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"L'abomination de Dunwich" est la première nouvelle de cette collection adaptée en trois tomes. Les lieux et personnages y sont donc particulièrement bien développés. Cet ultime volume fait la part belle à l’horreur cosmique lovecraftienne, que Gou Tanabe prend le temps d’illustrer avec une intensité fascinante, en plusieurs doubles planches.
Une superbe conclusion qui donne au lecteur l’impression d’avoir touché du doigt, quelques heures durant, les plus obscures diableries.
Ce 2ème tome sur 3 fait considérablement progresser l’intrigue et plonge le lecteur au cœur de l’horreur. Avec toujours une large place laissée au graphisme, on se régale du trait de Gou Tanabe dont la qualité ne faiblit jamais. Son rendu des créatures, quasiment abstrait, sert efficacement le récit. En les montrant incompréhensibles, insaisissables pour l’esprit, il nous fait comprendre qu’elles n’appartiennent pas à notre monde et sont d’une autre essence, beaucoup plus redoutable, tel que Lovecraft les a pensées.
Une lecture passionnante et anxiogène.
La fin de l'histoire est riche en horreur lovecraftienne ! De l'indicible, du cosmique, du Mythe à foison... Une superbe adaptation à lire absolument.
Je collectionne avec avidité tous les tomes de cette série tant le travail de Gou Tanabe m’impressionne.
Comme je lis exclusivement des BD et plus du tout de littérature, je ne me suis pas replongé dans les "vraies" nouvelles de Lovecraft depuis au moins 20 ans. Par conséquent je ne jugerai pas la qualité de l’adaptation. A en croire l’avis de kingtoof, elle est fidèle et je n’en doute pas. Ce qui est d’ailleurs une gageure car l’univers de l’écrivain est connu pour être difficilement transposable.
Bref, Lovecraft par Tanabe, c’est vraiment bien.
Pourtant, ce 10ème volume n’est pas mon préféré.
Le travail graphique reste de haut niveau mais il ne m’a pas transporté. J’aurais préféré qu’il soit moins centré sur les personnages pour faire plus de place aux inquiétants décors.
La narration, elle, est hachée par une chronologie non linéaire qui nuit un peu à la fluidité du récit, donc à l’immersion. Dommage, car l’atmosphère générale de « L’abomination de Dunwich » est suintante d’horreur et de mystère.
J’attends le second tome avec impatience pour me faire une idée définitive.
Cette suite se lit agréablement, le passage "historique" avec la lecture des fresques nous donne beaucoup d’explications, la fin de l’histoire nous laisse quand même un peu dans le flou, (surement voulu).
Le point négatif de ces deux tomes, vignettes trop sombres, cela m’a perturbé dans l’immersion de l’histoire.
Une belle adaptation de l’œuvre de Lovecraft, illustrée dans un format original avec une couverture imitation cuir, exceptionnelle.
Les Montagnes hallucinées de Gou Tanabe, sont pour moi presque une réussite.
Le suspense, l’angoisse montent progressivement au fil des pages. Par contre, les planches au début posent problème, le trait du dessin de Gou Tanabe trop détaillé, trop sombre rend les vignettes un peu confuses. Heureusement, dès l’arrivée des Anciens, cela s’améliore un peu.
Un bon premier tome dans l’ensemble, je me lance sur la suite.
Je ne peux mettre que 5 étoiles pour l'adaptation de ma nouvelle préférée de Lovecraft.
Les dessins sont précis, l'ambiance malsaine est exceptionnellement révélée.
Un album peut-être un peu trop "contemplatif" sur certains passages, mais Tanabe voulait une réalisation en plusieurs tomes.
Dans ce tome consacré à trois nouvelles de Lovecraft, on découvre donc l'histoire du Temple, du Molosse et de la Cité sans nom.
Chaque histoire est aussi palpitant qu'effrayante. L'univers de Lovecraft est extrêmement riche et je comprends la fascination qu'il exerce chez de nombreuses personnes. L'univers de l'auteur allie fantastique et gore. Chaque histoire frôle la folie, mettant en scène des personnages parfois au bord de la folie.
Gou Tanabe sert à merveille les récits de Lovecraft en leur offrant des illustrations en noir et blanc qui regorgent de détails minutieux. L'esthétique est très dense et confère à l'ensemble une atmosphère particulière. L'illustrateur correspond parfaitement aux nouvelles de Lovecraft.
Ce manga est magistral et nous plonge directement dans l'univers de l'auteur si célèbre
Des adaptations toujours réussies !
J'adore également tous les accôtés du récit originel : Tanabe épaissi son récit avec de nombreux détails sur les silences de Lovecraft.
Un régal !
La 1ère scène du 1er tome donne le ton : 4 doubles pages sur fond noir à l’esthétique surpuissante, serties d’un texte minimaliste mais calibré pour plonger le lecteur dans le mystère et l’angoisse. Cette tension ne fera que s’intensifier au long des deux volumes jusqu’au dénouement final dans un crescendo infernal.
Le récit écrit par Lovecraft en 1931 n’évite pas certaines descriptions à la limite du grotesque, époque oblige. Mais elles s’inscrivent dans une trame complexe qui réussit à rester parfaitement réaliste grâce à une myriade de détails tous plus effrayants les uns que les autres. L’écriture est d’une maitrise absolue. Sa mécanique narrative implacable (chaque nouvel élément découle du précédent) tient en haleine continuellement. Le lecteur assiste impuissant au cauchemar éveillé du jeune Robert Olmstead, qui malgré son courage et ses ressources, s’enfonce toujours plus avant dans le piège d’Innsmouth qui se referme inextricablement sur lui.
Gou Tanabe livre avec ce diptyque sa plus belle prestation graphique. Son dessin, précis et fouillé, restitue d’incroyables décors et révèle page après page l’effroyable vérité en ménageant ses effets avec un art consommé de la suggestion.
Une lecture fascinante, à mon avis le meilleur « Chef d’œuvre de Lovecraft » de la collection.
Toujours excellent !
En tant que fan des écrits de Lovecraft je me régale à chaque nouvel opus du maître Tanabe.
Un must have !
A la fois moins ambitieuse mais abordant le cœur du mythe Cthulien, Celui qui hantait les ténèbres propose une magnifique introduction à Lovecraft, courte, facile de lecture et terriblement prenante. Et comme chaque fois l’on a envie juste derrière d’aller piocher à la bibliothèque l’intégrale des écrits du maître de Providence…
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/27/celui-qui-hantait-les-tenebres/
Chaque nouveau tome des "Chefs d’œuvres de Lovecraft" est une pépite, même si l'intensité semble légèrement faiblir au fil des parutions. Les 2 récits réunis ici peinent à saisir le lecteur et ne parviennent jamais véritablement à le plonger dans l’effroi ressenti par les personnages. C’est un peu dommage tant cette série est magnétique et superbement éditée.
Mais si le scenario de « Celui qui hantait les ténèbres » manque selon moi d’épaisseur et de frisson, la lecture reste fascinante grâce au toujours superbe dessin de Gou Tanabe qui parvient à créer des ambiances expressionnistes de toute beauté.
Les amateurs de la série l’achèteront les yeux fermés ; ceux qui voudraient la découvrir, préférez plutôt "les Montagnes hallucinées" ou "La couleur tombée du ciel" pour commencer.
Fantastique, on se laisse embarquer dés le début, un chef d’œuvre ! Beaucoup de suspens, des planches magnifiques, c'est long mais on ne s'embête pas.
Courrez l'acheter !
Je ne connaissais pas encore le récit autour de Cthulhu et je suis ravie de l'avoir découvert avec cet adaptation de Gou Tanabe. Un plongeon direct dans les profondeurs et dans un culte devenu... CULTE
C'est de nouveau un très bon et beau travail pour une adaptation complexe à mettre en œuvre.
Encore un grand plaisir de lecture !
Une adaptation de l’œuvre phare de Lovecraft toujours aussi bien réalisée. Gou Tanabe parvient à s’appuyer sur une narration à tiroirs sans perdre le lecteur. En revanche, si ces nombreux sous-récits sont indispensables pour faire comprendre les origines du culte de Cthulhu, ils diluent et dispersent largement la montée en puissance de l’horreur. Le crescendo vers « l’indicible » est donc moins efficace que dans les précédents tomes qui, en se concentrant sur une seule et même aventure, s’avéraient beaucoup plus angoissants et prenants. Ils avaient pour eux une forme d’abstraction qui fait défaut ici.
Je me demande simplement s’il ne manque quelques pages à cet Appel de Cthulhu. Il aurait peut-être mérité plus d’ampleur pour permettre aux personnages de mieux exister et au suspense de s’installer progressivement.
C’est donc celui qui m’a le moins enflammé pour l’instant mais il reste de très haut niveau.
Cet épisode des « Chefs d’œuvres de Lovecraft » est un peu moins fluide dans sa narration et j’avoue avoir eu plus de mal à rentrer dedans que les précédents. Mais une fois l’histoire bien lancée, c’est un régal. Gou Tanabe nous offre encore des planches de toute beauté et l’on mesure au fil de l'intrigue tout le génie précurseur de Lovecraft et l’influence évidente qu’il a pu avoir sur la culture contemporaine et la SF en particulier.
Une lecture presque perturbante. Les talents croisés de Lovecraft et Tanabe procurent un sentiment de malaise qui ne fait que croitre au fil des pages et laisse un goût tenace de tristesse et d’horreur. A partir d’un postulat très mince (la simple chute d’une étrange météorite), les 2 auteurs parviennent à dialoguer à plus de 80 années de distance pour livrer une œuvre puissante et formellement superbe.
Dès sa parution, « Les montagnes hallucinées » m’avait tout de suite intéressé. Mais n’étant pas trop manga, j’ai longuement hésité. La sortie des coffrets, particulièrement bien présentés, m’a convaincu de sauter le pas. C’est peu dire que je ne le regrette pas ! Avec les couvertures en simili cuir, la prise en main souple et confortable invite à tourner les pages. Ensuite, le dessin est magnifique et parfaitement adapté à ce récit à l’ancienne. Il retranscrit à merveille l’ambiance de ces aventures improbables, mélangeant sciences, mystères, horreur et mythologie. Même si l’histoire est assez peu approfondie, elle incite à l’indulgence et reste palpitante. Avec Gou Tanabe, Lovecraft a trouvé un interprète à sa mesure.
Gou Tanabe réalise une excellente adaptation d'une des nouvelles phares de l'auteur américain HP Lovecraft. Respectant le matériau d'origine, le mangaka, par son dessin abouti, restitue brillamment les visions cauchemardesques décrites par l'écrivain.
Les éditions Ki-oon continuent avec la régularité d’un métronome à nous proposer plusieurs fois par an une nouvelle adaptation de Lovecraft par le mangaka Gou Tanabe. Après les très réussies Montagnes hallucinées, Dans l’abîme des tempset La couleur tombée du ciel, on attaque l’ouvrage fondateur, déjà proposé avec les incroyables illustrations de François Baranger l’an dernier. La comparaison entre ce dernier, doté de très puissantes images couleur en grand format et le manga aux dessins très particuliers de Tanabe est très intéressante puisque l’on passe d’une simple illustration à une véritable adaptation. Et sur ce plan le manga marque des points en profitant de la force du récit construit en poupées gigognes avec des récits dans les récits. L’auteur se plait ainsi, comme sur l’Abîme des temps, à nous promener dans des ellipses temporelles brutales que les faciès très proches des personnages n’aident pas à distinguer. Comme remarqué sur les précédents albums, les limites de l’auteur deviennent des forces en créant un malaise dans cet univers où l’on sent la folie proche et où les lois de la physique et de l’espace-temps n’ont plus lieu. Assez compacte cette histoire centrée sur le cœur du Mythe, le grand Cthulhu dormant dans les profondeurs de la cité engloutie de Rlyeh, nous fera voyager au cœur de l’action car pour une fois les faibles scientifique ne sont que spectateurs de récits où les policiers et marins affrontent directement des sectes d’adorateurs démoniaques du Grand Ancien. Les visions cauchemardesques sont toujours aussi fortes, moins organiques que précédemment, mais l’illustration de l’univers années trente est fort réussie.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/10/10/lappel-de-cthulhu/
Très beau tome, mais un petit cran en-dessous, notamment car l'histoire est moins prenante que les tomes précédents, et l'ambiance moins angoissante et étouffante.
Visuellement, cela reste magnifique, avec un Gou Tanabé dont le talent explose sur chaque planche, et qui a une capacité sidérante à mettre en image de façon convaincante les créatures du mythe de Chtulhu.
Rien à redire c'est excellent.
L'ambiance est bien retranscrite.
Merci Mr Tanabe de réaliser de si belles adaptations : l'auteur reste fidèle à l'oeuvre de Lovecraft mais apporte sa touche personnelle qui rend le récit plus vivant, avec des dialogues et des ajouts pertinents.
Un magnifique ouvrage.
Une adaptation à la sauce Tanabe.
Je trouve que le début est long à se mettre en place... et au contraire j'ai trouvé sa version de la fin de la nouvelle très pertinente : la visite des ruines de la Grande-Race est bien retranscrite et l'auteur rajoute des discussions par rapport à l'oeuvre originelle entre le Professeur Peaslee (le héros de la nouvelle) et le Professeur Dyer (hommage au héros des montagnes hallucinées), j'ai trouvé cela très intéressant. Un hommage aux héros de Lovecraftien qui ont aperçu l'Indicible.
Une adaptation fidèle à la nouvelle de Lovecraft, que j'ai relu avant de me plonger dans ce manga.
En tout cas bien meilleure que l'adaptation cinématographique sortie en 2019 avec Nicolas Cage, pour laquelle j'avais beaucoup d'attente.
Bien content de fêter mon 900ème avis sur ce site avec Howard Phillips !
L’histoire n’est peut être pas la plus palpitante de Lovecraft, encore que ce n’est pas de l’eau de rose loin s’en faut, mais le travail de Tanabe est juste incroyable. Pour en profiter pleinement, je recommande de le lire sous un éclairage assez fort et avec lumière blanche ou celle du jour. Ce n’est que dans ces conditions que l’on peut apprécier pleinement la maîtrise des mises en perspectives, des reliefs et la mise en abîmes.
Les éditions Ki-oon continuent leur adaptation des manga de Gou Tanabe sur Lovecraft avec une qualité éditoriale toujours aux petits oignons: couverture simili-cuir (… que j’aurais préféré couleur cuir comme pour les Montagnes Hallucinées), cahier couleur en début d’ouvrage, titres de chapitres en anglais et français. Une courte bio de l’auteur et de Lovecraft est proposée en fin d’ouvrage. Seule remarque, qui était difficilement corrigeable par l’éditeur français (comme pour le précédent ouvrage) les bulles n’ont pas de queue, aussi il est parfois malaisé de savoir qui parle lorsque plusieurs personnages se côtoient dans une case.
Alors qu’il donne un cours d’économie à l’université, le professeur Peaslee est victime d’un malaise. Il reprends connaissance… cinq ans plus tard et découvre qu’il a été victime d’une amnésie aussi longue, pendant laquelle son esprit a eu accès à des visions monstrueuses. A l’orée de la folie, soutenu par son seul fils aîné, il entreprend de comprendre ce qui lui est arrivé et d’où lui viennent ces visions dantesques…
Étonnante série que ces adaptations de Lovecraft par un mangaka que je n’aurais sans doute pas lu sur un autre sujet… Au premier abord j’avais tiqué sur les visages lors de ma lecture de la précédente adaptation. C’est le style du dessinateur et il ne changera probablement pas, aussi soit on s’y fait soit il s’avérera compliqué de continuer. Assez statiques hormis lors des séquences de sidérations (fréquentes dans le fantastique), ces personnages étaient difficiles à identifier dans le décors antarctique. Ici c’est moins problématique car nous sommes pour l’essentiel dans des décors de la Nouvelle Angleterre, des maisons et de l’université. Surtout les personnages sont réduits à Peaslee, son fils Wingate, quelques médecins et, surprise, le professeur Dyer. Cette présence (je ne sais pas s’il est cité dans la nouvelle originale) indique donc très rapidement que nous nous situons dans la suite chronologique et le même espace-temps que les Montagnes hallucinées. C’est une très bonne idée puisque cela permet de structurer les ouvrages de Tanabe comme une série à suivre, avec la révélation progressive du Mythe de Ctulhu.
Construit en incessants aller-retour entre le voyage psychique de Peaslee dans un futur indicible (le fameux Abîme du temps) et le présent, à mesure qu’il se remémore des passages de son amnésie, l’album alterne pages classiques de l’homme ravagé par le doute, la recherche de ce qui lui est arrivé et de longues itinérances sur fonds noir dans le monde de la Grande race de Yith, laissant libre cours à la force du dessin de l’auteur sur les décors et architectures.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/10/12/labime-du-temps/
Lire Lovecraft est déjà quelque chose de particulier, mais le lire à l'envers :-) une gageure et une expérience qui ne laisse pas indemne! J'ai beaucoup aimé les 2 tomes, même si j'ai personnellement une préférence pour le style de Alberto BRECCIA qui rend encore mieux l'atmosphère "indicible" des "remugles méphitiques des abîmes sans nom" ;-)
J’avais critiqué le tome 1 que vous pouvez trouver ici avec notamment le descriptif éditorial. Entrecoupés de pages noires, les chapitres de l’album sont titrés en français et en anglais. Un court cahier couleur démarre l’un des chapitres centraux qui portent sur l’histoire des Anciens. Une courte bio de l’auteur et de Lovecraft est proposée en fin d’ouvrage.
Après le massacre du camp de Lake le professeur Dyer part à la recherche du seul survivant. Après avoir franchi la crête des immenses montagnes noires, par plus de 7000 mètres, ils découvrent une cité cyclopéenne datant de millénaires avant l’apparition de l’homme sur Terre. Une cité qui les mènera aux portes de la folie…
J’avais été légèrement déçu par le premier volume, notamment sur des dessins par trop imprécis et j’ai été très surpris par la différence avec ce second volume, qui s’explique sans doute par la construction du texte original (très progressif) mais pas uniquement. On sent en effet l’auteur bien plus à l’aide dans le graphisme architectural de la cité(les premiers mirages aperçus dans le premier volumes laissaient présager cela). Mais surtout, cette exploration laisse moins de place aux personnages humains (réduits à deux protagonistes) pour entrer pleinement dans une découverte absolument fascinante et remarquablement bien découpée. Pas un seul temps mort dans cet album que l’on peut découper en trois parties: la découverte de la cité, en plans larges, paysagers, montrant les dimensions incroyables des constructions, un gros passage central très réussi relatant l’histoire des Anciens et des Shoggoth qui nous fait entrer pleinement dans le Mythe de Ctulhu, enfin la fuite des explorateurs (je m’arrête là pour ne pas spoiler l’ »indicible » :).Résultat de recherche d'images pour "les montagnes hallucinées tanabe"
On peut regretter le petit manque d’imagination de Tanabe quand au type de constructions, parfois aux proportions démesurées qui illustrent bien le caractère « non-euclidien » de cette cité, parfois on tombe dans le basique mur en pierres avec voûte en berceau… Ca reste un détail mais toute la force des écrits de Lovecraft reposant sur l’impossibilité de ses visions (par exemple le principe même de la mégalopole par 7000 mètres d’altitude), des architectures que des humains auraient pu bâtir brisent un peu la magie. Néanmoins l’auteur sait semer des liens comme cette tour qui rappelle discrètement les peintures de la Tour de Babel (illustrant la descendance humaine des Anciens!) et ces bas-reliefs qui permettent aux explorateurs de découvrir l’histoire des créatures étoilées.Résultat de recherche d'images pour "les montagnes hallucinées tanabe"
Si le premier tome traînait à démarrer, ici on est dans l’action du début à la fin avec un rythme parfait. On découvre l’incroyable avec nos deux témoins, on apprends ce qu’il est advenu du survivant du camp Lake, tout est résolu jusqu’à la conclusion parfaite et logique. Avec ses références bien placées à nombre d’éléments de la mythologie ctulhienne (du plateau de Leng au Necronomicon en passant par la Ville sans nom des déserts d’Arabie,…), le manga de Gou Tanabe sait titiller notre envie de fantastique et pousse à aller lire les ouvrages de Lovecraft et sans doute ceux à venir du mangaka dans la collection éditée en France par Doki-Doki. Très fidèle au texte original, il cite également l’ouvrage mythique Arthur Gordon Pym d’Edgar Allan Poe, qui a en partie inspiré le mythe de Ctulhu. Un ouvrage sans faute qu’il aurait sans doute mieux valu publier en un unique tome et qui mériterait cinq Calvin avec des dessins un peu plus expressifs.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/05/11/les-montagnes-hallucinees-2/
Une vraie réussite à mes yeux. Pourtant le pari est osé : représenter en noir et blanc le récit de Lovecraft sur une expédition en Antarctique qui vire au cauchemar. Le dessin est parfaitement maitrisé, sombre comme il faut, et Gou Tanabé (que je ne connaissais pas) parvient à distiller l'angoisse au fil des pages. Cela monte progressivement, en prenant son temps, grâce à de magnifiques planches (notamment les paysages en double page sans texte), un graphisme précis et expressif, et un vrai sens du rythme .
Evidemment, il faut aimer ce genre de récit d'angoisse, mais dans le genre, c'est parfaitement maîtrisé et je me suis laissé emporter. Bravo.
Mention spéciale aussi sur la couverture souple en cuir du livre, vraiment réussie. Et j'ai pré-commandé le tome 2 dans la foulée, c'est dire.
4/5 : à lire vraiment.
5/5 si vous êtes amateurs de Lovecraft ou de manga.
Ce manga montre combien un bon travail d'édition met le lecteur dans d'excellentes conditions avant même d'entamer la lecture. Un peu comme une belle illustration de couverture... Ki-oon a sorti la grosse artillerie avec une superbe couverture simili-cuir en effet gravure. Une court bio de l'auteur et de Lovecraft, une introduction au roman original At the mountains of madness, un sommaire et quelques citations en anglais de nouvelles d'Edgar Poe (dont Arthur Pym) pour mettre dans l’ambiance. L'édition respire le respect et mérite un Calvin. Qu'en est-il du manga lui-même?
En 1930 une très importante expédition de l'Université Miskatonic part pour l'Antarctique, équipée d'avions et du matériel dernier cri. Ils vont étudier la géologie et la biologie d'un continent découvert mais pas encore exploré. Très vite les découvertes apportent des révélations improbables au niveau des datations et l'ambition de l'une des têtes de l'expédition pousse à séparer les équipes. Lorsque l'équipe Lake ne donne plus signe de vie après le passage d'une redoutable tempête le reste des hommes part à leur secours et vont découvrir l’indicible...
Gou Tanabe n'a pas une grosse bibliographie mais a commencé à se spécialiser depuis quelques temps dans les adaptations de classiques, dont Lovecraft. Il n'est pas le plus technique ni le plus impressionnant des dessinateurs japonais. Pourtant son style réaliste colle avec l'atmosphère résolument classique qui sied aux histoires d'aventures fantastiques de l'époque. La première approche est décevante tant le dessin semble avoir été vu mille fois et le récit d'expédition antarctique nécessite un plus graphique ou scénaristique pour se démarquer. Le rythme des histoires fantastiques est progressif. Celui des Montagnes hallucinées également: après une longue mise en place à la lecture difficile du fait de l'utilisation de trames grossières et du manque de précision du dessin, les premières accélérations de l'intrigue ouvertes par la découverte de strates géologiques à la datation impossible font monter la tension et le rythme cardiaque du lecteur... qui ne décroche plus jusqu'à la fin. Le prologue avait annoncé l'horreur. L'intérêt du manga repose sur l'accumulation de découvertes toutes plus improbables les unes que les autres. Le principe du hors champ et du jeu sur l'anticipation du lecteur fonctionne très bien: l'auteur déroule cliniquement les découvertes des scientifiques et le lecteur s'attend à chaque page à voir surgir un monstre...
Le mythe de Cthulhu est toujours aussi fascinant dans son jeu des impossibilités scientifiques entraînant à la folie. Dans ce premier tome il n'est pourtant pas question de déviances mentales puisque jusqu'à la découverte macabre du campement (totalement gore et horrible) nous ne faisons face qu'à des constatations rationnelles. L'équipe reste au pied des Montagnes de la folie, que l'on abordera dans un second volume.
Étrangement les limites du dessin de Tanabe, qui posent problème sur les premiers chapitres, apportent un plus dès l'arrivée des Anciens. L'impossibilité physique à représenter ces êtres indicibles (j'adore le vocabulaire hypertrophié de Lovecraft!) est très bien reprise par des dessins sombres, présentant des enchevêtrements impossibles à comprendre visuellement. C'est perturbant mais sert totalement le propos; on imagine dès les pages montrant par mirage la cité cyclopéenne ce que sera le tome deux.
Très respectueux de l'oeuvre originale (sans doute trop), Gou Tanabe sait faire tenir la tension de son scénario en montant progressivement vers l'horreur brutale. Avec un dessin plus précis et moins sombre l'on aurait gagné en qualité mais l'ouvrage réussit à être une très bonne illustration du texte de Lovecraft et fascine lorsqu'il s'agit de représenter ces Anciens.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/11/26/les-montagnes-hallucinees-1