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Je n'arrête pas de lire des BD dénonçant des scandales qui sont arrivés dans les îles. A la Réunion, il y a eu le récent « Piments zoizos » qui dénonçait les enfants arrachés à leurs pauvres parents afin de les éduquer loin d'eux dans l'esprit de la République.
Maintenant, je découvre que les femmes habitantes natives de cette île pourtant paradisiaque ont été victimes d'avortements forcés suivi d'une stérilisation dans les années 70 à cause de médecins peu scrupuleux et avec la complicité de la Sécurité Sociale et avec également le soutien du ministre Michel Debré ! En fait, il s'agissait d'une politique anti-nataliste afin d'éviter une surpopulation de l'île entraînant une émigration massive vers la Métropole.
Oui, c'est une triste histoire que je ne connaissais pas et qui met en lumière un épisode fort méconnu et plutôt honteux. Oui, c'est bien une sombre page de l’histoire du droit des femmes à disposer de leur propre corps.
On va suivre deux récits séparés à savoir une jeune étudiante de la Sorbonne Marie-Anne qui vient d'avorter afin de poursuivre ses études et qui milite pour le droit à l'avortement. Cela pourrait venir en contradiction avec ces pauvres femmes réunionnaises qui voulaient avoir beaucoup d'enfants. Lucie vient de perdre son bébé ainsi que le fait d'en avoir d'autres par une décision brutale venant d'un groupe de médecins solidaires.
En réalité, tout est basé sur le consentement à avorter ou pas. C'est cela le dénominateur commun et qui est l'axe central de cette BD pour bien appréhender ce problème. Cela constitue le droit des femmes à disposer de leur propre corps là où la religion et la loi nous indiquent que ce fœtus ne leur appartient pas.
Que dire également de la décision de justice notamment en appel par rapport aux crimes commis ? Ils s'en sortent toujours très bien dans tous les cas. Ils sont acquittés pour la plupart et les victimes sont déboutés de leur droit à l'action civile. Encore une fois, ce n'est pas de la Justice, c'est de la complicité totalement inacceptable entre gens de catégorie sociale élevée. Et dire qu'on appelle cela un Etat de droit ! Ce n'est qu'une apparence pour se donner bonne conscience.