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La série (jusqu'au Tome 3) est superbe sur le plan graphique, et le sujet historique intéressant, mais le plaisir est gâché par la tonalité érotique et obscène de l'ensemble. D'un scénario semi-historique incluant des affaires de mœurs on bascule progressivement dans une histoire de mœurs dans un vague contexte historique. Très franchement, ce voyeurisme sur les dérèglements hormonaux de la haute noblesse embourgeoisée me laisse de marbre ...
3 ans après le précédent opus (petit coup de gueule au passage), le scénariste nous réintègre bien dans l'histoire qui est toujours aussi prenante avec des personnages parfaitement déssinés.
Un sans faute (sauf le délai depuis le T2!).
Du grand art. Nury, meilleur scénariste BD depuis déjà un bon nombre d'années. Mathieu Bonhomme, dessinateur hors paire d'une élégance rare. La combinaison fait des merveilles. Pourtant, j'y allais à reculons. "Charlotte", l'aristocratie en costumes, mouais, pas ma tasse de thé. Mais bon, Nury quoi. On y va. Et ça déchire. Ca déchire même de plus en plus. Ce tome 3 m'a scotché. High level.
Du grand art. Nury, meilleur scénariste BD depuis déjà un bon nombre d'année. Mathieu Bonhomme, dessinateur hors paire d'une élégance rare. La combinaison fait des merveilles. Pourtant, j'y allais à reculons. "Charlotte", l'aristocratie en costumes, mouais, pas ma tasse de thé. Mais bon, Nury quoi. On y va. Et ça déchire. Ca déchire même de plus en plus. Ce tome 3 m'a scotché. High level.
Quelle superbe BD !
En étant fan de BD historiques et du 19em siècle (et accessoirement de Nury) , quel bonheur de se plonger dans cet univers ou les protagonistes entre grandeurs et décadence suivent une intrigue entre bruxelles, Vienne et Venise. le dessin est superbe et mention spéciale a la coloriste qui fait un travail remarqué.
Et biensur Monsieur Nury nous emmène dans son scénario comme un chef d'orchestre.
Un troisième tome intensément tendu, presque suffocant tant le scenario de Fabien Nury se resserre autour de Charlotte, impératrice fantoche dans un Mexique hostile où rien ni personne, pas même la nature, ne veut d’elle.
Affublée de son pitoyable et sinistre mari, elle parvient à maintenir, seule, un semblant d’apparences en rassemblant son intelligence et le reste de sa dignité pour essayer de sauver ce qui semble déjà perdu. Elle en devient une grande figure tragique au destin bouleversant.
Mais ce magnifique portrait de femme esquissé par la plume de Nury, aussi beau soit-il, ne serait sans doute qu’anecdotique sans le talent de Matthieu Bonhomme. La grâce de son dessin, la précision de son trait, l’élégance de ses décors, la science de ses cadrages, élèvent « Charlotte impératrice » à un niveau extatique pour la rétine. Aucun déchet, aucune approximation, jamais. Chaque planche, chaque case est superbe et participe constamment à la narration. Une partition parfaite. Et la couverture est somptueuse.
Une leçon de bande dessinée !
On retrouve notre chère impératrice Charlotte qui a pris les rênes du Mexique en l'absence de son mari Maximilien. Cependant, quand ce dernier revient, les choses ne vont pas du tout s'arranger du fait de son mépris et de son extrême arrogance. Elle avait compris ce qu'il fallait faire pour éviter la guerre. Lui, il va droit dans le mur.
Par ailleurs, il exige d'avoir des héritiers alors que Charlotte s'est éprise du colonel Alfred van der Smissen. N'oublions pas qu'il a attrapé la syphilis du fait de ses nombreuses coucheries. Il n'hésite pas à l'humilier publiquement, comme si elle était la responsable de cet absence d'héritier. Elle est d'abord une femme de son époque avant d'être impératrice.
Sur le plan politique, les français qui sentent la révolte couver préfèrent prendre le large. On voit que l'étau se resserre progressivement sur le couple impérial. Dans l'histoire, Maximilien a gardé l'image d'être une sorte de pantin de Napoléon III qui l'a utilisé au Mexique avant de le lâcher à une mort certaine. Il voulait égaler son frère François-Joseph mais sans parvenir à son niveau.Ce dernier l'a totalement écarté du pouvoir non sans raison.
Pourtant, on sent bien que Charlotte a de l'ambition pour le Mexique et qu'elle soutient fermement son mari. Elle ne se rendra compte de la situation catastrophique qu'avec la trahison de son prêtre confident qui l'a décrit comme une enfant trop gâtée. Elle va néanmoins se battre pour lui mais il est bien trop tard. Il est désormais question de survie dans ce milieu hostile.
J'ai adoré la lecture de ce tome qui est sans doute le meilleur car il y a de la subtilité dans cette mise en scène qui va en crescendo. La scène finale est d'ailleurs assez émouvante malgré tout ce qui a pu se passer.
Le graphisme de Matthieu Bonhomme est toujours aussi sublime dans ses décors et ses costumes. Le dessinateur parvient réellement à transmettre l'atmosphère historique de cette époque bien chargée. La beauté de son trait ne fait aucune doute.
Au niveau du scénario, c'est l'avant-dernier tome avant le drame final. On sait que l'empereur sera exécuté et que Charlotte terminera sa vie dans la folie jusqu'en 1927. Fabien Nury parvient à maintenir un suspens digne de ce nom pour une très belle reconstitution historique.
Oui, c'est un beau portrait de femme forte qui navigue entre ses désirs, son idéalisme et les dures réalités du pouvoir. En conclusion, une série très recommandable !
Le dessin remarquable de Bonhomme est le seul intérêt de cet album pour moi. Car la lecture de ce second tome m'a profondément ennuyé (pour rester poli). Je n'ai pas été passionné par toutes ces intrigues politiques, et encore moins par les histoires de fesses de tout ce beau (?) monde. Rien de ce que j'ai lu ne m'a donné envie de poursuivre la lecture de cette série.
Bien moins bon que le premier tome. On tombe un peu dans les clichés et on s'éloigne trop de l'histoire pour tomber dans le roman de gare. Dommage.
Charlotte, fille du premier roi des Belges, Léopold Ier, est jeune, jolie, bien instruite, et très aimée par son père. Elle semble promise au Roi du Portugal, mais un autre prétendant se présente auprès de la cour à Bruxelles. Un Habsbourg ! Rien que ça ! Le frère de l’Empereur d’Autriche-Hongrie en personne s’en vient faire une cour distante à la princesse Charlotte. Distante ? Ah, ben oui ! C’est que le malheureux n’a pas grand-chose à mettre dans la balance face à un roi, comme le Lusitanien qui semble lui aussi épris de Charlotte. Les rencontres de l’archiduc Maximilien et de la princesse sont surveillées de près par des « jardiniers » (aux premières loges) mais il y a surtout le confesseur de Charlotte ! La jeune princesse est très pieuse et ne cache rien au prêtre chargé de veiller sur le salut de son âme. Celui-ci, sans trahir le secret de la confession… Tseu ! Tseu ! (Dis, tonton, pourquoi tu tousses ?) Ce confesseur, donc, « sans trahir le secret de la confession » fait rapport au roi des relations et des sentiments que sa fille éprouve pour Maximilien…
Critique :
Ayant lu le deuxième tome, je me devais de découvrir le premier. Le scénario de Fabien Nury est excellemment bien construit et rend intéressante une histoire digne de « Point de Vue et Images du Monde », mais où la « realpolitik » est omniprésente même si les premières planches font penser à un conte de fées, pardon de jolies princesses. Si l’auteur prend quelques libertés avec l’histoire, c’est uniquement pour rendre plus passionnant le récit et pour combler des vides historiques, mais pour l’essentiel, les grands faits sont respectés. On y découvre un Léopold Ier très soucieux de l’avenir de sa fille pour laquelle il éprouve une grande tendresse et qu’il voudrait voir heureuse, souhait qui se heurte aux devoirs de la charge d’une princesse dont le mariage est une affaire d’Etat.
Matthieu Bonhomme est un dessinateur avec de multiples talents dont le trait peut varier considérablement d’une BD à l’autre. Celui qu’il applique ici, sans me déplaire, n’est pas non plus celui qui me ravit le plus. … Ouille ! Je viens de me faire caillasser par un fan inconditionnel.
La mise en couleur d’Isabelle Merlet me débecte complètement. Je trouve ça laid et ne mettant pas du tout en valeur le trait de Matthieu Bonhomme. Attention ! Je ne remets pas du tout en doute les qualités de coloriste d’Isabelle Merlet qui a démontré dans d’autres ouvrages ses grandes qualités ! C’est le choix qui a été fait ici qui ne me plaît pas du tout. J’ignore qui a présidé à cette sélection de tonalités avec essentiellement de grands à-plats ternes et obscurs. Sans doute est-ce une décision collégiale qui voulait ainsi faire preuve d’originalité… Et un large public semble conquis. Pas moi, même si mon tour de taille est plutôt large.
Dans la lignée de son prédécesseur, "L'Empire" poursuit le périple de Maximilien et Charlotte au Mexique.
L'histoire est toujours aussi passionnante avec une narration merveilleusement bien ciselée et qui nous tient en haleine.
L'introduction de personnages aussi sombres et machiavéliques les uns que les autres (Almonte, Bazaine, Meglia) donne encore plus de puissance et d’intérêt à l'univers.
A coté de cela, on a à faire à une princesse qui prend les rennes du trône et à un Empereur presque Benêt qui n'arrive à rien et s'adonne à une vie pleine de légèreté.
Bref, en inversant ainsi les rôles, les auteurs renversent l'idée que l'on peut se faire d'un règne impérial et du coup donnent un champ d'accès très large à la narration.
Le dessin est toujours au niveau avec des personnages puissants, aux expressions vivantes. Les regards sont profonds et les sentiments qu'ils dégagent sont sincères. Les décors mexicains sont au rendez vous avec une colorisation précise et authentique qui renforce davantage l'immersion.
Un Acte II qui se conclue sur un avenir incertain pour nos empereur et que l'on a hâte de retrouver...
Tome 2 : L'Empire
Ce second tome confirme pour moi l'excellente impression laissée par le premier opus. Du coup, je passe la note à 5 étoiles, non pas dans un élan de générosité, mais surtout pour consacrer une bd désormais culte. Il s'agit de récompenser le travail des auteurs par la reconnaissance.
L'action se situe durant les années mexicaines. Charlotte va devenir l'impératrice pendant que son pitoyable mari s'adonne à ses plaisirs vils et stupides en mauvaise compagnie.
L'intrigue va évoluer tout le long de ce tome entre l'arrivée et les années de règne dans un état en proie à la guérilla sur fond de révolution en marche. Il y a comme un véritable souffle épique qui fait du bien. On découvre que la charmante Charlotte n'avait rien à envier à sa belle-soeur Sissi.
Les décisions politiques qu'elle prend sont généreuses tout en étant avant-gardiste. On sait qu'elles couteront très chers. Elle n'a ni le soutien de l'armée, ni du clergé. Cela va être très difficile pour la suite.
Le graphisme est toujours aussi agréable avec des couleurs chaudes qui retranscrivent la chaleur du Mexique.
Bref, c'est la série que je recommande à tous les lecteurs de la nouvelle génération. Fabien Nury et Mathieu Bonhomme ne déçoivent pas, bien au contraire !
Note Dessin: 4,5/5 - Note Scénario: 4,5/5 - Note Globale: 4,5/5
Tome 1: La princesse et l'archiduc
Après, il était intéressant de voir le portrait du personnage historique de Charlotte de Belgique qui a épousé un futur empereur du Mexique en proie à la Révolution. Historiquement, on sait ce qu’il est advenu de ce pion placé par Napoléon III sur le trône de ce pays d’Amérique Centrale. On connait moins la vie de Charlotte qui était la belle-sœur de la fameuse Sissi qui a marqué plusieurs générations au vu de l’image laissé par Romy Schneider. Beaucoup serait étonné de la personnalité dévoilée d'Elisabeth dans cette œuvre singulière. Je n’ai toujours pas digéré l’épisode du pauvre chien sans vouloir en dire plus.
Sur le fond, comme sur la forme, nous sommes au top de ce que l’on peut attendre d’une bonne bande dessinée ce qui est plutôt rare de trouver en ce moment avec toute cette superproduction. J’ai apprécié grandement le graphisme ainsi que le scénario. J’achèterai bien évidemment la suite que j’attends avec une certaine impatience. Mais là, pas de souci, on sait qu’on peut véritablement compter sur les auteurs au top de leur forme.
bd.otaku a déjà tout dit et mieux que je ne saurais le faire. Je ne vais donc pas faire trop long:
Découvrir comment, dans ce 2ème tome, l’héroïne se complexifie, se raffermit et s’élève par l’exercice du pouvoir est exaltant. Mise à mal par l’incompétence ubuesque de son mari, Charlotte est cernée d’ennemis - y compris au sein de son palais - et elle doit mettre en œuvre toutes les ressources que son intelligence lui permet pour garder le contrôle de la situation dans un Mexique inconnu, hostile et dangereux, poussé au bord du gouffre par une violente insurrection et de sombres intérêts.
Ce destin, cette fatalité, ce romantisme que le scenario met en place avec une méticuleuse précision, le dessin le fait éclore sous nos yeux case après case et c’est un enchantement visuel. La complémentarité parfaite des auteurs est palpable et tous deux réalisent un travail exceptionnel. Mention spéciale aux cadrages audacieux de Matthieu Bonhomme qui servent constamment la narration et renforcent le récit. J’avoue que j’ai eu un peu plus de mal avec la couleur, parfaite pour les décors mais moins bien sur les visages, rendus uniformément oranges par des aplats trop ternes. Hormis ce détail, une telle qualité de réalisation est rare.
Cet album est superbe et je n’ai aucun doute sur le fait que « Charlotte impératrice » devienne une série majeure.
Je retiens surtout de ce premier tome l’extraordinaire élégance du dessin de Matthieu Bonhomme. Un trait d’une grande finesse, précis, d’une lisibilité parfaite. D’habitude ce n'est pas le style que j’affectionne le plus mais là, je ne peux que saluer le talent de l’artiste ! La colorisation d’Isabelle Merlet est parfaitement adaptée et confère à l’album un éclat romanesque assez intense.
L’histoire en elle-même est un peu fleur bleue mais reste passionnante. Le rythme global est dense et rapide mais cela n’empêche pas chaque scène d’être bien développée grâce à une pagination généreuse.
L’alternance de faits historiques, de passages intimistes, d’action et de psychologie m’a procuré un véritable plaisir de lecture. C'est du très bon Nury. J’ai aussitôt acheté le second tome et je vais me plonger dedans avec avidité.
« Charlotte impératrice II : l'Empire » de Fabien Nury et Matthieu Bonhomme paraît enfin chez Dargaud deux ans après le premier tome « La princesse et l'archiduc » et continue de nous enchanter en mettant en scène un drame romantique en cinémascope.
La structure du drame romantique :
Cette saga prévue en 4 tomes respecte la composition du drame en trois phases : exposition (tome 1 : l'enfance et le mariage de Charlotte), le noeud (le Mexique : grandeur tome 2 et trahisons tome 3) et la catastrophe (retour de l'héroïne en Europe). D'ailleurs les auteurs parlent d' « actes » et non de « tomes ». La construction de chacun des tomes de la tétralogie est en outre très théâtrale : ils sont composés en scènes et également en tableaux formés de doubles pages – on admire ainsi, au tome 2, le tour de force du tableau du sacre qui reprend la construction de la noce du tome 1 avec en rappel fleurs, colombes et médaillons.
La « couleur locale » est aussi éminemment présente. Comme le rappelle à nouveau le prologue, le sujet est tiré de l'Histoire. Une fois sur deux les choses dites dans les bulles (sous forme de lettres, de discours ou de dialogues) ont réellement été prononcées ce qui donne une saveur supplémentaire au récit. Matthieu Bonhomme a fourni également un énorme travail de documentation en particulier pour les costumes.
Mais ce qui évoque le plus l'esthétique romantique dans ce tome 2, c'est le mélange des tons : le « sublime se mêle au grotesque, le beau au laid ». On a ainsi présence de comique avec le général d'opérette mexicain Delmonte et sa tendre moitié (qui fait son double !) mais surtout avec le personnage de Maximilien. Sa coiffure à la mode autrichienne prend tour à tour la forme de cornes de satyre ou d'ailes de papillon et représente de façon imagée son côté lascif et velléitaire ( il papillonne au sens propre !). Il est souvent vu en train d'élaborer des discours ou de prononcer des formules creuses et grandiloquentes. Il n'est jamais montré en action, fait preuve d'une jalousie de mauvais aloi et d'erreurs d'appréciation, se lasse de gouverner au bout de quinze jours et se croit à l'agonie pour un simple bobo au pied ! Il est donc grotesque : même ses mesures généreuses sont tournées en dérision par les auteurs car son aveuglement politique est souligné. A côté de cela, on touche au sublime avec un amour impossible - que Nury et Bonhomme choisissent de développer au mépris de la véracité historique - fait de frôlements, d'entente, de délicatesse et de très gros plans sur Charlotte plusieurs fois en larmes. Bonhomme présente même en une planche complète une scène de confession bâtie sur un champ contre-champ et un gaufrier régulier en douze cases dans laquelle l'héroïne semble se confier non plus au prêtre mais au lecteur. On retrouve ici le thème de « Ruy Blas » et Charlotte émeut au même titre que la reine d'Espagne dans le drame hugolien. Enfin, l'histoire prend déjà des accents tragiques. Comme dans un opéra, il y a en effet une ouverture significative qui orchestre par avance les thèmes à venir : la page de titre et son panorama sur Vera Cruz déserte la nuit avec les ombres menaçantes des époux projetées sur l'eau paraît ainsi de mauvais augure. On observe également des thèmes récurrents : au tome 1, Charlotte et Maximilien assistaient à une représentation de « la force du destin » de Verdi à un moment clé ( la décision de leur envoi au Mexique) ; ce même opéra réapparaît ici lors de la visite de l'ambassadeur français qui va sceller leur sort par son rapport et marquer le début de leur condamnation avec le retrait des troupes françaises. Ce leitmotiv souligne donc qu'ils sont les jouets du destin.
Une héroïne complexe :
Si Charlotte apparaît dans ce tome comme une version XIXe de Lady di en étant une princesse malheureuse, humiliée, qui cherche le réconfort ailleurs, soigne les malades du typhus et se préoccupe du sort des pauvres indiens dès son arrivée, la série est loin d'être une hagiographie. Ainsi la scène d'ouverture surprend complètement le lecteur et met à mal une image trop lisse à la Romy Schneider dans « Sissi ». D'emblée, Charlotte apparaît comme un être de chair et de sang. Plusieurs rêves érotiques parsèment ce tome et forment, tant dans leur composition que dans leurs luxuriantes couleurs, un saisissant contrepoint avec la glaciale nuit de noces du tome 1. Les auteurs montrent également qu'elle n'est pas toujours noble et peut devenir machiavélique et piéger Bazaine en se servant de sa concubine Pepita qu'elle fait chanter.
Ce portrait contrasté de l'héroïne semble doté de plusieurs fonctions. Il contient peut-être une dimension explicative : il souligne les frustrations continuelles auxquelles est confrontée Charlotte qui ne se retrouve finalement ni femme ni mère. Cela crée un suspense : les auteurs sacrifieront-ils à la légende en lui octroyant une relation amoureuse consentie, forcée ? Sera-t-elle mère ? Cette insistance permet aussi une explication clinique puisque petit à petit on comprend ce qui pourra être à l'origine de la folie. Ainsi, on en revient au drame romantique : l'individu broyé par le social. Enfin, ce détour par la fiction historique ne permet-il pas, au-delà du sort « anecdotique » de l'impératrice, de réfléchir sur la société moderne ?
Une résonance moderne :
Comme l'indique le titre de la série, la tétralogie met en place une réflexion sur la place de la femme. Dans ce deuxième tome, on remarque dès la couverture une opposition avec celle du premier. Ici, Charlotte est montrée « en majesté » et placée en véritable chef de guerre à la tête d'une troupe dans des couleurs chaudes évocatrices du Mexique, du sang, de la violence et de la passion tandis qu'au tome 1 elle était présentée en frontal, assise, surprise et effarouchée . Elle passe ainsi de jeune fille faible à femme de tête forte et puissante. Elle est très souvent présentée en contre-plongée dans cet acte II : magnifiée, elle siège par exemple debout à la table du conseil, en uniforme, et domine les autres qui sont assis. Elle reçoit même les compliments de son ennemi Bazaine qui l'adoube : « Pardonnez ma franchise, ce pays n'a pas d'empereur mais il a une impératrice. Je vous respecte et je me battrai jusqu'au bout à vos côtés » (p.62). Charlotte prend des décisions, fait passer des lois, gouverne bien mais en sera empêchée par son mari qui veut la remettre « à sa place ». C'est finalement le plus grand drame de l'héroïne comme le souligne en dernière page la reprise des codes graphiques de la pieta qui fait écho la p.2 où Charlotte dans son corset semble emprisonnée dans une cage.
Mais, comme souvent chez Nury, on a également une réflexion politique. Il dénonce d'emblée l'archaïsme et la vanité de la monarchie avec la présentation du carrosse rococo complètement incongru et plus largement la non répartition des richesses en opposant le luxe et la pompe du cortège impérial et la misère la plus abjecte ( le chien errant qui mange les crottes ou dans un cadrage des plus significatifs , un éclopé qui regarde passer au loin le carrosse ). Comme dans «Katanga », il souligne aussi les méfaits de la colonisation en reprenant l'épisode véridique du calvaire de Pilar. Celui-ci apparaît d'autant plus horrible que rien n'est montré si ce n'est le résultat : des gros plans sur le visage hagard et presque déshumanisé de la jeune fille devenue folle suite à son viol collectif. D'autres exactions de l'armée sont évoquées de façon beaucoup plus crue : les propos -authentiques- de Bazaine sur la politique de la « terre brûlée » mis en récitatif sur des images de massacre comme une justification inacceptable par le lecteur et enfin, dans une distorsion voulue, Charlotte se retrouvant au milieu d'une scène de « tabula rasa » d'un village accusé d'avoir caché des armes de Juarez. Ce dernier épisode semble annoncer certaines pratiques qui auront lieu au Vietnam et en Algérie et indigne à la fois l'héroïne et le lecteur. D'ailleurs on notera qu'à chaque fois que Charlotte explore le pays avec le père Rafaël comme guide, on a des gros plans sur son regard : les yeux de l'héroïne semblent prendre le lecteur à témoin. Enfin, les auteurs soulignent également la collusion de l'église vénale et corrompue (ah, la scène où le nonce du pape engloutit goulûment un éclair !) et des propriétaires terriens qui exploitent sans vergogne les indiens mais ils évitent le manichéisme puisqu'ils mettent également en scène des hommes d'église très vertueux et dévoués.
Cet acte II est dessiné de main de maître par Matthieu Bonhomme et magnifié par les couleurs chatoyantes de Delphine Chedrut qui guident le regard et permettent d'installer les atmosphères. le dessin en cinémascope nous éblouit à chaque planche ; on a dans ce tome des planches et des intrigues dignes des films de Visconti mettant en scène « violence et passion » et le « crépuscule des dieux ». On s'attend dans l'acte III à du Peckinpah et du Aldrich puisqu'il devrait aborder Camerone et l'exécution de Maximilien. Mais l'on sait d'ores et déjà que c'est une série qui fera date car elle est impériale …
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Ce récit illustré, je n'arrive pas à appeler ceci "bande dessinée", est lisse comme un galet. Dans le prolongement de cette multitude de parutions commises par des faiseurs qui n'ont rien compris au 9ème art. Plat et insipide.
Excellent album. Ce premier tome donne vraiment envie de lire la suite !
Avec pourtant un énorme anachronisme, page 63.
En 1864, il est rigoureusement impossible qu'un projecteur de poursuite et son faisceau lumineux éclaire une cantatrice sur la scène de l'Opéra de Paris...
Il faut attendre l'incendie de 1887 pour que l'Opéra passe à l'électricité. Et même à cette époque, la poursuite n'existe pas.
Ceci n'enlève évidemment rien à la qualité de l'album.
Dans la continuité du tome 1 et des séries de Fabien Nury en général. Une tension et un suspens permanent pour une aventure emplie d'hommes et de femmes de pouvoir qui luttent corps et âmes pour sauver leurs conditions faites de privilèges et de servitudes.
Un dessin soigné, qui parvient à travers la diversité des cadrages proposés, à retranscrire les scènes d'action et d'émotion de manière remarquable. La colorisation originale, qui peut déplaire, contribue de mon point de vu à révéler un Mexique miséreux, moite et malade, peaufinant cette série de la plus belle des manières.
Avec ce second volume d'une série qui finalement en comptera 4, les auteurs se sont surpassés. Cet opus est encore meilleur que le précédent. Le dessin de Matthieu Bonhomme est superbe , et même magnifique dans la version noir et blanc que j'ai acquis.
Côté scénario Fabien Nury mêle adroitement fiction et réalité en donnant sans nul doute un rôle un plus important à Charlotte que ne l'avait réellement .
Car Fabien Nury fait de l'impératrice une maitresse femme, voire une intrigante, dans un Mexique pauvre et dévasté par une guerre civile qui n'en finit plus.
Les auteurs décrivent parfaitement ce Mexique dirigé par la bourgeoisie et le clergé , et malmené par les partisans de Juares.
Les 72 pages de cet album se lisent d'une traite.
Même en connaissant l'histoire de Charlotte et de Maximilien, les auteurs arrivent encore à me surprendre et me captiver.
Passionnant !
1864.
Sur la frégate SMS Novara, Charlotte et Maximilen s’apprêtent à débarquer au Mexique avec l’appui de l’armée française de Napoléon III.
Une invasion ? Non ! Maximilien, frère cadet de l’empereur d’Autriche François-Joseph s’est vu proposé par des notables mexicains un trône impérial au nom du peuple mexicain, véritable tromperie puisque celui-ci n’a pas été invité à se prononcer. Maximilien et Charlotte rêvent de grandeur. L’occasion est trop belle pour la laisser passer surtout qu’ils sont très mal informés de la situation réelle sur le terrain lorsqu’ils acceptent d’assurer ce pouvoir.
Ils souhaitent mener une politique libérale, moderniste, et songent au bien-être de la population. Voilà qui ne plaît pas du tout aux conservateurs qui leur ont offert ce trône et qui voient d’un très mauvais œil ces modifications du statut d’un esclavage à grande échelle qui ne dit pas son nom, et qui touche plus particulièrement la population d’origine indienne. Cela plaît d’autant moins à ces « pauvres » riches qu’ils vont devoir payer des impôts ! L’Eglise voit, elle aussi, d’un très mauvais œil l’idée de liberté religieuse. C’est clair, pour elle, que seule la religion catholique doit avoir droit de cité ! Le général Bazaine, commandant des troupes françaises, n’est guère optimiste quant aux chances de survie du régime impérial. Partout la guérilla sévit. L’armée se livre à des massacres ignobles de pauvres gens pris entre le marteau et l’enclume. (Les révolutionnaires ne leur laissent pas le choix.) Si Napoléon III retire ses troupes, l’empire du Mexique s’effondre. L’armée mexicaine est composée de soldats engagés de force et qui désertent à la première occasion. Très vite Maximilien fuit ses responsabilités et ses devoirs d’époux. Il n’est pas amoureux de Charlotte qu’il a épousée pour sa dote. En son absence, c’est Charlotte qui assure le pouvoir. Elle prend des décisions qui fâchent tous ceux qui la soutiennent : gros propriétaires, haut-clergé, militaires…
Critique :
Attention ! Si vous êtes passionnés d’histoire et d’exactitude historique, vous risquez d’être déçus (voire de vous sentir trompés) car les auteurs ont pris beaucoup de libertés en faisant de Charlotte une sorte d’impératrice modèle très romantique, très humaniste et en créant des personnages qui n’ont pas existé… Mais de tromperie, il n’y en a point de la part des auteurs car ils mettent bien en garde les lecteurs en précisant qu’il s’agit d’une fiction ! Une fiction qui s’inscrit très bien dans l’humeur de notre époque où, après avoir ignoré la présence des femmes en BD, aujourd’hui la mode est aux héroïnes, laissant aux hommes la plupart des vilains rôles. Dans cette BD qui s’intitule Charlotte, du nom de la seule fille de Léopold Ier de Belgique, fille qui a reçu une éducation de grande qualité toute empreinte de religiosité, on voit l’héroïne dotée de toutes les qualités : très grande beauté, humaniste, idées éclairées, proche du peuple… Mouais ! C’est passer sous silence que l’empereur Maximilien et l’impératrice Charlotte entreprennent d'onéreux aménagements dans leurs diverses propriétés et aux alentours, alors que la situation du Trésor mexicain est catastrophique ! Bref ! Fabien Nury a créé un personnage exceptionnel qu’il met brillamment en scène nous livrant une histoire addictive et passionnante. Matthieu Bonhomme surprend, une fois de plus, tant ce caméléon du dessin est capable de s’adapter à des styles graphiques très variés. Ses dessins se rapprochent fort de ce qu’un film peut offrir avec des gros plans pour mieux capter les émotions des personnages.
Malgré toutes les immenses qualités du scénariste et du dessinateur, je trouve leur travail fortement gâché par la mise en couleurs de Delphine Chedru. Ses grands à-plats de couleurs ternes me ramènent quarante ans en arrière quand les techniques typographiques ne permettaient pas d’accomplir de magnifiques dégradés de couleurs. C’est dans des cas pareils que l’on regrette de ne pas disposer de la BD en noir et blanc…
La série commence avec le mariage de Charlotte avec Maximilien. La jeune femme naïve va devoir mûrir vite face aux coups durs que va lui infliger la vie et aussi face à son mari.
Le scénario dévoile très rapidement des enjeux politiques. Le récit est jalonné de personnages historiques. Ce premier tome installe les personnages et ne présente que peu de rebondissements. L'ambiance s'installe, le décor est posé pour les prochains tomes. Le tout éveille assez la curiosité pour que j'ai envie d'aller voir un peu plus loin.
Du côté des personnages, Charlotte tire clairement son épingle du jeu. Elle se construit un caractère fort et connaît une évolution fulgurante, laissant deviner que ses aventures vont être palpitantes mais également la mettre à rude épreuve.
Maximilien quant à lui, se montre très charmant au début pour finalement appeler de la pitié de la part du lecteur.
L'évolution des deux époux est donc diamétralement opposée.
L'esthétique quant à elle est très détaillée. Les tenues et les décors sont pleins de minutie et c'est vraiment très beau à regarder. L'ambiance générale est très colorée.
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Fabien Nury est sans conteste un des meilleurs scénaristes actuels. Bravo pour l'ensemble de l'oeuvre. Charlotte est peut être un poil en dessous d'Il était une fois ou des Silas Corey, mais quel talent tout de même. Chapeau l'artiste !
Une bonne entame pour cette série qui s’annonce, comme bien souvent avec Fabien NURY, très prenante. Des hommes et des femmes de pouvoir, de l’intrigue, des trahisons, du suspens et tout un tas d’ingrédients qui font un bon scénario. Les dessins, très éléguants, servent á merveille le sujet et nous donne une excellente BD dont on attend déjà la suite.
C'est un bon album, bien sûr, ne serait-ce que grâce au dessin de Matthieu Bonhomme, aussi classe qu'élégant. Mais les histoires de rivalités entre familles royales, avec tout ce qu'elles comportent de mesquineries, de trahisons, etc. ne sont pas vraiment ma tasse de thé. J'ai préféré l'intérêt historique de cette BD (qui permet de comprendre un peu mieux cette période de l'Histoire) à son côté "people" (dont les histoires de vie de couple et de mariage me passent largement au-dessus de la tête).
Je suis très heureux de retrouver Mathieu Bonhomme dans une nouvelle série, qui plus est magnifiquement racontée par Fabien Nury.
On suit Charlotte du décès de sa mère jusqu'à son titre d'impératrice du Mexique, le tout pimenté par de multiples rebondissements, épreuves et drames.
Les évènements s'enchainent de manière remarquable et montent crescendo en dramaturgie.
Mais cette série ne serait pas ce qu'elle est sans le dessin très fin et très juste de Bonhomme, qui a réalisé un travail époustouflant sur les décors et les costumes, le tout avec une colorisation à l'aspect vieilli.
Seul petit point négatif sur le fait qu'il n'y a aucune indication lors de changement de temporalités. Ainsi quand l'histoire avance de plusieurs années, rien ne nous l'indique et c'est dommage.
Vous Un morceau de l'histoire du monde associé à un dessin des plus jolis !
Cette histoire, élaborée par Fabien Nury dont on ne fait plus l'écho, nous compte l'histoire de Charlotte de Belgique, et ce, depuis son enfance jusqu'à son accession au trône du Mexique (oui, vous avez bien lu). On assiste dans cette première partie à la présentation des protagonistes. On découvre qui ils sont et la manière avec laquelle Charlotte va forgée sa personnalité. C'est plaisant et on ne s'ennuie pas.
Côté graphisme, c'est du grand art. Matthieu Bonhomme exécute un dessin d'une rare finesse qui cadre non seulement avec l'époque mais aussi avec le ton du récit. Son trait évoque les grands succès du style franco-belge avec une point d’expressivité en plus qui le rend moderne. Le tout associé à la mise en couleur d'Isabelle Merlet est du plus bel effet pour un choix narratif réussi !
Bonne lecture !
Une très belle surprise en lisant cette album. l'histoire est captivante. On ne décroche pas un instant. J'ai lu la version NB et c'est juste hallucinant la qualité et le talent de Mathieu Bonhomme.
Bravo et vivement la suite.
Très bon premier album. Le récit est bien mené, finement, crescendo, tout est posé à la fin du tome. On a envie d'en apprendre plus sur l'histoire de Charlotte. La BD nous expose le contexte et les coulisses du navrant épisode méxicain de Maximilien de Habsbourg. Passionnant!
Au prime abord, bien qu'ayant un goût assez éclectique concernant mes choix de BD, un album relatant l'histoire d'une princesse belge ayant vécu dans les années 1800 n'avait guère de chance de figurer en bonne place dans ma bibliothèque.
Oui mais voilà, le dessinateur est Matthieu Bonhomme, un auteur que j'adore, son dernier album "l'homme qui tua Lucky Luke" m'a procuré beaucoup de plaisir et forcé mon admiration.
Le scénariste n'est pas en reste puisqu'il s'agit de Fabien Nury, ce passionné de récits historiques a connu de nombreux succès avec notamment la série "il était une fois en France".
L'association de ces deux auteurs ne pouvait que déboucher sur un album de qualité et les premières critiques flatteuses ont fini par enthousiasmer mon appétit de lecture.
La princesse Charlotte, fille du roi Léopold 1er, fait partie de ces figures historiques dont on ne se doute pas qu'elles ont vécu des vies aussi riches en événements et rebondissements. Heureusement, Matthieu Bonhomme et Fabien Nury ont eu la bonne idée d'en faire une adaptation bande-dessinée et cela pour notre plus grand plaisir.
Lorsqu'on évoque le fait qu'une vie peut basculer selon les choix que l'on peut faire, cela prend tout son sens avec ceux que la princesse va prendre à l'aube de ces 16 ans.
Pourtant, son avenir était tout tracé, elle était destinée à devenir la reine du Portugal en épousant le futur roi Pierre V, mais l'amour a ses raisons que la raison ignore et finalement elle choisira l'archiduc Ferdinand-Maximilien, frère cadet de l'empereur d'Autriche.
Il s'en suivra de nombreuses péripéties qui la poussera à devenir vice-reine d’Italie puis à tout perdre, mais à l'occasion d'un deuxième tome à venir, on découvrira son destin hors du commun en tant qu'impératrice du Mexique.
Les dessins de Matthieu Bonhomme sont sages, posés et d'une grande qualité. On sent une recherche poussée concernant les décors et les costumes, la restitution d'ambiance de l'époque est remarquable.
Pour le scénario, je ne suis toujours pas un adepte des récits historiques mais je dois reconnaître que j'ai été séduit par le personnage et la façon dont l'histoire est présentée, cela m'a donné envie d'aller plus loin et je prendrais certainement le deuxième tome.
Tous mes avis sur : http://www.lebdtarien.com/
On ne présente plus Fabien Nury tant ses qualités scénaristiques sont énormes.
Personnages ou faits réels, fiction ? Ne lisons nous pas de la bande dessinée pour être transporter dans une histoire ? Moi si.
Celle ci est particulièrement réussit.
On est emporté dans le flux de la vie de Charlotte sans temps morts ni ennuis.
On est même pressé de tourner les pages, pour l'histoire mais aussi pour ce traitement graphique grandiose de Matthieu Bonhomme.
On s'arrête aussi volontiers (même très souvent) sur des cases ou des scènes extraordinaires !
Tout est plaisant dans ce bien bel ouvrage, la couverture, le cadrage, le lettrage, les couleurs splendides, les pages épaisses, effets vieux papiers de qualité surprenant... Et puis ... Et puis ... Il faut bien l'avouer... La beauté de Charlotte.
très bon album avec des couleurs parfaitement associées et des dessins à l’avenant.
la lecture de l'album m'a poussé à m'intéresser à une partie d'histoire que je ne connaissais pas.
les seules évocations de l'empereur Maximilien du Mexique provenant de différents westerns...
il semble donc que le scénario bien que romancé soit assez proche de l'histoire réel.
celle-ci ne fut manifestement pas très drôle et la fin tragique aussi bien pour Maximilien que pour Charlotte.
le prochain tome sera t'il aussi fidèle?
si oui, à vos mouchoirs.
Quel phénomène ce Fabien Nury !!! Il enchaîne les scénarios géniaux les uns après les autres. WEST, il était une fois en France, L’or et le sang, Tyler Cross, Silas Corey, Katanga et maintenant Charlotte Impératrice. Quelle incroyable série de succès ! Et il n’a que 42 ans. Pour moi, ce Monsieur est définitivement au Panthéon des grands scénaristes comme Jean Van Hamme, Greg ou bien encore Jean Dufaux.
Pourtant cette histoire de Charlotte Impératrice n’avait pas lieu de m’attirer. De plus cette période mexicaine est aussi racontée dans Sauvage de Yann et Meynet. Mais il s'agit de Fabien Nury, alors j’y suis allé… Evidemment, je n’ai pas été déçu. Car même dans les « One shot » comme Fils du Soleil ou Comment faire fortune en juin 1940 nous sommes toujours dans l’excellence.
Et puis que dire du choix des dessinateurs ? Toujours le bon. Ici Matthieu Bonhomme, dessinateur entre autres du génial Marquis d’Anaon et d’Esteban, nous livre des planches de très grandes qualités.
Quant à l’histoire ? Poignante ! Elle commence en douceur avec Maximilien et Charlotte qui se découvrent et se lient d’ailleurs plus d’une belle amitié que d’un bel amour. Maximilien rêve de hautes fonctions et sera d’abord le jouet de son frère l’empereur François Joseph puis celui de Napoléon III. Son premier échec à Venise le fera tomber dans la luxure et la syphilis l’éloignera définitivement du lit de son épouse Charlotte.
Je ne peux que conseiller cet album, encore une fois une belle réussite de Fabien Nury et bien évidemment celle aussi de Matthieu Bonhomme.
J'ai hésité un peu avant d'acheter cet album pour plusieurs raisons. D'une part, avec le temps, je ne me lance plus guère dans les séries, fussent-elles assez courtes, d'autre part, en feuilletant l'album je n'ai pas trouvé les couleurs réussies.
Finalement, j'ai cédé à la tentation sur la version n&b éditée par canal bd (limitée à 1500 exemplaires) et sur les seuls noms de Fabien Nury et Matthieu Bonhomme.
On ne présente plus Nury, qui depuis "Il était une fois en France" à "Tyler Cross", en passant par "W.E.S.T." et "Katanga", nous offre des scénarii originaux et prenant.
Quant à Matthieu Bonhomme, depuis "L'âge de raison", je suis sa carrière de près.
Hasard de mes achats, je possède les éditions n&b de "Tyler Cross", de "Katanga", du "Marquis d'Anaon" et "l'homme qui tua Lucky Luke", alors je ne pouvais que me tourner sur cette édition en n&b.
Derrière une couverture assez réussie, les auteurs nous offrent, malgré un titre à la "Sissi" une histoire assez sombre sur le destin de Charlotte, qui épousa Maximilien, futur empereur d’opérette de Mexique, qui connu une fin tragique. Le scénario est habile mêlant récit historique, mariage arrangé et portrait d'un Maximilien, humilié par le poids écrasant d'un frère empereur de l'Empire Austro-Hongrois. Nous avons même droit à un bref aperçu du caractère assez cynique de l'impératrice Elysabeth, loin de l'image du film "Sissi" avec Romy Schneider.
Ce décalage est assez amusant et nous offre quelques répliques cinglantes (voir l'épisode du chien)
Côté dessin, l'édition n&b permet d'admirer le travail de M.Bonhomme. Des scènes intimes entre les époux, teintées de noir, aux fastes de Venise et de la Scala de Milan, en passant par la double page du mariage, le dessin est superbe.
La dernière page se termine sur le visage de Charlotte qui semble plus déterminée que jamais, après avoir subi tant d’événements sur ce premier volume.
Cet album n'est sans doute pas l'album de l'année mais j'ai pris un plaisir fou à la lecture de ce premier opus.
Une belle surprise.
Vivement le prochain volume
Je trouve le sujet assez prenant. Une princesse historique belge oubliée ou juste pas vue dans les cursus scolaires (il y a plein d'autres princesses européennes au destin tragique), qui vit un conte de fée et qui finalement vivra une triste descente aux enfers, tout ça raconté par Nury, moi je dis bravo! Nury a le talent de choisir ces personnages tourmentés et de les rendre intéressants. Le dessin arrondi de Bonhomme lui a l'avantage de rendre la BD accessible au grand public. Perso j'ai du mal à lire des BD de Napoléon ou autre collection historique chez Glénat pcq justement j'ai du mal avec le trait de dessin employé et l'histoire qui suit pas. Voilà voilà, pas la BD du siècle mais tout de même le début d'une bonne saga, je trouve. Et puis je suis Belge c'est peut-être pour ça que le sujet m'attire un peu plus!
C'est pas mal.
Le dessin est bon, mais pas du tout transcendant (en fait, c'est même assez quelconque, mais il y a une rondeur dans les visages qui fait que ça sort un peu du lot). J'ai préféré le travail du dessinateur sur Lucky Luke.
L'histoire ne me parle absolument pas, cette période n'étant absolument pas abordée dans notre cursus scolaire (et ne m'intéressant que peu à l'Histoire de manière générale).
Donc, ça se lit bien, vite aussi (même pas une demie-heure pour finir le livre), mais j'aurai vite oublié l'histoire. On est très loin des hits de Nury quand même.