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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    italia Le 26/08/2024 à 23:58:24

    les tomes précédents m'avaient enchantés, mais encore une fois la même rengaine avec des pauvres afro americains qui sont victimes de la méchanceté des hommes blancs et de l'autre coté, les amérindiens eux sont toujours oubliés, apparemment ils n'ont jamais subi aucune méchanceté des peaux noires et des peaux blanche. Cela devient lassant

    ArvoBlack Le 12/07/2024 à 21:38:15

    "La Venin" ressemble aux premiers abords à un récit très classique de Western, mais la personnalité du personnage principal, Emily, va apporter un élan de fraicheur, du moins lors de sa découverte. Très expressive grâce aux traits de Laurent Astier, c'est avec un certain plaisir qu'on suit la revanche d'une femme devenue hors-la-loi. Les nombreux flashbacks permettent au récit de ne pas le rendre trop linéaire, même s'ils sont trop présents ; il impose le fait que le récit de l'enfance d'Emily fait partie intégrante de la femme qu'elle est aujourd'hui (en année 1900). Le dessin est très beau, les expressions et émotions des personnages sont très bien traduites en plus d'un découpage soigné et dynamique, à l'aide de paysages vastes et variés, on voyage au fil des saisons sur le continent américain. Une belle série, soignée avec une intrigue souvent remise en question et réajustée selon les twists du récit. Cependant, le récit fini par s’essouffler à partir du T4, où on ne reconnait plus vraiment la Emily battante et expressive des premiers tomes. Une sensibilité qui aurait pu lui donner une corde de plus à son arc de la personnalité, mais malheureusement, elle rentre rapidement dans un coté trop fleur bleue qui en seconde partie, la fait clairement passer en second plan. C'est terriblement affligeant de présenter les choses comme elles le sont dans le T5. L'excellente série lancé des 3 premiers tomes, nous font regretter le manque d'intensité des 2 derniers, avec un T5 qui n'en fini pas. Les dessins perdent aussi un peu en qualité sur le dernier tome : visages assez différents pour chaque dessin d'Emily, problème de morphologie, nez et yeux plats. Bref, il aurait vraiment fallu changer un bon nombre d'arcs narratifs pour rester dans la même veine que les premiers tome de la série et ne pas tomber dans le médiocre : les agents Pikerton sont des guignols qu'on balade partout, ils n'apportent dans grand chose à l'ensemble. C'est dommage pour cette série qui avait quelque chose d’intéressant, mais malheureusement trop inconstante.

    MERRY1 Le 11/05/2024 à 19:29:24

    Je n'ajouterai rien de plus à l'avis de "Tourisme-amateur", avec lequel je suis en complet accord.
    Dommage.

    BudGuy Le 12/03/2023 à 12:40:04

    Avec cet ultime opus de 'la Venin', il est venu l'heure des explications et autres révélations sur le pourquoi du comment du peut-être.

    Nous aurons donc la droit à une apparition de quasiment tous les précédents personnages encore vivant et une conclusion pour chacun et cela au détriment de la cohérence du scénario. En effet, c'est capillotracté à l'extrême et il faut digérer des retournements et autres éléments difficilement plausibles.

    Au fil de cette aventure, il y aura eu un thème qui sera revenu tout le temps et qui atteint son paroxysme ici, il s'agit de la manipulation: tous les personnages auront été manipulés à leur détriment pour des enjeux qui les dépassaient. Finalement la Venin saura se défaire de tout pour redevenir maîtresse de son destin.

    Au final, une saga qui aura été sympathique à suivre dans son ensemble malgré son flagrant manque de subtilité, ses incohérences et ses gros sabots lourds bien progressistes dans la figure du méchant patriarcat blanc hétérosexuel raciste phallocrate oppressif !

    Touriste-amateur Le 08/02/2023 à 23:54:33

    J'aime lire des avis pour me décider, lorsque j'hésite, si j'achète ou pas un album. Et c'est aussi pour cela que j'en écris!

    Il est clair que si on en est au 5ème opus, on va l'acheter! Mon avis ne servira donc qu'à exprimer mon désarroi devant ce très moyen tome.

    Si les dessins restent agréables, le scénario est tout simplement "abracadabrantesque", pour ne pas dire totalement irréaliste et nullissime. Je ne donne pas d'exemple pour ne pas spoiler votre lecture.
    Comme pour le tome4, la multiplication des flash-back dont il est difficile de comprendre l'utilité n'aide pas à suivre le fil de l'histoire.

    Deux points sympa cependant: Il y a une rupture dans le scénario par rapport à la quête d'Emilie lors des 4premiers albums, d'une part. Et d'autre part, il y a un clin d'oeil (par moment perturbant) à tous les seconds rôles rencontrés lors des précédents opus.

    En bilan, une série quand même assez agréable à lire avec 3 premiers albums de grande qualité, un quatrième qui sème le doute et le cinquième bien en dessous de tout. Et elle s'étale "assez rapidement" sur 4ans pour 5albums, ce qui est très correct.

    Yovo Le 05/12/2022 à 20:03:48

    :::: AVIS POUR L'EDITION GRAND FORMAT ::::

    Le trait de L. Astier n’est pas des plus fins mais il colle au background et sait lui insuffler de l’énergie et un style graphique de qualité.

    Je serais en revanche plus mesuré sur le scenario, comme pour les tomes précédents. La vengeance d’Emily tient la route mais elle n’arrive jamais à capter pleinement mon attention, par manque de crédibilité dans sa trame et ses retournements de situations.
    De même, la volonté de l’auteur de vouloir absolument traiter de sujets sociétaux – ici la persécution des Noirs et l’oppression des ouvriers – alourdit le propos puisque ses intentions, certes louables, se devinent constamment. La subtilité n'étant pas forcément son truc...

    Malgré cette pesanteur visible sur le fond comme sur la forme, la lecture reste néanmoins détonante et divertissante.
    Une série agréable et rythmée qui vaut le coup.

    Yovo Le 16/02/2022 à 21:58:40

    :::: AVIS POUR L'EDITION GRAND FORMAT ::::

    Autant être clair, ce n'est pas le scenario que je plébiscite dans ce 2° tome.
    Les personnages - et surtout les décors - sont bien traités mais l'intrigue est trop peu crédible, ou disons trop banale, pour venir m'interpeller.

    C'est plutôt le rythme et le sens du découpage de L. Astier que j'apprécie. Il se dégage de ses pages une énergie qui rend la lecture accrocheuse.

    D'ailleurs, à moins d'être allergique au noir & blanc, cette série gagne à être lue dans l'édition grand format qui bonifie le dessin en révélant sa richesse et en lui apportant une force que la version courante peine à atteindre.

    BudGuy Le 22/01/2022 à 21:09:00

    Suite et bientôt fin de la quête vengeresse de la Venin.

    L'histoire est toujours divertissante à lire via les analepses toujours bien dosées. Néanmoins, le récit accumule (encore) des ratés avec notamment les retrouvailles avec la mère d'Emily totalement anecdotiques, le fait de voir Emily tomber amoureuse de sa prochaine cible et de la voir vite disparaître au détour de quelques planches (tout ça pour ça sérieusement…).

    Les hasards scénaristiques font bien les choses puisque tout le monde connaît tout le monde à croire que New York n'est pas aussi grand que cela. Ajoutons à cela le quota lesbien (était-ce vraiment nécessaire ?) et nous obtenons l'opus le plus "faible" de la série pour le moment.

    Je suis quand-même bien curieux de connaître le fin mot de toute cette histoire rocambolesque.

    thieuthieu79 Le 19/01/2022 à 12:12:31

    Emily continue sa quête vengeresse, même si celle-ci n'est plus vraiment motivée par l'assassinat de sa mère, mais plutôt par le but de connaître tout ce qui c'est passé cette fameuse nuit là, et de savoir pourquoi..
    Car cela dépasse de très loin, tout ce qu'elle a pu imaginer.
    On change encore d'univers, de décor et d'ambiance et on prend toujours plaisir à poursuivre l'aventure aux côtés de La Venin. Cette série est incroyablement puissante et diversifiée, et vu le Chliffanger de fin d'album, le grand final risque de conclure La Venin avec son lot de surprises et de révélations.

    Touriste-amateur Le 10/01/2022 à 19:48:20

    J'ai adoré le dessin et les couleurs. J'ai été transporté comme par magie dans le New York du début du vingtième siècle.

    Par contre, j'ai trouvé cet opus en dessous des 3 précédents concernant le scénario. C'est compliqué, voire par moments improbable comme l'héroïne qui tombe amoureuse de l'homme qu'elle est sensée tuer. Idem pour la rencontre catastrophique avec sa mère si longtemps crue morte. Et pareil pour ces nombreux allers-retours dans le temps qui m'ont un peu perdu. Boff...
    D'ailleurs, si quelqu'un pouvait m'expliquer : Pourquoi les répétitions de la comédie musicale ont lieu en novembre1900 et la première en ... octobre? J'ai relu plusieurs fois les 15premières pages, pensant que c'est moi qui n'ai pas compris, mais je ne trouve toujours pas ...

    Enfin, même si ce n'est qu'un détail: Ni le titre, ni la couverture ne m'ont sembler avoir un lien avec cet album!

    A la fin, de nombreuses ombres sont levées (Qui-Est-Qui,.. Pourquoi l'Indien...) mais ça reste brouillon dans mon esprit.

    J'espère que le dernier tome remettra tout ça dans l'ordre pour retrouver le bonheur de lire comme dans les 3premiers.

    Yovo Le 08/01/2022 à 13:08:46

    Devant l'avalanche de parutions qui submerge les étals, j'avais fait l'impasse sur La Venin lors de sa sortie, non sans avoir hésité.

    Mais quand j'ai vu que Rue de Sèvres allait ressortir chaque tome en grand format N&B (tout ce que j'aime) ce fut l'opportunité de rattraper mon retard en m'offrant le premier et je ne le regrette pas.

    "Déluge de feu" est un bon album.
    Il ne fait certes pas dans la dentelle ! Mais malgré la trame classique et les clichés, les rebondissements s'enchainent sans mollir en impulsant un rythme hyper dynamique, boostés par des cadrages très efficaces. Emily - mélange de pin-up badass et d'ange de la mort - en devient une héroïne attachante et suivre sa cavale, aussi invraisemblable soit-elle, est un vrai plaisir.

    Du coup, je suis bien content de découvrir enfin la série dans cette belle édition, écrin idéal au dessin bien typé de L. Astier.

    BudGuy Le 02/06/2021 à 17:46:48

    Après un premier tome intéressant et bien ficelé, un deuxième tome toujours bien mené, le troisième poursuit sur la même lancée avec toujours la même approche: nous suivons l'histoire principale axée sur la vengeance d'Emily, qui au fur et à mesure, l'amène à rencontrer divers personnages sur sa route, entrecoupée de séquences autour de sa très mouvementée jeunesse.
    Le procédé est bien dosé permettant un juste équilibre qui ne lasse pas, mais bien au contraire apporte encore plus d'intrigues ou de révélations au niveau du scénario.
    Les dessins d'Astier sont corrects et le découpage est astucieusement bien pensé pour alterner les séquences d'autres époques.

    Néanmoins, je dois émettre des réserves sur quelques points dans ce nouvel album. En effet l'accent est mis sur les inégalités sociales et "raciales" dans le sens où tel un collier de perles, l'auteur accumule les poncifs politiquement très orientés avec notamment:
    - Le cliché du méchant mâle blanc plein de concupiscence envers la noire, qui porte un long et gros cigare à la bouche pour en rajouter sans aucune subtilité
    - Le mot "patriarcat" qui est lâché gratuitement au détour d'un dialogue (correspondant à un des mots-clés du féminisme idéologique), c'est de l'opportunisme de bas étage
    - la revanche des opprimés/minorités

    C'est légèrement contrebalancé par "un peu" de nuances mais ce n'est pas assez pour faire passer la pilule justice socialo-féministo-correct. Déjà dans le tome précédent, la religion en prenait pour son grade et j'avais trouvé cela un peu facile et cliché.

    Reste un bon divertissement.

    Touriste-amateur Le 15/04/2021 à 09:50:03

    Cet avis vaut pour les 3premiers albums que j'ai lu d'une traite!
    Le scénario est parfait, avec des rebondissements, aucune planche inutile pour "occuper les pages". On se régale du début à la fin.
    J'ai juste été un peu perturbé par les flash-back fréquents sur l'enfance d'Emily, par moments j'avais un peu de mal à comprendre pourquoi on revenait tout d'un coup en arrière.
    Je suis fan des USA (Histoire, paysages) et j'ai apprécié le travail de recherche et la justesse et le détail des dessins.
    Vraiment un très-très bon moment de lecture.

    mike1303 Le 07/02/2021 à 16:02:21

    Trés bonne série aprés avoir lu les 2 tomes.
    Dessins superbes, bon scénario, bon rythme , du suspense , ...
    De trés belles planches.
    J'ai hâte de lire le tome 3.
    Je conseille.

    thieuthieu79 Le 26/12/2020 à 14:16:57

    On poursuit avec passion le périple de "La venin" dans sa quête de vengeance. 3ème album, 3ème cible à abattre. Cette fois il s'agit du patron des exploitations pétrolières de Oil Town. Comme avec son prédécesseur, cet album n'a presque plus rien d'un western tant Laurent Astier cherche à renouveler le genre. L'injustice sociale est le thème prépondérant à travers lequel notre héroïne va avoir du mal à garder son sang-froid.
    On sent une véritable accélération du rythme et des évènements. Emily n' a jamais été aussi près de se faire arrêter, et aussi proche d'y laisser sa peau. L'étau se ressert autour d'elle si bien que l'avenir n'a jamais été aussi incertain.
    Les flashbacks toujours présents, toujours aussi intelligemment placés et toujours aussi percutants, permettent d'approfondir l'univers et d'en savoir plus sur ce fameux personnage de Michael Draf.
    Les révélations des dernières pages de l'album relancent toute l'aventure et toute la quête d'Emily.
    Graphisme et dessin sont toujours de qualité et la colorisation sert toujours parfaitement bien l'univers.
    Cette série est devenu incontestablement un indispensable du genre qui a su révolutionner ses classiques, pour nous faire vivre une belle aventure que l'on a hâte de poursuivre, tant celle-ci annonce encore de très belles choses.

    kingtoof Le 05/12/2020 à 18:30:36

    Un 3ème tome qui se lit bien.
    Le contexte historique est bien développé, Laurent Astier nous offre un vrai travail de recherche en profondeur.
    Cependant, le scénario présente des facilités qui finissent par devenir agaçant à la longue.
    Cet album ne mérite pas 4 étoiles et encore moins 5 !!!

    bd.otaku Le 17/11/2020 à 16:05:45

    « La mortelle randonnée » d’Emily alias « La Venin » continue. Voici de retour l’héroïne imaginée par Laurent Astier moins d’un an après la sortie du tome II aux éditions Rue de Sèvres. Dans un troisième opus intitulé « Entrailles », elle poursuit son dessein mortifère pour châtier les tortionnaires de sa mère devenus depuis leurs années universitaires des notables régnant aux quatre coins du pays. Après avoir réglé son compte au politicien Eugene Mc Grady, puis au révérend Allister Coyle, elle a l’intention de s’attaquer à Drake devenu un puissant industriel en Ohio.
    Mais elle est de moins en moins une pauvre cowgirl solitaire car elle désormais accompagnée de Claire, la petite orpheline qu’elle avait tirée des griffes du révérend au tome 2 et de Susan, une jeune femme noire qu’elle a sauvé des exactions du Klan…. sans compter les Pinkerton, le sergent mis à pied par sa faute et les chasseurs de prime : tous sont à ses trousses car la récompense pour sa tête a encore augmenté !
    La mécanique semble bien huilée (oui, je sais, jeu de mots un peu douteux pour une histoire qui se déroule au pays de l’or noir !) : un tome, une région des Etats-Unis, un homme à abattre. Or, une fois de plus, Laurent Astier prend le contrepied de ce qu’on attend : dans ce troisième album, la vengeance arrive au tout début. L’essentiel n’est plus là.
    Dans « Entrailles » plus de références explicites aux célèbres westerns comme dans les tomes précédents. Si le tome inauguraI s’ouvrait sur un hommage assumé à Sergio Leone et à « Il était une fois dans l’Ouest » et si le deuxième faisait un beau clin d’œil à « Sierra Torride », ici l’intérêt est ailleurs. Laurent Astier s’attache d’abord beaucoup plus au désarroi d’Emily. Il montre comment la rage peut secouer « ses entrailles » et la violence dont elle peut faire preuve. Alors qu’elle semblait jusqu’à présent être une Nemesis implacable qui avait tout prévu, elle déraille … Elle est présentée ici comme humaine, trop humaine : à la fois dans les flashbacks de l’enfance qui mettent en scène à nouveau la perte et l’errance après une pause idyllique en Floride - alors qu’elle avait trouvé l’amour maternel qui lui manquait auprès d’une tante ni intéressée ni déséquilibrée mais aimante pour changer- mais aussi dans son effondrement en tant qu’adulte suite à des révélations que nous nous garderons bien de vous divulguer ! Enfin, le tome innove surtout dans l’expansion des horizons.
    En effet, l’auteur traite ici de la société américaine et de ses failles dans le Sud (Alabama) puis dans l’Ohio. On s’éloigne donc des régions traditionnellement dévolues aux westerns. Il faut dire que la période s’y prête : la frontière est fermée, la société industrielle moderne a fait son arrivée sur le nouveau continent et les ressentiments perdurent après la guerre civile formant un explosif cocktail riche en histoires potentielles. Dans la saisissante scène d’ouverture, on voit ainsi des notables membres du Klan (un shérif, son adjoint et même un sénateur ) se livrer à l’incendie d’une ferme de noirs, lyncher le mari et envisager d’en violer l’épouse tandis qu’on assiste ensuite à l’exploitation d’ouvriers dans une ville minière. Dans la gamme chromatique utilisée tout comme dans les dialogues des personnages, l’auteur établit un parallélisme : les noirs et les gueules noires, ceux qui fouaillent « les entrailles » du sol, sont les damnés de la terre et y vivent un véritable Enfer.
    Point de mythification ni de rêve américain ici. D’ailleurs, la seule référence littéraire présente dans ce tome est un extrait du « Tom Sawyer » de Mark Twain : là encore un Amérique rêvée, fantasmée, gentiment WASP et proprette. N’est-ce pas un hasard que le passage choisi soit celui du blanchiment de la barrière de tante Polly à la chaux ? En effet, les westerns du 9eme art (« Marshall Bass » mis à part) et encore plus du 7e art sont traditionnellement aussi blanchis à la chaux hollywoodienne : on n’y voit guère de Noirs, très peu d’ouvriers et les femmes y sont soit entraineuses de saloon soit des utilités. S’appuyant sur de nombreux documents iconographiques (qu’on peut retrouver comme à chaque fois dans « les cahiers d’Emily ») et sur « Une histoire populaire des Etats-Unis » d’Howard Zinn, Laurent Astier répare cela et nous montre l’Amérique comme on ne la voit pas souvent. Emily se mue en passionaria et souffle le vent de la révolte épaulée par les femmes de mineurs. D’ailleurs sur la couverture, elle ne brandit pas un fusil ou un revolver mais une simple pelle, l’instrument des travailleurs. Susan, la jeune femme noire, est une sorte de double d’Emily : aussi pugnace, déterminée et franche. Elle se fait, elle, le héraut de la cause afro-américaine et permet aussi à Emily d’évoluer. Un seul bémol, on regrettera qu’elle soit parfois croquée de façon stéréotypée et peu flatteuse.
    En transformant son héroïne en une Louise Michel à colts et Stetson, Astier crée un écho avec des situations actuelles (place des femmes dans la société, grèves ouvrières, manifestations gilets jaunes et mouvement Black Lives Matter) qu’il souligne malicieusement dans des dialogues à l’anachronisme assumé.
    Finalement « la Venin » fonctionne un peu comme la série concept des frères Maffre « Stern » qui aborde un genre littéraire différent à chaque tome. Ici, on pourrait dire que Laurent Astier s’amuse à revisiter des catégories de films : après le thriller puis le film catastrophe, il aborde la chronique sociale. Il double ce défi d’une contrainte graphique : après avoir traité du feu dans le tome 1, et de l’eau dans le deuxième, il s’intéresse à un troisième élément, la terre dans celui-ci et adopte à chaque fois une palette chromatique adéquate, épaulé cette fois par son frère Stéphane.
    Comme le montrent ces jeux littéraires, l’ensemble est extrêmement pensé. Même si la maquette est sensiblement identique d’un tome à l’autre ( une histoire principale, des flashbacks sur l’enfance , les voyages d’Emily enfant et adulte en pages de garde et les Cahiers à la fin), les surprises et les dépaysements abondent. C’est toujours jubilatoire pour le lecteur : le dessin est beau, les pièces du puzzle se complètent petit à petit, il y a du suspense … mais cette « road bd » est aussi plus sombre et donne matière à réflexion … Une fois de plus, une réussite ! Nous avons hâte de retrouver cette fille de l’air dans « Ciel d’éther » !

    timou Le 15/11/2020 à 19:46:18

    Laurent Astier continue à nous tenir en haleine avec un scénario plein de rebondissements et la qualité de son dessin qui en fait un auteur majeur de la nouvelle génération.

    livressedesbulles Le 09/11/2020 à 08:54:27

    Vous connaissez tous la Venin, où l'on suit l'histoire d'Emily cette jeune femme qui poursuit sa quête de vengeance à travers les Etats-Unis.
    Dans "Entrailles", elle remonte vers le nord de l’Amérique où le pétrole coule pour trouver Drake, l'une de ces cibles, qui s'est reconverti en exploitant tyrannique de l'or noir.
    Accompagnée de la petite Claire depuis la fin du tome 2, elle rencontre Susan qui a perdu son mari tué par le Ku Klux Klan au tout début de l'épisode... Notre héroïne est toujours suivie par l'indien et par Mr Graf.
    ~
    Dans cet épisode Laurent Astier, nous en dévoile plus sur l'indien et sur la vie d'Emily. Il réussit à nous surprendre encore avec ce nouveau tome. Il nous bouscule d'intrigue en intrigue ce qui présage d'une suite passionnante. Comme à chaque fois que l'on termine un tome on a qu'une envie lire la suite.
    ~
    En même temps que le tome 3, le tome 1 en version luxe N&B est sortie et dès la couverture j'ai pris une grosse claque. Avec un format bien plus grand on profite des dessins magnifiques de l'auteur... Je ferais une publication pour vous montrer les différences et le charme incontestable du Noir et Blanc.

    Erik67 Le 28/08/2020 à 23:36:20

    J'ai toujours eu un faible pour les femmes de caractère qui ne font pas dans la concession. J'adore la vénin même si elle va provoquer un déluge de feu dans une paisible bourgade américaine en l'an 1900. Il s'agit d'une vengeance dont on ne connaît pas encore tous les aboutissants mais cela viendra.

    En effet, l'histoire oscille entre son passé de jeune fille dont la mère était prostituée dans un saloon et 13 ans après où elle revient pour régler ses comptes au gouverneur de l'Arizona. J'avoue avoir passé un agréable moment de lecture même s'il n'y a rien de vraiment nouveau sous le soleil.

    Au final, un bon premier tome qui inaugure d'un bon western dans la plus pure tradition de l'Ouest. Dessin et mise en scène sont au rendez-vous pour une bonne série.

    jmarcv Le 19/03/2020 à 18:48:57

    Pour ma part c'est assez rare, mais malgré le fait que je n'ai pas lu le 1er tome, j'ai énormément apprécié cette BD. En plus le scénariste a fait en sorte que les réferences au passé soit en flash back. Tout est très fluide, l'histoire, les dessins. Une très bonne BD

    thieuthieu79 Le 03/03/2020 à 11:51:00

    Ce deuxième album riche en rebondissements a véritablement monté d'un cran. Autant je reprochais au 1er tome de beaucoup trop réutiliser les codes du western sans les révolutionner (saloon, prostitués, indiens, désert, vengeance...), autant ce second tome les abandonnent complètement, à tel point qu'on a presque plus l'impression d'être dans un western. Et ça me plait énormément !!! Orphelinat, religion, océan, ouragan, New York et tempête de neige sont nos compagnons de route.
    Les flash-back racontant la jeunesse d'Emily sont plus nombreux et eux aussi beaucoup plus intéressants pour l'histoire. Ils sont intelligemment placés pour être au plus près de l'intrigue principale, et notamment de la quête vengeresse d'Emily. Cela nous permet de comprendre comment et pourquoi elle en est arrivée là, et en quoi cela influe ses décisions.
    Noirceur, violence, drames et insécurité sont omniprésents tout au long de l'album (alors que dans son prédécesseur ces éléments étaient complètement inexistants). L'auteur a d'ailleurs parfaitement mis en parallèle cette violence humaine avec la violence de la nature. Cela confère à l'ensemble encore plus d'angoisse et de profondeur. On sent bien que des choses terribles vont arriver.
    Mais cela est aussi du au superbe dessin, et notamment aux visages menaçants dont les expressions sont puissantes. C'est un régal.
    Les décors sont eux aussi maîtrisés, avec notamment toute la scène se déroulant de nuit pendant l'ouragan qui est une des plus belles qui m'ai été donné de voir en bande dessinée.
    La série étant prévue en 5 tomes et Emily ayant 5 cibles à abattre, on se doute bien qu'il y aura une intrigue propre pour chaque album mais avec un fil conducteur sur l'ensemble de la série.
    Deux autres points positifs présents sur tous les albums.
    D'abord, les carnets d'Emily en fin d'album qui donnent encore plus d’authenticité à l'histoire.
    Ensuite, les parcours tracés (en 2ème et 3ème de couverture) qui permettent de suivre géographiquement le périple d'Emily enfants (avec les flash-back) et adulte. Cela permet aussi de nous repérer et de nous situer dans l’histoire.
    Même si je trouve que La Venin a traîné de la patte sur le premier tome, c'était sans doute pour installer tout le background, qui du coup a pu dans ce second tome déployer pleinement tout son potentiel.
    La série se place sans hésiter parmi les plus grandes et les plus maîtrisées du genre. J'ai hâte de lire la suite.

    kingtoof Le 23/02/2020 à 18:48:12

    Les deux premiers tomes sont sympas.
    Cependant, la trame de fond est très classique, avec une histoire de vengeance.
    De plus, je trouve le second tome nettement moins réussit, par exemple je trouve que l'héroïne se sort de nombreuses situations par chance ou grâce à son "ange gardien indien", qui lui aussi m'exaspère par sa façon d'être toujours là au bon moment...
    Après, le scénario est intéressant et l'on a envie de connaître la suite, les dessins sont bons et les carnets d'Emilie en fin d'album sont très enrichissants, un véritable plus à l'histoire.

    minot Le 18/02/2020 à 22:08:20

    Il y a du KILL BILL dans ce western ! Cette histoire de vengeance est menée tambour battant; ça fusille et ça canarde dans tous les sens. L'héroïne a du charme et du caractère, et les personnages secondaires sont assez bruts de décoffrage. Une lecture très sympa pour ma part, d'autant que le dessin très dynamique est remarquable.

    timou Le 02/02/2020 à 12:50:30

    Un western moderne avec un scénario très riche et un dessin agréable….
    Un bon moment de lecture avec une héroïne très sexy.
    On attend la suite avec plaisir.

    kurdy1207 Le 16/01/2020 à 09:52:32

    Emily, la Venin, poursuit sa vengeance dans un orphelinat au Texas dans la ville de Galveston en ce faisant passer pour une bonne sœur. Sa cible : le révérend Allister Coyle ! Celui-là même qui bien des années plus tôt avait voulu acheter Emily dans un bordel de la Nouvelle Orléans.

    Tout ne va pas se passer exactement comme elle l’avait imaginé bien qu’au bout du compte le résultat soit là.

    L’album est truffé de « flash-back » qui reviennent sur la vie d’Emily. Vie empreinte de fuites et de malheurs divers qu’elle doit surmonter et qui vont forger son caractère.

    Laurent Astier nous délivre une suite aussi flamboyante que le tome 1. Le scénario, plein de surprises, est prenant et les allers retours sur la vie d’Emily ne sont pas un frein à la fluidité de l’histoire qui profite d’un graphisme de haute volée. Bravo et vive la suite !

    bd.otaku Le 11/01/2020 à 13:09:02

    L’été meurtrier

    Oklahoma, Fort Sill, Août 1900 : les hommes du colonel et les agents Pinkerton partis à la poursuite d’Emily rentrent bredouilles : « La Venin » leur a filé entre les doigts et la fille du gouverneur qu’elle a abattu dans le T1 a mis sa tête à prix. Désormais tous les chercheurs de primes de l’Ouest vont être à ses trousses. Au même moment, Emily toujours déguisée en nonne arrive à Galveston, Texas, et se rend dans l’orphelinat pour jeune filles dirigé par le révérend Coyle. Est-ce juste un stratagème pour échapper momentanément à ses poursuivants et pouvoir se reposer avant de repartir ? Pas sûr …

    De « la Poison » à « la Venin »,

    La couverture de ce deuxième tome semble rendre hommage, une fois encore, au western et plus particulièrement au film « Sierra torride » dans lequel une jeune prostituée - interprétée par Shirley Mac Laine- se déguisait en nonne pour échapper aux hommes à ses trousses; mais, comme dans le premier tome qui s’ouvrait sur un hommage à « il était une fois dans l’Ouest » pour s’en démarquer presque instantanément, Emily nous bouscule et nous emmène là où on ne l’attend pas !

    Dans cet album, elle est « infiltrée », comme la jeune policière Claire/Clara l’héroïne précédente de Laurent Astier dans un milieu qui n’est pas le sien. Elle va y découvrir des choses qu’on aimerait bien laisser cacher comme la mort inexpliquée de l’une des jeunes pensionnaires ; elle va aussi assister à la tentative de suicide d’une autre petite fille qu’elle va sauver. Pour cette partie de l‘intrigue, Astier a peut-être été influencé par les scandales de pédophilie au sein de l’église qui agitaient la France au moment de l’écriture de cet album mais cette dimension « polar » a surtout pour vocation de développer le personnage principal.

    En effet, même si nous en avions eu un aperçu avec son geste pour les Indiens de Fort Sill, nous percevons davantage ici comme elle est capable d’empathie et n’agit pas simplement comme une machine tendue vers sa seule vengeance. Elle s’humanise et montre des sentiments presque maternels.

    Itinéraire d’un(e) enfant (pas) gâté(e)

    La petite orpheline, Claire, qui lui ressemble beaucoup physiquement permet également de relancer les flash-backs sur l’enfance d’Emily. Comme dans le tome 1 nous retrouvons en pages de garde le double itinéraire de l’héroïne éponyme : son voyage en tant qu’adulte et celui qu’elle effectua enfant. Dans ces retours en arrière signalés graphiquement par un arrondi des cases elle apparaît déjà en fuite perpétuelle : elle tente d’échapper aux agresseurs de sa mère et se retrouve successivement à New York puis dans le Tennessee. Les flashbacks sont plus développés dans ce second opus, moins dans l’action et plus psychologiques. D’une façon presque naturaliste, ce retour à l’enfance nous donne des clés pour comprendre la personnalité de la Venin en dressant un réseau d’échos et de parallélismes entre la situation de Claire et celle qui fut la sienne : trahie par ceux qui devaient la protéger, élevée à la dure dans un puritanisme absurde.

    Les références aux classiques de la littérature américaine effectuées par le scénariste permettent de justifier le côté lettré de la jeune femme (et rend donc vraisemblable l’écriture des « Carnets » qu’on trouve à la fin du livre) mais dressent aussi un portrait en creux. Dans le tome 1, elle citait ainsi « La lettre écarlate » d’Hawthorne qui rappelait sa situation d’enfant née du péché ; dans les flashbacks du tome 2, on la voit dévorer « Le Prince et le pauvre » de Mark Twain qui est fondé sur l’usurpation d’identité et l’idée que l’habit fait le moine , or comme le rappelle l’un des agents qui est à ses trousses, elle est « passée maître dans l’art de se déguiser » . Enfin, quand elle est à l’orphelinat, elle cite Melville au révérend Coyle et raconte l’histoire de « Moby Dick » aux petites filles. Or, ce dernier roman est fondé sur le thème de la vengeance : Achab poursuit le cachalot jusqu’à en devenir fou parce qu’il lui a arraché une jambe. Emily poursuit, elle, les assassins de sa mère …


    V comme …Vendetta !

    …ou V comme Venin ! Le tome 1 débutait « in media res » par un flashback en 1885 dans un bordel luxueux où William (un habitué des lieux, il y vient depuis ses 15 ans) profitait des charmes de ces dames en compagnie de quatre amis de son université et découvrait la petite Emily sur laquelle ils jetaient tous leur dévolu. Ils étaient cinq dans cette scène d’exposition, cinq comme les cinq actes d’une tragédie, cinq comme les cinq tomes de que comptera la série !

    Dans le tome 1, on comprenait que Eugène O Grady, le sénateur froidement assassiné par Emily était l’un d’eux ; dans ce deuxième tome qui développe la dramatique soirée à Yale de décembre 1887, on en rencontre un autre et l’on devine donc que chaque volume restant devrait être consacré à la traque puis à l’élimination méthodique des agresseurs de Liberty. Ici, Emily rappelle une autre actrice à qui elle se met étrangement à ressembler : Isabelle Adjani dans « L’été meurtrier » …

    Dans ce tome 2, on n’est plus dans un tome d’exposition donc l’intrigue se resserre et s’éclaire : on a davantage l’impression de savoir où l’on va (quoi que …), mais l’on se demande cependant pourquoi l’éclaireur apache la suit comme son ombre, à qui s’adresse les câbles qu’Emily envoie, qui est le Michael Graf qui apparaît dans les dernières pages dans le lieu mythique et légendaire qu’est Tombstone (la ville de « règlement de comptes à OK corral) et ce qui s’est réellement passé lors de la nuit de décembre 1887 …

    Laurent Astier nous laisse donc avec tout un tas de questions non résolues et effectue un tour de force scénaristique et graphique en convoquant en arrière fond de cette histoire déjà palpitante un événement historique qui ajoute une dimension supplémentaire et grandiose à son album. On a l’impression de se retrouver dans un film catastrophe dans des pleines pages somptueuses et terrifiantes aux couleurs superbes !

    C’est bien une « lame de fond » parce que c’est un western innovant qui balaye tous les stéréotypes sur son passage (en rendant cependant toujours hommage au genre) et emprunte à divers courants : le polar, le film catastrophe, le roman d’analyse psychologique et même la peinture américaine car l’enfance dans le Tennessee n’est pas sans rappeler les tableaux de Winslow Homer. C’est à la fois très visuel et très écrit et extrêmement bien construit. La composition est toujours très dynamique et novatrice avec une alternance de plans, de tailles et forme de vignettes, des empiètements de dessins ou de phylactères d’une vignette à l’autre, des incrustations. Ça bouge beaucoup et pourtant on nous présente des personnages complexes et finalement attachants.

    L’auteur nous donne rendez-vous en janvier de chaque année pour la parution d’un nouveau tome… Une année à patienter : ça va être très long tant « la Venin » est une série addictive!

    Ogrimoire Le 25/11/2019 à 11:27:29

    Quand vous avez Duke et Undertaker dans vos références, vous avez à la fois très envie de découvrir de nouvelles bandes-dessinées dans une ambiance western, et à la fois vous avez peur d’être déçu. C’est sans doute ce qui a fait que j’ai attendu un moment avant de me procurer ce premier tome…

    Mais ce premier tome est littéralement explosif ! Franchement, l’auteur nous embarque dans un tourbillon tout au long de l’album, il n’y a aucun temps mort ! C’est haletant ! Je pense que ce côté explosif du premier tome est dû au caractère bien trempé, déterminé et un peu tête brûlée de l’héroïne… Ou bien est-ce à cause des planches vives et très colorées que le rythme nous paraît très soutenu ?

    Laurent Astier nous embarque vraiment dans un western très réaliste qui sent bon la poudre, les chevaux, l’alcool et le sang… Il nous dépeint la complexité de cette société américaine du début du XXe siècle : les américains commencent à composer avec les indiens. Ceux-ci ne sont pas les « sauvages » que l’on a souvent décrit, mais des hommes à qui l’on a pris des territoires… Emily se fond parfaitement dans cette société dans laquelle les hommes, parfois lâches et souvent opportunistes, ne se caractérisent pas par leur côté tendre…

    On referme ce premier tome sans connaître toutes les raisons et les buts d’Emily mais on a vraiment hâte de la retrouver dans un second tome…

    Bref, vous l’aurez compris, c’est une très belle découverte et j’attends la suite avec impatience… Sans nul doute, La venin fait désormais partie de mes BD fétiches, aux côtés de Duke et Undertaker !

    herve26 Le 17/06/2019 à 23:38:09

    Cet album renoue avec le western style" Wayne Redlake" ou" Trio Grande", albums qui figurent au panthéon de mes lectures.
    Avec "la Venin" Laurent Astier nous offre un premier volume intéressant à plus d'un titre.
    En prenant Emily comme une héroïne assez particulière, l'auteur a le loisir de la laisser évoluer dans un univers très masculin (saloon, bordel, fort...)Bref, tout les stéréotypes du western défilent dans ce premier opus sans autant en alourdir la lecture (on y croise même des indiens !), Pas mal de clins d’œil dans ce volume (Blueberry entre autre)ponctuent la lecture de cet opus.
    Même si je n'ai pas eu trop de surprise à la lecture du scénario, j'ai été emballé par ce récit, qui grâce à ses flash back, est assez intriguant.
    Mais, il faut avouer que le dessin de Laurent Astier est parfaitement adapté à ce type d'aventure.
    Il est dynamique (grâce à un découpage souvent original),expressif, précis, bref un superbe dessin au bénéfice d'une histoire qui nous tient en haleine sur 62 pages.

    pysa Le 05/05/2019 à 20:29:05

    Emily débarque à Silver Creek, petite ville minière du Colorado et découvre que son fiancé est mort ! Laurent Astier signe un western détonant. Les dessins sont réussis, l'intrigue tient la route et donne envie de lire la suite.

    BDADOC32 Le 24/04/2019 à 20:17:42

    Une BD western, une de plus pensez vous ??? Effectivement, une de plus mais celle-ci est prenante, rythmée et intrigante. On plonge dans l'histoire et on la dévore rapidement sans difficulté. A lire sans retenue. Vivement la suite !

    thieuthieu79 Le 24/03/2019 à 21:36:26

    Encore une nouvelle série western de plus. Il devient de plus en plus difficile pour ces westerns de trouver une place dans cet univers déjà beaucoup exploité dans la bande dessinée.
    Preuve en ai avec ce très bon album, mais qui utilise et réutilise encore et encore les codes du genre sans nous surprendre réellement.
    Cela dit, Laurent Astier tente malgré tout de casser ces codes afin d'apporter du nouveau et de la fraicheur à sa série.
    Au final, l'histoire est très intéressante et donne le ton. Elle est rythmée, enrichie de flashbacks, et pose rapidement et efficacement l'intrigue en laissant pas mal d'interrogations, et notamment sur les motifs de la vengeance de "La venin".
    Le dessin assez simple ne révolutionne pas le genre lui non plus. Néanmoins, il reste suffisamment clair, lisible et divertissant pour accrocher l’œil du lecteur.
    Au gré des 5 tomes prévus, "La Venin" devrait nous entrainer avec elle dans sa quête dans laquelle j’espère trouver beaucoup de rebondissements et de surprises…

    kurdy1207 Le 13/02/2019 à 13:37:41

    Cet album est un énorme panier à réflexions et Emily, l’héroïne, nous promène dans une de fin du XIXème siècle où s’entrechoquent toutes les espérances de toutes les catégories d’individus. Le point d’ancrage de l’histoire de « La Venin » reste la vengeance.

    J’avais observé de loin l’album le jour de sa sortie mais la couverture m’a rebuté, allez savoir pourquoi puisque aujourd’hui elle me séduit. Et puis, ce qui a fait pencher la balance vers l’achat ce sont les trois avis précédents et surtout celui de bd.otaku.

    Histoire palpitante, graphisme épatant et plaisir garanti, voilà ma conclusion à la fin de ce premier chapitre qui d’après mes lectures doit en comporter cinq.

    bd.otaku Le 29/01/2019 à 09:36:51

    Encore un western ? A la mode spaghetti et parodique comme « L’homme qui n’aimait pas les armes à feu » de Lupano et Salomone ? Oui certes, comme on le voit dès les premières pages de l’album avec l’hommage rendu à « Il était une fois dans l’ouest » (arrivée en gare de l’héroïne qui se retrouve seule et découvre que l’homme qu’elle devait épouser est mort). Mais pas seulement ! Là où la couverture aurait pu nous laisser penser qu’on allait avoir les aventures d’une « pétroleuse » à la Louis Malle dans « Viva Maria », déjantée et fantaisiste (et il est vrai qu’Emily a les traits et le décolleté de Claudia Cardinale qui incarna la Jill de Leone et la Maria de Malle), on a aussi du bon vieux western.
    Pas une des figures archétypales ne manque (voir les gueules patibulaires des planches du train ou du saloon!) y compris un cameo de Blueberry himself ! Et l’on retrouve d’autres citations de monuments de la BD aussi variées qu’ « Angel face », Lucky Luke ou les « Tuniques bleus ! L’album convoque également les films de Ford (plus particulièrement « La prisonnière du désert ») ou d’autres plus récents et à message pacifiste tels « Soldat bleu ».
    L’auteur semble très à l’aise dans les grands espaces de cet univers qui a visiblement baigné son enfance et son dessin est magnifique : le découpage est parfois véritablement cinématographique : on a des plans séquences qui se déploient sur des double pages, ou des bandes entières, les plans larges et américains abondent, ainsi que les inserts. Les planches rivalisent d‘originalité dans leur composition alternant tantôt des fonds blancs et des fonds noir, multipliant les cases et dynamitant littéralement le gaufrier ce qui crée un rythme haletant. Les camaïeux de bruns, ocres et jaunes sont, quant à eux, somptueux.
    Laurent Astier reprend aussi les codes de Sergio Leone avec les flash-backs liés à l’enfance – non plus celle d’ « Harmonica » mais bien celle d’Emily -- qui donnent une véritable épaisseur à l’héroïne et créent une respiration pour le lecteur. Lors de ces retours en arrière, on passe à une nouvelle palette chromatique et on change de genre avec la description de relations mère-fille pour le moins complexes et ambiguës qui pourraient être la clé de voûte des 5 tomes prévus pour la série.
    On notera également l’immense travail historique fourni par l’artiste qui ne se contente pas d’être dessinateur et coloriste mais œuvre aussi en tant que scénariste ! Chaque case fourmille de détails et d’anecdotes ; des figures qu’on penserait romanesques (tels la photographe Annette Rose Hume, les deux agents Pinkerton ou le chamane au surnom peu glorieux) ont réellement existé. On nous présente même une société secrète (« chapter 322 ») qui plus connue sous le nom de « skull and bones » est l’un des piliers de la société américaine et sans doute à l’origine de la vengeance que fomente Emily.
    Bref … l’histoire est tout aussi réjouissante et passionnante que le dessin. Le jeu entre Histoire et fiction est d’ailleurs fort joliment signalé dans la jolie trouvaille stylistique que constituent « Les Carnets d’Emily » en fin de volume. Mise en abyme qui brouille de nouveau les pistes pour notre plus grande joie ! Un album introducteur foisonnant, rythmé, extrêmement maîtrisé qui donne vraiment envie de découvrir la suite !
    Mon coup de cœur de ce début d’année !

    maeava85 Le 25/01/2019 à 17:17:08

    Une histoire de vengeance menée dans l'ouest impitoyable par une femme, ce qui n'est pas si courant. C'est très prenant, très bien dessiné ; vivement la suite

    Nadel Le 12/01/2019 à 09:41:13

    De très beau dessins… Une histoire prenante qui démarre sur les chapeau de roue… On attends la suite avec impatience