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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71110 avis postés dans la bedetheque
    Vacom Le 08/07/2024 à 15:26:28

    La Fédération des terres unies assure au système solaire une paix que rien ne semble devoir remettre en question, si ce n’est l’apparition soudaine d’un mur, immense et terrifiant, quelque part entre Saturne et Jupiter. L’escadrille Purgatory, composée de fortes têtes et autres rétifs à un minimum de discipline, aura pour mission de pénétrer dans ce mur pour en découvrir la nature et, surtout, pour pister les ennemis qui se cachent forcément derrière ce mystérieux phénomène.

    Pour conter cette première guerre universelle, Denis Bajram se retranche derrière une kyrielle de théories scientifiques qui, si elles ne sont pas toujours faciles à suivre et pourront éventuellement être remises en cause par des esprits pointus, confèrent tout de même au récit une grande crédibilité. Il joue notamment sur le paradoxe temporel pour procéder, au cours des six volumes, à d’incessants allers-retours dans le temps. Loin de perdre le lecteur, cette narration audacieuse donne à la série son identité et permet de multiplier les pistes de réflexion. Arrivé au dernier tome, force est de constater que la cohérence est assurée, même si d’aucuns pourront peut-être regretter la tournure quasi mystique que prend l’histoire. C’est oublier que, depuis le début, des passages entiers de la Bible s’égrènent au rythme des chapitres composant chaque opus.

    Malgré la complexité apparente de l’intrigue, Bajram n’oublie pas de rythmer son récit par un grand nombre de scènes d’action et de batailles spatiales auxquelles son dessin, spectaculaire, donne une grande force. Par une mise en couleurs sombre et l’utilisation adéquate de teintes rougeâtres, l’auteur crée en outre une ambiance oppressante qui rend d’autant plus trépidante cette histoire qui ose énormément, intégrant des éléments qui font franchement froid dans le dos.

    Vacom Le 08/07/2024 à 13:58:12

    Marco est photographe. Lassé de couvrir les guerres qui déciment le monde, lassé des relations compliquées qu’il entretient avec sa famille et ses proches, il quitte la région parisienne pour s’installer à la campagne. C’est là qu’il rencontre Émilie, avec qui il tentera de construire une vie.

    Dans cette série de quatre tomes, Manu Larcenet campe un jeune homme moderne qui pose un regard critique sur lui-même et sur le monde qui l’entoure, sur la façon de dépasser ses propres peurs, de se comprendre soi-même. Les thèmes abordés sont donc divers, entre la relation au père et la conscience politique de chacun, en passant par l’éducation des enfants, le poids d’une conscience meurtrie par un passé douloureux, ou encore le regard que l’on peut porter sur l’histoire parfois atroce de son propre pays.

    L’auteur ne traite pas de ces sujets avec didactisme ou une volonté trop marquée d’imposer ses vues, il se contente de confronter ses personnages à des situations et, d’une certaine manière, d’en observer le résultat. Le lecteur se retrouve dans une position identique, souvent tiraillé par les choix que doit faire Marco. L’histoire alterne ainsi les moments de joie intense et les autres, plus douloureux, nous faisant passer sans ménagement du rire aux larmes, en quelques cases à peine, sans tomber dans le pathos ou la lourdeur. L’émotion passe d’ailleurs autant par les mots que par les images.

    Le dessin de Larcenet, sans esbrouffe et sous des dehors de simplicité, est virtuose. Les expressions des visages, par exemple, sont très travaillées et parfaitement révélatrices des sentiments des personnages, tandis que les mises en scène, entrecoupées de silences significatifs et parfaitement dosés, sont souvent imparables.

    Vacom Le 08/07/2024 à 13:31:05

    Étienne Schréder raconte ici la descente aux enfers qui a marqué sa jeunesse. Alcoolique de son état, il perd son travail. C’est alors la rue et la clochardisation qui l’attendent, sans véritable espoir d’en sortir un jour.

    Le lecteur suit son parcours avec une certaine horreur, entre pitié et impuissance, et repense à ces innombrables SDF qu’il croise dès qu’il met les pieds en ville. Portrait du monde actuel qui ne cesse de générer des exclus, le livre repose non seulement sur un propos très intéressant, mais aussi sur un dessin en noir et blanc qui happe le lecteur pour ne plus le lâcher. L’ambiance souvent très sombre qui en ressort souligne à la perfection le sort peu enviable d’un jeune homme pourtant brillant.

    Vacom Le 08/07/2024 à 13:14:03

    Émile, veuf et retraité, mène une existence paisible : seule sa passion de la pêche lui permet de s’évader parfois d’un quotidien un peu terne auquel il s’est résigné... jusqu’au jour où il décide de reprendre goût à la vie, de sortir, voir du monde, et pourquoi pas rencontrer une dame avec qui passer d’agréables moments.

    Cette bande dessinée aborde un sujet délicat et peu traité dans les récits de fiction, tous médias confondus : l’amour et la sexualité chez les personnes âgées. Pascal Rabaté fait preuve de beaucoup de tact et de tendresse dans son portrait d’un homme à la recherche du plaisir, un plaisir qui consiste avant tout à trouver de la compagnie, davantage qu’un simple partenaire sexuel. Faire un tel choix de vie, pour lui, c’est aussi s’exposer au regard des autres, qui considèrent le plaisir de la chair comme réservé à la jeunesse.

    Le dessin de Pascal Rabaté, qui a évolué pour tendre vers l’épure, participe grandement au sentiment de délicatesse qui émane du récit. Il réserve également une place importante au silence, au calme, à la contemplation. Comme si, privilège de la vieillesse, tout se faisait plus lentement, sans que la résolution dont peut faire preuve une personne en soit amoindrie. Au long de cette tranche de vie offerte au lecteur, Émile rencontre aussi de nombreuses personnes, toutes ayant leur rôle à jouer dans les choix qui se poseront à lui.

    Le soin accordé par l’auteur à la réalisation de ces « Petits ruisseaux » est tout bonnement remarquable, tout comme son habileté à retranscrire avec sobriété un large panel d’émotions. Douceur, tel est en définitive le mot qui convient le mieux pour qualifier ces quelques instants volés à une vie faite de peines, de doutes, d’espoir... mais surtout de beaucoup d’amour.

    Vacom Le 08/07/2024 à 12:42:36

    Nouvelle édition pour deux récits signés André Juillard, dans la collection des « Chefs-d’œuvre primés à Angoulême » de Casterman.

    Le premier, intitulé « Le cahier bleu », raconte une partie de la vie de Louise, une jeune femme originaire du Québec et vivant à Paris. Par le jeu du hasard, elle fera une rencontre amoureuse, puis une autre, et ce sont ces différentes relations qui servent de fil rouge au récit. Si les dialogues peuvent parfois paraître empruntés, la façon qu’a l’auteur d’imbriquer les différentes scènes en jouant avec la trame temporelle de son intrigue est quant à elle admirable. Sans parler du dessin qui, dans la veine réaliste, fait de l’auteur l’un des monuments du genre.

    Le récit n’a pas pour but de tirer de grands enseignements, il se contente de mettre en scène des personnages qui se dévoilent progressivement et dont l’image pourra être altérée au fil des pages. Il ne faut donc pas voir dans « Le cahier bleu » autre chose qu’une histoire au parfum romantique, même si, il est vrai, Juillard fait de ses personnages plus que de simples marionnettes et les rend attachants par leur personnalité, leurs réactions et le passé que certains tentent d’oublier.

    Une petite friandise pour un plaisir de lecture bien innocent, voilà ce qu’il faut retenir de ce qui fut, à ma connaissance, la première incursion dans le registre contemporain d’un auteur auparavant cantonné à la bande dessinée historique.

    Le second récit, intitulé « Après la pluie », m’a beaucoup moins convaincu. Si le dessin reste correct, le lien avec le précédent album m’a paru plus que ténu. Et les personnages moins attachants. À noter que cette édition comprend également deux pages publiées dans (À Suivre) en 1997. Sans être indispensables, elles prolongent agréablement « Le cahier bleu ».

    Vacom Le 08/07/2024 à 11:07:45
    Soda - Tome 1 - Un ange trépasse

    David Salomon, dit Soda, est flic à New York. Il vit en appartement avec sa mère cardiaque et refuse obstinément de lui avouer son vrai métier, de peur de la faire mourir d’inquiétude. Il se fait donc passer pour un pasteur, ce qui donne lieu le matin et le soir à un étrange manège : il change de vêtements dans l’ascenseur, en un temps record. Tout le monde au commissariat est au courant de sa petite combine et l’aide à entretenir le secret.

    Humour omniprésent et dessin très accessible, pas de doute, Soda s’adresse à un large public. Au fil des albums, Philippe Tome aura toutefois donné à sa série une touche plus noire qu’il n’y paraît à première vue, la vie quotidienne d’un agent de police dans la Grosse Pomme n’étant pas précisément de tout repos. Lors de ses enquêtes, Soda entre donc en contact avec la lie de la société américaine. Si l’angle de vue ne manque pas de légèreté, c’est donc bien une réalité peu reluisante qui sert de toile de fond aux pérégrinations d’un héros qui ne manque pas d’attirer la sympathie. Il gagne aussi progressivement en épaisseur, aux prises avec une vocation parfois vacillante à force de coups portés et reçus au jour le jour. Il est parfois difficile de résister à l’envie de prendre la tangente avec Linda, collègue et plus si affinités...

    À noter, au niveau du dessin, un passage de témoin très réussi entre Luc Warnant et Bruno Gazzotti, en plein milieu d’un album.

    Vacom Le 08/07/2024 à 10:52:40
    Jérôme K. Jérôme Bloche - Tome 1 - L'ombre qui tue

    Voilà un détective particulier. Non seulement est-il affublé d’un patronyme pour le moins original, il a aussi appris son métier en suivant des cours par correspondance. Imperméable sur le dos et chapeau vissé sur le crâne, il aime se donner des airs de fin limier. Cette impression a toutefois tendance à s’estomper dès qu’il enfourche son solex, tousse à la moindre bouffée de cigare et semble accumuler les bévues le long de ses enquêtes. Inoffensif, c’est ainsi que le perçoivent nombre des malfaiteurs qu’il traque pourtant sans relâche. Sous ses airs de jeune homme lunatique, Jérôme n’est pourtant pas dénué de bon sens et d’esprit de déduction. Opiniâtre, c’est souvent avec brio qu’il résout les énigmes qui se présentent à lui.

    D’abord sur des scénarios de Pierre Makyo et de Serge Le Tendre, puis en solo, cela fait plus de vingt tomes qu’Alain Dodier balade son personnage d’affaires en affaires. Et avec une qualité qui ne se dément pas ! Dans la grande tradition des romans policiers, il offre aux aficionados une série taillée à leur mesure, pleine d’humour et de gaieté malgré des destins qui, parfois, tendent vers le tragique. L’auteur propose ainsi des enquêtes qui ne manquent pas de surprises et reposent invariablement sur des personnages d’une remarquable consistance.

    Le dessin, simple et élégant, est parfait pour cette série qui s’adresse à tous les publics.

    Vacom Le 08/07/2024 à 10:41:13

    Dans la veine policière, Le Choucas est une série qui me tient particulièrement à cœur, car, sous forme d’hommage à la célèbre Série Noire des éditions Gallimard, elle accorde une grande importance au style littéraire et regorge de références. Les textes et dialogues sont ainsi d’une qualité mémorable et Christian Lax, maniant l’humour noir avec efficacité, se sert de sa prose pour donner à ses personnages des caractères bien marqués. Entretenant le côté décalé de ses histoires, il propose des enquêtes pouvant paraître anecdotiques, dont seuls les canards régionaux feraient leurs choux gras.

    Ancien ouvrier reconverti dans l’investigation privée suite à un licenciement, celui qui se fait appeler le Choucas partage avec son collègue Jérôme K. Jérôme Bloche le fait d’être tout sauf un professionnel. La façon dont il résout les énigmes, parfois à son corps défendant, témoigne de cet amateurisme qu’une bonne volonté évidente ne suffit pas toujours à compenser. Flegmatique, philosophe face aux déconvenues mais têtu comme une mule, il n’en prend pas moins ses missions au sérieux, n’hésitant pas à s’envoler à l’autre bout du monde pour les besoins de l’affaire en cours.

    Le trait faussement hésitant de l’auteur et sa manière d’instaurer des ambiances réellement oppressantes font de cette série la digne héritière du roman noir et lui assurent une place de choix dans la bibliothèque de tout amateur qui se respecte.

    Vacom Le 08/07/2024 à 10:24:44
    Blacksad - Tome 1 - Quelque part entre les ombres

    Peu d’albums au compteur pour Blacksad, et déjà une grande renommée. Adulée, la série repose avant tout sur le dessin virtuose de Juanjo Guarnido et l’expressivité de ses personnages animaliers. Ce qui marque, outre les ambiances qu’il parvient à installer, ce sont les gueules qu’il donne aux personnages : il choisit l’espèce en fonction du caractère de chacun, les humanise au niveau du visage et leur donne une véritable identité. Il est également à l’aise dans les scènes d’action, et chaque planche est un régal pour les yeux.

    Les scénarios, signés Juan Diaz Canales, sont extrêmement classiques et ne soulèvent pas autant l’admiration que le graphisme qui les accompagne. Ils sont toutefois redoutables d’efficacité et mènent le lecteur à bon port sans que l’ennui ne le guette un seul instant. Néanmoins, on gardera davantage le souvenir des atmosphères qui servent de support à l’intrigue, que de l’intrigue elle-même. La réalisation n’en est pas moins parfaitement soignée, et Blacksad a indéniablement gagné sa place parmi les références du genre.

    Pour ma part, je n’ai toutefois pas été au-delà du cinquième tome, attachant au fil du temps plus d’importance au fond qu’à la forme.

    Erik67 Le 08/07/2024 à 07:11:19

    Je ne connais pas du tout l'univers de Méto, une série mettant en scène des enfants coupés du monde et surveiller de manière assez tyrannique où aucun écart n'est permis. On ne sait pas encore ce qui se passe à l'extérieur ce que va essayer de découvrir un enfant plus curieux qu'un autre à savoir Méto.

    Or, ce présent titre se situe dans l'univers de cette série mère qui a conquis le cœur de nos enfants-adolescents grâce à l'originalité de son scénario.

    J'ai commencé sans le savoir par cet opus présenté comme un coup de cœur par ma Médiathèque dans le rayon jeunesse. Bref, que de la curiosité en ce qui me concerne pour découvrir une histoire totalement indépendante dans cet univers ce qui tombe bien.

    On va découvrir que Joe est issu de la politique de l'enfant unique d'une société post-apocalyptique. L'uchronie veut que dans les années 50, il y a eu la troisième guerre mondiale détruisant une très grande partie de notre monde. Les rares survivants vivent dans une société très restrictive, voir répressive.

    Le thème est celui de retrouver la liberté perdue qui est une valeur assez chère. Il est vrai que cela donne une impulsion supplémentaire à un récit qui ne manque pas de rebondissement. On entre dans une lecture assez addictive.

    Un mot également sur le dessin de l'espagnole Maribel Conejero pour indiquer qu'elle remplit parfaitement son rôle en apportant une touche de modernité et d'aération profitable aux lecteurs.

    Bref, c'est plutôt réussi et je comprends mieux l'engouement des jeunes autour de cette nouvelle saga.

    Pulp_Sirius Le 08/07/2024 à 02:20:47
    Théodore Poussin - Tome 1 - Capitaine Steene

    == Avis pour le 1er cycle, c.-à-d. les tomes 1 à 3 ==

    (ATTENTION : Les rééditions colorisées par Dominique Thomas sont AFFREUSES! Non seulement tout est plus sombre, plus gris, plus morne, plus laid, les couleurs ont carrément été altérées pour être... plus sombres, plus grises, plus mornes, plus laides... Parfois, les affiches ou les voiles de couleur rouges ou bleues ou orange sont devenues grises et brunes! L'eau est rendue sombre. Les vêtements ont perdu de leurs couleurs. Par souci de réalisme, j'imagine? Mais c'est une catastrophe absolue!!! Je ne peux en aucun cas recommander les versions colorisées par Dominique Thomas, parce qu'elles ne rendent pas justice aux histoires de Frank Le Gall, même si les nouvelles couvertures qui reprennent le style du tome 13 sont très belles.)

    Quant aux scénarios, ils sont très bons, quoique, par leur manque de linéarité, on a parfois l'impression d'en manquer des bouts. J'ai beaucoup aimé le vent de liberté et de poésie du premier tome, avec ce Poussin à la recherche de son oncle disparu. Mais j'aurais aimé avoir une conclusion à cette histoire. Peut-être plus tard? Le deuxième tome, j'ai beaucoup moins aimé. Novembre est un personnage surhumain (on ne sait pas trop!?) qui fait presque bouffon de service selon moi, et le deuxième tome lui consacre non seulement beaucoup de temps, mais l'histoire ne m'a pas convaincu. Par contre, le troisième tome rehausse vraiment la barre. Quel thriller palpitant, même si la fin est en partie prévisible. La personnalité de Poussin change aussi beaucoup dans ce tome, comme si la vie l'avait amené à s'endurcir. Probablement le meilleur des trois premiers.

    J'ai envie de lire la suite. Mais pas les rééditions.

    Vacom Le 07/07/2024 à 21:22:02

    En des temps immémoriaux, le dieu maudit Ramor s’était opposé aux autres divinités pour posséder à lui seul le pouvoir-force et régner sur Akbar. Défait, il avait été enfermé dans une conque et privé de sa puissance. Mais les dieux avaient fini par s’en aller, laissant Ramor seul, avide de vengeance : il attendait l’heure de sa libération. Et cette heure est proche. La princesse-sorcière Mara est la seule à pouvoir sauver Akbar, elle qui a pu déchiffrer le grimoire des dieux anciens, mais elle manque de temps pour achever l’incantation qui permettra de renouveler le sortilège. Elle enverra donc le légendaire chevalier Bragon et sa fille Pélisse en quête de l’Oiseau du Temps, un être magique grâce auquel Mara pourra suspendre le cours du temps et parvenir à ses fins.

    L’histoire s’étend sur quatre tomes, et ce découpage du récit n’est pas le simple fruit du hasard. Il est rare de voir l’ambiance changer à ce point d’un album à l’autre, si bien que chacun possède ses propres spécificités. Au fil des épreuves, les personnages devront faire face à des adversaires terrifiants, mais ils devront surtout apprendre à se connaître eux-mêmes et donner un sens à leur vie. Les relations qu’ils entretiennent ne sont d’ailleurs pas figées, et tous finiront par se voir sous un autre jour. En dehors des héros qui occupent le devant de la scène, les personnages secondaires sont nombreux et ont leur propre personnalité, même lorsqu’ils n’apparaissent qu’épisodiquement.

    Précisons toutefois que le premier tome est largement inférieur aux suivants, que ce soit au niveau du dessin pas encore totalement abouti ou du scénario qui prend un départ plutôt lent. Un seul conseil : continuez, même si vous n’êtes pas emballé dès les premières pages, car vous tenez peut-être ici la meilleure série dans son genre. Et qui a mis sur le devant de la scène un dessinateur de tout premier ordre en la personne de Régis Loisel. On en oublierait presque que cette histoire est aussi le fait de Serge Le Tendre, scénariste non moins talentueux.

    Vacom Le 07/07/2024 à 20:56:06
    Le grand pouvoir du Chninkel - Tome 0 - Le grand pouvoir du Chninkel

    Jean Van Hamme propose ici une narration on ne peut plus traditionnelle : un long monologue pour planter le décor, une progression régulière, des personnages qui se découvrent peu à peu et un nouveau monologue pour ponctuer ce joli cas d’école. Cela pourrait lasser, mais les scènes s’enchaînent, les personnages tiennent à cœur et la conclusion laisse plutôt songeur.

    L’histoire se déroule sur Daar, un monde qui, depuis maintenant si longtemps, voit s’affronter les hordes sanguinaires de trois seigneurs immortels et être réduit en esclavage le brave peuple des Chninkels. Mais cette tuerie sans issue finit par lasser U’n le Maître Créateur des Mondes, qui va confier à J’on le Chninkel la lourde tâche de faire cesser la guerre. Son arme ? Le Grand Pouvoir. Le petit J’on serait-il le Choisi, celui qui, selon de vieilles légendes, est appelé à mettre fin aux souffrances des siens, prix à payer pour une faute oubliée de tous ?

    La vie de cet être pauvre et démuni qui, par la parole, la bonté et sa faculté à se jouer des miracles, rassemble autour de lui un petit nombre d’apôtres allant porter la bonne nouvelle à qui veut l’entendre, est évidemment à l’image de celle du Christ. Pourtant, alors que les auteurs multiplient les références au christianisme, jamais le personnage central ne cesse de vivre sa propre vie, et c’est cette vie que nous suivons dans un univers qui abrite des êtres fascinants et des décors imposants. Le récit est également riche en émotions et le parcours des différents personnages, fait de doutes, de résignation, mais aussi d’espoir, conduit à un final qui tient ses promesses.

    L’album doit également son succès au dessin en noir et blanc de Grzegorz Rosinski. Certaines cases, sombres, désolantes, enlèveraient aux personnages jusqu’à l’envie de vivre. Et même quand le noir fait place au blanc, c’est pour accentuer une impression de solitude et de néant.

    En fin de compte, seuls des emprunts un peu trop évidents à Dark Crystal, film culte de Jim Hanson, viennent ternir l’impression laissée par cette histoire en un volume, à préférer évidemment à la version colorisée publiée ultérieurement.

    Vacom Le 07/07/2024 à 20:11:45

    Le mage Bedlam règne en maître sur les terres de l’Eruin Dulea depuis ce jour funeste où il tua Wulff le loup blanc, héritier des Sudenne. Mais rien n’est irréversible et l’usurpateur le sait, car il connaît les légendes du pays. Il se murmure que la complainte des landes perdues résonnera lorsque fleuriront à nouveau les arbres de vérité. Alors, les héros morts à la terrible bataille de Nyr Lynch se relèveront et suivront celui ou celle qui saura les mener à la victoire.

    Sioban ne sait pas encore qu’elle sera cette main vengeresse. Elle se contente d’apprendre le métier des armes et voit d’un mauvais œil le remariage de sa mère, Lady O’Mara, veuve du loup blanc, au ténébreux Lord Blackmore.

    C’est une histoire digne des plus grandes épopées fantastiques que Jean Dufaux met en scène avec cette complainte qui plonge dans un univers sombre, violent, où réalité et légende sans cesse se confondent. Porté par des personnages charismatiques, ce conte instaure dès les premières pages une ambiance des plus oppressantes, renforcée par des textes narratifs d’une grande qualité. Ces mots se mêlent aux dessins de Grzegorz Rosinski, qui offre à cette histoire un décor de brumes et de landes désertées, de rochers menaçants et de ciels ombrageux.

    Vacom Le 07/07/2024 à 19:47:21

    Trois envoyés du peuple nain, à la recherche de leur nouveau roi, s’enfoncent dans les inquiétantes contrées du Nord, sur le territoire d’Ewandor. Ils découvrent un monde où les bêtes sont sauvages et les hommes cruels, où entraide et amitié ne sont que faux- semblants... un monde où l’on tue pour quelques pièces d’or. L’issue de leur quête repose sur un secret que certains élus ne transmettent qu’à leurs successeurs et qui leur fut imposé par les Puissances, des divinités qui font de tous les peuples les instruments de leurs intrigues.

    Cette trame assez simple, Bruno Chevalier l’étoffe au fil des trois tomes qui composent la série en rassemblant autour des héros plusieurs êtres que tout oppose. Sans rompre avec cet aspect traditionnel de l’Heroic Fantasy, le scénariste parvient à développer une intrigue qui repose sur des personnages pour le moins intéressants : un lïn partagé entre la volonté de fuir et celle de gagner cent fois son poids en sels rouges, un guerrier akeï aussi stupide que sauvage, ou encore des nains perdus et désemparés dans un environnement qu’ils ne connaissent pas. Dépassant la vision manichéenne de la lutte du Bien contre le Mal, l’histoire est avant tout faite de personnalités ambivalentes.

    Thierry Ségur, quant à lui, est un dessinateur à part et constitue à lui seul une curiosité : il se plaît à enrober de couleurs lumineuses un trait particulièrement exubérant, en opposition totale avec la noirceur du récit.

    Vacom Le 07/07/2024 à 19:25:18
    Lanfeust de Troy - Tome 1 - L'Ivoire du Magohamoth

    Peut-on raisonnablement parler d’Heroic Fantasy en bande dessinée sans évoquer Lanfeust de Troy ? Non. D’abord parce qu’il s’agit d’un des plus grand succès de librairie, ensuite parce que ce succès s’accompagne d’une certaine qualité, enfin parce que cette série aura amené un nombre incroyable de jeunes lecteurs à s’intéresser de plus près à la BD.

    Cette série fondatrice réunit tous les éléments que l’on peut attendre d’un récit de ce type : un groupe d’aventuriers aux caractères tranchés et dissonants, une quête dans un univers médiéval, des héros qui subissent de multiples épreuves, des bêtes sauvages et improbables, des méchants très... méchants, et bien sûr d’accortes donzelles pour égayer le paysage.

    La recette est simple mais efficace : l’action, ponctuée de scènes humoristiques, se déroule sans véritable temps mort, et les dialogues foisonnent de jeux de mots. De quoi rappeler la véritable raison d’être de l’histoire : divertir ! Cet humour qui, il est vrai, n’est pas toujours des plus fins, naît surtout de la confrontation de personnages aux divergences plus que marquées. Abstraction faite de l’éternelle naïveté de Lanfeust, sur laquelle les auteurs ont tendance à trop s’appesantir, chacun tient bien son rôle, à commencer par le troll Hébus, véritable trouvaille d’une série qu’il semble parfois porter à lui seul.

    Le dessin, en constante progression, accompagne agréablement cette série au ton léger.

    Dantec Le 07/07/2024 à 15:54:54

    Bon album, ma seule réserve concerne les fautes d'orthographes que j'ai relevées...qui gâchent un peu l'ensemble. Mais ce n'est que mon avis!

    Eotran Le 07/07/2024 à 11:30:53
    Le troisième Œil - Tome 1 - Acte I. La Ville Lumière

    Un travail peu avare en graphismes d'une qualité incontestable. Ledroit nous régale de ses dessins dont il a le secret. Dans un style qui ne lui ressemble pas trop (le monde contemporain dans un univers réaliste avec quelques touches de fantastiques), il arrive à délivrer des illustrations abasourdissantes.
    Évidemment, ce ne serait pas du Ledroit s'il n'y avait pas toute une partie allégorique, adjointe à un texte et une description mystique. Les lecteurs les moins enthousiastes diront que c'est un peu (trop) long.
    De mon point de vue, la qualité graphique compense à merveille ce petit défaut.

    Arkadi Le 07/07/2024 à 09:56:26
    San-Antonio (Les Aventures du Commissaire) - Tome 2 - San-Antonio en Écosse

    Ah la la la nostalgie!!

    San Antonio en BD c'est comme prendre la machine à remonter chez Pompidou! Avec les blagues potaches( et pas drôles du tout, du coup...) les poncifs sexistes (inexistences du (seul) personnage féminin) et les acceptations d'hier non acceptables d'aujourd'hui ( sérieux, on peut se marrer sur la torture?") de l'époque 70...

    Alors du coup ça a quand même mal vieilli et donc on voyage dans le temps avec sa lecture. C'était comme ça avant la BD ? Evidemment pas.

    Mais cette collection ci est faite pour surfer sur la vague du succès San Antonionesque. Alors les dessins, ils sont plusieurs et ils sont au zef tellement qu'il y a aucune harmonie dans l'atelier et l'histoire est un prétexte à raconter de la blague et du calembour. Ce n'est donc pas de la BD mais une commande.

    Sauf que les autres opus sont plus n'importenawak dans le déroulé, plus nanardesque et donc plus jouissive à la lecture au 12ème degrés. Là, je regrette même que cela soit trop sage dans le foufou, trop gentillet dans le bordelique, Il y a même des blagues rigolotes, c'est dire...
    Entendons nous bien quand même...C'est nanardesque ? Oui. Mais ça vire parfois dans le simple navet. Parce que les auteurs essayent de construire une vrai histoire. Et ça c'est pas bien de vouloir faire son métier.
    Pour moi cette série est la plus nanardesque de tout le 9ème art et c'est pour cela qu'elle a toute sa place dans ma bibliothèque. Et cet opus est le plus sérieux. Dommage...

    Erik67 Le 07/07/2024 à 09:12:32

    Evidemment, avec un titre pareil, on ne peut qu'être dans la compassion car ceux qui naissent en Corée du Nord ou en Iran, on ne peut pas dire qu'ils ont particulièrement de la chance. C'est à chaque fois la même chose, un tyran et sa clique confisque le pouvoir au peuple et restreint les libertés du peuple afin d’asseoir leur domination.

    Dans le cas de l'Iran, il y a eu une révolution qui a placé un pouvoir religieux très stricte au pouvoir. La société civile ne peut pas vivre normalement car privé de la liberté de réunion ou d'expression (et on ne parlera même pas du droit des femmes !). Par ailleurs, un niveau de vie au moins de 50% par rapport à l'Occident. Bref, ce n'est pas un pays qui fait rêver malgré sa beauté géographique et son ancestrale culture persane.

    Passé le stade de la compréhension et de l'attendrissement, je n'ai pas du tout aimé ce titre sur le fond et la forme. Oui, graphiquement, cela manque singulièrement de maîtrise en partant un peu dans les sens pour donner un cachet qui n'existe pas.

    Quant au scénario, il est un peu décousu. On se perd dans des détails qui n'ont pas grande importance et surtout, on est très loin de la puissance narrative d'une œuvre comme « Persépolis » de Marjane Satrapi sur le même sujet.

    Certes, il sera fait mention de la chute du shah d'Iran, de la guerre avec l'Irak de Saddam Hussein ou encore des violentes manifestations de 2009 mais cela ne sera guère suffisant pour nous éblouir.

    La conclusion semble être la fuite et l'abandon de sa terre natale au lieu de se battre pour changer les choses à la manière d'un peuple courageux qui résiste. Certes, le prix à payer pourrait être très coûteux mais il en va ainsi quand on place au pouvoir des gouvernements confiscatoires de libertés.

    Maintenant, je ne porte aucun jugement de valeur sur l'auteur qui a manifesté en 2009 contre ce régime inique. La récente élection d'un président réformateur est sans doute une sorte de revers déguisé pour le pouvoir conservateur en place.

    Bref, malgré ma miséricorde, je juge l’œuvre sans tomber dans une sorte d'adhésion de principe par rapport aux idées véhiculées. Evidemment que je suis contre la dictature mais il faut aussi savoir faire une BD convaincante c'est à dire bien construite.

    addrr Le 07/07/2024 à 00:41:10
    Tex (La jeunesse de) - Tome 2 - Justice à Corpus Christi

    Y’a pas à dire, Mastantuono est un sacré dessinateur, mais je le préférerai toujours en N&B. Sinon suite directe en scénario du premier et même constat : bien, mais court.

    addrr Le 06/07/2024 à 23:07:51

    Le postulat de base de ce futur décrit est peu crédible (sérieux, on en sera à compter les gigas de stockage des œuvres ?), mais il permet de développer un récit touchant et des réflexions intéressantes

    Muhyidin Le 06/07/2024 à 17:53:04

    Très bonne lecture pour ma part. D’autant plus marquante si vous avez vécu des événements similaires.

    franp Le 06/07/2024 à 16:24:37
    La malédiction des sept boules vertes - Tome 3 - La poursuite

    Pas emballé par cette quette semi héroïque et semi fantastique. J'ai trouvé ça niais, et le graphisme n'améliore pas les choses.

    ArvoBlack Le 06/07/2024 à 16:00:07

    "Ces jours qui disparaissent" propose un scénario suffisamment solide pour être convaincant, c'est construit et original. Lubin, notre personnage principal est pris dans une spirale infernale de jours "conscient" qui s'effacent de sa vie par un second moi d'un esprit différent. Je trouve l’œuvre maline sur plusieurs point, déjà on voit très peu le quotidien de la seconde personnalité (sérieuse) de Lubin qui donne à la personnalité narrative (jovial) plus de force et de prestance. On sent que le concept de jours alternatifs a été pensé en avance avec de nombreux détails pratiques : les aventures du jour J, laisse les séquelles de la journée le J+1 pour l'autre personnalité et vise-versa : cheveux coupés, gueule de bois, une inconnue dans le lit ; les moments de surprise et les situations cocasses ne manquent pas. L'évolution des jours qui disparaissent devient de plus en plus anxiogène, la personnalité supposée "forte" prend le dessus sur la "faible", je regrette juste un peu le manque d'approfondissement sur cette vie schizophrène, quelques planches parlent du pourquoi, mais sans trop rentrer dans le détail. Par contre, je n'ai que trop moyennement aimé le dessin, minimaliste dans le trait, dans un style manga avec peu de détails. Les couleurs et le travail sur la lumière sont dans l'ensemble bien fade, c'est dommage. Heureusement, avec un scénario ambitieux "Ces jours qui disparaissent" s'extrait en bien des "One Shot" existants, ce qui donne un peu plus envie de découvrir son auteur Timothé le Boucher au travers d'autres œuvres qu'il a réalisé.

    franp Le 06/07/2024 à 11:50:40

    Comment peut-on s'attacher à cette série-fleuve ? Il n'y a rien de plaisant : le découpage et les allers-retours incessant donnent la nausée, aucun personnage ne sort du lot, les bavardages dégueulent sur toutes les cases, la fin en queue de poisson et puis, pourquoi rassembler tout ça en deux ou trois tomes bien serrés, si on peut en vendre 24 ?

    Philoux78 Le 06/07/2024 à 10:52:08
    Les ailes du temps - Tome 1 - Le Temps des pionniers

    S'il on accepte le postulat de départ identique à celui du film de 1980 "Nimitz, retour vers l'enfer" que j'aime beaucoup mais ce n'est pas le sujet, c'est un bon album d'introduction pour cette histoire de paradoxe temporel.
    Le dessin est agréable et le scénario offre toutes les perspectives pour développer une histoire au long cours.
    J'attends maintenant le tome 2 avec impatience pour mettre, j'espère, 4 ou 5 étoiles

    franp Le 06/07/2024 à 09:08:16
    Rona - Tome 8 - La Petite Julie

    Les trois premiers tomes de la série sont bien ficelés et drôles. Les tomes 4 et 5 marquent une nette dégradation de la qualité scénaristique ; les tomes 6, 7 et 8 sont carrément verbeux et ennuyeux.

    Erik67 Le 06/07/2024 à 07:23:24

    Quand on pense à un environnement toxique, on pense au travail avec ses petits chefs pratiquant le harcèlement moral. C'est le cas de cette jeune femme Kate qui travaille au Canada pour une compagnie pétrolière qui exploite les sols. On va avoir droit à son témoignage aussi rare que bouleversant dans un refus du silence.

    Le Canada est un vaste pays. Il y a des régions où il n'y pas beaucoup de travail comme sur cette île de Terre-Neuve dont est originaire l'auteure ce qui provoque son départ pour l'Alberta, une région certes isolée mais avec des exploitations de sables bitumeux fournissant du travail au plus courageux.

    En effet, il faut le vouloir pour travailler dans des conditions de froid frôlant les moins 40 degrés. Autant dire que c'est une activité plutôt réservée aux hommes. Il y a certes quelques femmes qui peuvent travailler mais plutôt dans l'intendance et l'administration, bien au chaud. C'est là que va se retrouver notre héroïne.

    Elle va subir les blagues salaces de ces collègues uniquement masculins. Certains vont être un peu lourds avec elle qui se refusent à la moindre aventure. Non, c'est non. Cette attitude de rejet tout à fait légitime ne va pas du tout plaire à ces hommes travaillant dans des conditions extrêmes. Bref, l'environnement est toxique avec ce sexisme.

    Evidemment, on va trouver d'autres femmes pour lesquelles, il n'y a rien à redire. Ce n'est pas le cas de Kate qui dénonce courageusement les faits avec ce qu'il faut de pudeur tout en gardant son humour. Le ton est juste.

    Il est vrai qu'avec ce titre, on pourrait également penser à ces industries pétrolières qui polluent des régions entières du Canada contribuant ainsi au réchauffement climatique. Le Canada a payé un lourd tribut dernièrement avec des feux de forêt tellement gigantesques qu'on n'avait jamais vu ça, nulle part sur la planète. Oui, les dégâts écologiques sont manifestes avec cette exploitation du gaz de schiste.

    Cependant, même si ce problème est en toile de fond, c'est bien sur l'aspect humain que se concentre cette œuvre dénonciatrice. Comme dit, la particularité est que d'autres lois semblent s'appliquer dans des milieux isolés du reste de la société. Une sorte de communautarisme prend le dessus. Il faut alors s'adapter ce qui n'est pas simple quand on a certaines valeurs de respect.

    En même temps, on se rend compte que Kate est prise dans une sorte d'engrenage de la société fortement inégalitaire. Elle a payé pour faire des études et elle doit absolument rembourser ses dettes. Pour ce faire, elle s'éloigne de sa famille pour travailler en milieu hostile dans un virilisme ambiant. D'où une question : est-ce que c'est la société qui conduit insidieusement à cela ? Bref, la dépression du capitalisme...

    Sur la forme, j'ai trouvé cela un peu trop long avec des discussions parfois assez stériles mais qui révèlent bien l'authenticité d'une situation en apparence monotone pour nous mener à ces propos inacceptables de la part des hommes. J'aurais aimé que cela soit un peu plus synthétique car on finit quand même par s'ennuyer à la lecture sur 440 pages...

    Une œuvre sur la violence faite aux femmes qui pose pas mal de questions mais qu'il convient de lire pour se faire une idée un peu plus précise. Oui, cela se passe aussi au Canada.

    Pulp_Sirius Le 06/07/2024 à 03:09:54
    Sin City - Tome 7 - L'enfer en retour

    Un retour! Après deux tomes très décevants, Miller revient en force pour cet ultime tome (quoique, récemment, il a annoncé une suite qui se passerait au Far West... à voir)

    L'histoire est sans temps morts et palpitante à suivre. Il n'y a jamais eu autant de couleur non plus -- si les tomes 4 et 6 en avaient déjà introduit pour des personnages précis -- ce septième tome fait de même, mais en plus avec une partie toute en couleur pendant un rêve halluciné.

    Seul défaut, les dessins semblent assez bâclés dans l'ensemble. La force visuelle des premiers n'est plus au rendez-vous. Mais sinon, c'est la meilleure histoire depuis le tome 4! C'est aussi le plus long de la série.

    addrr Le 06/07/2024 à 00:55:48
    Tex (La jeunesse de) - Tome 1 - La Vengeance

    Habitué que je suis aux albums XXL de Tex, en N&B, je ne peux qu’être plus réservé face à un album de ce calibre. Néanmoins, cette jeunesse de Tex débute bien

    MICHEL-34170 Le 05/07/2024 à 23:09:16

    ouvrage attachant, science-fiction certes mais pas que, avec une dimension métaphysique, l'histoire est convenu, mais son découpage mêle agréablement histoire et flash back, les personnages sont attachants, bref je recommande

    kingtoof Le 05/07/2024 à 17:24:18
    Marshal Bass - Tome 11 - Putain de fric

    De nouveau un très bon opus, Marshal Bass est sans conteste une des meilleures série BD de ces dernières années et un must have pour les fan de western.
    Une nouvelle histoire bien sombre, où la famille de Bass ce déchire pour du "Putain de fric".

    dom10 Le 05/07/2024 à 14:04:55

    Dernière petite lecture: Xenogenese avec les Astonishing X-Men.
    Loin d'être déçu par ce numéro de 120 planches.
    Ça date de 2010-2011 mais c'est toujours frais.
    Le dessin de Andrews Kaare est incroyable.
    Moi qui suis friand de rondeurs pulpeuses, Andrews nous en met plein la vue.
    Le scénario de Ellis Warren tient la route et au-delà de l'intrigue, il nous met aussi face a des réalités sur l'Afrique.
    Je conseil donc vivement.
    Et le dernier point positif: pas besoin d'en savoir trop sur le storyline abyssal des X-Men pour apprécier l'histoire....

    MICHEL-34170 Le 05/07/2024 à 13:07:04
    Utopie (Rodolphe/Griffo) - Tome 1 - Volume 1

    bon, c'est un peu stéréotypé, mais ça se laisse lire avec plaisir, le dessin est convenu mais agréable, maintenant c'est vrai que le couple Leo-Rodolphe (Leo n'y est pour rien) fait beaucoup de commercial ! beaucoup de séries en stand-bye, finissez ce que vous commencez avant d'en attaquer une nouvelle !

    Erik67 Le 05/07/2024 à 07:26:51

    Cette BD met l’accent sur un horrible drame survenu en Belgique alors que les autorités locales ont pris en charge un véhicule qui refusait d’obtempérer et qui transportait des émigrants en situation d’irrégularité. Une balle perdue a troué la tête d’un bébé de 2 ans dans les bras de sa mère.

    Inutile de dire que les parents ont été arrêté et maltraité alors qu’ils ont vu leur fille mourir sous leurs yeux dans l’indifférence général des policiers. Ces derniers ont même accusé les parents d’avoir jeté leur enfant du véhicule en marche afin de se dédouaner de cette situation embarrassante. A noter que les médias assez complaisants vis-à-vis des sources policières ont repris en chœur cette version maquillée des faits. Bref, un vrai scandale d’état.

    Je sais qu’on vit une époque où l’immigration ne passe plus auprès d’une grande majorité de la population. Il n’y a plus de compassion, d’humanité face au drame que vivent ces migrants venant de pays où ils sont menacés de mort. On ne quitte pourtant pas son pays natal pour rien.

    Mais de là, je ne peux me résoudre à accepter que la police les abat à vue comme du vulgaire bétail ou des terroristes. Certes, le passeur n’a pas respecté l’obligation de s’arrêter aux injonctions des forces de l’ordre. Les pauvres gens à l’intérieur de la camionnette n’y peuvent rien. Certes, les policiers essayent de faire leur boulot et dans des conditions qui ne sont pas faciles. Tout cela est compréhensible. Mais bon, on ne tire pas sachant que cela peut entraîner la mort de manière aléatoire. Le pire étant par la suite de cacher cette bavure policière de façon éhontée.

    Evidemment, pour beaucoup de nos concitoyens, les forces de l’ordre doivent faire respecter la loi par tous moyens à leur convenance et cela implique l’usage des armes si la personne ne coopère pas. Du coup, la plus horrible des morts peut trouver une justification qui ne paraît pourtant pas admissible si on analyse les faits de fond en comble comme l’a fait l’auteur.

    Cette BD a le mérite de présenter les choses de manière objective même si cela parait à charge contre les policiers qui sont passés dans l’art de la brutalité. Certes, mais les faits sont là de manière incontestable. Je n’ai pas aimé cette connivence malsaine entre les autorités policières et la Justice ainsi que les médias.

    Il est vrai qu’on peut dire comme c’est indiqué dans un mot sur la postface que c’est toute la société qui est malade avec ce problème de flux migratoire. On ne se comporte plus avec humanité. On en est arrivé là.

    Pulp_Sirius Le 05/07/2024 à 01:41:07
    Sin City - Tome 6 - Des filles et des flingues

    Ouf, on continue de s'enfoncer. Cette fois-ci, on a droit à une série de petites historiettes de rien du tout qui, pour la plupart, n'ont aucun intérêt. Le dessin demeure parfois très beau, mais sinon?

    addrr Le 05/07/2024 à 00:11:21
    Tex (Maxi) (Clair de Lune) - Tome 11 - Fort Sahara

    Un excellent Maxi Tex que voilà, avec notre héros qui doit infiltrer une compagnie de la légion étrangère, rien moins que ça … mission qui va être difficile ! Dessins et scénario efficaces

    kingtoof Le 04/07/2024 à 23:56:09
    Guerres d'Arran - Tome 4 - La Bataille des Cités-États

    Toujours autant haché au niveau du scénario...
    Je comprends les auteurs qui veulent nous en mettre plein la vue avec des affrontements épiques, mais cette série crossover m'a plutôt déçu...
    J'ai préféré le prélude aux guerres d'Arran

    MANU POP Le 04/07/2024 à 19:28:23
    Nestor Burma - Tome 11 - L'homme au sang bleu

    Très belle oeuvre gtraphique de Moynot, sa meilleure jusque-là sur NESTOR BURMA. Je suis curieux de connaître les médiums, visiblement nombreux, qu'il a utilisés (cases 5 à 7 page 7, 3 page 32, 7 page 33). Les visages sont savoureux, notamment ceux du commissaire Pellegrini (case 7 page 9) et Jacqueline Andrieu (case 1 page 12). Chantal Quillec applique de très belles couleurs, bravo à elle (j'aime beaucoup son travail sur les toiles abstraites de Charles Maurin : case 5 et 7 page 30, 1,2,4 et 6 page 31).
    Finalement, le seul point faible de cet opus est à nouveau, sur un titre de NESTOR BURMA, la complexité de l'intrigue ou plutôt les évènements qui amènent les scènes de l'album. On s'y perd dans les noms des protagonistes et leurs liens entre eux...
    Très bon album cependant.

    MANU POP Le 04/07/2024 à 19:21:16
    XIII Mystery - Tome 11 - Jonathan Fly

    Un autre chef-d'oeuvre ! L. Brunschwig nous livre un magnifique scénario, illustrant avec encore plus de détails la bravoure de Jonathan Fly. L'autre personnage fort est Jasper Konrad Glover, un "méchant" impressionnant à retenir de la bande-dessinée européenne. Tout est sublime dans cet album, avec un travail formidable de O. Taduc au dessin (expression des personnages, décors et objets). Bérengère Marquebreucq livre des couleurs parfaites (case 1 page 4, 2 page 8, 1 page 15).
    Un album indispensable.
    Mes cases préférées : 2 page 6, 7 page 7, 1 page 12, 5 page 18 et 1 page 23.

    MANU POP Le 04/07/2024 à 19:14:47
    XIII Mystery - Tome 10 - Calvin Wax

    Un chef-d'oeuvre graphique ! Les dessins de Corentin Rouge sont sublimes. Les expressions des personnages sont remarquablement transcrites (case 5 page 3) et les décors somptueux (case 1 page 5). On retrouve un peu le style de William Vance...
    F. Duval livre une magnifique étude psychologique des personnages, offrant un éclairage nouveau sur William Sheridan...
    Mes cases préférées : 2 page 3, 5 page 6, 7 page 13, 1 page 16 et 3 page 21.

    Flemeth Le 04/07/2024 à 16:50:51

    Très vite prise par l'histoire, le trait, le texte et surtout la fraîcheur et le dynamisme de l'ensemble, je n'ai pas été déçue bien au contraire. J'ai quasi tout lu d'un trait, découvrant avec beaucoup d'intérêt les péripéties de nos héros et héroïnes, attachants. La fin d'internet, la vie privée des gens livrée au monde, les différents masques obligatoires pour se protéger, tout cela a une résonnance (je lis à l'instant un article qui décrit les nouveaux cambrioleurs en Chine affublés de masques en silicone). Une très bonne lecture, avec juste un petit bémol : le format à l'italienne peu ergonomique (bande dessinée empruntée à la médiathèque, et au dos bien affaibli).

    Bedelisse Le 04/07/2024 à 14:31:32

    Voilà de la science-fiction comme je l'aime : voyages dans l'espace et le temps ! C'est un très beau récit bien découpé. Les liens personnels et professionnels entre le personnage principal et les secondaires donnent une trame solide et consistante à cette histoire.
    Je ne connaissais pas le dessinateur, Guénaël Grabowski : j’ai beaucoup aimé le dessin, vraiment superbe. Bien que nous traversions plusieurs époques, les personnages restent identifiables et permettent au lecteur de ne pas se perdre dans la lecture. Les planches sont d'une très grande qualité. Bravo
    Dommage qu'il n'y ait pas une suite ou un autre album dans un univers similaire.

    matorel Le 04/07/2024 à 09:10:04
    Habemus Bastard - Tome 1 - L'Être nécessaire

    Je ne regrette pas mon achat. L'histoire est bien menée et j'attends du rebondissement pour le 2nd volume. Le dessin est vraiment très bon, je rejoins les autres avis déjà donnés.

    Erik67 Le 04/07/2024 à 07:31:17

    Une BD dont le thème est la maladie ou plutôt le handicap qui peut tous nous toucher à un moment donné de notre vie. Téréza n'aurait jamais cru qu'elle perdrait un jour ses beaux cheveux suite à une maladie que je ne connaissais pas à savoir l'alopécie. Elle va devenir totalement chauve et perdre également ses sourcils.

    Certes, on pourrait dire qu'il y a sans doute plus grave comme maladie mais il ne s'agit pas ici de faire une classification entre les pires maux dont on peut être victime. Ce témoignage demeure terriblement touchant.

    A noter que les cheveux peuvent repousser après une alopécie. La durée de la repousse dépend de nombreux facteurs, notamment le type d'alopécie, la santé générale du patient et le niveau de stress...

    Récemment, un ancien Premier Ministre a révélé au monde entier être atteint de cette maladie. Il est vrai qu'on avait vraiment du mal à le reconnaître ce qui peut poser problème s'il se présentait un jour à une élection présidentielle. Il est question d'humilité et de courage pour révéler courageusement quelque chose d'encore tabou dans la société actuelle.

    Pour en revenir à la BD, l'auteure qui raconte sa propre histoire nous montre les conséquences sur sa féminité dans un monde où il y a une espèce de dictature de la beauté comme critère physique. On apprendra alors toutes les techniques pour cacher ces signes bien trop visibles. Il est question de perruques et autres.

    Cependant, il y aura beaucoup de doutes et de questionnements tout à fait légitimes de celle qui vit cette pénible situation. Plus encore, il sera question d'espoir et d'aller de l'avant !

    J'ai vu récemment un magnifique film intitulé « La tresse » qui m'avait profondément marqué pour son humanité et surtout son curseur mélodramatique. Ce titre m'a fait penser à ça.

    Bon, au moins le récit ne sera pas un peu tiré par les cheveux !

    Pulp_Sirius Le 04/07/2024 à 03:03:12

    Correct, sans plus. D'abord, le dessin d'Andréae, avec les visages ultras allongés de ses personnages humains, je n'aime pas trop. Mais sinon, côté monstres et décors, c'est plutôt bon.

    Le scénario est certes très original, et j'ai quand même passé un bon moment de lecture, mais il manquait quelque chose. Finalement, le tout était trop joyeux et trop simple. Est-ce une BD pour enfants? Il y a des éléments assez terrifiants à certains endroits, mais ça se déroule de manière assez bon enfant en général, comme si l'histoire ne savait pas quel ton adopter.

    Je crois que je peux comprendre les critiques dithyrambiques, parce que l'histoire dégage un charme certain, mais pour moi, j'ai trouvé la valse cruauté-gentillesse trop étrange et la fin trop gnangnan.

    Pulp_Sirius Le 04/07/2024 à 02:50:03
    The ex-People - Tome 1 - Volume 1

    == Avis pour les deux tomes ==

    C'est quoi ça? C'est sûrement original, mais c'est banal en même temps. Le scénario est bizarre. Les textes ne sont pas particulièrement bons. Les dessins sont agréables, mais sans plus. La morale de l'histoire est nulle. Le sobriquet "Ex-People" est hyper ringard.

    Les personnages (tous morts) cherchent de l'argent pour ressusciter, mais en allant de village en village, on nous dévoile le passé de chacun au fur et à mesure. Mais c'est surtout une comédie. Qui n'est pas drôle. Et peut-être un drame. Qui n'est pas touchant. Ou encore une morale. Qui est superficielle et stéréotypée.

    Zéro.

    BudGuy Le 03/07/2024 à 21:30:16

    Le réveil de la farce ou quand Star Wars se fait gentiment malmené par des auteurs en mode sale gosse, cela donne ce 'one-shot' irrévérencieux.

    Que cela soit les films de la saga, les films et autres séries dérivées, chacun va en prendre pour son grade. Les gags sont bien trouvés, tutoyant parfois le graveleux et l'humour bien noir comme le côté obscur. Les noms sont ouvertement décalés et il y a même un 'running gag' autour du nom d'Han Solo tiré du même film.

    Si la lecture est au final assez rapide, cela m'a en revanche bien plus distrait et fait rire que les pitoyables derniers films de cette saga, réalisés sous la houlette de Mickey, et les séries fan-service sans âme ni intérêt qui pullulent sur une certaine plateforme 'woke'.

    addrr Le 03/07/2024 à 20:02:27
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 9 - La vallée de la terreur

    Le trait de Magnus est reconnaissable entre mille et fourmille de détails incroyables. Il est ici au service d’un scénario hyper original, doté d’une ambiance intimiste très envoûtante. Un must !

    minot Le 03/07/2024 à 18:20:57
    Donjon Bonus - Tome 3 - Dynasties et magiciens

    Un ouvrage colossal (presque trois-cent pages !) qui permet d'en apprendre énormément sur l'univers de DONJON. L'album se destine aux rôlistes confirmés (qui y trouveront là un jeu avec des règles beaucoup plus fouillées que celles que proposait le premier "Donjon Bonus").
    Mais pour ceux qui ne joueraient pas (ou plus) aux jeux de rôle, l'album reste intéressant pour en apprendre toujours davantage sur l'univers de cette série hors-norme : description des principaux lieux et personnages rencontrés à toutes les époques où se passe la série, informations complémentaires sur les principales guildes, sociétés, castes, etc. rencontrées dans les albums, fonctionnement de la magie expliqué en détail ... voilà de quoi satisfaire très certainement tous les fans de DONJON, qui en apprendront là énormément sur leur série fétiche.
    Comble de réjouissances, les grandes illustrations en couleur de Trondheim sont une pure merveille et valent à elles seules le détour (davantage que celles de Sfar en tous cas, beaucoup moins esthétiques).

    Un album incontournable pour les fans de la série, que l'on soit amateur de jeux de rôles ou pas !

    minot Le 03/07/2024 à 17:55:59
    Raowl - Tome 2 - Peau d'âne, la princesse qui pue

    Aussi drôle et débile que le premier tome. Le fait de représenter le personnage de Peau d’Âne en garçon manqué féministe ultra-bourrine crée de nombreuses situations forts drôles.
    Le dessin humoristique très expressif de Tebo, aux fortes connotations "cartoon", fonctionne à merveille. Je me suis bien poilé.

    minot Le 03/07/2024 à 17:52:45

    SENSO fait partie de la "trilogie italienne" d'Alfred (avec COME PRIMA et MALTEMPO). C'est incontestablement le meilleur des trois albums. L'histoire dégage beaucoup d'humanité et se montre même à plusieurs reprises émouvante. L'humour y est léger (ce n'est pas ce qui ressort le plus de cette histoire) mais bienvenu et efficace. Le personnage principal, sorte de "Jean-Claude Dusse italien", est éminemment attachant, mais tous les autres sont extrêmement bien pensés.
    C'est beau, tendre, émouvant, envoûtant, et le dessin épuré est une pure merveille.

    minot Le 03/07/2024 à 17:47:49

    Fabcaro tourne le couple en dérision avec son humour féroce et absurde. C'est vraiment hilarant, d'autant que le dessin très pauvre est parfait pour montrer le côté blasant que peut revêtir le quotidien, ce qui renforce encore plus le ton comique des scènes de ménage que nous propose l'auteur.

    kingtoof Le 03/07/2024 à 17:40:26
    Orcs & Gobelins - Tome 26 - Grimoire

    Un album qui nous fait revenir en arrière et nous sort des Guerres d'Arran (et c'est pas si mal).
    J'ai bien aimé l'intrigue, bon moment de lecture, même si les auteurs font références au tome 6 et à des personnages que j'ai rencontré il y a déjà 5 ans...

    minot Le 03/07/2024 à 17:39:32

    Nullissime. Scénario inexistant, textes grossiers et vulgaires, personnages antipathiques, dessin merdique. A fuir, clairement !

    kingtoof Le 03/07/2024 à 17:37:22
    West Fantasy - Tome 2 - Le Croque-mort, l'elfe & le marshal

    Bien refroidi par ce second tome...
    Pas assez de renouvellement avec le monde d'Arran...
    Le fils conducteur de la série semble être les personnages, mais ils ne font pas de vieux os...

    Alexisculture Le 03/07/2024 à 12:07:45

    La Tempête, La Vengeance et Montre-toi montagne: l'évasion BD à 360°, dans toute son immensité, porte le nom de David Wautier : https://branchesculture.com/2024/07/03/david-wautier-bd-livre-illustre-montre-toi-montagne-la-tempete-la-vengeance-western-meteo-survie-neige-saisons-voyages-evasion-famille-enfants-sensibilite/


    Une fois n'est pas coutume, triple-chronique et topic consacré à un seul auteur, belge: David Wautier. Je l'ai rencontré via les pages publiées par les Éditions Anspach, dans un western enneigé et jusqu'à bout de souffle, avant de constater que cet auteur aime aussi se consacrer à faire rêver et cogiter les enfants, le tout public, aux Éditions Le Diplodocus. Trois albums et des choses en commun: la neige, le western, la puissance des éléments sur lesquels l'humain n'a pas de prise. Inspirez, expirez, sacrée découverte que cet artiste soufflant. Commençons par La Vengeance.


    "Un ranch? C'est tentant. On y va Jim?" Au milieu de nulle part, les Hatton ont construit leur ferme du bonheur. Il y a là le patriarche, son épouse Mary, et les enfants, Anna, la plus grande, et Tom. En ce jour d'avril 1876, père et enfants ont décidé de gagner la ville pour faire quelques emplettes. Ils en ont pour un bout de temps et de chemin. Anna va en profiter pour cuisiner. Mais rien ne va se passer comme prévu. Le chariot familial est parti, trois cavaliers font leur apparition, trois mâles en puissance. Ils y vont. Tout devient blanc et la page-titre apparaît, avec un nom sans équivoque: La Vengeance !


    Sept mois plus tard, le décor a changé, la poussière a laissé place à la glace, à la neige. Un linceul sur lequel un père et ses deux enfants marchent sans fin. Eux suivent, lui ne baisse pas les armes, il poursuit cette quête insensée d'arrêter les criminels qui ont tué l'amour de sa vie. Car c'est ce qu'il s'est passé, en toute sobriété, dans l'ellipse. Des faits que le sépia ramènera au fil du récit mais qui continuent de tourner tout le temps dans la tête de M. Hatton. Il n'a pas de prénom, du moins le lecteur ne le connaîtra pas, son visage buriné est passe-partout, ça pourrait être vous ou moi. Il n'est pas tranquille, il se repasse le film maudit, horrifiant, insupportable, tellement injuste. Elle était sa raison d'être, tuer les agresseurs sera sa raison de vivre, avant peut-être de pouvoir passer à autre chose. Et ses enfants qui suivent, qui ne sont pas encore en âge de tout à fait comprendre, mais n'ont plus que lui.


    Sur un pitch qui ressemble au film de série B de Nicolas Cage The Old Way et avec une réalisation bien meilleure, David Wautier a mis plus de huit ans pour livrer ce drame, un road trip intimiste dans des décors aussi fabuleux que dangereux. C'est tendu, d'autant que la carabine du père de famille semble plus portée par l'énergie du désespoir que par une quelconque maîtrise des armes à feu. C'est un novice. Et face à lui, il y a de vrais truands. Reste que notre innocent survit peut-être mieux aux conditions dantesques de la montagne que l'hiver saisit et immobilise. Le match est serré.


    Dans cette longue course-poursuite, chasse à l'homme dans un sens comme dans l'autre une fois que les ennemis ont identifié la présence de la famille qu'ils ont décimée, David Wautier fonctionne à l'économie des mots mais traverse toutes les saisons de l'hiver, les rafales, le blizzard, la poudreuse, l'eau glaciale, les nuages, le ciel bleu. Tout un monde de différence avec les flash-backs terreux qui sont proposés. Il ne faut pas s'attendre à des surprises, un retournement de situation, de rédemption, d'effets spéciaux. C'est à du brut, du cru, de l'humain poussé dans ses retranchements et mis face à la naïveté évanescente des enfants que nous confronte David Wautier dans des panoramas majestueux et vertigineux. Il fait forte impression.

    docteur fil Le 03/07/2024 à 10:48:44

    Excellente adaptation de ce roman culte.
    A noter quand même que ce tome 3 coute 3 euros plus cher que les 2 autres : inflation, inflation !!!

    Zablo Le 03/07/2024 à 09:24:31

    J’aime beaucoup cette BD...

    Gradimir Smudja est un artiste issu de l’ex-Yougoslavie, qui connaît donc les régimes totalitaires. Auteur complet sur cet album, ses couleurs sont influencées par Vincent Van Gogh. L’impressionnisme de cette œuvre souligne le mouvement, la fuite... Vu son histoire personnelle, le sujet de la BD et son époque, on peut comprendre...

    Car, la vie de l’américain James Cleveland Owens dit Jesse (1913-1980) est haute en couleur. Ici, la narration prend la forme d’une fable, avec des animaux et une part de fantastique, exprimant une vérité générale teintée d’humanisme, tout en indiquant les principaux éléments biographiques du sportif. Cela change de ce que l’on peut voir habituellement dans la BD du réel... Un apport poétique qui fait du bien.

    Le mythe rencontre alors l’Histoire : Jesse Owens est devenu le meilleur sportif de son temps, malgré les obstacles qu’il a du franchir, en particulier ceux de la ségrégation raciale (il est petit-fils d’esclave) et de la pauvreté (il est le dernier d’une fratrie de 11 enfants, le père a été paysan et la mère lingère). Heureusement, il a fait aussi quelques belles rencontres (son entraîneur Charles Riley ou le sportif allemand Luz Long), ou pas... Il a ainsi piqué la vedette à Adolphe Hitler (pour rappel, ce dernier avait été désigné chancelier allemand par le président Hindenburg en 1933, les nazis profitant du rapprochement des conservateurs et de l’aide du grand patronat, notamment le banquier Von Schroeder, avant de s’emparer totalement du pouvoir en deux ans), remportant quatre médailles d’or aux JO de 1936 (et pourtant il sera snobé par le président Roosvelt à son retour). En effet, les Jeux Olympiques avaient été attribués à l’Allemagne en 1931, alors que l’extrême-droite n’était pas encore au pouvoir...

    Et, je ne peux m’empêcher de faire le lien avec notre époque... Avec les inégalités de traitement, mais aussi avec l’atmosphère nauséabonde de la France contemporaine et la montée en puissance des idées fascistes, de l’esthétisme totalitaire à l’approche des JO (cérémonie de la flamme...). Pourtant, les performances de Jesse Owens et surtout les événements de la Seconde Guerre mondiale (la France Libre était composée en majorité de soldats des colonies, en particulier des tirailleurs sénégalais), avaient déjà prouvé l’invalidité des thèses racistes... Or, comme aux JO de Berlin en 1936, ceux de Paris 2024 risquent à nouveau d’être récupérés par un chef de l’exécutif fasciste et raciste (je pense évidemment à Jordan Bardella).

    On marche sur la tête, on court au drame...

    Erik67 Le 03/07/2024 à 07:17:33

    C'est vrai qu'avec le COVID, le mot d'ordre de la plupart des parisiens était « tous à la campagne ! ». Certes, mais on ne voudrait pas que les campagnes se transforment en ville avec une telle abondance d'habitants.

    Didier Tronchet reprend ce thème de la redécouverte de la campagne afin de s'y réfugier dans une BD humoristique sur un mode d'un gag par page. Il est vrai que ce sujet est plutôt généralement traité sur le mode sérieux et que cela fait parfois du bien de tourner cela en dérision.

    En effet, on va suivre une sorte de transition écologique assez radicale pour un couple qui organise un déménagement pour vivre à la campagne. Il est clair que c'est un tout autre environnement et qu'il faudra s'adapter loin de l’opulence et du confort de la société de consommation. C'est à ce prix qu'on peut connaître une certaine forme de sérénité dans le calme parfois oppressant.

    J'ai bien aimé cette contradiction dans ce couple de citadin entre la femme voulant retrouver le goût de la nature et rompre avec les valeurs capitalistes détruisant la planète et le bonhomme trop attaché à son luxe parisien et qui fait tout pour retourner dans la capitale.

    Sur le fond, ce n'est pas l’œuvre de l'auteur que je préfère le plus. Il nous avait habitué à beaucoup mieux ces derniers temps que cet humour parfois trop poussif et trop bon enfant en ce qui me concerne. Cependant, l'ensemble demeure tout de même assez sympathique et divertissant.

    Une BD pour les adeptes de la sobriété et du végétarisme sur des thèmes très actuels !

    Zablo Le 02/07/2024 à 23:58:14

    Pour public averti...

    Dans cette histoire, un jeune homme a du mal à s'affirmer et souffre de troubles de l’érection, pour ne pas dire que sa copine ne le fait pas trop bander... Et, dans une société vénitienne toujours assez machiste, ça fait tache. Alors, il navique sur les sites pornographiques, fasciné par le sein maternel et la lactation érotique. Dès lors, son cœur balance, entre Stella et Ludovica, entre la fidélité et la passion aveugle.

    Si l'histoire est d'une grande profondeur, abordant avec plus ou moins de finesse le thème de la sexualité, l'ambiance débridée de cet album en fera blêmir plus d'un, bigot ou pas...

    Les graphismes sont fouillés, mais là aussi un peu bizarres, notamment lorsqu'il s'agit de faire voir la chair, les poils, les veines, la viscosité...

    Or, le découpage et la composition sont particulièrement intelligents et n'ont rien à envier à un Chris Ware ou à un Martin Panchaud. C'est géométrique, maîtrisé et tout simplement moderne. Le fond comme la forme de la BD m'ont convaincu et je lirai dès que possible les autres BD de Miguel Vila.

    Alors, si vous avez le cœur bien accroché et que vous êtes prêt à sortir des canons de la beauté classique, ceux de la publicité par exemple ou encore de Manara...

    Lancez-vous.

    BudGuy Le 02/07/2024 à 21:41:27
    Valhalla Hotel - Tome 3 - Overkill

    A partir d'un postulat assez classique, nous suivons la destinée de plusieurs personnages bras-cassés, dignes d'un film des frères Coen, qui se retrouvent dans un bled paumé des Etats-Unis, au cœur d'une vaste série d'enlèvements perpétrée par des Allemands un peu trop portés sur le cochon.

    De la folie, de la fureur, des références à foison et un côté 'pulp' et décomplexé totalement assumé, c'est le menu qui est prévu à la lecture de cette trilogie.

    Les personnages sont au départ de parfait stéréotypes et ne paient pas de mine jusqu'à ce les révélations et autres retournements pleuvent. Le final est d'ailleurs explosif à souhait et accumule les morceaux de bravoure et autres 'punchlines' dignes des années '80-'90, le tout sublimé par une approche très 'comics' au niveau visuel.

    Malgré quelques défauts, j'ai pris mon pied. C'est une lecture qui se révèle assez jubilatoire pour peu que l'on soit client du genre.

    gregory tarmoul Le 02/07/2024 à 17:49:01

    J'aime beaucoup le scénario, mais le graphisme c'est pas trop mon style. Je le trouve un peu trop simple et pas assez entrainant dans l'action.

    Shaddam4 Le 02/07/2024 à 14:55:42

    Avec une couverture bien peu attrayante et la signature d’un Scott Snyder dont je me méfie beaucoup depuis son chef d’œuvre La Cour des Hiboux il était peu probable que j’en vienne à chroniquer ce western horrifique. Mais Western et Panosian ont suffi à attirer ma curiosité, l’artiste américain étant un des plus intéressants dessinateurs indépendants en exercice, ce que confirme l’originalité de son travail sur Canary. Derrière un dessin de type « sale » mais très élégant, Panosian colle des peintures en gros plan qui créent des arrières plans lumineux évoquant des décors rocheux ou des ciels torturés. L’effet est saisissant et installe une atmosphère vénéneuse très appropriée.

    Snyder commence son histoire comme un polar sur un chasseur de serial-killer enquêtant sur des affaires étranges. Immédiatement nous sommes pris par des dialogues très inspirés qui caractérisent des personnages forts aux interactions crédibles. Après avoir fait la connaissance du barjo Hyrum Tell qui semble très lié à l’histoire personnelle du héros, se forme un trio savoureux composé de Holt, le scientifique noir élégant et l’héritière bad-ass du magnat local qui a disparu voici des années dans l’effondrement d’une mine. Bien vite tout va se concentrer autour de cette mystérieuse mine que certains veulent finir d’enterrer quand d’autres rêvent de la voir réexploiter.


    Si l’histoire pourrait avoir des airs des Mystères de l’Ouest sur le début (avec les engins mécaniques du prof’ et un soupçon d’occultisme), on va migrer progressivement vers ce qui fait la marque de Scott Snyder… et son gros défaut: la création d’une cosmogonie démoniaque démesurée qu’il ne sait malheureusement pas contrôler. Soyons clair, l’idée de faire tomber son héros de western dans un pandemonium païen vaguement référencé d’éléments bibliques est plutôt bonne et donne une vraie ampleur à un genre habituellement peu original. Mais sa propension à abuser de zblub et de zblob dentus et abominables a tendance à nous mener vers le ridicule. C’est là qu’on peut remercier son collègues aux pinceaux qui parvient à garder une homogénéité graphique qui reste plus inquiétante que grand-guignolesque. Le talent de Dan Panosian pour croquer des visages expressifs est évident et il parvient même à proposer quelques monstres graphiquement recherchés au milieu de zombies ridicules. Retrouvant une esthétique vue sur d’autres œuvres de Snyder on peut gager que c’est bien lui qui impulse cette part de mauvais gout.

    Au final, si le travail graphique est exempt de tout reproche et tient même d’un des plus chouettes travaux de l’artiste, Snyder est fidèle à lui-même, avec de l’excellent comme du piteux qu’il n’est jamais capable de filtrer. Le plaisir de lecture général reste bon mais on ne peut que s’agacer de voir un scénariste saboter aussi systématiquement et consciencieusement ses bonnes idées…

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/05/31/canary/

    Shaddam4 Le 02/07/2024 à 14:52:49

    Kali est un film dessiné auquel il ne manque qu’une bande-son. L’album a tout du projet de série B totalement orienté sur l’action, la rage et une violence radicale. Mad Max est immédiatement cité en référence mais je tablerais plutôt sur du western moderne régressif poisseux tel que Desperado ou Sisu, avec un personnage hybride entre John Wick et le fameux Max qui bastonne l’Armée du Ruban Rouge….

    Entrant dans la danse au cœur de l’intrigue, le récit va progressivement nous raconter la ténue chronologie qui a poussé l’héroïne dans sa vengeance rageuse. Et c’est la première agréable surprise de ce one-shot que de ne pas se contenter d’un exercice technique vain mais d’assumer via un découpage très efficace de ne pas chercher au-delà de la course vengeresse tout en forçant sur l’aspect désespéré du projet. Le court vengeur est un genre en soi qui exige une gestion du rythme impériale comme l’est Kali. Je préfère évacuer tout de suite les craintes sur la finesse du scénario puisque ce n’est pas l’objet de ce projet. Dans Kali on sent la douleur, la poussière et le bruit des balles. On laisse juste assez de mystère dans la construction pour garder de la découverte, de la curiosité nécessaire pour ne pas se lasser. En cela le hors-champ important (qui laisse donc la possibilité de suites assez facilement… malgré le processus de production de sept ans pour réaliser cet album!) permet à la course de Kali de ne pas flotter. Chaque engin, soldat spécial, lieu qui nous est balancé dans la tronche sans prévenir, a sa cohérence qui arrive ensuite. Une cohérence de série B mais on est venu pour ça et nos yeux comme notre imaginaire sont ravis au vu de la richesse des designs et de la générosité qui déborde du format.

    Les références cinématographiques de décennies de films d’action (pas forcément les plus subtiles!) explosent autant que les balles et les dialogues sont aussi rêches que le sable du désert. Paradoxalement le travail scénaristique garde (un peu) les pieds sur terre à Kali ; le seul regret est de ne pas voir avoir de loop de violence comme seul un Shaolin Cowboy sait en proposer et que le réalisme se dispense d’une folie totale. Mais sur le cahier des charges on est totalement conquis par la furieuse!

    Lire la chronique complète sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/05/28/kali/

    TDH75 Le 02/07/2024 à 12:46:55
    X-Men (L'intégrale) - Tome 25 - 1989 (II)

    « X-men, l’intégrale 1989, tome 2 » est une copieuse intégrale pouvant se lire à plusieurs niveaux.

    Difficile de prendre au sérieux la Société du serpent, équipe de troisième couteaux, sympathiques pour affronter Captain america ou Daredevil (encore que ?), mais incapables de rivaliser avec des X-men comme Tornade, Malicia, Colossus, Havok ou Psylocke.

    Le style particulièrement pauvre de Vosburg n’arrange il est vrai pas les affaires d’Austin et il faut attendre Chris Claremont pour monter le niveau, avec une excitante histoire de robots sentinelle auto adaptatif du futur sur fond de drame personnel d’un sénateur américain.

    Bien que je ne sois pas fan de Silvestri, son style demeure correct même si la finesse et la beauté de Jim Lee, lui ait pour moi largement supérieure, notamment par le superbe graphisme de la nouvelle Psylocke aux traits asiatiques, véritable bombe sexuelle devenue l’esclave du puissant Mandarin de Hong Kong.

    Dans le registre des valeurs sures, l’aventure en Terre sauvage face à une nouvelle super méchante Zaladane, tient la route par son ampleur et son dépaysement, tandis que la large part laissée aux Reavers m’a parfois agacé notamment avec le style affreux de Leonardi, indigne pour moi de dessiner les X-men.

    Le lecteur est en effet écœuré de l’acharnement de Pierce sur le corps martyrisé de Wolverine et de la brutalité de ses stupides tueurs aveugles s’en prenant à des X-men affaiblis, inexpérimentés, de second ordre ou lorsqu’ils sont de premier ordre comme le Hurleur, Polaris ou le Colosse, mystérieusement vaincus par les pouvoirs de l’étrange Légion.

    Malgré ces choix discutables, une intégrale riche, dense, laissant entrevoir de captivantes histoires personnelles autour de Tornade poursuivie par son passé, Polaris asservie au Mandarin, Havok au tempérament difficilement contrôlable, ou la petite nouvelle Jubilé aide précieuse pour soutenir un Wolverine à bout de souffle.

    Reste qu’avec des dessinateurs de plus haut niveau, le plaisir aurait sans doute été décuplé !
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/06/x-men-lintegrale-1989-tome-2-chris.html

    franp Le 02/07/2024 à 11:46:43

    Très déçu par cette série, sorte de synthèse ratée entre les aventures de Tintin et celles de Corto Maltese. Les dessins de Le Gall sont moches. il n'y a pas une case dans laquelle les proportions du corps humain soient un tantinet respectées : les têtes sont soit trop grosses, soit trop petites. Théodore poussin est aussi charismatique qu'un chrysanthème fané dans un cimetière. Même quand il sourit, il tire la gueule. Aucun des personnages n'est attachant. Les histoires sont verbeuse, interminables (un cycle de 6 tomes pour savoir qui est Novembre ???) ; les quêtes de Théodore m'ont laissé de marbre. Finalement, Théodore abandonne sa plantation de cocotiers avec la même impassibilité que j'ai ressenti à fermer la dernière page de la série.
    Le seul tome réussit est le 7 (la Vallée des Roses).

    Vacom Le 02/07/2024 à 11:42:10
    Mou

    Je ne sais trop que penser de cet album. Le dessin est surprenant, mais très bien. Et ça se lit tout seul. Je pense qu’il manque deux choses : un fil rouge plus tangible (on assiste plus à une succession de scènes qu’à une véritable histoire) et des personnages plus attachants (aucun ne reste vraiment en mémoire).

    J’ai, de (très) loin, préféré Gisèle & Béatrice, plus rythmé.

    Erik67 Le 02/07/2024 à 07:22:47

    Je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai directement acheté ce titre sans passer par la case emprunt ce que je fais généralement. Il faut dire que l'autrice Aline Farès est une ancienne banquière qui juge assez mal le système financier et qui nous explique pourquoi il faut en finir. Bref, le sujet m'intéressait au plus haut point étant également concerné.

    Visiblement, elle proposait à sa direction un modèle proche du développement durable en vogue actuellement mais elle s'est prise un vent qui l'a poussé à quitter la prestigieuse institution de la banque pour s'aventurer sur des terrains plus dangereux comme celle d'une nouvelle ONG chargée de fournir un travail pour Bruxelles afin de faire des propositions en faveur de la population contre le lobby bancaire qui ne défend que les actionnaires.

    J'ai compris que l'objectif ultime était d'aboutir à une loi qui scinde totalement les activités bancaires en deux : la banque de commerce d'un côté et la banque financière de l'autre. La finalité est d'éviter que les petits gens qui n'ont rien à voir avec les spéculations boursières perdent leurs économies à cause des financiers qui jouent à la bourse comme on joue au loto. Il faut dire que la crise des subprimes de 2008 a sonné comme un grave avertissement.

    Or, visiblement, on continue de faire les mêmes erreurs avec une probable crise financière dans les années avenirs. Cela fait très peut car les conséquences seront surtout terribles pour les plus démunis. Est-ce à eux de payer cette odieuse facture ?! On verra que le combat politique à Bruxelles ne sera pas efficace malgré des vœux et des bonnes intentions.

    Evidemment, l’autrice nous fait une démonstration à charge avec des arguments que ne renieraient pas la gauche. C'est d'autant plus étonnant qu'elle a longtemps fait partie de ce système mais elle a été assez marquée par les injustices qu'elle a pu constater au fil des années. Je trouve que son constat est plutôt juste si on s'en tient aux chiffres : les riches sont de plus en plus riches et notamment sous l'ère Macron qui a exonéré ces gens-là de l'impôt sur les grandes fortunes sans compter les nombreuses niches fiscales.

    Certes, mais le contre-argument est de dire qu'ils vont fuir à l'étranger dans des états plus cléments à leurs égards. Certes, on pourrait alors leur saisir leurs biens et les poursuivre via Interpol comme de vulgaires criminels. Bref, ces idées sont entrain de prospérer ce qui marque un changement radical de régime car la situation devient vraiment dramatique pour des millions de gens face à une poignée de privilégiées qui font la pluie et le beau temps sur les marchés avec comme objectif de gagner toujours plus.

    L'autrice n'en démordra pas jusqu'à la fin pour aller jusqu'au bout de cette logique qui promet au final un autre monde basé sur la solidarité et le partage des richesses. Je ne sais pas où tout cela va mener mais dans une démocratie, il faut entendre toutes les voix qui proposent un nouveau modèle de société car le constat est qu'on ne peut plus continuer comme ça.

    Au niveau du dessin, c'est assez agréable et donc lisible ce qui n'est pas pour déplaire surtout quand on explique des mécanismes économiques parfois complexes. Il faut dire que l'autrice a fait beaucoup d'effort de vulgarisation afin de faire comprendre au maximum de lecteurs. Je ne peux que louer une telle initiative.

    Au final, ce titre devrait vous intéresser car l'économie, cela nous concerne tous dans notre vie de tous les jours. Il faut savoir de quoi il en retourne afin d'avancer dans la bonne direction avant de se heurter à une épouvantable crise systémique. Après lecture, chacun est libre de se faire sa propre opinion.

    ArvoBlack Le 01/07/2024 à 22:07:36

    Chouette, une œuvre avec Rosinski au dessin, cela va me rappeler l'univers de Thorgal dans lequel le dessinateur excédait. Mais on se rend compte d'une chose : un dessinateur, aussi bon soit-il n'est rien sans un bon scénario. Et là, je ressens une légère déception sur le rythme insufflé par Dufaux dans le cycle 1 de "La Complainte des Landes perdues". Dufaux sait raconter, faire avancer la narration, mais il ne parvient pas à la rendre unique. Les pièces du puzzle s'imbrique parfaitement les une dans les autres mais qu'est ce que c'est linéaire, qu'est ce que ça manque de surprise sur les 3 premiers tomes. Le T4 présente de bons retournements pour clôturer le cycle. En conclusion, même si l'univers est brillamment construit, les personnages manquent de prestance et difficile de s'attacher vraiment a eux. "Le mal est au cœur de l'amour" (et vice-versa) semble vite désuet et plutôt niais. De plus, les planches de Rosinski sont assez inégales en terme de qualité et de traits. Le cycle 1 de la série ne donne pas forcément envie d'aller plus loin. Pour le moment, je m'arrête là.

    ArvoBlack Le 01/07/2024 à 21:46:52
    3''

    "3 secondes", il m'en a fallu un peu plus pour lire l’œuvre de Mathieu Marc-Antoine. Le scénario est dans l'ensemble relativement simple, c'est la forme qui rend le tout original et prouve que la BD est le seul art permettant de jouer avec l'espace et le temps comme nous le faisons dans 3" ; le cinéma ne permet pas ce type d'approche par exemple. Une BD dépourvue de dialogue (en 3", difficile de faire parler les personnages) mais dont les éléments textuels permettre de comprendre l'enjeu. Elle mérite lecture car unique en son genre. En revanche, le scénario manque un peu de consistance à mon gout, même si la relativité du temps qui s'écoule sur 3 secondes est bien présenté et cohérente, il manque un brin de folie pour en faire quelque chose qui me touche. Cependant, merci pour la proposition car c'est toujours agréable de voir que des auteurs sortent des sentiers battus, osent des choses inhabituelles et permettent ainsi aux 9ème art d'exprimer son plein potentiel.

    gregory tarmoul Le 01/07/2024 à 20:35:06

    Très bon album ! Il y a beaucoup de travail sur le graphisme et le narratif est très bien également !

    Pulp_Sirius Le 01/07/2024 à 19:21:01

    Histoire de trafic de drogues et de colonisation dans la Chine de la fin du 19e siècle, ce n'est pas sans rappeler "Les innommables" de Yann et Conrad. J'ai trouvé l'histoire assez bonne dans l'ensemble, très divertissante, mais la fin déboule trop vite sans véritable conclusion, et il n'y a jamais eu de second tome. Par contre, il y a une scène totalement inutile vers la fin de l'album qui barre probablement cet album de toute possibilité de réédition un jour, et c'est dommage.

    Le dessin de Dominique Hé est très moyen en ce qui concerne les personnages, mais pour les paysages, ils sont parfois superbes! Surtout ses paysages de nuit. J'aime beaucoup ses arrière-plans en général, très détaillés. Mais à ceux qui sont allergiques au style ligne claire, abstenez-vous!

    addrr Le 01/07/2024 à 14:25:12
    Tex (Une aventure de) (Black and White) - Tome 1 - La Marque du klan

    Une superbe aventure de Tex, avec 2 acolytes nouveaux (en ce qui me concerne), dans une sombre histoire de Klan et d’esclavage. Les thèmes sont sombres, les dessins chatoyants, la fin lumineuse, excellente lecture. Album difficile à trouver à l’heure actuelle, j’ai eu de la chance.

    Arkadi Le 01/07/2024 à 13:10:00
    Michel Vaillant - Tome 25 - Des filles et des moteurs

    On se moque de Jean Graton dans la presse? Jean Graton réagit par la pantalonnade...Je m'explique: Quelques critiques ont été émis autour de la famille vaillante et de son côté bourgeois avec une invisibilité totale de la lutte des classes (les bons patrons patriarches adorés par leurs ouvriers). Clairement la critique est à prendre en compte car elle est réelle. Perso, j'aime cette dynastie Vaillante par le biais de ce fantasme qui édulcore tout. Je sais aussi que je lis une oeuvre avec un parti-pris (Comme si 68 n'avait jamais existé, comme si les classes sociales n'existaient pas non plus) que j'assume totalement, dans mon plaisir de lecture, cette candeur tout en ayant, par ailleurs, une vrai connaissance des réalités de notre société.
    Et Graton, dès la première case, répond à ces critiques par un parking....remplie de belles voitures luxueuses devant un château. Bref, il n'en a cure et il a raison. C'est son monde. Il fait ce qu'il veut. Après, il y a ce discours des représentant des ouvriers, durant 2 planches, qui, à mon sens, ne colle pas. Graton, enfonce le clou. A mon sens, il ne devrait pas.
    Il n'empêche. Les 10 premières planches (les fiançailles) sont un pied de nez politique que Graton orchestre en tant que majordome avec tous ces personnages principaux et secondaires (dont beaucoup sont, soit des pilotes de courses, soit issues de la classe populaire) Et rappelle que sa série est avant tout humaine et raconte des histoires d'hommes et de femmes (Plus les hommes quand même).
    Puis, Graton sait ce qu'il sait faire de mieux : raconter une histoire. Ou plutôt plusieurs histoires sur un thème qu'il aborde peu: l'amour et la relation de couple. Steve, Yves et Michel avec Ruth, Gabrielle et Françoise. Entre les opposés s'attirant, l'angoisse de la mort de l'être aimé et les interdits sociaux...Graton raconte bien, simplement mais efficacement.
    Ce n'est pas transcendant mais le moment est agréable et la suite sera au prochain épisode.

    tyc Le 01/07/2024 à 11:53:15

    Rob Jabbaz (réalisateur du très remarqué The Sadness dans certains festivals ciné alternatif) revient avec une oeuvre horrifique et éprouvante.
    Canadien d'origine vivant a Taipei, son univers s'inspire à la fois de l'actualité (son oeuvre principale étant post-pandémie) mais aussi de certaines oeuvres cultes comme Crossed de Garth Ennis.
    Clairement pas une lecture à mettre entre toutes les mains.

    Laurent57 Le 01/07/2024 à 10:09:39

    C'était cool, je ne me souvient pas avoir déjà lu des lanfeust ou les trolls.
    Il était inutile de connaître pour lire ce double album.
    C'était amusant et ça m'a donné envie de connaître un peu plus ces univers.
    Je vous que la série Lanfeust tient dans 7 ou 8 albums, c'est une série qu'il sera facile à trouver complete d'occasion.
    Le dessin de celui-ci est très réussi, le format et le papier sont vraiment beaux, pas facile à caser dans une bibliothèque par contre.
    Je vois bien à travers ce tome que le dessinateur a une préférence pour les personnages plus que les paysages.
    Le noir et blanc, c'est bien pour un album mais la couleur est quand même manquante, on se rend vite compte que c'est un élément nécessaire au dessins de Mourier.

    Laurent57 Le 01/07/2024 à 10:02:01
    Les centaures (Desberg/Seron) - Tome 2 - Le loup à 2 têtes

    Je viens de terminer le second album (je n'ai que les deux premiers) et encore une fois une lecture bien agréable.
    Le scénario tient debout et c'est une belle petite aventure dans une époque médiévale (avec un petit mélange de renaissance mais qu'importe), une pointe d'humour.
    C'est une BD jeunesse mais accessible à tout publique, d'ailleurs je vois que les couvertures des rééditions ne sont vraiment pas jolies et attirantes.
    Si j'en trouve d'autres en occasion, je n'hésiterai pas.

    Erik67 Le 01/07/2024 à 07:19:13

    Je ne connaissais pas du tout John Muir qui est considéré comme le premier des écologistes et naturaliste moderne. Il est né en 1838 en Ecosse puis ses parents ont émigré aux Etats-Unis plus précisément dans une ferme du Wisconsin durant la fameuse conquête versl’Ouest.

    Il a eu une enfance assez difficile marqué par le travail à la ferme puis dans une menuiserie où il a un grave accident de travail entraînant une cécité qui sera fort heureusement guérie après de longs soins dans un hospice spécialisé. C’est d’ailleurs pendant cette période de convalescence que débute cette BD.

    Il prend alors une décision assez radicale à savoir parcourir son pays afin de rejoindre l’Amérique du Sud à pied. On le suivra dans son périple partant d’Indianapolis jusqu’en Floride où il prend un bateau pour Cuba. Atteint de paludisme, il doit renoncer à l’Amérique du sud pour aller jusqu’en Californie et la fameuse vallée du Yosomite qu’il rêvait de voir.

    Il pratique ce qu’on pourrait appeler l’université sauvage à savoir un voyage initiatique de découverte de la nature. Il s’intéresse d’ailleurs à la botanique tout particulièrement. Il commence à se forger une idée précise sur la destruction de la nature engendrée par la quête du profit de l’homme. Il mènera par la suite un combat pour la préservation de la nature.

    Avant d’en arriver là, cette œuvre se concentre sur ce périple en particulier qui va forger progressivement son esprit au gré des rencontres qu’il fait. J’ai encore une fois beaucoup aimé grâce à une qualité d’écriture hors norme et des dessins à couper le souffle.

    Je retiens que l’auteur n’est autre que Lomig dont j’avais pu admirer déjà « le cas Fodyl » sorti en 2017 dont le thème était une société totalitaire et « Magic Dream Box » sorti en 2013 sur la condition humaine entre folie et solitude. On peut affirmer que c’est un autodidacte qui ne sort pas beaucoup d’œuvres mais celles qui sortent sont de réelles qualités. On voit qu’il y a un véritable travail de recherche et que ce n’est pas une conception à la va-vite !

    Je mets presque la note maximale car sur la forme, j’aurais sans doute aimé avoir une œuvre plus colorée quand le choix de l’auteur se porte sur le noir et blanc. Cependant, rien à redire sur son style graphique semi-réaliste qui met en valeur les magnifiques paysages américains.

    Bref, nous avons là une magnifique portrait d’un homme qui fut un pionnier de l’écologie et dont les résonances sonnent encore de nos jours car l’histoire de la destruction de la nature n’est malheureusement pas finie.

    Plus encore, ce qui est véritablement magistral, c’est de nous avoir fait ressentir ce lien invisible entre l’homme et la nature dans une sorte de méditation contemplative. C’est une lecture qui m’a éveillé et qu’il s’agit pour vous de découvrir, si ce n’est déjà fait.

    Touriste-amateur Le 01/07/2024 à 01:07:50

    Ce qui est très surprenant c'est que ce personnage de bande dessinée aux multiples facettes ne soit pas la création d'un scénariste éclairé mais ... un personnage réel!!!

    Le scénario est intéressant, mais un peu gâché par la multitude de personnages. Quant au dessin, il m'a parfois surpris avec des proportionnalités quelque peu déroutantes.
    Et puis, mais ça les auteurs n'y sont pour rien, pour autant qu'on peut être admiratif de l'esprit aventurier et entrepreneurial de Julio Popper, il reste quand même une personne aux valeurs assez discutables.
    Un bon moment de lecture cependant.

    Touriste-amateur Le 01/07/2024 à 00:56:15

    Je ne vous refais pas le pitch, il est très bien présenté dans les autres avis!

    J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire avec les allers-retours entre l'Egypte de la découverte de la tombe de Toutankhamon et le Berlin contemporain à la veille de l'expo sur le pharaon, sans compter la relation amoureuse entre l’héroïne insomniaque et un jeune dandy profiteur, squatteur et blasé.
    Et puis la mayonnaise prend petit à petit et je me suis régalé car il y a beaucoup de finesse dans le scénario et dans les dialogues.

    Une belle découverte!

    Touriste-amateur Le 01/07/2024 à 00:45:21

    La finesse du dessin, le choix des couleurs, le scénario, les 2personnages principaux si attachants chacun à sa manière et pour finir des personnages secondaires bien mis en valeur, tout est simplement par-fait!!!!

    Seule critique : On est tellement pris par l'histoire qu'on ne voit pas le temps passer et j'ai lu l'album d'une traite jusque 2h du mat. Les yeux piquaient au réveil le matin!!!

    Touriste-amateur Le 01/07/2024 à 00:38:06
    Six - Tome 2 - Une montagne d'or

    L'aventure continue pour nos six compères que rien ne prédestinait à être réuni.e.s.
    Le dessin et le découpage sont millimétrés, le scénario haletant. C'est vivant, vibrant, sans concession.
    Une belle réussite dans la lignée du 1er tome.

    Flemeth Le 30/06/2024 à 20:53:10

    Cette petite fable japonisante et emplie de poésie se déroule doucement sous nos yeux, et narre l'histoire d'une rainette qui découvre le monde et fait des rencontres. Si l'histoire est douce et joliment illustrée, le fond ne m'a pas transportée, manquant probablement d'un message fort ou d'une fin qui laisse songeur. Il manque peut être un côté épique qui dénoterait dans cette douceur à la limite du mièvre. Jolie bd mais un peu trop creuse à mon goût.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 18:03:07

    La prémice est prometteuse: un tueur à gage meurt, puis revient à la vie. Pour sauver son âme, il décide de sauver une vie pour chacune qu'il a prise (l'auteur est probablement un fan de Constantine? Qui sait)

    Le personnage est froid et sociopathe. Il est guidé purement par des motifs égoïstes: il ne veut pas aller en enfer. Il ne s'en cache pas non plus. Ça reste intéressant de voir comment il va réussir à sauver différentes personnes sans jamais tuer.

    C'est en fait un groupement d'histoires relativement indépendantes et l'auteur a précisé que c'était la formule qu'il préférait. Donc pas d'arc narratif global fort. Ça fait en sorte que l'ouvrage tombe plus dans la court du divertissement pur et dur qu'autre chose et des fois, après une journée au boulot, c'est exactement ce dont on a besoin!

    Je n'ai pas lu le deuxième tome encore, mais si je le vois passer et qu'il est pas trop cher, je vais me l'acheter.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 17:54:12
    Reckless (2020) - Tome 1 - Reckless

    On est purement dans du Brubaker/Phillips. Je ne dirais pas que c'est leur meilleur ouvrage (de ce que j'ai pu lire), mais c'est certainement l'un des plus rafiné. On s'attache graduellement aux personnages au fil des tomes, même si les tomes peuvent être lus plus ou moins dans n'importe quel ordre, certains étant meilleurs que d'autre (Les tomes 4 et 5 restent mes favoris).

    Niveau dessin, je passe rapidement parce que c'est du Sean Phillips tout craché avec ses qualités (très dynamique, personnages et action clairement identifiables) et ses défauts (visages qui manquent de finition un peu des fois).

    La série en fait est très inégale. Autant les tome 1 et 2 ont des fins decevantes que les tomes 4 et 5 sont excellents. Le 3ème lui tombe quelque part au milieu.

    En général, je trouve que le personnage principal est trop lisse pour le récit qu'on tente de me nourrir. On veut me faire croire que c'est un gars dur, pas en contact avec ses sentiments, mysanthrope, etc. Pourtant, tout ce qu'il touche réussi. Il baise, il manque jamais de pognon, il se relève de n'importe quelle blessure, etc. Ses "faiblesses" sont épidermique plutôt que viscérales. Au final, même s'il peut être un connard à quelques reprises, il fini toujours par prendre la décision juste qui l'absou de tout écart moral (pour le peu qui nous est servi). J'espère vraiment qu'on pourra voir un Ethan moins charismatique qui se rapproche plus de l'anti-héro que du héro et qu'on pourra vivre une relation aimour/haine avec le personnage principal durant les prochains tomes. En tout cas, pour moi, ce serait la direction logique où prendre la série considérant comment on essaie de présenter le personnage principal.

    Ça reste donc ce que je qualifierais d'un récit Brubaker avec toutes ses qualités et ses défauts. Une lecture divertissante, très bien réalisée et ambitieuse, mais qui ne marquera pas nécéssairement les esprits une fois reposé dans la bibliothèque.

    addrr Le 30/06/2024 à 16:10:02
    Tex (Une aventure de) (Black and White) - Tome 7 - La Bataille de Little Bighorn

    Une histoire où Tex et Carson ne sont pas vraiment les héros, mais où le souffle narratif autour de cette tragédie bien réelle est mélangé à merveille avec de la fiction.

    tyc Le 30/06/2024 à 12:16:12

    Je découvre Crossed d'une manière particulière. Si je connais très bien Garth Ennis pour ses œuvres comme The Boys, Hellblazer et Preacher, je suis arrivé à Crossed par le biais du film The Sadness de Rob Jabbaz.

    On me l'a en effet conseillé comme une source d'inspiration majeure pour Jabbaz, et je comprends parfaitement le lien.

    Depuis sa sortie, de nombreux résumés de l'histoire ont déjà été publiés, je ne vais donc pas m'y attarder.

    Ce qui est fascinant dans cet ouvrage (tout comme dans le film de Jabbaz), c'est sa manière de rendre réaliste la situation la plus horrifique qui soit. En effet, le vice, la torture et le viol sont, à juste titre, des sujets tabous et, pour les deux derniers, des pratiques heureusement interdites dans toute société civilisée. C'est là qu'Ennis nous frappe. Il choisit de toucher aux pires tabous et craintes, et surtout aux limites qui font basculer dans l'inhumanité.

    De fait, ses infectés (qui ne sont nullement des zombies) n'ont pour seul moteur que la perversion sous ses pires formes. Ils savent également exploiter au mieux leurs facultés passées tout en développant de nouvelles compétences (la traque, le piégeage...), ce qui renforce encore plus le danger qu'ils représentent.

    Alors oui, certains, avec Glenn et Negan, ont eu leur point de non-retour, et je peux comprendre que l'on rejette une œuvre qui tend vers l'insoutenable. Mais là où The Walking Dead aurait certainement dû s'arrêter après l'arc Negan (sachant que dans le comics, on avait également eu le personnage du Gouverneur), Ennis sait parfaitement teinter son histoire en nous posant la question : jusqu'où serez-vous capables de vous rapprocher des pratiques de vos ennemis pour vous en sortir et protéger les vôtres ?

    NERVIENS7530 Le 30/06/2024 à 12:04:41
    Yoko Tsuno - Tome 31 - L'Aigle des Highlands

    Je n'ai rien à ajouter aux précédents commentaires.
    Je suis la série depuis sa création et je suis fortement déçu par cet album,j'en regrette presque mon achat

    Sweethy Le 30/06/2024 à 10:11:40
    Elfes - Tome 8 - La Dernière Ombre

    Dans ce volume 8, nous assistons aux péripéties de Fall, l'elfe blanc qui a provoqué une grande catastrophe pour son peuple.
    Ce scénario implique qu'il n'est plus le chasseur, mais la proie.

    J'ai beaucoup aimé cette histoire qui comporte beaucoup de rebondissements et d'actions.

    Encore une superbe continuation, avec de nouvelles créatures, les gobelins.

    Sweethy Le 30/06/2024 à 09:51:25
    Elfes - Tome 7 - Le Crystal des Elfes sylvains

    Cette série est vraiment géniale.

    Ce tome est dans la continuité de cette série. Les récits sont vraiment passionnants.
    Le scénario de ce tome 7 est incroyablement prenant et reprend la trame du tome 2.
    Dans cette histoire, l'intrigue oscille entre les deux histoires qui finissent par s'entremêler : la guerre pour le territoire et la quête du cristal.
    Les dessins demeurent toujours aussi splendides. L'univers est plein de détails.
    Je suis pense être accro à cette série.

    Bedelisse Le 30/06/2024 à 09:24:26
    Boule et Bill - Tome 1 - 60 gags de Boule et Bill n°1

    Boule et Bill est l’une de mes toutes premières BD… C’est frais, c’est gentil, c’est bon enfant et cela se lit sans fin… ☺ 

    Alors même si des mots ou des expressions sont un peu dépassés, Boule et Bill est l’une des rares BD où l’on parle d’écologie, de respect des autres, d’amitiés, de tendresse et où l’on ne prononce pas un gros mot à chaque coin de page… 

    Mon album préféré ou du moins celui qui m’a le plus marqué est le 19, Boule et Bill Globe-Trotters. Comme les Tintin, cet album fait partie de ceux qui m’ont donné l’envie de voyager !

    Erik67 Le 30/06/2024 à 08:45:27
    Jusqu'ici tout va bien (Pitz) - Tome 1 - Jusqu'ici tout va bien

    Voici l'adaptation d'un roman américain de Gary D. Schmitt. Il est vrai que ce titre beaucoup trop commun est également le titre d'un film français dans le genre comédie qui n'a rien à voir avec la présente BD ou même d'une série Netflix sans compter sur les paroles d'une chanson de Mylène Farmer dont l'air me trotte dans la tête. Oui, on peut s'y tromper !

    En gros, il s'agit de suivre un adolescent de 14 ans à savoir Doug qui vit dans une famille à problème en 1968 dans une petite bourgade paumée des Etats-Unis. Il est tout de suite catalogué par l'entourage social comme les professeurs qui ne lui font pas de cadeaux tout comme d'ailleurs ses camarades de classe.

    Il s'agit de montrer qu'on peut échapper à sa condition pour peu que l'on soit passionné par quelque chose d'un peu artistique. C'est le cas de Doug qui s’intéresse aux œuvres du naturaliste Audubon et notamment les différentes peintures d'oiseaux d'Amérique. Bref, on entre dans le monde des ornithologues !

    Plus encore, il s'agit de suivre le parcours d'un jeune gars qui va alors se découvrir une autre facette de lui-même afin de révéler sa meilleure part d'humanité. On va assister au cours de la lecture à une véritable évolution du personnage ce qui rend cette œuvre assez intéressante. Oui, malgré le glauque du contexte de départ, il y a de l'espoir de s'en sortir.

    On peut également se dire combien de Doug parmi la masse qui ne décollera jamais de tous ces problèmes ? Certes, mais il s'agit de positiver dans la résilience afin de fuir la toxicité de certaines relations. Pour moi, c'est un beau message qui est véhiculé dans cette BD adaptation que j'ai bien aimé.

    Je n'aurais jamais lu le livre et du coup, le format BD m'a permis de découvrir une œuvre belle et touchante porté par l'espoir d'une vie meilleure en ce bas monde.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:58:08

    Cosey est réputé pour faire des histoires courtes avec des intrigues simples et des personnages attachants. Je ne connaissais pas son oeuvre avant de lire Orchidea. J'ai quand même aimé ça. Le scénario manque clairement de paufinement et est léger à plusieurs endroits. L'histoire prend des racourcis pour arriver à certains points vitaux du récit. Habituellement, ce genre de faiblesse scénaristique m'horripile. Ici? Pas tant.

    Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il ne faut pas lire du Cosey pour l'histoire, mais pour l'univers et le moment dans le temps dans lequel il nous fait voyager. On a ici un petit roadtrip en famille (légèrement dysfonctionnelle) qui nous transporte de la côte Ouest jusqu'en Arizona. Les racourcis qui sont prit le sont pour nous amener plus rapidement aux moments clés de l'expérience de nos personnages. Ce n'est pas tellement une histoire comme une humeur. L'humeur en question est vraiment solidement soutenue par les dessins de l'auteur qui sont comme je les aime: trait assumés, couleurs simples, perspective complètement maîtrisée.

    Bon j'en parle comme si c'était la découverte du siècle, non c'est vraiment pas le cas. Mais ça a assez éveillé ma curiosité pour se mériter une place dans ma bibliothèque et pour me garder à l'affût du travail de Cosey à ma prochaine visite chez mon librairie préférée.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:54:14

    Habituellement je suis pas un gros fan de romans graphiques. L'expérience est pas mal toujours la même pour moi: prémices très prometteuses, scénarios compétent et dessins décevant. C'est comme la nouvelle formule à la mode.

    Titan est une exception ici. La prémice elle-même a rien de méga prometteuse. Le scénario lui est un slow burner qui livre la marchandise, mais reste un peu trop sécuritaire à mon goût vers la fin. Les dessins balancent bien le côté indie des romans graphiques tout en gardant un traitement visuel de qualité.

    Les dessins sont cartonnish, mais très bien réalisés. Les environnements ont beaucoup de détails et les personnages sont facilement différenciables. La palette de couleur est simple: blanc, noir et une couleur qui varie de chapitre en chapitre. Ça aide à clarifier les dessins et garder l'action compréhensible.

    Le scénario place le débat social et le syndicalisme en arrière-plan plus on avance dans le roman pour focusser sur nos deux personnages principaux. C'est dommage, j'aurais bien aimé voir un peu plus le côté politique qui est légèrement abordé tout au long du livre.

    Bonne lecture, ça me réconcilie un peu avec les romans graphiques.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:50:24

    Ed Brubaker est un auteur tellement frustrant. Il est tellement près d'être géniallissime, mais à chaque fois il lui manque quelques enjambées pour y arriver.

    Je pense que je peux résumer l'oeuvre de Brubaker en disant que c'est quelqu'un qui livre du 75% de façon constante (et régulière). Concrètement ce que ça veut dire, c'est que ses oeuvres sont toujours excellentes, mais manquent de profondeur. C'est de la bonne lecture divertissante qui fait du bien après une grosse journée au travail, mais qui ne me comble pas toujours quand j'ai besoin de quelque chose de plus profond, qui reste avec moi après ma lecture. Parmis les oeuvres que je vais lire juste une fois dans ma vie, Brubaker trône comme étant le meilleur du lot. Je pense qu'une partie de mon appréciation vient du fait qu'il y a tellement de médiocrité qui se fait en comics américain qu'avoir quelqu'un qui sort du lot est une bénédiction que je savoure autant que possible.

    Fatale pour moi avait toutes les forces habituelles de Brubaker/Philips: prémice intriguante, scènes d'action claires, univers nostalgique bien représenté. Fatale avait également toutes leurs faiblesses: personnages qui manquent de profondeur (même si on essaie de me convaincre autrement), méchants unidimensionnels, intrigue probablement trop longue pour son propre bien.

    Je sonne dur. Ce n'est pas un mauvais ouvrage, loin de là. Par contre, ce n'est pas aussi bon que ça mériterait d'être. C'est du 75%.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:44:19

    J'ai ramassé Le Cid dans une librairie où j'avais du crédit d'accumulé et où le choix de BD était modeste. Je l'ai pris parce que la campagne du Cid dans Age of Empires 2 était ma préférée. Aucune attente sérieuse. Important de noter que l'édition que je me suis procurée est en fait une intégrale des deux récits sur le Cid que l'auteur a fait (le troisième et la conclusion n'est jamais paru malheureusement).

    C'est de la grosse bande dessinée vintage avec ses bons et ses moins bons côtés. Commençons par les bons.

    L'histoire du Cid remplirait une série de 20 BDs à elle toute seule, donc on a beaucoup de matière. La deuxième récit réussi adroitement à mélanger intrigues politiques historiques et aventures chevaleresques. Les dessins sont très détaillés et historiquement plutôt précis au niveau par exemple des vêtements. Les couleurs sont très très saturées. Ça vient avec l'époque de parution. On aime ou on aime pas, perso ça ne m'a pas dérangé, mais je pourrais comprendre que ça puisse refroidir quelqu'un habitué à lire du moderne à la Blacksad.

    Les côtés un peu moins forts sont surtout regroupés dans le premier récit. Beaucoup plus d'action (cool) au détriment du scénario (moins cool). Le scénario est purement fictif (pourquoi relier ça au personnage historique du Cid alors?). Des fois, les couleurs rendent l'action difficile à comprendre clairement.

    C'est vraiment un produit de son époque. Les faiblesses qu'on pourrait lui trouver sont majoritairement dû au fait que "c'était comme ça qu'on faisait des BDs dans le temps". Par exemple: scènes d'action, mais personne ne meurt jamais (seulement assomé); narration omniprésente, encombrante des fois; personnages très stéréotypés, etc.

    J'ai grandi en lisant les BD de mon père qui datent également des années 70-80. Je n'ai pas été trop dépaysé, j'ai bien aimé le retour en arrière nostalgique.

    Par pour tout le monde par contre, j'en conviens.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:40:27

    Pyongyang est avant tout le récit du séjour de l'auteur via la perspective de ce dernier. Ça fait en sorte qu'on a un récit très subjectif avec ses propres opinions et son goût bien particulier. Ça fonctionne pour et contre le récit, dépendamment des passages.

    Certaines planches ou annecdote sont très drôles. La Corée du Nord semble vraiment sortir d'une mauvaise caricature montée par un enfant qui s'imagine de quoi aurait l'air le pays parfait. Ça crée beaucoup de situations cocaces.

    En contrepartie, j'ai trouvé que le récit manquait souvent de compassion et d'humanité. Certains personnages sont traité un peu comme des clowns tristes. C'est un peu ça le point, ce ne sont pas des personnages, mais des humains réels qui vivent le quotidien Nord-Coréen. Leur situation m'a inspiré beaucoup plus de pitié que de d'humour. Ce n'est pas un sentiment que j'ai eu l'impression de partager avec l'auteur. J'ai ressenti plutôt une certaine condescendance.

    C'est là où je dois mettre de l'eau dans mon vin. Un témoignage, est-ce que ça se critique vraiment sous l'angle émotionnel de son personnage principal/auteur? Ce serait un peu injuste, non?

    Niveau dessin, bien que je ne sois pas fan de ce style plus simpliste, je dois admettre que j'ai beaucoup aimé les environnements qui sont très bien représenté. J'ai reconnu quelques symboles emblématiques de Pyongyang. La couverture donne un bon aperçu du niveau de qualité auquel on doit s'attendre dans l'ouvrage.

    Malgré tout, c'est une bonne lecture que je recommande.

    Pulp_Sirius Le 30/06/2024 à 03:09:43
    Servitude - Tome 1 - Livre I - Le Chant d'Anorœr

    == Avis pour la série ==

    Il y avait longtemps que je n'avais pas dévoré une série aussi rapidement.

    D'abord, les intrigues à la Game of Thrones, c'est mon dada. J'adore et je trouve ça trop rare en bandes dessinées. Les 4 premiers tomes ont été parfaits pour moi à ce niveau. Malheureusement, les tomes 5 et 6 se perdent plus en grosses batailles et certaines conclusions sont amenées beaucoup trop rapidement.

    Quand même. Quelle série incroyable. Waouh! Un univers incroyablement complexe et dense et jouissif lorsqu'on réussit à s'en imprégner (où sont passés les glossaires dans les tomes 5 & 6, justement!?). Un dessin absolument magnifique (moi qui préfère habituellement le style "cartoony" au style réaliste!). Et toute une ribambelle de personnages aussi développés les uns que les autres, avec quelques bémols, bien sûr.

    J'aurais aimé passer plus de temps avec la politique des fils de la terre. J'aurais aimé découvrir la société drekkare sur plus de tomes. La société iccrine également! Apprendre à connaître tous les piliers. Et les fées? Les sirènes? Et Kiromédon? Et les hommes, ont-ils rejoint Xenthès? Qu'arrive-t-il ensuite?

    Plus, plus, j'en veux plus! Mais bon, quand le niveau de qualité est aussi élevé, quand une série est aussi captivante, aussi bien écrite, aussi intelligente... difficile de ne pas en demander plus!

    J'espère que Fabrice et David reviendront nous offrir d'autres histoires tirées de cet univers, parce qu'il a tant à offrir!