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C'est l'histoire d'un journaliste indépendant Valentin Gendrot qui s'infiltre dans la police de manière tout à fait légal afin de raconter les tabous de ce métier. Il brosse en réalité un saisissant portrait de ce métier difficile et complexe.
En moins de trois mois de formation, le voilà policier avec une arme en main prêt à plonger dans l'espace publique dans le 19ème arrondissement de Paris. Je sais en ma qualité de juriste après 5 années d'université de droit que la loi est quelque chose d'assez complexe. Comment mettre des agents qui doivent la faire respecter dans un délai aussi court ? C'est totalement incompréhensible et cela va expliquer bien des choses. La filière devrait être plus sélective.
Evidemment, cela ne sera guère reluisant quand le regard est impartial. C'est un témoignage saisissant à la fois abrupt et d’une sensibilité vibrante. La plupart des policiers, dans leurs sentiments mêlés de frustration et de ressentiments, ne savent malheureusement pas faire preuve de discernement et de retenue et se laisse aller à des comportements pour le moins bestiaux. C'est le triste et accablant constat établi par notre journaliste.
Il n'y aura pas de complaisance dans l'analyse des faits vécus. Pourtant, les policiers sont confrontés le plus souvent au pire avec des situations difficiles qui sont leur lot quotidien entre la mort et des situations de déchéance. Il y a sans doute un parti pris à force de constatations objectives et ceci est respectable dans un état de droit et une démocratie comme la nôtre.
Cependant, les forces de l'ordre sont souvent mal préparés ce qui entraînent des pratiques pour le moins violentes et profondément racistes. Ce n'est pas pour rien que ce milieu regorge de sympathisants d'extrême droite qui feront la loi une fois leur chef de file installée au pouvoir suprême. C'est assez effrayant sur ce qui nous attend surtout si on fait partie des minorités. Gare cependant à la revanche des bâtards comme ils les appellent ! La paix sociale devrait être un objectif prioritaire.
A vrai dire, je ne suis pas très étonné de ce que j'ai lu. Je pense que le système corrompt les âmes charitables qui veulent au départ faire respecter la loi. On voit bien que dans son application, il y a de sérieux dysfonctionnements qui sont condamnables. C'est éditant notamment dans cette force disproportionnée par rapport à l'atteinte. Et surtout, cela n'inspire pas confiance en notre police même pour d'honnêtes citoyens, très loin de là ! Surveiller et punir au lieu de protéger et servir !
Un mot sur les violences conjugales. Je commence à comprendre pourquoi il y a une telle explosion dans notre pays car la police refuse tout simplement de prendre en compte les menaces de mort, faute d'une formation appuyée et efficace en la matière. Certes, on pourra nous balancer les chiffres de taux de satisfaction des victimes qui sont sujets à caution.
L'analyse qui est effectuée me paraît juste. Les « bâtards » ne méritent pour les policiers aucun respect, aucune considération. Il y a une totale déshumanisation qui justifie la violence policière dans une impunité systématique. Le pire, c'est que tout cela dépend de ce qu'il est (de par des caractéristiques raciaux) et non de ce qu'il a fait. Comment le jeune pourrait-il par la suite faire confiance en la police ? C'est vraiment consternant.
Par ailleurs, on pourra également crier au loup et dire que c'est une pure invention journalistique mais je n'ai aucun doute sur la sincérité du propos tant l'argumentation est imparable face aux faits. Mon indignation est maximum. Qu'importe les atermoiements et indignations des syndicats de policier qui ont l'impression qu'on salit ce métier noble. Oui, parfois, on ne peut plus masquer l'incompétence entre tabassages et bavures ou misogynie et racisme.
Il faut savoir que par la suite, cette ouvrage a fait l'objet d'une enquête publique de l'IGPN à la demande du Ministère de l'Intérieur et surtout d'un nombre d'articles impressionnants jusque dans la presse internationale.
Heureusement que des têtes de chats ont remplacé les humains afin de respecter l'anonymat. Cela permet d'avoir un peu de recul pour prendre son souffle. Et puis, c'est sans doute plus réaliste de représenter des « poulets » par des chats agressifs. A noter que cette BD se lit assez facilement et sera accessible au plus grand nombre. Mais bon, il ne faut pas s'attendre à lire un autre « Blacksad » ! Cela serait plus proche de « Maus » par certains mauvais côtés...
Ce dernier n'avait pas l'intention de dénigrer la police mais de se baser sur les faits et de constituer par la suite un constat objectif. Certes, cette étude n'est guère favorable aux forces de l'ordre. C'est désormais un problème politique qui se pose dans notre pays.
Cependant, on ne peut s'empêcher parfois de comprendre le désarroi des agents qui arrêtent vingt fois les mêmes individus qui se retrouvent à nouveau dans la rue pour commettre les mêmes infractions. Il y a une certaine forme de lassitude mais également de colère face à ces injustices. Ils font leur boulot mais ce n'est pas suivi d'une sanction exemplaire pour ces petits malfrats qui recommencent. C'est tout un système qui ne va pas bien. Puisque la justice ne fait rien, ils se font justicier eux-mêmes comme Clint Eastwood en cognant les individus faibles, jeunes ou migrants de préférence qui n'iront pas porter plainte.
Et puis, il y a ce chiffre qui en dit long : le taux de suicide dans cette profession est supérieur de 36% à celui de la population générale. Ce chiffre traduit quand même un certain malaise. Que dire également du drame de Magnanville en 2015 où un djihadiste a tué un couple de policier à leur domicile devant leur petit garçon ?
Des rythmes de travail décalés, des conditions matérielles difficiles, une population qui les méprisent et les harcèlent, l'absence de reconnaissance, un rapport plus fréquent à la mort, une pression migratoire sans précédent ; autant d’éléments qui font que c'est un métier qui ne donne pas envie. Pour être un modèle de vertu, encore faut-il que toutes les conditions de travail soient irréprochables.
Evidemment, c'est une œuvre d'utilité publique assez glaçante pour se pencher notamment sur les violences policières dans un métier rongé par le racisme et la violence dans un contexte particulièrement difficile. Il est temps de s'interroger sur les dérives policières de notre société car le maintien de l'ordre ne justifie pas tout. Bravo également à l'auteur Valentin Gendrot pour son courage exemplaire.
Sinon, j'espère que cette administration changera un jour dans sa mentalité pour qu'on puisse à nouveau avoir confiance car c'est un enjeu fondamental pour notre démocratie. On peut toujours avoir un peu d'espoir dans une réforme en profondeur. Gageons que cette fois-ci, cette réforme emportera l'adhésion populaire sans avoir des millions de gens dans la rue.