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Cette série nous décrit le milieu hospitalier japonais au travers des yeux d'un jeune interne, un peu candide et au bon cœur. Ce manga est Instructif et critique. La série a beaucoup fait parlé d'elle au Japon dont le système de santé est bien éloigné du notre.
Les inégalités et les problèmes financiers souvent en défaveur du malade.
Bon scénario, personnage attachant.
Bref, on ne s'ennuie pas !!!
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Say hello to black jack
T 13
Syuho Sato
Au cours du déroulement des tomes, on avait remarqué que l’auteur n’avait pas fait de son titre une simple course dans les vides et froids couloirs des hôpitaux, mais il avait réussi à nous faire accepter les maladies qu’elles soient du corps ou du psychisme. Mais aussi, et surtout parce que ce dernier tome aborde non pas le pourrissement de la société mais un problème plus grave : sa pression morbide et mortifère.
Le coma du jeune Osawa prend la forme d’une allégorie tout au long du tome…Aucunement la vie contre la mort, mais bien la mort contre le relationnel que l’on appelle communément le etre-avec pour etre. La première conversation interessante rencontré dans le titre, ou le problème n’est pas tant leur égoisme respectif entre notre jeune interne et le journaliste, mais bien leur courage morbide qui conduit à une impasse. Et c’est dans la bouche de la petite amie de Saito que ce courage prend tout son sens, alors que la journée fut éprouvante, pour elle, parce qu’un bébé , sous couveuse, est décédé aujourd’hui. Aller au resto, juste après, est comme si elle mangeait le bébé symboliquement pour soulager son psychisme surtout dans une psychodictature de droit humain qui force l’esprit, et le rigidifie. On retrouvera cette pression sociale morbide dans les propos du Docteur Iseya lorsqu’il relate son entrée dans le domaine de la psychiatrie. Il est interessant de remarquer qu’Iseya est celui qui se protège le mieux de part ses méthodes et ses propos, malgré tout on se rend compte que son travail n’abouti pas toujours… du moins il y a des nuances à l’accomplissement du rétablissement de ses patients.
On pourrait toujours parler de la maladie et de sa représentation qu’en ont les patients. Et à partir de là se demander si les préjugés ne sont pas eux aussi une maladie ? On sait que le choix du métier renforce après coup par l’université les à priori de l’individu. Notre jeune Don Quichotte pousse à la relation forcée entre les individus allant à l’encontre d’une certaine idéologie libérale. Un exemple des plus frappant est celui ou notre jeune interne Saito rencontre la mère d’Hayakawa révélant nos progrès technique, et notre éclatement social parce qu’elle vie seule, par la suite elle cherchera à comprendre par l’angoisse que provoque la maladie.
Un petit mot sur l’article dans le journal qui pousse notre journaliste à une solitude forcée, c’est que nous avons plus facilement de gratitude envers une personne qui prend des risques, et rarement ( pour ne pas dire jamais !) vis-à-vis du système social en vigueur.
Que le tome se finissent premièrement par le repas avec la famille de Minagawa, et que l’on y parle mariage, n’est-ce pas l’ébauche d’un tissu relationnel ? ; et deuxièmement, on retrouve une allégorie pour boucler la boucle avec celle d’Ozawa, qui s’est réveillé en voyant sa mère et celle qui l’aime cote à cote, celle de la lumière au bout du tunnel qui peut prendre différentes interprétations en fonction du contexte mais qui là se rapproche, et de beaucoup, de l’allégorie de la caverne de Socrate. ( la liberté éblouissante !)
C’est bien le courage morbide qui est mis en lumière dans ce tome 13. Face à la vie, et à fortiori la mort, ne cherche-t-on pas à ne pas perdre la face d’ou la possession voulu par tous que crée l’affrontement à plusieurs. Sommes-nous un et indivisible pour nous proposer de rester soi-meme ? Un superbe piège de la pensée dans lequel rien n’est moins sur…
Dans quelle optique l’auteur mettra-t-il ses héros par la suite ?Au final, un tome 14 très attendu, s’il veut bien voir le jour…
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Chronique de psychiatrie
Le « je » est autre…comme disait l’autre.
Autre secteur, autre service, autre tuteur. Ah ! la psychiatrie, c’est vraiment quelque chose.
Le nouveau tuteur, monsieur Iseya qui passe le plus clair de son temps à annoncer des chiffres, est pour une fois un personnage contre lequel il ne peut s’indigner, ni combattre. A force de donner des coups d’épée dans l’eau, il fera un retour sur lui-meme…une introspection l’obligeant à lutter différemment, c’est-à-dire en comptant les points lors des matchs de ping-pong .
On revoit aussi les anciens tuteurs, déjà le passé…et des efforts sont entrepris dans sa relation amoureuse ( le futur ?!)
Fable amusante et interessante, celle du journaliste qui s’enferme avec « les fous » comme pseudo alcoolique, pour finalement en devenir un aux yeux des autres membres de son journal. Par là-meme il pose la question de la discrimination au sein meme du système hospitalier, et aussi du jeune interne ; mais aussi au sein meme de son propre journal régit par le spectaculaire et le mercantilisme. Etrangement, c’est ce journaliste qui se confiera à notre jeune interne…
Il montrera ainsi les carcans et les œillères de notre société de consommation, et de notre chair à consensus.
Meme si l’article crée par le journaliste est sans aucun doute fin, précis, et passionnant, le pusillanimité inhérente de notre « petit monde » suffit à le bannir.
Ce sont encore nos préjugés et nos réflexes qui seront mis à rude épreuve par l’intermédiaire de Mr Ozawa qui a engagé un processus de rétablissement.
C’est là qu’un fait médiatique et traumatisant apparaît.
Ce personnage sera ( trop) rapidement considéré comme un malade mental.
Que voulez-vous qui dit psychodictature dit trouble mental…
Les errements de notre parole trouvent échos en cette jeune demoiselle nommée Hayakawa. Elle se considèrera comme la meurtrière, elle en souffrira d’ailleurs, alors qu’il n’y a pas de quoi.
Mais ça reste une question de point de vue et de sensibilité de la personne.
C’est là qu’intervient le psychiatre Iseya, en agissant à l’encontre de sa hiérarchie, il se place du coté de ses patients…mais n’a-t-il pas déjà un passé de fauteur de trouble, de meurtrier qui laisse ses ex-patients en proie à eux-memes une fois dehors, alors que les médecins font de ces « fous » des patients à vie.
Le reste est anecdotique, ou le jeune Ozawa trop fragile subit de plein fouet la pression de la communauté extèrieur et tente de se suicider…
Bref, pas de méthode miracle, pour chaque patient il faut se remettre sous-pression pour mettre en place un dialogue possible.
Ces tomes sur le service de psychiatrie sont emplis d’amertumes .Un constat sévère, un bol de cigue qu’ils boiront tous, malgré tout un pale espoir survient, mais n’est-ce pas la lutte du pot de fer contre le pot de terre.
Depuis le tome 8, Say Hello To Black Jack prouve largement sa réussite malgré l’incarnation Christique de notre jeune Don Quichotte, et quelques tiques qui perdurent. Il faut se rendre à l’évidence que ce service est complètement accompli.
Dommage qu’il ait fallu attendre autant ( 7 Tomes ? ! !) pour avoir un message porteur, et le début d’une forme de détermination.
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Say Hello to black Jack T 8 !
Chroniques de Cancérologie
Nous avions les prémices lors des tomes précédents ( Cf t 4 et t 7 !), cette
fois-ci c’est bien le rapport au corps et le gouffre qui nous sépare de la mort qui sont abordés dans ce nouveau tome.
Avec le cheminement de cette vieille femme, à la fois extérieur ( vers l’arbre !- je vous laisse trouver le symbole !), et celui à l’intérieur du système hospitalier Japonais, c’est-à-dire le traitement lourd du au cancer. C’est le corps et le visage de cette femme qui va de plus en plus se creuser pour finir par etre méconnaissable, c’est ce corps malade et meurtri qui petit à petit nous touchera, il en deviendra meme genant. On est loin des amours inconditionnels, absolus, et hypocrite que l’on nous bassine à longueur de temps.
A partir de cette femme on peut faire un parallèle avec la réconciliation entre les 2 « tuteurs » qui ont des méthodes différentes de traitement. Evidemment cette réconciliation n’aurait pas pu avoir lieu sans l’effort de notre cher Don Quichotte.
Cela n’empeche pas notre héros d’etre au bord des larmes ( j’ai dit au bord !) lors de son départ du service.
Par là, il devient évident que l’auteur utilise les memes procédés à chaque fin de service.
Malgré tout un tome qui questionne l’existence, et l’absence laissé par le corps mort.
(Pour la première question se reporter au début du tome, et pour la seconde c’est lors du discours de notre jeune interne devant l’assemblée des médecins.)
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-- La découverte d'un dédale de marbre blanc, en d'autres termes le système hospitalier JAPONAIS, par un jeunot a de quoi procurer des sensations fortes.
Pourtant, le héros principal est un etre hybride à mi-chemin entre le prophète et le martyr. Le Don Quichotisme n'est jamais loin.
Mais il est remarquable de s'apercevoir que l'auteur raconte la vie des patients : au travers du héros ( Saito ),et aussi au gré des déplacements voulu par l'auteur (petit défaut: certains services durent des plombes, alors que d'autres sont trop courts ?!).Un habile tour de presdigitateur qui vaut à lui seul l'achat de la série.
Par contre, c'est peut-etre moi, mais j'ai eu la désagréable impression d'une auto-suffisance de l'oeuvre qui change "le monde". L'auto-jouissance du boulot "bien fait" que l'on pose sur l'armoire pour prendre la poussière.
Au final, une série qui a plusieurs qualités, mais entachées de lourdeur scénaristiques, et par moment, on est pas loin de l'hagiographie un peu facile !!!
Say Hello To Black Jack est un manga qui à fait sa petite révolution lors de sa sortie au Japon. Il s'agit d'une critique du système médical japonais qui est remplis de contradictions.
Dans la droite lignée des seinen qui nous arrive en force en ce moment, l'auteur présente des dessins soignés, une histoire est bien menée et même si le héros à tendance à un peu trop pleurnicher, il n'en demeure pas moins attachant.
Manga vivement conseillé.