tient moins. La focalisation sur M. Monroe n'est pas totale et le mystère entourant sa mort est davantage suggéré que réellement fouillé d'où une petite déception.
Cela étant la peinture acerbe des moeurs politiques américaines (seulement américaines ?) est toujours aussi bien venue. NOus avons toujours droit à des mots d'esprit cruels mais drôles.
Bref c'est assez gouleyant. A part le dessin... je sais bien que quelque soit son métier on a tous à débuter un jour mais là je crois qu'on a brûlé un peu les étapes.
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Cabanes est un dessinateur époustouflant. Il s'avère ici en plus un brillant coloriste.
Ces 5 histoires ont toutes pour thème la tentation de la femme vue par des adolescents pré-pubères, encore gamins dans leur comportement et leur corps mais déjà taraudés dans leur tête par le sexe dit faible.
Dans le lot une histoire très remarquable de finesse quant à la psychologie "enfantine", une autre excellente et d'autres plus convenues.
Mais la qualité du dessin emporte tout sur son passage.
Au fil des pages apparaît un envoûtement de l'Afrique. C'est surtout cela qui se dégage de cet album dont la moiteur et la lascivité font penser aux "esclaves de la torpeur".
L'histoire en elle même n'est pas exceptionnelle, le tempo volontairement lent finit par être décousu. Le secret qui tient l'intrigue est glauque à l'extrême et pas de bon bon goût. Mais on se laisse malgré tout prendre par le talent de Raives qui au passage donne à l'un des protagonistes le visage de Pierre Brasseur.
En revanche, la fin, cruelle, joue sur la déchéance et les occasions ratées ou perdues. Vincent, le "héros" a-t-il fantasmé l'histoire ? L'a-t-il réellement vécue ? Ou cela n'est pas une vengeance supplémentaire de sa maîtresse pour lui clouer davantage le coeur ?
Rien que pour cela, ce livre est à lire.
5 historiettes troubles, moites et sensuelles (pour ne pas dire sexuelles pour 4 d'entre elles).
Comme souvent chez Warnauts, c'est intéressant. Comme toujours avec Raives le dessin est magnifique et les couleurs ne laissent pas indifférent.
Pour autant, cet album est à mon sens un ton en dessous de la production usuelle des deux compères.
Cela reste un peu inabouti ou trop facile. Ils sont capables de faire largement mieux.
Les histoires courtes sont majoritairement des reprises tirées du "Poignard d'Istanbul" mais elles bénéficient cette fois d'une mise en couleurs assez réussie.
Quant à "Caraïbes" qui donne son titre au bouquin, il s'agit d'une histoire d'une 50aine de planche se déroulant à Carthagène. C'est asse sympa mais encore une fois cette longueur convient moins au style "Lumpen" qui excelle dans l'ironie et le cynisme sous format court.
Néanmoins le face à face entre Dieter et Carlos Gardel est des plus réussi.
Les histoires courtes de Dieter Lumpen sont parfois inégales mais rarement décevantes. C'est encore une fois le cas dans cet album avec un pur chef d'oeuvre se déroulant à Ceylan et qui mériterait de figurer dans toute bonne anthologie.
En plus, Pellejero donne au "héros" de cette petite histoire le visage de Basil Rathbone et joue avec les codes cinés des années 30/40.
En revanche, l'histoire qui donne son titre à l'album est davantage convenue même si la fin est empreinte d'une vraie poésie qui nous ramènerait à ce qu'on évoquait plus haut : c'est à dire certaines fins de films d'avntures, je pense notamment à "Beau Geste" avec Gary Cooper qui puise ses racines funéraires dans les sagas nordiques.
Sur la base de cette série, le passage de Cothias à l'Académie Française est compromis. Je dirais même que c'est foutu !
Passe encore sur une histoire inepte dont on nous dit que c'était la "fin du 1er cycle" et fort heureusement pour laquelle il n'y eut jamais de 2ème cycle.
Mais quels dialogues !
Voici un florilège :
"le chameau c'est comme le vélo cela ne s'oublie pas" Tome IV (j'en pleure encore de rire !)
"Vous êtes d'origine allemande ?
-Je suis suisse maintenant "
du raffiné aussi (le couple vient de faire l'amour)
"Tu me connais sur le bout des doigts ...
- Et sur le bout de la langue, souviens toi ..."
du crédible aussi (un type qui a les 2 jambes arrachées et qui devrait se tordre de douleur répond très calmement au policier)
"On aurait dit qu'il avait des griffes et des dents".
Deux très bons passages toutefois.
D'abord quand l'inspectrice (suisse) joue à la psychiatre et qu'elle couche son patient non sur un divan mais dans le lit;
Et surtout, surtout, quand le mot "fin" apparaît. C'était en fait ce qu'il y avait de mieux (bon, c'est éventuellement gâché par une suite possible mais comme de toutes façons la série était déjà gâchée ...).
L'inspecteur Farrouda se réveille avant que les évènements du Tome I ne soient arrivés. On se dit chouette, on entre enfin dans le vif du sujet, voyage dans le temps et tout et tout.
Oui, sauf que l'histoire est plate comme une limande qui aurait été écrabouillée par un bulldozer.
On baille d'ennui à l'évocation des chronautes et de tout le reste.
Et l'on termine l'album dans les sables du désert en compagnie du Juif Errant.
Bah, au point où on en est !
Anthéa qui était à Londres réapparaît brutalement à Paris dans l'hoital où nous l'avions découverte dans le tome I.
La police se précipite pour la protéger et là dessus trois flics se font démembrer par un monstre invisible et ladite Anthéa disparaît de nouveau.
Que font les 3 rescapés qui viennent de voir des têtes voler, des boyaux sortir des corps, des jambes être arrachées ... ils vont manger un morceau.
Là dessus une belle inconnue les emmène dans un château où se cachait Anthéa qui encore disparu. Normal car elle est poursuivie par un T. Rex qui parle.
Et où s'est-elle cachée la coquine ? Au delà du miroir, bien sûr !
Certains y trouveront une réelle poésie fantastique, d'autres y verront un gros foutage de gueule. J'ai opté pour la deuxième solution.
NB : Les dialogues sont particulièrement réussis du genre : "Les flics ne sont pas des êtres humains, Desmoulins. S'ils l'étaient, ils auraient fait un autre travail".
Ça se gâte !
Le genre fantastique est un art difficile que peu de gens maîtrisent réellement car il permet plein de choses. Et quand on se permet trop de choses, on tombe dans la facilité.
C'est ce qui arrive à mon sens à ce deuxième album.
On se retrouve à Londres et l'inspecteur Farrouda, accompagné par le Dr Desmoulin, se rend chez le père d'Anthéa. Celui-ci alors qu'il donne un cours à des étudiants lance un chat qui crève les yeux d'un de ses élèves, lequel élève se transforme en dragon qu'un peu d'eau distillée fait disparaître dans les flammes. On se retrouve ensuite à Stonehenge après un long verbiage aussi prétentieux que pompant en voiture. La nuit tombe et voici que Promethée franchit la porte d'un univers parrallèle tandis qu'Anthéa s'est transformée en chat... Vous suivez ?
Bon tout ceci n'était qu'un rêve et là, nos deux héros atterrissent et se dépêchent de se rendre chez le professeur qu'ils ratent pour 10 secondes. On se dit alors que nous allons avoir à une fabuleuse histoire sur les paradoxes temporels, ... même pas.
On repart sur du train train, on se retrouve à Scotland Yard et là le patron de Farrouda disparaît avec un autre dragon.
Convaincu ?
Moi pas !
Une jeune fille assiste à un meurtre et en perd la vue (avec en prime une amnésie !). Alors qu'elle est interrogée, l'avocat de son père intervient et durant le brouaha, la jeune femme disparaît ... pour réapparaître quelques heures plus tard à Londres
L'inspecteur qui mène l'enquête se rend à son domicile et là surprise ...
Il se retrouve devant son propre portrait alors qu'il était âgé d'une vingtaine d'années; qui plus est le tableau est daté de ... 1919.
Malgré quelques invraisemblances scénaristiques cette série débute plutôt bien. Ce premier tome n'étant pas exempt de longueurs on peut craindre le pire comme le meilleur pour la suite. Mais le bilan est globalement positif comme disait autrefois Georges Marchais !
Cet album a longtemps sonné comme la fin de la série puisqu'il se clôt par l'achèvement de la vengeance de Squawman et le départ d'Armand.
Cet album est surtout le prétexte de nous montrer les derniers soubresauts indiens avec entre autres l'assassinat de Sitting Bull (les circonstances décrites dans l'album sont véridiques) et surtout le massacre de Wounded Knee.
Suite des aventures de Squawman et du photographe.
Le "ménage" fait parmi les hommes de Barton provoque une réaction. Les deux hommes deviennent des fugitifs, au même titre que les jeunes guerriers. Une seule solution : passer au Canada.
Une bien belle série, joliment dessinée et encore plus superbement mise en page. Des couleurs un peu neutres certes, mais qui passent. Le scénario est très prenant avec cette grande question : Lewis Kayne pourra-t-il venger la mort de sa femme et de son nouveau né ?
Lewis Kayne, surnommé Squawman, doit servir de chaperon à Armand Lebon, un photographe venu de France qui s'enthousiasme pour la culture indienne.
En découvrant l'horreur de la vie quotidienne des Peaux-Rouges, le Français s'insurge, questionne et s'aperçoit que les subventions gouvernementales sont indûment empochées.
Du coup, les deux hommes deviennent des cibles à abattre tandis que dans le même temps les jeunes guerriers de la réserve sort de la leur (réserve, hi, hi !)
Même schéma répétitif et lénifiant (de l'action pour de l'action n'a à mon sens aucun intérêt) pour arriver à une cascade de révélations oiseuses à la fin de l'album, tout en nous annonçant que c'est la fin d'un cycle.
Ah, le cycle est terminé; ce n'est pourtant pas mon impression. L'histoire reste en vrac, une ribambelle de questions demeurent sans réponse (le scénariste est d'ailleurs parti à leur recherche) et au final la désagréable impression qu'on nous a pris pour des ...
Pour ceux qui aimeraient poursuivre signalons qu'une fois enlevées toutes les boursouflures -et dieu sait qu'il y en a- nous sommes dans une histoire moderne de vampires dans laquelle un sang assez particulier permet de maintenir en vie un "personnage important de l'Etat". Si cela vous fait fantasmer : bienvenue !
Les autres, passez votre chemin.
Des trouvailes assurément comme ces fléchettes empoisonnées au venin de pieuvre bleue et pour lesquelles il convient de brûler la peau avec une cigarette.
Mais à part ça rien ! Ou plutôt si plein de choses : des cadavres à la pelle, de l'action qui masque un vide scénaristique abyssal. On ne voit pas très où l'on veut nous emmener tout en devinant que les auteurs ne le savent pas très bien eux-mêmes.
Un jeune homme, Alex, est doté d'un sang peu commun. Il est lui même peu commun puisque l'alcool n'a pas d'emprise sur lui, il cicatrise à des vitesses records et d'autres choses que le scénaristes nous dévoilera quand il en aura besoin.
Du coup beaucoup de gens s'intéressent à lui dont sa petite copine qui est à la fois sa soeur adoptive, puis plus tard sa demie-soeur, plus tard rien du tout mais toujours sa maîtresse.
Il y a aussi des "méchants" organisateurs de matchs truqués (Alex a fait de la boxe plus jeune) et puis voilà.
Ah ! et en plus on a passé une dizaine de pages dans le sud des Etats-Unis pour une histoire qui n'avait aucun lien avec la trame de la série.
Assez décousu, on le voit.
Plusieurs essais à cap Kennedy se terminent par des catastrophes.
Les Américians ont bientôt la certitude qu'une puissante station de brouillage perturbe volontairement les communications spatiales.
Qui peut avoir ainsi envie de titiller les fils de Benjamin Franklin ?
Cuba ? L'Inagua (pays imaginaire inventé pour la circonstance) ?
En fait le vilain dictateur veut déclencher une guerre entre l'Est et l'Ouest afin de devenir maître du monde.
Sans les scènes d'aviation, ce serait lassant car purement ridicule.
Suite de l'album précédent et poursuite de la chasse du sous-marin espion. Rien de bien notable sinon l'apparition du président John Kennedy dans une une scène à la Maison Blanche. Au moment de la parution dans Spirou (1962), il était encore en vie, plus au moment de la parution en album (1964).
Soulignons également que dans le même briefing, un des conseillers du président précise bien qu'il ne s'agit en aucun cas d'un "coup des soviétiques"; la censure française ne tenait vraiment pas à ce que les Russes aient le mauvais rôle.
Le Forrestal fait escale à Norfolk. On y installe du matériel électronique ultra-secret qui pourrait servir à récupérer la capsule Mercury.
Malheureusement d'autres services cherchent à récupérer la capsule et son occupant. Pour mieux réussir dans leur tentative, les "méchant" dans les pattes de Sonny, une jolie créature, Lulu Belle.
Classique et sans surprise.
Attention, il ne s'agit pas d'une BD (encore que l'album offre une dizaine de planches inédites et connexes au mythe troien).
Nous avons droit à diverses reflexions, esquisses et croquis et surtout à un dictionnaire des personnages.
Les couvertures couleurs des fascicules originaux (arrêtés au n°22) terminent le volume.
Le premier volume de la saga racontait divers épisodes préliminaires de la guerre de Troie.
Le passage de Pâris de simple vacher à prince de sang, le rapt d'Hélène, la ruse d'Ulysse pour ne pas partir à la guerre, celle de la mère d'Achille, etc.
L'album se terminait avec l'arrivée des fameux mille navires devant la ville de Troie.
Le second volet se concentre essentiellement sur le fameux sacrifice que sera obligé de consentir Agamemnon. En fait, il s'agit ni plus, ni moins que de d'offrir la vie de sa fille Iphigénie aux dieux
Le troisième se focalise essentiellement sur la préparation des combats et sur les "escarmouches" de Tenedos.
Aussi prenant que les précédents. Bon, cela étant, ce type de lecture reste quand même à réserver à ceux qui ont un peu baigné dans la mythologie, les adverses à l'Antiquité risquent de trouver ça longuet.
A noter que la série a déjà ramasser 2 Eisner Awards en 2001 et 2003.
Suite de la narration de la guerre de Troie.
Il y a fort à craindre que cette saga ne puisse aboutir à sa conclusion. Shanover a, en effet prévu, de faire 7 volumes -soit grosso modo 1.500 pages-En ce debut 2008, nous en sommes au tiers environ et rien ne bouge Outre-Atlantique puisque la série se trouve toujours arrêtée fascicule n°26 (ce qui correspond à la fin du tome 3A).
Vu le temps dont a besoin Shanover, il a le temps de se lasser avant de terminer. Songez qu'il a commencé à se documenter sur la guerre de Troie à partir de 1991 et qu'il dessine cette série depuis 1998.
Mais à l'arrivée quel régal !
Des dessins soignés, des décors et des costumes somptueux, une histoire évidemment éternelle et qui fascine depuis des siècles.
Un seul regret peut-être que les dessins restent en noir et blanc. La mise en couleurs serait tout bonnement magnifique et permettrait d'admirer dans leur configuration réelle les merveilles de l'époque.
Mais surtout que Shanower ne se lance pas là dedans, il perdrait du temps. Qu'il continue donc son histoire; il sera toujours temps plus tard de confier cette mission à un coloriste réputé.
Ambitieuse oeuvre que voilà : raconter la guerre de Troie dans son intégralité ! On ne sait sans doute pas assez que "L'illiade", le fameux poème d'Homère ne raconte qu'une petite partie du fameux siège. A titre d'exemple, l'épisode du fameux cheval n'y est même pas; il est conté dans l'Odyssée sous forme de témoignage de la guerre et de la ruse d'Ulysse.
Les sources anciennes sont nombreuses, parcellaires et contradictoires. Nombreuses car même le Romain Virgile a indirectement écrit sur la guerre de Troie ("l'Enéide"). Quant aux auteurs, il y en a une foultitude.
Parcellaires car la plupart de ces écrits (hormis l'Illiade et l'Odyssée bien sûr) ne sont pas parvenus jusqu'à nous.
On les connaît par des résumés qu'ont fait d'autres auteurs, par des critiques et des citations plus ou moins longues sans en savoir vraiment plus.
Contradictoires car plusieurs de ces histoires divergent sur de nombreux points -comme toujours d'ailleurs dans la mythologie grecque.
Bref, rassembler toutes ces histoires pour leur donner un aspect cohérent est du jamais vu.
Resituer l'épopée dans le monde de l'époque est également novateur. La plupart des reconstitutions auxquelles nous avons droit, que ce soit dans la BD ou au cinéma, nous montrent des guerriers en pleine époque hellénistique. Un peu comme si on faisait sur une histoire ayant lieu au Moyen Age avec des personnages habillés comme aujourd'hui !
Il y a certes un parti pris de l'auteur de donner une apparence minoenne et hittite, mais elle est plausible et cohérente. En tout cas conforme à ce que nous savons aujour'hui.
Suite des "Tigres Volants à la rescousse".
Ce cycle marque le retour de Lady X qui n'était donc pas morte dans le sous-marin du "Prototype a disparu", pas plus qu'elle n'était morte lors de leur première rencontre.
Solide et intelligente, elle multiplie les pièges dans lesquels Buck finit par ne pas tomber. En revanche, Sonny si !
En voulant aider, Dave, un jeune pilote soucieux de sauver sa femme et son fils prisonniers des rebelles, Sonny est tombé dans les rets de la redoutable espionne.
Son exécution et celle de son co-équipier sont d'ailleurs prévues pour bientôt...
Formidable album plein d'action avec une échappée dans la jungle des plus palpitantes. A mon sens l'un des meilleurs de la série.
Charlier avait été prévenu : pas question de mettre Buck Danny au Vietnam !
C'est pourquoi cette aventure se déroule au ... Viet-Tan, mélange de Cambodge, Laos et Vietnam.
Une tentative de coup d'état est en train de chasser le roi du pays, traditionnel allié des Américains. Désirant ne pas compliquer les choses au niveau géopolitique tout en soutenant le régime, les Américains envoient sur place Buck et ses hommes qui ont officiellement démissionné de l'armée pour s'engager dans une compagnie privée : les Tigres Volants.
Remarquable et palpitante aventure en deux tomes.
Le choix du FX-13 ayant été définitivement entériné, nos héros se retrouvent sur le pont du Saratoga pour terminer la mise en place de l'appareil dans l'aéronavale.
Toutefois le Saratoga est appelé d'urgence à Manille d'où il recevra de nouveaux ordres. La CIA (que Charlier continue d'ailleurs d'appeler OSS) sait que des jets de chasse ont été achetés et doivent être livrés quelque part.
Ceci corrobore l'impression de Buck qui a croisé à Manille d'anciens pilotes de chasse déserteurs.
Suite de l'épisode précédent, encore que les deux épisodes peuvent se lire séparément. Disons simplement qu'il s'agit du retour des "méchants" qui décidément ne détèlent pas pour "vendre" leur FX-12.
Buck et ses hommes testent les pré-séries du FX-13 mais Sonny envoie tout le monde ou presque à l'hopital dans une manoeuvre de voiture un peu inconsciente.
Du coup arrive un nouveau pilote dont la réputation est bonne mais qui est renfermé sur lui même depuis la mort de son détestable frère jumeau.
Dois-je aller plus loin ?
L'album se laisse lire mais la ficelle est un peu grosse.
A noter que Charlier reprendra l'anecdote du "nounours" dans le cockpit dans son album X-15
La Navy doit bientôt choisir entre 2 appareils, tous deux prototypes. Le FX-12 produit par une société dont c'est la seule chance de survie et le FX-13.
Bien que performant, le FX-13 s'avère d'emblée plus dangereux que son concurrent. Du coup les pilotes et même Slim Holden, un copain de Buck Danny pourtant, préfèrent le FX-12.
Mais Buck croit au FX-13 jusqu'à ce que le drame arrive et qu'un jeune pilote père de famille de surcroît se tue aux commandes de l'appareil.
Buck se serait-il trompé ou bien la réalité serait-elle plus sinistre ?
NB: A noter que Buck Danny va refuser un bakchich de 1/2 million de dollars ce qui en valeur constante ferait à peu près 4 millions d'aujourd'hui !
Mille excuses !
Avec mes gros doigts, j'ai mis l'avis de "Top Secret" sur l'album "Un prototype a disparu". Je corrige donc en faisant l'inverse.
Ce diptyque "SOS Soucoupes Volantes"/"Un prototype..." aborde un intéressant sujet : celui des avions à décollage vertical. De multiples expériences ont été tentées dans ce domaine et depuis fort longtemps. La plupart de ces appareils n'ont jamais dépassé le stade du prototype ou ressemblaient davantage à des autogyres ou des hélicoptères à ailes qu'à des avions.
Dans cette version Charlier nous propose un avion qui ressemble aussi à une fusée et qui est assez proche du X13-Vertijet.
En fait seuls les Britanniques ont à peu près réussi leur coup avec le Harrier qui continue d'ailleurs aujourd'hui encore dans des versions modernisées. Charlier s'en souviendra d'ailleurs puisqu'il prendra le Harrier pour un nouveau diptyque mais avec Michel Tanguy fois dans "Les Vampires attaquent la nuit"/"La Terreur vient du ciel".
En attendant cet album ci n'est pas désagréable et se lit gentiment même si le caractère omniscient de Buck Danny est un peu too much.
Au moment de la parution dans Spirou (1957), les Souscoupes Volantes animent depuis déjà quelques années les conversions. Comment imaginer qu'un pilote de l'aéronavale ne soit pas confronté à ces mystérieux appareils.
L'habileté de Charlier consiste à nous parler des OVNI sans nous en montrer un seul (et pour cause !). En fait, même si le mystère est cousu de fil blanc tout le problème est de savoir si l'un des prototypes qui a disparu s'est bien volatilisé où si c'est le résultat d'une opération d'espionnage (et de chantage sur kidnapping d'enfant).
C'est astucieusement fait et c'est à lire avec la suite dans "Un prototype a disparu".
Suite et fin du cycle tibétain entamé dans "Top Secret".
Or donc, Buck et ses amis vont chercher à retrouver le fameux scientifique allemand von Brantz. Mais un autre groupe, indéterminé pour des raisons de censure, cherche aussi à mettre la main sur le savant.
Rassurez-vous, Buck et ses amis réussiront dans leur entreprise et iront jusqu'à sauver le jeune Dalaï-Lama.
L'album souffre de multiples petites incohérences. Ainsi dans l'album précédent, von Brantz évoque à l'encre synthétique (on dira que c'est en fait du lait car je ne vois pas comment au fond d'une lamasserie il aurait pu créer une véritable encre synthétique ou même profiter d'un jus de citron) son parcours.
Le document est caché dans un moulin à prières, pas de quoi donc en mettre des tonnes, et pourtant la narration traduite par Tumbler (on apprend ainsi qu'il connait la langue de Goethe !) fait plusieurs planches.
Malgré cela Buck trouve que les renseignements sont vagues (c'est vrai qu'il fait davantage allusion à la localisation géographique du prisonnier).
De même tout l'aspect kidnapping du Dalai Lama puis son sauvetage est assez grotesque. Et on pourrait ainsi continuer la liste.
Pour autant Charlier ne fait que perpétuer la tradition des feuilletonistes français du XIXème siècle (il le revendiquait d'ailleurs) pour qui la cohérence s'effaçait devant la perspective de tenir le lecteur en haleine.
Il y a donc plusieurs manière d'appréhender ce diptyque :
- Intéressant pour qui cherche de la pure évasion
- Formidable pour l'aspect documentaire (surtout par ses lacunes et ses clichés)
- Assez quelconque pour qui le lit avec les yeux du nouveau millénaire.
C'est en se rendant aux Indes pour une démonstration aérienne que Buck est ses amis tombe sur un curieux message rédigé en allemand.
Ce document est de la main de von Brantz un célèbre ingénieur qui avait travaillé autrefois sur les V1 et V2.
Or le scientifique est aujourd'hui prisonnier dans une lamasserie thibétaine. Conscient que cet ingénieur ferait gagnger du temps dans la course à l'espace, le gouvernement américain demande au patron du porte-avion Forrestal d'exfiltrer le savant. Ce sont nos héros qui sont bien évidemment chargés de l'affaire.
Si l'album n'est pas palpitant, il est intéressant de le lire pour plusieurs raisons.
La première c'est qu'au moment de sa parution dans Spirou (1958), le Tibet est encore hors de l'emprise de l'armée chinoise. Il y a certes eu un accord en 1951 qui reconnaît la suzeraineté chinoise mais virtuellement le Tibet est encore libre. Ce n'est qu'avec la révolte du 10 mars 1959 que les choses vont véritablement empirer et entrainer d'ailleurs le départ du Dalaï Lama aux Indes.
A l'époque de la parution le Tibet est encore une contrée mystérieuse, visitée par peu d'Occidentaux. Il n'est d'ailleurs pas anodin que sur ce diptyque, Thibet soit orthographié à l'ancienne avec un H entre le T et le I.
La seconde est l'histoire de von Brantz, elle même. En 1958, la conquête de l'espace, essentiellement une affaire de prestige, est engagée entre Soviétiques et Américains. Le but ultime, c'est la lune bien sûr mais de nombreuses étapes restent à franchir.
Von Brantz est bien évidemment une allusion à Werner von Braun qui fut capturé par les Américains dès la fin de la guerre et fit partie du staff de direction de la NASA dès sa création en 1958.
Encore une fois donc Charlier essaie d'être en prise directe sur les évènements même si l'album n'est pas le meilleur de la série (on enreparle dans l'album suivant).
Est-ce à lire absolument ou à avoir absolument ?
Je m'explique. Cet album n'apporte rien de plus que deux histoires parues en albums bien plus tôt : "Les Agresseurs" et "Les Secrets de la Mer Noire".
Ce n'est pas le 6 pages d'une des premières BD de Bergèse (le premier combat du sergent Hardouin), ni même le petit dossier du dessinateur qui légitmerait l'achat de ce volume pour ceux qui ont déjà les deux albums pré-cités.
En revanche, nous avons droit à une aventure forcément inédite de Buck Danny : "Les Oiseaux Noirs". En fait il serait plus juste de parler des 16 premières planches et d'un synopsis permettant d'aller 7 pages plus loin. C'est, en effet, la dernière BD de Charlier, la dernière sur laquelle il a travaillé.
Difficile de savoir, ce qu'aurait donné cette histoire d'espionnage aérien, située aux confins de la mer du Japon et la mer d'Okhotsk.
Le lent tempo du début de l'histoire laisse penser à un diptyque, voire un triptyque. Par mémoire à Jean-Michel Charlier l'histoire ne sera pas poursuivie, même si l'on peut penser que la décomposition de l'URSS quelques mois après la disparition de Charlier aurait rendu le récit un peu obsolète.
L'Alexandre Dumas de la BD méritait bien un coup de chapeau et tous ceux qui ont vibré enfant, adolescent ou adulte devant Jacques Legall, le Démon des Caraïbes, Michel Tanguy, Blueberry et tant d'autres seront à mon sens ravis de posséder son dernier témoignage.
Suite et fin des aventures malaises.
En fait les méchants pirates attaquent les navires pour gagner des sous (jusque là en s'en serait douté), sous qui leur permettront d'acheter des armes pour renverser tous les régimes en place de la région !
C'est dire si c'est grave.
Mais attention, censure oblige, nulle main communiste derrière cela puisque c'est le radjah qui est derrière tout ça (on se disait aussi ...).
Sonny qui n'a rien fait que des bêtises pendant les deux albums tirera tout le monde du piège (forcément diabolique !) des méchants.
Allez roule, ma poule !
Une organisation de pirates maritimes écument la mer des Célèbes et l'ONU a demandé aux forces américaines de régler le problème.
C'est le porte-avion Valley Forge qui est chargé de l'opération.
Parce que la saison de la mousson va commencer, il est décidé que Buck et ses hommes tenteront de trouver une île dans laquelle les Japonais avaient construit un aérodrome durant la guerre.
Au moment de la publication dans Spirou (1956), la guerre du Pacifique est encore assez récente (11 ans) et comme les Japonais avaient, en effet, construit pas mal de bases aériennes la chose est plausible.
Nos 3 héros trouvent l'objet de leur convoitise mais le radjah du coin les exhorte a abandonner les lieux car maudits; c'est d'ailleurs bien pourquoi les Japonais ont perdu !
Mais nos Ricains s'entêtent et les ennuis vont bientôt commencer.
Le Radjah ne jouerait-il pas double jeu ?
Trop grosses ficelles pour mériter autre chose qu'un "pas mal".
Suite de "Menace au Nord" dans lequel on a appris que la chef des espions était une certaine Lady X.
On la découvre cette fois sous un loup noir alors qu'elle essaie d'acheter les services de Buck Danny (pour piloter des avions, ne nous méprenons pas !). Celui-ci refuse et lui arrache le masque et là surprise, il s'agit de ... Jane Hamilton ("la plus célèbre aviatrice du globe" dixit Buck).
En fait, la vraie lady X n'a bien sûr jamais existé. En revanche, Charlier a reconnu s'être inspiré de l'aviatrice allemande Hanna Reitsch qui détenait plusieurs records de vol et dont les nazis avaient fait une icône et qui était elle même une nazie convaincue. Elle essaya d'ailleurs de persuader Hitler, fin avril 45, de fuir Berlin en flammes dans un avion qu'elle aurait piloté. On connaît la suite.
Les Américains la collèrent d'ailleurs en taule pendant 18 mois à la fin de la guerre.
Pour en revenir à l'album, il est assez décevant. La première rencontre avec Lady X méritait vraiment mieux !
En voulant porter secours à un radeau pneumatique qui s'avère d'ailleurs vide, Sonny met la main sur une carte. Petit problème, sur le document une croix indique la situation d'une base américaine ultra-secrète : Target Zero.
C'est de là que les Américains font des essais de fusées intercontinentales à charge nucléaire.
Ceci confirme les craintes de l'état-major américain qui sait qu'une bande d'espions internationaux n'hésitent pas à prendre tous les risques pour photographier les sites les plus sensibles et revendre leurs informations au plus offrant.
Le patron du porte avion Valley Forge reconnait d'ailleurs que Washington a déjà acheté les services de cette organisation qui vendait cette fois là des secrets soviétiques.
On a beau être au pays du capitalisme, une entreprise d'espionnage privée est mal vue ... quand elle commence à léser les intérêts américains.
La fin de l'album est tout simplement grotesque, puisque nos 3 compères survivent à l'explosion d'une bombe nucléaire. Elle appelle néanmoins quelques commentaires.
A l'époque où cette série paraît dans Spirou (1955), on mesure encore mal les effets de la radio-activité. On sait que c'est très dangereux et même mortel, mais on estime que l'effet se limite aux alentours immédiats et disparait rapidement. Beaucoup pensent donc qu'il suffit de s'éloigner de quelques kilomètres pour être protégés.
C'est tellement vrai que les bandes d'actualités américaines de l'époque montraient les exercices d'alerte nucléaires dans les écoles. On conseillait ainsi aux élèves de se cacher sous leur table !
A la maison, c'est le garage où la cave qui étaient conseillés !
Pire encore lors des premiers essais nucléaires français à Reggane dans le Sahara, les soldats n'étaient absolument pas protégés et venaient inspecter le site quelques heures après l'explosion; d'où de nombreux cancers par la suite.
Le cas était bien sûr similaire aux Etats-Unis avec le même type de scandale. Donc en écrivant un tel dénouement, Charlier ne pouvait mesurer les réels conséquences.
Mais cela reste quand même grotesque !
Le gouvernement américain doit livrer une cargaison d'or à la Suède par avion. La route la plus courte est celle du pôle; malheureusement tout laisse penser que des pirates comptent mitrailler l'avion pour s'emparer de la cargaison.
Buck se montre volontaire pour cette mission suicide.
Charlier reprendra ce thème, en Afrique cette fois, avec Tanguy & Laverdure dans "Pirates du Ciel", encore qu'entre temps la mort mystérieuse du secrétaire générale de l'ONU, Dag Hammarskold, aura montré que la réalité finit toujours par rejoindre la fiction.
Un avion emet un appel au secours dans la mer du Japon. Aussitôt plusieurs avions se mettent à sa recherche. Sonny finit par repérer l'épave d'un vieux catalina près d'un îlot désert.
Problème, ce type d'avion n'est plus en service depuis la seconde guerre mondiale et aucune base ni aucun aéroport n'a signalé de perte d'avion.
Buck cherche à en avoir le coeur net et part en hélicoptère avec ses amis sur la fameuse île. Là un comité d'accueil les attend.
Une histoire assez moyenne sur un trésor caché dans un sous-marin coulé pendant la guerre.
A franchement parler ce diptyque coréen est bien mais sans plus.
On notera tout de même que dans l'épisode 1 (Ciel de Corée) Buck et ses hommes échouent dans leur tentative de traversée de l'Atlantique en jet (bon d'accord, il y a un typhon et ils sont piégés par un navire soviétique, mais quand même).
L'action a ceci d'original est qu'elle évoque les drones, ces petits avions téléguidés qui -dans l'histoire- sont gavés d'explosifs et font des ravages dans l'aviation US.
A cela on rajoute la défection possible d'un aviateur coréen dont la famille est retenue en otage par les forces communistes et qui doit livrer un Sabre intact pour permettre aux forces "démocratiques" de le désosser.
Si la morale finale est sauve, elle reste néanmoins ambiguë vu sous le prisme de ce nouveau siècle.
Longtemps interdit en France, cet album ne méritait pas pareil ostracisme. En dépêchant ses aviateurs en Corée, Charlier suivait l'actualité.
Néanmoins le côté va-t-en guerre de Buck, Jerry et Sonny lui valut quelques problèmes avec la censure qui s'étonna qu'on puisse livrer une hitoire "politique" à la jeunesse (la BD était alors publiée dans Spirou).
Charlier contre-attaqua en souligant qu'au même moment, Gillon publiait dans Vaillant (l'ancêtre de Pif, journal rattaché au PCF) Fils de Chine qui prenait fait et cause pour Mao-Tsé-Toung lors de sa longue marche.
On lui répondit que ce qu'on tolérait d'un journal français était inacceptable dans un journal étranger (Spirou est belge ne l'oublions pas).
En fait le service de la censure concernant les "publications pour la jeunesse"(même s'il avait un autre nom) était noyauté par des sympathisants communistes ou des compagnons de route.
Or il est vrai que le scénario ne faisait pas complètement dans la dentelle. Mais pas plus, ni moins qu'avec les épisodes de la Guerre du Pacifique. C'est d'ailleurs ce caractère univoque, "impérialiste" qui sera rapproché plus tard à Charlier
Grâce à la générosité de l'émir, nos amis ont pu revenir aux Etats-Unis et se font engager comme "Pilotes d'essai" sur des appareils à réaction (une nouveauté à l'époque). Bien évidemment la mise au point des appareils est délicate d'autant que...
Charlier s'est aperçu qu'il faisait fausse route en laissant ses ouailles dans la vie civile. Il les réintègre donc chez les militaires avec une vraie fausse bonne idée que celle des essais de prototype.
Qu'est-ce qui ressemble plus à une histoire de vol d'essai qu'une autre histoire de vol d'essai ?
C'est pourquoi dès l'album suivant nos as de l'aviation reprendront du service actif.
Alors qu'ils croyaient l'action des odieux trafiquants éteinte, les autorités britanniques et donc, du coup, notre fine équipe avec sont obligées de constater que l'on en veut à la vie des pilotes américains.
En fait, la contrebande servait à financer une rébellion destinée à prendre le pouvoir à El Maahdi, pouvoir aujourd'hui favorable aux intérêts occidentaux.
Buck Danny et les siens mettront bon ordre à tout cela.
Pas mal mais sans plus. Avec comme souvent chez Charlier des coïncidences très heureuses puisque la jeune femme que Buck avait sauvé dans "Les trafiquants de la mer rouge" (péripétie secondaire de l'album) s'avère être la fille de l'émir Sid Mohammed il Feral, le même dont le trône est menacé.
Suite et fin de l'album précédent (les planches continuent d'ailleurs la numérotation).
Il se trouve que Muriel Hathorne, la jeune Anglaise trouvée dans le désert par les trafiquant à la fin des "trafiquants de la Mer Rouge" est un agent secret (franchement, on ne s'en doutait pas un seul instant).
Graphiquement elle ressemble à s'y méprendre à la Susan des aventures chinoises à ceci près qu'elle est blonde.
Enfin bref, cette organisation criminelle cache un odieux trafic : celui du haschich, un dangereux stupéfiant (je cite). C'est évidemment rétro en diable et du coup assez amusant.
La fin de la guerre est pour Tumbler et Danny synonyme de chômage. Personne ne veut les employer. Si Sonny a bien trouvé un boulot, c'est comme serveur dans un resto italien. Mais comme il casse, cela lui coûte plus cher que cela ne lui rapporte.
En désespoir de cause, nos 3 amis acceptent de faire les pilotes pour le compte d'une compagnie louche de Port Saïd. Après de multiples aventures, ils arrivent enfin sur les lieux pour mieux s'apercevoir qu'en pays musulman, cette société n'est pas très catholique...
Suite et fin des aventures chinoises avec un retour en fin d'album de l'inoxydable Tumbler.
Susan, Tao, Sonny et Buck sont toujours pourchassés par les Japonais et voici que le méchant traître Mo-Choun-Young réapparait alors qu'on le croyait mort. Ah c'est vraiment la fin pour nos héros à moins que ...
De l'aventure, de l'aventure, de l'aventure !
Des rebondissements en cascade, pas un seul temps mort, tous les moyens de transport utilisés (même un sous-marin), c'est vraiment pied au plancher du début jusqu'à la fin.
Chef d'oeuvre de la BD d'aventures, cette BD fait inévitablement penser au film de Cecil B. de Mille, "L'odyssée du Dr Wassell". Si le propos est différent, la configuration reste la même.
Un goupe d'Américains est pourchassé par les Japonias et par une organisation secrète pro-nippone : Le Dragon Noir.
A raison de 5 strips par page, l'album est copieux et l'on ne s'ennuie pas un seul instant.
Certes le ton est univoque : gentils Chinois et bon Américains sontre méchants Japonais mais il ne faut pas oublier que cette bande est quasi contemporaine des faits.
Commencée à Liège cette aventure se poursuit au Congo (belge) en passant par Marseille avec moult rebondissements, trahisons, pièges et autres grands classiques.
L'efficacité (relative) a pris la place de l'originalité.
Nous sommes dans les années 20 et cela permet à Berthet de nous offrir des décors intérieurs (les paysages n'ont rien d'exceptionnel) et des accessoires (les voitures par exemple) tout à fait remarquables.
Ses femmes sont déjà très attirantes et son héros irréprochable.
Considérons cette (bonne) bande comme un bout d'essai avant le grand lancement.
Retour à la maison pour nos vikings où Erik doit affronter Veldi mi-sorcier, mi-guerrier. Bof, bof !
A noter que la société française (MCL SFPI) qui éditait les Erik se trouva un jour à court d'aventures (la revue était mensuel), elle confia donc (moyennant royalties bien sûr) la poursuite des aventures du viking à d'autres dessinateurs.
Dans un genre similaire, sauf que cela se passe à l'époque romaine, qui aura l'idée de rééditer les histoires d'Olac le Gladiateur ?
Contrairement à ce que montre la couverture l'épisode avec les Indiens fait un petit quart du bouquin (la dernière partie), le reste est une longue balade en bateau dans les glaces du pôle et avec un combat contre un puissant cétacé. Justement c'est assez !
Heureusement que le dessin est à la hauteur.
Erik a un nouvel ami, Tawa, guerrier noir sculptural recouvert d'une peau de panthère. Mais ceci n'a pas été sans mal puisque notre viking de service a du d'abord le battre dans un duel à mains nues (mais avec des pieux plantés ici et là).
Enfin bref, voici la fine équipe qui file vers l'Afrique à la recherche de trésors mais aussi de nouvelles aventures.
Classique de chez classique et plutôt bien fait.
Dans cette forteresse de la mort et pour la enième fois Erik se frotte à des survivants d'une civilisation grecque. Mais pour rendre la chose un peu plus complexe nous avons droit aussi à des Mores, des Russes et in fine une nouvelle version du cheval de Troie.
Sauf que ce cheval là est un sanglier est que les assiégés décident de le brûler. Pas de chance, Erik est à l'intérieur.
Retour dans les contrées nordiques et toujours avec des monstres (il s'agit cette fois d'une sorte de gigantesque bernard-l'ermite).
Le système est rôdé et sans trop de surprise un peu à l'image de nombreux comics où la recette permet de dévider un écheveau assez semblable mais dans des circonstances, décors et cuachemars différents.
A noter qu'Erik fut d'abord distribué en France sous forme de petits formats dans un fascicule du même nom. Du coup puisque les bandes originales étaient en grand format, les histoires étaient remontées et certaines cases supprimées.
C'est en voulant combattre Géfon le Borgne, un méchant viking, qu'Erik atterit dans une île dirigée par des Spartiates (cela n'est pas précisé mais les costumes y font penser). Outre Géfon, cette île recèle moult kraken, lézards géants et j'en passe et des meilleurs.
Sauf que ça sent aussi un peu trop la répétition et à force on se lasse.
Erik est fait prisonnier par El-Sarid qui dirige une troupe mongole et arabe (je sais c'est assez curieux mais l'effet visuel est garanti). Après s'être évadé, il trouve refuge dans une île où subsiste encore la civilisation grecque (je sais, c'est assez rock'n roll).
Bref, amis des séries B voilà une saga faite pour vous, une saga digne des peplums italiens des années 60 (la série est d'ailleurs contemporaine).
Les autres, passez votre chemin !
Nouveau formidable "méchant" que ce Thor dont le visage est caché par une feuille d'or. Serait-ce Selgor revenu du royaume des morts ?
Bien qu'inspirée initialement par Prince Valiant, cette série s'en écarte complètement par les thèmes abordés. On est davantage dans le conte cruel que dans la chanson de geste, dans la lutte de brutes que dans des actes de chevalerie.
C'est ce qui fait la valeur de cette série, dont malgré tout il convient de ne pas trop abuser d'un coup.
Selgor, l'homme-loup n'a pas simplement une peau de loup sur les épaules, il a aussi des crocs en lieu et place de dents, ainsi que des oreilles en pointes.
C'est un formidable adversaire pour Erik qui en verra néanmoins d'autres.
A noter des erreurs chronologiques assez importantes. Bien que non datée, la saga d'Erik devrait logiquement se dérouler au 9 ou 10ème siècle, guère plus tard. Or notre héros doit faire face à des chevaliers dans un costume qui rappelle davantage le haut Moyen-Age que cette période.
En fait la série n'a rien de vraiment historique. L'épopée viking sert de cadre à une série d'aventures plus ou moins fantastiques.
Dans cet album, par exemple, Erik se retrouve dans l'Atlantide dont les forêts épaisses cachent des dinosaures, des loups monstrueux et des aigles géants (pour être plus précis, il s'agit d'une île voisine de l'Atlantide car celle-ci comme il se doit disparait au cours d'une éruption volcanique).
C'était une époque où la BD anglaise n'était pas un "me-too" des comics américains dont Dan Dare, l'empire de Trigan ou Olac furent de formidables ambassadeurs.
Parmi tous ces scénaristes et dessinateurs, l'un d'eux était au dessus du lot. Il s'agissait de Don Lawrence, mort voici quelques années.
Erik était l'une de ces compositions. Il s'agit de l'histoire d'un jeune viking, ou plus exactement d'un jeune saxon, dont la famille est massacré. Erik qui n'est alors qu'un bébé sera élevé comme un viking.
Commence alors une longue saga...
A noter que la couverture de l'album est signée Jean-François Charles.
Suspectée de meurtres, Ellen semble découvrir que son mari qui partage sa vie depuis maintenant 7 ans est en fait un personnage inquiétant. Elle prend aussi progressivement conscience qu'elle est victime d'une machination.
Mais dans ces gens bizarres qui tournent autour d'elle, à qui peut-elle vraiment faire confiance.
Bon d'accord cela n'atteint pas des Himalayas mais c'est prenant et joliment troussé. A lire donc.
Celia Littletone vient d'être assassinée et la vie d'Ellen Thornton va bientôt basculer.
Pourquoi avait-elle le numéro de téléphone d'Ellen alors qu'elles ne se connaissaient pas. Mais alors la victime aurait-elle eté en contact avec le mari d'Ellen, fameux metteur en scène de théâtre. Mais pourquoi feint-il de na pas la connaître ?
Et quel est cet étrange et séduisant cambrioleur qui s'introduit chez elle et lui donne rendez-vous.
Voilà le thème de l'histoire avec un suspense supplémentaire puisque l'héroïne est réputée n'avoir que 6 jours à vivre.
Je trouve les autres chroniqueurs un peu sévère avec cet album qui reste fort agréable, sans atteindre -c'est vrai- des sommets. Mais le temps passé à lire cette histoire est loin à mes yeux d'être gâché, bien au contraire.
Monge a quitté à Paris. Il est à Rouen pour prendre possession d'un médiocre héritage et voilà qu'un malandrin est prêt à le tuer pour le ravir.
Qu'est-ce que cela peut-il cacher ?
A quelles forces puissantes mais malfaisantes vient-il encore de se frotter ?
La suite se fera dans l'album suivant.
Michel Janvier succède à Eric Chabert et s'en tire très bien avec de superbes et classiques dessins et une belle mise en page. Vivement la suite de cette aventure normande !
Les chiens rouges sont cette confrérie secrète à laquelle s'est heurté Monge dans l'album précédent. Si l'histoire jusque dans ces boursouflures est assez classique, il faut surtout rendre grâce au dessin d'Eric Chabert qui dans ce livre (mais aussi le précédent) explose véritablement.
La mise en page est somptueuse, les angles de vue souvent surprenants, pour son dernier travail sur la série, Chabert se surpasse. Bravo !
Le Cygne d'Argent est une maison où les hommes bien nés et surtout argentés aiment à se reposer dans les bras de jolies femmes.
Mais voilà qu'on interrompt ce bon Dr Monge, quasiment en plein travail, pour lui montrer le corps d'une jeune et belle prostitué qui vient de passer assez violemment de vie à trépas.
Commence alors une aventure dans le mystérieux Paris de l'époque, aventure digne de de celle des romans feuilletons d'alors mais aussi avec les mêmes limites.
Qu'importe j'ai aimé !
Six petites histoires de polar, de science-fiction et d'héroic fantsy avec ce qu'il faut de désespoir ou de cynisme (selon les cas) pour rendre l'album intéressant.
On retrouvera le duo Serrano/Rodolphe dans la très intéressante et trop méconnue série de Taï-Dor. Celle-là, plus sage, ne nous offrira pas les nus féminins de cet album ci. C'est dommage c'était joliment fait.
Legein est désormais seul aux commandes et à la bonne idée de nous emmener en Flandre où les armées de la République sont également considérées comme des armées d'occupation.
Une vague histoire de trésor mêlée à un traître au profit des Français font un instant penser que la série repart pour un nouveau cycle. En fait, il n'en est rien (pour l'instant ???).
Il faut dire qu'au point où en sont les choses soit Julien et Ariane rentrent dans le rang soit ils rallient les Anglais (nous sommes en 1797 et les armées de la République sont triomphantes).
Du coup, ils deviendraient de vrais traîtres !
Allez vendre en France, des albums qui auraient pour héros des royalistes à la solde des Anglais !
Ah non, j'attendais mieux !
Depuis 13 ans qu'on suivait cette série, j'attendais un meilleur dénouement et moins de clichés. Une telle haine cuite et recuite méritait à mon sens un meilleur sort.
Vous imaginez vous, une madame de Saint-Didier qui après avoir follement aimé Julien, puis l'avoir merveilleusement haï sauve sa rivale.
Je sais bien qu'on ne peut pas se fier aux femmes mais tout de même !
La recherche du fameux trésor nous vaut un joli duel digne des meilleurs westerns dans un cimetière.
Sinon cela s'arrange pour Ariane et Julien, même si ce dernier semble ulcéré de l'infidélité d'Ariane. Mais comme celle-ci dément, le doute s'installe. Néanmoins, le voici à la tête d'une troupe de soldats patibulaires chargé de mettre la main sur M. de Bellemort. Le dénouement semble proche.
Ariane et Julien sont toujours sous la menace des "Bleus" alors que le pays est véritablement ravagé par cette armée d'occupation.
Le seul refuge disponible est un véritbale réduit sous une forêt de taillis et de ronces. C'est là que vivent les derniers rescapés chouans dont une grande majorité d'enfants.
Là dessus se greffe une histoire de pièces d'or qui trouvera son aboutissement dans l'album suivant.
Cet album se déroule exclusivement à Nantes et dans sa région.
On a bien compris que les débordements (si l'on ose dire !) de la République avec ses fameuses noyades étaient un sujet en or.
Swolfs et Legein ne loupent pas leur coup. Ceci nous vaut aussi de voir jusqu'à quel point Ariane est prête à se sacrifier pour sauver Julien.
Les armées républicaines resserrent leur étau. La cause est perdue mais en attendant les populations souffrent ce qui nous vaut quelques scènes redoutables comme celle où une famille de paysans est massacrée et violée par les "Bleus" ou encore celle où des enfants mourant littérallement de faim, saignent un cheval pour boire discrètement son sang.
En attendant les affaires de Julien sont au plus mal puisqu'à la fin de l'album, il est condamné à mort et voici que Madame de Saint-Didier vient lui jeter son fiel à la figure.
En reprenant les pinceaux, Pierre Legein revient dans le style de Swolfs, mais un style malgré tout un peu plus maladroit.
Pour Julien qui a retrouvé Ariane, rien ne va plus. Aurore de Saint-Didier, jalouse vient de pactiser avec M. de Bellemort. Faut-il qu'elle haisse Julien pourqu'elle bascule ainsi dans les bras d'un des assassins de son mari ?
A noter qu'à la fin de l'album, Pierre Legein rend hommage à Michel Tacq (le Mitacq de la Patrouille des Castors et de Jacques Le Gall) qui venait de mourir 15 jours plus tôt.
Pour mieux assouvir à la fois sa vengeance et sa mission, Grignard passe un temps avec les "Bleus" pour mieux dénoncer Julien Dampierre.
Mais grâce à la bienveillance du Ciel et surtout aussi du scénariste, Julien réussit toujours à se tirer des embarras, non sans que ses compagnons passent l'arme à gauche d'ailleurs (porterait-il la poisse ?).
C'est Eric qui reprend le dessin et franchement c'est loin d'être une totale réussite mais c'est toujours mieux que l'assez catastrophique avant-gardiste mise en couleurs.