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Ce dernier opus de Ténébreuse, de Vincent MALLIE et HUBERT est une réussite remarquable.
Le premier tome m'avait déjà charmé, mais ce deuxième confirme mon coup de cœur.
Le premier est incroyablement captivant, alors que le second est incroyablement éblouissant et surprenant!
Même si c'est une aventure fantaisie, on est loin d'un simple scénario banal impliquant une belle princesse et un beau chevalier.
Ce récit aborde divers sujets de notre société : le pouvoir, le féminisme, la différence, la jalousie... Avec une histoire bien structurée du début jusqu'à la fin.
Le final dépasse mes attentes et m'a littéralement captivé. Je n'aurais jamais imaginé cette direction.
Du point de vue du graphisme, les dessins sont vraiment superbes. Il ne faut pas se laisser tromper par la couverture qui est très épurée et simple.
Une véritable bande dessinée coup cœur
Une histoire passionnante qui mêle habilement histoire médiévale et fantastique. Au commencement de notre lecture, on peut imaginer que cela va ressembler à un conte classique, à la Walt Disney. Pourtant, après quelques pages, nous sommes immédiatement plongés dans une intrigue assez sombre.
Les personnages sont intéressants. Ici, nous avons un chevalier déchu, une princesse mystérieuse et trois vieilles femmes qui font un peu peur.
La densité du premier tome nous plonge immédiatement dans cette histoire fantastique, avec un dialogue bien structuré. Un scénario impeccable.
Les personnages sont superbement dessinés, avec des traits impeccables. Les couleurs s'accordent parfaitement avec le scénario.
Une bande dessinée réussie.
Ténébreuse est dans la lignée directe des bandes dessinées des années 80/90, Quête de l'oiseau du temps ou Complainte des landes perdues. On peut le prendre comme un hommage ou un essai "modernisé" (le végétarisme et l'anti spécisme de Islen) et l'ensemble fonctionne bien. Il ne faut pas en attendre autre chose, car il reste finalement très classique (et quand même moins poétique que Loisel). Lecture sympathique mais qui ne restera pas gravée dans ma mémoire.
Magnifique est le mot qui me vient pour cet opus qui m'a tenu en haleine tant il est bien du niveau du premier!
Cet avis porte sur les deux tomes, tous les deux d'un même excellent niveau!
Superbe histoire fantastique. Ca serait presque un conte de fées, mais avec juste des méchants! Car Oui, au moins dans le premier album, il n'y a que des méchants allant des très méchant(e)s (je pense aux 3sorcières) aux méchants tout court.
Pourtant ce n'est pas une histoire noire puisque le scénario très rythmé et servi pas de superbes dessins et un découpage au scalpel, nous laisse toujours une petite note d'espoir.
J'ai du mal à expliquer ce qui m'a manqué pour mettre 5étoiles, mais dans tous les cas : A lire absolument!!!
Cette seconde partie confirme mon bon ressenti du tome 1 et comble entièrement mes attentes.
L’Heroic fantasy étant depuis toujours un de mes genres préférés, j’ai trouvé en "Ténébreuse" une histoire magnifique, puissante et tragique et je l’ajoute sans hésiter à la longue liste de mes ouvrages de référence.
J’ai pu lire ici ou là que ce serait mièvre... Ce n’est aucunement le cas. Et je plains ceux dont le regard ne porte pas plus loin. On n’est évidemment pas dans une de ces fresques peuplées de monstres cornus, magiciens, elfes et champs de batailles sanguinolents. Le registre d’Hubert est beaucoup plus intimiste, plus humain. Et infiniment plus subtil. Oui, "Ténébreuse" est à sa façon une histoire d’amour. Dramatique, impie, fatidique mais néanmoins d’une certaine pureté. Et Vincent Mallié l’illustre à merveille.
Je n’ai pas forcément envie d’argumenter à n’en plus finir et de détailler tout ce qui m’a semblé bon dans ces deux albums ; c’est une question de goût. Tout ce qu’il faut savoir c’est qu’il s’agit d’un conte autant que d’une aventure. Acceptons-le en tant que tel sans y chercher de souffle épique ou de lyrisme grandiloquent. Un conte sombre et désenchanté, rédempteur voire libérateur, une parabole riche d’enseignement, de sagesse et de beauté.
Si le premier tome m'avait séduit avec ses codes du médiéval fantasy, cette seconde partie qui clos ce conte m'a littéralement scotché. Au début, c'est léger et enchanteur mais cela vire vers un récit presque apocalyptique avec une certaine noirceur.
Mais quelle fin absolument puissante et magnifique ! Il est vrai que cela devient une histoire d'amour qui sort des sentiers battus entre une princesse monstre capable des pires destructions et un chevalier déchu en proie au déshonneur.
Il faudra tout le courage d'Arzhur pour démontrer qu'on peut sortir quelque chose de bon dans ce qui est perçu comme mauvais. Il faut dire qu'une puissante entité a prit possession du corps de sa douce aimée. Il s'agit de lutter contre ses démons intérieurs pour retrouver la liberté de choix et celle d'aimer malgré tout.
Ce titre est bien plus qu'une ode à la rédemption. Il est vrai que sa conclusion est totalement bouleversante à l'image de la mort brutal du scénariste Hubert qui délivre là une œuvre testament. Comment peut-on défier la mort ? C'est une question qui reste en suspend.
Le dessin de Mallié avec son trait précis et dynamique parvient à sublimer ce récit à des niveaux rarement atteint. Le plaisir de lecture est décuplé grâce à cette maîtrise du graphisme qui restitue une ambiance de magie noire. Certes, c'est sombre mais c'est beau. On ne peut s'empêcher de penser à la quête de l'oiseau du temps mais en version plus moderne.
C'est un diptyque que je recommande chaudement. Je qualifie cette BD de surprenante. Attention, elle peut devenir culte.
Est-ce parce que j'ai lu Monstres de Barry Windsor-Smith juste avant que Ténébreuse m'a autant plu ?
J'ai trouvé que les 2 titres se font résonance avec la question "qui est vraiment le monstre dans l'histoire" ?
Est-ce vraiment celui qui ressemble à un monstre, est-ce celui qui a le physique du monstre, est-ce le chevalier guerrier qui tue les monstres ?
Encore un conte fabuleux écrit par le très regretté Hubert et mis en images magnifiques par Vincent Mallié...
Une lecture qui m'a marqué et le second volume s'annonce déjà comme un des titres que j'attends le plus en 2022... !!
Ténébreuse fait clairement parti des indispensables sans aucun doute possible !
J'étais plus qu'impatient de lire ce "Ténébreuse" que j'attendais depuis des mois. Pourtant, dès l'entame, j'ai très vite réalisé qu'il n'y aurait rien de spectaculaire ou de démesuré dans ces pages. Le récit est simple, fluide, maîtrisé. On reconnaît aisément le regretté Hubert dans cette volonté d'aller à l'essentiel, mais en prenant bien soin de casser les codes, de déjouer les attentes. A travers cette Heroic Fantasy sans esbroufe et parée d'une certaine gravité, c'est clairement le fond qui intéresse le scénariste. Il sait comme personne emmener le lecteur au delà des apparences vers - comme le dit la 4ème de couv - une réflexion sur nos monstres intérieurs.
Hubert a réinventé le conte pour adultes en lui donnant cette forme atypique, chargée de symboles et de métaphores. C'est pour cela qu'il parvient toujours à faire vibrer en nous une corde sensible. Précisément parce qu'on ne s'y attend pas.
Il est possible que ce premier tome ne convainque pas tout le monde à lui seul, mais la suite apportera à coup sûr cette profondeur que l'on devine déjà pour faire de "Ténébreuse" une grande œuvre et lui offrir une place de choix dans la Fantasy.
D'autant que ce scenario est particulièrement bien servi par le talent de Vincent Mallié, très à l'aise sur ce terrain. La partie graphique est à mon avis encore supérieure à ce qu'il a réalisé pour La Quête de l'Oiseau du Temps. Avec toutefois un petit bémol : si les personnages sont parfaitement caractérisés dans l'ensemble, Arzhur le héros chevalier, m'a semblé trop peu expressif.
En conclusion "Ténébreuse" est, dans le registre évoqué plus haut, pleinement réussi et a potentiellement de quoi finir en apothéose. Croisons les doigts !
Au sortir d'une telle lecture, on ne peut s'empêcher de penser au véritable gâchis d'une vie d'artiste si talentueuse. Ténébreuse n'est pas seulement une bonne BD, c'est une œuvre qui sort des sentiers battus pour nous proposer autre chose de plus profond et de parfaitement maîtrisée sur le fond et la forme.
Certes, une histoire d'un chevalier déchu qui part sauver une princesse, cela semble pas très original dans le concept mais c'est le déroulement ainsi que la psychologie des personnages qui nous interroge. La princesse n'est pas comme toutes les autres princesses et le chevalier semble avoir quelque chose de gros à cacher. Certes, il va combattre des monstres mais ce sont les monstres intérieurs qui sont le plus fatal généralement.
Dire que j'ai beaucoup aimé serait un euphémisme. La bonne BD devrait ressembler à cela. Cependant, c'est une pépite et ce qui est rare est cher. En effet, l'histoire est non seulement bien construite mais bien racontée et très prenante. C'est une lecture qu'on lit avec passion. Je dois dire que j'aime véritablement la bande dessinée grâce à des œuvres comme celle-ci.
Par ailleurs, il faut également préciser que le dessin fait la force de cette œuvre avec ces couleurs enchanteresses. Il y a un style graphique gothique beau et sombre mais également cruel et envoûtant. Un bémol cependant pour une couverture qui ne semble pas payer de mine mais qui cache bien son jeu.
Quand au dessin superbe et très vivant, s'ajoute une narration dynamique et des personnages aussi charismatiques, on frise alors un chef d’œuvre de la BD de fantasy. C'est vraiment à conseiller !
C'est un bel héritage que nous laisse Hubert comme un dernier testament. Son absence va cruellement manquer au monde de la bande dessinée dans son ensemble. C'est certain !
Voilà près d’un an et demi qu’Hubert nous a quittés laissant derrière lui, comme autant de petits cailloux (des …scrupules, étymologiquement !), quelques albums posthumes qui paraissent au compte-gouttes et nous éblouissent. Après le multi primé « Peau d’Homme » publié en avril 2020, deux de ses dernières œuvres sortent en cette fin de printemps : son unique « biopic », « Joe la Pirate », vie de la milliardaire Barbara Carstairs, réalisé avec sa complice Virginie Augustin et publié en mai chez Glénat ainsi que le premier tome du diptyque médiéval crée avec Vincent Mallié, « Ténébreuse », proposé dès ce mois de juin en édition limitée noir et blanc dans la collection « Aire Libre » des éditions Dupuis avant sa sortie en version « classique » en septembre.
Ces derniers ouvrages sont emblématiques des deux courants qui traversaient la production d’Hubert : une inspiration réaliste d’une part - voire documentaire - comme celle qui a donné naissance au recueil « les Gens normaux » qui traite à travers dix témoignages du vécu et du ressenti de la communauté LGBT ; une veine beaucoup plus onirique et fantaisiste, d’autre part, celle qui présidait à l’élaboration de ses contes qu’il s’agisse de la série « Beauté » avec les Kerascoet, du « Boiseleur » en duo avec Gaelle Hersent ou de la tétralogie des « Ogres-dieux » concoctée avec Bertrand Gatignol. Et puis bien sûr, il ne faudrait pas oublier la trame autobiographique qui sous-tend plus ou moins explicitement chacune de ses œuvres puisqu’il déclarait joliment qu’« écrire un personnage c’est l’habiller de petits bouts de soi ».
IL ETAIT UNE FOIS …
Ainsi donc, Il était une fois un chevalier déchu Arzhur, méprisé par ses anciens compagnons d'armes pour un crime qui entache à jamais sa réputation. Accompagné de son écuyer Youenn, il erre de tavernes en champs de bataille à la recherche du prochain contrat qui remplira sa bourse. Une nuit, trois mystérieuses vieilles femmes lui proposent le pacte dont rêve tout mercenaire : retrouver honneur et fortune en délivrant une fille de roi, retenue captive dans les ruines d'un château abandonné ...
En choisissant de proposer à Vincent Mallié un conte de fantasy médiéval, Hubert se replace sciemment dans les pas de Loisel et Letendre auprès de qui le dessinateur œuvra sur deux albums de « La quête de l’oiseau du temps avant la quête ». On retrouve d’ailleurs des faux airs de Bragon chez Arzul, la nouvelle femme du roi ressemble à Mara jeune, et la truculence de l’écuyer Youenn évoque la gouaille de l’ami Javin. Le scénariste adresse également quelques clins d’œil dans ses dialogues à la saga « Star Wars » en reprenant la célèbre formule « j’ai un mauvais pressentiment » et en faisant parler la vieille nourrice dans une syntaxe à la Yoda. Il fait aussi référence aux contes celtes grâce aux prénoms de ses personnages et parce que la relation entre Goulven et Meliren rappelle celle du Roi d’Ys et de sa femme : un simple chevalier devenu Roi grâce aux pouvoirs de sa femme, créature monstrueuse et mystérieuse, qui lui donne une épée et une armure « forgées de l’autre côté ».
Il n’y a quasiment pas de voix-off enfin et les dialogues sont plutôt concis. Une belle place est laissée au dessin qui s’épanouit dans de larges plans d’ensemble aux décors soignés (auberges, châteaux ou ruines) ou au contraire dans des plans serrés sur les visages et des gros plans très expressifs où prévalent les jeux de regards rajoutant émotions et tension dans les interactions entre les personnages. Mallié joue avec brio de la dynamique des cases dans un découpage majoritairement en trois ou quatre strips mais rythmé et varié par l’alternance de bandes verticales et horizontales et de cases étirées qui donnent à l’ensemble un format cinémascope. Si la version noir et blanc permet d’apprécier la finesse de tous les détails, elle donne aussi de l’ampleur aux passages de batailles beaucoup plus jetés et confère une aura mystérieuse aux nuées qui représentent la fureur de Meliwen ou les bêtes nées d’Islen.
DU RECIT D’AVENTURES A LA METAPHORE
L’histoire de « Ténébreuse » s’inscrit donc dans un faisceau de références culturelles mais Hubert s’amuse aussi à en jouer. Ainsi, la princesse n’est pas la demoiselle en détresse à laquelle on s’attendait, le dragon n’en est pas vraiment un, le chevalier n’est pas preux . Ce n’est pas non plus la jeune fille qui est en harmonie avec la nature et qui connait les plantes et leurs bienfaits mais Arzul ! Et ce dernier démontre aussi à sa compagne de voyage avec beaucoup d’humour que monter en amazone est une véritable hérésie… Ce jeu sur les stéréotypes a une valeur ludique donc mais surtout symbolique. Comme dans « Peau d’homme », Hubert nous invite à voir au-delà des apparences et prône la tolérance.
On peut se demander qui désigne le titre : Islen ou sa mère ? L’adjectif « ténébreuse » est ici employé comme un prénom. Il peut qualifier une personnalité secrète et dangereuse ou bien chez qui règne l’obscurité. Or, si l’écuyer d’Arzul dépositaire de la sagesse populaire décrète dès le début sous forme de maxime « on dit que ce qui arrive à la faveur des ténèbres apporte rarement du bon », l’héroïne présentée est plutôt lumineuse et participe à la rédemption du héros. On pourra voir alors que, comme dans la saga des Ogres-Dieux et plus particulièrement dans le 4eme tome avec le personnage de Bragante, Hubert développe dans cette œuvre une réflexion sur l’importance du déterminisme social et des projections familiales. Islen, bien que différente, est perçue comme un double de sa mère par les sujets du royaume. Elle porte sa couronne de papillons (qui, comme le rapporte Vincent Mallié dans l’avant-propos, est le détail moteur de l’inspiration d’Hubert) comme une couronne d’épines, un fardeau. Elle doit se trouver en se différenciant, en se contrôlant aussi. Finalement à travers son parcours, le scénariste développe une belle métaphore de l’adolescence et de ses errances, en rejoignant ainsi ses œuvres les plus personnelles telles « la ligne droite ».
Alors qu’on lui demandait pourquoi il avait un tel attrait pour les contes, Hubert répondit qu’il aimait « les contes qui grincent » et qu’il voulait « parler du réel avec la liberté de créer des images étranges et surtout émotionnellement fortes ». « Ténébreuse » est un beau conte métaphorique plutôt lumineux pour l’instant. Si on pouvait regretter le choix du noir et blanc pour « Joe la pirate », ici il se justifie pleinement puisqu’il permet de faire ressortir les thèmes principaux de l’album : la noirceur, la lumière, le combat quasi biblique des deux, la rédemption aussi. Cette version épurée est donc une réussite. On regrettera seulement son prix excessivement élevé qui ne la met pas à la portée de toutes les bourses.