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Le format comics léger et peu cher est inséré dans une jaquette couleur. La couverture est très attirante avec un dessin type manga. Une interview assez vide conclut le volume, où le principal intérêt (pour qui n’est pas un fanatique de l’auteur Tom De Longe) réside dans les illu de concept très sympa, De Longe ne disant que des platitudes qui ne nous apprennent rien sur la BD et sa réalisation. Étonnant…
Le monde des rêves existe! Deux frères sont des Poets, dotés de la capacité de circuler entre les deux mondes et de « rêver éveillés ». Ils vont se retrouver au cœur d’une terrible machination du maître des cauchemars qui aspire rien de moins que semer le chaos sur le monde réel…
Poet Anderson – the dream walker est un coup marketing réussi comme les américains en ont la science. L’interview de Tom De Longe reflète un projet multi-médias qui semble avoir été montée pour développer et vendre une création pensée comme un clip et non comme une BD. Attention, je ne dis pas qu’il s’agit d’une mauvaise BD, loin de là! Simplement la communication faite autour d’un objet très graphique est à l’échelle d’un gros projet ambitieux… ce que n’est résolument pas Poet Anderson, que je vois plus comme un sympathique one-shot. C’est dommage car le travail sur l’univers visuel est vraiment sympa, les design très réussis et l’idée d’un passage entre le monde réel et celui des rêves, si elle n’est pas franchement révolutionnaire, reste toujours sympathique avec beaucoup de possibilités (on se souvient de Matrix pour ne citer qu’un exemple). Le délai entre la première publication du tome 1 et un second volume qui ne pointe toujours pas le bout de son nez me laisse très pessimiste sur une suite à cette histoire. Personnellement je n’aime pas les histoires qui n’ont pas de fin et les auteurs (surtout réputés) qui ne respectent pas leurs lecteurs. Du coup je reconnais que j’ai un sentiment ambigu après la lecture de cet album…
Mais concrètement qu’avons-nous? Comme dit en résumé, Anderson est le sauveur attendu pour équilibrer les deux mondes face à la menace apocalyptique d’une perversion du monde réel par l’entité maléfique issue des cauchemars. Les concepts et personnages lancés par ce tome sont nombreux et relativement riches, les thèmes archétypaux et mythologiques (le Mal, la fée,…) sont également toujours de bons points pour une histoire fantastique. Le drama est à la hauteur (bien que l’histoire avance très vite) avec dès la fin de ce premier volume, un danger bien palpable qui donne du corps à cet univers. Il y a bien quelques facilités de construction avec ces aller-retour des deux frères entre les deux mondes et la temporisation dans l’apparition des pouvoirs du héros, mais globalement on a un comic-manga très sympathique et visuellement assez réussi (très coloré).
Je suis assez gêné car peut-être que dans cinq ans après la clôture de l’histoire en 3-4 volumes je serais dithyrambique sur un monde fantastique puissant et onirique, mais le risque d’un album mort-né me laisse sur mes gardes… L’impression que la BD n’est qu’un gadget autour d’un court ou long métrage d’animation fait craindre le simple objet promotionnel pour le groupe de rock de De Longe… Je vous laisse juges…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/09/10/poet-anderson/
Je n’ai pas réussi.
Certes, les dessins sont assez esthétiques, dans un mélange Comics/Manga, pour le design dans le premier cas, pour le mouvement et le cadrage dans le second.
Mais le résultat donne quelque chose d’étouffant, de moyennement lisible. Les cases vont vite, on ne comprend pas toujours où on est, qui est là, ce qui se passe, au premier regarde et assez vite, je me suis un peu perdu.
Pour le scénario, c’est pire !
Il y a 3 000 informations par page !
Alors le monde et l’idée sont certainement bien construit mais on nous balance de nouvelles informations toutes les trois cases et rapidement, on se perd totalement dans l’histoire.
Qui est où, pourquoi, à quoi sert qui et comment marche quoi ? Rapidement, le tout devient un mystère dans lequel chaque nouvelle info nous perd encore plus (pas toujours claires, qui plus est : le frère n’est jamais venu dans ce monde, deux cases après, si, il connaît tout mais ne voulait pas le dire – pourquoi, mystère)…
Ajouté à cela que parfois, on passe d’un lieu à l’autre sans prévenir et il faut une page ou plus pour comprendre où on est et avec qui…
Je n’ai pas réussi à me faire à ce marathon trop touffu.