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Une suite directe du 1er tome avec lequel elle forme un vaste et poignant pamphlet contre le régime carcéral en vigueur aux États-Unis au début du 20°siècle, et par extension contre l’oppression de l’individu en général. Mais nul discours partisan ou grande tirade moralisatrice ici. Riff Reb’s adapte Jack London avec intelligence et livre un diptyque plein d’aventure et d’inconnu, humaniste, poétique et puissant, davantage axé sur un dessin à la fois réaliste et onirique que sur les mots. Il parvient à en dire beaucoup plus ainsi et révèle la puissance de l’imaginaire, qui ne sert pas seulement à rêver, mais bel et bien à vivre.
Une œuvre troublante et passionnante à lire absolument.
Ce projet aurait pu être porté par Alejandro Jodorowski tant l’on retrouve ces thèmes et le traitement rude et poétique dans son œuvre. Comme expliqué sur la première partie, la découpe de l’ouvrage en deux volumes crée une césure artificielle qui fait commencer l’album sur une des incarnations, au Far-west au sein d’une caravane de colons. On enchaîne ensuite sur des bribes de vies éparses que le narrateur confesse avoir vécues de façon discontinue avant d’arriver à l’époque romaine dans le corps d’un orphelin viking devenu légionnaire dans la Judée de Ponce Pilate. L’incarnation suivante, la plus intéressante est celle d’une femme naufragée sur une ile déserte (apparemment un des seuls changements de Riff Reb’s par rapport au roman où le personnage est un homme), puis la dernière section nous transporte à l’âge de pierre avec un chasseur en quête d’un Totem, façon de boucler l’idée des visions et lien entre l’esprit et le Temps. Entre ces épisodes historiques l’auteur insère quelques séquences de conscience du prisonnier-supplicié avant une dernière séquence le menant à la potence.
Ce volume est donc très différent du premier en ce qu’il se concentre essentiellement sur des séquences sans lien entre elles ni véritable message hormis le fait que contrairement aux premières les personnages vont au bout de leur existence malgré des aléas tout à fait exceptionnels. Si le tome un dressait un pamphlet saisissant sur la condition carcérale, ce thème est ici plus lointain hormis sur la dernière séquence qui nous rappelle l’aberration du système et de ses « lois ». wp-1604400206798.jpgOn sent dans le déroulement de l’album le détachement de cet homme qui a appris tel un ascète à ne plus subir les tourments du corps jusqu’à se demander malgré les témoignages « paranormaux » qu’il nous livre, si la succession de ces différentes séquences d’existence ne trahit pas l’évolution psychologique de Darrel Standing vers un mysticisme détaché lui permettant d’accepter la mort.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/11/04/le-vagabond-des-etoiles-seconde-partie/
Par son dessin virtuose Riff Reb's établit des ponts temporels vertigineux entre les grands auteurs dont il s'inspire et sa propre interprétation actuelle de leurs oeuvres. Le Vagabond des Etoiles est une véritable mise en abîme de cette fusion artistique à distance, le dessinateur joue une partition graphique éblouissante tout entière au service du roman éponyme.
Riff Reb's n'a pas fini de nous surprendre, j'attends avec impatience son prochain opéra de papier.
Se plonger dans ce roman graphique, c’est un peu plonger dans un autre monde. En effet, ici se côtoient la dure réalité de la vie carcérale et un monde fantastique aux limites un peu floues.
Ce scénario nous narre donc l’histoire de Darrell Standing un prisonnier qui s’apprête à être pendu. Torturé par ses geôliers, il utilise les voyages astraux pour s’évader. Cette histoire s’appuie sur un texte de Jack London que je n’ai jamais lu mais une chose est certaine, cela donne envie de voir ce que cela peut donner. Cette première partie, nous présente le personnage principal et en brosse un portrait. Mais, c’est également l’amorce d’une autre aventure. En effet, au gré de ses voyages, Darrell Standing découvre ses vies passées. Pour moi, ce sont ces analepses qui sont les passages les plus intéressants car cela m’a permis de naviguer à travers le temps. Le scénario est donc suffisamment accrocheur pour que l’on ait envie de tourner les pages mais aussi pour attirer le lecteur vers un tome 2.
Le personnage central de Darrel Standing est très énigmatique mais il n’a pas su totalement me séduire. En revanche, j’ai cordialement détesté l’ensemble des bourreaux. Riff Reb’s a l’art de dépeindre les personnages et également de créer une atmosphère. Car au-delà de l’histoire, c’est l’atmosphère générale du roman graphique qui a marqué mon esprit. En effet, j’ai ressenti la noirceur de cette prison et cet effet d’enfermement. Les passages de tortures sont ignobles et on s’y croirait.
Vous vous doutez bien qu’avec un sujet comme celui-ci l’esprit graphique est plutôt sombre. Les traits sont fins et très contrastés. Cela fourmille de multiples détails. Les couleurs sont dans des nuances sombres conférant à l’ensemble une certaine touffeur. Les jeux d’ombres sont superbes.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette lecture et je languis mettre la main sur le volume 2 afin de découvrir ce qu’il va advenir de Darrell Standing.
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
L’album propose en deux volumes une adaptation du roman de Jack London paru en en 1915 et qui eut une grande répercutions sur le système carcéral américain, notamment par l’abandon de l’usage de la camisole. Riff Reb’s est un habitué de la collection Noctambule de Soleil, collection dont la maquette me laisse assez dubitatif quand à son côté accrocheur. Ainsi la couverture qui met en avant un auteur reconnu mais ne donne pas forcément envie de pousser la porte de la couverture… Le format est compact avec une citation en quatrième de couverture.
Darrel Standing est dans le couloir de la mort. Il nous raconte depuis sa cellule, plume à la mail, ce qui l’a mené là: le meurtre d’un collègue enseignant, la dureté de la vie carcérale, les tortures psychologiques et mentales des matons… et comment il a appris à s’évader psychiquement de son corps pour vagabonder de vie en vie, dans le passé du monde…
Pour ma première lecture d’un album d’une signature bien connue du monde de la BD avec près de trente-cinq ans de carrière, j’ai été marqué par l’ambition du projet et l’implication d’un auteur en pleine maîtrise de ses moyens. Si la couverture est franchement ratée, ce n’est absolument pas le cas des premières planches qui nous font entrer immédiatement dans l’album par une narration qui nous raconte la fin (et donc un récit a posteriori) et nous projette immédiatement dans une atmosphère onirique au design très réussi. Combien d’albums tardent à préciser leur propos au risque de perdre leurs lecteurs avant l’accroche? Ce n’est absolument pas le cas ici où les cent pages sont enchaînées avec envie tant l’abomination de la vie du pénitencier sidère et nous entraîne à vouloir savoir comment le narrateur va s’en sortir (… ou pas). Le jeu du récit est particulièrement réussi en ce qu’il nous annonce systématiquement que la suite va mal se passer alors que la planche nous montre déjà des horreurs… On est ainsi entraîné, ballotté comme un navire que l’auteur aime habituellement dessiner. [...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/11/21/le-vagabond-des-etoiles/
Je ne connais pas l’œuvre originelle de Jack London, je ne peux donc pas me prononcer sur la qualité de l’adaptation. Mais je suppose que Riff Reb’s lui a emprunté beaucoup de ses phrases et de son verbe tant l’écriture de cet album est poignante et ciselée. Dommage cependant que le format soit un peu juste car le dessin et les couleurs sont également remarquables, parfaitement adaptés à l’horreur de ce huis-clos carcéral.
Quand Darrell Standing, le personnage principal, acquiert une dimension presque mystique en devenant "le vagabond des étoiles", le récit prend force en démontrant que la volonté d’oppresser ne peut rien face à la volonté d’être libre.
Un album puissant, une leçon de résistance et d’humanisme. J’attends avec envie la 2ème partie.
Formidable cette BD !
Un sujet sombre, une histoire carcérale sidérante que Riff Reb's nous délivre avec maîtrise et sensibilité.
C'est beau, splendide même, fin, intelligent, poétique, très bien écrit.
Un régal !
J’adore Riff Reb’s ! J’adore Jack London ! Le premier nous offre le meilleur du deuxième. En effet, Jack London n’est pas que l’écrivain de « Croc blanc », « L’appel de la forêt » ou du génial « Belliou la fumée ». D’ailleurs, Riff Reb’s nous l’a déjà démontré avec « Le loup des mers », Jack London n’est pas uniquement l’écrivain des grands espaces blancs et de la ruée vers l’or. « Le Talon de fer », « Martin Eden », « Le peuple de l’abîme », « le cabaret de la dernière chance » ou bien encore le génial « bureau des assassinats » (même si celui-ci est un roman inachevé) sont des titres qui montrent l’étendue du génie et du talent de Jack London.
Pourtant, Jack London fait partie de ces écrivains humanistes torturés qui lui feront écrire des romans tournés vers le socialisme comme l’incroyable « Talon de Fer » qui est une véritable mise en garde contre les états totalitaires et le fascisme. Pourtant, comme d’autres auteurs, à cause de la drogue ? de l’alcool ? celui-ci nous propose un roman « Les mutinés de l'Elseneur » qui va totalement à contresens de ses écrits précédents. Du socialiste pur et dur, celui-ci dévoile une autre facette de sa personnalité qui donne à réfléchir.
Le vagabond des étoiles est un roman à part, un des rares de l’auteur que je n’ai pas lu. Je me réfère donc uniquement à ce que Riff Reb’s nous propose. Un roman contre la cruauté inutile et une réflexion sur l’atavisme, l’hérédité et le subconscient.
Darell Standing, professeur de son état, a assassiné l’un de ses collègues et mérite sans aucun doute la prison. Darell, loin d’être un saint, se prévaut de pouvoir juger de certains éléments du premier coup d’œil. C’est certainement cet orgueil disproportionné qui l’enverra derrière les barreaux.
Au pénitencier, on tentera de lui apprendre l’humilité de façon abjecte, manière qui déforme les esprits et va totalement à l’inverse de la raison. Sa malchance viendra de l’emprisonnement d’un certain Cecil Winwood, qui sans le connaître lui suspendra au-dessus de la tête une épée de Damoclès venue des enfers. Oui, Winwood va transformer le pénitencier en Pandémonium, peine capitale des enfers. Cet être fourbe et lâche, afin d’obtenir sa liberté fera croire que Darell a caché des bâtons de dynamites dans la prison.
Les matons feront leur possible pour lui faire avouer. Mis en isolement, son intelligence… non sa possibilité à réfléchir, supérieure à la normale, lui fera prendre contact avec deux autres détenus par un langage proche du morse. Les matons sont dupes, mais ne supportent pas les « toc, toc, toc » continus des échanges entre prisonniers et vont leur faire endurer le terrible supplice de la camisole.
L’évasion n’est pas uniquement physique. Dans la douleur, Darell va s’échapper dans des contrées inexplorées du subconscient et vivre des aventures dont on ne sait si elles dépendent de l’atavisme et du précédemment vécu par ses ancêtres ou de ce qui est en chacun de nous. L’amour, l’envie de le protéger, avec Philippa, et de se prendre pour un surhomme avec les duels pour défendre l’honneur de la dame. L’envie de tout recommencer à zéro avec cette caravane qui se rend en Californie ou bien encore lutter contre l’orgueil démesuré des hommes avec l’épisode en Egypte antique.
Un peu comme dans Papillon, et l’histoire d’Henri Charrière au bagne de Cayenne, cette première partie du « Vagabond des étoiles » nous montre l’horreur d’un emprisonnement inhumain. Dans le cas de Darell, outre sa malchance, son arrogance, et sa supériorité intellectuelle jouent contre lui. Oui, comme à la page 12, il peut traiter les matons de buses, mais ne jamais se soumettre dans un tel contexte, c’est nouer soit même la corde pour se pendre.
J’attends vraiment avec une impatience démesurée la suite de l’histoire si bien contée par l’auteur d’exception qu’est Riff Reb’s. Certes, le scénario est captivant à souhait mais le graphisme n’a rien à lui envier. Un travail d’excellence. Bravo Monsieur !
Riff Reb's est un auteur majeur, son graphisme singulier et méticuleux sert admirablement les grands textes.
Le Vagabond des Etoiles lui permet d'explorer de nouveaux temps et de nouveaux lieux avec le même talent qu'il avait déployé sur sa trilogie de la mer.
Attention ! Histoire forte qui ne laisse pas indemne, cette destinée carcérale fait remonter des dépôts nauséabonds et enfouis à la surface et vient troubler notre tranquillité d'esprit.