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D'abord il y a les dessins toujours aussi superbes avec un peu de Dali par ci et beaucoup de Roosevelt par là. Il y a toujours ces grands espaces, ces planches d'un silence poétique, ce symbolise outrancier qui harmonise tant cette déambulation, cette rêverie qui chemine, ce temps suspendu. La lecture est lyrique, symbolique autant dans le dessin que dans l'histoire qui, comme toujours, prend son temps, se permet de longs dialogues contemplatifs, lorgnant même à la philosophie, celle de la vie et de l'introspection. dessins et narrations en harmonie et même dans l'apaisement.
Sauf que...
Il y a des éclairs, un orage qui se prépare que le maître de l'univers ne comprend pas et ne maitrise pas. Et tout flotte jusqu'au final.
Il y a aussi un meurtre violent qui a eut lieu....
Et puis patatras l'orage éclate. C'est le final de l'opus, tout de blancheur écarlate qui efface tout. Les rituels initiatiques se clôturent pour toutes et tous avec brièveté et incandescence.
C'est sur ce tome 5 que Roosevelt prédit 8 tomes pour son histoire, comme ça, ça y est, il sait ou il va. Comme çi, avant, tout n'était que rite et symbole, balade et ballade, tranquillité et déambulation lyrique ( parfois trop péremptoire dans les tomes précédents) et que désormais tout était fini...pour déclencher le drame qui effleurait à peine l'histoire jusqu'à maintenant.
Hâte de la suite
Evidemment que, dés la parution du tome 4, j'ai sauté dessus malgré les petites déceptions sémantiques des 2 derniers opus.
D'abord les dessins sublimes, aussi épurés que délicats de subtilité, autant vif de couleurs que prégnant de contemplation. Et puis il y a un brin d'érotisme, saupoudré de lyrisme et de symboles naïfs (ont ils d'ailleurs une signification? ) . Le plaisir visuel est absolu.
Et puis, le scénario? Roosevelt ne fait plus dans la didascalie. Il chemine et nous amène dans ses chemins. Contemplatif toujours mais pas que. Apaisé aussi. ludique et amusant également. Chaque personnage œuvre dans sa propre quête. C'est tranquille et sexuel, littéraire et poétique. Et détonnant, surprenant.
Les sexualités sont multiples, androgynes et hermaphrodites, dominantes et virtuelles. mais toutes ont du sens dans l'histoire, pertinentes dans la narration. Et l'univers de ce maître canard nous immerge. Elle est compréhensible et il fait bon y être. Roosevelt a mis du temps à nous le livrer ( celui-là et les autres) et c'est d'ailleurs tant mieux. c'est bon à la lecture de prendre le temps.
bref, le voyage est superbe. Il y a quelques incertitudes bien sûr. Des drames qui apparaissent, des conflits en gestation. On le sent. Et c'est sûr ça va venir….
Mais pour l'heure on se balade et on est surpris aussi dans les pérégrinations des protagonistes. On se régale quoi.
Roosevelt est dans son meilleur comme son pire dans ce dernier opus.
Le pire d'abord: Roosevelt, par le biais du maitre et sa femme, explique la musique à un personnage qui n'en connaissait même pas l'existence. C'est beau mais c'est long. C'est professoral pour le personnage mais surtout pour le lecteur puisque l'auteur explique surtout au lecteur. Hélas Roosevelt est coutumier de ce genre de scène dans tous ses albums.
Le meilleur ensuite: Les décors flamboyant et baroques autant que simple et lumineux. Les personnages bien écrits et attachants. L'histoire, contrairement au second tome (heureusement!), reprend du coffre et de l'enjeu avec une pointe de suspens! Le fil narratif du premier tome sur les peuples crées par ce maitre canard de l'univers reprend et c'est tant mieux.
Ainsi donc Roosevelt fait du Roosevelt. il reste dans sa zone de confort et ne peut que plaire à ses aficionados. ça tombe bien...J'en suis.
Est ce qu'une Bande Dessinée peut être contemplative, et déambulatoire dans un propos sur l'art et la philosophie? Est-ce qu'une BD peut elle être sans enjeu ( ou très peu), sans une histoire véritable qui déclenche l'envie de poursuivre pour connaitre les destinées des personnages au demeurant fort attachant? C'est difficile en tout cas. le 9ème art est analogue au 7ème, un art de mouvement et de récit. Et ce tome prouve toute la complexité à construire ces thèmes dans une BD. Car si ce n'est pas raté, ce n'est pas réussi non plus.
Il y a certes des merveilles de planches silencieuses et magnifiques. Il y a de belles balades qui narrent les notions bénéfiques du simple, du hasard et du bonheur; qui racontent une certaine philosophie ( peut être un peu trop didascalique avec un ton un tantinet professoral de la part de l'auteur).
Mais sinon, tout cela est un peu trop d'un ventre mou ennuyeux. C'est beau. C'est une randonnée raffinée mais Roosevelt ne raconte pas son histoire. Alors la contemplation devient ennuie. On aimerait parfois courir.
Alors j'espère que le troisième tome donnera à nouveau du corps à l'histoire qui était si intrigante dans le premier tome.
Lorsque l'on découvre l'univers de Roosevelt, il est difficile ensuite de le quitter. Après "Ce" ( génialissime! ), mon dealer de BD préféré dans le 9ème arrondissement me recommande d'acheter le nouvel opus de l'auteur. Et c'est tout aussi bon.
Juanalberto est LE personnage récurrent de Roosevelt.
Secondaire dans "CE", il est principal dans beaucoup d'autres. Car, Roosevelt construit ses œuvres avec toujours les mêmes personnages et cela donne une charpente subtile et maniaque de tout son univers. Comme un réalisateur ayant ses acteurs préférés. Et ce principe me plait beaucoup.
Ici, ce canard est un dieu-constructeur d'univers qui vit avec sa petit femme, loin de ses créatures. Créatures qui ont évolués, pas forcément en bien, alors le dieu canard construit des réunions pour remettre tout ça en ordre mais, bon, ça ne marche pas non plus du coté administratif alors les créatures viennent à lui, dans son monde à lui.
C'est ésotérique et ludique. C'est érotique et bon enfant. C'est spirituel et rigolo pouêt-pouêt. C'est surtout frais, contemplatif avec du Dali dedans. Du simplement beau avec des réflexions à tiroirs. Juanalberto est un dieu si humain alors que c'est un canard. C'est un foutoir harmonique.
Les dessins sont superbes, pétris de détails parfois à la Dali toujours, comme vertigineux de beautés contemplatives. Le scénario est un ode à la réflexion autant qu'à la simplicité.
Roosevelt est un électron libre. D'ailleurs la maison d'édition qui publie est la sienne. Il sort des sentiers battus avec contemplation et détails de la masse de choses vendues dans nos magasin de BD adorés.
Et ça fait du bien.