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Avec une couverture bien peu attrayante et la signature d’un Scott Snyder dont je me méfie beaucoup depuis son chef d’œuvre La Cour des Hiboux il était peu probable que j’en vienne à chroniquer ce western horrifique. Mais Western et Panosian ont suffi à attirer ma curiosité, l’artiste américain étant un des plus intéressants dessinateurs indépendants en exercice, ce que confirme l’originalité de son travail sur Canary. Derrière un dessin de type « sale » mais très élégant, Panosian colle des peintures en gros plan qui créent des arrières plans lumineux évoquant des décors rocheux ou des ciels torturés. L’effet est saisissant et installe une atmosphère vénéneuse très appropriée.
Snyder commence son histoire comme un polar sur un chasseur de serial-killer enquêtant sur des affaires étranges. Immédiatement nous sommes pris par des dialogues très inspirés qui caractérisent des personnages forts aux interactions crédibles. Après avoir fait la connaissance du barjo Hyrum Tell qui semble très lié à l’histoire personnelle du héros, se forme un trio savoureux composé de Holt, le scientifique noir élégant et l’héritière bad-ass du magnat local qui a disparu voici des années dans l’effondrement d’une mine. Bien vite tout va se concentrer autour de cette mystérieuse mine que certains veulent finir d’enterrer quand d’autres rêvent de la voir réexploiter.
Si l’histoire pourrait avoir des airs des Mystères de l’Ouest sur le début (avec les engins mécaniques du prof’ et un soupçon d’occultisme), on va migrer progressivement vers ce qui fait la marque de Scott Snyder… et son gros défaut: la création d’une cosmogonie démoniaque démesurée qu’il ne sait malheureusement pas contrôler. Soyons clair, l’idée de faire tomber son héros de western dans un pandemonium païen vaguement référencé d’éléments bibliques est plutôt bonne et donne une vraie ampleur à un genre habituellement peu original. Mais sa propension à abuser de zblub et de zblob dentus et abominables a tendance à nous mener vers le ridicule. C’est là qu’on peut remercier son collègues aux pinceaux qui parvient à garder une homogénéité graphique qui reste plus inquiétante que grand-guignolesque. Le talent de Dan Panosian pour croquer des visages expressifs est évident et il parvient même à proposer quelques monstres graphiquement recherchés au milieu de zombies ridicules. Retrouvant une esthétique vue sur d’autres œuvres de Snyder on peut gager que c’est bien lui qui impulse cette part de mauvais gout.
Au final, si le travail graphique est exempt de tout reproche et tient même d’un des plus chouettes travaux de l’artiste, Snyder est fidèle à lui-même, avec de l’excellent comme du piteux qu’il n’est jamais capable de filtrer. Le plaisir de lecture général reste bon mais on ne peut que s’agacer de voir un scénariste saboter aussi systématiquement et consciencieusement ses bonnes idées…
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