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Tome 2 de l’autobiographie du dessinateur turc Ersin Karabulut, qu’on retrouve exactement là où il nous avait laissés à la fin de son premier tome : jeune auteur s’accomplissant dans son art au sein d’un magazine populaire, au cœur d’une société stambouliote (celui-là, j’ai dû le chercher !) aux tensions exacerbées, et prête à basculer dans une quasi guerre civile. Ce qui ne manquera pas d’arriver, par ailleurs. Parallèlement aux événements tragiques qui se préparent, Ersin vit le bonheur d’avoir co-fondé son propre magazine satirique, devenu rapidement le plus populaire du pays où ce type de presse est très répandu dans la jeunesse.
Les événements intimes et politiques s’entremêlent particulièrement dans ce tome, sous l’ombre écrasante d’un président qui, certes plébiscité par une majorité de citoyens, n’en glisse pas moins dans un régime autoritaire et abusif. Jusqu’au jour où l’organe de presse de Ersin se trouve dans la ligne de tir du pouvoir, et… Ah, bah, non, je ne peux pas raconter la suite, sinon je « spoile » l’album et vous gâche le plaisir de découvrir.
Quelques mots toutefois pour évoquer les liens puissants liant Ersin à sa famille : sa mère, sa sœur, mais surtout son père. Le père est une figure centrale de cette autobiographie, et un personnage particulièrement émouvant. Dès l’enfance d’une personnalité fantasque comme Ersin, son père tente l’impossible pour éviter de l’exposer à la dangerosité d’un quartier peuplé d’esprits religieux obscurs ne tolérant aucune fantaisie, aucun trait de personnalité chez les enfants, et s’ils en décèlent les menacent et les traquent jusqu’à leur porte. Plus tard le père d’Ersin tente vainement mais avec une insistance persévérante de dissuader les décisions de son fils quand il sait les dangers que ces choix vont engendrer sur la vie de son enfant. Et lorsque Ersin, cet enfant devenu jeune-adulte, s’obstine et met son père devant les faits accomplis, ce dernier se range immédiatement aux côtés de son fils pour l’accompagner et le protéger du mieux possible, quitte à se mettre lui-même en danger.
C’est aussi ça, le « Journal inquiet d’Istanbul ». Une histoire de famille solidaire et unie, le thème de l’amour filial père-fils que Ersin Karabulut parvient à nous faire profondément ressentir à la lecture, sans rien édulcorer de ses propres faiblesses. Tout cela dépeint dans des couleurs aux lumières tamisées qui semblent déborder de l’album et donnent du relief aux décors.
Alors que l’auteur turc Ersin Karabulut était déjà à la tête d’une impressionnante production d’œuvres satiriques et de chroniques du quotidien en bande dessinée, connaissant le succès dans son pays natal, il n’en rêvait pas moins d’embrasser une carrière à la française. Après un premier album qui l’introduisit sur ce marché tant convoité, je découvre ici cet auteur en pleine maturité de son art, sur un premier tome de son autobiographique dessinée qui en comptera au minimum trois.
Un premier volume fort dense. L’enfance et la jeunesse d’Ersin plongées dans le chaudron bouillonnant d’Istanbul, la mégapole turque, où cohabitent dans un climat de tension permanente une population très conservatrice de la religion musulmane, et une autre, en parallèle, se rassemblant sur les aspirations aux libertés individuelles et à la vie à l’occidentale… Mais Ersin n’est pas né et ne vit pas dans un quartier respirant la tolérance, bien au contraire, malgré ses parents athées tous deux enseignants.
Dès le départ, en tant que lecteur, on étouffe avec lui de la chape de plomb que déverse l’obscurantisme environnant, puis des agressions physiques commises au gré des événements politiques. Comment Ersin pourra-t-il devenir ce dont il rêve depuis toujours : un dessinateur-caricaturiste, comme ceux qui illustrent les magazines qui le fascinent, lui apportant son évasion mentale hebdomadaire, et qui lui apprennent à résister ?
Le récit autobiographique d’un auteur de bande dessinée n’est évidemment pas une démarche artistique exceptionnelle. Mais ce qui rend le récit d’Ersin exceptionnel, justement, c’est le contexte géopolitique dans lequel il se situe : une société cruellement divisée dans des modes de vie opposés, basculant dans la violence au moindre coup de vent sociétal ou politique. Cela donne un tableau passionnant de la société turque et nous permet de la comprendre vu de l’extérieur. Les dessins sont adaptés à chaque situation : caricaturaux pour raconter l’enfance, réalistes quand il s’agit de politique, et rehaussés de couleurs pastel envoûtantes que l’auteur maîtrise à la perfection.
Recit réaliste jolies couleurs dessin sobre et realiste
La vie dans la.ville est bien retranscrite
La dualité des.choix est bien posée et pas trop simplifiée
Ersin Karabulut nous livre son parcours pour devenir illustrateur de BD. Il nous raconte son amour pour ce domaine, son travail acharné et son acharnement. Tout cela se déroule à Istanbul et à travers son récit nous découvrons aussi l'histoire d'une ville.
J'ai particulièrement aimé le scénario qui a su éveiller ma curiosité.
Esthétiquement, j'ai beaucoup aimé. J'ai aimé les traits et la façon particulière dont Ersin Karubulut croque ses personnages.
Cette BD n'est pas sans rappeler L'Arabe du Futur mais elle sait néanmoins se détacher de part son style graphique.