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Même si certaines scènes sont plutôt bien dessinées, l'ensemble reste surprenant et le scénario bien irréaliste.
Je n'avais pas été emballé plus que ça par les précédents opus, mais comme on nous annonce la fin, je me suis quand même dit qu'il fallait le lire!
A peine à mi-lecture le qualificatif qui m'est venu à l'esprit a été :
ri-di-cu-le !!!!
Mince! Et dire que j'ai payé 15euros pour lire "ça"?!
Si j'ai apprécié le dessin (d'où quand même ma note de 2sur5, le scénario se débat comme il peut dans une histoire et des personnages invraissemblables.
Même la fin est pathétique.
Ouff, c'est fini!
En soi, il est plutôt pas mal, ce tome…
Mais concrètement, j’ai trouvé dommage qu’on y trouve trois histoires sans réel lien…
Le passé de Black Squaw, son apprentissage, intéressant, mais tellement déconnecté du reste que ça aurait été bien de le développer plus et faire un tome dessus…
L’histoire du Klan, le juge et l’enrôlement éventuel de Bessie, c’était bien sympa… Mais un tome dessus, ça aurait été sympa pour que ça aille moins vite, surtout la confrontation avec les méchants…
Le frère de Capone, c’est tellement pas intéressant, j’ai même pas capté d’où il débarquait et pourquoi il remplaçait Al, que ça aurait été bien de développé un tome là-dessus…
Des histoires sympas mais qui m’ont moins marqué parce qu’elles s’éparpillent…
Après un premier tome intéressant, qui avait l'intérêt de mettre en scène un personnage singulier et méconnu, ce deuxième tome piétine. Les intrigues mêlées ne sont pas passionnantes (c'est peu de le dire), les rebondissements frisent le grotesque (en particulier la partie finale avec les membres du KKK) et les dialogues sont très, très faibles.
Les auteurs auraient gagnés à centrer l'histoire sur leur héroïne, dont la vie fut suffisamment remplie pour ne pas en rajouter.
La seule chose à sauver, c'est le dessin qui, à défaut d'être génial ou original, est de très bonne qualité.
Bref, un album typique de la surproduction actuelle.
Après un premier et un deuxième tome où j'avais eu du mal à prendre beaucoup de bonheur à la lecture, j'étais hésitant pour celui-ci!
Finalement, je me suis laissé tenter et ça a été une agréable surprise! Toujours des décalages dans les proportions, l'intensité du dessin selon les planches, mais finalement on s'habitue et on se dit que c'est le style du dessinateur qui veut ça. Les dessins d'avions sont plutôt réussis.
Côté scénario, c'est plus dynamique et varié, notamment avec la période "Le Crotoy".
Comme pour @Grobool, l'apparition du frère de Capone ne m'a pas convaincu et encore moins le tour que Bessie lui joue à la fin...
Ca reste un bon album que j'ai eu plaisir à lire. Mais il serait bien de terminer la série qui tire un peu en longueur.
Bon album... ca tire un peu en longueur pour l'instant... le tome 2 était plus dynamique, avec un baron du crime qu'on aime!
Là on a son frère second couteau qui fanfaronne, mais bon... rien de bien surprenant.
On retrouve malgré tout, Bessie, avec le plus grand des plaisirs!
On en apprend un peu plus sur elle et son parcours d'aviatrice...
C'est chouette, mais ca devient long!
J'aurai aimé une confrontation plus "hard" avec le KKK!
Bref c'est cool un poil en attente de plus.
Bon, je ne suis pas fan.
Déjà, les avions, ça ne m’intéresse pas, mais les deux ou trois histoires qui se mêlent, Black Squaw qui conduit Scarface, les gamins qui tentent de protéger l’avion et la femme, sa jeunesse… J’avoue, ça ne m’a pas palpité.
Ça manque de je ne sais quoi, de suspense, de profondeur…
J’ai lu l’ensemble en peinant un peu parce que je ne trouvais pas l’intérêt. Bien dessiné et réalisé mais pas mon kiff.
NDLR : Au moment de poster cet avis sur le tome 2 de « Black squaw » , je découvre l’avis d’Alice Cooper sur le tome 1 constitué finalement moins d’une critique de l’album lui - même que de ma chronique ! J’utilise donc mon droit de réponse ! Je n’ai nulle relation avec les auteurs ( et je suis donc flattée qu’on pense que ce soit l’un d’eux qui écrive !), je ne suis pas intéressée à la vente, j’avais seulement envie de partager un coup de cœur ! J’ai l’habitude d’ expliquer pourquoi j’aime ou n’aime pas telle œuvre par respect pour leurs créateurs justement. Ce n’est pas nouveau, Boileau le disait déjà au XVIIe « la critique est aisée mais l’art est difficile ! » Très facile de balancer un "une étoile", plus dur d’étayer ! Je conçois que l’on n’aime pas, concevez donc qu’on aime ! J’ai trouvé le scénario uchronique du tome 1 très fin et je ne suis pas la seule (voir l’avis de saigneur de guerre) mais peut-être fallait-il un minimum de culture générale pour l‘apprécier et comprendre par exemple les premières pages (une hypothèse sur le mystère de la disparition de Nungesser et Coli qui permet de dater l’histoire et de découvrir du même coup que ce qui va nous être raconté est partiellement inventé parce que la vraie Bessie Coleman est morte depuis un an déjà !). Après cette mise au point, place au tome 2 !
Après « Mezek » et « Double 7 » en compagnie de Julliard (2011 et 2018) , « Angel Wings » avec Romain Hugault (depuis 2014) et « Dent d’ours » (2013-2018) avec Alain Henriet , Yann a enchainé avec une nouvelle série « aéronautique » aux côtés de ses deux complices : Henriet et Usagi. Après un premier tome riche en péripéties, nous voici déjà au deuxième épisode de « Black Squaw » prévu en deux cycles de trois albums. Yann et Henriet en profitent pour revenir sur le passé de l’héroïne à travers des flashbacks et développer également des séquences sur les gamins de Waxahachie.
A L’ORIGINE D’UNE VOCATION
L’œuvre commence par un flashback en apparence déconnecté de l‘histoire de Bessie : on se retrouve dans les tranchées d’Argonne où ses frères, engagés volontaires dans le 369e régiment d'infanterie – celui des Black Rattlers (les "serpents à sonnette noirs") – participent à la guerre de 1914-1918. Ils croisent dans le no man’s land un certain Eugene Bullard dont l’avion vient de se faire descendre par les Allemands et le sauvent. Ce personnage surnommé l' « Hirondelle noire de la mort », a réellement existé tout comme son petit singe mascotte d’ailleurs ! Lui aussi noir Américain, Bullard avait décidé de devenir pilote, à une époque où c'était impossible pour un noir aux Etats-Unis. Comme ce n'était pas le cas en France, il s'était engagé dans la Légion étrangère, afin d'obtenir la nationalité française. À force de courage, il avait ainsi obtenu son brevet ! Combattant hors pair, Bullard avait gagné le droit d'écrire une maxime sur le fuselage de son avion : « Tout sang coule rouge ». Malgré son héroïsme, les autorités américaines refusèrent de reconnaître ses victoires... mais il servira de modèle à la vraie Bessie et l’encouragera à croire en ses rêves.
On se rappellera alors la case de clôture du premier tome dans laquelle elle s’endormait, adulte, en serrant sur son cœur la photo dédicacée obtenue par ses frères dans le flash-back. On évoquera également la jaquette réalisée pour l’édition limitée du tome 2 dans laquelle Bessie adulte, apparait au milieu des tranchées, ladite photo à la main. Ainsi, la filiation symbolique est mise en évidence. Grâce à ce syncrétisme des époques on devine quel fut le parcours de Bessie qui partit passer également son brevet en France à l’image de son idole et l’on comprend mieux certains détails : les affiches du cabaret « Le Chat noir » et la pendule en forme de Tour Eiffel dans sa planque, sa maîtrise du français … Le flash-back du retour à la maison après la démobilisation dans lequel Walt et Johny font le panégyrique de la France comme terre d’accueil et de tolérance vient finalement expliciter en dialogues et dessin le cheminement qui nous était brièvement retracé dans le dossier documentaire à la fin du premier opus. L’ensemble souligne la détermination de Bessie qui, honorant son nom cherokee « Corneille obstinée », veut continuer sur sa terre natale le combat entamé par Bullard (qui ne revint jamais aux Etats-Unis), et ses frères pour la levée des stéréotypes racistes et l’appréciation des hommes - et des femmes - quelle que soit leur couleur de peau alors même – ceci nous est rappelé au détour d’une case- que l’un des principaux zélateurs du mouvement suprémaciste n‘est autre que le président Woodrow Wilson en personne…
BESSIE PORTE-ETENDARD DE REVENDICATIONS
L'héroïne est extrêmement séduisante. Henriet s'est inspiré de photos de la Bessie réelle mais aussi de Halle Berry et de Rihanna pour créer une belle métisse aux yeux verts. Il l'a rajeunie également : dans l'album en 1927, elle semble avoir une vingtaine d'années alors qu’elle en aurait eu 35. Comme l’explique le dessinateur, « Black Squaw c’est un peu un fantasme ultime. Il fallait que cette héroïne de papier soit dotée d’un charme indéniable ». Elle suscite l’admiration d’Al Capone et son charme opère également sur les gamins de Waxachie qui, de circonspects et moqueurs au tome 1, lui vouent désormais un véritable culte. Si certains visages rappelaient ceux du jeune trio de « Dent d’ours », le leader de la bande se nomme Tom et leurs traits plus affinés et individualisés dans cet album font songer à ceux des personnages de l’anime des années 1980 fondé sur l’œuvre de Twain. Comme dans « Tom Sawyer » et plus encore « Huck Finn », les enfants deviennent solidaires de la jeune paria et l’aident à se débarrasser des méchants lancés à sa poursuite. Leur attitude induit par ricochet celle des jeunes lecteurs tandis que leurs parents ne manqueront pas d’avoir un pincement au cœur lorsqu’ils liront les propos enflammés et dithyrambiques des frères aînés de Bessie sur la France, terre d’accueil pour les minorités dans les années 1920 …
UNE SERIE POPULAIRE
Ce second tome, grâce à ces petits personnages secondaires et aux trognes mémorables des hommes de main du Klan, grâce aussi à la présence en guest-star d’Al Capone lui -même (voire le titre du volume) pince sans rire et cruel constitue également un récit d’aventures rafraîchissant. Là encore le dessin d’Henriet fait merveille. Dans la bataille aérienne, toutes les cases sont en mouvement. Le découpage est clair et dynamique. Il porte toujours autant d’attention et de soin aux décors et au détail et livre des pages sur la Première guerre mondiale de toute beauté, aidé en cela par les couleurs fort bien choisies d’Usagi. Les séquences consacrées aux enfants apportent, quant à elles, une respiration dans l’album par rapport au sentiment de « trop plein » d’événements qu’on pouvait parfois ressentir au tome 1 ainsi qu’une dimension parfois comique.
Si cette série ne révolutionne pas le 9e art, elle est rafraichissante et familiale et l’on aurait tort de bouder son plaisir !
Je ne souhaitais pas lire cette suite, après un tome 1 qui m'avait laissé de marbre. A côté de "dent d'ours", ce projet est mauvais, très mauvais.
Mais comme j'achète le "journal de Spirou", pour mon fils, je l'ai lu "à mon corps défendant", semaine après semaine, lors de sa prépublication dans ce magazine.
Même le dessin est devenu banal et sans intérêt.
Y'a rien à sauver, ni le scenario, ni les personnages, ni les dessins. Ce n'est pas parce que c'est basé sur un personnage ayant réellement existé que c'est intéressant. Encore faut-il une histoire passionnante et des personnages charismatiques.
Passez votre chemin ; au prix où sont les BD, mieux vaut s'attarder sur ce qui en vaut la peine.
Bessie n’est encore qu’une enfant lorsque son frère rentre de la guerre en France où il a été très surpris de constater que les Noirs n’y étaient pas traités de la même façon qu’aux Etats-Unis. Il ramène à sa sœur un cadeau inestimable : une photo dédicacée par le grand aviateur noir, Eugène Bullard, le héros préféré de Bessie, celui qu’elle rêve d’imiter.
Quelques années plus tard, elle vole à bord de son propre avion pour le compte … d’Al Capone, soi-même ! La voilà chargée d’une mission qui doit la mener, elle et son boss, à Saint-Pierre et Miquelon. Al Capone doit expliquer l’une ou l’autre petite règle de savoir-vivre à un Français qui lui fournit des bouteilles de bon alcool pour éteindre les gosiers en feu des Américains, asséchés par la prohibition.
Pendant ce temps, le Ku Klux Klan n’a pas oublié qu’il a un petit différend à régler avec cette petite métisse…
Critique :
Une fois de plus Henriet s’est dépassé au dessin. Mais peut-on encore se dépasser quand on atteint une telle maîtrise ? Les couleurs d’Usagi sont splendides. Ok ! Et le scénario ? Je ne suis pas sûr d’avoir bien tout digéré. Trop de lieux et d’époques se mélangent même s’il y a une justification à cela : les deux soldats noirs américains qui sauvent un pilote noir, la fin de la guerre où l’un d’entre eux devient cuisinier pour Al Capone, des petits gosses, copains de notre Black Squaw, qui jouent un rôle important, la rencontre entre Al Capone et Bessie, le Ku Klux Klan qui n’oublie pas sa vengeance… J’ai l’impression que les raccords entre toutes ces histoires sont quelque peu boiteux, et même si j’ai beaucoup apprécié cette bande dessinée, je n’en ai pas profité pleinement.
L’édition spéciale, tirée à 999 exemplaires, un tirage de tête, bénéficie d’un dessin inédit signé par le dessinateur. Il y a aussi une « sur-couverture » avec un dessin inédit.
Eugène Bullard a bel et bien existé et a accompli suffisamment d’exploits que pour être apprécié comme un authentique héros. Le racisme empêchera cet homme d’être reconnu pour ses nombreux mérites.
Ce n'est pas la première fois que je lis une BD qui est consacrée à une aviatrice black (voir Liberty Jessie). Là, le cadre est un peu différent car il s'agit de mener des livraisons de boissons illégales pour un certain Al Capone pendant la fameuse période de prohibition aux États-Unis. Il est vrai que l'alcool n'a jamais autant couler à flot que pendant cette période bénie des dieux.
C'est une jeune pilote courageuse qui va affronter les éléments naturels pour se poser au fin fond de Terre-Neuve afin de récupérer la cargaison provenant des français basés à Saint-Pierre et Miquelon. Il n’y a rien de mieux que le champagne ou le cognac français, c'est connu.
C'est un tome d'introduction où il y aura de nombreux flash-back afin de comprendre le parcours de cette jeune femme née dans l'état plutôt raciste du Texas dans les années 20. Il est vrai que l'action avance lentement. Cependant, j'ai plutôt aimé ce rythme qui laisse le temps au récit de s'installer dans de bonnes conditions.
J'ai également appris des choses sur les méthodes du Ku Klux Klan d'autant qu'il y a un véritable dossier en fin d'album donnant des précieuses indications.
Album acheté sans même le regarder car : C'est Yann aux manettes!
Mal m'en a pris!
Dès la première planche, je suis surpris par la disproportion dans les échelles entre le navire de guerre et ses marins. Je continue, on tombe sur des caricatures de personnages qui se multiplient. Ca servira peut-être pour la suite, mais j'ai du mal ...
Côté dessin, ça va du "Pas grand chose" à de "l'Exceptionnel". Du pas grand chose par exemple des scènes comme celle avec les enfants qui sortent l'avion du hangar. C'est minimaliste. Et puis d'autres scènes très détaillées d'avion ou de la maison de l'héroïne.
Côté scénario, je n'ai pas du tout aimé. Ca survole (sans jeu de mot!), ça part dans tous les sens. J'ai même eu parfois l'impression que le scénario et les dessins n'étaient pas du tout en phase, comme un décalage, un peu comme la Télé lorsque son et image ne sont pas synchro.
Des scènes un peu (trop?) longues. Comme par exemple le vol retour dans la neige.
Le texte en complément à la fin peut être interprété de deux façons différentes :
- Le verre à moitié plein : les auteurs nous offrent un complément pour encore mieux appréhender l'histoire (celle de l'album, ou l'Histoire avec un grand H)
- Le verre à moitié vide : A posteriori, les auteurs ont compris qu'ils n'ont pas su traduire dans l'album ce qu'ils souhaitaient nous faire partager et ont rajouté ce complément.
Par respect pour leur travail (ils en ont eu), je ne donnerai pas mon avis...
Pour synthétiser, vu de moi : A peine correct. Mais ils savent, j'en suis sûr, mieux faire. En tous cas, je feuilletterai consciencieusement le prochain opus avant de me faire une conviction sur suivre ou non cette série dont le premier tome m'a déçu.
EDIT près la lecture du 4ème et dernier tome: Série inégale au scénario peu intéressant. Il y a facilement mieux à trouver comme série à acheter ou à se faire offrir...
C'est bien dessiné et bien mis en couleur.
Côté scénario c'est un peu confus sur la mise en place - c'est linéaire mais cela manque de liant entre les différents découpages, la fin sur l'allégorie sqaw contre KKK ne m'a pas convaincu.
Après Dent d’Ours, voici Black Squaw.
Concrètement, si le sujet est différent, j’ai eu l’impression de voir un peu la même chose… On a des avions, les mêmes traits pour les personnages qui, même s’ils sont autres à une autre époque, donne l’impression d’être encore dans Dent d’Ours…
Et puis on ne peut pas dire que je me passionne pour le sujet. Comme c’est un tome de présentation, il n’y a pas encore beaucoup d’action, de tension, on pose juste les personnages…
Et dans l’ensemble, si c’est bien fait, j’ai moyennement accroché.
Breum, breum !! On a ici, de toute évidence, une BD s'adressant aux jeunes ayant le désir d'en savoir plus sur cette période troublée qu'est la prohibition aux États-Unis à l'époque d'Al Capone.
Si je m'en réfère aux nombreux renvois de bas de page, il est sûr que cet album a pour vocation première d'instruire.
D'instruire entre autres sur la condition des noirs et des indiens, et par là, se rendre compte ce que devait être une vie humaine lorsqu'on était Noir ET Indien. ...
Vers la fin de l'album, une note précise ce qu'était le Ku Klux Klan...
Bon, je n'ai rien contre les BD à destination de la jeunesse, mais franchement malgré les beaux dessins, il faut bien le dire : on s'ennuie ferme !!!
Le scénario n'est pas captivant une seconde, les Blancs sont méchants, et le KKK est très très très très méchant !!!
Je m'attendais à du plus solide. Ben tant pis...
Je me dois de rebondir sur le commentaire de bd.otaku. Je pense que les lecteurs futurs se doivent de bien lire tous les commentaires. Je conviens qu'il est important de faire la promotion de cet album, qui semble avoir un background étoffé et formidable, ce qui est tout à fait légitime et tout à l'honneur de cette bande dessinée. Ici avec toutes ces belles explications, que je ne conteste aucunement, mais je dois dire que :
Lorsqu'on cuisine, ce n'est pas parce que les ingrédients sont fantastiques, bons, riches, recherchés, rares ou uniques, que le plat final est bon. Ce qui n'est pas, désolé d'insister, le cas en l'espèce. Cette BD, désolé de le redire est décevante même si toute la préparation semble superbe.
J'espère que le long commentaire posté ne l'a pas été pour simplement faire glisser le mien dans les "Afficher encore X avis". D'après toutes les connaissances étalées sur ce volume dans le commentaire précédent, je me demande si ce n'est pas l'un des auteurs qui a écrit tout ça (ou l'une de ses connaissances) ?!
Sur l'album,
Un dessin parfait mais parfois économisé par des répétitions de plans, cette bande dessinée est malheureusement très loin de mes attentes. J'ai beaucoup de mal à comprendre les 5 étoiles données par certains alors que le scénario est faiblard à souhait, que l'histoire, je devrais dire l'aventure, n'est pas bouclée. Aucun sens aux premières pages, pas d'onomatopée pour le tir du canon, je pensais d'abord à un éclairage, alors que c'était un tir. De surcroît sur une mauvaise cible, on ne sait pas trop pourquoi, qui sont ces gens sur le bateau, où vont-ils et à quoi servent-ils? S'ils étaient censés dégommer l'avion d'Al Capone et qu'ils ont dégommé le mauvais avion, c'était un coup d'épée dans l'eau, ça ne servait à rien, c'était fade (4 planches pour ce bateau). Je ne savais pas qu'il y avait une prohibition au Canada. Terre-Neuve se trouve là-bas non ? Il faudra que je me documente, mais n'est-ce pas un peu étrange que sur le bateau présent à l'introduction il n'y ait pas de Whisky à cause de la prohibition? Un autre point qui fortement déplu, ce sont les tics de langages avec un mélange anglo-français que partagent tous les personnages de la même manière. A fuir selon mon opinion.
Un an après la fin de la série « Dent d’ours », son trio de créateurs (Yann au scénario, Henriet au dessin et Usagi à la couleur) se reforme pour un nouveau projet : « Black squaw » dont le premier tome « Night Hawk » est paru le 12 juin aux éditons Dupuis. Il met en lumière une aviatrice ayant réellement existé, Bessie Coleman, métisse afro-amérindienne, qui fut la première femme noire au monde a obtenir sa licence de pilote (en France qui plus est !). Il nous narre ses exploits, dans les années 1920, sur fond de prohibition, sexisme et ségrégation. Dans ce tome d’introduction on trouve un savoureux mélange d’aventures, de fiction historique mais aussi un récit d’émancipation.
Une bd d’aventures
L’album débute « in medias res » : sur une île au large de Terre-neuve, un hydravion noir déjoue la vigilance des gardes côtes et se pose pour prendre livraison de caisses d’alcool de luxe en provenance de France pour le compte d’Al Capone car l’Amérique est en pleine prohibition. Le pilote qui en descend, alors qu’il était présenté masqué par son écharpe jusqu’alors, s’avère être une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux comme le montre la séquence suivante où elle monte à cru des chevaux considérés comme sauvages en déclarant au vieux saint-pierrais qui la met en garde contre ces bestiaux qui ruent et mordent : « Parfait ! On est faits pour s'entendre ! ». Elle a aussi choisi de peindre sur la carlingue de son avion personnel son nom en langue cherokee : « corneille obstinée » . Ainsi d’emblée, le personnage est caractérisé dans un portrait en actes.
Et des actions , il n’en manque pas tout au long de ces 50 pages ! Les séquences et les paysages se succèdent (on passe des territoires terre neuvains à la réserve d’Oklahoma puis aux plaines arides du Texas toutes caractérisées par une palette chromatique différente) ; la variété des cadrages et de la mise en page ainsi que les grandes vignettes immersives du début dépaysent le lecteur. Le rythme est haletant et procède non pas de façon linéaire mais par succession de flash-backs et d’ellipses dans un récit dépourvu de temps morts. On émettra un petit bémol cependant : les monologues de convention parfois un peu envahissants de Bessie qui récite son manuel d’aviation à haute voix fonctionnent moins bien que dans d’autres séries où les héros s’adressent à leur copilote et cassent un peu le rythme.
Yann fait monter le suspense en mettant en place une gradation des dangers qui guettent l’héroïne : elle doit éviter les garde-côtes ; elle est menacée d’être prise aussi entre deux feux face à la guerre des gangs qui se profile au début de l’album entre « le Balafré », Al Capone son employeur, et « Bugs » ( le branque) Moran son rival et aboutira plus tard au massacre de la St Valentin ; elle doit se battre contre un gigantesque tempête de neige et effectuer enfin un combat aérien qui laissera planer sur elle un ultime danger représenté par le titre énigmatique du premier volume et qu’on ne dévoilera pas ! Le scénario est ainsi d’une grande puissance narrative et déploie la mécanique éprouvée dans la série précédente en alternant le passé et le présent, les moments de pause et les moments d’action, et en mettant en place de nombreux cliffhangers.
Une fiction historique
Mais cette fiction rocambolesque est cependant très sérieusement et soigneusement documentée. Qu’il s’agisse des dessins : les avions , le hors-bord d’Al Capone ou même les chevaux , tout est traité dans le style hyper réaliste dont Henriet est coutumier souligné par les couleurs un peu « salies » et sépia d’Usagi qui donnent un côté vintage à l’ensemble . Yann est friand de « parlures » et nous régale d’expressions pittoresques de Saint-Pierre ou des Cherokees. Il choisit d’aborder également des sujets plutôt rebattus en bande dessinée et au cinéma sous un angle inédit : ainsi, il évoque la prohibition en basant son action non pas à Chicago ou New-York mais dans les territoires français de St Pierre et Miquelon , plaque tournante bien moins connue du trafic. Choisir cette localisation lui permet, en outre, d’effectuer un syncrétisme avec un autre événement : la disparition de « l’Oiseau blanc » de Nungesser et Coli lors de sa tentative de traversée de l’Atlantique nord en adoptant l’hypothèse de Bernard Dupré qui soutient que l’avion y aurait été abattu par erreur par des gardes côtes qui pensaient avoir affaire à des trafiquants. On a là typiquement la patte de Yann qui arrive à mélanger des événements réels et en faire la trame même de sa fiction.
Ajouter cette anecdote à l’histoire de Bessie permet également de dater ce qui ne l’est pas ! Le célèbre avion à la carlingue blanche ornée de l’insigne de Nungesser (un Jolly Roger dans un cœur noir surmonté de deux chandeliers et d’un cercueil) et copiloté par un aviateur borgne comme nous le rappellent les détails des cases , a disparu entre le 8 et le 9 mai 1927. Or, Bessie Coleman est décédée en repérage d’un vol acrobatique en 1926 , ce qui est soigneusement omis dans la biographie du dossier final. On passe donc à une uchronie : le présent de l’album est donc une invention scénaristique fondée sur la question : qu’aurait pu faire Bessie si elle n’était pas décédée prématurément ? Là encore, il n’y a pas d’élucubrations mais un fait historique : l’un des frères de Bessie qui partageait son appartement à Chicago était devenu le cuisinier personnel d’Al Capone. Il aurait donc très bien pu recommander sa petite sœur à son patron qui cherchait des pilotes chevronnés et intrépides pour ses trafics. Comme pour l’héroïne de « Dent d’ours » , Hanna Reitsch, personnage réel, mais rajeuni de dix ans pour les besoins de la série, qui y pilotait des avions ayant été pensés mais pas tous réalisés, Yann brode sur la réalité. Il transforme par exemple le destin des parents qui constitue un véritable cliff hanger. Cela permet d’étoffer le côté aventureux du personnage mais également de transmettre un message .
Un récit d’émancipation et de lutte contre la discrimination raciale
L’héroïne est extrêmement séduisante. Henriet voulait qu’elle soit « jolie, agréable et qu’elle dégage quelque chose de sympathique ». Il s’est inspiré de photos de la Bessie réelle mais aussi d’actrices et de mannequins pour créer son idéal féminin. Il l’a rajeunie également : elle avait 34 ans au moment de sa mort en 1926, et dans l’album en 1927, elle semble avoir une vingtaine d’années. Ceci peut favoriser l’identification des lecteurs.
En effet, l’album a bénéficié d’une prépublication dans « Spirou » et l’on trouve comme une mise en abyme de l’effet escompté sur le jeune lectorat grâce aux pages consacrées aux enfants de Waxahachie. Ceux-ci sont dépositaires des préjugés de l’époque. L‘un des garçonnets décrète « Avec ta peau t'as plutôt la couleur à vivre courbée dans les champs de coton plutôt que d'jouer à saute-mouton dans les nuages ! » ; une fillette ajoute moqueuse « les filles ça peuve pas piloter des avions « (p.38) mais elle est surprise en voyant Bessie s’envoler et finit admirative : « Dis ça existe des anges noirs ? » (p.40). Or « l’ange noir » deviendra l’un des surnoms de l’aviatrice ! Yann a dit que ce qui le faisait rêver, c’était des personnages « bigger than life » : « des êtres qui ont une destinée exceptionnelle, surtout si leur histoire personnelle entre en résonance avec la grande Histoire, ou si elle est emblématique d’une volonté hors du commun et d’une force de caractère incroyable qui leur permet de surmonter les difficultés, les coups du sort, les chausse-trappes, les injustices et les handicaps que le destin leur réserve ». La jeune Bessie Coleman rentre parfaitement dans ce cadre et ne déparerait pas dans « Les Culottées » de Pénélope Bagieu « qui ne font que ce qu’elles veulent ». Elle constitue donc être une figure inspirante et permet aux jeunes lecteurs et lectrices de rêver et peut-être de s’accomplir.
Cette héroïne suscite également une réflexion, plus adulte cette fois, sur les préjugés et le racisme grâce en particulier aux flashbacks qui soulignent le destin auquel elle était vouée et comment elle en a fait fi , ce que rappelle également la biographie en fin de volume. Elle vit dans un Sud où le Ku Klux Klan, à son apogée, compte plusieurs millions d’adeptes et a les sympathies du président en exercice Woodrow Wilson… Même les immigrés de fraîche date stigmatisent Bessie comme le souligne le dialogue entre deux hommes de mains d’Al Capone : « Comment le boss a-t-il pu faire confiance à cette greluche mal blanchie?/Depuis quand t'es raciste , Kowalsky ?/ moi raciste ? ... Ca va pas ? ...mais quand même, une souris à moitié noire, à moitié rouge ...! » . Or, de tels mots méprisants à l’égard des minorités afro-américaines et amérindiennes acquièrent un relief tout particulier et un écho troublant dans notre société contemporaine avec la résurgence des suprémacistes aux Etats-Unis et le meurtre de George Floyd… Loin d’être seulement un récit d’aventures plaisant, « Black squaw » se mue donc en un récit d’émancipation et délivre un vrai message contre la discrimination.
« Black squaw » devait être développée en parallèle de « Dent d’ours » avec un autre dessinateur. Mais quand Yann a faire part de son projet à Henriet, celui-ci lui a demandé de l’embarquer dans l’aventure… Sa réalisation a donc été différée pour le plus grand bonheur du lecteur ! Les auteurs projettent d’écrire deux cycles de trois tomes chacun sur le modèle de la série précédente.
Les différents arcs narratifs mis en place dans ce tome introductif ainsi que le dossier final porteur de tout un tas de possibles (sa vie à Chicago puis à Paris dans les années folles, son séjour au Crotoy , sa rencontre avec Joséphine Baker ou sa participation aux Flying Circus ) nous laisse augurer du meilleur ! Il faudra s’armer de patience car le tome 2 est annoncé pour le printemps 2021…
Je suis en vacance alors je vais être indulgent. Mais honnêtement, cet album est décevant.
Graphiquement parlant, ce n'est pas aussi réussi que "dent d'ours", et mon ressenti de vieux lecteur, c'est que très souvent si le dessin n'est pas excellent, alors que le dessinateur a fait ses preuves, c'est que le scenario n'est pas terrible.
Et c'est le cas ici.
J'ai trouvé ce scenario très décousu, à l'image de cette dernière planche, où on saute du coq à l'âne avant une dernière case sans suspense et qui ne donne pas envie de lire la suite.
Dommage.
J'aurais bien repris un album de plus de "dent d'ours", à la place !
Une très bonne bd que se soit au scénario au dessin ou à la couleur. Une bd indispensable. Vite le tome 2.
Une très grande BD qui fait la part belle à une époque où l’Amérique se construit, et à une héroïne atypique et attachante dès ce premier tome.
Super scénario, dessins fabuleux, quoi dire de plus !
Années ‘20, USA-Canada
Être une femme et pilote, ce n’est guère évident en ces temps-là… Être métisse de mère afro-américaine et de père amérindien, c’est vraiment très compliqué ! Surtout aux USA ! Alors, imaginez que vous soyez une jeune femme métisse et que votre plus grand souhait soit de piloter ! Un rêve, oui ! Une réalité ? Inaccessible ! Et pourtant… Une femme va prouver que c’est possible. Son nom ? Bessie Coleman ! Non, ce n’est pas du cinéma ni une divagation romanesque ! C’est historique !
Les garde-côtes américains sont sur les dents. Un renseignement obtenu d’un contrebandier assure qu’un avion va survoler leur zone pour aller chercher des alcools au Canada. Ils ont pour mission de l’abattre… Et, effectivement, ils abattent un avion… Un avion avec insigne de pirate… Problème : l’avion est blanc, or, d’après les renseignements dont ils disposent, les avions utilisés pour le trafic d’alcool sont peints en noir… Pendant ce temps, Bessie continue à voler, complètement gelée, à bord de son hydravion qui transporte le comptable d’Al Capone, l’employeur de l’héroïque aviatrice. L’antipathique bonhomme est venu jeter un coup d’œil aux comptes des partenaires de Capone qui se méfie d’eux…
Critique :
Disons-le tout de suite : c’est un chef-d’œuvre à tout point de vue ! Le scénariste français, Yann, a sorti le grand jeu pour créer un scénario riche en rebondissements et promesses pour de futurs albums. Mais que les amateurs de véracité ne se fassent pas l’illusions : Bessie Coleman ne s’est jamais livrée au trafic d’alcool, ni pour Al Capone, ni pour qui que ce soit d’autre ! Comme indiqué dans l’ouvrage, c’est une fiction qui emprunte un personnage historique réel, une femme exceptionnelle, première pilote afro-américaine, pour lui faire tenir un rôle palpitant dans une bande dessinée de toute beauté… Mais complètement romancée… Tout en restant dans l’air du temps de cette époque-là, avec un trafic d’alcool bien réel, un racisme omniprésent et un Ku Klux Klan au sommet de sa puissance, notamment grâce aux sympathies du président des USA de l’époque, Woodrow Wilson. Il déclara notamment : « Les hommes blancs ont développé un instinct simple d'auto-préservation… jusqu'à ce qu'enfin ils fassent naître un grand Ku Klux Klan, un véritable empire du Sud pour protéger le Sud du pays ». C’est aussi ce président qui imposa la prohibition. Mais il n’a pas eu que des mauvais côtés. C’est lui qui accorda le droit de vote aux femmes… Il fit nommer le premier juge juif à la Cour Suprême… Mais c’est une autre histoire…
Le Belge Alain Henriet fait partie des dessinateurs exceptionnels dont jouit notre époque. Non seulement, il dessine avec énormément de talent les personnages, mais il reproduit de façon fabuleuse les avions, les vedettes, les trains… Tout est parfait dans le trait de Henriet ! Quant à la mise ne couleurs par USAGI, c’est un modèle du genre ! Et qui est USAGI ? L’épouse d’Alain Henriet ! Une des meilleures coloristes actuelles.
Ce trio de génie nous procure-là une BD absolument indispensable que vous soyez amateur d’aviation, de droits des femmes, d’histoire, … Ou tout simplement désireux de découvrir une histoire parmi ce qui se fait de mieux actuellement en matière de bande dessinée.