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Cette BD nous plonge dans la vie de Samuel qui, alors qu'il a un coup de mou, se retrouve à téléphoner à son moi d'avant. Qui n'a jamais rêvé de parler à sa version enfant? A le rassurer, lui donner des conseils? Et bien Samuel se confronte exactement à cette situation. Sauf que, sa version enfant est terriblement déçue de ce qu'il semble être devenu. C'est ainsi que Samuel va se voir bousculer et va essayer de changer les choses. Ce scénario pousse à se questionner et pose un vrai questionnement. En effet, à travers son personnage, l'auteur nous interroge "Et toi alors, tu en es où de ta vie?". J'ai particulièrement aimé le scénario et j'ai trouvé le personnage de Samuel très touchant tant dans sa version adulte que dans sa version enfant.
D'un point de vue esthétique, le trait de Grégory Panaccione est très expressif. Seul le traitement des couleurs ne m'a pas séduite. Effectivement, je trouve cela un peu fade.
Bref, Quelqu'un à qui parler est une BD qui a su me pousser à la réflexion et m'a enchantée.
https://www.instagram.com/aufildesplumes/
Samuel est l'archétype du loser à qui rien n'a réussi dans la vie. Il fête tout seul son anniversaire avec beaucoup d'alcool comme compagnie.
J'adore la scène avec son employeur qui traduit bien une tendance bien actuelle. La réaction en rêve contre ce dernier m'a bien fait rire avec le sabre et le champagne. Beaucoup pourront s'y reconnaître.
J'aime toujours autant le style de cet auteur qui a su me charmer et surtout me plaire. Il y a une ambiance de légéreté mais sur des sujets qui deviennent pourtant difficiles. On ne peut s'empêcher parfois dans les situations tristes à ressentir beaucoup d'émotions. Bref, la construction de ce récit est en parfait équilibre.
Ce récit décrit surtout l'être que nous sommes au fil des âges. Nous avons des rêves d'enfant et une vie à les réaliser mais celle-ci n'exausse pas forcément tous nos vœux. Du coup, il y a un décalage entre le moi enfant et le moi adulte. L'enfant que nous étions n'aime pas l'adulte qu'on est devenu.
C'est toute cette dualité qui est mis en avant par l'auteur et ceci pour nous faire avancer dans les moments durs. Ne jamais abandonné ses rêves et ne pas trahir son âme d'enfant, tels sont les messages véhiculés par cette œuvre.
Cependant, même en cas de reprise en main, il arrive encore des difficultés à notre héros Samuel en prise à une histoire d'amour au bureau avec une chinoise. Bref, on ne sera pas au bout de nos surprises avec cette aventure urbaine et contemporaine. Même l'épilogue est génial et surprenant à la fois.
Ce titre est pour moi un véritable coup de cœur à découvrir !
Samuel fête ses trente-cinq ans ! Youppie ! Happy Birthday, etc. Stop ! Ne vous emballez pas ! Samuel fête son anniversaire, certes, mais tout seul ! Pas un ami pour partager le gâteau et une coupe de Champagne avec lui !
En désespoir de cause, il téléphone à son ex-épouse qui l’a quitté depuis huit ans en constatant son manque d’ambition. Elle en a marre qu’il l’appelle tous les ans à la même époque. Tout ce à quoi elle aspire, c’est qu’il ne l’appelle plus jamais ! Il peut crever, du moment qu’il ne l’importune plus…
Constatant qu’il n’a personne à qui parler, et ne se souvenant que d’un seul numéro de téléphone, il le forme. C’est le numéro de la maison de son enfance. Ô surprise, un enfant décroche…
Critique :
Ce roman graphique est tiré du roman de Cyril Massarotto, roman que je n’ai pas lu mais que je lirai peut-être… dans une autre vie… quand j’en aurai fini avec tous ceux qui m’attendent sur trois étages.
Malgré les recommandations multiples qui me poussaient à le lire : « Antonio, c’est mon coup de cœur de la rentrée ! » ; « Antonio, c’est génial ! Lis-le ! Si tu n’apprécies pas, je te le rembourse ! », je me faisais tirer l’oreille, non que j’aie douté un seul instant de la qualité des appréciations des personnes qui me le recommandaient, mais bien parce que je restais bloqué sur le graphisme et les couleurs. Finalement, j’ai fini par céder. Perdu au milieu d’une dizaine de bouquins achetés le même jour, je me disais que je ne le lirais sans doute jamais. Mais voilà, la confiance que je porte aux personnes qui me l’ont recommandé m’a entraîné à me plonger dedans… pour mon grand bonheur… J’ai même fini par apprécier les dessins extrêmement expressifs de ce roman graphique. Les couleurs me restent encore en travers de la gorge… Question de goûts ! Mais alors, l’histoire en elle-même, chapeau ! On avale les 256 pages avec une curiosité pleine d’attachement pour le petit garçon et puis pour ce Samuel qui a tout raté dans sa vie, ou presque ! L’auteur, Grégory Panaccione, a su donner à son ouvrage une humanité incroyable. Je me suis vite trouvé noyé dans les sentiments divers et variés véhiculés dans cet ouvrage. Mais au risque de faire de la peine à plusieurs ami.e.s, mon coup de cœur à moi c’est « Jour de sable »…
Bien entendu, je vous en recommande la lecture… De « Jour de sable » ? … Evidemment ! Mais aussi de « Quelqu’un à qui parler » !
Magnifique histoire et très belle surprise de cette rentrée. Un gros coup de coeur pour cette histoire : Sam, le jour de ses 35 ans, seul triste, saoul, dont l'activité sociale se limite depuis dès années à son boulot rébarbatif pour un patron odieux, va appeler le seul numéro qu'il a en tête, celui de sa jeunesse. Surprise c'est Sam, 10 ans qui répond. Suivent des échanges entre le Sam de 35 ans et le Sam de 10 ans. Cela va bouleverser la vie de l'un et de l'autre. On se laisse prendre par cette histoire qui nous parlent particulièrement car il est facile de se projeter dans la vie de Sam. Le dessin de Panaccione est hyper expressif sans être époustouflant mais colle très bien à l'histoire.
A savourer absolument et pas uniquement un soir de nostalgie.
Je ne suis pas fan de fantastique ou de poésie, mais ce récit entre le Sam adulte et les rapports téléphoniques (dans des décors poétiques) avec lui même à 10 ans (25 ans plus tôt) est très émouvant ainsi que sa relation avec Li-Na.
C'est donc une excellente adaptation avec un graphisme extrêmement expressif et très "imagé".
Bref, comme Asturn, j'ai adoré !
Une super découverte !
Une claque dans ma face, parce que l'histoire de Samuel pourrait être, finalement, celle de n'importe qui, pourvu qu'il ose faire ce qu'il a vraiment envie...