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Une des très bonnes surprises BD de l’année 2020 : le volumineux ouvrage biographique sur Che Guevera, sobrement intitulé « Che, une vie révolutionnaire », par le journaliste américain Jon Lee Anderson à la narration, et le dessinateur mexicain José Hernández au crayon. Certes, ce n’est pas la première biographie en bande dessinée de l’icône révolutionnaire. Je n’oserais même pas compter le nombre de fois où sa vie, en tout ou en partie, aura été adaptée en bande dessinée. J’oserai encore moins répertorier le nombre de fois où la figure du Che est apparue en bande dessinée dans une histoire de pure fiction, mêlant parfois des univers aux antipodes comme celui de Guy Lefranc (n°25, « Cuba Libre »). Mais cette nouvelle mise en perspective de ces deux auteurs surprenants (mais d’où sortent-ils ?) est tout bonnement remarquable. Le récit est construit sous forme de cycles de vie où les boucles existentielles se rejoignent, mêlé d’introspections oniriques qui ont dû certainement hanter le Che à chaque étape de son existence courte et intense. On plonge ainsi dans la psychologie de l’homme pour ressentir à quel point Che Guevera était un être tourmenté par son idéal de pureté, un idéal inaccessible parce qu’humainement irréaliste. Plus la réalité le confronte à la médiocrité humaine ou aux limites des convictions, plus il se fait du mal, jusqu’à en mourir. Et c’est vraiment ce que j’ai toujours pensé de Che Guevera, révolutionnaire inflexible, d’une exigence impitoyable envers lui-même, lui qui n’aurait jamais pu se contenter du moindre pragmatisme. Une biographie dessinée nettement au-dessus des autres, donc, qu’on connaisse la vie du Che dans les détails ou pas.
Les figures mythiques des luttes du XX° siècle ne sont pas si nombreuses. Aux côtés des combattants des droits civiques et des militants de la non violence, Ernesto « Che » Guevara est à ranger dans la catégorie des révolutionnaires tout ce qu’il y a de plus classiques: issu de la bourgeoisie argentine il est conquis aux principes du combat anti-impérialiste pan-américain dans une époque où la CIA continue la politique du Big stick dans son pré-carré de l’Amérique latine. Avec des dictatures très accommodantes avec le grand capital états-unien, le grand voyage à moto à travers le continent que Guevara fait pendant ses études de médecine le convainc d’une chose: il convient de mener des politiques d’émancipation déterminées et une résistance militaire s’il le faut. Ce contexte n’est pas relaté par le journaliste Jon Lee Anderson qui vise dans cette adaptation illustrée de sa biographie du Che à nous faire entrer dans la psyché du personnage au travers de toute une série de lettres à sa famille, à ses amis (dont Fidel Castro) ou de discours. Ce portrait passionnant est celui d’un romantique qui a placé ses idéaux avant toute autres considération, pour la vie humaine, pour la famille, pour ses proches ou pour lui-même. C’est en cela que Che Guevara apparaît dans cette galerie de héros de la libération des peuples comme sans doute le plus fascinant car le plus héroïque, comme un véritable personnage de fiction dont l’idéalisme fut sans doute inadapté à une époque dure, injuste, violente et immorale.
Jon Lee Anderson est une pointure du journalisme, reporter dans de nombreux pays d’Amérique latine pour les plus prestigieux journaux américains il s’est spécialisé dans les biographies de figures du marxisme, dont l’ouvrage de référence sur le Che, paru en 1997 et qui est adapté ici par son auteur avec son collègue mexicain, dessinateur de presse. Il faudrait lire le livre pour pouvoir le comparer à son adaptation. Le parti-pris de l’auteur est ici d’adopter une approche très neutre, s’extrayant des débats sur cette figure controversée de Guevara (de par les reconstructions historiques que le mythe mondial a produit comme par les actions radicales prises lors de la guérilla qui mena au renversement de la dictature cubaine).[...]
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