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Une infirmière dans un EHPAD confrontée à la misère du grand âge provoquée par la maladie, la solitude, la proximité de la mort. L'auteur veut nous toucher en nous mettant à la place de cette soignante que la sensibilité fragilise moralement et psychiquement.
Ce n'est que peine et désespoir. Mais l'auteur abuse des situations tristes et des symboles. Par ailleurs, cette infirmière qui volent des objets souvenirs qui se fait passer pour la petite fille, et qui est glorifiée alors qu'elle quitte son rôle.
Heureusement les maisons de retraite ne sont pas que cela. Même si tous nous souhaitons y aller le plus tard possible voire les éviter.
La narration se veut empreinte de douceur et tristesse, je l'ai trouvée pleurnicheuse. Le graphisme ne m'a pas non plus emballé. J'ai trouvé ce roman très long et insipide.
Dernièrement, l'artiste nonagénaire Line Renaud a porté auprès du président de la république un débat très délicat dans la société française à savoir mourir dans la dignité. Illégale, l'euthanasie est aujourd'hui un combat pour certains. Elle milite pour une loi au parlement sur la fin de vie.
Cependant, dans le monde réel, celui des EPHAD et des hôpitaux, c'est déjà une réalité pour certains soignants comme le démontre d'ailleurs cette BD intitulée la dame blanche. Certes, c'est un récit assez puissant sur la fin de vie au travers l'expérience de deux infirmières qui se dévouent pour leur travail parfois très ingrat comme on le verra.
J'aime toujours autant le dessin de Quentin Zuttion qui est à la fois d'une grande douceur et surtout d'une grande fraîcheur. Il apporte un peu de modernité comme d'ailleurs quand il reprend dans un passage une chanson « Et un jour une femme » de Florent Pagny. Cela fait du bien de se situer à notre époque. Il est vrai que les choix musicaux de l'auteur ont maintes fois été décrié mais je les approuve.
C'est encore une fois un roman graphique tout en sensibilité que voilà. L'auteur prend cette fois-ci le temps d'approfondir un peu ses différents personnages ce qui donnent une intensité à l'ensemble.
Comme dit, il est clair que la sensibilité de l’œuvre ne peut que nous toucher surtout avec une fin aussi inventive et constructive. J'ai en tous les cas beaucoup aimé dans ce que je considère comme l’œuvre la plus aboutie de l'auteur jusqu'ici.
Quentin Zuttion a décidément l'art de m'émouvoir. Avec La Dame Blanche, le scénariste nous plonge dans l'univers des maisons de retraite. Nous y suivons Estelle, une infirmière profondément humaine qui se lie avec ses pensionnaires. Mais, il est parfois difficile de perdre ses personnes, de leur dire aurevoir.
Le scénario est touchant, émouvant et met en avant le fonctionnement des maisons de retraites. On y découvre des personnes seules, délaissées parfois par leurs familles. On y découvre des gestes tendres et des moments de bonheur.
Esthétiquement, j'ai vraiment adoré le trait tout en légèreté et pudeur de Quentin Zuttion. L'ambiance est dans des tons pastels conférant à l'ensemble une atmosphère remplie de douceur.
La Dame Blanche a donc su m'émouvoir tant par son scénario, par ses personnages que par son esprit graphique. Un vrai coup de ❤.