Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
- de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".
- d'acquérir une licence BDGest.
En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.
Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.
Avec étonnement et un peu de tristesse j’ai découvert en le lisant que le dernier Jonathan est... le dernier.
Il n’arrive pas à toutes les séries si longues le privilège de pouvoir jouir d’un point ferme, et même quand arrive le résultat n’est pas toujours à la hauteur (je ne fais pas de noms...).
J’ai lu cet album de 52 planches une fois, et je l’ai relu une deuxième fois le lendemain, et je le trouve tout simplement magnifique, l’un des meilleurs que Cosey ait jamais fait - pas seulement dans cette série.
Avec tant de mélancolie (mais aussi tant de légèreté : j'ai souri plus d’une fois) il met fin - pour de vraie - aux aventures de son personnage, commencées en loin 1975, en faisant un bilan de son histoire et en la clôturant comme il l’avait ouverte (littéralement : au début de l’album est reprise la "lettre" avec laquelle Cosey ouvrait le tout premier épisode).
L’histoire est très simple. Il ne se passe pratiquement rien : Jonathan séjourne pendant quelques mois dans un monastère perdu, en attendant... Eh bien, je ne vous le dis pas !
L'album est (en partie) structuré comme "Elle, ou dix mille lucioles" (n° 14), style journal intime, même s'il est beaucoup moins contemplative et beaucoup plus dialogué.
Cosey réfléchit sur le temps passé et, avec la calme qui le caractérise, il fait une ironie légère mais constante sur son personnage (et peut-être sur lui-même), toujours égal - il n’est pas très différent du Jonathan des premières histoires, en effet - tandis que le monde autour de lui a changé. Fini les temps où l’on croyait pouvoir "atteindre le Nirvana en écoutant Mike Oldfield et les Tangerine Dreams, en lisant Jung et en rêvant du Tibet immaculé", et pourtant Jonathan est toujours là. Les gens qui ont rempli sa vie, comme Kate, ont changé, et pourtant Jonathan est toujours là.
On pourrait croire qu'il est un personnage de fiction, comme on insinue (avec peu de tact) au cours de l'album !
Et puis... la fin, où Cosey et Jonathan arrivent à l'"illumination" en inversant la perspective précédemment décrite - peut-être avec un soupçon d’auto-indulgence, mais bon !
Je suis vraiment ému.
Ils sont rares les finaux de série qui sont réussis. A chaque fois, le lecteur qui fut passionné par la vie du personnage attend tellement que la fin raconte tout ce qui fut oublié, que toutes les questions sans réponse soient faites tout en espérant une fin heureuse.
Alors, lorsque l'ultime tome de cette série qui est l'une de mes préférés, écrit par un auteur qui est l'un de mes préférés, est parus, j'ai d'abord tout relu ( et construit des critiques sur bdgest) …pour ne pas aller trop vite à la conclusion et profiter encore un peu de mes fantasmes de lecteur de ce qui pourrait être.
Je voulais d'abord que Drolma revienne. L'abandon de ce personnage avait heurté considérablement ma lecture des albums. Comment un père adoptif (Jonathan) pouvait abandonner de la sorte une enfant (Drolma)? Et je voulais que Jonathan cesse son errance et soit enfin heureux pour lui seul.
Drolma est réapparue. Et ce fut une immense joie pour moi, plus affirmée encore par une simple parole du personnage et du jeu dans le scénario sur l'inexistence présumée de Jonathan par les enfants de Drolma. Et cette simple réponse suffit à tout excuser.
Une histoire ou la mort du personnage fut comme un choc violent et sa résurrection en moine fut merveilleux à lire. Comme si l'errance était enfin clôturée. Pas de manière physique mais spirituelle avec cette facétie systématique qui s'est toujours immiscée dans le destin du personnage sur les derniers album. Une résurrection qui se clôture simplement. Jonathan a erré dès le premier album par la mort de Saîcha. Cela se termine par une allégorie simple et naïve offerte par Drolma qui fait la leçon à un moine bouddhiste déguisé. Et personnellement j'aime ce pied de nez qui est le symbole même des choix scénaristiques de la série toute entière. Pas de grande leçon. Juste des histoires simples de personnages qui se perdent de voir la vie avec trop de complexité et qui retrouve le chemin à aimer le temps présent ( Et c'est cela la définition du bonheur dans "Elle": Aimer ce qui est là)
J'ai aimé les multiples références et la vieillesse de Jonathan qui ne lui permet plus de commettre les actions du passé. J'ai aimé ces quelques jours d'attente qui deviennent quelques mois. car, dès que Jonathan veut prendre sa vie en main, la facétie du destin, toujours, le rattrape. J'ai aimé ce temps suspendu et l'histoire secondaire ou encore une fois Jonathan devient ange gardien une dernière fois.
Mais par dessus tout J'ai adoré le final! On pourrait y voir les simples retrouvailles de deux amis. Evidemment il y a un sens second et ces dernières cases sont extraordinaires. Jonathan qui invective son créateur à venir vivre la vie plutôt que de l'écrire dans son atelier vient à l'auteur dans ses premiers vêtements et sa première moto. Il réintègre l'auteur. Ils vont ne faire à nouveau plus qu'un. le temps du voyage fantasmé, le temps du voyage prennent fin. Jonathan n'est plus un personnage de papier libre dans l'esprit de l'auteur. Il rentre à la maison. L'errance du fantasme miroir est fini dans une dernière case qui rappelle dans son symbole les premières cases de " Souviens toi, Jonathan…"
Les dessins sont sublimes. Le silence et les grands espaces somptueux. et le "blanc Cosey" inonde d'éclats les autres couleurs magnifiques.
Peut être le plus beau final d'une série.
Merci infiniment Mr Cosey de m'avoir fait rêver pendant 30 ans grâce à votre double.
Avec "Atsuko" et "Elle", Cosey était déjà redevenu un maître du 9ème art alors que son style visuel avait tant changé. Dans cet album, à nouveau, le graphisme et les couleurs sont d'une lumière éclatante et il y a ce plaisir inénarrable du carnet de voyage qui perdure depuis les 5 derniers albums. Carnet de voyage visuel sublime qui nous immerge dans la vie quotidienne et les traditions des pays visité par Jonathan (ou plutôt Cosey qui désormais se balade beaucoup à travers le monde). Jonathan n'est plus un double fantasmé de l'auteur mais son double miroir.
Et le scénario abuse moins de rebondissements opportunistes.
C'est un oiseau bavard, ici, qui déclenche le retour dans les souvenirs. Et construire une histoire qui narre le passé du personnage est rare dans cette série. Alors le plaisir de lire est plus vorace par la curiosité des espaces vides de son existence.
"Celle qui fut" est comme souvent une histoire optimiste et belle malgré le fond qui toujours raconte les vicissitudes des états totalitaires ou gangrénés par la corruption. C'est aussi une belle histoire d'amour qui s'intègre parfaitement dans la bible de la série.
Certes le final peut être considéré comme forcé et que le hasard fait tout de même bien les choses. le hasard reste prépondérant dans la bibliographie de Cosey mais ce hasard rappelle les réflexions bouddhistes et Jonathan est, pour la plupart de ses aventures, un ange gardien qui apporte le bonheur ou la fin heureuse aux protagonistes pour qui il est un témoin privilégié.
Jonathan serait-il un ange réincarné? En tout cas, cette sensation permet la lecture d'histoire "feel good" et qui font du bien.
Certes le scénario est conventionnel et déjà vu dans la propre bibliographie de la série. Les hasards sont bien trop heureux. La découverte du premier carnet qui déclenche la quête est tout à fait improbable. L'incroyable possibilité de Jonathan à aller de pays en pays pour une simple intuition est proprement extraordinaire alors que celui-ci est sans le sou.
Il n'empêche, ça fonctionne pour moi. Et la nostalgie est certainement l'énergie qui me porte à être si heureux dans cette lecture. D'abord parce que les grands espaces sont là, oxygénant l'histoire, avec ce "Blanc Cosey" toujours aussi magnifique. Ensuite , il y a ce périple humain ou Jonathan n'est toujours qu'un témoin privilégié d'une histoire d'amour maudite. Les personnages sont attachants, troublés et troublant. Ils construisent à eux seuls l'intensité de l'histoire.
Certes, "Atsuko" est un récit confortable pour un lecteur absolument adorateur de la série. Mais c'est comme ça. Je suis un lecteur de la première génération de cette magnifique série.
Cosey est de retour.
Durant la "3ème époque" de l'auteur, les deux albums précédents n'avaient guère le souffle, la clarté, ni la qualité graphique du maître malgré ce choix judicieux de raconter le réel du tibet au travers de ce témoin privilégié qu'est Jonathan. Cosey cherchait à raconter ses histoires autrement que durant ces chefs d'œuvres précédents. Et à mes yeux cela ne fonctionnait pas.
Avec "Elle", non seulement l'auteur s'est retrouvé mais, en plus , il se sublime. Quelle beau carnet de route que cet album là. Cosey choisit l'écrit d'un journal intime qui n'est pas illustré par les images car les dessins racontent le quotidien d'un Jonathan, témoin de la vie Birmane. Les échanges épistolaires entre Jonathan et Cosey, entre Jonathan et Kate ( pourquoi pas entre Jonathan et Drolma?) sont savoureux de réflexions métaphoriques et d'amitiés intellectuelles. Et j'avoue que cette inversion qu'est l'échange entre un auteur et son personnage fictif, et déjà utilisé durant le premier tome, offre une mise en abime savoureuse.: c'est le double fantasmé qui incite l'auteur à quitter ses crayons pour vivre la vrai vie...donc sa propre vie qui est de papier.
Puis il se déclenchent une histoire malicieuse sur fond de résistance, une histoire que l'on ne voit pas venir puisque l'on se sert de la naïveté de Jonathan pour combattre. Une sorte de manipulation positive qui prouve qu'à vouloir trop intellectualiser le bonheur et sa recherche, on oublie la dictature et l'instant présent. Le final est un truculent pied de nez à toute la réflexion de l'album.
Et il y a les dessins. Enfin, pourrais-je dire, il y a les dessins. les personnages étaient au scalpel, ils le seront désormais toujours mais les profondeurs des visages et des corps reviennent. Les émotions aussi. Il y a les grands espaces de retour. Les belles images de ce quotidien Birman magnifiées par les couleurs et leurs aplats les uns contre les autres. Certes, ont disparu les ombres et les ambiances cotonneuses. Cosey joue avec les couleurs chaudes et vives. Les ombres sont secondaires. Mais, si Cosey a transformé son dessin de manière drastique, il réutilise son savoir faire pour densifier son nouveau style.
C'est beau et limpide à nouveau. Enfin.
Bien sur je regrette que Cosey n'utilise plus sa maitrise sublime des grands espaces, que ses personnages n'aient plus les détails visuels comme les ombres ou les multiples petites traits qui donnent de la profondeur et une sensation d'humanité supplémentaire. Ainsi donc Cosey va à l'essentiel. C'est triste de n'être plus soi même
Oui, les couleurs restent des aplats. mais ici Cosey réutilise son savoir faire de la couleur qui raconte une ambiance à certains moments. Mais alors à certain moment seulement.
Il n'empêche. Cet album ou Jonathan tente de retrouver une personnage du tome précédent, non pas pour un but désintéressé mais bel et bien parce qu'il est amoureux, raconte à nouveau l'horreur du colonialisme chinois dans le pays tibétain par les petites histoires multiples qui tressautent tout autour du double fantasmé de l'auteur.
Les destins se détruiront pour un simple livre qui, pourtant, doit être sauvé. Sans cela, les vies des multiples personnages n'auraient plus de sens. un livre est un symbole capital pour une culture tout entière si celle-ci est condamnée.
L'album est plus abouti. L'histoire est intense. Cosey ne fantasme plus. il raconte le tibet que l'on détruit par le biais des petites histoires humaines comme il sait si bien le faire.
Jonathan est devenu adulte et Cosey aussi. Aller à l'essentiel pour sauver ce qui peut l'être pour l'un comme pour l'autre, voila l'intensité du propos. Mais, l'âme de la série a encore disparu.
Après 10 ans, Jonathan revient. 10 ans également que Cosey transforme son travail d'artiste par le biais de ses romans graphiques. voici la 3ème période de l'auteur.
le temps d'un Tibet fantasmé est révolu. le temps de la contemplation et des grands espaces aussi. Cosey veut raconter le génocide d'un peuple, la destruction d'une culture par le colon chinois. Un long préambule écrit exprime le besoin de Cosey à rendre compte.
Jonathan est toujours un témoin privilégié d'une petite histoire qui raconte la grande. il y a du Jo Sacco désormais chez Cosey. Mais la narration est alambiquée. Les ellipses du passé s'intègrent mal dans celle du présent. Et puis je me suis perdu aussi dans la multitude des personnages, dans, parfois aussi, leurs ressemblances physiques. Et cela heurte la lecture, cela la perturbe. Cosey veut raconter une histoire et il va vite. Trop à mon gout. La puissance de ses silences narrative n'est plus car elle a disparu.
Question dessin là encore Cosey va à l'essentiel. Les décors ne servent plus une ambiance mais son histoire. Il privilégie le portrait et le gros plan. Son travail devient minimaliste. A l'instar d'un Hugo Pratt, chaque trait de crayon doit avoir son importance. ce minimalisme qui doit servir toujours et encore la narration ne profite pas à l'ambiance. les pages entières ou le silence était d'or, ne sont plus.
Les couleurs, là encore, sont des aplats. Il n'y a plus de recherche dans la texture, ni dans les dégradés.
Malgré tout cela, il y a des images iconiques, des recherches pour indiquer une émotion dans un seul dessin. Il y a ce besoin de raconter le vrai, la réalité et ne plus être dans le fantasme. Jonathan devient un véritable témoin d'un monde qui détruit d'autres mondes.
Cette histoire qui aura une suite dans le prochain album est une remise en question du travail de l'auteur. le tome 12 n'est pas réussi à mon goût car j'ai tant aimé le travail de Cosey auparavant et il m'est difficile d'en faire le deuil.
Il n'empêche. je ressens le besoin de transformation de l'auteur qui prend un nouveau départ avec un risque véritable à déplaire ses afficionados tel que je suis.
Et on ressent malgré tout cette force inouïe. Très bientôt lorsque l'auteur sera à nouveau maitre de son nouveau style, il sera peut être à nouveau grand.
Final du roman graphique de la série Jonathan et le maitre mot est haletant.
les rebondissements s'enchainent. le hasard de la destinée dans la spiritualité tibétaine reste toujours présent certes mais la plus grande partie des péripéties sont crées aussi par la personnalité des protagonistes déjà dressée dans le premier album. Kate par exemple n'est juste pas une pauvre princesse en difficulté en attente de son prince charmant. Elle agit, tout aussi obstinée que dans le tome 7. Il est appréciable que les personnages secondaires demeurent les mêmes au fil de leurs apparitions.
Dans une ambiance visuelle magnifique de tempête et d'orage, les destins de chacun s'entrechoquent les uns contre les autres. le hasard, les actions et réactions se cognent et se recognent comme le sac et le ressac des vagues en furie. Après nous avoir conquis par une narration visuelle urbaine dans l'album précédent, Cosey nous offre une ambiance visuelle en harmonie totale avec le suspense de son histoire dans le chamboulement des destins des uns et des autres. On lit d'une traite. On veut connaitre la fin vite tant l'histoire est trépidante. On relira ensuite pour apprécier d'avantage les dessins superbes du maître.
On pourrait parfois chipoter sur certaines facilités scénaristiques. Certes. Cosey en utilise souvent dans l'ensemble de son œuvre. Mais la destinée est aussi un thème majeur chez Cosey.
Ce diptyque reste l'une des œuvres majeures du maître suisse. D'ailleurs, durant 10 ans, Jonathan ne reviendra plus, Cosey préférant les romans graphiques. Et, 10 plus tard, la série entrera dans la 3ème période artistique de l'auteur qui est pour moi la moins satisfaisante.
1984.
Cosey se lasse de Jonathan. Il souhaite écrire une histoire plus longue, plus structurée. Il propose l'idée à son éditeur. -"Pourquoi? Retorque-t-il" Jonathan fonctionne! Continue sur cette série! Les histoires uniques, ça ne fidélise pas les lecteurs, ça ne marche pas" Cosey insiste. Il aura gain de cause. Ce sera "à la recherche de Peter Pan", à mes yeux l'un de ses chefs d'œuvre absolu. Le succès sera plus retentissant que Jonathan. la collection "Aire Libre" débute et les romans graphiques avec. Cosey en sera le fer de lance.
1985,
Jonathan revient dans un roman graphique. Deux albums pour une même histoire, c'est un roman graphique. Avec " Le voyage en Italie", Cosey construira ses 3 œuvres les plus majeures de sa carrière durant cette période de 5 années.
Ici, Cosey pose les bases d'une histoire ou le suspense sera le thème. Jonathan y apparait toujours témoin privilégié d'une histoire qu'il ne mène pas. Toutefois, il prend des des décisions ( ce qui est rare pour ce personnage), des décisions liés à l'affection. Tout l'album introduit le final haletant de sa suite, dresse les personnages, prend le temps de tous les connaitre par de nombreux détails qui font l'humanité de ces personnes de papier. On prend un plaisir fou à s'y attacher qu'ils soient "bons ou méchants".
Cosey illustre merveilleusement les grands espaces. Dans cet album, il utilise son savoir faire pour rendre somptueux l'environnement urbain des villes… Il nous immerge dans l'ambiance américaine des années 80 ce qui offre plus densité à son histoire.
Un vrai régal
Pour suivre le propos d'un auteur, il faut que se construise un pacte de confiance entre celui-ci et son lecteur.
Croire, par exemple, qu'un adolescent puisse être mordu par une araignée (même radioactive) est assez facile en fait si, tout au long du récit, demeure une certaine logique réaliste dans l'univers au fil de lecture.
Ici hélas Cosey n'a pas su construire ce pacte avec moi. Trop de "Dux ex machina". Un chien à peine rencontré peut-il sauvé une vie? Un enfant peut il se balader de la sorte, sans le sou, en territoire occupé ? Une œuvre, aussi gigantesque soit-elle, peut elle être visible dans le monde sans presse, ni service de communication? Combien de temps un homme peut vivre sur un récif qui est à trois mètres du sol ?A chaque rebondissement, je quitte la narration pétrie d'une multitude de questions.
Et Sylvester, ce compagnon invisible, me ramène à Drolma. La bible de cette série n'est pas épaisse en personnages secondaires et l'une d'elle a disparu corps et bien depuis 3 albums déjà. Nous n'avons plus de nouvelles de Drolma, l'enfant adopté de Jonathan. Et cette disparition crispe mon plaisir de lire. Je m'étais attaché à cette princesse sauvage qui était sous la responsabilité du héros. Qu'est elle devenue? Va-t-elle bien? Les questions continuent. C'est après la lecture de cet album que je me suis convaincu que Drolma fut l'amie imaginaire de Jonathan. Voila pourquoi Jonathan est si compréhensif vis à vis de Neal. A la relecture des albums ou elle est présente je me dis que c'est une merveilleuse solution à remplir ce vide narratif.
Reste la maestria de l'auteur pour les dessins, les cadrages et les couleurs. C'est simplement somptueux, merveilleux, unique. J'en ai donc pris encore plein les mirettes…
Mais voila tout.
Que j'aime cet album!
il est toute la quintessence de ce que j'aime chez Cosey : Des personnages attachants et empruntés d'un parcours en quête de sens, et de leurs rencontres avec Jonathan, témoin privilégié de la transformation, les grands espaces et le dessin magnifique de l'auteur, l'humour aussi… bon enfant.
Ici, c'est un point de vue sur la les valeurs du hippie qui fait le corps du propos au travers du personnage de Casimir. ( Derib au tibet après Cosey au far West chez Buddy Longway!). Présomptueux et généreux, il est savoureux de suivre sa mauvaise foi, ses lâchetés, ses certitudes et sa confiance en lui tout d'apparat vêtue.
Alors que c'est la seule fois en album ou Jonathan construit une petite entreprise, Casimir est une sorte d'inverse du double fantasmé de l'auteur depuis le début de la série. alors que le parcours de Jonathan résonne littéralement par des valeurs spirituelles de partage ( prépondérante dans la culture hippie), Casimir les utilise à des fins plus personnelles sous les artifices de la bienveillance.
Mais, il n'est pas un méchant. Car, d'abord, il n'y a pas de méchant chez Cosey. Et c'est parce que casimir est cela mais aussi en proie au doute, que Casimir est follement attachant. Les personnages...la force incroyable narrative de Cosey.
Et, après une scène à la fureur de vivre ou j'ai sincèrement tremblé pour lui, le final est d'une ironie malicieuse. Aurait-il changé après sa rencontre avec Jonathan? Certes oui., il a une plus grande confiance en sa virilité. Ce changement est-il en harmonie avec les valeurs qu'il tente de transmettre par ses théories psychologiques de comptoir? Oh que non. La dernière image le montre clairement.
Le dessin raconte une autre histoire que les mots.
Et j'ai adoré cela…
si "Kate" a obtenu des prix dans divers festivals, ce n'est pas pour rien. Cet album est le second chef d'œuvre de l'auteur.
Bien sûr, il y a les décors, les couleurs, le dessin et les cadrages qui offrent toujours une narration visuelle limpide. On ressent bien que Cosey utilise ses pinceaux pour mieux raconter son histoire tout en mouvement. Cosey sait que la BD n'est pas le roman. Que tout est utile pour immerger le lecteur.
Mais il y a aussi le scénario et les personnages. Utilisant une nouvelle fois la quête d'un graal inaccessible et spirituel, il construit ici un final plus réaliste et intérieur plutôt que poétique et visuel.
Kate, le personnage féminin, est moins lisse que les précédents personnages construits par l'auteur. Voici une femme écornée par la vie et la maladie, hystérique parfois même en colère, douce et généreuse mais aussi capricieuse et égoïste. elle est surtout en quête de sens de (fin) de vie.
Alors que Jonathan est baigné par la spiritualité tibétaine ou les actions ne sont pas nécessaire puisque le destin agit en tout ( art de vivre pour le personnage qui est établit me semble-t-il lors des tome 2 et 3 qui sont les inverses du tome 1), Kate refuse, s'obstine à agir même sous les fièvres d'une maladie inconnue (et peu importe qu'elle le soit puisqu'e cela ne sert pas l'histoire). quitte à être détestable.
le duo est donc magnifique entre résilience pour l'un et obstination pour l'autre. Les rebondissements sont en harmonie avec ce duo de sentiments antinomiques. Et Jonathan dans cet acceptation en tout permet à Kate d'entrer dans l'acceptation de son propre destin. Et, puisque la destinée est chafouine, un "deux ex machina" pointe son bout de nez qui sert parfaitement le propos final de l'œuvre: le destin ne veut que ton bien
Une œuvre majeure, généreuse de bons sentiments et tant mieux.
1980.... Cosey construit deux albums. " l'espace bleu entre les nuages" et celui-ci. L'un est superbe et l'autre peu enthousiasmant. ce fut le même cas avec le 1er et le second tome de la série publiés la même année aussi (1977).
Bref….
Bien heureux de retrouver Drolma la princesse sauvage, il est regrettable d'en faire une sorte d'ésotérique sans le savoir en rêve prémonitoire. Dommage également que tous les rebondissements soient des "ex machina" spirituels. Cosey s'y était essayé dans le second tome de la série, il m'avait d'avantage convaincu. C'est dire. Et un seul personnage secondaire fait du bien. dans cette histoire abracadabrantesque. Un personnage-parfum.
Reste l'incroyable maitrise du trait, du cadrage et de la couleur. Cosey dessine merveilleusement bien durant cette seconde époque. Ma période favorite. la plus belle. J'en prend à chaque fois plein les mirettes.
Voici la première œuvre indispensable du maître suisse. "L'espace bleu entre les nuages" (bon dieu quel titre sublime encore!) est d'une telle maitrise!
Les dessins et les cadrages sont iconiques. Certaines frôlent la poésie pure dans une maitrise du trait absolument idéal…. La Kamba dans la chambre d'hôtel, le cottage au tibet, la balade aux chapeaux et bien sûr le blanc unique de Cosey.
Et le scénario qui raconte par des personnages denses une belle aventure humaine ou l'art se mélange avec les hommes et les grands espaces. Tout y est simple, épuré tout autant qu'intense. Un scénario mélancolique pleines de couleurs vives.
Comme souvent Jonathan est un témoin privilégié d'un conte humain et poétique. Plus que cela, il est surtout un ange qui accompagne certains personnages dans leurs derniers souffles à atteindre leurs inaccessibles étoiles. Ce n'est pas la première fois. Dans le 1er tome, le second et le 4ème tome, il est l'ange accompagnateur de final de vie superbes d'au moins 4 personnages, et de final mérité par mauvaises actions de 2. le principe scénaristique est donc un peu usé? Certes.
Mais c'est dans ce tome qu'il est le plus beau..
Début de la seconde période de Cosey.. Après celle de la jeunesse , voici celle des chefs d'œuvre. Et, pour moi, peu d'auteurs en ont créé autant.
Ici, Cosey s'essaie au suspense en utilisant la narration du périple au début puis de l'assassinat à la fin. Et, comme pour le second tome qui s'essayait au fantastique spirituel, ce n'est pas la bonne voie. L'histoire fonctionne certes mais sans résonnance véritable. Il y a malgré tout un rebondissement, auquel je ne m'attendais pas en première lecture, et qui prouve que la force narrative de Cosey sont les personnages.
Pourtant, cet album est unique.
Car, ça y est, Cosey maitrise son dessin, la forme narrative du cadrage, son propos visuel et ses personnages. Et, par dessus tout, ici apparait véritablement pour la première fois le "blanc Cosey". la réutilisation du blanc de papier qui illumine la page de neige, qui offre des grands espaces laiteux et sublimes débordants sur toutes les bordures.
L'album est lumineux! Son cadrage est harmonieux et n'heurte en aucune façon la limpidité de la narration.
Cosey est désormais maitre de tous les outils pour construire de belles histoires.
Cet album clôture la fin de la première période de Cosey que j'aime à appeler période "Tintin" puisque Jonathan est prépublié dans le journal.
Et bon dieu que j'aime cet album!
Car les images toujours silencieuses et contemplatives arrivent à maturité avec les défauts d'un auteur en construction notamment sur les personnages et les émotions dans les corps et les visages. et cette dualité offre une œuvre de jeunesse généreuse.
Car l'histoire est narré dans le crescendo d'une multiplicité de détails mis en scène dans un temps apaisé de silence et d'espace exiguë malgré les montagnes.
Car les personnages secondaires racontent des brèves de vie ou les émotions de chaque suffisent à les densifier: le penseur rieur, la paysanne amoureuse, le percepteur spirituel. Cosey commence à narrer sans dire de mots, juste en construisant autour d'arcs narratifs émotionnellement simples.
Car, enfin les mantras qu'utilisent Cosey depuis le début de la série pour son cadrage ont enfin un sens. L'auteur nous narre le conte d'un animal qui se transforme en princesse. D'ailleurs il ne réutilisera plus cela par la suite.
Et tous ces petits éléments visuels comme narratifs construisent, à elles seules, une atmosphère délicieuse. L'histoire est un tantinet too much, trop pétris de bons sentiments....certes. Mais peu importe...Cosey a enfin trouvé sa voie...celle d'être un conteur humaniste privilégiant l'histoire avec un petit h.
1977 toujours
Et Cosey dessine et dessine encore. En début d'année était publié le 1er tome de la saga, voici le second, suite du premier, publié en fin de la même année.
Sous ce titre magnifique, voici une histoire de guerre toujours magnifiée dans les grands espaces tibétain. Cosey utilise ses pinceaux pour écrire visuellement son histoire. il le fait dans la continuité de ce qu'il nous a offert dans " Souviens toi, Jonathan.."
Et Cosey se cherche aussi. Ici, son histoire se faufile entre extraordinaire et fantastique. Et ce sera la première fois dans les œuvres de l'auteur. Ce n'était donc pas le bon chemin car il y en aura guère d'autre. Les rebondissements sont nombreux et le final un peu poussif afin d'obtenir une conclusion qui, elle, clôture magistralement le diptyque : Jonathan est un personnage apaisé et le sera désormais toujours.
Alors que son style graphique évolue en douceur et qu'il réfléchit encore aux choix scénaristiques qui lui ressemblent, Cosey développe ici l'art de construire ses personnages et la sublimation du détail. Ici, les protagonistes sont bien plus en finesse (même s'ils manquent encore de profondeur) que ne l'étaient celles et ceux du tome précédent. la construction des personnages seront bientôt la force narrative de l'auteur.
Cosey se cherche donc en dessinant encore et encore. Et suivre sa quête au fil de son œuvre pour un lecteur est assez jouissive. cet album en est une preuve: On y ressent les doutes, les erreurs commises pour faire évoluer l'histoire et malgré tout, ce second tome est d'un plaisir fou à lire!
1977
Cosey quitte Derib avec qui il a appris le métier. Cosey a de la chance. Derib est déjà un géant du 9ème art qui l'incite à créer sa série. Tout deux auront le souci du cadrage et du paysage, tout deux considèrent la narration visuelle plus pertinente aux dialogues. Leur amitié demeurera. Alors que Derib se lance en 1974 dans la série Buddy Longway (alors que Yakari et Go West ont déjà commencé depuis 5 ans), Cosey entame la création de son double fantasmé dans un univers tibétain qui l'est tout autant. Cosey ne se documente que très peu. il se laisse aller à ses pulsions créatrices.
Et, aussitôt, Jonathan devient une référence dans le journal Tintin. Le héros, comme Buddy Longway, est un pacifiste, un anti héros sur qui l'histoire se passe mais qui n'est pas acteur véritable de son destin. Il est un témoin privilégié même si, dans cet album, il est à noter moult rebondissement contrairement aux albums futurs qui privilégieront les ressenties à l'action.
Et, aussitôt, le lecteur est happé par cette narration quasi silencieuse ou les grands espaces sont sublimés par des cadrages qui permettent d'oxygéner plus encore le visuel. le tibet de Cosey est superbe, grandiose par des couleurs bleutés et ocres. Et le "Blanc Cosey" déjà apparait.
Bien sûr ici, tout débute. Rien n'est encore véritablement maitrisé. Nous sommes dans sa première période. Les corps et les visages des protagonistes sont au scalpel. Mais là encore, Cosey sait utiliser les ombres et les contrastes pour effacer les défaillances de trait novice.
Et Saîcha est si belle.
Jonathan est une série pour laquelle j'ai une grande tendresse, ne serait-ce que parce qu'elle m'accompagne depuis mon plus jeune âge et qu'elle fait partie de mes lectures adolescentes. Au début des années 2000, j'ai revendu les albums que je possédais car je n'y trouvais plus ce qui avait enchanté mon enfance; et puis mes goûts me portaient vers des bandes dessinées d'un autre genre. Jusqu'à la sortie de ce 17e et ultime album, Jonathan appartenait à mes souvenirs. mais voilà qu'en lisant les critiques dithyrambiques, notamment sur Bdgest, je me suis soudain demandé si je n'étais pas passé à côté de ce qui semblait demeurer un sommet du 9e art....
C'est donc avec une certaine peine qu'au sortir de la lecture de cette "piste de Yéshé" j'ai réalisé que ce dernier épisode ne m'avait pas plu. Pour tout dire, je m'y étais fermement ennuyé. Je me suis alors demandé ce qui n'avait pas fonctionné et j'ai relu l'album dans la foulée pour ne pas commettre d'injustice. Le même terrible constat: rien ou presque ne m'avais plu ou touché.
Pourtant, ce n'est pas le caractère même des aventures de Jonathan qui m'avait barbé. Bien au contraire, le voyage, l'errance, les rencontres au hasard du cheminement, l'incertitude, la rêverie et la contemplation étaient justement de nature à me faire adorer ce tome 17.
Hélas, pour moi le compte n'y est pas. Le récit court et jamais ne m'attrape ni ne m'entraine dans son sillage. Je n'y reconnais aucune des qualités que je devrais y trouver. Les cases se suivent et disparaissent aussitôt sans donner l'impression qu'on déroule un fil, sans que les êtres que Cosey semble vouloir nous montrer dans leur formidable humanité ne prennent de consistance et d'épaisseur. On passe de l'un à l'autre et l'on avance jusqu'à la dernière page sans y avoir finalement rencontré quelqu'un en particulier, même pas Jonathan lui même. La fin qui devrait être très belle, émouvante, ne livre en fin de compte qu'une maigre émotion.
Comment cela se fait-il que je ne parvienne pas à entrer dans cet univers que je rêve d'adorer? Sans doute à cause du dessin lui même, je pense. Bien sûr il est plaisant et ne manque pas de charme. Mais pour moi il lui manque un caractère fort et fascinant, une puissance qui pousserait à la contemplation de chaque case. Je lui trouve des faiblesses qui l'empêchent d'atteindre la voie qu'il se propose de nous faire suivre.
Et puis il y a un second problème selon moi: la perception du temps est quasiment absente. On devrait le sentir, en mesurer le prix et le poids, en ressentir toutes les inflexions dans ce type de récits, au lieu de quoi il parait s'anéantir entre deux cases pourtant distantes parfois de plusieurs jours, voire plusieurs semaines et l'on se retrouve à la fin sans savoir si l'aventure à durer 10mn ou 10 ans.
Bien sûr, tout cela n'est que le ressenti d'un lecteur qui rêvait d'être emporté par cet ultime album de Jonathan et qui est resté à quai de la première à la dernière page. Pour être tout à fait franc, j'envie ceux qui ont aimé cet album, j'aimerais être à leur place. Mais depuis la mienne, je suis désolé d'avoir à avouer que je n'y ai presque rien trouvé d'autre que des intentions jamais concrétisées.
Sublime. La boucle est bouclée. Cosey n'était pas pleinement satisfait de la fin de sa série dans le tome précédent "Celle qui fut"; c'est ce qui l'a incité à nous offrir ce dernier et ultime tome de Jonathan. Avec "La piste de Yeshe", il peut l'être et poser ses pinceaux et crayons. Tous les amoureux de cette série seront comblés. Du beau, du bon, du grand Cosey. Une dernière aventure qui classe définitivement Cosey et Jonathan comme un auteur et une série à part dans l'univers de la BD.
il existe 2 print de cette première Edition.
celle que j'ai est identique. éditions du Lombard, DL 1977
Les différences=
en 4me de couv= les 7 premiers tomes sont notés, et à paraitre le 8 = Le privilége du serpent.
en page de garde copyright 1977 by PUBLICA
D1977/0086/1014
Adresse editions du Lombard sur Spaack à Bruxelles
les couleurs des montagnes sur la premières page sont plus marrons, que bleue (rapport à celle publiée sur le site)
Le plus abouti des Jonathan. Un scenario magnifique et des dessins "léchés" comme jamais. Un must ! Du grand art.
Jonathan est vraiment une BD indémodable et intergénérationnelle. Ce premier opus pose les bases de la saga avec l'amnésie du héros. Les décors de montagne sont majestueux et le récit bien ficelé. Un must !
Encore du grand Cosey pour ce dernier album. On retrouve les images empruntes de jaune et le souci du détail. Vivement le prochain album. (Il manque juste un peu de montagne dans celui-ci mais c'est un très bel album).
A la recherche du fantomatique château de l'oiseau blanc, la fragile Kate engage Jonathan dans sa quête quasi impossible. Jonathan est l'oeuvre la plus sensible de Cosey et "Kate" l'album le plus abouti de la série. Un très bel album à lire et relire avec le même plaisir.
Tout grands amateurs de BD connaissent les aventures de Jonathan- poétiques, bien ficelées, ses aventures nous peignent un Tibet imprégné de ses coutumes et d'un héros amnésique qui respire la gentillesse et la sympathie ! La mise en page est novatrice ( voir les 5 premiers tomes !) Magnifique et magique !
Jamais fait un avis si court :
Merci M. Cosey. J'ai trouvé mon nouveau livre de chevet à lire et à relire.
Du Jonathan pur sucre, avec voyage au hasard des incidents et des rencontres, retour dans la passé et ses souvenirs de pensionnaires pour rechercher une jeune fille mystérieuse.
Les images sont toujours très léchés et rendent bien l'ambiance de l'Inde où on est toujours heureux d'accompagner Jonathan.
Pour moi le meilleur Jonathan depuis qu'il a repris la série. Et je conseille vivement l'édition spéciale en grand format, agrémentée de croquis et dotée d'une superbe couverture pour à peine quelques euros de plus. Pour le reste, tout comme Hugui. Le tome 16 "Celle qui Fuit" sort le 6 septembre, avis aux amateurs.
Après avoir retrouvé la violence de ce passé qui l'avait rendu amnésique, Jonathan découvre qu'il ne suffit toujours de pardonner mais aussi d'être pardonné ou que le pardon libère les deux parties. A partir de là tout peut changer dans les relations humaines, surtout quand les hommes ont une grandeur d'âme. Un livre dépaysant, avec des personnages humains et authentiques dans leur souffrance, leur démarche, leurs réflexions. Des sentiments qui sonnent justes au milieu d'un paysage divin, où la guerre et la haine détruisent tout, mais où l'homme peut aussi prendre le temps de s'arrêter pour réfléchir. Une ambiance sereine et apaisante malgré un contexte qui ne l'est pas. Vraiment une bonne BD, à lire après le tome 1.
Les dessins, la psychologie.. ressemble étonnamment à l'ambiance de B.Longway (Derib). J'aime beaucoup cette recherche d'identité, les relations humaines qui mêmes quand elles sont difficiles restent respectueuses de l'autre. Ce premier tome nous fait découvrir le héros à la recherche de son passé oublié, dans les merveilleuses contrées du Tibet.
C'est plutôt bien dessiné bien que ce soit imparfait à mon goût, mais l'ensemble reste chaleureux. Je vais lire la suite.. y'a de quoi faire
ATTENTION (je me suis fait avoir) cette "autobiographie imaginaire en BD" ne fait que compiler les "bonus" présents dans les 5 volumes de l'intégrale sortie en 2009-2010, dans le même format. Bref, si vous avez déjà cette intégrale vous ne retrouverez absolument rien de nouveau. Donc à réserver aux amateurs de Cosey qui possèdent la série uniquement sous forme de tomes individuels... Là effectivement ça permet d'avoir tous les "bonus" en un seul album.
Ça y est, Jonathan bouge, on ne sait pas pourquoi ni vers où, mais il se retrouve au Japon pour apporter un carnet à une copine entraperçue en Birmanie. Bref, tout est improbable dans ce nouveau Jonathan, et pourtant je me suis encore laissé prendre, probablement parce qu'on rêve tous d'être capable de traverser le monde pour retrouver le sourire d'une fille croisée par hasard.
C'est vrai qu'on retrouve les thèmes cher à Cosey, que les dessins n'évoluent pas beaucoup et que ses montagnes se retrouvent identiques dans tous ses albums, mais c'est toujours efficace avec moi, j'ai passé un excellent moment de lecture, avec un petit pincement au cœur à la fin comme d’habitude.
Alors oui, un petit Jonathan de derrière les fagots tous les deux ou trois ans, je reste client, je le retrouve avec plaisir, car cela reste un style original dans la production bédéphile, le (bon) sentiment qui triomphe de l'action !
Cosey cherche à peine à raconter une histoire, décrivant les rencontres de Jonathan et les réflexions philosophiques qu'elles engendrent à la recherche du bonheur et de "Elle"? Je pense que les nouveaux lecteurs auront du mal à rentrer dans cette ambiance où le texte prend autant de place que l'image.
Mais pour les adeptes comme moi on retrouve avec plaisir la musique de Cosey, et l'environnement graphique si particulier.
A lire pour les aficionados, pour les autres lisez les premiers tomes avant.
Relecture nostalgique de ce premier Jonathan. Et bien la magie fonctionne toujours. Jonathan amnésique s'évade d'un hôpital psychiatrique pour se faire parachuter au Tibet au milieu de la guerre entre les rebelles et les chinois. Et le voile va se déchirer. Les dessins de Cosey pas encore totalement aboutis sont toujours aussi sympa et l'histoire dont le fonds artistique reste malheureusement d'actualité touche toujours.
On peut donc replonger sans hésiter dans Jonathan qui reste dans le top 100.
C'est vrai qu'il est gentil , plein de bonnes intentions ce hero mais le cool au Tibet me ramene des annees en arriere ou les babas " petard " aux levres voulaient refaire le monde , cela me parait kitsch et depasse et le dessin parait triste , bancal meme les rhodondendrons paraissent " moches " pour des belles fleurs , vraiment moyen ;
Si le dénouement policier était cousu de fil depuis déjà l'album précédent (ainsi d'ailleurs que les raisons de la vraie trahison), c'est surtout les relations Kate Jonathan qui une fois encore font le sel de l'album.
La fin, forcément en suspens, laisse entrevoir d'autres suites possibles, histoire de rassurer les lecteurs même si l'on a l'impression que les chemins sont bien partis pour s'écarter définitivement.
De la belle ouvrage !
Kate, la jolie Kate que nous avions découvert dans l'album du même nom (#7), va se marier. C'est la raison pour laquelle ses parents envoient un billet d'avion en première classe à Jonathan, histoire de la persuader de ne pas se marier.
Dans le même temps, l'oncle de Kate, le fameux Howard, sort de 15 ans de prison. Accusé d'espionnage, il tient à prouver son innocence et se paie les services d'un enquêteur, par ailleurs ancien copain de guerre.
Mais il semblerait que des gens ne souhaitent pas que l'on s'intéresse de trop près au passé...
Superbe album d'espionnage qui trouve sa conclusion dans le volume suivant
Jonathan accompagne Neal, le fils d'un artiste qui a disparu dans l'Himalaya. Mais Neal n'est pas seul puisqu'il s'est inventé un personnage virtuel Sylvester avec qui il échange propos et pensée.
Un brave toutou accompagne tout ce petit monde; bref tout est réuni pour tirer une petite larme à l'oeil. Et comme c'est fait avec une réelle sensibilité, on marche !
Une jeune femme engage Jonathan à la recherche du mythique château de l'Oiseau Blanc. Bien évidemment des sentiments vont progressivement naître entre eux deux. Mais Kate est atteinte d'un mal incurable (?) ...
Nouvelle balade hymalayenne. On pense parfois à Alexandra David Neil et surtout à Ella Maillart (même si son trajet était celui de la Route de la Soie).
C'est Out of Africa sur le Toit du Monde !
Drolma et Jonathan sont de l'autre côté de la frontière. Là ils vont venir en aide à un Russe (à l'époque le rideau de fer existe toujours) en proie aux fièvres suite à un accident.
Il ne se passe pas grand chose dans cet album sinon une nouvelle méditation sur l'amour et la destinée. Sauf que lorsque la destinée est vraiment trop chanceuse on ne peut s'empêcher de penser qu'elle doit beaucoup au scénariste, lequel se sort d'une situation sans trop se casser. Et ça, c'est pas bien !
Pendant que Drolma est à l'école à Srinagar, Jonathan passe au service d'un vieil anglais excentrique, le colonel Westmacott (Cosey a choisi l'un des pseudos d'Agatha Christie).
Là au fin fond de la montagne, il vit dans un chateau assez étonnant et épatant dans lequel, il va bientôt recevoir Shangarila, une guerrière tibétaine...
Excellent album sur la notion du temps qui passe, de la beauté par rapport à la liberté. Le titre de l'album combinant les deux notions via Monet.
Nous sommes au Ladhak, petit royaume semi-indépendant mis à la mode dans les années 70 notamment par l'ethnologue Michel Peissel (et ardent défenseur pendant longtemps de la cause tibétaine).
On propose à Jonathan et Drolma de monter une expédition sanitaire dans le Tibet occupé et plus particulièrement vers un mystérieux monastère.
La saga prend vraiment corps (à mon avis) à compter de cet album.
Une tempête de neige abat un avion chinois. Jonathan vient secourir l'unique survivant qui va faire cause commune avec les Tibétains. Mais l'amrée chinoise n'est jamais très loin ...
Assurément vieilli même si c'est pas mal fichu enocre que les coïncidences finales, un peu mélodramatiques, sont assez convenues. C'est dans cet album que Jonathan se frotte véritablement pour la première fois aux forces de l'APL (les Chinois !).
Jeune amnésique, Jonathan cherche à retourner au Tibet pour y retrouver sa mémoire. Il la retrouvera en constatant qu'il a perdu celle qu'il aime.
Le dessin de Cosey, alors encore presque débutant, n'a pas encore acquis la maturité qu'il aura par la suite. Dans la même mesure, l'histoire est assez prévisible et pas très bien construite. C'est pourtant le premier épisode d'une série importante, ne serait-ce que parce qu'elle est la première à se pencher réellement sur l'occupation chinoise au Tibet.
Le nouveau dalai-lama a été identifié. Une caravane de la croix-rouge se dirige vers le monastère, afin de livrer des médicaments. Pretexte, en fait, pour les livrer aux guerriers du Népal. Mais Jonathan découvre que tout cela n'est en fait qu'une facade... Un album agréable dans un environement attractif. Les couleurs sont pales, le trait du dessin pas assez net, mais cela ne dérange pas trop.
Le GRAND dyptique tibetain . celui qui m'à peut être le plus remué , mais surtout révolté de mon ( notre ?) impuissance devant ces evènements bouleversants . mais est on vraiment impuissants ....commencons déjà par le lire et y réfléchir .
à travers une merveilleuse histoire Cosey sans avoir l'air d'y toucher nous raconte l'occupation du tibet par les chinois .Il raconte la douleur des tibétains , les interrogations de certains chinois , la perte incommensurable de patrimoines , et nous renvoie devant nous mêmes . et le moins que l'on puisse dire , c'est qu'il y reussit . on ne sort pas intact de cette lecture .
à poursuivre parait t'il avec le bouddha d'azur , que je n'ai pas encore eu la chance de lire ...
Une fois n'est pas coutume ... jonathan quitte ses paysages du tibet , de l'inde et du ladakh pour se retrouver aux USA . Et que va t'il faire ? retrouver Kate bien sûr !
je vous l'avais dit que jonathan s'etoffait . cette fois , il laisse de côté le fatalisme et prend la decision ferme de ne pas laisser le hasard decider de sa destinée amoureuse . Bravo diront les occidentaux , naïf va ! dira le dalai lama finalement c'est le délégué de bouddha qui aura raison ...
Ce dyptique nous amène sur les differentes road 66 , pour apprécier une enquête pas trop mal menée ma foi . certains personnages sont truculents . Lecture divertissante , on croirait greg ou charlier au scenario , ça permet de deposer la BD sans plus trop reflechir sur le karma après lecture .
le second meilleur tome pour moi
la quête magnifique d'un gamin à la recherche de son père perdu dans l'himalaya . le scenario est vraiment touchant . le gamin s'est imaginé un ami irréel devenu réel, pour lui donner le courage d'entreprendre son dur périple . Jonathan ,assisté d'un chien too much, va accompagner cet enfant . mais pas comme un super heros , bien comme un réel pére de transition avec une immense comprehension du desarroi de ce gamin .dans ce tome Cosey
à donné son plus grand rôle à Jonathan . Il est devenu solide tout en gardant une profonde humanité . dessins et scenario magnifiques .
Ou comment demontrer qu'avec du bagout et des theories fumeuses , on peut devenir un psychotherapeute de renommée mondiale . ce tome sent la biographie d'un probable copain de Cosey . agreable à lire , un des seuls tomes où on se surprend à sourire !
gros clin d'oeil cinéma à james dean dans la fureur de vivre . la scène du saut de la mort est super bien realisée . Un peu décalée dans ce decor himalayen et la compagnie du chef Khambas .très bon tome , montrant la maturisation tardive d'un mythomane fragile .