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C’est après avoir entamé la lecture du run de Chip Zdarsky sur la série Daredevil que j’ai voulu découvrir ce qu’il avait scénarisé auparavant. Rien de notable en vérité si ce n’est peut-être Sex Criminals et plus récemment une série secondaire de Spider-Man. Et c’est sûrement à la suite de cette dernière qu’est née l’idée de l’homme-araignée prenant de l’âge tout du long de ses aventures (Spider-Man: Life Story 2019, #1-6).
L’idée est plutôt originale même si Peter Parker a déjà vieilli avec ses lecteurs (du collège au lycée, de son mariage à sa paternité avortés, etc.) et que d’autres super-héros avant lui ont connu un alter ego plus âgé. De plus, cette idée cadrait bien en 2019 avec les quatre-vingt ans de Marvel. Seulement, l’exploitation qui est faite de celle-ci m’a un peu déçu. Le scénario concentre soixante ans d’aventures en six épisodes, il va à tout allure, se focalise sur quelques périodes marquantes – le Bouffon vert, Kraven, le Docteur Octopus, la Saga du Clone, Civil War, Venom, Miles Morales – et enchaine donc les scènes d’action toutes les deux pages. Rares sont les réflexions sur le temps qui passe, sur ces combats sans fin ou sur la postérité, ce n’est finalement qu’un comics comme un autre. Ainsi, s’il a assurément vieilli, Peter Parker n’a pas vraiment mûrit. Mais, n’étant pas un gros lecteur de Spider-Man, je suis sans doute passé à côté de quelques références ou clins d’œil qui apportent ce petit plus à la lecture.
La mini-série est illustrée par Mark Bagley, un dessinateur ayant officié de longue date sur plusieurs séries relatives au tisseur et notamment Ultimate Spider-Man avec Brian M. Bendis. Il s’en trouve à ce titre plus légitime que son scénariste pour parler de la vie de Spider-Man ; peut-être aurait-il fallu embaucher Dan Slott pour cet hommage ? Si sa légitimité n’est pas en cause, j’ai tout de même eu du mal à apprécier son travail. Je reconnais que c’est détaillé, propre, dynamique et efficace, soit probablement ce que le lecteur moyen attend d’un comics. Mais le style me parait impersonnel et je n’y trouve pas la patte de l’artiste.
L’album s’étant sûrement très bien vendu, Panini Comics l’a réédité sous pas moins de six couvertures différentes (une par décennie). Qu’il y ait parfois une couverture variante pour un événement ou une librairie en particulier, ok. Mais six ? Pour de la VF ? Et pour une réédition ? L’éditeur avait déjà eu cette pratique mercantile lors de la sortie de 5 Ronin. Les acheteurs de la première heure, qui demandent avant tout des albums abordables et disponibles en librairie, apprécieront ce sens des priorités…
C'est mon héro préféré. Je l'adore. Très bel article. Avec une description au top. Il n'y a plus rien à dire. Merci pour le partage.