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Porté par une communication appuyée et un relai médiatique important à sa sortie, cet étrange album n’est que le premier d’une fresque qui pourrait s’apparenter au projet fictif de Gibrat sur la magistrale série Mattéo. Véritable adaptation BD d’une source secondaire, le témoignage d’un acteur de la Guerre, Les 5 drapeaux est bien un album documentaire, avec les risques du genre, malgré un style cartoon surprenant et qui permet à l’album d’éviter une pesanteur administrative que la trop grande proximité avec le Journal impose.
Le premier volume est dédié aux camps d’internement (pour ne pas dire « de concentration ») dans lesquels la République française a caserné pendant des mois ces dérangeants résistants espagnols rescapés de la Retirada, alors que Paris capitulait à Munich et tentait de ne pas fâcher les régimes fascistes. Sur le plan historique cet aspect est très intéressant, nous plongeant à l’intérieur de sombres moments méconnus de notre pays. Ces camps seront reproduits quelques décennies plus tard pour les harkis algériens. La limite du propos reste que Pau se cale sur la vision de son grand-père sans mise en perspective historique. Ce n’est pas trompeur en ce que cela reste une vision intime, mais c’est frustrant tant cette problématique historique du comportement des autorités françaises est sérieuse.
Le récit quelque peu redondant reste ainsi totalement calé sur les écrits du grand-père, une personnalité déterminée dont les dessins de Pau rendant bien compte et sauvent un album qui aurait sinon pu être rébarbatif faute d’intrigue. Très expressifs malgré les tronches de walt-disney de ses personnages canidés, les personnages nous permettent de ressentir l’émotion de la perte de son pays, de l’inconnu concernant les proches et tout simplement de la difficulté de la vie dans ces camps, totalement abandonnés jusqu’au décès des plus faibles.
Cette ouverture aurait mérité comme tout bon album une part scénarisée afin de fluidifier une lecture qui reste passionnante. De même, en oubliant de teaser la suite des aventures du personnage principal, l’auteur donne l’impression de lire un one-shot pesant qui reste fermé sur une petite section de l’Histoire. Espérons que Pau s’émancipe de son matériau et de la mémoire familiale pour proposer une grande fresque BD que le sujet permet assurément.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/25/les-5-drapeaux-1/