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Ça se lit bien, les dessins sont impecs, mais coté scénario, j'ai trouvé ça un peu simpliste et manichéen. Les gens sont tous des salauds, et le méchant candidat aux élections est d'extrême-droite et populiste, bien sûr. Dommage, l'idée de départ était sympa.
La qualité est toujours au rendez-vous chez Chabouté. "Purgatoire" est un merveilleux triptyque : que du bonheur à sa lecture !
On retrouve les thèmes favoris de l'auteur : la dénonciation d'un système hypra-individualiste, de l'Eglise qui s'est écartée de son chemin, de la politique et de ses sombres magouilles...
J'ai trouvé que "Purgatoire" était juste un cran au-dessus des autres oeuvres de l'auteur car c'est une véritable compilation. Il ne manque toutefois pas grand chose pour que cela soit un chef d'oeuvre !
Nous avons un jeune héros sur lequel s'abattent tous les malheurs du monde. On le plaint véritablement. Au second tome, on s'aperçoit que ce n'était pas un ange non plus. Le dernier livre est une rédemption. Nous avons un auteur qui sait conjuguer toutes les nuances de l'âme humaine. Oui, j'en redemande si c'est toujours à ce niveau là !
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
TRUSQUIN est bien le salaud qu'il semblait être, presqu'un peu trop et le fantôme de Benjamin entre en guerre contre lui pour tenter de contrer ses magouilles électorales sordides. Mais allez donc influencer le cours des choses lorsque vous n'êtes qu'un fantôme ! Dans ce combat perdu apparemment d'avance, Benjamin va s'ouvrir sur une nouvelle vie grâce à ce foutu ascenseur qui va vers le haut et grâce à l'amour. La chute de ce tryptique est surprenante aussi je ne la dévoilerai pas... Alors lisez le au plus vite !!!
Autant comme le volume 1 était noir autant comme celui ci change de registre. La vision du purgatoire est très originale et le propos pragmatique et poétique. Le cadre suréaliste ne fait aucune allusion à la religion et l'approche décalée de la mort prête malgré tout à sourire. Cette ambiance est servie par des dialogues et des planches superbement travaillés. Benjamin se doit de remettre une âme dans le droit chemin avant de prendre l'asenceur qui mène en haut... Seulement voilà, drôle de boulot car une seule âme lui est destinée et il doit la trouver parmi des milliers de gens. Il semblerait finalement que cette âme à sauver soit celle d'une personne que déteste particulièrement Benjamin. Alors, mission impossible ?!
Ce premier volume de purgatoire est très noir. Les évènements s'enchainent de façon inéluctable pour Benjamin TARTOUCHE dont le nom est déjà la promesse d'un destin difficile. On sent que sa maison est trop belle pour lui et que TRUSQUIN ment comme il respire. La naïveté de Benjamin est touchante et lorsque tout se déchaine soudain, c'est la descente aux enfers avant .... le purgatoire. Benjamin y perd tout ! les planches sont belles et désespérées comme notre héros, bravo à CHABOUTE.
Un troisème tome qui termine en beauté cette belle série. Les dessins sont toujours aussi beaux et expressifs. Peu de dialogues mais un grand plaisir de lecture. Les couleurs sont volontairement dans une palette limitée ce qui donne de la finesse et renforce le dessin. Le point négatif serait la description caricaturale de l'assureur Trusquin. Une fin en final twist.
Excellent. Chabouté est non seulement un dessinateur de talent, mais aussi un scénariste qui comme le bon vin se bonifie d'histoire en histoire (et comme il est dès le départ un trés bon...).
Première qualité, cette série se finit en 3 tomes. Sincèrement merci, car combien de séries sont détruites par la volonté de leurs auteurs à les faire durer dans le temps.
Ensuite, je me répète, le dessin est "beau", Chabouté a quitté le noir et blanc intégral, peu importe la qualité est là, toujours en restant très sombre.
Le scénario est parfait : crédible dans l'imaginaire, poétique ... juste un peu naïf peut-être mais c'est sans doute pour cela que j'apprécie Chabouté à ce point.
Les amateurs adoreront, ceux qui ne connaissent pas devraient découvrir une fort belle BD.
pour une descente aux enfers, c'en est une ! Même si le style du dessin est quelque peu particulier, j'ai bien aimé. La spirale infernale est progressive et on se laisse bien emporter ! Bon scénario, simple mais bien ficelé.
Avec très peu de texte, Chabouté arrive à exprimer les problèmes comtemporains.
Ce tome reflète parfaitement la société actuelle, avec ses incohérences administratives, humaines et morales. Surtout son individualisme collectif.
Le style de l'album est hyper-réaliste pour nous plonger dans cet univers, l'auteur a choisi un éventail de couleurs marrons, qui renvoie à la terre, à la boue, à la crasse de l'âme humaine.
J'ai découvert Chabouté que très récemment en lisant la Bête et j'ai tout de suite apprécié son style particulier.
Pour Purgatoire, c'est un vrai bonheur, l'album est un plaisir de lecture.
La descente aux enfers du héros est invraisemblable et pourtant petit à petit il s'enfonce au plus bas de l'échelle sociale. Quelqu'un aurait-il pu l'aider ? certainement, c'est la question que l'on se pose une fois l'album reposé. Et l'on a envie de le reprendre pour le relire et voir qui est responsable de ce qui lui arrive.
Un premier tome qui en préfigure un suivant tout aussi bon.
Il nous faudra faire preuve de patience.
On attaque un nouveau Chabouté comme on ouvre une bouteille de vin millésimé : on sait pertinemment qu'il va être bon... on se demande juste à quel point il va l'être ! J'avoue donc avoir savouré Purgatoire avec le plus grand des plaisirs, malgré un léger goût amer qui m'a suivi du début à la fin de l'album. Je m'explique. :)
Graphiquement, je me suis régalé. Pourtant loin d'être acquis à la cause d'un Chabouté en couleur, tant je trouve son N&B magnifique, j'ai néanmoins été bluffé par la qualité de sa mise en couleur, à l'image de ses couvertures : palette sobre, clairs/obscurs maîtrisés, ambiance palpable... J'adore.
Bon allez j'enlève ma casquette de groupie béat devant le travail de son idole, et je commence à parler de ce qui m'a moins plu. C'est la méchanceté. De tout le monde. Y en a pas un pour rattraper l'autre, l'assureur le banquier l'expert la secrétaire le quidam moyen, on dirait que le monde entier se ligue contre notre pauvre Benjamin. Alors je suis d'accord pour dire que de nos jours argent et égoïsme tendent à devenir des valeurs morales, mais là ça m'a paru un peu... too much.
Voilà, j'ai fait mon rabat-joie, je peux finir en disant que j'ai quand même passé un très bon moment de lecture, et vivement vivement le prochain !!
Ce premier tome d’une série de trois frappe fort et surtout ne laisse pas indifférent.
L’auteur nous y présente un jeune homme plein d’avenir qui après avoir hérité d’un maison, s’est lancé dans la vie active en tant qu’indépendant. En conséquence de quoi, il a investit dans un outil informatique performant. Malgré, ses dettes, il garde un moral d’acier car il sait que son affaire tournera grâce à un carnet de commande bien rempli.
Malheureusement, le destin se jouera de lui. En une nuit il perd tout (maison, travail, carte d’identité, honneur…) et n’ayant plus de famille, il se retrouve SDF.
Le lecteur assiste donc à une lente mais irrévocable descente aux enfers de la part de cet héros malgré lui : Benjamin Tartouche.
Même si les événements s’enchaîne les uns aux autres, et ce de façon presque surnaturelle, on ne peut que redouter ce type de déchéance. On ne peut s’empêcher de penser : « Et si cela m’arrivait » !
Le Purgatoire constitue bien un drame où le désespoir s’accroît de pages en pages.
Le dessin (extrêmement lisible et réaliste) est sombre, voire même noir comme l’avenir de Benjamin. Il ne laisse aucun doute aux lecteurs quant à l’issu du récit.
Le style triste de l’auteur (visages allongés, grisaille des bâtiments, du ciel, la pluie,…) est néanmoins rehaussé de couleurs. Mais celles-ci restent dans les tons sombres, gris et bruns.
Il s’agit donc d’une œuvre réaliste et prenante, à ne pas lire dans un moment de déprime.