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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    loupape Le 16/10/2024 à 09:17:45

    Superbe conclusion de la trilogie ! Avec un texte et un dessin à la fois énergique et tout en finesse, Pierre-Henry Gomont est aussi un merveilleux conteur qui construit une œuvre singulière, dans un style unique et immédiatement identifiable, à l'égal d'un Hugo Pratt ou d'un François Bourgeon. Slava est pour l'instant son chef d'œuvre, espérons qu'il y en aura d'autres !

    Yovo Le 24/09/2024 à 15:43:37

    « Slava » est l’une des bandes dessinées les mieux écrites que j’ai pu lire.

    Le vocabulaire, le verbe, la langue de Pierre-Henry Gomont sont d’une richesse peu commune. Drôles ou acerbes, ses mots, ses saillies, sonnent toujours justes et nous touchent immanquablement. Son style truculent, volontiers excessif, généreux d’éloquence, véhicule une quantité insoupçonnable d’émotions.

    Le dessin, lui, est énergie pure.

    Les personnages, beaucoup plus élaborés qu’ils n’y paraissent de prime abord, semblent plus vrais que nature avec leurs gueules pas possible. L’expressivité élastique de leurs visages, leurs postures, les font immédiatement exister et créent une complicité précieuse avec le lecteur.

    Quant aux décors, on devine l’attention que l’auteur leur a portée pour ancrer son récit dans une réalité crédible. Avec en toile de fond des paysages noirâtres, comme croqués sur le vif, chaque action se déroule dans un de ces lieux typiquement soviétiques, que ce soit par leur faste rococo, ou au contraire, par la froide géométrie d’architectures brutalistes ou de sites industriels rafistolés aux squelettes de ferraille rouillée.
    Tous paraissent parfaitement authentiques.

    Cependant, il ne faudrait pas faire l’erreur de séparer la partie graphique de l’écriture.
    « Slava » est un tout indissociable, on ne peut plus cohérent. Mais surtout – et c’est de loin le point le plus important – cette cohérence est au service d’une véritable histoire. Une de celles qu’on n’imaginait pas. Une histoire simple en apparence, dont la construction suit pourtant un schéma complexe aux imbrications multiples.

    Abouti, maitrisé de bout en bout, le scenario sans faille de Pierre-Henry Gomont a une âme. Il reste constamment fluide, gagnant en épaisseur au rythme d’un crescendo dantesque, jusqu’à ce final absolument magnifique.

    Viscéralement humain, burlesque, sombre, profond, fataliste, roboratif, « Slava » est une réussite totale qui m’aura laissé des étoiles dans les yeux.
    Quel panache ! P’tain de chef d’œuvre…

    Touriste-amateur Le 22/09/2024 à 18:12:32

    Dans la droite lignée des deux premiers fabuleux albums. Jamais l'auteur ne se repose sur ses lauriers. A lire absolument!

    Touriste-amateur Le 22/09/2024 à 18:11:19

    Dans la droite lignée du premier opus. Jamais l'auteur ne se repose sur ses lauriers .A lire absolument!

    Touriste-amateur Le 22/09/2024 à 18:09:39

    Cet avis vaut pour les 3albums que j'ai lu sur un laps de temps assez court, c'est facile maintenant que la série est terminée!

    Comment s'en sortir, survivre, quand le pays (l'ex-URSS) se délite? Il y a les besogneux, les petits escrocs et les oligarques qui tirent les rênes.

    C'est parfaitement mené, parfois tendre, parfois dur, parfois poétique, parfois réaliste. Mais toujours bien orchestré.
    Le dessin pourrait paraître simple. Il n'en est rien Tout est magnifiquement présenté. Même lorsqu'il n'y a pas de paroles, on comprend tout!

    C'est juste magnifique tout en étant réaliste car ce n'est pas un monde des bisounours qui nous est proposé ici. Beaucoup d'émotions à la lecture!
    Ne ratez pas ces chefs-d'œuvre!

    Campanar Le 13/09/2024 à 18:51:28

    Pas de long commentaire, je me suis régalé … punto.
    Jolie palette de caractères, analyse parfaite de la nature humaine, spirituel, très fin, poétique … vaut pour l’ensemble de la série.

    FIFI1970 Le 08/09/2024 à 14:02:44

    Pierre-Henry Gomont m'avait déjà bluffé avec Malaterre, mais comme on pouvait l'espérer, son triptyque SLAVA est son chef d'oeuvre. S'il est vrai qu'il prend son temps pour arriver à sa conclusion (flamboyante, épique, tarantinesque mais avec le surligneur philosophique en plus), il a pris soin de donner énormément de matière et donc de personnalité à tous ses protagonistes. La voix off du personnage central, Slava (proche de Candide, le bonhomme gagne en profondeur au fil des claques reçues), égrène des remarques d'une belle profondeur, on comprend l'âme russe à travers son histoire ; on confirme surtout la noirceur de l'âme humaine sous toutes les latitudes. Magnifique, Gomont est comme Blain, l'un des dessinateurs les plus prometteurs de l'époque.

    Eric DEMAISON Le 20/04/2024 à 10:27:32

    J'ai avalé les deux premiers tomes de cette histoire prévue en 3.
    L'histoire raconte la fin de l'URSS et la naissance d'une autre société à travers le périple de petits escrocs et la vente d'une mine (d'état bien sur) à des investisseurs véreux, mafieux.
    Le ton du récit qui alterne savamment légèreté, désinvolture et gravité des faits est très bien construit. Le dessin de P. H. Gomont est très expressif et varie entre simplicité, caricature et réalisme (paysage de la mine par exemple et certains portraits de l'héroïne Volodia).
    Le rythme narratif est très soutenu (les deux premiers tomes représentent plus de 200 pages de récit!) le lecteur est captivé.

    A lire absolument.

    Zablo Le 24/01/2024 à 08:48:41

    Ce deuxième tome de Slava reste globalement dans la même dynamique que le premier...

    Il a les mêmes atouts : des décors remarquables (architecture...), avec des couleurs intenses (contrastes de bleu et de rouge) se mariant parfaitement avec l'encrage noir ; un univers fouillé, qui permet de toucher du doigt l'histoire de la nouvelle Russie ; un découpage moderne, qui n'est pas sans rappeler le travail de Rémi Farnos ou de Blain, pour ne citer qu'eux, avec une variation maîtrisée des cases (en particulier pl. 39) ; et enfin des moments forts dans la narration.

    Mais Slava 2 souffre des mêmes défauts que son grand frère : le mélange des genres entraîne quelques lourdeurs ; c'est d'ailleurs très verbeux, avec une narration parfois pesante, qui perturbe la suspension d'incrédulité ; certaines expressions de visages se répètent et manquent de réussite (visages de Nina qui parle la bouche à peine ouverte pl. 64).

    Pour moi, la grande nouveauté de ce deuxième album, c'est la place prépondérante prise par un personnage un peu second, mais plein de relief. A tel point qu'on peut se demander qui est le héros de cette histoire ? S'il y en a un...

    Je dois avouer que l'histoire d'amour de Slava et de sa copine m'a semblé un peu terne, comparée à la passion capitaliste dévorante qui en anime d'autres. D'ailleurs, Nina est souvent cantonnée à un rôle de concubine et ses prises d'initiative sont un peu téléguidées. Pas facile de trouver sa place dans ce monde de brutes.

    Mais, si Slava est l'un des protagonistes de cette histoire, qu'il fait figure de narrateur dans un jeu complexe de mise en abîme, son nom lui permet aussi d'incarner la nation russe. Car, ce sont bien les Russes qui sont au cœur du propos, qu'ils soient héros ou contre-héros.

    Ainsi, quoique je me sois un chouia ennuyé, les particularités de cette série me donnent envie de voir la suite...

    Mais j'ai peur que ça finisse en une Lavrine...

    Zablo Le 18/01/2024 à 18:49:33

    Une fiction qui mélange les genres...

    avec de l'action, des investigations, de l'humour... et même un brin de romance.

    Pour vous donner une idée : Slava est un artiste contemporain, qui accompagne une crapule guillerette, dont le but est de piller d'anciennes villas de l'ex-URSS, pour revendre ensuite son butin à des oligarques russes...

    Pierre-Henri Gaumont, auteur complet, réalise une histoire consistante. Quoiqu'un peu stéréotypée par moment (« On est des russes, Nina. On survit. Le trafic coule dans nos veines. Avant, pendant, et après le communisme. »), l'ensemble reste assez convaincant, plutôt équilibré.

    Le trait de P.-H. Gaumont, nerveux et élancé, m'a fait immédiatement penser aux dessins de Blain et à l'auto-désignée " Société nationale de bande dessinée " (avec Sfar, Sattouf et Sapin).

    Les couleurs, lumineuses, font régulièrement référence au rouge communiste voir aux couleurs de la confédération de Russie (bleu, blanc, rouge).

    D'ailleurs, depuis les Bidochons tome 5, je ne me rappelle pas avoir vu d'aussi bonnes représentations de l'architecture soviétique...

    En tout cas, les graphismes sont convaincants et guident plutôt bien notre regard.

    Par contre, j'ai été un peu perturbé par la narration omnisciente du personnage principal, qui apparaît dans les interstices.

    De plus, le ton vulgarisateur, qui se rapproche de celui de la BD du réel (explications divers et utilisation d'allégories pour certains propos périphériques), m'a parfois rappelé certaines BD de Blain (En cuisine etc.)... mais sans les penchants de ce dernier (prise de parti, manque de recul critique, snobisme, idolâtrie). Heureusement...

    Ainsi, quoique j'ai eu un peu d'appréhension par moments (Le monde sans fin de Blain n'a pas fini de me traumatiser...), Slava est une BD éclectique...

    ...et passablement moderne.

    Erik67 Le 13/11/2023 à 07:29:35

    Les nouveaux russes sont ceux qui sont sortis du communisme pour s'enrichir très rapidement sur le dos des autres. C'est tout le thème de cette BD au ton volontairement humoristique.

    On suit les aventures cette fois ci de manière séparée du jeune Slava qui souhaite devenir peintre mais qui défend une mine en proie à des carnassiers de la pire espèce. Il tombe désespérément amoureux ce que montre d'ailleurs la magnifique couverture de ce second tome.

    Et puis, il y a son ami Lavrine qu'on croyait mort mais qui va renaître de ses cendres pour évoluer à Moscou sur la pente du succès poussé par une ambition extrême de gagner plus d'argent.

    A noter qu'il va se servir d'une monnaie le voucher distribué par le gouvernement pour racheter l'outil de production. Or, les russes s'en méfie comme de la monnaie de singe en les rejetant ce qui est un très mauvais calcul. Lavrine a compris que c'est bien le moment d'acquérir à peu de frais des empires entiers surtout en temps de crise. On commence par acheter une petite usine à vil prix qu'on peut désosser pour en vendre le maximum d'actifs.

    Bref, le capitalisme dans ce qu'il y a de plus sauvage dans un pays miné par tant d'année de communisme. Et que dire également de ces riches qui échappent totalement à l'impôt ? Bref, c'est décourageant.

    Survient à un moment donné la rencontre entre nos deux protagonistes qui n'ont plus évoluer sur le même bateau ce qui donne lieu à une confrontation donnant un caractère un peu plus dramatique à cette œuvre.

    janharmony Le 07/10/2023 à 18:48:12

    Gomont écrit un roman russe sombre où les personnages ne peuvent se transcender, et restent prisonniers de leurs pulsions (orgueil, hubris, jalousie, ... ). Si l'on gratte la surface des motivations de ses personnages, il ne reste pas grand-chose des sentiments parfois élevés en apparence : la solidarité entre les ouvriers de l'usine est éphémère, l'idéalisme d'une jeune femme est très éloigné de la réalité, ... .
    Gomont rend tout cela digeste en racontant son histoire avec panache, mouvement et humour.
    A la fin de la lecture, on pense avoir compris quelque chose à la Russie et à la façon dont les prédateurs s'y sont installés.
    Contrairement au critique de BDgest, qui se limitent à une lecture au premier degré, j'espère que le troisième volume confirmera la qualité littéraire de cette œuvre.

    Yovo Le 30/09/2023 à 19:47:30

    L’entame de ce deuxième tome m’a surpris, tant il m’a semblé différent du premier ; non pas par l’histoire qui est la suite directe de « Après la chute », mais par une tonalité générale un peu plus grave, un rythme légèrement moins trépidant et un personnage de Slava dont la présence s’efface au profit de Lavrine, même si sa voix de narrateur se fait davantage entendre.

    Puis, le contexte de ce deuxième épisode enfin posé, la trame retrouve peu à peu le dynamisme et les excentriques aventures humano-magouillo-financières qui font tout le sel de la lecture. Avec « les nouveaux russes » Pierre-Henry Gomont réitère l’exploit de nous captiver avec le background pourtant austère de la chute de l’Union Soviétique. Grâce à des personnages solides et truculents, une qualité d’écriture hors norme, une incroyable vivacité du trait.

    Il en ressort une ambiance, une énergie et une intelligence que je n’avais encore jamais expérimentées à ce point dans une bande dessinée. L’auteur évoque à un moment « Les âmes mortes » de Gogol, prodigieux bouquin dont je garde encore un souvenir intact après des décennies. Eh bien, son « Slava » me fait un peu le même effet. C’est d’ores et déjà à mes yeux une série exceptionnelle que je prendrai un immense plaisir à relire en attendant la suite.

    Campanar Le 05/09/2023 à 21:15:17

    Gomont semble parfaitement connaître la nature humaine et la vie, et rien que pour ça, cet album vaut la peine d’être lu …
    Après, on peut avoir des avis divergents sur le scénario … perso, l’histoire se tient et l’humour est souvent là avec un petit côté désabusé qui ne me déplaît pas, bien au contraire …
    Bref, c’est un bon album qui nous remet les idées en place à nous occidentaux endormis dans notre confort !

    Erik67 Le 05/06/2023 à 07:30:08

    J'ai bien aimé la préface de Pierre-Henry Gomont qui nous avoue que lorsqu'il a terminé l'écriture de ce récit, il n'y avait pas encore eu la guerre qui se joue actuellement en Ukraine. En effet, il s'agit d'une BD sur la Russie post-communiste.

    On peut en effet comprendre l'avènement de Poutine si on se remet dans le bain des années 90 à savoir les années Eltsine. Il faut dire que les 70 années de communisme ont plutôt façonné la Russie dans une dictature sans nom. L'idéal communautaire pour le bien du peuple a été bafoué pour servir une bande d’apparatchik.

    Quand le mur est tombé entraînant avec lui le régime de Gorbatchev, il y a eu une espèce de chaos où régnait la loi du plus fort. C'est le règne où les biens ont été distribué à quelques oligarques surpuissants qui se sont imposés à force de corruption. On verra de nombreux exemples dans la présente histoire et cela fait froid dans le dos.

    Notre jeune héros qui fut artiste peintre a grandi dans un monde qui ne faisait pas la différence entre escroc et marchand. On voit également qu'il s'est mis au service d'un homme sans foi ni loi qui vole les biens ne lui appartenant pas pour en faire son profit. C'est le capitalisme dans ce qu'il a de plus sauvage.

    Evidemment, cet état de fait a amené Poutine au pouvoir, lui qui fut un ancien du KGB. Le peuple l'a choisi. Il est désormais poursuivi pour crime de guerre par la Cour pénal international reconnu par plus de 123 états sur les 193 composant le monde. Gageons que ce dirigeant sera un jour condamné après un jugement équitable. Il est de toute façon déjà condamné par l'Histoire.

    Slava a des allures de récit comique mais le propos est tout de même assez sérieux. La fin de ce premier tome sera d'ailleurs assez salvatrice.

    J'ai plutôt bien aimé cette lecture malgré quelques longueurs.

    Syngonic Le 26/12/2022 à 19:34:37

    C'est la première fois que je mets le nez dans un Pierre-Henry Gomont, mais ce n'est pas la dernière ! Même si le dessin pourrait initialement me rebuter car il ne correspond pas trop à mon style, j'ai été totalement séduit par cette bande dessinée. Le trait est plus fin qu'il n'y paraît de prime abord, et grâce à une très belle colorisation, les pages offrent souvent des compositions très plaisantes à l'œil. Donc même si ce n'était pas gagné de base, j'ai finalement beaucoup aimé toute la partie graphique.
    Mais ce qui m'a surtout frappé, c'est la qualité scénaristique et narrative. L'écriture de Gomont est tout simplement grandiose. Il sait écrire des dialogues ciselés et/ou percutants, et la "voix off" (qui n'est pas un procédé que j'apprécie forcément beaucoup, en général) est très bien gérée, contenant peut-être les plus beaux morceaux de texte. Et j'aime beaucoup, à la fin, le moment où cette voix off n'est plus seulement descriptive, mais remplit un rôle dans la narration et la compréhension du récit, par le décalage entre ce que dit le personnage et ce qui est montré au lecteur.

    Mais avant d'aborder cette fin brillantissime, revenons à l'essentiel. Gomont est très fort pour réussir à croquer des personnages très fortement caractérisés en peu de vignettes. On perçoit dès le début la répartition des caractères et évidemment, on s'attache au beau parleur, qui se révèle également être un cynique de première classe. Là où le cadre choisi par l'auteur aurait pu donner un récit déprimant, Gomont parvient à instaurer une atmosphère légère et décalée, remplie d'un humour irrésistible. Mais son plus beau tour de force est de faire en sorte que cet humour ne cache jamais la noirceur des événements, et la tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux. Alors même que l'on visite les bas-fonds de la Russie à peine post-soviétique, l'auteur dévoile progressivement une profonde humanité, avec ses forces et ses faiblesses, dans chaque personnage. A la manière d'un Fabien Nury, Pierre-Henry Gomont met en place une galerie de personnages apparemment décevants sur le plan humain, qui se corrompent à volonté ou baissent les bras face à l'obstacle, mais qui, tous, réussissent à susciter l'empathie du spectateur car on sent bien, derrière le masque qu'ils se sont forgés, l'amas de souffrance et le contexte tragique qui explique comment chacun de ces personnages ont pu en arriver là.
    Cette tragédie traverse tout l'album, mais elle explose dans une fin d'une cruelle ironie, qui réussit à surprendre tout en étant cohérente, et sans briser l'humour qui caractérise cette histoire. Ce mélange des genres n'est pas unique, mais il est particulièrement bien maîtrisé ici. Cet univers fait de petits trafiquants opportunistes, de milliardaires snobs et méprisants, de chefs de mafia omnipotents, de boîtes de nuits et d'hôtels de luxe, on l'a déjà vu ailleurs, mais pourtant, on ne ressent jamais d'impression de déjà-vu. J'ai beaucoup pensé à une version soviétique de Guy Ritchie à la lecture. On sent le même cynisme, mêlé à une étonnante tendresse et à un art subtil de la punchline, qu'on pouvait sentir à divers niveaux dans Snatch ou The Gentlemen, avec le même genre d'intrigues typique d'un univers de film noir, mais soutenu par un élan comique inattendu.

    roquevidal Le 12/12/2022 à 20:42:55

    Un album que j'ai lu laborieusement. Rythme, histoire, dessin,.. rien ne m'a séduit. J'ai eu beaucoup de mal à finir.

    Au Fil des Plumes Le 07/12/2022 à 11:26:15

    Le résumé m'avait apaté et pourtant j'avoue ne pas avoir été séduite par l'histoire. En effet, j'ai eu du mal à rentrer dans l'intrigue de Slava. En effet, j'ai eu une sensation de longueur tout au long de ma lecture et je déplore un vrai manque de rythme.
    Quant aux illustrations, elles n'ont pas su me séduire. Cela fourmille de toute part et je n'ai pas su où regarder. J'ai également trouvé les couleurs plutôt fades.
    En somme, je n'ai pas du tout été séduite par ma lecture.

    Grobool Le 24/11/2022 à 19:21:40

    Je ne dirais pas Indispensable, mais "A Lire Absolument". C'est une histoire inattendue, avec des protaganistes tous aussi épatants les un que les autres.

    Ce "Buddy Movie" entre un Artiste idéaliste rattrapé par les besoins de la fin de mois et un Négociant Négociateur Opportuniste qui va se retrouver confronté à son "Passé"...

    Ce qui est génial avec cette BD c'est la douceur des rencontres malgré le contexte "politique" dépeint.
    C'est passionnant d'avoir une vision de ce qu'a pu être la Russie après la chute du mur et du bloc.

    On suivra donc ce duo dans leurs rencontres et dans les péripéties que cela va engendrer... On ressent vite de la sympathie pour tous les protagonistes... jusqu'à se demander si ils ne font pas partis de notre bande de pote.

    Visuellement c'est somptueux. Mention spéciale à l'intégration de mots en langue slave (bon ok on y comprend rien) mais ca donne du cachet à l'ensemble.

    Bref foncez... c'est trop bien!

    Yovo Le 08/10/2022 à 21:59:04

    J’ai un peu hésité avant d’acheter Slava car je craignais un contexte trop politique et l’environnement pas folichon de la Russie post soviétique...

    Craintes complètement infondées !

    C’est à un festival d’énergie et d’émotions, entre rires, suspense, étonnement et réflexion que nous convie l'auteur. Pierre-Henry Gomont exploite tout ce que lui permet l’univers dans lequel il a planté cette savoureuse intrigue : des décors somptueux, des ambiances neigeuses intenses, une chaleur humaine roborative, une ironie permanente et tout un tas de trouvailles graphiques, comme les onomatopées rouges en alphabet cyrillique. Et plus que tout, une qualité d’écriture extraordinaire. Il démontre encore une fois son habilité incroyable à manier la langue française pour trouver des expressions et des tournures de phrases aussi poétiques que cinglantes qui servent toujours son propos.

    Comme précédemment dans « Malaterre », il y a dans Slava, en plus d'une partie graphique et d'un scénario pointus, ce style littéraire "Gomont", inimitable, qui à lui-seul rajoute une dimension supplémentaire à l’œuvre. La richesse de cette langue donne vie à des personnages irrésistibles qui portent littéralement l’album sur leurs épaules. L’auteur, jouant de leurs antagonismes, provoque des situations souvent inattendues, soit hilarantes et burlesques, soit graves et tendues.

    Le fond politique est présent, forcément, mais ne surclasse jamais les péripéties de ce quatuor hétéroclite constamment sur la brèche et déployant des trésors d’ingéniosité, de bravoure et d’opportunisme pour s’éviter de sombrer en même temps que le pays tout entier. Le sentiment de délitement est d’ailleurs parfaitement rendu. Il pourrait être tragique – car réel à cette époque – si l’écriture n’était pas si drôle et incisive. Elle évacue toute lourdeur. De sorte qu’il souffle dans ces pages un vent libertaire, enivrant ; l’ivresse du chaos et l’impunité des actes ; la certitude que, comme le dit le proverbe, la fortune sourira vraiment aux audacieux.

    Slava rejoint en cela l’exceptionnel « Ibicus » de P. Rabaté dans lequel, déjà, un petit comptable profitait de la révolution russe pour escroquer son prochain grâce à son intelligence, sa duplicité et son entregent.

    Un album d’une générosité sans pareil qui augure d’une série géniale si ce niveau se maintient, ce qui ne fait guère de doute, tant Pierre Henry Gomont se révèle au fil de ses parutions comme un auteur incontournable.