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Une histoire de la science-fiction ? Une histoire de la science-fiction est-ce possible tant il y a d’auteurs de par le monde depuis… Heu… Certains n’hésitent pas à remonter jusqu’à l’Odyssée ! Oui, Madame ! Oui, Monsieur ! Rien que ça… Voire même à l’épopée de Gilmamesh.
Les auteurs ont tout de même laissé Ulysse se reposer et débutent leur histoire bien plus près de notre XXIe siècle.
Il n’est pas toujours facile de séparer la science-fiction du fantastique. L’auteur, Xavier Dollo, justifie les vrais débuts de la SCIENCE-fiction avec l’œuvre de Merry Shelley, l’incontournable « Frankenstein ». Pourquoi ? Parce que pour donner vie à son « monstre », à ce cadavre fait de chairs et d’os, le savant a recourt à l’électricité ! Nous sommes au début du XIXe siècle ! Un peu plus tard, un certain Jules Verne (le nom ne vous est probablement pas inconnu) présenté comme un auteur pour la jeunesse, est en réalité un homme immergé dans l’exploration scientifique… Un homme qui n’a jamais poursuivi d’études en ce sens mais qui était passionné par toutes sortes de machines et qui a dit qu’il avait « toujours autant de plaisir à regarder une belle locomotive en marche qu’à contempler un tableau de Raphaël » !
Herbert George Wells fit beaucoup pour ce nouveau genre littéraire avec l’invasion de la Terre par les Martiens (1898), êtres d’une intelligence nettement supérieure, et qui seront vaincus, non par les hommes mais par…. (Il n’y a pas que le COVID dans la vie !) Son ouvrage doit énormément à un autre Welles ! Orson Welles qui délivra « La Guerre des Mondes » d’une façon tellement réaliste sur les ondes radios de la CBS que certains prirent l’émission au premier degré et y crurent dur comme fer à une véritable invasion par des extra-terrestres... Mais, peut-être bien plus encore que « La Guerre des Mondes », c’est la machine à remonter le temps que cet auteur apporta comme contribution définitive à la SF. Autre grande originalité de ce fabuleux auteur : « L’homme invisible » paru en 1897. Malgré un tel génie, à sa mort en 1946, il sera considéré comme un écrivain de l’époque victorienne, autrement dit, du passé. Pourtant son œuvre va influencer bien des auteurs…
Venus des USA, les « pulps » ont largement marqué les esprits et facilité la diffusion des histoires en tout genre, y compris en science-fiction. Mais d’où vient ce mot étrange, ce « pulp » ? C’est une affaire de papier et d’imprimerie ! « Pulp » est un dérivé de « woodpulp », des résidus de fibres de bois avec lesquels on fabriquait une pâte à papier de très mauvaise qualité, mais qui, du coup, permettait de publier à un coût bien inférieur des ouvrages à la portée de bien plus de bourses que les livres édités sur un papier de bien meilleure qualité. Ils arrivèrent à un bon moment puisque de plus en plus de gens apprenaient à lire, sans pour autant avoir les moyens de s’offrir de « vrais » livres.
Je ne vais pas vous faire ici le résumé complet de cette « Histoire de la SF » en bandes dessinées, je n’ai pour but que de vous mettre en appétit car pour un pari, c’est un pari magistralement réussi ! Bien entendu, les esprits chagrins trouveront à redire citant tel ou tel auteur qui n’est même pas cité… Il a bien fallu que Xavier Dollo fasse des choix. Pour ma part, je les trouve intelligents… Et j’ai énormément appris. Il m’a donné une sérieuse envie de me plonger dans les ouvrages d’auteurs que je ne connaissais pas ou qui, a priori, ne m’intéressaient pas.
L’ennui avec ce genre d’ouvrage (ne prenez pas le mot « ennui » au premier degré) c’est qu’il suscite une telle curiosité qu’on se perd sur Internet à chercher des informations supplémentaires ou qu’on se retrouve à commander des ouvrages longtemps ignorés ou boudés. En clair, ce n’est pas le genre de livre que je suis capable de lire en une soirée, voire en un week-end, tant le désir d’en savoir plus est phénoménal et demande d’effectuer quelques recherches.
Alors ? Un manuel scolaire, cette « Histoire de la SF » ? Un peu, oui ! On peut le voir comme ça. Mais en tant qu’instituteur, j’apprécie les manuels très bien faits et qui éveillent l’intérêt. J’ai mis des semaines à appréhender cet ouvrage… Et je sais que je n’en ai pas fini avec lui ! Il devient pour moi une sorte de « Bible », de référence, même si je ne me limiterai pas aux auteurs cités et que je ne lirai sans doute jamais certains des écrivains évoqués parce que, maintenant, trop datés et que je ne me sens pas vraiment l’âme d’un archéologue de la littérature.
Un petit mot quant au travail du dessinateur, Djibril Marrissette-Phan (un nom digne d’un personnage de SF) : son style de dessin me rappelle certaines BD racontant l’histoire publiées il y a plusieurs décennies par Larousse. Longtemps perplexe, je trouve finalement que c’est un style qui convient très bien à cette œuvre.
Mille mercis aux éditions « Les Humanoïdes associés » et à Babelio pour m’avoir envoyé ce livre qui m’a tant appris et éveillé de l’intérêt pour des œuvres auxquelles il est probable que je ne me serais jamais intéressé sans comprendre à quel point elles ont influencé tant et tant d’auteurs : littérature, cinéma, télévision, et, quoi qu’un peu passées de mode, feuilletons radiophoniques.
Un dernier mot destiné à cette « noblesse » qui n’accepte de lire que de la littérature « blanche » (bande de racistes… je plaisante, je préfère le dire au cas où) … J’ai perdu beaucoup de temps ces derniers mois à lire de « grands » auteurs, dont beaucoup noble-élisés ou gon-courtisés ou re-notables ou médicisés ou féminatisés ou… la liste est trop longue et les plus courageux d’entre vous qui m’ont lu jusqu’ici s’apprêtent à plonger dans un sommeil tellement profond qu’ils feraient pâlir d’envie la Belle-au-Bois-dormant… Si certains de ces auteurs m’ont vraiment accroché, et je serais prêt à leur décerner tous les prix de la Terre, autant d’autres qui se livrent à une espèce d’introspection sans aucun intérêt pour un lecteur qui n’a pas trop de problèmes avec son « moi », son « sur-moi », son « soi » et son tralala, sont pénibles à lire. Alors de quel droit, les personnes qui ne lisent que ce type de lecture peuvent-elles mépriser la science-fiction, le fantastique ou le polar ? Je suis injuste et de mauvaise foi car il est vrai que certains de ces prix ont été attribués à des livres tels que « Les Bienveillantes », « La Bataille » ou plus près de nous à « L’Anomalie ». Mais les auteurs de ces bouquins ont-ils un jour une chance de tutoyer le Nobel ? Je prendrai ce prix au sérieux quand un Pierre Lemaitre sera couronné…