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Dans ce petit bouquin, il y a des recettes de cuisine, des graines de Basilic à planter mais pas que.. il y a aussi un scénario bien construit qui présente une famille à la sauce sicilienne : blessures d’enfance, failles, non-dits, secrets… Tout se met en place, chapitre après chapitre, dans un style graphique noir et blanc – sépia à la sauce japonaise… Voilà une recette qui fonctionne, on en reprendra volontiers plusieurs fois !
« Ils sont venus, ils sont tous là »… ce devait être pour l’anniversaire de la Mamma, ce sera pour ses funérailles … Et voici que de l’au-delà, la matriarche de la famille Morreale de Palerme raconte, à la manière de Joe Gillis dans l’ouverture de « Sunset boulevard » de Billy Wilder, en voix off, comment elle en est arrivée là et commente avec férocité les réactions de ses cinq enfants.
Une entrée en matière originale pour un livre dont la composition ne l’est pas moins ! A la manière de délicieuses lasagnes, il y a plusieurs « couches » de narration : d’abord des pages datées (de 1969 à 1991) en couleur sépia qui constituent des flash-backs et racontent la rencontre puis la vie de couple et de famille de Maria Morealle et de son époux Pierre jusqu’au départ de ce dernier. Entre chacune de ces tranches de vie, un chapitre est consacré à chacun de leurs enfants et brosse leur portrait grâce au monologue intérieur et également grâce à leurs actes et des dialogues dans des pages en noir et blanc qui retracent les dernières heures de leur quotidien avant qu’ils n’apprennent le drame. On fait ainsi connaissance avec : Giovanni l’aîné de la famille, un professeur un peu veule et sa femme Anna qui n’est absolument pas faite pour lui ; Agata, l’artiste ratée de la famille ; Diego Maria l’homosexuel flamboyant et intéressé ; Rosalia, la préférée, belle infirmière qui vient d’épouser un médecin et enfin Santo le baroudeur journaliste petit dernier et fils prodigue. Et pour finir cette savoureuse galerie de névrosés, un sixième chapitre les met tous en présence et permet de révéler des secrets de famille dans une joyeuse hystérie à la Almodovar tandis qu’un épilogue apporte un ultime twist final à l’intrigue …
Comme le cinéaste espagnol, Guilio Macaione (au dessin et au scénario) prête une grande attention à ses personnages dans un style graphique qui rappelle celui des mangas surtout par l’attention portée aux expressions et aux visages. Il s’intéresse aussi comme lui à la tolérance et aux préjugés et souligne ainsi le racisme et les ragots dont est victime la nounou originaire de l’ïle Maurice tandis qu’il tord, en même temps, le cou à certains clichés en mettant en scène par exemple deux protagonistes masculins bien loin du macho italien ! Mais comme Almodovar également, il laisse éclater sa nostalgie pour son pays (exacerbée peut-être à l’époque de la rédaction de « Basilico » par un exil professionnel aux Etats-Unis) en composant une véritable ode à sa ville de Palerme dont il recrée l’atmosphère à l’aide d'expressions vernaculaires ou en évoquant pêle-mêle, au gré des pérégrinations de ses héros, le festival de Santa Rosalia, le bord de mer à Cefalu, les nuits festives de Vucciria mais surtout, comme le titre l’indique, en célébrant la gastronomie italienne !
En effet, Maria la matriarche, ne faisait l’unanimité auprès des siens que sur un point : sa délicieuse cuisine ! Elle rêvait d’ailleurs d’écrire un livre de recettes. La mort ne lui en aura pas laissé le temps mais qu’à cela ne tienne, Macaione choisit d’agrémenter son récit d’authentiques recettes traditionnelles qui ouvrent chacun des chapitres consacrés aux enfants Morreale. Simple couleur locale ? pas si sûr …
Un livre savoureux ( si on ajoute en plus que la couleur des pages sépia est élaborée à base de …café) , un vrai régal que je vous invite à consommer sans modération ! De plus les éditions Ankama l’ont édité dans un format intermédiaire (proche du manga) mais avec une belle couverture cartonnée alors vous pourrez sans problème le glisser dans votre sac de plage ou de randonnée pour cet été !